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275 82 AVRIL 2016 LIEN ENTRE LES PAROISSES ET LES QUARTIERS DE MARCQ-EN-BARŒUL http://marcqenbaroeul.paroisse.net N° 104 ~ BIMESTRIEL - 1 PAR L'ABBÉ JEAN BOULANGÉ Se rencontrer et s’accueillir : tout un programme ! Accueillir ! C’est le thème que nous avons retenu pour ce numéro. Se rencontrer et s’accueillir: tout un programme! Déjà se croiser dans un magasin et se dire bonjour, en passant le matin à la boulangerie, par exemple, ce serait bien natu- rel. C’est une convenance qui se perd aujourd’hui… Dommage, c’est tellement plus agréable de se saluer les uns les autres ! De faire la fête chaque année avec nos voisins, d’être attentionné vis-à-vis de ceux qui ont un handicap, de bien accueillir dans la famille ceux que nous appelons «les pièces rapportées», de saisir les occasions de rencontrer des prisonniers, d’être accueillants dans nos églises… Tout simplement de sortir de notre coquille! Voici quelques semaines, Michel Drucker dans «Vivement dimanche» accueillait Mathieu Ricard, Alexandre Jollien et Christophe André, qui ont publié ensemble un petit livre intitulé Trois amis en quête de sagesse. Pour eux, c’est sagesse, sagesse élémentaire, de «savoir écouter l’autre». Pas évident pourtant. Que de fois nous feignons d’être présents, mais n’écoutons que d’une oreille! À peine notre interlocuteur a-t-il commencé à s’exprimer, nous préparons notre réponse, nous jugeons sans attendre, nous l’empêchons de finir son propos… Écouter vraiment pour dialoguer, c’est un apprentissage. Écouter suppose de prendre son temps, c’est une question de respect. C’est aux environs des fêtes de Pâques que vous lirez ce numéro. S’il vous arrive –c’est ce que je vous souhaite– de lire ou d’entendre à l’église ce passage de l’évangile de saint Luc sur les pèlerins d’Emmaüs, vous y trouverez l’exemple d’une vraie rencontre. Sur ce chemin d’Emmaüs, Jésus croise deux compagnons. «De quoi parliez-vous tout en marchant, leur dit-il, de quels évènementsIls disent leur tristesse de la mort de Jésus, mais aussi leur émoi des armations de quelques femmes: elles prétendent avoir vu ce même Jésus… vivant ! Le dialogue se prolonge jusqu’à ce qu’ils partagent le repas. Cette rencontre, ce dialogue prolongé, va changer leur vie. Non à la «mondialisation de l'indifférence» M. & Mme Marc Les petits potins marcquois... PAGE 3 A LIRE EN PAGE 2 Accueillir, tout simplement Célébrations de Pâques dans nos paroisses Pour nos deux paroisses Journée du pardon, le 16mars : à 19h à Saint-Paul. Dimanche des Rameaux, 21 mars : messes aux heures habituelles. Paroisse Saint Jean XXIII Jeudi saint24mars: 19h à Saint-Louis. Vendredi saint 25mars: 15h, chemin de croix pour les trois clochers. 19h, messe à Notre-Dame des Victoires. Samedi saint 26mars: 20h30, vigile pascale à Saint-Paul. Dimanche de Pâques 27 mars : 9h30 à Notre-Dame des Victoires, 10h30 à Saint-Louis, 11h à Saint-Paul (pas de messe à 18h à Saint-Paul). Paroisse Bonne Nouvelle Jeudi saint24mars: 19h30 au Sacré-Cœur. Vendredi saint 25 mars : 15h, chemin de croix au Sacré-Cœur, Saint-Vincent et Saint-Jean. 19h30, messe à Saint-Vincent et adoration jusqu’à minuit. Samedi saint 26mars: 20h, vigile pascale au Sacré-Cœur. Dimanche de Pâques 27mars: 10h à Saint-Jean, 10h30 au Sacré-Cœur, 11h30 à Saint-Vincent. ALAIN PINOGES/CIRIC

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Page 1: A LIRE EN PAGE 2 PAGE 3 Non à la «mondialisation M. & Mme ... · Vendredi saint 25!mars!: 15h, chemin de croix pour les trois clochers. 19h, messe à Notre-Dame des Victoires. Samedi

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N°82AVRIL 2016

LIEN ENTRE LES PAROISSES ET LES QUARTIERS DE MARCQ-EN-BARŒUL

http://marcqenbaroeul.paroisse.net

N° 104 ~ BIMESTRIEL - 1!

CRÉD

IT PH

OTO

PAR L'ABBÉ JEAN BOULANGÉ

Se rencontrer et s’accueillir : tout un programme !Accueillir!! C’est le thème que nous avons retenu pour ce numéro. Se rencontrer et s’accueillir!: tout un programme!! Déjà se croiser dans un magasin et se dire bonjour, en passant le matin à la boulangerie, par exemple, ce serait bien natu-rel. C’est une convenance qui se perd aujourd’hui… Dommage, c’est tellement plus agréable de se saluer les uns les autres!! De faire la fête chaque année avec nos voisins, d’être attentionné vis-à-vis de ceux qui ont un handicap, de bien accueillir dans la famille ceux que nous appelons «les pièces rapportées», de saisir les occasions de rencontrer des prisonniers, d’être accueillants dans nos églises… Tout simplement de sortir de notre coquille!!Voici quelques semaines, Michel Drucker dans «Vivement dimanche» accueillait Mathieu Ricard, Alexandre Jollien et Christophe André, qui ont publié ensemble un petit livre intitulé Trois amis en quête de sagesse. Pour eux, c’est sagesse, sagesse élémentaire, de «savoir écouter l’autre». Pas évident pourtant. Que de fois nous feignons d’être présents, mais n’écoutons que d’une oreille!! À peine notre interlocuteur a-t-il commencé à s’exprimer, nous préparons notre réponse, nous jugeons sans attendre, nous l’empêchons de finir son propos… Écouter vraiment pour dialoguer, c’est un apprentissage. Écouter suppose de prendre son temps, c’est une question de respect.C’est aux environs des fêtes de Pâques que vous lirez ce numéro. S’il vous arrive –!c’est ce que je vous souhaite!– de lire ou d’entendre à l’église ce passage de l’évangile de saint Luc sur les pèlerins d’Emmaüs, vous y trouverez l’exemple d’une vraie rencontre. Sur ce chemin d’Emmaüs, Jésus croise deux compagnons. «De quoi parliez-vous tout en marchant, leur dit-il, de quels évènements!?» Ils disent leur tristesse de la mort de Jésus, mais aussi leur émoi des a"rmations de quelques femmes!: elles prétendent avoir vu ce même Jésus… vivant!! Le dialogue se prolonge jusqu’à ce qu’ils partagent le repas. Cette rencontre, ce dialogue prolongé, va changer leur vie.

