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BRGM APPORT DES DONNEES SATELLITAIRES NOAA-AVHRR DANS LE SUIVI DE LA VEGETATION FORESTIERE Etude méthodologique pour l'identification des zones à risques d'incendie sur la région aes Maures - Estere! Jean-François GOUYET Christine KING Jean-François MALON 89 DT 020 TED Septembre 1989 Etude réalisée pour le compte de la Délégation aux risques majeurs Direction de l'Eau et de la Px-évention des Pollutions et des Risques Ministère de l'Environnement

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BRGM

APPORT DES DONNEES SATELLITAIRES NOAA-AVHRR

DANS LE SUIVI DE LA VEGETATION FORESTIERE

Etude méthodologique pour l'identification

des zones à risques d'incendie

sur la région aes Maures - Estere!

Jean-François GOUYET

Christine KING

Jean-François MALON

89 DT 020 TED

Septembre 1989

Etude réalisée pour le compte de la Délégation aux risques majeurs

Direction de l'Eau et de la Px-évention

des Pollutions et des Risques

Ministère de l'Environnement

Page 2: 89 DT 020 TED - BRGM

RESUME

La sécheresse prolongée de cette année 1989 a créé tôt une

situation alarmante, en particulier pour le patrimoine forestier

national .

L'objectif de l'étude est d'évaluer les possibilités d'un suivi

satellitaire pour fournir des indicateurs, directs ou indirects, des

risques d'incendie en région forestière. Le choix s'est porté sur le

système NOAA-AVHRR, seul susceptible à l'heure actuelle de fournir

régulièrement des images dans des bandes spectrales adaptées à l'étude

de la végétation.

Après un bref tour d'horizon des possibilités actuelles de la

télédétection en matière d'études forestières, l'étude proprement dite a

été focalisée sur le secteur des Maures et de l'Esterel (France).

Après constitution d'une série d'images de 14 dates entre avril et

août 89, l'analyse de l'évolution des index de végétation et de la

température de surface a donné des résultats statistiquement signifi¬

catifs : les index de végétation des forêts réagissent à la sécheresse à

partir d'une certaine période critique repérable grâce aux données

thermiques . Des documents cartographiques de S3nithèse sont proposés pour

localiser les foyers de sécheresse. Ces résultats confirment l'intérêt

de cette méthodologie , mais une série de contrôles est indispensable

pour valider la méthode.

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REMERCIEMENTS

Nous tenons à exprimer nos vifs remerciements à M. OLRY du Centre

de Météorologie Spatiale de Lannion, qui a en particulier favorisé un

des points clés de cette étude : le délai très court entre l'acquisition

de l'image par le satellite et sa réception par le B.R.G.M..

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SOMMAIRE

INTRODUCTION 4

1. GENERALITES : LES ACQUIS DE LA TELEDETECTION 5

1.1. Les possibilités actuelles de la Télédétection 5

1.1.1. Un inventaire des massifs forestiers 5

1.1.2. Un suivi à haute fréquence temporelle de l'état

de la végétation 6

1.1.2.1. Echelle globale 6

1.1.2.2. La précocité de l'information 6

1.2. Le cas du suivi forestier pour la prévision d'incendie 7

2. METHODOLOGIE 9

2.1. Objectifs de l'étude 9

2.2. Constitution d'une série temporelle 9

2.2.1. Sélection d'images utilisables 9

2.2.2. Correction géométrique des données selon la

projection cartographique utilisée la

cartographie de la France au 1/1.000.000 9

2.2.3. Corrections atmosphériques 10

2.2.4. Fenêtrage sur la région d'intérêt 10

2.2.5. Masque des nuages 10

2.2.6. Masque de la mer 10

2.2.7. Délimitation de zones d'études représentatives 11

2.3. Etude de l'index de végétation 11

2.3.1. Calcul de l'index de végétation 11

2.3.2. Réalisation des images d'index de végétation 11

2.3.3. Analyse de l'évolution temporelle 12

2.4. Etude de la température de surface 12

2.4.1. Mode de calcul 12

2.4.2. Réalisation des images de température 13

2.4.3. Analyse de l'évolution temporelle 13

2.5. Sélection des données 13

2.5.1. Choix des dates d'observation 13

2.5.2. Délais de réception 14

2.5.3. Données météorologiques 14

2.5.4. Qualité des données 14

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3. RESULTATS 15

3.1. Délais de traitement 15

3.2. Analyse des profils temporels 16

3.2.1. Profils d'index de végétation 16

3.2.2. Profils de température de surface 17

3.2.3. Interprétation 17

3.2.4. Discussion 18

3.3. Spatial isat ion 18

3.3.1. Elaboration de document 19

3.3.2. Interprétation 19

3.3.3. Nécessité d'tin contrôle de terrain 19

3.3.4. Conclusion 20

4. CONCLUSIONS 21

5. PROPOSITIONS 22

5.1. Validation des résultats 22

5.2. Généralisation des résultats 22

5.2.1. Généralisation spatiale 22

5.2.2. Généralisation temporelle 23

5.3. Action concertée pour un outil de prévision

des risques 23

5.3.1. Phase 1 : les paramètres á prendre en compte 23

5.3.2. Phase 2 : modélisation des risques potentiels

d'incendie 24

BIBLIOGRAPHIE 25

ANNEXES

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INTRODUCTION

La sécheresse prolongée de cette année 89 a créé très vite une

situation alarmante en particulier pour le patrimoine forestier

national .

Actuellement, les risques de feux de forêt sont estimés par la

météorologie nationale à partir de l'humidité des sols, du vent et des

températures de surface. Il s'agit d'une prévision à très court terme,

de l'ordre de la journée, utilisée essentiellement dans le sud-est.

Performante pour la mise en oeuvre de la lutte, cette méthode ne

suffit pas pour appréhender la sensibilité au risque de déclenchement de

feux de forêt dans un avenir de 10 à 20 jours, compte tenu de l'évolu¬

tion des caractéristiques d'un massif forestier.

Pour apprécier cette évolution, il est nécessaire de suivre régu¬

lièrement certains paramètres des massifs. Cela conduit à penser à

l'utilisation d'images satellite.

C'est dans ce contexte que le Ministère de l'Environnement a

demandé d'évaluer les possibilités d'un suivi satellitaire pour fournir

des indicateurs, directs ou indirects des risques d'incendie en région

forestière. Le choix s'est porté sur le système NOAA-AVHRR, seul

susceptible à l'heure actuelle de fournir régulièrement des images dans

des bandes spectrales adaptées à l'étude de la végétation.

Bien que réalisée en quasi temps réel et dans un contexte

d'urgence, cette étude est essentiellement méthodologique. Elle fait le

point sur les possibilités d'identification de zones à risque et sur les

délais d'accès à cette information.

Après un bref tour d'horizon des possibilités actuelles de la

télédétection en matière d'études forestières, l'étude proprement -dite

est présentée en 3 volets ; la méthodologie utilisée, la sélection des

données, les résultats obtenus et leur discussion.

Un dernier chapitre propose des développements envisageables .

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1. GENERALITES : LES ACQUIS DE LA TELEDETECTION

Dans le déclenchement et la propagation d'incendies de forêts, il

est clair que l'état du milieu naturel n'est pas le seul élément du

problème : les problèmes climatiques (sécheresse, vent) et anthropiques

(accidents, travaux agricoles, pyromanes...) sont bien connus pour être

des facteurs déterminants dans le nombre et l'ampleur des incendies.

Néanmoins, il apparaît évident depuis plusieurs années que la

protection des milieux forestiers, en particulier par des aménagements

(débroussaillage , pare-feux, alternance des plantations à haut risque et

à moindre risque d' inflammabilité) , et des systèmes de surveillance

mieux coordonnés sont des actions à favoriser.

C'est dans ce dernier registre que se situe l'évaluation des

possibilités de suivi de la végétation forestière par satellite.

1.1. Les possibilités actuelles de la Télédétection

De nombreuses études de télédétection faites avec divers capteurs

(radiomètres au sol ou aéroportés) ont bien montré que l'état d'un

couvert végétal, le stade de développement et son activité chlorophyl¬

lienne influencent fortement la réponse spectrale des surfaces mesurées

dans le visible et proche infrarouge, au point d'autoriser l'identifi¬

cation d'un certain nombre de couverts végétaux ou groupes de couverts

végétaux, voire le suivi de leur évolution temporelle.

