7 o l’ostÉopathie r précisément m journal des étudiants …

40
L’OSTÉOPATHIE L’OSTÉOPATHIE ... ... précisément précisément Journal des étudiants et diplômés en ostéopathie A A U U T T O O M M N N E E 2 2 0 0 0 0 2 2 N N U U M M É É R R O O 7 7

Upload: others

Post on 23-Jun-2022

4 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

Page 1: 7 O L’OSTÉOPATHIE R précisément M Journal des étudiants …

L’OSTÉOPATHIEL’OSTÉOPATHIE......précisémentprécisément

Journal des étudiants et diplômés en ostéopathie

AAUU

TTOO

MMNN

EE

22 0000 22

NNUU

MMÉÉ

RROO

77

Page 2: 7 O L’OSTÉOPATHIE R précisément M Journal des étudiants …

GuidoDrerup D.O.

L’influence de l’ostéopathie surl’arcade alvéolaire du

maxillaire

Physiothérapeute en 1989. Études enostéopathie au DOK en Allemagne en 1994.Attestation de fin d’études en 1999. Il est

au Canada depuis mai 2001. Il a présentésa thèse en Allemagne en février 2002 et

a remporté le prix de thèse “W.G.Sutherland”. Il travaille à St-

Polycarpe et au CEO.

JeanPierre Amigues D.O.

(F)Asymétrie de la base du crâne -Analyse posturale et ostéopathique

Kinésithérapeute 1961; D.O. de l’ÉcoleEuropéenne d’Ostéopathie (Maidstone)

1976. Chargé de cours à différentscollèges d’ostéopathie en Europe

et au CEO et ses écolesaffiliées au Canada.

Hélène LoiselleD.O. (U.K.)

Examen neurologique -outil de choixla suite...

B.Sc. (Hons) Osteopathy de laBritish School of Osteopathy en

1999. Enseigne la pathologie etsémiologie du système nerveux

aux étudiants (préparatoire)au CCO à Toronto.

Sonia Pinard étudiante 5e année CEO

La naissance de Jade

Bac. en anatomie en 1995. et afait de l’enseignement à McGill. Diplômée et

enseignante en massothérapie et en premierssoins. Début des cours en ostéopathie au Collèged’Études Ostéopathiques de Montréal en 1997.

Actuellement en 5e année. Travaille à St-Jean-sur-Richelieu.

Jean GuySicotte M.D.,D.O.

Merveilleuse technique

Ingénieur en 1962, médecine en1972, urgentologue à l’Hôpital

Sacrée Coeur, Cartierville 1972-79.Co-fondateur du CEO et D.O. en

1986. Fondateur-Éditeur du présentjournal depuis janvier 2001.

SteveSandler D.O. (U.K.)

Osteopathic treatment in pregnancy

Professeur d’ostéopathie, enseigne à laBritish School of Osteopathy. Diplômé en 1975.Auteur de plusieurs ouvrages sur l’ostéopathie et

plusieurs livres sur “The expectant mother clinic”,et “Osteopathy gynecology and obstetric”.

Page couverture : Vaisseaux lymphatiques du membre supérieur. Ces vaisseaux, que l'on peut distinguer enradiaux et en cubitaux, suivent les vaisseaux sanguins du même nom, s'unissent au niveau du pli du coudeaux vaisseaux qui accompagnent l'artère interosseuse, traversent deux ou trois ganglions, 7, 8, 9, situés versla partie moyenne du bras, et viennent se rendre, 10, 11, aux ganglions axillaires. 12, 13, ganglions axillaires.Atlas d’anatomie descriptive : Angéiologie, Bonamy, Broca et Beau.

NOS COLLABORATEURS...NOS COLLABORATEURS...

Page 3: 7 O L’OSTÉOPATHIE R précisément M Journal des étudiants …

Journal L’Ostéopathie... précisément 3

SSoommmmaaiirreeTous droitsréservés

Copyright©2002 à l’éditeurdu JournalL’Ostéopathie précisémentToutes reproduc-tions, textes et pho-tos en partie ou entotalité sont inter-dites sans l’autori-sation écrite del’éditeur.

Veuillez adresservos demandes à :Jean Guy SicotteM.D., D.O.(Q)[email protected]: 819-847-4850

POUR VOUSABONNERFaites nous parvenirun chèque au nom deJournalL’Ostéopathie précisément et voscoordonnées au :309, ch. LaurendeauCanton de Magog QcJ1X 3W4

Tarif annuel :Canada : 30$États-Unis : 45$Autres pays : 60$

ISSN :1496-7804

LL’’OOssttééooppaatthhiiee .. .. .. pprréécciisséémmeennttEst publié quatre fois par année pour les étudiants et diplômés en Ostéopathie, chaquetrois mois commençant en mars, distribué aux membres en règle de l’ADO.L’abonnement est toujours disponible pour les autres. Voir ci-haut.ÉDITEUR : Jean Guy Sicotte M.D.,D.O.(Q) tel : (819)-843-8380 [email protected]

Infographie et mise en page : Hélène Viens-Sicotte Conception Hélén@ Rédactrice en chef

Le mot de l’éditeur.......................................................................................................4

Asymétrie de la base du crâne - Analyse posturale et ostéopathiqueLes dysmorphoses de la base du crâne à la naissance et les conséquences à longterme sur l’occlusion (dentaire), la vision et la posture. Prise de conscienceostéopathique.................................................................................................................5

L’examen neurologique - un outil de choix (la suite)Petits détails que les ostéopathes doivent constamment rappeler à la surface de leurs connaissances, appris par les étudiants de 1ère année en ostéopathie..............12

Ostéopathie à l’ancienneOu connaissance antique (instinctive) pour soulager les lumbagos!.............................17

L’influence de l’Ostéopathie sur l’arcade alvéolaire du maxillaireThèse présenté en Allemagne en février 2002 et prix W. G. Sutherland...................... 18

Osteopathic treatment in pregnancyLa lombalgie durant la grossesse, un problème universel... et raison principale de laconsultation en ostéopathie............................................................................................22

La naissance de JadeUne belle description de la participation de l’ostéopathe à une naissance. Le vécu palpitant d’une étudiante de 5e année.............................................................26

Merveilleuse techniqueDescription imagée d’une technique bien connue et reconnue pour ses nombreusesindications.............................................................................................................. ........30

Dégagement du P.P.P.Des exercices pour dégager le péritoine pariétal postérieur. Nombreuses indications.................................................................................................32

Quelques citations, nouvelle brève et philosophie de vie...................................37-38

Page 4: 7 O L’OSTÉOPATHIE R précisément M Journal des étudiants …

4 Journal L’Ostéopathie... précisément

Un mot de l’éditeur...Un mot de l’éditeur...Jean Guy Sicotte M.D.,D.O.(Q)

Retour de vacances (d'été) avec la bonne nouvelle que de plus en plus d'ostéopathes et d'étudiant(e)s s'offrent spontanément à participer à la publication du journal

en proposant des articles.

Communiquer leur vécu professionnel, leur expérience clinique et leur réflexion personnellepour les uns, partager le fruit de leurs recherches pour les autres, n'est-ce pas là le but du

journal. Essayer toujours de comprendre davantage et d'élargir le champ de nos connaissances, n'est-ce pas ce que proposait notre père fondateur le Dr Andrew Taylor Stilllorsqu'il comparait la science ostéopathique à un écureuil qui essaie de se cacher dans un

arbre, mais dont la queue dépasse seule du trou.

Souvenir de sa vie d'enfant dans la nature, où il devait déjà à 10 ans, chasser pour fairemanger la famille, le père Still utilise son expérience pour nous encourager à en savoir tou-

jours plus.

Aux D.O. qui reçoivent et lisent le journal, nous souhaitons de bons moments et leur disons que nous espérons que le journal

soit pour chacun de nous une belle collection de connaissances.

Aux étudiants en ostéopathie, nous disons qu'ils ne se découragent pas si certains articlesdépassent leur niveau de connaissances actuelles.

Ils pourront toujours consulter ces numéros dont ils auront commencé dès maintenant la collection.

À tous, bonne lecture !

Page 5: 7 O L’OSTÉOPATHIE R précisément M Journal des étudiants …

Mots ClefsDysmorphose de la base du crâne -Hominisation - Equilibre crânio-facial -Système occlusal - Oculomotricité - Unité IV

Il existe au niveau de la tête des associationsd'informations sensorielles en provenance des "entrées " : yeux, système manducatoire,labyrinthe et rachis, qui permettent au cerveaupar une cascade d'interconnections neuronalesde percevoir la gravité terrestre, la localisation ducorps dans l'espace gravitaire, et de réguler laposture et le mouvement. - Bles, W & de Jong1982 Cervico-vestibular interaction. Acta otolaryn-gol (stockh) 94, 61- 72 -

Les dysmorphoses de la base du crâne retentis-sent sur l'équilibre de la face et de la voûte, nouspouvons nous poser la question existe-t-il unerelation entre l'anatomie et le fonctionnel ? - Sinotre réponse est oui, à quel moment doit sesituer notre intervention.

Notre observation clinique nous conforte dansl'idée d'une intervention très précoce, avant lephénomène d'hominisation; puis, par la suiteexercer une surveillance très étroite jusqu'à l'ap-parition de la denture, à ce moment là, la dysmor-phose est fixée

Les DBC vont avoir une répercussion sur l'occlu-sion, l'oculomotricité, la posture.

Chez un nouveau né, seule l'observation de lavoûte et de la face pourra nous conduire à envi-

sager la présence d'une dysmorphose de la basedu crâne. (D.B.C.)Une dysmorphose de la base du crâne peut êtrediagnostiquée par l'observation de la face et de lavoûte. Le visage est, pour un praticien averti, trèsparlant. Les oreilles ne sont pas symétriques, lesyeux et la bouche ne sont pas sur des lignes parallèles, ce bébé présente une latérocoliedroite.L'observation du crâne confirme ce que nousavons pu voir sur la face, les cadrans témoignentbien du désordre structurel de la base.

Notre perception n'est évidemment ni une preuveni une référence. Nous avons voulu objectiverces déformations.

Notre rencontre avec une équipe du départementde Génie Mécanique de l'INSA Toulouse, nous apermis de modéliser un crâne en éléments finis.

La modélisation de ce crâne a permis d'objectiverl'importance des sutures ainsi que le déplace-ment des plaques osseuses. Grâce au pseudo couleurs, nous avons pu visu-

Journal L’Ostéopathie... précisément 5

AAssyymmééttrr iiee ddee llaa bbaassee dduu ccrrâânnee -- AAnnaallyyssee ppoossttuurraalleeeett oossttééooppaatthh iiqquuee..

J.P.AMIGUESJ.P.AMIGUES Ostéopathe DO MROF

DIU de Posture. Faculté de Médecine de Toulouse

Fig. 1 Rotation occipito-temporale avecenclavement des A.T.M. du Chimpanzé àHomo. (D'après Weindenreich).

Page 6: 7 O L’OSTÉOPATHIE R précisément M Journal des étudiants …

aliser les déformations de la voûte, observer leszones de compressions dans la partie la plus fer-mée (la couleur bleue représentant les régionsayant le moins de possibilité d'expression.) Ici,nous pouvons observer que la région temporo-occipitale gauche est fortement comprimée. Parcontre toute la région droite garde ses possibilitésd'expression, nous verrons l'importance que celapeut avoir en particulier dans la morphogenèsede l'os temporal.Cela aura une forte incidence sur l'équilibre de lamandibule.

La base du crâneLa base du crâne

Les dysmorphoses de la base du crâne ont étéétudiées au début du siècle dernier parSutherland1 ostéopathe américain, et Lebourg2

stomatologue en France. Des études confirmantces recherches ont été réalisés, à Nantes, par leprofesseur Delaire et son équipe, avec en parti-culier les publications de madame M-JDesahayes3, de madame Rousie4 Baudry. Il està noter que les os de la base du crâne ont étédécrits par les anatomistes italiens du XIX sièclecomme des vertèbres, ils subiraient donc lesmêmes possibilités lésionnelles que les vertèbresrachidiennes. Les travaux de Charlotte Weaver ostéopatheaméricaine, ayant travaillé à Paris dans lesannées 30, confirment ce fait.

La schématisation de la base du crâne nousmontre une figure qui peut être comparée à unnœud papillon (Rousie). La synchondrosesphéno-basilaire en étant le centre. Les différentsconstituants de cette base vont s'articuler autourde ce centre.Il est évident qu'aucun d'entre nous ne présenteune symétrie parfaite (ce serait bien monotone).Nous ne tiendrons compte que des asymétries

importantes et surtout des fixations qu'elles vontengendrer.

La particularité de l'os temporal est de posséderdans sa partie pétreuse, l'ensemble du systèmelabyrinthique et vestibulaire, de plus, sa mor-phogenèse va diriger la position de la mandibule.En résumé, l'occiput et le sphénoïde s'articulentgrâce à la synchondrose sphéno-basilaire. Lestemporaux viennent s'ajouter par leur partiepétreuse, à eux quatre ils vont former la base ducrâne.

La synchondrose sphéno basilaire est la base detoute notre réflexion.

Les ostéopathes utilisent les axes décrits parSutherland pour qualifier les différentes dysmor-phoses de la base du crâne.

Autour de l'axe Y ou axe nasion opistion, lesphénoïde et l'occiput vont tourner dans le mêmesens, autour des axes Z, ils vont tourner l'unvers l'autre, nous aurons une dysmorphose detype latéro-flexion.

Autour de l'axe Y, le sphénoïde peut tourner dansun sens et l'occiput en sens contraire cela engen-drera une lésion de type torsion.

Le sphénoïde et l'occiput peuvent tourner ensens contraire autour des axes Z, ces deux osvont glisser latéralement l'un par rapport à l'autre,et cela créera une dysmorphose de type strainlatéral.

