aaron copland. aaron copland lhomme, le musicien baccalauréat option facultative sessions 2010 -...

25
Aaron COPLAND

Upload: valentin-marc

Post on 03-Apr-2015

111 views

Category:

Documents


4 download

TRANSCRIPT

Page 1: Aaron COPLAND. AARON COPLAND Lhomme, le musicien Baccalauréat option facultative Sessions 2010 - 2011 E. Michon, IA-IPR Education Musicale

Aaron COPLAND

Page 2: Aaron COPLAND. AARON COPLAND Lhomme, le musicien Baccalauréat option facultative Sessions 2010 - 2011 E. Michon, IA-IPR Education Musicale

AARON COPLAND L’homme, le musicien

Baccalauréat option facultative

Sessions 2010 - 2011E. Michon, IA-IPR Education Musicale

Page 3: Aaron COPLAND. AARON COPLAND Lhomme, le musicien Baccalauréat option facultative Sessions 2010 - 2011 E. Michon, IA-IPR Education Musicale

SOMMAIRE 1. Biographie 2. Un intellectuel engagé2.1 Engagement politique2.2 Responsabilité de l’artiste dans la Société2.3 Conséquences sur sa musique

3. Esthétique(s), Langage musical3.1 Une écriture typiquement américaine 3.2 Différentes périodes3.3 Caractéristiques de son langage musical

Pour en savoir plus…

Page 4: Aaron COPLAND. AARON COPLAND Lhomme, le musicien Baccalauréat option facultative Sessions 2010 - 2011 E. Michon, IA-IPR Education Musicale

Eléments biographiques (1)• Fils d’émigrés russes (Kaplan). Il commence ses études de piano à

New-York avec Victor Wittgenstein et Clarence Adler.• De 1921 à 1924, il est à Paris où il étudie avec Ricardo Viñes et Nadia

Boulanger au Conservatoire américain de Fontainebleau. De retour aux États-Unis en 1924, il commence une triple carrière de pianiste, de compositeur et de chef d'orchestre.

• En 1925, Nadia Boulanger et Walter Damrosch créent sa (première) Symphonie pour orgue et orchestre. En 1925, Music for the theater et en 1927 le Concerto pour piano et orchestre sont créés par Serge Koussevitzky et l'Orchestre Symphonique de Boston. Copland sera toute sa vie attaché à l'orchestre de Boston à la fondation Koussevitzky.

• De 1927 à 1937 il enseigne à la New York School for Social Research. Il y rencontre Martha Graham

• Ã partir de 1928 il fonde avec R. Sessions les Copland-Sessions Concerts pour programmer la musique contemporaine américaine.

• De1932 à 1933 il dirige le Festival de musique contemporaine de Yaddo, à New York. Il tente de mettre au point une esthétique qui serait typiquement américaine en empruntant au jazz et aux folklores.

Page 5: Aaron COPLAND. AARON COPLAND Lhomme, le musicien Baccalauréat option facultative Sessions 2010 - 2011 E. Michon, IA-IPR Education Musicale

Eléments biographiques (2)• De 1933 à 1944 il enseigne à la Harvard University. Il devient le

compositeur le plus célèbre du pays et ses musique reflètent les mythes de la culture américaine : El Salon Mexico (1936), Billy the Kid (1938), la musique du film Des Souris et des Hommes de Lewis Milestone (1939), Rodeo, Lincoln Portrait et Fanfare for the common man (1942), Appalachian Spring (1944).

• Ami proche de Leonard Bernstein dès les années 40.• De 1940 à 1967, il dirige le département musique du Berkshire Music

Center de Tanglewood où il enseigne la composition.• Dans les années 1950 il se tourne vers le sérialisme (Fantaisie pour

piano). En 1950-1951 il enseigne de nouveau à Harvard. Au début des années 1960 il adopte la technique dodécaphoniste (Connotations ; Inscape)

• Il est couvert de distinctions nationales : prix Pulitzer, Oscar, médaille présidentielle de la liberté, médaille d'or de musique de l'American Academy of Arts and Letters.

Page 6: Aaron COPLAND. AARON COPLAND Lhomme, le musicien Baccalauréat option facultative Sessions 2010 - 2011 E. Michon, IA-IPR Education Musicale

Nadia Boulanger

• Musicienne et pédagogue française, 1887 – 1979• Devient en 1903, organiste suppléante de Gabriel Fauré à

l’église de La Madeleine. Elève de Louis Vierne au CNSM,, elle obtient à 16 ans les premiers prix d’orgue, d’accompagnement et de composition.

• En 1908, Deuxième Second Grand Prix de Rome de composition.

