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A LA MEMOIRE DES 1 500 000 VICTIMES ARMENIENNES 24 Avril 2012 : 97ème anniversaire du génocide arménien de 1915 perpétré par le gouvernement Jeune-Turc 97 ans de déni : ça suffit ! ------------------------------------------------------------------- VEILLE MEDIA Mercredi 10 octobre 2012 Retrouvez les informations sur notre site : http://www.collectifvan.org Rubrique Info Collectif VAN : http://www.collectifvan.org/rubrique.php?r=0&page=1 et Rubrique News (Revue de Presse) : http://www.collectifvan.org/rubrique.php?r=4&page=1 SOMMAIRE Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN [Vigilance Arménienne contre le Négationnisme] vous propose une revue de presse des informations parues dans la presse francophone, sur les thèmes concernant la Turquie, le génocide arménien, la Shoah, le génocide des Tutsi, le Darfour, le négationnisme, l'Union européenne, Chypre, etc... Nous vous suggérons également de prendre le temps de lire ou de relire les informations et traductions mises en ligne dans notre rubrique http://www.collectifvan.org/rubrique.php?r=0&page=1. Par ailleurs, certains articles en anglais, allemand, turc, etc, ne sont

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A LA MEMOIRE DES 1 500 000 VICTIMES ARMENIENNES24 Avril 2012 : 97ème anniversaire du génocide arménien de 1915

perpétré par le gouvernement Jeune-Turc97 ans de déni : ça suffit !

-------------------------------------------------------------------

VEILLE MEDIA

Mercredi 10 octobre 2012

Retrouvez les informations sur notre site :http://www.collectifvan.org

Rubrique Info Collectif VAN : http://www.collectifvan.org/rubrique.php?r=0&page=1

et Rubrique News (Revue de Presse) :

http://www.collectifvan.org/rubrique.php?r=4&page=1

SOMMAIRE

Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN [Vigilance Arménienne contre le Négationnisme] vous propose une revue de presse des informations parues dans la presse francophone, sur les thèmes concernant la Turquie, le génocide arménien, la Shoah, le géno-cide des Tutsi, le Darfour, le négationnisme, l'Union européenne, Chypre, etc... Nous vous suggérons également de prendre le temps de lire ou de relire les informations et traductions mises en ligne dans notre rubrique http://www.collectifvan.org/rubrique.php?r=0&page=1. Par ailleurs, certains articles en anglais, allemand, turc, etc, ne sont disponibles que dans la newsletter Word que nous générons chaque jour. Pour la recevoir, abonnez-vous à la Veille-Média : c'est gratuit ! Vous recevrez le document du lundi au vendredi dans votre boîte email. Bonne lecture.

Turquie : manifestations contre la guerre avec la Syrie Info Collectif VAN - www.collectifvan.org – La gauche turque et les milieux asso-

ciatifs ont manifesté en masse à travers la Turquie, jeudi 4 et vendredi 5 oc-tobre, afin de protester contre la politique vis-à-vis de la Syrie menée par le parti au pouvoir, le Parti pour la justice et le développement (AKP). De nombreuses organisations ont publié des déclarations dénonçant la politique belliciste du gouvernement turc. « Une telle guerre équivaut aussi à une guerre contre les Alevis vivant sur notre propre sol. L’État veut partir en guerre contre ses propres citoyens, les Kurdes et les Alevis » a dit le SDP (Parti de la démocratie socia-liste), ajoutant que le gouvernement considère la perspective de Kurdes syriens gagnant un statut officiel dans ce pays comme « un cauchemar ». L’Association des droits de l’homme (IHD) appelle le gouvernement à recourir à la diplomatie et met en garde contre le fait d’entraîner la Turquie dans une mésaventure aux conséquences imprévisibles. Le Collectif VAN vous propose la traduction d’un ar-ticle en anglais, paru sur le site progressiste turc Bianet le 5 octobre 2012.

Appel pour le Prix Nobel de la Paix à Ragıp Zarakolu Info Collectif VAN - www.collectifvan.org – "Six des co-fondateurs de l’initiative GIT (Groupe international de travail « Liberté de recherche et d’enseignement en Turquie ») et trois personnalités intellectuelles ont adressé au Comité Nobel, le 26 septembre 2012, un appel en faveur de l’obtention par Ragıp Zarakolu, éditeur, intellectuel et combattant des droits humains en Turquie, du Prix Nobel de la Paix. Voici la version librement adaptée en français du texte anglais en-voyée à Oslo. Cette initiative pour Ragıp Zarakolu doit permettre d’attirer da-vantage l’attention de l’opinion internationale et des communautés scientifiques sur la situation des libertés individuelles en Turquie et le sort de ceux qui dé-fendent le droit aux études universitaires et à la recherche indépendante : nombre d’entre eux sont en prison ou sous le coup d’inculpations en vertu de la législation anti-terreur." Le Prix Nobel de la Paix sera décerné ce vendredi 12 oc-tobre 2012 à 11h00. Ragip Zarakolu a été nominé en février 2012 par cinq dépu-tés suédois. L'appel du GIT attire à nouveau l'attention sur l'intellectuel turc qui fait face, en ce moment même, à un nouveau procès en Turquie.

Prisonniers politiques : l’APCE réaffirme son adhésion aux critères de définition Info Collectif VAN - www.collectifvan.org – Le Collectif VAN vous invite à lire cette information publiée sur le site du Conseil de l’Europe le 3 octobre 2012. "L’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE) a réaffirmé son adhé-sion aux critères généraux élaborés par des experts indépendants en 2001 pour définir la notion de prisonniers politiques et a invité l’ensemble des Etats membres du Conseil de l’Europe à apprécier une nouvelle fois le cas de tout pri-sonnier politique présumé en appliquant ces critères et à libérer ou rejuger ces prisonniers, selon les cas".

Collectif VAN : l'éphéméride du 10 octobre Info Collectif VAN - www.collectifvan.org – La rubrique Ephéméride est à retrou-ver quotidiennement sur le site du Collectif VAN. Elle recense la liste d’événe-ments survenus à une date donnée, à différentes époques de l’Histoire, sur les thématiques que l’association suit au quotidien. L’éphéméride du Collectif VAN repose sur des informations en ligne sur de nombreux sites (les sources sont

spécifiées sous chaque entrée). "10 octobre 2009 -- Suisse : c’est dans une Uni-versité de Zurich sous haute protection que la ministre suisse des affaires étran-gères, Micheline Calmy-Rey, a remercié le ministre turc des Affaires étrangères Ahmet Davutoglu et son homologue arménien Edouard Nalbandian après que les deux hommes aient signé deux protocoles : l’un sur l’établissement de relations diplomatiques, le second sur le développement de relations bilatérales entre An-kara et Yerevan. Ces accords font partie de la « feuille de route » obtenue en avril grâce à la médiation de la Suisse, à l’issue de deux ans d’un travail discret de longue haleine qui devait se traduire par un accord entre les deux pays le 31 août".

Grèce : M. Davutoglu reçu par M. Samaras en relance du rapproche-ment bilatéral Le ministre turc des Affaires étrangères Ahmet Davutoglu a été reçu mercredi par le Premier ministre grec, Antonis Samaras, en ouverture d’une visite visant à relancer le rapprochement bilatéral.

Communales : les attrapes-voix de l'immigration On peut voir de deux manières cette multiculturalisation de l’échiquier politique communal. C’est sans conteste une des lignes de faîte de ces élections commu-nales : du nord au sud, en passant - surtout - par le centre du pays, les partis ont veillé à "colorer" particulièrement leurs listes de manière communautaire s’en-tend, c’est-à-dire en les ouvrant à un nombre jamais vu de candidat(e)s issu(e)s de l’immigration et de cultures religieuses ou spirituelles très diverses. Autre phénomène émergent : la présence de candidats issus de l’ex-bloc soviétique dont nombre de ressortissants ont l’espoir souvent déçu de trouver l’Eldorado dans nos contrées.

"Salut nazi" pour Merkel en Grèce Volontiers provocateur, le quotidien titre sur les manifestations, essentiellement pacifiques, qui ont accompagné la venue de la chancelière à Athènes le 9 oc-tobre. Il en retient les uniformes nazis et les drapeaux à croix gammée arborés par une petite minorité des 40 000 manifestants.

De jeunes Israéliens se tatouent comme à l'époque nazie pour ne pas oublier En Israël, la démarche de quelques jeunes gens, une vingtaine de cas ont été re-censés, suscite la polémique. Ils ont choisi de se faire tatouer sur l'avant-bras le numéro de déportation de leurs grands-parents. Une initiative qui choque.

Voyage à risque au Haut-Karabakh Comme l’astronaute Claude Nicollier, des parlementaires suisses ont visité le territoire azéri sous contrôle arménien. L’Azerbaïdjan se fâche et envoie une note de protestation. On pourrait croire que c’est devenu une destination à la mode. En tout cas, les personnalités suisses s’y pressent. Sept membres du Groupe parlementaire Suisse-Arménie viennent de passer trois jours au Haut-Ka-rabakh, un territoire situé en Azerbaïdjan mais sous contrôle des forces militaires arméniennes depuis une vingtaine d’années. Bakou est fou de rage et la diplo-matie helvétique dans ses petits souliers, d’autant plus qu’un certain Claude Ni-collier est déjà passé par là...

Croix gammées et saluts nazis pour accueillir Merkel en Grèce Des croix gammées sanguinolentes brandies devant le Parlement, des Panzer di-vision en uniforme nazi qui scandent « non à l’envahisseur », et une grosse crotte en plastique figurant l’inscription « Angela Merkel » : les dizaines de mil-liers de manifestants grecs n’ont pas ménagé leur peine pour accueillir à leur fa-çon la chancelière allemande en visite mardi à Athènes.

Otan: éviter «l'escalade» à la frontière turque Le secrétaire général de l'Alliance, Anders Fogh Rasmussen, réaffirme sa solida-rité avec Ankara, mais personne ne veut invoquer l'article 5, qui obligerait théo-riquement l'Alliance à s'engager.

Le chef de l'armée turque menace la Syrie de riposte aggravée L'armée turque ripostera avec davantage de force à tout nouveau bombarde-ment en provenance du territoire syrien, a mis en garde mercredi le chef d'état-major de l'armée turque. «Nous avons répondu mais si cela continue, nous ré-pondrons avec davantage de force», a assuré le général Necdet Ozel, cité par la chaîne de télévision publique TRT.

Une expo pour mieux comprendre C’est très difficile d’imaginer ce qu’ont traversé les enfants de la Shoah. C’est même impossible. Mais l’exposition organisée au Mémorial de la Shoah à Paris, permet de mieux le comprendre. Car on y découvre des textes qu’ils ont écrits, des dessins, des lettres… On peut même voir des jouets, revenus eux aussi de l’enfer.

Onkelinx confirme sa candidature comme bourgmestre à Schaerbeek Elle a au passage égratigné deux de ses rivaux, le bourgmestre actuel Bernard Clerfayt (FDF) et la tête de liste MR, Georges Verzin, assurant qu'ils "sont allés faire campagne" en Turquie. La vice-Première ministre Laurette Onkelinx (PS) a confirmé dimanche qu'elle était candidate bourgmestre à Schaerbeek, tout en prévenant qu'elle n'occuperait pas la fonction dans l'immédiat, à l'instar d'autres ministres.

L’Egypte et le « modèle turc » Le Caire et Ankara multiplient les initiatives de rapprochement, témoins d’un « partenariat » naissant. Le premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, devrait se rendre, début novembre, au Caire, à la tête de 13 ministres, pour renforcer la coopération, notamment économique, entre les deux pays. Il devrait, à l’occa-sion, présider la partie turque à la réunion du Conseil suprême de coopération stratégique, qui se tient une fois par an au niveau des premiers ministres. Cette instance a été créée en septembre 2011, à l’occasion de la visite d’Erdogan au Caire, la première depuis la chute du régime de Hosni Moubarak en février de la même année. La visite d’Erdogan en novembre fera suite à celle effectuée par le président Mohamad Morsi en Turquie, le 30 septembre.

Interview avec l’armée kurde syrienne Les kurdes syriens ont désormais leur propre armée qui se dit être basée sur la légitime défense. Le nombre de ses membres est un « secret militaire », mais

selon certaines sources, il dépasse déjà la barre des 10 mille militants armés.

Journées de campagne Vendredi, un sondage VRT-De Standaard donnait à Anvers un ascendant de la N-VA sur la liste SP.A/CD&V de près de 10 %. Samedi, une enquête de la Gazet van Antwerpen hissait Bart de Wever et Patrick Janssens au coude à coude : moins d’un pour cent d’écart entre les deux listes, à savoir respectivement 31,9 et 31,1 %. On se gardera bien de départager l’un et l’autre sondages. Mais c’est peu écrire que l’intérêt s’en trouve accru encore sur la situation politique, d’ici à sept jours, dans la métropole portuaire En attendant, Patrick Janssens a souligné, di-manche au "Zevende dag" de la VRT, qu’il n’était "absolument pas sûr" que les deux camps rivaux et dominants seraient acculés à pactiser. Chacun des vain-queurs, indique-t-il, pourra se trouver assez de partenaires de coalition. Et à la N-VA, on prolonge : on préférerait diriger Anvers sans la "Stadslijst" du bourg-mestre sortant.

Clerfayt dément avoir fait campagne en Turquie Il réagissait à des propos tenus par Mme Onkelinx, elle aussi candidate bourg-mestre à Schaerbeek. Le bourgmestre sortant de Schaerbeek, Bernard Clerfayt (FDF), a démenti dimanche s'être rendu en Turquie pour faire campagne en vue du scrutin communal du 14 octobre, comme l'a affirmé la vice-Première ministre Laurette Onkelinx (PS) sur un plateau de télévision.

La Russie se prépare au conflit dans l'espace postsoviétique Des manœuvres militaires de grande envergure ont été menées en Russie et au Kazakhstan par des pays membres de l'Organisation du traité de sécurité collec-tive (OTSC) Ciel clair-2012 et Fraternité indestructible-2012. Selon la version offi-cielle, ces exercices étaient prévus et concernaient la sécurité en Russie et dans d'autres Etats membres de l'OTSC, écrit mardi le quotidien Nezavissimaïa gaze-ta. A en juger par les missions travaillées lors de ces exercices et leur situation dans l'espace postsoviétique, les troupes de l'OTSC pourrait être employées dans un futur proche. Leur utilisation dans la zone caucasienne du Haut-Kara-bakh est tout à fait plausible, tout comme en Asie centrale.

L'info vue par la TRT (2) Le Collectif VAN vous propose cet article publié sur la TRT (Télévision & Radio de Turquie). Les articles de ce site ne sont pas commentés de notre part. Ils peuvent contenir des propos négationnistes envers le génocide arménien ou d'autres informations à prendre sous toute réserve. "Le vice premier ministre turc a déclaré qu’il est prévu que la croissance en Turquie soit de 3.2% en 2012. « Nous nous attendons à ce que le taux de croissance soit de 4% en 2013 et de 5% en 2014 et 2015. » a déclaré le vice premier ministre Ali Babacan, au mo-ment où il a annoncé le programme de moyen-terme de la Turquie pour la pé-riode allant de 2013 à 2015."

Des entreprises allemandes violeraient l’embargo sur le nucléaire ira-nien L’Allemagne a-t-elle contribué au programme nucléaire civil de Téhéran, soup-çonné de cacher le développement de la bombe atomique ? C’est, raconte Der Spiegel, ce que cherche à découvrir l’“Opération Ventilator", comme les autori-

tés allemandes ont baptisé l’enquête visant à vérifier si des entreprises alle-mandes ont vendu clandestinement des éléments de haute technologie à l’Iran, en violation des embargos décrétés par l’ONU et par l’UE.

Loin du «front», les polémiques font rage… Depuis une semaine, l’artillerie turque riposte aux chutes sporadiques d’obus de l’armée syrienne sur son territoire, dont on se souvient que l’une d’entre elles a été meurtrière, le 3 octobre 2012 (cf. notre édition du 4 octobre 2012). Cette «drôle de guerre» qui a subitement tenu la une de la presse turque, n’empêche pourtant pas les polémiques d’aller bon train. Deux de ces polémiques se dé-tachent d’une actualité qui va son rythme faux, ces derniers jours. En tout état de cause, elles sont révélatrices du débat politique en Turquie et de l’évolution de ses principales forces.

La haine fait aussi campagne Laurette Onkelinx dénonce une propagande antisémite à Schaerbeek. Les re-lents nauséabonds qui émanaient de la campagne électorale en cours à Schaer-beek depuis plusieurs semaines ont finalement donné lieu à un acte concret et médiatique. Exaspérée par une campagne de dénigrement menée à l’encontre du second candidat de sa liste, Yves Goldstein, Laurette Onkelinx a convoqué la presse hier pour lancer un appel au calme. Et surtout annoncer le dépôt d’une plainte contre X pour incitation à la haine. C’est un tract en langue turque distri-bué ces derniers jours dans la commune bruxelloise qui a mis le feu aux poudres. Sa copie et traduction furent distribuées à la presse par une bonne par-tie de la liste PS.

Terre Sainte: Les chrétiens à nouveau pris pour cible à Jérusalem Les chrétiens ont à nouveau été pris pour cible à Jérusalem. Des inconnus s’en sont pris à l’église orthodoxe roumaine Saint-Georges, située tout près du grand quartier juif orthodoxe de Méa Shearim, communique mardi 9 octobre le Patriar-cat latin de Jérusalem. C’est la troisième attaque contre des édifices religieux chrétiens à Jérusalem et en Israël ces dernières semaines.

Selon l'AFP, la France «héberge» des juifs ! Au détour d’une dépêche AFP*, cette étrange formulation : « la France héberge entre 350 000 et 500 000 juifs, selon les estimations ». Peu importe les estima-tions, aléatoire depuis le décret du 28 août 1944, rendant nulles et non avenues les lois de Vichy et donc l’obligation de recensement des juifs. L’AFP nous ap-prend que la France « héberge » des juifs, formulation qui les sépare de l’en-semble de la Nation.

L'info vue par la TRT (1) Le Collectif VAN vous propose cet article publié sur la TRT (Télévision & Radio de Turquie). Les articles de ce site ne sont pas commentés de notre part. Ils peuvent contenir des propos négationnistes envers le génocide arménien ou d'autres informations à prendre sous toute réserve. "L'OTAN s'est dite prête mardi à défendre la Turquie dans la crise qui l'oppose à la Syrie à sa frontière. L'OTAN est prête à protéger la Turquie en cas de nécessité, a déclaré mardi le secrétaire général Anders Fogh Rasmussen, à la veille d'une réunion de deux jours des ministres de la Défense de l'alliance à Bruxelles."

L'OTAN prête à défendre la Turquie dans la crise qui l'oppose à la Syrie L'OTAN s'est dit prête mardi à défendre la Turquie dans la crise qui l'oppose à la Syrie à sa frontière, dans le sud-est du pays, tandis qu'Ankara envoyait des avions supplémentaires vers l'une de ses bases proche de cette zone de tension.

Islamo-délinquance et antisémitisme. Repères «[L’opposition aura] pour seul objectif la sécurité des Français et la détermina-tion de la République à lutter contre tous les fanatismes.» François Fillon ex-Pre-mier ministre et candidat à la présidence de l’UMP, hier «[Il faut] voir à quel point il peut y avoir une forme de sectarisme, d’intégrisme qui est totalement délié de l’immense majorité des musulmans.»

Le Nakhitchevan accueille un sommet des responsables des douanes des “pays turcophones” Si la Turquie a très tôt pris conscience de l’importance de la barrière des langues qui contrariait l’ambition politique affichée par Ankara à la chute de l’URSS de créer un “monde turc allant de l’Adriatique à la Muraille de Chine », elle n’a pas renoncé à utiliser les liens de parenté linguistique entre les peuples dits turcophones à des fins politiques et économiques. Le Turc d’Istanbul ne comprend certes guère le Kirguize ou l’Ouzbek ‘turcophone’, mais il est possible de surmonter ces barrières linguistiques, en levant par exemple les barrières douanières. C’est dans cet objectif que l’Azerbaïdjan, fidèle allié de la Turquie avec laquelle il partage par ailleurs une langue assez proche, accueille le pre-mier sommet du Conseil de coopération douanière des Etats turcophones re-groupant l’Azerbaïdjan, la Turquie, le Kazakhstan et le Kirgyzstan.

Les associations s'inquiètent d'une hausse des actes antisémites Selon le Service de protection de la communauté juive, les plaintes pour actes antisémites ont augmenté de moitié depuis mars. Plusieurs associations pointent un "effet Merah". Une explosion des actes antisémites depuis l'affaire Merah en mars ? C'est ce que pointe le Service de protection de la communauté juive, qui a relevé une augmentation de 45% des plaintes déposées pour actes antisémites depuis le début de 2012. Des actes également de plus en plus vio-lents, ont relevé les associations.

INFOS COLLECTIF VAN

Turquie : manifestations contre la guerre avec la Syrie

Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - La gauche turque et les mi-lieux associatifs ont manifesté en masse à travers la Turquie, jeudi 4 et vendredi 5 octobre, afin de protester contre la politique vis-à-vis de la Syrie menée par le parti au pouvoir, le Parti pour la justice et le déve-loppement (AKP). De nombreuses organisations ont publié des déclara-tions dénonçant la politique belliciste du gouvernement turc. « Une

telle guerre équivaut aussi à une guerre contre les Alevis vivant sur notre propre sol. L’État veut partir en guerre contre ses propres ci-toyens, les Kurdes et les Alevis » a dit le SDP (Parti de la démocratie socialiste), ajoutant que le gouvernement considère la perspective de Kurdes syriens gagnant un statut officiel dans ce pays comme « un cau-chemar ». L’Association des droits de l’homme (IHD) appelle le gouver-nement à recourir à la diplomatie et met en garde contre le fait d’en-traîner la Turquie dans une mésaventure aux conséquences imprévi-sibles. Le Collectif VAN vous propose la traduction d’un article en an-glais, paru sur le site progressiste turc Bianet le 5 octobre 2012.

Vidéo

Vidéo de l’AFP : http://www.20minutes.fr/tv/afp-actus/50963-manifesta-tion-en-turquie-contre-une-guerre-avec-la-syrie

De nombreuses personnes dans les rues pour protester contre la politique de guerre du gouvernement Bianet

De nombreuses personnes sont descendues dans les rues à travers la Turquie, jeudi et vendredi, pour protester contre la politique vis-à-vis de la Syrie menée par le parti au pouvoir, le Parti pour la justice et le développement (AKP). Les manifestations contre la perspective d’une guerre avec la Syrie ont attiré une forte participation de nombreuses organisations non-gouvernementales, de Chambres professionnelles et des groupes de défense des droits humains.

Ekin KARACA - Yüce YÖNEY - Ayşe Yılmaz - Beyza Kur Istanbul - Ankara - Edirne - Manisa - BIA News Center 5 octobre 2012

L’Assemblée d’Istanbul du Congrès démocratique du peuple, le Parti de la liberté et de la solidarité (ÖDP,) le Parti communiste turc (TKP), la Chambre médicale d’Istanbul, la Chambre des pharmaciens d’Istanbul, le Conseil de coordination provinciale de l’Union des chambres d’ingénieurs et d’architectes turcs (TM-MOB), le Halkevleri (« centres municipaux ») et les branches d’Istanbul de la Confédération des syndicats du secteur public (KESK), se sont rassemblés place Taksim jeudi, pour dénoncer la perspective d’une guerre avec la Syrie voisine.

« Vive la fraternité entre les peuples », « AKP, Touche pas à la Syrie » « Tous so-lidaires contre le fascisme », « On ne veut pas de guerre avec la Syrie », « Ce n’est pas ma guerre », « Pain, Paix, Liberté », ont scandé les manifestants qui marchaient vers le lycée de Galatasaray dans le quartier Beyoğlu d’Istanbul.

« Non seulement l’AKP n’a pas réussi à prendre les mesures pour protéger la po-pulation d’Akçakale qui a subi les effets de la guerre pendant un mois, mais il a

aussi accéléré ses efforts pour provoquer une guerre », a déclaré Özge Özen au nom des manifestants.

« [Ils] aspirent à faire pleuvoir la mort sur le peuple syrien à partir de ce pays, avec l’ajout de nouvelles clauses à la motion sur l’Irak [raid inter-frontalier] qui s’est transformée en un outil pour attaquer le peuple kurde. L’AKP, qui intensifie la politique de guerre au lieu de trouver une solution démocratique au problème kurde et qui a envoyé 10 000 représentants politiques kurdes en prison, cause également la mort de jeunes Turcs et Kurdes chaque jour, sur ce sol. À présent, c’est au tour des peuples voisins », a-t-elle dit.

Le gouvernement engage l’argent des contribuables dans une guerre à laquelle ils ne veulent pas participer, a-t-elle ajouté.

Özen a également appelé le gouvernement à mettre fin à l’entrée de milices et de gangs en Turquie, faisant référence à l’armée syrienne libre (ASL) (à distin-guer des réfugiés civils).

« Nous ne permettrons pas une guerre avec la Syrie. Nous ne serons pas les fan-tassins de l’impérialisme. Nous allons étendre la guerre contre l’hostilité anti-kurde, contre l’escalade du nationalisme et du racisme, contre la politique de guerre envers le peuple kurde et la rhétorique et les politiques anti-Alevis », a-t-elle dit.

« Provoquer une guerre civile en Syrie »

Jeudi, les forces de police sont intervenues contre les membres des Halkevleri (« centres municipaux ») qui essayaient d’avancer vers le Parlement à Ankara, tan-dis que les députés débattaient sur la motion autorisant le gouvernement à en-voyer des troupes à l'étranger.

La police a bloqué les manifestants au carrefour d’Akay et est intervenue contre eux avec des bombes lacrymogènes en quatre occasions, a déclaré Oya Ersoy, responsable des Halkevleri.

« Ils ne nous permettent pas de nous faire entendre. Nous disons que nous avons le droit de le faire et nous sommes déterminés à aller au Parlement », a-t-elle dit.

« C'est l'AKP et principalement [le ministre des Affaires étrangères] Davutoglu qui sont responsables des morts à Akçakale [mercredi], car ils ont permis que des gens louches, sous le nom d’armée syrienne libre, utilisent le sol de ce pays comme une base [pour des opérations], tout en menant une politique qui pro-voque une guerre civile en Syrie. Nous voulons la paix dans notre pays et au Moyen-Orient », a-t-elle dit.

Vendredi, la Plateforme travail et démocratie a également défilé dans la pro-vince occidentale de Manisa et a décrié la politique du gouvernement qui aide les forces armées d’opposition en Syrie à s’organiser.

Les manifestants ont aussi appelé Bilal Erdogan, le fils du Premier ministre Re-cep Tayyip Erdogan, à s’enrôler dans l'armée, étant donné l’enthousiasme [de l’AKP] pour la guerre.

Le KESK, le Syndicat médical turc (TTB), le Parti de la paix et de la démocratie (BDP), le principal parti d’opposition, le Parti Républicain du peuple (CHP), l’As-sociation républicaine des femmes (CKD), le TMMOB, l’Association de la culture alévie (AKD), la Chambre des pharmaciens, le parti de l’égalité et de la démo-cratie (EDP), la Confédération des syndicats progressifs (DISK), Emekli-Sen, le parti travailliste (EMEP), le Congrès démocratique du peuple (HDK), l’ÖDP, le TKP, l’Association de pensée kémaliste (ADD), la Plateforme de classe révolu-tionnaire indépendante (BDSP), l’Association de Culture Anatolienne Haci Bektas Veli et l’Association des instituts de village Yeni Usak étaient tous présents à la manifestation.

« Affabuler sur le leadership au Moyen-Orient »

Jeudi, davantage de manifestants se sont aussi rassemblés dans la province d’Edirne et ont marché vers le bureau provincial de l’AKP.

« Nous n’allons pas permettre à l’AKP d’entraîner notre pays dans une guerre avec des peuples voisins, afin de poursuivre des projets impérialistes et d’affa-buler en disant être un pays leader au Moyen-Orient. Nous n’allons pas servir de fantassins de l’impérialisme », a dit Gamze Gezer au nom des manifestants.

Les manifestants ont également demandé la démission du ministre des Affaires étrangères, Davutoğlu.

« La politique qui a transformé ce pays en base [militaire], qui provoque la guerre civile en Syrie, qui fournit une formation militaire et un abri aux combat-tants doit être abandonnée », a-t-elle dit.

Le Parti communiste, le Collectif étudiant, le HDK, l’ÖDP, l’Opposition de la jeu-nesse et d’autres associations et groupes locaux ont aussi apporté leur soutien aux protestations.

« Tout le pays sera transformé en champ de bataille »

Entretemps, un certain nombre d’organisations, incluant le Parti de la démocra-tie socialiste (SDP), l’Association des droits de l’homme (IHD), Greenpeace Médi-terranée et le Congrès démocratique du peuple (HDK) ont aussi publié des dé-clarations respectives, dénonçant la politique syrienne du gouvernement.

« Nous invitons toute personne quelle que soit sa croyance, sa langue et sa culture à s’opposer à la politique belliqueuse de l’AKP, à 'la motion de guerre' et à une attaque contre la Syrie. Les peuples de Turquie veulent la paix dans leur pays, la paix avec leurs voisins, la paix dans la région et le monde », indique la déclaration de l’HDK.

Le Conseil exécutif central du SDP impute franchement la responsabilité à l’AKP

et à ceux qui ont voté en faveur de la motion autorisant le déploiement de troupes à l’extérieur des frontières de la Turquie :

« Le gouvernement veut mettre en œuvre ses calculs en entraînant [la Turquie] dans une guerre qui pourrait détruire les peuples de la région. La Turquie se comporte comme une petite Amérique. On doit cependant savoir qu’une telle guerre n’aurait pas simplement lieu sur le sol syrien ou iranien. Cette guerre ne se ferait pas ressentir à Diyarbakir et Hakkari uniquement. Tout le pays, d’est en ouest, de Diyarbakir à Istanbul et de Sirnak à Izmir se transformerait en champ de bataille », a déclaré le SDP.

« Une telle guerre équivaut aussi à une guerre contre les Alevis vivant sur notre propre sol. L’État veut aussi partir en guerre contre ses propres citoyens, les Kurdes et les Alevis », a dit le SDP, ajoutant que le gouvernement considère la perspective de Kurdes syriens gagnant un statut officiel dans ce pays comme « un cauchemar ».

L’État ne se soucie ni du peuple syrien ni de démocratie. Son unique préoccupa-tion est d’empêcher la libération des Kurdes. À cette fin, il semble prêt à s’enga-ger dans une guerre impérialiste qui pourrait aussi impliquer l’Iran, sous le voile du sectarisme », indique la déclaration du SDP.

Greenpeace Méditerranée a également émis un communiqué :

« Les armes doivent se taire et le peuple doit parler pour empêcher que davan-tage de morts surviennent. Là où il y a la violence, il y a la peur. Nous pouvons dépasser cette peur, en tant que peuples de la Syrie et de la Turquie, en discu-tant et en mettant fin à la violence », déclare Greenpeace.

« Une mésaventure aux conséquences imprévisibles »

L’Association des droits de l’homme (IHD) appelle aussi le gouvernement à re-courir à la diplomatie pour résoudre l’affaire en cours et met en garde contre le fait d’entraîner la Turquie dans une mésaventure aux conséquences imprévi-sibles.

« Une motion pour la guerre qui a été [adoptée en vitesse par le Parlement] et qui aspire à attaquer d’autres pays, aura un résultat négatif pour notre pays et notre peuple. Les problèmes doivent être résolus par des moyens pacifiques dans le cadre du droit international, de la diplomatie et des négociations », dé-clare l’IHD.

L’IHD a aussi averti que l’intimité entre le gouvernement turc et l’opposition sy-rienne avait atteint un point incontrôlable. « Fermer les yeux sur les agissements et le comportement de l’opposition [sy-rienne] qui pourraient entraîner la Turquie dans la guerre civile en Syrie, causera des problèmes énormes à la Turquie à l’avenir », a déclaré l’IHD.