Dans le plan sagittal, le sphénoïde et l'occiputpeuvent glisser et tourner l'un par rapport àl'autre. Nous serons alors en présence d'une dys-morphose de type strain vertical. Cette dysmor-phose est très importante par les répercussionsqu'elle va avoir, tant sur le plan occlusal, que surle plan de la mise en place de la lordose cervi-cale. En particulier quand le corps du sphénoïdeest haut, l'occiput, lors de la poussée cervicale,ne pourra effectuer sa rotation antérieure. Celaentraînera, entre autre, la création de classe III,

6 Journal L’Ostéopathie... précisément

1 W.G. Sutherland. Ostéopathie dans le champ crânien - 2000 - Edition Sully2 Lebourg L., Revue de stomatologie. Avril 1932. pp. 193-2103 M-J. Desahayes - Croissance crânio-faciale et orthodontie - 1986 - Massonéditeur.4 Rousie D. Asymétrie crânio-faciales et système oculo-labyrinthique - Thèsede Science de la vie - 1999 - Faculté de Médecine de Lille II

Page 7: 7 O L’OSTÉOPATHIE R précisément M Journal des étudiants …

mais surtout une perte de la lordose cervicale, etun crâne qui ne pourra pas effectuer sa flexion, nison ouverture.

Il peut bien sur exister des lésions complexesintéressant tous les axes.

L'équilibre de la base du crâne et par conséquentl'architecture du crâne dépend de deux facteurs

Le facteur intrinsèqueLe facteur intrinsèqueIl est génétique, il définit des formes, nous nepouvons bien sûr intervenir sur ce facteur.

Le facteur extrinsèqueLe facteur extrinsèqueC'est la relation fonctionnelle avec la croissance.L'effet des tensions musculaires, la sucette, lepouce, les mauvaises attitudes.Dans le facteur extrinsèque,L'intégrité de la mobilité de chaque os est fonda-mentale. C'est grâce à elle, qu'il existe :- Une harmonisation dans l'assemblage dupuzzle crânien, - Un équilibre architectural,- Une adaptation aux phénomènes de crois-sance,- La possibilité d'un remodelage osseuxpour satisfaire à la morphogenèse.

La croissanceLa croissance

Le praticien ne doit pas perdre de vue que lacroissance

Est un phénomène continu, à vitesse vari-able et à discontinuité topographique.

Qu'il existe une opposition classique entrela croissance du crâne et celle de la face.

Si la base du crâne n'est pas équilibrée, la crois-sance des os de la face et de la voûte seradysharmonique.

C'est le sphénoïde qui distribue la poussée due àla croissance.

La poussée sagittaleLa poussée sagittaleC'est la symétrie de tout être vivant, cettepoussée s'effectue le long du basi-crâne, dis-tribué par le sphénoïde, prolongée par l'axevomer prémaxillaire.La poussée TransversaleS'exerce sur les régions du :- frontal- nasal- maxillaire- mandibulaire

Le rattrapage latéralLe rattrapage latéral

Il est réglé par les expansions du sphénoïde, lagrande aile se déployant en haut et en dehors.

L'équilibre terminalL'équilibre terminal

C'est la relation occlusale, point de rencontre del'héritage génétique ou de la dysmorphose crééeet de l'habitude fonctionnelle (relation avec lesforces masticatrices).

L'os temporal est décrit par Sutherland comme legrand fauteur de troubles.

La base du crâne s'invagine, le temporal effectuesa morphogenèse, l'écaille va s'ouvrir en rotationexterne.

C'est à cet instant que se met en placel'oro-pharynx.

C'est à cet instant que l'os hyoïde sembledescendre par rapport à la base du crâne.

C'est à cet instant que le muscle myelo-hyoïdien soumet le corps de la mandibule auxtractions de l'axe viscéro-cervical.

A cet instant les piliers du voile du palaiss'allongent.

A cet instant, les tractions de l'axe aéro-digestif, notre tendon central par le biais du raphéptérygo-mandibulaire, contraint les structureslatéro-faciales maxillaires à suivre les processusptérygoïdes dans leur bascule antérieure etinférieure.

Journal L’Ostéopathie... précisément 7

Page 8: 7 O L’OSTÉOPATHIE R précisément M Journal des étudiants …

Que ce passe-t-il au niveau du massifQue ce passe-t-il au niveau du massifpétreux ?pétreux ?

L'os temporal en particulier au niveau du massifpétreux, va effectuer au cours de la mor-phogenèse une rotation anti-horaire associée àune poussée antérieure.Cette croissance influe sur la position de lamandibule, pour que la morphogenèse s'effectuecorrectement, la base du crâne doit être libre.

Nous venons d'étudier la base du crâne, nousallons aborder tout naturellement l'équilibre

crânio-facial et les dysfonctions pouvant découlerd'un déséquilibre.

L'équilibre crânio facialL'équilibre crânio facial

Nous utilisons pour mettre en évidence l'équilibrearchitectural crânio facial, l'analyse architecturaledu professeur Jean Delaire. Ces lignes permet-tent de faire rapidement un bilan de l'équilibre dela base et de la voûte à travers les télé-radiosd'un sujet examiné.

La ligne C1, ligne crânio faciale, passe normale-ment par le sommet de la fente ptérygo-palatineet par le centre du condyle mandibulaire.

La ligne C2 tracée perpendiculairement au milieude C1, passe normalement par le point le plushaut de la voûte.

La ligne C3 : ligne supérieure de la base ducrâne, passe normalement par le sommet desapophyses clinoïdes postérieures, elle coupe l'é-caille occipitale au niveau de son plus grandbombé.

La ligne C4 : ligne de pente basilaire tracée dusommet de l'apophyse clinoïde postérieure auversant postéro-supérieur de l'apophyse odon-toïde, elle passe légèrement en arrière du basion,elle est au voisinage immédiat du versant postérosupérieur du condyle mandibulaire.

Ces lignes définissent des angles. Par exemple

l'angle formé par C1C3 doit être égal à 21° +/- 1. Cet angle définit la position du temporal et del'ATM, plus cet angle est fermé plus la mandibulesera en retrait, ce qui nous conduit à une classeII squelettique, si au contraire cet angle est tropouvert nous irons vers une classe III.

C1C3 ouvert nous donne un crâne présentanttous les signes d'un crâne en flexionC1C3 fermé nous donne un crâne présentanttous les signes d'un crâne en extension.

Si nous pouvons dès la naissance observer etpercevoir les lésions de la BDC, c'est au momentde l'hominisation que cette dysmorphose va sefixer.

Dans un premier temps le nouveau-né est enposition de décubitus, la pesanteur a peu d'actionsur lui. C'est vers l'âge de trois mois que tout vacommencer. A cette époque, le bébé redresse satête, il commence à se verticaliser. C'est aussi àce moment que se met en place l'oro-pharynx, etcela grâce à une poussée cervicale, c'est-à-diregrâce à une croissance plus importante du rachiscervical par rapport aux autres régions du rachis.Tout est prêt pour commencer le verrouillage dela base du crâne.

Jusqu'à cette période, la base du crâne est rela-tivement plate, donc mécaniquement abordable.Au moment de la poussée cervicale, nous assis-tons à une invagination de la synchondrosesphéno-basilaire, cette invagination ne nouslaisse plus une base plane, les divers élémentsviennent se bloquer les uns par rapport auxautres.La verticalisation met en jeu la stimulation desmuscles anti-gravitaires, en particulier les mus-cles de la chaîne postérieure et les muscles man-ducatoires.

Le tractus cervico viscéral est mis en tension,cette tension va prendre appui sur le diaphragmeet sur le maxillaire. Les muscles hyoïdiens et lessterno-cleïdo-mastoïdiens participent à cet équili-bre.

8 Journal L’Ostéopathie... précisément

Page 9: 7 O L’OSTÉOPATHIE R précisément M Journal des étudiants …

Toutes ces forces tendent à provoquer une flex-ion et une rotation externe de tous les os ducrâne. La seule composante freinant ou stoppantcette transformation est l'équilibre des mem-branes de tension réciproque.

L'équilibre basal L'équilibre basal

La normalité Il existe un équilibre entre la base du crâne etson degré de flexion, la charnière crânio-cervicaleet le palais osseux. Il évolue habituellement, maisà des degrés variables, vers un tableau dit, enflexion, avec mise en rotation externe des tempo-raux, et rotation externe des maxillaires.

L'anormalitéC'est l'énoncé et l'observation des mouvementsinverses. En fait, cela sous entend que la baseest restée dans un état horizontal ou retardéedans sa flexion.

L'évolution, nous conduit vers un tableau de flex-ion de la base crâne

Répercussion sur les différents référentiels et laposture

Le système occlusalLe système occlusal

Pourquoi l'ostéopathe veut-il intervenir, ou faireintervenir sur l'occlusion ?1. Une occlusion fonctionnelle permet deconserver les articulations temporo-mandibu-laires.2. Une occlusion fonctionnelle n'entraînerapas d'incidence sur le référentiel oculomoteur.3. Une occlusion fonctionnelle n'entraînerapas d'incidence sur le système nucal.4. Une occlusion fonctionnelle n'entraînerapas d'incidence sur l'équilibre de la IVéme unité.5. Une occlusion fonctionnelle permet uneparfaite respiration nasale, donc une bonne ther-morégulation de l'encéphale.

Les DBC auront un effet sur l'équilibre antéro-

postérieur de l'occlusion, donnant la création declasses II ou de classes III, ou bien sur l'équilibretransversal, et nous observerons alors des den-tures en endoalvéolie ou en exoalvéolie.Nous pourrons observer des phénomènes con-jugués qui conduiront à des dissymétries de l'osmaxillaire, une partie présentera une denture enendoalvéolie, l'autre en exoalvéolie5. Plus tard nous observerons des répercussionssur l'équilibre des articulations temporo-mandibu-laires. Les compensations ne pourront plus sefaire, nous entrerons dans un processus de com-pression conduisant à une arthrose dégénérative.Cette arthrose va induire des phénomènesdouloureux qui seront très souvent les motifsd'une consultation. Nous observerons des effets plus pernicieux,comme les perturbations posturales, avec commeseul motif de consultation des douleurs muscu-losquelettiques sans étiologie connue!

Influence sur la déglutition, la paroleInfluence sur la déglutition, la parole

La langue présente des relations avec la colonnecervicale (une approche simple des musclesnucaux peut se pratiquer par une approche lin-guale. La position de la langue aura une inci-dence sur l'équilibre postural de l'individu.), avecla mandibule, avec la chaîne musculaireantérieure, par l'intermédiaire de l'omo-hyoïdienavec l'omoplate, puis par l'intermédiaire du trac-tus cervico viscéral avec le diaphragme, les vis-cères, le bassin.La position du maxillaire, de la mandibule, de lalangue, a une incidence majeure sur la fonctionde la parole et de la déglutition.

Le manque de mobilité des os de la face, et enparticulier de l'os maxillaire, va induire des trou-bles de l'articulation phonétique, un retard de laparole, et la mise en place d'une déglutition incor-recte

La langue est située dans une boite où elle doit

Journal L’Ostéopathie... précisément 9

5 J.P. Amigues. L'ATM une articulation entre le dentiste etl'ostéopathe - édition De verlaque 1991

Page 10: 7 O L’OSTÉOPATHIE R précisément M Journal des étudiants …

10 Journal L’Ostéopathie... précisément

faire sa place. Cette boite est constituée en parti-culier du maxillaire.La langue est aussi un des meilleurs outils del'orthodontiste pour traiter un manque d'espacetransversal.

Incidence sur l'oculomotricité Incidence sur l'oculomotricité

Les dysmorphoses de la base du crâne vontentraîner une asymétrie des cônes orbitaires. Cette asymétrie va entraîner certaines perturba-tions sur : - Les muscles extrinsèques de l'œil. - Au niveau de la cornée, provoquant parexemple un astigmatisme, une hypermétropie,une myopie. - Sur les axes visuels, ce qui peut induire,associé à une asymétrie des labyrinthes, desmodifications de la perception spatio-temporelle.

Relation avec la postureRelation avec la posture

Le crâne comportant les principaux référentielsposturaux, nous pouvons envisager que des D BC vont perturber l'équilibre postural. (Fig. 2)

Au niveau de la structure

Les D.B.C. auront une influence sur la structureenvironnant le tronc cérébral, en particulier auniveau des artères cérébrale et basilaire.Les D.B.C. auront une répercussion sur l'équilibredes diverses lignes décrites par Littlejohn. (Fig.3)Les D.B.C vont perturber le système des troisunités mis en place par Tom Dummer.

Au niveau de l'information neuro-sensorielle

- Référence au système alo centré.La verticale vraie peut ne plus être perçue nor-malement.- Référence au système égo centré.Tous les référentiels ego centrés en particuliermusculaire, vestibulaire et labyrinthique, vontrecevoir des informations erronées. La réponsesera donc incorrecte.Nous avons regroupé cet ensemble de relations

dans le cadre de l'unité IV.

Fig. 2 Les DBC vont perturber l’équilibre pos-turale.

Fig. 3 Les DBC perturberont l’équilibre deslignes de gravité de LittleJohn.

Page 11: 7 O L’OSTÉOPATHIE R précisément M Journal des étudiants …

Journal L’Ostéopathie... précisément 11

ConclusionConclusion

L'observation clinique nous conduit à penser quec'est tout au début, dans les premiers mois de lavie que l'ostéopathe doit intervenir, c'est dans cesinstants qu'il peut être le plus efficace. En effet il faut profiter du moment très court oùles os de la base du crâne sont horizontaux pourpouvoir intervenir. - Cet assemblage mécanique est sensible à l'ap-plication des différentes techniquesostéopathiques.- La libération des contraintes dans les zones decompression, va permettre une croissance pluséquilibrée.- Dès la mise en place de l'hominisation, la basedu crâne va s'invaginer, les différents os neseront plus dans le même plan, il sera très diffi-cile d'intervenir sur les déformations structurelles.- Notre action ne se situera pas uniquement surla base du crâne, nous savons que l'équilibrearchitectural de cette structure, dépend de la ten-sion des muscles postérieurs, de la tension du

tendon central et de l'équilibre des muscles de laface.- Nous pouvons intervenir très tôt sur ces dif-férents paramètres (conf. les travaux de R.Rousse6).

Il faut savoir que, hormis le côté esthétique,ces D BC peuvent suivant leur importance nepas être parlantes pendant de nombreusesannées. Il y a un phénomène d'adaptation quiest considérable.

Ce phénomène d'adaptation demande unedépense d'énergie qui n'est pas prévue dansle cadre d'une homéostasie normale. Nousvenons de voir que ces DBC peuvent toucherdifférents référentiels, à un moment quel-conque de la vie, et à la suite d'un trauma-tisme X, il y aura une forte dépense d'énergie.C'est à ce moment, quand les adaptations neseront plus possibles, que les signes clin-iques vont apparaître7.

