– lundi 12 décembre 2016 la chambre …...fantasia, comme la quatorzième sonate de beethoven,...

16
La Chambre Philharmonique – Lundi 12 décembre 2016

Upload: others

Post on 11-Mar-2020

0 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

Page 1: – Lundi 12 décembre 2016 La Chambre …...fantasia, comme la Quatorzième Sonate de Beethoven, qui rend hommage à ce dernier par ses généreux trilles. La coda, qui se réjouit

La C

ham

bre

Phi

lhar

mon

ique

– L

und

i 12

déc

emb

re 2

016

Page 2: – Lundi 12 décembre 2016 La Chambre …...fantasia, comme la Quatorzième Sonate de Beethoven, qui rend hommage à ce dernier par ses généreux trilles. La coda, qui se réjouit
Page 3: – Lundi 12 décembre 2016 La Chambre …...fantasia, comme la Quatorzième Sonate de Beethoven, qui rend hommage à ce dernier par ses généreux trilles. La coda, qui se réjouit

3

LUNDI 12 DÉCEMBRE 2016 – 20H30

GRANDE SALLE PIERRE BOULEZ – PHILHARMONIE

Johannes BrahmsConcerto pour piano n° 1

ENTRACTE

Johannes BrahmsSymphonie n° 2

La Chambre Philharmonique, orchestre sur instruments d'époqueEmmanuel Krivine, directionMartin Helmchen, piano

FIN DU CONCERT VERS 22H30.

Clé d’écouteUn avant-concert animé par Christophe Robert est proposé à 19h45 dans la Salle de

conférence de la Philharmonie. Entrée libre.

Page 4: – Lundi 12 décembre 2016 La Chambre …...fantasia, comme la Quatorzième Sonate de Beethoven, qui rend hommage à ce dernier par ses généreux trilles. La coda, qui se réjouit

4

Johannes Brahms (1833-1897)Concerto pour piano n° 1 en ré mineur op. 15

I. Maestoso

II. Adagio

III. Rondo. Allegro non troppo

Composition : 1854-1858.

Création : le 22 janvier 1859 à Hanovre, sous la direction de Josef Joachim avec Brahms

au piano.

Effectif : 2 flûtes, 2 hautbois, 2 clarinettes, 2 bassons – 4 cors, 2 trompettes – timbales –

cordes – piano solo.

Durée : environ 45 minutes.

Le Premier Concerto de Brahms découle directement des Sonates op. 1, 2 et 5 que le jeune compositeur, âgé d’une vingtaine d’années à peine, réussissait déjà dans la manière du dernier Beethoven. Robert Schumann, ébloui, entendait dans ces sonates des « symphonies voilées » et prophétisait : « Attendez qu’il ait un orchestre, il vous étonnera ! » Le concerto lui-même est contemporain de la folie, puis de la mort de Schumann, tragédie qui a profondément affecté Brahms. L’ouvrage a été projeté initialement comme une sonate à deux pianos, puis comme une symphonie ; ces aléas, ce laborieux murissement n’ont en rien desservi le résultat final, mais ils l’ont certainement conduit à ses dimensions impressionnantes, inédites depuis L’Empereur de Beethoven. Ce concerto, outrageusement sifflé lors de sa création, n’a pas manqué de s’imposer par la suite ; avec une prestance sans faille, il nous offre un panorama psychologique du jeune Brahms, ses luttes intérieures, son amour déjà éperdu pour Clara Schumann, sa peur de basculer à son tour dans la folie et toute sa détermination à ramasser ses forces, à donner le meilleur de son génie.

