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a 7 - // /:) 1)U \I1YtE OEUVRES DE SAINT I)ENYS LAR1OPAflITE , traduites du grec en français avec prolègoiiiènes n aile bettes iiotes, table analytique et alphabétique, taule di"tailIc dos matières, par l'abbé J. l)IJLAC. - Paris, librairie catholique ile .\lartin-Beaupré frères, éditeurs, 21. rue Monsieur-le-Prince. 1895. - Splendide in-8 de 2 pages. FLORE DU DÉPARTEMENT DES E1ÀlTlS-PYRlNFtES ( puhlie polir la première fris), plantes vasculaires spontanées. ctassificatin naturelle. dichotomies pour arriver sent et sans niai tre k la détermi- nation i- nation des familles. des genres, des espèces, table coniplète (lue, gravures gravures dans le texte, carte géographique, par [abbé .1. DU LAC, membre (le la Société botanique dc France. - Paris. F. Sav y , li- hraire-é.diteui'. 24. rue Hautefeuille. 187. In-12 de XII-914 pages. AUTEL ÉPIGRAPHIQUE, I)ÉSENFOUI .1 L'ARSENAL DE TARBES le 1 septembre 1873, avec la critique (te [Inscription finr.érnire (le 'farbe.s (article du général Cruty. Revue archeoingique, numéro le décembre 1873. pages 361-2). par labbé J. DULAC. - Tiré k 100 exemplaires. - Paris. Aug . .kuhry, éditeur, libraire de la Sociétii des Bibliophiles frain:ais. 18, rue Séguier, 1871. - In-8 de 62 pages, figure. JEANNE DE SALES. soeur de saint Franrois de Sales, élèvo de sainte Jeanne-Fraiteoise de Chantal, son rapport avec l'ordre 1P la Visitation, par [abbé J. DULAC. Tiré h 10) exemplaires. - Paris, Aug.A.ubry. éditeur, libraire do la Suiété des Bibliophiles français. 18. rue Séguier. 18713. - In-8 dc VIII-190 pages, papier xèrgé, blason. Etc., etc.

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a 7- // /:)

1)U \I1YtE

OEUVRES DE SAINT I)ENYS LAR1OPAflITE , traduites du grecen français avec prolègoiiiènes n aile bettes iiotes, table analytiqueet alphabétique, taule di"tailIc dos matières, par l'abbé J. l)IJLAC.- Paris, librairie catholique ile .\lartin-Beaupré frères, éditeurs, 21.rue Monsieur-le-Prince. 1895. - Splendide in-8 de2 pages.

FLORE DU DÉPARTEMENT DES E1ÀlTlS-PYRlNFtES ( puhliepolir la première fris), plantes vasculaires spontanées. ctassificatinnaturelle. dichotomies pour arriver sent et sans niai tre k la détermi-nation

i-nation des familles. des genres, des espèces, table coniplète(lue, gravuresgravures dans le texte, carte géographique, par [abbé .1. DU LAC,membre (le la Société botanique dc France. - Paris. F. Sav y , li-hraire-é.diteui'. 24. rue Hautefeuille. 187.In-12 de XII-914 pages.

AUTEL ÉPIGRAPHIQUE, I)ÉSENFOUI .1 L'ARSENAL DE TARBESle 1 septembre 1873, avec la critique (te [Inscription finr.érnire (le'farbe.s (article du général Cruty. Revue archeoingique, numéro ledécembre 1873. pages 361-2). par labbé J. DULAC. - Tiré k 100exemplaires. - Paris. Aug . .kuhry, éditeur, libraire de la Sociétiides Bibliophiles frain:ais. 18, rue Séguier, 1871. - In-8 de 62 pages,figure.

JEANNE DE SALES. soeur de saint Franrois de Sales, élèvo desainte Jeanne-Fraiteoise de Chantal, son rapport avec l'ordre 1P laVisitation, par [abbé J. DULAC. Tiré h 10) exemplaires. - Paris,Aug.A.ubry. éditeur, libraire do la Suiété des Bibliophiles français.18. rue Séguier. 18713. - In-8 dc VIII-190 pages, papier xèrgé, blason.

Etc., etc.

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Les bibliophiles eu possession d'une réponse tiielliciire que la

nôtre sont priés de la communiquer à l'éditeur, Edouard Rouvevre,

Paris, rue des Saints—Pères, 1. ou à l'auteur, l'abbé Joseph Dulac.

Sauveterre. par Mauhourguet, Hautes-Pyrénées. Nous ne maflqui.'I'OflS

point de la publier. avec l'attention de renvoyer à qui le droit la

gloire de la découverte.

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fPr'

Reliure d'un MontaigneA ]L ,S I3ARUÉ & -1, NÏONOGRAMMES

REPONSEA UNE QUESTION DE L ' AIBt L. COUTURE

PR

iuni J. DULAC

Document

111111 I I! Ili illiIIliFA RI S0000005539765

LTT3RAIRIE ANCIENNE & MODERNE

EDOUARD ROUVEYREIIe Snin-Pir .1

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à zOO exiiip1aires

150-sur papier vriiIL

50-sut papier tiIiitt

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RÉPONSE-

sui ET

Des collaborateurs de la Revue de Guscogne y posent detemps à aLt tre des questions qui provoquent des réponses, et ilfaut avouer que ce n'est pas là son côté le moins intéressant.Dans le tome XViii, page •42, année l77, le rédacteur enchef lui-même, sous les initiales L C., lisez Léonce Couture,donnait matière à deviner.

147. lJûe reliure à. 1'S barré et â, monogrammes.

J'ai sous les yeux oit voluiiiuc lont la reliure porte dus signes mystérieux, que jevoudrais bien voir expliquer par quelqu'un des correspondants de la Revue de

Cascogne. C'est en Montaigne de Pau-is, 1 611 , in-8", relié en veau rouge. SUR

LES rt.Ais, encadrés d'arabesques, on soit au milieu, un coeur percé de deuxflèches, entouré dune guirlande circulaire et accosté, à droite et à gauche, de deuxalliances )mains unies) et dc deux anuoriui à l'arc bandé; - au-dcssus et au-

dessous du cœur et de ses accompagnements, SC rêpeiCtut deux lignes uniformes designes alphabétiques que je sais iàcher de décrire : Ilisuc deux '1' enlacésdeux D adossés et enlacés; un A et un Ni entrelacés.ligne un S barré d'untrait oblique (descendant de droite à gauche) et placé entre deux représentationsd'un nténue monogramme, oit crois distinguer les lettres F, D, S, V, peut-êtreM ou N. - Sua I.E nos, tout couvert de hues arabesques, sauf lune longue ligneverticale ménagée presque du haut en bas, on lit la devise espagnole : Mouir o mas

:uflt'uIo,l)ans tout cela, il y a des symboles fort simples et fort connus (alliances, amours,

coeur percé), mais aussi des sigles et des monogrammes évidemment significatifs.J'avoue n'en savoir expliquer Luicufl. Seul 18 barré n'avait d'abord 1uaruu assez

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6 -clair. Je croyais, avec beaucoup de gens, que Henri IV avait inventé ce rébus eufaveur de Gabrielle d'Estrées (S Irait).

