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Page 1: A:\PAYSEST1.DOC€¦  · Web viewLes judokas russes étaient, avec les japonais, ... \PAYSEST1.DOC Author: xx Last modified by: martine de mondenard Created Date: 2/18/2016 3:52:00

DICTIONNAIRE DU DOPAGE

URSS, RUSSIE (*)

1952 - HALTÉROPHILIE - JO d’Helsinki : la testostérone sur le podium

« Lors des Jeux olympiques d’Helsinki, en 1952, les haltérophiles soviétiques remportent sept médailles à la stupéfaction quasi-générale. L’entraîneur américain Bob Hoffman déclare à l’Associated Press : « Je sais qu’ils utilisent des hormones pour augmenter leur force. »Deux ans plus tard, aux championnats du monde d’haltérophilie, à Vienne, Bob Hoffman et John Ziegler, médecin responsable de l’équipe américaine, rencontrent un médecin russe. Celui-ci leur confirme que certains des haltérophiles soviétiques ont subi une cure de testostérone. Dès son retour aux Etats-Unis, John Ziegler teste sur lui-même ainsi que sur Bon Hoffman et deux haltérophiles, Jim Park et Yaz Kuzahara, de faible quantité de ce produit. Il constate un gain en volume musculaire et en force supérieur à n’importe quel régime hyperprotidique. Toutefois, certains effets indésirables surgissent et il doit attendre 1958 pour que le laboratoire Ciba crée la méthandrosténolone, le fameux Dianabol®, qu’il jugera plus facilement utilisable. »[Laure P. .- La représentation du dopage. Approche psycho-sociologique (p 167) .- Thèse STAPS : 1994 : Nancy 1 ; N° 519]

1962 - CYCLISME - AVIRON – Réglementation   : le médecin fait de l'obstruction

« Le contrôle souvent est impossible. En 1961, à Zurich, aux championnats du monde cyclistes, le Suisse Fritz Gallati s'écroule en course et se replie derrière son médecin personnel. En 1962, à Lucerne, aux championnats du monde d'aviron, deux Russes, Valentin Boreyko et Oleg Golovanov - le deux sans barreur champion olympique à Rome - s'effondrent et le médecin russe refuse de les laisser examiner par les médecins officiels. Aussi, le Centre international d'hygiène sportive de Genève, propose que chaque pays décrète une loi d'interdiction du doping : de là la proposition de Maurice Herzog stipulant que chaque sportif signe avec sa licence l'engagement de renoncer à tout doping. »[Méd., Ed. Phys. Sport , 1963, 37, n° 4, p 37]

1968 - GYMNASTIQUE - Olga Karasyova-Kovalenko (URSS) : «   Mise enceinte pour vaincre…   »

1. « Révélations d’une ancienne championne olympique russe qui affirme aujourd’hui avoir « testé » pour les JO de 1968, sous la contrainte, une méthode de dopage inédite et indétectable : la grossesse, suivie dans la foulée d’un avortement. Ces révélations - les premières du genre - lèvent le voile sur une pratique qui alimentait la rumeur depuis des années.« Les médecins nous avaient dit qu’un corps de femme enceinte produit davantage d’hormones masculines et peut ainsi devenir plus fort », a déclaré lundi à la télévision allemande Olga Karasseva-Kovalenko, médaille d’or en gymnastique par équipe aux JO de 1968. En larmes, l’athlète, 44 ans aujourd’hui, ajoute qu’elle avait alors, comme ses entraîneurs l’exigeaient, conçu un enfant avec son petit ami, puis subi une interruption « volontaire » de grossesse dix semaines plus tard.« Si j’avais refusé, je n’aurais pas pu participer aux Jeux. ». Et Wadim Moissejiew, ancien responsable du sport en URSS, d’enfoncer le clou en reconnaissant que « cette pratique était courante en URSS ». « Olga a eu de la chance, ajoute-t-il. Les autres gymnastes, âgées de 15 ans, devaient, elles, coucher avec leurs entraîneurs avant d’avorter. »[France-Soir, 24.11.1994]

2. « L’ancienne championne olympique en 1968 à Mexico, Olga Karasseva gagne un procès en diffamation. La gymnaste a obtenu 35 000 roubles (1 750 dollars) de dommages et intérêts au terme d’un procès en diffamation contre un journal qui lui avait prêté des accusations selon lesquelles des sportives soviétiques avaient été mises enceintes pour améliorer leurs performances.

