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Paré à innover # 65 Juin 2016 le journal de l’innovation DOSSIER CENTRAL P 5 Les défis de la silver économie JEUNE POUSSE P 2 Eolink innove dans l’éolien offshore Auguste Coudray, Président du Festival Photo La Gacilly L'INVITéE DE MARQUE P 12 économie circulaire, circuits courts… nous partageons le même intérêt que nos clients PAROLE(S) D’INNOVATEUR P 3 Jacques Pelleter Nanovia

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Par

é àinnover

# 65Juin 2016

le journal de l’innovation

dossier central p 5

Les défis de la silver économie

jeune pousse p 2

Eolink innove dans l’éolien offshore

Auguste Coudray, président du Festival photo La Gacilly

l'invitée de marque p 12

économie circulaire, circuits courts… nous partageons le même intérêt que nos clients

pAroLE(S) d’innovAtEur p 3

Jacques pelleternanovia

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entreprises

Paré à innover i Juin 2016 i L’actualité de l’innovation mise à jour quotidiennement sur bretagne-innovation.fr2

Jeune Pousse

eoLInK travaille sur un concept innovant d’éoliennes flottantes. Le projet est un des lauréats de l’édition 2015 de l’appel à projets national pour la transition énergétique.

« Jusqu’à présent, nous deman-dions à présenter notre concept lors des conférences sur l’éolien offshore. Aujourd’hui, ce sont les organisateurs qui nous contactent. notre projet intéresse », se réjouit Marc Guyot, créateur d’eOLinK, jeune pousse du technopôle Brest iroise soutenue par le Conseil régional*. L’éolien flottant permet de s’affranchir des contraintes de profondeurs et d’installer des parcs à quelques dizaines de kilomètres de la côte. De plus, en substituant au mât classique d’une éolienne plusieurs bras formant un trépied, le concept eoLInK résout les problèmes de vibrations et de résistance. « On économise au moins 30 % d’acier

sur la construction de l’éolienne 5-6 MW, ce qui représente près de 10 % sur le coût de production de l’électricité, explique le jeune ingénieur. notre concept est une rupture technologique qui permet par ailleurs de simplifier l’installa-tion en mer et la maintenance, et d’envisager des éoliennes de plus de 10 MW ». Mené en partenariat avec ifremer et France Énergies Marines, partiellement financé par l’Agence nationale de la recherche, le projet est en phase de test. Des essais vont avoir lieu en sep-tembre, avec une maquette à 1/50e. ensuite, un prototype à échelle 1/10e devrait être mis à l’eau en 2018 sur le site de sainte Anne, aux conditions idéales. « nous

travaillons le design en intégrant les contraintes industrielles, nous échangeons avec des chantiers navals, avec des fournisseurs ainsi qu’avec eDF afin de déve-lopper quelque chose de réaliste, poursuit Marc Guyot. Être lauréat de l’appel à projets nous permet d’envisager sereinement la pre-mière phase du développement, puisque des ressources humaines et financières sont allouées à ifre-mer et France Énergies Marines pour la réalisation des essais en bassin. Cette aide de 200 k€ fait progresser notre concept et assoit notre crédibilité. »

eolink.fr

* prêt d’honneur pour l’amorçage régional (pHAr Bretagne) – Aide Créinnov.

eoLInK améliore les performances de l’éolien offshore

L’innovation d’eolink : une base d’éolienne formant un trépied pour plus de résistance aux vibrations.

Depuis sa dernière refonte opérée en 2011, la maquette de votre magazine n’a pas changé. Après cinq ans, il était temps pour BDI, qui publie ce trimestriel depuis 2000, de remettre l’ouvrage sur le métier et de se reposer les bonnes questions. La maquette de la publication repart en atelier avec l’objectif pour BDI de continuer à apporter à ses lecteurs une information claire et utile, voire de créer du lien entre les acteurs économiques du territoire et au-delà.

Pourquoi changer ? Pour correspondre aux nouveaux modes

de lecture de chacun (de plus en plus d’adeptes de la lecture sur supports numériques…).

Pour apporter plus de cohérence avec l’évolution des missions de l’agence et de ses autres supports d’information et de communication (web & réseaux sociaux).

Pour cela, BDI lance une phase de réflexion à partir du mois de juin, qui combinera des problé-matiques de design et d’usage. Rendez-vous fin 2016 pour un magazine plus moderne, plus dyna-mique, en phase avec vos attentes.

Vos questions et suggestions sont les bienvenues, n’hésitez pas à nous écrire à [email protected]

AttentionChantier !

Paré à innover / La maquette repart en atelier

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entreprises

3Paré à innover i Juin 2016 i L’actualité de l’innovation mise à jour quotidiennement sur bretagne-innovation.fr

ParoLe(s) d’Innovateur

Paré à Innover : des thermoplastiques à base de plantes, de poudre de Belon ou de Marennes, pourquoi ?

Jacques Pelleter : pour répondre à la demande forte des consom-mateurs de produits naturels, traçables, compostables, biodé-gradables, non toxiques. issus d’amidon de maïs, de blé, nos bioplastiques renforcés avec des fibres de lin, les matrices avec de la poudre de coquilles d’huîtres pour permettre l’impression en 3D, présentent de nombreux avan-tages techniques : élasticité, résis-tance, légèreté… sans danger pour la santé, ils peuvent être utilisés pour fabriquer tout ce qui entre en contact avec la peau. Certains de nos produits sont exempts de per-turbateurs endocriniens et nous le certifions en les faisant tester par un laboratoire indépendant. nous sommes les premiers à le faire.