Cette explication n pour elle I'autot-j(é de M. Vatont (Souvenirs des résidencesrales, iv, 203) et celle de Ni. Ed. Fournier (Moniteur du 10 janvier 4856).Mais elle a été pleinement réfutée par M. Adr. lie l.ongpérier (Adieri(vum franc.

p 57) qui, non content de rappeler qii'Estrdes se pi-nuançait, comme ildoit se lroilncer encore, Elréu's, cite des exemples de l'S barré employé parJeanne d'Albret et par Catherine de Navarre avant la naissance de Gabrielle- Il estprobable que ce signe voulait dire, peur Jeanne d'Albret, fe,meçse ou fr,'rnet,i(I'S barré représentant iincf, et que ses enfants cii gardèrent l'usage. Mais celane n'explique pas les attires mystères de mois 'Montaigne, y compris la deviseespagnole du dos, et ne rue fait vas savoir pour qui Cette reliure a été faite»

L. C.

Je m'empressai d'adresser en réponse une note à la Revue deGaseogne, sans la prC'tenlion assurément de dire le dernier mot,mais avec l'espoir de r(patidre quelques clartés sut» ces sigles etces monogrammes où le rédacteur en chef avait jeté soit boit-net. 'i J'avoue, confessait-il, n'en savoir expliquer aucun. sUne année passe, deux années lassent, j'attendais toujours(lue ma note parût, ou, à soit une solution plus topique,plus satisfaisante ; j'attendrais encore, s'il ne m'était pas venuà la pensée que ma communication dormait, liai» mégardeoubliée, dans les cartons de la Revue de Gascogne. Je priai lerédacteur en chef de la réveiller. Ce n'était pas l'oeuvre, maisl'ouvrier qui dormait, à preuve cette fin de non-recevoir.

Lourdes, 43 septembre 4879.

J'aurais dû vous répondre depuis longtemps touchant votre note sur la reliureà l'S barré. Cette note me flattait beaucoup en donnant à mon Montaigne unevaleur exceptionnelle. Mais je craignis de céder à l'amour-propre en accueillantvotre explication si ingénieuse, mais bien conjecturale, volts nen disconsiendrezpas. Je fus à même de consulter un bibliophile et montaignophile bordelais quipassa chez moi pets il me convainquit que Mlle de Gournay dont ilconnait ii merveille les moindres souvenirs, ne pouvait être pour rien dans celtereliure. J'avoue que depuis Je temps j'ai un peu oublié tontes les belles n,osesqu'il nie déduisit là-dessus. Mais je perdis tout sspciii- ,le faire accepter une sibelle provenance pour mon sieux Montaigne. je dois isutnie voila cuniesscr quedepuis, ne le considérant que comme un bibelot sans origine, je l ' ai cédé pour'eu d'écus à un marchand de bric-à - l,rac parisien, qui n'est pas même libraire.

Si j'ai étui cou1,sble en tout ceci, vous nui pardonnerez, j 'esi're » J'ai grand peu-chant à reccsoi,- tout ce qui m 'est adressé, quand il y s dedans intérêt etsuieliceet c'est ce qui ne nianijiuc jamais ii vos envois. Mais il faut dans

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- -

I nterét de la Reine de Gascog 'le pie je lie choque pas lin P. u biensusceptible de Ilirole des chartes. Le dernier numéro de la Rumoiila renfermaitencore un éloge pour la lie inc de Gasco',ii', ce qui est précieux, car c'est fortrare Mais comme l'éloge se changerait eh... tuai autre chose si rcnwiçaut auxciseaux et à l'exclusion je lais-sais trop paraître ta conjecture et la die;uatzo,,,usètile piquantes, nu'uiie savantes..................

Léonce COUTURE.

Ainsi, à l'instar de la IVette /tisloréjue, du ifoivania duPolytiblion, de la Revue dis langues romanes, de tout recueilqui se respecte, lui et ses lecteurs, la Revue de (i'escoguc n'ad-met que des clC'moiislt'ations mathématiques et repousse lesconjectures. Que j'étais loin de inen (1011101- ! Il faut prendreà mon passif la publication de mon article et eu courir seul lesrisques. Ji, regrette de n'en avoir liaS gardé une copie afin deimprimer sans y changer une s y llabe. Malheureusement, lebureau de la I(evtn de Gasrojne ressemble piti' les matais-crus à l'antre du I joli

.1 'ai recommencé sut' nouveaux frais : court oit variédans la forme, mon second article équivaudra substantielle-mentt au premier, c'est-à-dire que l'interprétation sera lamême, et la même tua témérité,

11 est à déplorer qu'une gravure n'accompagne pas la Ques-lion, elle (laii'cirait la Réponse. J'en aurais sacriflé. le prixtrès-volontiers s'il m'avait ('té loisible de croquet' le sujet. Levolume trotte de pat' le inonde ; oit le rattraper ? A titre decompensation désirant ail possible que le lecteur juge pi'cesen main, je dessine sur les donnt:os de l'abbé Léonce Couturetous les éléments de l'inscription (fig. I, 2, 3, 4 5, b), yColi] pris cinq monogt'amnlcs de c.outrile (fig. 7, 8, 9, lU, 11).

PIuuÈIirJ LIGNE

Michel Eyquem, seigneur de Motitaigne, naquit en 1533 au(-hiiteau de Montaigrie et y mourut en 15 192. Ses Essais paru-rent en 1581); cette édition et les trois suivantes ne renfet-maient que deux livres. L'auteur y en ajouta un troisième, etc'est pour les faire imprimer tous les trois ensemble qu'il serendit à Paris cii 1 588.

