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L A LETTRE POLITIQUEMENT INCORRECTE A LETTRE POLITIQUEMENT INCORRECTE DU S DU SÉ NATEUR MICHEL DELACROIX NATEUR MICHEL DELACROIX Belgique-België P.P. 1000 Bruxelles X BC10655 P505345 Numéro 2 / gratuit / Trimestriel Numéro 2 / gratuit / Trimestriel janvier / février / mars 2006 janvier / février / mars 2006 Bureau de dépôt: Bruxelles X Bureau de dépôt: Bruxelles X Bureau de dépôt: Bruxelles X Bureau de dépôt: Bruxelles X Bureau de dépôt: Bruxelles X Bureau de dépôt: Bruxelles X Bureau de dépôt: Bruxelles X Bureau de dépôt: Bruxelles X Retours: Michel Delacroix, Palais de la Nation, Bruxelles 1009, Bureau 3021 IMMIGRATION: LA METHODE DANOISE page 12 L’éditorial de Michel Delacroix 3 La chronique de Charles Pire 5 Bruno Gollnisch: Au service de la patrie 8 La puissance des syndicats par Patrick Sessler 33 SOMMAIRE

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A Droite (n° 2)

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Page 1: A Droite (n° 2)

LLLA LETTRE POLITIQUEMENT INCORRECTE A LETTRE POLITIQUEMENT INCORRECTE DU SDU SÉÉNATEUR MICHEL DELACROIXNATEUR MICHEL DELACROIX

Belgique-België P.P.

1000 Bruxelles X BC10655 P505345

Numéro 2 / gratuit / TrimestrielNuméro 2 / gratuit / Trimestriel janvier / février / mars 2006janvier / février / mars 2006

Bureau de dépôt: Bruxelles XBureau de dépôt: Bruxelles XBureau de dépôt: Bruxelles XBureau de dépôt: Bruxelles XBureau de dépôt: Bruxelles XBureau de dépôt: Bruxelles XBureau de dépôt: Bruxelles XBureau de dépôt: Bruxelles X

Retours: Michel Delacroix, Palais de la Nation, Bruxelles 1009, Bureau 3021

IMMIGRATION: LA METHODE DANOISE

page 12

L’éditorial de Michel Delacroix

3

La chronique de Charles Pire

5

Bruno Gollnisch: Au service de la patrie

8

La puissance des syndicats par Patrick Sessler

33

SOMMAIRE

Page 2: A Droite (n° 2)

A DROITE 2

DÎNERDÎNERDÎNER---DDDÉÉÉBATBATBAT

sur le thème:sur le thème:sur le thème:

Droites Nationales...Droites Nationales...Droites Nationales... vers le pouvoir ?vers le pouvoir ?vers le pouvoir ?

Orateurs:Orateurs:Orateurs:

Le mercredi 1er février 2006 Le mercredi 1er février 2006 Le mercredi 1er février 2006 à 20 heuresà 20 heuresà 20 heures

30 € par personnes (boissons non comprises)30 € par personnes (boissons non comprises)30 € par personnes (boissons non comprises)

Renseignements au:Renseignements au:Renseignements au: 02/ 501. 71. 37. ou au 0478/ 22. 76. 6002/ 501. 71. 37. ou au 0478/ 22. 76. 6002/ 501. 71. 37. ou au 0478/ 22. 76. 60

Jusqu’au 15 janvier 2006 à 12 heuresJusqu’au 15 janvier 2006 à 12 heuresJusqu’au 15 janvier 2006 à 12 heures Versement sur le compte: 750Versement sur le compte: 750Versement sur le compte: 750---615018861501886150188---616161

Mention: Dîner 01. 02. 06Mention: Dîner 01. 02. 06Mention: Dîner 01. 02. 06

L’adresse du restaurant (en région bruxelloise) sera L’adresse du restaurant (en région bruxelloise) sera L’adresse du restaurant (en région bruxelloise) sera communiquée aux participants avec la confirmation communiquée aux participants avec la confirmation communiquée aux participants avec la confirmation

de leur réservation par courrier individuel de leur réservation par courrier individuel de leur réservation par courrier individuel à partir du 1er janvier 2006 (après payement). à partir du 1er janvier 2006 (après payement). à partir du 1er janvier 2006 (après payement).

Seul ce document donnera accès à la salle.Seul ce document donnera accès à la salle.Seul ce document donnera accès à la salle.

LL EE C C ERCLEERCLE «D «D ROITEROITE ETET M M ODERNITÉODERNITÉ» » ORGANISEORGANISE UNUN

Filip De ManFilip De ManFilip De Man Ecrivain Ecrivain Ecrivain

Député fédéral Député fédéral Député fédéral

Michel Delacroix Michel Delacroix Michel Delacroix ViceViceVice---président du FNprésident du FNprésident du FN

Sénateur FNSénateur FNSénateur FN

Page 3: A Droite (n° 2)

A DROITE 2 A DROITE 3

L’éditorial de Michel Delacroix:L’éditorial de Michel Delacroix: Le socialisme est une maladie honteuse, mais pas incurable

G râce aux socialistes wallons, on ne s’ennuie jamais en Belgique. Ils ont fait en sorte que la Wal-

lonie devienne un grand parc d’attrac-tions avec ses parades colorées, ses dan-ses exotiques, ses personnages facétieux et son public qui fait la file et qui a l’im-pression d’avoir payé beau-coup pour pas grand-chose. Le directeur du parc, le clown Di Rupo, arborant le nœud papillon rouge à pois blancs qui sied à sa fonc-tion, est confronté au déra-page du dossier de l’une des attractions principale de Dirupoland: Francor-champs. Interrogé par une députée Ecolo germanophone qui lui demandait quelle était son implication personnelle dans ce dossier, Di Rupo a eu ce mot malheureux: «D’origine italienne, ma

langue maternelle n’est pas le français et

je n’en saisis pas toujours toutes les sub-

tilités.» Après Jean-Marie Happart qui a reconnu qu’il n’avait pas pu lire le contrat «Ecclestone» parce qu’il ne com-prend pas l’anglais, il faut constater que nos «élites» wallonnes ont un problème avec les langues, surtout si on écoute cer-tains élus et responsables syndicaux qui ne s’expriment qu’en dialecte ou, pour la plupart, avec des accents qui font les beaux jours des chansonniers du Dirupo-land. La pantalonnade de Francorchamps est

amusante, ou plutôt tragi-comique, parce qu’elle révèle et démontre que TOUS les partis, sauf le FN, sont impliqués dans ce gigantesque fiasco. TOUS les partis tra-ditionnels sont représentés au sein de la société de promotion du circuit automo-bile, y compris les écolos, qui y ont défi-

nitivement perdu leur virgi-nité et leur statut de parti «différent». Il n’est guère productif de s’attacher aux faits de cor-ruption qui émaillent la longue histoire du PS, parce qu’ils ne sont que des avatars et anecdotes logi-ques inhérentes à une pen-sée politique qui s’est cons-truite sur des données faus-

ses. Il faut par contre expliquer l’inanité de cette «pensée» pour en démontrer l’absurdité et les dérives perverses qu’elle porte intrinsèquement.

Psychiatric Park

Pour sauver ce qui reste à sauver, il faut d’abord poser le bon diagnostic.

Nom de la maladie: le socialisme!

Nature de la maladie: Trouble du comportement politique, éco-nomique et social se caractérisant par la construction d’une réalité imaginaire et d’une fiction constructiviste qui dévelop-pent chez le patient des pulsions totali-taires et monomaniaques. Tout rappel à la réalité est perçu comme une agression

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qui doit être sanctionné avec la plus grande vigueur. Le patient croit à ses chi-mères: le PS se présente comme généra-teur de richesses sociales alors qu’il n’a fait que canaliser le résultat de la produc-tion des entreprises. Si on pense que l’en-treprise qui crée des richesses doit déve-lopper son propre marché, il est de l’intérêt de l’entreprise d’augmenter le pouvoir d’a-chat de la population. Si les pensions sont plus élevées aujourd’hui qu’hier, c’est évidemment le résultat du travail des entreprises et des entrepreneurs. Le socialisme pourfend ceux-ci au nom d’une pseudo exploitation des masses dites laborieuses sans voir que les chefs d’entreprises tra-vaillent 80 heures par semaine et leurs em-ployés moins de la moitié. Les socialistes dénoncent ceux qui «s’en mettent plein les poches» sans vouloir comprendre que l’en-trepreneur prend des risques et qu’il peut tout perdre et que, eux socialistes, dans leur construction mythomaniaque, ont créé leur propre «noblesse» et leur propre bour-geoisie, celle du profitariat des «parvenus» ministériels et parlementaires, celle des apparatchiks et des «camarades». Pour bien comprendre leur psychologie déglin-guée, il faut savoir que l’un des éléments de la pathologie socialiste est le besoin refoulé d’identification à l’entrepreneur qui a «réussi». Or, si les éminences socia-listes ont choisi ce parti, c’est parce qu’ils n’ont pas leur place dans le monde perfor-mant de l’entreprise. Il suffit de voir les Happart et autres Lizin à l’œuvre pour s’en convaincre. Ce besoin refoulé, cette frus-tration issue de la perception subcons-

ciente de leurs manquements et de leur insuffisance crée chez les patients une schizophrénie dangereuse pour l’indivi-du lui-même et pour son entourage.

Symptômes de la maladie:

tendances autodestructrices et suicidai-res, phénomènes d’automutilations so-ciales. Le patient préfère entraîner un peuple entier dans la misère et le chaos

plutôt que de reconnaître ses errements. Le patient socialiste ne reconnaît ja-mais ses fautes et ne se remet jamais en question. Il croit obsessionnellement à la «justesse» et à la «grandeur» de ses idées. Il

préférera qu’une entreprise ferme ses portes, mettant ainsi des centaines ou des milliers de travailleurs au chômage, plutôt que de trouver un accord équili-bré en tenant compte des contingences de l’entreprise moderne confrontée à une concurrence mondiale sans merci.

Traitement de la maladie:

internement et suivit médicamenteux. Lecture des œuvres complètes de Mil-ton Friedmann et lecture à haute voix, trois fois par jour de sa célèbre sen-tence: «Il n’y a pas de liberté politique

sans liberté économique préalable.» Je souhaite rassurer mes lecteurs et électeurs en faisant le serment que je m’opposerai toujours au rembourse-ment des frais de traitement du socia-lisme par l’INAMI.

Michel Delacroix Sénateur

Vice-président du Front National

«Il n’y a pas de li-

berté politique

sans liberté écono-

mique préalable»

Milton Friedmann

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A DROITE 4 A DROITE 5

LA CHRONIQUE DE CHARLES P IRE DÉPUTÉ WALLON ( L IÈGE)

Les partis traditionnels, y compris Ecolo, se sont réunis en commission au courant du mois de décembre, face aux médias et à l’opinion publique, pour feindre de décou-vrir ce qu’ils connaissaient parfaitement comme ministres, parlementaires et admi-nistrateurs, chacun étant en situation, selon l’avancement des travaux de la commis-sion, de devoir défendre les siens ou de charger les autres selon une pure logique partisane. J’ai participé aux travaux de cette commission. Le lecteur découvrira ci-dessous mon analyse et mon point de vue.

Le retour de la Formule 1 Tout au long de la première partie des tra-vaux qui allait de la loi antitabac à l’instal-lation du gouvernement actuel (juillet 2004), les députés wallons ont assisté au numéro d’un jeune Torquemada d’opérette humaniste (le député CDH Fourny), assisté par des apprentis procureurs socialistes (les députés PS Collignon et Ficheroule) et des vierges écologiques effarouchées (les députés écolos Wesphael et Dethier-Neumann) ; les commissaires des partis gouvernementaux ont voulu faire croire que le ministre Kubla était coupable d’a-voir forcé la signature d’un contrat léonin engageant la Région jusqu’en 2010 et même 2015. En fait les auditions ont clai-rement établi que le contrat signé par MM. Yves Bacquelaine et Jean-Marie Happart était le contrat-type imposé par M. Eccles-

tone. C’était ce genre de convention ou pas de Grand-Prix. N’oublions pas que tout le monde, de l’électeur au mi-nistre, souhaitait le retour des bolides à Francorchamps. Pressé par l’agenda de la Formule 1, M. Kubla a agi rapidement et avec détermina-tion. Comme il était clair que le gouverne-ment ne désirait pas s’engager directement, il a décroché, pour 2004 et uniquement 2004, la garantie de Meusinvest. C’est le ministre Daerden qui, à la demande du gouvernement, a organisé la société d’exploitation. Même sans commandement ministériel, les administrateurs de cette so-ciété ont bien compris qu’il leur revenait de faire le nécessaire pour que le Grand-Prix ait lieu. De plus, M. Defourny ne leur a pas été imposé comme organisateur. Il a été choisi par eux, logiquement, comme la solu-tion la plus appropriée. Ils ont négocié sé-rieusement les conditions de son engage-ment. Par rapport à la première période, je conclus, comme beaucoup d’intervenants et d’observateurs, que M. Kubla n’est respon-sable d’aucune faute et je me permettrai d’épingler trois déclarations qui m’apparais-sent inconvenantes : - les paroles du ministre Daras qui dit ne pas être vraiment au courant des conditions du contrat. Il reste très peu de personnes à le croire, même au sein de son parti, si j’ai bien compris ; - l’affirmation du commissaire Fourny, sou-tenus par d’autres, qui accuse M. Kubla d’avoir, par son empressement, « bloqué » toute négociation ultérieure. Il est apparu

Francorchamps: Ça chicane !

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A DROITE 6

clairement que les dispositions principales de ce contrat n’étaient pas négociables à cette époque; - la déclaration du ministre Antoine qui considère que le ministre Kubla a « désobéi » au gouvernement de l’époque. Certes, le gouvernement ne suit pas toutes les demandes de M. Kubla. Il ira même jusqu’à se réorganiser, mais ce n’est pas parce que M. Kubla a désobéi. Aucun mi-nistre de l’ancien gouvernement n’a accusé M. Kubla de désobéissance.

