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8 A RTE Magazine 16 février > 22 février 2002 1974, une partie de campagne Le documentaire inédit de Raymond Depardon Mercredi 20 février à 20.45

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8A RT E Magaz ine16 février > 22 février 2002

1974, une partie de campagneLe documentaire inédit de Raymond Depardon

Mercredi 20 février à 20.45

14.00 > 19.00 Programmes d’ARTE en numérique sur CanalSatellite et TPS

19.00 > 03.00 Programmes d’ARTE sur le réseau hertzien, le câble et le satellite en numérique sur CanalSatellite et TPS

8Semaine du 16 février au 22 février 2002

Samedi 16 Dimanche 1 7 Lundi 18 Mardi 19 Mercredi 20 Jeudi 21 Vendredi 22

4.00e pouvoir u rire

4.30e houblon

5.15Mariagempossible

6.45racks

7.25ourt-circuite magazine)

9.00e forum es Européens

9.45RTE Info /

Météo

0.00e dessous es cartes

0.15amilleissarro

0.45’aventureumaine 0° Sud

1.50Metropolis

2.45ictioname Gretl

0.30a lucarnee berger

1.25one reptile

14.00Lola

14.30Dakar

15.15Panama

16.10L’école des singes

16.35Suzanne Vega

17.30Sa vie à elle

19.00Maestro spécialAbbado dirigeBeethoven etMendelssohn

20.25ARTE Info /Météo

20.45-00.35ThemaMystérieusesmomies

20.45La véritablehistoiredes momies

21.35El Negro, leNoir empaillé

22.20La momie

23.30Le médecindes momies

00.00La véritablehistoiredu Titanic

00.35Théorème

02.10Un amour de baleine

14.00Le soutien-gorge

14.30La vanille

15.15Metropolis

16.10Une vitalitédésespérée

17.00La peau douce

19.00NaturePortugal :le parc nationalde Peneda-Geres

19.45ARTE Info /Météo

20.15ARTE ReportageLes sommetsde l’arnaque

20.45CinémaRebecca

22.50Grand formatBadolato

00.05Court-circuit(le magazine)N° 56

00.55Les enchaînés

14.00Voilà l’Europe

14.30Portugal :le parc nationalde Peneda-Geres

15.15Salomé

17.05Demokratia

17.25Les meilleuresintentions (1)

19.00Archimède

19.45ARTE Info /Météo

20.15ARTE Reportage Turquie :mariagesforcés

20.45-23.00ThemaLa stérilité, mal du XXIe

siècle ?

20.45S p e rm a t o z o ï d e sen danger

21.40La stérilitéféminine

22.00Sans principeni précautionLe distilbène

23.00Music Planet2Nite Donovan -Jewels

00.00Animag

00.25Bob etMargaret

14.00Bob etMargaret

14.30Des sources du Gange à Bénarès

15.15Dans le sillaged’Ulysse

16.15Albert Camus

17.40Les meilleuresintentions (2)

19.00ConnaissanceLa cannelle,l’arôme dujardin des sens

19.45ARTE Info /Météo

20.15ARTE Reportage USA : le prixd’une vie

20.45Les mercredisde l’histoire 1974, une partie de campagne

22.25 MusicaAbbado - Nono- Pollini

23.25 Ciné-découverteYom-Yom

01.10 Théorème

14.00Cuisines des terroirs La Bresse

14.30Album de famille

15.15Enconstruction

16.45Un taxi pour le Mali

17.45Les meilleuresintentions (3)

19.00Voyages,voyages La Nouvelle-Orléans

19.45ARTE Info /météo

20.15ARTE Reportage Bébéscherchentmamies

20.45 CinémaCours toujours

22.15-00.50ThemaLe visage

22.15Le roman du visage

23.20Les yeux sans visage

00.50La peau douce

14.00Le riz sauvagedes grandslacs

14.30Biographies Paul Bocuse

15.1590° Sud

16.20Les bellesitaliennes

17.25Les meilleuresintentions

19.00Tracks

19.45ARTE Info /Météo

20.15ARTE Reportage La folie MS 13

20.45Fiction Au septièmeciel

22.15La vie en faceLes filles de Pattaya

23.10Le muet du moisEl Dorado

00.55Les enchaînés

02.35 Demokratia

Les grands rendez-vous P. 17 En baisse Sur cent cas de stérilité, près de la moitié sont liés à des problèmes masculins : des étudesmontrent que les hommes produisent de moins en moins de spermatozoïdes. Thema : La stérilité, mal du XXIe siècle ?

Mardi 19 février à 20.45

P. 20 En ballottage La campagne de Valéry Giscard d’Estaing pour les élections présidentielles de 1974, filmée parRaymond Depardon : un document exceptionneldiffusé pour la première fois à la télévision.Les mercredis de l’histoire

1974, une partie de campagne

Mercredi 20 février à 20.45

P. 28 En peintureComment ne pas être bouleversé par l’inépuisablediversité des visages, par leur troublante fragilité ?Un parcours à travers l’histoire de l’art signéNicole Avril et Jacques Barsac. Thema : Le visage

Jeudi 21 février à 22.15

Les films de la semaine

La momiede Karl FreundDimanche 17 février à 22.20

Théorème de Pier Paolo Pasolini Dimanche 17 février à 00.35 et mercredi 20 février à 00.45

La peau douce de François Truffaut Lundi 18 février à 17.00 et jeudi 21 février à 00.50

Rebeccad’Alfred HitchcockLundi 18 février à 20.45

Les enchaînés d’Alfred HitchcockLundi 18 février à 00.55 et vendredi 22 février à 00.55

Yom-Yomd’Amos GitaïMercredi 20 février à 23.25 et dimanche 24 février à 00.35

Cours toujoursde Dante DesartheJeudi 21 février à 20.45

Les yeux sans visagede Georges Franju Jeudi 21 février à 23.20

El Doradode Marcel L’HerbierVendredi 22 février à 23.10

La Momie,

de Karl Freund,

avec Boris Karloff :

un classique

du film d’horreur.

De la peinture à la vidéo, les mille

et un visages du visage.

<

14.00

Le pouvoir du rireRediffusion du 3 février)

14.30

Le houblon Rediffusion du 6 février)

15.15

Mariage impossible Rediffusion du 9 octobre 1998)

16.45

racks Rediffusion du 15 février)

17.25

Court-circuit (le magazine)

19.00

Le forum des EuropéensLe malaise des policiers

19.45

ARTE Info / Météo

20.00

Le dessous des cartesFrance (3/3)Entretien avec Jean-Louis GuigouMagazine géopolitique

20.15

Camille PissarroDocumentaire de Rudij Bergmann

20.45

’aventure humaine 90° SudDocumentaire de Herbert Ponting

21.50

MetropolisMagazine culturel

22.45

FictionDame GretlTéléfilm de Jo Baier

00.30

La lucarneLe bergerDocumentaire de Markku Lehmuskallio

01.25

Zone reptile Rediffusion du 12 février)

19.00Le forum des EuropéensRéalisation : Guy SaguezRédaction en chef : Bruno Le Dref(France, 2002-40mn)Coproduction : Compagnie des Phares et Balises, ARTE FranceARTE FRANCE

Chaque samedi à 19.00,

le forum des Européens.

L’émission de réflexion et de débat sur lesgrands thèmes qui préoccupent lesEuropéens, présentée cette semaine parRomaine Jean.

Le malaise des policiers

Le Forum des Euro p é e n s s ’ i n t e rroge sur lemalaise de la police à partir du portrait cro i-sé de trois policiers euro p é e n s : un policierfrançais, le plus mal payé et le moins bienconsidéré ; un policier allemand, le mieuxreconnu malgré un salaire moyen ; un poli-cier britannique, le moins exposé et le mieuxrémunéré. Contact presse :

Isabelle Courty - 01 55 00 72 90

20.00Le dessous des cartesMagazine géopolitique de Jean-Christophe VictorRéalisation : Alain Jomier (France, 2002-11mn)ARTE FRANCE

France (3/3)

Entretien avec Jean-Louis Guigou

Peut-on faire de la prospective avec desc a rtes ? Ferroutage, régionalisation, succèset échec des anticipations d’aménagementdu terr i t o i re... : dans ce troisième volet duDessous des cart e s consacré à la France,Jean-Christophe Victor s’entretient avecJean-Louis Guigou, délégué à l’Aména-gement du terr i t o i re et à l’action régionale( D ATA R ) .

En partenariat avec

“Les Enjeux internationaux” de

20.15Camille PissarroDocumentaire de Rudij Bergmann(Allemagne, 1999-27mn)SWR(Rediffusion du 31 décembre 1999)

Camille Pissarro, peintre français né en1830 aux Antilles, fut un maître pour lesimpressionnistes. Portrait d’un tendre anar-chiste.Vincent Van Gogh disait qu’il était comme unp è re pour lui, Cézanne et Gauguin parlaientde lui comme de celui qui leur avait toutappris. Pourtant, aujourd’hui, on ne voit plusen Pissarro qu’une figure secondaire de l’im-p ressionnisme, par opposition à Degas ouManet. Camille Pissarro, né en 1830 à Saint-Thomas, aux Petites Antilles, fut pourtant lep è re fondateur de l’impressionnisme, tantsur le plan artistique que politique. Pissarro ,qui avait grandi dans la pauvreté, ne pei-gnait pas seulement des paysages, maisaussi et surtout des hommes dans leur envi-ronnement quotidien. Ses opinions politiquesétaient teintées des idéaux socialistes : i lavait lu Marx, se sentait proche du socialis-me à la Proudhon ou à la Kropotkine, et étaitun militant anarchiste actif. La Staatsgalerie de Stuttgart a consacré unegrande exposition à Camille Pissarro end é c e m b re 1999. Il s’agissait de la toute pre-m i è re exposition d’une telle ampleur dédiéeà ce peintre français.Rediffusion le 28 février à 14.00

s a m e d i 16 février

es horaires correspondent ux codes PDC,

Le Jardinier, 1896. Au-delà des paysages,

Pissarro peignait aussi des hommes

dans leur environnement quotidien.

Film ethnographique

et roman d’aventures

90° Sud se situe à la croisée du film ethno-graphique et du roman d’aventures porté àl’écran. Après le film muet à épisodes qu’il at o u rné jusqu’en 1912, Ponting livre, en 1933,une version sonorisée de son travail. Encommentant lui-même ses images, Pontingoscille entre didactisme et amusement,emphase et simplicité. Au milieu d’une natu-re brute, immense, froide, les pingouinsp rennent des allures d’êtres humains, lesnuages et les icebergs deviennent lesseules sources d’émotion esthétique.Ponting, mi-poète, mi-ethnologue, témoignefidèlement de l’esprit d’aventure qui animaitl’équipe et surtout du caractère exception-nel de l’exploit qu’elle accomplissait, des o rte que le documentaire a su traverser lesannées. Car c’est sans doute l’empreinte dutemps qui fait tout le charme de 90° Sud. Laqualité des images, datant du début ducinéma, est impressionnante. Le film com-plète le journal de bord de Scott, dontPonting lit quelques passages. Il rend ainsihommage à Scott et à ses camarades, donton connaît la fin tragique : d’autres aventu-riers ont découvert leur camp de base, vide,et le journal de Scott. Un gros plan sur lesd e rn i è res pages de ce journal achève led o c u m e n t a i re, sorte d’épitaphe que Pontingcompose avec les mots du capitaine, écritsfébrilement avant sa mort : “Nous devonsnous incliner devant la Pro v i d e n c e . ”Rediffusion le 22 février à 15.15

et le 3 mars à 01.00

20.45 90° SudL’explorateur polaire Robert Falcon Scott et les membres de son expédition quittent

l ’ A n g l e t e rre en 1910 avec pour mission d’atteindre les premiers le pôle Sud. Le cinéaste

H e r b e rt Ponting filme leur périple. Au-delà de la valeur historique de ce document,

90° Sud est un poème en noir et blanc, captivant et émouvant.

Documentaire de Herbert Ponting(Royaume-Uni, 1933-1h) Production : BFI Video PublishingARTE FRANCE

L o n d res, 1910. Le capitaine Scott et sonéquipe embarquent à bord du Te rra Novadans le but d’accomplir un exploit :a t t e i n d re le pôle Sud. Herbert Ponting afilmé les trois années passées par lesm e m b res de l’expédition en Antarctique :les 3 000 kilomètres sur les mers les plusdangereuses du globe, puis le périple versle pôle. Le réalisateur décrit la ligne de cris-tal formée par le premier iceberg à l’ap-proche des terres australes, l’installation ducamp de base (“la baraque”), les prépara-tifs et les distractions (un match de footballpar moins 50 °C !). Il observe longuementla faune, avec un re g a rd attendri : pin-gouins couvant leurs œufs, phoques luttantavec leurs petits pour sortir des glaces…En hiver, lorsque la lumière est trop faible, ilphotographie des paysagesd’une “beauté indescriptible”.Ponting relate la vie quotidien-ne des explorateurs en pleind é s e rt de neige, leur enthou-siasme. Happés par lesimages et le commentaire, onsuit la pro g ression de cesaventuriers vers le pôle, poura p p re n d re finalement par lavoix du cinéaste comment ilsont péri.

3000 km à parcourir

sur les mers les plus

dangereuses… et l’échec

au bout de l’aventure.

“Ce film frappe par la

précision de ses détails

et par la forte

personnalité des

protagonistes du drame.

Leurs noirceurs sont

aussi les nôtres...”

21.50MetropolisMagazine culturel (Allemagne, 2002-52mn) ZDF

> Festival de Berlin

Le 52e festival international du film de Berlinse déroule du 6 au 17 février. En dehors des

sections habituelles (Compétition off i-cielle, Panorama, Forum et Fête du

cinéma pour les enfants), l’édition2002 inaugure une nouvellesélection consacrée au ciné-

ma allemand (PerspektiveDeutsches Kino). Le jury est pré-sidé par la réalisatrice indienneMira Nair dont la carr i è re inter-

nationale a débuté en 1988 avec S a l a a mB o m b a y (Caméra d’or à Cannes la mêmea n n é e ) .