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-8—Rien qu'au Li-avers de certains nuages, les Essais rayon-

naient de gloire. Personne ne les avait plus admirés queMarie de Jars de Gournay, qui vécut de 1565 ii 1645. La Sirènefrançaise et la Dixième Muse, comme on l'a nommée, cii portale jugement le plus favorable; ce fut lit entre l'auteur et I'ap-préciatrice l'origine d'une amitié célèbre, et tout le mondesait que Montaigne ne cessa d'appeler Marie sa fille d'alliance.L'amitié, étroite avant même de se connaître de vue, se res-serra ait doit de ton te expression lorsqu'ils eurent le bonheurde se rencontrer it Paris oit Mon taigne était venu surveiller lanouvelle édition des Essais, et leur adoratrice en contemplerl'auteur.

Montagne, ayant fait en 45S8 un longlong séjour en la tille de Paris, la demoisellede Jars le vint evprcs visiter pour Je c0000i1ie de face. Mdme que la demoiselleGoilrnay sa mccc et elle, le meneteiit eu leur maison de Gournay, oit il séjournaii-oiS mois en cIeux ou trois voyages, avec tous les honnêtes accueils que l'onpoio oit souhaiter,.. (I).

A mademoiselle Marie elle-même (le flOUS initier à la naturede ses rapports avec l'auteur des Essais.

L'admiration dont ils nie Iranssirent, lorsqu'il [s] me furent fortuitement misen main au sortir de l'enfance, m'alloii faire reinster visionnaire : si quelqu'vnpair use recupaier contre lin tel reproche, ne us'eust descouiciert J'Eloge tres-sage, que ce Flamand Iiiiste lipse] eu asoit rendu depuis quelques années à leurAutlieui mou Pere. Lecteur ayant ii desirer t'cstre agreoble, je nie p'e du beautitre de cette alliance, puisque je us'ay point d'autre ornement : et n'ay pas toitde ne vouloir appeller (lue du nom paterint, celu y duquel tout ce que je puisauoir de bon en l'urne est issu. L'autre (lui me toit au Monde, et que mondesastre m'arracha dés l'enfance tics-lion l'erc, orné de vertus, et habile luo,ici.te,Suit-Oit moins de jalousie de cc voir vu second, qu'il n'aurait de gloire de s'envoir vu tel (e).

De quel retour l'auteur des Essais ne payait-il pas son admi-ratrice

l'ay priAs plaisir ii publier, en plusieurs lieux, l'esp.-rance que i'ay de M,'iiicde Gournay le lacs, nia fille d'alliance, et Certes airnec de ucoy beaucoup plus

(4) Pss0uss (Eti.-nne), Les Lettres, liv. xvni, lett, i.(2) M. rxio,çe (Miche.l de, Les Essais t 659), p. 5-6 de la l'es-face air tes

Essais de Niche/, sci6raeur de itleataigns-, pas' sa Fille d'alliance.

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que paternellement, et eiiveloppee en ma retraicte et solitude comme l'une desmeilleures parues de mon propre Cstre je ne regarde plus qu'elle mi monde.Si l'adolescence peut donner prusage, cuite ame sera qtt'Ique jour cpalsle desplus belles choses, et entre iodtres, de la perfection tic cette tressaincte amitié,où nous ne lisons poinct que son sexe syt peu ii ionier etirores : la sincel-ilé et lasolidité (le ses moeurs y sont bastanies r son affection vers moy, plus que siirabon-dante, et telle, en somme, qu'i l n'y S rien ii souhaiter 6j 0n que lapjitchiensioi iqu'elle a de ma fin, par les cinquante et cinq ans ausquels elle tisa rencontré, latia vaili asi moins crsichhiiuent Le iugement qu'elle kt des premiers Fasais, et6'muic, et en ce siecle, et si icune, et seule eu son quartier .'t la vebemencefartieuse dont elle m'aima et me desira longtemps, sur la seule estime qu'elle enpeint de mcv, lotigienips avant m'avoir yen, sont des accidents de tresdigneconsideration (1).

Le presSenticnetlt (le lafille ne tarda pas à se réaliser : quatreans après que le père Célébrait en ternies si chauds leur arni tiè.,la mort, le frappant, en tarissait les cliaintes, avec moins de(jouteur pour lui qui ne souffrirait pas depuis la séparation

pour celle qui, destinée à vivre nu tiemi-siecle encoic,avait tout le temps dc sen attrister.

I)aus les monogiamines il arrive souvent qu'une initiale sei'edonitle pour le coup dccii, sans rien exprimer (le plus qu'àl'état isolé. Les exetuple abondent en tout genre. ,Je inc t'es-ticindrai aux cas i le nette inscription : vOVe7, Bo1vENsi, Lt'.ç

?tto'uo '7ra)Innes historqaei's, peur sis t'. p. I Plu-lippe J)cspou'tcs),p. 176-7 (F-ouquet) ; pour I) D, p. 2s (D-ussominerard , p. 41(D-' I linisdal Soyecourt), p 77 (D-iane) pour M M, p. l)(M—une Stuart), p. 1 !18 (M-outuioi') . II y a mieux i3ouvennereproduit des monogratnulcs à lettre (1uadruplée. Inutile d'in-si ste r.

Ce monogramme ['I . '1' enlacés] ne petit être considéré comme une marque dis-tinctive. Beaucoup, dont la premi're syllabe de leur prénom commence par plu,

l'ont prise.Les jésuites Cirent mettre le double phi sur les ol tintes que Fouquet leur légua

en souvenir de sa donatii'u , quoiqu'il ciii attarin..i es legs une es nte de 600 francspour l'entretien de la bi bliol luèqime. Beaucoup de volumes de sa bibliothèque partI -culit-re portaient le double plu sur les plats souvent Chargés d'omuinueitls. Aumilieu, il faisait mettre ses aimes. On le trouve aussi cuire Wq nerfs.

Le poète François [] Despoutes l'avait pris aussi 1luur mettre sur ses volumes.

(1) MONTAUraE (Michel de), EsacLç, I. u, e. is il (â la lin).

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La colonne qu'on avait élevée à sa mémoire, dans l'abbaye de Borpori j açail,avec ses armes, le double plu (1).

