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Moniteur dL'Issolre. COLLEGE D'ISSOIRE. '..,-. Compositions du 29 Décembre. X CDASSES DE LATIN. : ; ' ; CINQUIÈME. RÉCITATION . ;: , :V«-'''. 4. Roux, Francis. , ; .. ; ,-^ . ; - ; •. 2. Herrier, Antoine. '•"•" ' SIXIÈME. RÉCITATION 1. Azéina, Victor. 2. Vauzy, Henri. SEPTIÈME. ORTHOGRAPHE. 1. Guerrier, Gustave. 2. Boiinabaud, Alfred. IIuiTifcMiî. ORTHOGRAPHE. I. Dubois, Eugène. 5. Crémont, Elie. DIVISION DE FRANÇAIS. 1 ro DIVISION RÉCITATION 1. Passemard, Prosper. 2. Roche, Jules. 2 1! DIVISION HISTOIUE NATURKLLB. 1. Contou, Pierre. 2. Bourchany, Eugène. 3-° DIVISION. —• RÉCITATION 1. Bougheon, .Tenu. 2. Mareuge, l'ierre. DIVISION. RÉCITATION. •1. Lassier, Adolphe. 2. Mailly, Antoine. •5 e DIVISION.—l ru SECTION. ARITHMÉTIQUE. •1. Plant, Prosper. 2. Vorrot, Jean. 2' 1 SECTION. GIUMMAIREFHANCAI.SE. •1. Triozon, .Michel. a. Gaillard, Henri. I.o Principal, A \ I I K I B C ( " Ï . M. ïuchard nommé notaire à AiHoingt, en rem- placement de M. Faucon démissionnaire' en sa fa- veur, a prêté serment en cette qualité, le cinq •'du -courant, devant le tribunal civil d'Issoire. On refuse dans notre ville, depuis quelques jours, de recevoir la monnaie pontificale, dans la persua- sion qu'elle n'est plus acceptée dans les caisses pu- bliques. Nous croyons donc utile defixernos lecteurs sur l'état de la question : M. le trésorier général du Rhône ayant consulté le "ministère des finances, en a reçu une réponse porlaul « qu'aucune mesure particulière n'a été adop- tée eu ce qui concerne les monnaies pontificales, » et ' ajoulanl : «vous pouvez continuer, comme par le passé, à les recevoir et à les comprendre dans vos paiements. >> Ainsi donc, il est bien certain, bien avéré, ;>t le public n'en doit ignorer, que la -monnaie du pape continiU! à avoir court, en France. ADMINISTRATION DES I'OSTICS Des examens pour l'admission au siiruumérariat des Postes auront lieu le jeudi 28 janvier 187o. Les jeunes gens qui seraient dans l'intention de prendre part à ces examens devront se présenter sans délai devant le Directeur, chefd.i service des Postes du déparlement où ils résident, chargé de leur donner tous les renseignements dont ils pour- raient avoir besoin. Les jeunes gens des classes 1867, 1868 et 1869, qui font partie de la réserve de l'armée active, vien- nent d'être prévenus de ne point faire d'absence de plus de trois mois, sans en avertir la gendarmerie. Ils ont, en même, temps, reçu connaissance du corps de leur région qu'ils devraient rejoindre eu cas de mobilisation. VARIETES. C'est aujourd'hui le jour de l'Epiphanie ; nous osons espérer que nos lecteurs nous sauront gré de leur com- muniquer les recherches que nous avons faites pour bien établir ce qu'étaient les rois Mages. Dans le livre du vénérable Bède intitulé: Extraits des pères, on lit que les Mages étaient au nombre du trois.. . Le premier s'appelait Melchior, c'était un vieillard chau- ve ayant une grande barbo blanche. I! portait quand il se prosterna devant l'enfant an- noncé par l'éloile, une robe couleur d'hyacinthe, un manteau jaune orange (sago viélino), une chaussure mêlée de bleu et de blanc et un manteau royal de dif- férentes couleurs il offrit Y or h Jésus enfant. Le second Mage s'appelait Gaspar ; il était jeune, vermeil, sans barbe, vêtu d'une robe orange et d'un manteau rouge; sa chaussure était couleur d'hyacinthe il offrit l'encens à Jésus enfant. Le troisième s'appelait Baltliazar; il était bien, por- tait une grande barbe noire, était vêtu d'une robe éear- late, d'un manteau bariolé et marchait chaussé on jan- iii 1 il olïrit IH myrrhe h Jésus enfant. Nous empruntons cette description aux écrits îles plus rapprochés de la naissance du Christ. On la croirait faite par un témoin oculaire.et elle a servi généralement à tous les peintres, modernes ou \ primitifs, qui ont pris pour sujet l'adoration des Mages. La mission des trois Mages, leur voyage, leur arri- vée à la croche, d'où devait sortir le Christianisme, sont du reste admirablement décrits dans quelques li- gnes de ce beau récit qu'on nomme l'évangile de Saint Mathieu. Jésus était dans Bethléem, ville de Judée, au temps du roi Hérode, dos Mages vinrent de l'Orient à Jérusalem et ils demandèrent: « où est le