PaI : comment vous est venu cet intérêt pour ces biocomposites ?

J.P. : l’équipe du professeur Yves Grohens est à l’origine de la démarche. À la tête du Laboratoire d’ingénierie des MAtériaux de Bre-tagne (LiMAt) de l’UBs, il cherchait un industriel pour produire les bio-composites sur lesquels ses chercheurs travaillaient. De notre côté, nous souhaitions proposer des consommables et des résines à faible impact environnemental et à l’innocuité assurée. nous avons collaboré pendant près de 2 ans via

le plateau technique CompositIC. Ça a été un beau travail d’équipe qui a permis à la structure publique de profiter d’un outil de production, et à notre pMe de jouer dans la cour des grands en accédant à une unité de r&D digne de celle d’une grande entreprise.

PaI : quels marchés visez-vous ?

J.P. : les débouchés sont nombreux : nous ciblons le marché des pro-thèses médicales – nos matériaux sont actuellement testés par un fabricant de prothèses de mains pour enfants- des jouets et du maté-riel pédagogique, des distributeurs de consommables pour l’impression 3D, de l’industrie du design et du moule. Également celui de l’indus-trie du transport qui s’intéresse à des matériaux plus légers que ceux qu’elle utilise et recyclables. nous avons des contacts intéressants à l’export, avec la Finlande, la Bel-gique. Un de nos pLA(1) vient d’être livré à un gros laboratoire américain que nous avons rencontré en mars à paris au salon mondial des compo-sites. il fallait y être, et nous y étions grâce à l’aide financière de la région Bretagne(2).

PaI : vous portez un grand intérêt à l’économie circulaire, aux circuits courts…

J.P. : oui, le même intérêt que nos clients. ils souhaitent des produits biosourcés pour leur impact envi-ronnemental minimal ; ils veulent connaître l’origine des matières premières utilisées et être assurés

de leur innocuité. L’approvisionne-ment régional est aussi une force pour l’économie : les fibres de lin utilisées pour fabriquer nos bio-plastiques sont produites par nos agriculteurs, la poudre d’huîtres assure de nouveaux débouchés à la filière ostréicole. Les gens sont de plus en plus sensibles au « consommer local » et à l’éco-logie. C’est devenu un argument marketing que nos clients mettent en avant via l’étiquetage.

nanovia-technologies.com

des plastiques à base de lin et d’huîtresLa PMe nanovia dirigée par Jacques Pelleter formule et fabrique des composites industriels en fibres de carbone, de verre ou d’aramide. elle s’est lancée depuis quelques mois dans la production de bioplastiques à base de coquilles d’huîtres et de fibres de lin. destinés aux marchés de l’impression en 3d et de l’industrie, ces produits sains intéressent beaucoup de monde.

Chez nanovia, les coquilles d’huîtres se transforment en consommables pour l’impression 3d

(1) Acide polylactique.(2) L’entreprise a également bénéficié d’autres dispositifs financiers régionaux dans le cadre du projet collaboratif FiL3DprO, ainsi que du prêt d’honneur pour l’amorçage régional (pHAr Bretagne).

Nanovia fait partie du consortium FIL3D PRO qui réunit l’Institut de Recherche Dupuy de Lôme (fusion du LIMAT-B et du LBMS), SMM Technologies et Elixance (PME morbihannaises). La première réalise des pièces en composites, la seconde est spécialiste de la coloration des matières plastiques.

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entreprises

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Mensia technologies, un neuro événement

euroPe

La start-up rennaise met au banc d’essai clinique un dispositif médical de neurostimulation pour soigner les enfants souffrant d’hyperactivité. Le projet newrofeed a obtenu une aide de l’union européenne (ue) de 3,6 M€.

Actuellement un seul traitement est réputé efficace pour soigner les enfants atteints de troubles du déficit de l’attention (tADH, la ritaline. Cette drogue fait débat à cause des risques d’effets secon-daires sur le sommeil et la crois-sance des enfants. La société Mensia technologies a trouvé la parade pour traiter le mal au-delà des symptômes et de manière non invasive.

Créée en 2012, l’entreprise est spécialiste du traitement du signal et des interfaces cerveau-ordina-teur. Avec newrofeed, elle a mis au point un dispositif médical théra-peutique basé sur la neuromodu-lation cognitive pour rééquilibrer l’activité électrique du cerveau. tout passe par un logiciel, un casque et un jeu simple de type serious game. À raison de qua-

rante séances d’exercices ludiques à faire pendant deux mois, l’enfant participe lui-même à sa « réé-ducation » neurologique. Devant l’écran et chez lui - c’est l’avantage - mais sur prescription médicale et sous surveillance familiale - c’est la condition du succès.

L’innovation est le fruit d’une longue démarche r&D. « son effi-cacité est prouvée, assure Jean-Yves Quentel, le pDG de Mensia technologies. Mais aucun traite-ment médical ne peut être mis sur le marché sans validation clinique à grande échelle. en 2017, nous testerons le dispositif dans neuf centres d’essais cliniques auprès de 200 enfants ».

Via le programme Horizon 2020 et le financement Instrument PMe, l’Union européenne a sélec-

tionné le projet de la start-up pour financer la campagne de tests et finaliser le design de sa solution informatique grâce à une subven-tion de 3,6 M€.

mensiatech.com

* Mensia technologies bénéficie du soutien du Conseil régional (Aide à la faisabilité des projets innovants), prêt d’honneur à l’amorçage régional (pHAr Bretagne).

un traitement non-invasif pour les troubles du déficit de l’attention chez l’enfant

Info

en

+

Le réseau Entreprise Europe (EEN), un coaching gagnantGrâce au dispositif instrument pMe du programme Horizon 2020, Mensia technologies bénéficie de l’accompagnement d’un coach pendant sept jours via le réseau entreprise europe (een). explications de pierre servel, chef de projets européens à BDi, membre du réseau een.