Non à la «mondialisation de l'indifférence»

M. & Mme MarcLes petits potins marcquois...

PAGE 3A LIRE EN PAGE 2

Accueillir,tout simplementCélébrations de Pâques dans nos paroisses

! Pour nos deux paroissesJournée du pardon, le 16!mars : à 19h à Saint-Paul.Dimanche des Rameaux, 21 mars : messes aux heures habituelles.! Paroisse Saint Jean XXIIIJeudi saint!24!mars!: 19h à Saint-Louis.Vendredi saint 25!mars!: 15h, chemin de croix pour les trois clochers. 19h, messe à Notre-Dame des Victoires.Samedi saint 26!mars!: 20h30, vigile pascale à Saint-Paul.Dimanche de Pâques 27!mars!: 9h30 à Notre-Dame des

Victoires, 10h30 à Saint-Louis, 11h à Saint-Paul (pas de messe à 18h à Saint-Paul).! Paroisse Bonne NouvelleJeudi saint!24!mars!: 19h30 au Sacré-Cœur.Vendredi saint 25!mars!: 15h, chemin de croix au Sacré-Cœur, Saint-Vincent et Saint-Jean. 19h30, messe à Saint-Vincent et adoration jusqu’à minuit.Samedi saint 26!mars!: 20h, vigile pascale au Sacré-Cœur.Dimanche de Pâques 27!mars!: 10h à Saint-Jean, 10h30 au Sacré-Cœur, 11h30 à Saint-Vincent.

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~ PAROISSE DE LA BONNE NOUVELLE ~2 ~ AVRIL 2016

SAINT-VINCENT ~ SAINT-JEAN ~ SACRÉ-CŒUR

Non à la «mondialisation de l’indifférence»

Joli succès pour la rencontre proposée par l’équipe du Comité contre la faim et pour le développement (CCFD) de Marcq, le 18!février. L’occasion de vérifier auprès des acteurs de terrain que la mobilisation en faveur des migrants et des Roms ne faiblit pas.

«Ceux qui construisent des murs au lieu de construire des ponts ne sont pas chrétiens»!:

c’est ainsi que s’exprimait le pape François aux journalistes dans l’avion qui le ramenait du Mexique. Le 8!juillet 2013, à Lampedusa en Sicile, il disait!: «La culture du bien-être nous rend insensibles au cri des autres… nous conduit à la mondialisation de l’indifférence. Nous nous sommes habitués à la souffrance de l’autre!; elle ne nous regarde pas, elle ne nous intéresse pas!; ce n’est pas notre affaire!! Je voudrais vous demander!: qui parmi nous a pleuré pour ces faits, pour la mort de ces frères et sœurs!? Qui a pleuré pour ces personnes qui étaient sur les barques!? Pour les jeunes mamans qui portaient leurs enfants!? Pour ces hommes qui désiraient quelque chose pour faire vivre leurs familles!? Notre société a oublié l’expérience des pleurs, du “souffrir avec”!: la mondialisation de l’indifférence !... Demandons pardon pour notre indifférence envers tant de frères et sœurs… et pour ceux qui, par leurs décisions au niveau mondial, ont créé des situations qui conduisent à ces drames.» Croyants ou non-croyants, peut-on rester insensibles à cet appel!?

Mais que pouvons-nous faire ? D’abord s’informer pour informer d’autres. L’urgence, c’est la conversion des menta-lités. C’était l’objectif de la rencontre organisée par l’équipe du Comité contre la faim et pour le développement (CCFD) de Marcq, le 18!février. Nous pensions être une vingtaine, nous étions environ cinquante malgré un temps épouvantable. Nous avons entendu les témoignages de personnes engagées en équipe à des titres divers auprès des migrants et des Roms. Malgré les di"cultés qu’on ne peut nier –!la paperasserie, les nombreuses démarches… –, ils ont exprimé leur joie, les liens créés avec les familles, les enfants scolarisés, l’autonomie retrouvée…

Une coordination en actionMais les problèmes restent énormes… Alors, si vous souhaitez en savoir plus, sachez qu’au niveau diocésain, une coordination s’est mise en place. Le 30!janvier, nous étions environ deux cents au grand sémi-naire pour nous informer… avant d’agir. Cette coordination regroupe plus de dix associations de solidarité telles que le Réseau d’accueil et d’immigration lillois

(Rail), Médecins solidarité Lille (MSL), Magdala… et bien d’autres.

Pour tous renseignements, Contact Richard Delecroix, tél. 06 20 90 95 55. [email protected]

C’est bien triste une église fermée !

Oui, c ’est tr iste une égl ise fermée... Aussi, pendant le mois de décembre, le mois de l’avent où nous nous préparons à la fête de Noël, les paroissiens se sont orga-nisés pour assurer une permanence à l’église Saint-Vincent. Nombreux sont celles et ceux qui se sont inscrits pour assurer un accueil. C’est une réussite!: la fréquentation a été significative, le cahier des intentions de prière a été largement rempli et bien des cierges ont été o#erts… Le porche était accueillant… Qu’il en soit ainsi nous invite à réfléchir pour l’avenir, en sachant qu’il est, hélas, maintenant risqué de laisser une église ouverte sans assurer une présence… Pérenniser ce qui a été réussi durant un mois semble bien lourd pour les volontaires!: quels sont les temps à privilégier!?

Les suggestions sont bienvenues : écrivez au journal Rencontre, Presbytère, 14 place de Gaulle à Marcq-en-Barœul.

JOURNAL

Soyons une «bonne nouvelle» pour tous les Marcquois !

«Tout journal paroissial doit être Bonne Nouvelle pour tous», ainsi s’exprime Bruno Roche. Diacre depuis 1999, dans le diocèse de Lille, Bruno Roche est bien connu de nombreux Marcquois!: les paroissiens de la Bonne Nouvelle et de Saint Jean XXIII ont souvent l’occa-sion de le rencontrer dans leurs églises respectives, lors de messes dominicales.

Quand il fait l’homélie, c’est vraiment la parole de Dieu enra-cinée dans l’actualité. Dernièrement, notre archevêque, Mgr Laurent Ulrich, lui a confié la responsabilité du comité de rédaction de Présence, revue bimestrielle qui accompagne des équipes des journaux paroissiaux comme la nôtre. Il succède à l’abbé Gérard Serien qui a assuré ce service pendant huit!ans et que nous remercions.