Phi lippe Desportes dans les 'I' 'i enlacés de ce inoiio-gramme fig. 7), prétendit écrire la p'1ei'e syllabe de souprénom Plu-lippe, et Fouquet seuleuneu L la première lettre deson nom F-ouquet. Sur le Montaigne à (1(101 les phi serveit L-ilsde(léhut, à un foui propre ou à nuumpr'o ? J'estime plutôtque c'est à UU nom commun, à fi-lIe.

Micisti, ai e. Mu'uTAIoNe, conseiller au parlement de Bordeaux, maire deIlordeaux, omit CU 4592 et Fsacoisx ne Cusassoar, sa femnie. mariés en 1566.

Monograutue [11g. S] composé des lettres C C M M, sur le manteau d'une che-minée dans Je château de Montaigne. Ce monogramme (-Si peint au milieud'encadrements à lilets d'or sur fond d'azur (2,1,.

Où Bouvenue lit C C M M (C-liassagti', M-ontaigue:, jelirais couramment I) 1) M M (D-o M-outaigiie), quatre lettres

s'eii]iu'ent toutes ensemble sur la cheminée fig. 8) ait(le s'enlacer deux h deux comme sur le volume (11g.L'abbé Léonce Couture liai-le d' « un A et un M entrelacés. sT)aiis la ilote qu'il n'a pas agréée, je demandais si le soi-disait LA portait une banc oui oui non si oui, il fallait m'incline 1, sinon, le rédacteur eu chef de la Revue de Gasco,qne avait iné-connu un M. Sou silence à cc sujet parmi les raisons qu'ilallègue de rejeter mon interprétation, d'an tant (tie ceCit été lameilleure, me donne lieu de supposer la non-existence de latraverse. Que deux M s'enlacent tête-bêche, il en est desexemples, je t'appellerai le monogramme de Charles de laPorte, tlu(-. de la Meilleraye )3 ,'. Je pourrais restituer M-n-FielM-ontaigne, je préfère lotit simplement M-ontaigne.

Les E) L) tant fig. 8 que lig. 2 signifieraient 1)-e, prépositioniuic nous a clèjh offei'Le ainsi al)i'égée le monogramme d'unis-dal So'ecourt.

Mon pere aimoit à bastir Monlaigne, na il estoil Div; ci, en toute celle policed'affaires domestirj uies, i'airnc a nie servir de son exemple et rie ses regles; ci yal talieray nues suLccess'uis juitigit que j e pourray 4.

(4) 11orivrri (Aglails), Le., rnoao 'rans,nes lister1 7uues, P. 176-7.(2 BrENi5 Aglaùs, Les mu,ur,'ra,n'nes /uistoriquuer, p. 58.3) ti,,vne Agiam), Le.r mo qo,',u,nmu's historiques,148.

(i%i,rrusu,.usx (Michel lie, Essais, I. cru, C. ix.

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— II -

le n'auray plus de priusc par où saisir la repulation, ny par ou elle puisse metoucher, ny arriver à inoy car de m'attendre que mon nom la receoise, prelilie.renient, ic ii'uy point de noir, ipil soit assez mien; de deiix que j 'SY, l'un est roui»mon à tonte nia race, voire eneoces à d'aultres ; il y n une famille à Paris ('tà Monipellier qui se siirnomnimi Montaigne, une aultre eu Bretaigne et en Xaui-longs', lie la Montaigne le remuement d'une seule s y llabe ineslera nos fusres defaçon que i'auray part à leur gloire, et eulx à Fadentnre à nia limite cl si les

miens se sont amiltreafois suruointncz Lyqueni, surnom qui touche encores unemaison cognemie en Angleterre quant à won aultre nom, il est ia quiconque auraenvie do le prendre; ainsi i'ht'inoreray 1ieult e_sIre un croiheleur en ma place (I).

Nous empesebons nos pensces du gencral et des causes et entachâmes universelless1iii se conduisent tresbieii semis nous; si laissons en arrime notre faid, et Michel,

qui 110115 touche encures de plus l irez que l'homme ).Le maire, et Montaigne, ont toilsinurs est( deux, d'une separation bien

claire (3).Les aucleu rs se communiquent ail peuple par quelquee niarqile speciile cl est tan-

giei'e; moy, le premier, par nion estie universel; connue Michel de Montaigne,non comme grammairien, nu poete, ou iurisconsulte (i).

Restitution des fig. 1, 2, 3

FL I LLE ] D[E1 M[ONTAIGNT.:.1

C'est ainsi que se désigna Matie de Jars de Gournay , fille

d'alliance de Montaigue.iMichol de Moittaigne avait 'pousé Franccsise de Cliassague,

qui, de. par le mariage, avait le (1I'Oit de se nommer I"i'auuoise

tic Montaigne. ,Î ID alirégent aussi Fi'aiuois e, pat' suite,

Ii'ratitoise voir BOIJVEN.NE, Les monog'ammeS historiques, p. !(F-i'ançois Clausse de Marchai moul , , p. 128, 1 2 9 F-raurois

Il). Faudrait-il interpréter 1'lraucoisel de] M[ontaiguej, je no

le suppose pas; des éclaireissemeiil.s ulLérieuls dissiperont

davatitage les ombres.

S'Vs1 ISOLES

Le coeur est le symbole de l'amitié. Si Marie de Jars de

Gournay pour le père et pour la fille n'oit a représeuli'qu'un

seul, c'est qu'elle sentait que de deux coeurs I'auiitiu) n'en Fait.

(4) MoNTsmi;Ne (Micliel de), Essais, I. mm, e. vvr.() MONTAI(;NC (Mieliel de), Essais, I. III, C. IX.

(3) MoivTAlmse (Michel de), Essais, I. mu, C. X.

(4) MoNTÀmu(Michel de), Essais, L lai, e. u.

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- 12 -qu'un seul. Saint Franeois de Sales, eu parlant de sainteJeanne-Françoise de Chantai et de lui-même, avait l'habi-tude de dire « notre coeur i,. Le nouveau docteur de lEglise,toujours charmé de la science et de la vertu, correspondaitavec in Sirène française et la Di,rième Muse, dans le cabinetde laquelle on trouva, à sa mort, des lettres de l'évêquede Genève en même temps que de du Perron, Richelieu,Godean, Balzac, .Juste Lipso, etc., etc. Un commerce épisto-laire avec François de Sales ne pouvait que prédisposer à unpareil symbolisme; ce qu'il y n de sûr, «est qu'entre lesemblèmes du plat tics Essais et les armes de la Visitation ilrègne un certain air de parenté.