roi des Juifs qui est nouvellement né? car nous avons vu son étoile en Orient et nous sommes venus pour l'adorer. » Ce que le roi Hérode ayant entendu, il fut troublé et toute la ville de Jérusalem avec lui. Et, ayant assemblé les princes des prêtres et les docteurs du peuple, il s'enquit d'eux devait naî- tre le Christ. Ils lui dirent que c'était dans Bethléem de la tribu do Juda, selon qu'il a été dit par le prophète : Et toi Bethléem, terre do Juda, tu n'es pas la dernière parmi les principales villes de Juda car de toi sortira le chef de celui qui doit conduire mon peuple Israël. Alors Hérode ayant appelé les Mages en secret s'en- quit d'eux avec un grand soin du temps .que l'ëtoile leur était apparue, et les envoyant à Bethléem il leur dit : Allez, informez-vous exactement de cet enfant et lors- que vous l'aurez trouvé, faites le moi savoir alin que j'aille l'adorer. Ayant oui ces paroles du roi ils partirent; en môme temps l'étoile qu'ils avaient vus en orient reparut; et elle allait devant eux jusqu'à ce qu'étant arrivés sur le lieu était .l'enfant elle s'y arrêta. Lorsqu'ils virent l'étoile arrêtée ils furent transpor- tés de joie, et entrant dans la maison ils trouvèrent l'enfant et sa mère, et se prosternant en terre ils l'ado- rèrent; puis ouvrant leur trésor, ils lui offrirent pour présents de l'or, de l'en cens et de la myrrhe, et ayant reçu en songe un avertissement du Ciel de n'aller point retrouver Hérode, ils s'en retournèrent dans leur pays par un autre chemin. Tel est le récit fait par Saint Mathieu du voyage des Mages. Le mot de roi n'était pas prononcé dans l'Évan- gile, et cependant la tradition a fait des rois ces Mages de l'orient; serait-ce par ce que, dans l'office de la fête, l'Église répète ces paroles des prophètes : « les rois de Tbarsis et des îles viendront lui apporter des 'présents, les rois d'Arabie et de Saba lui feront des offrandes et tous les peuples seront sous sa domi- nation. » L'Eglise, dit l'auteur des fêtes chrétiennes, fait pro- fession de ne savoir autre chose des Mages, que ce qu'elle a appris de l'Évangile et il ajoute; elle croit seulement qu'après être retournés ou leur pays ils eu- rent giand soin de conserver et de faire profiter la grâ- ce qu'ils avaient reçue. Après les historiens commentant les Mages sont ve- nus les astronomes commentant leur étoile conductrice. Quelques anciens, dit don Calmât, ont avancé que c'é- tait un astre nouveau créé exprès pour annoncer aux hommes la naissance du Messie. (Jrigène (livre 1 or ) contre Celse, Maldonat et Grotius, croit que c'était une espèce de comète qui avait paru extraordiuaireinent dans l'air; d'autres ont prétendu que c'était un ange au corps lumineux, en forme d'étoile. Pour nous, ajoute don Calme t nous crayons que cette étoile n'avait point de place iixe dans le iirina- ment et qu'elle était un météore enflammé dans la mo- yenne région de l'air, qui ayant été remarqué par les Mages avec des circonstances miraculeuses fut pris par eux pour l'étoile prédite longtemps avant par Baiaam. Il est d'autres documents touchant les rois Mages qui ne doivent pas être passés sous silence. On trouve dans un vieux, livre, le dictionnaire de la Bible: Jérôme Osorius, éveque d'Algarbe on Portugal, ra- conte qu'un roi de la ville de Cranganor dans le royaume de Catecut, nommé Cheriperimale (nous ne changeons rien' aux noms de pays et d'hommes) s'étant mis à vo- yager pour expier un crime, vint dans la Cormanie il trouva deux Mages fameux qui étaient sur le point d'al- ler en Judée pour y adorer -un enfant nouvellement d'une vierge et qui devait racheter le genre humain. Cheriperimale les pria de trouver bon qu'il les accompa- gnât; ils|allèrent donc ensemble, et ayant adoré Jésus-Christ ils revinrent dans leur pays. Le roi de Cranganor étant de retour dans sa ville, y fit bâtir une église en l'honneur de la Ste-Vierge; ylit re- présenter cette sainte mère de Dieu tenant son fils entre ses bras et ordonna qu'autant de fois que l'on prononce- rait à hante voix le nom de Marie, tout le inonde eût à se prosterner. Voilà ce que l'honnête Osorius assure gravement avoir appris de personnes très-instruites de ce qui regarde les Jndes. Nous sommes persuadés que plus d'un libre penseur sourira de notre