LE COMITÉ DE RÉDACTION DE RENCONTRE

PRIÈRE

«J’ai laissé ma porte ouverte»

Seigneur, pourquoi m’as-tu dit d’aimer tous mes frères les hommes!?J’étais si tranquille chez moi, je m’étais organisé, je m’étais installé.Seul, j’étais d’accord avec moi-même,mais tu m’as poussé à entrouvrir ma porte…Comme un vent de bourrasque, une amitié m’a ébranlé!; comme s’insinue un rayon de soleil, ton Esprit m’a inquiétéet j’ai laissé ma porte ouverte, imprudent que j’étais…

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~ PAROISSES DE MARCQ ~ AVRIL 2016 ~ 3

M. &

Mm

e M

arc

" Quand Madame!Marc a appris que la prévention routière organisait des séances de remise à niveau, elle a tout de suite noté le lieu et la date de ces événements. La première séance rappelait quelques di"cultés rencon-trées sur la route et la façon de les aborder comme les fameux giratoires. La deuxième, huit jours plus tard, on nous faisait passer l’examen des panneaux routiers du permis de conduire. Il y avait tellement de monde que ceux qui étaient au fond de la salle avaient du mal à voir l’écran. Heureusement, il y a une correction des fiches tout de suite après. Bravo les Marcquois!!

" Monsieur!Marc est perplexe, il avait bien entendu parler, il y a une vingtaine d’années, d’une réforme de l’orthographe… puis silence radio. Et voilà qu’on en parle à nouveau!! Alors, on va écrire «ognon» à la place de «oignon», bon d’accord… mais pour-quoi ne pas écrire, au choix, «ognion» ou tout simplement «onion»!? Surprise, sur son écran d’ordinateur, une seule de ces graphies est indiquée comme fautive, c’est «oignon». Vive l’orthographe!!

" Une amie de Madame!Marc est devenue auxiliaire de la poste. Deux jeunes ménages se sont installés dans sa rue. Ils commandent beaucoup par internet. Madame!Marc récupère donc, à la demande du facteur, les colis destinés à ses voisins. Un peu à la fois, cela crée des liens!; elle s’est fait de nouveaux amis.

" La veille de Noël, Monsieur Marc se casse bêtement une molaire juste au ras de la gencive. C’est sûr, pense-t-il, me voilà parti pour une couronne, des semaines à

attendre pour qu’elle soit prête, de multiples rendez-vous… et à la fin, cette a#reuse tâche grise qui ternit le sourire. Quelle ne fut pas sa surprise quand son dentiste lui propose une nouvelle dent faite avec une impri-mante 3D!: une empreinte avec un scanner laser!; on retouche!; on met dans la machine avec une cartouche de résine!; on fait cuire à 800!°C!; on laisse refroidir et deux heures plus tard, avec un peu de ciment colle, vous avez une nouvelle dent à l’iden-tique de l’original. C’est sûr, nous sommes bien au XXIe!siècle.

Les petits potins marcquois...

#BilletÀ PROPOS DE «BIENVENÜE»Lors de notre réunion, l’accord s’est fait rapidement sur le thème de l’accueil, démarche élémentaire qui s’exprime très souvent sous la forme de quelques mots de bienvenue. La nuit suivante, mon esprit s’est pris à galoper sur ce mot, au point de m’échapper complètement. C’est ainsi que je me suis retrouvé dans la peau d’un provincial ou d’un étran-ger qui, soucieux de découvrir notre capitale, emprunte le métro. Une découverte qui n’est pas très accueillante, avec ses bousculades, ses gens pressés et maussades, jusqu’au moment où il déchi#re ce beau message!: «Montparnasse –!Bienvenüe»!! Enfin, un mot qui accueille et réjouit. Je leur souhaite de rester sur cette illusion, car, en fait, il ne s’agit pas là d’un mot d’accueil aimable, mais de l’hommage rendu au créateur de ce métro!: Fulgence Bienvenüe (avec un tréma sur le U). Dans mes pérégrinations nocturnes, j’ai laissé Fulgence sur le quai.Et, d’un coup, je me suis trouvé bien loin, en Côte d’Ivoire. C’était dans les années 80!; un de nos fils, qui avait devancé l’appel (oui, il y avait encore le service militaire), nous a annoncé son départ pour la Côte d’Ivoire. Mon épouse lui avait déclaré, calmement!: «On viendra te dire bonjour!!» Je n’avais plus qu’à m’exécuter. À peine l’avion nous avait-il déposés là-bas, à Abidjan, que nous étions apostrophés à droite, à gauche, par des gens souriants qui nous saluaient!: bonne arrivée!! On a découvert que c’était une expression courante là-bas, pour souhaiter la bienvenue. Je ne suis pas certain que, dans le contexte actuel, le même accueil nous soit réservé, à nous Français, et c’est bien regrettable.J’ai aussi en mémoire un autre cadre où le mot de bienve-nue était à l’honneur!: c’était dans les années 30… Chaque dimanche matin, un des bureaux de la mairie était ouvert au public. On y était accueilli par un employé de la Caisse d’Épargne, accompagné d’un administrateur bénévole (c’était le cas de mon père). Et les visiteurs étaient plus ou moins nombreux, suivant les périodes (les étrennes, par exemple) ; des personnes qui travaillaient toute la semaine, sans trouver un moment de libre, et aussi des adolescents, qui, bien souvent, s’étaient vu o#rir par la ville un livret avec un premier versement qui venait couronner la réussite du certificat d’études. Les heureux bénéficiaires venaient, de temps en temps, verser une ou deux pièces pour augmenter leur capital, et ils étaient très sensibles à l’accueil qui leur était réservé. Essayez maintenant de vous présenter pour faire un versement de 2 ou 3 euros!! On vous dira qu’avec un taux de 0,75!%, ce versement n’a aucun intérêt. Par contre, on vous proposera un prêt… dont les intérêts (3,4!%…) seront portés à votre débit et on vous assurera du meilleur accueil si vous vous laissez entraîner dans le domaine des assurances, une autre branche qui ne manque pas d’intérêt.Voilà, j’en ai terminé avec mes idées folâtres. Il est grand temps de mettre un terme à mon verbiage qui vous a peut-être choqué. Voilà qui peut porter préjudice à l’espoir que j’entretiens d’entendre quelqu’un, là-haut, m’accueillir, un jour, avec un sourire de… bienvenue!!

GABRIEL LECORNE

#Nous avons lu Otages intimes DE JEANNE BENAMEUR CHEZ ACTES SUD

C’est un petit livre, 200 pages à peine… le titre n’est pas très engageant, mais si vous vous y plongez, vous partez pour un voyage étrange. Étienne, photographe de presse dans un de ces nombreux pays en guerre, a été pris comme otage. À sa libération, il n’éprouve pas la joie espérée… Alors, commence pour lui un long chemin de libération intérieure. J’ai aimé !