On a qualifié ce concerto de « symphonie avec piano obligé », mais ce qui fut jadis matière à critique peut être considéré actuellement comme un atout expressif saisissant. La partie de piano – qui est loin d’être aisée, mais qui ne concède pas aux effets d’estrade – est très orchestrale et s’imbrique dans les grands pans paysagers, alpestres, de l’ensemble. En particulier le long premier mouvement, cette quasi-symphonie à lui seul, porte le sens de l’épopée à ce que l’on pourrait nommer le « sens de l’immense ». Le thème principal, attaqué sur de sombres roulements de timbales, lance son profil

Page 5: – Lundi 12 décembre 2016 La Chambre …...fantasia, comme la Quatorzième Sonate de Beethoven, qui rend hommage à ce dernier par ses généreux trilles. La coda, qui se réjouit

5

accidenté et véhément, ourlé de trilles frémissant d’horreur comme au bord du vide. L’exposition orchestrale occupe près de quatre minutes et oppose au thème initial deux idées secondaires très brahmsiennes par leur vague à l’âme, leurs lignes ondulantes et fondues. Dans un sursaut, le premier thème revient en canon, comme s’il avait multiplié les défis à relever, puis il s’irrite en accords martelés. L’exposition d’orchestre s’achève sur un appel héroïque en quartes et quintes, qui prendra beaucoup d’importance par la suite au piano, et surtout au cor, romantique et rêveur.

La tardive entrée du piano s’effectue sur une idée nouvelle en tierces et sixtes doucement parallèles, telle une rivière discrète au milieu d’un décor bouleversé. Le gigantesque thème principal, avec ses trilles redoutables, ne ressurgit qu’après coup. C’est dans l’exposition avec piano qu’apparaît le véritable deuxième thème en fa majeur, un choral rempli de sincérité mystique, auquel vient se joindre l’appel du cor, panthéiste et lointain.

Ce même appel, devenu fougueux, ouvre le développement. Les chromatismes du piano donnent au thème initial une allure fauve, rugissante. Toute cette section centrale n’est que conflit intérieur entre la violence, la rêverie tendre et fusionnelle (première idée secondaire), la pulsion à tout renverser (deuxième idée) ; le choral religieux est absent mais s’y substitue la seule idée joyeuse du mouvement, une valse un peu ironique : elle rappelle que Brahms, dans son jeune temps, s’identifiait au personnage hoffmannien et excentrique de Kreisler et signait du pseudonyme Johannes Kreisler Junior.

La réexposition, qui exaspère les idées présentées au début, privilégie toutefois le thème rédempteur du choral ; celui-ci adopte à l’orchestre un galbe large et émouvant, que le piano accompagne à la façon d’une harpe. La coda, en apothéose dramatique, reste en mineur ; un tournoiement cadentiel la conclut avec une brillante énergie.

« Je fais un doux portrait de toi dans l’Adagio », écrit le compositeur à Clara Schumann. C’est surtout un portrait de son propre amour, sublime de gravité et de recueillement ; il met en jeu un orchestre réduit, confidentiel, et un piano très expressif, aussi redevable à Beethoven qu’à Schumann. De son côté, le manuscrit porte une épigraphe religieuse, extraite de la messe : « Benedictus qui venit in nomine Domini ». De forme sonate sans développement, cette méditation commence sur un hymne paisible des cordes ; le piano poursuit

Page 6: – Lundi 12 décembre 2016 La Chambre …...fantasia, comme la Quatorzième Sonate de Beethoven, qui rend hommage à ce dernier par ses généreux trilles. La coda, qui se réjouit

6

en une lente flânerie – on imagine Brahms en promenade mi-musicale, mi-sentimentale, dans la nature. Après un amalgame intime du piano et de l’orchestre, le second thème est une rêverie pianistique en chromatisme retourné, très précautionneuse et presque hiératique dans l’expression de son inquiétude. D’émouvantes phrases de clarinettes, de hautbois, introduisent un sentiment consolateur qui veut élargir l’espace et le temps. Après une cadence du soliste tout étoilée de trilles à la Beethoven, le mouvement s’éloigne vers un horizon de timbales, dans une ambiance retenue et sacrée qui annonce Un requiem allemand.