De juillet 2004 jusqu’à décembre 2005 La deuxième partie des travaux de la com-mission porte sur la période qui va de juil-let 2004 (installation de l’actuel gouverne-ment PS-CDH) jusqu’à ce jour. Le gouvernement prend rapidement cons-cience des pertes subies par l’organisateur, mais celles-ci sont sous-estimées. M. De-fourny cache la réalité, ce qui amène les trois ministres chargés du dossier (Daerden, Lutgen, Marcourt) à s’occuper des matières qui relèvent de leurs attributions ordinaires, notamment l’infrastructure, l’accompagne-ment touristique et aussi la recherche d’une assurance ou d’une garantie en remplace-ment de Meusinvest. Chacun travaille dans sa sphère de compétence, mais la question centrale de l’organisation ne préoccupe pas suffisamment et à temps ceux qui gèrent le dossier. Arrive le 9 juin 2005. Le gouvernement délibère et prend une série de décisions très coûteuses : 3 millions d’euros de subsides pour l’organisateur (qui ne seront finale-ment pas versés), 15 millions d’investisse-ments sur le site, une demande de 2 mil-lions au Fédéral et la prise en charge de la différence entre le prix du plateau et les recettes de l’organisation à verser sur un compte bloqué. Ces décisions très impor-tantes passent relativement inaperçues. C’est après avoir accepté cette note qu’en

bonne logique, M. Antoine aurait dû s’émou-voir et accuser quelqu’un (M. Kubla) et pas seulement quatre mois plus tard comme cha-cun le sait. Mais, à ce moment-là, il ne dit rien. Pourquoi ? J’avance une hypothèse : à cette époque, le gouvernement doit faire face à la dénonciation de la situation catastrophi-que de l’économie wallonne et, ensuite, s’at-teler à la confection d’un plan Marshall. Au-trement dit, il a d’autres chats à fouetter. On apprend à la fin des vacances que le plan Marshall coûtera un milliard d’euros. Quel-ques semaines se passent. On doit débourser, fin octobre, les 15 millions prévus pour le plateau. De plus, les renseignements sur la situation de l’organisateur deviennent fran-chement mauvais. Bref, l’affaire tourne mal. Le CDH est au gouvernement avec les socia-listes qu’il ne se permet pas d’attaquer. Le bouc émissaire est, donc, naturellement Serge Kubla, MR, renvoyé dans l’opposition après les élections de juin 2004. On l’accuse. On instruit un dossier contre lui. On l’accu-sera jusqu’au moment où les travaux de la commission démontreront que c’est insensé et qu’il recevra, comme tous, l’absolution du nouveau Ministre-Président Di Rupo. Du Ministre-Président, parlons-en. Et, puis-que c’est de lui qu’il s’agit, il faut évoquer les propos qu’il a tenus lors de la conférence de presse du 8 décembre dernier. M. Di Ru-po a terminé l’analyse détaillée du dossier. Les nouvelles, à ce moment-là, ne sont pas bonnes. On va bientôt négocier. On prépare, donc, l’opinion publique à devoir éventuelle-ment supporter une note très salée. Il est question ce jour-là de 100 millions. Certains soutiennent même que la Région devrait débourser jusqu’à 200 millions d’indemnités pour rupture de contrat.

L’absolution Le mardi 22 décembre, le Ministre-Président a donné l’absolution. Cette absolution prési-dentielle est générale. Elle a, donc, égale-

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A DROITE 6 A DROITE 7

ment comme effet de purger l’accusation de l’opposition MR qui soutenait que les minis-tres Marcourt, Daerden, Lutgen ont traîné, que le gouvernement était tragiquement en retard dans la résolution du problème et que cette lenteur va coûterait très cher aux contri-buables. L’absolution est générale. En conséquence, le PS, le MR et le CDH ont, au moins provi-soirement, enterré la hache de guerre. Par la vertu de cette absolution, les critiques d’Eco-lo devenaient sans objet. Enfin, par la grâce de cette absolution, la motion qui a été pré-sentée, le vendredi 23 décembre a été votée à une très large majorité (PS, MR, CDH). Les parlementaires FN n’ont pas voté la mo-tion. Non pas qu’ils estimaient que ce docu-ment ne reflétait pas la réalité des travaux de la commission, mais parce qu’ils considé-raient que les partis traditionnels ont joué dans cette affaire une très mauvaise pièce, un cinéma regrettable dont la Wallonie aura à souffrir de nombreuses années. On ne leur fera pas croire que, dans le gou-vernement arc-en-ciel, il y avait des bons et des méchants ministres et qu’au nombre des excellences de l’époque, on comptait un per-sonnage aveugle et sourd, le ministre Daras. Ils s’interrogent sur la virginité médiatique des Ecolos dans cette affaire. Ce parti tire-il sa protection des maux qui accablaient son chef de file ministériel (Daras) ou d’un sché-ma sanitaire selon lequel on préfère laisser penser que les Ecolos n’étaient pas informés

Filip De Man, qui débattra avec Michel Delacroix le 1er février prochain, est l’auteur de plusieurs ouvrages en néerlandais. Sa dernière œuvre s’intitule «Le Combat

Eternel». Pour De Man, le 21ème siècle sera caractérisé par deux problèmes fondamentaux: les conflits ethniques et éthiques. Pour répondre à ces questions cruciales, l’auteur retourne aux sources de notre civilisation: l’antiquité classique. (240 pages, 12 €).

Le livre de Filip De Man sera disponible lors du dîner-débat du 1er février 2006

et impliqués pour que le FN ne se renforce pas plus encore dans les intentions des élec-teurs. Au FN, nous affirmons que, comme chacun l’a bien compris, dès fin 2003, tous les partis traditionnels (Ecolo compris), au gouverne-ment ou dans l’opposition, étaient au courant du détail des conditions à remplir et accep-tées pour le retour de la Formule 1. Tout étonnement par rapport au contrat passé avec M. Ecclestone est pure feinte et poudre aux yeux pour les médias et le public. Nous constatons également que l’assaut du minis-tre Antoine contre M. Kubla a échoué.

Position du FN La position du FN par rapport à Spa-Francorchamps est la suivante : alors que les autorités européennes élaboraient le disposi-tif antitabac, le président du FN (Daniel Fe-ret), alors député européen, a déclaré que la Belgique n’avait aucun intérêt à devancer l’échéance. Plus tard, en 2003, comme dépu-té fédéral, il a voté la loi Monfils-Happart qui réalignait notre pays sur l’agenda euro-péen. Pour le reste et surtout pour l’avenir, le FN souhaite que le Grand-Prix soit organisé par des privés compétents et argentés, au strict moindre coût pour les finances de la Région wallonne. Considération importante: si le gouverne-ment fédéral ne soutient pas la Formule 1 à Francorchamps, la course doit changer de nom et s’appeler Grand-Prix de Wallonie. ■

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A DROITE 8

BRUNO GOLLNISCH au service de la patrie Né en 1950, marié et père de trois enfants, Bruno Gollnisch est issu d'une famille de l'Est de la France, une de ces régions qui connaissent le prix de la liberté et de l'in-dépendance de la nation. Son trisaïeul, Edmond Gollnisch, maire de Sedan en 1870, fit face héroïquement aux exigences allemandes quand l'Empereur Napoléon III et l'armée française y furent submer-gés. Très jeune, il entend parler pour la pre-mière fois d'un député courageux qui a préféré s'engager à l’armée que rester à l'Assemblée Nationale: un certain Jean-Marie Le Pen.

UNE SOLIDE FORMATION

Après des études à Paris, où il fut primé au Concours Général de la jeunesse fran-cophone, Bruno Gollnisch entama des études supérieures de droit, de sciences politiques et de langues orientales, dans l'intention initiale de devenir diplomate. Dès son entrée à la faculté de Nanterre à 17 ans, il assiste au saccage, en 1968, par des jeunes bourgeois gauchistes, des uni-versités nouvellement construites grâce au sacrifice de tous les Français, même les plus modestes.

AU SERVICE DE LA PATRIE

En 1971, il interrompt ses études et rési-lie son sursis pour rejoindre la Marine Nationale. Breveté de Préparation militaire supé-

rieure, aspirant dès son incorporation, il devient six mois plus tard le plus jeune officier de sa promotion. Il sert successivement: à l'École des Transmissions, sur le navire d'essais de missiles Henri Poincaré, notamment lors de la conférence au sommet entre les présidents américain Nixon et français Pompidou aux Açores; au 2ème Bureau d e l 'É t a t -ma j o r (O p éra t i o ns -renseignements) sur le chasseur de mines Calliope dont c’est la première croi-sière;enfin, comme aide de camp du vice amiral d'escadre responsable des essais de la Flotte. Toujours fidèle à ses engagements, Bru-no Gollnisch est aujourd'hui capitaine de frégate de réserve. Il comprend l'horreur du marxisme et des idéologies révolutionnaires. Il réalise la fragilité de nos sociétés modernes, l'embri-gadement de la jeunesse par la gauche, le déclin de l'intelligence française. Ces cons-tatations le poussèrent à s'engager dans la vie civique. A la faculté de Nanterre, Bruno Gollnisch fait la connaissance de Marie-France et Jean-Pierre Stirbois. Avec eux, il rencontre un homme d'un immense courage qui lutte pour la défense du monde libre contre le communisme, Roger Holeindre. Un jour, il se rend avec eux à une réunion publique. Jean-Marie Le Pen prend la pa-role. Son choix est fait. ■

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A DROITE 8 A DROITE 9

Le parlementaire

En mars 1986, les Français envoient à l'Assemblée Nationale 35 députés Front National. Bruno Gollnisch représente le Rhône au Palais Bourbon. Il est élu secrétaire de l'Assemblée Na-tionale. A ce titre, il dénonce régulière-ment l'absentéisme parlementaire. Il défend aussi en séance la proposition de Jean-Claude Martinez de supprimer les privilèges fiscaux des députés. Il sera rapporteur du budget de l'Aviation ci-vile. Le Front National devenant trop encombrant, Chirac et Pasqua changent le mode de scrutin pour l’éliminer de l'Assemblée.

Parallèlement, l'élection régionale de 1986 permet au Front National d'obtenir un groupe de 14 conseillers régionaux. Bruno Gollnisch est élu Président du groupe Front National à Charbonnières. Avec son groupe, il lutte contre l'aug-mentation faramineuse de la fiscalité. Les électeurs tiendront compte de ce travail et de cette détermination: aux élections de 1992, le groupe Front Natio-nal passe de 14 à 29 conseillers, alors que tous les autres régressent, et à celles de 1998 de 29 à 35. Battu pavillon haut en 1988, par l'effet du découpage et du changement de mode de scrutin, Bru-no Gollnisch, grâce à la confiance de Jean-Marie Le Pen et à la volonté des électeurs fran-

çais, entre à Strasbourg, au Parlement européen en juin 1989, où il sera réélu troisième de liste en 1994 ainsi qu'en mars 1999. Sa formation de juriste inter-national et de linguiste le prédispose à cette fonction. Depuis 8 ans, à l’occasion d’incessants voyages entre Paris, Bruxelles, Stras-bourg et Lyon, avec le groupe des Droi-tes présidé par Jean-Marie Le Pen, il dé-fend l'agriculture française contre les trusts multinationaux, l'industrie euro-péenne contre la concurrence déloyale, les exigences de la morale contre le laxisme, les droits des peuples contre le mondialisme.

Il est aussi l'avocat de Jean-Marie Le Pen au sein de la commission du Règlement et devant l'Assemblée à chacune des ten-tatives de levée d'immunité parlementaire diligentées par le gouvernement français contre Jean-Marie Le Pen pour l'empê-cher de parler. Dans son bilan des personnalités mar-quantes du Parlement européen, le Figaro qualifie Bruno Gollnisch de «redoutable

juriste et orateur».

Les responsabilités au sein du Front National

Son séjour dans la marine et au Japon, et ensuite sa carrière

universitaire l'ont éloigné de Paris, mais il n’ou-

blie pas ses amitiés politiques.

En janvier 1984 , l a presse remar-

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A DROITE 10

que la présence du doyen Bruno Goll-nisch qui accueille Jean-Marie Le Pen au cours d'une triomphale réunion lyonnaise du Front National.

Dans les conditions difficiles d'alors: manifestations hostiles, absence totale de moyens, il organise les européennes de 1984, les cantonales de 1985, les législa-tives et les régionales de 1986. Il est élu d é p u t é e t conseiller ré-gional.

Bruno Goll-nisch a partici-pé à la rédac-tion du pro-gramme du Front National adopté en 1984 « P o u r l a

France». Au congrès de 1986, il est élu au Comité Central, et au Bureau Politique où il siège depuis lors.

En 1994, Bruno Gollnisch est nommé Vice-Président du Front National et crée la délégation aux affaires internationales, sorte de Ministère des Affaires Étrangè-res du mouvement.

En octobre 1996, lorsque le Secrétaire Général Carl Lang émet le vœu de passer la main et d'être relevé de cette écrasante responsabilité pour se consacrer à la Ré-gion Nord, c'est Bruno Gollnisch que Jean-Marie Le Pen propose à la nomina-tion du Bureau Politique comme Secré-

taire Général . Resté fidèle aux promesses faites aux militants et électeurs du Front National durant la crise passée du parti de Jean-Marie Le Pen, Bruno Gollnisch rassem-ble avec force derrière son Président les énergies nécessaires à la reconquête po-litique et au second souffle du Front Na-tional. Il se voit dès lors confier, le 22 novembre 1999, la direction de la Délé-

gation géné-rale du FN.

Bruno Goll-nisch reste néanmoins un homme de terrain très attaché à sa région (où il est toujours conseiller ré-gional) et à sa ville de Lyon dont il a été conseiller mu-

nicipal. C’est à Lyon que se déroulera la Grande «Convention Le Pen 2002» durant deux jours. Celle-ci recueillera un succès una-nime et accueillera plusieurs milliers de personnes.

Ils veulent le faire taire

Bruno Gollnisch défraye aujourd’hui la chronique parce qu’il est poursuivi suite à des propos tenus en octobre 2004 où il s’était élevé contre la persécution politi-que dont est victime l’université de Lyon. Une récente audience du Tribunal

Manifestation autour de l'Assemblée Nationale contre le droit de vote des étrangers. Bruno

Gollnisch entouré d'élus d'Ile de France rappelle les engagements du Front National.

Page 11: A Droite (n° 2)

A DROITE 10 A DROITE 11

de Lyon a renvoyé l’affaire au 23 mai 2006 dans l’attente que le Parlement eu-ropéen statue sur la levée de l’immunité parlementaire du député européen fron-tiste. «Je ne veux pas répondre toute ma

vie de ces faits», a déclaré le délégué général du Front National devant le Tri-bunal, précisant que les reports succes-sifs de l'audience n'étaient pas de son fait. «Je ne suis pas

responsable des pali-

nodies de l'assemblée

à laquelle j'appartiens

(...) Moi aussi je perds

beaucoup de temps»,

a-t-il souligné. La veille, Bruno Goll-nisch notait que le 3 novembre dernier, sur France 3, à propos de l'intervention du légi-slateur en histoire, Lionel Jospin avait affirmé: «Il faut lais-

ser l'histoire aux his-

toriens et ne pas laisser les doctrinaires

faire l'histoire.» Le 28 novembre, sur l’antenne d’Europe 1, l’UMP François Baroin déclarait: «Mon avis, ma posi-

tion, c'est que c'est l'honneur de la Répu-

blique qu'il n'y ait pas d'histoire offi-

cielle. Par ailleurs, l'histoire est une ma-

tière importante, qu'il faut manier avec

beaucoup de prudence. Ce n'est pas le

regard du quotidien ou le regard du po-

litique, qui est engagé, qui doit créer la

loi (...). Quand le politique se mêle de

l'histoire, pour un regard sur le passé,

c'est forcément sujet à caution.» Ainsi

Dans notre prochain numéro, nous publierons une grande

interview exclusive que Bruno Gollnisch a

accordé à « A DROITE »

donc, M. Baroin, Ministre du gouverne-ment, dont sont membres MM. Perben et Clément, prend le contre-pied des lois li-berticides, dont la loi du communiste Gayssot, qui, pour des raisons partisanes et totalitaires, instaure une «vérité officielle» relativement à l'histoire de la seconde guerre mondiale. Rappelons que, lors de

l'adoption de cette loi, en 1990, le très chira-quien Jacques Tou-bon, député de l'oppo-sition et futur ministre de la Justice, avait déclaré qu'il s'agissait d'une «loi stali-nienne». «Dans ces condi-tions», a relevé Bruno Gollnsich: «Comment

M. Baroin pourrait-il

approuver les pour-

suites scandaleuses

que, sur le fondement

de cette loi stali-

nienne, Perben a per-

sonnellement ordonné contre moi, au seul

motif que j'ai demandé, et que je demande

encore, qu'il n'y ait pas de ‘vérité officiel-

le’ en histoire, et que les historiens soient

toujours libres d'en discuter?» Comme on le voit, Bruno Gollnisch est un homme d’engagement et de fidélité. Tou-

Jean-Marie Le Pen et Bruno Gollnisch sillonnent la France à la rencontre des Français.