6 Robert Rousse, conférence sur le nourrisson - Ier symposium de Toulouse, mars 19997 J.P. Amigues. L'ostéopathie fondements, techniques et application. Edition Ellébore 1998

SStt ii ll ll ppoo iinntt

At the still point of the turning world, Neither flesh nor fleshless;

Neither from nor towards; at the still point, there the dance is,

But neither arrest nor movement. And do not call it fixity.

Where past and future are gathered. Neither movement from nor towards,

Neither ascent nor decline. Except for the point, the still point,

There would be no dance, and there isonly the dance.

T.S. Eliot, The Four Quartets, choisi par Fabienne Thuet, étudiante 4e année, Toronto

Page 12: 7 O L’OSTÉOPATHIE R précisément M Journal des étudiants …

ABSTRACT :ABSTRACT : This is the second part of a pre-vious article on the neurological examination,and covers the examination of the motor andsensory systems.

The examination of the motor system includesthe inspection of major muscle groups foratrophy and fasciculations; the assessment ofmuscle tone for spasticity, rigidity or hypoto-nia; the evaluation of muscle power for weak-ness; the evaluation of deep tendon reflexesand cutaneous reflexes for signs of upper orlower motor neuron lesions (and assessingthe presence of clonus as necessary); andtesting for coordination if a cerebellar lesionis suspected.

The examination of the sensory system cov-ers different modalities such as vibrationsense, light touch, joint position sense (pro-prioception), pain and temperature).

Dans le cadre de l'article du numéro précédent,les deux premières phases de l'examen neu-rologique ont été abordées, soit les observationsgénérales et l'examen des nerfs crâniens. Leprésent article traite des deux phases suivantes,

qui sont l'examen de la motricité et l'examen dela sensibilité.

Examen de la motricitéExamen de la motricité

L'examen neurologique de la motricité inclut l'ins-pection des groupes musculaires, et l'évaluationdu tonus musculaire, de la force des groupesmusculaires, des réflexes ostéo-tendineux et dela coordination.

Inspection des groupes musculaires

Il s'agit ici d'observer l'apparence des muscles,par inspection et palpation, pour relever touteatrophie ou contractions spontanées. L'atrophiegénéralisée des muscles peut indiquer une nutri-tion déficiente, ou encore un problèmemétabolique. L'atrophie localisée est générale-ment reliée à une blessure au niveau d'une arti-culation et à l'immobilisation subséquente, maispeut aussi être due à la compression d'une racinenerveuse ou d'un nerf périphérique. Une hyper-trophie relative peut aussi être méprise pour uneatrophie contralatérale, chez les gens utilisantbeaucoup plus un des deux bras dans le cadrede leur travail par exemple, ou chez un gaucherou un droitier.

Les contractions musculaire spontanées visiblesà l'œil nu (fasciculations) sont des contractionsd'une unité neuromotrice du muscle. Bienqu'elles soient généralement bénignes, elle peu-vent indiquer un problème neurologique enprésence d'autres symptômes tels que la fai-blesse et/ou l'atrophie du muscle, ou si d'autressignes de dysfonction nerveuse sont présents.

Une façon rapide de dépister toute faiblesse auniveau des membre inférieurs est d'observer la

12 Journal L’Ostéopathie... précisément

L'examen neurologique: L'examen neurologique: un outil de choix un outil de choix (suite)(suite)

Hélène Loiselle D.O.

Page 13: 7 O L’OSTÉOPATHIE R précisément M Journal des étudiants …

démarche normale du patient, puis de lui deman-der de marcher sur la pointe des pieds, sur lestalons, et en funambule. Ce test rapide révèleaussi toute instabilité lors de la marche.

Évaluation du tonus musculaire

Alors que le patient est étendu sur la table, il esttoujours bon d'observer la posture au repos, par-ticulièrement dans le but de voir si lesfléchisseurs ou si les extenseurs ont tendance àprédominer.

On évalue ensuite le tonus, par la flexion / exten-sion passive du coude, pronation / supinationpassive de l'avant-bras et flexion / extension pas-sive du genou à différentes vitesses, afin derelever toute spasticité, rigidité ou hypotonie. Laspasticité est caractérisée par un accumulationrapide de résistance à une certaine vitesse lorsde l'étirement passif, plus évidente durant l'exten-sion du coude dans le membre supérieur, et laflexion du genou dans le membre inférieur. Larigidité est aussi caractérisée par la résistance àl'étirement, quoique plus uniforme sur l'ensemblede l'amplitude de mouvement, ou en " roue den-tée ", c'est-à-dire une alternance de plus et demoins de résistance. Si vous doutez des résul-tats que vous obtenez, demandez au patient deserrer les dents ou les mains durant l'évaluation.Dans le cas de l'hypotonie, le membre est mou etbouge beaucoup plus que la normale si bougépassivement, signifiant un problème au niveaudes motoneurones inférieurs ou du cervelet.

Évaluation de la force des groupes musculaires

La force des groupes musculaires est évaluéepar une contraction de ces groupes contre résis-tance de la part du thérapeute. Les racinesnerveuses suivantes sont évaluées par la con-traction indiquée :

C5: Abduction des épaulesC5-(6): Flexion du coude avec paumes face au

plafond (supination)C(5)-6: Flexion du coude avec paumes l'une faceà l'autreC7: Extension du coudeC8: Flexion des doigtsT1: Adduction des doigtsL2-3: Flexion de la hancheL3-4: Extension du genouL5-S1: Flexion du genouL4-5: Flexion dorsale du piedS1-2: Flexion plantaire du piedL5: Extension du gros orteil

Si le patient dit éprouver de la faiblesse muscu-laire, mais que vous ne trouvez pas d'évidencede faiblesse lors du test, il peut être utile derépéter les contractions. Dans un cas demyasthénie grave, par exemple, la faiblesse nepeut devenir évidente qu'à la cinquième contrac-tion.

Évaluation des réflexes ostéo-tendineux

Les cinq réflexes les plus communs sont illustrésaux figures 1 à 5. Pour chacun, voici les racinesnerveuses associées :

Bicipital (C5 (C6)) Stylo-radial (C5-6)Tricipital (C6-7)Rotulien (L2-3-4)Achilléen (S1-2)

Dans le cas du réflexe bicipital, de meilleursrésultats peuvent être obtenus si on utilise notrepouce pour mettre le tendon sous tension etqu'on frappe le marteau réflexe sur ce doigt (voirfigure 1). Le mouvement du marteau devrait êtrependulaire, ce qui est plus facile à accomplir enutilisant un marteau à tige flexible de type QueenSquare tel qu'illustré aux figures 1 à 5. (pagesuivante). La figure 5 illustre une façon moinscommune mais tout aussi efficace d'obtenir leréflexe achilléen : la jambe étendue sur la table,on maintient le pied en flexion dorsale à l'aided'une main sur la partie distale du pied, et onobtient le réflexe en frappant du marteau lesdoigts de cette main.

Journal L’Ostéopathie... précisément 13

Page 14: 7 O L’OSTÉOPATHIE R précisément M Journal des étudiants …

La réponse normale est une flexion plantaire dupied contre la main. Dans tous les cas, en l'ab-sence de réflexes, on demande au patient de ser-rer les dents ou les mains (manœuvre deJendrassik) et on répète les tests.

En présence de lésion du système nerveux cen-tral (motoneurones supérieurs), les réflexesseront plus vifs, alors que s'il y a lésion du sys-tème nerveux périphérique (motoneuronesinférieurs), ils seront faibles, ou absents. Si tousles réflexes sont faibles ou absents, il est possi-ble que ce soit normal pour ce patient, puisque

14 Journal L’Ostéopathie... précisément

Fig. 1Réflexe bicipital

Fig. 4Réflexe rotulien

Fig. 5Réflexe achilléen

Fig. 2Réflexe stylo-radial

Fig. 3Réflexe tricipital

Page 15: 7 O L’OSTÉOPATHIE R précisément M Journal des étudiants …

chez certaines personnes les réflexes sont parti-culièrement difficiles à provoquer. Les réflexesen pendule sont particulièrement visibles auniveau du réflexe rotulien, quand le patient estassis avec les jambes qui pendent hors de latable, et résultent en plusieurs aller-retour avantque la jambe ne s'immobilise, dénotant uneatteinte au niveau du cervelet.

Réflexes cutanés

Les réflexes cutanés abdominaux sont obtenuspar une stimulation tactile légère des quadrantsinférieurs et supérieurs, gauche et droiteentourant l'ombilic. La réponse normale est unecontraction des muscles abdominaux, ipsilatéraleau côté stimulé. Ces réflexes sont souventabsents très tôt dans le développement de lasclérose en plaques, mais sont généralement dif-ficiles à provoquer chez les patients plus âgés, ouchez les femmes ayant eu plusieurs grossesses.

Le réflexe cutané plantaire consiste en une stimu-lation tactile de la plante du pied (voir figure 6).La réponse normale est une flexion involontairedu gros orteil. En cas de lésion pyramidale, onobtient plutôt une extension lente et majestueusedu gros orteil, aussi connue sous le nom de signede Babinski.

Clonus

Si on suspecte une lésion des motoneuronessupérieurs, on peut vérifier s'il y a présence declonus: À la cheville, en imposant une flexion dorsalesoudaine et maintenue. Le résultat est anormalsi la cheville effectue plus de 3 contractions enréponse à la flexion dorsale.Au genou, en déplaçant la rotule inférieurementde façon soudaine. Une contraction réflexe desquadriceps est toujours anormale.

Évaluation des tests de coordination

Ces tests permettent de dépister une lésion ducervelet, qu'on a pu d'abord soupçonner par desréflexes en pendule, un tremblement intentionnel,une démarche ébrieuse, de la dysarthrie ou unnystagmus. Ces tests, en plus de révéler touttremblement intentionnel, mettront aussi en évi-dence un manque de précision au niveau desfonctions motrices, qui relèvent du cervelet.

* L'épreuve doigt-nez (voir figure 7) : lepatient pointe du doigt son nez et le doigt duthérapeute, alternativement, de plus en plus vite,alors que le doigt du thérapeute se déplace.

* L'épreuve de renversement répétitif de lamain (voir figure 8) : la patient tapote une de sesmains à l'aide de l'autre, en utilisant alternative-ment la paume et le dos de sa main).

* L'épreuve talon-genou : le patient glisseun talon le long de la crête du tibia de la jambeopposée, du genou à la cheville.

Pour chacun de ces tests, il s'agit d'observer lavitesse, la précision et la fluidité des mouve-ments, ainsi que tout tremblement.

Examen de la sensibilité

Les différentes modalités de la sensibilité sont lapallesthésie (sensibilité à la vibration), le tact(toucher superficiel) et le sens de position, qui

Journal L’Ostéopathie... précisément 15

Fig. 6Réflexe cutané plantaire

Page 16: 7 O L’OSTÉOPATHIE R précisément M Journal des étudiants …

sont véhiculées par les cordons dorsaux (fais-ceaux grêle et cunéiforme), ainsi que la sensibi-lité à la douleur et la sensibilité thermique(chaud/froid), véhiculées par les cordons latéraux(faisceaux spino-thalamiques).

Si la patient se plaint de symptômes reliés à lasensibilité, il est toujours préférable de débuter letest là où la sensibilité est anormale, en sedéplaçant vers les zones normales, afin de déter-miner le plus précisément possible l'étendue dela zone de paresthésie.

Le but de l'examen de la sensibilité est d'évaluerl'objectivité des symptômes sensitifs ressentis parle patient. Il faut toutefois prendre garde à bieninterpréter les paroles du patient : une faiblesseou lourdeur dans un membre peut parfois êtredécrite comme un engourdissement!

Pallesthésie

Utiliser un diapason 128 Hz sur la pulpe du doigtou la jointure pour le membre supérieur, et legros orteil ou l'articulation interphalangienne pourle membre inférieur. Puis se déplacer de façonplus proximale en utilisant les malléoles, lesrotules, les crêtes iliaques et proéminencescubitales.

Tact

Utiliser un papier mouchoir ou le bout des doigtspour effleurer la peau, et tester les différents der-matomes associés aux racines nerveuses ainsique les territoires des nerfs périphériques.

Sens de position

D'abord démontrer sur soi, en tenant son indexentre le pouce et l'index opposés (voir figure 9),avec des mouvements de 90 degrés, un mouve-ment du doigt vers le haut et vers le bas. Ensuitedemander au patient de fermer les yeux, etrépéter le test. Commencer par les articulationsdistales, et se déplacer de façon proximale.

Douleur

On teste la douleur à l'aide d'une épingle, dont la

16 Journal L’Ostéopathie... précisément

Fig. 7Épreuve doigt-nez

Fig. 8Épreuve du renversement répétitif de la main

Fig. 9Évaluation du sens de position

Page 17: 7 O L’OSTÉOPATHIE R précisément M Journal des étudiants …

pointe entre en contact léger avec la peau. Il estrassurant pour le patient que le thérapeutedémontre d'abord la piqûre d'épingle sur lui-même, avant de débuter le test. Ce test nedevrait pas être particulièrement inconfortablepour le patient, donc prêter une attention parti-culière si le patient grimace ou se plaint dedouleur. La peau ne devrait pas rester marquéesuite à ce test, et on ne devrait jamais piquer ausang!

* * *

EEnn ccoonncclluussiioonn, l'examen du système nerveuxest, somme toute, relativement simple à intégrerdans la consultation en ostéopathie, particulière-ment si la présentation du patient permet desoupçonner un problème d'origine neurologique.En évaluant les différentes fonctions du systèmenerveux, on obtient une excellente image de l'in-tégrité des ses différentes composantes, puisquecomme on le sait, la structure gouverne lafonction! Le défi est souvent de distinguer des

résultats légèrement différents de la normale deceux qui sont franchement un signe de patholo-gie. Toutefois, la beauté de l'examen neu-rologique réside dans le fait que, dans la plupartdes cas, c'est non pas un seul test, mais bienl'ensemble des résultats de plusieurs tests quipermettra finalement d'obtenir une idée plus pré-cise de la situation et, si besoin est, de référer lepatient à son docteur.