Bien qu’intitulé Rondo, le dynamique et joyeux finale est plus proche de la forme sonate à thème unique et, partant, de la variation, où Brahms excelle. Ce troisième mouvement ne cite pas le premier, mais il lui répond de façon positive, par le biais de certains parallélismes : même tonalite de ré mineur, présence d’un autre « choral » en fa au piano, autres appels montagnards de cor… Fringant, le thème qui s’élance avec une pulsion de danse s’apparente au folklore tzigane ; présenté en sections partagées entre le piano et l’orchestre, il passe ensuite par des ramifications, mais aussi par d’importantes transitions suspensives, héritées de Beethoven, hésitations pendulaires qui donnent d’autant plus de force à la relance du « personnage » et de ses visages successifs. Un développement central joue la grâce et l’amabilité ; deux épisodes aux notes liées, détendues, encadrent un fugato (démarrage de fugue) en notes piquées malicieuses, où le bon élève d’Eduard Marxsen tire son chapeau à celui qui fut à la fois le meilleur professeur de Hambourg et l’un des plus sûrs soutiens dans sa jeunesse. La réexposition mène à une cadence sous-titrée de façon significative : Quasi fantasia, comme la Quatorzième Sonate de Beethoven, qui rend hommage à ce dernier par ses généreux trilles. La coda, qui se réjouit de transfigurer enfin le thème en ré majeur, le resserre sur trois variations euphoriques et bien différenciées : une version tendre et lyrique au cor, avec piano arpégé ; une petite marche populaire avec basson ; enfin un fugato sportif et décidé, où le thème décroche sa victoire, sobre et bien proportionnée à cet ouvrage d’envergure.

Isabelle Werck

Page 7: – Lundi 12 décembre 2016 La Chambre …...fantasia, comme la Quatorzième Sonate de Beethoven, qui rend hommage à ce dernier par ses généreux trilles. La coda, qui se réjouit

7

Symphonie n° 2 en ré majeur op. 73

I. Allegro non troppo

II. Adagio non troppo

III. Allegretto grazioso (Quasi andantino) – Presto ma non assai

IV. Allegro con spirito

Composition : 1877.

Création : le 30 décembre 1877, à Vienne, sous la direction de Hans Richter.

Effectif : 2 flûtes, 2 hautbois, 2 clarinettes, 2 bassons – 4 cors, 2 trompettes, 3 trombones,

tuba – timbales – cordes.

Durée : environ 40 minutes.

Après la lente maturation de la Première Symphonie, la gestation de la suivante prend place en l’espace d’une seule année, et sa création à Vienne par le chef d’orchestre wagnérien Hans Richter est un succès. Tous la trouvent plus compréhensible, plus lumineuse ; certains la comparent à la Symphonie « Pastorale » de Beethoven, d’autres évoquent les figures de Mozart (en raison de la texture plus aérée de l’orchestre, pourtant renforcé d’un tuba ainsi que de la présence continue des trois trombones) ou de Schubert. Brahms lui-même parlait en plaisantant d’une « suite de valses » (se référant notamment au mètre ternaire de deux de ses mouvements), ou d’une « petite symphonie gaie, tout à fait innocente ». Pourtant, à son éditeur Simrock, il confie : « Je n’ai encore rien écrit d’aussi triste […] : la partition devrait être éditée avec un cadre noir » ; et au compositeur Vincenz Lachner qui déplorait la noirceur des trombones et du tuba dans l’Allegro non troppo initial, il écrit : « Je dois pourtant avouer que je suis un homme extrêmement mélancolique ». Œuvre de contrastes intérieurs, donc, où coexistent et se mêlent sérénité d’héritage classique et tensions nordiques.