• Elle est, durant plus de 70 ans, l'un des professeurs de composition les plus influents du XXe siècle, comptant parmi ses 1 200 élèves plusieurs générations de compositeurs américains, tels Aaron Copland et Philip Glass, chef de file de la musique minimaliste.

• Nadia Boulanger fut professeur du Conservatoire américain de Fontainebleau dès sa création en 1921, et directrice de 1948 jusqu'à sa mort en 1979. Dès la première session, elle établit sa réputation de remarquable professeur tant elle semble tout connaître de l’harmonie et de la tonalité occidentales.

Page 7: Aaron COPLAND. AARON COPLAND Lhomme, le musicien Baccalauréat option facultative Sessions 2010 - 2011 E. Michon, IA-IPR Education Musicale

La collaboration Copland - Bernstein

• Leonard Bernstein (1918 – 1990), compositeur, chef d’orchestre et pianiste américain.

• Devient en 1940 l’assistant chef d’orchestre de Koussevitzky à Tanglewood, formation qu’il dirige à partir de 1951. En 1958, en prenant la tête de l'Orchestre philharmonique de New York, il succède à des générations de chefs originaires d'Europe dont Serge Koussevitzky, Arturo Toscanini et Dimitri Mitropoulos. Leonard Bernstein devient le premier chef d'orchestre né aux États-Unis titulaire d'un orchestre américain d'envergure internationale.

• Directeur musical de l'Orchestre philharmonique de New York de 1958 à 1969, il acquiert une réputation internationale d'une part comme chef d'orchestre et d'autre part comme compositeur notamment avec la comédie musicale West Side Story (1957).

• Meurt en 1990, à deux mois d’intervalle de Copland.

Lien d’amitiés pendant 50 ans. Bernstein fut l’interprète idéal de Copland. Sorte d’héritage de Koussevitzky, mentor des deux hommes qui a longtemps dirigé l’orchestre symphonique de Boston. Bernstein a créé nombre de pièces de Copland ; les deux noms sont indissociables.

Page 8: Aaron COPLAND. AARON COPLAND Lhomme, le musicien Baccalauréat option facultative Sessions 2010 - 2011 E. Michon, IA-IPR Education Musicale

Serge Koussevitzky• Chef d'orchestre russe naturalisé américain (1874-1951) ;

dirige l’Orchestre symphonique de Boston de 1924 à 1949.• Les commandes de Koussevitzky à ses contemporains

l’ont rendu célèbre. En 1922 déjà, c'est lui qui a inspiré à Maurice Ravel la célèbre orchestration des Tableaux d'une exposition de Moussorgski. En 1930, à l'occasion du 50e anniversaire de l'orchestre de Boston, il sollicite à nouveau Ravel (Concerto en sol majeur) mais également Igor Stravinski (Symphonie de psaumes), Paul Hindemith (Konzertmusik) et Albert Roussel (Troisième symphonie op. 42).

• En 1942, Koussevitzky se fait le mécène de toute une génération de jeunes compositeurs en fondant la toujours active Koussevitzky Music Foundation, qui crée notamment le Concerto pour orchestre de Bartók (1944), l'opéra Peter Grimes de Britten (1945), et la Turangalîla-Symphonie de Messiaen (1948). Enfin, c'est lui qui réalise le premier enregistrement de la Septième symphonie de Sibelius.

• Koussevitzky a compté Leonard Bernstein parmi ses élèves.

Page 9: Aaron COPLAND. AARON COPLAND Lhomme, le musicien Baccalauréat option facultative Sessions 2010 - 2011 E. Michon, IA-IPR Education Musicale

Martha GrahamDanseuse et chorégraphe américaine,

1894 - 1991• Fonde en 1926 la Martha

Graham Dance Company • Au centre de la vie

culturelle américaine, elle forme les chorégraphes (Merce Cunningham compta parmi les premiers danseurs masculins de la troupe).

• Elle exploite les musiques et attire les compositeurs (Barber, Copland) ou les acteurs américains, de Bette Davis à Woody Allen.

