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Publicité AFP QUOTIDIEN NATIONAL D’INFORMATION. 37, RUE LARBI BEN M’HIDI, ALGER - N° 6183 JEUDI 20 DÉCEMBRE 2012 - ALGÉRIE 15 DA - FRANCE 1 € - GB 1£ 20 - ISSN 1111- 4290 LIBERTE LE DROIT DE SAVOIR, LE DEVOIR D’INFORMER LE PRÉSIDENT FRANÇAIS A EXCLU HIER À ALGER LA REPENTANCE ET OPTÉ POUR LA VÉRITÉ SUR L’HISTOIRE Les Algériens et la fin du monde P.6 LE CALENDRIER MAYA LA PRÉVOIT POUR DEMAIN “Nous sommes pour le retour de Sonatrach au Mouloudia” P.23 CONFÉRENCE DE PRESSE DU COMITÉ DES SUPPORTERS DU MCA P.2/3/4 AF C0166 Hollande : “Le temps d’un nouvel âge”

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QUOTIDIEN NATIONAL D’INFORMATION. 37, RUE LARBI BEN M’HIDI, ALGER - N° 6183 JEUDI 20 DÉCEMBRE 2012 - ALGÉRIE 15 DA - FRANCE 1 € - GB 1£ 20 - ISSN 1111- 4290

LIBERTELE DROIT DE SAVOIR, LE DEVOIR D’INFORMER

LE PRÉSIDENT FRANÇAIS A EXCLU HIER À ALGER LA REPENTANCE ET OPTÉ POUR LA VÉRITÉ SUR L’HISTOIRE

Les Algérienset la fin du mondeP.6

LE CALENDRIER MAYA LAPRÉVOIT POUR DEMAIN

“Nous sommespour le retour de Sonatrach au Mouloudia”P.23

CONFÉRENCE DE PRESSE DU COMITÉ DES SUPPORTERSDU MCA

P.2/3/4

AF

C0166

Hollande : “Le temps d’un nouvel âge”

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Jeudi 20 décembre 2012

2LIBERTE

L’actualité en question

FRANÇOIS HOLLANDE HIER DANS LES RUES D’ALGER

La foulée, la foule et le feuMalgré la survenue d’un incendie à proximité du lieu réservé à l’accueil du chef de l’État français,

la fête n’a pas été pour autant gâchée. Il en faut, semble-t-il, beaucoup plus pour que Français et Algériensrenoncent à leurs relations tumultueuses et passionnées.

Dès les premières heures de lajournée, les salves de baroudlaissaient entendre qu’un événe-ment important se préparait.Les mouettes du port d’Algern’en sont pas moins effrayées.

Une foule d’employés, de fonctionnaires, de sta-giaires, de sportifs et autres affluent vers leFront-de-Mer paré, une fois n’est pas coutume,de couleurs tricolores. La mise en scène sembleminutieuse. Le wali d’Alger en tenue d’apparat faitun va-et-vient avec ses gardes du corps. Le dé-ploiement des éléments des services de sécuritén’a d’égal que les nombreux “interdits” opposés,çà et là, aux passants et même aux riverains. Ladébauche de moyens pour faire place nette le longde l’itinéraire de l’hôte de l’Algérie continuait en-core à faire jaser les Algérois.Et pour cause, les travaux d’embellissement al-laient encore bon train jusqu’à hier à la derniè-re minute. Ahmed, chômeur et “toujours céliba-taire à 39 ans”, considère que “c'est du ma-quillage !” Il apporte lui-même la preuve de cefardage. Il décolle avec son index tout un pan depeinture fraîchement apposée sur un mur. Le cor-tège présidentiel est annoncé pour 13h30. Et iln’est que 9h. L'attente sera longue. Heureusementque les troupes folkloriques sont là pour l’agré-menter par les sonorités du terroir. En outre, denombreux cavaliers s’exhibent le long du boule-vard. “On ne voit pas ça tous les jours”, nous dit

Djamel qui s’amuse, lui, à déterminer le sexe desmontures et qui s’aperçoit finalement qu’“il n’y aque des juments”. Intrigués, on se met alorstous, hommes et femmes, à examiner attentive-ment les robes des équidés. “Mais non, il y aquand même quelques mâles”, s’entend-il ré-pondre. Nos déambulations le long des arcadesdu boulevard Zighoud-Youcef nous donnerontquelques impressions et avis intéressants sur cet-te visite “peu ordinaire”.Pendant que les cameramen des télévisionsfrançaises font des gros plans sur les détails art-déco des immeubles coloniaux, des journalistesfrançais perchés sur des camions aménagés joi-gnent l’utile à l’agréable en prêtant, la plupart, leurvisage au soleil d’hiver d’Alger. Devant le bureaude circulation des étrangers jouxtant la wilaya,un couple d’Asiatiques regarde médusé cette ani-mation peu habituelle. Le bureau en question fi-nira vite par fermer ses portes. Les demandeursde cartes de séjour reviendront un autre jour. Ilfaut dire que la visite d’un chef d’État français enAlgérie n’est jamais banale. Fortement chargée ensymboles, celle de François Hollande a tout l’aird’être exceptionnelle, tant elle intervient dans uncontexte où l'histoire commune des deux pays estdevenue réellement un “sujet d'actualité”.