Donc l'amorino de Marie de Jars de Gournay lance uneflèche au coeur de Michel (le Montaigne, l'amoi'ino de Michelde 'Montaigne lance une flèche au coeur de Marie de .Jars deGournay, et les deux flèches ne traversent qu'un seul coeur. Cecoeur est entouré d'une guirlande, dont l'abbé Léonce Couturea négligé de déterminer les fleurs ; elles indiqueraient del'amitié, lis, la pureté, l'oses, l'ardeur, violettes, la douceur,immortelles, la durée, etc., etc.

« Deux hommes se donnant la main droite signifient laconcorde 1). » De ce symbole des Egyptieus, lesmodernes n'ont gardé que les mains enlacées. « Foy, sontdoux mains en signe d'alliance (2). » Foi ou concorde, qui nesaisit la connexité de ces deux sentiments? L'adhésion supposela sympathie, et telle est la double ou plu tèt unique base del'alliance. voilà précisément le terme qu'employait Mou taignoà la suite de fille en s'adressant Il de Jars de Gournay,cl dont la tille ne manquait point (le $0 paroi'.

SECONDE LIGN E

La seconde ligne cornpreud neuf sigles, dont la cinqtiièrne(fig. 5) est !lait'juée t droitete et à gaucho de quatre lettrespareilles deux à deux, groupes pue j'ai bornés par des acco-lades pointillées

(I) ITORAPOI.LON, /I»:rog/,/,ipes, I. n, c. xi.

) L, Sau ,elle méthode raijonnée «lu Slason (1780), p. 593.

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- 13Seul ES barré, déclare l'abbé Léonce Couture, m'avait d'abord paru assez clair.

Je croyais, avec beaucoup de gens, que Henri IV avait inventé ce rébus en faveur

de Gabrielle d'Estrées (S tra,t.Cette explication a pont' elle i'autoritt de M. Vatotil (.Soroesiis sh's r,i,ulsîiccj

roTa/ca, iv, 0) et eilc de M. Ed. Fournier (iloniteui du 40 janvier 4856).

Mais elle o été pleinement réfutée par M. Ad. de Longpérier ( 1tl,euau,n tram'.

4856, p. 57) qui, non content sic rappecr i 1u'E51rccs se prononçait, comme il

doit se prononcer encore, Etr,e,s, cite des exemples du US barré employé, purJeanne d'Albret et par Catbes'ine de Navarre aiiiit la naissance dc Gabrielle.

L'abbé Léonce Coulure avance que lcxplicalioit du signe de

Fontainebleau (S trait = EsLt'ées a sté pleinemeit.1 rfue pal'

Longpérier. Pleinement, c'est lJeatl('Otil) dire. lorsque Boit-venue dérnoutru qu'elle tic la pas été (lu tout, CJI (léinolissant

pièce à pièce I'argutnen tatioti de l'adversaire do Vatout cl ticFournier. Le S barré existait avant Gabrielle dEstrées, peu

importe le S de Fontaitiehlcau haine une flèche et non mie

barre : Estrées se 1toI1oI1ait Etres, il importe aussi 'eii, car

pour quiconque connaît les lois on les caprices du rébus tant

du passé que du présent, combien dc ces jeux de mots, tt les

articuler cri forme, se t-ei'uscut à tout déchiffretuciit, à toute

divination Le rédacteur en chef de la Re p ue de Gasconne ndonc eu tort dc ne pas s'en ictiit' à soli opinion tit'intiti vc eh (le

déserter du camp de Vatout eh de Fournier (tans celui de

Lougpérier. Vivent peut' s'épargner ces conversions à reboursdes dioitotisti'atiotis par a ± b!

Mènie incertitude iipropos de l'S ti sis ersé d'une flèc'lie qui e trouvevo sur lesboiseries du palais de Foislaitebleati ; il tic peut, selon moi, s'i'al s li(llier que parun à-peu-près, cl serait le chiffre de Gabrielle d'Estrées.

Le savant M, de Longpéricr fait judicieusement observer que l'S ne se prononçaitpas au XV1° siécits, et cite à l'appui de son opinion : cspée, estoile, eutrangers, etconséquemment repousse, à prspos tIc ce chiFh'c', I'c1ilicatiou que je viens dodonner.

Je regrette de différer d'opinion avec M. dc Longpérier, mais je ferai relilsir-quer que ES dessiné par M. Phuor iI,is le palais iii' Fontainebleau n'est pas un Sbarré comme ceux que j'ai relevés sur tics médailles de Jeanne d'Albret voir page167), niais bien un S Irasersé dune flèche appelée traie.

Ce jeu de mots me parait fort admissible, malgré sa prononciation ',ic jeuse, pourl'époque, et je dirai plus, il semblait avoir reçu alors la consécration d'un usageancien, car, sur des incunables de 4 400, 011 trouve déjà de ces jeux d'esprit quiseraient iniraditisibles si un voulait en yllahitier les tuaIs comme on les prononçaitalors,

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- Ii -Quant à l'S barré, c'est-ii-lire traversé d'un simple trait, c'est encore lin jeu de

111015 qui signifie souvint Fe,rnes,, F,'rmete. Une longue lettre de 1-tenri 1V, dontil a été publié UTS frc unifie, en fournit une preuse irrécusable.

Plusieurs personnages, Moninssiir de Conrard entre autres, ont joint cc signe àleur monogramme -I).

Il ne faut donc pas confondre S Il avec S à barre,lequel, à le considérer séparément, devient encore pour l'abbéLéonce Couture une pierre d achoppe mciii.

Il est probable, continue cet abbé, que ce signe roulait dire, pour Jeanned'Albret, fermes.re ou fermeté (15 barré représentant une f).

Probable, plus que probable, certain, s'il s'agit de fcrm esse.

Quant à 15 burré..., c'est encore un jeu de mots qui signifie souvent Fermeasr,Fep:,,eI. Une longue lettre de ilenri IV, dont il s été publié un fac simile, enfournit une preuve ii récusable ().

Faux, tout k fait faux, s'il s'agit de fermeté. Pas (le rébusici sur ce nom ; c'est à fermesse que se rattache le jeu de mots.

Fei'messe, svuotiyrne (Ic fermeté, se lit chez les vieux au-tours

Où est la Promesse,Que use faisiez ice, de si grande I'ermesse

3).

Le S communément s'appelle esse.

Ferme-bourse, s us. Sorte de fermoir qui clôt l'entrée d'une bourse (4).