récit et qu'il soutiendra entre deux bocks de bière que nos héros n'ont jamais existé, mais nous avons un moyen infaillible de convaincre les plus incré- dules, ils n'ont qu'à se transporter dans la cathédrale de Cologne et à demander le reliquaire appelé la Châsse des trois Mages, ils pourront contempler—artistement placés sur des coussins de velours—les trois crânes de Melchior, Gaspar et Baltliazar, ils pourront même voir briller sur le front de ces trois têtes de mort des diamants que les rois envieraient pour leurs couronnes. Les Anglais appellent la fêle des Rois la douzième nuit. Dans la campagne, quand vient l'obscurité de la douzième nuit après \oél, les enfants allument des baguettes d'osier séché et facilement inflammable, et ces myriades de fan- tastiques lumières, éclairant les vallées et les monts rap- pellent à l'esprit du chrétien cette lumière miraculeuse qui guidait à travers les campagnes " d'Israël, lès Mages d'Orient. , —Lejour do lafête desRois ona l'habitude |de servir dans la plupart des familles chrétiennes un gâteau qui recela dans ses flancs le droit au trône pour la soirée. Le hasard seul distribue les diadèmes, et cependant jamais les rois ainsi nommés n'ont procuré à leurs admi- nistrés le moindre sujet de mécontentement. Mais il faut bien reconnaître une chose, c'est que l'élé- vation au titre de Monarque de la fève ne donne droit à aucune liste civile. ; ,,. J; , ,; ; ••.•.,., An contraire. .'..•.•' Elle oblige à certaines dépenses prises sur le domaine privé. Ainsi celui qui a la fève est tenu de payer le vin de joyeux avènement. Ses sujets les considèrent bien comme leur maître... mais comme leur maître... d'hôtel. Cette royauté ne convient qu'aux esprits généreux: les gens avares sont peu disposés à accepter ce dangereux honneur; lorsqu'ils sentent la fève dans le morceau de gâteau qui leur est offert, ils l'avalent traîtreusement; les avares sont les plus chauds partisans de cette maxime de Pythagore: « fabis absline. » Aussi le pâtissier, qui connaît aussi bien le coeur humain que la pâte ferme et feuilletée, met-il souvent deux fèves au lieu d'une, pour que le trône ne reste pas vacant et que les convives puissent trinquer au dessert en disant: Le Roi boit. Un mot à nos lecteurs pour terminer cet article: Dimanche soir lorsqu'on déposera joyeusement sur votre table gâteau traditionnel aux formes dorées et appétis- santes, souvenez-vous des nombreuses familles qui auront à peine un mon.'0:iu de pain noir pour célébrer leur fête, gardez-vous bien d'oublier la part du pauvre. - VII_,T_E D'ISSOIRE. ETAT CIVIL Pendant le mois Décembre -1874. NAISSANCES : Billardet, Jean-Jacques. . Lamet, Jeanne-Ernestine. Pichot, 'Anna-Louise. Ribeyre, Antoinette-Alice. Schackosky, Jeanne., ' .• • Magaud, Pierre. ... . " Pompée, Marie. ... Martin, Jean-Léon. Koubille, Jeanne-Irma. ' Gaubin, Jean-Jules. x MARIAGES ENTRE '. ' , M. Bouzonnet, Albin-Camille et M i!e Labourier, Marie. M. Pépin, Charles-Emile et M 11 " Guimbal, Marie-Cathe- rine. M. Boste, Jean et M" L ' Sauzet, Anna. - M. Baeonnet, Jean, et M" 0 Biffant! Jeanne. DÉCÈS : Emery, Marguorite-Iclonne-Gilberte-Juline, 67 ans,. d'Is- soire, épouse de Bardon, Claude. Dugnat, Marie, 77 ans, des Grains, commune de Sugé- res, célibataire. Coutiirel, Pauline-Adrienno-Marie-Armandc, 4 ans, d'Is- soire. Boycr, Jean, 2 ans, d'Issoiro. Brun, André, 67 ans, du Bourg-d'Oisiu (Isère), veuf de Quintin, Julie. Dutheil, Jacques, 71 ans, d'Issoire, époux de Malsang, Anne. Pcroussclle, Marie, 'i'-i ans, d'Issoire, épouse de Richard, Michel. Marcon, Benoit, 77ans, d'Issoire, veuf de Tixier Clairine. Gidou, Pierre-Marie-Hippohte, imprimeur, 28 ans, du Broc, célibataire. Belengcr, " Mathieu, 77 ans, d'Issoire, veuf de Sarrain, Jeanne. - . Mathieu, Mario, 74 ans, d'Issoire, épouse de Feuillarade, Jean. . . : Delairc, Magdelaine, 71 ans, d'Euval, commune de Vie- le-Comte, veuve de Reinaud, Antoine. RÉCAPITULATION: Naissances: 10. — Mariages : 4. —Décès: 12. RÉCAPITULATION DU I.'ANNÉE 1874. Naissances: 117. Mariages: 40— Décès: 133. . : ' E3V VETNT TE A L'IMPRIMERIE BOUNOURE k OLLIER A Imanachs Illustrés '•.- POUR 1875. '; ANNUAIRE & ALMANACHS ; . MATHIEU (DELÀ BROME.) /,' Indicateur du Chemin de Fer. ANNUAIRE DU PUY-DE-DOME. •,•*•»