BBiibbll iiooggrraapphhiieeEpstein et al., Pocket Guide to ClinicalExamination Second Edition, Mosby, 1997Marshall, Kenneth G., Physical Diagnosisseries, Patient Care Canada, Vol. 9, 1998Munro et al., Macleod's Clinical Examination,Ninth Edition, Churchill Livingstone, 1996Patten, John, Neurological DifferentialDiagnosis, Second Edition, Springer 1995Waxman et al., Correlative Neuroanatomy,Twenty-Second Edition, Appleton & Lange,1995

Journal L’Ostéopathie... précisément 17

Ostéopathie à l'ancienne

Pié(d)tiner ou fouler du pied.

La méthode la plus primitive connue de traitement du lumbago consistait à sefaire piétiner le dos. Elle a été pratiquée dans plusieurs pays et civilisationd'Hippocrate à nos jours. Pratiquée chez plusieurs nations européennes, del'Autriche à l'Ukraine, en passant par la Roumanie.

Une jeune femme raconte comment elle marchait sur le dos de son père lorsqu'il souffrait d'un lumbago aigu.

Un conducteur de chameau, fourbu et incapable de poursuivre sa route, se roule dans le sable chaud. Allongéensuite sur le ventre, un de ses compagnons le foule aux pieds, lui piétine la région lombaire et le frappejusqu'à ce qu'il se relève prêt à continuer le voyage.

C'est la coutume au Berwickshire, chez les femmes qui travaillent aux champs à piocher les navets avec despioches à manches courts, de s'allonger à plat ventre sur le sol et de se laisser marcher sur la région lombaire,jusqu'à disparition complète de la fatigue.

Une coutume semblable est rapportée en Afrique chez les femmes conductrices de chameaux. Quand ellessont fatiguées, elles se piétinent le dos l'une l'autre jusqu'à ce qu'elles puissent se relever toutes rafraîchies!

Sources : Planet Medicine, Origins, Richard Grossinger

Page 18: 7 O L’OSTÉOPATHIE R précisément M Journal des étudiants …

Dans une thèse expéri-mentale, nous avonstenté de prouver quel'ostéopathie pouvaitprobablement avoir uneinfluence sur l'arcadealvéolaire du Maxillaire.

L'intention première decette étude étant dedémontrer qu'il pourraity avoir une relationétroite entre des lésionsostéopathiques et lepositionnement desdents et du Maxillaire,et que, des traitementsd'ostéopathie pourraientinfluencer l'arcadealvéolaire (incluant lesdents) dans ses troisdimensions.

Comme de plus en plusd'enfants portent desappareils orthodon-tiques, cette étudepourrait peut-être aider

à mettre en lumière un concept de thérapie desmalocclusions réunissant l'orthodontie etl'ostéopathie.

Nous avons donc examiné 19 enfantsâgés entre 6 et 11 ans. Chaque enfant était examiné dans un premier

temps sans procédure de traitement.Une anamnèse fut complétée par les parents.

Une première mesure a été obtenue àl'aide d'un compas tridimensionnel conçu par leprofesseur Korkhaus. Cet outil nous permettantde mesurer la longueur, la largeur et la pro-fondeur du Maxillaire en relation avec la positiondes dents directement dans la bouche desenfants. L'usage de ce compas s'est avéré facileà manipuler, efficace et précis, ayant une marged'erreur de moins de 0.3 mm. Les mesures pou-vaient être prises rapidement et ainsi la méthodebien acceptée par les enfants.

Puisque l'utilisation ducompas tridimension-nel du professeurKorkhaus indique laprise de mesures àdeux points d'applica-tion, nous avonsobservé des change-ments dans la portionantérieure jusqu'auxprémolaires et dans laportion postérieurejusqu'aux molaires.

Après ce premier exa-men, l'enfant rencon-trait immédiatementl'orthodontiste asso-cié. Celui-ci procédaità la prise d'empreintesdes Mandibule etMaxillaire. De cesempreintes, des mo-dèles d'étude ont étéfabriqués. Ces mo-

18 Journal L’Ostéopathie... précisément

LL'' iinnff lluueennccee ddee ll ''OOssttééooppaatthhiiee ssuurr ll ''aarrccaaddee aallvvééoollaaii rree dduu MMaaxxii ll llaa ii rree

PPaarr GGuuiiddoo DDrreerruupp DD..OO..

Prix de thèseWilliam Garner Sutherland

2002

Figure 1Anatomie topographiquedescriptive et fonctionnelle.Bouchet/Cuilleret, p. 332

Figure 2Compas tridimensionel du professeur Korkhaus.

Page 19: 7 O L’OSTÉOPATHIE R précisément M Journal des étudiants …

dèles étaient ensuite mesurés avec les moyensclassiques utilisés en orthodontie, tel qu'àl'Université de Münster et l'Université deFrankfurt. Toutes ces mesures furent prises parl'orthodontiste lui-même. Comme ces procéduresfont partie intégrante de son travail quotidien,nous avons profité de son expérience réduisantainsi la marge d'erreur possible. Ces premiersmodèles d'étude représentaient le point de départet ils ont été comparés plus tard avec des mod-èles obtenus des empreintes prises après lesinterventions d'ostéopathie.

Nous avions donc deux modèles d'étudepar enfant, un avant et un après les manipula-tions manuelles d'ostéopathie. Les mesurescomparatives ont été faites à partir des moyensclassiques utilisés quotidiennement en orthodon-tie.

Pour une période de une à deuxsemaines suivant le premier examen, les enfantsn'ont pas reçu de traitement. Une fois cette période écoulée, de nouvellesmesures ont été prises avec le compas tridimen-sionnel dans la bouche de chaque enfant. Cettemesure a été comparée à la première.

De cette façon, nous avons pu docu-menter les changements de l'arcade alvéolairesans manipulation. Ces changements furentensuite comparés aux changements obtenuspendant et après chaque séance d'interventionsd'ostéopathie.

Les traitements ostéopathiques étaientdivisés en trois unités, chacune étant complé-mentaire.

En respectant la méthodologied'ostéopathie traditionnelle, nous avons dans unepremière séance éliminé toutes les lésions struc-turelles du Maxillaire et des os environnants. À la deuxième séance, une à deux semaines plustard, nous avons traité la Dure Mère à partir desattaches crâniennes et cervicales jusqu'auSacrum dans le but de relâcher la tension durale

qui peut influencer l'arcade alvéolaire duMaxillaire.

La troisième séance a eu lieu à un autreintervalle de une à deux semaines. Nous avonstraité et harmonisé les ventricules latéraux selonPhilippe Druelle D.O. afin d'équilibrer le systèmedes liquides du corps.

Nous avons ainsi, tout au long des troisséances respecté les directives de A.T. Still, c'est-à-dire éliminer les tensions structurelles etdurales et faire fluctuer les structures avec les li-quides par la suite.

Nous avons pris les mesures avec le com-pas tridimensionnel avant et après chacune destrois séances. De cette façon, nous avons pucomparer l'efficacité de chaque traitement entreeux et nous avons pu documenter les change-ments qui s'opéraient pendant chaque unité detraitement.

Toutes les données ont été traitées etévaluées statistiquement avec l'aide del'Université de Montréal.

Les enfants participant à l'étude avaientété choisis au hasard. Ceux-ci n'avaient pas reçude diagnostic à l'effet d'un manque d'espace parun orthodontiste. Toutefois, nous avons remarquédes fréquences de lésions ostéopathiques quiplacent le Maxillaire dans la même position quecelle décrite par un orthodontiste lors du diagnos-tic d'un manque d'espace. Vous trouverez ci-dessous la liste des observations les plus intéres-santes.

- 79% des enfants examinés avaient des"strain-lesions", 31.6% avaient un strain latéral àgauche, 26.3% avaient un strain latéral à droite etun autre 21.1% avaient un strain verticalsupérieur.- Dans 63.2% des cas, nous avons trouvéune compaction entre l’Ethmoïde et le Frontal." Dans 57.9% des cas, nous avons trouvéune compaction entre l’Ethmoïde et le

Journal L’Ostéopathie... précisément 19

Page 20: 7 O L’OSTÉOPATHIE R précisément M Journal des étudiants …

Sphenoïde. - Dans 63.2% de tous les cas, nous avonstrouvé une position de rotation bilatérale internedes deux Maxillaires. (Ceci correspond exacte-ment au manque d'espace décris par l'orthodon-tiste). Un autre 31.6% avaient une position deflexion d'un côté et d'extension de l'autre côté.- 63.2% des enfants avaient des fixationsdes sutures inter-maxillaires.- 57.9% avaient une lésion de l'os Palatin.- Dans 63.2% de tous les cas, nous avonstrouvé une fixation entre le Palatin et le Maxillairedu côté droit.- 100% des enfants avaient une lésion del'Occiput.- 100% des enfants avaient une lésion deposition de l'Atlas.- 68.5% des enfants avaient une lésion del'Axis du côté droit. 63.2% de ces lésions étaientdes lésions de translations de l'Axis vers la droite.

Toutes ces observations devraient êtrevérifiées dans des études ultérieures et approu-vées par d'autres ostéopathes.

Néanmoins, les résultats furent intéres-sants et pourraient sûrement permettre l'innova-tion des orientations futures en matière de traite-ments ostéopathiques du Maxillaire.

Les résultats de l'évaluation statistique.Les résultats de l'évaluation statistique.

Nous avons obtenu des résultats statistiquementsignificatifs pour les mesures prises avec le com-pas tridimensionnel du professeur Korkhaus.

- La hauteur de l'arcade formée par lesdeux Maxillaires avait changé significativementversus la norme (physiologie) après la troisièmeséance de traitement.

- Nous avons également obtenu deschangements versus la norme pour les mesuresdes modèles d'étude dans la zone appelée "pil-lar" (distance entre les dents no.3 à no.5) et pourla largeur du Maxillaire (distance entre lesmolaires de chaque côté).

- Le résultat le plus important que nousayons obtenu fut sans contredit le fait qu'il y aiteu des changements plus significatifs pendant lapériode de traitement que pendant celle sanstraitement. Cela permet donc la justificationd'une approche ostéopathique sur l'arcade alvéo-laire du Maxillaire.

- Les meilleurs résultats furent obtenusdans la région postérieure (molaire) et plus spéci-fiquement pour la longueur et la largeur de l'ar-cade alvéolaire de cette région.

- Dans plusieurs cas et mesures, noussommes arrivés très près d'une signifiante statis-tique, c'est-à-dire que nous avons observé ungain d'espace (entre 1mm et 4 mm) après seule-ment trois traitements, parfois même après unseul.

ConclusionConclusion

Pendant l'élaboration de cette thèse etl'analyse des résultats, nous avons remarqué unedistribution typique des résultats et de l'efficacitéde chaque traitement. Chaque séance avait son impact significatif sur larégion traitée.

1. La première séance portant essentielle-ment sur le traitement du Maxillaire et des osenvironnants a permis un gain d'espace et demobilité. Le plus grand nombre de changements en termed'espace fut obtenu par ce traitement. La plupartdes lésions entre les os et les compactions furenttraitées lors de cette séance. Même si ces résul-tats étaient très positifs, ils le furent davantageaprès la troisième séance de traitement.

2. Le deuxième traitement mettant l'emphasesur le traitement de la Dure Mère et de sesattaches a permis l'élimination de lésions persis-tantes, la confirmation des résultats obtenusantérieurement et a donné les premières pulsionsaux structures vers la direction physiologique.

20 Journal L’Ostéopathie... précisément

Page 21: 7 O L’OSTÉOPATHIE R précisément M Journal des étudiants …

3. La troisième séance mettait l'emphase surle traitement des liquides. Ce traitement adémontré moins de résultats concernant leschangements des lésions. Ce fut néanmoins, l'u-nité de traitement le plus important. Nous avons remarqué que le troisième traitementagissait comme une boussole pour les tissus etqu'il était responsable de donner la direction detoutes les structures versus la "norme" ou laphysiologie. Les résultats obtenus après les pre-mier et deuxième traitements étaient surtout deschangements dans la mobilité et ils furent inté-grés dans le corps. Les structures furent har-monisées et elles ont reçu l'idée de pulsions endirection de leur position physiologique.

Selon Philippe Druelle D.O., le travaileffectué sur les liquides éveille la mémoire destissus de leur origine embryonnaire et de leur for-mation pour ainsi reprendre leurs tâches spéci-fiques. Le travail fait à ce niveau permet à unestructure qui a été en lésion de retrouver lechemin de la physiologie.

Rétrospectivement, nous pouvons con-clure que le nombre d'enfants participant à cetteétude était trop petit. Selon le statisticien, unelégère augmentation du groupe aurait apportéune plus grande signifiante statistique.

Malgré ce fait, il est très important deretenir que des valeurs statistiquement significa-tives furent tout de même documentées. Cecipermet de mettre l'accent sur les résultatsobtenus et encourage l'approche ostéopathiquesur l'arcade alvéolaire du Maxillaire rendant ainsile travail d'équipe avec le dentiste et l'orthodon-tiste très prometteur.

De plus, les changements obtenus danscette étude étaient de l'ordre de 1mm à 4mm.D'un point de vue statistique, un changement de1mm n'est pas considéré significatif, par contre,en orthodontie, ce même changement est trèssignificatif. Pour obtenir un gain de 1mm auniveau du Maxillaire, l'orthodontiste doit prévoir leport d'appareil orthodontique pour une périoded'un mois. Dans cette étude, nous avons gagné1mm d'espace en un seul traitement. Ceci per-met donc d'insister sur l'efficacité des interven-tions d'ostéopathie.

Les lésions retrouvées lors des différentstraitements et séances d'examens devraient fairel'objet d'études ultérieures. Certaines pathophysi-ologies du Maxillaire pourraient être observées etde nouvelles approches de traitements pourraientêtre développées.

EEnn ccoonncclluussiioonn,, nous pouvons déter-miner que l'ostéopathie a une influence surl'arcade alvéolaire du Maxillaire. Ceci pouvantêtre prouvé par des tendances et des donnéesstatistiques significatives.

Nous insistons donc encore une fois sur lefait que le travail ostéopathique à ce niveau ducorps est réaliste et prometteur.