MMB

La mort de ma servante DE JEAN-PIERRE PERRIN AUX ÉDITIONS FAYARD

L’auteur a décidé de raconter cette révolution syrienne. Homs, le cœur battant de la révolution, assiégée et bombardée, ou la belle Alep, dont quatre mille cinq cents d’histoire sont menacés… Les années Bachar, les tortures sans équivalent dans le monde, l’irrésistible poussée en puissance des islamistes et l’embarrassante ambiguïté des relations franco-syriennes. L’auteur a essayé de comprendre comment un pays pouvait ainsi sombrer dans l’autodestruction.

ANNIE DESTAILLEURS

SOCIÉTÉ

Huit jours pour changer de regard sur le chômage

Du 9 au 16!avril à l’espace Saint-Joseph, à Marcq-en-Barœul, les groupes du Nord de l’association Solidarités nouvelles face au chômage (SNC) organisent une exposition photos : «Les chercheurs d’or».

L’association Solidarités nouvelles face au chômage (SNC) fête ses 30!ans. À cette occasion, les groupes de solidarité qui

agissent partout en France organisent des événements tout au long de l’année. L’exposition des groupes du Nord, réalisée par Laurent Zylberman, nous plongera dans le quotidien de cinq chercheurs d’emploi et de leurs accompagnateurs qui assurent le suivi en binôme.

Loin d’être simplement des chômeurs, Virginie, William, Ninon, Ravita et Navin sont des «chercheurs d’or». Un emploi stable est en effet «la pépite» qu’ils recherchent, avec détermination, à l’image de ces aventuriers de la fin du XIXe siècle. Un «chercheur d’or», en matière d’emploi, est aussi un porteur de richesses, de talents et de surprises positives.Cette exposition s’adresse à tous ceux qui s’intéressent de près ou de loin à l’emploi,

chercheurs d’emploi, employeurs ou accom-pagnateurs. L’exposition accueille égale-ment des photos de Laurent Zylberman sur le thème «Visions du Monde» ainsi que des photos du club Marcq Photos.

Présentation de SNCL’association a été créée en 1985 sur une idée simple!: chaque citoyen peut agir concrètement contre le chômage grâce à une méthode d’accompagnement person-nalisée des chercheurs d’emploi. Elle agit autour de trois axes!: l’accompagnement individuel et personnalisé des chercheurs d’emploi par deux bénévoles, la création d’emplois solidaires dans des structures de l’économie sociale et solidaire pour des chômeurs de longue durée et la défense des intérêts des chercheurs d’emplois auprès des institutions publiques.Aujourd’hui, l’association rassemble 1!800!bénévoles répartis dans des groupes de solidarité régionaux partout en France. Plus de 60!% des 3 000!bénéficiaires trouvent chaque année une issue posi-tive à leur démarche!: retour à l’emploi, formation ou création d’activité.

GUY HALLÉ

De 14h30 à 18h30 au 25 rue Raymond Derain. Contact : [email protected] Site : www.snc.asso.fr

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MESSAGE DE LAURENT ULRICH ARCHEVÊQUE DE LILLE

Jésus, la porte de la vie où l’amour ne s’éteint pas

Chers habitants du Nord, c’est le temps de Pâques. C’est le temps où Dieu montre de façon incroyable sa miséricorde par la mort et la résurrec-

tion de son fils Jésus. Les mots sont peut-être dif-ficiles… Dans cette année spéciale voulue par le pape François, celui-ci nous dit : la miséricorde de Dieu, c’est l’acte par lequel Il vient à notre ren-contre. En venant dans le monde (Noël), Il s’ap-proche au point de devenir l’un de nous.

Dieu de tendresse pour les hommes

Et maintenant, à Pâques, ce fils, Jésus, se sacrifie, donne sa vie (sa mort, le Vendredi saint) pour nous ouvrir la porte de la vie où l’amour ne s’éteint pas : cela commence au matin de sa résurrection. Quel engagement de sa part ! Quelle attention à nos vies si bousculées ! Quelle tendresse pour les hommes blessés par la vie ! Quelle bienveillance à l’égard des hommes parfois indifférents à cet amour et souvent désorientés pour y répondre !Il y a de la violence dans ce monde et nous en su-bissons les conséquences jusque chez nous. Il y a des inégalités criantes entre les hommes, à l’inté-rieur des peuples et entre eux ; on a souvent le sen-timent qu’elles s’aggravent et que l’on ne sait plus quoi faire pour arrêter une machine emballée. Il y a aussi des ruptures, des séparations, des incom-préhensions, des dialogues impossibles : nous en voyons tous les jours autour de nous.

Un filet de fraternité sur le monde

Mais il y a aussi de l’entraide quotidienne, du sou-tien et du soulagement apporté aux plus faibles, des réseaux de bonté et de tendresse, des désirs de justice sans haine. Une sorte de filet de frater-nité recouvre aussi le monde, la mondialisation du Bien est fragile, mais elle lutte jour après jour. Cela transforme les mentalités, les hommes ne veulent pas se laisser aller à l’esprit de l’échec : je crois que le Seigneur vivant, ressuscité, habite le cœur des hommes qui se reconnaissent membres d’une seule et grande famille. Joyeuses Pâques.

† Laurent Ulrich, archevêque de Lille

http://catholique-lille.cef.fr

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Société

Foi et travailÀ l’occasion des Assises des Entrepreneurs et dirigeants chrétiens (EDC) à Lille, fin mars, nous avons posé la question : «Comment vivre votre foi au travail ?»

À NOTER Jeunes

Chti’PéléDu 9 au 13 avril. Pour les 4es/3es et pèlerinage de printemps à Lourdes.Infos : 03 20 55 00 [email protected]

Marche du Grand VentJeudi 5 mai. Marche avec tous les jeunes du diocèse de Lille.Infos sur christonlille.com

Journées mondiales de la jeunesse (JMJ) à Cracovie

Du 17 au 31 juillet.Infos et inscriptions sur christonlille.com

RencontresEntrepreneurs et dirigeants chrétiens (EDC)

Vendredi 11, samedi 12 et dimanche 13 mars. Assises des EDC : «Dirigeant et dérangeant», l’audace d’entreprendre en chrétien. Ouvert à tous (entrée payante).Infos et inscriptions : lesedc.org

«L’esprit de joie» Jeudi 24 mars, 18h30. Conférence sur «la joie» par Catherine Ternynck.60 bd Vauban à l'Université catholique de Lille. [email protected]ée payante, ouvert à tous.