Du fait des caractéristiques techniques des capteurs actuellement

en fonctionnement (orbite, résolution spatiale, périodicité), il est

nécessaire à l'utilisateur de faire un choix entre les deux priorités

d'inventaires ou de suivi de l'état de la végétation.

1.1.1. Un inventaire des massifs forestiers

Les études récentes (G. SELLERON 1985, LEPOUTRE et al. 1986, SEUTHE

et al. 1987, SEVELEDER 1989) ont fait le point sur les possibilités de

la télédétection à haute résolution spatiale (SPOT, Landsat TM) pour une

cartographie des massifs.

Dans le contexte des risques d'incendies, on peut envisager d'uti¬

liser ces données pour élaborer des documents cartographiques aidant à

la progranmiation d'aménagements protecteurs (au 1/50.000). Des enquêtes

de terrain sur des cibles représentatives devront compléter les images

pour définir et localiser les critères d' inflammabilité des sous-bois

associés aux couverts, seuls visibles par télédétection. Si l'échelle

des documents est assez compatible avec les préoccupations des fores¬

tiers, leur élaboration et leur mise à jour exigent une mise en oeuvre

Page 8: 89 DT 020 TED - BRGM

relativement lourde. Elle ne peut s'envisager avec une périodicité

inférieure à 1 ' année .

1.1.2. Un suivi à haute fréquence temporelle de l'état de la

végétation

Ce suivi s'envisage avec des satellites météorologiques de tjrpe

NOAA-AVHRR, dont la résolution moyenne est de 1 km et la périodicité

quotidienne (voir fiche technique en annexe 1) .

Les équipes de recherche sont actuellement confrontées à 2 cas de

figure, l'un tirant parti de l'échelle globale (continentale) autorisée

par une telle résolution, l'autre visant l'exploitation de la répéti¬

tivité temporelle, pour privilégier la précocité de l'information sur le

suivi de la végétation.

1.1.2.1. Echelle globale

Le premier intérêt de ces satellites est de donner des indications

même grossières sur la végétation dans des régions difficiles d'accès ou

couvrant de très grandes surfaces (Sahel, Amazonie, Asie). Dans ce cas,

les informations NOAA proviennent de l'index de végétation NDVI (voir

définition paragraphe 2.3.1) favorisant une approche nationale ou

continentale. Elles permettent d'esquisser des relations entre facteurs

climatiques (désertification) et potentiel agronomique ou forestier.

Les travaux de TUCKER et al. 1983, MALINGREAU 1986, TOWNSHEND et

al. 1986 en sont de bons exemples.

1.1.2.2. La précocité de l'information

Identifier de façon précoce une situation agronomique alarmante

représenterait un atout déterminant pour engager au bon endroit et au

bon moment sur le terrain, les mesures appropriées.

Cela correspond par exemple à une des demandes exprimées par l'OSCE

(Office Statistique des Communautés Européennes) qui a poussé le Centre

Commun de Recherches d'Ispra à lancer un programme pilote de télédétec¬

tion auquel le BRGM est en particulier associé.

Les possibilités de cette identification précoce sont actuellement

explorées dans un contexte agronomique , en France essentiellement par

les équipes de l'INRA et du LERTS. Elles font intervenir autant les

informations sur l'état de la végétation (issues des bandes spectrales

du visible et proche Infra-Rouge de AVHRR) , que celles sur la tempéra¬

ture de surface (issues des bandes thermiques de AVHRR) qui offre une

voie d'accès simplifiée à l'Evapotranspiration Régionale (LAGOUARDE et

al. 1986, SEGUIN 1986, SEGUIN et al. 1988).

Les principaux acquis sont les suivants :

. l'évolution temporelle de l'index de végétation des cultures

annuelles (appelée profil temporel) est en relation avec leur dévelop¬

pement ;

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. des systèmes de cultures différents (cultures d'hiver dominantes

ou à l'inverse, cultures de printemps dominantes) impriment à ces

profils des formes distinctes.

Ces études ne sont pas assez avancées pour proposer déjà des

méthodes opérationnelles de suivi : en particulier les critères pour

identifier avance, retard ou stress particulier dans la végétation (gel,

sécheresse) sont empiriques et fortement dépendants du contexte

régional.

1.2. Le cas du suivi forestier pour la prévision d'incendie

Les études forestières spécifiquement orientées vers le risque

d'incendie relèvent pour une bonne part d'approches très similaires à

ces dernières études citées. Elles sont encore rares. Seule, une

approche empirique et a posteriori a été, à notre connaissance proposée

par une équipe espagnole (SORIA et al. 1988). Elle met en évidence que

l'index de végétation issue de NOAA-AVHRR a évolué de façon différente

pour divers massifs forestiers et qu'en particulier un des secteurs

incendiés manifestait avant l'incendie une baisse importante de son

index de végétation.

Ceci est un fait intéressant : il appuie l'hypothèse selon laquelle

une végétation, même forestière, se modifie suffisamment en période de

sécheresse pour avoir une influence au niveau d'une mesure aussi globale

que l'index de végétation satellitaire.

Dans la perspective d'identifier par télédétection des zones où ce

risque d'incendie est le plus élevé, il convient en premier lieu de

considérer les acquis actuels sur l'évolution temporelle de la réflec¬

tance des forêts : si l'on excepte les études de laboratoire (spectro-

scopie) permettant d'analyser des échantillons de feuilles d'arbres, à

l'heure actuelle des études systématiques, pour établir une relation

entre réflectance et état physiologique des arbres à l'échelle de

massifs ou de parcelles forestières, sont rares : elles sont difficiles

à mettre en oeuvre par radiométrie in situ, car la hauteur et la surface

des couverts sont sans commune mesure avec des parcelles agricoles .

L'essentiel des acquis sur ce point provient donc de données satelli¬

taires .. Une étude multidate (SPOT-TM) très récente (0. SEVELEDER, 1989)

réalisée au BRGM a mis en évidence, entre autres, que le facteur temps

n'était pas prépondérant dans l'identification des peuplements. Les

facteurs de densité -structure et de nature sont prépondérants.

Tous ces éléments permettent de hiérarchiser les problèmes :

les zones forestières ne sont pas les "cibles" les plus simples

pour réaliser un suivi temporel de leur état sur des critères de

réflectance,

l'évolution d'indicateurs (tel que l'index de végétation) au cours

de la période d'activité chlorophyllienne en période "dite normale"

devrait être connue sur plusieurs années pour dégager l'enveloppe

de "normalité" de cet index et, disposer ainsi de critères statis¬

tiquement fiables pour identifier une situation anormale.

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enfin, l'identification d'une zone forestière "stressée" par la

sécheresse est un des éléments intervenant dans la prévision des

risques d'incendie, mais il ne peut être le seul.

Page 11: 89 DT 020 TED - BRGM

Fig.l LOCALISATION DE LA ZONE D'ETUDE

X (v^^^^ CANNES

\ ^ B. Au

fe> y^^T^ p-

^~^~^^^^^P^St TROPEZ

B. 1» Chut ^^^myyfmy

TOULON ^^^^^^

o 5 lOkmI11

Page 12: 89 DT 020 TED - BRGM

2. METHODOLOGIE

2.1. Objectifs de l'étude

En se focalisant sur un des secteurs forestiers jugés 'à haut risque

par le Ministère de l'Environnement (les massifs des Maures et de

l'Esterel, fig. 1), l'objectif de cette étude est de suivre l'évolution

du couvert forestier à \uie échelle régionale durant cette année de

sécheresse exceptionnelle qu'est 1989.

Après constitution d'une série temporelle de données NOAA-AVHRR,

l'analyse de l'évolution des index de végétation NDVI et de la tempéra¬

ture de surface sera faite en fonction de l'hypothèse selon laquelle, en

période de sécheresse importante , les zones forestières accusent une

diminution de l'index de végétation. La température de surface peut

confirmer l'origine climatique de l'évolution du NDVI.

Du point de vue répétitivité, l'objectif à atteindre est de dispo¬

ser d'une scène satellite chaque quinzaine sur la période allant de

début avril à fin juillet. L'heure de passage choisie - 14 h - corres¬

pond au système NOAA 11.

Dans cette première étude, l'accent doit être mis sur cette analyse

de données satellitaires 89. Il n'a pas été envisagé de réaliser simul¬

tanément des travaiix de terrain portant sur la description de la végé¬

tation forestière.