> Brooklyn, nouveau quartier

branché de New York

Privilégiés il y a quelques années encore parles artistes, Soho et Tribeca ont perdu leuroriginalité et n’attirent plus guère que les tou-ristes. Il faut désormais passer le pont surl’East River et redécouvrir Brooklyn. Lesespaces vacants dans les ateliers désaff e c-tés et les docks font la joie des peintres etdes sculpteurs. Certains d’entre eux part i-ront ce printemps pour un tour du mondeafin de présenter leur quartier d’élection etleurs créations.

> Des vrais faux

S’il est trop coûteux, pour le commun desm o rtels, d’acquérir une œuvre d’art authen-tique signée Van Gogh, Renoir ou Cézanne,il est désormais possible d’acquérir des véri-tables faux – autrement dit des copies – entoute légalité. Ce marché connaît un véri-table boom. Rencontre avec le faussaireMikhaïl Posine.Rediffusion le 18 février à 15.15

Téléfilm de Jo Baier(Allemagne, 1994-1h44mn) - VFAvec : Martina Gedeck (Dame Gretl), MichaelLerchenberg (Wiggerl), Hubert Achleitner(Matthias), Josef Wierer (Thomas), JuttaSchuttermaier (Nanni), Heide Ackermann (Rosl)Images : Jürgen Martin, Horst ZeidlerMontage : Clara FabryDécors : Jochen SchumacherMusique : Stefan MelbingerProduction : Elan-Film Gierke & Company/ZDFZDF(Rediffusion du 11 avril 1997)

Dame Gretl, la trentaine, exploite seule unef e rme des Préalpes bavaroises. Plutôt jolie,elle est néanmoins toujours restée célibatai-re : Gretl est bossue... et méprisée par safamille et par les villageois en raison de cettei n f i rmité. Elle a vu mourir ses deux frères etses parents. Courageuse, elle crève cepen-dant de solitude et ne dédaigne pas lesé t reintes nocturnes de Wiggerl, un ouvrieragricole. Elle ne peut pourtant envisager dese marier avec lui, car ce serait une mésal-liance. Elle re n c o n t re Matthias, un beauTy rolien qui re n t re de captivité en URSS. Ellel’épouse. Mais le bonheur est de court edurée et Gretl comprend vite qu’il s’intére s-se plus à sa ferme qu’à elle. Il passed’ailleurs le plus clair de son temps à l’au-b e rge. Le soir, souvent, il se montre violent.La jeune femme finit par craquer. . .

samedi 16 février

Une jeune femme seule gère

avec succès une petite exploitation

agricole. Sa solitude la pousse

à chercher un compagnon.

La peur d’une mésalliance lui fait

épouser Matthias, un homme violent

et pare s s e u x .

Matthias (Hubert Achleitner),

l’époux de Gretl (Martina Gedeck),

n’est pas le prince charmant

tant espéré.

22.45 Dame Gretl

Contes de l’almanach

Le scénario de Dame Gre t l re p rend une nou-velle de l’Autrichien Oskar Maria Graf (1894-1967). Elle est tirée de son recueilK a l e n d e rg e s c h i c h t e n (Almanach, 1 9 2 9 ) , l a r-gement inspiré d’histoires authentiques. “ C eHeimatfilm (“film de terroir”) frappe par la pré-cision de ses détails et par la forte personna-lité des protagonistes du drame. Leurs noir-ceurs sont aussi les nôtres...”, estime le juryde l’Académie allemande des arts de lascène, qui a attribué son Prix spécial à JoBaier pour cette œuvre lors du Festival du filmde télévision de Baden-Baden en 1995.Né en 1949 à Munich, le réalisa-teur Jo Baier tourne beaucouppour la télévision et a reçu de nom-b reuses distinctions nationales etinternationales. Martina Gedeckest pour lui la Gretl idéale : “ C ’ e s tune femme qui sait jouer aussibien la dureté nécessaire au rôleque la passion et la tendresse.”L’actrice a obtenu une mentionspéciale au Festival de Berlin en1997 pour son rôle dans DasLeben ist eine Baustelle (La vie est un chan-t i e r) de Wolfgang Becker. On a pu la voir dansRoméo le 25 janvier sur ARTE. HubertAchleitner, connu comme musicien sous lenom de Hubert von Goisern, fait ici sa pre-m i è re apparition à l’écran.Rediffusion le 25 février à 17.10

00.30 La lucarne.

Le bergerDocumentaire de Markku Lehmuskallio(Finlande/Belgique, 2000-52mn)RTBF(Rediffusion du 19 août 2001)

Portrait d’un berger belge peu ordinaire, quifait paître le plus grand troupeau de mou-tons de son pays entre polders et zoneindustrielle.Pendant une année entière, MarkkuLehmuskallio a accompagné Ludo Va nAlphen dans sa vie quotidienne : avec lesmoutons qu’il mène d’un polder à l’autre aubeau milieu de la zone port u a i re d’Anvers,mais aussi dans sa vie familiale et dans sesloisirs (marathon, composition musicale…).Ce berger incarne à la fois le respect des tra-ditions et la volonté de changement social.S’il a choisi un mode de vie nomade,a rchaïque, c’est pour tourner le dos à lasociété et garder son indépendance. Mais lepaysage dans lequel il se déplace avec sont roupeau est marqué par l’industrie et ledéveloppement technique. Aujourd’hui, c’estle port, ce colosse tentaculaire qui re p r é s e n-te tout ce que Ludo critique, qui lui assureson revenu. Les images belles et fortes der-r i è re lesquelles s’efface le commentaire mon-t rent bien les contradictions de cette vie,mais aussi le lien puissant entre l’homme,l’animal et la nature .

Ludo Van Alphen au milieu de ses moutons

de vieille race flamande.

Le plus beau jour dans la vie

de Dame Gretl : son mariage

avec un beau Tyrolien. Mais son

bonheur est de courte durée.

14.00

Lola Rediffusion du 5 février)

14.30

Dakar Rediffusion du 14 février)

15.15

Panama Rediffusion du 13 février)

16.10

’école des singes Rediffusion du 8 février)

16.35

Suzanne Vega Rediffusion du 29 janvier)

17.30

Sa vie à elle Rediffusion du 9 février)

19.00

Maestro spécialAbbado dirigeBeethoven et Mendelssohn

20.25

ARTE Info / Météo

20.45-00.35

ThemaMystérieuses momies

20.45

La véritable histoiredes momies

21.35

El Negro, le Noirempaillé Documentaire de ChristianSchumacher et Gorch Pieken

22.20

La momieFilm de Karl Freund

23.30

Le médecin des momies

00.00

La véritable histoiredu Titanic

00.35

Théorème Rediffusion du 14 février)

02.10

Un amour de baleine Rediffusion du 5 février)

19.00 Maestro spécial .

Abbado dirige Beethoven etMendelssohn Réalisation : Michael Beyer (Allemagne, 2002-1h30mn)Avec : Maurizio Pollini (piano), Karita Mattila (soprano), Lioba Braun (soprano),Peter Seiffert (ténor)L’Orchestre Philharmonique de Berlin Le Chœur de chambre Eric Ericson Les Chœurs de la Radio suédoiseZDFEn partenariat avec

Un concert exceptionnel, qui réunit un pla-teau magistral, enregistré pour A RTE à laPhilharmonie de Berlin.“Claudio Abbado est tout sauf un despotedu pupitre ”, pouvait-on lire il y a tout justeun an dans l’hebdomadaire allemand D i eZ e i t à propos du chef d’orc h e s t re italienrésidant sur les rives de la Spree. SiAbbado est une référence en matière deretenue, de précision et d’efficacité, il estaussi le maître de la musicalité. Abbado,qui quittera bientôt ses fonctions à la tête

d i m a n c h e 17 février

es horaires correspondent ux codes PDC,

Film

du célébrissime Orc h e s t re philharm o n i q u ede Berlin, dirige ici un concert monumental.Au programme, la Fantaisie pour piano,chœur et orc h e s t re en u t mineur op. 80 deLudwig van Beethoven ainsi que laSymphonie n° 2 op. 52 dite “Lobgesang” deFelix Mendelssohn Bart h o l d y. Les deuxpièces se singularisent par le lien qu’ellesont avec la Symphonie n°9 de Beethoven.Tandis que la symphonie-cantate deMendelssohn est d’abord très proche dumodèle de la Symphonie n°9 pour ensuite

s’en détourn e r, la F a n t a i s i epour piano, chœur et orchestretémoigne du souci qu’avaitBeethoven à ses débuts d’al-lier l’orc h e s t re et un finalechanté. Beethoven en eff e tétait pragmatique : ne voulantpas imposer au cours d’un seulconcert deux longues sympho-nies à son auditoire, il en sup-primait une qu’il remplaçait endeuxième partie par une com-position plus courte, en l’oc-c u rrence la Fantaisie pourpiano, chœur et orchestre.Beethoven lui-même s’estassis au piano pour improviseren solo une sorte d’ouverture àsa F a n t a i s i e. Sur ART E, onentendra l’immense pianistequ’est Maurizio Pollini, ami delongue date de ClaudioAbbado.

Rendez-vous avec Pollini,

Abbado et Nono pour un

portrait croisé dans “Musica”,

mercredi 20 février à 22.25.

Avec l’immense pianiste

Maurizio Pollini, ami de longue

date de Claudio Abbado.

ZDF(Rediffusion partielle du 6 février 2000)

20.45La véritable histoiredes momiesDocumentaire de Tug Yourgrau et Joel Olicker(États-Unis, 1999-51mn)

Ce documentaire américain brosse unevaste fresque de la momification au coursdes âges et dans les différentes régions dumonde.Les processus d’embaumement et dec o n s e rvation des cadavres sont anciens. Onpense aujourd’hui que les techniques demomification ont été découvertes – parh a s a rd – par les Égyptiens, qui les ont aff i-nées au cours des siècles. Ils auraient ainsiembaumé plus de 700 millions de corps. Lapratique de l’embaumement s’est ensuiteétendue à d’autres peuples de l’Antiquité e t d a n s d ’ a u t re s p a rt i e s d u m o n d e .A u j o u rd’hui, l’étude des momies permet auxa rchéologues et spécialistes de dévoiler deséléments nouveaux sur la vie quotidiennedans l’ancienne Égypte, notamment grâce àdes techniques de pointe dont l’infographie.

21.35El Negro, le Noir empailléDocumentaire de Christian Schumacher etGorch Pieken(Allemagne, 2002-43mn)Inédit

I l y a près de deux siècles, le cadavreempaillé d’un bushman africain avait étéexhibé en Europe dans diverses exposi-tions. En octobre 2001, la dépouille aété rendue à sa terre d’origine et lebushman a retrouvé sa dignité.En octobre 2001, le Botswana a off e rt à un simple bushman, mort il y a près de deux siècles, des funérailles nationales.L’ e n t e rrement en bonne et due forme a per-

20.45-00.35 Mystérieuses momies

Le bushman empaillé, longtemps

conservé dans un musée catalan,

a été rendu au Botswana

près de deux siècles après sa mort.

Les corps venus du fond des âges suscitent un étrange

mélange de fascination et d’horre u r. Les momies

égyptiennes sont celles qui ont le plus hanté l’imaginaire

des savants, des écrivains et des cinéastes. Mais les

hommes d’autres cultures et d’autres époques ont

également cherché à re n d re les corps immortels.

A RTE soulève un coin des bandelettes et vous révèle tout

sur les momies, leurs secrets et leurs malédictions.

Ce classique du film

d’horreur a donné lieu

à un remake de Stephen

Sommers sorti en France

en 1999 sous le même

titre, la Momie.

mis de redonner sa dignité à un homme dontle cadavre avait été empaillé puis montrédans une exposition d’animaux naturalisés.Cette “momie” noire avait ensuite voyagéd’exposition en exposition à travers l’Euro p e ,avant d’être finalement conservée dans unpetit musée d’histoire naturelle deCatalogne. Après de longues négociations,la dépouille a finalement été rendue à sat e rre d’origine, et les funérailles ont mis unt e rme à un conflit qui opposait le Botswanaà l’Espagne depuis plusieurs décennies. Il ya 170 ans, l’exhibition de cet Africainempaillé attirait les foules euro p é e n n e s .A u j o u rd’hui, un tel traitement serait considé-ré comme profondément dégradant.L’ h i s t o i re d’“El Negro” incite à s’interro g e rsur l’évolution de la morale scientifique et dela notion de dignité humaine.

22.20La momie(The Mummy)Film de Karl Freund(États-Unis, 1932-1h10mn) - VOSTFScénario : John BalderstonAvec : Boris Karloff (Imhotep/Ardeth Bey), Zita Johann (Helen/Anck-es-en-Amon), David Manners (Franck Whemple), Edward Van Sloan (professeur Muller), Arthur Byron (sir Joseph Whemple)Image : Charles StumarMaquillage : Jack PierceProduction : Carl Laemmle, JR

Un classique du film d’horreur qui se rat-tache à la tradition expressionniste alleman-de et reflète la vague d’égyptomanie des

dimanche 17 février

Mystérieuses momies

Film

Perle du cinéma fantastique,

la Momie offre un nouveau grand

rôle à Boris Karloff, l’inoubliable

créature de Frankenstein.

années 20, après la découverte de la tombede Toutânkhamon. Avec l’inquiétant BorisKarloff (Frankenstein).Lors d’une expédition en Égypte, un arc h é o-logue du British Museum a réveillé par erre u rla momie du grand-prêtre Imhotep. Sous lenom d’Ardath Bey, celui-ci réussit à se fairepasser pour un riche Égyptien. Mais il n’aqu’une seule idée en tête : re t rouver Anck-es-en-Amon, fille de pharaon et prêtre s s ed’Isis, qu’il aima 3 700 ans plus tôt au méprisde la règle qui exigeait qu’elle demeurâtchaste. Ayant enfin découvert sa momie aumusée du Caire, il tente de la rappeler à lavie. Mais celle qui apparaît alors est une cer-taine Helen, réincarnation moderne de laprincesse d’antan.