(*) A partir de mars 19921

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Le mensuel russe Speed Info avait cité Karasseva accusant des entraîneurs soviétiques d’avoir mis enceinte certaines de leurs gymnastes pour augmenter leurs performances sportives, grâce au niveau élevé d’hormones naturelles produites dans les premières semaines de la grossesse, avant de les obliger à avorter.Karasseva, qui a toujours nié avoir tenu de tels propos contre le système sportif soviétique, le Goskomsport, a attaqué Speed Info pour diffamation et obtenu gain de cause devant un tribunal moscovite.L’ancienne championne compte maintenant poursuivre la télévision allemande RTL qui avait diffusé en novembre 1994 un témoignage sur le même sujet d’une femme qui prétendait être Karasseva. »[Agence France-Presse, 10.12.1998]

COMMENTAIRES JPDM - En décembre 2000, nous avons interrogé un responsable du sport allemand qui nous a précisé après enquête auprès de la télévision allemande RTL que cette dernière n’avait jamais fait l’objet d’une plainte en diffamation de la part de Mme Olga Karasyova-Kovalenko.La question reste posée de savoir si réellement des athlètes ont été mises enceintes pour améliorer leurs prestations athlétiques. Dans la panoplie du dopage indécelable, il existe tellement de solutions tout aussi performantes, et souvent moins contraignantes, que la grossesse dopante pour que cette dernière nous paraisse plus tenir du fantasme que d’une méthode « organisée » par les nations de l’Est.

1971 - ANABOLISANTS – Dr Michael Kalinski (GEO-USA)   : organisé par l’État

« L'Union soviétique a effectué au début des années 70 dans le plus grand secret une large étude mesurant les effets de l'usage des anabolisants sur des athlètes, ouvrant la voie à un système de dopage d'Etat similaire à celui de l'ex-RDA, rapporte le Journal allemand de médecine sportive dans son dernier numéro.L'article de cette revue mensuelle décrit par le menu le contenu d'une étude secrète de 39 pages menée par l'Institut de culture physique de Moscou et adressée en juillet 1972 à quelque 150 responsables scientifiques et sportifs tenus à la plus stricte confidentialité.Selon le professeur américain d'origine géorgienne Michael Kalinski, enseignant en médecine sportive à l'Université Ken State (Ohio) et auteur principal de l'article, « l'importance de ce document encore jamais présenté en Occident réside dans le fait que, pour la première fois, preuve est faite que l'Etat a organisé et dirigé l'usage de stéroïdes dans le sport ». Le Pr Kalinski était l'un des 150 responsables destinataires de cette étude. Il était à l'époque titulaire d'une chaire de biochimie sportive à Kiev et ne s'est décidé à la rendre publique qu'en 2000, « une fois que j'avais acquis un statut sûr : la citoyenneté américaine ».Le document, affirme-t-il, « donne un exemple d'une recherche soutenue par l'Etat, sur les bases de laquelle des recommandations ont été données à différentes institutions et ayant probablement constitué le point de départ d'une rapide diffusion et d'une utilisation de stéroïdes anabolisants parmi les athlètes de l'ex-URSS ».Jusqu'à présent, il n'y avait aucune évidence claire permettant de prouver l'existence en URSS d'activités similaires à celles de l'ex-RDA, « où avait été mis en place un programme secret de dopage d'Etat ». Baptisé « Stéroïdes anabolisants et performances sportives », l'étude présente les résultats d'expériences d'administration d'anabolisants sur différents groupes d'athlètes en 1971 et 1972 (biathlètes, rameurs, haltérophiles, lanceurs de javelot). Il recommande aussi des dosages. Tableaux à l'appui, on y répertorie par exemple l'augmentation du poids, de la taille de la cuisse et des biceps, ou la baisse de la masse graisseuse. Les responsables soviétiques constatent aussi que « les stéroïdes augmentent la sensation d'être fort, accroissent l'appétit, diffusent une ambiance positive et provoquent le souhait de s'entraîner plus dur ». Un lanceur de javelot effectue ainsi jusqu'à 150 lancers quotidiens, durant 15 jours...Les auteurs de l'étude de l'époque avouent aussi que les sportifs, après administration de ces produits, ont de « sérieux problèmes », définis comme « dépendance ». Un athlète est même décrit clairement comme « drogué dépendant », alors que d'autres sont qualifiés « d'esclaves aux

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anabolisants ». Un tableau décrit d'ailleurs quelques-uns des effets négatifs : impotence, âge de puberté avancé, œdèmes, faiblesses ligamentaires en raison de la hausse de la masse musculaire...Ce constat établi n'empêche pas les auteurs de « recommander », sur la foi des « données » de leurs expériences, l'usage d'anabolisants « qui améliorent les résultats sportifs ».« Les considérations éthiques paraissaient d'importance mineure et, selon nos informations, on ne demandait pas l'accord des athlètes », écrit le Pr Kalinski, qui affirme que « le gouvernement soviétique a soutenu des efforts scientifiques qui ne correspondaient pas visiblement au normes générales des expériences sur les hommes ».[Agence France-Presse, 05.12.2002]

1972 - ATHLÉTISME - Valery Borzov (URSS) : 35 mg de Dianabol ® (stéroïde anabolisant) par jour