2.2. Constitution d'une série temporelle

La constitution d'une série temporelle est la première étape de ce

travail . Elle se décompose de la façon suivante :

2.2.1. Sélection d'images utilisables (problèmes des couverts

nuagBTUc) par consultation de l'archive du CMS de

Lannion (Centre de Météorologie Spatiale)

2.2.2. Correction géométrique des données selon la projection

cartographique utilisée pour la cartographie de la

France au 1/1.000.000 (IGN - projection Lambert grand

champ)

Les étapes de cette correction (prise de points de repère, identi¬

fication des coordonnées en latitude et longitude, rééchantillonnage,

précision obtenue...) sont décrites en annexe 2.

Page 13: 89 DT 020 TED - BRGM

10

2.2.3. Corrections atmosphériques

Des modèles de corrections atmosphériques sont proposées notamment

par les équipes du LOA* (F) et du NUTIS** (UK) .

Dans le visible et le proche infra-rouge, ces modèles permettent à

la fois de corriger les effets d'absorption et diffusion du rayonnement

par la vapeur d'eau et les effets liés à la géométrie de l'acquisition

(angle solaire et angle de prise de vue). Les effets d'aérosols ne sont

pas correctibles à l'heure actuelle.

Vu les délais impartis par l'étude, nous n'avons pas acquis le

modèle du LOA, ni tenté des corrections plus rustiques. Nous avons

seulement mis une note de "qualité" atmosphérique sur les données

acquises, pour avoir une estimation relative de la fiabilité des images.

Dans le thermique, les effets atmosphériques sont corrigés par le

mode de calcul de la température de surface qui utilise une combinaison

linéaire des canaux thermiques.

2.2.4. Fenêtrage sur la région d'intérêt

Cette extraction s'est faite sur des critères géographiques (fig. 1)

La vérification de la bonne superposition géométrique de la série

temporelle a été contrôlée sur ces fenêtres .

2.2.5. Masque des nuages

On procède par un double seuillage des canaux thermiques 4 et 5 ,

dans lesquels les nuages sont identifiables par leurs très faibles

températures .

Cette méthode est plus rudimentaire que celles citées par les

météorologistes (LE GLEAU et al., 1989). Dans le cas de notre étude très

localisée, elle a été jugée suffisante.

Notons que ce masque ne résout pas les problèmes dus aux voiles de

cirrus , aux brumes de chaleur ou aux ombres portées de nuages impor¬

tants .

2.2.6. Masque de la mer

La séparation "terres émergées -mer" est réalisée par un seuillage

dans les valeurs spectrales du visible où l'eau libre est très peu

réfléchissante .

* UOA - Modèle 53 de D . TANRE - Laboratoire d'Optique Atmosphérique de

Lille - CNRS - Univ. Lille 1 (F)

** NUTIS - Unité de Traitement d'Image. Dept de Géographie - Université

de Reading (UK)

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11

2.2.7. Délimitation de zones d'études représentatives

Le parti a été pris d'analyser l'évolution temporelle des valeurs

de NDVI et TS sur des aires géographiques suffisamment importantes pour

avoir une valeur moyenne représentative et limiter les problèmes locaux

de bruit, liés à la qualité du signal.

A l'examen des images Thematic Mapper acquises en juin 1985, trois

secteurs forestiers et deux bassins agricoles ont été isolés.

Dans les Maures, les ensembles nord-est et sud-ouest ont été

dissociés. Ils correspondent, semble-t-il, à deux entités dont il

faudrait pouvoir donner des caractéristiques de peuplement par une

enquête au sol.

Le massif de l'Esterel a été considéré comme une seule entité.

Les dexix bassins agricoles d'Aix et de La Ciotat ont été retenus

pour disposer d'un support de comparaison avec les milieux forestiers.

Les données de TM font ressortir le contraste entre ces deux bassins :

celui d'Aix, occupé par un parcellaire de grande taille, dont environ

50 % est en cultures d'été, est probablement irrigué sur une bonne

proportion (il faudrait le confirmer par enquête de terrain). Le bassin

de La Ciotat, dont le parcellaire est à peine visible sur les images TM,

apparaît davantage comme un secteur de cultures non irriguées.

2.3. Etude de l'index de végétation

2.3.1. Calcul de l'index de végétation normalisé

Sur la base de la formule IR - R*

IR + R

cet index des valeurs réelles oscille entre - 1 et + 1 et est utilisé en

valeurs réelles dans toutes les comparaisons interdates .

Pour des raisons de simplification dans son utilisation, la repré¬

sentation cartographique des index est réalisée après une conversion sur

256 niveaux.

2.3.2. Réalisation des images d'index de végétation

Ces images, représentées au 1/750.000, dans les planches couleurs

en annexe 3, sont faites sur la base d'une échelle de couleur standard

pour toutes les dates et sont donc comparables entre elles.

^IR : valeur de gris dans l' infra- rouge (canal 2 de NOAA-AVHRR)

R : valeur de gris dans le canal visible (canal 1 de NOAA-AVHRR) .

Page 15: 89 DT 020 TED - BRGM

12

Leur visualisation est souvent le premier critère pour juger de la

qualité des images et donc de la fiabilité à apporter aux calculs

d ' index .

2.3.3. Analyse de 1 ' évolution temporelle

Du fait de l'absence de données de terrain précises sur un ensemble

de parcelles forestières bien localisées, on a choisi de faire cette

analyse de la façon la plus statistique possible : c'est pourquoi les

valeurs d'index de végétation (comme ultérieurement de température de

surface) sont obtenues par la valeur moyenne, accompagnée de l'écart-

type, sur les 5 aires géographiques d'intérêt :

2

Maures -sud 9961 pixels ou km

Maures -nord 5767 "

Esterel 8651

Bassin d'Aix 2097 "

Bassin de la Ciotat 1311 "

Ce sont ces valeurs moyennes dont on suit l'évolution temporelle au

chapitre suivant.

2.4. Etude de la température de surface

2.4.1. Mode de calcul

L'appréciation d'une température de surface à partir des données de

satellite météorologiques fait l'objet des travaux de plusieurs équipes

actuelles .

Si la précision de cette estimation est assez satisfaisante sur les

surfaces de mer, elle reste encore sujette à discussion sur les surfaces

émergées ou divers paramètres atmosphériques ou i.nhérents aux "objets"

en surface, comme 1' émissivité , varient spatialement et temporellement.

D'après l'étude bibliographique de 0. ROUZEAU (thèse à paraître au

BRGM) :. "généralement en France, l'algorithme le plus utilisé est celui

de T. PHULPIN et P. Y. DESCHAMPS (1980) alors que dans les pays anglo-

saxons , les modèles américains ont la préférence .

Le CMS de Lannion utilise quant à lui une équation très simplifiée

(P.' LE BORGNE et al., 1988) :

Tg CC) - 3 T^4('>C) - 2 T^5(°C) + 0,5CC)

Il se peut que notre choix ne soit pas le meilleur. Cependant,

compte -tenu du fait que la majorité de ces algorithmes sont sous la

forme Te -= aTv4 + b [Ti^4-Tv5| + c avec a, b, c constantes, l'écart à lavaleur réelle de température de surface, si l'on considère 1' émissivité

invariable, sera constant".

Page 16: 89 DT 020 TED - BRGM

13

Ces calculs nous permettent en premier lieu de faire des comparai¬

sons relatives et réalistes entre les différentes dates d'observation.

2.4.2. Réalisation des images de température

Les règles d'élaboration sont relativement similaires à celle de

NDVI pour ces images : la conversion des valeurs de température en

niveau de couleur n'est faite qu'en phase ultime avant la représentation

cartographique .

2.4.3. Analyse de l'évolution temporelle

De façon similaire à l'analyse du NDVI, le même calcul de valeur

moyenne de température de surface rapportée aux aires géographiques

d'intérêt est réalisée.

2.5. Sélection des données

2.5.1. Choix des dates d'observation

La fréquence souhaitée a été fixée à une date d'observation tous

les 15 jours.

Lors du démarrage de l'étude (12 juillet), une consultation de

l'archive des quick looks du CMS à Lannion, a permis d'identifier toutes

les acquisitions peu ou pas nuageuses sur le sud-est de la France,

correspondant à des angles de visée inférieurs à 30° .

10 scènes ont été retenues, auxquelles se sont ajoutées les "commandes

en temps réel" pour lesquelles le CMS Lannion sélectionnait la meilleure

date de la quinzaine : soit 4 dates supplémentaires jusqu'à mi-août.