Pourquoi des excuses ? Devant le siège national des Scouts musulmans,un groupe de jeunes scouts devisaient autour de

cette visite. PourKarim, 24 ans,étudiant en élec-tronique, Hol-lande vient sur-tout enterrer lapiètre image lais-sée par son pré-décesseur, “le ra-ciste Sarkozy”.“Contrairementaux autres, Hol-lande a au moinsreconnu le mas-sacre du 17 Oc-tobre 1961 !” “Jayeddi chkara ! (ilest venu prendrele sac, allusion àl’argent)”, lui ré-torque Slimane,originaire de

Ghardaïa, arguant de la signature de gros contratset de la crise qui sévit en France. Pas dupes, lesAlgérois sont souvent à rebrousse-poil sur cer-tains sujets polémiques.Ainsi, la question des excuses et/ou de la recon-naissance des crimes coloniaux est qualifiée parMustapha d’inutile : “On nous a toujours répé-té que notre peuple avait gagné la guerre en ar-rachant son indépendance au prix de lourds sa-crifices, un million et demi de martyrs, etc., etc.Comment peut-on alors exiger des excuses officiellesde la part de quelqu’un qu’on a battu ?”Adel, un jeune chômeur, le foulard scout noué au-tour du cou, n’est pas d’accord : “Il faut faire com-me Kadhafi, que Dieu ait son âme, il a demandéet obtenu des Italiens des excuses officielles et mêmedes indemnités se chiffrant à plusieurs milliards dedollars.” Pour lui, ce sont les Français qui ont com-mencé les premiers avec la loi du 23 février 2005faisant l’apologie du colonialisme. “Ils ont ouvertla boîte de Pandore, tant pis pour eux !” Une damed’un certain âge, qui n’a pas arrêté de pousser desyouyous à s’égosiller, souligne, pour sa part, la né-

cessité de renforcer les liens avec la France.Pour elle, la paix et la réconciliation sont iné-luctables. Et puis, pour elle “Fafa, c’est Fafa, elleest unique, irremplaçable”. Poli, Adel dit éviter defaire, devant nous ou même publiquement, le ges-te de Gérard Longuet, l’ancien ministre françaisde la Défense.Cependant, il n’en pense pas moins que ce “brasd’honneur” était en réalité destiné à la personnede Mohamed-Chérif Abbas, l’actuel ministredes Moudjahidine “et non pas à l’Algérie entière”.Pour lui, “les Algériens n’aiment pas qu’on les pren-ne pour ce qu’ils ne sont pas !” Il dit ne rien at-tendre de cette visite qui, selon lui, va surtout per-mettre au régime de soigner son image. “Àquelques exceptions près, tous les dirigeants de cepays ont des intérêts en France. C’est pourquoi ilsont besoin d’entretenir de bonnes relations avec l'an-cienne puissance coloniale qui, grâce à eux, gar-de ici toute son influence. En réalité, c'est pour euxque cette visite est importante !” Aâmi Ahmed, un octogénaire qui prétend êtreun moudjahid, vient clore la discussion. Pour lui,les Français devraient s’estimer “heureux”, “ils sontarrivés avec des baluchons et ils sont repartis avecdes valises”. Lui aussi exige des excuses que “lesbéni-oui-oui du Parlement n’évoqueront pas demain”.

Un incident inopportun Soudain, vers 11 heures, c’est le branle-bas decombat. Plusieurs camions de la Protection ar-rivent dans la rue parallèle du côté de la Gran-de-Poste. Des dizaines de sapeurs-pompierss’affairent à éteindre un incendie qui vient de sedéclarer dans les sous-sols. On évoque des dom-mages matériels importants. Des câbles desser-vant des milliers d’abonnés au réseau Internet, àla téléphonie fixe et au réseau GSM d'Algérie Té-lécom sont en train de brûler, dégageant des co-lonnes de fumée épaisse. Les Algérois, qui en ontvu d’autres, ne paniquent pas outre mesure.Quant à l’origine du sinistre, aucune piste nesemble être écartée puisque la Police scientifiqueest déjà sur les lieux. L’incendie a été maîtrisé, quelques minutes seu-lement avant l’arrivée des deux présidents. L’hy-pothèse d’une volonté de sabotage de la visite deHollande était hier sur toutes les lèvres. Les ré-fractaires à toute idée de normalisation avec l’an-cienne puissance coloniale se sont soudainementtus ces derniers jours. D’aucuns évoquent déjà unsilence “coupable”. La proximité avec le lieu desfestivités a de quoi alimenter, en effet, toutes lessuspicions. 14h précises, François Hollande faitenfin son apparition le sourire aux lèvres dans Al-ger plus blanche que d’habitude. Ultime ques-tion : le président “normal” normalisera-t-il lesrelations entre son pays et l’Algérie ? Le doute estpermis. Autant que l’espoir.