Témoignage de l’entraîneur canadien Charlie Francis : « En fait, cela se résumait à une question : les stéroïdes étaient-ils aussi efficaces que l’avaient clamé les athlètes à Munich ? Sport Canada s’en tenait à sa ligne officielle selon laquelle les anabolisants ne servaient à rien. Mais j’avais appris à me garder de cette ligne officielle, d’autant que je bénéficiais des renseignements de mon ami Brian Donnelly, un coureur de haies à la retraite qui avait discuté de la question avec un lanceur soviétique. L’athlète lui avait confié que son « régime » était de 35 mg de Dianabol® par jour et que Valery Borzov (NDLA : double champion olympique à Munich aux 100 et 200 m), qui s’était entraîné en sa compagnie à la fin des années 60, avait suivi le même protocole « médical » (quelques années plus tard, la révélation de Donnelly à propos de la consommation d’anabolisants de Borzov me serait confirmée par Valentin Chumak, l’ancien lanceur de marteau soviétique, qui avait fait partie du même programme de développement chez les juniors que Borzov). »[Francis Ch. .- Le piège de la vitesse. - Paris, éd. Robert Laffont, 1992. - 303 p (pp 50-51)]

1972 - NATATION - Munich (JO)   : un mélange de caféine et de nicotinamide

« De récents articles ayant été publiés dans Swimming World suggèrent que c'est un mélange de caféine et de nicotinamide, que tous les européens de l'est utilisaient à Munich, comme une drogue puissante prise environ 15 mn avant la compétition afin de stimuler les performances. »[Gardner G.W. .- Drogues et stimulants. - Nages, 1976, n° 6, janvier-février, pp 12-15]

1975 - NATATION - Olga Prokapienko (URSS)   : coule à pic

« Un ancien champion et entraîneur soviétique de natation, passé à l'Ouest, est interviewé par le magazine l'Evénement sur les problèmes de dopage. A la question : Y a-t-il beaucoup d'accidents ? Il répond sans hésiter : « Beaucoup. En 1974, un joueur de basket-ball, Sergei Belov, en est mort. Un an plus tard, la nageuse Olga Prokapienko meurt, foudroyée dans l'eau. »[L'Équipe, 06.02.1986]

1975 - JUDO – International anonyme (FRA)   : qu’est-ce qu’ils prennent les Russes et les Japonais   ?

Témoignage du Dr Jean-Pierre de Mondenard : « A l’époque, en octobre 1975, j’exerçais à l’Institut National des Sports (INS) au service médical. L’équipe de France de judo se préparait pour les championnats du monde de Vienne. Les judokas russes étaient, avec les japonais, les meilleurs combattants sur les tatamis internationaux. J’avais en charge le suivi médico-sportif des sélectionnés tricolores. L’un d’eux, parmi les meilleures chances hexagonales, sachant que j’agissais également dans le milieu cycliste, me questionnait régulièrement sur la nature des produits de soutien à la performance les plus pointus et, notamment, sur la vitamine B15 qui était, selon la rumeur, très à la mode dans les camps soviétiques et japonais. Je lui expliquais que, probablement, cette vitamine (qui en réalité n’en était pas une) n’avait pas les effets mirifiques annoncés. D’autre part qu’il était plus performant de concentrer son énergie sur sa préparation en optimisant la gestion des temps de récupération, l’hydratation qui jusqu’alors était absente des entraînements, la nutrition de l’effort et les massages. Après qu’il fut monté sur le podium de sa catégorie et battu haut la main ses concurrents soviétique et japonais, j’ai demandé à l’athlète : « Alors, qu’est-ce qu’elle a de plus la vitamine B15… ? »

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Convaincu par les faits que le produit, en tout cas la vitamine B15, ne fait pas le champion, le judoka admit qu’une bonne préparation associant entraînement, temps de repos suffisant, hygiène alimentaire, massages et récupération – ce qui définit la préparation d’un athlète de haut niveau – était plus sûre que cette fameuse pilule miracle. »[Dr Jean-Pierre de Mondenard]

1977 - JEUX OLYMPIQUES - Pr Popov (URSS) : renforcement des contrôles

« Nice - Le 11e congrès de médecine sportive vient de se terminer, à Nice, après de longs débats où furent évoqués tous les problèmes du dopage et, notamment, celui des anabolisants.Parmi les interventions les plus suivies, il faut noter celle du professeur Popov, directeur de l’Institut national des recherches scientifiques sur les sports en URSS. Le professeur Popov sera, à ce titre, responsable de toute l’organisation médicale des prochains Jeux olympiques. « Notre ministère de la Santé publique, a-t-il déclaré, s’occupe déjà de l’organisation de ces Jeux. Nous aurons une clinique ultramoderne et des médecins spécialistes près de toutes les installations sportives. Il faut résoudre en tout premier lieu le problème des anabolisants. A Montréal, le temps d’analyse après les prélèvements était de soixante-douze heures. Nous travaillons actuellement pour essayer de le ramener à huit heures seulement. Aux derniers Jeux, 200 échantillons ont été recueillis, nous en prendrons 1 000 et, cette fois, nous effectuerons des prises de sang sur les athlètes. »Il semble donc que l’URSS veuille prendre très au sérieux le grave problème du dopage et, plus particulièrement, aux Jeux olympiques. »[L’Equipe, 25.05.1977]

COMMENTAIRES JPDM – Plus naïf que le journaliste de L’Équipe cela dépasse l’entendement ! Rappelons qu’aux Jeux de Moscou, il y a eu 1 645 tests - 140 de moins qu’à Montréal en 1976 - mais surtout aucun cas positif. Or, quelques mois plus tard, le laboratoire de Cologne (Allemagne) ayant récupéré les échantillons des joutes olympiques soviétiques a dénombré que 15% des médaillés étaient chargés à l’hormone mâle (testostérone).