Entreprise Europe Network (EEN) est un réseau officiel de la Commission européenne dont la mission est d’aider les entreprises à accéder aux marchés européens.

Ce réseau propose aux entreprises trois types d’accompagnements et de conseils : pour s’infor-mer sur la réglementation européenne, pour nouer des partenariats commerciaux et tech-nologiques et pour mieux connaître les finance-ments européens ainsi que les opportunités pour y accéder. La Commission propose des services de coaching aux entreprises lauréates des appels à projets européens, comme Mensia Technologies, s’assurant ainsi que son financement aura un impact fort en matière de croissance et d’emploi.

Avec Mensia Technologie, nous avons joué le rôle de tiers de confiance. Après avoir réalisé un dia-gnostic, nous l’avons aidée à recruter un coach orienté « market access ». Ce profil lui permettra d’adresser des marchés européens dont le sys-tème d’accès aux soins est très différent du nôtre, la Belgique et les Pays-Bas notamment.

Notre rôle est d’accompagner l’entreprise dans la mise en œuvre de son projet et de trouver les solutions pour son bon déroulement.

Plus d’infos sur l’outil financier européen Instrument PME en flashant ce code avec votre smartphone.

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entreprises DOssier CentrAL

5Paré à innover i Juin 2016 i L’actualité de l’innovation mise à jour quotidiennement sur bretagne-innovation.fr

santé, sécurité et lien social…

ÉditoLe vieillissement de la population est un constat dans beaucoup de pays. selon l’insee, en 2013, près d’un habitant sur dix avait plus de 75 ans en France, soit envi-ron 6,5 millions de personnes, en progression constante estimée jusqu’en 2035. Ce constat est aussi vrai en Bretagne, en particulier lié à la grande attractivité du terri-toire pour les retraités.

De nombreuses études ont été menées mettant en évidence la forte volonté des personnes de rester le plus longtemps possible en autonomie à domicile. pour pro-longer ce mieux vivre chez soi, les besoins ont été identifiés autour du tryptique santé, sécurité et lien social pour lutter contre l’isole-ment. Des offres alliant l’indispen-

sable rapport humain et nouvelles technologies se sont bâties.

Aujourd’hui, des solutions de tech-nologies et services existent et sont matures telles que celles pro-posées par les sociétés bretonnes comme tABs et la téléassistance au domicile et en mobilité, nexes Visio avec son offre de visiophonie haute qualité pour la téléconsulta-tion, rosalie Life pour le bien-être par l’habitat groupé, Familéo et sa solution séduisante pour renforcer le lien social familial, et enfin elde-ris par son bouquet de services de lien social, santé et sécurité sur tV Connectée en destination des collectivités territoriales, des pro-fessionnels de l’hébergement et des familles.

et ce marché se développera grâce à l’engagement et la mobilisation des acteurs sur le terrain en lien

avec les personnes âgées : col-lectivités territoriales, profession-nels de l’hébergement collectif, banques, mutuelles et assurances, structures d’aide à la personne, associations, commerçants et prestataires de services…

nous voyons ainsi combien les enjeux de la silver Économie sont importants : au-delà du bien-être et du mieux vivre de personnes avançant en âge, cette synergie des acteurs, donneurs d’ordre, fournisseurs et utilisateurs, au niveau local et national, contri-buera au dynamisme de l’écono-mie locale, et permettra ensuite dans cet élan de porter fièrement l’image de la French tech silver Économy à l’international.

Les défis de la silver Économie

Jean-Jacques Hennin,Co-fondateur et gérant d’elderis, acteur de la silver Économie, filière industrielle soutenue par le Gouvernement français

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siLVer ÉCOnOMie

Paré à innover i Juin 2016 i L’actualité de l’innovation mise à jour quotidiennement sur bretagne-innovation.fr6

Face aux géants de la bancassu-rance, les indépendants de la télé-assistance font de la résistance. C’est le cas de téléassistance Bre-tagne sécurité (tABs). La pMe de plœuc-sur-Lié est l’œil et l’oreille des seniors depuis vingt ans. ses dispositifs d’alerte à distance, portés au poignet, à la ceinture ou autour du cou, équipent 4 200 clients dans le grand Ouest. L’entreprise anime le seul plateau d’assistance 100 % breton. elle intervient 7 jours sur 7 en cas de panne.

La gamme des produits dispo-nibles fait sa révolution technolo-gique au diapason des attentes. Contre le risque de fugue, tABs commercialise un bracelet géolo-calisé pour les personnes déso-rientées ou atteintes de la maladie

d’Alzheimer. Les seniors connec-tés et mobiles s’équipent d’un téléphone true-Kare, pourvu d’un signal d’alerte au dos mais aussi d’un clavier à grosses touches et d’un son amplifié. « C’est vécu comme moins stigmatisant par les utilisateurs qui vivent mal la perte d’autonomie », commente philippe Mahé, gérant et fondateur de tABs. L’avenir ? Ce sont les capteurs domestiques qui analysent les faits et gestes des seniors à leur domi-cile. « si leurs habitudes changent soudainement, l’algorithme donne l’alerte ». Le système est en phase de test chez tABs.

en pleine croissance depuis dix ans, le marché demeure para-doxalement assez conservateur. Objets connectés, Bluetooth, wifi…