Page 10: Aaron COPLAND. AARON COPLAND Lhomme, le musicien Baccalauréat option facultative Sessions 2010 - 2011 E. Michon, IA-IPR Education Musicale

Principales œuvres• 1924, Symphonie pour orgue et orchestre • 1925, Music for the Theater • 1926, Concerto pour piano• 1930, Piano Variations, A Dance Symphony • 1936, El Salon Mexico• 1938, Billy The Kid (Ballet) • 1939, Des souris et des hommes (Musique du film)• 1941, Sonate pour Piano • 1942, Danzon Cubano, Rodeo (Ballet), A Lincoln Portrait, Fanfare for the

Common Man• 1944, Appalachian Spring (Ballet) • 1946, Symphonie n ° 3 • 1948, Concerto pour Clarinette • 1952, Old American Songs (dont Simple gifts)• 1957, Orchestral Variations, Piano Fantasy • 1962, Connotations• 1967, Inscape

Page 11: Aaron COPLAND. AARON COPLAND Lhomme, le musicien Baccalauréat option facultative Sessions 2010 - 2011 E. Michon, IA-IPR Education Musicale

2. Un intellectuel engagé

• 2.1 Son engagement politique

• Sans y être affilié, Copland s’associe à partir de 1932 aux idées développées par le parti communiste américain dans les années 30 – les années de la grande Dépression. « J’étais très en phase avec le côté le plus radical des choses » (Copland, in E. Crist p. 15). Toutefois, « Copland n’était pas par nature un homme politique » (Vivian Perlis, musicologue, in E. Crist p. 15). Il s’engage plutôt vers le communisme en tant que mouvement social et philosophie politique.

• Article de 1935 : « Le jeune compositeur qui s’allie avec le mouvement prolétaire : son travail doit servir de valeur permanente aux travailleurs et à leur cause. Copland écrit ainsi des pièces qui peuvent être interprétées comme des actes militants au service de la cause prolétaire.

Page 12: Aaron COPLAND. AARON COPLAND Lhomme, le musicien Baccalauréat option facultative Sessions 2010 - 2011 E. Michon, IA-IPR Education Musicale

2. Un intellectuel engagé(suite)

• 2.2 la responsabilité de l’artiste dans la société• Intérêt de Copland pour la « responsabilité de

l’artiste par rapport à la société dans laquelle il vit ».

• Au début des années 30 aux Etats-Unis, une nouvelle conception de l’Art commençait à se substituer à celle d’un Art irrésolu et inutile.

• « L’art avait un rôle vital à jouer pendant la Dépression. » Copland s’investit ainsi dans un «Front Culturel », sorte de mouvement populaire clairement de gauche mais indépendant des partis politiques. En font également partie le photographe Paul Strand, le critique Kenneth Burke, le chef d’orchestre Harold Clurman.

Page 13: Aaron COPLAND. AARON COPLAND Lhomme, le musicien Baccalauréat option facultative Sessions 2010 - 2011 E. Michon, IA-IPR Education Musicale

2. Un intellectuel engagé(suite)

2.3 : l’influence de son engagement sur sa musique

• Le « Groupe des jeunes compositeurs », fondé par Copland – auquel appartient entre autres Bernard Herrmann – est lié à son engagement politique proche du Parti Communiste. Grande diversité esthétique des compositeurs qui y participent, recherche d’une synthèse entre tradition et modernité pour rester « abordable ».

• Son engagement politique l’amène ainsi à une écriture plus « populaire » - il sera accusé de trahison par des compositeurs d’ « avant-garde » avec qui il avait auparavant de bonnes relations. Il s’affilie à la Workers Music League (le Collectif des Compositeurs) et au Club Pierre Degeyter – le compositeur de l’Internationale en 1888.

• « C’était la musique du peuple et Copland a voulu trouver une manière d’incorporer la simplicité et la puissance de ces chansons à ses propres travaux. » M. Tylson Thomas

Page 14: Aaron COPLAND. AARON COPLAND Lhomme, le musicien Baccalauréat option facultative Sessions 2010 - 2011 E. Michon, IA-IPR Education Musicale

2. Un intellectuel engagé(fin)

2.3 : l’influence de son engagement sur sa musique• Ses positions esthétiques de l’époque : un certain rejet du

jazz – trop « commercial » - qui pourtant restera une influence constante, le peu de confiance dans les musiques expérimentales, une volonté d’atteindre le grand public par un style à la fois moderne et accessible – éventuellement infléchi par la musique populaire. « Les compositeurs doivent abandonner leur position d’isolement », isolement qu’il attribue à des écritures « complexes, introspectives, éloignées de la réalité et compréhensibles pour de moins en moins de personnes » (Copland, in E. Crist p. 24).

• Into the Streets May First (1934) : pièce vocale emblématique de cette période. « Chanson prolétarienne » écrite pour la célébration communiste du 1er mai. La pièce paraît dans un recueil édité en 1935par le parti, le Worker Songbook.

Page 15: Aaron COPLAND. AARON COPLAND Lhomme, le musicien Baccalauréat option facultative Sessions 2010 - 2011 E. Michon, IA-IPR Education Musicale

3. Esthétique(s) musicale(s)

• Des constantes : La construction d’une écriture musicale typiquement

américaine

L’influence des musiques populaires : jazz, folklore américain, musiques d’Amérique latine.