23.30Le médecin des momiesDocumentaire de Dietmar Ossenberg(Allemagne, 2000-31mn)

Le docteur Iskander est reconnu dans lemonde entier comme un spécialiste desmomies. Au musée du Caire, il s’occupenotamment de la préservation des momiesde la Vallée des Rois.Si Nasry Iskander travaille souvent avec unmasque lorsqu’il ausculte les momies, c’estque les champignons et les bactériesc o n s e rvés pendant des millénaires dans lestombes égyptiennes sont encore assez viru-lents pour être dangereux, voire pour tuerles personnes aux systèmes immunitaire sdéficients. Une explication simple, pre s q u ebanale au mystère de la “malédiction despharaons”, qui aurait pesé sur tous ceuxosant s’intro d u i re dans les tombes à lare c h e rche de trésors. Au cours de ses tra-vaux, le docteur Iskander a découvert quel’identité de nombreuses momies royales estsujette à caution. La momie d’Aménophis IIIpar exemple serait en réalité celle de sonfils, le pharaon monothéiste Akhenaton, quel’on croyait disparue. Par ailleurs, l’équipedu docteur a été autorisée pour la pre m i è refois à filmer les tombes de la nécropole desanimaux sacrés de Saqqarah, où le scienti-fique mène des re c h e rches sur les singesmomifiés : il cherche à savoir si ces animauxn’auraient pas été infectés par une forme pri-mitive du virus HIV.

00.00La véritable histoire du Titanic Court métrage de Rasmus Hirthe(Allemagne, 1998-33mn)

Enfin la vérité sur le naufrage du Ti t a n i c !Un court métrage délirant qui a reçu unaccueil unanime en Allemagne.Que s’est-il réellement passé lors de la pre-m i è re traversée du Ti t a n i c ? Pourquoi n’yeut-il presque que des femmes parmi less u rvivants ? Parce que des gentlemen augrand cœur avaient cédé leur place auxdames dans les canots de sauvetage ? Pasdu tout ! En fait, le Ti t a n i c t r a n s p o rtait dansses cales une momie égyptienne qui avaitjeté sa malédiction sur tous les hommes àb o rd et les avait transformés en zombies.Dans un élan héroïque pour sauver l’huma-nité de cette momie malfaisante, les femmesm i rent volontairement le cap sur un iceberg .

Le vaisseau fantôme

Le film à petit budget de Rasmus Hirt h ep rend le contre-pied de la grande machine-rie de David Cameron. Le jeune étudiant at o u rné son interprétation fantaisiste du nau-frage du Ti t a n i c avec les moyens les plussimples – caméra Super 8, décors en car-ton, maquette de bateau. Et son court métra-ge est digne des grands films muets desdébuts du cinéma.

La momie embarquée dans la cale du bateau

transforme tous les hommes en zombies : une relecture

fantaisiste et réussie du naufrage du Titanic.

14.00

Le soutien-gorge Rediffusion du 7 février)

14.30

La vanille Rediffusion du 13 février)

15.15

Metropolis Rediffusion du 16 février)

16.10

Une vitalité désespérée Rediffusion du 14 février)

17.00

La peau douce Rediffusion du 10 février)

19.00

NaturePortugal :e parc national

de Peneda-Geres

19.45

ARTE Info / Météo

20.15

ARTE ReportageLes sommets de l’arnaque

20.45

CinémaRebeccaFilm d’Alfred Hitchcock

22.50

Grand formatBadolato ’espoir d’un miracle

Documentaire de Jan Ralske

00.05

Court-circuit (le magazine) N° 56

00.55

Les enchaînés Rediffusion du 11 février)

19.00 Nature.

Portugal : le parc nationalde Peneda-GeresDocumentaire d’Otto Hahn(Allemagne, 2001-41mn)SWR

Créé en 1971, le parc national de Peneda-Geres est le seul à bénéficier de ce statutau Portugal. Situé dans le nord du pays, lelong de la frontière espagnole, il abrite loupset chevaux sauvages.Dans le parc national de Peneda-Geres, lan a t u re reste sauvage et l’agriculture tradition-nelle. La faune et la flore y sont parf a i t e m e n tp rotégées. On y trouve encore des loups etdes chevaux sauvages, les g a rr a n o s. Ceux-ci avaient disparu avant d’être réintro d u i t sgrâce à des croisements avec des chevauxdomestiqués. Les villages sont souvent per-chés à 1 000 mètres d’altitude. Les maisonssont re c o u v e rtes de chaume et les gre n i e r sà maïs en pierre ressemblent à de petiteschapelles. C’est aussi dans cette région quepoussent les vignes qui donnent le fameuxvinho verd e.Rediffusion le 19 février à 14.30

et le 27 février à 02.10.

20.15 ARTE Reportage.

Les sommets de l’arnaque Réalisation : Laurent Cibien et PascalCarcanade (France, 2002-26mn) ARTE G.E.I.E.

Sur leurs sites Internet, certains voyagistesanglais proposent des séjours de ski dansles Alpes françaises à des prix imbattables :pour 400 euros, ils offrent le transport, l’hé-bergement, la restauration et la fournituredu matériel. Certains offrent même du tra-vail… Problème : ces propositions allé-chantes ont souvent un coût social. L’un de ces voyagistes, Mark Wa rn e r, vientd ’ ê t re condamné par le tribunal deC h a m b é ry à 39 000 euros d’amende pourtravail clandestin, salaires en dessous duSmic et défaut de visite médicale. Le cas duvoyagiste anglais n’est pas isolé. On cro i s esans le savoir, sur les pistes françaises, desmoniteurs allemands sans diplômes ou, dansles crèches des stations, des baby-sittershollandaises payées au lance-pierre. Le pac-tole des sports d’hiver attire des convoitises,ce qui leur a valu de devenir le laboratoire dud u m p i n g social à l’européenne. Aujourd ’ h u i ,les vallées alpines réagissent et les pro f e s-sionnels (moniteurs, restaurateurs…) s’in-quiètent de la concurrence de cette main-d ’ œ u v re sous-payée.

l u n d i 18 février

es horaires correspondent ux codes PDC,

Le parc national de

Peneda-Geres au Portugal :

500 km2 de nature sauvage,

avec des bœufs de Barossa

et des loups en liberté.

Film d’Alfred Hitchcock(États-Unis, 1940-2h10mn) - VOSTFScénario : Robert E. Sherwood, Joan Harrison,Philip Mac DonaldD’après le roman de Daphné du MaurierAvec : Laurence Olivier (Maxime de Winter),Joan Fontaine (Mme de Winter), GeorgeSanders (Jack Favell), Judith Anderson (Mme Danvers), Nigel Bruce (le major GilesLacey), C. Audrey Smith (le colonel Julyan)Image : George BarnesMontage : Hal C. Kern, James NewcomeMusique : Franz WaxmanProduction : Selznick International PicturesZDFOscar du meilleur film (1940)

Une jeune dame de compagnie, timide ete ffacée, fait la connaissance à Monte-Carlode Maxime de Wi n t e r, un riche et beau lordanglais, qui a perdu sa femme Rebeccadans des circonstances mystérieuses.Après s’être marié, le couple s’installe enA n g l e t e rre, à Manderley, dans un somp-tueux château où tout le personnel, régentépar l’intendante Mme Danvers, vit dans lesouvenir de la pre m i è re épouse. Mal à l’aiseet terrorisée par la gouvernante, Mme deWinter s’accoutume mal à sa nouvelle vie,jusqu’au jour où la mer restitue le cadavrede Rebecca.

La maison hantée

P remier film américain d’Hitchcock pro d u i tp a r S e l z n i c k , R e b e c c a e s t , s e l o n le c i n é a s t e , “ e n t i è re m e n t a n g l a i s ”. E n e ff e t .A u s s i g o t h i q u e q u e l e s p a y s a g e s d e

C o rnouailles, l’histoire nous plonge dansune atmosphère inquiétante où s’aff ro n t e n tun passé diabolique et mystérieux et un pré-sent plein d’innocence et de fragilité.L’angoisse est accentuée par le lieu de l’ac-tion : une maison isolée au milieu d’une natu-re sauvage – dont Hitchcock utilise tous leséléments symboliques, eau, orage, feu…“D’une certaine manière, R e b e c c a est l’his-t o i re d’une maison. Elle est un des trois per-sonnages du film”, précise Hitchcock. Sonimmensité réduit les habitants à la taille d’in-sectes, ses longs couloirs et ses multiplespièces évoquent les dédales tortueux del’esprit humain. L’ingénue (interprétée parJoan Fontaine, re m a rquable de fragilité,engagée ensuite dans S o u p ç o n s), le lord(un Laurence Olivier guindé, comme paraly-sé) et la gouvernante (personnage inquié-tant et inoubliable qui annonce celui d’IngridB e rgman, domestique retorse des A m a n t sdu Capricorn e) sont comme ensorc e l é s .Grâce à de savants effets, à des décorssomptueux, à de lents et envoûtants mouve-ments de caméra, Hitchcock crée un sus-pense psychologique efficace et raffiné, quitient le spectateur en haleine jusqu’à la fin.Rediffusion le 25 février à 00.35

et le 2 mars à 00.25.

Un lord anglais s’installe avec sa

nouvelle compagne dans un

château hanté par le souvenir de

sa pre m i è re femme, mort e

mystérieusement. Un suspense

insoutenable, une atmosphère

o p p ressante et gothique, pour un

film qui valut à Hitchcock son

p remier Oscar.

“La réalisation de Rebecca tranche avec celle

des précédents films d’Hitchcock. Le style devient

le véhicule du sujet et de l’univers du créateur.

Tout se conjugue vers une conception musicale

du cinéma.” (Noël Simsolo)

Spécial Alfred

Hitchcock La maison du docteur EdwardesLundi 4 février à 20.45

Les enchaînésLundi 11 février à 20.45

RebeccaLundi 18 février à 20.45

En partenariat avec

20.45 Rebecca

Maxime de Winter (Laurence

Olivier) et sa deuxième femme

(Joan Fontaine).

Un village de la côte calabraise qui accueille

volontiers les réfugiés clandestins arrivés par la

mer ? Ce n’est pas une fable ! Jan Ralske a

réalisé un portrait poétique de Badolato,

cité italienne un peu folle et terr i b l e m e n t

attachante, et livre une réflexion sur les

traumatismes liés à l’émigration.

Documentaire de Jan Ralske(Allemagne, 2000-1h13mn)ZDF

Badolato est un village d’origine moyenâgeu-se situé sur la côte de la Calabre. Il s’est pro-g ressivement vidé, la majorité des hommessont partis travailler à l’étranger. Et, alors quele sud de l’Italie tremble de voir débarquerces bateaux de réfugiés qui ont fait les gro stitres des médias ces dernières années, lemaire de Badolato rêve de voir s’installerdans son village des gens venus d’ailleurs.En décembre 1998, il s’est réjoui lorsqu’unc a rgo turc en piètre état a accosté non loinde Badolato et débarqué 800 réfugiésk u rdes. 200 d’entre eux ont été accueillis parle village, mais seuls trois sont finalement re s-tés. Toutefois, le maire de Badolato resteconfiant. Il espère que la construction d’unp o rt amènera de nouveaux habitants, et n’hé-site pas, pour faire connaître ses projets, àinterpeller les médias.

00.05Court-circuit (le magazine) N° 56Rédaction en chef : Luc LagierRéalisation : Philippe Truffault(France, 2001-45mn)Coproduction : ARTE France, MK2TVARTE FRANCE

Le renouveau du cinéma italien

Comment trouver sa place de jeune réalisa-teur à Rome aujourd’hui ? Comment exhu-mer et dépasser un héritage cinématogra-phique omniprésent ?

Jean Vigo

À l’occasion de la sortie de l’intégrale de sesfilms en DVD, évocation du réalisateur del ’ A t a l a n t e et de Z é ro de conduite.

La chambrée

Court métrage de S. Louis (France, 2000-13mn)Avec : Tomislav Jancar, Luc SchillingerProduction : Sébastien de Fonseca et Cédric Walter.Grand Prix de Strasbourg à Filmer

en Alsace 2001

Prix spécial du jury, Pantin 2001

Dans une chambre de militaires, tout estcalme. Les appelés dorment. L’un d’eux ser é v e i l l e …

Demokratia

Court métrage de Malek Bensmaïl(France/Algérie, 2001-18mn)Avec : Louis Beyler et Keen de KermadecProduction : Les Films Jack Fébus

Face au peloton d’exécution, un chef d’Étatt o t a l i t a i re attend la mort et se souvient… Unefable sur la machinerie de la dictature et dupouvoir absolu.

lundi 18 février

22.50BadolatoL’espoir d’un miracle

Deux arrivants kurdes sur la plage

de Badolato. Les réfugiés sont

accueillis à bras ouverts par le maire

de ce village de Calabre que la

majorité des hommes ont déserté

pour aller travailler à l’étranger.

La flamme

Court métrage de Ron Dyens(France, 2000-2mn)Avec : Lucie Duchene et Régis RomeleProduction : Sacrebleu ProductionInédit

Deauville, années 30. Deux amoureux sere t rouvent. Mais des problèmes techniquess u rv i e n n e n t …

Tous les lundis à minuit

Tous les samedis à 17.30 sur le câble

et le satellite

En liaison avec www.arte-tv.com

Samedi 23 février sur le câble

et le satellite : Lost Weekend de

Dagur Kari Petursson et un portrait-

entretien du réalisateur filmé en Islande

sur le tournage de son long métrage

Noi Albinoi.

La Chambrée, primé à Pantin

et à Strasbourg.

Demokratia, une fable sur la machinerie

du pouvoir absolu.

La Flamme, premiers feux.

14.00

oilà l’Europe Rediffusion du 2 février)

14.30

Portugal :e parc national

de Peneda-GeresRediffusion du 18 février)

15.15

Salomé Rediffusion du 13 février)

17.05

Demokratia Rediffusion du 18 février)

17.25

Les meilleures ntentions (1)

Téléfilm de Bille August Rediffusion du 10 mai 1997)

19.00

Archimède Magazine scientifique

19.45

ARTE Info / Météo

20.15

ARTE Reportage urquie :

mariages forcés

20.45-23.00

ThemaLa stérilité, mal du XXIe siècle ?