Les seniors n’en demandent pas tant. « Les technologies ont dix ans d’avance. Quand il y a plus de deux boutons, ça bloque. ils veulent des choses simples. elles sont jugées plus fiables ».

en Angleterre, les seniors s’équipent en téléassistance à partir de 65 ans. en France, ils sont moins pressés. ils franchissent le pas à 75 ans, souvent poussés par leurs enfants. « nous ne sommes encore qu’un pansement en attendant une place disponible en maison de retraite. Les gens s’équipent en cas de pépin. pas en prévention ». Les choses change-ront vraiment dans dix ans à l’âge de la dépendance des retraités 2.0.

teleassistance-bretagne.fr

sÉCurItÉ & autonoMIe des Personnes

La consultation médicale à dis-tance est déjà une réalité. elle est aussi l’avenir pour garantir à l’en-semble de la population française un accès aux soins de qualité. près de saint-Brieuc, l’entreprise nexes Visio est l’un des artisans de cette révolution télémédicale.

La pMe est intégrateur spécia-lisé en équipements de visioconfé-rence. il y a deux ans, elle a inté-gré le consortium spie iCs pour mettre en œuvre le projet sterenn à la demande des autorités régio-nales de santé. sa mission ? Bâtir une architecture de télémédecine qui relie les principales structures médicales et hospitalières en Bre-tagne pour assurer des actes de téléconsultation.

en cours de déploiement, la solu-tion prendra la forme d’une plate-forme d’échange d’informations sécurisée et accessible en ligne. Avec tous les services pour prendre un rendez-vous, converser avec un médecin, réaliser un diagnostic…

La Mutualité française soutient le projet. Dans les hôpitaux et les ehpad, nexes Visio est chargée d’installer des chariots mobiles et des salles de téléconsultation avec du matériel vidéo-informatique adapté aux besoins, facile d’entretien et ergonomique. Une cinquantaine de sites distants sont déjà reliés.

Les résidents des ehpad seront les premiers bénéficiaires du dispositif. « Pas d’attente dans les couloirs de l’hôpital, pas de transport… La

téléconsultation offre une prise en charge rapide et un vrai confort », constate Arnaud Beyer, directeur associé de nexes Visio. Ces équipe-ments pourraient aussi bénéficier à terme aux patients extérieurs, en particulier dans les zones pauvres en médecins spécialistes. « restera à lever le frein de la tarification des actes de télémédecine. La régle-mentation a un temps de retard sur l’expérimentation ».

en attendant, nexes Visio se pré-pare à équiper 400 établissements de santé en Midi-pyrénées. Le concept sera aussi décliné en ver-sion mobile pour la « télémédecine à domicile et au pied du lit ».

nexesvisio.com

taBs surveille à domicile

nexes visio, l’œil du médecin

santÉ

un chariot mobile de téléconsultation développé par nexes visio

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siLVer ÉCOnOMie

7Paré à innover i Juin 2016 i L’actualité de l’innovation mise à jour quotidiennement sur bretagne-innovation.fr

PratIQues CoLLaBoratIves

Les seniors actifs utilisent les réseaux sociaux. Lesquels s’inté-ressent aussi aux seniors. Le der-nier né de ces réseaux sociaux com-munautaires, basé sur la proximité et l’échange, est breton. il s’appelle rosalie Life.

en ligne à partir du mois de juin, www.rosalie-life.com fonctionnera

comme un site de rencontres affi-nitaire où l’on renseigne son profil géolocalisé avec ses centres d’inté-rêt pour participer à des sorties et se faire des amis. On pourra aussi - et surtout - partager des savoirs, des services, troquer, lancer ou rejoindre un projet coopératif. Un jardin partagé ? Un habitat partici-patif ? Des achats mutualisés ? Un voyage de groupe ? Voilà les sujets qui intéresseront les membres de rosalie Life.

« nous pensons que les pratiques collaboratives sont le meilleur moyen de rompre l’isolement, de dépenser moins et de donner un sens à sa retraite pour vivre mieux », expliquent Marina Bouchet et Cécile Huchet, à l’initiative du projet.

Le magazine web associé au réseau social de proximité mettra à l’hon-neur les lieux, les acteurs et toutes

les expériences réussies de l’écono-mie coopérative. Avec des tutoriels et de la méthodologie à la clé.

pour se développer, www.rosalie-life.com a choisi le modèle éco-nomique freemium qui mixe des services gratuits et une formule d’abonnement premium (5 € / mois) donnant accès à toutes les fonction-nalités du site. « On mise aussi sur les contrats de partenariat avec des entreprises qui offriront ce service à leurs clients en remerciement de leur fidélité ». L’assureur Grou-pama Loire-Bretagne a déjà signé.

La start-up brestoise, intégrée à l’incubateur emergys, a reçu le soutien technique et financier du technopôle Brest-iroise. elle espère séduire 30 000 membres la première année - dont 1 500 abon-nés payants.

rosalie-life.com

famileo met les posts à la une

rosalie Life, le réseau social de la retraite active

LIen faMILIaL & soCIaL

Les petits-enfants écrivent moins de cartes postales à leurs grands-parents. Lesquels ne savent pas toujours leur répondre par mail ou sMs. La communication familiale est-elle condamnée ? À saint-Malo, une start-up a trouvé la parade pour resserrer les liens entre les générations. entourage solutions a inventé la gazette per-sonnalisée, imprimée sur papier à partir de messages numériques.