• Différentes périodes tout de même : Œuvres « avant-gardistes » (1928 – 1935)

Identité nationale et musiques populaires (à partir de 1935)

Sérialisme (1962 – 1968)

Page 16: Aaron COPLAND. AARON COPLAND Lhomme, le musicien Baccalauréat option facultative Sessions 2010 - 2011 E. Michon, IA-IPR Education Musicale

La musique « d’avant-garde » :1928 - 1935

Variations pour piano (1930) :

Sa pièce la plus dure, la plus intransigeante. L’œuvre a fait de Copland le leader américain de la musique d’avant-garde. Orchestrées en 1957. Influence perpétuelle du jazz.

Autres œuvres de la même période :

Symphonic Ode (1929), Statements (1935)

Copland et Carlos Chavez ; puis M. Tylson Tomas

Page 17: Aaron COPLAND. AARON COPLAND Lhomme, le musicien Baccalauréat option facultative Sessions 2010 - 2011 E. Michon, IA-IPR Education Musicale

La fusion jazz – musique symphonique

• Importance de Nadia Boulanger qui lui demande « d’être lui-même, de développer un genre musical américain basé sur les musiques juive, de jazz, de rue qu’il connaissait si bien ».

• Cette influence est particulièrement sensible dans des œuvres telles que :

Music for the theatre (1925) (extrait 1ère partie)

Concerto pour piano (1926) (extrait 2ème mouvement)

Concerto pour clarinette (1948)

Page 18: Aaron COPLAND. AARON COPLAND Lhomme, le musicien Baccalauréat option facultative Sessions 2010 - 2011 E. Michon, IA-IPR Education Musicale

La fusion jazz – musique symphonique (2)

Le concerto pour Clarinette (1948)

• Commande de Benny Goodman, célèbre clarinettiste de jazz.

• Pour ensemble à cordes avec harpe et piano pour entourer la clarinette. Copland ne donne pas la priorité au jazz dans l'écriture de son œuvre mais se sert de l’improvisation, du phrasé, de la syncope pour suggérer ce style. la section rapide, enjouée, relevée, est clairement d’inspiration « jazz ».

Extrait : Benny Goodman, clarinette, Aaron Copland, Direction

Page 19: Aaron COPLAND. AARON COPLAND Lhomme, le musicien Baccalauréat option facultative Sessions 2010 - 2011 E. Michon, IA-IPR Education Musicale

Identité américaine et musiques populaires (1)

• Copland découvre la musique folklorique américaine nouvellement libérée par la Bibliothèque du Congrès et cherche à l’incorporer dans son écriture.

• Cette quête d’une identité musicale américaine débute non pas dans la musique nationale mais dans celle du Mexique : El salon Mexico, 1936.

• L’influence de la musique latino américaine se poursuit en 1942 avec Danzon Cubano

Page 20: Aaron COPLAND. AARON COPLAND Lhomme, le musicien Baccalauréat option facultative Sessions 2010 - 2011 E. Michon, IA-IPR Education Musicale

Identité américaine et musiques populaires (2)

• Les trois ballets d’influence très nettement populaire (exploitation des mythes de l’Ouest américain, influence du Western):

Billy the Kid, 1938

Rodeo, 1942 - extrait : Hoe down dans lequel Copland utilise plusieurs thèmes populaires.

Appalachian Spring, 1944 (dont la citation d’une mélodie Shaker : Simple Gift)

• Old American Songs, 1952 : 5 pièces pour voix et orchestre, reprises de chansons populaires (dont Simple Gift)

Page 21: Aaron COPLAND. AARON COPLAND Lhomme, le musicien Baccalauréat option facultative Sessions 2010 - 2011 E. Michon, IA-IPR Education Musicale

Sérialisme (1962-1968)

• Faible influence de l’école de Vienne : « J’étais intéressé et fasciné (…). Je n’ai pas souscrit au caractère expressif de leur musique, qui sonnait « très XIXe et romantique ». C’était exactement ce que nous tentions d’évacuer ». Interview BBC, 1980.

• Connotations, 1962 – œuvre de commande, sorte de chaconne traitée librement. Grand orchestre. Influence de la série dans une pièce qui reste essentiellement diatonique

• Inscape, 1967 : utilisation de deux séries dodécaphoniques. Tentative de fusion de deux langages – tonal et sériel.