La retraite, une étape de vieUn parcours de six journées par an. Pour éclairer le sens de ma vie et m’ouvrir à du neuf. Par Fondacio et le Centre du Hautmont.Centre spirituel du Hautmont31 rue Mirabeau à Mouvaux - 03 20 26 09 61http://www.hautmont.org

DANIEL, OUVRIER DANS UNE PME AGROALIMENTAIREDEPUIS 32 ANS

«Être à l’écoute des autres»«Vivre ma foi au travail, c’est être à l’écoute des autres. Mes collègues me font confiance, et ça facilite le dia-logue, la discussion. Bien sûr, le fait d’être “catho pratiquant”, ça entraîne des vannes quand on parle de tel ou tel sujet ! Mais ce n’est pas grave. Les différents événements (travail, fami-lial, santé, décès) vécus par les uns des autres je les confie au Seigneur, en fin de semaine lors de la messe.Avec ma femme, nous sommes membres de l’Action catholique ou-vrière (ACO) depuis seize ans. Pen-dant les rencontres de notre équipe, je partage ce que je vis au travail, et je relis ce quotidien à la lumière de textes d’Évangile, ou de témoi-gnages de chrétiens. Cette révi-sion de vie en équipe me permet de mieux vivre les moments difficiles au boulot, et de pouvoir donner des petits conseils à mes collègues.»

GASPARD, ASSISTANT CHEF DE PRODUITS, MEMBRE DU MOUVEMENT DES CADRES CHRÉTIENS (MCC)

«Une mission, des valeurs...»«La foi au travail pourrait être une mission : elle se définit comme un pro-jet, mais la difficulté est de rester cohérent entre sa foi et les exigences du quotidien. Cela pourrait être aussi des valeurs : dans le contexte écono-mique fragile, les missions ou projets difficiles, mes valeurs chrétiennes me forgent une espérance et la force du Christ pour surmonter ces épreuves. Ce serait également la solidarité : la chance d’être soutenu par son envi-ronnement en cas de coup dur (Mouvement des cadres chrétiens, proches collaborateurs et vie familiale). Et enfin, le pardon : “le travail est un don de Dieu”, disait Jésus… Prendre conscience de ses erreurs et ne pas rejeter la faute sur les autres… Savoir pardonner et se pardonner à soi-même.»

FRÉDÉRIC LAMBIN,DIRIGEANT D’ENTREPRISE

«Une autre façon d’écouter, de décider et de manager» «Ma foi au travail, c’est une hygiène de vie et une autre façon d’écouter, de décider et de manager, même si tout est intérieur. Le seul signe extérieur de ma foi est mon enthousiasme ou, parfois, quelques discussions avec mes col-laborateurs, musulmans notamment. C’est aussi une paix, un apaisement face au stress, une façon de relativiser, de prendre du recul, mais aussi d’être pleinement présent à l’autre, à la situa-tion, un renfort au courage et à la dé-termination, de la patience renforcée… La capacité à accepter le quotidien et à être capable de voir du merveilleux là où avant je voyais du médiocre. De voir plus encore, l’étincelle, le talent poten-tiel, la part d’humain et la part de Dieu, même chez le découragé, le dépressif, le cynique, le grincheux, le rabat-joie ou la personne avec un handicap mental lourd. Chaque être est une surprise, une possibilité de recevoir et de donner.»

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~ MARCQ ~ GRAND ANGLE ~ AVRIL 2016 ~ 5

L’adoption, un accueil inconditionnel

Adopter, être adopté… Le témoignage de parents ayant adopté un petit garçon et celui d’une personne ayant été adoptée.

$«Confiance, tout tient dans ce mot»Avant d’accueillir notre fils, nous avons d’abord dû accueillir notre infertilité, puis ouvrir notre cœur pour entendre l’appel du Seigneur qui nous proposait le chemin de l’adoption. Alors, jeunes mariés, il nous a fallu trois ans pour mûrir cette démarche et nous engager en toute confiance dans cette aventure dont nous ne connaissions absolument pas l’issue. Au terme d’une année d’entretiens psychologiques et sociaux, nous avons obtenu l’agrément. Seulement dix-sept jours plus tard, nous recevions ce coup de fil inespéré!: un petit garçon de deux ans, couleur chocolat, nous attendait à 6000!kilomètres de chez nous!! Tout se bousculait dans nos esprits, notre maison, nos emplois, mais aussi nos cœurs!! Qui es-tu, petit bout d’homme, dont la vie a aussi déjà été terriblement bousculée!? Comment vas-tu nous accueillir, nous, parfaits étrangers que tu vas appeler papa et maman!? Le jour de la rencontre tant attendue est arrivé. Nous t’avons pris dans nos bras, émus, attentifs à chacune de tes réactions, savourant ce moment où tout s’accomplit et tout commence. Nous t’avons accueilli dans nos vies et, patiemment, avons attendu que toi aussi tu nous ouvres ton cœur. Deux ans et demi plus tard, nous rendons grâce au Seigneur pour tous ces merveilleux instants

passés avec notre fils, qui a pris toute sa place dans notre famille. Et nous avons aussi la réponse à tous nos «pourquoi!?»!: parce que c’était toi, notre enfant!! Confiance, tout tient dans ce mot.

$ «J’ai été accueillie avec simplicité par mes parents» Quoi de plus beau que de parler d’adoption!? Une histoire qui commence par une non-rencontre, une maman forcée d’abandonner son bébé parce qu’elle a l’humilité de reconnaître qu’elle ne sera pas capable de l’élever, parce que son ami du moment ne veut pas de cet enfant, et qu’elle l’aime parce qu’elle veut donner la meilleure chance à cet enfant.Moi, je ne connais pas mon histoire de «quand j’étais toute petite» mais ce que je sais c’est qu’à 18!mois j’ai rencontré ma famille, ma seule famille, et que cela s’est fait tout naturellement, qu’on m’a tout expliqué dès les premières rencontres. Je n’ai rien découvert, je n’ai rien soupçonné, car j’ai toujours su. J’ai été accueilli comme un autre enfant, un enfant qui n’est pas un enfant géné-tique certes, mais les ressemblances extérieures sont bien cherchées par les services sociaux!! De quoi avais-je besoin!? D’amour, oui, mais pas seulement. J’avais besoin de retrouver ce dont j’avais été privé, les mots de mon papa et

ma maman ont revêtu dès mon jeune âge une importance particulière. Il y avait bien cette dame quelque part dans ma vie, mais il y avait eux qui me permettrait de me reconstruire, avec une histoire familiale que je me suis appropriée. J’ai été accueillie avec simplicité par mes parents, sans me rappeler sans cesse mon adoption!; nous avons grandi côte à côte, avec nos di"cultés et nos bonheurs!! Pour cette famille, Seigneur, je te rends grâce!!