20.45

Spermatozoïdes en danger

21.40

La stérilité féminine

22.00

Sans principe ni précautionLe distilbène

23.00

Music Planet 2Nite Donovan - Jewels

00.00

Animag Magazine de l’animation

00.25

Bob et Margaret

00.45 (PDC : 00.50)

Hamlet Rediffusion du 10 février)

19.00ArchimèdeMagazine scientifique européen de Philippe Boulanger, Jean-Jacques Henry et Pierre Oscar Lévy (France, 2002-41mn)Coproduction : ARTE France, Ex Nihilo, AuneProductions, avec la collaboration du CNRSImages Média/FEMISARTE FRANCE

Ébullition

L’ébullition de l’eau est un phénomène pluscomplexe qu’il n’y paraît.

Avalanche

Des physiciens mettent au point desmodèles numériques de simulation pourmieux compre n d re la dynamique des ava-lanches et mieux les prévoir.

Carré magique

Connaissez-vous le principe des carr é smagiques ?

Langage des chimpanzés

Un film américain en noir et blanc desannées 50 met en évidence les capacitésd ’ a p p rentissage des chimpanzés.

Pollution

R e s p i re-t-on mieux en ville aujourd’hui ?

Couloirs des hôpitaux

Comment gére r, dans un hôpital, les alléeset venues des malades, des médecins ? Una rchitecte et des médecins témoignent àp ropos de la construction d’un nouveau bâti-ment de l’hôpital de la Salpêtrière à Paris.

19.45ARTE Info Le journal de la rédaction d’ARTE (2002-28mn) ARTE G.E.I.E.

Tous les soirs, de 19.45 à 20.15, le journ a lA RTE Info p ropose l’essentiel de l’actualitéd’un point de vue européen.

20.15 ARTE Reportage.

Turquie : mariages forcésRéalisation : Gönül Kivilcim et Gunnar Köhne(Allemagne, 2002-26mn)ARTE G.E.I.E.

Elles ont 12 ou 13 ans à peine. Tout juste sor-ties de l’enfance, promises pour une dot de1 000 euros, elles se re t rouvent épouses etm è res au nom de la tradition. La Tu rquie vientp o u rtant de voter une loi – nécessaireconcession à l’entrée dans l’Union euro p é -enne – qui fait passer l’âge légal du mariagede 15 à 17 ans. Mais les populations ru r a l e ssont plus réceptives à la parole de l’imamqu’aux décisions gouvernementales... GönülKivilcim et Gunnar Köhne sont allés à la re n-c o n t re de ces jeunes filles victimes d’un des-tin scellé par leur communauté.

m a rd i 19 février

es horaires correspondent ux codes PDC,

L’équipe d’ARTE Info

autour de

Gérard Saint-Paul.

20.45Spermatozoïdes en dangerDocumentaire d’Ariel Camacho(France, 2002-53mn)Coproduction : ARTE France, Agat Film et Cie

Malgré la baisse de production de sperma-tozoïdes constatée chez l’homme depuisune cinquantaine d’années, celui-ci accep-te encore trop rarement de passer des testsde fécondité. Un sujet tabou, car la stérilitéest souvent confondue avec l’impuissance.S’appuyant sur les deux premières étudesspécifiques sur la stérilité masculine, cedocumentaire fait le point sur les connais-sances actuelles et les avancées de larecherche.Un article publié en 1992 dans le B r i t i s hMedical Journ a l m o n t re que, depuis une cin-quantaine d’années, les hommes pro d u i s e n tde moins en moins de spermatozoïdes. En1995, une autre étude sur des habitants dela région parisienne révèle que la concen-tration de spermatozoïdes dans le sperme adiminué de 2 % entre 1973 et 1992. Cert a i n sp roduits chimiques et médicaments, la pol-lution et les nouvelles habitudes alimentaire ssemblent être à l’origine du pro b l è m e .D ’ a u t res facteurs, plus difficiles à évaluer,e n t rent également en jeu : stress, positiondu corps au travail… Faute de prétendants,l’ovule est-il condamné à errer seul dans lat rompe de Fallope ?

Perpétuation de l’espèce humaine

Le documentaire suit pas à pas la traquedes perturbateurs endocriniens. En pous-sant la porte des laboratoires, il fait décou-vrir la façon dont une cellule testiculaire estd é t ruite par un produit chimique. En accom-pagnant un épidémiologiste sur le terr a i n ,dans une entreprise, il aborde de plein fro n tles tabous, les réticences et les pro b l è m e sd ’ i n f o rmation que soulève la part i c i p a t i o ndes employés “à risque” à la re c h e rc h e .Dans ce documentaire, deux échelles semêlent : la re p roduction d’un individu et laperpétuation de l’espèce humaine.Comment gérer les risques sanitaires ?Comment communiquer les résultats desre c h e rches scientifiques ? Comment infor-mer le grand public ? Et surtout commentinciter les hommes à faire des tests, parf o i scontraignants, pour faire avancer lare c h e rche ?

Une immersion

dans la recherche

pluridisciplinaire

qui fait intervenir

des andrologues, des

épidémiologistes et des

biologistes. La stérilité

masculine est un défi

pour la santé publique

qui concerne aussi les

politiques de prévention

dans les entreprises.

20.45-23.00 La stérilité, mal du XXIe siècle ?Il n’est pas si loin le temps où l’on pensait que les femmes étaient seules

responsables de la stérilité d’un couple et qu’un homme capable d’accomplir

l’acte sexuel était nécessairement fécond. Sur 100 cas de stérilité chez un

couple, 30 à 50 sont liés à des problèmes masculins. Les hommes pro d u i s e n t

de moins en moins de spermatozoïdes. Par ailleurs, les pro c r é a t i o n s

médicalement assistées sont de plus en plus nombreuses.

La stérilité sera-t-elle le mal du XXIe siècle ?

ARTE FRANCE

En partenariat avec

“Ce qui est super dur

à vivre, c’est le regard

des autres : ‘Pourquoi

t’as pas d’enfants ?

Pourquoi t’essaies pas

malgré tout ? Pourquoi

t’adoptes pas ?’

Ça les regarde pas.

On a le droit de vivre

sans gamins...”

(Sylviane)

21.40La stérilité féminineReportage (France, 2002-15mn)Production : ARTE Vidéo

Quelles peuvent être les causes de la stéri-lité féminine ?On entend souvent dire que la stérilité fémi-nine augmente. Qu’en est-il vraiment ? S’il ya de plus en plus de PMA (pro c r é a t i o n smédicalement assistées), est-ce que cen’est pas simplement dû au fait que cestechniques sont de plus en plus au point ?Est-ce que les difficultés des femmes à avoirdes enfants ne viennent pas aussi du faitqu’elles décident de plus en plus tard d’êtrem è res ? Y a-t-il de plus en plus de faussescouches ?

22.00Sans principe ni précautionLe distilbèneDocumentaire de Stéphane MercurioUne enquête de Catherine Sinet(France, 2002-58mn)Coproduction : A RTE France, Iskra (Viviane A q u i l i )avec le soutien de la MGEN

160 000 “enfants distilbène”, dont 80 000femmes qui ont les pires difficultés dumonde à avoir des enfants : tel est le bilan

de la prescription, à partir des années 40 etjusque dans les années 70, du distilbène.Médicament “miracle”, cette hormone desynthèse était censée éviter les faussescouches. Or, ses conséquences se sontrévélées dramatiques. Le documentaire,captivant, retrace l’engrenage de cedésastre médical et humain.Une femme qui a pris du distilbène durant sag rossesse, vers 1970, témoigne : sa fille,atteinte d’un cancer rare au vagin, ne pourr apas avoir d’enfants. Une jeune femme, elleaussi “enfant distilbène”, a fait vingt faussescouches... La découverte des conséquencesde ce médicament se passe souvent de lamême manière : une femme doit faire un bilande stérilité. Examen médical, radio de l’uté-rus. Puis surgit une question : “Vo t re mère apris du distilbène ?” Pour la patiente, ce n’estque le début d’une longue souffrance : tou-jours pas de grossesse, ou alors une faussecouche, puis deux, voire plus... Dès 1953, ona montré que le distilbène ne servait à rien.P o u rtant, on observe en France un pic desp rescriptions entre 1968 et 1971. En 1971,une étude américaine prouve que le distilbè-ne peut provoquer des cancers – en l’occur-rence des adénocarcinomes à cellules claire s– chez les enfants des femmes qui l’ont prispendant leur grossesse. Le médicament estimmédiatement interdit aux États-Unis. Maisen Europe la prescription continue, en Francejusqu’en 1977. Or, le distilbène provoque nonseulement des fausses couches mais aussides accouchements prématurés et des gro s-sesses extra-utérines.

Histoire d’une souffrance

Le documentaire de Stéphane Merc u r i o ,fondé sur une enquête de Catherine Sinet,retrace l’histoire de ce désastre. Il croise lesi t i n é r a i res de plusieurs femmes avec le rôledes médecins, des laboratoires et des pou-voirs publics. Il y est question de penséedominante, d’intérêts économiques, de soli-darité de corps, de culpabilité aussi… Car,si elle est moins médiatique que celle dusang contaminé, l’aff a i re du distilbène aff e c-te encore aujourd’hui de nombre u s e sfemmes, qui ont de grandes difficultés pourdevenir mères et dont la souffrance n’est nicomprise ni re c o n n u e .Rediffusion intégrale le 28 février

à 15.15.

m a rdi 19 février

La stérilité, mal du XXIe siècle ?

Anne Cabau, médecin de la MGEN,

a réalisé la première enquête

française sur le distilbène.

23.00 Music Planet 2Nite.

Donovan – Jewel(Allemagne, 2002-52mn)ZDF

Deux fois par mois, “Music Planet 2Nite”provoque la rencontre d’une star et d’unnouveau venu dans le monde de la musique– qu’il s’agisse d’un groupe ou d’un chan-t e u r. Ce soir, le mythique compositeur folkDonovan, longtemps considéré comme leBob Dylan britannique, croise la guitaristeet chanteuse Jewel.Donovan Philips Leitch est né le 10 mai 1946à Glasgow. Il quitte rapidement le collègepour devenir musicien de rue. Engagé dansles pubs et les clubs du Pays de Galles, ilest découvert par des chasseurs de têtesmusicales pour la société de disques Pye. Ilpasse à plusieurs reprises dans l’émission-culte de l’époque, Ready! Steady! Go! e t ,b a rdé de son harmonica et de sa guitare, ilest bientôt considéré comme l’émule britan-nique de Bob Dylan. Son premier single,“Catch the Wind”, puis son premier albuma rrivent rapidement en tête du hit-parade.Les Américains le découvrent lors de sonpassage au festival de Newport. En 1966, ilfait sensation outre-Atlantique avec son titre“Sunshine Superman”, sur lequel jouentJimmy Page et John Paul John. Paul

M c C a rtney participe à son album M e l l o wYe l l o w, devenu un classique. Vers 1970,Donovan se tourne vers le rock celtiqueavec le groupe Open Road. Il effectue sonc o m e - b a c k au début des années 90. Sond e rnier album, S u t r a s, à forte dominanteacoustique, est sorti en 1996.

La chanteuse Jewel, 27 ans, qui interprèteses pro p res compositions, est une jeunepousse déjà célèbre, que le London Ti m e sa située dans la lignée de Joni Mitchell. Sest rois premiers albums, Pieces of Yo u, S p i r i tet Joy : A Holiday Collection, se sont vendusà 23 millions d’exemplaires. Après avoir étése re s s o u rcer dans son Alaska natal, elles’apprête à publier un quatrième opus, T h i sWa y, dont les titres vont de la pop au folk enpassant par le blues, la country et lero c k ’ n ’ roll. En attendant la sortie, en février,de ce nouvel album, marqué par une folk-pop nourrie de guitare, on peut écouter sond e rnier single, “Standing Still”.

Rediffusion le 23 février à 16.30.

L’influence de Donovan

sur la scène pop

anglaise des années

80-90 (Belle &

Sebastian, Cardinals…)

est immense.

14.00

Bob et Margaret Rediffusion du 19 février)

14.30

Des sources du Gangeà Bénarès Rediffusion du 7 février)

15.15

Dans le sillaged’Ulysse Rediffusion du 2 février)

16.15

Albert Camus Un combat contre l’absurde Rediffusion du 29 avril 1997)

17.40

Les meilleures ntentions (2)

Téléfilm de Bille AugustRediffusion du 17 mai 1997)

19.00

ConnaissanceLa cannelle, l’arômedu jardin des sens

19.45

ARTE Info / Météo

20.15

ARTE Reportage USA : le prix d’une vie

20.45

Les mercredis de l’histoire 1974, une partie de campagne Documentaire de Raymond Depardon

22.25 (PDC : 21.55)

MusicaAbbado - Nono - PolliniUn sillage sur la merDocumentaire de Bettina Erhardt et Wolfgang Schreiber

23.25 (PDC : 23.00)

Ciné-découverteom-Yom

Film d’Amos Gitaï

01.10 (PDC : 00.45)

Théorème Rediffusion du 14 février)

19.00 Connaissance.

La cannelle, l’arôme du jardindes sensDocumentaire de Holger Preusse (Allemagne, 2000-43mn)ZDF(Rediffusion du 3 janvier 2001)

Premier épisode d’une série de trois émis-sions consacrées aux épices : la cannelle,le gingembre et le safran. Tr a n s p o rtées dès l’Antiquité par les cara-vanes, les épices ont été longtemps entou-rées de mystère. Les commerçants s’ingé-niaient à cacher la provenance de cessubstances végétales exotiques pour lesnégocier au prix fort. Ce fut longtemps lecas de la cannelle. Il semble qu’elle soit laplus ancienne des épices. On la localisedepuis des siècles en Chine, dans le sud del’Inde et à Ceylan (Sri Lanka).

