À l’assaut du lisfranc -...
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À L’ASSAUT DU
LISFRANC
JFR Octobre 2011
F. THÉVENIN,
H.GUERINI, V.VUILLEMIN,
R.CAMPAGNA, A.FEYDY, E.PLUOT,
R.BAZELLI, F.MOREL, G.MORVAN,
J-L. DRAPÉ
ANATOMIE : LES ARTICULATIONS DE LISFRANC
Lisfranc = articulations tarso-métatarsiennes
Comme au carpe, il existe plusieurs
compartiments articulaires
ANATOMIE : LES ARTICULATIONS DE LISFRANC
Lisfranc = articulations tarso-métatarsiennes
3 art. distinctes
Colonne médiale
ANATOMIE : LES ARTICULATIONS DE LISFRANC
Lisfranc = articulations tarso-métatarsiennes
3 art. distinctes
Colonne médiale
Colonne moyenne
ANATOMIE : LES ARTICULATIONS DE LISFRANC
Lisfranc = articulations tarso-métatarsiennes
3 art. distinctes
Colonne médiale
Colonne moyenne
= communication avec
articulation naviculo-
cunéenne dans 8 cas sur 10
(Castro AJR 2010)
ANATOMIE : LES ARTICULATIONS DE LISFRANC
Lisfranc = articulations tarso-métatarsiennes
3 art. distinctes
Colonne médiale
Colonne moyenne
= communication avec
articulation naviculo-
cunéenne dans 8 cas sur 10
(Castro AJR 2010)
ANATOMIE : LES ARTICULATIONS DE LISFRANC
Lisfranc = articulations tarso-métatarsiennes
3 art. distinctes
Colonne médiale
Colonne moyenne
Colonne latérale
ANATOMIE : LES ARTICULATIONS DE LISFRANC
Lisfranc = articulations tarso-métatarsiennes
3 art. distinctes
Colonne médiale
Colonne moyenne
Colonne latérale
Ligaments
Interosseux (n=3) +++
Plantaires (n=7)
Dorsaux (n=7)
LIGAMENTS INTEROSSEUX
Le plus important est le ligament
interosseux de Lisfranc entre C1
et M2
LIGAMENTS PLANTAIRES
On parle également de ligament de Lisfranc car il est
tendu entre C1 et M2 mais plantaire. Il est beaucoup
moins important que le ligament interosseux de Lisfranc
LIGAMENTS DORSAUX
On parle également de ligament de Lisfranc car il est
tendu entre C1 et M2 mais dorsal. Il est beaucoup moins
important que le ligament interosseux de Lisfranc
BIOMÉCANIQUE
Absence de ligament
interosseux entre la
base M1 et M2
= divergence en traumato
BIOMÉCANIQUE
Base de M2 encastrée
dans la mortaise
C1+C2+C3
Selon Peicha plus la mortaise est courte plus
le risque d’entorse est élevé (JBJS 2002)
Pseudarthrose fréquente # base M2
15/03 12/11
PSEUDARTHROSE FRÉQUENTE # BASE M2
PATHOLOGIE TRAUMATIQUE
Fracture-Luxation
Entorse
Il existe une grande variété
de lésions traumatiques qui
dépend de la cinétique et du
mécanisme du traumatisme
pouvant donner une fracture
luxation columno-spatulaire
ou une petite entorse
Cinétique
PATHOLOGIE TRAUMATIQUE
Fracture-Luxation
Classification en fonction du déplacement de M1
(colonne) et M2+M3+M4+M5 (palette ou spatule)
Fracture-luxation
homolatérale columno-
spatulaire
Fracture-luxation
divergente columno-
spatulaire
Luxation spatulaire partielle
Courtoisie Dr P.Thévenin (Lyon)
PATHOLOGIE TRAUMATIQUE
Quel bilan radio?
En urgence :
Face
¾
Profil
Radiographie de face :
le bord latéral de M1 est aligné avec le bord latéral
de C1 (→);
le bord médial de M2 est aligné avec le bord médial
de C2 (→)
BILAN RADIOGRAPHIQUE
Quel bilan radio?