S., X. ET W.

Accueillir, tout simplement

Je suis vraiment admiratif de celles et de ceux qui ont l’audace d’accueillir quelqu’un chez eux, de ceux qui osent se mettre au service des sans-abri, des personnes âgées ou de celles qui sont «porteuses d’un handicap» ou encore des migrants. Accueillir, c’est s’ouvrir à l’autre, alors pourquoi ne pas commencer par être attentif à ceux que nous croisons dans le quotidien de nos vies. Accueillir l’autre, c’est lui porter attention, prendre le temps de l’écouter… Personnellement, j’ai rejoint une association, j’assure une permanence téléphonique. Je prends du temps pour écouter un collègue ou un voisin qui a besoin de parler, je prends des nouvelles d’un proche sans remettre à plus tard… Je ne suis pas un «grand accueillant» mais je m’e"orce chaque jour de vivre simplement l’accueil.

YANNICK

SIGN

ALEM

ENT

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~ MARCQ ~ GRAND ANGLE ~ 6 ~ AVRIL 2016

FAMILLE

Nouveau venu : pièce rapportée ou valeur ajoutée ?

Pour nous, parents, c’est un moment très émou-vant que celui où notre enfant, notre petit garçon ou notre petite fille, nous annonce qu’il a grandi et qu’il va se fiancer. Mais après ce moment de grande joie, les questions se pressent dans notre esprit : le nouveau venu dans la famille saura-t-il aimer notre enfant aussi bien que nous, tel qu’il est ? Et, lui ou elle, il va falloir faire sa connais-sance : qu’allons-nous découvrir ? Quels sont ses valeurs familiales, les problèmes qu’il a dû affronter, ses différences de culture, d’origine, d’habitude ? Sera-t-il «une pièce rapportée» selon l’expression populaire ou bien saurons-nous aller vers lui sans a priori pour découvrir une personne aimée de notre enfant ? Une personne qui va agrandir notre famille et dont nous avons à découvrir toutes les richesses personnelles, fami-liales, professionnelles, culturelles… Saurons-nous devenir «beaux-pères et belles-mères», selon les termes consacrés et s’attirer les grâces du gendre ou de la bru ? Souvenons-nous qu’un jour aussi, nous aussi, nous sommes entrés dans une autre famille, qui nous a accueillis et que cet accueil, s’il a été réussi, a favorisé la solidité et l’épanouissement de notre couple.

C.D.

«Chacun de nous est aimé de Dieu»

Dans la paroisse Saint-Jean XXIII, depuis quelques années, des adolescents et des jeunes adultes porteurs de handicap se retrouvent régulièrement pour des temps de partage et!de!prière.

Au fil des années, le groupe s’est agrandi. Le bouche à oreille fait son œuvre!! À ce jour, nous avons la joie d’ac-

cueillir onze jeunes accompagnés de leurs parents. C’est un temps fort pour tous. Les jeunes sont heureux de se retrouver. Leurs gestes d’affection, leurs sourires en sont les signes. Pour les parents, c’est aussi un temps d’échange et de convivialité. En fonction des possibilités de chacun, en nous appuyant sur les cinq sens (dessins, vidéos, chants, mimes, décors et personnages…), nous adaptons le thème choisi. Nous laissons aussi la place

à l’imprévu qui est porteur de richesses. Nous sommes convaincues que chacun de nous est aimé de Dieu quels que soient son handicap et ses limites. Nos rencontres se vivent dans la joie, la simplicité et l’accueil de l’autre. Comme le dit saint Matthieu dans son évangile, le «tout-petit» c’est celui qui accueille humblement dans son cœur, dans sa vie, le «tout grand», Dieu lui-même.

CATHERINE CARPENTIER ET MARIE#ANDRÉE BOSSUT

ANIMATRICES EN PÉDAGOGIE CATÉCHÉTIQUE SPÉCIALISÉE

«À moi de leur montrer le visage d’une Église accueillante»

Thérèse a rejoint depuis quelques mois l’équipe de permanence d’accueil du samedi à Notre-Dame des Victoires.

Pourquoi as-tu accepté cette proposition!?Thérèse. Quand Françoise m’a fait cette proposition, je n’ai pas hésité longtemps. J’habite Marcq depuis 2005. Il est temps que je sois plus active dans la communauté des chrétiens!; c’était pour moi un appel du Seigneur. Je prends cet engagement au sérieux, quand je dis oui, je m’investis à fond.

En quoi consiste cet engagement!?Le samedi matin, à tour de rôle –!nous sommes quatre!–, nous sommes à la dispo-sition de ceux qui viennent demander ce qu’il faut faire pour un baptême, un mariage, demander une messe pour un défunt… Je pense à cette dame qui vient demander une messe pour l’anniversaire du décès de son mari et qui a besoin de dire sa peine. Nous ne sommes pas là simplement pour remplir des papiers, mais pour être à l’écoute de ceux qui viennent, quelle que soit leur demande. À moi de leur montrer le visage d’une Église accueillante. Pendant ce temps, l’église est ouverte à chacun pour un petit temps de prière. Si quelqu’un entre,

je m’avance, je lui souhaite la bienvenue et, quelquefois, un dialogue s’engage (sans prosélytisme). Je pense à cette vieille dame qui sou#re de solitude et qui avait besoin de parler…

Et si personne ne vient!?Ce n’est pas du temps perdu. Je prie pour les personnes de la paroisse, du quartier, pour toutes les personnes de mon immeuble qui ont des soucis, pour toutes les personnes que j’aurais l’occasion de rencontrer…

À propos de ton immeuble, je crois que tu t’y investis aussi!?C’est une autre histoire!: je fais partie du conseil syndical, ce qui me donne l’occasion d’accueillir et d’accompagner des personnes âgées, de leur rendre des services comme les conduire chez le médecin, chez le coi#eur, chez le kiné… Et quand je rends une visite amicale, il ne faut pas être pressée, il faut prendre son temps… Cela amène parfois à une demande de communion!; c’est une grande joie de porter la communion à quelques personnes

de mon immeuble, de prier avec elles et cela crée des liens très forts. Je me dis que si je suis venue habiter cette paroisse, ce quartier, cet immeuble, c’est que j’ai quelque chose à y faire, c’est le Seigneur qui m’y invite.

PROPOS RECUEILLIS PAR MMB

VITE DIT

«J’apprécie beaucoup mes nouveaux voisins !»

