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SUJET NATIONAL POUR L’ENSEMBLE DES CENTRES DE GESTION ORGANISATEURS Technicien principal territorial de 2 ème classe Examen professionnel de promotion interne Examen professionnel d’avancement de grade SESSION 2013 EPREUVE Rédaction d’un rapport technique portant sur la spécialité au titre de laquelle le candidat concourt. Ce rapport est assorti de propositions opérationnelles. Durée : 3 heures Coefficient : 1 SPECIALITE : METIERS DU SPECTACLE A LIRE ATTENTIVEMENT AVANT DE TRAITER LE SUJET Ce document comprend un sujet de 1 page, un dossier de 20 pages.

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SUJET NATIONAL POUR L’ENSEMBLE DES CENTRES DE GESTION ORGANISATEURS

Technicien principal territorial de 2ème classe Examen professionnel de promotion interne

Examen professionnel d’avancement de grade

SESSION 2013

EPREUVE

Rédaction d’un rapport technique portant sur la spécialité au titre de laquelle le candidat concourt. Ce rapport est assorti de propositions opérationnelles.

Durée : 3 heures Coefficient : 1

SPECIALITE : METIERS DU SPECTACLE

A LIRE ATTENTIVEMENT AVANT DE TRAITER LE SUJET

Ce document comprend un sujet de 1 page, un dossier de 20 pages.

Vous êtes technicien principal territorial de 2ème classe dans la commune de TECHNIVILLE qui compte 10 000 habitants.Le maire a le projet de rénover la salle polyvalente à dominante spectacle qui suscite de trop nombreuses critiques de fonctionnement. Dans un premier temps, votre supérieur hiérarchique, le responsable des services techniques, vous demande de rédiger à son attention, exclusivement à partir des documents ci-joints, un rapport technique synthétisant la problématique de l'espace scénique des salles polyvalentes et des principales contraintes rencontrées.

10 points

Dans un deuxième temps, il vous demande d’établir un ensemble de propositions opérationnelles, sous forme de rapport technique destiné à lui présenter une salle polyvalente répondant aux critères liés à l’organisation de tout type de spectacle.

10 points

Pour traiter cette seconde partie, vous mobiliserez également vos connaissances.

Documents joints :

Ce document comprend : un sujet de 1 page, un dossier de 20 pages. Certains documents peuvent comporter des renvois à des notes ou à des documents

volontairement non fournis car non indispensables à la compréhension du sujet.

Document 1« La salle polyvalente à l’épreuve du spectacle vivant » – Extrait d’un document

préparé par Jacques Boisset, de l’APMAC – 2002

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Document 2La sonorisation – Extrait de "E-book techniques" réalisés par l’Agence culturelle d’Alsace

Le son est un domaine très technique. Le but des pages qui suivent est de comprendre le cheminement du son dans la chaine électro-acoustique.

La chaine électro acoustique :

Analogique ou numérique, le fonctionnement du son se retrouve selon un même schéma : La source (micro ou lecteur cd par exemple) ; le traitement du son (une console et les traitements périphériques) ; l’amplification du signal (les amplificateurs) ; la diffusion (les enceintes)

Les microphones :

Un micro correspond à usage précis. Un même micro ne va pas être utilisé pour une batterie ou pour de la voix. Le sonorisateur va demander une référence particulière pour un usage. Les micros peuvent être des micros mains (à prendre à la main) des micros cravate (à fixer au col de chemise), des micros à poser au sol. Les plus courants sont les micros mains. Deux techniques de fonctionnement :

• les micros électrodynamiques : sans doute le plus fréquemment rencontrés. Ils sebranchent directement sur la console

• les micros électrostatiques : plus sensibles que les micros « dynamiques », ilsnécessitent une alimentation 48 Volts. Cette alimentation est fournie par la console son.

La console son :

La console son est l’outil de gestion des sources audio : les différents micros, les différents lecteurs (cd, mp3..), sont reliés à la console. Le rôle de la console de sonorisation est de contrôler ces appareils (volume, équalisation…) et d’envoyer leur signal vers l’amplification. Nous trouvons des consoles analogiques et des consoles numériques.

C’est à partir de la console que se fait la balance son, c’est-à-dire l’équilibre entre les voix. Une console peut être petite (6 entrées) ou beaucoup plus grande. Une entrée correspond à une tranche de la console, soit un branchement (un micro).

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L’amplification

Le signal électrique qui sort de la console est trop faible pour alimenter les enceintes. Il faut passer par un amplificateur. Son rôle est d’augmenter la puissance électrique de sortie de console.