20.15 ARTE Reportage.

USA :le prix d’une vie Réalisation : Marvin Entholt (Allemagne, 2002-26mn) Coproduction : ARTE, Provobis ARTE G.E.I.E.

Quel est le prix réel d’une vie ? Après lesattentats du 11 septembre 2001, les États-Unis se trouvent confrontés à ce douloureuxcasse-tête : 1,4 milliard de dollars, récoltéssous forme de dons, sont à répartir entre lesfamilles des victimes par quelque 240 asso-ciations. Comment justifier que la vie d’un pompier,m o rt pendant l’assistance aux victimes del’incendie des Twin Towers, soit évaluée à 1 million de dollars, alors que celle du per-sonnel chargé d’assurer la sécurité destours jumelles est évaluée à seulement 20 000 dollars ? Comment dédommager lesp roches des victimes, plongeurs ou ven-deurs de pizzas qui, souvent, ont exercé leuractivité illégalement et ne bénéficient d’au-cune reconnaissance sociale ? Commentaccepter que la Croix-Rouge américaineenvisage d’encaisser la moitié des 300 mil-lions de dollars récoltés ?

Documentaire de Raymond Depardon(France, 1974-1h30mn)ARTE FRANCEInédit

“ G i s c a rd à la barre !” Le slogan sort de labouche de jeunes femmes et hommes ent e e - s h i rts blancs barrés d’un grand“ G i s c a rd” en bleu. La sono joue le Chant dud é p a rt (“La victoire en chantant nous ouvrela barr i è re…”). Nous sommes en 1974, à laveille du second tour de l’élection présiden-tielle qui doit avoir lieu le 19 mai, et le candi-dat Va l é ry Giscard d’Estaing, ministre del ’Économie et des Finances de Georg e sPompidou, vole de meeting en meetingdans un petit avion qui l’emmène àS t r a s b o u rg, Perpignan, Montceau-les-Minesou Amiens. Le cinéaste Raymond Depard o nsuit VGE pas à pas, d’un tarmac d’aéro p o rtà une conférence de presse, d’une réunionavec son équipe de campagne à un pique-nique saucisson-bière avec des part i s a n sou à la préparation d’un duel télévisé contreFrançois Mitterrand. Jusqu’au soir dusecond tour, où Giscard d’Estaing, seul dansson bureau de ministre, savoure devant latélévision les premiers résultats d’une élec-tion dont il sort vainqueur de justesse avec5 0 , 8 1 % des suffrages exprimés.

Les coulisses d’une campagne

“ Vous serez dans le film de la campagne”,explique Va l é ry Giscard d’Estaing à l’unedes personnes qui l’entourent lors de la pré-paration d’un meeting. “Mais le titre, je ne l’aipas encore trouvé. Ça dépend du 19 mai.”Cette saynète, tirée du documentaire ,m o n t re combien le candidat à l’élection pré-sidentielle, commanditaire du film, se consi-d è re comme le pro p r i é t a i re des images et

m e rc re d i 20 février

es horaires correspondent ux codes PDC,

20.45 Un film inédi

sur la campagne

présidentielle de Valér

Giscard d’Estaing

En partenariat

avec

des sons que Raymond Depardon est entrain de re c u e i l l i r. Ce dernier a été sollicitépar Va l é ry Giscard d’Estaing pour filmer sacampagne électorale, à l’image de cequ’avait réalisé, quatorze ans plus tôt,R i c h a rd Leacock, maître du cinéma dire c t ,dans P r i m a ry, pour celle de J. F. K e n n e d y.Mais, au grand dam de RaymondD e p a rdon, Va l é ry Giscard d’Estaing, jugeanti rr é v é rencieux le re g a rd du réalisateur, vabloquer la diffusion publique et commerc i a-le du film pendant vingt-huit ans.Intitulé à l’origine “50,81 %” – le score parlequel Giscard fut élu – et rebaptisé 1 9 7 4 ,une partie de campagne, le film montre defaçon cavalière les mœurs politiques, lesr a p p o rts de VGE avec ses collaborateurs etalliés, et un certain état de la France.Raymond Depardon a pu filmer librement lecandidat – ce qui serait impensable aujour-d’hui – et a donc capté ses mouvementsd ’ h u m e u r, ses réflexions acides, son auto-

satisfaction… Cela donne une vision inéditede la réalité politique. Cela donne aussi desscènes cocasses : le candidat obligé, pourles photographes, de pre n d re dans ses brasune petite fille à sa descente d’avion àS t r a s b o u rg ; le tout nouveau président coin-cé dans sa voiture par une foule déchaînée(“On peut avancer, là, ou pas ?”, d e m a n d e -t-il, visiblement excédé par le contre t e m p s );ou encore ses apartés téléphoniques avecMichel Poniatowski, alors ministre del ’ I n t é r i e u r, décédé au mois de janvier 2002…A u j o u rd’hui, l’ancien président a acceptéque le film soit montré. Et Va l é ry Giscardd’Estaing et Raymond Depardon ont souhai-té qu’il soit diffusé sur ARTE à l’occasion dela préparation des prochaines élections pré-s i d e n t i e l l e s .

Lire les texes de Valéry Giscard d’Estaing

et de Raymond Depardon dans les pages

suivantes.

“– Ne m’oubliez pas

dimanche !

– N’oubliez pas

la France !”

(Échange entre Giscard

et un supporter à la sortie

d’un meeting)

“– Et si vous n’étiez

pas élu ?

– Je n’encombrerais

pas inutilement la scène

politique française.”

(Le candidat Giscard

répond à la question d’un

journaliste)

1974, une partie de campagneLa campagne de Va l é ry Giscard d’Estaing pour les élections présidentielles de 1974,

filmée par Raymond Depardon : une vision inhabituelle de la vie politique et un document

resté inédit, que l’ancien président de la République et le réalisateur ont voulu voir

d i ffuser sur ARTE à l’occasion des présidentielles du printemps 2002.

Valéry Giscard d’Estaing

en campagne.

J’avais suivi avec beaucoup d’intérêt,

v o i re de passion, les campagnes

présidentielles aux USA, et j’avais

o b s e rvé que les candidats se faisaient

souvent accompagner de pre n e u r s

d’images pour réaliser un film sur leur

campagne.

Lorsque j’ai décidé de me présenter à la

présidence de la République en avril

1974, j’ai eu envie de faire en sorte que

subsiste un document d’archive visuel sur

la campagne que j’allais mener. Dans mon

esprit, il s’agissait d’un film d’une nature

p a rt i c u l i è re, sans vocation commerciale, et

dont la finalité était de conserv e r, pour

l ’ a v e n i r, une trace très personnelle et

émotionnelle du déroulement de ma

campagne. Je n’ai donc pas souhaité

confier à un producteur ou à une société

de production la réalisation de ce film.

J’ai simplement re c ruté, moi-même, sur

des fonds personnels de ma campagne,

une équipe réduite de trois personnes : un

p reneur d’images, un preneur de sons, et

un assistant pour l’éclairage, qui

m’accompagnaient en enregistrant en

d i rect “le film de ma campagne”.

Je m’étais renseigné pour savoir qui

pouvait le faire. On m’avait parlé des

qualités de Raymond Depardon comme

photographe et comme preneur d’images.

C’est donc à lui que je me suis adressé.

Pour qu’il n’y ait aucun doute sur la nature

de ce film, j’ai fait l’avance des fonds

n é c e s s a i res à sa réalisation, et je me

souviens que je classais les re ç u s

c o rrespondants dans le tiroir de mon

b u reau où je les ai conservés.

L’insouciance de la jeunesse

Lorsque j’ai vu ce film après mon élection,

j’ai estimé qu’il répondait parfaitement à

mon attente, et même au-delà. Il re s t i t u a i t

la réalité, la vérité, et l’authenticité du

d é roulement de cette campagne. Il y

passait un souffle d’optimisme et on y

sentait l’insouciance de la jeunesse.

J’en ai été très heureux, et j’en ai

c o n s e rvé son enre g i s t rement original.

Par la suite, il y a eu dans la presse un

débat à propos de la projection publique

de ce film. J’ignore qui a alimenté ce

débat. À aucun moment, je n’avais

imaginé que ce film puisse avoir une

vocation commerciale. En sens inverse,

j’ai toujours considéré qu’il faisait part i e

des documents d’archives que je mettrai,

le moment venu, à la disposition des

c h e rcheurs et du public.

Je souhaite que ceux qui verront ce film

ne se méprennent pas sur sa nature. Je

n’ai pas décidé cette prise d’images pour

i l l u s t rer ou pour expliquer mon

positionnement politique. J’ai seulement

souhaité que reste de cette période

intensément vécue et chargée de

conséquences une trace authentique

et inaltérée.

Paris, le 17 janvier 2002

Valéry Giscard d’Estaing

1974, une partie de campagne

Valéry Giscard d’Estaing :

“Une trace authentique et inaltérée”

* Les titres et les intertitres sont de la rédaction d’ARTE Magazine.

Dans une note

d’intention adressée

à ARTE, l’ancien

président de la

République insiste

sur le caractère

personnel et non

commercial du film

qu’il avait commandé

à Raymond Depardon

en 1974. Vingt-huit

ans après, il en

autorise enfin la

diffusion.

Nous sommes parvenus avec monsieur le

président à un accord pour que le film sur

sa campagne présidentielle de 1974

puisse être commercialisé sous cert a i n e s

conditions bien précises : une diffusion en

un passage sur une chaîne de télévision

publique, accompagnée d’une

présentation de monsieur Va l é ry Giscard

d’Estaing ; une sortie du film dans des

salles de cinéma “art et essais”.

Le film a été tourné en 16 mm couleur dont

une grande partie a été payée par

monsieur Va l é ry Giscard d’Estaing. Élu

président de la République française, il

s’est opposé à la diffusion du film ainsi et

ce jusqu’à ce jour.

Un vrai miracle

Photographe de presse, j’avais eu la

possibilité d’approcher le candidat au

début de 1974 après la mort du président

G e o rges Pompidou. Mais c’est en pleine

i m p rovisation que le tournage de ce film

s’était décidé. Monsieur Va l é ry Giscard

d’Estaing avait souhaité visionner un de

mes derniers films mais je n’avais à lui

présenter qu’un court métrage sur les

funérailles de Ian Pallach réalisé à Prague

en janvier 1969. Inexpérimenté, je lui ai

gribouillé sur une feuille de papier un

vague devis avec le strict minimum, très

peu d’argent : la pellicule, le salaire de

l’ingénieur du son. J’avais une caméra

Éclair Coutant et je n’avais pas prévu de

s a l a i re pour moi.

C’était un film de commande mais il n’y

avait aucun contrat. Au début nous étions

d ’ a c c o rd pour filmer la campagne

présidentielle jusqu’à la fin du premier tour.

C’est là que l’existence de ce film re l è v e

d’un vrai miracle. Ayant peu d’expérience,

à part quelques re p o rtages filmés au

Venezuela, au Biafra et au Tchad, j’étais

attiré depuis le début des années soixante

par le cinéma-vérité, puis le cinéma dire c t

en France comme aux États-Unis. C’était

pour moi un prolongement logique du

p h o t o - j o u rnalisme. C’était révolutionnaire

cette façon de tourner des images autant

que de faire un travail d’écoute, tout ça

sans commentaire ! Une expre s s i o n

nouvelle à cette époque !

L’agence Gamma, que j’avais cofondée

avec d’autres photographes sept ans

auparavant, gérait les factures du film. Un

ingénieur du son, Bern a rd Ort i o n ,

m’accompagnait avec un photographe,

David Burnett, lui aussi en commande, il

devait éventuellement céder quelques

photographies pour le candidat. […]

Au début du tournage, nous avions le

même statut que les re p o rters qui suivaient

le candidat. Nous nous faufilions entre le

s e rvice d’ord re, la foule et les journ a l i s t e s .

L’avion de VGE était même trop petit pour

nous pre n d re à bord tous les trois. J’étais

très déçu et peu satisfait de mon travail. Le

candidat s’inquiétait de savoir auprès de

ses collaborateurs si j’avais bien filmé les

discours des meetings.

Un document qui échappe au modèle et à l’auteur

J’ai demandé un rendez-vous avec VGE,

c’était avant la fin du premier tour. Je l’ai

rencontré un samedi matin au ministère

des Finances qui se trouvait à l’époque ru e

de Rivoli, dans le palais du Louvre. Ti m i d e

mais déterminé, je lui ai expliqué qu’il

fallait que nous puissions filmer autre

chose que des scènes de foule et de

meeting. J’ai même ajouté du bout des

l è v res que j’arrêterais le film sinon… Je lui

parlais de pouvoir se glisser dans une

v o i t u re officielle avec lui, d’assister à des

réunions avec ses collaborateurs. Il

m’écouta avec beaucoup d’attention et fut

d ’ a c c o rd sur-le-champ avec l’idée de nous

faciliter le tournage de scènes plus intimes

et moins publiques.

[…] Je ne me suis pas rendu compte sur

le moment de l’importance de sa décision.

Je n’y voyais que mon intérêt et encore

j’avais beaucoup de doutes ! Pourt a n t

c’est là que le film bascule dans quelque

chose d’unique. Nous allions sortir des

défauts de ce genre de film. C’est-à-dire

ne plus nous contenter d’anecdotes volées

ou de petits moments saisis, mais accéder

à un vrai document sur le pouvoir, la

solitude et le travail politique.

Mon premier long métrage

Jamais une caméra et un micro n’avaient

été à cette époque en France aussi haut

dans la pyramide du pouvoir politique. Le

film a été présenté par la suite en

p rojection privée au MIT (Massachusetts

Institut of Technology) à Boston par Jean

Rouch. Les Américains ont reconnu le

c a r a c t è re unique de ce film en

comparaison de leur expérience. On sort

de l’information politique à court term e

pour basculer dans un document qui

échappe autant au modèle filmé qu’à

l’auteur du film. […]

Ce film n’aurait jamais dû exister sans

cette re n c o n t re entre un candidat

d é t e rminé à pre n d re des risques pour

g a rder une trace d’une expérience unique

et passionnante, et de l’autre un cinéaste

sans expérience, tenté de passer à l’acte

pour son cinéma rêvé. J’avais tre n t e - d e u x

ans quand j’ai réalisé ce document, c’est

mon premier long métrage. J’étais triste à

l’époque que ce film ne puisse exister

légalement ; je ne compte plus les fois où,

à l’issue de projections privées, je me suis

re t rouvé seul avec mes boîtes de film sur

le trottoir de l’avenue Hoche sans

personne à qui parler. Mais des amis m’ont

aidé, il m’a fallu recommencer à zéro ,

tenter ma chance ailleurs, c’est ce qui m’a

sauvé et sauvé l’existence de ce film.