Page 22: Aaron COPLAND. AARON COPLAND Lhomme, le musicien Baccalauréat option facultative Sessions 2010 - 2011 E. Michon, IA-IPR Education Musicale

Langage musical : caractéristiques générales (1)

Matériel thématiqueMatériel thématique• L’économie de moyens: un motif de trois notes lui suffit

pour de larges développements (Variations pour piano, Concerto pour clarinette, Fantaisie pour piano…).

• Une phrase très rythme de quatre ou cinq notes se révèle prédominante dans ses compositions (Troisième symphonie par exe.)

• L’intervalle de tierce, majeur ou mineur, est une empreinte majeure de son écriture (Dance Symphony, Appalachian Spring, Sonate pour violon, Troisième symphonie…)

• Les thèmes construits sur l’arpège (Danzon Cubano, Dance Symphony…)

• L’utilisation de dissonances agressives. • Des thèmes souvent entrecoupés de violentes respirations

irrégulières.

Page 23: Aaron COPLAND. AARON COPLAND Lhomme, le musicien Baccalauréat option facultative Sessions 2010 - 2011 E. Michon, IA-IPR Education Musicale

Langage musical : caractéristiques générales (2)

Influences du populaireInfluences du populaire• Ses mélodies sont souvent influencées par les hymnesSes mélodies sont souvent influencées par les hymnes• Les citations directes de thèmes populaires ne sont pas si Les citations directes de thèmes populaires ne sont pas si

fréquentes (hormis les trois ballets, populaires fréquentes (hormis les trois ballets, populaires Billy the Billy the Kid, Rodeo et Appalachian Spring, Lincoln PortraitKid, Rodeo et Appalachian Spring, Lincoln Portrait et et les musiques « latinos »). En revanche, nombre de ses les musiques « latinos »). En revanche, nombre de ses thèmes ont des allures populaires. « On peut dire, avec thèmes ont des allures populaires. « On peut dire, avec une certaine ironie, que Copland a eu plus d’influence sur une certaine ironie, que Copland a eu plus d’influence sur la musique populaire américaine qu’elle n’en a eu sur lui » la musique populaire américaine qu’elle n’en a eu sur lui » (A. Berger, cité par Neil Butterworth p. 184).(A. Berger, cité par Neil Butterworth p. 184).

• De la même manière, Copland se réapproprie certaines De la même manière, Copland se réapproprie certaines caractéristiques du jazz (la phrase syncopée par ex.) et les caractéristiques du jazz (la phrase syncopée par ex.) et les absorbe dans son propre langage ; il ne s’agit jamais de absorbe dans son propre langage ; il ne s’agit jamais de pastiche ou d’imitation.pastiche ou d’imitation.

Page 24: Aaron COPLAND. AARON COPLAND Lhomme, le musicien Baccalauréat option facultative Sessions 2010 - 2011 E. Michon, IA-IPR Education Musicale

Langage musical : caractéristiques générales (3)

Langage harmonique • Hormis quelques incursions dans la bi-tonalité Hormis quelques incursions dans la bi-tonalité

(Statements, Billy the Kid) et dans le sérialisme (Variations (Statements, Billy the Kid) et dans le sérialisme (Variations pour piano, période 1963-1968), son langage harmonique pour piano, période 1963-1968), son langage harmonique est clairement diatonique. Parfois la couleur modale est clairement diatonique. Parfois la couleur modale apparaît-elle dans ses mélodies et leur accompagnement.apparaît-elle dans ses mélodies et leur accompagnement.

FormeForme• Copland construit ses structures formelles par la répétition Copland construit ses structures formelles par la répétition

et le développement de courts motifs mélodiques. et le développement de courts motifs mélodiques.

Une musique qui reflète tant l’immensité des grands espaces Une musique qui reflète tant l’immensité des grands espaces américains que l’activité de la vie urbaine, marquée par américains que l’activité de la vie urbaine, marquée par l’avènement de la civilisation industrielle.l’avènement de la civilisation industrielle.

Page 25: Aaron COPLAND. AARON COPLAND Lhomme, le musicien Baccalauréat option facultative Sessions 2010 - 2011 E. Michon, IA-IPR Education Musicale

Pour en savoir plus…• Bibliographie :Howard Pollack, Aaron Copland, the life and work of an uncommon man,

University of Illinois Press, Champaign, 1999

Neil Butterworth, The music of Aaron Copland, Toccata Press, Londres, 1985

Elisabeth B. Crist, Music for the common man, Aaron Copland during the depression and war, Oxford University Press, New York, 2005

• DVD : Copland and the american sound, keeping score, production San

Francisco Symphony Orchestra, www.keepingscore.org

• Sites internet : www.wikipedia.org (en anglais), www.wikipedia.fr