L’application web s’appelle Famileo. elle permet aux proches d’une personne âgée hébergée en maison de retraite de lui adres-ser des messages texte et photo par internet. tous les lundis, ces messages sont compilés et mis en page automatiquement avant d’être transmis par l’établisse-ment au résidant sous la forme d’un journal papier. Comme un mur Facebook imprimé. « L’appli-

cation s’apparente à un mini réseau social familial et privé, adapté aux modes de communi-cation de toutes les générations », commente Armel de Lesquen, cofondateur de l’entreprise. Com-mercialisé depuis un an, Famileo tourne déjà dans 150 ehpad de France, abonnés à la plateforme web pour un coût mensuel de 45 à 90 € selon la taille de l’établisse-ment. Le service est gratuit pour les résidents et leur famille.

pour valider le concept, entourage solutions a pris conseil auprès du personnel médical et soignant du CHU de saint-Malo. La start-up a aussi bénéficié du coup de pouce de Bpi France, de la région Bre-tagne (Créinnov, Aide régionale aux projets innovants) et du Dépar-tement d’ille-et-Vilaine.

Le galop d’essai en ehpad est déjà un succès. « Les retours des pro-

fessionnels sont très positifs. elles nous disent que la gazette procure de grands moments de bonheur à leurs pensionnaires ».

L’entreprise vise maintenant le marché du grand âge à domi-cile - « où le lien familial est tout aussi important qu’en maison de retraite ». La formule Famileo à domicile sera disponible courant juin. La gazette sera livrée tous les quinze jours par la poste.

famileo.com

armel de Lesquen et tanguy de Gelis, les fondateurs d’entourage solutions

rosalie Life, un réseau social pour séniors connectés

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ÉCHOs DU rÉseAU

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silver Breizh : les pros créent leur réseauCréé à l’initiative de professionnels costarmori-cains, le groupement siLVer BreiZH vise à déve-lopper une offre globale de services pour amé-liorer et aménager l’espace de vie des personnes dépendantes ou anticipant l’avancée en âge.

solutions clés en main, interlocuteur unique et fournisseurs coordonnés, c’est ce que propose ce réseau de professionnels (10 membres), unique en Bretagne.

Le groupement a été créé par des sociétés du bâtiment (conception, fabrication, pose) et du maintien à domicile qui ont déjà une clientèle senior pour l’adaptation de lieux de vie. À partir de valeurs communes, ils souhaitent multiplier entre eux les courants d’affaires et répondre qualitati-vement à une clientèle qu’ils connaissent bien.

silver Breizh a été fondé par Cuisines Caradec, L’Agence Gabrielle, entreprise Morellec électri-cité/plomberie à paimpol et compte aujourd’hui 10 membres. L’initiative est soutenue par Côtes d’Armor Développement.

Plus d’infos : [email protected]

un rendez-vousrendez-vous d’affaires silver eco Le 21 juin 2016, espaces argoat - Ploufragan (22)Côtes d’Armor Développement organise une journée d’affaires pour les professionnels de l’économie des seniors, le 21 juin à ploufragan.

Cet événement propose aux offreurs de solu-tions dans les domaines de l’aménagement de l’habitat, la santé, le bien-être, les technolo-gies d’aide à l’autonomie… de venir valoriser leurs compétences auprès des professionnels médico-sociaux et du service à la personne.

plus d’infos : anne-Cécile Broussard, CAD 22 02 96 58 06 74 / [email protected]

un ouvrageLe silver Marketing Les meilleures pratiques pour communiquer aux seniors frédérique arIBaud et Jean-Paul trÉGuer

Le silver marketing cible les consommateurs de plus de 50 ans. s’inspirant du marketing géné-rationnel, il requiert de la subtilité et le respect de quelques règles essentielles. Un guide pra-tique et opérationnel (Éditions Dunod).

InItIatIve

siLVer ÉCOnOMie

aLIMentatIon

il arrive un âge où prendre son repas n’est plus une partie de plaisir. Or bien manger aide à bien vieillir. La restauration collective s’adapte en modifiant les textures des aliments et la présentation des plats, en phase avec les goûts et les pathologies des seniors. On mixe, on hache, on mouline, on « mange-main »… Mais dans les faits, ça ne passe pas toujours. Au risque d’en perdre l’appétit.

À rennes, le Centre culinaire contemporain s’est penché sur le sujet pour améliorer les pratiques des professionnels. Le centre a mis sur pied un « observatoire du mixé ». Une petite équipe pluri-disciplinaire (sociologues, diététi-cienne, cuisiniers…) est partie à la rencontre des usagers et des per-sonnels des eHpAD. Huit au total dans le grand Ouest. « On s’est rendu compte que la qualité et la texture des recettes ne faisaient pas tout, dévoile Fabrice Clo-chard, sociologue et directeur de recherches. Le décor, le service, le management et la mobilisation des équipes nourrissent aussi le plaisir de manger ».

Ces observations ont permis de concocter une offre de formations sur mesure pour maîtriser l’art de la cuisine mixée. sylvie Gautron, diététicienne, complète : « Il y a la technique, le tour de main… Il y a aussi toutes les contraintes liées

au prix, à la réglementation, à l’emploi du temps… ».

Des « défis créatifs » sont nés de la démarche de recherche culinaire appliquée. Organisés dans des salons, ces concours associent deux chefs en restauration gas-tronomique et collective autour d’un thème imposé. L’occasion d’échanger des conseils et des bonnes pratiques entre cuistots.