En urgence :
Face,
¾
Profil
Radiographie de ¾ normale :
M3 est aligné avec le bord latéral de C3 tant à sa face dorsale (têtes de flèche noires) qu'à
sa face plantaire (flèches noires).
Le bord médial de M4 est aligné avec le bord médial du cuboïde (têtes de flèche blanche).
Le bord latéral du cuboïde correspond au décroché de la facette articulaire de la base de M5
(flèches blanches).
BILAN RADIOGRAPHIQUE
Que rechercher?
Fracture
Arrachements osseux…
Diastasis C1-M1/C2-M2
Radiographie de face montrant un diastasis
entre C1-M2 et M1-M2 (→) témoignant d’une
rupture du ligament interosseux de Lisfranc.
BILAN RADIOGRAPHIQUE
Que rechercher?
Fracture
Arrachements osseux…
Diastasis C1-M1/C2-M2
Ostéosynthèse
BILAN RADIOGRAPHIQUE
Que rechercher?
Fracture
Arrachements osseux…
Diastasis C1-M1/C2-M2
Luxation MTP
Fracture spiroïde des méta.
# base M5
BILAN RADIOGRAPHIQUE
Si radio urg normale
Où à distance du
trauma
Radiographies pieds en
charge de face et de
profil
Radiographies de pied en charge
bilatérales
BILAN RADIOGRAPHIQUE
De profil sur le cliché en charge la tangente
au bord plantaire de C1 est au dessus de
celle de M5
C1
M5
BILAN RADIOGRAPHIQUE
Si la tangente au bord plantaire de C1 est au
dessous de celle de M5 = luxation
C1
M5
Suspicion d’entorse tarso-métatarsienne médiale
Radios du pied face, ¾, profil
Radios du pied en
charge face, profil
Faible suspicion Forte suspicion
Surveillance
IRM
Diastasis Fracture
Symptomatique
TDM
Traitement Positive
Négative
Autres diagnostics
Négative Positive
Négative
Positive
IRM
Diagnostic
Évaluation du ligament
de Lisfranc ++
Contusion osseuse
Fracture, arrachements
osseux IRM<TDM
Coupe IRM axiale oblique du mediotarse en
T2 fat sat, d’une entorse TMT avec un
ligament interosseux de Lisfranc intact
(flèche jaune).
IRM
A B
Coupes IRM axiales T2 fat sat, d’une entorse TMT avec œdème osseux sous-chondral en
miroir C2/M2, C3/M3, du bord latéral C1/M1 avec un ligament interosseux de Lisfranc en
hypersignal T2 (flèche).
TDM
Le + performant pour les fractures et
arrachements osseux
Coupes axiales tomodensitométriques sans injection. Diastasis C1-M2 (flèche) et fracture du
coin antéro-externe et distal de C1 (tête de flèche);c: reconstruction tomodensitométrique en
rendu de volume montrant une fracture arrachement dorsal de C1 (flèche blanche)
PIÈGE : OS INTERMÉTATARSIEN
Os accessoire fréquent pouvant mimer un
arrachement osseux situé à la face dorsale de
l’interligne entre m1 et M2
ARTHROPATHIES TARSO-MÉTATARSIENNES
Mécanique = arthrose
Post-traumatique
Instabilité tarso-métatarsienne
Fonctionnelle
Articulaire
Radiographie de face montrant une arthrose prédominant
sur la 1ère tarso-métatarsienne sur hallux valgus évolué
(instabilité fonctionnelle)
ARTHROPATHIES TARSO-MÉTATARSIENNES
Instabilité (2 types)
Fonctionnelle liée à l’hallux valgus
Perte de l’alignement du fascia plantaire / hallux
Extension de l’hallux plus dans l’axe,
Fascia n’est plus sous tension
Déstabilisation de la 1ère tarso-métatarsienne.