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IMMIGRATION:

LA METHODE DANOISE

Il y a quelques temps déjà, le Minis-tre de l’Intérieur, le VLD Patrick Dewael, a effectué un voyage d’étude au Danemark afin d’y étudier les po-litiques qui y sont menées en matière d’immigration et de droit d’asile. L’enseignement aura été édifiant. En effet, le Danemark mène depuis quel-ques années une politique stricte mais correcte en ce qui concerne les étrangers. Cette politique est large-ment appuyée par les électeurs da-nois. Le fait que le Parti Socialiste belge, suite à la visite du Ministre Dewael au pays de la petite sirène (qu’il ne faut pas confondre avec Anne-Marie Lizin), a cru bon de qualifier la politique danoise en ma-tière d’immigration d’«inacceptable» constitue pour nous une raison sup-plémentaire d’étudier l’exemple da-nois avec la plus grande attention. Nous nous pencherons sur quelques éléments de cette politique et notam-ment sur les propositions de réforme avancées par le gouvernement danois de centre-droit du premier ministre Anders Fogh Rasmussen, qui est sou-tenu au parlement par le Parti du Peuple Danois (Dansk Folkeparti), une formation populiste. ■

LE GOUVERNEMENT RASMUSSEN

Les tabous qui entourent la problématique de l’immigration, qui existaient également au Danemark, ont été transgressés depuis quelques années. La question des immigrés a pris à un moment donné une telle ampleur qu’elle est devenue le thème central de la politique danoise. La responsabilité en incombe pour une part incontestable au Parti du Peuple Danois (DF), mouvement de droite nationale qui couvrait déjà 7% de l’électorat à peine deux ans après sa fondation. Ce parti s’est d’em-blée positionné sur différents thèmes comme: une approche musclée de l’insécu-rité, un plaidoyer pour une politique favora-ble aux familles et une politique stricte en matière d’immigration. Au fur et à mesure que les sondages indi-quaient une avancée sensible du DF, on a observé que le Premier ministre de l’épo-que, le socialiste Poul Nyrup Rasmussen, tentait désespérément de couper l’herbe sous les pieds du DF en récupérant son dis-cours. Il déclarait avec fracas que «le

royaume danois ne deviendra jamais mul-

tiethnique» parce que, expliquait-il, la cohé-sion de la société devait être préservée. Il annonça même un plan en 78 points pour endiguer le déferlement des étrangers. Lors des élections de 2000, on a remarqué que les libéraux emboîtaient le pas du DF en plaçant la problématique des étrangers au centre de leur campagne électorale, au grand dam des socialistes que ce sujet ex-

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plosif divisait. Tandis que, d’un côté, cer-taines personnalités socialistes éminentes, comme leur Premier ministre, promettaient de rendre les lois sur l’immigration plus sévères (sans hésiter à utiliser un langage musclé), d’autres s’agitaient pour se dis-tancier des premiers. Le tableau confus offert par les socialistes a porté un sérieux coup à leur crédibilité. Pour resserrer les rangs, il ne leur restait qu’une solution: déclarer le sujet tabou. Stratégie catastro-phique, comme en témoignent les résultats des élections. Les électeurs danois leur ont présenté l’addition, soit un diminution de 7,3%, alors que le DF atteignait les 12%. Ces résultats devaient sonner le glas de décennies de suprématie politique socialiste au Danemark. Les libéraux

formèrent avec les conservateurs un gouvernement minoritaire sous la direction d’Anders Fogh Rasmussen, soutenu au parlement par le DF, pourtant hors de la majorité. Ce parti n’a pas pu désigner de ministre, mais il se trouve dans une position qui lui permet de peser de tout son poids sur la politique gouvernementale. Ce fut particulièrement le cas en ce qui concerne la politique de l’immigration. On nomma très rapidement un ministre chargé des réfugiés, des immigrés et de l’intégration et on a vu se développer, avec une remarquable volonté d’aboutir, des mesures de restriction de l’immigration et d’autres en faveur de l’intégration. Ces mesures sont largement soutenues par la population danoise. Un sondage du début 2005 montre que 85% des

Danois soutiennent la politique de l’immigration plus res t r ic t ive du g o u v e r n e m e n t . C’est donc très logiquement que l e s é l e c t i o n s parlementaires de février 2005 ont permis une victoire nette de la droite. Il est remarquable de constater que la famille royale danoise n’hésite pas à aborder le t h è m e d e l’immigration et même à prendre u n e p o s i t i o n e n ga g ée . B e l exemple pour des

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Affiche réalisée par l’extrême gauche danoise montrant le parlement danois envahi par une multitude de clones de Pia Kjaersgaard, la chef de file du Parti du Peuple Danois (Dansk Folkeparti). Le slogan reflète assez bien la réalité de la situation politi-que au Danemark: «Une voix pour les libéraux ou pour les conservateurs est une voix pour Pia Kjaersgaard.»

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monarchies plus proches. La Reine du Danemark s’exprimait récemment encore il y a peu et sans équivoque sur le sujet. Dans une autobiographie parue à l’occasion de son 65ème anniversaire, Margareth II soulignait ce qu’elle considère comme «les dangers de l’islam». L’Altesse Royale appelle les musulmans à apprendre la langue et la culture danoises. Selon la reine, nous sommes défiés par l’islam ces dernières années tant sur le plan national que sur le plan international: «C’est une menace que

nous devons prendre au sérieux. Nous

avons laissé aller les choses trop loin

depuis trop longtemps parce que nous

étions trop tolérants ou trop fainéants».

La digne souveraine ajoute, espiègle, qu’elle ne serait pas choquée outre mesure si on devait, à l’étranger, considérer ses propos comme indignes.

PROPOSITIONS DE REFORMES

Le nouveau gouvernement met l’accent sur la lutte contre la pauvreté, le renforcement de la démocratie, les droits de l’homme et la lutte contre le terrorisme. Le Danemark semble vouloir développer une vision à long terme et veut se doter d’une stratégie contre la menace d’un islamisme radical. Ci-dessous, vous trouverez un aperçu des propositions de réforme les plus spectaculaires du gouvernement Rasmussen.

Police et justice

La police et la justice danoise résolvent plus de délits avec moins d’agents tout en disposant de juges moins chers et plus efficaces. Le gouvernement veut réformer la police sur base de districts de police de grandes tailles et bien organisés. C’est,

selon lui, la condition sine qua non pour obtenir un corps de police efficace et moderne qui dispose des capacités et des spécialisations nécessaires à ses missions. Le gouvernement considère que les tâches administratives doivent être réduites de manière que plus d’agents de police assument de véritables tâches policières et soient plus visibles sur la voie publique.

Une économie florissante

L’économie danoise a connu une forte prospérité au cours des dernières années. Le Danemark dispose également depuis quelques années d’un surplus budgétaire. La propension à consommer, des taux d’intérêts bas, la limitation de la pression fiscale et l’augmentation des «biens de consommation durables» ont conduit à une augmentation du pouvoir d’achat. Début 2005, le taux de chômage atteignait 5,9%. En comparaison, ce taux est de 9% en Flandre, 18% en Wallonie et dépasse les 20% à Bruxelles. Le gouvernement danois a promis en début de législature (2001) que les impôts ne seraient pas augmentés. Mieux, il est parvenu à réaliser une baisse des impôts sur les revenus pour un montant de 10 milliards de couronnes, soit 1,34 milliards d’euros. Cette baisse n’empêche pas que la pression fiscale danoise (juste en dessous des 50%) est toujours, après la suédoise, l’une des plus forte d’Europe. Si les Danois se plaignent de leurs lourds impôts et s’ils ont remercié le Premier ministre

www.danskfolkeparti.dk

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Rasmussen pour ces baisses d’impôts lors des dernières élections, il semble toutefois qu’une grande partie de la population considère que ces impôts importants sont nécessaires afin de conserver leur système de protection sociale. Un des objectifs du nouveau gouvernement danois est d’être prêt à affronter le défi d’une économie qui s’internationalise de plus en plus. L’axe central de cette politique consiste à refuser la concurrence sur base des salaires et de la porter essentiellement sur le savoir, le développement et l’innovation. L’enseignement et la formation permanente sont à cet égard d’une importance cruciale. L’objectif est de faire du Danemark une société de la connaissance de pointe. D’ici à 2010, ce sont 10 milliards de couronnes danoises qui seront investie dans le renforcement de l’enseignement, les entreprises, la recherche et les réformes.

L’intégration européenne

Les Danois sont aussi sceptiques que les Britanniques à l’égard de l’intégration européenne. Les Danois ont rejeté le Traité de Maastricht par referendum en 1992. Un an plus tard, ils l’ont cependant accepté, mais en conservant le droit de rester en dehors de la monnaie européenne et de garder leur totale indépendance en matière de justice et de défense. Dans la même logique, les Danois conservent leur propre politique d’immigration et d’asile, dans la foulée du Traité d’Amsterdam en 1997.

Immigration et politique d’asile: sévère mais juste

Il est vrai que la politique danoise en matière de droit d’asile et d’immigration est la plus sévère d’Europe. Ce pays dispose d’un ministre compétent pour la politique d’asile, la formation à la citoyenneté et l’aide au développement. Avec la constitution du gouvernement de Fogh Rasmussen en 2001, le Danemark s’est plaçé d’emblée dans le peloton de tête des nations décidées à réformer leur politique nationale en matière d’immigration dans un sens plus restrictif. L’un des objectifs politiques mis en évidence par le gouvernement a été la mise en œuvre d’une gestion sévère mais juste de l’immigration. Les chiffres danois concernant les demandeurs d’asile sont pourtant singulièrement bas. La population immigrée représente 7,5% de la population totale dont un tiers originaire des pays scandinaves voisins. Ce pourcentage place le Danemark très en dessous de la moyenne des autres pays de l’Union Européenne. Les Danois se sont dotés depuis 2002 de mesures strictes en matière d’immigration. La nouvelle loi sur les étrangers est à

Pia Kjærsgaard dirige le Dansk Folkeparti

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l’évidence basée sur l’idée que l’immigration doit être sérieusement limitée. L’une des trois considérations centrales sur lesquelles est basée la loi est la suivante: «The number of foreigners

coming into Denmark must be restricted,

and stricter requirements as to their duty

to support themselves must be

introduced» (Le nombre d’étrangers

venant au Danemark doit être limité et il

faut introduire l’obligation pour ces

arrivants de subvenir à leurs besoins.) L’orientation générale de cette loi est évidente: moins d’immigration, avec un intérêt particulier pour les trois catégories suivan tes : demandeurs d ’as i le , regroupement familial et fondation de famille. Le gouvernement veut soulager la sécurité sociale et favoriser l’indépendance

économique des immigrants au Danemark. L’autorité danoise associe ce dernier aspect au permis de séjour. L’idée de base de cette loi est que les étrangers, auxquels il n’a pas encore été délivré de permis de séjour permanent et qui sont incapables d’assumer leur indépendance financière sans aide de l’Etat, doivent être expulsés. Par ailleurs, la nouvelle loi rend plus difficile l’obtention d’un permis de séjour pour les immigrants: la période de validité du permis de séjour temporaire est organisée de telle manière qu’elle constitue, bien plus qu’auparavant, un test visant à évaluer la capacité de l’immigrant à subvenir à ses besoins. Le gouvernement danois se prononce également pour la création de centres d’accueils en Afrique pour les demandeurs d’asile issus des pays africains pour éviter qu’ils ne viennent en Europe.

Les réglementations en ce qui concerne l’immigration du travail se sont raidies: les travailleurs étrangers doivent présenter un document spécial qui prouve qu’ils sont couverts socialement par leur pays d’origine.

Immigration/politique d’asile : mesures concrètes

Les familles

Au Danemark, le regroupement familial est réduit à l’épouse ou l’époux ou au partenaire d’un habitant(e) et aux enfants d’habitant(e)s danois.

Conditions du regroupement familial:

• L’enfant ne peut pas être plus âgé que 15 ans; • Le service de l’immigration danois peut exiger que les parents résident au

Les chiffres du regroupement et de la fondation de famille

Demandes en 2001: 15.370 Décisions positives en 2001: 10.950

Demandes en 2004: 5.796 Décisions positives en 2004: 3.835

Les chiffres concernant l’asile

Demandes d’asile au Danemark en 2000: 12.100

Nombre de personnes reconnues comme réfugiées en 2001: 5.159

Demandes d’asile au Danemark en 2004: 3.222

Nombre de personnes reconnues comme réfugiées en 2004: 1.607

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Danemark, prouvent qu’ils habitent décemment et qu’ils disposent de revenus suffisants pour subvenir aux besoins des enfants.

Conditions à la fondation de famille (immigration par mariage ou cohabitation):

• L e s d e u x partenaires doivent être âgés de plus de 24 ans; • Le partenaire qui séjourne déjà au Danemark doit, au minimum, arriver à se faire délivrer un permis de séjour permanent pour plus de trois ans; • Le partenaire qui habite au Danemark doit pouvoir démontrer qu’il dispose d’un logement de g r a n d e u r su f f i s an t e (comme propriétaire ou comme locataire) et qu’il dispose de suffisamment de revenus pour entretenir son partenaire; • Le partenaire qui habite au Danemark doit produire une garantie économique de 53.096 couronnes danoises, soit 7.122 euros afin de couvrir l’ensemble des frais administratifs occasionnés par l’arrivée du partenaire; • L’attachement de chacun des époux au

Le Jutland et les îles danoises sont peuplés depuis plu-sieurs milliers d’années. La conscience nationale est née au VIIe siècle avec la création de l’alphabet runi-que. L’unité du Danemark a été réalisée par Harald «à la dent bleue» (Harald Blåtand) vers 980. Jusqu’au XIe siècle, les Danois ont participé aux expéditions vikings, colonisant, commerçant et pillant partout en Europe. Le Danemark a longtemps tenu un rôle majeur en Europe du Nord. Le royaume a contrôlé, à un mo-ment ou à un autre, l’Angleterre, la Suède, la Nor-vège, la mer Baltique et des territoires en Allemagne. La partie sud de la Suède moderne, appelée Scanie (Skåne), était partie intégrante du Danemark jus-qu'au traité de Roskilde, en 1658. L’union avec la Norvège a été dissoute en 1814 après la chute de Na-poléon avec qui Frédéric VI avait choisi de s’allier. Le mouvement nationaliste et libéral Danois est deve-nu puissant au XIXe siècle et, suite aux révolutions européennes de 1848, le Danemark est devenu une monarchie constitutionnelle en 1849. Resté neutre pendant la Première Guerre mondiale, le Danemark a récupéré une grande partie du Schles-

wig-Holstein qu’il avait dû abandonner en 1864 à la Prusse et à l'Autri-che suite à la guerre des duchés. Après 1945, le Dane-mark a renonçé à sa neutralité et, suite à l’é-chec de l’instauration d’une union de défense scandinave, a rejoint l’OTAN. Son entrée au sein de l’Union euro-péenne date de 1973. ■

Repères historiques

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Danemark doit être plus grand qu’envers le pays d’origine (cette condition n’est pas exigée lorsque l’époux résidant au Danemark détient la nationalité danoise depuis plus de 28 ans); • Le partenaire qui habite au Danemark ne peut avoir été bénéficiaire d’allocations durant une période d’un an avant la demande de permis de séjour.