Monté en collaboration avec des filières professionnelles (dinde, lait…) et des entreprises privées, notamment des équipemen-tiers, le projet collaboratif devrait déboucher sur trois « démonstra-teurs » pour mettre en pratique les solutions innovantes imaginées par le Centre culinaire contempo-rain auprès de vrais convives. Avec l’idée d’établir un tout premier référentiel culinaire 100 % mixé.

mixe-et-textures-adaptees.fr

Le Centre culinaire remixe les repas

Pour aLLer PLus LoIn

La cuisine mixée, tout un art, pour le Centre Culinaire Contemporain

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ÉCHOs DU rÉseAU

9Paré à innover i Juin 2016 i L’actualité de l’innovation mise à jour quotidiennement sur bretagne-innovation.fr

Le Centre technique des industries mécanique (CetiM), l’institut Mauper-tuis, l’UiMM Bretagne, la CCi Bretagne, avec l’aide de la région Bretagne et du FeDer, lance le programme « Industrie du futur Bretagne » pour aider 60 PMe à moderniser leur outil industriel et renforcer leur compétitivité.

Le programme s’adresse à 60 PMe bretonnes souhaitant :• Établir leur diagnostic

personnalisé industrie du futur, • Bâtir un plan de

développement, • Être accompagnées dans la

mise en œuvre d’un premier projet.

exemples d’accompagnement : intégration d’un logiciel de pilo-tage de l’activité, d’un outil de conception numérique, d’une cellule robotisée, d’un centre de fabrication additive…

Le programme Industrie du futur Bretagne c’est :• Un diagnostic personnalisé

pour bâtir votre plan d’action industrie du Futur,

• Un accompagnement pour réaliser votre premier projet,

• Un parcours de 9 ateliers thématiques sur 36 mois sur les technologies et enjeux de l’industrie du Futur,

• Un réseau d’entreprises pour développer les coopérations et l’échange de bonnes pratiques,

• Un programme personnalisé sur les axes technologiques et organisationnels.

Les conditions tarifaires : 3 048 € Ht maximum pour le programme complet de 11,5 jours d’accom-pagnement et 9 ateliers. Le pro-gramme « industrie du Futur Bre-tagne » est sous la réglementation des aides « de minimis ».

La construction de la nouvelle tour de fibrage de perFOs, élément phare du photonics park breton, devrait être lancée au début du mois de juin 2016. Grâce à la nou-velle tour, l’équipe technique de perFOs devrait pouvoir amélio-rer le process de fibrage et ainsi accroître ses performances s’agis-sant de la fabrication de fibres complexes innovantes, tout en montant en puissance en matière d’industrialisation des procédés.

Au-delà de la construction de cet équipement de pointe, il s’agit également de transférer une partie des autres équipements techniques actuellement présents sur le site de perFOs vers le pho-tonics park et, d’y accueillir, dès l’automne prochain, une nouvelle série d’équipements, financés par le Contrat plan État-région. La livraison du chantier est program-mée pour la fin de l’année 2016.

Le lancement du programme Industrie du futur Bretagne se tiendra lors des rencontres Industrielles de Bretagne 2016, le mardi 5 juillet 2016 au Palais des congrès de Lorient.

Programme et inscriptions : b2match.eu/rencontres-industrielles-bretagne

votre contact : Jean-Marc thouélin, institut Maupertuis 02 99 57 17 64 [email protected]

industriedufutur.bzh

embarquement immediat pour l’Industrie du futur !

Photonics Park : une nouvelle tour de fibrage

ProGraMMe rÉGIonaL

nouveL ÉQuIPeMent

Le rendez-vous

Cosm’ing 201629 juin – 1er juillet 2016, saint-Malo

Convention d’affaires et colloque sur les ingrédients cosmétiques & biotechs.www.cbb-capbiotek.com/cosming2016

Journée « Machinisme agricole : de nouvelles technologies pour innover ! »5 juillet 2016station expérimentale saint-Aubin-du-Cormier

Journée professionnelle pour réunir les acteurs du machinisme agricole et ceux des nouvelles technologies.

Contact : Jean-Paul simier, Directeur filières alimentaires – [email protected]

aGenda

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DU CôtÉ Des FiLières

Paré à innover i Juin 2016 i L’actualité de l’innovation mise à jour quotidiennement sur bretagne-innovation.fr10

de l’or pour les perles d’agrimer

« Avec les solutions numériques, l’industrie française peut se réfor-mer, sortir de la logique de résul-tats impossibles à atteindre et qui l’étouffent. elle doit renouer avec la créativité si elle veut se repla-cer dans la foulée de l’exemple allemand. si elle ne bouge pas, le déclassement peut être pire encore. elle peut être le dernier des dinosaures, ou repartir à la conquête des marchés. Heureuse-ment, nous en avons les moyens. » David pliquet dirige e-mage in 3D

et ne manque pas d’enthousiasme : « l’usine du futur est un enjeu de société qui peut redonner énergie aux entrepreneurs. » en utilisant, dès leur création, les codes du jeu vidéo et des effets 3D, l’entreprise de Camaret-sur-Mer (29), soute-nue par le Conseil régional, a décu-plé les possibilités offertes par les réalités augmentée et virtuelle au niveau des process de production comme au niveau des produits fabriqués. elle les a fait découvrir avec succès aux grands noms de l’agroalimentaire breton lors du dernier CFiA* : « avec une applica-tion mobile de reconnaissance, on peut par exemple faire parler un packaging, explique David pliquet : visionner une pub, accéder à un jeu, suivre la traçabilité du produit. On peut aussi, à partir d’un document imprimé, regarder une animation liée au produit, accéder au cata-

logue de l’entreprise, lancer une fabrication personnalisée, com-mander en ligne… tout ça à partir de son smartphone. » Hénaff, Malo, Guyader ont été séduits par les maquettes travaillées par e-mage in 3D autour de leurs produits. Les discussions se poursuivent. « notre ambition est d’accéder aux réseaux de marques pour qu’avec une seule application, le consomma-teur ait accès à tous les produits, dit David pliquet. en Bretagne, on a des idées, un savoir-faire dans le numérique. On a aussi un terreau : des entreprises agroalimentaires organisées en réseaux. il suffit de vouloir bouger ensemble, de jouer la solidarité pour à terme changer le modèle du numérique. On doit croire en nos chances ! ».