La diffusion :

Deux types de diffusion : • la diffusion en salle (pour les spectateurs)• la diffusion sur scène (les retours pour les musiciens)

La diffusion en salle est la diffusion classique. Elle permet à chaque spectateur une écoute la plus confortable possible du spectacle. La diffusion sur scène (les retours) a un autre objectif : permettre aux musiciens de s’entendre !

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Document 3La lumière – Extrait de "E-book techniques" réalisés par l’Agence culturelle d’Alsace

Le théâtre utilise majoritairement des projecteurs traditionnels même si les projecteurs automatisés - venus des concerts et des émissions télés - font une entrée progressive. Un projecteur traditionnel ne bouge pas, tandis qu’un projecteur automatisé (ou asservi) peut être commandé en direction et faisceau.

Dans les pages qui suivent, l’objectif et d’avoir une lecture des principaux appareils utilisés et de comprendre la chaine de la lumière.

La chaine de la lumière artificielle

Le jeu d’orgues (ou console lumière) : ordinateur spécifique à l’ergonomie adaptée, avec ou sans écran, permettant de contrôler l’allumage des projecteurs. Les jeux d’orgues peuvent être manuels ou à mémoires et gérer un nombre de circuits délimité.

Jeu d’orgues manuel :

Jeu d’orgues à mémoires

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Le(s) gradateur(s) : semblable à l’amplificateur du son, le gradateur traduit les informations envoyées par le jeu d’orgues en intensité de courant vers les projecteurs. Le gradateur est alimenté en 380 Volts triphasé mais il alimente les projecteurs en 220 Volts. Les gradateurs peuvent-être en fixe ou mobile.

Armoire de gradateurs Gradateurs mobile

Des gradateurs partent une multitude de lignes électriques réparties dans le théâtre : salle, plateau, passerelles… Le but est de pouvoir câbler les projecteurs en installant le minimum de prolongateurs (rallonges). Toutes les lignes électriques ne sont pas reliées en permanence aux gradateurs. Un théâtre peut disposer de 80 lignes réparties et de 48 circuits de gradateurs. Il faut alors brancher la bonne ligne sur le gradateur. C’est le « patch ».

Pour relier les prises électriques (ou les gradateurs) aux projecteurs, nous utilisons soit des prolongateurs (rallonges électriques de différentes longueurs), soit des multipaires (rallonges rassemblées dans une même gaine).

Fouet de multipaires

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Les projecteurs :

Alimentés en électricité, c’est l’appareil final, en bout de chaine, celui qui permet d’éclairer. Nous allons voir les quatre types principaux, à l’exclusion des appareils à décharge ou automatisés.

Le Plan Convexe (P.C.) Appareil courant. Il est composé d’une lampe montée sur un chariot, d’une carcasse et d’une lentille. Le chariot avance ou recule devant la lentille, ce qui permet d’avoir un faisceau plus ou moins large. Son nom provient de la forme de la lentille, qui est plane d’un coté et convexe de l’autre. Dans certains cas, il peut être muni d’une lentille Fresnel qui offre des bords de faisceau diffus. Dans ce cas il s’appelle « Fresnel ». La puissance des lampes va de 500 watts à 2000 watts.

La découpe

Projecteur plus élaboré que le PC, il permet de tailler la lumière avec des couteaux et de « flouter » plus ou moins le faisceau de la lumière. On peut également y insérer un gobo afin de projeter une figure particulière. La découpe peut être également en diverses puissances, de 650 à 2000 watts.

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Un gobo

Le P.A.R 64

C’est le projecteur léger, ne disposant d’aucun réglage de la taille du faisceau. Cela s’obtient en changeant la lampe qui peut offrir un faisceau serré (CP60), moyen (CP61) ou large (CP62). Il peut-être en 500 et 1000 watts.

L’horiziode Le plus souvent avec un réflecteur asymétrique, l’horiziode permet d’éclairer un fond ou de répartir une lumière sur une grande surface. Le plus souvent en 1000 watts.