Le gouvernement danois a lançé en 2003 un «plan d’action» contre les mariages arrangés ou forcés. Il considère que forcer des jeunes gens à se marier contre leur volonté est une pratique contradictoire aux normes et valeurs danoises. Une année plus tôt déjà, il avait été instauré que les partenaires issus de l’immigration ne peuvaient contracter mariage qu’à l’âge minimum de 24 ans. Selon les ministres concernés, «il est parfaitement possible de respecter d’autres religions et cultures et en même temps prévenir les mariages forcés». Selon l’étude qui charpente le «plan d’action» du gouvernement, 91% des Turcs danois, épousent un partenaire venant de Turquie. Les ambassades danoises situées dans les pays d’origine de l’immigration découragent de tels mariages. Le partenaire venu du pays d’origine doit attendre 7 ans avant de recevoir un permis de séjour permanent. Dans le cas où le couple divorcerait, le permis de séjour est immédiatement retiré.

Asile

Le demandeur d’asile reste dans un centre d’accueil jusqu’à sa reconnaissance comme réfugié. Une fois cette reconnaissance acquise (50% des demandes sont traitées endéans les 34 jours, 80% endéans les 60 jours et 100% endéans les 96 jours), le réfugié se voit assigner à résider

obligatoirement dans une commune qui lui est désignée. Là, il doit satisfaire à ses obligations d’intégration. Les demandeurs déboutés sont rapatriés. Les pays d’origine qui «réceptionnent» rapidement et sans problèmes les déboutés reçoivent un bonus tiré du budget de la coopération au développement. Les pays d’origine qui ne collaborent pas volontiers à la politique danoise de rapatriement ne sont plus pris en compte pour une aide financière dans le cadre de la coopération au développement. Lorsque la situation a évolué positivement dans le pays d’origine, il est toujours possible de rapatrier le réfugié après une attente de 3 ans prenant cours après la constatation de l’amélioration de la situation, de telle sorte que le risque de poursuite a disparu.

Droits et devoirs des nouveaux arrivants

La «loi consolidée sur l’intégration des étrangers au Danemark» (28 juin 2001) délègue prioritairement la responsabilité des nouveaux venus aux communes. Les conditions principales pour l’obtention d’un permis de séjour permanent sont: • Le demandeur doit résider depuis au moins 7 ans au Danemark. Durant ces 7 ans, les réfugiés peuvent être rapatriés si la situation s’est améliorée dans leur pays d’origine. Les familles issues du regroupement familial peuvent être rapatriées si un divorce est prononcé. De plus, l’autorité danoise a également proposé d’offrir la possibilité aux étrangers «bien intégrés» de se voir octroyer un permis de séjours permanent après à peine 5 ans. Sous l’appellation «bien intégrés», il faut comprendre: que la personne en question à

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déjà passé le cap des trois ans de travail ininterrompu, qu’elle n’a pas fait appel à l’aide sociale et qu’elle a un lien de conviction avec la société danoise. • La base de la demande doit encore être valable (asile, mariage…) • Le demandeur doit suivre et réussir un «programme d’initiation à la citoyenneté danoise». Ce programme qui est contenu dans la loi danoise sur l’intégration de 1999 a été récemment amendé par le nouveau gouvernement. Les communes ont l’obligation de proposer ce programme aux arrivants adultes qui tombent sous la loi sur l’intégration. La durée de ces programmes est en moyenne de 3 ans. Le fait de suivre ces programmes n’est pas une «possibilité» offerte de nature facultative. Celui qui se soustrait aux programmes sans raison valable se verra pénaliser sur le plan des allocations sociales. Les communes ont l’obligation d’appliquer les sanctions prévues. Elles doivent également transmettre les résultats aux services danois de l’immigration puisque c’est de la réussite du demandeur que dépend l’octroi de son permis de séjour permanent. • Le demandeur doit réussir un test de connaissance de la langue danoise. • Le demandeur ne peut pas être condamné pour un délit grave. Les immigrants qui ont encouru une condamnation d’au moins deux ans sont expulsés. Un cas concret est celui de deux jeunes criminels qui ont été rapatriés vers la Turquie. Ils étaient nés hors du Danemark, mais ils y avaient vécu la majeure partie de leur existence. L’affaire se passe en 2003 - ils avaient alors 16 et

17 ans. Les deux criminels avaient assassiné un touriste italien à Copenhague. Le Tribunal a justifié sa décision de les expulser sur le constat de l’existence d’un lien significatif avec la Turquie, dans la mesure où les deux individus se rendaient fréquemment dans leur pays d’origine et qu’ils parlaient couramment le turc. Ils furent expulsés après avoir purgé des pei-nes respectivement de 8 et 10 ans d’empri-sonnement. Les personnes qui se sont rendues coupables de fait de gravité moindre se voient infliger une prolongation de leur p é r i o d e d ’ a t t e n t e . E n c a s d’emprisonnement de minimum 6 mois, la période d’attente est prolongée au minimum de 10 ans. • Le demandeur ne peut avoir de dettes -par exemple un prêt ou des impôts- pour un montant supérieur à 7.800 euros. En 2002, le gouvernement a instité une nouvelle réglementation qui stipule que seules les personnes qui ont résidé 7 des 8 dernières années au Danemark ont droit à des allocations sociales complètes. Par contre, les nouveaux venus reçoivent un «montant de démarrage». Ce montant est déterminé en fonction de l’âge et de la situation familiale du demandeur. Le mon-tant de départ peut correspondre à seule-ment 50% d’une allocation complète. Durant cette période de 7 ans, les étrangers n’ont qu’un accès limité à la sécurité so-ciale. Cette limitation vise à rendre le tra-vail plus attractif. Celui qui accepte de travailler voit ses rentrées nettes augmen-ter considérablement. Pour acquérir la nationalité danoise, les étrangers doivent d’abord et avant tout

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résider durant 9 années consécutives au Danemark. Les étrangers ne reçoivent pas automatiquement la nationalité danoise en naissant au Danemark. Ce n’est qu’à 18 ans qu’une procédure de naturalisation peut être amorcée.

LES PAYS-BAS SUIVENT

A l’instar du Danemark, les Pays-Bas se sont également décidés à revoir leur copie en ce qui concerne l’immigration. Pourtant, il n’y a pas si longtemps, nos voisins du Nord étaient encore les champions de la multiculturalité et du politiquement correct. Depuis, grâce sans doute au regretté Pim

Le Danemark devient une monarchie constitutionnelle en 1849. Le monarque est formellement le chef d'État, mais c’est une position plutôt symbolique. Le pouvoir exécutif est dans les mains des ministres du cabinet; le Premier mi-nistre est « premier entre égaux » (primus inter pares). Le pouvoir législatif est exercé par le parlement, connu en danois comme le Folketing qui ne comprend que 179 membres (dont 175 représentent le Da-nemark métropolitain). Tous les partis qui obtiennent au moins 2 % des voix sont représentés au Folke-ting.

Entre 2001 et 2005, le pays a été gouver-né par Anders Fogh Rasmussen du parti Venstre (libéral) en coalition avec le par-ti conservateur et avec l’appui du parti populiste d’extrême droite. Sa politique repose sur le soutien accordé aux États-Unis dans la guerre en Irak (530 soldats danois), l’arrêt de la hausse des impôts, une réduction de l’immigration par des conditions d’entrée draconiennes et le maintien des acquis sociaux de l'État-providence. Il a été reconduit en 2005 malgré une légère diminution en voix.

Le gouvernement danois et le parlement

sont en relation permanente avec les au-tres pays scandinaves dans le cadre du Conseil nordique.

Les principaux partis politiques danois sont, au 8 février 2005:

• Le parti du peuple danois (Dansk Folkeparti), extrême-droite 13,3%- 24 députés. • Le parti Libéral (Venstre, Danmarks Liberale Parti), 29,0%-52 députés. • Le parti radical (centristes) (Det Ra-dikale Venstre), 9,2%-17 députés. • Le parti populaire socialiste (Socialistisk Folkeparti), 6,0%-11 dépu-tés. • Le pa rt i so c ia l -démo crate , (Socialdemokraterne), 25,8%-47 députés. • La liste de l’Unité (extrême gauche vert-rouge), (Enhedslisten), 3,4%-6 dé-putés. • Le parti conservateur (Det Konserva-tive Folkeparti): 10,3%-18 députés. • les autres partis (Centrum-Demokraterne 1,0%; Kristendemokra-terne 1,7%, Minoritetspartiet 0,3%) ne sont pas représentés au Folketing. Le mouvement contre l’Union européenne et le mouvement de Juin (une scission du précédent) sont représentés au Parlement européen et ne se présentent que lors des élections européennes. Des partis locaux du Groenland et des îles Féroé sont re-présentés au Folketing. ■

Repères politiques

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Fortuyn, l’immigration est devenu l’un des sujets politiques les plus débattus. Lorsque les socialistes furent relégués dans l’opposition en 2002, le nouveau gouvernement s’est attelé à raidir sensiblement sa politique concernant les étrangers. La panoplie des nouvelles mesures indique clairement que les Néerlandais se sont largement inspirés de la politique du gouvernement danois. Les conditions de l’asile politique ont été resserrées et la lutte contre la présence d’étrangers illégaux sur le territoire s’est systématisée. Suite à la récente régularisa-tion de centaines de milliers d’étrangers illégaux par l’Espagne, Madame Rita Ver-donk, Ministre néerlandaise des Affaires concernant les Etrangers, n’a pas mâché ses mots: «Aux Pays-bas, nous menons une

toute autre politique: les illégaux doivent

rentrer chez eux, il n’est pas question de

régularisation.» (Gazet van Antwerpen 09.02.2005) Afin de contenir toute nouvelle immigra-tion venant de pays comme le Maroc ou la Turquie, le regroupement familial et la fondation de famille sont désormais liés à des conditions. Ainsi, l’âge minimum re-quis est porté de 18 à 21 ans. De plus, celui qui veut faire venir un partenaire de son pays d’origine doit justifier d’un revenu équivalent à 120% du revenu minimum aux Pays-Bas. Cette mesure, qui est d’ap-plication depuis la fin de l’année 2004, a démontré son efficacité: on dénombre 7.600 demandes pour le premier trimestre de l’année 2005, alors qu’à la même pé-riode de l’année 2004 on comptait 10.800 demandes. Entre temps, cette réglementation a encore été adaptée: ceux qui souhaitent entrer en compte dans le cadre du regroupement

familial ou de la fondation de famille doivent réussir un examen de citoyenneté réalisé dans le pays d’origine. L’octroi d’un permis de séjour est assujetti à la réussite d’un cours de citoyenneté. La mesure a d’ailleurs été étendue à l’ensemble des demandeurs d’emploi étrangers qui résident aux Pays-Bas.

La procédure de naturalisation est égale-ment plus sévère. Les étrangers qui de-mandent l’octroi de la nationalité néerlan-daise doivent réussir un examen où la connaissance de la langue néerlandaise et de la société néerlandaise sont jaugées. Ici également, les résultats sont probants: de-puis l’instauration de ces conditions, les demandes de naturalisation ont baissé de 75% ! Ajoutons enfin que nos voisins réfléchis-sent en ce moment à instaurer une règle qui ne permettrait plus l’octroi d’aide fi-nancière aux immigrés qu’après une cer-taine période, comme c’est déjà le cas au Danemark.

UN EXEMPLE A SUIVRE

Il y a quelques mois, le chef de file du Vlaams Belang au Parlement flamand et candidat au mayorat d’Anvers, Filip Dewinter, s’est rendu en voyage d’étude au Danemark en compagnie du sénateur ex-VLD Hugo Coveliers et de l’ancien ministre néerlandais Hilbrand Nawijn. Cette délégation a pu approfondir quelques aspects de la politique danoise et plus particulièrement ceux liés à la politique de l’immigration. Ils en profitèrent pour procéder à un échange d’idées avec le parti de droite nationale Dansk Folkeparti.

Les faits démontrent que le modèle danois est efficace. Les autorités danoises sont parvenues à limiter le flot des demandeurs d’asile et des candidats à l’immigration au

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Sources site du VB: www.vlaamsbelang.be

Documentation privée (traduction Patrick Sessler)

minimum acceptable grâce à une combinaison de mesures précises. L’immigration via le regroupement familial a quasi disparu. Parallèlement, une sévère politique de «formation à la citoyenneté» est imposée aux étrangers qui séjournent légalement au Danemark. L’effet de «pompe aspirante» de l’immigration a complètement disparu en limitant la sécurité sociale à un minimum

Et la Belgique ?

Le Ministre de l’intérieur, Patrick De-wael (VLD) s’est également rendu au Danemark pour étudier le « miracle danois ». Il en est revenu avec quelques timides idées qui vont malgré tout dans la bonne direction. Quelques citations de l’intéressé:

«Une série de thèmes étaient encore ta-

bou il y a cinq ans, comme le rapatrie-

ment des demandeurs d’asile déboutés.

Aujourd’hui plus personne ne doute de

leur nécessité. La mise en œuvre de mesu-

res plus sévères en matière de mariages

blancs et d’abus du regroupement fami-

lial est inscrite dans la déclaration gou-

vernementale. Elles seront d’application

dans un délai de quatre ans. (…)»

A la question « Quel pays souhaiteriez-vous encore visiter? », Patrick Dewael répond:

«Le Maroc, sans hésiter. Ce pays prend

60% des chiffres en ce qui concerne le

regroupement familial à son compte.

J’aimerai vraiment aller expliquer nos

règles plus sévères et notre procédure

d’asile. Certains pays font des diffi-

cultés pour identifier les illégaux que

nous rapatrions. J’aimerai balayer ce

problème.» Comme toujours en Belgique, après l’effet d’annonce, on se rend compte que les mesures annoncées sont plutôt maigrelettes et bien frileuses. Nous ne sommes pas dupes, si Patrick Dewael à fait le déplacement au Dane-mark et a pondu quelques mesurettes resucées, c’est évidemment dans l’es-poir, assurément vain, de faire croire que son gouvernement a l’intention de rencontrer les soucis des électeurs du Vlaams Belang et du Front National. Seulement le VLD ne gouverne pas seul. Ses partenaires socialistes veillent au grain. N’empêche, le fait qu’un gouvernement de l’Union Européenne se dote d’une politique de l’immigration qui va plus loin que les programmes du VB et du FN doit les tarauder sérieusement. ■

pour les étrangers. Rappelons que ces mesures sont très populaires au sein de la population danoise, comme le démontre les résultats des dernières élections. La politique danoise en matière d’immigration danoise est un exemple

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Alors que des milliers de voitures ont été incendiées par une armée de jeunes «mal dans leurs peaux» et que la république fran-çaise a tremblé sur ses bases, la Belgique déroule le tapis rouge pour les jeunes délin-quants du centre fermé d’Everberg. Ce cen-tre héberge 50 jeunes considérés comme des cas graves. Lors des transferts, ces dé-linquants sont embarqués dans une Mercé-dès de la compagnie «TaxiRik». Les res-ponsables de la société expliquent: «Chaque jour, nous recevons un fax avec le

nombre de courses à faire. Parfois, c’est

une, parfois cinq…». Le taximan précise: «Ca (les transferts) peut être dans toute la Belgique.» «Le

compteur commence quand nous partons. Si

nous devons attendre que le jeune soit en-

tendu, le compteur tourne…» Si l’on y ajoute le chemin du retour vers Ever-berg, on imagine le montant de la fac-ture. Le ministère de la justice explique pour sa part que: «Ces jeunes ne peu-

vent pas être transportés en véhicules

de service. Ils sont considérés comme des mineurs en danger. Il faut pren-dre des précautions.»