MOHAMED-CHÉRIF LACHICHI

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François Hollande a pris un bain de foule, hier, à Alger.

L’incendie de la Grande-Poste a gâché la visite de Hollande.

Louiza/LibertéZi

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Jeudi 20 décembre 2012

3LIBERTE

L’actualité en question

LE PRÉSIDENT FRANÇAIS A EXCLU HIER À ALGER LA REPENTANCE ET OPTÉ POUR LA VÉRITÉ SUR L’HISTOIRE

Hollande : “Le temps d’un nouvel âge”

Le passé commun a figuré en bonne partie de la conférence de presse et le président français a dévoilé le contenu de son message qui sera adressé aujourd’hui jeudi au Parlement algérien.

Le président français estvenu à Alger délivrer unmessage clair : oui pourdire toute la vérité sur lepassé colonial, mais pas derepentance. C’est en sub-

stance le discours qu’il tiendra devantles deux Chambres du Parlement al-gérien aujourd’hui.Mais François Hollande est, surtout,venu parler du “nouvel âge” dans les re-lations algéro-françaises. Pour lui, cevoyage, tant attendu, tant redouté,s’imposait à lui. Il voulait marquer lacélébration du 50e anniversaire del’Indépendance de l’Algérie à sa façon.Tout en rappelant que sa visite a étéprécédée par celle de cinq de ses mi-nistres, le président français affirme-ra que de nombreux contrats seront si-gnés à l’occasion de cette visite. “Ce queje veux définir avec le gouvernement al-gérien, c’est un partenariat stratégiqued’égal à égal”. Le chef de l’État françaisévoquera, dans une conférence depresse, la signature d’une déclarationde coopération et d’amitié, ainsi qu’uncadre de coopération couvrant lescinq années à venir et devant toucherplusieurs secteurs (culture, économie,agriculture et même défense). Contrai-rement au traité d’amitié de 2003, quin’a jamais été ratifié, et qui a été “sour-ce de malentendus” selon lui, la nouvelleméthode est plus simple : une décla-ration d’amitié et de coopération et uncadre de coopération. “La méthode achangé. Un nouvel âge commence”,dira-t-il.

Renault : il n’y a pas eu de pressionsur la FranceLe président français estime que sonvoyage est tourné vers l’avenir. À cetitre, il citera la signature du contratpour l’ouverture d’une usine Renault enAlgérie, laquelle devrait fabriquer passeulement pour le marché algérien,mais pour le continent africain. Touten niant que le gouvernement français,actionnaire dans Renault, ait exercé despressions pour une telle signature,François Hollande précisera que cet-te usine n’est pas une délocalisation et,au contraire, devrait créer des emploisen France. Pour lui, il s’agit là d’unepreuve tangible d’une volonté d’en-courager la coproduction.Pour le président français, les entre-prises françaises ne demandent pas defaveurs ou de privilèges et elles sontconscientes des opportunités qu’offrel’Algérie.Il estime que l’idée d’un fonds souve-rain algérien, qui investirait en Fran-ce, ou des investissements algériens, se-raient les bienvenus en France.Alors François Hollande marque-t-illa rupture avec ses prédécesseurs ?“Non”, rétorquera-t-il, avant de préci-ser : “Il y a des âges qui ne sont plus lesmêmes. Après 50 ans, il est temps d’ou-vrir une nouvelle page, jeter un regardlucide sur le passé, analyser ce qui a étéfait durant tout ce temps-là et ouvrir unenouvelle page. Il faut aller plus vite, plusloin. C’est une continuité, mais c’estl’époque qui a changé.”Même s’il est conscient qu’un voyageprésidentiel ne règle pas tout, il se ditrespectueux de ses engagements et es-time que c’est à travers le suivi de cesengagements que se mesurera la réus-site ou non de son déplacement.Le passé commun a figuré en bonne

partie de la conférence de presse et leprésident français a dévoilé le conte-nu de son message qui sera adressé au-jourd’hui au Parlement algérien. Touten faisant remarquer que des voixs’élèvent de part et d’autre au sujet decette question douloureuse, il préciseraque les autorités algériennes ne lui ontrien demandé à ce sujet et qu’elles luifaisaient confiance pour dire et faire lesgestes qu’il jugerait nécessaires. Donc,pour lui, il s’agira de dire “la vérité surle passé, sur la colonisation, sur laguerre, sur les mémoires blessées”. Letout avec la ferme volonté que “lepassé ne nous empêche pas de faire letravail sur l’avenir”, avant de conclure :“Je suis lucide sur le passé et je suis dé-sireux d’avancer.”De même qu’il attend du président Ab-delaziz Bouteflika, invité pour unevisite officielle en France, qu’il s’adres-se au peuple français à ce sujet.