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Document 4 L’espace scénique – Extrait de "E-book techniques" réalisés par l’Agence culturelle d’Alsace

L’espace scénique, le plateau, la scène, ou encore la cage de scène, regroupent l’espace dévolu à l’artiste et à ce qui compose techniquement son spectacle. La lumière s’accroche sur scène, le matériel de sonorisation et bien entendu également le décor. L’espace scénique, noyau central du théâtre est le lieu où toutes les techniques se retrouvent, s’assemblent. Le terme de « machinerie » englobe les outils de la scène : les dessous, les cintres, les porteuses. La technique de la machinerie est bien souvent mise de côté, oubliée, au profit de la lumière et du son, techniques visibles et mises en relief par les médias (la télé notamment). Pourtant, sans la machinerie, ces techniques ne pourraient pas être exploitées. D’autre part, si le matériel son ou d’éclairage peut être loué afin de répondre à une demande technique, une forte contrainte en machinerie (dimensions, accroches) peut être rédhibitoire pour accueillir un spectacle

Définir un espace scénique par ses dimensions

Au plus simple, une cage de scène est définie par 3 dimensions : • la largeur sur scène, du mur côté cour au mur côté jardin. Appelée communément largeur

de mur à mur, elle définit la largeur utile de la scène.• la profondeur de scène, du nez de scène jusqu’au mur du lointain. C’est la distance totale

de la face de la scène jusqu’au lointain. Elle peut être précisée par la distance du rideau defer jusqu’au lointain, si le théâtre en est équipé.

• la hauteur sous gril, permet de connaître la hauteur utile disponible pour l’installation dudécor et l’accrochage de l’éclairage.

D’autres dimensions viennent compléter ces dernières : • la largeur et la hauteur du cadre de scène. Le cadre de scène définit la « fenêtre » de

vision du spectateur.

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L’équipement d’une cage de scène : l’importance des capacités d’accroches

Après avoir défini un plateau par ses dimensions, il faut préciser son potentiel par son équipement d’accroches. Effectivement, d’un spectacle à un autre, les éléments qui ont été montés (décors, draperie, éclairage..), sont démontés puis remplacés par de nouveaux. L’objectif est de faciliter le démontage et le montage de l’installation, dans une recherche de gain de temps et de sécurité. Le mieux alors est de travailler au sol et de limiter le travail en hauteur.

Les porteuses, éléments d’accrocheLes porteuses permettent de travailler au sol (accrocher de la draperie, accrocher et câbler des projecteurs) à hauteur d’homme. Gain de temps et en sécurité. Une fois l’équipement réalisé, les porteuses sont appuyées (montées) à la hauteur voulue. Sans porteuse, l’équipement se fait par du travail en hauteur. Le temps de montage est alors multiplié, la sécurité est moindre. La porteuse peut être contrôlée par un moteur électrique (porteuse électrique), contrebalancée, ou encore manuelle.

La draperie

Si certains spectacles se jouent « cage de scène nue », la majorité d’entre eux se montent dans une boite noire. La draperie constitue cette cage noire, qui peut être à l’italienne ou à l’allemande. Dans les deux cas, le but est de donner à voir aux spectateurs que ce qui est décidé. Le pendrillon, draperie verticale, coupe le regard des spectateurs vers les coulisses.

La frise, draperie horizontale, coupe le regard des spectateurs vers les cintres D’autres types de draperies viennent compléter l’habillage du plateau :

• le fond : draperie de grande dimension qui vient masquer le mur du lointain• rideau sur patience : composé de deux demi fonds, il s’ouvre ou se ferme.

La cage de scène à l’italienne Les pendrillons sont placés parallèlement au cadre de scène. Si cette implantation prend plus de place en largeur, elle offre plus d’accès sur le plateau.

La cage de scène à l’allemande Les pendrillons sont alignés au mur de coté. Cette implantation permet un gain en largeur mais n’offre que peu d’entrées / sorties du plateau.

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Document 5 Terminologie scénique – Extrait de "E-book techniques" réalisés par l’Agence culturelle

d’Alsace.

Le vocabulaire utilisé sur un plateau de théâtre a une utilité directe. Il permet de s’exprimer avec un langage commun, donc d’être compris immédiatement. C’est aussi via le bon usage de ce vocabulaire que passe l’appréciation d’une compétence ou au minimum d’une certaine connaissance du travail. Dire « corde » sur un plateau, que l’on soit artiste, administratif ou technicien audiovisuel reste le moyen le plus efficace et rapide pour perdre toute crédibilité…

Si l’exhaustivité des termes et leur richesse reste l’apanage des professionnels aguerris, un minimum de connaissance permet de tenir un rôle d’interlocuteur face à des techniciens.

Les incontournables :

Certains termes sont plus spécifiques à la technique du son (ils sont suivis d’un « s »), d’autres à la lumière (ils sont suivis d’un « l »). Les termes du plateau sont censés être connus par tous….

En souligné, les incontournables parmi les incontournables…

Allemande : autre nom du nœud de cabestan, très utilisé au théâtre. Correspond également à un type de cage noire, pendrillons accrochés dans le sens face/lointain.

Appuyer : faire monter un décor, une charge. Au contraire de charger (descendre).