Le bilan des dates utilisables est le suivant :

avril 2 - 15 - 23

mai 2 - 9* - 21*

juin 2* - 11* - 21*

juillet 9 - 18* 29*

août 9* - 18*.

soit une moyenne d'une image par décade.

L'analyse ultérieure des évolutions d'index tiendra compte en

premier lieu du risque de valeurs erronées, liées à une hétérogénéité

atmosphérique non maîtrisée.

*Les dates cochées d'une astérisque correspondent à des scènes contenant

des nuages sur une partie de la zone d'intérêt.

Page 17: 89 DT 020 TED - BRGM

14

2.5.2. Délais de réception

Le CMS de Lannion a fait le maximum pour réduire les délais entre

l'acquisition par le satellite et la réception du support magnétique par

le B.R.G.M. : en particulier les quatre scènes dites "temps réel" nous

sont parvenues dans un délai de 5 jours.

2.5.3. Données météorologiques

Il était prévu initialement de collecter simultanément des données

météorologiques issues de stations climatiques in situ (en particulier

la pluviométrie et la température de l'air - moyennes quotidiennes).

La grève de la Météorologie Nationale , qui s ' est prolongée

plusieurs semaines, a désorganisé les délais de traitements des données

et ne nous a pas permis d'accéder à ces informations qui auraient permis

un contrôle indirect de l'évolution des index obtenus par NOAA.

2.5.4. Qvialité des données

Sur les 4 dates acquises , 9 présentent localement des nuages . Ceci

met bien en évidence la difficulté majeure des observations satelli¬

taires dans les courtes longueurs d'onde : même avec un système à

périodicité très élevée (quotidienne) et une zone d'étude favorisée du

point de vue . climatique (région méditerranéenne et année de sécheresse)

il y a une disproportion évidente entre la haute répétitivité théorique

de l'observation et la réalité.

Ceci doit toujours être conservé à l'esprit dans la perspective

d'un système de surveillance opérationnel : il faut toujours prévoir un

circuit d'informations différent, parallèle, et indépendant du couvert

nuageux.

Deux planches (n" 1 et 2) illustrent la synthèse temporelle de

cette série de données, la planche des index de végétation et celle des

température de surfaces .

Chaque date fait également l'objet de 1 illustration du NDVI au

1/750.000 en annexe 3.

Page 18: 89 DT 020 TED - BRGM

PI

Page 19: 89 DT 020 TED - BRGM
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15

3. RESULTATS

Les résultats sont d'ordre technique et thématique.

Techniquement ils portent sur les délais actuels de traitement en

routine des données NOAA.

D'un point de vue thématique, ils portent sur l'analyse de l'évo¬

lution temporelle des deux, index et la mise en évidence des effets dus à

la sécheresse.

A l'issue de cette analyse, des propositions sont faites quant au

mode d'utilisation de ces informations : identification des périodes

critiques et tjrpe de documents cartographiques possibles.

La discussion ultérieure porte sur la validation de la méthode et

la précision des documents cartographiques.

3.1. Délais de traitement

5 jours sont nécessaires entre l'acquisition par le satellite et la

réception des données au B.R.G.M..

Dans les conditions actuelles de la chaîne de traitement, une

journée est nécessaire pour obtenir l'extraction des index sur la zone

d'étude, la confrontation aux données des dates précédentes déjà archi¬

vées et l'édition d'images en couleur ou en noir et blanc.

Ces dernières pourraient éventuellement être retransmises par fax à

l'utilisateur, comme certains organismes (FAO- ESA/ESRIN) l'envisagent

déjà pour d'autres produits issus de NOAA.

S'il faut envisager un suivi régulier des zones forestières, ces

aspects de délais et de vecteurs d' informatior Font à prendre en consi¬

dération.

Remarque

Dans le chapitre ultérieur des propositions, les possibilités

d'améliorer la procédure de traitement (corrections atmosphériques des

canaux visibles, filtrage plus draconien des nuages par introduction

d'autres tests) devront être examinés aussi sous l'angle du temps de

traitement .

Page 21: 89 DT 020 TED - BRGM

16

3.2. Analyse des profils temporels d'index

3.2.1. Profils d'index de végétation

L'ensemble des valeurs moyennes d'index NDVI et des écarts-t3T)es

correspondant à chacun des sites figure en annexe 4.

3.2.1.1. Rejet des dates de qualité discutable

L'examen des valeurs numériques permet de rejeter les dates les

moins fiables .

Deux critères de rejet sont intervenus :

1. les cas de chute brutale du NDVI entre 2 dates, accompagnée d'une

baisse importante de 1' écart- type. Ces deux critères correspondent

également à un aspect général de l'image régionale des valeurs de

NDVI très lissée, avec une faible dynamique d'ensemble.

C'est le cas des images du 9 mai et du 29 juillet. On peut consi¬

dérer que ces problèmes de modification de la réflectance sont liés

à des conditions atmosphériques non identifiées.

2. les cas où la proportion de nuages est très importante sur le site

analysé :

- le 21 mai a trop de nuages sur toutes les zones forestières ,

- le 11 juin a trop de nuages sur le site des Maures -sud.

3.2.1.2. Distinctions des différents sites

Les profils temporels (fig. 2) sont reconstitués en n'intégrant pas

les valeurs jugées anormales. Les résultats sont de 3 ordres :

- un comportement distinct entre zones forestières et agricoles,

- un comportement similaire des massifs forestiers pendant 1 certaine

période,

- un comportement distinct des massifs forestiers entre eux à partir

d'une certaine date,

les deux zones agricoles ont des profils de forme similaire très

monotone, mais avec des niveaxix de réponse très distincts.

Les quelques éléments identifiés dans les images TM peuvent aider à

l'interprétation de ces deux profils, les deux bassins ont environ

la moitié des parcelles en cultures d'hiver, l'autre en cultures

d'été, ce qui fait que les cycles de croissance des deux groupes de

cultures doivent successivement intervenir dans la contribution du

NDVI, ce qui expliquerait la monotonie du profil (ce point serait à

confirmer par une enquête localisée) .

Le contraste prononcé et régulier entre les 2 profils peut être

attribué au fait que le bassin d'Aix est très probablement forte¬

ment irrigué (ce qui n'est pas le cas pour le bassin de La Ciotat).

Page 22: 89 DT 020 TED - BRGM

Voir calque

dans document

papier

Page 23: 89 DT 020 TED - BRGM

ENVELOPPE DE VARIATION DE L'ECART-TYPE MOYEN SUR LES MASSIFS FORESTIERS

Page 24: 89 DT 020 TED - BRGM

NDVI

170 -

160 -

150 -

lífO -

130

120 -

110 -

ENVELOPPE DE VARIATION DE L'ECART-TYPE MOYEN SUR LES MASSIFS FORESTIERS

Fig.4

I 1 1 1 r

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Fig.2 _ EVOLUTION TEMPORELLE DE LA VALEUR DU NDVI MOYEN SUR LES 5 SITES

Esterel

Maures Nord

A Maures Sud

o Bassin d'Aix

D Bassin de la Ciotat

aoriM

Page 25: 89 DT 020 TED - BRGM

NDVI

170

160 -

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130

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Temps

Fig.2 _ EVOLUTION TEMPORELLE DE LA VALEUR DU NDVI MOYEN SUR LES 5

Esterel

Maures Nord

A Maures Sud

o Bassin d'Aix

n Bassin de la Ciotat

SITES

RpriM

Page 26: 89 DT 020 TED - BRGM

Température

il

35'C 180 _

170-

30^0 160 _

150-

25''C UO -

130-

20°C 120

110

15°C 100-

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Esterel

Maures Nord

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D Bassin de la Ciotat

^ Temps

c oo ooo ^ C3

\ N \Os

Os OOtvl

Fig.3. EVOLUTION DE LA VALEUR DE LA TEMPERATURE DE SURFACE MOYENNE SUR LES 5 SITES

BRGM

Page 27: 89 DT 020 TED - BRGM

17

Cela permet aux cultures d'être globalement plus couvrantes et avec

une biomasse totale plus importante.

Ces résultats réalistes sur les bassins agricoles contribuent à la

fiabilité des profils obtenus sur les forêts.

les profils des massifs forestiers présentent sur toute la période

d'étude, des valeurs d'index très supérieures à celles des zones

agricoles, ce qui correspond bien à une biomasse globale bien

supérieure .