A u j o u rd’hui, je suis heureux que mon

p remier film soit libéré et puisse vingt-huit

ans après re n c o n t rer le public.

Raymond Depardon

Le cinéaste rappelle ici

le contexte et les

conditions dans lesquels

son film a été réalisé

en 1974, confirmant ses

références et

préférences : le cinéma-

vérité.

Raymond Depardon :

“Un vrai document sur le pouvoir”

Documentaire de Bettina Erhardt et WolfgangSchreiber (Allemagne, 2001-1h)ARD/WDR

Les deux musiciens, Claudio Abbado etMauricio Pollini, ont fait la connaissance ducompositeur Luigi Nono dans les annéess o i x a n t e ; leur réputation internationale àtous les trois était déjà faite et des tourn é e sde concert les conduisaient dans le monde

entier… Ensemble, ilsont œuvré à l’ouvert u-re et à la démocratisa-tion de la musique, enp a rticipant notammentau projet “Musica ere a l t à ” e n Ém i l i e -Romagne, et en don-n a n t d e s c o n c e rt sd a n s d e s é c o l e s e tdes usines.La musique de Nonoest en quelque sort eune expérience auxm a rges, mais elle estaussi très liée à sa ville

natale, Ve n i s e : “J’entends les pierres, lacouleur des pierres, je ne vois pas la cou-leur de la mer mais j’entends la couleur del ’ e a u . ” Dans le film, la musique se lie auximages et aux impressions vénitiennes. Deux œuvres de Nono sont au cœur du film :la pièce pour piano S o ff e rte onde sere n e,dédiée à Pollini, et le chef-d’œuvre de la finde sa vie, P ro m e t e o, interprété ici par laP h i l h a rmonie de Berlin sous la direction deClaudio Abbado. Des entretiens avec lesdeux interprètes et la veuve de Nono, Nuria(fille d’Arnold Schoenberg) présentent laphilosophie musicale du compositeur etévoquent la relation part i c u l i è re qu’entre t e-naient ces trois artistes. Pour Nuria, “ils sec o m p renaient avec peu de mots”.

23.25 Ciné-découverte.

Yom-YomFilm d’Amos Gitaï(Israël, 1999-1h39mn)Scénario : Jacky Cuckier, Amos GitaïAvec : Moshe Ivgi (Moshe), Hanna Maron(Hanna), Juliano Merr (Jule), Dalit Kahan (Didi),Yussef Abu Warda (Yussef), Nataly Atiya(Grisha), Anne Petit-Lagrange (Docteur),Samuel Calderon (Schmul), Gassan Abass,Keren Mor (Mimi)Son : Michel KharatMontage : Nili Richter, Ruben KorenfeldMusique : Philippe Eidel Josef BradanashvilyProduction : Michel Propper, Amos GitaïARTE FRANCEEn partenariat avec

À Haïfa, la vie au jour le jour de quelqueshabitants, leurs désirs, leurs malaises.Amos Gitaï livre un état des lieux lucide surl’État d’Israël, sur une population désorien-tée qui se sent menacée. Un choix habilede ses personnages l’autorise à aborder unsujet grave avec une certaine ironie.A Haïfa, Moshe, la quarantaine, travaille dansla boulangerie familiale. Marié de manièreplus ou moins heureuse avec Didi, il manquede re p è res fixes et sûrs : il vit en parallèle uneh i s t o i re avec Grisha, maîtresse sans morale,fantasme sur son médecin, doit gérer unem è re encombrante qui lui prend tout sontemps, et doute de la sincérité de sonmeilleur ami. Ajoutons à cela la période des e rvice militaire annuelle obligatoire et ladouble nationalité de ses parents : sa mèrel’appelle Moshe, son père Mussa, et lesa u t res l’appellent Mosh. Ce n’est pas unesurprise s’il ne sait pas qui il est ni où il va ets’il devient hypocondriaque. Bourré de char-me et de bonnes intentions, farfelu ord i n a i re ,Moshe s’obstine pourtant à cro i re qu’il pour-rait bien faire quelque chose de sa vie. Maiscomment trouver sa voie dans un pays où iln’est pas très courant de penser à soi ?

La paix par les pieds

“Haïfa, contrairement à Jérusalem, dont lescommunautés sont divisées, a maintenu unetradition de mixité entre Arabes et juifs. Den o m b reux Palestiniens y sont restés aprèsla guerre de 1948. Tous les personnages, àcommencer par Moshe, reflètent cette réali-té du métissage, qui doit résister aux pre s-sions extérieures. (...) Chaque personnageest une couleur de base. Il n’y a pas de cou-leur interm é d i a i re. Moshe, dans tout cela,c’est le gris, la couleur exclue, et en mêmetemps celle qui résulte du mélange de

m e rc redi 20 février

22.25 Abbado - Nono - PolliniUn sillage sur la mer

Le chef d’orc h e s t re, le compositeur, l’interprète :

re n c o n t re avec trois monstres sacrés du XXe s i è c l e

dont les chemins se sont souvent cro i s é s .

Derrière la musique de Luigi Nono,

c’est Venise qui apparaît.

En partenariat avec

toutes les couleurs primaires.” A m o s G i t a ïd é l i v re un message de paix dans son film :il faut que le peuple cesse d’avoir une visionréductrice de la situation – comme au tra-vers d’une caméra de surveillance –, il nedoit pas chercher à obtenir la victoire ou lav e n g e a n c e. Dans Yo m - Yom, c’est Mimi, lafemme flic, sorte de “Big Sister” qui superv i-se et ne voit finalement rien du tout, quii n c a rne ce point de vue. Ce type de “sur-veillance du terr i t o i re” n’a pas empêchéYtzhak Rabin d’être assassiné à bout por-tant. Pour voir et compre n d re, il faut sortir dece point de vue. C’est ce que finit par com-p re n d re Mimi, qui chante à la fin du film lechant même qu’avait chanté Ytzhak Rabinle soir de son assassinat : “Ni les chants dev i c t o i re ni les chants de gloire ne nous aide-ront, alors chantez le chant de la paix.” G i t a ïsymbolise son idéal de paix par l’interm é-d i a i re du personnage de Moshe : “La paixne vient pas du cerveau. Elle vient despieds. Les pieds fatigués de Moshe qui erresur le port à la fin du film veulent dire cela :il ne faut pas se contenter d’un accord depaix abstrait, mais pre n d re en compte lafatigue que représente le fait d’aff ronter ladouble identité de ce pays. La paix doitcomposer avec cette dimension humaine etcesser d’opposer l’homme au terr i t o i re. EnIsraël, la fatigue est mère de la sagesse.”Rediffusion le 24 février à 00.40.

“Je ne veux pas

d’enfants dans ce pays

débile où tu n’es

même pas sûr de te

lever le lendemain.”

(Moshe)

Avec Devarim tourné à Tel-Aviv,

puis Yom-Yom à Haïfa et Kaddosh

à Jérusalem, Amos Gitaï a entrepris

d’établir un état des lieux de son pays

aujourd’hui, en dressant le portrait

de ces trois grandes villes israéliennes

radicalement différentes.

“C’est une génération qui tient sa présence sur le sol israélien

comme quelque chose d’acquis. (...) Cette génération doit

gérer le risque de la paix et non l’urgence de la guerre : ce qui

n’est pas forcément plus facile. Les repères idéologiques sont

brouillés. Chacun doit prendre plus de risques pour affirmer

son existence individuelle et le fait souvent sous forme

ironique.” (Amos Gitaï)

14.00

Cuisines des terroirs La Bresse Rediffusion du 3 février)

14.30

Album de famille Rediffusion du 5 février)

15.15

En construction Rediffusion du 11 février)

16.45

Un taxi pour le Mali Rediffusion du 15 février)

17.45

Les meilleures ntentions (3)

Téléfilm de Bille August Rediffusion du 24 mai 1997)

19.00

oyages, voyages La Nouvelle-Orléans Documentaire de JacquesGoldstein

19.45

ARTE Info / météo

20.15

ARTE Reportage Bébés cherchentmamies

20.45

CinémaCours toujoursFilm de Dante Desarthe

22.15-00.50

ThemaLe visage

22.15

Le roman du visage Documentaire de Nicole Avril et Jacques Barsac

23.20 (PDC : 23.15)

Les yeux sans visageFilm de Georges Franju

00.50 (PDC : 00.45)

La peau douce Rediffusion du 10 février)

19.00 Voyages, voyages.

La Nouvelle-Orléans Documentaire de Jacques Goldstein (France, 2002-41mn)Coproduction : ARTE France, Les Films d’IciARTE FRANCE

Tour à tour française, espagnole, créole etaméricaine, La Nouvelle-Orléans a assimiléles Acadiens autant que les Africains et aconservé jusqu’à aujourd’hui le meilleur dece riche mélange. C’est une des rares villes américaines qui aitc o n s e rvé ses patrimoines espagnol, françaiset africain, ce qui lui confére une âme et unstyle, une arc h i t e c t u re, un son tout à fait par-ticuliers. Les goûts, les cultures, les langues,les races et les coutumes s’y sont mélangésdans l’insouciance d’un perpétuel brassage.Le jazz de La Nouvelle-Orléans est plusmétallique que celui de Memphis et plus opti-miste que celui de New York ou Chicago : sesracines sont dans la musique rurale cajun,appelée zydeco, une musique de dansejoyeuse qui utilise des violons, des accor-déons et des washboards (planches à laver).Rediffusion le 24 février à 14.30.

20.15 ARTE Reportage.

Bébés cherchent mamies Réalisation : Alexandre Fronty (France, 2002-26mn) Coproduction : ARTE G.E.I.E., ZoulouCompagnie ARTE G.E.I.E.

Confier la garde de jeunes enfants à despersonnes âgées solitaires, c’est l’excellen-te idée qui est expérimentée dans les maisons de retraite de Saint-Maur et deBonneuil, près de Paris. Ce sont des bambins de 18 mois à 3 ans quiviennent se faire dorloter par les anciens,âgés de 65 à 104 ans. Les pédopsychiatre set les gérontologues plébiscitent cette idéequi permet aux enfants et aux personnesâgées de partager les mêmes activités : artfloral, pâte à sel, pâtisserie, contes etchants, sans compter les petits déjeuners etrepas pris en commun. Les enfants ont leurespace à eux, mais ils peuvent aussi jouerdans les couloirs, courir dans les étages etre n d re visite aux résidents.

j e u d i 21 février

es horaires correspondent ux codes PDC,

Les racines du jazz

de La Nouvelle-Orléans sont

à chercher dans le zydeco,

la musique rurale cajun.

Film

Film de Dante Desarthe(France, 1999-1h32mn) Scénario : Dante Desarthe, Fabrice Guez,Agnès DesartheAvec : Clément Sibony (Jonas), Rona Hartner(Nina), Isaac Sharry (Paco), Marie Desgranges(Julie), Gilbert Lévy (Maurice), EmmanuelleDevos (Sophie), François Chattot (Trouillard),Françoise Bertin (la mère de Trouillard) Image : Laurent MachuelMontage : Martine RousseauMusique : Krishna Lévy, interprétée par BratschCoproduction : MK2 Productions, Les Films duBois Sacré, ARTE France Cinéma,ARTE FRANCE

Paris, août 1997. À l’occasion des Journ é e smondiales de la jeunesse, le pape est àParis pour quelques jours. C’est durant cettemême semaine que Jonas, jeune père juifde 23 ans et musicien, se trouve investid’une mission liée à un rite ancestral : tro i sjours après la circoncision de son fils, il doite n t e rrer le prépuce du nourrisson. Au coursd’une nuit folle, Jonas part en quête du lopinde terre idéal pour accomplir ce rite, re n-c o n t re Nina, jeune femme roumaine en fuite,collectionneuse d’auras et fan du pape…

Une seconde naissance

“Jonas est à ma connaissance le seul antihé-ros dans la Bible. Il s’agit du texte le pluscommenté et le plus mystérieux du Livre desP rophètes. Un texte sur l’acte manqué et surla transformation de l’homme. Dans la Bible,Jonas fuit en refusant de faire ce que Dieu luiordonne. Pour le punir, Dieu fait chavirer lebateau sur lequel il avait embarqué et Jonasse fait avaler par un poisson géant. Quand ilaccepte enfin de se soumettre, le poisson lerecrache sur le rivage. C’est une deuxièmenaissance. Le Jonas de Cours toujours n a î ten tant que père ”, aff i rme Dante Desarthe. Lefilm débute dans un camion frigorifique trans-portant du poisson : Jonas, enfermé, gelé,voit défiler sa vie et entame le récit de la follea v e n t u re qui l’a mené là. C o u r s t o u j o u r s e s tun long flash-back qui, comme l’explique ler é a l i s a t e u r, montre trois moments fondamen-taux de la vie d’un juif : la circoncision, justeaprès la naissance, la Bar-Mitsva à l’âge det reize ans, cérémonie au cours de laquelle ondevient officiellement adulte et, enfin, la pater-nité. Dante Desarthe aborde ces étapes char-n i è res avec une légèreté qui n’est qu’appa-rente. La comédie n’est pas une fin en soi,mais plutôt le moyen de traiter de situationsa b s u rd e s : “En réalité, le sujet du film, c’ests u rtout l’acte manqué. Ce qui est intére s s a n t ,ce n’est pas seulement la mission de Jonas,mais le fait qu’il n’arrive pas à l’accomplir.L’acte manqué est un re s s o rt efficace dansle suspense comme dans la comédie car ilp e rmet de faire un film psychologique en éva-cuant la ‘psychologisation’. C’est par le biaisde l’action que l’on a accès à l’intériorité dupersonnage.” Jonas doit, au cours de sonpériple, faire le deuil de sa vie de jeunehomme afin de renaître en tant que père, accepter sa nouvelle condition.L’accomplissement du rite ancestral n’estfinalement qu’un prétexte à cet éveil de lap a t e rnité.