Cette Deuxième Symphonie ne déroge pas à la règle formelle « traditionnelle » que Brahms a faite sienne : quatre mouvements, d’une part, et reprise de l’exposition de la forme sonate liminaire (ce ne sera plus le cas dans la Quatrième Symphonie), d’autre part. À nouveau, une profonde unité organique s’y fait sentir, une unité qui dépasse de loin l’idée d’œuvre cyclique qu’affec-tionnent tant les romantiques ; la cellule originelle ré-do dièse-ré présentée à la première mesure par les violoncelles et les contrebasses semble, plus

Page 8: – Lundi 12 décembre 2016 La Chambre …...fantasia, comme la Quatorzième Sonate de Beethoven, qui rend hommage à ce dernier par ses généreux trilles. La coda, qui se réjouit

qu’un matériau, un organisme qui s’étire, se contracte, s’inverse et se glisse où l’on ne l’attend pas, telle l’Urpflanze de la Métamorphose des plantes goethéenne.

Le premier mouvement, d’un lyrisme majestueux parfois allégé d’une note presque populaire, montre une fois encore la capacité brahmsienne à jouer et à se jouer des formes et des rythmes (comme l’explique Schönberg dans son célèbre article Brahms, le progressiste : « l’irrégularité fait pour lui partie des règles, il la traite comme l’un des principes de l’organisation musicale »). L’expressivité et l’émotion profondes de l’Adagio non troppo, d’une grande richesse d’écriture, laissent place à un troisième mouvement plein de fraîcheur, où le motif principal, un thème de danse accentué sur son troisième temps, est entrecoupé de deux trios rapides et rythmés évoquant parfois l’écriture d’un Mendelssohn. Allegro con spirito : l’indication évoque les Viennois Mozart et plus encore Haydn, et, comme chez ce dernier, les contrastes y abondent ; son caractère essentiellement souriant se teinte parfois de couleurs moins vives, mais l’œuvre s’achève en triomphe.

Angèle Leroy

Partenaire de la Philharmonie de Paris

Le montant de la course est établi suivant indication du compteur et selon le tarif préfectoral en vigueur.

MET À VOTRE DISPOSITION SES TAXIS POUR FACILITER VOTRE RETOUR À LA SORTIE DES CONCERTS DU SOIR.

Page 9: – Lundi 12 décembre 2016 La Chambre …...fantasia, comme la Quatorzième Sonate de Beethoven, qui rend hommage à ce dernier par ses généreux trilles. La coda, qui se réjouit

99

Martin HelmchenMartin Helmchen s’est imposé comme l’un des pianistes majeurs de la jeune génération. Il s’est déjà produit avec les orchestres philharmoniques de Berlin et de Vienne ainsi qu’avec le New York Philharmonic. Au début de l’année 2015, il a soulevé l’enthousiasme en rem-plaçant Maria João Pires au pied levé avec l’Orchestre du Concertgebouw d’Amsterdam sous la direction d’Herbert Blomstedt. Né à Berlin en 1982, Martin Helmchen effectue ses études au Conser-vatoire Hanns Eisler avec Galina Iwanzowa. Par la suite, il reçoit les conseils d’Arie Vardie à Hanovre, William Grant Naboré à l’Académie du Lac de Côme et Alfred Brendel. En 2001, il remporte le Concours Clara Haskil, puis en 2006 le Crédit Suisse Young Artist Award. Martin Helmchen s’est déjà produit avec de nombreux orchestres prestigieux, parmi lesquels la plupart des orchestres de radio allemands, l’Orchestre de la Tonhalle de Zurich, l’Or-chestre de Paris, les Wiener Symphoniker, le London Philharmonic Orchestra, l’Academy of St Martin in the Fields, les orchestres symphoniques de Boston et de Cleveland ainsi que l’Orchestre de la NHK. Il a joué sous la direction de chefs comme David Afkham, Marc Albrecht, Herbert Blomstedt, Lionel Bringuier, Christoph von Dohnányi, Sir Mark Elder, Ed Gardner, Philippe Herreweghe, Manfed Honeck, Marek Janowski, Vladimir Jurowski, Sir Neville Marriner, Andris Nelsons, Sir Roger Norrington, Andrés Orozco-Estrada, Christoph Poppen, Michael