3.2.1.3. Evolution temporelle des index sur les forêts

L'analyse des profils temporels met en évidence trois points

essentiels (fig. 2) qui s'observent également spatialement dans les

planches couleurs correspondantes :

- durant la période du 2 avril au 11 juin, les trois massifs ont des

réponses très voisines, de valeurs élevées et stables. Leur compor¬

tement est strictement équivalent,

- après le 11 juin (les 20 juin et 9 juillet) on observe une chute

brutale des index sur les trois massifs, mais avec des amplitudes

différentes ,

- postérieurement, les valeurs d'index restent plus faibles mais avec

des variations sensiblement différentes pour les trois massifs.

Celui de Maures -Sud reste, en particulier, toujours plus élevé que

les deux autres .

Entre le 9 juillet et le 18 juillet, on note une nouvelle baisse

simultanée des index, toutefois moins nette que la précédente.

3.2.2. Profils de température de surface

Au cours de la saison, les températures de surface moyennes obte¬

nues par le passage du satellite à 14h, augmentent progressivement sur

tous les sites et les planches des images de température illustrent bien

ces phénomènes .

Un premier décrochement de température est important entre le 2 et

le 11 juin sur tous les sites (de l'ordre de 5°C en moyenne) (fig. 3).

Une deuxième élévation, moins nette, s'observe entre le 24 juin et

le 9 juillet.

Ces modifications de température seraient à confirmer par recoupe¬

ment avec les données des stations météorologiques au sol.

3.2.3. Interprétation

Cette succession de 3 phases dans les index' de végétation joue enfaveur d'un effet de la sécheresse sur les couverts forestiers ; elle se

Page 28: 89 DT 020 TED - BRGM

18

manifeste notaimnent à partir d'un cercdin seuil cij.cique et n'aurait pas

la même intensité dans tous les massifs, laissant supposer que la zone

sud-ouest du massif des Maures est plus résistante que les autres à la

sécheresse.

Deux fois de suite, l'apparition d'une élévation de Ts précède de

quelques jours une chute de NDVI. En ce sens, cela appuie l'hypothèse

d'un seuil critique préalable à un effet de la sécheresse : ce stade

étant atteint, les conditions climatiques perturbent le couvert végétal

avec un certain effet retard.

Cet effet retard a déjà été plusieurs fois signalé (B. SEGUIN et

son équipe INRA) sur des végétations herbacées (cultivées ou non) . Le

fait qu'à l'échelle de NOAA les forêts accusent les mêmes effets, est un

résultat très positif dans la perspective d'une surveillance des effets

de la sécheresse en région forestière .

3.2.4. Discussion

Les résultats de l'analyse de ces profils sont à la fois

et conformes aux acquis des travaux antérieurs .

cohérents

Il faut toutefois considérer les variations de NDVI avec des

précautions : la taille des échantillons pris en compte et le réalisme

des profils agricoles sont deux arguments de fiabilité de ces profils

temporels. Mais les écarts-types obtenus sur ces sites (annexe 4)

donnent en fait une enveloppe de variabilité très large (fig. 4).

De plus ces résultats souffrent du manque d'une phase de validation

utilisant des données indépendantes de NOAA-AVHRR.

Des validations élémentaires, comme la confrontation aux données

météorologiques devraient être une première étape. Des propositions plus

étoffées sont exposées dans le chapitre 5.

3.3. Spatialisation

L'intérêt de la mise en évidence d'un effet de sécheresse sur les

forêts ne réside pas seulement dans l'identification de la période

critique.

Dans un système de surveillance, le souci est également de loca¬

liser et de hiérarchiser les signes de faible résistance forestière à la

sécheresse.

Dans cet esprit, et sans avoir pu totalement valider les résultats

de ces profils temporels, il faut pouvoir élaborer des documents carto¬

graphiques adaptés à cette préoccupation.

Page 29: 89 DT 020 TED - BRGM

19

3.3.1. Elaboration de document

Pour la réalisation de tels documents, nous proposons de tirer

parti de la différence des index de végétation avec les 3 massifs après

la date fatidique du 11 juin, ou après celle du 9 juillet.

En ce sens , les documents proposés sont des images des différences

d'index entre la dernière date de la période stable et une date consé¬

cutive à la réaction de la végétation à la sécheresse (planches couleurs 3

et 4).

Pour avoir des éléments de comparaison, une différence d'index a

été calculée hors de ces dates critiques : entre le 21 juin et le 9

juillet (planche 5) . Les 7 niveaux de variation représentés en couleur

correspondent à une équi-répartition de l'histogramme du calcul de

différence d'index (annexe 4). Ils sont centrés autour de l'invariance

(en gris) .

3.3.2. Interprétation

Sur les 2 documents de période critique, on observe au sein de

chaque massif forestier des variations d'index d'amplitudes différentes

majoritairement à la baisse. Leur répartition est relativement orga¬

nisée, ce qui suppose que ces variations ne sont pas le fait du hasard :

exemple de la petite vallée du Couloubrier au nord de Ste -Maxime.

De plus , cette chute de NDVI se reproduit à ce même endroit sur les

deux images de différence, rehaussant ainsi l'intérêt de ce type de

document pour localiser des foyers probables de sécheresse.

Par comparaison, la planche 5 (hors période critique) montre une

légère reprise de la végétation.

3.3.3. Nécessité d'un contrôle de terrain

Comme dans le cas des profils temporels, l'interprétation de ces

images de différence qui peut être faite est dépourvue d'informations

précises sur les peuplements. Par exemple les zonations vertes et bleues

peuvent être dues aussi bien à une moindre résistance à la sécheresse de

peuplements forestiers gérés de façon identique aux autres, qu'à la

localisation de peuplements différents (en âge ou en espèce) , ou

d'autres causes encore.

Il est indispensable d'avoir une confrontation à des informations

de cette nature pour donner une validité quelconque à ces documents

"différences" (ceci est proposé de façon plus détaillée dans le chapitre

suivant) .

Page 30: 89 DT 020 TED - BRGM
Page 31: 89 DT 020 TED - BRGM

P5

Page 32: 89 DT 020 TED - BRGM

DIFFERENCE D'INDICES

9 J U I L L E T - 18 J U I L L E T

POINTS INVARIANTS

FAIBLE FAIBLE

Page 33: 89 DT 020 TED - BRGM

21

4. CONCLUSIONS

Dans la perspective d'un suivi satellitaire des conditions de la

végétation forestière, la série temporelle de données satellitaires

NOAA-AVHRR était initialement prévue à 4 dates. Elle a été élargie à la

totalité des données disponibles sur la période d'étude (avril-août)

soit 14 dates -, grâce à l'appui des fonds de recherche du BRGM. Ceci a

permis de disposer d'une séquence beaucoup plus significative.

Les résultats de cette étude, sous réserve d'un contrôle terrain et

bien que circonscrits à une seule région forestière et une seule période

climatique (la sécheresse 89) sont prometteurs. Ils montrent qu'à

l'échelle d'observation de NOAA-AVHRR, l'évolution temporelle des index

de végétation forestière est sous l'influence de conditions climatiques

excessives .

Pour un suivi des conditions des cultures , le couplage entre les

données du thermique et du Visible - Proche Infra Rouge a déjà été

envisagé par d'autres équipes (chapitre 1). L'apport de notre étude

réside dans l'intérêt de ce couplage pour les régions forestières. Ce

couplage permet de repérer les périodes où la chute de l'index de

végétation est postérieure à une elevation orusque de température. Cela

facilite la sélection des dates les plus significatives, pour créer un

docijment synthétique pour repérer les foyers probables de sécheresse

forestière .

Enfin, les délais techniques de réalisation, tant de cette première

étude méthodologique, que pour un éventuel suivi systématique, sont déjà

très attractifs . Un rapprochement avec 1 ' équipe de la Météorologie

Nationale peut probablement les améliorer encore.

Comme nous l'avons signalé lors de l'interprétation, ces résultats

doivent toutefois être validés de façon précise, avant d'envisager des

étapes ultérieures telles que, d'une part, les possibilités d'étendre la

méthode à l'ensemble des massifs forestiers méditerranéens et, d'autre

part, la mise en place d'actions complémentaires et coordonnées dans la

perspective d'un suivi systématique. Ceci fait l'objet des propositions

du chapitre suivant.

Page 34: 89 DT 020 TED - BRGM

22

5. PROPOSITIONS

5.1. Validation des résultats

Sur le jeu de données NOAA obtenues en 89, on distingue 4 niveaux

de contrôles nécessaires.