L’IHD appelle en outre le gouvernement à fermer les camps qui hébergent les rebelles syriens, à les désarmer et à les déplacer dans des camps de réfugiés

sécurisés, loin de la zone frontalière.

(AY/BK/EÇ/EKN/HK/YY)

©Traduction de l’anglais C.Gardon pour le Collectif VAN – 10 octobre 2012 – 07:30 – www.collectifvan.org

http://bianet.org/english/world/141304-scores-hit-the-streets-to-protest-govern-ment-s-policies-of-war

http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=67870

Lire le texte original dans la rubrique en anglais

Appel pour le Prix Nobel de la Paix à Ragıp Zarakolu

Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - "Six des co-fondateurs de l’initiative GIT (Groupe international de travail « Liberté de recherche et d’enseignement en Turquie ») et trois personnalités intellectuelles ont adressé au Comité Nobel, le 26 septembre 2012, un appel en faveur de l’obtention par Ragıp Zarakolu, éditeur, intellectuel et combattant des droits humains en Turquie, du Prix Nobel de la Paix. Voici la version librement adaptée en français du texte anglais envoyée à Oslo. Cette initiative pour Ragıp Zarakolu doit permettre d’attirer davantage l’at-tention de l’opinion internationale et des communautés scientifiques sur la situation des libertés individuelles en Turquie et le sort de ceux qui défendent le droit aux études universitaires et à la recherche indé-pendante : nombre d’entre eux sont en prison ou sous le coup d’incul-pations en vertu de la législation anti-terreur." Le Prix Nobel de la Paix sera décerné ce vendredi 12 octobre 2012 à 11h00. Ragip Zarakolu a été nominé en février 2012 par cinq députés suédois. L'appel du GIT at-tire à nouveau l'attention sur l'intellectuel turc qui fait face, en ce mo-ment même, à un nouveau procès en Turquie. L'éditeur et militant des droits de l'homme risque de 7 à 15 ans de prison pour "terrorisme" : en réalité pour son engagement sur le génocide arménien et les droits des Kurdes. Le Prix Nobel de la Paix se doit de saluer son action coura-geuse qu'il n'a jamais abandonnée, même du plus profond de sa cellule.

GIT France

Appel en faveur du Prix Nobel de la Paix à Ragıp Zarakolu

Mardi 2 octobre 2012

Six des co-fondateurs de l’initiative GIT (Groupe international de travail « Liberté

de recherche et d’enseignement en Turquie ») et trois personnalités intellec-tuelles ont adressé au Comité Nobel, le 26 septembre 2012, un appel en faveur de l’obtention par Ragıp Zarakolu, éditeur, intellectuel et combattant des droits humains en Turquie, du Prix Nobel de la Paix. Voici la version librement adaptée en français du texte anglais envoyée à Oslo.

Cette initiative pour Ragıp Zarakolu doit permettre d’attirer davantage l’atten-tion de l’opinion internationale et des communautés scientifiques sur la situation des libertés individuelles en Turquie et le sort de ceux qui défendent le droit aux études universitaires et à la recherche indépendante : nombre d’entre eux sont en prison ou sous le coup d’inculpations en vertu de la législation anti-terreur.

Pour signer l’appel (en tant que chercheur, universitaire, étudiant, tra-ducteur, éditeur, journaliste, intellectuel,..), merci de vous de se connecter au site du GITInitiative (www.gitinitiative.com) où vous trou-verez le texte officiel de l’appel et la procédure pour le signer.

Premiers signataires

Hamit Bozarslan, directeur d’études à l’Ecole des hautes études en sciences so-ciales/EHESS (histoire, sociologie), Yves Déloye, professeur à Sciences Po Bor-deaux et à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (science politique), secrétaire général de l’Association française de science politique, Vincent Duclert, profes-seur agrégé à l’EHESS (histoire), Diana Gonzalez, enseignante à Sciences Po Pa-ris (sociologie, esthétique), Emine Sarikartal, doctorante à l’université de Paris-Ouest, traductrice et éditrice (philosophie), Ferhat Taylan, doctorant à l’universi-té de Bordeaux et traducteur (philosophie), co-fondateurs du GIT Initiative,

Alexis Govciyan, Président du Conseil de coordination des organisations armé-niennes de France, Président d’Europe de la mémoire ; Dr. Dalita Roger-Hacyan, maître de conferences à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne ; Roger W. Smith, professeur émérite au College William and Mary in Virginia, co-fondateur et ancien Président de l’IAGS-International Association of Genocide Scholars.

POUR RAGIP ZARAKOLU

APPEL EN FAVEUR DE SA DISTINCTION

PAR LE PRIX NOBEL DE LA PAIX

26 septembre 2012

Ragıp Zarakolu

Editeur indépendant et combattant des droits humains en Turquie.

Le 28 octobre 2011, l’éditeur indépendant et combattant des droits humains Ragıp Zarakolu, âgé à l’époque de 63 ans, malade et affaibli, était arrêté une nouvelle fois dans son pays, la Turquie. Son fils, éditeur lui aussi, avait connu le

même sort quelques semaines auparavant, pour les mêmes faits de liberté d’ex-pression traités comme un crime terroriste. Loin de renoncer à ses idéaux de-vant cette épreuve qui s’ajoute à tant d’autres, Ragıp Zarakolu affronte l’empri-sonnement avec la détermination morale léguée par le combat pour les droits humains en Turquie.

Pour Ragıp Zarakolu, un même engagement, commencé des années plus tôt avec sa femme Ayşe Nur, reprend. Ils ont été tous les deux, depuis un demi-siècle, aux premiers plans de la mobilisation pour la Turquie démocratique vi-vante. Ils ont connu l’expérience destructrice de la prison turque, pour prix de leur combat en faveur de la « diffusion d’une attitude de respect envers la diver-sité des pensées et des cultures de Turquie ». La promotion de cette attitude passe par un travail de connaissance et de vérité sur l’histoire de la Turquie. Ce-lui-ci exige la liberté intellectuelle et politique autant qu’une émancipation so-ciale. Fidèles en cela aux hautes traditions intellectuelles du pays, ils ont donné au livre et à l’édition leurs lettres de noblesse. La contribution de Ragıp Zarakolu au progrès intellectuel et politique de la Turquie est inestimable. Par son enga-gement pour la démocratie et la culture dans son pays, il a démontré qu’un tel combat servait les intérêts de toute l’humanité dans son effort de reconnais-sance des valeurs communes de liberté, de vérité et de dignité. Toute la vie de Ragıp Zarakolu et son existence de travail témoignent de ces convictions démo-cratiques et d’une action déterminée pour les défendre.

Ragıp Zarakolu est né en 1948 à Büyükada, près d’Istanbul, alors que son père Remzi était sous-préfet de l’île. Ragıp a grandi parmi les membres des commu-nautés grecque et arménienne de Turquie. En 1968, il a commencé à écrire pour les revues Ant (« Le Serment ») et Yeni Ufuklar (« Nouveaux Horizons »). En 1971, Ragıp Zarakolu est poursuivi pour « relations clandestines avec Amnesty International » et passe cinq mois en prison. En 1972, il est à nouveau condam-né à deux ans de prison, qu’il a accomplis au centre de détention de Selimiye (Istanbul) pour un article dans Ant sur Ho Chi Minh et la guerre du Vietnam ; il est libéré en 1974 à la faveur d’une amnistie générale. Il s’engage plus à fond dans la défense de la liberté de pensée, seul moyen d’assurer l’expression de la diversité des pensées et des cultures de Turquie ». Avec sa femme, il crée en 1977 les éditions Belge (« Documents »), puis cofonde le quotidien Démokrat dont il prend la direction de la section « étranger ». Jusqu’au coup d’Etat de 1980, les éditions Belge avaient surtout publié des livres académiques et théo-riques. Puis, Belge a commencé à publier une série de livres écrits par des pri-sonniers politiques : recueils de poèmes, nouvelles, romans. La liste des publica-tions de Belge inclut aussi des traductions de la littérature grecque, des ou-vrages sur la question arménienne et les Juifs en Turquie. De nombreuses publi-cations concernent également la question kurde en Turquie. Parmi les livres re-latif génocide arménien, figurent les traductions des études classiques d’Yves Ternon et de Vahakn Dadrian interdites en Turquie, l’ouvrage de George Jerjian, La Vérité nous délivrera : Arméniens et Turcs réconciliés, et celui de Dora Sa-kayan, Un Médecin arménien en Turquie, Garabed Haztcherian, qui a valu de nouvelles accusations en 2005. En novembre 2007, Zarakolu publie le livre de David Gaunt, Massacres, Resistance, Protectors sur le génocide des Assyriens.

Cette activité éditoriale à l’importance politique, intellectuelle et morale consi-

dérable fait de Belge une cible permanente de l’ultra-nationalisme fréquemment au pouvoir en Turquie. Les éditions Belge ont été la cible de la censure turque depuis leur création par Zarakolu et sa femme Aysenur. Les charges ont valu au couple des peines d’emprisonnement, la confiscation et la destruction des stocks de livres, et de lourdes amendes. Ragıp Zarakolu a été brièvement empri-sonné en 1982, en raison de sa position dans Demokrat, puis expulsé du pays jusqu’en 1991. En 1995, le siège des éditions Belge a subi un attentat à la bombe, perpétré par un groupe d’extrême droite. Depuis le décès prématuré de sa femme en 2002, suite à des emprisonnements successifs, les poursuites judi-ciaires ont continué contre Ragıp Zarakolu. Refusant cette destruction métho-dique des droits civiques et de la liberté d’expression en Turquie, Ragıp Zarakolu s’implique dans leur défense. En 1986, il compte parmi les 98 fondateurs de la l'Association des droits de l'Homme de Turquie (IHD). En 2007, il accède à la présidence du Comité pour la liberté de publication de l'Union des éditeurs de la Turquie (TYB). Il est également le représentant en Turquie du Comité pour la li-berté de publication de l'Union internationale des éditeurs (IPA), et le président du comité pour les écrivains emprisonnés du PEN-Club International en Turquie.

Si Ragıp Zarakolu est la cible d’une persécution permanente dans son pays, il est en revanche honoré au niveau international par des prix et des hommages prestigieux. Le 21 avril 2005, il reçoit à l’Hôtel de Ville de Paris, des mains du du maire Bertrand Delanoë, la Médaille du Courage pour ses publications sur le gé-nocide arménien. La même année, il est titulaire du prix de « la liberté d'expres-sion »conjointement attribué par l'Union des écrivains norvégiens et le Ministère norvégien de la Culture. En 2008, il est le lauréat du Prix IPA « Pour la Liberté de publier ». Il a également reçu le prix « La liberté de pensée et d'expression » dé-cerné par l'Union des éditeurs de Turquie, le prix « La liberté de la presse » don-né par l'Association des journalistes de Turquie. Récemment encore, lui a été re-mis par la Bibliothèque nationale arménienne la médaille d'honneur « Hagop Megapart » pour sa contribution à la reconnaissance de l'histoire, la culture et la littérature arménienne en Turquie. En 2010, il fut au nombre des cinquante écri-vains retenus par l’International PEN pour le cinquantième anniversaire de sa campagne d’action en faveur de la liberté d’expression depuis 1960 (« Because Writers Speak Their Minds »).

*

Le mardi 4 octobre 2011, 150 personnes sont arrêtées dans le cadre du procès « KCK », dans le Sud-est à Diyarbakir et à Gaziantep. Mais c’est à Istanbul que la rafle est la plus importante, avec 90 arrestations dont 83 membres ou dirigeants du BDP (parti kurde légal), des journalistes, et aussi Deniz Zarakolu, fils de Ragıp, doctorant en sciences politiques et éditeur pour Belge. Le 12 octobre, alors qu’il participe à la Foire internationale du livre de Francfort, Ragıp Zarakolu réagit par un vibrant appel en faveur de son fils et de Suzan Zengin l’une des principales traductrices attachées à la maison. Il dénonce l’acharnement policier qui frappe Belge, une nouvelle fois dans la longue histoire de ces éditions, hon-neur de la Turquie incarnée dans la tradition de la liberté de pensée.

« Notre éditeur Deniz Zarakolu, ingénieur, actuellement doctorant à l'université Bilgi d'Istanbul, a été arrêté pour avoir donné une conférence sur La Politique

d'Aristote dans le cadre de l'Académie du parti kurde BDP, parti légal qui siège au Parlement. Deniz Zarakolu est l'auteur d'un livre sur Thomas Hobbes, dont il a traduit Le Citoyen ou les Fondements de la politique. Ironie du sort, il avait également traduit, voici onze ans, un livre sur les problèmes du système juri-dique turc (The Independence of Judges and Lawyers in the Republic of Turkey: Report of a Mission, 1999, Centre for the Independence of Judges and Lawyers, Genève). Il a également traduit des ouvrages scientifiques pour l'université Bilgi, et il est traducteur au service des délégations de militants des droits de l'homme venant d'Europe. Par ailleurs, l'un de nos auteurs, Aziz Tunç, arrêté également, est l'auteur d'un ouvrage sur le massacre de Maras en 1978, Maraş Kıyımı - Tarihsel Arka Planı ve Anatomisi (« Maras. Contexte historique et anato-mie d'un massacre »). Il écrivait un autre livre sur l'histoire de Maras et la multi-culturalité. Sous prétexte de la loi anti-terreur, ils vont devoir attendre au moins une année jusqu'au début de la procédure judiciaire, uniquement pour le fait d'appartenir à un parti légal et d'avoir donné une conférence à l'Académie des sciences politiques du BDP. Pourtant ce type d'académie existe également dans le cadre du CHP et de l'AKP, comme c'est une tradition également dans les par-tis sociaux-démocrates en Allemagne, en Suède et en Norvège. Parmi les per-sonnes arrêtées figurent également Ayse Berktay et A. Dursun Yıldız. Notre tra-ductrice Suzan Zengin, qui a vécu en Allemagne, a passé deux années en pri-son, où elle a eu des problèmes de santé, et a été libérée voici deux mois. Il y a dix jours, elle a subi une opération cardiaque et est restée dans le coma depuis. C'est un énorme gâchis ! Nous craignons pour la santé de mon fils Deniz Zarako-lu, qui a des problèmes d’asthme, et pour celle d'Aziz Tunç en raison du régime d'isolation en prison. Récemment Suzan Zengin avait traduit les actes d'un col-loque sur « Exil, massacre et anéantissement des chrétiens d'Anatolie » (éd. Tessa Hofmann) ; elle avait également traduit pour nous une « Anthologie de la littérature chypriote grecque », une « Anthologie de nouvelles grecques sur Thessalonique » et une « Anthologie de chants et récits populaires assyriens ». C'est en 1991 que suis venu à la Foire de Francfort pour la première fois. A l'époque, c'est notre auteur Ismail Besikçi qui était en prison, à cause de ses tra-vaux de recherche sur les Kurdes. Qu'est-ce qui a changé depuis ? Tous ont connu la prison à cause de leur engagement pour la paix, pour la liberté, pour l'égalité. Tous croient en la coexistence pacifique des différents peuples et cultures. Notre combat pour la vérité et l'humanité continue ! »

Les événements de début octobre 2011, avec l’arrestation de son fils, avec le décès de sa traductrice Suzan Zengin (des suites des conditions de sa longue détention), sont parmi les plus graves que Ragıp Zarakolu a du affronter dans sa longue existence d’intellectuel démocrate et d’éditeur indépendant. Quittant aussitôt Francfort pour Istanbul, il s’emploie activement à défendre les inculpés quand survient sa propre arrestation le 28 octobre. Une autre figure du monde intellectuel et scientifique turc est arrêtée au cours de cette rafle, Büşra Ersanlı, professeure renommée de sciences politiques et de droit constitutionnel de l’Université Marmara, spécialiste des processus de fabrique de l’histoire officielle en Turquie, arrêtée la veille de la table ronde internationale qu’elle devait prési-der à l’Université Bilgi d’Istanbul sur « Les questions controversées de l’histoire de la République turque ». 48 autres interpellations sont effectuées par la police antiterroriste qui investit les bureaux istanbuliotes du BDP. Après une longue garde à vue et une audience de 28 heures, le tribunal de Beşiktaş inculpe les

deux intellectuels le 1er novembre d’ « appartenance à une organisation illégale », en vertu de la loi anti-terreur, et ordonne leur mise en détention préventive. Comme son fils détenu dans une prison de haute sécurité (à Edirne), Ragıp Zara-kolu est soumis au régime des inculpés pour terrorisme dans la prison de Kocae-li, un établissement pénitentiaire réputé pour ses conditions implacables de dé-tention.

Les documents saisis au domicile des inculpés ainsi que la teneur des interroga-toires fleuves démontrent la vacuité des chefs d’inculpation pour « terrorisme ». De sa prison de haute sécurité de Metris, Ragıp Rarakolu dénonce ces méthodes d’arbitraire par une lettre que son avocat transmet à la presse. « Mon arresta-tion et l'accusation d'appartenance à une organisation illégale font parties d'une campagne visant à intimider tous les intellectuels et démocrates de Turquie et plus particulièrement à priver les Kurdes de tout soutien », écrit-il. Zarakolu fait savoir également qu’au cours du raid à son domicile, la police n'a confisqué que quelques livres comme «preuves du crime» et n'a rien trouvé au sujet de sa soi-disant relation avec l'organisation en question. Les livres qui ont été saisis comme preuves du crime sont le 2e volume de Vatansiz Gazeteci (« Journaliste apatride ») de Dogan Özgüden, rédacteur en chef d'Info-Türk, Habiba d'Ender Ondes, le processus de paix de Yüksel Genç, les manuscrits de quelques livres sur le génocide des Arméniens et sur l'histoire arménienne. Il ajoute que toutes ses cartes bancaires et de crédit ont été confisquées par la police. Rappelant qu'il est invité à de nombreuses conférences à l'étranger, principalement durant la semaine prochaine à Berlin, puis à l'Université Colgate, à Los Angeles et dans le Michigan, Zarakolu déclare : « Le gouvernement devrait leur répondre quant à la raison réelle de mon arrestation. »

Zarakolu conclut sa lettre par l'appel suivant: « Lors de mon interrogatoire, ils n'ont posé aucune question au sujet de l'organisation dont j'étais accusé d'être membre. Ils ne m'ont posé des questions que sur les livres que j'ai écrits ou pré-parés à la publication, les réunions publiques où j'ai parlé ou auxquelles j'ai as-sisté. Je pense que tout le monde devrait conjointement réagir contre cette cam-pagne d'arrestations qui se transforme en un lynchage collectif. Ces pratiques illégales doivent être arrêtées. » La voix des détenus comme la sienne est ce-pendant étouffée par les assauts des médias islamistes qui n’hésitent pas à re-courir, par exemple à l’antisémitisme, pour mieux discréditer le patriotisme des intellectuels démocrates. Ces lynchages médiatiques se conjuguent avec des pi-ratages de site informatiques et des manipulations de données personnelles vi-sant à corrompre l’image des inculpés dans les procès politiques. Les procès en diffamation sont interminables et les contre-enquêtes difficiles en raison de la fragilité croissante de la presse indépendante du pouvoir et de l’intimidation permanente de la défense allant jusqu’à l’emprisonnement des avocats.

*

Malgré les risques encourus, les protestations se multiplient en Turquie contre ces arrestations massives . La haute figure intellectuelle et morale de Ragıp Za-rakolu est au cœur de ces mobilisations nationales et internationales. Un appel signé de l’ancien maire d’Istanbul Ahmet İsvan, de l’ambassadeur Temel İskit, de l’écrivain Yaşar Kemal et de plusieurs professeurs d’université est rendu pu-

blic. L’Initiative d’Ankara pour la Liberté de Pensée lance une pétition intitulée « Ça suffit ! » , puis organise à Ankara une « nuit de soutien » à l’éditeur afin qu’il soit de nouveau « réuni avec ses livres ».

La mobilisation s’organise également au niveau mondial. Plusieurs pétitions voient le jour, l’une en langue anglaise (« Stop aux détentions arbitraires en Tur-quie ! » ), une deuxième en langue allemande par le biais du Working Group against Genocide for International Understanding ). Les sections du PEN-Club, notamment celle de New-York, s’engagent pour Ragıp Zarakolu. Aux Etats-Unis toujours, la Jeri Laber Human Rights Watch, lui attribue le 28 avril son Prix 2012. Apprenant l’honneur qui lui est fait, Zarakolu déclare : « Merci pour ce prix très important et pour votre soutien à la liberté de publier. Je suis heureux d’accep-ter ce prix, non seulement pour moi, mais au nom de tous les éditeurs, écrivains et journalistes qui restent en prison en Turquie. Bien que j’ai été libéré, je reste sous la menace d’une nouvelle arrestation à la faveur de lois anti-démocratiques et de procès inéquitables. J’ai été arrêté sans raison donnée, et après cinq mois, j’ai été libéré sans raison donnée. Je ne suis pas un militant politique. Depuis près de 40 ans, j’ai été un éditeur et un défenseur des droits humains. » En France, le Conseil de coordination des organisations arméniennes lance une col-lecte de fonds afin de soutenir l’activité de Belge au moment où les éditions se voient privées de leur directeur : des commandes de livres sont ainsi adressées à Istanbul.

Dès le 4 novembre 2011, des voix s’élèvent pour demander que Ragıp Zarakolu deviennent un futur lauréat du Prix Nobel de la Paix. « Cet homme n’a rien à faire en prison, il mérite le Prix Nobel », déclare Bjorn Smith-Simonsen, président de l’IPA (International Publishers Association). Au début de l’année 2012, des membres du Parlement suédois, Amineh Kakabaveh, Jens Holm, Bengt Berg, Siv Holma, Marianne Berg, Jan Lindholm et Valter Mutt, soumettent officiellement au Comité Nobel à Oslo la candidature de Ragıp Zarakolu.

Dans le monde entier, des personnalités de premier plan s’expriment en faveur de Ragıp Zarakolu comme l’écrivain Paul Auster protestant contre la Turquie « parce que des journalistes et des auteurs sont emprisonnés ». Interrogé par le journal Hürriyet, il insiste : « Combien sont actuellement prisonniers ? Plus d’une centaine ? ». Le Premier ministre Erdoğan réagit en accusant l’écrivain améri-cain d’avoir l’indignation sélective puisqu’il ne s’émeut pas des violations des droits de l’homme en Israël. Et de conclure devant les cadres de son parti : « c’est du mépris pour la Turquie ! » . Paul Auster, très par ailleurs très sensibilisé à l’action des PEN (il est un membre important du PEN American Center), riposte en citant les chiffres de l’organisation : « il y a à peu près une centaine d’écri-vains emprisonnés en Turquie, pour ne pas parler des éditeurs indépendants tels que Ragıp Zarakolu, dont le cas est surveillé de près par les PEN du monde entier ». Il ajoute : « Tous les pays sont imparfaits et assaillis par une myriade de problèmes, monsieur le Premier ministre, y compris aux Etats-Unis, y compris en Turquie, et c’est une conviction ferme en moi que dans le but d’améliorer les conditions de vie dans notre pays, dans tous les pays, la liberté de parole et de publication, sans censure ni menace d’emprisonnement, est un droit sacré pour tous les hommes et femmes » .

En Europe, une initiative d’ampleur prend la défense des emprisonnés. Elle dé-bute par la publication dans le journal français Le Monde, deux semaines après les arrestations du 29 octobre, d’une tribune de chercheurs sur le « tournant li-berticide en Turquie » (11 novembre 2011). Poursuivant leur action, les auteurs de l’article, rejoints par d’autres collègues, décident de la création d’un Groupe international de travail (GIT) pour la « liberté de recherche et d’enseignement en Turquie ». Un appel est lancé dans les trois langues (française, anglaise et turque) le 21novembre, signé par 33 chercheurs, universitaires et spécialistes, majoritairement basés à Paris et dont les différents statuts, nationalités ou ori-gines se trouvent dépassés par un but commun, celui de défendre la liberté de recherche et d’enseignement considérée comme un droit démocratique fonda-mental – en Turquie comme ailleurs. Tandis que la déclaration devient l’objet d’un processus pétitionnaire avec pas moins de quatre listes de signataires tota-lisant plus de 500 noms collectés du 21 novembre 2011 au 15 février 2012, ses auteurs lancent la création d’une plate-forme d’information et de mobilisation des scientifiques et intellectuels à l’échelle mondiale.

Une première antenne du GIT Initiative est créée à Paris, et des règles de fonc-tionnement sont proposées aux collègues d’autres pays souhaitant s’impliquer dans ce réseau international. Organisation très décentralisée, dotée d’une forte autonomie, fondée sur l’exigence liberté politique que recèle la pratique de la recherche et de l’enseignement, le GIT Initiative va rapidement réunir de nom-breux chercheurs et susciter la création de branches aux Etats-Unis, en Angle-terre, en Allemagne, en Italie, en Grèce, en Suisse. Certaines d’entre elles font montre d’une grande activité dont témoigne le site du GIT North America. Indivi-duellement, les membres du GIT interviennent dans les grands journaux et sur les sites mondiaux d’information. De nombreux chercheurs de nationalité ou d’origine turque, mais travaillant à l’étranger, rejoignent l’initiative, démontrant que le destin de la Turquie dépend aussi de ces élites intellectuelles mobilisées en dehors des frontières pour la démocratie.

Persistant dans sa politique de répression, le gouvernement déclenche de nou-velles rafles, comme celle du vendredi 13 janvier 2012. Il confirme par ailleurs la gravité des crimes (imaginaires) reprochés aux précédents inculpés. Le 19 mars 2012, le Procureur public d’Istanbul, Adnan Çimen, requiert 7,5 à 15 ans Ragıp Zarakolu pour avoir « soutenu et aidé une organisation illégale ». L’acte d’accu-sation de 2 400 pages est transmis au tribunal de Silivri (15e cour) qui doit juger à partir du 2 juillet 193 personnes, dont 147 détenus préventivement.

Refusant pareil chantage au terrorisme d’Etat, les soutiens internationaux aux prisonniers d’opinion intensifient leurs ripostes. Ils s’appliquent en premier lieu à transmettre toute information utile à la connaissance de la répression intellec-tuelle en Turquie et du sort des prisonniers d’opinion, ceux détenus dans les pri-sons de haute sécurité mais aussi les dizaines d’étudiants ordinaires oubliés au fond de leurs cellules. Les médias traditionnels de France, d’Angleterre, des Etats-Unis, sont sollicités, ainsi que les moyens numériques, sites, blogs, pages facebook,… Les prises de positions et déclarations des détenus sont également relayées comme la mise au point de Ragıp Zarakolu sur l’extrême dangerosité du négationnisme turc et la nécessité de la combattre, non comme une expres-sion intellectuelle mais une violence arbitraire menaçant la justice sociale et dé-

truisant les libertés fondamentales .

Les ripostes intellectuelles augmentent et leur unité s’accroît. Déjà étroit lors de la création du GIT initiative, le lien entre les actions internationales et celles qui sont conduites en Turquie se voit puissamment renforcé par la naissance du GIT Türkiye qui se dote de sa propre déclaration inaugurale, d’un site internet, et de plusieurs centaines de membres. Une conférence de presse est tenue à Istanbul le 26 juin. Le GIT Türkiye intensifie alors ses activités et s’organise pour les pro-chaines audiences du procès « KCK » fixées au 2 juillet 2012 au tribunal de Sili-vri, un immense complexe judiciaire et pénitentiaire situé à 80 kilomètres d’Is-tanbul.

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Des libérations anticipées sont décidées par le gouvernement turc afin de tenter de restaurer son image et de calmer les chancelleries occidentales. Le 10 avril 2012, Ragıp Zarakolu et 14 autres détenus (plus six personnes à Van) peuvent ainsi sortir de prison. Il est certain que l’ampleur de la mobilisation nationale et internationale a joué dans la décision du parquet. Mais cette première victoire ne peut suffire. L’objectif principal demeure, la libération de tous les prisonniers d’opinion en Turquie et l’abandon des poursuites. Car les charges demeurent pour tous les inculpés, et les libérations du 10 avril ne sont que conditionnelles, dans l’attente des audiences de Silivri.

Bien qu’épuisé par la prison, malade et fortement affecté par le maintien en dé-tention de son fils et de beaucoup de ses amis, Ragıp Zarakolu refuse que sa li-bération puisse servir de propagande au gouvernement présent. Il annonce son intention de garder le silence et se soustraire ainsi à toute tentative de donner du fonctionnement de la justice turque une image « normale » : « Toute déclara-tion que je pourrais faire serait utilisée pour donner une apparence normale à une situation qui ne l’est pas. Tout comme mon arrestation arbitraire, ma libéra-tion inattendue et sans explication laissera au monde l’impression qu’elles [les autorités] ont commis une erreur et qu’elles se rétractent à présent », a déclaré l’éditeur au journal Hürriyet Daily News dans un entretien du 13 avril. « Quel que soit le commentaire que je ferai à partir de maintenant, il ne servira qu’à norma-liser cette situation anormale, a-t-il ajouté. Aussi longtemps que les lois en ques-tion resteront en vigueur, la liberté d’opinion ne sera qu’un mensonge grossier et rien d’autre. Il est possible aujourd’hui de mettre les gens en prison sur des suppositions de conspiration ».

Dans cet entretien à Hürriyet, Ragıp Zarakolu explique comment son long com-bat se rattache aux valeurs qui furent celles de sa famille et de sa femme dispa-rue, exemples d’une Turquie vivante et démocratique. Son père, Remzi Zarako-lu, ex-gouverneur de la circonscription des Iles du Prince, a été naguère démis de ses fonctions parce qu’il se situait dans l’opposition. Il n’a pas survécu à cette persécution administrative, contraire à son idéal de liberté. « Mon oncle, Zeki Zarakolu, un aviateur, est mort à 49 ans d’une crise cardiaque, parce qu’il n’avait pu se faire au coup d’Etat de 1960. Lors du coup d’Etat du 12 mars [1971], ils ont fait irruption chez moi ; ils me recherchaient [pour m’arrêter]. Ma vie s’est passée entre les prisons et les tribunaux, et comme si cela ne suffisait

pas, ils ont ruiné la santé de mon immortelle partenaire, Ayşe [Nur Zarakolu], l’ayant enfermée entre des murs [de prison]. Elle n’a jamais reculé sur les sujets qu’elle savait être justes, et je l’ai perdue, encore jeune, des suites d’un cancer. En tant que famille, nous avons à chaque fois payé notre part. Comme si tout cela ne suffisait pas, mon fils Deniz avait été inculpé à la suite d’un discours d’adieu qu’il avait fait sur la tombe de sa mère[en 2002]. Si je suis à présent content parce que j’ai été libéré ? Non. J’ai dû abandonner mon fils derrière les barreaux de la cellule que je partageais avec lui. Avec lui, nous partageons la même destinée. Nous continuons à payer le prix des valeurs dans lesquelles nous croyons, d’une génération à l’autre, de père en fils ».

L’approche des audiences de Silivri suscite de nouvelles actions. Une tribune si-gnée des membres principaux du GIT France est publiée par Le Monde. Elle dé-gage les enjeux généraux de ce procès monstre. La grande revue scientifique Nature publie un article du Dr. Alison Abbott sur la mobilisation mondiale des chercheurs en faveur de leurs collègues de Turquie . De fortes pressions diplo-matiques européennes sont exercées sur la Turquie tandis qu’an sein du gouver-nement et du parti AKP, les dissensions augmentent au sujet de la politique ré-pressive. Le 2 juillet, le GIT Türkiye, des membres de l’IPA, du PEN, de l’Associa-tion des éditeurs turcs (TYB), et des correspondants étrangers sont massés à Si-livri. Au cours d’une conférence de presse improvisée devant le tribunal, Ragıp Zarakolu, rompant le silence qu’il s’est imposé depuis sa libération, assimile les prisons en Turquie, celles en activité comme celles dont la construction bat leur plein, de « Goulag turc ». « Un cancer ronge ce pays avec ce procès KCK », dé-clare-t-il encore. Et il ajoute que la liberté d'expression est gravement menacée dans ce pays, comme à l'époque de 12 septembre 1980, date à laquelle le pays a connu le plus grave coup d'Etat qui a précipité la Turquie dans la dictature mi-litaire.