Sanderling et David Zinman. Les grands festivals d’été l’invitent régulièrement et il a bâti une relation privilégiée avec la Schubertiade (Autriche). Musicien de chambre passionné, Martin Helmchen a travaillé avec Boris Pergamenchtchikov qui a eu une grande influence sur lui. Il joue régulièrement avec la violoncelliste Marie-Elisabeth Hecker, son épouse. Ses autres partenaires sont Juliane Banse, Veronika Eberle, Julia Fischer, Sharon Kam, Christian Tetzlaff et Matthias Goerne. En 2016-2017, Martin Helmchen se produit avec le Hallé Orchestra de Manchester et Andrew Manze, l’Orchestra dell’Ac-cademia Nazionale di Santa Cecilia de Rome et David Afkhan, le Gewandhaus-orchester de Leipzig et Herbert Blomstedt, l’Orchestre Philharmonique des Pays-Bas et Mark Albrecht, l’Orchestre de la Tonhalle de Zurich et le Scottish Chamber Orchestra avec Sir Roger Norrington. Par ailleurs, il effectue deux tournées en France avec la Chambre Philharmonique dans les deux concertos de Brahms sous la direction d’Emmanuel Krivine. À l’au-tomne 2016, il donne des récitals avec Julia Fischer dans de nombreuses villes en Asie. Au printemps 2017, il sera en résidence au Festival de la SWR à Schwet-zingen. Martin Helmchen a enregistré pour Pentatone Classics les concertos de Mozart, Schumann, Dvořák et Mendelssohn, ainsi que des œuvres de Schubert, Schumann et Brahms (solo et musique de chambre). Son enregistrement des sonates pour violoncelle et piano de Brahms avec Marie-Elisabeth Hecker (Outhere) paru

Page 10: – Lundi 12 décembre 2016 La Chambre …...fantasia, comme la Quatorzième Sonate de Beethoven, qui rend hommage à ce dernier par ses généreux trilles. La coda, qui se réjouit

1 01 0

au printemps 2016 a reçu un accueil enthousiaste de la critique musicale. Depuis 2010, Martin Helmchen est pro-fesseur associé pour la musique de chambre à l’Académie Kronberg.martin-helmchen.com

Emmanuel KrivineD’origine russe par son père et polonaise par sa mère, Emmanuel Krivine commence très jeune une carrière de violoniste. Premier prix du Conservatoire de Paris à 16 ans, pensionnaire de la Chapelle Musicale Reine Élisabeth, il étudie avec Henryk Szeryng et Yehudi Menuhin, et s’impose dans les concours les plus renommés. À partir de 1965, après une rencontre décisive avec Karl Böhm, il se consacre peu à peu à la direction d’or-chestre : il est chef invité permanent du Nouvel Orchestre Philharmonique de Radio France de 1976 à 1983 et directeur musical de l’Orchestre National de Lyon de 1987 à 2000 ainsi que de l’Orchestre Français des Jeunes durant onze années. En 2001, Emmanuel Krivine débute une collaboration privilégiée avec l’Orchestre Philharmonique du Luxembourg, dont il devient le directeur musical à partir de la saison 2006-2007 et jusqu’en juin 2015. Depuis la saison 2015-2016, il est chef invité principal du Scottish Chamber Orchestra, et est nommé directeur musical de l’Orchestre National de France à partir de la saison 2017-2018. Parallèlement à ses activités de chef titulaire, il collabore régulièrement avec les plus grandes pha-