L’indemnisation des victimes des essais nucléaires sera totaleCela étant, les sujets en suspens ont étéévoqués lors de cette conférence depresse, à commencer par l’indemni-sation des victimes algériennes des es-sais nucléaires français. À ce sujet, leprésident français dira que “les dé-marches sont engagées et se poursuiventdans la transparence” et estimera quel’indemnisation des victimes doit être“appliquée pleinement”.Pour ce qui est de la demande de laveuve de Maurice Audin, il dira que leministre de la Défense a été instruitpour ouvrir les archives et lui com-muniquer toutes les informations au su-jet de son assassinat.Pour ce qui est des accords de 1968 surla circulation des Algériens en France,le président français a tenu à levertoutes les équivoques, en affirmantque les négociations traînaient depuisplusieurs années au sujet de leur révi-sion, mais qu’on “ne savait pas quoi enfaire”. Pour lui, l’accord de 1968 peut êtreamélioré, en termes d’exécution. Les deuxministres de l’Intérieur travaillent en vued’améliorer les conditions de délivrance desvisas. Pour lui, la dignité humaine passeavant tout. Il s’agira, donc, d’appliquer cetaccord “avec discernement et respect”.

Mali : le rôle de l’Algérie est importantPar ailleurs, le président français évo-quera le sujet malien abordé avec sonhomologue algérien lors de leur pre-mier tête-à-tête. Les deux pays conver-gent sur la nécessité de sauvegarderl’unité et la stabilité du Mali, toutcomme ils sont unanimes à combattrele terrorisme. Le France s’attend à ceque le Conseil de sécurité autorise laforce de la Cédéao à mener le combataux côtés des forces maliennes. Ce sontles Africains qui mèneront cette mis-

sion, dira-t-il, tout en précisant que laFrance apportera son soutien logistiqueet de formation. Pour le présidentfrançais, le dialogue politique doit sepoursuivre au Mali, mais avec lesforces qui se détachent du terrorisme.Le président français ne partage pas lesavis qui parlent de divergences algéro-françaises à ce sujet, en affirmant quel’Algérie est en faveur du dialoguepolitique et elle est engagée dans la lut-te antiterroriste. Par ailleurs, le prési-dent Hollande évoquera le dossierdes moines de Tibhirine. Il affirme

avoir évoqué le sujet avec le présidentBouteflika, lequel lui aurait affirmé quedes instructions ont été données à lajustice en vue d’aller jusqu’au bout del’enquête. “C’est à la justice algérienne,avec la justice française de faire toute lalumière” sur ce dossier, dira-t-il.Pour ce qui du dossier des droits del’Homme, François Hollande affir-mera qu’il rencontrera des représen-tants de la société civile et des jeunes,tout en précisant que “je ne viens pasdonner des leçons”.Concernant l’Union pour la Méditer-ranée, le président français estimeraque “ce n’est pas dans l’UPM qu’ontrouvera une solution au conflit israé-lo-palestinien ou du Sahara Occidental.L’UPM devrait prendre d’autres formes”.Avant de préciser que “l’idée doit êtreretenue, mais doit être repensée”.Interrogé sur le Printemps arabe, “l’im-perméabilité” de l’Algérie, le présidentfrançais a affirmé ne pas vouloir se“mêler des affaires algériennes” tout enfaisant remarquer que “les Algériens di-sent qu’ils ont déjà vécu leur prin-temps”. Relancé sur le sujet, FrançoisHollande dira que “ce pays (l’Algérie) atraversé des épreuves, un terrorisme s’estinstallé”. Il évoquera le processus de ré-formes politiques engagées par le pré-sident Bouteflika, et qui devrait êtrecouronné, bientôt, par la révisionconstitutionnelle. Le président françaisne manquera pas de vanter la libertéde la presse en Algérie et de rendre unhommage au combat de cette pressedurant les années les plus difficiles,avant de saluer “le courage des Algé-riens” qui, malgré les épreuves, “sontrestés unis”.

AZZEDDINE BENSOUIAH

Ruptures ?

On n’en doutait pas. La France refuse de parler de repentance, mais préfère par-

ler du devoir de mémoire, une charge réservée aux historiens. Le président

Bouteflika, qui a fait de cette question son cheval de bataille ces dernières an-

nées en demandant des excuses à la France pour les crimes commis durant la co-

lonisation, a-t-il décidé de mettre en veille cette exigence ? On est forcé de le croi-

re, d’autant qu’aucun responsable du gouvernement n’a soufflé mot sur cette ques-

tion à l’approche de la visite d’État qu’effectue depuis hier François Hollande en Al-

gérie.