Que fait la barre dans le monogramme de Jeanne d'Albret(fig. 10) ? elle ferme esse. A l'aide d'une synérèse, ferniesse.

A prétendre que S barré représente f, l'abbé Léonce Cou-Lute y découvre évidemment une initiale. Nos explications defermesse prouveti t que. la dconverte est aussi chimérique quela prétention. Erreurs nouvelles à joindre aux pri)côdeutes.

(4' Bouverrie (Alauts', les m0110gramnies historiques, p, xix-xxi.A) Boevrsue (Aglais), les rnono5rarnrnes historiques,xx-xai.(3) BRANTôJ t, OEU55 (4743), t. xiii, p . 05.(3) BESCHERELLE, Dictionnaire national, mot Ferrnc-bou,-se.

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- 15 -

Je rèouriie au S bai'i'i (fig. 5'. Si parfois la harre it. unesignification, le plus souvint elle n'en a point, simple fiori-ture de la lettre. Dans GIISS.NT, I)ictionaaire des abrvitions,p. 8, plusieurs S en sont ornés, et dans BOIvENNE, Les wu-

p.urnrs histciriqaes, p. S2, le monogramme de Séguier enfournit un exemple péremptoire. J'en conclus pour notreinscription qu'il faut n'avoir aucun égard à. la haire etesrtituer la sigle comme si elle cii était dépouillée. - Pour-

quoi, objectera-t-ou. l'artiste n'a-t-il pas dessiné (le la mémomanière les trois S de la troue ligne, r est-à-dire, tous sansbarre oit fous avec barre ? - Je n'en sais trop rien les artistessont des artistes peut-être le nôtre jugea-t-il à propos dedéployer un brin de fantaisie en faveur lu médian 1ui frappedavantage l'attention. Avec de la lionne volonti', les paléogra-phes n'en manquent pas, j'y découvrirais une ligature desoi.

1esLiLu LionF1DFMJ D[ATAiII sE11v,vERi:N'r m1 I LTtÔ] siinil F'[IDEMI DhTAM

sjEtmvAvEncNT M[UTIÔ].La foi est exprimée par /ideïn, et le mot revient à deux

reprises comme l'emblème.Quel accord d'ailleurs entre les s y mboles et les paroles

DLV 15E

Si la lecture des Essai.ç iran t demi conmutitre laideur gagnaMarie (le Gournay (t Min taigue, ce fut avant tl'emi connaîtreimn plus ['auteur, la lecture du traité De la servitude volontairequi gagna Montaigtie (mm la Boélie, ann tiés de pète à fille et defrère à frère ton tes deux qualifiées d'alliance, et doit t, à part ladifférence dans les sentiments du sexe, beaucoup de traits (lelune conviennent à l'autre.

Et si suis obligé pacticilicremetit à cette iiiece [ne la .srrri(ude 'olori1aire,d'autant qu'elle a scrvy de moyi'Ii ii uostrc preiiiiere accointance.; car elle me ('ciiimonirec longue espace avant que ie l ' tisse s'en, et me donna la premitie cognuis-sauce de son nom, acheminant ainsi celte amitié que nous avons nourrie, tant queDieu a ûului, entre nous, si eutiere et si parfaicle, que cert.uinu'ment il ne s'en litguivres de pareilles, cl entre nos lionuiuies il ne s'en seoid aulcune (t'aie en usage.Il fault tarit de rencontres à la bastir, que c'est beaucoup si la fortune y arrive unefois en trois siccles .....

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- 16 -

• C'est, à la venté, un beau nom et plein de dilection, que le nom defees-e, ci ii cette cause en kisuies nous luy et moy nostre alliance.

D'y comparer l'affection envers les femmes, qmioyqu'c]le naisse de oestre chois,on ne peuh, ny la loger en ce roolle.....En l'amitié, c'est une chaleur generaleet universelle, temperve, au den,oi,rant, et egale une ulialciim constante et rassise,toute doulceur et polissure, qui n'a rien d'aspic et de poignant ... (I).

La fortune ne mit pas trois siècles Il reproduire une amitiéde cette sorte; comme pour se venger des accusations de Mon-taigne, c'est justement à lui, dans ULI intervalle d'une tren-taine d'années, qu'elle octroya d'en serrer les lieus par douxfois; privé de la Boétie, il rencontrait Marie de Gournay, lieu-roux être qui l'amitié réservait ses doubles délices, unefemme en procurant, dune autre nature qu'un liottinie, et deplus ineffables.

Si l'adolescence, disait Montaigne de Marie de Gournav, peut donner presage,cette anie sera quelque jour capable... de la perfection de celle tressaimmete amitié,où nous ne lions poinct rmme soit ayt pu monter encores......son affectionvers muoy, jim que surabondante, et telle, en somme, qu'il n'y a rien â souhaiter,sinon que l'apprchcnsion illicite a de ma tin, pal' les cimuhmismile et cinq ans ausquelselle mua rencontré, lit moins cruellement.

Montaigne mourait dans sa soj,xanti"me antLée. Si l'idéesottie de Soli torturait IL ce point Marie de Gou rttay, dequelles amertumes ne l'abreuva point la réalité

celte vertueuse demoiselle, avertie de la mort du sieur de Montagne,traversa presque toute la France, sous la faveur des passeports, tant par son propredessein, que par celui de la vCuLC et de la fille qui la conviérent d'aller mêler sespleurs et regrets, qui furent infinis, avec les leurs (2).

llorir o titas conlento. cette devise cadre merveilleusementavec la douleur de la fille d'alliance à la mort du père adoptif,avec ces pleurs et regrets que Pasquier proclame infinis. Leinasculiti de contento n'en défend pas l'application à unefomnie qui s'appropria la devise tel] ' ' mille existait, ou siclic la composa, estima onleal' plus digne de son caractèrevil-il.

( 4 ::oirAmo1s: (Michel Je), Essais, I. u, C. i.vvsa.() t'ssuu es (Et ieune), Les Lettres, lis, xviii, leU. u.

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- 17 -

Mon langage framois est alteré, et eu la prononciation, et ailleurs, psi labarbarie de mon cren je ne vis jamais iioutnae des contre&'s de dt'ià, (lui nesetttist bien esideiumeut son ramage, et qui ne b!ceeast les aureilles pures frati-çoises. Si n'est ce pas peur estre fort entendu en mou perigordin car ic n 'en aynon plus d'usage que de l'allemand. . . . -

Quant au latin, qui nt's esté, donné pour maternel.ie me faisais appelles',naistre feInta (4).