Rappelons que ces jeunes sont parfois des meurtriers, des violeurs, qu’ils se

LES POINGS SUR LES

i

POUR 175 .837€ DE

TAXIS POUR LES

DÉLINQUANTS

sont rendus coupables des actes les plus barbares et les plus abjects dans certains cas. Et tout ces transports avec l’argent de nos impôts, y compris celui de leurs victi-mes dont la frustration doit être au pa-roxysme. Ce procédé a déjà coûté 175.837 € en 2004, rien que pour Everberg. Quel est le montant pour l’ensemble de ces centres? Et si l’on y ajoutait les frais de transport des victimes, leurs frais médicaux et d’a-vocats, leur suivi psychologique et les dégâts matériels rarement remboursés, quelle serait la note? Un pays où les criminels sont mieux considérés que les victimes est voué à la décadence. Une fois de plus, nous constatons que notre droit n’est pas adapté à la réalité d’aujourd’hui. Les lois sur la protection de la jeunesse datent d’une époque où les jeunes concernés n’étaient pas les mêmes et où les faits graves étaient beaucoup plus rares. La sociologie de la délin-quance juvénile a changé; il faut donc changer la loi. Il faut pour ce faire qu’un débat serein puisse avoir lieu. Intégrale-ment, sans censure et sans tabous et sans risquer l’amputation d’une discussion franche par ceux qui n’auraient pas le courage d’aborder tous les aspects du dossier et choisiraient de saborder l’ana-lyse en recourant aux lois dites antiracis-

Page 24: A Droite (n° 2)

A DROITE 24

usages parlementai-

res, Madame la Pré-

sidente du Sénat,

Anne-Marie Lizin

(PS), a intercepté

cette proposition de

résolution pour empê-

cher sa discussion.

Il n’est jamais agréa-

ble de se trouver dans

la situation de l’arro-

seur arrosé.

Une fois de plus, nous

sommes confrontés au

problème de notre

non-représentation au

sein du «Bureau».

Des sénateurs appar-

tenant à deux forma-

tions politiques repré-

sentées au sein de ce

«bureau» ont été sensibles à cette

discrimination et se proposent d’in-

terroger la Présidente du Sénat sur

ce détournement suspect.

Nous reproduisons ci-contre le texte

Le 19 mai 2005, le Sénateur Dela-

croix déposait une

««Proposition de résolution Proposition de résolution visant à débaptiser les visant à débaptiser les voiries et institutions voiries et institutions

dédiées à Jules Destrée en dédiées à Jules Destrée en hommage aux victimes de hommage aux victimes de l’antisémitisme durant la l’antisémitisme durant la

Seconde Guerre mondiale».Seconde Guerre mondiale».

Il est assez peu connu que le socia-

lisme est l’un des berceaux les plus

productifs de l’antisémitisme d’avant

guerre.

S’il convient de n’oublier aucune vic-

time, il convient tout autant de n’ou-

blier aucun coupable.

Rappelons que la plupart des person-

nalités prédominantes de l’histoire du

socialisme belge partageaient cette

répulsion pour les juifs. Ils ont ainsi

participé, avec leurs amis politiques

européens, à l’instauration d’un cli-

mat antisémite qui s’est révélé être le

terreau fertile du génocide.

Il n’est dés lors peut-être pas éton-

nant de constater que, contre tous les

S’il convient de n’oublier aucune victime, il convient tout autant de n’oublier aucun coupable

AU SENAT

Page 25: A Droite (n° 2)

A DROITE 24 A DROITE 25

Le Sénat a très légitimement durant ce premier semestre 2005 voulu commémo-rer le soixantième anniversaire de la fin de la seconde guerre mondiale et la mé-moire des victimes innocentes.

L’auteur de la présente proposition est cependant d’avis que les mesures qui ont été proposées (proposition de résolution visant à commémorer la Shoah ; proposi-tion de résolution visant à instaurer le 8 mai comme fête de la victoire) n’ont eu

qu’une portée sym-bolique qui les assi-milent à des vœux pieux.

Il suggère une me-sure plus concrète, en prise directe avec la réalité de l’his-toire, propre à mar-quer d’une trace plus tangible l’esprit et la lettre de la dé-nonciation du fana-tisme antisémite qui a tragiquement en-deuillé la période concernée.

A ce jour, une cin-quantaine de rues, avenues, places et quais en Belgique sont dédiées à Jules Destrée. Diverses institutions dépen-

dant directement de partis traditionnels autoproclamés démocratiques lui rendent hommage en portant son nom.

Or, le même Jules Destrée s’est constam-ment affiché par l’expression de sa pen-

sée et de ses écrits comme un champion du racisme le plus avéré, adversaire morbide du métissage et partisan de l’antisémitisme le plus primaire.

A titre purement exemplatif on relèvera:

1. Extraits de la lettre à Emile Zola, Le Peuple du 29 janvier 1898

«Notez que je n’avais et que je n’ai encore

sur la culpabilité de Dreyfus aucune idée

bien arrêtée. Le fait de sa culpabilité me

paraît cependant une probabilité assez

forte en l’espèce. Car étant donné la puis-

sance incontestée des Juifs, l’intérêt

énorme qu’ils avaient à l’acquitter, la fa-

cilité d’obtenir d’un conseil de guerre ju-

geant à huis clos tout ce que veut le pou-

voir (…) il me paraît très vraisemblable

que si l’acquittement eut été possible, on

l’eût prononcé»

«Ceux qui payent les frais énormes de

cette campagne de défense de Dreyfus,

ceux qui, usant de la vénalité de la presse,

lancent chaque jour les plus fantastiques

nouvelles à l’opinion désorientée, se sou-

cient fort peu des nobles conceptions qui

vous ont enflammé d’ardeur. La vérité est

que les Juifs sentent leur influence, leur

prestige et leur caisse en péril et qu’ils

cherchent à les sauver. Et c’est à cette

besogne-là que je ne veux contribuer d’au-

cune manière»

«L’antisémitisme a cela de bon. Il a même

ceci d’excellent: c’est qu’au jour des liqui-

dations qui s’approchent, le peuple ne

distinguera pas entre le banquier juif et le

financier catholique, et fera rendre gorge

indistinctement à toutes les sangsues qui

se sont gorgées de son sang, à tous les

capitalistes rapaces qui, sans travailler,

auront amassé des fortunes en faisant tra-

Page 26: A Droite (n° 2)

A DROITE 26

vailler les autres. L’antisémitisme porte

dans ses flancs l’anticapitalisme.»

«Je n’en veux pas aux Juifs à raison de

leur religion; ce serait monstrueux. Ce que

j’ai pu étudier de l’histoire me porte à

penser que leur race a des

facultés nuisibles a la nôtre

(…)»

«Je dois sans doute aimer

l’humanité entière, mais cet

amour ne peut m’empêcher

de voir les inconvénients qui

résultent de la juxtaposition

de deux fractions, non iden-

tiquement évoluées, de cette

humanité».

2. Extraits de la lettre au roi (1912)

«Un paysan campinois et un

ouvrier wallon sont deux types

différents d’humanité.»

«Cette diversité des condi-

tions économiques devait

accentuer, au lieu de l’affai-

blir, la diversité commandée

par la race et par le sol.»

Parlant des bruxellois: «cette

espèce est vraiment peu inté-

ressante. Elle semble avoir

accumulé les défauts des

deux races en perdant leurs

qualités». «Cette population

de la capitale, dont quelques

échantillons épars existent

en province, n’est point un

peuple: c’est un conglomérat de métis.»

«Il est, certes, parmi ces produits croisés

des individualités particulièrement écla-

tantes de nature à faire oublier les autres.

Un homme comme Edmond Picard, par

exemple, est le fils d’un père wallon et

d’une mère flamande.» «Et si Edmond

Picard a été l’un des plus ardents défen-

seurs de cette illusion falote qu’on a appe-

lé l’âme belge, l’ironie des destins a voulu

qu’il fût aussi, dans ses écrits

sur l’antisémitisme par exem-

ple, le théoricien des races,

du danger et de la stérilité de

leurs croisements, le dénon-

ciateur implacable de l’infé-

riorité des métis.»

Le même Jules Destrée n’a cessé de se revendiquer comme un disciple d’Ed-mond Picard. Il convient de citer ici, à titre tout aussi exemplatif, certains aphoris-mes de ce maître à penser.

«On dit qu’il y a en France

quatre-vingt mille Juifs et ces

Juifs sont bénévolement ac-

cueillis et traités au point de

vue des droits et des fonc-

tions publiques précisément

comme on refuserait absolu-

ment à traiter ces arabes, ces

nègres, ces chinois.»

«D’après notre conviction profonde, il n’est point, pour l’organisation et l’avancement du droit, de facteur plus puissant et plus décisif que la race » in S y n t h è s e d e

l’antisémitisme. Il résulte incontestablement de telles réfé-rences que Jules Destrée a plus oeuvré dans les esprits en faveur du génocide juif de la seconde guerre mondiale que la plu-

«Derrière son initiative

hardie et noble, toute la

bande suspecte des

écumeurs juifs marche,

sournoise et avide,

attendant de lui je ne sais

quelle réhabilitation

indirecte, propice à de

nouveaux méfaits.»

Jean Jaurès (1897)

Jean Jaurès

Page 27: A Droite (n° 2)

A DROITE 27

part des collaborateurs du IIIème Reich exécutés ou emprisonnés à la libération pour l’expression d’opinions bien plus vénielles

L’auteur de la présente proposition sug-gère de ce fait qu’il soit recommandé à toutes les villes et communes du royaume où se trouve une voirie dédiée à l’intéres-sé de la débaptiser au profit d’une nou-velle appellation plus honorable et à toute institution politique de faire de même pour ce qui est des instituts, centres cultu-rels ou établissements d’enseignement pareillement dénommés.

Il paraît pertinent de souligner que le maintien de telles appellations, nonobs-tant cette recommandation, conduirait à l’interpréter comme un indice d’hostilité envers les droits et libertés garantis par la Convention de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales du 4 novembre 1950, tel que retenu par arti-cle 15 ter de la loi du 4 juillet 1989 rela-tive, entre autres, au financement des par-tis politiques, avec les conséquences léga-les qui s’y attachent.

PROPOSITION DE RÉSOLUTION

Le Sénat,

A. Vu la nécessite de prendre des mesures concrètes à l’occasion du soixantième anniversaire de la fin de la seconde guerre mondiale; B . Etant donné le carac t è r e i n d é n i a b l e m e n t r a c i s t e e t scandaleusement antisémite de la pensée et des écrits de Jules Destrée; Recommande à toutes les institutions politiques du Royaume: de prendre toutes les mesures nécessaires

Le contexte de l’antisémitisme socialiste

A joutons que le racisme et particulièrement l’antisémi-tisme de Jules Destrée et d’Edmond Picard ne déton-

nent pas dans la mouvance socialiste de l’époque. C’est ainsi que Jean Jau-rès écrit le 22 janvier 1897, dans La Petite République, suite au célèbre «J’Accuse» d’Emile Zola concernant l’affaire Dreyfus: «Derrière son initia-tive hardie et noble, toute la bande sus-pecte des écumeurs juifs marche, sour-noise et avide, attendant de lui je ne sais quelle réhabilitation indirecte, pro-pice à de nouveaux méfaits.» De même, Léon Blum, l’incarnation de Front Populaire, n’hésitait pas à affirmer au parlement français le 9 juillet 1925: «Nous admettons le droit et même le devoir des races supérieures d’attirer à elles celles qui ne sont pas parvenues au même degré de culture.»

A cette époque, les africains étaient c o n s i d é r é s comme des sauvages et les juifs étaient identifiés au grand capital qui, selon la légende, main-tenait les clas-ses laborieuses dans une pau-vreté tragique. ■

Léon Blum

Page 28: A Droite (n° 2)

A DROITE 28

Non aux apprentis sorciers

Il faut congédier les charlatans qui prônent l’égalitarisme absolu. Il faut renvoyer ces faux prophètes du diplôme garanti et de la réussite pour tous. Après avoir conduit l’économie wallonne dans le gouffre, ces socialo menteurs et leurs complices libéraux ont gangrené tout le système scolaire par des réformes suc-cessives, toutes plus opaques et plus mé-diocres les unes que les autres, voici que la grande prêtresse de la «Communauté fran-çaise» (alors que nous n’avons rien à voir avec la France!) impose 50 mesures, vec-teurs d’émancipation. Dans ce fatras de propositions «transversales», tout est vir-tuel: «l’hétérogénéité» désignant le multiculturel imposé ou encore les «projets» concernant les uto-pies gauchistes et «l’école de la

réussite» qui permettrait à tous les incapables un accès garanti dans le milieu universitaire ou profession-nel.

Assez de Stupidité

Depuis 30 ans le système scolaire belge a produit une foule d’élèves ignares et vindicatifs. Il est clair que le quotient intellec-tuel d’un élève n’est pas égal à

celui de son copain! Nier cette évidence est infantile. Le savoir ne se distribue pas, il s’acquiert. Sans contrôle permanent des connaissances et de l’assiduité des élèves par des devoirs et des examens rigoureux, il ne sera pas possible d’inverser la tendance de la médiocrité généralisée.

« Il n’y a pas de sot métier, Il n’y a que de sottes gens »

Nicolas Boileau

L’éducation, c’est le rôle des parents, l’en-seignement des disciplines peut être dis-pensé par l’Etat ou par le clergé ou par l’ar-mée… mais il n’est pas tolérable que les instituteurs et les professeurs doivent com-bler les carences familiales! Par ailleurs, cela fait très longtemps que le marché bruxellois du travail réclame des secrétaires trilingues, des électriciens, des paveurs ou des bouchers.

ALLIANCE BRUXELLOISE CONTRE LE DECLIN

Courrier: BP 102 - 1000 Bruxelles 1 (seule mention sur l’enveloppe)

ECOLE: OÙ MÈNENT-ILS NOS ENFANTS?

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A DROITE 28

DÉTENTE De son côté, l’Orbem recense 95.000 chô-meur et 105.000 analphabètes à Bruxelles hantent les statistiques depuis 20 ans: où est l’erreur?

Non aux classes poubelles

Il est urgent de rétablir la discipline, d’exiger le respect du corps enseignant, dont les mem-bres doivent cesser de se comporter en «copain» vis-à-vis des élèves. Il est indispensable de renvoyer les perturba-teurs qui troublent la bonne entente dans les classes et si nécessaire supprimer les alloca-tions familiales aux parents trop laxistes. Nous ne devons plus accepter les touristes dans nos grandes écoles ou dans nos universi-tés, ni tolérer des étudiants qui viennent à nos frais musarder dans les amphithéâtres pen-dant des années sans obtenir le moindre di-plôme. Il faut stopper cette hérésie et restaurer le goût de l’effort et du travail.

Non à l’éducation de masse

Ces ministres suffisants et arrogants, ces Di Rupo, ces Onkelinx et Arena, ces idéologues irresponsables ont excommunié la mémoire, l’histoire et la liberté, en organisant une pro-duction à la chaîne d’élèves amnésiques, par-faits robots manipulables par des politiciens corrompus et incompétents.

Nous nous opposons à ces dérives sectaires contraires aux intérêts de nos enfants, car elles interdisent toutes références à notre pas-sé civilisateur et à nos valeurs ancestrales, racines indispensables au développement de notre culture et de notre avenir.

Pour nous, l’école de demain doit être l’école de tous, mais garante de la qualité et de la différence au terme des études. La réussite pour tous est une vaste fumisterie socialiste.