Les résultats atteints encouragent àapprofondir davantage le travail sur le Maxillaireet la recherche à ce sujet.

Journal L’Ostéopathie... précisément 21

Figure 3D’après Philippe Druelle D.O. Le Concept Ostéopathique del’occlusion (Clauzade/Daraillans) p. 55

Page 22: 7 O L’OSTÉOPATHIE R précisément M Journal des étudiants …

This article and the one that follows, concentrateson the diagnosis, evaluation, and treatment of thepregnant patient within osteopathic practice. Theyare designed to show that pregnant patients arenot very different from ordinary patients we meetevery day and the treatment of them and theirproblems requires a small degree of specialistknowledge and technique well within the capabili-ty of all of us who practice osteopathy.

Diagnosis And Evaluation Of TheDiagnosis And Evaluation Of ThePregnant PatientPregnant Patient

Introduction

Common things occur commonly andlow back pain is the commonest prob-lem patients come to us for in pregnan-cy. Low back pain during pregnancy is nowrecognised as a universal phenomenon,so much so that it is often quoted as aminor disorder during pregnancy instandard obstetric textbooks such asMyles Textbook for Midwives (1) The size of the problem varies accord-ing to differing authorities. It can be ashigh as 82% in one study by Bullock etal (2) and down to as low as 50% inanother study by Mantle et al (3) andMoore et al (4). However most authori-ties agree that in nearly all pregnancieswomen can expect to suffer from adegree of back pain. In the vast majorityof cases the problem is benign and tem-porary and with good care should begreatly relieved by Osteopathic treat-ment and should not continue to be aproblem post partum.

22 Journal L’Ostéopathie... précisément

OSTEOPATHIC TREATMENT IN PREGNANCY

By Steve Sandler DO

RÉSUMÉLes patientes enceintes sont des patientes normales qui deviennentenceintes. Leurs tissus sont plus mobiles que chez les autres patientes,mais cela facilite plutôt notre travail parce que nos techniques serontutilisées avec moins d'efforts et le corps s'adaptera rapidement à notremain. Ils présenteront le même genre de problèmes que les autrespatients, mais les articulations sacro-iliaques accuseront une surchargemécanique du pelvis et deviendront plus fréquemment symptomatiquesque n'importe lesquelles autres structures durant la grossesse. Le pubiset le coccyx seront aussi impliqués avant et après la phase du travail.Les côtes sont tassées. les muscles assumant le support de la têtepourront être cause de céphalée, de fibromyalgie et les perturbationsviscérales secondaires à une expansion de l'utérus et à une altérationde fascias de supports causeront des troubles gastro-intestinaux quidevront être soigné.

Il y aura aussi des changements dans le mécanisme crânio-sacré quidevra s'adapter à des changements de motilité de l'axe central. Ladynamique des fluides sera également changée autant à l'intérieur del'utérus que dans les milieux internes de la mère.

Cependant quand vous utiliserez les mêmes critères d'examen et dediagnostic chez les patientes enceintes que chez les autres vous nevous tromperez pas. Vous ferez toujours face à cette triple question debase : pourquoi cette patiente, avec ce problème à ce moment précis? Ils'agit d'un type de patiente qui a besoin de notre aide pour supporter leschangements dans sa structure sans trop modifier la fonction avec unminimum de souffrance et de perturbation.

Selon les faits établis, 85% des patientes enceintes vont souffrir deproblèmes de dos inhérents à leur grossesse. À mon avis, cela soulèvedeux questions. Comment puis-je aider ces 85% et comment puis-jeréduire le nombre à 25% le plus rapidement possible.

Chez celles que j'aurai pu aider le travail et le post-partum seront faci-lités et la règle de la structure qui gouverne la fonction aura étéappliquée.

Page 23: 7 O L’OSTÉOPATHIE R précisément M Journal des étudiants …

Safety Issues

I can clearly remember as a student having mytutors being less than enthusiastic about my treat-ing pregnant patients. Although it was never actu-ally stated that manipulation will cause a miscar-riage, it was certainly implied. So much so thatwhen I first went into practice and came acrosspregnant patients seeking help for their back painI was very nervous indeed about tackling theproblem. I spoke to a Consultant Obstetrician andasked for his advice. He and replied that if mymanipulations could cause an abortion then Ishould soon be a very rich man indeed!! Womenhave falls from high buildings, car crashes, andeven fall into deep coma and the baby is bornintact and safe. There is no safer place for adeveloping embryo then in a uterus, and as longas it is firmly embedded then nothing will dislodgeit. After 26 years of practice in this field I have yetto hear of a case where the miscarriage wasattributed to a manipulation and nothing else.However, an obstetric calendar usually indicatesthe times when a spontaneous abortion is morelikely to happen. This is usually at the 12th and16th weeks. The timings are very specificbecause they relate to specific events within theuterus such as insufficient levels of circulatingprogesterone secreted by the corpus luteum. Thereader should not be confused about this. It is notbetween these dates but specifically at thesetimes. I advise my students to avoid treatment atthis time purely to be disassociated with a dis-turbing natural event that would have occurredanyway. Ask the patient where she is in her preg-nancy each time you see her and then avoidweeks 12 and 16 when seeing her again. The only real exception to this rule is in caseswhere the patient has a history of repeated spon-taneous abortions. Here the problem is one of acervical incompetence. Grant (5) in a paper enti-tled "Cervical cerclage to prolong pregnancy"states that up to 20% of patients with recurrentabortions have this problem. The pregnancy canbe maintained by the insertion by the obstetricianof a purse string suture to encircle the internal osand keep it closed. This is often called a

Shirodkar suture and it is removed between the38th and 39th weeks to allow her to go into nor-mal labour.

Otherwise it is safe to treat up throughout thepregnancy and up to and even in the first stage oflabour. The techniques used will have to beadapted to accommodate the shape and size ofthe developing uterus, and to appreciate the factthat as the pregnancy develops the ligamentsthroughout the body will become lax due to thehormone Relaxin. This is distinctly advantageousfor osteopathic treatments as they will by necessi-ty be shorter to avoid fatiguing the tissues, whilstat the same time they will become more effective. Lastly do not forget the developing breast tissues.The strain put on the pectoral girdle can be veryuncomfortable as the bust increases in size andvolume. Once again your technique will needadapting so as to avoid causing pain in this area.

Specific Changes To the Case History

Apart from the usual biographical details relatingto name address etc, details of active hobbiescan be important in pregnancy. Does she playsport on a regular basis or go to a gym for regularexercise at all? If so just how will this influenceher developing posture in the pregnancy and willshe be predisposed to Sacro Iliac or pubic sym-phasis strains because of the softening ligaments.Very often women need to be instructed in a dif-ferent set of exercises or exercise regime duringthe pregnancy. Examples of unwise activitiesinclude using an abduction machine for the legsthat can place an abnormal strain on the pubicsymphasis, or machines that promote lumbarextension which might result in facet impaction ora spondylolisthesis. The Lat. Dorsae pull downsare best avoided from the middle of the pregnan-cy because of the strains on the costal cartilageand the intercostal muscles. Gentle cardiovascu-lar exercise using the upright bicycle and thetreadmill are fine right up the end of the pregnan-cy. If the gym runs yoga for pregnancy classthese exercises are terrific for developing correct

Journal L’Ostéopathie... précisément 23

Page 24: 7 O L’OSTÉOPATHIE R précisément M Journal des étudiants …

breathing and relaxation which are so importantduring labour.

The only other point to be aware of at this time isher weight gain. Midwives have used this as anindicator to health in pregnancy for many years.The average weight gain is 28lbs which isapproximately one third for the baby, one third forthe water placenta and membranes, and one thirdfor the mother. If she has been suffering fromexcessive morning sickness at the start of thepregnancy then she may even lose weight in thebeginning. Likewise an excess weight gain is nothealthy for either mother or baby and can be anindicator of a problem such as gestational dia-betes or an under active thyroid gland.

Specific Questions Related to the Pregnancy

It is important to know both the expected date ofdelivery and the number of weeks pregnant sheis. This is because specific changes will occur atspecific times and it is important to know whereshe is and at what stage of her pregnancy in rela-tion to these changes. What type of care is shehaving and where she is booked in to have thebaby? Mothers who are judged to be of high risksuch as very young or very old first time mothersas well as people who are known to have prob-lems with previous pregnancies or who haveheart problems etc are usually dealt with at thelocal hospital under the consultant's care. Othersare looked after by the GP with community mid-wives who run antenatal appointments. Care inpregnancy by the midwives has been describedto me as a fishing expedition. All patients areseen by the midwives with routine visits, routineblood tests, and routine scans .Those mothersand babies who are going to be at risk will showup as different from their peers. These are themothers to be who will need extra care and ifneeds be intervention .The majorities of womendo not need a doctor in pregnancy as they arenot ill. Good midwifery care if needs be supportedby good osteopathic care is usually sufficient.Questions about scans and scan results will letyou know if the hospital think there is a problem.

Routine scans look for foetal growth in relation toknown norms. Measurements of crown-rumplength, skull diameter measured between theparietal bones, femur length, heart and kidneydevelopment are all examples of the routinemeasurements that are performed. The purposeis to know the problem exists and if possible todo something about it before the delivery. It isimportant to know if your patient has a history ofmiscarriages and if so at what stage. As statedbefore, if she has a tendency to abort early thiswill affect your decision if and when to treat herand if needs be what techniques you will use. Ifshe has had previous pregnancies were they nor-mal or did she have problems. I can recall onecase of a woman who had had two previous chil-dren who were both very small at term. Despitethis she had bad tearing and scarring to thepelvic floor such that when I saw her two yearsafter the birth of the second child she was stillsuffering badly from urinary incontinence. Sheactually came to see me with neck and wristproblems, but I was puzzled as to why she toreso badly after delivering small babies. The linkwas collagen disease not unlike a Marfan's syn-drome that destroyed the integrity of the pelvicfloor as well as giving her hypermobile joints,which were causing pain.

The Presenting Problem

This part of the case history will not differ verymuch from your routine case history. As the preg-nancy progresses and the weight gain increasesso strains at junction areas in the spine becomemore obvious. Also as she nears term so prob-lems with pubalgia and Sacro Iliac Joints strainscan be very troublesome. The AggravatingRelieving and Non affecting factors will lead youto a specific tissue diagnosis or at least will showyou if this is a mechanical problem or referredpain from a viscus. Visceral pain can be a prob-lem during pregnancy as the size of the expand-ing foetus pushes and squeezes the abdominalcontents in all directions. Gastro OesophagealReflux is a prime example of this. The high levelsof circulating Oestrogen (not Relaxin at this

24 Journal L’Ostéopathie... précisément

Page 25: 7 O L’OSTÉOPATHIE R précisément M Journal des étudiants …

stage) cause aloosening of theloweroesophagealsphincter. Thecompressed stom-ach squeezes thegastric juices ontothe unprotectedmucosa of theoesophagus caus-ing typical ret-rosternal paindescribed asheartburn by thepatient. Typicalfindings related tothis are viscero

somatic lesions in the mid thoracic paravertebralmusculature. These feel like thick rope like bandsin the vertical vertebral muscles restricting jointmotion There is also a classic lesion at C2 on theleft because of the connection between the Vagusnerve which supplies secretomotor fibres to thestomach and the superior cervical plexus. Yourattention to these areas using direct or indirecttechniques will be greatly appreciated by preg-nant patient.

The Standing Sitting and Motion exams

Again these do not differ from your standardexaminations because essentially the diagnostic

process with pregnancy is the same as it is in thenon-pregnant patient. The altered postures of thedifferent trimesters will change the ability of thebody to move easily, plus acute situations withsciatic pain or again Sacro Iliac pain will causevery dramatic short term scolioses in the lateralplane posture as she attempts to keep the weightaway from the affected side.

Passive Movement Examination

The main problem with passive motion examina-tion is the position of the patient. We usually

examine and treat our patients prone or supineand both of these positions have their problems.If she lies on her back then especially in latepregnancy the weight of the gravid uterus on thegreat vessels in the abdomen is going to restrictblood flow back into the chest to the heart. Yourpatient can become breathless very easily whichcan be very frightening for her. Laying her facedown can also be problematic. In early pregnancyyou do not want to put any pressure straightdown onto the sacrum or abdomen for obviousreasons. As the bump gets bigger so laying facedown just becomes impossible anyway. Layingher on her side is the obvious solution but againnot without it's problems. Firstly do not have yourpatient too near to the side of the bed as she cansee the floor which might cause her to be anx-ious. Secondly you cannot use both legs to flexthe spine as again this compresses the abdomenand causes discomfort. The solution is to simplyuse just one leg, the top leg, which allows you toaccess the interspinal spaces and to diagnoseproblems in the joints and underlying muscles inthe usual way. This is also an ideal position toassess the Sacro Iliac Joints with gentle com-pression techniques whilst palpating the superiorand inferior Sacro Iliac Joints respectively. Havingthe patient on her side is a very good way toassess her cranio sacral motion too as it allowsaccess to the sacrum and the occiput togethergiving a very good appreciation of the flexion andextension phases of the whole cycle. If you do have the patient supine to examine theSacro Iliac Joints then prop her up at about 40degrees and this will be better tolerated than hav-ing her flat. In this position be careful whenassessing the Sacro Iliac Joints not to lift the footoff the table as you flex the hip joint. The posteri-or rotation of the innominate bone will cause astrain at the level of the Ilio Lumbar ligament,which is attached between the Iliac Crest and theTP of L5, and by itself it is a pain sensitive struc-ture. It is better to leave the foot flat on the tableand to simply palpate at the PSIS as you directyour force through the femur via the hip to theSacro Iliac Joints directly.

Suite à la page 38

Journal L’Ostéopathie... précisément 25

Page 26: 7 O L’OSTÉOPATHIE R précisément M Journal des étudiants …

Depuis plusieurs années, les femmesenceintes me fascinent. Mon engouement adébuté, suite à ma formation en massothérapie,en novembre 1999, avec des cours de massagesuédois pour la femme enceinte, cours que j'aid'ailleurs enseigné par la suite à l'institut Guijekde Montréal. En avril 2000, à l'hôpital de Granbyet de Repentigny, j'ai suivi la formation“Accouchement physiologique et prévention desprolapsus ", du Docteur Bernadette de Gasquet,auteure de l'approche posturo-respiratoire(A.P.O.R.). J'ai également rencontré MichèleDangreau-Mussat, D.O. au SymposiumInternational d'Ostéopathie Traditionnelle deMontréal de juin 2001 lorsque j'ai traduit sonséminaire " Regard et Pratiques sur lesDifférentes Étapes de la Grossesse et del'Accouchement ".