*

Le doute commence à s’installer chez les accusateurs d’autant que le pouvoir politique envoie des signaux contradictoires. La conséquence en est la décision de mise en liberté, le vendredi 13 juillet, de Büşra Ersanlı, ainsi que de l’étu-diante Büşra Beste Önder et 12 autres accusés du procès « KCK ». C’est une me-sure limitée - de nombreux accusés restent en détention comme Deniz Zarako-lu, et aucune des charges n’est abandonnée pour les autres -, mais néanmoins réelle. Elle bouscule la politique d’acharnement judiciaire jusque-là systémati-quement appliquée, et accorde une victoire symbolique à ceux qui se sont bat-tus pour Ragıp Zarakolu, Büşra Ersanlı et tous les autres. C’est aussi une victoire personnelle pour les emprisonnés qui ont transformé leur cas personnel en nou-veau combat pour les libertés fondamentales et la souveraineté du savoir.

Le combat des intellectuels démocrates et de leurs soutiens internationaux est loin d’être achevé. Mais les développements judiciaires à venir, comme le sort de tous celles et ceux qui acceptent le sacrifice de leur liberté pour prix de leurs idées, ne cessent d’être observés par celles et ceux qui les défendent, en Tur-quie et dans le monde. Par leurs écrits puissants, leur courage résolu foi dans la liberté, les intellectuels démocrates de Turquie sont l’honneur de ce pays et le réveil des consciences fatiguées de l’Europe civilisée.

Au cœur de ces engagements, depuis un demi-siècle, se tient, inflexible malgré les années de prison, l’épreuve des procès, l’inquiétude pour ses proches et l’épuisement physique, Ragıp Zarakolu, combattant des libertés, de l’édition in-dépendante et de la recherche de la vérité historique. Sa vie témoigne de son engagement, de sa résistance à l’oppression avec ces armes de paix que sont les mots, les idées et les livres.

Ragıp Zarakolu mérite aujourd’hui d’être honoré du Prix Nobel de la Paix. C’est la recommandation que nous formulons solennellement en conclusion de cette déclaration.

. Cité par http://www.susam-sokak.fr/article-editeurs-ecrivains-journalistes-etu-diants-en-prison-86572767.html

. Cf. Vercihan Ziflioğlu, « Turkish Intellectuals Protest Arrest of Publisher », Hür-riyet Daily News & Economic Review, 3 novembre 2011.

. « Le 28 octobre 2011, lors d'une grande chasse à l'homme à Istanbul contre les militants des droits de l’homme et les Kurdes, la police turque a également in-terpellé Ragıp Zarakolu, célèbre défenseur des droits de l’homme et directeur de la Maison d'édition Belge. Zarakolu est également le président, en Turquie, du Comité pour la Liberté d’Expression de l’Association des Editeurs. Son fils, Deniz Zarakolu, Editeur de la maison d'Edition Belge, a été arrêté le 4 octobre. Ragıp Zarakolu a publié de nombreux livres, tant sur l'oppression des minorités nationales en Turquie que sur le génocide arménien. Un peu plus tôt le 28 oc-tobre 2011, au cours de la même chasse à l'homme, la professeure Büşra Er-sanlı, experte en droit constitutionnel et membre de l'Assemblée du BDP, membre de la Commission Constitutionnelle du BDP, a été détenue avec des di-zaines d'autres. »

(http://gercek-inatcidir.blogspot.com/2011/10/yetti-artik_29.html)

. « Nous vous prions de signer la pétition pour faire pression sur le gouverne-ment turc afin qu’il libère immédiatement tous ceux qui ont été mis en garde à vue dans le cadre des “opérations KCK” et afin d'exiger que le gouvernement du Premier ministre Erdoğan prenne l’engagement sincère de mettre fin à sa ré-pression des efforts civiques en faveur des droits exigés par les citoyens kurdes de Turquie. »

(http://www.ipetitions.com/petition/detentionsinturkey/)

. AGA [Working Group Recognition Against genocide for international under-standing - Berlin]

“Zarakolu Deserves the Nobel Prize, Not Prison,” BIA News Center, Istanbul, 4 novembre 2011.

“Zarakolu Nominated for Nobel Peace Prize,” BIA News Center, Istanbul, 6 février

2012.

. Cité par Reuters.

. Dave Itzkoff, « Paul Auster Responds After Turkish Prime Minister Calls Him “an Ignorant Man” », New York Times, 1er février 2012.

. www.gitinitiative.com

. http://gitamerica.blogspot.com/

. Ursula Gauthier, « Ragıp Zarakolu : En finir avec “l’esprit génocidaire” », Le Nouvel Observateur fr., 22 janvier 2012 (http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20120122.OBS9495/ragip-zarakolu-en-finir-avec-l-esprit-genoci-daire.html)

. Hürriyet Daily News, 13 avril 2012, propos recueillis par Vercihan Ziflioğlu.

. http://www.nature.com/news/turkey-cracks-down-on-academic-freedom-1.10942

. Cité par GIT France (www.gitfrance.fr).

. Voir aussi : Vercihan Ziflioğlu, « Journalists Tried in Fresh Wave of KCK Case To-day, » Hürriyet Daily News, 10 septembre 2012.

Lire aussi :

Liberté pour Ragip Zarakolu : Dossier complet http://www.collectifvan.org/article.php?r=9&id=58378

http://www.gitfrance.fr/article-appel-en-faveur-du-prix-nobel-de-la-paix-a-rag-p-zarakolu-110807146.html

http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=67868

Prisonniers politiques : l’APCE réaffirme son adhésion aux critères de définition

Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous invite à lire cette information publiée sur le site du Conseil de l’Europe le 3 oc-tobre 2012.

Conseil de l’Europe

L’APCE réaffirme son adhésion aux critères de définition de la notion de prisonniers politiques

03/10/2012

Session d'automne : 1 - 5 octobre 2012

Strasbourg, 03.10.2012 – L’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE) a réaffirmé son adhésion aux critères généraux élaborés par des experts indépendants en 2001 pour définir la notion de prisonniers politiques et a invité l’ensemble des Etats membres du Conseil de l’Europe à apprécier une nouvelle fois le cas de tout prisonnier politique présumé en appliquant ces critères et à li-bérer ou rejuger ces prisonniers, selon les cas.

En adoptant une résolution sur la base d’un rapport établi par Christoph Strässer (Allemagne, SOC), l’Assemblée a résumé ces critères comme suit :

« Une personne privée de sa liberté individuelle doit être considérée comme un “prisonnier politique” :

a. si la détention a été imposée en violation de l'une des garanties fondamen-tales énoncées dans la Convention européenne des Droits de l'Homme (CEDH) et ses Protocoles, en particulier la liberté de pensée, de conscience et de reli-gion, la liberté d'expression et d’information et la liberté de réunion et d'associa-tion ;

b. si la détention a été imposée pour des raisons purement politiques sans rap-port avec une infraction quelle qu’elle soit ;

c. si, pour des raisons politiques, la durée de la détention ou ses conditions sont manifestement disproportionnées par rapport à l'infraction dont la personne a été reconnue coupable ou qu’elle est présumée avoir commise ;

d. si, pour des raisons politiques, la personne est détenue dans des conditions créant une discrimination par rapport à d'autres personnes, ou

e. si la détention est l’aboutissement d’une procédure qui était manifestement entachée d’irrégularités et que cela semble être lié aux motivations politiques des autorités. »

L’Assemblée a ajouté que les personnes privées de liberté pour des crimes terro-ristes ne sont pas considérées comme des prisonniers politiques si elles ont été poursuivies et condamnées pour de tels crimes en accord avec les législations nationales et la Convention européenne des droits de l’homme.

Texte adopté

Résultat du vote

Compte rendu du débat

Vidéo: conférence de presse du rapporteur

Vidéo: interview avec le rapporteur

L’APCE réaffirme son adhésion aux critères de définition de la notion de prison-niers politiques http://assembly.coe.int/ASP/NewsManager/FMB_NewsManagerView.asp?ID=8036&L=1**************

SESSION ORDINAIRE DE 2012

________________

(Quatrième partie)

COMPTE RENDU

de la trente-troisième séance

Mercredi 3 octobre 2012 à 15 h 30

Dans ce compte rendu:

1. Les discours prononcés en français sont reproduits in extenso.

2. Les interventions dans une autre langue sont résumées à partir de l’interpré-tation et sont précédées d’un astérisque.

3. Les interventions en allemand et en italien, in extenso, dans ces langues, sont distribuées séparément.

4. Les corrections doivent être adressées au bureau 1035 au plus tard 24 heures après la distribution du compte rendu.

Le sommaire de la séance se trouve à la fin du compte rendu.

La séance est ouverte à 15 h 35 sous la présidence de M. Mignon, Président de l’Assemblée.

LE PRÉSIDENT – La séance est ouverte.

1. Discours de M. Nicolae Timofti, Président de la République de Moldo-

va

LE PRÉSIDENT – L’ordre du jour appelle tout d’abord le discours de M. Timofti, Président de la République de Moldova.

Monsieur le Président, j’ai de nouveau le plaisir de vous souhaiter la bienvenue à Strasbourg, au sein de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe. Comme je vous l’ai dit ce matin lors de notre entretien et lors du déjeuner que nous avons partagé avec le Secrétaire Général du Conseil de l’Europe, M. Ja-gland, que je salue par la même occasion, vous êtes ici chez vous. Je salue les membres de la délégation qui vous accompagnent, et tout particulièrement sa présidente, qui siège à l’Assemblée, mais aussi votre ambassadrice, qui fait un travail remarquable au sein du Comité des Ministres.

Votre élection, au mois de mars dernier, a mis fin à trois années de blocage insti-tutionnel dans votre pays, période pendant laquelle la République de Moldova a connu trois élections parlementaires et un référendum sur l’amendement de la Constitution.

Désormais, les institutions démocratiques de la République de Moldova fonc-tionnent normalement et, grâce à votre engagement personnel et à celui du gouvernement de M. Filat en faveur de réformes, la République de Moldova peut enfin avancer sur le chemin de l’intégration européenne. Nous sommes donc au-jourd’hui très heureux de vous accueillir parmi nous afin d’examiner ensemble les moyens concrets de soutenir votre pays dans cette voie.

Il existe un autre sujet, Monsieur le Président, sur lequel notre Assemblée est prête à vous épauler. Il s’agit de la résolution du conflit dans la région transnis-trienne de votre pays, dit « conflit gelé ». Nous avons salué, avec beaucoup d’espoir et d’enthousiasme, la reprise des négociations dans le format « 5+2 », en décembre de l’année dernière, et nous suivons depuis avec beaucoup d’inté-rêt le développement des discussions.

J’ai eu l’occasion de rencontrer le Président de votre Parlement, M. Lupu, lors de la Conférence européenne des Présidents de parlement à Strasbourg. Je me suis longuement entretenu avec lui de la situation en Transnistrie.

Actuellement, l’atmosphère semble propice au dialogue et la rencontre qui a eu lieu, le 25 septembre dernier, entre le Premier ministre de la République de Mol-dova, M. Filat, et le leader de la région transnistrienne, M. Chevchuk, en est une excellente preuve. J’ai rencontré M. Chevchuk à Tiraspol et je suis confiant dans la qualité du dialogue qui existe désormais entre les deux parties du conflit.

Je voudrais vous assurer, Monsieur le Président, que tout en soutenant les négo-ciations au sein du format « 5+2 », notre Assemblée est également prête à jouer un rôle actif dans la recherche de la solution au conflit transnistrien, par exemple, en aidant à rétablir la confiance et le dialogue entre les élus des deux rives du Dniestr. Je me suis personnellement engagé à promouvoir ce processus et j’espère que dans les mois à venir nous pourrons avancer dans ce dossier.

Monsieur le Président, je tiens également à vous renouveler mes remerciements pour la qualité de l’accueil que vous m’avez réservé lorsque je suis allé à Chisi-nau quelques semaines après votre élection. Mes remerciements s’adressent aussi à l’ensemble des autorités de la République de Moldova qui ont facilité les rencontres et les dialogues auxquels j’ai participé. J’ai été particulièrement ému de rencontrer les parents du jeune homme qui, au début du mois de janvier, a trouvé la mort dans les conditions que vous savez.

Nous sommes tous convaincus au sein de cette Assemblée que tout doit être fait pour débloquer cette situation. Il n’y a pas de situations insolubles, il n’y a que des solutions. Le bon sens, la volonté, le sens des responsabilités et le sens poli-tique des uns et des autres devraient nous permettre de débloquer cette situa-tion. C’est un problème qui vous est cher, Monsieur le Président.

Je vous ai dit ce matin que tous les échos reçus à la suite de votre élection sont favorables. Vous passez pour un homme particulièrement sage, ce que vous êtes, - c’est peut-être ce qu’il fallait à la Moldavie -. Je suis intimement convain-cu qu’avec l’aide de vos voisins, nous allons pouvoir continuer à faire avancer la Moldavie dans la voie de la démocratie et vous aider à faire respecter les droits de l’homme, afin que tous les standards que vous avez accepté en intégrant le Conseil de l’Europe puissent devenir réalité le plus rapidement possible.

Monsieur le Président, nous avons toute confiance en vous pour avancer dans cette voie, et c’est avec beaucoup de plaisir que vous cède la parole. Nous al-lons écouter avec le plus grand intérêt ce que vous avez à déclarer à l’Assem-blée parlementaire puis, selon la coutume, des questions vous seront posées auxquelles vous serez invité à répondre.

M. TIMOFTI, Président de la République de Moldova* - Monsieur le Président, monsieur le Secrétaire Général, madame la Secrétaire Générale adjointe, Mes-dames et Messieurs les membres de l’Assemblée parlementaire, Mesdames et Messieurs les ambassadeurs, c’est un honneur pour moi d’être parmi vous pour prendre la parole au nom du peuple de la République de Moldova. Nous sommes un petit pays aux ressources naturelles limitées, mais notre peuple est détermi-né à construire une société prospère, moderne et démocratique.

Les évènements d’avril 2009 ont mis à l’épreuve les capacités nationales et les aspirations européennes de nos citoyens. Aujourd’hui, après trois années de gouvernance démocratique, je suis fermement convaincu que la voie euro-péenne choisie par le peuple de la République de Moldova est irréversible.

C’est pourquoi je souhaite vous exprimer ma sincère gratitude, chers parlemen-taires, ainsi qu’au Président de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Eu-rope, au Secrétaire Général et à la Commission de Venise pour avoir suivi les évolutions de la République de Moldova. Je vous remercie tout particulièrement pour votre implication et votre contribution personnelle à la résolution de la crise constitutionnelle de mon pays.

La coalition gouvernementale de la République de Moldova, intitulée l’Alliance pour l’intégration européenne, promeut des réformes visant à renforcer l’Etat de

droit. Aujourd’hui, après une courte période, les changements dans notre pays sont devenus visibles. Nous nous concentrons sur la réforme du système judi-ciaire, nous encourageons les entreprises et nous luttons contre la corruption. Ces actions relèvent d’un cadre plus vaste qui requiert des efforts considérables, et parfois des sacrifices, mais nous sommes déterminés à faire aboutir ces ré-formes importantes pour le bien-être de la République de Moldova.

Les évolutions démocratiques dans mon pays sont rendues possibles par l’ap-partenance de la République de Moldova au Conseil de l’Europe. Les normes et les exigences de l’Organisation nous ont aidés à mettre en place des réformes institutionnelles modernes. Nous souhaitons également que la République de Moldova devienne membre à part entière de l’Union européenne. Ainsi nos ci-toyens bénéficieront de conditions de vie meilleures, ce qui renforcera la sécuri-té au niveau régional et international et jettera les bases de la confiance et de la prospérité.

Mesdames et Messieurs, lors de l’adhésion de mon pays au Conseil de l’Europe, il y a 17 ans, la République de Moldova s’est engagée à respecter un certain nombre d’obligations au regard du renforcement de la démocratie et de la prééminence du droit, du respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales.

Afin d’assurer la transformation démocratique de la société, nous avons adopté des mesures concrètes et créé un vaste cadre législatif permettant de mettre en œuvre les mécanismes appropriés pour l’application des réformes.

Après avoir identifié les lacunes du système judiciaire, il nous a semblé néces-saire d’adopter une stratégie de réforme du secteur de la justice pour la période 2011-2016, afin d’assurer la viabilité et l’intégrité de ce secteur par le biais d’ac-tions concrètes.

L’objectif global de cette réforme est que la justice devienne accessible, effi-cace, indépendante, transparente, professionnelle et responsable à l’égard de ses citoyens. Elle doit également satisfaire aux normes européennes, garantir l’Etat de droit et restaurer la confiance de la société dans l’appareil judiciaire.

Depuis le début de l’année, les premières lois mettant en place ces réformes ont été adoptées, y compris des mesures de lutte contre la corruption. Des procé-dures claires pour la sélection des juges et l’évaluation de leur performance ont été envisagées. La législation a été amendée pour pouvoir lever l’immunité des juges du fait d’actes de corruption et pour rendre l’activité des tribunaux et du Conseil supérieur de la magistrature plus transparente.

Nous œuvrons aussi à la réforme du ministère public et des autres structures chargées des enquêtes pénales, ce qui inclut le ministère de l’intérieur et la po-lice.

Le projet de budget pour 2013 qui a été approuvé par le gouvernement la se-maine dernière alloue 55 % de fonds supplémentaires à la justice. Ce sera le plus important budget pour le système judiciaire de toute l’histoire de la Répu-

blique de Moldova.

Sur la question des droits de l’homme, un dialogue structuré a été lancé en 2010 entre la République de Moldova et l’Union européenne. Des experts moldaves et des représentants des principaux acteurs internationaux tels que la Commission européenne, le Conseil de l’Europe, l’OSCE et les Nations Unies ont apporté une contribution précieuse au développement de ce dialogue. Le soutien offert par le Conseil de l’Europe afin d’améliorer la situation des droits de l’homme a été ex-trêmement précieux, notamment grâce au processus engagé sur la base des priorités politiques du partenariat oriental. Celui-ci offre une valeur ajoutée et renforce les synergies entre les deux organisations, y compris la pérennité des valeurs européennes.

Nous pensons que les programmes conjoints des deux organisations euro-péennes ne peuvent que renforcer les transformations démocratiques. Le Conseil de l’Europe et l’Union européenne ont adopté un programme conjoint de soutien à la démocratie pour la République de Moldova, en avril 2009. Les pro-grès ont été rendus possibles depuis l’établissement, avec le soutien du Conseil de l’Europe et de l’Union européenne, d’un conseil de la presse et l’élaboration d’un code de déontologie pour les journalistes.

Par la même occasion, des lois relatives à la liberté d’expression concernant la dénationalisation des publications périodiques publiques, ont été adoptées en se fondant sur la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l’homme. Elles sont une avancée importante pour les médias nationaux. Visant à obliger les au-torités publiques à dénationaliser les journaux financés par les fonds publics, elles encouragent une concurrence équitable au sein de la presse écrite. Au cours des trois dernières années, la liberté d’expression a été un des premiers acquis des citoyens de la République de Moldova.

Notre gouvernement a placé les droits de l’homme au cœur de ses priorités. Nous estimons que les citoyens et leur prospérité sont une priorité. Nous avons bien sûr suivi de très près les événements en Afrique du Nord et au Proche-Orient. Plus récemment nous avons constaté des actes d’intolérance, d’incita-tion à la violence, d’homophobie et d’islamophobie. Cela confirme une fois de plus l’importance de maintenir les droits de l’homme comme une de nos toutes premières priorités.

Le Conseil de l’Europe est une organisation très importante qui dispose des ou-tils et des capacités pour agir en ce sens. Nous suivrons de près le premier Fo-rum mondial pour la démocratie qui s’ouvrira dans quelques jours à votre initia-tive. Il mettra l’accent sur l’importance du dialogue, de la négociation et des compromis à trouver aux niveaux européen et mondial.

Pour le Conseil de l’Europe et ses membres, y compris la République de Moldo-va, une institution occupe le premier plan pour la défense de la justice et de l’équité : la Cour européenne des droits de l’homme. Des plaintes ont été dépo-sées auprès d’elle par des citoyens moldaves. Elles ont contraint l’Etat à revenir à ses responsabilités premières afin de garantir le respect de la Convention eu-ropéenne des droits de l’homme.

Dans ce contexte, je souligne que nous soutenons la réforme de la Cour euro-péenne des droits de l’homme ainsi que les recommandations des conférences d’Interlaken, d’Izmir et de Brighton. Nous comprenons que la qualité de cette ré-forme dépend entre autres de l’activité du Conseil de l’Europe et de la volonté de chaque Etat membre d’assurer une protection effective des droits de l’homme au niveau national. Je pense à l’adoption de la loi concernant les normes internationales et européennes mais aussi à leur mise en œuvre et à leur respect.

C’est le cas de la République de Moldova. Je puis vous confirmer, au nom de la classe politique tout entière et des dirigeants, que nous avons cette volonté poli-tique de respecter et d’appliquer les normes pour les droits de l’homme.

Le conflit transnistrien sape notre sécurité nationale, mine notre intégrité territo-riale, entrave le développement économique et divise la société. Notre politique vise à promouvoir le dialogue et la confiance entre les deux rives de la rivière Nistru afin de réintégrer la Transnistrie dans la République de Moldova pour qu’elle retrouve son intégrité territoriale dans le cadre d’une perspective euro-péenne claire.

La région de Transnistrie devrait bénéficier d’un statut spécial au sein de la Ré-publique de Moldova afin d’offrir à la région un niveau confortable d’autogestion. Définir un statut spécial est une des tâches fondamentales des négociations po-litiques dans le format (5+2) qui devrait permettre de dégager un compromis acceptable en matière de souveraineté et d’intégrité territoriale de la Répu-blique de Moldova. Le Conseil de l’Europe a un rôle important à jouer par le biais des mesures de confiance pour les deux rives de la Nistru. Nous sommes très re-connaissants aux Etats membres du Conseil de l’Europe du soutien accordé. Nous estimons qu’il est fondamental de transformer le mécanisme de maintien de paix militaire en mission civile internationale pour rétablir la confiance, plutôt que de séparer les deux partis. Nous souhaitons que l’OSCE, la Fédération de Russie, l’Ukraine, l’Union européenne, les Etats-Unis combinent leurs efforts afin de trouver une solution définitive au conflit transnistrien pour sa réintégration dans la République de Moldova.

Les forces russes sont présentes sur le territoire de la République de Moldova sans le consentement de la nation hôte. À ce sujet, nous nous félicitons de la ré-solution de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe adoptée hier avec le rapport relatif au respect des obligations et des engagements de la Fédération de Russie, laquelle affirme la nécessité du retrait des troupes et des munitions russes du territoire de la République de Moldova.

Mesdames, messieurs, nous avançons sur la voie de l’intégration européenne et nous poursuivons les négociations sur l’accord d’association. Nous avons lancé cette année des négociations visant à créer une zone de libre-échange approfon-die et globale. Nous souhaitons respecter le calendrier arrêté et atteindre l’ob-jectif ambitieux défini, à savoir mener à terme les négociations pour le prochain sommet du Partenariat oriental qui se tiendra l’année prochaine.

Des progrès ont été réalisés en ce qui concerne la libéralisation des visas. Nous sommes reconnaissants pour les résultats obtenus dans le cadre du partenariat pour la mobilité entre la République de Moldova et l’Union européenne. Nous in-vitons tous les Etats membres à rejoindre ce partenariat pour renforcer la coopé-ration dans le domaine de la migration.

Nous sommes tout à fait conscients que nous aurons de meilleures perspectives au niveau européen si la République de Moldova remplit avec succès ses enga-gements pris lors de son adhésion au Conseil de l’Europe. La priorité de notre pays, en coopération avec vous, est toujours de finaliser le suivi pour arriver à un dialogue de post-suivi. Sur la base de cet objectif et afin de suivre de près la mise en œuvre de chacune de nos obligations, le parlement de la République de Moldova a adopté le 13 juillet 2012, un plan d’actions sur le respect des engage-ments pris à l’égard du Conseil de l’Europe.

Ce document est d’abord un message adressé au Conseil de l’Europe : nous res-pecterons nos engagements et nous mènerons des réformes systémiques en dé-pit des conséquences de la crise financière mondiale. Cet exercice fournit une plate-forme d’action dans laquelle chaque institution joue son rôle.

Nous comptons également sur le soutien de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe à l’avenir, pour nous aider à mener à bien les réformes. Le moment est venu de passer à l’étape du post-suivi. Il s’agit pour nous d’un ob-jectif naturel. La République de Moldova a un véritable potentiel ; elle mérite une approche différenciée, car ses citoyens doivent être assurés d’avoir un avenir et de trouver leur place dans l’espace des valeurs démocratiques européennes.

Personnellement, j’attends avec impatience la visite des corapporteurs de l’As-semblée parlementaire du Conseil de l’Europe en République de Moldova, car je suis convaincu qu’ils se rendront compte sur place des progrès accomplis et du fait que nous respectons nos engagements, comme l’Assemblée l’a d’ailleurs re-connu dans sa Résolution 1895 (2012).

Lire la suite sur le site du Conseil de l’Europe :

Compte rendu du débat

http://assembly.coe.int/Mainf.asp?link=/Documents/Records/2012/F/1210031530F.htm

http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=67869

Collectif VAN : l'éphéméride du 10 octobre

Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - La rubrique Ephéméride est à retrouver quotidiennement sur le site du Collectif VAN. Elle recense la liste d’événements survenus à une date donnée, à différentes époques de l’Histoire, sur les thématiques que l’association suit au quotidien. L’éphéméride du Collectif VAN repose sur des informations en ligne sur de nombreux sites (les sources sont spécifiées sous chaque entrée).Vous pouvez retrouver tous les éphémérides du Collectif VAN dans la Rubrique Actions VAN, en cliquant sur ces liens:

Les éphémérides du Collectif VAN (1ère partie) http://www.collectifvan.org/article.php?r=3&id=51673

Les éphémérides du Collectif VAN (2ème partie) http://collectifvan.org/article.php?r=3&id=55304

Ça s’est passé un 10 octobre (les événements sont classés du plus ancien au plus récent) :

10 octobre 1290 -- Après l'expulsion des juifs d'Angleterre, un bateau trans-portant des juifs pauvres de Londres descend la Tamise jusqu'à la côte. A l'em-bouchure du fleuve, le capitaine jette l'ancre et ordonne aux juifs de quitter son navire pour s'installer sur un banc de sable. Avec la marée montante, le bateau lève l'ancre et les juifs sont noyés. Par la suite, les coupables seront jugés et pendus. Skynet : 10 octobre, ce jour-là, n’oubliez pashttp://souvenez-vous6000000.skynetblogs.be/archive/2011/10/03/10-octobre-ce-jour-la-n-oubliez-pas.html

10 octobre 1726 -- L'armée de Sara Mustafa Pacha attaque Chouchi (Artsakh) et il l’occupe huit jours plus tard.American University of Armenia : This day in Armenian history

http://www.aua.am/extens/armhistory/downloads/rptWhathappened_Eng.pdf

10 octobre 1808 -- Empire ottoman : Yusuf Pacha, a publié un décret limitant les droits des personnes qui ne sont pas musulmans.American University of Armenia : This day in Armenian history

http://www.aua.am/extens/armhistory/downloads/rptWhathappened_Eng.pdf

10 octobre 1897 -- La Turquie referme la plupart des médias arméniens.American University of Armenia : This day in Armenian history

http://www.aua.am/extens/armhistory/downloads/rptWhathappened_Eng.pdf

10 octobre 1895 -- Empire ottoman : le rapport, daté du 10 octobre 1895, du consul général d'Autriche-Hongrie à Trébizonde, Zagorski, témoigne de manière irréfutable de la préméditation et de l'origine des massacres : «Ce carnage s'est accompli absolument sans aucune provocation de la part des Arméniens, mais il était préparé et exécuté conformément à un programme, de sorte que les magasins des Grecs, des catholiques et des Turcs sont restés aussi indemnes que leurs propriétaires présents; par contre, tous les Arméniens qui n'ont pas réussi à échapper des rues barrées ou à se cacher ont été fusillés ou poignardés sans merci». © Revue d'Histoire Arménienne Contemporaine pour toutes les éditions |© Yves Ternon pour le texte Mardin 1915Imprescriptible : La communauté arménienne de Trébizonde et le mou-vement national (1878-1896)

http://www.imprescriptible.fr/rhac/tome1/trebizonde

Début octobre 1915 -- Empire ottoman : vilayet de Kastamonu : 2 000 hommes originaires de Kastamonu et Çangırı sont déportés en un convoi vers le désert syrien, par Çorum, Yozgat, Incirli, Talas, Tomarza, Hacın, Osmaniye, Ha-sanbeyli, Islahiye, puis Meskene, Der Zor et Abuharar.** (Kévorkian, 2006 :662).

Mass violence : Chronologie de l’extermination des Arméniens de l’Em-pire ottoman par le régime jeune-turc (1915-1916)http://www.massviolence.org/IMG/pdf/Chronologie-de-l-extermination-des-Arme-niens-de-l-Empire-ottoman-par-le-regime-jeune-turc-1915-1916.pdf

10 octobre 1941 -- Allemagne : Hitler déclarait : « Les lois de la vie exigent que des meurtres soient commis de façon ininterrom-pue afin que les meilleurs vivent »PHDN : L’antisémitisme mortifère d’Hitlerhttp://www.phdn.org/histgen/hitler/declarations.html

10 octobre 1941 -- Allemagne : Böhme, a signé un ordre stipulant notamment d’arrêter « tous les Juifs » comme otages, à fusiller selon un quota de 100 pour 1 Allemand tué.

PHDN : L’extermination au jour le jour dans les documents contempo-rainshttp://www.phdn.org/negation/documents/nazisdoc.html

10 octobre 1941-- Environ 400 vieillards juifs sont fusillés par les SS dans le port militaire de Riga (Lettonie).- Les juifs de l'ancienne Tchécoslovaquie sont obligés par les nazis de quitter leurs foyers pour s'installer dans des ghettos. Des ghettos existent désormais dans 14 villes tchécoslovaques désignées à cet effet. - Les SS fusillent 2 000 juifs sur la route entre Bogdanovka et Darnica (Ukraine). - le ghetto de Theresienstadt est établi en Tchécoslovaquie.Skynet : 10 octobre, ce jour-là, n’oubliez pas

http://souvenez-vous6000000.skynetblogs.be/archive/2011/10/03/10-octobre-ce-jour-la-n-oubliez-pas.html 10 octobre 1942 -- 2 convois quittent le camp de regroupement de Malines (Belgique) pour le camp d'extermination d'Auschwitz. 1679 déportés, dont 487 enfants, arriveront à Auschwitz mais 54 seulement survivront jusqu'à la libéra-tion du camp en 1945.- 4 000 juifs de Bursztyn (province de Stanislavov, Galicie) sont déportés au camp d'extermination de Belzec Pologne). Skynet : 10 octobre, ce jour-là, n’oubliez pas

http://souvenez-vous6000000.skynetblogs.be/archive/2011/10/03/10-octobre-ce-jour-la-n-oubliez-pas.html

10 octobre 1944 -- Arrivée du dernier transport de Theresienstadt à Birkenau avec 2 038 Juifs. 1 589 sont gazés.Skynet : 10 octobre, ce jour-là, n’oubliez pashttp://souvenez-vous6000000.skynetblogs.be/archive/2011/10/03/10-octobre-ce-jour-la-n-oubliez-pas.html

10 octobre 2007 -- Le politicien turc Dogü Perinçek, qui a été jugé l’an dernier pour avoir contrevenu aux lois suisses anti racistes, veut porter son cas devant la Cour Européenne des Droits de l’Homme (ECHR). Perinçek a dit que les mas-sacres des Arméniens du début du 20e siècle ne pouvaient pas être un géno-cide. Il a fait appel du verdict de la Cour suprême de Suisse, qui doit annoncer sa décision en décembre.