emagein-3d.com

* Carrefour des fournisseurs des industries agroalimentaires – mars 2016.

e-mage in 3d veut réenchanter l’industrie

Un caviar pour la peau. Des perles qui fondent sur l’épiderme et déposent les actifs là où il en a le plus besoin. « La mise au point du caviar de gommage et de soin a nécessité plusieurs années de recherche, dit noël Guelennoc, responsable com-mercial d’Agrimer. Les perles, réa-lisées à partir de sucres d’algues, n’ont pas de capsule et entrent ainsi directement en contact avec la peau. Des ingrédients comme un exfoliant, de l’acide hyaluronique, y sont introduits pour obtenir des soins précis. »

pour ce nouveau produit, Agrimer a reçu une médaille d’or dans la catégorie ingrédients fonctionnels lors du dernier salon In-Cosme-tics*. Une distinction qui valorise la capacité d’innovation, la créati-vité et l’excellence des laboratoires de la pMe finistérienne soutenue par la région Bretagne. « C’est

une belle opportunité, reconnaît le directeur commercial : dès le lendemain du concours, nous rece-vions des appels, de nos clients comme de nouveaux acheteurs ».

La récompense met également en lumière le dynamisme de l’en-semble de la filière cosmétique bre-tonne. Lors du dernier in Cosmetics, plus de 20 entreprises exposaient dont la moitié sur l’espace collec-tif régional organisé par Bretagne Commerce international et animé par CBB Capbiotek. Chez Agrimer, on apprécie : « nous participons à ce salon de référence depuis des années, explique noël Guelennoc. La proposition de BCi de prendre en charge la logistique autour de l’évé-nement nous fait gagner un temps précieux. »

L’animation assurée par CBB Capbiotek permet de mettre en lumière le réseau des biotechno-

logies bretonnes, leader en cos-métique marine, auprès des ache-teurs r&D et formulation venus du monde entier. « C’est aussi l’occasion de revoir des confrères, des concurrents, de réseauter... », conclut le directeur commercial.

agrimer.com cbb-capbiotek.com

* Deux autres pMe bretonnes ont également été récompensées à in-Cosmetics : BiotechMarine et technature.

rÉaLItÉ vIrtueLLe

CosMÉtIQue

au salon In Cosmetics, le caviar d’algues d’agrimer a fait sensation

La réalité virtuelle selon e-mage in 3d

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DU CôtÉ Des FiLières

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sorbets, crèmes glacées… -196° Évènements fait le showCréateur et directeur de -196° Événements, Jean-François turini sillonne le pays avec son poste de cuisson à l’azote liquide, un comp-toir unique en France qui fonc-tionne sans électricité et permet de créer crèmes glacées, sorbets et cocktails alcoolisés à la demande, n’importe où, en 1 minute. « L’azote est un révélateur de goût, explique-t-il. La surgélation avec ce gaz naturel restitue toutes les saveurs des produits de qualité que nous sélectionnons, bio pour beaucoup, issus à 90 % du patrimoine culi-naire breton et de circuits courts. en préparant les glaces en toute transparence, en montrant les 5 seuls ingrédients utilisés pour cha-cune d’entre elles, sans ajout de graisse, de sucre, d’air, nous ras-surons les consommateurs qui en ont bien besoin. »

Le créateur de -196° Événements fait descendre dans la rue une cuisine moléculaire jusqu’alors cantonnée aux établissements étoilés. il veut « populariser une cuisine émotionnelle, spectaculaire, interactive, innovante. » et faire évo-luer le secteur des crèmes glacées, « qui n’avait pas bougé depuis des années ». Jean-François turini et son équipe posent leurs comptoirs dans les festivals, les manifesta-tions publiques, les événements privés comme les mariages, les anniversaires. passionnés, ils mettent en scène une cuisine-spec-tacle joyeuse et colorée, simple et gourmande « qui transpire notre émotion. » Cet été, on trouvera les crèmes glacées de -196° Événe-ments au Festival interceltique de Lorient, aux Fêtes maritimes de Brest, à Jazz à Vannes… Jean-Fran-

çois turini aimerait ouvrir une petite boutique dans un grand centre-ville de l’Ouest. rennes peut-être, ou nantes. tout en continuant l’itiné-rance, pour aller à la rencontre de la rue.

evenements-196.fr

MarKetInG & aGro

« Chantier vocal » libère les mains

nuMÉrIQue

La société portik* commercialise une application « Chantiers » des-tinée aux personnes qui travaillent en plein air. Utilisée par les per-sonnes en mobilité, comme les prestataires de travaux agricoles, elle permet la saisie manuelle des données de facturation des travaux à partir du clavier d’un smartphone.