Après avoir accumulé toutes ces connais-sances théoriques (Méthode Bonapace, DocteurLeboyer, accouchement dans l'eau, Haptonomie,rééducation périnéale, mécanique obstétricale etautres), j'ai étudié l'histoire de l'accouchement àtravers les cultures. Il est fascinant d'observercomment les femmes accouchaient au Mexique,en Afrique, en Europe, au Brésil et en Nouvelle-Guinée. Dans la majorité de mes lectures, lesfemmes accouchaient avec la présence d'autresfemmes, dans des positions variables. Quelle nefût pas ma surprise de découvrir qu'à travers lespeuples aucune femme n'accouchait dans laposition " occidentale " soit couchée sur le dos,avec le sacrum et les iliaques cloués immobiles

sur la table. La majorité était dans des positionsaccroupies, à quatre pattes, étirées ou en sus-pension. Je me suis alors demandé pourquoi lesfemmes utilisaient ces positions. C'est alors quej'ai fais le lien entre la spirale des naissances etla nécessité du bassin d'être mobile pour laisserle passage pour l'enfant à naître. La mère et l'en-fant font symbiose et selon l'engagement de latête de l'enfant dans le détroit supérieur jusqu'àl'expulsion, il y aura des variations de positionsasymétriques et symétriques et ceci avec l'aidede la gravité, dans la majorité des cas.

Ces découvertes sur les beautés de la viese sont prolongées dans mes mains au travail.J'ai commencé à découvrir ce que l'ostéopathiepouvait apporter aux futures familles et même àpercevoir dans quelle direction mon " ÊtreSupérieur " dirigeait mon chemin personnel. Deplus, l'orientation de ma thèse se concrétise dejour en jour.

En mai 2001, j'ai rencontré un Mentor,une petite dame aux cheveux blonds et aux yeuxbleus, femme très généreuse qui m'accompagnedans mon cheminement en ostéopathie.Madeleine Benoît, D.O. partage toujours ses con-naissances et son expérience avec moi à St-Jean-sur-Richelieu. Comme par hasard… nousavions les mêmes besoins corporels et nousavons commencé à nous traiter mutuellement !Elle m'a montré lors de ces séances, le traite-ment par voies internes, méthode dont je suistombée amoureuse à cause justement de ses

26 Journal L’Ostéopathie... précisément

LA NAISSANCE DE JADELA NAISSANCE DE JADE

PAR SONIA PINARD,PAR SONIA PINARD,ÉTUDIANTE EN 5e ANNÉE D'OSTÉOPATHIEÉTUDIANTE EN 5e ANNÉE D'OSTÉOPATHIE

Page 27: 7 O L’OSTÉOPATHIE R précisément M Journal des étudiants …

propriétés curatives chez les femmes. Par lasuite, j'ai commencé à traiter les femmes de cettefaçon et même à l'utiliser chez les futures mèresà ma clinique.

Un jour mon téléphone a sonné… masœur, Brigitte et son mari Yvan m'ont demandéd'assister à l'accouchement du bébé qu'ilsattendaient. Je suis restée bouche bée, j'airefusé et je leur ai suggéré une sage-femme queje connaissais. Ils ont insisté à nouveau et j'aicommencé à y penser. Je sentais une granderesponsabilité m'envahir, c'était lourd, je ne mesentais pas prête et je n'avais jamais assisté à unaccouchement. En même temps, je trouvaiscurieux qu'après toutes ces années cette proposi-tion arrive. D'autant plus que ma sœur Lily a eu 2enfants et que j'ai eu des clientes enceintes, maisrien jusqu'à maintenant ne me demandait d'agir àla fois émotivement, en temps que sœur et pro-fessionnellement comme ostéopathe. J'ai faisconfiance à la Providence, lorsqu'ils sont revenusà la charge avec de nouveaux arguments et j'aiaccepté à la condition que la sage-femme soitprésente.

La date d'accouche-ment était prévuepour le 15 juillet 2002et elle accoucherad'une petite fille, àl'hôpital de Lasalle.J'ai assisté aux réu-nions avec lemédecin et la sage-femme. En mai,pour une raisonmajeure qui nous estencore inconnue, lasage-femme annulenos rendez-vous etne retourne plus nosappels, bizarre… Àce stade, j'avais confi-ance en cette force quinous animait. Il ne restait que Brigitte, Yvan, lebébé et moi sur qui on pouvait compter. On s'est

préparé pour l'arrivée de ce petit être. J'ai traitéBrigitte sur une base régulière en plus de latraiter pour des douleurs au coccyx. J'ai donnédes vidéos et des livres à lire aux parents afin deles préparer et j'ai répondu à leurs questions aumeilleur de mes connaissances. Le mercredi 3juillet, le médecin de Brigitte a évalué son coleffacé à 50% et sans dilatation. Le jeudi 4 juillet,ce qui s'est avéré être le dernier traitement, j'aitravaillé le coccyx par voies internes. Tout s'estbien passé sans embûche. Par la suite tout s'estdéroulé très vite. Ma sœur m'a dit, après l'ac-couchement, que c'est ce qui a fait qu'elle s'estsentie si bien et qui a déclenché les contractionstrois jours plus tard.

Elle eut ses premières petites contractionsle dimanche 7 juillet au matin. Ce soir là, j'aipréféré coucher à leur demeure. Le lundi matin à8 heures elle avait des contractions d'une duréed'une minute et ce aux deux minutes. Nousnous sommes alors dirigés vers l'hôpital La Salle.De Ste-Madeleine à La Salle le trajet a semblétrès long. Lorsque nous sommes arrivés, aprèsconsultation on nous a dit qu'elle était dilatée àdeux centimètres et que son col était effacé. Ilsont enregistré le cœur du bébé et les contractionsutérines. Pendant ce temps mes mains concor-daient les chiffres avec ma palpation. Les heuresont passé et il n'y avait plus de progressioncependant les contractions étaient toujoursprésentes mais moins fortes et moins fréquentes.On nous a alors suggéré de rupturer les mem-branes pour activer le travail. La tentation était

Journal L’Ostéopathie... précisément 27

Brigitte et Yvan

Nous avons décidé d'aller marcher dans le parc, de sereposer et de laisser la nature nous parler.

Page 28: 7 O L’OSTÉOPATHIE R précisément M Journal des étudiants …

forte et le doute s'est installé. Nous avons décidéd'aller marcher dans le parc, de se reposer et delaisser la nature nous parler. Après un peu derepos les contractions sont revenues plusfréquemment. Ma sœur nous dit à Yvan et moide faire quelque chose qu'elle n'en pouvait plus.Mon cœur se mit à débattre, voilà que c'était àmoi de trouver quelque chose. J'ai fais appel àma force intérieure et à mes connaissances. Lapremière chose qui me vint à l'esprit était le pom-page actif du 4e ventricule et le travail du col del'utérus appris par Michèle Dangreau-Mussat,D.O. Le 2e me paraissait difficile à faire alors jeme suis installé pour faire un pompage actif du4e ventricule. Nous étions dans le parc, il faisaitbeau, Brigitte était couchée dans le gazon, j'aialors installé Yvan au sacrum pour faire un " corelink " et moi au crâne. J'ai senti ce que jen'avais jamais ressenti auparavant, la force de lavie! À chaque pompage les contractions aug-mentaient en intensité de 20 à 50mmHg et serapprochaient. Ma sœur me dit par la suitequ'elle avait ressentie des relâchements tout lelong de sa colonne. Nous sommes retournés àl'intérieur et elle a perdu son bouchon muqueux.Nous étions heureux de savoir qu'on nous trans-férait dans une chambre des naissances. Brigittea pris un bain avec Yvan pendant que je faisaisl'admission. Diane, cette infirmière <NouvelAge>, nous a apporté les ballons suisses que jelui avais demandé et a évalué la dilatation à qua-tre centimètres. On s'est senti en confianceavec cette infirmière de 25 ans d'expérience.Brigitte s'est installé sur un ballon plus petitqu'Yvan et s'est accroché au cou d'Yvan dansune position d'étirement pendant que je mainte-nais l'utérus pour que l'enfant puisse se "démouler de cet utérus " et s'engager vers la sor-tie. Après quelques bonnes contractions, j'aisenti quelque chose se décoller sous ma mainantérieure et ensuite sous ma main postérieure etvlan… une avalanche de liquide a roulé sur leballon, les membranes avaient rupturées. Nousétions tous heureux de savoir que bientôt nousallions voir cette petite fille arriver. Brigitte m'aconfirmé avoir elle aussi sentie le décollementsous ma main antérieure. Les contractions ont

augmenté en intensité et nous avons changé deposition pour nous installer dans la positionaccroupie avec le pied du lit descendu. Yvansupportait toujours Brigitte et moi je travaillais lepassage de l'enfant dans le bassin. Lespoussées ont commencé, Brigitte s'est inclinédavantage vers l'avant et a poussé vers le périnépostérieur. Le médecin est arrivé et a demandéà Brigitte si elle sentait les poussées à la bonneplace dans les fesses puis il a dit : " Tout va bien,je vous laisse dans cette position non-orthodoxeet je reviens plus tard!". Nous étions contents deconstater que le choix de cet hôpital était justifiéet qu'on laissait la nature progresser. À la fintous étaient présents : le médecin, l'infirmière,Yvan, moi, Brigitte, dans un décubitus latéralavec une angulation des hanches de moins de90º pour recevoir Jade, ce nouveau bébé ànaître. J'ai détendu le périné de Brigitte avec del'huile d'amande douce. Avec l'aide du médecin,Yvan a reçu Jade dans ses mains. Tout lemonde était heureux de cette nouvelle venue auxcheveux noirs. Le médecin était content puisqu'iln'y avait pas de points de suture à faire. Il sefrappait dans les mains et il est parti après qu'onl'eut remercié.

À 22 heures, le 8 juillet 2002, trois heuresaprès la perte du bouchon muqueux et trente-neuf semaines dans le ventre douillet de samère, Jade était prête à téter le sein maternel.Diane a essayé d'aider Brigitte à la tâche, maissa tête était en postflexion et l'empêchait de lefaire. Je les ai laissé travailler un moment et jeleur ai suggérer de traiter Jade. Son Ange gardi-en avait le cœur qui battait vite, devant ce petitêtre fragile. Lorsque j'ai placé mes mains sur satête, j'ai pensé: " Robert Rousse, D.O. aide-moi",rotation gauche de la tête, point neutre, retour aucentre et une antéflexion qui suit le mouvement.Cette petite fille utilisait mes mains et se traitaitelle-même mais elle ne tétait toujours pas, alorsje me suis installée pour une décompaction del'articulation sphéno-basilaire. J'ai senti l'expan-sion et la rétraction arriver, de même que la viedans les tissus et à ce même moment, Jade s'estmise à téter.

28 Journal L’Ostéopathie... précisément

Page 29: 7 O L’OSTÉOPATHIE R précisément M Journal des étudiants …

Jeudi le 11 juillet, j'ai revu Jade et je l'aitraité une main au crâne et l'autre au bassin,dans la gravité comme Bernard Daraillans, D.O.me l'avait montré. J'ai ressenti dans mes mainsles mêmes mouvements du bassin de sa mèrelorsqu'elle était accroupie pour le passage de lapetite.

Aujourd'hui je suis devant mon écran et jevous écris pour partager ma joie devant cetévénement qui a transformé ma vie. Saurai-je unjour pourquoi la sage-femme n'était pas là, maisje sais maintenant pourquoi elle ne devait pas yêtre. Je ne sais pas pourquoi c'était cette infir-mière <Nouvel-Age>, Diane, qui était présente àce moment précis, mais je sais que cette femmesera présente dans mon esprit, concrètement,pour la réalisation de ma thèse. Je ne sauraijamais si c'est l'ostéopathie ou la nature qui a faitque tout s'est si bien passé, mais je suis certaineaujourd'hui que l'ostéopathie peut aider lesfamilles. Je sais aussi que ce partage dans lesmoments difficiles et heureux rend la vie plusfacile, fortifie les couples dans l'accomplissement,réunit les familles et rassemble la communauté.Merci Jade pour m'avoir permis de renaître dansmes mains avec qui je suis et peut-être qu'un jourle téléphone sonnera à nouveau…

Merci Jade, ton Ange Gardien, Sonia

Bibliographie

AUBRY, J.-P. (2002). L'étonnante mémoire ducorps, Éditions du Rocher, Monaco, 347 pages.BEAULIEU, Monique (2000). Guide de l'étudiant,traitement de la femme enceinte et obstétrique,Collège d'Études Ostéopathiques.BLAIS, Pierre (2000). Vidéo sur l'utilisation de lachaise de massage pour la femme enceinte.Centre hospitalier Piedmont Yamaska et MassageActionBONAPACE, J. (1999). Du cœur au ventregrossesse et accouchement en douceur, SolutionsBonapace, 3e édition, 159 pages.BONAPACE, Vidéo sur la méthode Bonapace deJosée Lavigueur. La série Maternité vol. 2.BRUNNER - SUDDARTH (1998). Guide en soinsinfirmiers; médecine et chirurgie, ERPI, 750 pages.DARAILLANS, Bernard (s.d.). Conceptostéopathique des émotions, Montpellier, Collègeostéopathique de Montpellier, 99 pages.DE GASQUET, B. (1999). Bien-être et maternité,Implexe Éditions, 4e édition, 370 pages.DREW, Ulrich (1994). Atlas de poche d'embryolo-gie, Paris, Flammarion, 385 pages.GOLEMAN, D. (1997). L'intelligence émotionnelle,Éditions Robert Laffont, Paris, 504 pages.LADEWIG, P. W. & AL (1990). Soins infirmiers,maternité et néonatalogie, 2e édition, Ottawa, Édi-tion du renouveau pédagogique, 990 pages.LE GRET, N. (1999). Périnée et maternité,anatomie, prévention et rééducation, Les dossiersde l'obstétrique de 1980 à 1998 Collection "Grands Sujets ", Éditions E.L.P.E.A., 224 pages.NETTER, F. H. & AL (1989). Atlas of HumanAnatomy, Ciba - Geigy Corporation, Summit, New-Jersey, 514 pages (Version Française disponible).NOURRI SOURCE (1997). Le petit Nourri-Source,4e édition, 120 pages.ROBERT & Fils. Aromathérapie pour femmesenceintes et nouveaux nés.TORTORA, G. J. & AL (1994). Principes d'anatomieet de physiologie, nouvelle édition, CEC, Montréal,1204 pages.