Ch. Arete (Coordinateur de l’ABCD)

A DROITE 29

Aujourd’hui, l’art pamphlétaire est quasi inexistant dans les journaux subvention-nés et même dans autres, à quelques ex-ceptions près. En France, avant-guerre, Léon Daudet, écrivain et journaliste de l’Action Française, trempait quotidienne-ment sa plume dans l’acide pour brosser les portraits des pédants et des prében-diers de son époque. Quelques traits ré-jouissants:

Sur Aristide BRIAND: «Elevé dans un lupanar, entremetteur dès

l’adolescence, outrage public à la pudeur

vers l’âge adulte, renégat tout le reste du

temps, Aristide Briand a une tendance

naturelle, innée en quelque sorte, à ne

connaître que le droit commun.» (1910)

Sur Paul DESCHANEL: «Poldéchanelle, expert en toutes courbet-

tes et salutations, maître du polissoir, du

coupe-cors, de la petite brosse à sour-

cils…» (1908)

Sur Jean JAURES: «C’est dans le ventre énorme de Jaurès,

tapis entre ses tripes et les gaz de ses mé-

taphores, que Préssensé, Quillard, Mor-

hardt et les autres pénètrent au milieu du

syndicalisme révolutionnaire.» (1908)

Sur Georges CLEMENCEAU: «Tête de mort sculptée dans un calcul bi-

liaire.» (1906)

Sur Alfred NAQUET: «Naquet, bossu comme dans les contes

arabes, aux yeux luisants d’almée sadique

et qui tient de l’araignée et du crabe. Vous

le voyez, dans un cauchemar, qui descend

de guingois du plafond, en contournant les

rideaux du lit et va s’abreuver au seau de

toilette.» ■

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A DROITE 30

M ICHEL DELACROIX L ’AVAIT DIT À GUY VERHOFSTADT :

LE CADASTRE DES FORTUNES EST POUR DEMAIN !

Dans sa réponse à la déclaration de poli-tique fédérale prononcée par le premier-ministre Guy Verhofstadt, le 11 octobre 2005, devant le Sénat, Michel Delacroix a soulevé le lièvre du cadastre: «Mme

Onkelinx s’est notamment réjouie du

fait que le capital soit

touché et non le citoyen.

Tout cela me laisse par-

faitement rêveur.

Sur le plan des sicav, tout

a été dit, du plus laudatif

au plus péjoratif, lors des

débats dans notre assem-

blée, comme à la Cham-

bre. Tout a été dit, sauf

peut-être l’essentiel, à

savoir que c’est une ques-

tion de manœuvres par-

faitement sournoises.

Cette mesure édictée

presque par surprise me

rappelle ce qui s’est produit il y a deux

ans et s’inscrit dans une continuité déli-

bérée de la part des alliés du gouverne-

ment.

Il y a deux ans, à l’occasion de débats

en commission nocturne au sujet de

cette fameuse DLU, les partenaires

avaient fini par se mettre d’accord, non

sans avoir décidé aussi - ce n’était ni

annoncé, ni attendu - la dématérialisa-

tion des titres au porteur.

D’abord, je considère que cette

dématérialisation, puis la DLU, et

maintenant cette amorce de fiscalisation

des revenus de l’épargne et des plus-

values boursières ne

sont que des étapes

i n s i d i e u s e s q u i

t é m oig n en t d ’ un e

v o l o n t é c o n t i n u e

d’arriver à ce que Mme

Onkelinx appelle de ses

vœux, à savoir un cadastre des fortunes

q u i p o r t e r a

probablement un autre

nom avec à la clé, soit

une CSG (cotisation

sociale généralisée),

soit un ISF (impôt sur la

fortune).»

Première offensive

Aujourd’hui, la presse spécialisée emboîte le pas et s’inquiète de la tournure que prennent les choses. Le fisc va débourser un budget de 37 millions d’euros afin de mettre en place les instruments qui doivent bientôt permettre l’établissement du cadastre des

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A DROITE 30 A DROITE 31

fortunes. L’opération répond au doux nom de Patris (Patrimonial information system). Il s’agit de réunir et de mettre en perspective plusieurs banques de données actuellement disséminées au sein de différentes administrations, comme celles du cadastre, de l’enregistrement, des hypothèques et des domaines. S’y ajoute l’ensemble des informations disponibles concernant les avoirs immobiliers et mobiliers des contribuables, tant les particuliers que les entreprises. L a p r e m i è r e o f f e n s i v e s e déclenchera dès le 1er janvier 2006 pour se terminer f in septembre 2 0 0 8 . L’Administration d e l a d o c u m e n t a t i o n p a t r i m o n i a l e s’attellera à la c r é a t i o n d e d o s s i e r s immobiliers individuels uniques par personne. Patris pourra être consulté par toute une série d’intervenants, des notaires aux huissiers en passant par les autorités communales et régionales.

Seconde offensive

La seconde offensive concerne la collecte des informations touchant au biens mobiliers. Le début des opérations est fixé à 2008 pour se terminer fin décembre 2010. Le fonctionnaire chargé du projet Patris explique de quoi il

retourne: «Il s’agit de rassembler les

informations que contient déjà le dossier

patrimonial de chaque Belge, à savoir

des informations transmises par

l’administration de l’enregistrement

(déclaration de succession, vente d’un

bien, etc.) notamment.» (Trends/Tendances du 8 décembre 2005). La disparition par étapes des titres au porteur entre 2008 et 2013 est de nature à favoriser largement la collecte d’informations.

Les services des impôts pourront s i m p l e m e n t demander aux sociétés de joindre l a l i s t e d e l’ensemble des titres qu’elles ont émis à leur d é c l a r a t i o n d’impôts pour réaliser le cadastre d e s a v o i r s mobiliers des Belges.

Le cadastre des fortunes

On a compris que ces deux dispositifs, l’un touchant au patrimoine immobilier et l’autre au patrimoine mobilier permettent de réaliser facilement un cadastre des fortunes. Le secrétaire d’Etat chargé de la lutte contre la fraude fiscale, Hervé Jamar (MR), se veut rassurant: «Pas question

d’aller vers un Big Brother fiscal!»,

déclare-t-il. Pourtant l’inquiétude grandit dans les milieux bancaires. Certains estiment que

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A DROITE 32

Le Luxembourg va probablement supprimer l’impôt sur la fortune à partir de 2006. Les luxembourgeois et les étrangers qui résident au Luxembourg subissent un impôt sur la fortune (du moins les plus riches d’entre eux). Le patrimoine net dans le monde entier est taxé à 0,50%, sur base d'une déclaration triennale. Heureusement, il existe une série d’exonérations:

• 75.000 EUR pour les dépôts bancaires et les contrats d'assurance • 12.500 EUR pour des bijoux • 25.000 EUR pour des collec-tions.

En supprimant l’impôt sur la for-tune, le Luxembourg veut séduire des étrangers fortunés, dont les belges. Le public visé est constitué e s s e n t i e l l e m e n t d e c h e f s d’entreprise et de particuliers disposant de gros moyens. Les personnes susceptibles d’être intéressée par les s i rènes luxembourgeoises devront, ainsi que leur famille, être physiquement présents au Luxembourg au moins 183 jours par an. Dernier détail: la suppression de l’impôt sur la fortune serait compensée par un impôt de 10% sur les intérêts. ■

L’EXEMPLE LUXEMBOURGEOIS

le secret bancaire serat lui aussi mis à mal à terme. Si ce devait être le cas, vers 2015 comme le prédisent certains fiscalistes, plus rien n’empêchera le fisc de s’approprier toute sortes d’informations liées aux comptes courants, comptes d’épargne, titres, sicav et tout le reste. Il ne restera plus aux impôts qu’à mettre ces informations en perspectives avec celles récoltées via Patris, et l’affaire sera faite. Ce cadastre des fortunes débouchera forcément sur la fiscalité pressentie par le sénateur Michel Delacroix, c’est à dire une CSG, une cotisation sociale généralisée, soit un ISF, un impôt sur la fortune. C’est ainsi que le vieux rêve socialiste se réalisera probablement. Le comble dans cette affaire, c’est que l’initiative revient aux libéraux. C’est Didier Reynders qui est Ministre des Finance et Monsieur Jamar est un ministre MR.

Que faut-il en penser? D’abord que les partis politiques traditionnels se son enfoncés dans un brouillard épais et que, si les socialistes ont parfois des accents libéraux, le MR par contre est devenu clairement un parti de gauche. Par ailleurs, comment trouver une cohérence dans l’action du gouvernement qui organise, d’une part, deux DLU afin de rapatrier l’argent placé à l’étranger et qui met sur pied,d’autre part un cadastre des fortune de nature à susciter une fuite massive des capitaux. Comprenne qui peut! Une étude démontre que 63.000 Français, qui ont fui l'impôt sur la fortune de leur pays, se sont domiciliés en Belgique. les Néerlandais font de même. En attendant l’instauration prochaine d’un impôt sur la fortune, pourquoi se priver de cette manne?

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A DROITE 32 A DROITE 33

Selon une étude du «Vakgroep Politieke We-tenschappen» de l’Université de Gand, le taux net de syndicalisation (le nombre de travail-leurs actifs inscrits dans un syndicat) a aug-menté en moyenne de 1,4% annuellement au cours des années nonante. Entre 1990 et 2000, ce taux est passé en Belgique de 50,2 à 58,1%, sur base d’une progression annuelle de l’ordre de 1,4%. Dans les années 60, le taux net de syndicalisation baissait chaque année de 0,6% en moyenne. Le taux net de syndicalisa-tion est défini par les chercheurs comme la somme des membres actifs des syndicats à l’exclusion des chômeurs et des prépensionnés qui se syndiquent afin de percevoir leurs allo-cations. Au total, le nombre de membres des trois grands syndicats est passé (chômeurs et prépensionnées inclus) de 2,36 millions à 2,69 millions dans les années nonante. Par compa-raison, le nombre de salariés syndiqués en France en 2003 était de 8% (7,5% des femmes et 9% des hommes, ce qui est deux fois moins qu’il y a vingt ans). Il est possible de passer par la Caisse auxi-liaire de paiement des allocations de chômage, organisme d’Etat, pour faire gérer son dossier de chômage et c’est alors la CAPAC qui paye les allocations de chômage. Lorsque le chômeur est syndiqué, ses alloca-tions sont gérées par les syndicats et sont payées rapidement. A la CAPAC, par contre, la période d’attente du premier paiement peut durer plusieurs mois. Ce qui signifie que le chômeur dépourvu de ressources est obligé de passer par le CPAS de sa commune pour se faire octroyer des avances. On comprend dès lors pourquoi le taux de syndicalisation bat tous les records en Belgi-que .

En France, aux Etats-Unis et en Espagne, le taux de syndicalisation est inférieur à 20% parce que ce ne sont pas les syndicats qui «gèrent» les allocations de chômage. Ce n’est pas le cas non plus en Italie, en Allemagne et aux Pays-Bas où ce taux oscille entre 20 et 50%. Il est important de savoir que les syndicats reçoivent un montant par dossier de chô-mage géré par leurs soins. Le montant global de ces «frais de dossier» payés par l’Etat aux syndicats ajouté au montant global des cotisations syndicales des membres (quasi obligatoire vu le sys-tème en vigueur) représente un pactole fi-nancier gigantesque qui explique la capacité de nuisance de ces organisations politisées. Ajoutons encore que la justice a du se pen-cher à plusieurs reprises sur cet argent placé par les syndicats à l’étranger et terminons en rappelant que les syndicats sont des as-sociations de fait qui ne disposent donc pas de personnalité juridique. Cette absence de personnalité juridique implique qu’aucun contrôle ne peut être exercé sur leurs comp-tabilités. Or, ces organisations gèrent une part importante de l’argent public issu de nos impôts et de nos cotisations sociales. Dans ces conditions, n’est-on pas en droit de se demander si ces syndicats politiques n’ont pas intérêt à la persistance d’un taux de chômage élevé en Belgique? C’est en tous cas la question que chaque travailleur syndiqué devrait se poser. Cet état de fait est digne d’une république bananière, rai-son pour laquelle le sénateur Michel Dela-croix a déposé une proposition de loi visant à doter les syndicats d’une personnalité juridique. ■

POURQUOI LES SYNDICATS SONT - I LS SI PUISSANTS EN BELGIQUE

PAR P ATR ICK S ESSLER

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A DROITE 34

Les émeutes urbaines : une «logique communautaire et identitaire».

Un rapport «secret» des Renseignements Généraux sur les émeutes ethniques en banlieue a atterri dans les mains des jour-nalistes de la presse française. Alexandre Ayroulet, le Directeur du Front National de la Jeunesse (France) souligne dans un communiqué de presse que ce rapport ne fait que confirmer, n’en déplaise aux bien-pensants, ce que Jean-Marie le Pen prédit depuis 30 ans.

En effet, les fonctionnaires du Ministère de l’Intérieur ont relevé chez les émeutiers une «logique communautaire et identi-taire» entre habitants de «ghettos urbains à caractère ethnique» dans lesquels les délinquants, souvent issus de «familles polygames», deviennent les «véritables soutiens de famille» au détriment de ceux qui travaillent. Les Renseignements Généraux craignent désormais que la nuit de la St Sylvestre soit la prochaine occasion de commettre un nouveau vandalisme généralisé. Le FNJ conclue en rassurant les Français: ce ne sera cette fois-ci que dans le cadre d’une «logique festive»!

Les « jeunes » mettent le feu, les Français payent.

Alors que les dégâts des émeutes sont offi-ciellement estimés à plus de 250 millions

d’euros et que l’Etat se reporte sur les assurances pour régler la note, nous ap-prenons que la principale société d’assu-rances des collectivités locales, la SMACL, augmentera ses primes de 30% pour 2006 dans certaines communes. La raison en est les récentes émeutes urbai-nes qui ont eu pour conséquence le ravage par les flammes de nombreux édifices publics tels que, par exemple, les gymna-ses ou les écoles.