5.1.1. Evaluer l'amélioration de qualité des index de végéta¬

tion par introduction de corrections atmosphériques élaborées

5.1.2. Contrôler a posteriori en quoi les effets de la séche¬

resse se manifestent sur le terrain dans les airférents "foyers". Dans

cet esprit, il faut disposer à la fois d'observations conjoncturelles et

d'une connaissance de la nature et de la distribution des peuplements

forestiers. Cette caractérisation, qui existe peut-être déjà (cartes de

l'ONF), est envisageable avec les données d'images Thematic Mapper déjà

disponibles au BRGM.

5.1.3. Confronter la localisation des signes de sécheresse

obtenus par NOAA avec la carte des départs d'incendies 89, levée par la

protection Civile et donner une appréciation de la validité cartogra¬

phique des images de différences d'index.

Une partie de ces contrôles peut être effectuée par le BRGM, mais

il peut être objectif que certains d'entre eux soient réalisés par

d'autres interlocuteurs du Ministère de l'Environnement.

5.2. Généralisation des résultats

Ce volet est un passage obligé avant de considérer le système

NOAA-AVHRR comme un outil adapté aux problèmes de sécheresse forestière.

5.2.1. Généralisation spatiale

A partir des images déjà acquises en 89, et avec un petit complé¬

ment de dates non nuageuses sur d'autres régions forestières, une

évaluation similaire peut-être faite rapidement au BRGM sur l'amplitude

des variations d'index moyens (NDVI et T^) de quelques autres grands

massifs forestiers.

Page 35: 89 DT 020 TED - BRGM

23

5.2.2. Généralisation temporelle

A l'instar de ce que le Centre d'Ispra demande à ses équipes pour

le suivi des cultures, il faudrait réaliser une étude statistique des

données NOAA sur une période de temps supérieure à une année .

Par exemple 5 ans, 3 scènes par mois sur les 4 mois d'été, soit 60

scènes NOAA, avec calcul des index de végétation et des températures de

surface et en incluant a posteriori les incendies ayant eu lieu.

II n'existe pas de service national ou européen d'archives des

données NOAA sur des périodes supérieures à l'année. Il est possible

d'envisager une collaboration avec les équipes qui en France se sont

constituées des archives partielles par leurs soins propres, par exemple

le LERTS ou l'IGN, l'INRA.

Une telle étude donnerait les critères significatifs de situation

alarmante par rapport à une "norme" forestière des index de végétation.

5.3. Action concertée pour un outil de prévision des risques

La définition des risques d'incendie de forêt fait intervenir

plusieurs mécanismes successifs ou simultanés, eux-mêmes régis par

plusieurs sortes de paramètres plus ou moins appréhendables (ch. 1) . Le

suivi des forêts par voie satellitaire ne peut être en lui seul suffi¬

sant pour établir une hiérarchie des risques d'incendie.

C'est pourquoi il nous semble souhaitable que le Ministère de

1 ' Environnement coordonne une action concertée entre divers organismes ,

ayant pour but de rassembler (phase 1) sur une zone à risque, repérée

avec NOAA, les paramètres prépondérants intervenant dans les risques

d'incendie, de façon à mettre en place un outil de simulation et de

prévision (phase 2) .

5.3.1. Phase 1 : les paramètres à prendre en compte

5.3.1.1. Paramètres stables

* Carte des grands t3rpes de peuplement

Elle peut être réalisée, grâce, en partie, à des satellites à haute

résolution (SPOT ou LANDSAT TM) de façon à introduire ensuite, indirec¬

tement, les facteurs d' inflammabilité et de combustibilité des diffé¬

rentes espèces, la répartition spatiale des groupements végétaux, et

éventuellement un indice de fonctionnement des massifs .

En collaboration avec l'ONF et l'ENITEF, le BRGM a déjà réalisé des

Page 36: 89 DT 020 TED - BRGM

24

cartographies de ce type. En région méditerranéenne, ceci peut être

engagé en collaboration avec divers organismes du CNRS qui travaillent

sur ces sujets, le CEPE, l'Institut de la carte internationale de la

végétation, ou le CNRS Toulouse.

* Modèle nximérique de terrain

Il permettra de prendre en compte la pente et l'exposition des

zones étudiées, et éventuellement l'accessibilité.

* Fréquence des vents

Les paramètres de direction et intensité des vents apparaissent

comme essentiels dans la propagation des incendies. Il faudrait accéder

aux données météorologiques locales rétrospectives et voir si une

extrapolation spatiale des directions et intensité des vents est

possible sur la base de données ponctuelles.

Cette étude doit être entreprise avec des collaborations locales de

la Météorologie Nationale.

5.3.1.2 Paramètres évolutifs

* Suivi continu des données NOAA-AVHRR

Ce suivi reprendra les critères d'alarme dégagés en phase 1.

* Données climatiques des stations au sol

Le regroupement de tous les paramètres est à faire au sein d'un

système d'informations géographiques.

5.3.2. Phase 2 : modélisation des risques potentiels

d' incendie

Cette phase de modélisation est un moyen d'élaborer à terme un

outil de simulation.

L'analyse des mécanismes de propagation d'un incendie est proba¬

blement non négligeable par rapport à l'identification des signes de

sécheresse en forêt.

Les paramètres rassemblés permettront de tester différents scéna¬

rios possibles de propagation et de hiérarchiser les risques potentiels,

selon les régions .

A ce niveau, la conjonction de divers partenaires est nécessaire

pour conjuguer les diverses analyses et garantir la validité des modèles

proposés .

Page 37: 89 DT 020 TED - BRGM

25

BIBLIOGRAPHIE

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Page 39: 89 DT 020 TED - BRGM

27

ANNEXE 1

LES SATELLITES NOAA

Page 40: 89 DT 020 TED - BRGM

L2S SATSLLITSS MOAA

Avec la série des satellites à défilement TIROS puis NOAA, la NOAA(National Oceanic and Atmospheric Administration) assure ^f»^;^ ^^^° ;;j^mission d'observation météorologique et de suivi de la temperature

îe surface des océans. Depuis 1973. T'^^°^^; .^^J^.^" " :;Í''J!NOAA 6, 7... sont équipés du capteur a haute resolution AVHRR. Sont actuellement en fonctionnement NOAA 9 et NOAA 10. e> /1<L

Carartj^ristiques de l'orbit.e

Altitude moyenne

Inclinaison

Période (durée d'une révolution) : 1 h 40 an

: 340 km

: 102" (obite quasi-polaire)

Chaque satellite passe au-dessus d'une même région deux fois par

jour à la même heure (orbite héliosynchrone) . Comme il y a en général2 satellites sur la même orbite, mais décalés de quelques heures, on

dispose de 4 acquisitions par jour, qui se situent pour la France autour

de 2 h 00, 6 h 00, 14 h 00 et 18 h 00 TU.

Le capteur AVHRR

canau>

Canal 1 0, 58

Canal 2 0 72

Canal 3 3 53

Canal 4 10 3

Canal 5 11 5

0,68 u (visible)

1,10 u (proche infra-rouge)

3,93 u (infra-rouge moyen) ,

11,3 u (infra-rouge thermique)

12,5 u (infra-rouge thermique)

La présence de deux canaux contigus dans l'IR thermique permet le

calcul de la température de surface par la méthode "split-window" (voir

chapitre sur l'IR thermique dans le présent ouvrage).

Résolution radiométrique : 0,12° K (à 300<» K)

Champ utile d'observation : 2 700 km (figure 2).

Figure 2

Couverture de l'Europe par 2 passages successifs de NOAA-AVHRR

(D'après User's Handbook-NASA)

Page 41: 89 DT 020 TED - BRGM

La résolution spatiale est de 1 x 1 km (résolution LAC : Local

Area Coverage) .. Les données sont acquises avec cette résolution

lorsqu'elles peuvent être transmises directement à une station de récep¬

tion au sol.

En fonctionnement normal, lorque le satellite n'est en vue d'aucu¬

ne station, les données sont stockées à bord, mais la taille limitée des

enregistreurs embarqués impose - pour conserver toute l'orbite - un

échantillonnage des données. La résolution se trouve alors dégradée à

4 km (GAC : Global Area Coverage) .

Des modes particuliers de programmation (assurés par la NASA) peu¬

vent permettre un enregistrement à bord en LAC sur certaines zones, mais

au prix d'une perte d'information sur d'autres portions d'orbite.

La réception de ces données pour la France est assurée par le Cen¬

tre de Météorologie Spatiale (CÎ!S) à Lannion (Météorologie Nationale) .