Collectif VAN - Turquie : Le cas de Doğu Perinçek

http://collectifvan.org/article.php?r=0&id=12657

10 octobre 2007 -- USA : la commission des Affaires étrangères de la Chambre des représentants des États-Unis approuve, par vingt-sept voix pour contre vingt-et-une voix contre, une résolution qualifiant de génocide la mort de cen-taines de milliers d'Arméniens en Turquie en 1915, contre l'avis de George W. Bush et malgré l'hostilité d'Ankara. Le texte n'a pas été envoyé à la Chambre pour un éventuel vote en séance plénière.

Wikipédia : Reconnaissance politique du génocide arménienhttp://fr.wikipedia.org/wiki/Reconnaissance_politique_du_g%C3%A9nocide_arm%C3%A9nien

10 octobre 2008 -- France : Pierre Nora signe dans Le Monde un article "Liber-té pour l'Histoire !" à propos de ce que l'on a coutume d'appeler à tort "les lois mémorielles ", dans lequel il mentionne la loi "de 2001 reconnaissant le "géno-cide" arménien de 1915 et, la même année, la loi Taubira qualifiant de crime contre l'humanité la traite et l'esclavage perpétrés à partir du XVe siècle par les nations occidentales". Sans entrer dans l'analyse de ce texte, un triste constat s'impose : pourquoi des guillemets à génocide arménien, si ce n'est pour nier la dimension génocidaire de l'extermination du peuple arménien ? Que penserait-on de la fin de cette phrase revisitée comme suit : "... et, la même année, la loi Taubira qualifiant de "crime contre l'humanité" la "traite" et "l'esclavage" perpétrés à partir du XVe siècle par les nations occiden-tales"... ?

Collectif VAN : Liberté pour l'histoire !

http://collectifvan.org/article.php?r=0&&id=22405

10 octobre 2009 -- Suisse : c’est dans une Université de Zurich sous haute pro-tection que la ministre suisse des affaires étrangères, Micheline Calmy-Rey, a re-mercié le ministre turc des Affaires étrangères Ahmet Davutoglu et son homo-logue arménien Edouard Nalbandian après que les deux hommes aient signé deux protocoles : l’un sur l’établissement de relations diplomatiques, le second sur le développement de relations bilatérales entre Ankara et Yerevan. Ces ac-cords font partie de la « feuille de route » obtenue en avril grâce à la médiation de la Suisse, à l’issue de deux ans d’un travail discret de longue haleine qui de-vait se traduire par un accord entre les deux pays le 31 août.Imprescriptible : 10 octobre 2009 – Une rude journée

http://www.imprescriptible.fr/archives/france/achkhar/478.pdf

Compilation réalisée par le site www.collectifvan.org

http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=57819

Les textes qui suivent constituent une Revue de Presse des articles pa-

rus dans les médias sur les sujets que le Collectif VAN suit au quoti-dien. A ce titre, s'ils ne représentent pas toujours (hélas) l'opinion de

notre association, il est utile d'en prendre connaissance pour éventuel-lement y réagir de manière appropriée.

HAUT-KARABAKH

Voyage à risque au Haut-KarabakhLa Liberté

09/10/2012

Diplomatie • Comme l’astronaute Claude Nicollier, des parlementaires suisses ont visité le territoire azéri sous contrôle arménien. L’Azerbaïd-jan se fâche et envoie une note de protestation.

On pourrait croire que c’est devenu une destination à la mode. En tout cas, les personnalités suisses s’y pressent. Sept membres du Groupe parlementaire Suisse-Arménie viennent de passer trois jours au Haut-Karabakh, un territoire si-tué en Azerbaïdjan mais sous contrôle des forces militaires arméniennes depuis une vingtaine d’années. Bakou est fou de rage et la diplomatie helvétique dans ses petits souliers, d’autant plus qu’un certain Claude Nicollier est déjà passé par là...

Mi-septembre, on apprenait en effet que l’Azerbaïdjan avait placé sur liste noire le célèbre astronaute suisse, jugé «indésirable» pour s’être rendu au Haut-Kara-bakh sans en demander la permission aux autorités de Bakou. Aux médias, Claude Nicollier a expliqué qu’il n’avait pourtant rien fait d’autre que prendre part à une «rencontre purement scientifique», où il était question de Hubble, de l’exploration de l’espace et d’un hommage rendu à Neil Armstrong, décédé quelques semaines plus tôt.

Dans le cas du groupe parlementaire, c’est différent. Son deuxième voyage en Arménie–le premier remonte à 2008–avait une dimension nettement plus poli-tique et quasi officielle. Au programme figuraient notamment des rencontres avec les plus hauts responsables politiques, à savoir les présidents de la Répu-blique d’Arménie, Serge Sargsian, et du Haut-Karabakh, Bako Sahakian.

Le 29 septembre, ils sont sept à s’envoler pour le Caucase. Outre les coprési-dents du groupe Dominique de Buman (pdc/FR) et Ueli Leuenberger (Verts/GE), il y a là trois autres conseillers nationaux–Christian van Singer (Verts/VD) ainsi que les socialistes Hans-Jürg Fehr (SH) et Susanne Leutenegger Oberholzer (BL)–, le conseiller aux Etats Robert Cramer (Verts/GE) et un ancien élu, le popiste vau-dois Josef Zisyadis. A Erevan, ils se rendent au Musée du génocide arménien et

déposent une gerbe de fleurs en mémoire des victimes. Au sud-est du pays, ils visitent le monastère haut perché de Tatev, qu’on atteint grâce à un téléphé-rique de conception suisse.

Dans la ville «interdite»

Mais le clou du voyage, c’est une escapade de trois jours dans la ville «interdite» de Stepanakert, capitale du Haut-Karabakh, que la délégation suisse rejoint par la route. La région est en effet désenclavée depuis la trêve de 1994, lorsque le «couloir azéri» est aussi passé sous le contrôle des forces arméniennes. A Stepa-nakert, le groupe visite une université, un Musée des beaux-arts. Mais surtout, il discute politique.

Sur place, Dominique de Buman constate que la sécurité publique est assurée, «sans mitraillette à chaque coin de rue». Mais sur le plan diplomatique, c’est un voyage à risque. «On n’a pas joué aux cow-boys! Même si on ne parlait pas au nom de la Suisse, le groupe a observé en tout temps une tenue irréprochable, de façon à ne pas contrarier les intérêts de la Confédération.» Des intérêts qui ne sont pas des moindres. Partenaire économique important de l’Azerbaïdjan, la Suisse mène en outre les négociations visant à normaliser les relations entre l’Arménie et la Turquie, un dossier dans lequel interfère le conflit larvé du Haut-Karabakh.

Ces enjeux n’impressionnent guère Christian van Singer, qui insiste sur le droit des peuples à l’autodétermination. «Les gens du Haut-Karabakh ont déjà subi des pogroms pour la seule raison qu’ils sont chrétiens et de souche arménienne. Aujourd’hui, ils se sentent menacés par l’Azerbaïdjan et par son président qui se comporte en dictateur», relève l’écologiste vaudois.

Aussi sur la liste noire

Le voyage du Groupe parlementaire Suisse-Arménie, qui a pris fin dimanche, suscite déjà des réactions. Invitée par nos soins à prendre position, l’ambassade d’Azerbaïdjan à Berne dénonce un voyage «privé», effectué sans autorisation, et qui «ne contribue pas à résoudre les conflits dans cette région».

Selon son porte-parole Ramin Mirzayev, l’ambassade a envoyé une note de pro-testation au Département fédéral des affaires étrangères (DFAE). Lequel ne sou-haite pas commenter les remous provoqués par le voyage «à caractère privé» du groupe parlementaire qualifié d’«informel». Le DFAE rappelle qu’il «décon-seille de voyager au Haut-Karabakh» et dans les régions avoisinantes.

Dominique de Buman revendique le caractère officiel du groupe parlementaire, ainsi que de son voyage effectué à l’invitation de la République d’Arménie, même si «les participants ont payé leur billet d’avion». Avant son départ, le groupe a d’ailleurs consulté le secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères, Yves Rossier. Et à Erevan, les parlementaires ont été reçus par l’ambassadeur de Suisse en Arménie, Konstantin Obolensky.

L’ambassade azérie en Suisse nous l’a confirmé hier: les sept membres du

groupe parlementaire ont déjà rejoint Claude Nicollier sur la liste noire des visi-teurs «indésirables». Dominique de Buman dit le regretter. Et de conclure, philo-sophe: «Nous aurions bien aimé faire le même genre de visite en Azerbaïdjan, afin de pouvoir y rencontrer la société civile et les partis d’opposition, comme nous l’avons fait en Arménie.»

Repères

Haut-Karabakh

Superficie: Environ 11 500 km2, soit un peu plus du quart de la superficie de la Suisse. Population: Moins de 150000 habitants, en majorité d’origine arménienne. Capitale: Stepanakert (52000 habitants).

Un conflit larvé

Du temps de l’URSS, le Haut-Karabakh était intégré à la République socialiste so-viétique d’Azerbaïdjan.

L’indépendance est autoproclamée le 2 septembre 1991, après la chute du bloc soviétique. A ce jour, elle n’est reconnue que par l’Abkhazie, l’Ossétie du Sud et la Transnistrie.

La guerre qui oppose l’Arménie à l’Azerbaïdjan pour le contrôle de la région, au début des années 1990, fait de nombreuses victimes. Un blocus imposé par Ba-kou débouche sur une catastrophe humanitaire.

La trêve négociée par la Russie, le 12 mai 1994, marque la fin des hostilités. De-puis lors, le territoire est contrôlé militairement par l’Arménie.

Les négociations pour la résolution finale du conflit sont menées dans le cadre du Groupe de Minsk (OSCE), coprésidé par la France, la Russie et les États-Unis.

Bertrand Fischer

http :// www . laliberte . ch / faitdujour / voyage - a - risque - au - haut - karabakh

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=67887

La Russie se prépare au conflit dans l'espace postsovié-tiqueRIA Novosti

15:32 09/10/2012

Nezavissimaïa gazeta

Des manœuvres militaires de grande envergure ont été menées en Russie et au Kazakhstan par des pays membres de l'Organisation du traité de sécurité collec-tive (OTSC) Ciel clair-2012 et Fraternité indestructible-2012. Selon la version officielle, ces exercices étaient prévus et concernaient la sécurité en Russie et dans d'autres Etats membres de l'OTSC, écrit mardi le quotidien Nezavissimaïa gazeta.

A en juger par les missions travaillées lors de ces exercices et leur situation dans l'espace postsoviétique, les troupes de l'OTSC pourrait être employées dans un futur proche. Leur utilisation dans la zone caucasienne du Haut-Kara-bakh est tout à fait plausible, tout comme en Asie centrale. Par extrapolation, les forces de coalition et les casques bleus de l'OTSC pourraient être envoyés dans toute région touchée par un conflit ethnique - ou autre.

Le président arménien Serge Sargsian soulignait par exemple, la veille, l'aug-mentation du nombre d'incidents sur la frontière avec l'Azerbaïdjan. Par ailleurs, le chef de l'Etat a évoqué le risque d'une nouvelle guerre dans le Haut-Kara-bakh. De son côté, le président ouzbek Islam Karimov a annoncé mi-septembre l’éventualité d'un conflit autour de la propriété des eaux dans les régions d'Asie centrale. Cet été, l'Ouzbékistan a d’ailleurs suspendu son statut de membre de l'OTSC en raison de différends autour de la formation commune des troupes et des casques bleus dans le cadre de la sécurité collective. Karimov a intensifié les contacts avec les Etats-Unis et d'autres pays de l'Otan, ce qui est loin d'être apprécié par ses anciens alliés et, évidemment, par la Russie.

En parallèle, les casques bleus de l'OTSC ont commencé hier au Kazakhstan leurs manœuvres baptisées Fraternité indestructible-2012. Il s’agit du premier exercice de maintien de la paix commun des pays membres de l'OTSC dans l'histoire postsoviétique. Selon le général Saken Jassouzakov, premier vice-mi-nistre de la Défense du Kazakhstan, les "militaires des pays membres de l'OTSC travailleront pendant dix jours des scénarios visant à maintenir la paix dans un pays fictif de l'OTSC. Selon le scénario de la Fraternité indestructible-2012, ce pays se retrouve face à une crise suite aux "actions d'extrémistes et d'organisa-tions terroristes internationales ainsi qu’aux différends entre des groupes eth-niques".

Ce déroulement des faits pourrait s’appliquer à chaque membre de l'OTSC – ou presque. Des situations similaires aux scénarios de la Fraternité indestructible-2012 sont d’ailleurs déjà survenues au Kirghizstan au printemps 2005, avec le renversement du premier président de la république Askar Akaev et, en été 2010, lors des affrontements interethniques dans la vallée de Ferghana. En mai 2005 également, en Ouzbékistan avec les événements d'Andijan ou encore les perturbations de 2011 dans la ville de Janaozen (Kazakhstan) et de juillet 2012 dans le Haut-Badakhchan, au Tadjikistan. Les troupes de l'OTSC n'ont participé à aucun de ces conflits mais comme l'a reconnu le général Jassouzakov, les casques bleus pourraient être mis à contribution très prochainement pour "pré-parer et mener des opérations de maintien de la paix lors de tout conflit éven-tuel dans les pays de l'OTSC".

http://fr.ria.ru/gros_titres/20121009/196267286.html

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=67866

SOMMET DES PAYS TURCOPHONES

Le Nakhitchevan accueille un sommet des responsables des douanes des “pays turcophones”

NAM

Si la Turquie a très tôt pris conscience de l’importance de la barrière des langues qui contrariait l’ambition politique affichée par Ankara à la chute de l’URSS de créer un “monde turc allant de l’Adriatique à la Muraille de Chine », elle n’a pas renoncé à utiliser les liens de parenté linguistique entre les peuples dits turcophones à des fins politiques et économiques. Le Turc d’Istanbul ne comprend certes guère le Kirguize ou l’Ouzbek ‘turcophone’, mais il est possible de surmonter ces barrières linguistiques, en levant par exemple les barrières douanières. C’est dans cet objectif que l’Azerbaïdjan, fidèle allié de la Turquie avec laquelle il partage par ailleurs une langue assez proche, accueille le pre-mier sommet du Conseil de coopération douanière des Etats turcophones re-groupant l’Azerbaïdjan, la Turquie, le Kazakhstan et le Kirgyzstan.

La réunion se tient dans la province du Nakhitchevan, enclavée entre la Turquie, l’Iran et l’Arménie, qui est par ailleurs le fief du clan Aliev au pouvoir à Bakou depuis plus de 3 décennies. Le Comité d’Etat des douanes d’Azerbaïdjan a fait savoir que son président, Aydin Aliyev, attachait une grande importance à l’ini-tiative du Conseil de Coopération douanière visant à réhabiliter l’antique « Route de la Soie “ et s’employait à réunir cette instance turcophone à un rythme plus soutenu. Le sommet de Nakhitchevan a été l’occasion de présenter un vaste éventail de projets des pays membres, dont le projet turc Karavansaray, le sys-tème kirguize d’automatisation des douanes ou encore le système azéri d’ins-pection douanière.

mardi 9 octobre 2012, Gari ©armenews.com

http://www.armenews.com/article.php3?id_article=83357

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=67860

TURQUIE

Loin du «front», les polémiques font rage…

OVIPOT

10 octobre 2012

Par Jean Marcou

Depuis une semaine, l’artillerie turque riposte aux chutes sporadiques d’obus de l’armée syrienne sur son territoire, dont on se souvient que l’une d’entre elles a été meurtrière, le 3 octobre 2012 (cf. notre édition du 4 octobre 2012). Cette «drôle de guerre» qui a subitement tenu la une de la presse turque, n’empêche pourtant pas les polémiques d’aller bon train. Deux de ces polémiques se dé-tachent d’une actualité qui va son rythme faux, ces derniers jours. En tout état de cause, elles sont révélatrices du débat politique en Turquie et de l’évolution de ses principales forces.

La première a un rapport direct avec la crise syrienne. Elle oppose le président du CHP, Kemal Kılıçdaroğlu (photo à droite), au ministre des affaires étrangères, Ahmet Davutoğlu. Ce n’est pas la première fois que les deux hommes croisent le fer à propos de la situation syrienne, mais ces dernières heures leur confronta-tion a pris une tour plus dur. Le leader kémaliste est, en effet, revenu sur une suggestion du chef de diplomatie turque qui, le 6 octobre dernier, a proposé que Bachar el-Assad démissionne pour permettre à son vice-président Farouk al-Sha-ra de prendre la direction d’une transition politique, qui associerait le régime de Damas à ses opposants pour mettre un terme à la guerre civile en cours. Pour justifier sa suggestion, Ahmet Davutoğlu (photo à gauche) a dit voir en Faruk al-Shara, «un homme sage qui n’a pas pris part aux massacres et qui connaît bien le système syrien.» Kemal Kılıçdaroğlu a vu dans cette initiative, ainsi que dans d’autres propos afférents qu’aurait tenus le ministre, une preuve supplémentaire de la logique sectaire qui animerait, selon lui, la diplomatie de l’AKP, et notam-ment son comportement à l’égard de la crise syrienne. Il estime notamment que cette ouverture faite à Faruk al-Shara tiendrait au fait que le vice-président sy-rien serait un sunnite, une analyse que le ministère des affaires étrangères a dé-menti à deux reprises.

Lors de la réunion de son groupe parlementaire, le 9 octobre, le leader du CHP a enfoncé le clou, en s’en prenant cette fois directement à la politique étrangère dont Ahmet Davutoğlu est à l’origine depuis que l’AKP est arrivé au pouvoir : « Qui est actuellement du côté de la Turquie ? Le Hamas, Barzani, le Qatar et l’Ara-bie Saoudite.», a déclaré le leader du CHP, avant de poursuivre : «La Syrie, elle, a l’appui du Brésil, de l’Iran, de la Russie et de la Chine. Est-ce que c’est de la profondeur stratégique ou de l’aveuglement stratégique ? Le processus qui a abouti à un équilibre aussi insensé est l’œuvre d’un ministre des affaires étran-gères dont l’incompétence est désormais connue du monde entier.» Et Kemal Kılıçdaroğlu de clore son apostrophe en traitant carrément le ministre des af-faires étrangères «d’idiot». On peut certes estimer que la fameuse diplomatie du «zéro problème avec nos voisins» et que la théorie de la «profondeur straté-gique», qui va avec, rencontrent actuellement certains problèmes. Mais on doit aussi convenir que l’évaluation des forces en présence, opérée par Kemal Kılıç-daroğlu, a omis un protagoniste de taille qui s’est pourtant manifesté au cours des dernières heures. Anders Fogh Rasmussen (photo à droite), le secrétaire gé-néral de l’OTAN, a en effet fait savoir que l’Alliance avait son plan pour apporter son appui à la Turquie, si le besoin s’en faisait sentir.

Une autre polémique qui concerne la question kurde, cette fois, a réussi à passer entre les obus syriens… Elle fait suite aux propos, tenus le 7 octobre, par le nou-veau chef de la police de Diyarbakır, Recep Güven (photo à gauche). Ce dernier a effet déclaré qu’il n’était pas insensible à la mort des rebelles kurdes du PKK qu’il combat, allant même jusqu’à dire : «Celui qui ne pleure pas quand un terro-riste meurt dans la montagne n’est pas un être humain.»

Le propos a traversé, comme une trainée de poudre, les principales lignes de partage de la classe politique turque, révélant le dernier état des positions en présence. Comme on pouvait s’y attendre, le MHP a condamné les déclarations du chef de la police de Diyarbakır. Lors de la réunion de son groupe parlemen-taire, mardi, Devlet Bahçeli (photo à droite) n’a pas hésité à s’écrier : «Si celui qui ne pleure pas la mort d’un terroriste n’est pas humain, alors cette salle est remplie de gens qui ne sont pas humains.» En revanche, on comprend qu’à l’autre bout de l’échiquier politique turc, le BDP ait salué la déclaration de Recep Güven. Sırrı Sakık (photo à gauche), le député BDP de Muş s’est réjoui d’un tel commentaire, «inhabituel en Turquie», a-t-il dit, en estimant que pour résoudre un problème aussi difficile et périlleux que l’est la question kurde, il fallait être capable de partager ses sentiments de pitié et de souffrance. À la différence des propos que n’auraient probablement pas manqué de tenir certains membres du CHP, à l’époque de Deniz Baykal, les représentants actuels de ce parti, tel Sez-gin Tanrıkulu, l’un de ses vice-présidents, ont salué la déclaration du chef de la police de Diyarbakır, en estimant qu’il était rassurant qu’un policier puisse avoir un tel regard.

Plus complexe a été la réaction de l’AKP, puisque ses membres se sont montrés partagés sur la question. Comme à son habitude, lors de la réunion de son groupe de députés, Recep Tayyip Erdoğan, n’a pas fait dans la nuance, condam-nant la déclaration de Recep Güven, et lui reprochant de sortir de son rôle : «Nous ne pleurons pas pour la mort d’un terroriste qui a tué nos fils et qui a été tué en cherchant à le faire… », a déclaré le premier ministre. Puis faisant réfé-rence à la déclaration du policier : «On use de ce genre d’artifices verbaux pour satisfaire certaines personnes… laissons cela aux politiques, chacun doit faire son travail.» Pourtant, la veille, le vice-premier ministre, Bülent Arınç (photo à droite), dont on sait qu’il est proche de la confrérie Fethullah Gülen, avait été beaucoup moins sévère à l’égard du chef de la police de Diyarbakır, en affirmant que ses propos étaient «appréciables» et en espérant que tous les membres des forces de police en service dans cette région partageraient l’opinion de Recep Güven…

JM

http://ovipot.hypotheses.org/7910

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=67864

L'info vue par la TRT (2)

Le Collectif VAN vous propose cet article publié sur la TRT (Télévision & Radio de Turquie). Les articles de ce site ne sont pas commentés de notre part. Ils peuvent contenir des propos négationnistes envers le génocide arménien ou d'autres informations à prendre sous toute ré-serve.

TRT

Le taux de croissance de la Turquie est de 3.2%

Le vice premier ministre turc a déclaré qu’il est prévu que la croissance en Tur-quie soit de 3.2% en 2012.

« Nous nous attendons à ce que le taux de croissance soit de 4% en 2013 et de 5% en 2014 et 2015. » a déclaré le vice premier ministre Ali Babacan, au mo-ment où il a annoncé le programme de moyen-terme de la Turquie pour la pé-riode allant de 2013 à 2015.

« Pour la première fois, le taux de chômage était en dessous de la moyenne de l’OCDE. » a-t-il annoncé.

Le programme de moyen-terme vise à accroitre la croissance économique et l’emploi, et à faire baisser le déficit courant, malgré les problèmes engendrés par la crise économique. » a expliqué le vice premier ministre.

« Ce programme vise une inflation de fin d’année de 7.4%. Nous nous attendons à ce que le déficit courant descende à 7.3%. Ce chiffre devrait baisser à 6.5% à la fin de l’année 2015.

L’économie turque devrait continuer à connaitre à croitre en 2013 également t, et 2013 devrait être une année meilleure que 2012, a rassuré Babacan.

« Nous prévoyons que le revenue national par habitant de la Turquie soit de 10,673 dollars cette année. » a déclaré Babacan.

« Ce chiffre devrait être de 11.318 dollars l’année prochaine. » a précisé Baba-can lorsqu’il a annoncé le programme de moyen-terme pour la période de 2013 à 2015.

« Nous prévoyons que le déficit budgétaire soit de 2.2%, de 2% et de 1.8% en 2013, 2014, et 2015 respectivement. » a-t-il ajouté.

Date de l'information : 09 Octobre 2012 14:33

http://www.trtfrancais.com/fr/informations/detail/economie/16/le-taux-de-croissance-de-la-turquie-est-de-32/4878

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=67865

TURQUIE/IRAN/ALLEMAGNE

Des entreprises allemandes violeraient l’embargo sur le nucléaire iranienPresseurop

1 octobre 2012

Der Spiegel

L’Allemagne a-t-elle contribué au programme nucléaire civil de Téhéran, soup-çonné de cacher le développement de la bombe atomique ? C’est, raconte Der Spiegel, ce que cherche à découvrir l’“Opération Ventilator", comme les autori-tés allemandes ont baptisé l’enquête visant à vérifier si des entreprises alle-mandes ont vendu clandestinement des éléments de haute technologie à l’Iran, en violation des embargos décrétés par l’ONU et par l’UE.

L’enquête a permis l’arrestation de quatre personnes liées à ce trafic en Alle-magne début août, ainsi que la découverte d’un réseau à l’origine de la livraison de quatre lots de clapets (“Ventil” en allemand) d'une valeur totale de plusieurs millions d'euros, à travers la Turquie et l'Azerbaïdjan depuis 2007. Selon l’heb-domadaire, ils ont vraisemblablement été installés récemment dans la centrale atomique d'Arak, qui se trouve sur la liste noire de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) :

"Ces enquêtes montrent que, malgré toutes les sanctions, l'Allemagne reste tou-jours une plaque tournante des livraisons clandestines à l’Iran."

L’affaire pourrait mettre dans l’embarras la chancelière Angela Merkel, qui s’est toujours opposée à une intervention armée en Iran en soutenant l’application de sanctions fermes contre le programme nucléaire iranien dans le cadre de l’ONU et de l’UE, note Der Spiegel :

"Si des entreprises en Allemagne passent à travers le filet [des contrôles] et donnent l'image, au niveau international, qu’elles collaborent librement avec le régime du président Mahmoud Ahmadinejad, son argument perdrait du poids."

http://www.presseurop.eu/fr/content/news-brief/2790741-des-entreprises-alle-mandes-violeraient-l-embargo-sur-le-nucleaire-iranien

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=67875

TURQUIE/SYRIE/OTAN

Le chef de l'armée turque menace la Syrie de riposte ag-gravée20 Minutes

Mis à jour le 10.10.12 à 10h11

L'armée turque ripostera avec davantage de force à tout nouveau bombarde-ment en provenance du territoire syrien, a mis en garde mercredi le chef d'état-major de l'armée turque.

«Nous avons répondu mais si cela continue, nous répondrons avec davantage de force», a assuré le général Necdet Ozel, cité par la chaîne de télévision publique TRT. L'armée turque a bombardé ces dernières semaines plusieurs sites de l'ar-mée syrienne après des tirs de mortiers, dont l'un a fait cinq morts parmi la po-pulation civile.

Avec Reuters

http://www.20minutes.fr/ledirect/1019679/chef-armee-turque-menace-syrie-riposte-aggraveehttp://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=67889

Otan: éviter «l'escalade» à la frontière turqueLe Figaro

Par Isabelle Lasserre Mis à jour le 09/10/2012 à 23:04 | publié le 09/10/2012 à 19:26

Le secrétaire général de l'Alliance, Anders Fogh Rasmussen, réaffirme sa solida-rité avec Ankara, mais personne ne veut invoquer l'article 5, qui obligerait théo-riquement l'Alliance à s'engager.

Le secrétaire général de l'Otan, Anders Fogh Rasmussen, a appelé mardi la Tur-quie et la Syrie à «éviter l'escalade» et à faire preuve de «modération» après une nouvelle riposte de l'armée turque au tir d'un obus syrien sur son territoire.

Depuis le bombardement, mercredi dernier, du village frontalier d'Akçakale, qui a causé la mort de cinq civils turcs, les troupes d'Ankara répondent systémati-quement aux tirs syriens qui atteignent son territoire. L'incident d'Akçakale, le plus grave entre la Turquie et la Syrie depuis la destruction d'un avion de chasse turc par la défense antiaérienne syrienne en juin dernier, a relancé les craintes d'une escalade militaire, voire d'une guerre, entre les deux pays voisins. L'Al-liance avait déjà exprimé sa solidarité avec Ankara, l'un de ses 28 membres, la

semaine dernière, et assuré la Turquie qu'elle pouvait compter «sur la solidarité de l'Otan». Anders Fogh Rasmussen a enfoncé le clou mardi en prévenant que l'Alliance avait «tous les plans nécessaires pour défendre le pays si besoin», même s'il espérait que cela ne soit «pas nécessaire».

Un seul précédent, en 2001

De source proche du dossier, ni la Turquie ni l'Otan n'envisagent pourtant à ce stade d'invoquer l'article 5 de la charte de l'Alliance, celui qui stipule qu'«une at-taque contre un des pays membres est considérée comme une attaque dirigée contre tous».

Une telle démarche obligerait théoriquement l'Alliance à s'engager. Pas forcé-ment en intervenant militairement, mais en déployant par exemple des forces en Turquie pour manifester son soutien à Ankara. Depuis la création de l'Otan en 1949, l'article 5 n'a été invoqué qu'une seule fois, en 2001, après les attaques du 11-Septembre contre les États-Unis.

La démarche n'est pas d'actualité aujourd'hui. «Le secrétaire général de l'Al-liance a voulu exprimer une nouvelle fois sa solidarité vis-à-vis de la Turquie. Il a rappelé qu'il existe des plans d'action standards pour tout pays membre de l'Otan qui viendrait à être attaqué. Dont la Turquie. Mais personne ne discute de l'article 5. Pas même la Turquie, dont tout le monde a d'ailleurs loué la modéra-tion dans sa réponse à la crise», précise une source de la délégation française à l'Otan.

Tout en condamnant les tirs venus de Syrie, les capitales occidentales se re-fusent à entraîner l'Otan dans le conflit syrien. La question syrienne ne figurait d'ailleurs pas au programme officiel de la réunion des ministres de la Défense de l'Alliance, les 9 et 10 octobre à Bruxelles.

La Turquie devrait donc pour l'instant se contenter de répondre coup pour coup, mais de manière mesurée aux tirs d'obus syriens. Le chef du gouvernement turc, Recep Tayyip Erdogan, a réaffirmé l'opportunité du mandat donné jeudi der-nier par le Parlement au gouvernement pour mener, si nécessaire, des opéra-tions militaires en Syrie. «Un État se doit d'être préparé à toute éventualité», a-t-il dit. Selon une information d'al-Jazeera, Ankara a confirmé mardi le déploie-ment de 25 chasseurs F 16 supplémentaires sur sa base de Diyarbakir, proche de la frontière avec la Syrie.

http://www.lefigaro.fr/international/2012/10/09/01003-20121009ARTFIG00669-otan-eviter-l-escalade-a-la-frontiere-turque.php

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=67881

L'OTAN prête à défendre la Turquie dans la crise qui l'op-pose à la Syrie

Nouvel Observateur

Créé le 09-10-2012 à 18h40 - Mis à jour à 18h50

BRUXELLES (Sipa) — L'OTAN s'est dit prête mardi à défendre la Turquie dans la crise qui l'oppose à la Syrie à sa frontière, dans le sud-est du pays, tandis qu'An-kara envoyait des avions supplémentaires vers l'une de ses bases proche de cette zone de tension.

Le secrétaire général de l'OTAN, Anders Fogh Rasmussen, a précisé à Bruxelles qu'Ankara pouvait compter sur l'Alliance Atlantique, qui a "tous les plans néces-saires en place pour protéger et défendre la Turquie si nécessaire". Mais il a ap-pelé toutes les parties impliquées à faire preuve de retenue et à éviter l'esca-lade dans le conflit.