Est-ce parce que le combat est inégal face à une classe politique française refusant

de céder sur ce qu’elle considère être scellé et non négociable ? Ou est-ce parce que

tout le monde a compris que les tensions sur l’histoire ne menaient nulle part et qu’il

est temps de passer à autre chose ? Hollande a émis le souhait d’ouvrir une nouvelle

page dans les relations entre les deux pays, des relations qu’il a qualifiées de stra-

tégiques et surtout d’égal à égal.

Les mots ont un sens. Le nouveau chef d’État français semble affirmer cet engage-

ment exprimé depuis “la reconnaissance par la République française des massacresdu 17 Octobre 1961” que les relations algéro-françaises seront empreintes de sérénité

et de réalisme. Et ce réalisme devrait se traduire par des contrats de coopération, à

l’exemple de l’implantation de l’usine Renault à Oran qui sera officiellement scel-

lée aujourd’hui. L’économie et le business semblent ainsi prendre le dessus et don-

ner à la relation algéro-française ce caractère de pragmatisme qui lui manquait tant.

Mais cette ère de “réconciliation” entre les deux pays depuis le “il faut” de Mitter-

rand jusqu’à l’arrogance de Sarkozy en passant par la loi du 23 février 2005 et l’af-

faire Hasseni, et le dossier créé de toutes pièces sur les moines de Tibhirine résis-

tera-t-elle au torpillage d’une droite aigrie et à la tentation “interventionniste” de Pa-

ris dans l’évolution de la situation politique en Algérie ? Ce n’est pas un hasard si Fran-

çois Hollande a évoqué le Printemps arabe et la spécificité algérienne ainsi que le

courage des Algériens pour avoir lutté à l’unisson contre le terrorisme islamiste. Si

l’on peut considérer cette position comme un bon point pour Alger, son commen-

taire sur la révision de la Constitution, qu’il estime être la dernière étape des réformes

politiques engagées par Bouteflika depuis avril 2011, ne l’est pas forcément. Hollande

suggère-t-il que Paris suivrait de près “l’accomplissement des progrès démocratiques”en Algérie ? L’avenir nous le dira certainement. ■

Ou est-ceparce quetout le mondea compris que

les tensions surl’histoire ne menaientnulle part et qu’il esttemps de passer àautre chose ? Hollandea émis le souhaitd’ouvrir une nouvellepage dans lesrelations entre lesdeux pays, desrelations qu’il aqualifiées destratégiques etsurtout d’égal à égal.”

L’ÉDITO PAR SALIM TAMANI

APS

Le président français François Hollande, hier, au Sheraton.

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4LIBERTE

L’actualité en question

“Il y a dans ce voyage of-ficiel à la fois un évi-dent aboutissementdans le parcours per-sonnel du chef de l'É-tat et un vrai pari po-

litique : réussir là où tous ses prédéces-seurs, de François Mitterrand à Sarko-zy en passant par Jacques Chirac, ontéchoué”, écrit le journal. Citant l’Ély-sée, il croit savoir que Hollande sera lepremier président à “normaliser” unerelation franco-algérienne “toujoursaussi éruptive”.Sous le titre “Brûlures”, le quotidien degauche estime qu'entre les deux rivesde la Méditerranée, les “flux et les re-flux de la mémoire et de l'oubli n'ont pasapaisé les brûlures de l'histoire”, concé-dant qu'en France, les “non-dits” et les“petits arrangements mémoriels” ontlongtemps entravé les vérités les pluscrues. Il a fallu attendre juin 1999 pourque l'Assemblée nationale adopte uneloi substituant à l'expression d’“opéra-tions de maintien de l'ordre”, celle de“guerre d'Algérie”, a-t-il fait remar-quer.Le journal Le Monde souligne, de soncôté, l'importance accordée à cette vi-site, en signalant que près de 200 per-sonnes dont 9 ministres, une douzai-ne de responsables politiques, unequarantaine d'hommes d'affaires etdes artistes composeront la “plétho-rique” délégation française. Sous le titre

“François Hollande en visite en Algériedans l'espoir de tourner une page”, lequotidien estime que le chef de l'Étatfrançais tient surtout à se démarquerde son prédécesseur, Nicolas Sarkozy,qui était venu “faire du business”, dit-on à l'Élysée, accompagné de 150

chefs d'entreprise. “François Hollande,lui, veut ‘faire du politique”, relève en-core le quotidien Le Monde. “Il (Hollande) dispose d'un précieuxatout : le vote positif de la France pourl'obtention du statut d'observateur àl'ONU de l'État palestinien. François