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Page 1: A L'IMPRIMERIE BOUNOUREarchives.issoire.fr/content/download/31643/381020/file/1875-01-06-p… · placement de M. Faucon démissionnaire' en sa fa-veur, a prêté serment en cette

Moniteur dL'Issolre.

COLLEGE D'ISSOIRE.'..,-. Compositions du 29 Décembre.

X CDASSES DE LATIN. : ; '; CINQUIÈME. — RÉCITATION . ;: ,

:V«-'''. 4 . R o u x , Franc is . ,;..;,-^ . ; -; •.2. Herr ie r , Antoine. '•"•" '

SIXIÈME. — RÉCITATION

1. Azéina, Victor.2. Vauzy, Henri.

SEPTIÈME. — ORTHOGRAPHE.

1. Guerrier, Gustave.2. Boiinabaud, Alfred.

IIuiTifcMiî. — ORTHOGRAPHE.

I. Dubois, Eugène.5. Crémont, Elie.

DIVISION DE FRANÇAIS.1ro DIVISION — RÉCITATION

1. Passemard, Prosper.2. Roche, Jules.

21! DIVISION — HISTOIUE NATURKLLB.

1. Contou, Pierre.2. Bourchany, Eugène.

3-° DIVISION. —• RÉCITATION

1. Bougheon, .Tenu.2. Mareuge, l'ierre.

4° DIVISION. — RÉCITATION.

•1. Lassier, Adolphe.2. Mailly, Antoine.

•5e DIVISION.—l ru SECTION. ARITHMÉTIQUE.

•1. Plant, Prosper.2. Vorrot, Jean.2'1 SECTION. — GIUMMAIREFHANCAI.SE.

•1. Triozon, .Michel.a. Gaillard, Henri.

I.o Principal, A\IIKIBC("Ï.

M. ïuchard nommé notaire à AiHoingt, en rem-placement de M. Faucon démissionnaire' en sa fa-veur, a prêté serment en cette qualité, le cinq•'du -courant, devant le tribunal civil d'Issoire.

On refuse dans notre ville, depuis quelques jours,de recevoir la monnaie pontificale, dans la persua-sion qu'elle n'est plus acceptée dans les caisses pu-bliques.