Une station fonctionne depuis juillet 1986 à Mas Palomas (Canaries) et

permet l'acquisition sur l'Afrique de l'Ouest. Une autre est prévue pro¬

chainement à Niamey (Niger) .

Le sondeur TOVS

Ce sondeur ("Tiros Operational Vertical Sounder) est destiné à la

mesure des profils verticaux de température et de vapeur d'eau dans

l'atmosphère. Il est composé de 3 capteurs :

- HIRS (High Resolution Infrared Radiation Sounder)

20 bandes spectrales entre 4,3 et 15 y - Résolution 18 Icm

- MSU (Microwave Sounding unit)

4 canaux autour de 5,5 mm - Résolution 109 km

- SSU (Stratospheric Sounding Unit)

Absorption du CO2 dans la bande 15 j - Résolution 147 km

Page 42: 89 DT 020 TED - BRGM

28

ANNEXE 2

PROCEDURE DE PRE -TRAITEMENTS

Page 43: 89 DT 020 TED - BRGM

29

ANNEXE Z

PROCEDURE DE PRE-TRAITENENTS

Les fichiers en- tête des données NOAA-AVHRR contiennent une matrice

de localisation en coordonnées géographiques (latitude-longitude) d'un

certain nombre de points image .

Après sélection de 36 points équi- répartis sur l'ensemble de la

Francce (c'est-à-dire compris entre les latitudes + 41° et + 59°, et les

longitudes - 7° et + 9°), et afin de rendre superposable, donc compa¬

rable, l'ensemble des données pour une étude multi-date, les données

NOAA sont projetées selon le reférentiel utilisé par l'IGN pour la

cartographie de la France au 1/1 . 000 . 000 :

- reférentiel Lambert Grand Champ ,

- projection conique conforme sécante,

- standard parallèles : 45° et 49°,

- méridien central : méridien de Paris,

- latitude du point origine : 47° ,

- coordonnées planes : 600.000 en X et Y,

- ellipsoïde carte 1980 IGN.

Afin de conserver la radiométrie originelle des données, on a

appliqué un rééchantillonnage selon la méthode du plus proche voisin.

L'ensemble de la procédure se pratique d'une manière quasi-

automatique avec des délais de l'ordre du demi pixel en ligne et en

colonne .

Avec NOAA, cette précision autorise des restitutions cartogra¬

phiques fiables au 1/500.000

Page 44: 89 DT 020 TED - BRGM

30

ANNEXE 3

PLANCHES DES INDEX DE VEGETATION

AU 1/750.000

Page 45: 89 DT 020 TED - BRGM

INDICE DE VEGETATION DU

2 AVRIL

109-119 B 129-13S 149-153 i J 169-178 • IS9-198

BRGM

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31

ANNEXE 4

TABLE DES VALEURS NUMERIQUES

DES SITES D'ETUDE

Page 60: 89 DT 020 TED - BRGM

DATES

1 ESTEREL MAURES N MAURES S B. D'AIX B.DEUOOTAT

X <r X 1 ^ X 1 ^ X <r 1 ^ 1 ^2/04/89 159.09 24.95 161, '28 28.43 160.32 30.48 134.38 48.70 tt05.58 68.13

15/04/89 167.84 26.72 170.69 30.19 171.43 32.13 141.63 51.61 pO.57 63.95

23/04/89 166.03 26.05 169.82 29.92 169.69 31.86 141.76 51.57 121.17 64.18

2/05/89 162.84 25.61 165.60 29.36 166.59 31.43 140.63 51.25 kl3.18 66.65

9/05/89 147.87 32.94 152.46 26.63 156.90 29.32 139.76 50.40 107.38 67.10

21/05/89 ? ? 156.14 31.01 160.95 30.92 136.26 49.42 117.97 91.60 1

2/06/89 170.02 27.59 172.32 31.25 169.88 33.71 ? ? 115.57 68.10

11/06/89 165.45 26.83 168.46 31.00 ? 7 136.26 49.59 118.77 62.99

21/06/89 155.07 21.85 155.00 38.57 162.14 30.81 7 ? b4.97 60.90

9/07/89 158.90 25.63 154.32 40.22 162.19 24.63 133.63 48.47 ? ?

18/07/89 150.93 31.82 148.14 41.88 151.48 41.11 134.63 48.74 117.57 62.50

29/07/89 146.15 30.04 152.32 27.38 154.36 27.39 124.26 51.52 113.78 60.41

9/08/89 152.46 26.03 151.43 36.081161.20 25.56 138.51 51.17 123.77 66.32

18/08/89 149.65 29.58 148.90 37.39 155.25 31.68 132.51 48.37 116.37 61.74

Moyennes et écarts types des valeurs

du NDVI sur les 5 aires géographiques.

Page 61: 89 DT 020 TED - BRGM

DATES

bSIEREL MAURES N MAURES S B. D'AIX B.DEUOaAT

1 ^ 1 "^ X 1 ^ X 1 ^ X <r X <r

llQklQ9 133.87 20.77 128.87 23.05 122.66 25.66 119.38 43.17 92.98 59.88

15/04/89 126.30 28.70 124.28 24.73 121.95 23.06 113.76 41.33 104.18 55.25

23/04/89 123.99 20.05 116.59 20.98 114.74 22.67 124.38 45.01 106,38 56.46

2/05/89 133.45 21.21 132.73 23.74 135.56 26.01 142.38 51.65 117.57 69.34

9/05/89 123.17 27.57 122.64 23.16 129.06 25.35 135.76 49.22 103.38 64.59

21/05/89 7 7 132.34 26.75 137.19 28.38 144.26 52.54 120,17 63.95

i/obim 149.51 24.10 142.05 25.67 144.24 29.29 7 7 122.37 71.99

11/06/89 169.36 28.92 167.73 30.85 7 ? 172.64 62.82 142.17 75.69 1

21/06/89 166.98 23.80 161.37 39.53 165.17 30.53 7 7 143.37 76.22

9/07/89 171.33 63.76 175.96 45.83 187.09 11.1k 184.64 66.79 171.18 35.74

18/07/89 171 la 35.74 163.26 46.12 167.21 33.87 178.51 64.56 151.37 80.15

29/07/89 179. 2J 36.90 177.68 31.85 177.81 30.82 170.64 70.54 154.37 81.76|

9/08/89 184 07 31.54 176.67 41.61 188.69 29.22 169.76 61.80 148.77 79.31

18/08/89 180 4(1 35.11 173. 2J 41.38 180.67 35.52 184.26 66.74 154.37 81.99

Moyennes et écarts types des valeurs

de Ts sur les 5 aires géographiques.

Page 62: 89 DT 020 TED - BRGM

32

ANNEXE 5

HISTOGRAMMES

DES DIFFERENCES D'INDEX DE VEGETATION

AUX PERIODES CRITIQUES

Page 63: 89 DT 020 TED - BRGM

value

86.00

97.00

88.00

89.00

90.00

91.00

92.00

93.00

94.00

95.00

96.00

97.00

98.00

99.00

100.00

101 .00

102.00

103.00

104.00

105.00

106.00

107.00

108.00

109.00

110.00

111.00

112.00

113.00

114.00

115.00

116.00

117.00

118.00

119.00

120.00

121.00

122.00

123.00

124.00

125.00

126.00

,00127.