langes mondiales telles les Berliner Phil-harmoniker, la Staatskapelle de Dresde, le Royal Concertgebouw Orchestra, le London Symphony Orchestra, le London Philhar-monic Orchestra, le Chamber Orchestra of Europe, l’Orchestre National de France, les orchestres de Cleveland, Philadelphie, Boston, Los Angeles… En 2004, Emmanuel Krivine s’associe à la démarche originale d’un groupe de musiciens européens avec lesquels il fonde la Chambre Phil-harmonique. Ensemble, ils se consacrent à la découverte et à l’interprétation d’un répertoire allant du classique au contem-porain sur les instruments appropriés à l’œuvre et son époque. Avec la Chambre Philharmonique, il réalise de nombreux programmes, en concert comme au disque, dont une intégrale remarquée des symphonies de Beethoven (« Editor’s Choice » de la revue Gramophone). Très attaché à la transmission, Emmanuel Krivine dirige régulièrement des orchestres de jeunes musiciens. Parmi ses enre-gistrements récents avec l’Orchestre Philharmonique du Luxembourg, citons, chez Timpani, deux disques consacrés à la musique pour orchestre de Claude Debussy, ainsi que, chez Zig Zag Territoires/Outhere, un disque Ravel (Shéhérazade, Boléro, La Valse…) et un disque Moussorgski (Tableaux d’une expo-sition)/Rimski-Korsakov (Shéhérazade), paru à l’automne 2013. Un disque consacré à Bartók avec le Concerto pour orchestre et le Concerto pour violon n° 2 (avec Tedi Papavrami) paraîtra prochainement. Avec

Page 11: – Lundi 12 décembre 2016 La Chambre …...fantasia, comme la Quatorzième Sonate de Beethoven, qui rend hommage à ce dernier par ses généreux trilles. La coda, qui se réjouit

1 11 1

la Chambre Philharmonique, Emmanuel Krivine a publié chez Naïve des disques consacrés à Felix Mendelssohn (Sym-phonies « Italienne » et « Réformation »), Antonín Dvořák (Symphonie « Du Nouveau Monde »), Robert Schumann (Konzertstück op. 86) et Ludwig van Beethoven.

La Chambre PhilharmoniqueNée sous l’égide d’Emmanuel Krivine, la Chambre Philharmonique se veut l’avènement d’une utopie. Orchestre d’un genre nouveau, constitué de musiciens issus des meilleures formations euro-péennes animés d’un même désir musical, la Chambre Philharmonique fait du plaisir et de la découverte le cœur d’une nouvelle aventure en musique. Dotée d’une archi-tecture inédite (instrumentistes et chef se côtoient avec les mêmes statuts, le recrutement par cooptation privilégie les affinités) et d’un fonctionnement autour de projets spécifiques et ponctuels, la Chambre Philharmonique est aussi un lieu de recherches et d’échanges, retrouvant instruments et techniques historiques appropriés à chaque répertoire. La pha-lange réunit un chef d’orchestre habitué aux plus grandes formations modernes et l’élite des musiciens jouant sur instruments anciens. Un dialogue musical, à la fois exi-geant et complice, qui s’est cristallisé au cours des douze dernières années autour de la réalisation de projets emblématiques, comme l’intégrale des symphonies de Beethoven. L’orchestre a su tisser un lien

étroit avec des salles de premier plan, en France et à l’étranger, et a donné depuis sa création en 2004 plus de 200 concerts (Opéra-Comique, Cité de la musique et Salle Pleyel à Paris, Philharmonie à Luxem-bourg, Cadogan Hall à Londres, Palau de la Música Catalana à Barcelone, Opéra de Lausanne, Beethovenfest à Bonn, Palais des Beaux-Arts à Bruxelles, Sanat Concert Hall à Istanbul…), accueillant les grands solistes de notre époque, tels Viktoria Mullova, Andreas Staier, Bertrand Chamayou, Emanuel Ax, Ronald Brautigam, Alexander Janiczek, Stéphanie-Marie Degand, David Guerrier, Renaud Capuçon, Jean-Guihen Queyras ou Robert Levin. L’orchestre a fait ses débuts à l’opéra en 2010 à l’occasion d’une production de l’Opéra-comique de Béatrice et Bénédict, avec le chœur de chambre Les Éléments, dans une mise en scène de Dan Jemmet. Aujourd’hui, la Chambre Philharmonique et Emmanuel Krivine poursuivent leur exploration du grand répertoire roman-tique, avec notamment une intégrale de l’œuvre de Brahms sur deux saisons (2015-2018). Fidèle à son intitulé même, l’orchestre développe en parallèle des projets en musique de chambre et en formation Mozart. Ce travail en effectif léger va de pair avec un essor des actions culturelles (envers le jeune public comme le public empêché). Autant de projets qui se consolident avec la résidence de la Chambre Philharmonique au Grand Théâtre de Provence, de 2015 à 2018. Dans le domaine discographique, la