1978 - ATHLÉTISME - Le laxisme intégral

« Depuis 1968, année de l'instauration des contrôles, la charrette des "grands pris" la plus importante date des championnats d'Europe d'athlétisme en 1978 à Prague. Après plusieurs semaines de négociations, la fédération internationale a décidé de divulguer cinq noms d'athlètes accusés d'avoir absorbé des anabolisants et des corticoïdes, ceux de quatre champions soviétiques dont Nadejda Tkachtenko, championne d'Europe du pentathlon. Ces athlètes furent suspendus pour une période qui incluait les JO de Moscou, mais récemment la fédération internationale a cédé à la pression soviétique et les a autorisés à participer aux JO En URSS, la presse n'a soufflé mot de tout cela. Mieux, ces athlètes ne furent même pas suspendus par leur propre fédération et ont donc pu s'aligner dans toutes les compétitions nationales. »[Libération, 19-20.07.1980, p 19]

1978 - GYMNASTIQUE - Dr Robert Klein (FRA)   : soupçonne l’usage de drogue pour retarder la croissance

« Le docteur Robert Klein, ophtalmologiste à Strasbourg, responsable médical des Championnats du monde de gymnastique de Strasbourg est convaincu que des drogues sont utilisées pour retarder la croissance des gymnastes de l'Est. Il en invoque pour « preuves » le refus de tout contrôle antidopage opposé alors par la Fédération internationale de gymnastique, présidée par le Soviétique Youri Titov, et la diminution constante du gabarit d'athlètes féminines dont la domination est écrasante. De fait, leur taille et leur poids sont passés de 1,66 m et 49,800 kg en moyenne, lors des Jeux olympiques de Mexico en 1968 à 1,50 m et 38,700 kg pour les médaillées des Championnats du monde de Fortworth en 1979. »[L'Express, 26.01.1980, pp 121-122]

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1980 - ATHLÉTISME - Alexandre Antipov (URSS)   : «   transfusé   » aux JO de Moscou

« Le Soviétique Alexandre Antipov, qui fut le meilleur coureur de demi-fond de son pays, il y a une dizaine d'années, vient de révéler que ses entraîneurs lui avaient imposé une transfusion sanguine en 1980, à la veille des Jeux olympiques de Moscou :« Je venais de remporter des courses en Suède et je pensais sérieusement à une médaille olympique, quand, cinq jours avant l'ouverture des Jeux, mes entraîneurs m'ont déclaré qu'on allait me faire une transfusion sanguine », raconte Antipov dans un récent numéro de Sovietski Sport.Au lieu de courir comme le vent, le champion eut de la température au cours des trois jours qui suivirent. Dans la première série du 10 000 mètres olympique, il sentit « comme un coup de marteau au foie » dès le deuxième tour.« J'avais des cercles verts devant les yeux. Vers la moitié du sixième kilomètre, je n'avais plus de jambes et j'ai eu à peine la force de quitter la piste » se souvient Antipov, qui abandonna.Le champion soviétique, qui avait gagné la médaille de bronze du 10 000 mètres des championnats d'Europe de Prague en 1978, à vingt-trois ans, ne fit plus rien de bon après les Jeux de Moscou. Souffrant d'arythmie cardiaque, il rapporta d'Italie en 1983, une ampoule de Rétabolil® (nandrolone), médicament supposé lui renforcer le cœur, fut déclaré positif lors d'un contrôle à Tbilissi et suspendu dix-huit mois. »[L'Equipe, 28.03.1989]

1984 - ATHLÉTISME - Décathlon   : forfait soviétique pour la RFA !

« Ahlen - Après l'accident de Jean-Bouin et le refus de Tatyana Kazankina de se prêter au contrôle antidopage, la Fédération ouest-allemande, qui avait programmé ce week-end, un match de décathlon à Ahlen avec les Soviétiques a dû enregistrer au dernier moment le forfait des Soviétiques. Motif : athlètes malades ou blessés et impossibilité d'avoir en temps voulu les visas pour des remplaçants. « Fausse raison », a déclaré Luitz Nebenthal, le chef de presse de la Fédération de RFA. On estime en RFA que la Fédération soviétique, ayant été alertée sur le fait qu'un contrôle antidopage serait effectué à Ehlen, a décidé de ne pas envoyer ses athlètes !