Nous croyons donc utile de fixer nos lecteurs surl'état de la question :

M. le trésorier général du Rhône ayant consultéle "ministère des finances, en a reçu une réponseporlaul « qu'aucune mesure particulière n'a été adop-tée eu ce qui concerne les monnaies pontificales, » et 'ajoulanl : «vous pouvez continuer, comme par lepassé, à les recevoir et à les comprendre dans vospaiements. >>

Ainsi donc, il est bien certain, bien avéré, ;>t lepublic n'en doit ignorer, que la -monnaie du papecontiniU! à avoir court, en France.

ADMINISTRATION DES I'OSTICS

Des examens pour l'admission au siiruumérariatdes Postes auront lieu le jeudi 28 janvier 187o.

Les jeunes gens qui seraient dans l'intention deprendre part à ces examens devront se présentersans délai devant le Directeur, chefd.i service desPostes du déparlement où ils résident, chargé deleur donner tous les renseignements dont ils pour-raient avoir besoin.

Les jeunes gens des classes 1867, 1868 et 1869,qui font partie de la réserve de l'armée active, vien-nent d'être prévenus de ne point faire d'absence deplus de trois mois, sans en avertir la gendarmerie.

Ils ont, en même, temps, reçu connaissance ducorps de leur région qu'ils devraient rejoindre eucas de mobilisation.

VARIETES.

C'est aujourd'hui le jour de l'Epiphanie ; nous osonsespérer que nos lecteurs nous sauront gré de leur com-muniquer les recherches que nous avons faites pourbien établir ce qu'étaient les rois Mages.

Dans le livre du vénérable Bède intitulé: Extraitsdes pères, on lit que les Mages étaient au nombre dutrois.. .

Le premier s'appelait Melchior, c'était un vieillard chau-ve ayant une grande barbo blanche.

I! portait quand il se prosterna devant l'enfant an-noncé par l'éloile, une robe couleur d'hyacinthe, unmanteau jaune orange (sago viélino), une chaussuremêlée de bleu et de blanc et un manteau royal de dif-férentes couleurs — il offrit Y or h Jésus enfant.

Le second Mage s'appelait Gaspar ; il était jeune,vermeil, sans barbe, vêtu d'une robe orange et d'unmanteau rouge; sa chaussure était couleur d'hyacinthe— il offrit l'encens à Jésus enfant.

Le troisième s'appelait Baltliazar; il était bien, por-tait une grande barbe noire, était vêtu d'une robe éear-late, d'un manteau bariolé et marchait chaussé on jan-iii1 — il olïrit IH myrrhe h Jésus enfant.

Nous empruntons cette description aux écrits îles plusrapprochés de la naissance du Christ.

On la croirait faite par un témoin oculaire.et ellea servi généralement à tous les peintres, modernes ou \primitifs, qui ont pris pour sujet l'adoration des Mages.

La mission des trois Mages, leur voyage, leur arri-vée à la croche, d'où devait sortir le Christianisme,sont du reste admirablement décrits dans quelques li-gnes de ce beau récit qu'on nomme l'évangile de SaintMathieu.

Jésus était né dans Bethléem, ville de Judée, autemps du roi Hérode, dos Mages vinrent de l'Orientà Jérusalem et ils demandèrent: « où est le roi desJuifs qui est nouvellement né? car nous avons vu sonétoile en Orient et nous sommes venus pour l'adorer. »

Ce que le roi Hérode ayant entendu, il fut troubléet toute la ville de Jérusalem avec lui.

Et, ayant assemblé les princes des prêtres et lesdocteurs du peuple, il s'enquit d'eux où devait naî-tre le Christ.

Ils lui dirent que c'était dans Bethléem de la tribudo Juda, selon qu'il a été dit par le prophète : Et toiBethléem, terre do Juda, tu n'es pas la dernière parmiles principales villes de Juda car de toi sortira le chefde celui qui doit conduire mon peuple Israël.

Alors Hérode ayant appelé les Mages en secret s'en-quit d'eux avec un grand soin du temps .que l'ëtoileleur était apparue, et les envoyant à Bethléem il leurdit :

Allez, informez-vous exactement de cet enfant et lors-que vous l'aurez trouvé, faites le moi savoir alin quej'aille l'adorer.

Ayant oui ces paroles du roi ils partirent; en mômetemps l'étoile qu'ils avaient vus en orient reparut; etelle allait devant eux jusqu'à ce qu'étant arrivés surle lieu où était .l'enfant elle s'y arrêta.