128.00

129.00

130.00

131.00

132.00

133.00

134.00

135.00

136.00

137.00

138.00

139.00

140.00

141.00

142.00

143.00

144.00

145.00

146.00

147.00

148.00

149.00

150.00

151 .00

152.00

153.00

154.00

155.00

156.00

157.00

158.00

159.00

percent

.000122

.000000

.000122

.000061

.000610

.000366

.001036

.001038

.001953

.002747

.003174

.003723

.004333

.00S737

.005798

.O0S8S9

.007263

.007690

.007324

.007568

.007446

.007690

.007629

.009155

.009460

.009338

.010803

.011719

.015137

.015686

.018616

.021912

.027893

.034607

.045715

.045898

.054199

.054932

.050842

.055176

.036316

.041565

.028198

.026672

.026855

.023315

.021790

.019836

.023926

.036255

.025085

.018738

.008728

.015503

.013428

.008362

.006592

.006165

.005432

.004272

.005371

Hlsto9ram for

. ++

band 1

+

I*II*|A+ *

I*I*

1*|AA

|AAA

lAAA

JAAAAlAAAAA

I AAAAAA

+AAAAAA

lAAAAAA

lAAAAAAAA

lAAAAAAAA

lAAAAAAAA

lAAAAAAAA

lAAAAAAAA

lAAAAAAAA

lAAAAAAAA

lAAAAAAAAAA

+AAAAA AAAAA

lAAAAAAAAAA

lAAAAAAAAAAAA

lAAAAAAAAAAAAA

lAAAAAAAAAAAAAAAA

I AAAAAAAAAAAAAAAAA

lAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA

I AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA

I AAAAAAA AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA

I AAA AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA

+AAAAA AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA

I AAAAAAAAAA AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA

I AA AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA AAAAA AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA A AAA

I AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA

lAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA

I AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA

I AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA I

I AAAAAAAAAAAAA AAAAA AAAAAAAAAAAAAAAAAA AAAAAAAAA

I AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA

lAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAl

I A AAA AAA AAA AAA AAA AAA AAA AAA

{AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA

lAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA

lAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA

I AAAAAAAAAAAAAA AAAAAAAAAA AAAA A

I AAAAAAAAAAAAAAAAA A AAAAAAA A A

lAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA

lAAAAAAAAAl

I AAAAAAAAAAAAAAAAA

+AAAAAAAAAAAAAAA

lAAAAAAAAA

AAAAAAAAAA

lAAAAAAA

lAAAAAAA

lAAAAAA

I AAAAA

lAAAAAA

.004822

.002991

.002319

.002014

.001099

.000671

.000793

.000977

.000408

.0004UQ

.000305

.000183

.000061

lAAAAA

|AAA

I AAA

+ AA

I*|A|A

|A

|A

|A

|A

I*|A

1ère période critique

U juin - 21 juin

Page 64: 89 DT 020 TED - BRGM

value

99.00

percent

.000061

100

101

102

103

104

103.00

l Oft. 00

107.00

00

00

00

00

00

+ -

I*

108

109

110

111

112

113

114

115

116

117

ne

119,

120,

121.

122.00

123.00

124.00

125.00

126.00

127,00

128.00

.00

00

,00

00

00

00

00

00

00

00

00

00

00

00

129

130

131

132

133

134

135

136

137.

138

139,

140,

141,

142,

143.

144.

145.

146.

147.

148.

149.

150.

151.

152.

153.

154.

155.

156.

157.

158.

159

00

00

.00

,00

.00

.00

.00

.00

.00

.00

.00

.00

.00

.00

.00

.00

.00

.00

.00

,00

,00

,00

00

00

00

00

00

00

00

00

00

.000122 +A-

Histogram for bana i. +V+

I I I.+++

II*

I

I*|A

I*|AI*

.012268

.012817

.000000

.000061

.000000

.000061

.000183

.OOOOd)

.ooo:j6()

.000183

.000732 |A

.003174. +AA

.005798 lAAAA

.007324 lAAAA

.008484 lAAAAA

.012695 lAAAAAAAA

.011353 lAAAAAAA

.009SB3 lAAAAAA

.010071 lAAAAAA

lAAAAAAA

lAAAAAAAA

.016724 +A AAA A A AAA A+

.028809 lAAAAAAAAAAAAAAAAAA |

.047729 lAAAAAAAAAA AAAAA AAAAAAAAAAAAAA

.069214 lAAAAAAAAAAAAAAAAAA AAAAAAAAAA AAAAAAAAAAAAAA

.057373 lAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA |

.098389 lAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA

.095154 lAAAAAAAAAAAAAAAA AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA

.070984 lAAAAAAAAAAAAA A AAA A A AAAAAAA AAAAA AAAAA AAAAAAA

.063660 I AAAA AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA AAAAAA AAA

.049683 lAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA

.037659 + AAAA A AAA AAAA A AAA AAA AAA A+

.026672 lAAAAAAAAAAAAAAAA

.021851 lAAAAAAAAAAAAA

.016724 lAAAAAAAAAA

.014404 JAAAAAAAAAI

.013733 lAAAAAAAA

.012695 lAAAAAAAA

.011719 lAAAAAAA

.008911 lAAAAA

.009399 lAAAAAA

.008240 +AAAAA

.010132 lAAAAAA

.008728

.009338

lAAAAA

lAAAAAA

.010359 lAAAAAA

.010010 lAAAAAA

.007813 lAAAAA

.007000 lAAAA

.007568 lAAAAA

.007324 lAAAA

.007813 +AAAAA

.005859 lAAAA

.005981 lAAAA

.006104 lAAAA

.001272 |AAA

.004517

.003967

.002686

.002075

.001343

|AAA

|AA

|AA

I*I*

AAAAAAAAAA

AAAAAAAA

160.00 .001160 +A-

161.00 .000305 |A

162.00 .000183 |A

163.00 .000061 |A

^

2ènie période critique :

9 juillet - 18 juillet

Page 65: 89 DT 020 TED - BRGM

value

93.00

jercpnt

.000183

HlBt agrani for band 1

* "- + "- + * *~ + "" *"" ~**~"" + ^ "^"

|A 1 1 1 1

94.00 .000122 |A 1 1 1 1

95.00 .000061 |A 1 1 1 1

96.00 .000122 |A 1 1 1 197.00 .00030ti |A 1 1 1 1

98.00 .000127 |A i 1 1 1

99.00

100.00

101.00

.000480

.000916

.001404

|A t 1 1 1.1 _ J X ^ _ -. A >+"++

|A 1 1 1 1

102.00 .001587 |A 1 1 1 1

103.00 .001892 |A 1 1 1 1

104.00 .002411 |A 1 1 1 1

105.00 .002197 |A 1 1 1 1

106.00 .003235 |AA 1 1 1 1

107.00 .002625 |A 1 1 1 1

108.00 .004639 |AA 1 1 1 1

109.00

110.00

111.00

.004700

.006012

.004333

|AA 1 1 1 1

xXXX 4. * -. 4. X

|AA t 1 1 1

112.00 .005676 |AAA llll

113.00 .005371 lAAA llll

114.00 .004700 l>^A 1 1 1 1115.00 .004761 |AA 1 1 1 1

116.00 .005798 |AAA 1 II 1

117.00 .014832 lAAAAAAAA llll

118.00 .026123 {AAAAAAAAAAAAAA | | |

119.00

120.00

121.00

.047729

.044312

.040100

lAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA | |XXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX .A-- X

lAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA | |

122.00 .059998 lAAAAAA AAAAAA AAAAAAAA AAAAAAAAAA A |

123.00 .114807 |AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA|

124.00 .074341 lAAAAAA AAAAAA AAAA AAAAAA A AAAAA AAAA AAA AAAA 1 1 1125.00 .074158 |AA AAAAAAAAAA A AAAAA AAAAAA AAAA AAA AAAAAAA A 1 1 1126.00 .081116 lAAAAAA AAA A AAAA AAAA AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA 1 1127.00 .101746 lAAAAAA AAAAA AAAA AAA AAAAAA AAAAAAA A AAA A AAAA A A AAAA AAAA AAA |

128.00 .102661 1 AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA |

129.00

130.00

131.00

.056091

.036255

.018677

lAAAAA A AAAAA A A AAAAA AAA AAAAAAA AI |J-XXXXXXXXXXXXXXXXXXXx X J. .

1 1

lAAAAAAAAAA | | |

- *" ~ + ~*~ +

132.00 .013672 lAAAAAAA llll

133.00 .008667 lAAAAA llll

134.00 .004272 l<^* 1 1 1 1135.00 .003479 |AA 1 1 1 1

136.00 .003815 |A* 1 1 1 I137.00 .001526 1* 1 1 1 1138.00 .001326 |A 1 1 1 1

139.00

140.00

141.00

.001282

.000834

.000732

|A 1 1 1 1X i ^^ X O.- XTf(++++

|A 1 1 1 1

142.00 .000319 |A 1 II 1143.00 .000488 |A 1 1 1 1144.00 .000305 A 1 1 1 1145.00 .000366 A 1 1 1 1146.00 .000214 A 1 1 1 1147.00 .000305 A 1 1 1 1148.00 .000214 A 1 1 1 1149.00 .000244 A 1 t 1 1

150.00 .000183 + t-1+V+

151.00 .000000 llll152.00 .000000 llll153.00 .000061 A 1 1 1 1

154.00 .000122 |A 1 1 1 1

155.00 .000000 1 llll156.00 .000000 1 llll157.00 .000061 1

+

A 1 1 1 1++4.+ ++

Période intermédiaire

21 juin - 9 juillet