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Pour la première fois dans l'histoire de l'athlétisme ouest-allemand, le titre national du décathlon n'a pu être décerné en raison de la pluie incessante et des tornades de vent qui se sont abattues sur le stade d'Ahlen, samedi et dimanche. L'épreuve de saut à la perche a dû être annulée à cause des dangers qu'elle pouvait faire courir aux athlètes et le décathlon a donc été arrêté après sept épreuves. Auparavant, les organisateurs avaient dû enregistrer la défection du recordman du monde et médaillé d'argent à Los Angeles, Jürgen Hingsen, ainsi que celle de quatre de ses six décathloniens que l'URSS avait prévu d'envoyer à Ahlen pour disputer un match avec la RFA. » [L'Equipe, 11.09.1984] 1987 - RÉGLEMENTATION – Renforcement de la lutte antidopage   : les pays de l'Est s'alignent

« Athènes - Lors du huitième congrès européen du sport à Athènes, les pays de l'Est ont porté à la connaissance de l'assemblée une résolution capitale qu'ils viennent de prendre à Soukhoumi (URSS) le mois dernier en matière de dopage. Elle est signée de l'URSS, la RDA, la Hongrie, la Bulgarie et la Roumanie. Il s'agit d'un document unique que sir Arthur Gold, président de l'Association Européenne d'Athlétisme a qualifié « d'historique ». Il reprend les termes généraux développés par plusieurs pays de l'Europe de l'Ouest : intensification de la lutte, contrôle inopiné de l'entraînement, punitions plus sévères et cette précision : « Il ne faut pas se contenter de punir les athlètes, mais aussi les médecins, les entraîneurs, les dirigeants, si ceux-ci sont complices. »[L'Equipe, 06.10.1987]

COMMENTAIRES JPDM - 30 ans plus tard c’est toujours le même refrain

1989 - ATHLÉTISME - Alexandre Bagach (URSS) (lancer du poids)   : positif à la testostérone

« L'URSS, l'une des nations phares de l'athlétisme mondial, est écartée de la Coupe du monde, en raison du dopage de l'un de ses membres au cours de la Coupe d'Europe : la fédération internationale n'hésite pas, il faut le reconnaître, à frapper haut et fort.C'est en raison d'une présence illégale de testostérone que le lanceur de poids soviétique Alexandre Bagach a été disqualifié et qu'il a marqué 0 point dans son concours (qu'il avait terminé à la troisième place). En conséquence, l'URSS a perdu la deuxième place qui la qualifiait pour la Coupe du monde à Barcelone. C'est la RDA, initialement troisième, qui sera donc représentée par son équipe nationale à Barcelone (avec la Grande-Bretagne). L'URSS n'a pas apporté de commentaire après ce coup dur pour son prestige. Mais les autorités soviétiques, après Séoul, ont rallié, sans hésiter, la thèse des Etats-Unis qui, avec le CIO, veulent se battre sans concession contre le dopage. Elles supportent donc la sanction et ses conséquences. La fédération d'athlétisme d'URSS a décidé de suspendre Alexandre Bagach, annonce l'agence Tass.« Le présidium de la fédération du conseil des entraîneurs et des équipes nationales a suspendu Bagach pour deux ans et l'a privé du titre de « sportif de classe internationale », a indiqué l'agence officielle soviétique, ajoutant que la fédération était « profondément préoccupée par cet acte de Bagach qui sape le prestige de l'athlétisme soviétique. »Bagach s'était déjà dopé, a d'autre part révélé le journal sportif soviétique Sovietski Sport, publiant le témoignage de l'entraîneur en chef des lanceurs de poids d'URSS, Youri Bakarinov.« Bagach s'était dopé pendant un entraînement cet hiver à Moscou, mais il n'a pas été disqualifié à ce moment-là, parce que la deuxième analyse s'est perdue quelque part », indique M. Bakarinov.« Dans le passé nous parlions du dopage à l'étranger sans remarquer que cela existait aussi chez nous. Aujourd'hui nous avons commencé à appeler les choses par leur nom » a ajouté l'entraîneur. J'espérais que nous participerions quand même à la Coupe du monde, mais les chances que l'annonce de dopage soit démentie sont bien minces, parce que la dose de testostérone (décelée dans les urines de Bagach) était dix fois supérieure à la dose autorisée », poursuivait l'entraîneur dans cette interview effectuée avant que la décision de la Fédération internationale d'athlétisme (IAFF) ne soit publiée. »[Le Figaro, 26.08.1989]