“L’Éternel fit venir

un grand poisson pour

engloutir Jonas et Jonas

fut dans le ventre

du poisson trois jours

et trois nuits.”

(Rona, citant le Livre

des Prophètes)

“Dieu n’existe pas,

c’est les hommes

qui l’ont inventé.”

(Jonas)

20.45 Cours toujoursSur fond de musique yiddish, Cours toujours e s t

une véritable fable burlesque, une dérision du

f o l k l o re juif et du militantisme catholique, serv i e

par une palette de comédiens exceptionnels :

Rona Hartner (Gadjo Dilo), Clément Sibony et

Emmanuelle Devos.

Un enchaînement d’actes manqués et de quiproquos dont on ne sait s’ils conduiront Jonas

(Clément Sibony) à remplir sa mission.

“Comment ne pas être

bouleversé par

l’inépuisable diversité

des visages, par leur

troublante fragilité ?

Rien ne peut émousser

cette émotion, ni la

profusion des images sur

papier glacé, ni leur

déballage criard sur nos

murs et nos écrans.”

(Nicole Avril)

22.15Le roman du visage Documentaire de Nicole Avril et Jacques Barsac (France, 2002-1h) Coproduction : ARTE France, Théophraste

Adapté du livre de Nicole Avril, le Roman du

visage parcourt l’histoire de l’art à travers lethème du visage. Au récit intime et sensuelde l’écrivain répond une manière originalede filmer les œuvres.

À partir du livre le Roman du visage, deNicole Avril (2000, Plon), qui relate l’histoiredu visage et notamment ses re p r é s e n t a t i o n sdans l’art de l’Antiquité à nos jours, JacquesBarsac a réalisé une extraord i n a i re galeriev i rtuelle, véritable prouesse audiovisuelle,où des œuvres disséminées dans le mondeentier se côtoient à nouveau et pre n n e n tsens les unes par rapport aux autres. Du

jeudi 21 février

22.15-00.50 Le visage Que montre un visage ? Quelle est son histoire ? De quels émois est-il porteur ?

De la peinture à la fiction, du réel au virtuel, cette soirée évoque avec Nicole Avril et

Jacques Barsac le mystère du visage, et en explore la face horrible avec un film

fantastique de Georges Franju.

Une mise en scène originale rassemble

des œuvres dispersées

aux quatre coins du monde.

Scribe accro u p i à Picasso, de Rembrandtaux femmes voilées, de la V é n u s d eBrassempouy à Francis Bacon en passantpar la publicité et les icônes médiatisées den o t re temps, les réalisateurs nous ouvre n tles yeux sur le mystère du visage.

Musée virtuel

Ce documentaire fait exister des scénogra-phies impossibles à réaliser physiquement.Il met en valeur des œuvres disperséesdans les plus grands musées du monde, quise côtoient à nouveau et re t rouvent les lieuxqui les ont vues naître. Rediffusion le 25 février à 16.10.

23.20 Les yeux sans visageFilm de Georges Franju (France, 1960-1h28mn) - Noir et blancAdaptation : Boileau-Narcejac, Jean Redon,Claude Sautet, d’après le roman de Jean Redon (éditions Fleuve Noir)Dialogues : Pierre Gascar Avec : Pierre Brasseur (le Pr Génessier), Alida Valli (Louise, son assistante), Édith Scob(Christiane), Juliette Mayniel (Edna), AlexandreRignault (l’inspecteur Parot), Béatrice Altariba(Paulette), François Guérin (Jacques), ClaudeBrasseur (un inspecteur)Photographie : Eugen Schuftan Musique : Maurice Jarre(Rediffusion du 30 juin 1995)

Un docteur assassine des jeunes filles ensérie et prélève la peau de leur visage pourla greffer sur sa fille défigurée. Un des raresfilms fantastiques français, qui alternescènes d’épouvante et poésie de l’étrange. Le Pr Génessier est un neuro c h i ru rg i e nréputé. Lors d’un accident de voiture qu’ilavait provoqué, sa fille Christiane a été hor-riblement défigurée. Dans son laboratoires e c ret, il tente de gre ffer un nouveau visageà Christiane en le prélevant sur des jeunesfilles qui lui ressemblent. C’est Louise, sonassistante sur qui il a réussi la gre ffe, qui estc h a rgée de ramener les victimes au labora-t o i re. Mais les pre m i è res tentativeséchouent, et Génessier est obligé d’éliminerune à une les jeunes filles.

Horreur clinique

Le cinéma français n’a jamais vraiment sumaîtriser le genre fantastique, contraire m e n tà son homologue américain. Parmi les rare sréussites (la Belle et la Bête, les Visiteurs dus o i r...), les Yeux sans visage est cert a i n e-ment la plus achevée. Tous les ingrédientssont là : laboratoire secret, docteur criminelet sans scrupules, victimes innocentes,crimes horribles et fin tragique. Mais le Pr Génessier n’est pas Frankenstein, Jekyllou Mabuse. La grande qualité de Franju estde faire naître l’angoisse et le malaise desituations ord i n a i res. Ni effets faciles, ni pro-cédés classiques du suspense et du re b o n-dissement. Tout s’enchaîne naturellement, etb rusquement le spectateur horrifié se re t ro u-ve dans une salle d’opération, assistant à ladécoupe clinique d’un visage en temps réel.C’est avec cette précision quasi documen-t a i re que le réalisateur est le plus eff i c a c e .Cette scène de l’opération a d’ailleurs étécensurée à la sortie du film, les gens s’éva-nouissant dans les salles de cinéma. Ce quii n t é resse Franju, c’est l’insolite, le détailétrange qui fait basculer dans l’horreur oudans la poésie. Une poésie digne deCocteau, qui aurait sans doute aimé filmerla magnifique Édith Scob pleurant desl a rmes sur le masque qui lui sert de visageet promenant sa silhouette blanche et fanto-matique derr i è re un Pierre Brasseur massif,i n h u m a i n .Rediffusion le 26 février à 00.55

et le 7 mars à 01.30.

“Franju n’interprète pas

la réalité, il débarrasse

l’objet de son apparence.”

(Henri Langlois)

Les Yeux sans visage : une intrigue policière haletante signée Georges Franju

d’après Boileau-Narcejac, avec Édith Scob et Pierre Brasseur.

Film

14.00

Le riz sauvage des grands lacs Rediffusion du 6 février)

14.30

Biographies Paul Bocuse Rediffusion du 7 février)

15.15

90° SudRediffusion du 16 février)

16.20

Les belles italiennes Rediffusion du 9 février)

17.25

Les meilleures ntentions

Téléfilm de Bille AugustRediffusion du 31 mai 1997)

19.00

racks Magazine musical

19.45

ARTE Info / Météo

20.15

ARTE Reportage La folie MS 13

20.45

Fiction Au septième cielTéléfilm de Hartmut Schoen

22.15

La vie en faceLes filles de PattayaDocumentaire de Thomas Heurlin

23.10

Le muet du moisEl DoradoFilm de Marcel L’Herbier

00.55

Les enchaînés Rediffusion du 20 février)

02.35 (PDC : 02.40)

Demokratia Rediffusion du 18 février)

19.00TracksMagazine musicalRédacteurs en chef : Jean-Marc Barbieux etDavid Combe(France, 2002-45mn)Coproduction : ARTE France, Program 33ARTE France

Dream : Misfits

La BD a son Spiderman, le rock a sesMisfits, groupe fondé à New York en 1976.Fans d’Elvis et de Roy Orbison, ces super-h é ros du psychobilly, emmenés par le chan-teur charismatique Glen Danzig, fêtent cetteannée leurs 25 ans. Tr a c k s a rencontré à LosAngeles les idoles de Metallica !

Backstage : new sampling

Tr a c k s p a rt à la re n c o n t re des cherc h e u r sde sons. Après plus d’une décennie dehome studio, la musique électronique répè-te souvent la même boucle. La générationlaptop (ordinateur portable) sort de la cave,o rdinateur et sampler sous le bras. Herbertcrée en direct devant 3 000 personnes unetechno irrésistiblement dansante avec lecontenu d’une poubelle. Les Californiens deMatmos réalisent un album entière m e n tconstitué de sons samplés dans une sallede chiru rgie esthétique. Le Japonais Lozyjoue avec des machines à coudre, tandisque le Canadien Mocky invente le samplers k a t e b o a rd .

Tribal : kite surf

Les kite-surfers remontent les pentes sanst i re-fesses, accrochés à leurs cerf s - v o l a n t s .R e n c o n t re à Annecy avec la tribu desSemnoz, les nouveaux marins des terre s .

Live : Hawksley Workman

Avec son mégaphone et sa fourru re ro u g ezébrée, Hawksley Workman s’imposecomme LE showman de l’année. À 24 ans,ce jeune Canadien débarqué de To ro n t onous livre un spectacle qui rappelle lesgrandes heures du “Rocky Horror PictureShow” !

20.15 ARTE Reportage.

La folie MS 13Réalisation : Stephan Rocker (Allemagne, 2002-26mn) ARTE GEIE / SWR

MS 13, autrement dit Mara Salvatrucha 13 :treize secondes pendant lesquelles la nou-velle recrue se fait passer à tabac par tousles membres de la bande à laquelle ellesouhaite appartenir… avant d’être marquéedu sceau de l’appartenance sous la formed’un tatouage sommaire.Au Honduras et au Salvador, ce rite d’initia-tion pour le moins brutal est à l’image desméthodes employées par la MaraS a l v a t rucha, une formation composée dequelque 30 000 jeunes, filles et garçonsconfondus, qui sèment la terreur et la violen-ce à travers le pays. Vols, trafic de dro g u eet meurt res composent leur quotidien. Les pre m i è res bandes ont fait leur appari-tion au début des années 80, à Los Angeles.Le prétexte : servir de “gardes du corps” auxSalvadoriens installés en Californie. Un sta-tut jugé hors la loi par la justice américaine,qui leur a valu un renvoi ferme et définitifdans leur pays d’origine. Devant le désarro ide la police locale, désarmée et mise à malpar des provocations successives, dese s c a d rons de la mort ont été chargés deréprimer la prolifération de ces bandes et deramener l’ord re. Stephan Rocker a étéaccueilli, sans subir le rite d’initiation, parune de ces bandes de jeunes à la dérive…

v e n d re d i 22 février

es horaires correspondent ux codes PDC,

Téléfilm de Hartmut Schoen (Allemagne, 2000-1h28mn) - VFAvec : Hans Teuscher (Daniel Finkbeiner), FelixEitner (Fritz Finkbeiner), Johann von Bülow(Erwin Finkbeiner), George Lenz (KurtFinkbeiner), Lisa Martinek (Maria Matuschek),Susanne Lothar (Petra Maier), Anneke KimSarnau (Margot Brohammer), Stefanie Schmid(Helga Dirlewanger), Eva Brumby (IrmchenFinkbeiner), Heidy Forster (Trude Finkbeiner),Eva Pflug (Elvira Wenzelburger) Image : Egon Werdin, Jürgen CarleMontage : Bernd LorbieckiDécors : Jörg HöhnCostumes : Gudrun SchretzmeierProduction : SWR SWRMeilleur téléfilm de l’année, Festival

du cinéma de Munich 2000

Allemagne de l’Ouest, 1954. Le miracle éco-nomique est à l’ord re du jour et le pays toutentier vibre lors de la finale de la Coupe dumonde de football qui va lui apporter la vic-t o i re. Devant sa télévision, Daniel Finkbeinerest un ardent support e r. Mais l’émotion estt rop forte et son cœur flanche. Cette alert ec a rdiaque l’amène à penser à l’avenir de safamille. Et puisqu’il est lui-même fabricantd ’ a c c e s s o i res métalliques qui viennentd é c o rer les cercueils, il se doit d’envisagers e reinement la mort. Veuf depuis longtemps,il convie ses trois fils Kurt, Erwin et Fritz àson chevet. Le premier devra s’initier auxjoies de la comptabilité, le deuxième feraune formation dans une usine de lingerieféminine, quant à l’aîné, Fritz, il reste diff i c i l eà caser car il ne rêve que d’aviation. Pourles motiver, leur père décide que l’héritier deson entreprise sera le premier de ses fils quiconvolera en justes noces et qui assurera ladescendance…

L’équipe du film

Scénariste et réalisateur, Hartmut Schoenest né en 1951. Il a fait des débuts commedocumentariste avant de se consacrer enpriorité à la fiction. Il a tourné deux épisodes

pour Ta t o rt et de nombreux téléfilms dont l eD e rnier Vo l et l’Amour en feu, diffusés surA RTE. Il s’est vu décerner le Prix fédéral ducinéma allemand et à quatre reprises lep restigieux Prix Adolf-Grimme. Felix Eitner (Fritz) a joué entre autres pourMichael Haneke (le Château, 1996) etRoland Suso Richter (le Tu n n e l, sorti sur lesécrans en France). Susanne Lothar (Petra Maier) est une actricefétiche de Michael Haneke (le Château,Funny Games, 1997). Rediffusion le 27 février à 17.25

et le 28 février à 01.25.

20.45Au septième cielUn portrait ironique et subtil d’une province allemande dans les années 50.

Sans chasser les ombres obscures laissées par un passé proche,

Au septième ciel témoigne des espoirs qui naissent en Allemagne de l’Ouest.

La famille – les trois fils et les deux

sœurs de Daniel Finkbeiner –

se précipite au chevet du malade.

Sur son lit d’hôpital, tout juste

rescapé d’une alerte cardiaque,

Daniel Finkbeiner (Hans Teuscher)

décide qu’il est temps de songer

à l’avenir de l’entreprise familiale

d’ornements de cercueils.