Journal L’Ostéopathie... précisément 29

Jade

Page 30: 7 O L’OSTÉOPATHIE R précisément M Journal des étudiants …

Je suis tombé l'autre jour sur un article for-midable écrit par le Dr Harold I Magoun Senior. Il yracontait quelques cas cliniques qui présentaientdans chacun de ces cas un problème dont laréponse était chaque fois « l'affaire d'une simplemanipulation crânienne » qui aidait le patient àrécupérer alors que plusieurs médications avaientété tentées avec succès mitigés ou carrément sansrésultat. Il y était question de trois problèmes biendistincts.

Le premier avait été causé par une piqûred'abeille. Un homme pris de panique appelle aubureau d'un ostéopathe (américain) disant que safemme allait mourir. Elle venait d'être piquée parune abeille au niveau de la cheville. La femmeprésentait un choc anaphylactique, avec œdème dularyn et de la glotte qui l'empêchait de respirer. Elleavait déjà reçu des injections d'antihistaminiques,des corticostéroïdes et de l'épinéphrine sans résul-tat.

La femme était prise de panique aussi et cen'est qu'avec l'aide de son mari que l'ostéopathe laforça à s'allonger sur la table de traitement. Il réus-sit à la traiter au niveau du crâne; elle s'apaisagraduellement et au bout de 15 minutes, elle respi-rait normalement et était calmée. Dès qu'elleessaya de se lever, les symptômes de dyspnéerevirent; elle fut traitée à nouveau et au bout d'uneheure, elle put retourner chez elle complètementrétablie de sa réaction allergique respiratoire etl'œdème de la cheville était presque disparu.

Le deuxième cas était une jolie jeune fillequi, dans une randonnée de voiture à foin (hayride), tombe de la voiture et se fait passer sur latête par une roue. Elle est amenée à l'hôpital, la fi-gure en sang et toute distordue, saignant du nez,de la bouche et de l'oreille droite. Inconsciente pen-

dant 12 jours, elle présente différentes fractures des2 maxillaires, de la mandibule, de la clavicule droiteet de plusieurs côtes. Sa tête avait été écraséetransversalement et présentait un décalage à lasuture frontale. Sa vision, son audition et son équili-bre étaient définitivement compromis, son œil droitdéviait vers la racine du nez. Elle reçut son congéde l'hôpital quatre semaines plus tard en se faisantdire qu'on avait fait tout ce qui était possible.

Elle fut alors traitée en ostéopathie et recou-vra son apparence presque normale après plusieursmois de traitements ostéopathiques au niveau ducrâne. Après quelques années, il n'y avait plusaucune séquelle.

La troisième situation ou « des manipula-tions simples du crâne » produisent les résultatsdes plus gratifiants se répètent dans des cas d'iner-tie ovarienne avec stérilité répondant à une stimula-tion de la maîtresse glande logée dans la selle tur-cique et dans des cas d'inertie utérine au momentd'accouchements attribuable à une même dysfonc-tion hypophysaire. Dans ce deuxième exemple, lasituation est habituellement résolue par injectiond'hormone pituitaire, le pitocin, qui rétablit les con-tractions utérines de l'accouchement, mais qui peu-vent devenir parfois excessives et causer des dom-mages au nouveau-né. Un dosage physiologiqueserait alors bien préférable, par action au niveau dela partie antérieure de l'hypophyse, pour rétablir descontractions normales.

Voici la simple « manipulation crânienne »décrite par le Dr Magoun :

« Le supraocciput, cette partie de l'écaille, immédi-atement médiane à la mastoïde est une des deuxrégions les plus minces des os du crâne. La lumièrefiltre même facilement à travers. Les surfaces arti-culaires entre l'occiput et le temporal y font un angledroit vers l'extérieur. Comptant sur la résilience, lasouplesse de l'os vivant bien différente du spécimenanatomique et sur la forme des sutures, on peutcomprimer légèrement le supraocciput d'un bord àl'autre, comme une soucoupe en caoutchouc.

Immédiatement à l'intérieur du supraocciputse trouve la face dorsale des hémisphères céré-

30 Journal L’Ostéopathie... précisément

Merveilleuse technique

Résumé d'un article titré « Le conceptcrânien en Pratique Générale » tiré d'un feuil-

let « Cranial Concepts and Therapy » Editor Harold Magoun Sr. D.O., Mai 1976.

Résumé et traduction : Jean Guy Sicotte M.D.,D.O.(Q)

Page 31: 7 O L’OSTÉOPATHIE R précisément M Journal des étudiants …

belleux. Ces hémisphères recouvrent le quatrièmeventricule dont le plancher est formé par le pons etles parois latérales par les pédoncules cérébelleux.Une compression du supraocciput influencera doncles structures y contenues. Pour y arriver, les bordslatéraux du supraocciput sont supportés avec unelégère compression médiane appliquée par leséminences thénars des 2 mains croisées sous lanuque. Évitez toute pression sur les mastoïdes.

Chez l'adulte le poids de la tête du patienten décubitus, [reposant sur les éminences thénardu thérapeute], est suffisant pour produire la com-pression entre les deux mains résistant à l'écarte-ment, durant le temps du traitement ou jusqu'à ceque la respiration du patient devienne plus lenteet régulière comme le ralenti d'un moteur.

En faisant ça, l'os vivant et flexible estarqué délicatement vers l'intérieur, invitant la par-ticipation des sutures voisines immédiates, parapproximation légère des angles latéraux dusupraocciput. Ceci met en tension la tente ducervelet entre ses insertions sur le sulcus du sinustransverse marquant la limite supérieure dusupraocciput; Ainsi la membrane est tendue versle bas sur le cervelet. Le cervelet est ainsi pousséà écraser le plafond du quatrième ventricule pen-dant que les pédoncules latéraux soulèvent lepons et la moelle sous le plancher.Conséquemment, le volume du « lit d'eau » ducerveau est diminué et la pression hydrostatiquerésultante dissipe le LCR vers toutes les échappa-toires possibles, particulièrement les fibres colloï-dales cylindriques des fascias.”

Mais, j'y pense, c'est la technique bien con-nue de la compression du 4e ventricule (CV4).Laissons conclure le Dr Magoun. (Voir figure 1)

C'est ainsi que dans les cas d'inertie utérinela dispersion du liquide céphalo-rachidien entraîneavec elle les sécrétions du lobe postérieur de l'hy-pophyse et stimule promptement les contractionsutérines. Dans des cas de fractures, ça aide à dis-siper les stases locales pour permettre une guéri-son plus rapide. L'œdème et la toxicité de la piqûred'abeille ont aussi été dispersés, dilués et traitéspar les défenses naturelles du corps. Les échanges

biochimiques ont ainsi apaisé la réaction allergique.C'est une des techniques des plus efficaces con-nues et personne n'est jamais trop malade pourqu'elle puisse être utilisée. Modifier la biochimie etla bioélectricité du corps pour le meilleur est unearme puissante contre presque toute pathologie.

Ces trois situations où le CV4 est indiqué etefficace ne sont pas les seules que décrit le DrMagoun. Il cite également des cas de rachitisme,dans lesquels l'hormone de croissance est stimuléepar l'action de cette technique au niveau de l'hy-pophyse antérieure. Il en est de même pour les casde stérilité par inertie ovarienne secondaire à unedéficience de FSH et LH produites toutes deux parl'hypophyse antérieure.

Et comme le dit le Dr Magoun, l'efficacité dutraitement vient de la compétence du praticien quipratique beaucoup et raisonne beaucoup laphysiologie à l'appui de sa connaissance del'anatomie.

Journal L’Ostéopathie... précisément 31

Figure 1

Page 32: 7 O L’OSTÉOPATHIE R précisément M Journal des étudiants …

But :

Libérer l'accolement du sac péritonéal de sesadhérences pelvienne, lombaire, dorso-lombaire etDiaphragmatique.

Principe :

Contrôler le sac Péritonéal à l'aidedes 2 mains et installer une contreforce sur le contenant osseux en fixant le bassin avec la mise en ten-sion:- des membres inférieurs,- de l'unité thoraco-lombaire - de l'axe central par autograndissement.

Nota :Cette technique a l'avantage de pou-voir être faite sur soi-même ( enauto-technique), ou d'être réaliséeavec l'aide d'un ou de 2 praticiens.

Position du sujet :

Elle est la même pour tous les cas de figure envi-

sagés plus haut.Le sujet est assis sur le sol, les jambes allongées,écartées ( presque) au maximum, le dos bien droit,les mains saisissant le sac Péritonéal de chaquecôté, entre les basses côtes et les crêtes Iliaques.Nota :2 façons de positionner les mains peuvent êtreenvisagées selon la rigidité du sujet, son embon-point et son aisance.

1) les mains croisées :Le sujet croise les bras devant lui de manière à ceque la main gauche attrape le flanc droit, le boutdes 4 doigts venant crocheter la partie charnuesituée entre les côtes flottantes et la crête Iliaquecomme s'il voulait le tirer vers l'avant.La main droite passe sous l'avant bras gauche etvient prendre la même position au niveau du flancgauche.

32 Journal L’Ostéopathie... précisément

DÉGAGEMENT DU P.P.P.(Péritoine Pariétal Postérieur)

en position assise sur le sol, les jambes écartées

Robert Rousse D.O.Robert Rousse D.O.

*Position de départ - 1ère position de mains*

Page 33: 7 O L’OSTÉOPATHIE R précisément M Journal des étudiants …

Le fait d'avoir les avants bras croisés devant l'ab-domen empêchant la masse abdominale de fuirvers l'avant.

2) les mains décroisées :Lorsque la position précédente est trop difficile àtenir ou impossible à prendre!, il est conseillé demettre les mains respectivement sur les crêtesIliaques homo latérales de la manière suivante. Lepouce de chaque main va se placer entre les bas-ses côtes et la crête Iliaque de manière à saisirlatéralement et postérieurement le sac péritonéal,les 4 autres doigts de chaque main sont disposésen éventail de manière à contrôler la masse abdo-minale du Diaphragme (avec l'index) à la symphysepubienne (avec le 5ième) (dépendant, bien sûr dela taille des mains !)

Position du praticien :

1er cas : auto technique.

Le sujet est aussi le praticien!

2ième cas :

Il est assisté par 1 praticien qui se place derrière lui,- les deux pieds derrière ses fesses,- les deux genoux appuyés dans son dos (ilest conseillé de mettre un coussin entre le dos etles genoux),- il est penché au dessus de lui, le ventre oule menton appuyé sur le sommet du crâne du sujet

Journal L’Ostéopathie... précisément 33

* Position de départ, 2ième position de mains*

*technique avec l'aide d'un praticien*

Page 34: 7 O L’OSTÉOPATHIE R précisément M Journal des étudiants …

(pour lui faire garder sa conscience d'auto gran-dissement),- ses deux mains saisissant les deux coudesdu sujet (1ière position de mains).

3ième cas :

sur cette mise en place le 2ième praticienvient se placer devant le sujet et va saisirles deux genoux (ou les deux cuisses) dusujet de manière à pouvoir contrôler lesdeux membres inférieurs.

Mise en place :

Nota :Le but du jeu étant de séparer le con-tenant (osseux) du contenu (viscéral).Il faut donc, lorsque l'on va tracter le sacpéritonéal vers l'avant qu'il n'y ait aucunefuite , ni sur les deux autres paramètres duvolume abdominal, ni au niveau de lacolonne vertébrale, du bassin ou du thorax.

Toute la difficulté de la technique, par elle mêmetrès puissante, est pour le sujet-praticien de con-server le contrôle sur tous ces paramètres tout enétant suffisamment relâché pour que la libérationpuisse s'effectuer !!

Cela nécessite quelque apprentissage et surtoutune pratique régulière.Mais les résultats sont à la mesure du travail effec-tué!

La mise en place s'effectue en plusieurs étapes :

1er temps :- assurer la prise postéro-latérale du sac péri-tonéal. C'est le temps le plus important car c'est surcette prise que va s'appuyer toute la technique et lamise en place des autres paramètres, en effetchaque fois que l'on va rajouter un paramètre demise en tension c'est à ce niveau que l'on va l'en-registrer; c'est donc un bon critère pour savoir si onest bien positionné ou non.

2ième temps : la flexion du tronc sur le bassin.

Le sujet se penche en avant en maintenant le dosdroit ( comme une planche). Il ne s'agit pas de s'en-rouler en antéflexion.

3ième temps :arrivé en bout de flexion ( en général ça commenceà tirer sur les Ischio-jambiers ou dans le dos) mettreen place l'érection vertébrale; en s'auto grandissantle sujet empêche la fuite sur l'axe longitudinal ducorps.Je rappelle que le sac péritonéal est tracté en avant(par les 2 mains), bloqué à l'avant ( par les avant-bras), et étiré haut/ bas entre bassin et thorax ( parl'auto grandissement).Il n'a aucune chance de nous échapper. Il fautmaintenant s'occuper du contenant osseux.

4ième temps :Le sujet va maintenant utiliser ses membresinférieurs pour contrôler le bassin, pour cela il vatourner les 2 pieds en dedans puis en dehors (rota-tion interne et rotation externe des membresinférieurs) et déterminer quelle est la rotation quiaugmente la tension sur le sac péritonéal.

34 Journal L’Ostéopathie... précisément

*mise en place de la flexion du tronc sur le bassin*

Page 35: 7 O L’OSTÉOPATHIE R précisément M Journal des étudiants …

Nota :Si la résistance est enrotation interne celasignifie que le systèmemyo-fascial externe dubassin est tendu, etinversement la résis-tance à la rotationexterne signifie unprobable accolementdu péritoine dans lafosse iliaque interne.