1989 - AVEUX - URSS   : l’omerta se lézarde

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« L'URSS, muette sur le dopage, se décide à son tour à parler du fléau : alarmant. Depuis des années, les athlètes soviétiques utilisent des produits interdits comme les anabolisants avec la complicité des autorités, affirme, en effet, le magazine Smena dans une des ses dernières éditions. Selon le magazine soviétique, qui n'hésite pas à utiliser le terme d'« omerta », les responsables sportifs du pays sont parvenus à imposer une véritable loi du silence sur ces pratiques, sur lesquelles il lève une partie du voile.Il révèle notamment que des spécialistes suivent les sportifs à chaque compétition internationale pour s'assurer qu'ils ne se font pas prendre aux tests antidopage, les anabolisants utilisés laissant des traces de dix à quinze jours après leur administration. Ainsi, lors des Jeux olympiques de Séoul, un bateau soviétique, ancré dans le port sud-coréen, était équipé d'un laboratoire pour vérifier si des produits interdits étaient décelables dans l'organisme des concurrents. Entre autres exemples de ces pré-contrôles, Smena écrit que le lanceur de poids, Serguei Smirnov, a subitement déclaré forfait aux Championnats d'Europe d'athlétisme de Stuttgart en 1986, officiellement pour une blessure. « En fait, l'équipe a reçu un appel téléphonique de Moscou pour l'informer que le test effectué avant le départ était positif » écrit-il.De même, Maria Pinigina s'est également retirée de ces championnats, toujours sur blessure, après avoir signé un excellent temps dans les séries du 400 m. Lors des Jeux d'hiver de Calgary, c'est le sauteur à ski Allar Levandi qui a renoncé, pour une « douleur abdominale », après son premier essai.Interrogé par Smena, un ancien employé du Comité des sports soviétiques a confirmé que les autorités étaient parfaitement au courant de ces pratiques de dopage et faisaient de leur mieux pour aider les sportifs à tricher lors des contrôles.« Quand je travaillais pour eux (au début des années 80), des échantillons d'urine étaient cachés dans les toilettes pour permettre aux athlètes de les produire. Et si l'un d'entre eux était pris, on devait d'abord tout nier en bloc et dire après que nous le sanctionnerions nous-mêmes », a-t-il dit.Smena a opposé l'attitude des Soviétiques à celle prévalant actuellement en Occident, où les autorités sportives essaient sincèrement de venir à bout du dopage «  en ayant recours à des lois au lieu de vœux pieux et des incantations ».« Notre omerta maison est appliquée avec succès sans la menace d'un revolver », écrit-il en soulignant que tout athlète tenté de parler sait bien qu'il met en danger non seulement sa place dans l'équipe nationale mais aussi son avenir. Une athlète soviétique anonyme, dont les propos sont rapportés par le magazine, explique que la volonté de réussir à tout prix a déformé l'échelle des valeurs des sportifs.« Dans la plupart des cas, les médecins nous donnent juste des pilules, en expliquant vaguement qu'il s'agit de vitamines, dit-elle. La majorité préfère ne rien demander, sachant très bien de quelle sorte de vitamines il s'agit, et si vous refusez, on vous exclut de l'équipe. Aujourd'hui je suis invalide (...) j'ai des douleurs constantes (...) mon système hormonal est détraqué, ma santé est ruinée. J'ai encore toute ma vie devant moi et j'aurais tant aimé être mère... »[Le Figaro, 15.04.1989]

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1989 - ÉPIDÉMIE - URSS   : purge antidopage

« Les responsables soviétiques ont dévoilé que 290 athlètes de haut niveau et entraîneurs avaient été punis pour usage de dopage dans les trois années précédant les Jeux olympiques, vient de révéler la Meditsinskaya Gazeta, la revue officielle du corps médical soviétique : « L'abus de drogue parmi les athlètes de tout niveau est un véritable problème en Union Soviétique, que les responsables sportifs préfèrent ignorer ».La revue révèle encore que des enfants de 12 ans ont été contrôlés positifs lors de compétitions d'athlétisme : « Ils avaient honte mais ils ont avoué que sans dopage ils n'auraient pas pu obtenir de bons résultats. Ces enfants qui sont encore scolaires ne nient pas le fait qu'ils prennent des stéroïdes anabolisants. Parfois même ce sont leurs entraîneurs qui les leur donnent ».La revue révèle encore que le comité national des sports ne déclare toujours pas les noms des gens positifs : « Il n'y a pas de texte de loi. Les sanctions sont prises au cas par cas et sont rarement connues. Les officiels et les managers peuvent décider eux-mêmes qui sera pardonné ou non. Ils n'ont pas envie de disqualifier les stars ».Enfin Meditsinskaya Gazeta avoue que les responsables des tests de contrôle font souvent l'objet de menaces, de chantage ou de tentatives de corruption de la part des athlètes, entraîneurs ou organisateurs de meetings afin qu'ils ne révèlent pas le résultat des contrôles. »[L'Equipe, 08.01.1989]