Lorsqu'ils virent l'étoile arrêtée ils furent transpor-tés de joie, et entrant dans la maison ils trouvèrentl'enfant et sa mère, et se prosternant en terre ils l'ado-rèrent; puis ouvrant leur trésor, ils lui offrirent pourprésents de l'or, de l'en cens et de la myrrhe, et ayantreçu en songe un avertissement du Ciel de n'aller pointretrouver Hérode, ils s'en retournèrent dans leur payspar un autre chemin.

Tel est le récit fait par Saint Mathieu du voyage desMages. Le mot de roi n'était pas prononcé dans l'Évan-gile, et cependant la tradition a fait des rois dé cesMages de l'orient; serait-ce par ce que, dans l'officede la fête, l'Église répète ces paroles des • prophètes :« les rois de Tbarsis et des îles viendront lui apporterdes 'présents, les rois d'Arabie et de Saba lui ferontdes offrandes et tous les peuples seront sous sa domi-nation. »

L'Eglise, dit l'auteur des fêtes chrétiennes, fait pro-fession de ne savoir autre chose des Mages, que cequ'elle a appris de l'Évangile et il ajoute; elle croitseulement qu'après être retournés ou leur pays ils eu-rent giand soin de conserver et de faire profiter la grâ-ce qu'ils avaient reçue.

Après les historiens commentant les Mages sont ve-nus les astronomes commentant leur étoile conductrice.Quelques anciens, dit don Calmât, ont avancé que c'é-tait un astre nouveau créé exprès pour annoncer auxhommes la naissance du Messie. (Jrigène (livre 1or)contre Celse, Maldonat et Grotius, croit que c'était uneespèce de comète qui avait paru extraordiuaireinent dansl'air; d'autres ont prétendu que c'était un ange au corpslumineux, en forme d'étoile.

Pour nous, ajoute don Calme t nous crayons quecette étoile n'avait point de place iixe dans le iirina-ment et qu'elle était un météore enflammé dans la mo-yenne région de l'air, qui ayant été remarqué par lesMages avec des circonstances miraculeuses fut pris pareux pour l'étoile prédite longtemps avant par Baiaam.

Il est d'autres documents touchant les rois Magesqui ne doivent pas être passés sous silence.

On trouve dans un vieux, livre, le dictionnaire de laBible:

Jérôme Osorius, éveque d'Algarbe on Portugal, ra-conte qu'un roi de la ville de Cranganor dans le royaumede Catecut, nommé Cheriperimale (nous ne changeonsrien' aux noms de pays et d'hommes) s'étant mis à vo-yager pour expier un crime, vint dans la Cormanie où iltrouva deux Mages fameux qui étaient sur le point d'al-ler en Judée pour y adorer -un enfant nouvellement néd'une vierge et qui devait racheter le genre humain.Cheriperimale les pria de trouver bon qu'il les accompa-gnât; ils|allèrent donc ensemble, et ayant adoré Jésus-Christils revinrent dans leur pays.

Le roi de Cranganor étant de retour dans sa ville, y fitbâtir une église en l'honneur de la Ste-Vierge; ylit re-présenter cette sainte mère de Dieu tenant son fils entreses bras et ordonna qu'autant de fois que l'on prononce-rait à hante voix le nom de Marie, tout le inonde eût àse prosterner.

Voilà ce que l'honnête Osorius assure gravement avoirappris de personnes très-instruites de ce qui regarde lesJndes.

Nous sommes persuadés que plus d'un libre penseursourira de notre récit et qu'il soutiendra entre deux bocksde bière que nos héros n'ont jamais existé, mais nousavons un moyen infaillible de convaincre les plus incré-dules, ils n'ont qu'à se transporter dans la cathédrale deCologne et à demander le reliquaire appelé la Châsse destrois Mages, ils pourront contempler—artistement placéssur des coussins de velours—les trois crânes de Melchior,Gaspar et Baltliazar, ils pourront même voir briller surle front de ces trois têtes de mort des diamants que les roisenvieraient pour leurs couronnes.

Les Anglais appellent la fêle des Rois la douzième nuit.Dans la campagne, quand vient l'obscurité de la douzièmenuit après \oél, les enfants allument des baguettes d'osier

séché et facilement inflammable, et ces myriades de fan-tastiques lumières, éclairant les vallées et les monts rap-pellent à l'esprit du chrétien cette lumière miraculeusequi guidait à travers les campagnes " d'Israël, lès Magesd'Orient. ,

—Lejour do lafête desRois ona l'habitude |de servir dansla plupart des familles chrétiennes un gâteau qui receladans ses flancs le droit au trône pour la soirée.