La maison voisine, restaurée, était à vendre. Un dimanche après-midi, un jeune couple vient sonner chez moi. Aksana et Julien se présentent!: ils sont intéressés, mais voudraient avoir des renseignements sur le quartier, les commerces, les voisins… Nous bavardons longuement. Quelques semaines plus tard, nouvelle visite!: «Nous avons acheté la maison voisine de la vôtre!; cette maison nous plaît, le quartier est calme, il y a des commerces de proximité et nous avons été bien accueillis.» Les mois ont passé, inutile de dire que nous nous sommes liés d’amitié!; le tutoiement est venu très vite, nous nous rendons mutuellement service et… j’apprécie beaucoup mes nouveaux voisins!!

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~ MARCQ ~ GRAND ANGLE ~ AVRIL 2016 ~ 7

Et la fête de Pâques... quel accueil lui ferons-nous ?

Pâques n’est pas le 14!juillet ou le 11!novembre. Pâques n’est pas non plus la fête des enfants ou, en tout cas, pas seulement une fête au cours de laquelle ils vont ramasser des œufs en chocolat. Pâques est la fête de Résurrection, la fête au cours de laquelle on célèbre Jésus le Christ ressuscité.Cette résurrection n’est pas un mythe. Pour nous, chrétiens, elle est le fondement de notre foi pour laquelle nous nous engageons tout entier. Par notre baptême et avec le Christ, plongés dans sa mort et dans sa résurrection, nous sommes devenus des hommes nouveaux faisant partie de son peuple. Laissons-nous donc envahir par cette logique de la vie plus forte que toute autre logique. Remplis de cette vie nouvelle, devenons missionnaires de Jésus le Christ ressuscité. N’hésitons pas à aller dans notre monde, nos familles,

nos lieux de vie, parfois à contre-courant de ce qui se dit ou ce qui se fait, pour dire ce qui nous fait vivre. Sachons que lorsque nous voulons vivre en compagnie de Jésus ressuscité, il est bien rare que nous fassions l’unanimité autour de nous. Que cette fête de Pâques fasse grandir en nous notre foi, notre espérance et notre charité. Bonne fête de Pâques. Alléluia.

BRUNO ROCHE, DIACRE

RENCONTRE AVEC UN FORMATEUR BÉNÉVOLE AUPRÈS DE DÉTENUS

«Contribuer à la réinsertion sociale et professionnelle»

Depuis plusieurs années, Bernard Thibault est engagé dans le Clip, Club informatique pénitentiaire. L’objectif du club est de contribuer à la réinsertion des détenus en les formant aux logiciels les plus utilisés.

Comment envisagez-vous cette action!?Bernard Thibault. Le formateur utilise trois leviers. Le premier, la reconstruc-tion intellectuelle et morale, en jouant sur la concentration, l’entrainement de la mémoire, l’imagination, et enfin la fierté du résultat. Le deuxième, l’ouverture sur la société, en mettant au cœur de l’acti-vité les valeurs du respect et du travail. Le troisième, la réinsertion professionnelle proprement dite, en les rendant capables d’écrire et présenter un texte, de traiter des données chi#rées, de monter des images ou de surfer sur internet.

Comment s’organisent vos interventions!?Une salle, sans gardien, est à disposition pour ces activités choisies par les détenus. Chaque formateur prend en charge trois détenus. Nos interventions durent deux heures. Nous nous adaptons bien entendu au niveau de chacun. Certains sont débutants, d’autres ont déjà pratiqué, ayant parfois un niveau d’expert. Nous privilégions les approches ludiques de l’apprentissage. Quelques-uns préparent un diplôme de l’Afpa qui leur permet d’obtenir des remises de peine.

Quand vous rejoignez la prison, qu’est-ce qui vous frappe le plus!?Je suis toujours impressionné par le nombre de portes que nous devons fran-chir pour arriver à la salle de formation. L’enchainement de toutes ces portes nous amène à communiquer avec le personnel

pénitentiaire qui veille en permanence à la bonne gestion des flux au sein du centre.

Comment êtes-vous accueilli par les détenus!?Il faut d’abord préciser que cette formation est très demandée. Or, nous manquons de formateurs. Il y a ainsi beaucoup d’appelés, peu d’élus, qui sont le plus souvent très motivés. Ainsi, le premier contact en est grandement facilité. Nous avons pour règle de ne jamais questionner nos «stagiaires» sur leur passé, leurs di"cultés. Il est juste important pour nous de connaître le temps de leur détention pour savoir jusqu’où nous pouvons les mener. Nous représentons aussi une occasion de contact avec l’extérieur, toujours appréciée. Bien entendu, nous sommes à l’écoute, mais notre rôle n’est pas celui des visiteurs de prison. Nous avons à faire à des personnes souvent jeunes et très di#érentes, compor-

tant parfois des étrangers comme des Espagnols, Anglais ou Roumains. Nous nous adaptons pour communiquer. Quelquefois, on se demande pourquoi ils (elles) sont là. Tout cela fait que nous sommes, la plupart du temps, très attendus et donc bien accueillis.

Précisément, quelles sont vos plus grandes satisfactions!?Apporter un peu de chaleur en faisant preuve d’écoute et de respect, et surtout contribuer à la réinsertion sociale et profes-sionnelle procure une grande satisfaction. Vous ne pouvez imaginer combien me touchent les cris de joie lorsqu’un exer-cice di"cile est réussi, les remerciements chaleureux lorsque la personne s’apprête à sortir de prison, voir un ancien venir en aide à un débutant ou, très simplement, un bonjour ou un au revoir de plus en plus chaleureux à chaque séance.

Quel message aimeriez-vous adresser à!nos lecteurs!?Nous manquons de formateurs! ! Nous sommes deux cents formateurs, en France, tous bénévoles. Tous ceux qui ont acquis une compétence en logiciels au cours de la vie étudiante, professionnelle ou person-nelle et qui sont tentés par cette expérience très enrichissante sont les bienvenus. Ils peuvent mieux nous connaître en consul-tant le site.