Page 12: – Lundi 12 décembre 2016 La Chambre …...fantasia, comme la Quatorzième Sonate de Beethoven, qui rend hommage à ce dernier par ses généreux trilles. La coda, qui se réjouit

1 21 2

Chambre Philharmonique a débuté sa collaboration avec Naïve avec la Messe en ut mineur de Mozart, parue en 2005. Le premier enregistrement sur instru-ments d’époque de la Symphonie « Du Nouveau Monde » de Dvořák, couplée avec le Konzertstück pour quatre cors et orchestre de Schumann avec David Guerrier, a été récompensé par un Classique d’Or RTL à sa sortie en 2008. La deuxième parution discographique, consacrée à Mendelssohn en 2007, ainsi que la dernière, consacrée à la Symphonie n° 9 de Beethoven avec le chœur de chambre Les Éléments, ont été distinguées par la critique (ƒƒƒƒ de Télérama). Par ailleurs, la captation de la Symphonie en ré de Franck et du Requiem de Fauré à la Bibliothèque Nationale de France (salle Labrouste) a donné lieu à la télédiffusion de deux émissions Maestro sur Arte. L’intégrale des symphonies de Beethoven, donnée dans trois lieux par-tenaires (Cité de la musique à Paris, MC2 à Grenoble et Théâtre de Caen) et enregis-trée pour Naïve, définit un moment iden-titaire fondamental du projet artistique de l’orchestre. À ce titre, ce projet reçoit le soutien exceptionnel de Mécénat Musical Société Générale qui a permis la parution discographique du cycle complet en mars 2011. Le coffret a été salué par la critique internationale (« Editor’s Choice » de Gramophon, « CD of the month » de Classic FM, etc.). Fin 2016 paraîtra chez Alpha classics un DVD consacré à la Symphonie fantastique de Berlioz.lachambrephilharmonique.com

La Chambre Philharmonique est subven-tionnée par le ministère de la Culture et de la Communication. La Chambre Phil-harmonique est en résidence au Grand Théâtre de Provence (Aix-en-Provence).

Violons INaaman SluchinNathalie DescampsArmelle CunyLaszlo PaulikChristophe RobertMatthieu HandtschoewerckerMarie FriezAlbrecht Kühner

Violons IIMeike Augustin-PicholletKarine GilletteSabine CormierClaire-Hélène Schirrer GaryMorgane DupuyMartin Reimann Rebecca GormezanoAndreas Preuss

AltosFrançois BaldassareLucia PeraltaMartine SchnorhkMarie KuchinskiSophie CerfSerge Raban

VioloncellesFrederic AudibertAlix VerzierThomas Pitt

Page 13: – Lundi 12 décembre 2016 La Chambre …...fantasia, comme la Quatorzième Sonate de Beethoven, qui rend hommage à ce dernier par ses généreux trilles. La coda, qui se réjouit

1 31 3

Emmanuel GirardJean-Baptiste GoraiebThomas Luks

ContrebassesDavid SinclairMichael NeuhausAxel BouchauxMichael Chanu

FlûtesGeorges Barthel Giulia Barbini

HautboisJean-Philippe ThiebautJean-Marc Philippe

ClarinettesFrank Van Den BrinkVincenzo Casale

BassonsDavid DouçotAntoine Pecqueur

CorsMisha CliquennoisEmmanuel PadieuBernard SchirrerJoel Nicod

TrompettesYohan ChétailCédric Dréger

TrombonesLaurent MadeufAntoine GanayeCédric Vinatier

Tuba bassePatrick Wibart

TimbalesJulien Bourgeois

E.S

. n°1

-108

3294

, E.S

. n°1

-104

1550

, n°2

-104

1546

, n°3

-104

1547

- Im

pri

meu

r : B

AF

Page 14: – Lundi 12 décembre 2016 La Chambre …...fantasia, comme la Quatorzième Sonate de Beethoven, qui rend hommage à ce dernier par ses généreux trilles. La coda, qui se réjouit