Articulaire
Hyperlaxité ligamentaire congénitale
Hyperlaxité secondaire à une surcharge (pied plat)
ARTHROPATHIES TARSO-MÉTATARSIENNES
Selon Morvan,
+M2 est long
+ arthrose Lisfranc
C2-M2
TARSE BOSSU : SAILLIE OSSEUSE DORSALE
Arthrose C1/M1 (=
rhizarthrose du pied)
→ ostéophytose
Lors du chaussage, conflit
entre ostéophytose et
peau, tendon, paquet VN:
érythème,
phlyctènes,
bursopathies,
tendinopathies,
syndrome canalaire :nerf
fibulaire superficiel
Synovite, bursite ≠
tendinopathie distale du
tibial antérieur plus
médial
OSTÉO-ARTHROPATHIE NERVEUSE DIABÉTIQUE
Au tarse, le diabète est la première cause de
neuro-ostéo-arthropathie.
La localisation tarsienne de l’OAN peut aboutir
au fameux pied cubique de Charcot.
Installation progressive et insidieuse mais peut
également compliquer une poussée aiguë
inaugurale.
Grande caractéristique = indolence.
OSTÉO-ARTHROPATHIE NERVEUSE DIABÉTIQUE
Sur le plan radio-clinique, évolution par phase
une première phase inflammatoire sans anomalie
radiographique,
puis une période de fragmentation osseuse avec perte de
fonction du pied (avec fracture, dislocation déformation,
instabilité, formation de corps étrangers),
une phase de coalescence (résorption des débris, cals,
néoformations périostées) (figure 24)
et une phase de consolidation, de fusion des fragments,
de reconstruction des contours osseux, d’ankylose et de
néostabilité (= pied de Charcot chronique).
OSTÉO-ARTHROPATHIE NERVEUSE DIABÉTIQUE
Au stade initial, à radiographie normale,
l’ostéoarthropathie peut mimer une
ostéomyélite.
L’IRM permet de faire la différence en
recherchant une communication entre le foyer
inflammatoire et un ulcère cutanée et/ou un
pertuis [24].
CONCLUSION
Entorse du Lisfranc :Y penser!
Ligament de Lisfranc ++
Clichés en charge
Diastasis C1-M2 = entorse du
ligament de Lisfranc =
ostéosynthèse
ANNEXES
Jacques Lisfranc – Saint- Martin est né le 12 avril
1787(*) à Saint Paul en Jarez (Loire) dans une
famille de médecin. Il commença ses études
médicales à Lyon sous les ordres de Viricel. Puis il
fut reçu sur concours à l’Hôtel-Dieu de Paris où il fût
élève de Dupuytren. Il passa sa thèse en 1812. En
1813, il entre au service de santé militaire, puis fait
la campagne de Saxe en tant que médecin-adjoint. Il
quitte l'armée en 1814. C’est en pratiquant les
amputations de pied qu’il décrivit une nouvelle
technique d’amputation à travers l’interligne tarso-
métatarsien et qu’il laissa son nom à cette
articulation. Mémoire sur l’amputation du pied dans son articulation tarso-métatarsienne;
méthode précédée des nombreuses modifications qu’a subies celle de
Chopart etc. 1815.
Nouvelle méthode opératoire pour l'amputation partielle du pied dans son
articulation tarso-métatarsienne. Paris, Gabon, 1815.
(*) Extrait d’acte de
baptême disponible sur
www.loiregenealogie.org
ANNEXES
Il fut ensuite chirurgien en chef de la Pitié. Il se fit
un nom par ses cours de clinique, qui attiraient la
foule, autant que par son habileté à opérer, qui lui
valut une immense clientèle.
Il était surtout consulté pour son expérience
gynécologique. On lui doit de nombreux travaux et
de nouvelles méthodes chirurgicales dont l'ablation
du cancer du rectum, la lithotomie chez les
femmes, l'amputation du col de l'utérus et une
nouvelle technique de désarticulation de l’épaule.
Il meurt à Paris dans la nuit du 12 au 13 mai 1847.
Il est enterré au cimetière de Montparnasse.
REMERCIEMENTS
Henri, Patrick, Raph et surtout Valérie