PROPOS RECUEILLIS PAR!MMB

Pour en savoir plus : www.assoclip.fr

À MÉDITER

ET SI NOUS ACCUEILLIONS… LES IMPRÉVUS ? OUI, MAIS LESQUELS ET COMMENT ?Madame Marc vous propose une nouvelle théorie de la relativité.Madame Marc voulait mettre une lessive en route et voilà que sa machine tombe en panne. Coup de fil au dépan-neur, délai prévu de réparation, coût envisagé!: la journée commence mal. Quelle ménagère de «plus ou moins de 50!ans», l’âge ne faisant rien à l’a#aire, n’a pas connu de contretemps du même ordre!? Et les pannes de courant dues «au secteur» dont on ne peut toujours prévoir la durée!? Voilà des tuiles imprévues, bien que matérielles, qui vous sapent le moral. Il s’agit moins d’accueillir que d’essayer de relativiser!: pas si facile. Heureusement, pour Madame Marc et ses consœurs, il existe aussi des imprévus heureux!: un courrier longtemps attendu qui arrive enfin, la gentillesse d’une voisine ou d’un inconnu qui aide à transporter un colis encombrant.Et puis il y a ce coup de fil d'une amie : «Je ne te dérange pas ?». L'emploi du temps était déjà bien rempli, mais on a senti une inquiétude, un désir d'écoute, et l'on répond, si possible : «Mais non, attends une minute, j'éteins le four et je suis à toi.» Mensonge ? Même pas, mais instinctive hiérarchie des valeurs, isn't it ?

A. L.

UN DVD

«LA VIE EN GRAND» DE MATTHIEU VADEPIED«Comment conquérir une liberté de choix quand on est jeune ?» nous interroge Matthieu Vadepied, le réalisateur du film La vie en grand, une comédie sur deux adolescents pleins d’énergie, espiègles, tiraillés entre la réussite scolaire et la tentation de vivre comme des grands. Son réalisateur et co-scénariste, Mathieu Vadepied (qui a notamment travaillé sur le film Intouchables), a voulu rendre hommage à la jeunesse et à sa conquête de liberté. «Malgré leurs bêtises, nos deux héros seront protégés par l’école. Il y a une bienveillance de certains professeurs qui se battent, avec une foi dans la mixité, dans la possibilité pour chaque jeune de trouver sa valeur, explique-t-il. C’est un hommage à la jeunesse, à son énergie, à sa capacité à repousser les limites. Dans ce film, il y a un message multiple qui s’adresse aux jeunes et aux adultes, mais aussi à ceux qui se laissent enfermer dans la violence. Ils peuvent s’en sortir.» Le DVD est sorti en janvier 2016.

Anne Henry-Castelbou

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8 ~ AVRIL 2016 ~ PAROISSES DE MARCQ ~

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SAMUEL VERKAMPT, SAPEUR-POMPIER PROFESSIONNEL

«Pompier, un métier passionnant !»

«Pompier, un métier passionnant!!» C’est ce qu’a$rme Samuel Verkampt, avec beaucoup de conviction. Sapeur-pompier professionnel du Nord et formateur, il a fait ses débuts à Marcq en tant que volontaire… Mais sa passion, elle, remonte à son plus jeune âge.

Avez-vous toujours eu envie d’être pompier!?Samuel Verkampt. Oui, à l’âge de 7!ans, j’ai eu un accident grave qui m’a tenu hospita-lisé pendant près de deux ans et j’ai même failli être amputé des deux jambes. Dans l’ambulance des pompiers, je me souviens avoir dit au pompier que je serai «pompier, comme mon oncle»!; il m’a répondu!: «Il faudra que tu sois fort, très fort». Il savait que je n’avais pas beaucoup de chance de retrouver l’usage de mes jambes. Pour moi, cela a été un réel challenge.

Quel a été votre cheminement!?J’ai d’abord été sapeur-pompier volontaire au Centre d’incendie et de secours (Cis) de Marcq-en-Barœul pendant six ans puis j’ai passé le concours de sapeur-pompier professionnel 2e classe qui comporte des épreuves de français, maths et spor-tives!: natation, tractions, souplesse et bien d’autres encore. Aujourd’hui, je suis sergent-chef au Cis de la caserne de Lille-Bouvines, adjoint à la formation d’une équipe de trente sapeurs-pompiers profes-sionnels. Le métier de sapeur-pompier repose sur des valeurs. Il y a une éthique à respecter!: on a la chance de travailler en équipe!; c’est aussi un métier où l’on doit se remettre en question après chaque intervention… car quelle que soit l’urgence, aucune intervention n’est laissée à l’impro-visation.

Parmi tous vos souvenirs, y en a-t-il qui vous ont marqué davantage!?Un souvenir pénible!: en décembre 2001, j’étais déjà pompier volontaire, mais pas de garde ce jour-là et un incendie s’est déclaré dans une petite maison dans le quartier du Pont!; j’ai réussi à sauver un petit garçon en passant par le toit et je l’ai donné à mon collègue!; il était sauvé!! Arrivant vite sur les lieux, les pompiers de Marcq-en-Barœul ont retrouvé très rapide-ment sa petite sœur de deux ans qui s’était réfugiée dans sa chambre et était en arrêt cardio-respiratoire.

N’avez-vous pas reçu une médaille à cette occasion!?Si, M.!Gérard, maire de Marcq-en-Barœul, nous a décorés de la médaille d’or de la ville pour sauvetage d’enfant lors d’un incendie et M.!Pautrat, préfet de région, nous a décorés de la médaille de bronze des actes de courage et de dévouement. Pour être honnête, j’ai eu du mal a accepté ces médailles parce qu’une petite fille était

décédée dans cet incendie. Je mentirais si je vous disais que j’y pense tous les jours, mais je peux vous assurer que la date du 17 décembre 2001 fait partie de ma vie. Je garde un autre souvenir plus agréable!: un 1er!janvier, près de la caserne de Lille-Bouvines, avec deux collègues, nous avons mis au monde… une petite fille avant que l’équipe médicalisée arrive et transporte le bébé et la maman à la maternité Jeanne de Flandre. C’est toujours une intervention particulièrement émouvante.

Que diriez-vous à des jeunes qui seraient tentés par cette profession!?Je dirai qu’il faut être passionné par ce métier, être altruiste, avoir de l’abnéga-tion, du respect, pour les victimes et avoir l’esprit d’équipe.À ce propos, je signale que la caserne de Lille Bouvines organise des portes ouvertes, le samedi 21!mai, de 9!heures à 18!heures.

Pourquoi avez-vous accepté de parler de votre métier!?Parce que j’aime mon métier. Parce que j’apprends chaque jour davantage et que c’est un métier passionnant. Je voudrais dire aux enfants que ce métier intéresse!: «Que vous ayez ou non un handicap sérieux il ne faut jamais désespérer, tout est possible…» Et, pour moi, ce n’est pas une passion… c’est ma vie!! Merci, Samuel, vous pouvez être très fier de votre parcours.

PROPOS RECUEILLIS PAR

MARIE#MARGUERITE BUISINE

«(...) on a la chance de travailler en équipe ; c’est aussi un métier où l’on doit se remettre en question après chaque intervention (...)»

~ Il ne faut pas être bien grand pour s'initier aux premiers secours.