1 41 4

PIANO À LA PHILHARMONIE

NICHOLAS ANGELICH • MARTHA ARGERICH DANIEL BARENBOIM • NELSON FREIRE

LANG LANG • MURRAY PERAHIA MARIA JOÃO PIRES • MAURIZIO POLLINI ANDRÁS SCHIFF • ALEXANDRE THARAUD

MITSUKO UCHIDA • YUJA WANG CHRISTIAN ZACHARIAS

SAISON 2016-2017

Production Philharmonie de Paris ou Piano****

© W

. Bea

ucar

det

C I T É D E L A M U S I Q U E - P H I L H A R M O N I E D E PA R I S

Page 15: – Lundi 12 décembre 2016 La Chambre …...fantasia, comme la Quatorzième Sonate de Beethoven, qui rend hommage à ce dernier par ses généreux trilles. La coda, qui se réjouit

1 51 5

D I S P O S I T I F D ’ É D U C AT I O N M U S I C A L E E T O R C H E S T R A L E À V O C AT I O N S O C I A L E

C I T É D E L A M U S I Q U E - P H I L H A R M O N I E D E PA R I S

PH

OTO

© J

ULI

EN M

IGN

OT

• IM

RP

IMEU

R :

IMP

RO

• E

.S 1

-10

832

94

- 1

-10

415

50

- 2

-10

415

46

- 3

-10

415

47.

DONNONS POUR

DÉMOS

À chaque enfantson instrument !

Faites un don pour les orchestres Démos jusqu’au 23 janvier 2017.D O N N O N S P O U R D E M O S . F R

# 1 E N FA N T 1 I N S T R U M E N T

Page 16: – Lundi 12 décembre 2016 La Chambre …...fantasia, comme la Quatorzième Sonate de Beethoven, qui rend hommage à ce dernier par ses généreux trilles. La coda, qui se réjouit

1 61 6

— LES MEMBRES DU CERCLE D’ENTREPRISES —PRIMA LA MUSICA

Intel Corporation, Rise Conseil, RenaultGecina, IMCD

Angeris, À Table, Batyom, Dron Location, Groupe Balas, Groupe Imestia, Linkbynet, UTB Et les réseaux partenaires : le Medef de Paris et le Medef de l’Est parisien

— LES MÉCÈNES DE L’ACQUISITION DE

« SAINTE CÉCILE JOUANT DU VIOLON »

DE W. P. CRABETH —Paris Aéroport

Angeris, Batyom, Groupe Balas, Groupe Imestia

— LE CERCLE DES GRANDS DONATEURS —Patricia Barbizet, Éric Coutts, Jean Bouquot,

Xavier Marin, Xavier Moreno et Marie-Joséphine de Bodinat-Moreno, Jay Nirsimloo,Raoul Salomon, Philippe Stroobant, François-Xavier Villemin

— LA FONDATION PHILHARMONIE DE PARIS —

— LES AMIS DE LA PHILHARMONIE DE PARIS —

LA CITÉ DE LA MUSIQUE - PHILHARMONIE DE PARIS REMERCIE

— SON GRAND MÉCÈNE —

— LES MÉCÈNES ET PARTENAIRES DE LA PROGRAMMATION

ET DES ACTIVITÉS ÉDUCATIVES —

Champagne Deutz, Fondation PSA Peugeot Citroën, Fondation KMPGFarrow & Ball, Fonds Handicap et Société, Demory, Agence nationale pour la Cohésion Sociale et l’Égalité des chances

Philippe Stroobant, les Amis de la Philharmonie de Paris, Cabinet Otto et Associés, AfricinvestLes 1095 donateurs de la campagne « Donnons pour Démos »