1990 – HALTÉROPHILIE - Une infime proportion n’est pas dopée

« Les Championnats d'URSS viennent de se terminer à Lipetsk, en Russie. Des championnats où le maître mot fut le dopage. Ce thème était même à l'ordre du jour de la conférence de presse de la fédération soviétique qui a précédé les compétitions. Quelques interventions ne manquent pas de sel.V. Poliakov, président de la fédération de RSFSR (République socialiste fédérative soviétique de Russie) : « Nous le reconnaissons honnêtement : voilà près de quinze ans, et peut-être plus, que nous professons une double morale en haltérophilie. En paroles nous sommes toujours pour l'éradication de ce mal, mais dans les actes on a bourré les athlètes avec différents dopants. (...) On ne peut plus continuer comme cela, il faut sauver notre sport. »V. Semenov, directeur du Centre national antidopage : « Cette année nous avons contrôlé plus de soixante haltérophiles et seule une infime proportion n'avait pas de traces d'anabolisants. Ces

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jeunes de vingt - vingt-cinq ans sont des malades : nous avons enregistré dans notre centre 47 haltérophiles frappés d'invalidité par suite d'utilisation d'anabolisants. Celui qui s'habitue à en prendre, comme pour la drogue, ne peut plus s'en passer... »Lors de la compétition elle-même, un bon nombre d'athlètes annoncés ne luttèrent pas pour les titres nationaux, sans doute par peur des contrôles antidopage. (Agence de presse Novosti). »[L'Équipe, 29.09.1990]

1993 - HALTÉROPHILIE - Il faut payer

1 - « Les fédérations nationales d'haltérophilie russe et polonaise ont été suspendues pour un an de toute compétition internationale après la découverte de plusieurs cas de dopage aux stéroïdes anabolisants. Russes et Polonais sont ainsi exclus des prochains championnats du monde qui débutent dans deux semaines à Melbourne. Les deux fédérations peuvent cependant éviter cette suspension en payant une amende de 50 000 dollars. Les athlètes convaincus de dopage sont les Polonais Slawomir Zawada (bronze aux JO de 1988 et argent aux championnats d'Europe 1993), Sergiusz Wolozaniecki (argent aux championnats d'Europe) et Mariusz Rybka ainsi que les Russes Ramzan Musaiev (bronze aux championnats d'Europe), Maxim Agapitov et Andreï Maveiev. »[L'Équipe, 28.10.1993]

2 - « La fédération de Russie d'haltérophilie n'a pu réunir que 20 000 des 50 000 dollars (un peu moins de 300 000 francs) qui lui sont nécessaires pour pouvoir envoyer ses athlètes aux prochains championnats du monde prévus du 12 au 21 novembre à Melbourne. Cette somme est celle réclamée par la fédération internationale pour pouvoir lever la suspension d'un an qui frappe tous les haltérophiles russes à la suite de nouveaux contrôles antidopage positifs. Le président russe, Viktor Polyakov, espère encore pouvoir rassembler les fonds d'ici au 12 novembre. »[L'Équipe, 02.11.1993]

3 - « En ayant finalement payé hier 30 000 des 50 000 dollars réclamés par la fédération internationale, les Russes ont obtenu le droit de participer aux championnats du monde : « Pour les 20 000 restants, nous avons obtenu des délais », a expliqué Viktor Polyakov, le président de la fédération russe. Le paiement de cette amende était la condition sine qua non pour que soit levée la sanction d'un an qui frappe les haltérophiles russes après que de nouveaux et récents contrôles antidopage se furent révélés une fois encore positifs. »[L'Équipe, 04.11.1993]

2007 - AVIRON - Dirigeants remplacés et sportifs coupables sanctionnés

« En 2007, la Fédération internationale des sociétés d’aviron retrouve dans des poubelles d’un hôtel de Lucerne, en Suisse, du matériel de perfusion. Une analyse ADN laisse apparaître qu’un nombre important de rameurs russes ont été perfusés (au final, huit, seront suspendus). La FISA rend l’affaire publique et ordonne que l’équipe dirigeante de la Fédération russe soit remplacée et les coupables sanctionnés, sinon, explique le président de l’époque Denis Oswald, la Fédération russe sera suspendue et ses rameurs interdits de Jeux de Pékin. Les Russes s’exécutent rapidement et la Fédération retrouvera tous ses droits. »[L’Equipe, 14.11.2015]

2010 - PRÉLÈVEMENTS - Obstructions et sabotages organisés par l’Etat

« La Russie aurait massivement empêché des contrôleurs antidopage d’exercer correctement leurs activités sur son territoire selon un rapport confidentiel de l’agence mondiale antidopage que s’est procuré la 2e chaîne de télévision publique allemande (ZDF). Cette accusation qui repose sur des sources fiables arrive une semaine avant l’ouverture des Jeux olympiques d’hiver à Vancouver. Jusqu’il y a récemment, les autorités russes auraient ainsi déployé un puissant arsenal pour gêner au maximum, voire saboter les contrôles d’athlètes figurant parmi les plus titrés du monde. Un membre de l’AMA au moins, aurait même été emprisonné. Le prélèvement des échantillons, leur transfert, les déplacements du personnel et du matériel de l’AMA auraient été contrecarrés par tous les moyens. David Howman, le secrétaire-général de l’organisme, n’a pas voulu commenter le rapport. Jacques Rogge, président du Comité international olympique (CIO) a en revanche déclaré à