Le hasard seul distribue les diadèmes, et cependantjamais les rois ainsi nommés n'ont procuré à leurs admi-nistrés le moindre sujet de mécontentement.

Mais il faut bien reconnaître une chose, c'est que l'élé-vation au titre de Monarque de la fève ne donne droit àaucune liste civile. ; , , . J ; , ,;; • • . • . , . ,

An contraire. . ' . . • . • 'Elle oblige à certaines dépenses prises sur le domaine

privé. Ainsi celui qui a la fève est tenu de payer le vin dejoyeux avènement.

Ses sujets les considèrent bien comme leur maître...mais comme leur maître... d'hôtel.

Cette royauté ne convient qu'aux esprits généreux: lesgens avares sont peu disposés à accepter ce dangereuxhonneur; lorsqu'ils sentent la fève dans le morceau degâteau qui leur est offert, ils l'avalent traîtreusement; lesavares sont les plus chauds partisans de cette maxime dePythagore: « fabis absline. »

Aussi le pâtissier, qui connaît aussi bien le cœur humainque la pâte ferme et feuilletée, met-il souvent deux fèves aulieu d'une, pour que le trône ne reste pas vacant et queles convives puissent trinquer au dessert en disant:

Le Roi boit.

Un mot à nos lecteurs pour terminer cet article:Dimanche soir lorsqu'on déposera joyeusement sur votre

table lé gâteau traditionnel aux formes dorées et appétis-santes, souvenez-vous des nombreuses familles qui aurontà peine un mon.'0:iu de pain noir pour célébrer leur fête,gardez-vous bien d'oublier la part du pauvre. -

VII_,T_E D'ISSOIRE.E T A T C I V I L

Pendant le mois Décembre -1874.NAISSANCES :

Billardet, Jean-Jacques. .Lamet, Jeanne-Ernestine.Pichot, 'Anna-Louise.Ribeyre, Antoinette-Alice.Schackosky, Jeanne., ' .•

• Magaud, Pierre. . . .. " Pompée, Marie. ...

Martin, Jean-Léon.Koubille, Jeanne-Irma. 'Gaubin, Jean-Jules. x

MARIAGES ENTRE '. ' ,

M. Bouzonnet, Albin-Camille et Mi!e Labourier, Marie.M. Pépin, Charles-Emile et M11" Guimbal, Marie-Cathe-

rine.M. Boste, Jean et M"L' Sauzet, Anna. -M. Baeonnet, Jean, et M"0 Biffant! Jeanne.

DÉCÈS :

Emery, Marguorite-Iclonne-Gilberte-Juline, 67 ans,. d'Is-soire, épouse de Bardon, Claude.

Dugnat, Marie, 77 ans, des Grains, commune de Sugé-res, célibataire.

Coutiirel, Pauline-Adrienno-Marie-Armandc, 4 ans, d'Is-soire.

Boycr, Jean, 2 ans, d'Issoiro.Brun, André, 67 ans, du Bourg-d'Oisiu (Isère), veuf de

Quintin, Julie.Dutheil, Jacques, 71 ans, d'Issoire, époux de Malsang,

Anne.Pcroussclle, Marie, 'i'-i ans, d'Issoire, épouse de Richard,

Michel.Marcon, Benoit, 77ans, d'Issoire, veuf de Tixier Clairine.Gidou, Pierre-Marie-Hippohte, imprimeur, 28 ans, du

Broc, célibataire.Belengcr, " Mathieu, 77 ans, d'Issoire, veuf de Sarrain,

Jeanne. - .Mathieu, Mario, 74 ans, d'Issoire, épouse de Feuillarade,

Jean. . . :Delairc, Magdelaine, 71 ans, d'Euval, commune de Vie-

le-Comte, veuve de Reinaud, Antoine.

RÉCAPITULATION:

Naissances: 10. — Mariages : 4. —Décès: 12.

RÉCAPITULATION DU I.'ANNÉE 1 8 7 4 .

Naissances: 117. — Mariages: 40— Décès: 133. • .

:' E3V VETNT T E

A L'IMPRIMERIE BOUNOURE k OLLIERA Imanachs Illustrés • '•.-

POUR 1875. ';

ANNUAIRE & ALMANACHS; . M A T H I E U (DELÀ BROME.) / , '

Indicateur du Chemin de Fer.ANNUAIRE DU PUY-DE-DOME.

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