Quoique Montaigtie se taise sur le grec et l'italien, il etlaccuse la connaissance à émailler ses Essais de citations fré-tjneiites dans ces lan gues. Avait-il effleuré l'espagnol ? D ' aven-ture, pas plus que le gascon. itoulta prou houha, mas ù remudatous dits qu'em (, c'est le seul échantillon de gascon que nousOffrent les Essais, si je ne me trompe, et l'espagnol, si je ne metrompe encore, n'y est représenté que pat' cet autre, dc/i'endusue I)iox dc sup (3). On s'en éton ne pont' l'espagnol lorsqu'onsonge de (10011e foice y était le pète de l'auteur et avec quellesollicitude il dut I'uppt'eiisli'e à son lus. Le chapitre XII dulivre il des Essais a pont' titre APOLOr,IE DE JIAIMOND SEJIOND,« duqel tout ce que nous sravons, c'est qu'il estoit Espaignol,faisant profession do medecine, ti Toulouse (4). o De tout l'ou-vrage ce chapitre est démesurément le plus lon g . Voyons cequi y donna lieu ; 'Montaigne lui-même va nous le révéler, et,avec les données qu'il nous fournira, peut-être alJOLiLii'OnS-t]OUsh une preuve plus convaincante de ses notions eu espagnol.

Ma maison s vsié dez long temps ouverte aiiv gents de scavoir et en est fortcoguene ; car mou pere, qui l'a cotnniandce riliqIlailte ans et pins, esehauffé de Celteardeur nouvelle de quoy k' roy Fi anois premier embrassa les Ici ires et les unit eucredit, rechercha uvecques grand soing et despense l'accuinIance des hommesdoctes, les recevant citez lui cousine personnes saiuctes, et ayants quelque parti-cuiiere inspiration tIc sagesse divine, recueillant leurs sentences et leurs discourscomme des oracles, et avceciues d'autant puis dc rev,'rei,ce et de icligon, qu'ilavait moins de loy d'en iuger ; car il n'avoit auculue cognoissance des lettres, nonhu is que ses predt-ct'ssetit's. Moy, je lis situe bien; mais je ne les adore pas. Entreattitres, Pierre Eunt'l, homme le grande re1iulation de açavoir en son temps,ayant arresté quelques jours â Montaigne, en la coliipaiglaic de mou laere, avecqnes

(1) MOaTASONE (Micliel de), Essais, I. il, C. vvir.(2) Mors I ONE (Michel de), Essais, I t, e. "iv.(3) MONTMnYE (Michel de), Essais, I. in, e. xiii.(4) P,l(içTALosE (Miche! de), Essais, I. ri, e. xii.

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- 18 -d'ûnitres hommes de sa sorte, lit y feil preseul , au desloger, d'un livre qui s'inl u -mIe: TFeoloia ,laura/Ls, $j IC L6crcreaIurarum, magistri Ie.,irnondi deSeh.nidc;cl parce que la langue italienne et esuaignolle esloient fansilieres à osais pare, etque ce livre est basty d'un cspagno1 baragouiné en terminaisons latines, il esperoitqu'aveeques bien peu d'aydc il CII Isourroit faire son prouulit.....

Or, quelques jours avant sa mort, mort pere, ayant, de fortune, rencontré celivre souhs un tas d'aultres papiers abandonnez, me commanda de le lu y mettre enh-ançois. Il faict boit les alicleuirS comme celuuy là, où il n'y a gueres quela malicre à repreSentel ...... C'esloit une occupation bien estrange, et nouvellelrn' moy; mais calant, de fortune, pour lors de loisir, et ne pouvant rien reFuserau commandement du meilleur pela qui ferai oucques, j oli ceins à bout, commeje iscua : à quoi il priuut un singulier plaisir, et donna charge qu'on le feistimprimer; ce qui feuiL esecuté apte7 sa mort t).

Montaigue avait un père à qui l'espagnol était familier; il ainséré dans les Essais un Jji'iu despagnol ; il a traduit un livrebasty d'un espai,qnol baragouiné en terminaisons latines nousen devons coitelure qu'il connaissait cette langue, et que, aprèsson père, il ne fui, pas peu t-être le seul de sa famille à la cmi-naître. Aussi, comme c1ractét'istique de la maison, attribue-rais-je volontiers la devise à sa femme, si un motif plus gravene me pressait de la rapporter à sa fille d'alliance.

Noire inscription, remarquons-le bien, renferme du grec,du latin, de l'espagnol, trois langues du bagage littéraire deMarie de Gournay ; nous en sommes assurés pal' ce savoir quila fit surnommer la Dixièiae Muse, par sa traduction de tousles textes dans les éditions qu'elle donna des Essais, par lecontenu de ses divers ouvrages à elle-même. Trouvez donc àqui assigner avec. plus de probabilité qu'à Marie de Gournay,cette inscription en trois langues L'auteur a tiré la devise dol'idiome qui se prête mieux à l'expression des sentimentssublimes, exagérés, et où Brantôme glana ses Rodomontades.Si c'est mademoiselle de Gournay (lui se l'arrogea, elle l'yaura prise aussi en souvenir de l'agrément que les Mon-taigite et spécialement soit adoptif avaient à habler cas-teltano.

(1 Moa'i'stNE (!slicltcl du), Essais, I. tu, r.

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0r3J ECTION

La Bibliothèque de Bordeaux possède un exempjaire desEssais de Niotttaignè avec un monogranune (11g. t)) relevé parun amateur, qui l'explique de cette facoit

MÀRIC LE hits »E Gouaas y , née 't Paris en 1566, molle en 1645, l'emmacélèbre par son esprit et pie Montaigne appelaitsa hile d'alliance

Monogramme composé (les lettres A A I M i, sur le plat (l'uit exemplaire desEssais de Montaigne, ayant appartenu à mademoiselle de Gournay.

(A la bibliohèqtu' tic Bordeaux.) (1).

Si cet archéologue dans le monogramme démêle A A I MR, il est permis à un autre d'y détitêler aussi M M A A Il I,ou plus simplement M A R.

A quelle aimée remonte l'exemplaire orné de ce mono-gramme? .Je uti'etl suis informé auprès de sou gardien qui ani is la meilleure grâce à nie renseigner.