Hollande y a ajouté, en plus, la recon-naissance officielle de la ‘sanglante ré-pression’ des manifestants algériens quiréclamaient le droit à l'indépendance,

tués à Paris le 17 Octobre 1961”, ajou-te Le Monde. Pour le quotidien libéralLe Figaro, le président Hollande devra“trouver les mots”, lors de son discoursdevant les deux Chambres, et “faire lesgestes”, lors des cérémonies de re-cueillement au cimetière de Bologhi-ne, puis place Maurice-Audin, dunom de ce militant communiste as-sassiné et figure du combat pour l'in-dépendance. “C'est bien sur l'enjeu demémoire que François Hollande estd'abord attendu. Il promet d'être “lu-cide” sur l'histoire, dit-on dans son en-tourage, comme il l'a été en reconnais-sant le massacre du 17 Octobre 1961”,écrit le journal.Aux yeux de l'Humanité, cette visite estsurtout une tentative de “relancer unpartenariat malmené”, mais, remarque-t-il, il est “difficile de faire l'impasse surles questions mémorielles” en cette an-née du Cinquantenaire de l'Indépen-dance algérienne.“Pour autant, il s'agit d’avoir une rela-tion tournée vers l'avenir”, signale lejournal qui publie en bonne place lecommuniqué du Parti communistefrançais (PCF), exhortant le présidentfrançais à “reconnaître enfin la réalitédu colonialisme et des crimes d'État”,lors de sa visite en Algérie.

R. N./APS

INCENDIE DE LA GALERIE SOUTERRAINE DE LA GRANDE-POSTE

Réseau téléphonique et d’Internet perturbé■ L’incendie, qui s’est déclaré hier dans la galerie souterraine de la

Grande-Poste d’Alger, a engendré d’“importantes perturbations” du

réseau téléphonique et d’Internet, a indiqué le groupe Algérie Télécom

dans un communiqué. “Des équipes techniques d’Algérie Télécom ont été

vite dépêchées sur les lieux en vue de juguler le sinistre et de procéder au

rétablissement de toutes les lignes dont certaines le sont déjà”, a précisé la

même source. Le sous-directeur de l’information et des statistiques de la

Protection civile, le commandant Achour Farouk, avait indiqué,

auparavant, que “le feu a pris au niveau des câbles souterrains”, précisant

que l’origine de l’incendie restait “méconnue”.

APS

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À LA RÉSIDENCE D’ÉTAT DE ZÉRALDA

Échange de cadeaux symboliques

entre les présidents Bouteflika et Hollande■ Les présidents Abdelaziz Bouteflika et François Hollande ont échangé,

hier, des cadeaux symboliques à l’issue des entretiens qu’ils ont eus à la

résidence d’État de Zéralda. Ainsi, le président Bouteflika a offert à son

homologue français deux chevaux barbes, deux selles traditionnelles

brodées à la main, un ouvrage sur l’histoire du cheval barbe et un tableau

d’art de l’artiste algérienne Baya. Pour sa part, M. Hollande a offert à son

homologue algérien une statuette d’un cheval en marbre blanc et un

ouvrage sur l’histoire de la ville de Tlemcen édité en 1859 par l’Abbé Jean

Joseph Léandre Barges sur son second voyage dans cette ville.

VIRÉE ALGÉROISE DE LA COMPAGNE DE FRANÇOIS HOLLANDE

Valérie Trierweiler au Bastion-23et l'école Alexandre-Dumas

La compagne du président français, François Hollan-de, en visite d'État en Algérie, Mme Valérie Trierwei-ler, a visité, hier après-midi, le palais des Raïs et l'éco-

le Alexandre-Dumas à Alger. Accompagnée de la ministrede la Solidarité nationale et de la Famille, Souad Bendja-ballah, Mme Trierweiler a reçu, à son arrivée au palais desRaïs, des explications de la part des responsables de ce mo-nument. Le palais des Raïs, appelé aussi Bastion-23, fait par-tie des plus importants monuments historiques de la villed'Alger. Il a été classé patrimoine mondial par l'Unesco en1992. Il est l'un des derniers vestiges de l'époque ottoma-ne, qui atteste du prolongement de la médine d'El-Djazaïrjusqu'à la mer. Mme Trierweiler a fait le tour des pièces querenferme ce palais, tout en admirant les tenues tradition-nelles algériennes. À la fin de sa tournée, la compagne duprésident Hollande a signé le livre d'or et reçu, de la partdes responsables du Bastion-23, un livre intitulé Universelle

Algérie : les sites inscrits patrimoine mondial de Zaki Bou-zid éditions, et un burnous algérois. À l'école primaire in-ternationale Alexandre-Dumas, Mme Trierweiler a été ac-cueillie par des responsables et des élèves de cet établisse-ment. Lors de cette visite, elle a assisté à une partie d'un coursen langue arabe durant lequel elle a reçu des explications,notamment sur le volume horaire et la durée requisepour la maîtrise de la langue par les élèves. La compagnedu président Hollande s'est, par la suite, arrêtée devantquelques classes dont une classe de maternelle de 25 enfants. Le directeur de cette école, Vianney Tipa, a indiqué à l'APSque cet établissement, ouvert en septembre 2012, ac-cueille 450 élèves de plusieurs nationalités dont des Algé-riens et des Français. M. Tipa a ajouté que cette école dé-pend de l'Agence pour l'enseignement français (Alef) re-levant du ministère français des Affaires étrangères.