Asservi (l) : en opposition aux projecteurs traditionnels, les projecteurs asservis (ou automatisés) ont des fonctionnalités pilotables depuis le jeu d’orgues. On parle alors de console lumière.

Boite noire : équipement d’éléments de draperie permettant de délimiter la scène et de masquer les coulisses.

Cadre de scène : ouverture intégrée dans l’architecture de la salle, composant la « fenêtre » de vision des spectateurs.

Changement : changement de décor pendant la représentation, à vue du public ou non.

Charger : faire descendre un décor, une charge. Au contraire d’appuyer.

Cintre : partie haute de la cage de scène où se retrouvent les porteuses appuyées et le gril.

Conduite : trame écrite sur laquelle on retrouve la correspondance entre la mise en scène et les effets techniques. Corde : à ne jamais utiliser sur un plateau, voire en dehors en présence de techniciens.

Cour : coté droit de la scène, vue depuis la salle. Au contraire de « jardin ». permet de situer géographiquement et facilement un emplacement, une direction.

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Découpe : projecteur très utilisé et permettant, grâce à un système de couteaux, de « couper » la lumière.

Découverte : partie des coulisses à vue du public / châssis en bois toilé permettant justement de cacher une découverte. Dessous : partie accessible sous la scène, permettant de faire des apparitions par exemple.

Draperie : éléments en tissus permettant de constituer une boite noire : pendrillons, frises, fonds…

Face : partie de la scène la plus proche du public. Au contraire de lointain. Traditionnellement on « descend à la face et on monte au lointain »

Flight case : caisse aménagée facilitant le rangement, le transport et la manutention de matériel.

Fluo (l): vient de tube fluorescent, « vrai » nom, pour les néons de la cuisine… ces derniers, les néons, sont en devanture des magasins.

Fresnel (l) : lentille de projecteur permettant des faisceaux de lumière à bords diffus.

Gaffeur : large scotch servant en de multiples occasions. Plusieurs modèles spécifiques. Par extension, « gaffer quelque chose.. »

Guinde : définitivement à utiliser en lieu et place de « corde »

Gobo (l): support solide qui s’insère dans une découpe pour projeter sa forme. Par exemple un gobo d’arbre va permettre de projeter un faisceau « découpé » en forme d’arbre.

Hertz (s) : unité de mesure des fréquences. Nous percevons les fréquences de 20 Hz (très grave) à 20.000Hz (extrême aigu) dans le meilleur des cas.

Horiziode : projecteurs utilisé principalement pour l’éclairage de toiles ou de fonds.

Jack, XLR, speakon (s): connectique fréquemment utilisée en son.

Jardin : coté gauche de la scène vue depuis la salle. Au contraire de « cour ».

Jauge : capacité d’une salle en nombre de spectateurs.

Jeu d’orgues (l): appareil de commande de la lumière.

Lointain : fond de scène. Au contraire de la « face ».

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Micro dynamique et micro statique (l): deux technologies différentes de micro.

Micro HF (hautes fréquence) (s) : micro équipé d’un émetteur qui envoie le signal à un récepteur. Permet de se passer de câblage, laissant ainsi une grande liberté de mouvements à l’artiste.

PAR (l): projecteurs très simples et légers. Le choix d’ouverture du faisceau se fait en changeant la lampe.

Pendrillon : élément de draperie vertical, délimitant la scène et masquant les coulisses.

Perche : autre nom de porteuses, tube fixe ou mobile permettant l’accroche de projecteurs, décors…

P.C (l): abréviation de Plan Convexe, projecteurs fréquemment utilisés dans un théâtre. Ils sont équipés, justement, d’une lentille Plan Convexe.

Porteuse : similaire à « perche », mais plus particulièrement en métal.

Praticables : plate forme surélevée utilisée pour la construction de scènes. Plus couramment, éléments rectangulaires à hauteurs variables.

Pupitre : désigne le tableau de commande de la régie plateau et également le « jeu d’orgues » de contrôle de la lumière.

Rideau de fer : rideau métallique à mouvement vertical qui isole la salle de la scène en cas d’incendie.

Servante : lumière de permanence sur scène, quand le plateau est déserté.

Service : indication temporelle (je travaille un service ce soir / demain trois services), historiquement une unité de quatre heures. Permet de situer rapidement un temps de montage, démontage.

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Document 6 « De la compétence du machiniste pour une vision globale de la scène » Extrait de "E-book techniques "réalisés par l’Agence culturelle d’Alsace

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Document 7 Manuel de machinerie

Extrait de "Actualité de la scénographie" Jay GLERUM – 2010

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