Mairie de Bordeaux. Pordeaux lu 18 décembre 1879Eiljliolhès1 tie de la Ville.

N° 575Monsieur l'abbé,

Le solunie (lut sous ne signilez existe effectivement a la Bibliothèque de laVille, et i parsemé sur la coiive'i'tiire reliée en violet, le monogi'amriie deM1t de {;oiiruay. L'édition est de 1(117, Je n'ai point d'autre volume ayantappartenu à M 1 de Gournay, et cette édition (liii et ket belle ne contient aucuntsnote de sa main ni d'auii'ea personnes. . . . -

1v' llildioil,Jcn ire de la Fille,HUHFSSE.

Bouvenne rapporte le monogramme à mademoiselle deGoturnay. .J'iguore pourquoi. à part les trois Premières lettresdu prénom de cette demoiselle qui le constituent et le volume(les Essais oi'i il se déploie. Outre ces raisons, si l'archéologueen avait d'autres, quel toit de tic point les produire Le pré-nom Marie s'applique à force person nages, n ' en était t poli t-être(le [tins commun, ni tIc moins facile à inclue sur un visage,sans un point de repère, comme ici sa place sur titi volumede Montaigne.

(1) out'ise (Aglaus), Les monogrammes historiques, p. 20.

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- 20 -J isqu'it démonstration plus claire, cette attribution ne

si(npose pas absolument. A la tenir pour véritable, exclura-L-elle la nôtre à la même demoiselle? L'exemplaire de l'abbéLéonce Coutume est dc 1611 et celui de Bordeaux de 1617.Marie de Gournay pouvait avoir sou ex-libris, la fille d'alliancele Sien, dont la propriétaire usait suivant la circonstance oul'inspiration, du premier dans les premières années après lamort de son pète quand son chagrin franchissait les bornes,du second sitôt qu'il y rentrait, calmé par la raison ou par letemps.

CONCLUSION

Si peu qu'elle vaille, notre réponse aboutit à quelques ré-sultats.

Touchant les monogrammes de Jeanne d'Albret et deGabrielle d'Estrées, à plusieurs erreurs elle susbtitue autantde vérités.

Autre est le monogramme do Jeanne d'Albret, autre lmonogramme de Gabrielle d'Estrées.

S barré ne représente pas f.C'est fermesse, non ferinet, qu'exprime ce signe.On n'a pas affaire à une initiale, mais à un rébus.S à trait forme aussi un rébus, rébus à l'oeil de même qu'il

existe la rime à l'oeil.N'efit-ce été que pour rectifier (le telles crieurs à sa charge

moitié par adoption moitié par création, le rédacteur en chefdevait consacrer à ma note un coin de la Revue de (;ascogne,alors surtout qu'il n'aurait pas reculé (levant l'amour-proprequi l'a détourné d'accepter mon commentaire de l'essentiel.

Nous pensons que l'ex-libris est de Marie (le Gournay.Nous le pensons parce qu'il s'étale sur les Essais.Nous le pensons parce que l'édition de 1611 suit le trépas

do Montaigne et précède celui de la demoiselle.Nous le pensons parce (lue sur le plat du volume se cou-

doient trois langues connues de la Dixième Muse et employéesavec une recherche de son goût et (le son époque.

Nous le pt'fls011S parce que phi sert d'initiale à fille et queles niouograinmes2et 3 de l'ex-libris reviennent ait

8 de la cheminée du château de Montaigtie.

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- l -Nous le pensons parce que foi se prend pour alliance, et que

Montaigne décerna le Litre de fille d'alliance à la demoiselletoujours jalouse dans ses écrits de s'en détorer.

Nous le pensons parce que les neuf sigles de la secondeligue (fig. 4, 5, 6), sans forcer le moins du inonde la restitu-tion, révèlent, comme les mains unies qu'elles interprètent,l'alliance entre deux coeurs désormais inséparables et insé-parés.

Nous le pensons parce que la devise espagnole répondadmirablement aux angoisses de la fille rien que devant laperspective de la mort du pète, angoisses indicibles en facede la trop hâtive réalité.

Nous le pensons parce que le toutes ces considérations fu-sionnées il résulte plus qu'une conjecture, à savoir, une quasiconviction,

Notre explication, l'abbé Léonce Couture la proclameiugnicuse. Pourquoi ne pas l'accueillir ? L'amour-propre pourun esprit de cette trempe ne fut pas évidemment le motif.Je crois plu Vt à cet autre.

Jr fus à même de consulter un bibliophile et inontaignophile bordelais quipassa chez moi plu après. Il me convainquit que Mik de Gournay dont il eOi,nailà merveille les moindres souvenus, ne pouvait être pour rien dans cette reliure.J ' a%oiie. que depuis le temps j'ai un peu ( iubl i é toutes les belles choses ipi'il usededuisit là-dessus, Mais je perdis tout espoir de foire accepter une si belle plove_nalice pour nion vieux Montaigne.

Oubli impardonnable. J'aurais sur l'attribution peut-êtrebaissé pavillon. Quel amateur privilégié que le uontaigno-pluie de Bordeaux ! Ce n'est pas pour son domaine qu'ont étérimés ces vers

• . ce champ ne se peut tellement moissonnerQue les derniers venus ne trouvent à glaner.

Je veux bien (lue le domaine du mon taigno[Jhile s'étendeloin, je ne saurais admettre qu'il touche aux dernières limitescomme l'humilité innée aux Bordelais ni qu'aucun explora-tour mie les puisse plus ou moins élargir.

Quoi qu'il en soit, tout ne tombait pas avec l'attribution ilrestait debout des restitutions à côté des corrections. Ce qtieje laisse dans les ténèbres, de pins sagaces l'en tii'Oi'Oflt. Le,t'-

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22 -iibrs n'est pas (le mademoiselle de Gournay, qu'on le démon-tre qu'on démontre ensuite de qui il est. Jeuverrai ma ilote

(les amateurs, aux correspondants de la Revue de Gascogne,au rédacteur eu chefchef contraint ainsi d'en dénoncer l'hétéro-doxie ex-cathedra. De n'importe où, de la province, de lacapitale, arrivera la lumière, et lorsqu'elle brillera pure,

pure, l'auteur de la Question ne jouira pas plus quel'auteur (le la première Réponse t saluer le flambeau.

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TABLE

Siij'1

Première 1igii'

Symbole.,;

Secoid ligi I

12

Devise

Objection 19

Concluskm

Planche. 23