5ième temps :Le sujet peut égale-ment utiliser la dorsiflexion et l'extensionplantaires à partir d'unappui ferme des deux talons sur le sol pourrechercher laquelle des deux rajoute une tensiondans le bassin. Ce mouvement a d'ailleurs un effettrès puissant sur toute la moitié inférieure du corps.

Action :

Le système est maintenant bien enplace, il ne reste plus qu'à rajouter latouche finale.Le sujet est en barrière de flexion detronc sur bassin, il s'auto grandit, ilaugmente la tension par la mise à labarrière de la rotation des membresinférieurs tout en maintenant la trac-tion vers l'avant du sac péritonéalavec les deux mains.Il ne lui reste plus qu'à vérifier si larotation du tronc est possible desdeux côtés.

Si une des deux rotations (gauche ou

Journal L’Ostéopathie... précisément 35

*Utilisation de la Rotation externe des membres inférieurs*

* Utilisation de l'extension des chevilles*

Page 36: 7 O L’OSTÉOPATHIE R précisément M Journal des étudiants …

droite) est difficile voire impossible, il maintient sonthorax à la barrière de rotation et en profite pourchanger l'orientation des pieds de manière à cequ'ils soient tous les deux tournés du même côtémais du côté opposé à la barrière de rotation desmembres inférieurs.( Par exemple si le thoraxtourne moins bien à droite, le sujet reste tourné dece côté mais envoie ses deux pointes de pied versla gauche.)

Lorsqu'il est installédans cette posture deblocage total, il utilise larespiration en inspirantprofondément, tout enrestant le plus relâchépossible!!!!! Et surtout envérifiant que tous lesparamètres mis en placesont bien interreliésdans la mise en tension,jusqu'à sentir le relâche-ment qui peut intervenirdans le sac lui-même,dans le bassin ou dansle dos.

Après tout relâchement,vérifier à nouveau larotation du tronc et aubesoin répéter l'exercice.En principe, le gain de flexion du tronc sur le bassinest assez conséquent (10, 15 ou 20 degrés sontgagnés très rapidement!)

Indications :

Symptomatologiques :Lombalgies, sciatalgies, sciatiques, problè-

mes de petit bassin, maux de tête, problèmesintestinaux.

Ostéopathiques :Bassin monobloc, tous les problèmes de

dos en général, raideur globale du corps, surchargepondérale, problèmes circulatoires dans la moitiéinférieure du corps.Cette technique est à faire journellement pour tous

les gens qui se sentent coincés dans leur corps,après avoir fait du sport ou un repas trop copieux.Pratiqué régulièrement il procure un bien être éton-nant et une liberté de mouvement global du corps.Ceci favorisant grandement la détoxination globaledu corps.

Contre-indications :

Symptomatologiques :Opérations abdominales récentes, prothèse

de hanche, ou arthrose de hanche, raideur exces-sive et hyperalgique.

Ostéopathiques :

L'impossibilité de prendre la position par raideur,algie, ou parce que la position devient trop fati-gante.

36 Journal L’Ostéopathie... précisément

* mise en place de la rotation du tronc avec rotation des pieds opposée*

Page 37: 7 O L’OSTÉOPATHIE R précisément M Journal des étudiants …

Journal L’Ostéopathie... précisément 37

LLeess vveerr ttuuss dduu tthhééRéduction des risques de Maladie Cardiaque Ischénique par le thé. Medscape Wire April 29Selon une étude menée à Rotterdam (Hollande) entre 1990 et 1997, chez des adultes de 55 ans audébut de l'étude, l'incident d'infarctus était réduit de 43%, avec 70% moins de complications fataleschez les buveurs de thé noir.

La présence de flavonoïdes dans le thé aurait une action protectrice comparative à celle desisoflavonoïdes contenus dans le soya reconnu pour ses effets bénéfiques sur le système cardiovascu-laire.

Une autre étude faite à Taiwan a démontré que le thé aurait une influence positive sur l'intégritéosseuse. Les flavonoïdes renfermeraient des dérivés de plantes s'apparentant à l'oestrogène. Des fluorures sont retrouvés dans le thé et contribueraient également à une meilleuredensité osseuse.

Les vertus duthé

Philosophie dela vie...

Citation

Nouvelle brève

"L'ostéopathie invite le praticienà "penser" plutôt que de suivre

une formule "shake & bake"(mélanger et mettre au four). Ce

qui rend le travail plus intéressant.”Ti Hua Yen

Étudiant 2e année, Toronto

NNoouuvveell llee bbrrèèvvee SS..EE..PP.. ((SScclléérroossee eenn ppllaaqquuee))

Petite nouvelle - lueur d'espoir pour nos patients qui en sont atteints.Des injections de curcumin, cette épice contenue dans le curry, ont arrêté la progression de la S.E.P. chezdes souris de laboratoire affectées de cette atteinte neurologique.

Cette expérience a été réalisée par le Dr Chandramchan Natarajan de l'Université Vanderbilt à Nashville,Tenesse. Il avait observé le très faible taux de maladies neurologiques telle l'Alzheimer dans les pays asia-tiques tel que l'Inde et la Chine où les gens consomment beaucoup d'épices du genre curcumin.

L'expérience sur les souris a été réalisée à doses équivalentes aux quantités retrouvées dans les habi-tudes alimentaires indiennes. On ne peut encore expliquer l'effet anti-inflammatoire du curcumin mais ilsemble bloquer la production d'une substance IL-12 qui joue un rôle clé en provoquant les cellules immu-nitaires à attaquer la couche de myéline.Source : Medscape- Reuters Health Information 2002

Page 38: 7 O L’OSTÉOPATHIE R précisément M Journal des étudiants …

LL''oossttééooppaatthhiiee eesstt uunnee pphhii lloossoopphhiiee .. .. ..

Mais, j'ai compris qu'une science de la vie, ça s'ap-plique un peu partout dans ma vie. De même pour lecanot. Je suis en fait une grande passionnée de lanature, de l'eau et donc, du canot. Il faut entendre ici,le canot de rivière. Quand, sur mon embarcation, jedescend un rapide, je ne pense à rien d'autre qu'êtrelà au moment présent et faire un tout avec ce quim'entoure.

Or, voici, que je suis un cours de canot pour améliorerma technique. Le prof est passionnant et il amène lascience du canot de la même manière qu'un sémi-naire d'ostéo. Il nous présente le canot comme un artet une science. Et, il nous raconte un des grandsprincipes de la vie, que je me suis retenue depuis 2ans de vous partager. Imaginez, une leçon de canotcomme leçon de vie et d'ostéo…

Il nous parle de trois étapes dans la vie, qui se répètecontinuellement. En premier lieu, il y a le fait qu'onest inconscient et incompétent. Si je transpose, lebébé ne marche pas (donc incompétent), mais danssa réalité, il en est complètement inconscient. Puis, ilgrandit et arrive la seconde étape : il est soudaine-ment conscient de son incompétence. Hey ! Lesgrands autour de moi marchent, et je veux fairecomme eux. Il commence alors ses tentativesinfructueuses au départ mais de plus en plus assuré, ilprogresse jusqu'à temps qu'il soit capable de marcher.Il y a alors toute une intégration dans son petitcerveau. La marche commence à n'être qu'unautomatisme. Il devient alors inconscient et compé-tent, qui est l'étape ultime.

Trois étapes : - Inconscient et incompétent- Conscient et incompétent- Inconscient et compétent

Un jour, moi aussi je serais grande : j'appliquerais lesprincipes d'ostéopathie naturellement en me sachantcompétente…et ce même jour, j'espère être con-sciente de mes incompétences. Et, je souhaite avoirassez de courage et de persévérance pour débusquerce confort, et continuer à toujours chercher plus loindans le domaine de la connaissance. Ça ne vousrappelle pas quelque chose ?

Une grande de…5ème annéeSabine Bernal

38 Journal L’Ostéopathie... précisément

Suite de la page 25Summary

Pregnant patients are normal patients who happen to bepregnant. Their tissues are more mobile than otherpatients tissues are but this makes things easier for usrather than more difficult because your techniques will beapplied with less force and the body changes quicklyunder your hands. They will exhibit the same sorts ofproblems as other patients but the Sacro Iliac Joints dohave to take the brunt of the mechanical changes in thepelvis, and so are more frequently symptomatic duringpregnancy than any other structure. The pubis and coc-cyx too are likely to become involved both before andafter labour. The ribs are crowded, the muscles control-ling the carriage of the head cause headaches and fibromyalgia pains and the visceral disturbances relating tothe uterine mobility and facsial supports as well as dis-turbed gastro intestinal function all need your care.Likewise with changes to the cranio sacral mechanismwhich has to adapt to the increased motility changes inthe long axis as well as increased fluid dynamicdemands both within the uterus and within the mother asa whole. However as long as you apply the same diag-nostic criteria in pregnant patients as your other patientsthen you will not go far wrong. It is still the same threebasic questions. Why has this patient, got this problem,at this time. This is one group of patients who need ourhelp so that the change in their structures that is going tofacilitate a change in their function will take place withthe minimum of pain and distress. It is an establishedfact that in some studies 85% of pregnant patients willreport suffering back pain as part of their pregnancies.To my mind this demands two questions. What can I doto help the 85% and how can I treat them so as to movethem into the 25% group as quickly as possible. If I cando this then the labour process and the post partum willbe correspondingly easier too and the structure governsfunction rule will have been seen to have been applied.

Steve Sandler DOSenior LecturerThe Expectant Mothers ClinicThe BSOLondon

References1.Myles Textbook for Midwives 1993 Edited by Ruth Bennett andLinda Brown Churchill Livingstone page 120 2.Bullock et al 1987 The relationship of low back pain to the postur-al changes of pregnancy. Australian Journal of Physiotherapy 33:11-173.Mantle et al 1977 and 1981 Backache in pregnancy Rheumatologyand Rehabilitation 16 :95-1014.Moore et al 1990 Postural changes associated with pregnancy andtheir relationship to low back pain Journal of Clinical Biomechanics5. 169-1745.Grant 1989 Cervical cerclage to prolong pregnancy. In ChambersEnkin And Keirse Effective Care in Pregnancy and Childbirth OUPpp 633 -646

Page 39: 7 O L’OSTÉOPATHIE R précisément M Journal des étudiants …

Hommage à William Wyatt D.O.

Le docteur William Wyatt est parti vers son créateur le 1er septembre 2002. Plusieurs d'entre nous l'ont connu. Il a été le premier ostéopathe américain à venir valider l'enseignement de l'ostéopathie sur le sol québécois

lors des examens de fin d'année des étudiants de la 1re classe du Collège d'Études Ostéopathiques à la fin de la3e année, en juin 1984.

Il avait également été conférencier au premier symposium International d'Ostéopathie de Montréal, tenu cette mêmeannée. Il a été conférencier au même symposium durant plusieurs années subséquentes.

Dr Bill, comme certains l'appelaient, savait communiquer son enthousiasme pour l'ostéopathie. Rencontré pour la pre-mière fois à Phoenix, AZ, lors d'un symposium de médecine holistique regroupant plus de 700 praticiens de tout genre,

en 1979, ses premiers commentaires après nous êtres présentés l'un à l'autre furent : l'ostéopathie, ça, c'est la vraiemédecine !

Le hasard nous a fait nous rencontrer dans un même atelier pratique animé par une grande dame âgée de 80 ans, connuedans la région de Philadelphie comme une grande guérisseuse.

Dr Bill invitait tous les thérapeutes intéressés à l'ostéopathie à venir observer son travail auprès des patients de son cabi-net. Il ne pouvait nous rendre visite même de passage, sans offrir de traiter quelqu'un qui aurait pu bénéficier de ses

mains habiles d'ostéopathe. Son épouse et fidèle compagne de vie, Eileen, leur a donné 11 enfants. Il l'appelaitaffectueusement "Mom". Dès le début de sa pratique ostéopathique, elle était son assistante. Ils pratiquaient en milieu

rural pendant les 22 premières années de sa vie professionnelle en 1955. Il a été ensuite chef du département des servicesostéopathiques à l'Hôpital Ostéopathique du Maine à Portland de 1977 à 1981. C'est là qu'il m'avait invité à venir faire un

stage de deux semaines à l'automne 1980. Il ouvrait l'année suivante un nouveau cabinet privé, se spécialisant dans lesoulagement de la douleur par les traitements ostéopathiques.

Le Dr William Wyatt a occupé plusieurs fonctions de service telles que le Président de l'American Academy ofOsteopathy, membre du Maine Board of Osteopathic Examination and Registration pendant 25 ans et membre du Conseil

d'Administration de l'University of New England. Il a également reçudeux doctorats honorifiques de Médecine Ostéopathique : le premier de

l'UNE College of Osteopathic Medicine à Biddeford en 1983 et ledeuxième du Collège d'Études Ostéopathiques de Montréal quelques

années plus tard.

Le Dr Wyatt a été le président de l'AAO qui en a réactivé le comité d'é-ducation continue en insistant pour offrir cet enseignement en dehors descadres de la profession ostéopathique américaine. Mille mercis à ce grandostéopathe qui a contribué par sa généreuse spontanéité et son enthousi-asme à promouvoir l'enseignement de l'ostéopathie chez nous. À des étu-diants qui faisaient un stage à son cabinet, il disait : si vous voulez retrou-

ver l'enseignement de l'ostéopathie selon la tradition des premièresannées, c'est à Montréal que vous devez aller.

Une récente missive reçue de son épouse Eileen pour nous annoncer sondépart commençait ainsi : We have lost one of the good ones...

AAuu rreevvoo ii rr BBii ll ll ,,

Jean Guy Sicotte

Jean Guy Sicotte M.D.,D.O. et William Wyatt D.O. à la convocation annuelle de l’AOA en 1986.

Page 40: 7 O L’OSTÉOPATHIE R précisément M Journal des étudiants …

(ADO)L’Association des diplômés en Ostéopathie duCollège d’Études Ostéopathiques de Montréal

5637, StirlingMontréal (Québec)

H3T 1R7tel : (514) 497-3043

www.osteopathiecanada.ca

(CEO)Collège d’Études Ostéopathiques de Montréal5637, Stirling

Montréal (Québec)H3T 1R7

tel : (514) 342-2819

www.osteopathy-canada.com

(CCO)Toronto * (DOK)Allemagne