La Turquie, membre de l'OTAN, et la Syrie échangent des tirs depuis le 3 oc-tobre, après le bombardement syrien qui a tué cinq civils dans un village turc. Le Parlement d'Ankara a autorisé les opérations militaires en territoire syrien le len-demain mais le Premier ministre, Recep Tayyip Erdogan, a assuré que son pays ne voulait pas la guerre avec son voisin.

Dans un discours aux parlementaires de la majorité, le Premier ministre turc a rappelé qu'Ankara continuerait à répliquer aux attaques syriennes. "Nous nous opposerons à tous les types de menaces contre le territoire turc et le peuple turc", a-t-il déclaré, ajoutant: "Nous ne cesserons jamais de répliquer."

"L'escalade du conflit le long de la frontière entre la Syrie et la Turquie et les ré-percussions que la crise a sur le Liban et les autres voisins de la Syrie sont ex-trêmement dangereux", a jugé mardi le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, lors d'une conférence de presse conjointe avec le président fran-çais François Hollande, à Paris.

"Une catastrophe nationale qui a des ramifications mondiales", a-t-il ajouté à l'is-sue de l'entretien à l'Elysée, appelant les belligérants à "faire preuve de la plus grande retenue" et à trouver "une solution politique, c'est la seule issue possible à la crise".

Des spécialistes soupçonnent la Syrie de participer intentionnellement à cette escalade pour faire savoir à la Turquie qu'elle paiera cher tout soutien aux oppo-sants au régime de Bachar el-Assad, et décourager toute intervention militaire étrangère en Syrie.

"Ce n'est pas un accident. Vous ne pouvez pas envoyer des obus par erreur cinq jours d'affilée", a affirmé Mustafa Alani, expert du Moyen-Orient au Centre de re-cherches sur le Golfe (Gulf Research Center) à Genève.

"La Syrie sait que la Turquie ne peut pas aller plus loin", analyse Ali Tekin, pro-fesseur-assistant de relations internationales à l'université Bilkent à Ankara, ajoutant: "Le peuple turc ne veut pas de guerre et il n'y a aucun intérêt national qui légitime une guerre."

Lundi en fin de journée, au moins 25 avions de combat F-16 turcs ont été dépla-cés vers la base aérienne de Diyarbakir, a annoncé l'agence de presse Dogan. Mardi, le chef d'état-major des armées turques a passé en revue les troupes postées le long de la frontière avec la Syrie.

L'opposition syrienne estime que plus de 32.000 personnes sont mortes depuis le début du soulèvement initialement pacifique contre le régime Assad en mars 2011. La Turquie accueille des opposants syriens et plus de 90.000 réfugiés dans des camps le long de la frontière. Plus de 3.000 déserteurs de l'armée et de la police syrienne sont abrités dans un site secret du désert de Jordanie. L'op-position a fait état de sept nouvelles défections mardi, au sein de la minorité alaouite au pouvoir à Damas. La plupart des défections viennent de la majorité sunnite, la plus présente dans les rangs de la rébellion. Les autorités jorda-niennes se sont refusées à tout commentaire.

cf-pyr-st/AP-v0386

http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20121009.FAP0085/l-otan-prete-a-de-fendre-la-turquie-dans-la-crise-qui-l-oppose-a-la-syrie.html

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=67858

L'info vue par la TRT (1)

Le Collectif VAN vous propose cet article publié sur la TRT (Télévision & Radio de Turquie). Les articles de ce site ne sont pas commentés de notre part. Ils peuvent contenir des propos négationnistes envers le génocide arménien ou d'autres informations à prendre sous toute ré-serve.

TRT

Rasmussen : L'OTAN protégera la Turquie si nécessaire

L'OTAN s'est dite prête mardi à défendre la Turquie dans la crise qui l'oppose à la Syrie à sa frontière.

L'OTAN est prête à protéger la Turquie en cas de nécessité, a déclaré mardi le secrétaire général Anders Fogh Rasmussen, à la veille d'une réunion de deux jours des ministres de la Défense de l'alliance à Bruxelles.

« La Turquie a le droit de se défendre et peut compter sur la solidarité de l'Otan. Les plans nécessaires sont mis en place pour la protéger en cas de nécessité », a indiqué M. Rasmussen.

La Turquie, membre de l'OTAN, et la Syrie échangent des tirs depuis le 3 oc-tobre, après le bombardement syrien qui a tué cinq civils dans un village turc.

Date de l'information : 09 Octobre 2012 13:58 Mise à jour à : 10 Octobre 2012 01:08

http://www.trtfrancais.com/fr/informations/detail/turquie/1/rasmussen--lotan-pro-tegera-la-turquie-si-necessaire-/4883

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=67862

Interview avec l’armée kurde syrienne

MédiaPart

09 octobre 2012 Par Maxime-Azadi

Les kurdes syriens ont désormais leur propre armée qui se dit être basée sur la légitime défense. Le nombre de ses membres est un « secret militaire », mais selon certaines sources, il dépasse déjà la barre des 10 mille militants armés.

« Nous ne sortons pas en dehors de nos secteurs pour lancer des attaques à qui que ce soit. Mais en revanche, s'il le faut, nous sommes prêts à lutter contre le monde entier pour protéger les territoires kurdes » résume Sipan Hamo, un res-ponsable de des Unités de défense du peuple (YPG), créées « officiellement » le 20 juillet 2012.

Il avertit qu’en cas d’une intervention de la Turquie contre la région kurde, la ré-sistance sera grande, tout en soulignant : « Nous n'avons aucun problème avec les turcs. »

* Le YPG est-il formé dans toutes les villes de la région kurde? Les fron-tières du Kurdistan syrien sont-elles toutes protégées par le YPG ?

Bien qu'il soit moins bien organisé dans certaines régions, le YPG est bel et bien formé dans toutes les villes. De Dérik jusqu'à Afrin, toutes les frontières turque, arabe et du Kurdistan du sud sont gérées et protégées par le YPG.

* Pouvez-vous donner un effectif à propos des forces du YPG ? Quelle est la tranche d'âge nécessaire pour y être membre et y a-t-il des parti-cipations d'autres peuples hormis les kurdes au sein du YPG ?

Étant un secret militaire, nous ne pouvons malheureusement pas spécifier un effectif mais notre objectif est d'atteindre un maximum de personnes. Trois mil-lions de personnes vivent au Kurdistan occidental (terme utilisé par les kurdes pour designer la région kurde en Syrie) et nous sommes implantés dans une

zone qui bouille. C'est pour notre défense que nous voulons accroître notre puis-sance. Notre objectif est grand, nous voulons créer une armée. Dans ce contexte, nous avons formé des brigades à Afrin et à Qamishli, et bientôt à Dé-rik.

Seules les personnes ayant entre 18 et 30 ans ont la possibilité d'en faire partie. À l'instar des hommes, les femmes sont toutes autant intéressées d'intégrer le YPG. Et ce sont de ces jeunes femmes et hommes qu'est formé le YPG. Lors de la formation de nos forces, nous avions bien annoncé être des unités de défense du Kurdistan occidental, organisés pour défendre les intérêts nationaux du peuple kurde et avions lancé un appel aux jeunes de tous les peuples à partici-per au YPG. Ainsi, avec les kurdes, beaucoup d'arméniens et d'assyriens nous ont rejoint et un nombre important de jeunes arabes ont fait une demande de participation. En bref, nous pouvons constater l'intérêt que portent les autres peuples au YPG mais pas à un niveau souhaité. Les gens ont peut-être des doutes, ou alors nous nous sommes pas bien expliqués. Néanmoins, nous conti-nuons de travailler avec résolution pour que le taux de participation des jeunes des autres peuples augmente. Ainsi, nos centres d'application situés à Dêrik, à Kobani et à Efrîn continuent à connaître un vif intérêt.

* Quelle est la hiérarchie au sein du YPG ?

Le YPG est organisé en fonction du système militaire. Il est question d'un sys-tème de commandement et de contrôle de bas en haut. Le plus haut siège so-cial est composé de 7 personnes. Ces 7 femmes et hommes sont tenus respon-sables de toutes les forces du YPG. Il existe des commandements de brigade ré-gionale et provinciale, mais aussi des unités plus restreintes au sein de ce même commandement.

* Depuis la création du YPG, quelles ont été les contraintes rencontrées ?

Suite au génocide du 12 Mars 2004 réalisé à Qamishli par le régime syrien, nous avons eu besoin de former la jeunesse du Kurdistan occidental à l'armée. C'est dans ce contexte que nous avons fait un pas en avant mais nous avons éven-tuellement rencontré des difficultés. Les offensives de l'Etat étaient beaucoup trop nombreuses et beaucoup de nos amis ont été emprisonnés. Nous n'avons à ce jour toujours pas reçu de nouvelles de nos 30 amis tombés sous le joug de l'Etat. Nous ne savons même pas s'ils sont toujours en vie. Nous avons gardé nos travaux secrets jusqu'au 'printemps arabe'. Les révoltes qui ont eu débuté au Nord de l'Afrique et au moyen Orient nous ont donné plus de temps et ont permis une meilleure organisation. Alors nous avons élargi notre organisation à une plus vaste zone. Le peuple nous a vite adopté et soutenu.

Cependant, certaines structures politiques voulaient nous freiner et nous empê-cher d'atteindre notre objectif. Il faut bien noter qu'aucun parti politique nous a soutenu. Nous sommes arrivés jusqu'ici par nos propres moyens mais certains tentent toujours de nous renverser. Pendant que certains essayent de nous atti-rer dans des contradictions politiques, d'autres nous montrent comme une force armée différente de ce que nous sommes. Mais le YPG est une unité de défense

du Kurdistan occidental et n'est lié à aucun parti politique. Notre seul but est de défendre. Et c'est avec l'objectif de défendre tous les peuples vivant au Kurdis-tan que nous faisons des actions. Nous intervenons en cas d'attaque, en es-sayant de résoudre les problèmes. Je vous donne quelques exemples.

Nous avons pris des mesures de rétorsion suite au massacre du quartier Seikh Maqsoud de Halep. Nous avons également retrouvé puis arrêté les assassins d'un docteur que nous ne connaissions même pas, tué à Afrin. De plus, contre la condamnation d'un kurde à Kobani, nous avons eu des actions décisives face au régime de bases militaires. Ou encore des actions contre les emprisonnements des jeunes kurdes à Qamisli. En soit, nous menons une lutte générale contre l'in-tervention étrangère. D'Afrin jusqu'à Dérik, nous avons saisis les institutions de l'Etat puis nous les avons livré à la volonté civile. Malheureusement, douze de nos compagnons sont tombés martyrs pendant cette lutte.

* Quelle relation entretient les forces du YPG avec l'armée de Bachar al-Assad dans des villes kurdes comme Qamishli dont le contrôle n'est pas encore totalement entre les mains des kurdes ?

Il n'y a aucune relation, de quelque sorte que cela soit, entre les forces du YPG et l'armée syrienne. La ville de Qamishli a une particularité, c'est ici que nous voulons que le processus de la gestion du peuple finalise. En revanche, nous ne souhaitons pas que ce pas cause des préjudices à la population. Nous voulons obtenir des résultats positifs, et minimiser les pertes. Chaque chose a un prix, mais nous avons comme objectif de minimiser les pertes, c'est ainsi que nous faisons nos calculs.

*Quel est le niveau de vos relations avec des groupes armées oppo-sants syriens tel que l'Armée syrienne libre (ASL) ?

Entant que YPG, nous respectons l'ASL, nous les considérons comme les révolu-tionnaires de la Syrie. Comme les kurdes, ils combattent contre le régime ré-pressif qui a opprimé les arabes comme les kurdes. Nous sommes en communi-cation avec eux. En revanche le seul inconvénient est relatif à l'opposition poli-tique, qui refuse de reconnaitre la volonté du peuple kurde. Nous voulons appor-ter notre contribution à la Syrie de façon volontaire et non avec la force. Les kurdes ont fait énormément de sacrifices, ils ont payés le prix fort ; et s'il est question d'une reconnaissance officielle, et bien ils luttent depuis longtemps contre le régime, bien avant les révoltes populaires.

* Le 30 septembre, il y a eu un attentat à la bombe qui a tué 8 per-sonnes et blessés des dizaines de personne à Qamishli. Cette attaque aurait été revendiquée par l'ASL, et on parle d'une menace probable d'augmentation de ce genre d'action dans la ville. Quelle sera votre po-sition face à de telles actions qui visent la population civile ?

Nous n’acceptons dans aucune circonstance le fait qu'une force s'installe et lance des actions dans les villes du Kurdistan. Le peuple kurde a sa propre force de défense, donc ce que nous demandons aux autres forces c'est de ne pas utili-ser le Kurdistan comme une base (militaire). Qui que cela soit, nous ne tolérons

pas ce genre d'action. Par ailleurs, nous enquêtons sur celle-ci.

* Est-il vrai que vous recevez des menaces de la part d'un groupe qui s’appellerait Selahaddin Eyyubi? Si cela est vrai, quelle est la portée des menaces de ce groupe?

Je n'en ai jamais entendu parler pour vous dire. S'ils existent, je leur demande-rais alors de se montrer. Nous nous sommes ici, sur place de manière ouverte, et je le répète une fois de plus, nous allons protéger les terres du Kurdistan et son peuple. Nous ne sortons pas en dehors de nos secteurs pour lancer des at-taques à qui que ce soit. Mais en revanche, s'il le faut, nous sommes prêts à lut-ter contre le monde entier pour protéger les territoires kurdes. Nous n'avons de problèmes avec personnes, et en ce qui concerne l'ASL, sa position est connue et nous respectons leur combat contre le régime. Par contre, s'ils viennent lan-cer ce genre d'action sur les terres du Kurdistan, je tiens à préciser que nous ne les tolérons pas. Nous ne nous cachons pas, nous sommes prêts, peu importe d'où viennent les menaces, nous allons protéger notre peuple en tant que fe-dayin (celui qui se sacrifie).

* Un des autres points de l'actualité qui vous concerne directement, c'est la tension actuelle entre la Turquie et la Syrie. L'assemblée turque a donné le feu vert à des opérations militaires contre la Syrie. Considérez-vous cette décision comme une menace contre le Kurdistan et quel sera votre position en cas d’une intervention de la Turquie ?

Entant que YPG, nous n'avons aucun problème avec les turcs. Nous ne sommes pas une menace pour les turcs et nous l'avons déclaré au public à plusieurs re-prises. Par contre, l'Etat turc entreprend des démarches. Si la Turquie intervient en Syrie par les voies aériennes ou encore sur les villes syriennes qui sont à la frontière, nous n'aurons aucun rapport avec cela. Par contre, je tiens à souligner que les terres du Kurdistan s'étendent d'Afrin à Dérik, et au moindre pas de la part de la Turquie, nous sommes prêts à montrer une grande résistance. Si l'Etat turc est compréhensif et de bonne foi, les kurdes pourraient développés des re-lations amicales avec leurs voisins, mais dans le cas contraire, il continue d’agir comme « nous interviendrons même sur la Lune, s'il y a des kurdes là-bas », et bien là nous démontrons au monde entier comment nous répliquerons.

* Pour terminer, la Croix Rouge internationale considère la situation en Syrie comme une guerre civile. Dans une telle situation, la Convention de Genève vaut pour tous les protagonistes. Est-ce que vous vous êtes déclaré à la Croix Rouge internationale que vous preniez part à la convention ?

Il est vrai que, malheureusement, la Syrie s'oriente vers une guerre civile. Chaque fraction s'arme. Notre position ici est de tenir les kurdes éloignés de ces tensions, et mener une légitime défense. Je souhaite souligner une chose, nous n'agissons pas seulement en fonction du respect des conventions internatio-nales. Notre compréhension se base sur la légitime défense. Nous ne sommes pas une armée en position d'attaque, mais nous nous basons sur la légitime dé-fense. C'est une des règles de la nature et elle est conforme aux conventions in-

ternationales. Nous sommes attachés à cette loi sacrée, et nous la développons.

Blog de Maxime Azadi avec ActuKurde

-Traduction réalisée en collaboration avec Zelal JJA.

http://blogs.mediapart.fr/blog/maxime-azadi/091012/interview-avec-l-armee-kurde-syrienne

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=67867

TURQUIE/GRECE

Grèce : M. Davutoglu reçu par M. Samaras en relance du rapprochement bilatéral

Agence Tunis Afrique presse

Le ministre turc des Affaires étrangères Ahmet Davutoglu a été reçu mercredi par le Premier ministre grec, Antonis Samaras, en ouverture d’une visite visant à relancer le rapprochement bilatéral.

M. Davutoglu doit ensuite avoir un entretien avec son homologue, Dimitris Avra-mopoulos.

Cette visite vise à relancer le rapprochement bilatéral, gelé depuis des mois par la crise économique grecque, et la succession d’échéances électorales dans le pays. Elle est la première d’un chef de la diplomatie turque depuis l’arrivée au pouvoir du nouveau gouvernement grec de coalition, emmené par le conserva-teur M. Samaras, réputé pour son farouche nationalisme.

Le ministre turc et ses interlocuteurs doivent notamment parler de la crise sy-rienne, sur laquelle la Grèce prône la retenue et une solution politique, tandis que la partie grecque espère des avancées pour un meilleur contrôle par la Tur-quie des flux migratoires transitant par son territoire vers la Grèce et l’espace européen.

MM. Davutoglu et Avramopoulos entendent aussi lancer les préparatifs d’un sommet sur la coopération bilatérale, qui doit avoir lieu dans les prochains mois, selon le ministère turc des Affaires étrangères. http://tap.info.tn/fr/fr/monde/339-monde/34335-grece-m-davutoglu-recu-par-m-samaras-en-relance-du-rapprochement-bilateral.html

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=67891

TURQUIE/EGYPTE

L’Egypte et le « modèle turc »

AL-AHRAM Hebdo

Hicham Mourad10-10-2012

Le Caire et Ankara multiplient les initiatives de rapprochement, témoins d’un « partenariat » naissant. Le premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, devrait se rendre, début novembre, au Caire, à la tête de 13 ministres, pour renforcer la coopération, notamment économique, entre les deux pays. Il devrait, à l’occa-sion, présider la partie turque à la réunion du Conseil suprême de coopération stratégique, qui se tient une fois par an au niveau des premiers ministres. Cette instance a été créée en septembre 2011, à l’occasion de la visite d’Erdogan au Caire, la première depuis la chute du régime de Hosni Moubarak en février de la même année. La visite d’Erdogan en novembre fera suite à celle effectuée par le président Mohamad Morsi en Turquie, le 30 septembre. Accompagné de 72 hommes d’affaires représentant 15 secteurs économiques différents, il y a signé un accord sur un prêt turc d’un milliard de dollars, destiné à soutenir l’économie égyptienne, saignée à blanc par 18 mois d’instabilité politique, sécuritaire et économique. L’accord porte sur la moitié de la somme promise, mi-septembre, par Ankara. L’autre moitié devrait prendre la forme d’investissements. Fruit de ce rapprochement : Les échanges commerciaux bilatéraux ont atteint 4,2 mil-liards de dollars en 2011 contre 3,2 milliards l’année précédente. Ils ont enregis-tré 3,8 milliards durant les 9 premiers mois de 2012, ce qui correspond à une augmentation de 27 % par rapport à la même période de l’an dernier. Le chiffre pourrait atteindre 5 milliards à la fin de l’année.

Dans sa démarche de rapprochement avec la Turquie, l’Egypte, qui envisage de lancer prochainement une chaîne satellite en langue turque, était claire en indi-quant que son objectif principal est économique : obtenir une assistance finan-cière pour réduire les énormes déficits de son budget et de sa balance commer-ciale, attirer les investissements étrangers qui ont fui le pays depuis le soulève-ment populaire du 25 janvier 2011, et apprendre de l’expérience de réussite économique de la Turquie. Mais pourquoi la Turquie ? Les Frères musulmans, dont le président Morsi est issu, ont fait savoir que, s’ils accédaient au pouvoir, ils privilégieraient les pays musulmans dans leur politique étrangère, notam-ment ceux qui sont en plein essor économique. La confrérie avait avancé à cet égard les noms de pays comme l’Indonésie, la Malaisie et, surtout, la Turquie, étant donné sa proximité géographique et les liens historiques qui la liaient à l’Egypte, et le fait que plusieurs hommes d’affaires influents au sein de la confrérie la connaissent bien, car ils y ont développé de solides relations com-merciale et économique.

La « Success Story » de la Turquie acquiert toute sa dimension pour les Frères musulmans pour deux raisons. D’abord, le boom économique de ce pays est in-tervenu sous le règne des islamistes du Parti Justice et développement (AKP), qui ont accédé au pouvoir en 2002. Pendant cette décennie, le revenu par habi-tant a presque triplé, alors que le taux de croissance économique était de 6 à 7

% par an. Les Frères musulmans savent très bien que leur maintien au pouvoir se jouera sur le front économique, la majorité de ceux qui sont descendus dans les rues pendant les 18 jours du soulèvement contre Moubarak l’ayant essentiel-lement fait pour des raisons économiques. Il suffit, pour s’en rendre compte, d’observer la poursuite et la multiplication des manifestations, des grèves et des sit-in de différents secteurs socioprofessionnels ces derniers mois. Les derniers en date sont les médecins, les instituteurs et les conducteurs des autobus pu-blics. Tous réclament une hausse des salaires et des prestations ainsi que de meilleures conditions de travail.

L’intérêt du « modèle turc » pour la confrérie se joue également sur le terrain politique. L’AKP a remporté 3 victoires électorales consécutives aux législatives, depuis 2002, mettant un terme à un paysage politique fracturé et à une longue histoire d’instabilité politique et de coalitions gouvernementales fragiles, ponc-tuée de coups d’Etat militaires. L’AKP est ainsi devenu le parti qui a gouverné seul le pays pendant la période la plus longue depuis plus d’un demi-siècle. La prospérité économique de la Turquie, couplée de sa stabilité politique et de sa réussite à allier démocratie et islam politique, modernité et valeurs tradition-nelles, depuis que l’AKP ait pris le pouvoir, fascinent les forces islamistes dans le monde arabe, notamment ceux qui ont récemment accédé au pouvoir dans leur pays, à la faveur de soulèvements populaires. Mais pour les Frères musulmans égyptiens, le « modèle turc » a ses limites. Ils sont certes séduits par la réussite économique de l’AKP et par sa longévité politique, mais ils rejettent sa laïcité vantée par Erdogan. Lorsque celui-ci a visité l’Egypte en septembre de l’année dernière, il a été accueilli en héros par les Frères musulmans. Mais lorsqu’il a eu le malheur, dans un entretien télévisé, de défendre la laïcité, il a été hué par ces mêmes Frères musulmans.

Le partenariat naissant égypto-turc repose également sur la politique étrangère. Le président Morsi cherche la rupture avec le legs de son prédécesseur. Il s’em-ploie à développer une action extérieure plus équilibrée et plus active. Celle-ci a trouvé son expression dans son initiative de créer un groupe de contact isla-mique pour régler la crise syrienne. Ce groupe est composé de 4 puissances ré-gionales membres de l’Organisation de la coopération islamique : l’Egypte, la Turquie, l’Arabie saoudite et l’Iran. Même si les chances de ce groupe de parve-nir à une solution à la crise syrienne sont très minces, en raison notamment du fossé qui sépare d’un côté l’Egypte, la Turquie et l’Arabie saoudite, partisanes d’un départ du président Bachar Al-Assad et, de l’autre, l’Iran, allié indéfectible de Damas, l’initiative égyptienne a permis au Caire et à Ankara de se retrouver sur une question de politique étrangère, où les vues sont partagées et où les in-térêts convergent. Pour Morsi, la crise syrienne lui offre une occasion en or de prouver l’activisme retrouvé de l’Egypte. Sa forte position contre Assad et pour l’opposition ne pouvait être autrement. Lui, qui doit son accession au pouvoir à une révolution populaire, ne pouvait tourner le dos à celle du peuple syrien. Il ne pouvait trahir, dans le cas syrien, les idéaux auxquels il avait souscrit publique-ment avant et après l’élection présidentielle en Egypte, en juin dernier. L’Egypte, empêtrée dans ses problèmes politiques et économiques internes, avait besoin de partenaire(s) pour pouvoir peser dans la région, elle l’a trouvé dans la Turquie de l’AKP et d’Erdogan, à la recherche à son tour de rôle et d’in-fluence dans la région.

La Syrie était, avant le soulèvement populaire de mars 2011, la pierre angulaire de la politique arabe de la Turquie. Ankara avait développé de solides liens avec Damas, dont le maître était régulièrement qualifié d’« ami » par Erdogan. Mais après le déclenchement du mouvement de protestation populaire contre le ré-gime syrien, la Turquie s’est retrouvée presque seule dans la région. Ses rela-tions sont aujourd’hui tendues avec l’Iraq, l’Iran et Israël. Ankara était en quelque sorte à la recherche d’un allié ou d’un partenaire solide et fiable. Elle l’a retrouvé dans l’Egypte post-révolution. Les deux pays devraient, au moins à court terme, renforcer leur récent partenariat. Un changement de majorité poli-tique dans l’un ou les deux pays pourrait cependant changer la donne. Une concurrence entre eux à moyen et long termes n’est toutefois pas à exclure, si l’Egypte retrouve le chemin de la croissance économique et de la stabilité poli-tique.

http://hebdo.ahram.org.eg/NewsContent/0/4/132/386/L%E2%80%99Egypte-et-le-%C2%AB-mod%C3%A8le-turc-%C2%BB.aspx

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=67879

TURQUIE/BELGIQUE

Clerfayt dément avoir fait campagne en Turquie

La Libre Belgique

Belga

Mis en ligne le 07/10/2012

Il réagissait à des propos tenus par Mme Onkelinx, elle aussi candidate bourg-mestre à Schaerbeek.

Le bourgmestre sortant de Schaerbeek, Bernard Clerfayt (FDF), a démenti di-manche s'être rendu en Turquie pour faire campagne en vue du scrutin commu-nal du 14 octobre, comme l'a affirmé la vice-Première ministre Laurette Onkelinx (PS) sur un plateau de télévision.

"Oui, en tant que bourgmestre, je me suis plusieurs fois rendu en Turquie, à l'in-vitation de mes amis turcs pour mieux connaître les origines de nombreux de mes concitoyens. Je me suis ainsi rendu en 2003 et en 2009 à Beyoglu, dans le cadre d'un jumelage avec cette commune centrale d'Istanbul, ou à Emirdag (Anatolie centrale), chez des amis schaerbeekois, en 2005, 2009 et 2012, en de-hors des périodes électorales", a-t-il affirmé dans un communiqué adressé à l'agence BELGA.

Il réagissait à des propos tenus par Mme Onkelinx, elle aussi candidate bourg-

mestre dans cette commune bruxelloise, lors de l'émission L'Indiscret de la RTBF-télévision.

La ministre socialiste avait au passage égratigné deux de ses rivaux, M. Clerfayt et la tête de liste MR, Georges Verzin, assurant qu'ils "sont allés faire cam-pagne" en Turquie.

"Et il me choque qu'une candidate à la magistrature suprême de Schaerbeek puisse laisser entendre que si elle était élue à cette fonction, elle ne se rendrait pas en Turquie, alors qu'elle-même, a profité de la campagne électorale de 2006 pour se rendre au Maroc et y mener campagne", a ajouté l'actuel bourgmestre, évoquant "une version moderne de la (parabole de la) paille et de la poutre".

Il s'en prend aussi au président du MR, Charles Michel, qu'il qualifie d'"organisa-teur de voyages surprises et médiatiques de mandataires locaux du MR au Ma-roc, en juillet, et en Turquie, en septembre", exprimant l'espoir qu'il réponde "à cette pique suave de son amie socialiste".

http://www.lalibre.be/actu/politique-belge/article/765198/clerfayt-dement-avoir-fait-campagne-en-turquie.html

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=67873

Journées de campagneLa Libre Belgique

Mis en ligne le 08/10/2012

Sondages anversois en pagaille

Vendredi, un sondage VRT-De Standaard donnait à Anvers un ascendant de la N-VA sur la liste SP.A/CD&V de près de 10 %. Samedi, une enquête de la Gazet van Antwerpen hissait Bart de Wever et Patrick Janssens au coude à coude : moins d’un pour cent d’écart entre les deux listes, à savoir respectivement 31,9 et 31,1 %. On se gardera bien de départager l’un et l’autre sondages. Mais c’est peu écrire que l’intérêt s’en trouve accru encore sur la situation politique, d’ici à sept jours, dans la métropole portuaire En attendant, Patrick Janssens a souli-gné, dimanche au "Zevende dag" de la VRT, qu’il n’était "absolument pas sûr" que les deux camps rivaux et dominants seraient acculés à pactiser. Chacun des vainqueurs, indique-t-il, pourra se trouver assez de partenaires de coalition. Et à la N-VA, on prolonge : on préférerait diriger Anvers sans la "Stadslijst" du bourg-mestre sortant.

Ouf, Paul Furlan respire encore

"L’erreur est humaine", a réagi d’un adage concis et convenu le ministre wallon des Pouvoirs locaux, Paul Furlan (PS), à propos des failles et faiblesses de la bro-chure toutes-boîtes "Le dico des électeurs" en Wallonie.

On ne peut pas dire que les regrets l’étouffent. Notez, dans un sens, on s’en ré-jouit : "La Libre" ne voudrait pas avoir sur sa conscience, si elle en a une, la suf-focation du ministre-bourgmestre empêché de Thuin ! D’un autre côté, il n’est pas sûr que cela passe pour être suffisant comme excuses officielles

Toujours est-il que le site elections2012.wallonie.be a effectivement corrigé le passage du "dico" relatif au vote par procuration. En revanche, il persiste à indi-quer que le citoyen absent des urnes, qui ne donne pas procuration, est obligé de faire parvenir "à son administration" l’attestation ou toutes preuves pouvant justifier son incapacité à se rendre à son bureau de vote. On ne voudrait pas être mesquin, ni têtu, mais aucune littérature officielle n’accrédite cette ma-nière. Le code wallon de la démocratie locale n’a pas pour habitude de faire dans la rigolade et son article (respirez un coup) L4145-22 § 1, que nul n’est censé ignorer, indique que le destinataire du justificatif est "le juge de paix", et lui seul. Euh "L’idéal est évidemment (sic) de transmettre son justificatif au juge de paix, mais l’administration communale peut (re-sic) s’en charger", se ha-sarde-t-on chez le ministre.

Une semaine sans stress pour ET

Trois personnes sur dix souffriraient de stress au travail en Belgique. Le sujet n’est pas risible du tout, et il n’est pas sot qu’une semaine d’information et de sensibilisation lui soit, pour la deuxième fois, officiellement consacrée par la Ré-gion wallonne. Sa fixation ces jours-ci, du 8 au 12 octobre, n’en est pas moins pi-quante, même si elle se raccroche à la journée mondiale pour la santé mentale qui est fixée au 10 octobre. Serait-ce que la ministre wallonne en charge de l’opération y trouvera personnellement, à pic, de quoi déstresser dans la der-nière ligne droite d’une campagne électorale locale très éprouvante et exposée ?

Au programme de cette "semaine antistress", la distribution de "boîtes à outils ludiques et didactiques" dans cinq grandes gares wallonnes, des débats, des conférences, etc. A voir sur www.wallonie.be/antistress

Ah, on oubliait. Il y aura aussi, lit-on (inutile de stresser si on ne comprend pas tout)) une "flashmob précédée d’une séance de rire et d’une séance d’aire gui-tare en présence de Noa Moon", mercredi midi à Namur. Tiens, Namur, pourquoi ça, justement Namur ?

Au fait, puisqu’on invite à rire, on ne précisera que par ses initiales E.T. qui est la ministre en question. Car on s’en voudrait de risquer de faire passer et dé-tourner cette noble opération pour une opportunité de promo personnelle d’une candidate au moment le plus stratégique.