LA VISITE DU CHEF DE L’ÉTAT FRANÇAIS EN ALGÉRIE

Regards croisés de la presse françaiseLa visite d'État du président français, François Hollande, en Algérie a occupé les grands titres de la presse

hexagonale, dont des envoyés spéciaux ont été dépêchés à Alger pour couvrir l'évènement.Pour le quotidien à grand tirage Libération, le chef de l'État français sera à Alger “à l’épreuve du passé”.

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NOUVEL OUVRAGE DEDJOUDI ATTOUMI

Ces appelésdu contingentqui ont dit nonà la guerre■ L’ancien officier de l’Arméede libération nationale (ANP),Djoudi Attoumi, vient depublier chez l’Harmattan unnouvel ouvrage traitant de laguerre d’Algérie : Les appelésdu contingent, ces soldats quiont dit non à la guerre. Uneface cachée de l’armée colonia-le française pendant la guerred’Algérie.L’auteur y rend un hommage àces appelés, qui se sont oppo-sés à la guerre d’Algérie, àceux, également, qui ont sauvédes Algériens de la mort ouaidé au rapprochement entreles deux communautés, alorsque la guerre faisait rage.L’auteur avoue que lui-même aété sauvé par un de ceshommes de cœur.

■ En collaboration avec la DJS et la Ligue devolley-ball de la wilaya de Béjaïa, AndréGlaire, un expert international français envolley-ball, séjourne à Béjaïa depuis samedidernier. L’invité de la wilaya de Béjaïa donneactuellement des cours pédagogiques etpratiques au profit de plus de 200 entraîneursen la matière jusqu’au 20 décembre. Du 21 au22 du même mois, il présentera ses cours à laFédération algérienne de volley-ball. “À l’issuede ces journées de formation à Béjaïa, unpartenariat sera signé avec notre ligue afind’encourager les échanges en la matière entrel’Algérie et la France en vue de l’évolution et dudéveloppement du volley-ball dans notre pays àtravers notre wilaya-pilote”, nous a déclaré ensubstance M. D. Boucheta, président de laLigue de la wilaya de Béjaïa.

■ Ce n'est pas un coupd'éventail, mais le notableDalil Boubakeur a vécucomme une humiliationd'être ignoré par le présidentFrançois Hollande. Lesarkozyste recteur de laGrande-Mosquée de Paris n'aeffectivement pas été invitépar le chef de l'État françaispour sa visite historique àAlger. Et c'est le ministre del'Intérieur, Manuel Valls, quia fait les frais de sa mauvaisehumeur. Invité au ministère àparler de l'avenir de laFondation des œuvres del'Islam, pratiquement gelée,M. Boubakeur a déversé sabile contre le présidentFrançois Hollande qui achoisi de s'entourer d'artistes.

■ Un exercice de simulationd’un crash d’avion a été réalisé,mardi, sur l’ancienne piste se-condaire de l’aérodrome Mouf-di-Zakaria de Ghardaïa.Initié par les différents servicesaéroportuaires, l’exercice, quis’inscrit dans le cadre du plan desecours d’urgence de l’aéroportinternational de Ghardaïa, aporté sur la simulation du cra-sh d’un avion de ligne, “suite àl’incendie d’un de ses réacteurs,faisant 13 morts et 44 blessés”,selon le scénario. Les diffé-

rentes phases d’interventionpour faire face à cet incendie etl’évacuation des blessés vers lesstructures médicales ont étéexécutées par des équipes com-binées associant les éléments dela Protection civile, des entre-prises Sonatrach et Naftal, del’entreprise nationale de navi-gation aérienne (Enna), ainsique ceux de la Police des fron-tières (PAF), de la Gendarme-rie nationale, des services de lasanté de Ghardaïa et du Crois-sant-Rouge algérien (CRA).

LE RADAR PAGE ANIMÉE PAR HAMID SAÏDANIradar@liberté-algerie.com

IL N’ACCOMPAGNE PAS LE PRÉSIDENT FRANÇAIS

Le voyage de François Hollandeet la crise de Dalil Boubakeur

{de Liberté

{

Jeudi 20 décembre 2012LIBERTE 5

SÉTIF

Bientôtl'installationde camérasdesurveillance

■ De nombreuses camérasde surveillance serontincessamment installées àtravers les principalesartères de la capitale desHauts-Plateaux. À cet effet,les pylônes quicomporteront leséquipements acquis par lawilaya seront implantés toutprès des commissariats etdes barrages fixes de lapolice. Les caméras desurveillance seront aussivisibles aux principauxcarrefours et pointsstratégiques du chef-lieu dewilaya, a-t-on appris desources bien informées.L'expérience de lavidéosurveillance qui a faitses preuves à Alger seraainsi étendue à plusieurswilayas du pays dont Sétif,Oran, Constantine etAnnaba.