Même quand il pleut ? Qu’on porte des gants ? Qu’il fait à peine jour ? Qu’on a les mains sales ? « C’est pour répondre à ces problématiques que nous avons voulu développer une solution vocale à partir de l’application graphique existante, explique Jacques Brégand, gérant de portik. " Chantier vocal " per-met non seulement de dialoguer avec la machine, d’enregistrer des données métier instantanément retranscrites dans la base de don-nées d’un smartphone ou d’une

tablette, mais aussi de le faire en toute sécurité, puisque l’attention n’est pas mobilisée par le geste », poursuit elisabeth Hanser, gérante de tykomz, la société chargée de l’implémentation de la reconnais-sance vocale sur le smartphone et de l’analyse du dialogue.

enseignant-chercheur à telecom Bretagne, Dominique pastor a travaillé sur la paramétrisation robuste de la voix. L’innovation porte sur deux points : l’analyse et la compréhension de ce qui est dit, et l’intégration de l’application dans l’appareil mobile, qui dis-pense d’être connecté à internet.

Depuis, la technologie a été expé-rimentée par eDF pour program-mer des appareils en mains libres. elle va être proposée aux éditeurs de logiciels spécialisés, qui pour-ront ainsi ajouter une sur-couche

vocale aux applications qu’ils com-mercialisent. Comme la société script&Go, qui ambitionne d’éditer à partir du produit, et dont le projet Vocagen vient d’obtenir la labelli-sation du pôle images et réseaux.

Fructueux, le partenariat entre telecom Bretagne et tykomz se poursuit, avec des projets portant sur la reconnaissance vocale en milieu bruyant et la multimodalité.

portik.fr

* portik a bénéficié du soutien du Conseil régional de Bretagne.

une solution vocale pour enregistrer des données en toutes circonstances

Lait ribot/citron combawa, chocolat/piments d’espelette, Jean-françois turini ose les mélanges les plus originaux pour ses sorbets

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L'inVitÉ De MArQUe

À la tête du festival de la cité mor-bihannaise, Auguste Coudray gère également la communication et les relations publiques Bretagne de la Marque Yves rocher. Une double casquette, un même objec-tif : « œuvrer pour le dynamisme d’un territoire ». La création du festival, en 2003, relève de cette ambition : « l’évènement n’a pas été créé par hasard, ni n’importe où, explique-t-il. intitulé originel-lement " Festival photo peuples et nature ", il parle des hommes dans leur environnement, naturel ou bâti. initié par Jacques rocher, il a pris racine à La Gacilly, village de 2 200 habitants au cœur du Morbihan. La culture, en dyna-misant un pays, contribue à per-mettre à une population d’y vivre et d’y travailler. »

Douze ans après sa naissance, le plus grand festival photo en plein air de France séduit toujours autant. en 2 mois d’exposition, 350 000 personnes le visiteront. « il plaît parce qu’il a été pensé pour être accessible à tous, estime Auguste Coudray ; cette intention

généreuse -je n’ai pas peur du mot-, impliquant l’envie de tra-vailler avec les autres et de servir le plus grand nombre, induit un choix de programmation répon-dant à des valeurs d’humanisme, d’écologie, d’ouverture au monde chères à l’équipe organisatrice. elle appelle également des mises

en scène spécifiques pour per-mettre à chaque visiteur, quels que soient son âge ou sa condition, de prendre le temps de découvrir, de s’approprier les vues, d’échan-ger, de faire le vide avant de se nourrir d’autres photos. La Gacilly est une destination grand public, au sens noble du terme. »

La programmation est exigeante, pour répondre à la curiosité des visiteurs, sensibles à la double thématique « pays invité / enjeux écologiques » de la manifestation. Cette année, cap sur le Japon et les océans. « il y a longtemps que nous voulions mettre en valeur la photo japonaise, méconnue et particulière, poursuit le prési-dent. Les expositions permettent de découvrir l’art photographique d’un pays énigmatique, et de lever le voile sur son histoire, sur ses traumatismes écologiques et sociologiques. » Du 4 juin au 30 septembre, le public découvrira également quels regards portent les photographes sur les océans, si beaux et si fragiles, « grands

absents de la Cop21 alors que les enjeux liés à la disparition des espèces donc à l’alimentation de demain, aux énergies, à la pollu-tion sont si importants ».

pourquoi devenir partenaire de la marque Bretagne ? « parce que nous partageons la même ambi-tion : valoriser la région, contribuer à la dynamique du territoire, tra-vailler et innover ensemble, défi-nir une vision pour la Bretagne et la défendre. Donner envie. ne pas avoir peur du lendemain. C’est à mon sens la colonne vertébrale de la marque Bretagne. » et Auguste Coudray d’évoquer edgar Morin, qui vient d’écrire la préface d’un ouvrage à paraître sur le festival : « pour lui, le festival est une oasis de vie. il faudrait à son sens en créer partout, mailler le territoire, replacer l’homme au centre des préoccupations. »

Directeur de la publication : Frédéric rode i rédaction : Chrystèle Guy, Olivier Brovelli, Béatrice ercksen i Crédits photos : emmanuel pain, thinkstock i Création et réalisation : hippocampe.com - 800036 i Bretagne Développement innovation, 1 bis, route de Fougères - 35 510 Cesson sévigné tél. 02 99 84 53 00 i [email protected] i tirage : 7 400 exemplaires

auguste CoudrayPrésident du festival Photo La Gacilly

Avec le soutien de

Ce projet est cofinancé par l’Union européenne. L’Europe

s’engage en Bretagne avec le Fonds européen de

développement régional

auguste Coudray, Président du festival Photo La Gacilly

festival Photo La Gacilly (56) 4 juin - 30 septembre 2016entrée gratuite rens. 02 99 08 68 00 festivalphoto-lagacilly.com

Cyril drouhet, Commissaire d’exposition

florence drouhet, Directrice artistique

Le rendez-vous

Créer des oasis de vie.