Onkelinx est bien candidate au maïorat empêché

La vice-Première PS, invitée dimanche midi de "L’Indiscret" (RTBF), a confirmé qu’elle était candidate-bourgmestre à Schaerbeek, tout en prévenant que, le cas échéant, elle n’occupera pas la fonction à l’instar de collègues tels Di Rupo et Picqué. "Je tiendrai mes engagements au fédéral et resterai jusqu’en 2014. J’ai négocié pendant 541 jours. Si je suis élue bourgmestre, je ferai un travail de partenariat au début", a précisé Laurette Onkelinx. Laquelle défendait ensuite la présence sur la liste socialiste d’une candidate d’origine turque et portant un foulard, Derya Alic : "Cette élue retire le foulard au conseil communal et ce n’est pas de l’attrape-voix. Les consignes au parti pour cette élection étaient de tra-vailler pour une liste forte et des femmes de terrain qui défendent des valeurs". Et de griffer là-dessus ses rivaux Clerfayt (FDF) et Verzin (MR), assurant qu’eux "sont allés faire campagne en Turquie".

http://www.lalibre.be/actu/belgique/article/765208/journees-de-campagne.html

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=67877

Onkelinx confirme sa candidature comme bourgmestre à Schaerbeek

La Libre Belgique

Belga

Mis en ligne le 07/10/2012

Elle a au passage égratigné deux de ses rivaux, le bourgmestre actuel Bernard Clerfayt (FDF) et la tête de liste MR, Georges Verzin, assurant qu'ils "sont allés faire campagne" en Turquie.

La vice-Première ministre Laurette Onkelinx (PS) a confirmé dimanche qu'elle était candidate bourgmestre à Schaerbeek, tout en prévenant qu'elle n'occupe-rait pas la fonction dans l'immédiat, à l'instar d'autres ministres.

"Je ferai comme Charles Picqué et Elio Di Rupo (respectivement ministre-pré-sident bruxellois et Premier ministre fédéral et bourgmestres empêchés de Saint-Gilles et de Mons), je travaillerai en partenariat", a-t-elle affirmé lors de l'émission L'Indiscret de la RTBF-télévision.

Mme Onkelinx a défendu la présence sur la liste socialiste d'une candidate d'ori-gine turque et portant un foulard, Derya Alic. "Elle enlève son foulard quand elle entre au conseil communal", a-t-elle souligné.

"Dans tous les partis, on va parfois à la recherche des attrape-voix" (des person-nalités connues pour doper leurs listes - stars du sport, du spectacle, de la télé-vision, fils ou filles d'élus charismatiques, ndlr), a admis la vice-Premier ministre.

Elle a au passage égratigné deux de ses rivaux, le bourgmestre actuel Bernard Clerfayt (FDF) et la tête de liste MR, Georges Verzin, assurant qu'ils "sont allés faire campagne" en Turquie.

Mme Onkelinx s'est récemment prononcée en faveur de la conclusion d'une grande alliance entre formations démocratiques pour permettre à la Schaerbeek de "relever ses défis". Une proposition rejetée par M. Clerfayt, qui s'est déclaré favorable à la poursuite d'une coalition communale rassemblant sa propre liste, Ecolo et le cdH.

Elle a réitéré dimanche cet appel au "rassemblement".

http://www.lalibre.be/actu/politique-belge/article/765183/onkelinx-confirme-sa-candidature-comme-bourgmestre-a-schaerbeek.html

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=67878

Communales : les attrapes-voix de l'immigration

La Libre Belgique

Christian Laporte

Mis en ligne le 06/10/2012

On peut voir de deux manières cette multiculturalisation de l’échiquier politique communal.

C’est sans conteste une des lignes de faîte de ces élections communales : du nord au sud, en passant - surtout - par le centre du pays, les partis ont veillé à "colorer" particulièrement leurs listes de manière communautaire s’entend, c’est-à-dire en les ouvrant à un nombre jamais vu de candidat(e)s issu(e)s de l’immigration et de cultures religieuses ou spirituelles très diverses. Autre phé-nomène émergent : la présence de candidats issus de l’ex-bloc soviétique dont nombre de ressortissants ont l’espoir souvent déçu de trouver l’Eldorado dans nos contrées.

Mieux, désormais, les grandes familles politiques n’ont plus peur de confier la di-rection de leur liste à ces candidats. A Bruxelles, ils étaient deux à être dans ce cas il y a six ans, voilà qu’ils sont déjà sept et ce n’est sans doute pas fini !

Du côté wallon, l’on enregistre au moins quatre cas de potentiels bourgmestres non autochtones alors qu’en Flandre, qui est bien plus exigeante sur le terrain de "l’inburgering", l’on constate que près de dix pour cent des candidats sont is-sus de la multiculturalité (lire en page 6).

On peut voir de deux manières cette multiculturalisation de l’échiquier politique communal. De manière positive, bien évidemment, comme la politologue lié-geoise Fatima Zibouh.

Selon cette dernière, "la participation politique des étrangers et Belges d’origine étrangère se caractérise avant tout par une grande hétérogénéité. L’apparte-nance communautaire et/ou nationale y a moins d’importance que les trajets in-dividuels, l’appartenance professionnelle ou socio-économique. Surtout, la rela-tion entre vie politique et origine ethnique ou communautaire doit être vue comme une relation dynamique en constante évolution" .

En clair : les candidats étrangers ne se considèrent plus comme les Marocains ou Turcs "de service", ou comme des faire-valoir de telle ou telle religion. Et ils n’hésitent plus à se profiler de manière autonome par rapport à leur monde d’origine.

Cela, c’est la vision généreuse et optimiste Selon certains observateurs plus cri-tiques comme Sfia Bouarfa, qui connaît mieux que quiconque le sérail et pour cause, il semble bien que tous les partis confondus n’ont pas nécessairement été très regardants en recrutant leurs candidats. Et ont la fâcheuse tendance d’avoir fait appel à des personnalités qui n’ont pas toujours intégré les valeurs démocratiques telles qu’on les pratique chez nous.

Conséquence : l’on connaît plusieurs exemples de transfuges de telle ou telle origine qui passent de la gauche à la droite, ou l’inverse, avec une facilité dé-concertante. Sans doute, nombre d’électeurs n’y voient-ils nul mal ou ne s’en aperçoivent pas réellement, mais on peut se poser de sérieuses questions sur le bagage politico-idéologique de ces "ramasse-voix".

Au-delà de ce mercato, les directions politiques ne "screenent" pas toujours les candidats aussi sérieusement qu’il le faudrait. Avec la conséquence qu’ils se re-trouvent, par exemple, avec des candidates qui tiennent absolument à garder le foulard islamique.

Il y avait le précédent de Mahinur Özdemir à Saint-Josse pour le CDH aux élec-tions régionales de 2009, qui n’a jamais enlevé son voile, mais les autres partis traditionnels ont aussi des candidates aussi déterminées : c’est le cas de Derya Aliç (Schaerbeek) et de Farida Tahar (Molenbeek) pour le PS, alors qu’au MR, on s’est distancié de la liste tennoodoise des "Bleus de Saint-Josse" où figure la cousine d’Emir Kir, Canan. Une problématique qui n’est pas résolue car quid en cas d’élection ? La pression identitaire ne l’emportera-t-elle pas sur l’adhésion partisane ? S’ajoutent à cela des dimensions non moins interpellantes puis-qu’elles touchent au négationnisme des génocides du XXe siècle. Nombre de candidats d’origine turque adoptent une posture plus qu’ambiguë par rapport au génocide arménien et il faut souvent passer par les médias turcs pour connaître leur point de vue.

Enfin, si l’appartenance catholique ne joue plus, à quelques exceptions près comme ces candidats du CDH d’Uccle qui osent dire leurs convictions, il y a un

vote évangélique africain qui ne manque pas d’être pris en compte au sein du parti de Benoît Lutgen, mais qui s’est surtout imposé sous la présidence de Joëlle Milquet.

http://www.lalibre.be/actu/politique-belge/article/764983/communales-les-attrapes-voix-de-l-immigration.html

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=67892

BELGIQUE/ANTISEMITISME

La haine fait aussi campagneLa Libre Belgique

Mathieu Colleyn

Mis en ligne le 09/10/2012

Laurette Onkelinx dénonce une propagande antisémite à Schaerbeek.

Les relents nauséabonds qui émanaient de la campagne électorale en cours à Schaerbeek depuis plusieurs semaines ont finalement donné lieu à un acte concret et médiatique. Exaspérée par une campagne de dénigrement menée à l’encontre du second candidat de sa liste, Yves Goldstein, Laurette Onkelinx a convoqué la presse hier pour lancer un appel au calme. Et surtout annoncer le dépôt d’une plainte contre X pour incitation à la haine. C’est un tract en langue turque distribué ces derniers jours dans la commune bruxelloise qui a mis le feu aux poudres. Sa copie et traduction furent distribuées à la presse par une bonne partie de la liste PS.

Visant le numéro 2 socialiste, vu comme le futur bourgmestre faisant fonction si Laurette Onkelinx emportait les élections, le document dit notamment ceci : "Nous vous expliquons pourquoi cette personne se cache. Cette personne est un juif, un sioniste actif. Cette personne n’est autre qu’Yves Goldstein." Plus loin : "Toutes les voix données au PS permettront de mettre à la tête de notre com-mune un ennemi de notre religion et nation. Passez le message Tout musulman devra faire 10 exemplaires de cette carte et la distribuer." Il s’agit clairement d’une "incitation à la haine du juif", condamne Laurette Onkelinx.

Trois autres documents émanant apparemment de la liste "Egalité" traitant Yves Goldstein de sioniste sont également dans le viseur du PS. "Je dénonce la mal-honnêteté du PS ils veulent un sioniste aux commandes de Schaerbeek ? Bien, qu’ils assument ce choix", profère par exemple une certaine Amina Amadel. No-tons également la présence dans le dossier d’un tweet lancé par Adnan Bal Kha-tir, candidat sur la liste du bourgmestre Bernard Clerfayt : "On me dit qu’être sioniste actif et candidat PS à Schaerbeek ne pose aucun problème ? Diantre, j’aurais dû suggérer un membre du Hamas à la LB." Ce message ne fut que de

"l’ironie maladroite" qui a donné immédiatement lieu à un retrait de la tweeto-sphère et à des excuses du candidat en question, précise Bernard Clerfayt. Le bourgmestre affirme qu’à sa connaissance, les publications incriminées lundi n’émanent pas de sa liste. "J’ai bâti ma carrière sur la lutte contre la discrimina-tion et je trouve ces pratiques parfaitement intolérables", ajoute-t-il, comprenant la démarche du PS et condamnant les propos "scandaleux" du tract cité plus haut. "J’espère que la police fera la clarté sur cette histoire."

Laurette Onkelinx lance tout de même "un appel au respect. Un appel pour évi-ter la haine. Un appel pour que cessent les intrusions de racisme, d’antisémi-tisme et d’islamophobie dans cette campagne." "Je sais que l’élection à Schaer-beek est une élection à enjeux, joute-t-elle. Depuis le début de la campagne, moi-même et tous mes colistiers, nous avons décidé de tout axer sur le pro-gramme, sur le projet J’étais bien décidée à laisser de côté, à ne pas réagir, aux attaques personnelles qui sont malheureusement presque inhérentes au proces-sus électoral communal. Mais la situation sur le terrain s’envenime à ce point que je dois réagir, au nom du PS, pour que cela cesse."

Denis Grimberghs, tête de liste CDH, n’est pas moins sévère en précisant qu’il a interdit à ses colistiers "toute expression d’opinions sur des enjeux internatio-naux". On se bat suffisamment pour que cette campagne s’articule autour de dossiers locaux, ajoute-t-il en substance. La dernière semaine de campagne s’annonce chaude à Schaerbeek.

http://www.lalibre.be/actu/belgique/article/765468/la-haine-fait-aussi-cam-pagne.html

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=67876

ALLEMAGNE/GRECE

Croix gammées et saluts nazis pour accueillir Merkel en Grèce

Paris Match

mardi 9 octobre 2012

Des croix gammées sanguinolentes brandies devant le Parlement, des Panzer di-vision en uniforme nazi qui scandent « non à l’envahisseur », et une grosse crotte en plastique figurant l’inscription « Angela Merkel » : les dizaines de mil-liers de manifestants grecs n’ont pas ménagé leur peine pour accueillir à leur fa-çon la chancelière allemande en visite mardi à Athènes.

Alfred de Montesquiou - Parismatch.com

« On veut juste que Merkel sache qu’elle n’est pas la bienvenue, et que la Grèce

ne sera jamais un protectorat, » affirme l’actrice Elpida Pappa, au chômage de-puis des années, comme plus de 90 % des gens de théâtre en Grèce. A côté d’elle aux abords de la place Syntagma, Evangelina Gregori pleure à grosses larmes sous l’effet des salves de gaz au poivre et des lacrymogènes que tirent les CRS. « Les méthodes d’austérité qu’elle nous impose ne marchent pas, il faut qu’elle le comprenne » assène l’universitaire de 35 ans, titulaire d’un double master d’histoire hellénique et d’histoire byzantine, qui survit en travaillant de nuit dans un centre d’appel téléphonique. (en photo, Elpida Pappa, à gauche et Evangelina Gregori luttent contre les gaz lacrymogènes dans le centre d'Athènes pendant les manifestations).

Plus près du Parlement, les pavés volent, les CRS ripostent copieusement et chargent à coups de matraque dans de violents combats au corps à corps contre les anarchistes armés de barres de fer. La police est sur les dents pour cette vi-site d’Angela Merkel, sa première dans le pays depuis cinq ans, avant le début de la catastrophique crise de la dette grecque puis de la récession qui a mis un quart de la population au chômage. Plus de 7000 forces de l’ordre sont dé-ployées dans la ville, avec des hélicoptères, des snipers en cagoule, des mo-tards voltigeurs et des agents anti-émeute encaparaçonnés par escouades en-tières.

Derrière les lignes de CRS, plusieurs dizaines de jeunes manifestants age-nouillés, souvent le visage tuméfié, sont détenus sous bonne garde. Puis, quelques mètres plus loin, l’ambiance change. En jupettes et babouches à pom-pon, les Evzones de la Garde Nationale se tiennent en haie d’honneur devant le Palais Megaro Maximo. C’est dans cette élégante villa néoclassique que travaille le Premier ministre.

"Des efforts à accomplir"

« Madame la chancelière nous a montré qu’elle avait pleinement compris la souffrance du peuple grec » explique Antonis Samaras, visiblement ravi de la marque de soutien que lui apporte Angela Merkel en venant lui rendre visite. Grâce aux réformes drastiques entreprises par le gouvernement, la Grèce peut à présent estimer sa présence dans la zone Euro assurée, déclare le Premier mi-nistre dans une salle de presse surchauffée. « Tous ceux qui avaient parié sur l’effondrement de la Grèce et l’échec de l’Europe vont en être pour leurs frais… »

Debout à ses côtés, la mine austère, Mme Merkel ne semble pas entièrement partager l’enthousiasme de son hôte d’un jour. « Vous avez déjà parcouru un bon bout du chemin, explique la chancelière, mais il reste encore des efforts à accomplir ».

La « Troïka », (constituée du FMI, de la Commission et de la Banque Centrale eu-ropéenne) doit rendre prochainement un rapport d’étape sur l’assainissement de l’économie grecque. Des conclusions de ce rapport, jugées cruciales, dépend le prochain paquet d’aide financière de 31,5 milliards d’euro promis à Athènes, rappelle Merkel. « Les problèmes ne disparaissent pas d’un coup de baguette magique », déclare la dirigeante allemande.

"D'abord, trouver à manger"

« Nous ne sommes pas dans la situation d’un pays qui assigne des tâches à un autre pays pour lui rendre la vie difficile, » poursuit-elle. « Notre objectif est d’ai-der à réduire le chômage ». Mais, hélas, explique-t-elle encore, les gouverne-ments ne sont pas capables de diminuer d’eux-mêmes le nombre de chômeurs. « Les Etats ne créent pas d’emplois, ils peuvent juste créer de bonnes conditions pour que les entreprises embauchent». Une fois achevée la conférence de presse, puis une poignée de main chez le président de la République, la chance-lière repart en coup de vent vers l’Allemagne tandis que les affrontements se poursuivent jusqu’au crépuscule dans les rues du centre-ville.

A l’écart des manifestants dans le quartier d’Omonia, une mère de famille a bra-vé les lacrymogènes pour faire la clôture des halles. L’air de rien, elle fouille dis-crètement une pile de morceaux de poulets abandonnés par un commerçant. Elle glane une carcasse sur laquelle il reste un peu de viande. « Les jeunes, ils peuvent manifester et s’occuper de politique, explique Evguenia, qui toussote sous l’effet des gaz planant dans la rue. Mais moi, je m’occupe d’abord de trou-ver à manger ».

http :// www . parismatch . com / Actu - Match / Monde / Actu / Croix - gammees - et - saluts - nazis - pour - accueillir - Merkel - en - Grece -437620/

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=67882

"Salut nazi" pour Merkel en Grèce

Courrier International

Die Tageszeitung |

10 octobre 2012

Volontiers provocateur, le quotidien titre sur les manifestations, essentiellement pacifiques, qui ont accompagné la venue de la chancelière à Athènes le 9 oc-tobre. Il en retient les uniformes nazis et les drapeaux à croix gammée arborés par une petite minorité des 40 000 manifestants. Pour le reste, il souligne qu'An-gela Merkel a tenu des propos chaleureux, mais ne s'est pas fermement enga-gée sur le maintien de la Grèce dans la zone euro. La Süddeutsche Zeitung est moins critique, titrant : "Merkel redonne courage à la Grèce". Et Die Welt met en valeur deux projets d'aide supervisés par l'Allemagne promis par la chancelière. http://www.courrierinternational.com/breve/2012/10/10/salut-nazi-pour-merkel-en-grece

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=67890

JERUSALEM

Terre Sainte: Les chrétiens à nouveau pris pour cible à Jérusalem

Apic/Kipa

Des vandales attaquent l’église orthodoxe roumaine Saint-Georges

Jérusalem, 9 octobre 2012 (Apic) Les chrétiens ont à nouveau été pris pour cible à Jérusalem. Des inconnus s’en sont pris à l’église orthodoxe roumaine Saint-Georges, située tout près du grand quartier juif ortho-doxe de Méa Shearim, communique mardi 9 octobre le Patriarcat latin de Jérusalem. C’est la troisième attaque contre des édifices religieux chrétiens à Jérusalem et en Israël ces dernières semaines.

L’église Saint-Georges a été la cible de pierres, de bouteilles et de détritus, se-lon la police israélienne. Si personne n’a été blessé dans cette agression, la porte d’entrée de l’église a été endommagée. La police israélienne a ouvert une enquête, mais il y a peu de chances que l’on retrouve les auteurs de ces actes. Les responsables chrétiens se font peu d’illusions à ce sujet.

Des insultes s’en prenant à la figure de Jésus

Des extrémistes juifs avaient déjà profané dans la nuit du 1er au 2 octobre le couvent franciscain du Mont Sion à Jérusalem, à deux pas du Cénacle. Les agres-seurs sont suspectés de faire partie du mouvement de colons juifs ultranationa-listes autoproclamé "Le prix à payer" (price tag). Ils ont à nouveau visé des édi-fices chrétiens de la région de Jérusalem et ont peint des slogans vilipendant la figure du Christ, le traitant de "fils de p.". Les évêques de Terre Sainte se sont déclarés "profondément consternés" par cette vague de profanations.

Le 4 septembre dernier à l’aube, les extrémistes juifs avaient pris pour cible le couvent des trappistes de Latroun, à 15 km à l’ouest de Jérusalem. Le portail du monastère avait été incendié et des graffitis insultant Jésus, qualifié de "singe", avaient été peints sur les murs. L’Assemblée des Ordinaires catholiques de Terre Sainte (AOCTS) a exprimé le 2 octobre sa profonde consternation après la dé-couverte de graffitis en hébreu sur la porte d’entrée du couvent franciscain du Mont Sion à Jérusalem.

Profanations de monastères catholiques

L’incident qui s’est passé lundi 8 octobre à Jérusalem survient à la suite de pro-fanations de monastères catholiques ces dernières semaines qui ont suscité les protestations générales des représentants religieux et des dirigeants israéliens et palestiniens. Les évêques catholiques de Terre sainte ont appelé à "un chan-gement du système éducatif dans certaines écoles (israéliennes) où sont ensei-gnés le mépris et l’intolérance" à l’égard des non juifs.

La plupart des rabbins interdisent formellement les agressions contre les chré-tiens et leurs institutions, mais sans pouvoir empêcher des actes récurrents de vandalisme attribués à des jeunes appartenant aux milieux ultra-orthodoxes ou d’extrême droite. Mgr Shomali: des sanctions contre les profanateurs des sanctuaires religieux

Face à la recrudescence des actions anti-chrétiennes (Nouveau Testament déchi-ré, graffitis à Latroun…) qui ont vivement ému la communauté chrétienne de Terre Sainte, Mgr William Hanna Shomali, évêque auxiliaire du patriarche latin de Jérusalem, estime que l’adoption de lois anti-blasphème serait une bonne idée. "Mais je demande à ce que ce soit fait au niveau international, au niveau de l’ONU, précise-t-il. Je pense qu’on a besoin d’une loi claire et nette qui impose le respect des religions avec des sanctions contre ceux qui profanent les sanc-tuaires religieux des autres et s’attaquent à leurs symboles. Une loi sans sanc-tion n’est pas une loi respectable", déclare-t-il dans une interview au site du Pa-triarcat latin de Jérusalem (fr.lpj.org) (apic/com/lpj/be)

http://www.kipa-apic.ch/index.php?pw=&na=0,0,0,0,f&ki=236127

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=67863

SHOAH/ANTISEMITISME

Une expo pour mieux comprendreL'Alsace

le 10/10/2012 à 05:00

C’est très difficile d’imaginer ce qu’ont traversé les enfants de la Shoah. C’est même impossible.

Mais l’exposition organisée au Mémorial de la Shoah à Paris, permet de mieux le comprendre.

Car on y découvre des textes qu’ils ont écrits, des dessins, des lettres… On peut même voir des jouets, revenus eux aussi de l’enfer.

Même si cette exposition n’est à réserver qu’aux plus grands d’entre vous, c’est une étape importante pour comprendre ce qu’a pu être la réalité de cette guerre.

« Les enfants dans la Shoah » jusqu’au 30 décembre 2012

Renseignements sur www.memorialdelashoah.org

http :// www . lalsace . fr / actualite /2012/10/10/ une - expo - pour - mieux - comprendre

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=67880

De jeunes Israéliens se tatouent comme à l'époque nazie pour ne pas oublier

RTBF

MONDE | mardi 9 octobre 2012 à 16h47

En Israël, la démarche de quelques jeunes gens, une vingtaine de cas ont été re-censés, suscite la polémique. Ils ont choisi de se faire tatouer sur l'avant-bras le numéro de déportation de leurs grands-parents. Une initiative qui choque.

"Avant de le faire j'ai demandé à mon grand-père qui m'a demandé pourquoi je voulais faire cela. J'ai répondu : 'Parce que le jour où tu ne seras plus là, mes en-fants m'interrogeront sur ce tatouage et je leur raconterai ton histoire. On n'ou-bliera jamais'", explique une jeune fille qui s'est fait tatouer le numéro que les nazis ont imposé à son grand-père en 1943 au camp d'Auschwitz. Agée de 21 ans, la jeune femme s'est fait faire ce tatouage il y a quatre ans, au retour d'un voyage scolaire en Pologne.

Mais cette initiative qui semble se répandre dérange. Lucien Lazare, historien au mémorial de la Shoah Yad Vashem à Jérusalem, explique : "Les motivations de ces jeunes gens sont tout à fait louables, à savoir de ne pas laisser oublier l'his-toire de la Shoah. Mais la méthode qui est choisie par ces jeunes gens me paraît non seulement révoltante mais aussi aberrante et contre-indiquée à tous les points de vue parce que c'est un geste qui aboutit à l’identification avec la vic-time. Or, ces jeunes gens ne sont pas des victimes".

Les plus religieux se disent choqués par le fait que ces jeunes gens reproduisent ce que les nazis avaient imposé à leurs victimes. Ils précisent, par ailleurs, que la Torah interdit que l'on modifie le corps de manière irréversible.

C.B. avec Grégory Philipps de Radio France

http :// www . rtbf . be / info / monde / detail _ de - jeunes - israeliens - se - tatouent - comme - a - l - epoque - nazi - pour - ne - pas - oublier ? id =7852983

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=67888

Selon l'AFP, la France «héberge» des juifs !

Marianne2

Mardi 9 Octobre 2012 à 18:30

Guy Konopnicki - Marianne

Au détour d’une dépêche AFP*, cette étrange formulation : « la France héberge entre 350 000 et 500 000 juifs, selon les estimations ». Peu importe les estima-tions, aléatoire depuis le décret du 28 août 1944, rendant nulles et non avenues les lois de Vichy et donc l’obligation de recensement des juifs. L’AFP nous ap-prend que la France « héberge » des juifs, formulation qui les sépare de l’en-semble de la Nation.

Or, depuis la Révolution, les juifs sont citoyens de la même manière que tous les autres, ils ne le sont pas en tant que juifs, mais en tant qu’individu. La Répu-blique Française accorde la liberté à tous les cultes mais n’en reconnaît aucun, et qu’on le sache, elle n’héberge pas les ressortissants d’une religion ou d’une culture, elle ne connaît que des individus citoyens. Mais la même dépêche AFP, consacrée à la réaction des juifs de France aux actes antisémites, évoque le ré-cent démantèlement d’une « cellule islamique radicale composée de Français convertis ». Même radical, l’islamiste demeure Français, et il menace, donc, les juifs « hébergés » par la France. La communautarisation des esprits se concentre dans cette dépêche.

Les individus arrêtés à Strasbourg et à Cannes ne sont pas les premiers terro-ristes parfaitement français de notre histoire récente. Les tueurs d’Action Di-recte se passaient de justification religieuse. Cependant, la formulation de l’AFP oppose ces « Français convertis » aux juifs « hébergés » par la France. Cela rap-pelle, en pire, le mot malheureux de Raymond Barre, qui, au soir de l’attentat de la rue Copernic, distinguait les « Français innocents », des fidèles de la syna-gogue visée, laquelle relève pourtant d’une obédience israélite libérale spécifi-quement française.

Il faut dire que la confusion établie, avec les meilleures intentions, entre ra-cisme, xénophobie et antisémitisme alimente ces dérives. Ces trois plaies ne se fondent pas en une seule, et, à force de confondre l’antisémitisme avec le res-sentiment contre les étrangers, on finit par provoquer cette identification du juif et de l’étranger. Jusque dans le langage, en apparence anodin, de l’AFP qui ga-gnerait à relire les dépêches qu’elle héberge avant de les relayer.

*La dépêche a finalement été corrigée. L'AFP a reconnu sur son fil Twit-ter que la «formule était erronée et inappropriée».

http :// www . marianne 2. fr / Selon - l - AFP - la - France - heberge - des - juifs -_ a 223313. html

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=67861

Les associations s'inquiètent d'une hausse des actes an-tisémites

BFMTV.com

Selon le Service de protection de la communauté juive, les plaintes pour actes antisémites ont augmenté de moitié depuis mars. Plusieurs associations pointent un "effet Merah".

Kelly Laffin

Le 09/10/2012 à 14:50

Une explosion des actes antisémites depuis l'affaire Merah en mars ? C'est ce que pointe le Service de protection de la communauté juive, qui a relevé une augmentation de 45% des plaintes déposées pour actes antisémites depuis le début de 2012. Des actes également de plus en plus violents, ont relevé les as-sociations.

Pour Alain Jakubowicz, le président de la Licra (Ligue contre le racisme et l'anti-sémitisme), cette recrudescence s'explique en partie par la fascination exercée sur certains jeunes par Mohammed Merah, le tueur de Toulouse. "Avant, le peuple descendait dans la rue pour condamnner unanimement la violence. Au-jourd'hui, la violence appelle la violence", a-t-il déclaré sur BFMTV.

Dimanche, des représentants de la communauté juive inquiets de ce constat ont été reçus par François Hollande. Le président de la République a assuré que "des mesures de sécurité supplémentaires seraient prises", notamment aux alentours des synagogues.

Voir la vidéo:

http://bcove.me/2cv6e9ri

http://www.bfmtv.com/societe/associations-sinquietent-dune-hausse-actes-anti-semites-354428.html

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=67856

Islamo-délinquance et antisémitisme. Repères

Libération

8 octobre 2012 à 19:02

«[L’opposition aura] pour seul objectif la sécurité des Français et la détermina-tion de la République à lutter contre tous les fanatismes.»

François Fillon ex-Premier ministre et candidat à la présidence de l’UMP, hier

«[Il faut] voir à quel point il peut y avoir une forme de sectarisme, d’intégrisme qui est totalement délié de l’immense majorité des musulmans.»

Cécile Duflot ministre (écologiste) du Logement, hier, sur BFMTV Des juifs pris pour cibles

Le «gang des barbares» a kidnappé Ilan Halimi le 21 janvier 2006 en région parisienne. Le jeune juif a été torturé pendant les trois semaines suivantes. Dé-couvert agonisant le long d’une voie ferrée, il est décédé peu après lors de son transfert à l’hôpital.

Mohamed Merah a tué quatre personnes à l’école Ozar Hatorah de Toulouse, le 19 mars 2012. Auparavant, il avait abattu trois militaires.

L’attaque d’une supérette casher à Sarcelles (Val-d’Oise), le 19 sep-tembre. Jérémy Louis-Sidney, abattu samedi, était soupçonné de cet attentat à la grenade défensive. http://www.liberation.fr/societe/2012/10/08/reperes_851598

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=67857

RUBRIQUE EN ANGLAIS

Scores Hit the Streets to Protest Government’s Policies of WarScores of people hit the streets across Turkey on Thursday and Friday to protest the ruling Justice and Development Party’s (AKP) policies toward Syria. The demonstrations against the prospect of a war with Syria saw broad participation from a wide range of non-governmental organizations ranging from professional chambers to human rights groups.Scores of demonstrators hit the streets across Turkey on Thursday and Friday to protest the ruling Justice and Development Party's (AKP) increasingly belligerent policies and its ongoing dispute with Syria that led to an exchange of artillery fire across the border this week.The Istanbul Assembly of the People's Democratic Congress, the Freedom and Solidarity Party (ÖDP,) the Turkish Communist Party (TKP,) the Istanbul Medical Chamber, Istanbul Chamber of Pharmacists, the Istanbul Provincial Coordination Council of the Union of Chambers of Turkish Engineers and Architects (TMMOB,) the Halkevleri ("Community Centers") and the Istanbul branches of the Confed-

eration of Public Sector Trade Unions (KESK) gathered in Taksim Square on Thursday to denounce the prospect of a war with neighboring Syria."Long live the brotherhood of peoples," "Hands off Syria, AKP," "Shoulder to shoulder against fascism," "We do not want war with Syria," "This is not my war," "Bread, Peace, Freedom," the demonstrators chanted as they marched to-ward the Galatasaray High School in Istanbul's Beyoğlu district."The AKP has not only failed to take any measures to protect the people of Akçakale who have been feeling the effects of the war for a month, it has also accelerated its efforts to provoke a war," Özge Özen said on behalf of the pro-testers."[They] are aiming to rain death upon the peoples of Syria from this land with the addition of new clauses to the Iraq [cross-border raid] motion that has turned into a tool to attack the Kurdish people. The AKP which escalates policies of war rather than finding a democratic solution to the Kurdish problem and which has sent 10,000 Kurdish politicians to jail is also causing the deaths of Turkish and Kurdish youngsters on this soil every day. Now it is the turn of neighboring peoples," she said.The government is channeling laborers' tax money into a war they do not want to become a part of, she added.Özen also called on the government to halt the entry of militas and gangs into Turkey, in a reference to the Free Syrian Army (FSA,) who are distinct from civil-ian refugees."We are not going to permit a war with Syria. We are not going to be the footsol-diers of imperialism. We are going to broaden the war against anti-Kurdish hos-tility, against the escalation of nationalism and racism, the policies of war to-ward the Kurdish people and anti-Alevi rhetoric and policies," she said."Provoking civil war in Syria"

Meanwhile, police forces intervened against members of the Halkevleri ("Com-munity Centers") who attempted to march toward Parliament in Ankara while deputies were meeting over the motion to authorize the government to send troops abroad on Thursday.The police halted the demonstrators at the Akay Intersection and intervened against them with gas bombs on four occasions, Oya Ersoy, the head of the Halkevleri, told bianet."They do not allow us speak up. We said we have the right to do so and that we were determined to go to Parliament," she said."It is the AKP, and primarily [Foreign Minister] Davutoğlu, who is responsible for the deaths in Akçakale [on Wednesday,] as they have been allowing shady peo-ple called the Free Syrian Army to use this country's soil as a base [for opera-tions] while making policies that provoke a civil war in Syria. We want peace in our country and the Middle East," she said.