Mais cette augmentation ne suffisant pas, au nom de la solidarité, les communes épargnées par les vandales connaîtront aussi une augmentation de leur prime. En outre, les franchises devraient égale-ment faire un bond spectaculaire. Et qui va payer? Les contribuables bien sur! Alors pour réparer les «gestes de dé-sespérance sociale», les Français iront de leurs poches! Aujourd’hui, l’Europe entière a la gueule de bois. Des milliards ont été dilapidés dans une intégration impossible. Nous avions raison, la preuve est faite. Mais ceux qui nous dirigent ne reconnaissent pas leurs erreurs et ils choisissent la fuite en avant, la surenchère au social, au pré-ventif, au psychologique, bref… au vent. La prochaine insurrection risque d’en-flammer l’Europe entière et il se trouvera toujours quelques imbéciles pour dire que la faute en incombe aux partis de la droite nationale. ■

INSURECTION ALLOCHTONE EN

FRANCE OU LA DOULEUR D’AVOIR EU

RAISON AVANT TOUT LE MONDE

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A DROITE 34 A DROITE 35

Guérilla urbaine : un gouvernement impuissant

pour des conséquences désastreuses

Les événements de la semaine qui vient de s’écouler donnent une triste illustra-tion de ce que le Front National annonce depuis des années, à savoir l’inéluctable explosion des poudrières que sont les banlieues des grandes agglo-mérations françaises. Face à cette crise sans précé-dent, la réponse du gouverne-ment est inversement propor-tionnelle à la gravité des faits, ce dernier ne prenant aucune mesure exceptionnelle et se contentant d’appeler au réta-blissement de l’ordre. Le Président Chirac met une semaine à réagir, et son inter-vention du dimanche 6 novembre restera dans les annales pour son insignifiance et son absence totale de prise de conscience de la gravité de la situation. Un peu à l’image d’un de Gaulle avant mai 68... On connaît la suite. On discute donc du sexe des anges sous les ors des palais de la République pen-dant que la lave du volcan s’apprête à ensevelir le pays… La seule réponse de la classe politique, à l’image de Messieurs Sarkozy, Borloo ou Tapie, c’est de promettre la discrimina-tion positive dans la fonction publique ou

de réclamer le droit de vote aux étran-gers. Pour acheter la paix civile, il va fal-loir payer, en donnant des places priori-taires aux « jeunes » des cités, en leur donnant le droit de choisir ceux qui gou-verneront, en leur donnant de l’argent et encore de l’argent. L’image déplorable que notre pays donne à l’étranger dépasse de beaucoup ce que nous pouvons penser: les chaînes de télé-vision étrangères appelant plus volontiers un chat un chat, et parlent ici de Tchét-chénie, là de guerre ethnique ou d’émeu-tes musulmanes. En tant qu’élue régionale d’Ile-de-France, je ne peux de surcroît que m’inquiéter des

conséquences économiques désastreuses de ces événe-ments et de cette inaction des pouvoirs publics. Les entrepri-ses, qui n’attendaient qu’une occasion pour délocaliser, ris-quent de quitter l’Ile-de-France en voyant leurs entre-pôts brûler, l’insécurité régner et bientôt leurs obligations d’embaucher des jeunes des quartiers, main d’œuvre visi-

blement peu rompue à la discipline… Quant à celles qui pensaient s’y implan-ter, elles vont réfléchir à deux fois. Nous réitérons donc notre demande d’ins-tauration de l’état d’urgence, que nous avons formulée dès vendredi dernier : à situation exceptionnelle mesures excep-tionnelles. C’est la seule méthode qui parviendra à rétablir l’ordre, de l’avis unanime des forces de police présentes sur le terrain, et dont il faut ici saluer à nouveau le sens du devoir et le sang froid. ■

Communiqué de Presse de Marine LE PEN

du 7.11.05.

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A DROITE 36

TOUT VA BIEN À BRUXELLES

Nous l'avions dit, nous l'avions écrit. Aujourd'hui, c'est presque une réalité. Il est bien question de reconnaître l'Arabe comme quatrième langue officielle du royaume de Belgique. C'est en tous cas ce qu'exige le président de la Ligue Arabo-Européenne, un certain Dyab Abou Jahjah. L'individu n'est pas un inconnu, principale-ment en Flandre où ses positions sur l'im-migration sont largement répercutées par les médias. Jahjaj avait fait parler de lui lorsqu'il avait jeté un énorme pavé dans la mare aux canards intégrationnistes. Pour lui, il ne peut être question ni d'intégration et donc à fortiori d'assimilation et la com-munauté musulmane doit pouvoir vivre en parallèlement à notre société sans devoir passer par le moindre processus d'adapta-tion. La suite logique de cette position est d'exiger la reconnaissance de l'Arabe comme quatrième langue nationale. Il ajoute qu'il est grand temps de créer un grand parti musulman. Un rapide micro-trottoir organisé par la VRT montre combien cette idée est accueillie avec enthousiasme par les personnes interrogées, surtout les femmes musulmanes. Voilà qui met un terme à cette rumeur qui veut que les jeunes filles musulmanes seraient un meilleur vecteur d'intégration.

Le statut de minorité

Pour étayer sa revendication la Ligue Arabo-Européenne agite le principe de

protection et de reconnaissance des minorités, notamment linguistiques, reconnues par le Conseil de l'Europe.

Le fait est que, si demain, suite aux pressions des partis anti-flamands, on devait reconnaître aux francophones des communes de la périphérie bruxelloise le statut de minorité au sens défini par le Conseil de l'Europe, rien ne s'opposerait à ce que les communautés turques et arabes, présentes en nombre dans les communes bruxelloises, exigent le même statut.

Défendre le caractère flamand des commu-nes flamande est en fait le dernier rempart contre le génocide culturel que la reconnais-sance d'autres langues entraînera inexorable-ment. Cet élément, jamais évoqué dans les débats sur la périphérie, donne un éclairage très différent sur cette question. Désormais ce problème doit être vu avec plus de hau-teur. Les habitants francophones des vertes communes de la périphérie devraient se montrer solidaires des autochtones bruxellois qui luttent pour leur survie culturelle. Par ailleurs, ces mêmes francophones de la péri-phérie savent, ou devrait savoir, que le phé-nomène ne va pas s'arrêter à la limite des 19 communes bruxelloises, loin de là. Nous leur lançons donc un appel à la solidarité et nous les engageons à aider les Flamands à défen-dre leur identité dans leurs communes. C'est le meilleur garant de la défense de leur pro-pre culture à moyen et à long terme. Demain, les débats au sein des conseils com-munaux de Saint-Josse, Molenbeek ou

Bruxelles: ville arabophone et turcophone ?

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De tous les peuples de la gauche, les socialos wallons sont les plus crades

Oufti! (1)

Une étude de la Commission européenne désigne Liège comme la ville la moins sûre d’Europe. On relève 256,13 délits par millier d’habitants en 2002. Cette «performance» permet à la cité ardente de dépasser Paris et Londres au palmarès peu enviable des villes sinistrées par l’insécurité. Le Bourgmestre de Liège, le socialiste Willy Demeyer, n’est pas content au point de réagir en qualifiant cette étude d’«amalgame peu fiable de sta-

tistiques». Demeyer va même plus loin en affirmant que le nombre de délits à baisser depuis 2002, paraphrasant ainsi Guy Ver-hofstadt qui fanfaronnait naguère en répétant sans cesse que «la criminalité a baissé, ça se

sent tout de même?». Encore et toujours la bonne vieille méthode Coué. ■

Oufti! (2)

L’inimitable José Happart, Président du par-lement wallon à ses heures perdues, s’est

fendu d’un discours hallucinant le 16 no-vembre dernier à l’occasion de l’inaugura-tion d’une expo organisée par les «Passeurs de mémoire» dans le cadre de la commé-moration de la libération des camps. Un extraits pour évaluer l’ampleur du drame: «Le plus grand danger pour la Démocra-

tie, c’est la perte de valeurs morales. Lors-

que le racisme, le rejet de l’autre, l’é-

goïsme, la revendication des droits avant

l’exécution des devoirs, le refus du partage

des richesses avec les plus faibles, le natio-

nalisme exacerbé, deviennent la norme

d’une société, le terreau d’une dictature

est bien présent. C’est un combat de cha-

que instant; jamais nous ne devons l’ou-

blier». Vous avez bien lu: «Le plus grand

danger pour la Démocratie, c’est la perte

de valeurs morales.» Venant de Happart, ça laisse rêveur. Pour le reste, la description ressemble étrange-ment à la mainmise des socialos sur une Wallonie qu’ils écument sans partage. ■

TOUT VA BIEN EN WALLONNIE

Schaerbeek (où Monsieur Jahjah sera candi-dat en 2006), etc. se dérouleront en arabe et en turc, tandis que les derniers autochtones devront quémander une traduction simulta-née en français ou en néerlandais. OUI, nous en arrivons là!

J'ai interpellé le conseil communal de Schaerbeek sur ce danger il y a déjà plusieurs mois. A l'époque, on ne me réserva qu'insultes et haussements

d ' é p a u l e s . A u j o u r d ' h u i , c e t t e revendication fait partie d'une stratégie globale développée par les lobbies de l’immigration.

N'importe quel caporal sait qu'il faut me-ner l'offensive là où l'ennemi est le plus faible. Monsieur Jahjah le sait également. Une fois de plus, malheureusement, c’est la Belgique qui est le ventre mou de l’Europe. ■

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TOUT VA BIEN EN FLANDRE

Deux officines anti-nationales «Kif Kif» et le «MRAX» lancent un appel au monde politique belge pour que soit reti-ré le financement publique au Vlaams Belang. Objet du courroux des mahomé-tans, les déclarations faites par Filip De-winter, dans un périodique de la commu-nauté israélite américaine, le Jewish

Week; la presse juive semblant décidé-ment le support à la mode pour «communiquer» et ne c’est pas Alain Finkielkraut qui nous contredira… M. Dewinter a ainsi déclaré que le Vlaams Belang était un parti "islamophobe", c'est-à-dire, étymologiquement parlant qui «craint l’islam» et non pas qui le déteste, la précision est importante car la confusion est répandue…

Pour Abdelhay Ben Abdellah, de l'Exé-cutif des musulmans de Belgique, «l'islamophobie de Filip Dewinter est

une tentative évidente visant à monter

musulmans et juifs les uns contre les au-

tres et pour attirer des voix de la com-

munauté juive».

Le chef du groupe socialiste à la Cham-bre, Thierry Giet, a demandé, le 1er dé-cembre, que le président de la Commis-sion des dépenses électorales, Herman De Croo, inscrive à l'ordre du jour de ladite commission l'opportunité d'intro-duire auprès du Conseil d'Etat une re-quête visant à supprimer la dotation pu-blique du Vlaams Belang. Le dossier est maintenant sur la table du

Conseil d’Etat qui est en attente de statuer sur la demande socialiste. Et comme le précise une dépêche de l’agence Belga donnant la parole aux socialistes, «si le Conseil d'Etat donne raison au Vlaams Belang, ce sera désastreux». Belga ajoute que «du côté flamand, on dit y appréhen-der surtout le risque de faire de la publici-té pour le parti extrémiste»...

D’un autre côté, l’initiative du VB de se réunir en séminaire au Maroc les 8, 9 et 10 décembre «avec l'objectif de faire

comprendre à la population autochtone

que la Flandre ne peut accueillir toute la

misère du monde» n’a pas fait que des heureux. La sénatrice socialiste Sfia Bouarfa, d'ori-gine marocaine, s’est déclarée «scandalisée», s’indignant de ce que le Maroc «puisse offrir un espace de discus-sion à un tel parti».

On assiste à la poursuite d’une stratégie de déni systématique d’un droit aussi fon-damental que la liberté d’expression. Une autre étape de cette stratégie est le vote par le Parlement wallon de disposi-tions visant à mettre hors course certains candidats pour les élections communales de 2006. Désormais, celui ou celle qui a été condamné dans le passé en vertu de la loi dite antiraciste sera inéligible pour 18 ans à partir de sa condamnation. 18 ANS! Inutile de préciser que les pédophiles ne sont pas frappés par une telle mesure! ■

La répression belge est en marche

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ZIMBABWE : L'HITLER NOIR !

Mugabe, qui était naguère le chéri de la gauche du temps ou il semait la terreur contre le régime blanc de Rhodésie, est devenu un dictateur sanguinaire. Il s'appuie pour cela sur une jeunesse style «Hitlerjugend» vouée à la haine du blanc. Des milliers de maisons ont été détruites et leurs habitants jetés sur les routes. Une façon de les punir de leur choix aux élections. Il y a quelques temps le vice-président Msika déclarait que «les blancs

ne sont pas des créatures humaines».

Nous prernons acte? ■

L'ISLAM ET LES NOIRS (citations)

«N'introduisez pas le noir dans votre

généalogie» dit un Hadith cité par Bernard Lewis dans «Race et couleur en pays d'islam», (Payot 1982). Ibn Khaldun, (1332-1406), historien et philosophe musulman: «Les nations

nègres sont en général, soumises à

l'esclavage parce que les noirs sont une

humanité inférieure plus proche des

animaux stupides.» (Ubu 28/7/2005) ■

708.000

C'est le nombre des animaux sacrifiés dans les laboratoires belges en 2004! 32.000 de plus qu'en 2003 et cela malgré l’engagement du Gouvernement actuel de diminuer le nombre d'animaux utilisés

en laboratoire. Les amis des animaux sont donc très pessimistes, on le com-prend. Mais faut-il s'en étonner, alors que tous les jours les informations nous apportent la preuve que la vie humaine ne vaut pas grand chose? ■

«NAZIS INAVOUES»

La Cour européenne des droits de l’Homme estime que le terme «néonazi» n’est pas diffamatoire lorsqu’il est utilisé pour désigner l’extrême droite. Un journaliste autrichien avait qualifier de «nazis inavoués» les mandataires du FPÖ, alors dirigé par Jorg Haider. Très logiquement, ces mandataires avaient porté plainte pour diffamation contre le journaliste. Dans un premier temps, condamné par la justice de son pays, le plumitif décida de porter l’affaire devant la Cour européenne des droits de l'Homme. La CEDH affirma en 2003 que le terme «nazi inavoué» n'était pas de nature diffa-matoire mais « un jugement de valeur sur un important sujet d'intérêt public ». Nous voilà à la merci de tous les arbitraire, livrés sans défense aux campagnes de dé-nigrement, à la diffamation, à l’atteinte à l’honneur. Question: s’il nous prenait l’idée saugre-nue de forger quelques formules franche-ment crapuleuses sur quelques «importants sujet d’intérêt public», comme l’immigra-tion par exemple, que se passerait-il? Nous nous retrouverions devant les tribunaux en deux coups de cuillère à pot… parce que le racisme est un délit! Non seulement nous ne pouvons plus nous exprimer librement, mais en plus nous ne pouvons plus nous défendre contre la «race des seigneurs», ces messieurs dames journalistes. ■

La chronique de Pépin le Bref

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«Beaucoup de ces Africains sont polygames...»

Hélène Carrère d'Encausse, éminente historienne, spécialiste de l'Union soviétique et secrétaire perpétuelle de l'Académie française

Cette fois-ci, le «scandale» est arrivé par un membre éminent de l’Académie fran-çaise: Hélène Carrère d'Encausse, historienne réputée, spécialiste de l'Union soviétique et secrétaire perpétuelle de l'Académie française. Madame d’Encausse était invitée a expliqué la crise des banlieues françaises à la chaîne de télévision russe NTV. Les propos de l’honorable dame ont fait frémir le Landernau des pseudo-démocrates frileux. Y avait-il de quoi fouetter un chat? Jugez en vous même, morceaux choisis: «Ces gens, ils viennent directement de

leurs villages africains. Or la ville de Pa-

ris et les autres villes d'Europe, ce ne sont

pas des villages africains. Par exemple,

tout le monde s'étonne: pourquoi les

enfants africains sont-ils dans la rue et

pas à l'école? Pourquoi leurs parents ne

peuvent-ils pas acheter un appartement?

C'est clair, pourquoi: beaucoup de ces

Africains, je vous le dis, sont polygames.

Dans un appartement, il y a trois ou

quatre femmes et 25 enfants. Ils sont

tellement bondés que ce ne sont plus des

appartements, mais Dieu sait quoi! On

comprend pourquoi ces enfants courent

dans les rues.»

Dans cette même interview l'académi-cienne ajoutait que «pendant des années

le gouvernement n'osait même pas

appeler ces gens des «hooligans»: ce mot

n'était pas autorisé. Lorsque Nicolas

Sarkozy les a appelés «voyous» et

«racailles», ces jeunes gens, ces chéris,

ont demandé qu'il s'excuse. En France,

nous avons une abominable manie des

excuses». Dans un entretien octroyé à l'hebdoma-daire Moskovskie Novosti, Hélène Carrère d'Encausse comparait les médias français et russes: «Oui, la

télévision russe ne fait que suivre

Poutine pas à pas. Mais la télévision

française est tellement politiquement

correcte que cela en est un cauchemar.