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ZDF que l’état russe avait commis des ‘’négligences’’ mais ne pouvait être accusé der ‘’dopage organisé’’. Les jeux d’hiver de 2014 doivent être organisés par la Russie à Sotchi. »[RTBF Sport, 05.02.2010]

2012 - SUBSTITUTION D’URINE - RUSSIE   : des doublures pour feinter les officiels

Témoignage d’Amaury Leveaux : « Une nageuse russe entraînée par Philippe Lucas m’avait expliqué comment fonctionnait le dopage au sein de l’équipe nationale de Russie. Lors des stages d’entraînement, les effectifs étaient doublés. La moitié des participants étaient là pour nager ; les autres servaient de remplaçants en cas de contrôle antidopage. Chaque nageur était « doublé » par un autre qui portait le même nom sur son passeport. C’est la doublure, cantonnée dans sa chambre d’hôtel et vierge de tout produit interdit, qui se présentait à la place de celui qui venait de terminer l’épreuve, sans que les officiels ne s’aperçoivent de quoi que ce soit. Elle m’avait aussi expliqué qu’elle recevait des injections de testostérone à chaque fois qu’elle rentrait chez elle pour s’entraîner. Une hormone bien connue qui augmente les capacités, la force musculaire et la résistance à la fatigue. A l’entendre, j’avais l’impression de revenir quelques années en arrière, à l’époque où les athlètes des pays de l’Est, en particulier les femmes, affichaient des caractéristiques physiques pour le moins étonnantes. »[Amaury Leveaux. – nageur international de 2001 à 2013Sexe, drogue et natation. – Paris, éd. Fayard, 2015. – 249 p (pp 209-210)]

2013 - SARM - Sergey Makov (RUS)   : deux ans hors de l’eau

« Le nageur russe Sergey Makov, 29 ans, a été suspendu pour deux ans à partir du 12 octobre 2013 pour violation des règles antidopage, a annoncé mardi la Fédération internationale de natation (FINA).Le nageur, qui était suspendu à titre provisoire depuis janvier dernier, verra tous ses résultats annulés à partir du 12 octobre 2013. Makov a été contrôlé positif à l’Ostarine, un modulateur sélectif des récepteurs aux androgènes (SARM) dont les effets anabolisants sont équivalents à la testostérone. Le test s’est tenu le 12 octobre 2013 à Moscou, lors d’une manche de la Coupe du monde de natation en petit bassin. »[Ria-Novosti, 16.09.2013]

2015 - ATHLÉTISME - Suspension provisoire pour dopage organisé

« La Fédération internationale d’athlétisme (IAAF) a voté, à une très large majorité (22 voix pour, une contre) vendredi 13 novembre 2015, la suspension provisoire de la Fédération russe de toute compétition, sans durée déterminée, à la suite des accusations de « dopage organisé » portées par l’Agence mondiale antidopage envers la Russie. L’IAAF a donc tranché dans le vif malgré les déclarations de bonnes intentions du ministre des Sports russe, juste avant le début de la réunion : « Nous sommes prêts à coopérer (avec l’IAAF) pour que notre athlétisme soit aux normes qui nous sont demandées (…) Nous sommes prêts à n’importe quelle mesure » avait affirmé Vitaly Moutko.« Tout cela a été un signal d’alarme honteux, et il est clair que tricher à n’importe quel niveau ne sera pas toléré. Dans cette optique, l’IAAF, l’AMA, les membres des fédérations et les athlètes devons nous regarder en face, regarder nos cultures et nos méthodes afin d’identifier où les échecs existent » poursuit-il. Le conseil de l’IAAF a donc suivi les recommandations de l’AMA pour au moins acter dans les faits sa volonté de combattre le mal avec force. Certains pays avaient déjà été suspendus par l’IAAF mais c’est la première fois que l’instance internationale suspend une de ses fédérations membres pour dopage institutionnalisé. Première conséquence pratique : la Russie, qui devait accueillir les Mondiaux juniors d’athlétisme à Kazan du 19 au 24 juillet, en perd l’organisation.Concernant les Jeux olympiques de Rio (5-21 août), rien ne permet de dire que les athlètes russes les manqueront. La suspension est provisoire et sa date de fin n’a pas été mentionnée. Le conseil se réunira à nouveau en mars 2016, à Cardiff à l’occasion des Mondiaux de semi-marathon. Cela laisse suffisamment de temps, quatre mois, à la Russie, pour faire en sorte de répondre aux attentes de l’instance. »[Agence France-Presse, 13.11.2015]

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COMMENTAIRES JPDM - Il ne faut pas croire que seuls les Russes sont à fond dans la triche biologique. Il suffit de consulter à chaque olympiade (été / hiver) le bilan des nations au nombre des médailles engrangées pour connaître les pays les plus concernés et avancés en matière de dopage.

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