The Labor and Democracy Platform also marched in the western province of Manisa on Friday and decried the government's policy of organizing the armed opposition forces in Syria.The protesters also called for Prime Minister Recep Tayyip Erdoğan's son Bilal Erdoğan to enlist in the military, given their enthusiasm for war.The KESK, the Turkish Medical Union (TTB,) the Peace and Democracy Party (BDP,) the main opposition People's Republican Party (CHP,) the Republican Women's Association (CKD,) the TMMOB, the Alevi Culture Association (AKD,) the Chamber of Pharmacists, the Equality and Democracy Party (EDP,) the Con-federation of Progressive Trade Unions (DİSK,) Emekli-Sen, Labor Party (EMEP,) the People's Democratic Congress (HDK,) the ÖDP, the TKP, the Kemalist Thought Association (ADD,) the Independent Revolutionary Class Platform (BDSP,) the Hacı Bektaş Veli Anatolian Culture Association and the Yeni Uşak Village Institutes Association were all present at the demonstration."Tall tales about leadership in the Middle East"

More protesters also gathered in the northwestern province of Edirne and marched toward the AKP's provincial office on Thursday."We are not going to allow the AKP to drag our country into a war with neighbor-ing peoples in pursuit of imperialist projects and tall tales about being a leader country in the Middle East. We are not going to serve as the footsoldiers of im-perialism," Gamze Gezer said on behalf of the protesters.The demonstrators also called for the resignation of Foreign Minister Davutoğlu."Policies that have turned this country's soil into a [military] base that instigates civil war in Syria and which provides military training and shelter for combatants there must be abandoned," she said.The Communist Party, the Student Collective, the HDK, the ÖDP, the Youth Op-position and other local associations and groups also lent their backing to the protests."The whole country would turn into a battleground"

Meanwhile, a number of organizations including the Socialist Democracy Party (SDP,) the Human Rights Association (İHD,) Greenpeace Mediterranean and the People's Democratic Congress (HDK) also issued respective statements de-nouncing the government's Syrian policy."We are calling on everyone from every faith, language and culture to stand up against the AKP's policies of war, the 'War Motion' and an attack against Syria. The peoples of Turkey want peace at home, peace with their neighbors, peace in the region and the globe," the HDK said in its statement.The Central Executive Council of the SDP also put the blame squarely on the shoulders of the AKP and those who voted in favor of the motion to authorize troop deployment outside of Turkey's borders:

"The government wants to put its calculations into effect by dragging [Turkey] into a war that could destroy the peoples of the region. Turkey is behaving like a little America. It ought to be known, however, that such a war would not merely take place in Syrian or Iranian soil. This war would not only be felt in Diyarbakır and Hakkari. The whole country, from east to west, from Diyarbakır to Istanbul and Şırnak to İzmir would turn into a battle ground," the SDP said."Such a war is also tantamount to a war against the Alevis living in our own soil. The state also wants to go to war against its own citizens, the Kurds and the Ale-vis," the SDP said, adding that the government regarded the prospect of Syrian Kurds gaining official status in that country as a "nightmare.""The state is neither concerned with the people of Syria nor democracy. Its sole concern is to prevent the liberation of Kurds. It seems ready to enter an imperi-alist war that could also involve Iran under the veil of sectarianism to this end," the SDP's statement said.Greenpeace Mediterranean also issued a statement on the matter:"Guns must fall silent and people must speak instead to prevent further deaths. Where there is violence, there is fear. We can only transcend this fear as the people of Turkey and Syria by talking and putting an end to violence," Green-peace said."An misadventure with unforeseeable consequences"

The Human Rights Association (İHD) also called on the government to resort to diplomacy to resolve the ongoing affair and cautioned against dragging Turkey into a misadventure with unforeseeable consequences."A war motion that has [been rushed through Parliament] and which aims to at-tack other countries will do no good to our country and our people. Problems ought to be resolved through peaceful means within the framework of interna-tional law, diplomacy and negotiations," said the İHD.İHD also warned that the intimacy between the Turkish government and the Syr-ian opposition had reached an uncontrollable point."Turning a blind eye to this opposition's acts and behavior that might drag Tur-key into the civil war in Syria will cause Turkey massive problems in the future," İHD said.İHD further called on the government to shut down the camps that are hosting the Syrian rebels, to disarm them and move them into secure refugee camps away from the border area. (AY/BK/EÇ/EKN/HK/YY)http://bianet.org/english/world/141304-scores-hit-the-streets-to-protest-govern-ment-s-policies-of-war

Armenian Defense Ministers holds meetings in BrusselsOctober 10, 2012 | 12:18 

Armenian Defense Minister Seyran Ohanyan held meetings with EU officials on Tuesday in Brussels.During the meeting officials discussed prospects for implementation of joint Ar-menia-EU projects and cooperation in the field of regional ecurity and defense.On Wednesday Seyran Ohanyan participated in the work of a NATO defense min-isterial meeting and the meeting organized by German defense minister which brought together the ministers of ISAF Regional Command North.http://news.am/eng/news/124272.html

Armenian DM meets with European counterparts in Brus-sels

12:22 10.10.2012Armenian Defense Minister Seyran Ohanyan met with European officials within the framework of the visit to Brussels. Issues related to regional security and the perspectives of implementation of joint Armenia-EU defense programs were dis-cussed at the meeting.

Today Minister Ohanyan participates in the sitting of the Defense Ministers of the countries participating in NATO-led peacekeeping missions in Afghanistan and Kosovo.

Seyran Ohanyan will participate also in the discussions organized by the German Defense Minister, featuring the Defense Ministers of countries contributing forces to the Northern Command in Afghanistan.

http://www.armradio.am/en/2012/10/10/armenian-dm-meets-with-european-counterparts-in-brussels/

DOSSIERS PERMANENTS

Observatoire du Négationnisme du Collectif VANRécapitulatif des principaux faits et articles négationnistes relevés depuis 2006.

http://www.collectifvan.org/article.php?id=21105

Les éphémérides du Collectif VAN (1ère partie)

Les éphémérides du Collectif VAN (2ème partie)

La rubrique "Ephéméride" du Collectif VAN a été lancée le 6 décembre 2010. Elle recense la liste d’événements survenus à une date donnée, à différentes époques de l’Histoire, sur les thématiques que l’association suit au quotidien. L’éphéméride du Collectif VAN repose sur des informations en ligne sur de nombreux sites (les sources sont spécifiées sous chaque entrée).

"Dossier Zarakolu" mis à jour sur le site du Collectif VANInfo Collectif VAN - www.collectifvan.org - Retrouvez sur le site du Collectif VAN toutes les informations sur le Dossier Ragip Zarakolu, éditeur, journaliste, militant des droits de l'homme en Turquie, arrêté à Istanbul le vendredi 28 octobre 2011 avec la sociologue Busra Ersanli, inculpé comme elle le mardi 1er novembre 2011 d'«appartenance à un groupe terroriste armé» et actuellement incarcéré dans la prison de haute sécurité de Metris. La Turquie détient le record du nombre de journalistes emprisonnés : près de 60. «Aucun pour leurs écrits, tous pour des dossiers de terrorisme», se justifie Egemen Bagis, le ministre des affaires européennes ! Le Collectif VAN vous invite expressément à signer les pétitions internationales de soutien aux intellectuels turcs et kurdes détenus arbitrairement en Turquie.

Trouvez le Dossier Ragip Zarakolu en cliquant ici

http://www.collectifvan.org/article.php?r=9&id=58378

Le génocide arménien et la loi : que disent les candidats ?

Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - En cette période d'élections présidentielles, il paraît intéressant de pouvoir relire les déclarations - récentes ou moins récentes - des principaux candidats, de leur parti, et des personnalités politiques - qu'elles soient ou non candidates, concernant le génocide arménien et la pénalisation de sa négation, la Turquie, la loi Gayssot, la loi sur les Harkis, etc. Un dossier préparé par le Collectif VAN et qui sera actualisé régulièrement, même au-delà des échéances d'avril et mai 2012.

http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=63189

Revue de Presse des dépêches AFP

Le Collectif VAN répertorie sur cette page toutes les dépêches AFP en lien avec le génocide arménien et la Turquie.

http://www.collectifvan.org/article.php?r=3&id=60725

SITES INTERESSANTS

Visitez nos liens : http://www.collectifvan.org/liens.php?r=7

RASSEMBLEMENTSEXPOSITIONS-CONCERTS-SPECTACLES-PARUTIONS

Agenda - Du 3 au 28 octobre : Expo photo « Horovel » d’Erhan Arik

Agenda - Du 3 au 28 octobre : Expo photo « Horovel » d’Erhan Arik - Agenda Collectif VAN - www.collectifvan.org - Expo photo « Horovel » d’Erhan Arik. La frontière arméno-turque. Portraits.

Du mercredi 3 au dimanche 28 octobre 2012.

Vernissage le samedi 6 octobre à 19h30.

Entrée libre

Erhan Arik, originaire de la région d'Ardahan en Turquie à la frontière de l'Armé-nie, a voyagé dans les villages de la frontière en Arménie et en Turquie pour écouter les témoignages, les rêves, les réflexions et les perceptions des habi-tants.

Dans le cadre du mois de l'Arménie, Expo photo « Horovel » d’Erhan Arık. «Après le départ des Arméniens, je suis né et j’ai grandi dans cette maison de village à Ardahan, tout comme les autres membres de ma famille. On utilisait la pièce de la maison où se trouvait le four comme une grange. A 25 ans, j’ai vu un homme en rêve, qui m’a dit : "Cette maison était la nôtre ; mes enfants ont joué dans cette pièce, ma femme faisait la cuisine dans ce four, mais toi, tu en as fait une grange !" Ce rêve m’a fait une forte impression et j’ai décidé de partir à la recherche des Arméniens. »

Cette belle exposition, composée de photos, de témoignages et de cinq courts films, exprime le parcours personnel du photojournaliste Erhan Arik, qui est parti à la recherche de l'histoire de ses ancêtres et de ses frères d'autrefois.

C'est le caractère humain et personnel et non-idéologique de cette exposition qui touche le spectateur et montre une autre facette de la Turquie. En effet

Erhan Arik est un exemple de nombreux citoyens de Turquie qui s'interrogent sur le passé de leur pays, malgré le discours officiel et majoritaire.

La Péniche Anako Bassin de la Villette, face au 61, quai de la Seine, Paris 19e metro : Riquet, Stalingrad ou Jaurès http://peniche.anako.com

http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=67516

Agenda - Festival d’Ile de France "Diaspora, Musiques en partance"

Agenda - Festival d’Ile de France "Diaspora, Musiques en partance" - Agenda Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Festival d’Ile de France propose chaque année, aux mois de septembre et d’octobre, une trentaine de concerts dans des lieux du patrimoine francilien. Sa programmation variée présente des musiques classiques, de la Renais-sance à la création contemporaine, des musiques du monde aux mu-siques actuelles, avec bien souvent des passerelles entre ces réper-toires. L'édition 2012, 29 concerts dans 26 lieux, se tient du 8 sep-tembre au 14 octobre. Elle est axée sur le thème "Diaspora, Musiques en partance" : "Hier comme aujourd’hui, des hommes, des peuples partent. Que le chemin soit celui du déracinement ou de la terre pro-mise, de la fuite ou de la que ̂te, la vie est devenue celle de l’exil, par-cours d’une multitude ou d’un homme seul à la recherche d’une terre plus accueillante". A écouter : Claude Tchamitchian, le Choeur d'Armé-nie "ARMENIAN VOICES", le concert lecture L’Affiche Rouge, ODYSSEE, Création pour choeurs et orchestre, dirigée par Roland Hayrabedian, et bien d'autres événements à découvrir... En accompagnement de ces concerts, auront lieu des débats sur les diasporas ainsi que des mas-ter-classes. Komitas sera à l'honneur de l'une d'entre elles.

Découvrez tout le programme ici

Version simplifiée du pdf à télécharger en fin d'article, ci-dessous.

Informations et réservations sur le site :

http://www.festival-idf.fr/2012/blog/

Voici une sélection de quelques concerts et événements :

DIPTYQUES - Paris-BeyrouthZad Moultaka - Ensembles Mezwej, Accroche Note et C.Barré - Orchestre et choeur franco-libanais

• Samedi 13 octobre 2012 à 20h30 Institut du Monde Arabe, Paris (75)

TÉLÉCHARGER :  Le programme du Festival d’Ile de France http://collectifvan.org/

pdf/10-42-51-19-07-12.pdf

http://collectifvan.org/article.php?r=0&id=65758

Agenda - Paris : Débat sur le Mouvement citoyen en Ar-ménieAgenda - Paris : Débat sur le Mouvement citoyen en Arménie - Agenda Collectif VAN - www.collectifvan.org

L’Association de soutien aux mouvements civiques en Arménie organise une conférence-débat sur le Mouvement citoyen en Arménie : Etat actuel et perspectives (Mouvement pour la surveillance publique du crime de l’assassi-nat de Vahé Avedian, mouvements écologiques, culturels etc.)

Avec la présence exceptionnelle de M Garegin Chugasezian, venu spéciale-ment d’Arménie et membre fondateur du Mouvement Sardarabad et du mouve-ment Vahé Avedyan.

LE SAMEDI 13 OCTOBRE 2012 A 20H30 PRECISES

La Péniche Anako Bassin de la Villette (face au 61, quai de la Seine) 75019 PARIS Métro : RIQUET ou Riquet, Stalingrad ou Jaurès

VENEZ NOMBREUX

http://collectifvan.org/article.php?r=5&id=67806

Agenda - Paris : "Rire Ensemble contre le Racisme" le 15 octobre

Agenda - Paris : "Rire Ensemble contre le Racisme" le 15 octobre - Agenda Collectif VAN - www.collectifvan.org - Pour la 9ème année consécutive, SOS Racisme et l’Union des Etudiants Juifs de France or-ganisent à Paris le spectacle " Rire Ensemble Contre le racisme". Ce spectacle aura lieu le lundi 15 octobre 2012 à 20h au Grand Rex à 20h. L’UEJF et SOS Racisme portent dans leur travail commun, tout leur en-gagement antiraciste. En conduisant chaque année des projets com-muns sur les questions de citoyenneté et de lutte contre le racisme et

l’antisémitisme, les deux associations se veulent être un modèle de fraternité et de tolérance.

UEJF

Pour la 9ème année consécutive, SOS Racisme et l’Union des Etudiants Juifs de France organisent le spectacle Rire Ensemble Contre le racisme, ce lundi 15 oc-tobre à 20h.

Depuis 2004, Rire ensemble a vu se succéder, sur scène, les plus grands du one man show français (Gad Elmaleh, Dany Boon, Anne Roumanoff, Smaïn, Michel Boujenah, Franck Dubosc, Chevalier et Laspalles…).

Cette année, Michel BOUJENAH, Eric ANTOINE Claudia TAGBO, Rachid BADOURI, Patrick Bosso, Anthony KAVANAGH, Amel CHAHBI & NOOM, Olivier de BENOIST, Michael GREGORI, Tony SAINT-LAURENT, TITOFF, Les Lascars Gay, Le Comte de BOUDERBALA, Chevallier / LASPALES, Gérald DAHAN, LES ECHOS-LIES, AVENUE Q, Jean-Baptiste LECAPLAIN, Willyly ROVELLI, et bien d’autres, ont d’ores et déjà répondu présent.

L’UEJF et SOS Racisme portent dans leur travail commun, tout leur engagement antiraciste. En conduisant chaque année des projets communs sur les questions de citoyenneté et de lutte contre le racisme et l’antisémitisme, les deux associa-tions se veulent être un modèle de fraternité et de tolérance.

Pour Jonathan Hayoun et Cindy Leoni : « Voir nos deux organisations associées dans la lutte contre le racisme et l’antisémitisme est naturel : nous travaillons depuis toujours ensemble avec la même conviction : dépassons l’intolérance par l’éducation à la fraternité. » Rire contre le racisme n’est pas seulement une pièce dans la lutte contre l’into-lérance, c’est aussi et surtout une main tendue, un appel. Rappeler qu’il est pos-sible aux hommes, quels qu’ils soient et d’où qu’ils viennent, de se retrouver ou de se rencontrer autour d’un rire, d’un sourire, d’un échange.

Billeterie et infos sur : rireensemblecontreleracisme.com

Fan Page Facebook : https://www.facebook.com/pages/Rire-ensemble-contre-le-racisme/350240431723121

Event Facebook : https://www.facebook.com/events/475765092447736/

LIEU : Le Grand Rex Salle - Théâtre 1, Bd Poissonnière Paris 75002 Métro : Bonne Nouvelle ,

HORAIRE : 20:00 TARIF : de 12 à 99 euros Ouverture des portes à 19h00.

http://uejf.org/blog/2012/10/03/tous-a-rire-ensemble-contre-le-racisme-le-15-oc-tobre-au-grand-rex/

http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=67756

Agenda - Avignon : "Les différends arméno-turcs ou la quête de justice"

Agenda - Avignon : "Les différends arméno-turcs ou la quête de justice" - Agenda Collectif VAN - www.collectifvan.org - L'Association ARA orga-nise une présentation/dédicace de l'ouvrage "Les différends arméno-turcs ou la quête de justice au regard des principes du droit internatio-nal" de Gérard Guerguerian, Avocat à la Cour, membre de l’Observa-toire arménien, mardi 16 octobre 2012 à partir de 19h00 chez Avédis, place des Carmes à Avignon.

Présentation/dédicace

Les différends arméno-turcs ou la quête de justice au regard des prin-cipes du droit international

Gérard Guerguerian Avocat à la Cour, Membre de l’Observatoire arménien

Les différends Arméno-Turcs, posent, sur le plan du droit international, trois séries d’interrogations :

• Les Arméniens sont victimes de massacres perpétrés au sein de l’Empire Otto-man au début du XXe siècle. Ces faits peuvent-ils être qualifiés de Génocide et si oui, les victimes et leurs descendants ont-ils droit à une réparation ? s’il y a eu crime, qui en porte la responsabilité aujourd’hui ?

• A la faveur du Génocide, il y a eu dépossession de territoires, de biens fon-ciers, d’édifices religieux. La souveraineté territoriale d’un Etat peut-elle être op-posée à une dépossession forcée suite à un crime de Génocide ? Se pose la question de la spoliation de l’espace territorial en lien avec un crime. De sur-croît, un patrimoine culturel est laissé à l’abandon, et sa disparition est programmée par l’effet du temps; quel est le mécanisme juri-dique prévu pour sa préservation ou sa récupération ? la souveraineté territo-riale et les effectivités étatiques peuvent-elles être opposées aux détenteurs d’origine lorsque ces derniers sont dépossédés par suite de crimes et déporta-tions ?

• La population de la ‘Région Autonome’ du Haut Karabakh dispose-t-elle d’un droit à disposer d’elle-même ? l’intégrité territoriale de l’Azerbaïdjan peut-elle lui être opposée ?

Association ARA

Venez rencontrer Gérard Guerguerian

MARDI 16 octobre 2012 à partir de 19h00 chez AVEDIS, place des Carmes, Avignon.

TÉLÉCHARGER :  Affiche

http://www.collectifvan.org/pdf/02-39-39-27-09-12.pdf

http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=67519

Agenda - Bourg-Lès-Valence : Débat "La Syrie, histoire et actualité"Agenda - Bourg-Lès-Valence : Débat "La Syrie, histoire et actualité" - Agenda Collectif VAN - www.collectifvan.org

Le Collectif Mémoire et Avenir (Valence et région) vous invite à la présentation-débat sur « La Syrie, histoire et actualité » par Krikor Amirzayan.

Vendredi 19 Octobre à 20h30

Salle Cheneviers (MJC Jean Moulin) 20 av. Jean Moulin à Bourg-Lès-Valence

Entrée libre

http://collectifvan.org/article.php?r=0&id=67803

Agenda - 19 octobre : Concert Papiers d'Arménies à la péniche AnakoAgenda - 19 octobre : Concert Papiers d'Arménies à la péniche Anako - Agenda Collectif VAN - www.collectifvan.org - Papiers d'Arménies sera en concert vendredi 19 octobre à la Péniche Anako.

Papiers d'Arménies

Papiers d'Arménies en concert sur la péniche Anako

avec

Gérard Carcian (kamantcha), Araik Bartikyan (doudouk), Macha Gharibian (voix), Dan Gharibian (guitare voix et bouzouki), Aret Derderyan (accordéon)

Voyage musical de Constantinople à Tiflis en passant par Mouch et Erevan.

Là où la tradition voit le jour, elle grandit, mûrit, décline, et renaît quelque part, suivant le cycle de la vie.

Inspirés des airs traditionnels d'Arménie, de Grèce, de Géorgie, et d'Anatolie, Pa-piers d'Arménies invite au voyage, sillonnant ces chemins qui d'orient en occi-dent, ont inspiré bon nombre d'artistes, de poètes, de peintres, et d'écrivains.

Tarif 12 €, tarif réduit 8 €

La Péniche Anako Bassin de la Villette, face au 61, quai de la Seine, Paris 19e metro : Riquet, Stalingrad ou Jaurès http://peniche.anako.com

http://www.papiersdarmenies.com/

http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=67488

Agenda - 23 octobre : "Qu'est-ce qu'un Témoignage ? " avec M.NichanianAgenda - 23 octobre : "Qu'est-ce qu'un Témoignage ? " avec M.Nicha-nian - Agenda Collectif VAN - www.collectifvan.org

Les Conférences du Salon vous invitent à une rencontre avec Marc NICHA-NIAN, Philosophe

"Qu'est-ce qu'un témoignage ?"

A propos de L’Agonie d’un Peuple de Haïg Toroyan et Zabel Essayan

Le mardi 23 octobre 20.30

Présentation par Gérard Malkassian

Maison des Etudiants arméniens (Cité Universitaire) 57 Bd. Jourdan - 75 014 Paris Metro ligne 4: Porte d’Orléans RER B: Cité Universitaire Tramway T3: Montsouris

TÉLÉCHARGER :  L'annonce de la rencontre

http://collectifvan.org/article.php?r=5&id=67894

Agenda - Péniche Anako/Octobre 2012 : Le mois des Ar-méniens

Agenda - Péniche Anako/Octobre 2012 : Le mois des Arméniens - Agen-da Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le mois d'octobre est le mois des Arméniens à la Péniche Anako. Le Collectif VAN vous présente le programme des événements culturels qui auront lieu en octobre 2012.

Péniche Anako

du 3 au 28 octobre EXPO PHOTO « Horovel » d'Erhan Arık. La frontière ar-méno-turque. Portraits.

http://www.depoistanbul.net/en/activites_detail.asp?ac=47

ouvert du mercredi au dimanche de 15h à 18h

Entrée libre

VERNISSAGE le 6 octobre à 19h30

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jeudi 11 octobre à 20h30

FILMS et CONFÉRENCE

« De la terre à l'assiette »

de Florent Kolandjian

Projection de courts-métrages sur l'agriculture familiale et la gastronomie en Ar-ménie

Participation libre

http://florentkolandjian.blogspot.gr

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vendredi 12 octobre à 20h30

CONCERT - Vicken « One-Man Show »

Avec Vicken (acteur, auteur, compositeur, interprète)

Pour la première fois à la péniche Anako, venez nombreux rencontrer Vicken au-tour d'un verre pour un Café Concert lors du mois de l'Arménie.

Biographie de Vicken ->

Flyer ->

Voir les vidéos de Vicken sur youtube ->

12 € - 8 € T.R.

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dimanche 14 octobre à 17h

CONCERT - Djivani

avec Siranouche Hourdan (chant), Aïda Nergararian (kanoun), Jean-Pierre Nerga-rarian (kamantcha), Vartan Arslanyan (oud, saz), Philippe Chahbazian (shêvi, doudouk), Rostom Khachikian (doudouk), Zadig Panossian (dehol), Berdj Kouyoumdjian (oud)

Cet ensemble, formé par huit musiciens, fait revivre intensément la musique traiditionnelle arménienne. Jouée avec des instruments anciens, communs à tout l'Orient (qanûn-cithare, luth, kamantcha-vielle ou zourna-hautbois), elle ex-prime les divers sentiments qui ont traversé un peuple qui a trop souffert. Mais quand la formation délivre un chant remuant et enjoué, l'espoir est à nouveau là.

12 € - 8 € T.R. www.djivani.fr

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jeudi 18 octobre à 20h30

CONCERT JAZZ - Misja Fitzgerald Trio

Yoni Zelnik (contrebasse), Yoann Serra (batterie), Misja Fitzgerald Michel (gui-

tares)

Né en 1973, Misja Fitzgerald Michel a été élève de la classe de jazz de François Jeanneau au Conservatoire national supérieur de musique de Paris. Il a ensuite étudié en 1993 à la New School (New York) auprès de Jim Hall, Billy Harper et Kenny Werner. Il commence à jouer à cette époque avec Ravi Coltrane et avec de nombreux autres musiciens de la jeune scène new- yorkaise, comme Gary Thomas, Chris Potter ou Mark Turner.

Misja Fitzgerald-Michel s'est imposé comme l'une des plus belles promesses de la guitare jazz de ces années. Le grand espoir de la guitare "post-methenienne".

8 € - 6 € T.R. http://www.misjafitzgeraldmichel.com

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vendredi 19 octobre à 20h30

CONCERT - Papiers d'Arménies

Gérard Carcian (kamantcha), Araik Bartikyan (doudouk), Macha Gharibian (voix), Dan Gharibian (guitare voix et bouzouki), Aret Derderyan (accordéon)

Voyage musical de Constantinople à Tiflis en passant par Mouch et Erevan. Là où la tradition voit le jour, elle grandit, mûrit, décline, et renaît quelque part, suivant le cycle de la vie. Inspirés des airs traditionnels d'Arménie, de Grèce, de Géorgie, et d'Anatolie, Papiers d'Arménies invite au voyage, sillonnant ces che-mins qui d'orient en occident, ont inspiré bon nombre d'artistes, de poètes, de peintres, et d'écrivains.

Tarif 12 €, tarif réduit 8 € http://www.papiersdarmenies.com

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dimanche 21 octobre à 17h

CONCERT « Nouveaux talents »

avec Eva Berberian, Shaké Mouradian et Raffi the Blues Kid

Biographies des artistes ->

12 € - 8 € T.R.

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jeudi 25 octobre à 20h30

FILM « Les Fontaines de Havav »

présenté par les volontaires de l'Organisation Terre et Culture

Participation libre

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vendredi 26 octobre à 20h30

CONFÉRENCE « Isfahan, New Julfa and the Art of Sumpat Der Kiure-ghian »

avec Prof. Armen Der Kiureghian (en arménien et en anglais)

Entrée libre http://www.sumbat.com/

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samedi 27 octobre à 20h30

CONFÉRENCE-DÉBAT

« Vous avez dit dialogue ? »

avec Hilda Tchoboian

Entrée libre

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dimanche 28 octobre à 17h

CONCERT

Massis (chant, guitare) et Chahan Dinanian (violoncelle)

Auteur - compositeur- interprète, Massis est né en 1949 à Constantinople. Très jeune, il choisit la voie de la musique. Ses premières sonates pour piano naissent en Italie, en 1971, où il vit et compose un important répertoire de chan-sons en italien, ayant pour thème l'amour, la liberté, la solitude… En 1987, à Pa-ris, Massis vit une rencontre inattendue avec les œuvres du poète Chiraz, qu'il compose et chante telles qu'il les conçoit, avec passion et mélancolie. En 2010, année de la commémoration du 95e anniversaire de la naissance de Hovhannès Chiraz, Massis revient sur le devant de la scène, accompagné du célèbre violon-celliste Chahan DINANIAN.

Biographies des musiciens ->

12 € - 8 € T.R. Voir les Videos sur Youtube ->

La Péniche Anako Bassin de la Villette, face au 61, quai de la Seine, Paris 19e metro : Riquet, Stalingrad ou Jaurès http://peniche.anako.com

http://peniche.anako.com/Agenda_38.html

http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=67413

Exposition du 26 juin au 27 octobre: Hommage aux en-fants de la Shoah

Agenda Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous in-vite à lire cette annonce publiée sur le site officiel de la Mairie de Paris le 13 juin 2012.

Paris.fr

[13/06/2012]

Hommage aux enfants de la Shoah

Juillet 1942, près de 14 000 Parisiens sont arrêtés par la police fran-çaise et rassemblés au Vélodrome d’hiver. Parmi eux de nombreux en-fants. Au travers de l'exposition "C'étaient des enfants" la Mairie de Pa-ris honore leur souvenir et celui des milliers de leurs camarades qui ont survécu à la Shoah en présentant aux visiteurs lettres, photographies, dessins et documents officiels. Salon d'accueil de l'Hôtel de Ville. Du 26 juin au 27 octobre - Gratuit.

Dans l’ensemble de l’Europe, 1 500 000 enfants juifs ont été tués. Parmi eux, 11 400, dont 2 000 qui n’avaient pas six ans ont été déportés depuis la France ou ont trouvé la mort dans l’un des camps d’internement installés sur le territoire. La majorité de ces jeunes victimes étaient de petits Parisiens. Deux-cents seule-ment sont revenus vivants.

« Survivants », « enfants cachés » ou encore « rescapés », les termes pour dési-gner ces enfants qui ont échappé aux déportations sont nombreux, et invitent à s’interroger : survivre et après ?

L'exposition "C'étaient des enfants" apporte un éclairage sur cette période de

notre histoire, en présentant de nombreux documents inédits, issus de collec-tions particulières, comme ce journal tenu en juillet 1942 par une adolescente juive parisienne, membre des Éclaireurs israélites, qui parcourt Paris le jour de la rafle du Vel’d’Hiv’ afin de porter secours à des enfants laissés seuls.

Voir aussi le reportage sur "La médaille des Justes" qui distingue ceux qui ont secouru des Juifs pendant la seconde guerre mondiale. Cet article est extrait d' "à Paris+" le supplément numérique du magazine "à Paris", trimestriel de la Ville de Paris.

Infos pratiques

Du 26 juin au 27 octobre Salon d'accueil de la Mairie de Paris 29, rue de Rivoli. 75004 Paris

Ouvert tous les jours sauf dimanche et jours fériés de 10h à 19h. Gratuit

Métro

ligne(s) 1,11 - Hôtel de Ville ligne(s) 1,4,7,11,14 - Châtelet ligne 4 - Cité ligne 4 - Saint-Michel - Notre-Dame

Catalogue - Sarah Gensburger C’étaient des enfants. Déportation et sauvetage des enfants juifs à Paris. 24,90 € - 128 pages

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Pour ne jamais oublier

La population Juive à Paris en 1940

A cette époque, la population juive de France est estimée à 320 000 membres. Trés diverse, un tiers de ses membres sont nés en France, l'autre partie sont des immigrés. Ces hommes et ces femmes ont quitté leurs pays pour fuir les persé-cutions antisémites mais aussi afin d'améliorer leurs conditions de vie. On trouve quelques familles aisées, professions libérales ou cadres, mais surtout une majorité de ménages très modestes qui travaillent dans l’artisanat ou le commerce.