Nous avons des lois qui auraient pu

être imaginées par Staline. Vous allez

en prison si vous dites qu'il y a cinq

juifs ou dix Noirs à la télévision. Les

gens ne peuvent pas exprimer leur

opinion sur les groupes ethniques, sur

la Seconde Guerre mondiale et sur

beaucoup d'autres choses. On vous

juge tout de suite pour infraction. [...] Le politiquement correct de notre

télévision est presque comme la

censure des médias en Russie.» Diable! Voilà une académicienne qui n’a pas froid aux yeux. Nous observons de plus en plus une sorte de «lepénisation» du discours au sein même de l’establishment, que ce soit d’ailleurs en France ou en Belgique (sauf en république Populaire de Wallonie, évidemment). Serait-ce un premier signe qui indiquerait que nos «intelligentsia» sortent enfin du coma

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A DROITE 40 A DROITE 41

«Belges entre guillemets »

AnneAnneAnne---Marie Lizin, Présidente du Sénat, Représentante spéciale de Marie Lizin, Présidente du Sénat, Représentante spéciale de Marie Lizin, Présidente du Sénat, Représentante spéciale de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe, l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe, l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe,

rapporteur de la Commission des Droits de l’Homme de l’OSCErapporteur de la Commission des Droits de l’Homme de l’OSCErapporteur de la Commission des Droits de l’Homme de l’OSCE

Nommée représentante spéciale de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), Madame Anne-Marie Lizin (troisième personnage de l'Etat) a reçu mission d’aller visiter la prison de Guantanamo Interrogée par la RTBF sur les objectifs de sa mission, Lizin ré-pond qu'il s'agira de v o i r « q u e l l e s

p r o c é d u re s s o n t

a p p l i q u é e s ,

aujourd'hui, à ceux qui

y restent puisqu'à

l'évidence, un certain

nomb re de ces

prisonniers ont été

r e s t i t u é s » . E l l e poursuit en précisant: «nous avons les deux belges entre guillemets qui étaient dans ce cadre et qui n'étaient pas des enfants de chœur». Il n’en n’a pas fallu plus pour déchaîner les «amis» de Madame Lizin. Le ban et l’arrière ban du gauchisme belge et une multitude d’associations d’allochtones lui sont tombés sur le râble (qu’elle a d’ailleurs confortable). Dans une lettre ouverte signée par Farah Ismaïli, Abdelghani Ben Moussa et Ahmed Mouhsin (conseiller communal Ecolo à Saint-Josse), Zinzin se fait vertement tirer les oreilles: (…) «Face à de telles déclarations, on ne

peut s'empêcher de s'interroger sérieuse-

ment sur la crédibilité de cette

«représentation spéciale» dont se prévaut

Madame Lizin, quand celle-ci n'hésite pas

à tenir des propos disqualifiant et discrimi-

natoires à l'égard de ses propres conci-

toyens, les reléguant ainsi à une sous-

catégorie de Belges.» (…)

«N'est-il pas pour le moins choquant

d ' e n t e n d r e l a

présidente du Sénat

belge parler de

« B e l g e s e n t r e

guillemets» pour

désigner nos deux

concitoyens? A

l'évidence, il s'agit

là, dans le chef du

t r o i s i è m e

personnage de l'Etat,

d'une grave bavure

constituant une

violation du principe d'égalité et de non

discrimination inscrit dans notre

Constitution.» (…)

«Alors que d'ordinaire, de tels propos sont

tenus par des représentants de l'extrême

droite, il est frappant de constater à quel

point on peut se déclarer démocrate et, en

même temps, se laisser contaminer par des

discours nauséeux et extrémistes. Cette

dérive appelle une condamnation de la part

de toute la classe politique; il en va, en

effet, de la crédibilité de notre état de

droit.» (…)

«En tenant ces propos inacceptables,

Madame Lizin n'est assurément plus digne

de présider une assemblée représentative

de TOUS les citoyens belges!»

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A DROITE 42

5 SITES INTERNET À VISITER

Site officiel du Front National. Informations diverses.

Site amélioré.

Il s’agit du site de Patrick Cocria-mont, député fédéral du Front Na-tional. Son travail parlementaire y est exposé. Le site permet de vi-sionner des vidéos et étend son champ au domaine culturel et mé-tapolitique.

www . f n - c o c r i amo n t . b e

C’est le site du député wallon FN Charles Petitjean. On y trouve, en-tre autre, un aperçu assez complet de son activité parlementaire frénétique.

Patrick Sessler met en ligne les centaines de textes qu’il a écrit pour de nombreuses publications de droite natio-nale tant francophones que néerlandophones ces dix der-nières années. S’y ajoutent les interviews importantes qui ont émaillé son parcours politiques et l’ensemble de son travail au sein du conseil c o m mu n a l de Schaer-beek ces 11 derniè-res années. Ce site sera complet le 15 janvier 2006.

Ce site reprend les activités de Michel Delacroix au sénat, ainsi que la reproduction en PDF des revues FN-Sénat News et A DROITE. Une biographie de Michel Delacroix est en cours d’écri-ture Ce site sera complet le 15 jan-

www . s e s s l e r . b e www . f r o n t n a t i o n a l s e n a t . b e

www . f n - p e t i t j e a n . b e

www . f n - c o c r i am o n t . b e

www . f r o n t n a t i o n a l . b e

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A DROITE 42 A DROITE 43

JUSTICE : 74 ,9% DE DOSSIERS CLASSÉS SANS SUITE

Les statistiques du ministère de la Justice pour l’année 2004 démontre d’abord que l’arriéré judiciaire a encore augmenté de 5,7%, mais aussi que 74,9% des dossiers sont classés sans suite soit 614.948 dos-siers. L’ensemble des parquets ont traité 1,3 mil-lion d’affaires correctionnelles en 2003 et 2004. Au 31 décembre 2004, 489.273 affaires étaient pen-dantes auprès des parquets, ce qui représente une augmentation de 5,7% par rapport à l’année précé-dente. Les motifs des classements sans suite

COMME DES

PETITS PAINS

Les 100 exemplaires de l’ou-vrage «le Front National, En-fant de Cœur ou Diablotin» que l’auteur, le député régional wal-lon FN de Liège Charles Pire, offrait à nos lecteurs, sont par-tis comme des petits pains. Ce livre qui constitue une excel-lente introduction à ce parti dont on parle beaucoup mais dont on sait peu de chose, est toujours disponible gratuite-ment. Commandez votre exem-plaire auprès de la rédaction de «A DROITE» dont les référen-

sont: Motifs techniques: • Auteur inconnu: 291.694 • Absence d’infraction: 66.466 • Charge insuffisante: 57.071 • Autre motifs techniques: 7.205 Ce qui signifie que dans largement plus

de 50% des cas, le classement est dû au fait que les auteurs ne sont pas identifiés! Les autres motifs sont dits d’op-portunité et sont au nombre de 175.207

De quoi s’interroger, entre autre, sur la réforme des polices. ■

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A DROITE 44

Alors que le premier ministre turc profé-rait des menaces à l’encontre des pays qui œuvrent en faveur de la reconnaissance du génocide arménien, le président arménien Kocharian remerciait quant à lui, dans son discours adressé au sommet européen, tous les pays ayant reconnu le génocide arménien et exprimait son espoir que les autres pays contribueraient à la reconnais-sance sur le plan international du géno-cide de son peuple, l’une des principales victimes de la première guerre mondiale. Les affirmations du lobby turc récemment relayées par les médias turcs et selon les-quelles «le président arménien Kocharian rencontrera le premier ministre turc lors du sommet de Varsovie et se soumettra aux exigences de la Turquie», se sont donc avérées tout à fait infondées. Très fâché, le premier ministre turc Erdogan a immédiatement tenu une conférence de

presse au château royal pour répéter une fois de plus sa négation du génocide ar-ménien. «Ces allégations sont totalement sans fondement. Nous avons déjà ouvert toutes nos archives. Maintenant, l'Armé-nie et les autres pays tiers devraient ouvrir leurs archives aux historiens, aux juristes et aux scientifiques. Puis, nous, en tant que politiciens, pourrons évaluer l'issue et prendre une décision. La Turquie ne peut pas accepter de telles allégations sans fon-dement», a déclaré le chef du gouverne-ment d’Ankara. En réponse à une question concernant le débat au Sénat belge relatif au génocide arménien, Erdogan dit: «Je ne peux pas comprendre comment un pays non concerné peut prendre une telle déci-sion. S'ils adoptent la résolution, la Turquie lancera une nouvelle initiative par l'adoption des résolutions sembla-bles par notre Assemblée nationale contre les pays qui avaient commis le génocide dans le passé. Jusqu'ici quinze pays ont adopté de telles résolutions. Nous commencerons par adopter des résolutions contre ces pays.»

Déjà lors d'une conférence de presse qu'il avait tenue en Hongrie pendant sa visite officielle, le 12 mai dernier, Erdogan a déclaré: «Le prétendu génocide arménien

LE PREMIER MINISTRE TURC MENACE

LA BELGIQUE ET LES AUTRES PAYS

QUI RECONNAITRAIENT LE GÉNOCIDE

ARMÉNIEN

Lors du sommet du Conseil de l'Eu-rope rassemblant des représentants des 46 Etats-membres du Conseil au château royal de Varsovie, le premier ministre turc, Tayyip Erdogan, a ou-vertement menacé les pays qui adop-tent des résolutions pour la recon-naissance du génocide arménien. Parmi eux: la Belgique.

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La perspective de l’entrée de la Turquie dans l’UE réveille les consciences en

A DROITE 44 A DROITE 45

Le site www.nonalaturquie.com créé à l'initiative de Pierre Monzani, de la Droite Libre, et de sympathisants de l'UMP et de l'UDF, a pour vocation de réunir les textes et les prises de position de tous les intellectuels politiques et observateurs divers opposés à l'intégra-tion de la Turquie dans l'Europe, de façon intelligente, sans haine ni polémi-que inutile et dans le cadre, non pas d'une critique systématique de la Tur-quie, mais de la défense d'une Europe forte et cohérente. Ce site transpolitique et argumentaire a été créé dans le but d'informer les ci-toyens de tous horizons sur les risques qu'entraînerait pour l'Europe comme pour la Turquie une adhésion de ce pays à l'Union. Parce que l'Histoire appar-tient à ceux qui savent qu'il est toujours possible d'agir sur elle et parce qu'il n'y a pas de fatalité en politique et encore moins d'«irréversibilité» concernant la candidature d'Ankara.

«Je doute de l'ancrage démocratique et laïc à long terme de ce pays culturellement oriental, l'adhésion ouvrirait une boite de

Pandore géostratégique».

Franz Fischler

UN EXCELLENT SITE ANTI -ADHÉSION DE LA TURQUIE À L ’UE www.nonalaturquie.com

© Dépêche de l’agence d’information indépendante «Info-Türk» diffusée le 17 mai

2005 (Info-Türk: 53, rue de Pavie, 1000 Bruxel-les. Tel: (32-2) 215.35.76. Fax: (32-2) 215.58.60.

www.info-turk.be / [email protected]

n'existe pas dans les critères de Copenha-gue. Ce n'est pas une pré-condition pour le 3 octobre ou une question de l’UE. Quelques pays amis ou neutres ont présenté la ques-tion à leurs parlements et l'ont soumise à un vote. Personnellement je ne comprends pas dans quel cadre de légalité internationale ces votes s’inscrivent. Je pourrais également faire état de prétendu génocides commis par d’autres pays à l’ordre du jour de notre Par-lement et voter de telles lois. Les 15 pays dont les Parlements ont reconnu le génocide arménien ont commis des génocides dans le

passé.» ■

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A DROITE 46

Comme cha-cun sait, le travail des élus de la droite natio-nale n’est jamais répercuté dans les mé-dias francophones. Cela implique de créer un ré-seau le plus large possi-ble afin de faire connaî-tre ce travail au plus grand nombre. Le sénateur Michel Dela-croix et son équipe ont donc lancé une revue plus modeste que «A DROITE», intitulée FN-SENAT NEWS, dont l’objectif est de rapporter ses initiatives parlemen-taires dans cette assem-blée. Y sont recensées: ses questions écrites et orales, ses propositions de loi et de résolutions, ses interventions, etc. Ce travail parlementaire est placé dans son contexte politique, sociologique et historique. L’ambition de cette revue qui paraît toutes les deux ou trois semaines est, d’une part, de servir d’inspiration pour les autres élus de la droite nationale dans les autres assemblées et, d’autre part, d’in-former les personnes qui nous contactent

du travail accompli. D’emblée le succès est au rendez-vous

puisque la première parution était adres-sée à cent personne et qu’aujourd’hui, alors que le numéro 4 est sous presse, notre fichier at-teint plus de trois cent adresses. Cette revue de 12 pages est totalement gratuite et est disponible sur sim-ple demande au 02/ 501. 71. 37 (heures de bu-reau). Dans les numéros 2 et 3, vous trouverez un ta-bleau récapitulatif de l’ensemble du travail parlementaire du séna-

teur Michel Delacroix arrêté à la fin du mois de juin 2005. Nous publions dans cha-que numéro les adresses Internet de sites intéres-sants pour mieux com-prendre les enjeux politi-ques de notre temps. Nous sommes évidem-ment à l’écoute de nos lecteurs et de nos élec-teurs de telle sorte que

nous sommes très intéressés par les ques-tions qu’ils nous posent. Il arrive fré-

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Bruxelles 1009 ou faxez-le au 02/ 501. 71. 31

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DÉCHÉANCE DE LA

NATIONAL ITÉ

Voici un an, Michel Delacroix deman-dait à la Ministre de la Justice, par la voie d'une question écrite, si le Minis-tère public envisageait de citer en dé-chéance de nationalité les Belges na-turalisés qui avaient été condamnés pour des faits de terrorisme (Question nº 3-929 du 4 mai 2004). La réponse de Laurette Onkelinx exposait princi-palement les inconvénients subsé-quents et était donc fort réservée à ce

propos. Or, que lit-on aujourd'hui, dans l'édition du vendredi 18 novem-bre 2005 de l'hebdomadaire «Le Vif/L'Express»? Que le procureur fédéral Daniel Bernard, en charge des affai-res de terrorisme, envisage d'engager en janvier prochain une procédure en déchéance de nationalité contre Tarek Maaroufi, Amor Sliti et Abdelkrim El Haddouti, tous trois condamnés par la Justice pour des faits de terrorisme. De plus, le ministre Onkelinx s'y montrerait favorable. Merci Michel Delacroix! (T) ■

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Sénateur Michel Delacroix Palais de la Nation

Bureau 3021 -Bxl 1009

Tél: 02/ 501. 71. 37

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0478/ 227.630

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aussi sur le net

www.micheldelacroix.be

CONTACT

Le trimestriel «A DROITE» est gratuit parce que son ambition est d’être lu par le plus grand nombre. Sa réalisation est financée par quelques personnes dont la conviction est qu’il est temps que les forces et les ta-lents de droite s’unissent enfin. Ce projet ambitieux et unificateur à un prix considérable que nous ne pour-rons supporter plus d’un an sans un grand élan de soli-darité. Toute aide, même modeste est évidemment la bienvenue, mais nous faisons appel à cinquante mar-raines et parrains qui seraient disposés à verser men-suellement 25 € sur le compte de «A DROITE», de telle sorte que cette revue puisse paraître bimestrielle-ment d’ici un an et, à terme, mensuellement. D’ avance, nous remercions celles et ceux qui décideront de parrainer une revue politiquement incorrecte, libre et indépendante.

Compte: 750-6150188-61 Mention: Marraine et/ou Parrain

Editeur responsable

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5050505050505050 MARRAINES ET PARRAINS

Michel Delacroix Square Vergote 12/15

1200 Woluwé-Saint-Lambert