Mariée depuis dix ans à un Anglais,

Toï est revenue à Pattaya pour

diriger une maison close.Documentaire de Thomas Heurlin(Danemark, 1999-55mn)ZDF(Rediffusion du 1er février 2000)

Depuis la fin de la guerre du Vietnam, la villede Pattaya est réputée être le haut lieu dutourisme sexuel en Thaïlande. Mais ici, lesrelations entre touristes et pro s t i t u é e sconnaissent parfois une fin heure u s e .L’ h i s t o i re de Toï, une ancienne pro s t i t u é ep a rtie vivre avec son mari Laurie enA n g l e t e rre, en est un bel exemple. Depuisque celui-ci a pris sa retraite, ils sont re t o u r-nés à Pattaya où Toï dirige une maisonclose. Malgré les accès de violence deLaurie, qui vit mal sa position de dépendan-ce et son isolement linguistique, la tendre s-se et l’amour n’ont pas disparu de leurcouple : pour preuve, la fête inoubliable quep r é p a re Toï pour célébrer leur dixième anni-v e r s a i re de mariage.Rediffusion le 6 mars à 01.45.

23.10El DoradoFilm muet de Marcel L’Herbier(France, 1921-1h20mn)Scénario : Marcel L’HerbierAvec : Ève Francis, Marcelle Pradot, Claire Prélia, Édith Réal, Jaque-Catelain,Paulais, Philippe HériatPhotographie : Georges LucasDécors : Louis Le BertreMusique : Marius-François GaillardProduction : GaumontARTE FRANCE(Rediffusion du 18 mars 1999)Version restaurée (1995) par le service

des Archives du film du CNC

Version musicale (1995) : à l’initiative

du musée d’Orsay ; avec le soutien

de la fondation GAN et de la Sacem ;

partition exécutée par l’Orchestre

national d’Île-de-France sous la direction

de Pascal Rophé

En 1921, Marcel L’Herbier présente E l

D o r a d o, vision fantasmatique de l’Espagneéternelle. Ce film étonnamment moderne,accompagné par la musique lyrique et raffi-née de Marius-François Gaillard, reçoit unaccueil triomphal. A RTE vous le fait redé-couvrir dans une copie restaurée. Sibilla a été abandonnée par un riche pro-t e c t e u r. Pour surv i v re et élever son fils mala-de, elle se produit comme danseuse auc a b a ret El Dorado. Un jeune peintre suédoiset un pitre diff o rme s’intéressent à elle...

v e n d redi 22 février

22.15 Les filles de PattayaAu pays du tourisme sexuel, les sentiments ont

e n c o re cours…

Cinéma le muet du mois

El Dorado : un hommage à l’Espagne et un tournant

dans l’histoire du cinéma français.

“Ça, c’est du cinéma !”

El Dorado, que Marcel L’Herbier qualifiav o l o n t a i rement de “mélodrame” (mais sur-tout dans le sens de drame musical, “ m é l o-die d’images autour d’un drame”), re p r é s e n-te un tournant décisif dans l’histoire ducinéma français. La construction du film estextrêmement moderne par son découpagecomplexe, sa science du montage, sescadrages subjectifs, ses changementsd’angles de prise de vue. Il ne s’agit cepen-dant pas d’un aride exercice de style ; led o u l o u reux destin de la danseuse Sibillas’inscrit au cœur d’un hommage exalté àl’Espagne. Marcel L’Herbier donne unevision surréelle, magique, des admirablessites historiques de Grenade. Les décorsn a t u rels de l’Alhambra, de l’Albaycin, de laS i e rra Nevada, sont autant de pro t a g o n i s t e sde l’action.La partition de Marius-François Gaillardreflète également cette Espagne pro f o n d epar ses rythmes de danse, son orc h e s t r a-tion colorée, riche en percussions, transpa-rente et raffinée, son lyrisme, son mouve-ment dramatique efficace, toutes qualitésre m a rquables chez un musicien de vingtans. Elle compte parmi les meilleure smusiques de films jamais composées.Avec El Dorado naît, sinon historiquement,du moins esthétiquement, la fusion du ciné-matographe et de la musique, ainsi que lerevendiquait L’Herbier : “J’ai voulu dans El Dorado que la musique soit un accompa-gnement perpétuel non seulement de l’ima-ge, mais aussi de son contenu, des réac-tions des personnages, de leurs colères, deleurs passions. Je pensais que l’image seulene créait pas l’émotion totale et que lamusique était comme un fil rouge tendue n t re le spectateur et le film, et somme touteun supplément au film, un super film.”La pre m i è re d’El Dorado eut lieu auGaumont Palace le 28 octobre 1921. Uno rc h e s t re de soixante-dix musiciens exécu-ta la partition de Marius-François Gaillardsous la direction de Paul Fosse. Ce fut untriomphe. Louis Delluc lança cette phrase,restée célèbre : “Ça, c’est du cinéma !”

Rediffusion le 26 février à 17.15.

A RTE G.E.I.E. Téléphone 03 88 14 22 22

D i recteur du développement

et de la coord i n a t i o n

H a n s - Walter Schlie 03 88 14 20 02

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Claude-Anne Savin 03 88 14 21 45

Relations grand public et marketing

Paulus G. Wu n s c h 03 88 14 21 43

M u l t i m é d i a

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Communication et marketing

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RT B F Téléphone (32) 2 737 25 57

Communication

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A RTE MAGAZINE

Publication d’ARTE France

ISSN 1168-6707

Rédacteur en chef

Olivier Apprill et/ou Nicolas Bert r a n d

01 55 00 70 58

o - a p p r i l l @ p a r i s . a rt e . f r

01 55 00 70 56

n - b e rt r a n d @ p a r i s . a rt e . f r

S e c r é t a i re de rédaction

A n n e - C l a i re Bouzanne 01 55 00 73 83

a c - b o u z a n n e @ p a r i s . a rt e . f r

Maquettiste

Garance de Galzain 01 55 00 70 55

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Scanneriste

A rmelle Ritter 01 55 00 70 57

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C o l l a b o r a t i o n Jacqueline Letteron,

Emelie De Jong, Catherine We i n z o rn,

Josie Mély, Esther Lehoczky, Nada Rihani

Crédits photos : Photo : X-DR. Toute re p roduction

des photos sans autorisation est interd i t e .

© Couvert u re : D AVID BURNETT/CONTACT PRESS IMAGES

D i recteur de la publication : Jérôme Clément

E x e m p l a i re n° 8 jeudi 24 janvier 2002

I m p ression STIPA, Montre u i l

A RTE FRANCE Téléphone 01 55 00 77 77C o m m u n i c a t i o n Fax 01 55 00 77 00

S e rvice de pre s s e

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D i rectrice de la communicationMarie-Danièle Boussières

m d - b o u s s i e re s @ p a r i s . a rt e . f rLilian Gay (secrétariat) 01 55 00 70 35

P u b l i c i t é - m a r k e t i n gOlivia Olivi (chef de serv i c e ) 01 55 00 70 59

o - o l i v i @ p a r i s . a rt e . f rFrançoise Lecarpentier 01 55 00 71 28( p a rtenariats) [email protected] e . f r

S e rvice de pre s s eD o c u m e n t a i re sCéline Chevalier 01 55 00 70 41

c - c h e v a l i e r @ p a r i s . a rt e . f rNadia Refsi (assistante) 01 55 00 70 23

n - re f s i @ p a r i s . a rt e . f r

S p e c t a c l e s / M e t ro p o l i sFrédérique Champs 01 55 00 70 45

f - c h a m p s @ p a r i s . a rt e . f rCécile Braun (a s s i s t a n t e) 01 55 00 70 44

c - b r a u n @ p a r i s . a rt e . f r

C i n é m a / A RTE France CinémaAgnès Buiche 01 55 00 70 47

a - b u i c h e @ p a r i s . a rt e . f rM a rtina Bangert 01 55 00 73 43 ( a s s i s t a n t e + grille de pro g r a m m e s )

m - b a n g e rt @ p a r i s . a rt e . f r

Soirées thématiquesG r é g o i re Mauban 01 55 00 70 42(En remplacement de Françoise Landesque)

g - m a u b a n @ p a r i s . a rt e . f rRima Matta ( a s s i s t a n t e ) 01 55 00 70 43

r- m a t t a @ p a r i s . a rt e . f rD o rothée van Beusekom (assistante) 01 55 00 73 25

d - v a n b e u s e k o m @ p a r i s . a rt e . f r

F i c t i o nVi rginie Doré 01 55 00 70 46

v - d o re @ p a r i s . a rt e . f r

F l o rence Bouché (assistante) 01 55 00 70 48f - b o u c h e @ p a r i s . a rt e . f r

F o rum, Le dessous des cart e sIsabelle Courty 01 55 00 72 90

i - c o u rt y @ p a r i s . a rt e . f r

A RTE Info, Reportage, Reportage GEOCéline Chevalier 01 55 00 70 41

Fichier pre s s eRima Matta 01 55 00 70 37

r- m a t t a @ p a r i s . a rt e . f r

S e rvice photoElisabetta Zampa 01 55 00 70 50

e - z a m p a @ p a r i s . a rt e . f rOlivier de Clare m b a u t 01 55 00 70 49( a s s i s t a n t ) o - d e c l a re m b a u t @ p a r i s . a rt e . f rGeneviève Duigou 01 55 00 70 53( a s s i s t a n t e ) g - d u i g o u @ p a r i s . a rt e . f r

A RTE Éditions, ARTE Vidéo Henriette Souk 01 55 00 70 83

h - s o u k @ p a r i s . a rt e . f r

e rvice téléspectateurs

03 88 14 22 55

nitel

3615 ARTE (1,29 F/mn)

n t e rnet

w w w. a rt e - t v. c o m

w w w. a rt e p ro . c o m

A RTE Magazinet les dossiers de pre s s e

es programmes ont téléchargeables ur w w w. a rt e p ro . c o m

La semaine prochaine (9)(Attention, ces programmes et ces horaires peuvent être soumis à des modifications)

Samedi 23 février19.00 Le forum des Européens

19.45 ARTE Info / Météo

20.00 Le dessous des cartes

20.15 Les grands surréalistes (1) :

Max Ernst

20.45 L’aventure humaine : Tempête sur

l’Europe - Les grandes invasions (1),

documentaire de Christian

Feyerabend et Uwe Kersken

21.40 Metropolis

22.35 Fiction : Après la fin du monde,

téléfilm d’Iwan Nitschew

00.25 La lucarne : Walk don’t walk,

documentaire de Thomas Struck

01.25 La momie (r)

02.35 Bob et Margaret (r)

Dimanche 24 février19.00 Maestro

19.45 ARTE Info / Météo

20.15 Danse : Isabel Rocamora

20.45 Thema : Les grandes invasions,

avec le film Attila, fléau de Dieu

de Pietro Francisci

00.35 Yom-Yom (r)

02.20 Salam (r)

Lundi 25 février19.00 Nature

19.45 ARTE Info / Météo

20.15 ARTE Reportage

20.45 Cinéma : Les liens du souvenir

film de Diane Keaton

22.15 Grand format : Roman Karmen,

portrait d’un général-cinéaste,

documentaire de Patrick Barberis

23.45 Court-circuit (le magazine)

00.35 Rebecca (r)

Mardi 26 février19.00 Archimède

19.45 ARTE Info / Météo

20.15 ARTE Reportage

20.45 Thema - De quoi j’me mêle ! :

L’extrême droite en Europe

23.00 Music Planet 2Nite : Beck

00.00 La nuit / Die Nacht

00.55 Les yeux sans visage (r)

02.25 Max Ernst (r)

Mercredi 27 février19.00 Connaissance

19.45 ARTE Info / Météo

20.15 ARTE Reportage

20.45 Les mercredis de l’histoire :

Le secret d’Evita,

documentaire de Frank Garbely

21.40 Musica : Richter, l’insoumis (1),

documentaire de Bruno Monsaingeon

23.00 Ciné-découverte : Richard III,

film de Richard Loncraine

00.40 Ça passe ou ça casse (r)

02.10 Portugal : le parc national

de Peneda-Geres

Jeudi 28 février19.00 Voyages, voyages : Le Chili

19.45 ARTE Info / Météo

20.15 ARTE Reportage

20.45 Première séance : La chasse aux

papillons, film d’Otar Iosseliani

22.40 Thema : le Golem, avec le film

Golem de Paul Wegener

01.25 Au septième ciel (r)

Vendredi 1er mars19.00 Tracks

19.45 ARTE Info / Météo

20.15 ARTE Reportage

20.45 Fiction : Devenir belle-mère,

téléfilm de Dagmar Hirtz

22.15 La vie en face : Mutilations rituelles,

documentaire de Dagmar Brendecke

et Anke Müller-Belecke

23.15 Profils : Les silences de Spilliaert,

documentaire de Wilbur Leguebe

00.05 La peau douce (r)

02.05 El Negro, le Noir empaillé (r)

Roman Karm e nIl a filmé la guer re d’Espagne

et Diên Biên Phû, la bataille

de Stalingrad et la chute de Berlin,

Mao, Nehru, Allende, Castro

et Guevara…

Portrait d’un général-cinéaste

dans “Grand format”,

lundi 25 février à 22.15.

8

ARTE G.E.I.E. 2a, rue de la Fonderie

67080 Strasbourg cedexTél. 03 88 14 22 22

ARTE France8, rue Marceau

92785 Issy-les-Moulineaux cedex 9

Tél. 01 55 00 77 77

ARTE Deutschland(Allemagne)

Schützenstraße 176530 Baden-Baden

Tél. 00 49 7221 9369-0

RTBF (Belgique)

52, Boulevard Reyers1044 Bruxelles

Tél. 00 32 2 737 25 57

TVE (Espagne)

TorrespañaAlcade Sainz de Baranda, 92

28007 MadridTél. 00 34 1 346 88 45

SRG SSR idée suisse(Suisse)

Giacomettistrasse 3case postale 26

3000 BerneTél. 00 41 31 350 91 11

TVP (Pologne)

17, J. P. Woronicza St00-999 Warszawa

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