À l’arrivée des soldats allemands en juin 1940, près de 200 000 Juifs vivent dans la capitale française : de Belleville à l’ouest parisien, en passant par la rue de la Roquette. Cette population juive parisienne est jeune, sur les 140 000 Juifs qui résident encore dans le département de la Seine, un quart ont moins de 15 ans.

Identification et exclusion

L’armistice du 22 juin 1940 divise la France en deux et dès septembre les autori-tés occupantes et le gouvernement de Vichy y organisent la stigmatisation des Juifs. La plupart de ces mesures concernent également les enfants.

L'ordonnance allemande du 27 septembre 1940 ordonne aux juifs de zone occu-pée de se déclarer. Les chefs de famille ont jusqu’au 20 octobre pour faire état de leur identité. C'est sur la base de ce recensement que la préfecture de police de Paris crée finalement un fichier des enfants juifs. Le tampon « Juif » est porté sur leurs papiers d’identité, les enfants âgés de plus de 6 ans doivent porter l’étoile jaune. C'est à partir de la loi française du 3 octobre « portant statut des juifs », que leurs parents sont exclus de nombreuses professions.

L’ordonnance allemande du 8 juillet 1942 interdit aux juifs l’accès aux lieux pu-blics. L'image des petits juifs parisiens est alors utilisée par la propagande anti-sémite pour dénoncer le « péril » que représentent les juifs, et ce, dès leur plus jeune âge.

L’École républicaine : entre continuité et rupture

La Révolution nationale promue par le gouvernement de Vichy entend s’atta-quer à l’école. Il s’agit de protéger la jeunesse française de « l’influence juive ». Les élèves juifs restent cependant admis dans les écoles élémentaires et les ly-cées où ils sont soumis au port de l’étoile jaune. Lorsque la police française ar-rête en juillet 1942 des enfants juifs, elle arrête d’abord des écoliers.

Au total, plus de 6 100 enfants ont été arrêtés à Paris durant la Shoah , la plu-part d’entre eux ont été déportés au camp d’Auschwitz en Pologne où ils furent exterminés à leur arrivée.

En 1941 ont lieu les premières rafles parisiennes, elles conduisent à l’arrestation de près de 8 200 personnes, exclusivement des hommes et presque tous étran-gers. L’internement de ces pères de famille plonge leur femme et enfants dans des difficultés matérielles et psychologiques supplémentaires. Il signifie parfois que les enfants sont brutalement laissés seuls.

Le Vel’ d’Hiv’ : un « camp d’enfants »

La grande rafle parisienne des 16 et 17 juillet 1942 est la première à concerner les enfants de plus de deux ans. Une triple épidémie de diphtérie, de scarlatine et de rougeole touche 300 enfants dont plusieurs mourront dans les jours qui suivent.

En juillet 1942, le camp de Beaune-la-Rolande compte 300 petits Parisiens de 2 à 5 ans, près de 500 de 6 à 10 ans et 600 de 10 à 15 ans. Pour remplir au plus vite les convois de déportation, il est décidé de séparer les familles. À partir du 15 août 1942, les enfants du Vél’ d’Hiv’ encore vivants sont progressivement transférés à Drancy pour y être déportés en compagnie d’adultes et maintenir

ainsi l’illusion que ces déportations visent à organiser des peuplements juifs à l’est de l’Europe.

Aucun statut particulier n’est prévu pour ces jeunes internés et c'est entre le 14 et le 31 août 1942, que plus de 3 000 enfants sont ainsi déportés pour Ausch-witz, la plupart y sont exterminés à leur arrivée. Seulement 200 des quelques 11 000 enfants juifs déportés de France sont revenus des camps d’extermination.

Les Parisiens se mobilisent

C’est à Paris que s’est joué le sort de la majorité des enfants juifs déportés. Les Parisiens qui constatent la disparition d’hommes, de femmes et surtout d’en-fants décident de les sauver. Les réactions à la rafle du Vél’ d’Hiv’ sont en effet nombreuses. Ce sont des voisins, des amis ou encore des camarades de classe qui portent secours aux enfants juifs parisiens.

Dès sa création en 1941, l’Union générale des Israélites de France (UGIF), assure la gestion de plusieurs centres d’accueil pour enfants à Paris. Plus de 3 000 en-fants séjournent dans l’une de ces maisons entre juillet 1942 et août 1944. Plu-sieurs rafles y sont conduites jusqu’à la dernière où, durant la nuit du 20 juillet 1944, 125 petits pensionnaires sont arrêtés à Paris puis déportés à Auschwitz par le dernier convoi à quitter Drancy. Dès 1942, des réseaux interconfession-nels ou laïcs, redoutent cette issue et débutent l’évacuation clandestine et pro-gressive des maisons de l’UGIF. Ils sauvent ainsi plusieurs centaines d’enfants.

Survivre et grandir

À Paris comme dans l’ensemble de la France, environ 80 % des enfants juifs ont survécu à la guerre. Du fait de leurs prises en charge par des réseaux juifs de sauvetage, épaulés par des non-juifs. Il est toutefois difficile d’établir un chiffre définitif, comme il est encore plus délicat de faire une estimation des gestes de solidarité de tel ou tel voisin, ami ou camarade. En tous les cas, la considération exclusive du sauvetage physique des enfants méconnaît les conditions de leur survie. Etre « caché » suppose souvent d’accepter d’être séparé de sa famille, de changer d’identité, parfois être baptisé dans la religion catholique, de quitter Paris enfin de se faire accepter par un nouvel entourage, entre quasi-adoption et maltraitance.

Afin d'atténuer la séparation et lorsue cela est possible,les enfants écrivent à leurs parents. Lorsque ceux-çi sont « introuvables », ils leur font des dessins, préparent des cadeaux dans l’attente de les revoir, attente qui s’avèrera sou-vent vaine.

En 1945, on dénombre en effet 10 000 orphelins juifs en France. D’autres re-trouvent des parents affaiblis, sans ressources et souvent sans logement. Les oeuvres juives ouvrent alors des maisons pour accueillir temporairement et par-fois élever une large part des enfants qu’elles ont contribué à sauver. La vie en collectivité dans ces maisons marque une nouvelle épreuve pour les enfants. Elle signifie qu’ils ne reverront jamais leurs parents.

L’après-guerre

Dans l’immédiat après-guerre, le vécu de ces enfants n’a pas sa place : ils ont eu la « chance » de survivre. À la fin des années 70, c’est d’abord comme orphe-lins que certains prennent publiquement la parole. Il faut attendre encore dix ans pour que ces mêmes personnes parlent d’elles. Les années 90 voient alors la multiplication des associations « d’ enfants cachés » et « d'anciens ». Ces en-fants devenus grands-parents prennent souvent conscience de la dette qu’ils ont envers tel résistant juif comme envers ces non juifs qu’ils décident, parfois, de faire reconnaître comme « Juste parmi les nations » par l’État d’Israël.

Autour de l'exposition

- Exposition temporaire - Mémorial de la Shoah "Au coeur du génocide - Les enfants dans la shoah 1933-1945" Du 19 juin au 30 décembre

- « Je pars demain… » Été 42 : les dernières lettres - CERCIL d'Orléans Exposition du 16 mai au 30 septembre

En juin-juillet 1942, des milliers de Juifs étrangers sont déportés à partir des camps de Pithiviers et Beaune-la-Rolande où ils ont été internés pendant plus d’un an. Avant le départ, ils vont écrire une lettre à leurs proches « nous partons pour une destination inconnue ». Écrites le dernier jour dans le camp, parfois même dans le train, elles seront les « dernières lettres »…

- Exposition "Sauver les enfants, 1938-1945"- Archives nationales Du 2 octobre au 27 novembre

- Exposition-atelier "Sur les traces d’une photo. Dix histoires d’enfants sauvés"- Bibliothèque Marguerite Audoux Du 28 juin au 31 juillet

- « Nous qui sommes encore vivants » – Résister dans les camps nazis. Musée de la Résistance nationale à Champigny-sur-Marne Jusqu’au 31 août http://www.paris.fr/accueil/culture/c-etaient-des-enfants-une-expo-sur-les-en-fants-de-la-shoah-a-l-hotel-de-ville/rub_9652_actu_115847_port_24330

http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=64882

Agenda - Bruxelles : "Le Manteau arménien de Jean-Jacques Rousseau

Agenda - Bruxelles : "Le Manteau arménien de Jean-Jacques Rousseau - Agenda Collectif VAN - www.collectifvan.org - A l’occasion du Tricente-naire de la naissance de Jean-Jacques Rousseau, une conférence et la projection en avant-première du film documentaire "Le Manteau armé-nien de Jean-Jacques Rousseau" de Patrick Cazals (production Les Films du Horla), auront lieu à la Villa Empain (Bruxelles), le mardi 23 octobre 2012, à 19 heures.

LE MANTEAU ARMENIEN DE JEAN-JACQUES ROUSSEAU

Villa Empain, le mardi 23 octobre 2012, à 19 heures

A l’occasion du Tricentenaire de la naissance de Jean-Jacques Rous-seau, une conférence et la projection d’un film documentaire en avant-première avec la collaboration de l’Association des Amis du Musée de Croix de Namur

19 heures : Rencontre avec le Professeur Raymond Trousson, biographe de Jean-Jacques Rousseau Professeur émérite de l’Université libre de Bruxelles et membre de l’Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique, Raymond Trousson est l’auteur de nombreux ouvrages consacrés au siècle des Lumières et en particu-lier à Jean-Jacques Rousseau. Avec Frédéric S. Eigeldinger, il a dirigé la publica-tion du Dictionnaire de Jean-Jacques Rousseau ( Ed. Honoré Champion ) et a pu-blié cette année Les oeuvres complètes de Rousseau en 24 volumes (oeuvres et commentaires, Ed. Honoré Champion). Il est aussi l’auteur de plusieurs ouvrages consacrés à Diderot et Voltaire, ainsi qu’au thème de Prométhée et à l’histoire littéraire de la pensée utopique.

20h30 : Présentation et projection en avant-première du film Le Man-teau arménien de Jean-Jacques Rousseau de Patrick Cazals (50 min., production Les Films du Horla) Construit comme une chronique filmée, basé sur des extraits d’oeuvres, de com-positions musicales méconnues, de gravures, manuscrits et portraits, tourné sur les lieux où le philosophe a écrit ses textes majeurs et a connu le rejet et l’exil (1760-1770), ce film retrace certains épisodes de la vie de Jean-Jacques Rous-seau et tente de mieux comprendre son caractère considéré parfois comme om-brageux.

Pourquoi Jean-Jacques Rousseau a-t-il un jour adopté un manteau arménien comme tenue quotidienne de travail et de promenade ? Etait-ce un vêtement d’errance et d’exil ou un simple et confortable habit ?

Le film de Patrick Cazals propose quelques réponses à ces questions et permet de resituer des moments essentiels d’une oeuvre et d’une vie hors du commun, où se côtoient souvent l’insolite, l’humour sarcastique et le drame.

Tourné à Montmorency, Ermenonville, Môtiers-Travers, Genève, Bruxelles, ce film documentaire offre les témoignages de Yolande Crowe, Angèle Kapoïan, des bio-graphes de Jean-Jacques Rousseau, dont Raymond Trousson et Frédéric.S. Eigel-

dinger, de Roland Kaehr ( conservateur du Musée Jean-Jacques Rousseau de Mô-tiers-Travers), de Dickran Kouymjian et les avis tranchés des habitués du café lit-téraire Les Cascades à Paris.

Les pièces pour harpe et intermèdes du Devin du Village, composés par Jean-Jacques Rousseau, y sont interprétés par Caroline Lieby-Muller et l’ensemble Alba.

Producteur et réalisateur, Patrick Cazals est l’auteur d’une cinquantaine de films, dont de nombreux portraits d’artistes, écrivains et cinéastes (Robert Doisneau, Sergueï Paradjanov, Rouben Mamoulian, Mikhaïl Kalatozov, Amrita Sher-Gil, René Depestre, …). Ancien collaborateur du quotidien Libération, des Cahiers du Ciné-ma et de France Culture, il a écrit plusieurs ouvrages dont des biographies consacrées à Sergueï Paradjanov (Ed. de l’Etoile) et Musidora (Ed. Henri Veyrier).

Ce film a reçu le soutien des Départements de l’Oise et du Val d’Oise, de la Ville de Montmorency, des Musées Rousseau de Montmorency et Môtiers-Travers, de l’Institut de France et de l’Abbaye de Chalis – Musée Jacquemart André.

Fondation Boghossian - Villa Empain Centre d’art et de dialogue entre les cultures d’Orient et d’Occident Avenue Franklin Roosevelt, 67 – 1050 Bruxelles

Les réservations sont nécessaires et la confirmation des inscriptions se fait en fonction des places disponibles. Réservations par mail : [email protected] Prix d’entrée : 5 € par personne Accès gratuit pour les membres du Cercle des Amis de la Villa Empain

TÉLÉCHARGER :  Programme http://www.collectifvan.org/pdf/01-46-39-4-10-12.pdf

http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=67695

Agenda - 2 Projections de Bolis, un court métrage d’Eric NazarianAgenda - 2 Projections de Bolis, un court métrage d’Eric Nazarian - Agenda Collectif VAN - www.collectifvan.org - Claire Mouradian, Jacky Nercessian et Charlie Sansonetti ont le plaisir de vous inviter à la se-maine du film Bolis un court métrage d’Eric Nazarian avec Jacky Nerces-sian et Serra Yilmaz. 2 projections - débats en présence de l’auteur réalisateur Eric Nazarian les 22 (à l’EHESS) et 29 octobre (à l’Anako ).

Claire Mouradian, Jacky Nercessian et Charlie Sansonetti ont le plaisir de vous in-

viter à la semaine du film

Bolis un court métrage d’Eric Nazarian avec Jacky Nercessian et Serra Yilmaz

Tourné en Turquie, le court métrage BOLIS relate l'histoire d'Armenak, un joueur de Oud très réputé, qui, à l'invitation d'un festival de musique, se rend pour la première fois à Istanbul. L'appréhension face à cette ville qui a vu disparaitre son grand père le 24 avril 1915, est totale. Armenak, animé de ses préjugés, s'attendait à haïr Istanbul. Étrangement, il observe qu'il s'y sent chez lui. Et c'est très naturellement qu'il décide de retrouver la vieille boutique de Oud qu'affec-tionnait son grand-père, avec pour seuls indices une vieille photo et un nom de rue. Est-ce le destin ou la coïncidence qui le guident ?

Le film BOLIS a été présenté en avant-première au Festival des Capitales Euro-péennes de la Culture, qui s'est tenu à Istanbul, en 2010, au sein du film intitulé "Ne m'oublie pas, Istanbul"

2 projections - débats en présence de l’auteur réalisateur Eric Naza-rian, lauréat du Nicholl Fellowships in Screenwriting réalisateur du long métrage The Blue Hour

Lundi 22 octobre à 17h00 à l’EHESS avec Claire Mouradian - Jacky Nercessian école des hautes études en sciences sociales

105, boulevard Raspail - 75006 Paris Porte B - Amphithéâtre Métro : Notre-Dame des Champs ou Saint- Placide Bus : 68, 82, 58 (arrêt Notre-Dame des Champs)

Lundi 29 octobre à 20h00 à l’Anako avec Jacky Nercessian

Péniche ancrée au bassin de la Villette, face au 61, quai de la Seine, Paris 19e metro : Riquet, Stalingrad ou Jaurès http://peniche.anako.com

TÉLÉCHARGER :  L'affiche

http://collectifvan.org/pdf/12-01-08-10-10-12.pdf

http://collectifvan.org/article.php?r=0&id=67886

Agenda - 26 oct.- 30 nov. 2012: Le livre arménien s'ex-pose (75006)Agenda - 26 oct.- 30 nov. 2012: Le livre arménien s'expose (75006) - Agenda Collectif VAN - www.collectifvan.org

BibliObs

Créé le 23-08-2012 à 12h28 - Mis à jour à 16h52

Par BibliObs

L'imprimerie arménienne a 500 ans. La Bibliothèque Mazarine fête ça.

La Bibliothèque Mazarine expose un ensemble méconnu de livres arméniens rares et précieux. Comme l'indique son titre, «Le livre arménien de la Renais-sance aux Lumières: une culture en diaspora», l’exposition promet de rendre compte de la géographie à la fois large et éclatée de l’imprimerie arménienne des premiers siècles, et des conditions souvent difficiles dans lesquelles ont tra-vaillé les hommes du livre de la diaspora arménienne.

Une attention particulière est portée aux répertoires privilégiés de l’édition an-cienne, à ses particularités ornementales, aux reliures. Au cœur des rivalités entre l’Eglise arménienne et Rome, le livre arménien apporte un éclairage fasci-nant sur les échanges intellectuels et techniques, politiques et commerciaux, entre l’Europe et l’Orient de la Renaissance aux Lumières.

Bibliothèque Mazarine, 23 quai de Conti, 75006, Paris.

Du lundi au vendredi de 10h à 18h, entrée libre.

http://bibliobs.nouvelobs.com/agenda/20120823.OBS0252/26-octobre-30-no-vembre-2012-le-livre-armenien-de-la-renaissance-aux-lumieres-une-culture-en-diaspora-exposition-a-la-bibliotheque-mazarine.html

http://collectifvan.org/article.php?r=0&id=66733

Agenda - Thessalonique : la magie d’une ville mosaïque

Agenda - Thessalonique : la magie d’une ville mosaïque - Agenda Col-lectif VAN - www.collectifvan.org - Les frères Marc et Sylvain Yaghlekd-jian, amoureux de Grèce du nord, et auteurs d’un remarquable guide sur la Thrace, ont préparé un ouvrage sans équivalent sur Thessalo-nique. Livre d’histoire, guide du voyageur, ouvrage de gastronomie. Il réunit, avec de belles illustrations inédites, une somme d’informations qui surprendra plus d’un vieux Thessalonicien. Marc et Sylvain Yagh-lekdjian sillonnent la Grèce depuis des années. Quand bien même ce pays fait dorénavant souvent l'actualité, il reste largement méconnu.

Leur nouvel ouvrage s’intitule "Thessalonique, une ville hors du com-mun ou la magie d'une ville mosaïque".

Thessalonique : Ville hors du commun ou la magie d’une ville mo-saïque.

Les frères Marc et Sylvain Yaghlekdjian, amoureux de Grèce du nord, et auteurs d’un remarquable guide sur la Thrace, ont préparé un ouvrage sans équivalent sur Thessalonique. Livre d’histoire, guide du voyageur, ouvrage de gastronomie, il réunit, avec de belles illustrations inédites, une somme d’informations qui sur-prendra plus d’un vieux Thessalonicien. Marc et Sylvain Yaghlekdjian sillonnent la Grèce depuis des années. Quand bien même ce pays fait dorénavant souvent l'actualité, il reste largement méconnu.

Leur nouvel ouvrage : "Thessalonique, une ville hors du commun ou la magie d'une ville mosaïque" est présenté sur le site du Consulat général de France à Thessalonique (http://www.ambafrance-gr.org/Thessalonique-Ville-hors-du-com-mun).

C'est en quelque sorte à une initiation à la grande ville du nord de la Grèce, que Marc et Sylvain Yaghlekdjian convient les lecteurs. Son histoire, ses principales institutions, les principaux évènements qui s'y déroulent au long de l'année, ses équipements culturels, ses courants artistiques (littéraires, picturaux...), quelques aspects de son économie, de sa vie sociale, y sont présentés.

Ses églises, joyaux de l'art byzantin, ses remparts, ses monuments ottomans, l’histoire de ses diverses communautés humaines confèrent à Thessalonique une âme protéiforme : grecque bien sûr, mais aussi balkanique, …mais encore, juive, arménienne, sans oublier son histoire romaine, byzantine, ottomane, mais aussi franque et française. Son architecture des 19ème et 20ème siècles sur-prendra. Thessalonique reste un grand centre intellectuel et culturel. La crise des "Zélotes" préfigure la crise sociale européenne du 14ème siècle... Thessalo-nique fut un des ferments de la Renaissance européenne au 15ème siècle. C’est la ville de Saint Démètre, de Cyrille et Méthode mais aussi de Grégoire Palamas, Barlaam, Nicolas Cabasilas, d’Anne Paléologue (Anne de Savoie) et de tant d’autres. On y goûte une gastronomie savoureuse, enrichie d'influences diverses et y entend du rébétiko. Aller à Thessalonique, c’est garder en soi la vue que l’on a de la ville, au pied de la tour du Trigone.

Marc & Sylvain Yaghlekdjian "Thessalonique, une ville hors du commun ou la magie d'une ville mosaïque"

A consulter à la bibliothèque de l’Institut français, ou à commander directement aux auteurs à l’adresse e-mail suivante : [email protected] Prix de l’ouvrage :16 euros + frais de port.

http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=67578

Agenda - Opposition turque : une maison d'édition pour la liberté d'expression

Agenda - Opposition turque : une maison d'édition pour la liberté d'ex-pression - Agenda Collectif VAN - www.collectifvan.org - Idea Politics Publications (IPY) vient d'être fondée en mai 2012. Les trois premières publications de IPY sont parues ce 1er octobre 2012. Il s'agit de deux livres en turc du journaliste, analyste politique, consultant et éditeur, Erol Özkoray, "Ordu ne işe yarar?" et "Cumhuriyet". Le troisième ou-vrage, quant à lui, est celui en anglais de Nurten Özkoray "Individua-lism & democracy in Turkey".

La ligne directrice des éditions IPY est celle de l’anti-totalitarisme. Idea Politics Publications traite de tous les types de totalitarisme, d'autori-tarisme, de fascisme, et d’autocratie et œuvre pour la défense des li-bertés, de l'égalité et de la justice. En ligne de mire : l'Armée turque, les généraux, les réseaux Ergenekon, l'Etat-profond turc. L'étude en anglais de Nurten Özkoray se penche sur le phénomène de l'individua-lisme en Turquie, et les liens avec la démocratie. Entre valeurs tradi-tionnelles et modernisation, la société turque se trouve dans une phase de transition fascinante. Commencé comme thèse de maîtrise à l'Uni-versité de Boğaziçi, le livre "Individualism & democracy in Turkey" offre un instantané de la société turque vis-à-vis de certaines valeurs et concernant sa relation avec la démocratie. Les principales conclusions de l'étude indiquent une forte emprise du nationalisme et de la religion en Turquie et montre la nécessité du pluralisme afin de stimuler une véritable démocratie. Selon Erol Özkoray, l'absence de "liberté d'ex-pression va être la principale faille politique de ce pays au 21ème siècle".

DISTRIBUTION: ALFA [email protected]

TÉLÉCHARGER :  Idea Politics Publications (IPY)

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QUELQUES INFORMATIONS SUR LE SITE DU COLLECTIF VAN

Rubrique Info Collectif VAN

Retrouvez toutes les traductions de la presse anglophone ou turcophone dans notre rubrique Info Collectif VAN http://www.collectifvan.org/rubrique.php?r=0&page=1

Le Collectif VAN met en ligne régulièrement des traductions de la presse anglophone et turcophone. Oeuvres de militants, de sympathisants du Collectif VAN et de prestataires, ou émanant de sites externes (tel celui de la FEAJD), ces traductions visent à mettre à la disposition du plus grand nombre, les informations essentielles à la bonne compréhension de l'actualité.

Vous retrouverez également dans la Rubrique Info Collectif VAN : http://www.collectifvan.org/rubrique.php?r=0&page=1

- nos informations ou communiqués de presse, ainsi que ceux de certaines organisations externes.

- le sommaire bi-quotidien de notre Revue de Presse du jour.

- la Revue de la presse turque en français (ni traduite ni commentée de notre part).

- la Revue de la presse arménienne préparée par l'Ambassade de France en Arménie.

Rappel : Vous avez en haut de page, un module Recherche pour retrouver un article. Attention, le champ de saisie ne doit comporter qu'un seul mot. Essayer de cibler en choisissant plutôt des noms propres, pour éviter un trop grand nombre d'occurrences.

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Photothèque De nombreux photos-reportages sont disponibles en ligne dans la rubrique Photothèque http://collectifvan.org/rubrique_photo.php?r=6

Veille-Media Toutes les Veilles-Media à télécharger sur : http://www.collectifvan.org/rubrique_veille.php?r=9&page=1

MEDIAS

N’oubliez pas qu’en tant que téléspectateurs vous pouvez témoigner de votre satisfaction (et de votre mécontentement lorsque c’est le cas) auprès des media qui traitent l’information.Quelques adresses et tél.:

TF1 - 1, quai du point-du-jour 92656 Boulogne cedexTel : 01 41 41 12 34 / 0803 809 810 — Fax : 01 41 41 28 40Internet : www.tf1.fr

France 2 - 7, esplanade Henri-de-France 75907 Paris cedex 15Tel : 0825 033 333 Fax : 01 56 22 98 74Internet : www.france2.frEmail : [email protected]

France 3 - 7, esplanade Henri-de-France 75907 Paris cedex 15Tel : 0825 033 333 Fax : 01 56 22 75 02Internet : www.france3.frEmail : [email protected]@france3.fr

Canal + - 85-89 quai André Citroën 75711 Paris cedex 15Tel : 01 44 25 10 00 Fax : 01 44 25 12 34Internet : www.cplus.fr

France 5 - 8, rue Marceau 92785 Issy-les-Moulineaux cedex 9Tel : 01 55 00 74 74 — Fax : 01 55 00 77 00Internet : http://www.france5.fr/Email : http://www.france5.fr/contact/Ecrivez à Alain Le Garrec, médiateur des programmes sur :http://www.france5.fr/contact/W00069/2/71909.cfm

Arte - 2a rue de la Fonderie 67080 Strasbourg cedexTel : 03 88 14 22 55 — Fax : 03 88 14 22 00Internet : www.arte-tv.com

Email : [email protected]

M6 - 89, av. Charles de Gaulle 92575 Neuilly/Seine cedexTel : 0825 06 66 66 - Fax : 01 41 92 66 10Internet : www.m6.fr

I-Télévision - 6 allée de la Deuxième DB 75015 ParisTel : 01 53 91 50 00— Fax : 01 53 91 50 01Internet : www.itelevision.fr

LCI - 54 av. de la Voie Lactée 92656 Boulogne cedexTel : 01 41 41 23 45— Fax : 01 41 41 38 50Internet : www.lci.frQuelques émissions radiosoù les auditeurs peuvent intervenir

Europe 1 www.europe1.frSemaine de 18h55 à 20h00Michel FieldChaque jour, du lundi au vendredi, de 18h55 à 20h00, Michel Field “accouche” en direct les auditeurs, sur un thème d’actualité. Sans se contenter du pour et du contre, il les fait dialoguer à plusieurs sur un même sujet. Ils se forgent ainsi eux-mêmes leur opinion comme lors d’un travail journalistique : croiser des sources puis se rendre compte que la vérité est souvent de l’ordre du compromis entre des idées tranchées. C’est aussi une façon de prendre chaque jour le pouls de l’opinion publique sur des sujets lourds et graves mais aussi légers et futiles comme en distille, chaque jour, l’actualité. Pour discuter avec Michel Field, il suffit d’appeler le 01 42 32 14 14 ou d’envoyer un courrier électronique sur www.Europe1.fr.Semaine de 10h30 à 12h00Jean-Marc MorandiniCoup de pied dans le PAF chaque matin : Jean-Marc Morandini nous dit tout sur le monde du petit écran au travers de reportages et d’enquêtes dans les coulisses de la télé. Egalement en studio chaque matin, une star du petit écran ou un patron de chaîne répondra aux questions de Jean-Marc Morandini et des auditeurs. A découvrir aussi, le zapping de la Télé de la veille et les commentaires des auditeurs qui donnent leurs coups de cœur et leurs coups de gueule sur le répondeur de l’émission au 01 42 32 42 32 ou en direct au 01 42 32 15 15.

RTL www.rtl.frSemaine de 13h00 à 14h00Pierre-Marie Christin Les auditeurs ont la paroleRendez-vous phare de l’information, le 12h30 accueille un nouveau présentateur. C’est en effet Pierre-Marie Christin qui succède à Christophe Hondelatte et Jérôme Godefroy aux commandes du journal de la mi-journée. Pierre-Marie Christin présente ensuite, de 13h00 à 14h00, “Les Auditeurs ont la Parole”. Réagissez à l'actualité par téléphone (32 10) ou sur internet. Entre 10H et 14H, une standardiste prend votre témoignage. Avant 10H et après14H, vous pouvez laisser vos message sur le répondeur, sans oublier de laisser vos

coordonnées téléphoniques si vous voulez participer à l'émission. Chaque vendredi, cette heure d’expression prend une coloration week-end. Les loisirs sont à l’honneur avec la participation des journalistes spécialisés de la rédaction, ou d’intervenants extérieurs. Et, à la veille du week-end, Louis Bodin dialogue avec les auditeurs sur les phénomènes météo de la semaine écoulée ou des deux jours de repos à venir.

France Inter www.radiofrance.frSemaine de 19h20 à 20h00Le téléphone sonneSi vous voulez poser une question, témoigner et/ou intervenir à l'antenne...- le téléphone 01.45.24.70.00 dès 17h- Internet, en utilisant le formulaire de la page "Pour intervenir".- le SMS+ pour réagir pendant l'émission, de 19h20 à 20h : sur votre téléphone mobile, saisir le code " TEL " suivi d'un espace, votre question puis valider et envoyer au 6 20 30. (0.35€ par message plus le prix du sms)Le lundi, mardi, jeudi et vendredi à 19h20, nous vous invitons à réagir sur un thème de l'actualité, à poser vos questions aux invités du téléphone sonne. Vous pouvez également, après la diffusion, réécouter l'émission dans son intégralitéLe répondeur « Là-bas si j’y suis » : 01 56 40 37 37 soit sur notre mail : [email protected] et nous donnerons suite !

RMC www.rmcinfo.frBOURDIN & Co Le 1er show radio d'infoDu lundi au vendredi de 6h à 10h.Découvrez une nouvelle façon de traiter l'info du matin avec "Bourdin & Co" ! Finis les journaux austères et redondants. Voilà enfin un espace de liberté où auditeurs, politiques et journalistes sont logés à la même enseigne. Jean-Jacques Bourdin agite, provoque, polémique, et vos réactions ne se font jamais attendre! Un ton débridé et sincère pour des échanges parfois musclés mais toujours respectueux. Pour intervenir : Appelez le 3216 (0,34€/min).

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L'association des auditeurs de France Culture

L'association des Auditeurs de France Culture (aafc), créée en 1984, rassemble les personnes qui veulent manifester leur intérêt pour cette chaîne de radio dont les émissions sont écoutées et appréciées au delà de nos frontières.

L'objet de l'association est de regrouper les auditeurs de France Culture pour favoriser des rencontres et coordonner les actions visant à :

- l'évolution de la chaîne dans le maintien de sa qualité ;

- la préservation de son identité et de sa spécificité ;

- l'amélioration de sa technique et de son confort d'écoute ;

- son ouverture aux différents aspects de la culture ;

- son rayonnement et développement de son influence ;

- sa pérennité.

L'Association se déclare attachée au caractère de service public de France Culture et ne saurait en aucun cas se substituer à lui. Elle se veut pluraliste et indépendante de tout engagement politique, confessionnel, syndical et philosophique.

Association des auditeurs de France Culture 83 boulevard Beaumarchais 75003 Paris Téléphone : 01 42 09 03 67 Courriel : [email protected]

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Collectif VAN[Vigilance Arménienne contre le Négationnisme]

Boîte vocale : 09 50 72 33 46 [email protected] - www.collectifvan.org

Collectif VAN - BP 2008392133 Issy-les-Moulineaux Cedex

Les Infos Collectif VAN sur :http://www.collectifvan.org/rubrique.php?page=1&r=0