BORDJ MENAÏEL

Quand la Badr exige des empreintespour payer ses usagers

AÉRODROME MOUFDI-ZAKARIA DE GHARDAÏA

Simulation d’un crashd’avion

JOURNÉES DE FORMATION DE VOLLEY-BALL

Un expert international français à Béjaïa

■ Une famille habitant Draria, qui avaitdéposé à Sonelgaz une demande debranchement à la conduite de gaz de ville, nepensait certainement pas qu’elle allait seretrouver prise dans le piège de la non-conformité de l’installation faite pourtant parun sous-traitant de Sonelgaz. La famille enquestion indique, preuve à l’appui, qu’aprèss’être acquittée de la facture réclamée,

l’intervention sur le terrain ne s’est faite quetrois mois plus tard. Mais, le pire était à venirpuisque le travail effectué par la société sous-traitante n’a pas été homologué par lescontrôleurs de Sonelgaz. Aujourd’hui, un moisaprès, la famille en question ainsi que d’autresse retrouvent privées de gaz, d’eau et pataugentdans la gadoue sans qu’une réponse soitapportée à leur calvaire.

ALIMENTATION EN GAZ À DRARIA

Une famille victime du travail bâcléd’un sous-traitant

■ À la Badr de BordjMenaïel, on exige auxcitoyens leur empreintedigitale pour se fairepayer. C’est le cas d’un citoyende la ville deBoumerdès qui nous arendu visite à notrebureau pour nousmontrer la preuve de lasurprenante décisionprise par cette banque.

■ Le Dr Ami Moussa Selma,chirurgien cardiovasculaire,vient de réaliser, samedi der-nier à la clinique Al-Azhar,une intervention chirurgicale,assez singulière, consistant enla mise en place d’une endo-prothèse aortique par voiefémorale.Cette technique, utilisée pourla première fois à Alger, éviteaux patients les désagrémentsde la chirurgie conventionnel-le, minimise fortement lesrisques liés à l’anesthésie ets’adapte parfaitement auxpatients polytarés ayant une

fonction cardiaque altérée. Lasimplification du suivi post-opératoire et la réduction de ladurée du séjour d’hospitalisa-tion des malades figurentparmi les principaux avan-tages de cette nouvelle tech-nique, largement pratiquéedans les pays développés. Lesmalades présentant des ané-vrismes de l’aorte abdominale(dilatation anormale du dia-mètre le l’aorte) peuventdésormais prétendre à unemeilleure prise en charge pourpeu que les organismes d'as-surance jouent le jeu.

UNE PREMIÈRE CHIRURGICALE EN ALGÉRIE

Une endoprothèse aortiquepar voie fémorale

HÔTEL EL-DJAZAÏR

Tant qu’il y aura des hommeshonnêtes■ Un client de nationalité européenne de l’hôtel El-Djazaïr aperdu, mardi, son portefeuille en se rendant aux sanitaires. Cen’est pas n’importe quel portefeuille, puisque l’objet perducontient la carte de crédit du client et une grosse somme de10 000 euros en coupures de 500 euros. On imagine la paniquede ce client. Une panique qui s’avéra de courte durée puis-qu’un employé de l’hôtel, en accomplissant son service, aretrouvé le portefeuille qu’il se précipitera de remettre à ladirection de l’hôtel. Un geste qui est tout à l’honneur de sonauteur qui donne une belle image de l’Algérien. Tant qu’il yaura des hommes honnêtes !

Page 6: 6183

Le défi politique, c’est le

passage d’un système au-

toritariste et patrimonia-

liste à un système démo-

cratique ouvert.

Le pouvoir en Algérie se carac-

térise par l’autoritarisme, le pa-

ternalisme et le patrimonialis-

me.

Le totalitarisme, c’est le refus de

tout contre-pouvoir jusqu’au re-

jet du non-alignement. Vous

n’avez de choix pour survivre

que de proclamer avec beau-

coup de zèle votre allégeance.

Les instruments utilisés sont

l’état d’urgence sous une forme

spécifique, le monopole sur les

médias lourds (TV et radios) et

tout un arsenal d’instruments

répressifs apparents ou déguisés,

autour de la carotte et du bâton.

Le paternalisme, c’est la pré-

sence d’un chef qui dit être en

contact direct avec “son peuple”et qui vassalise toutes les insti-

tutions.

Le patrimonialisme, c’est la pré-

sence d’un chef entouré de

cercles de courtisans qui se font

la compétition par le zèle de

l’allégeance afin de bénéficier

des gratifications du chef grâce

à l’utilisation de la rente et la pré-

dation. Alors que la société dans

son ensemble est considérée

comme arriérée, non apte à l’ac-

tion politique, donc négligée.

La présence concomitante de

l’autoritarisme, du paternalisme

et du patrimonialisme mène à la

corruption du pouvoir, à savoir

un pouvoir émietté où les dif-

férents clans détiennent une

parcelle infime de pouvoir tout

en croyant en détenir la totali-

té.

Le mode de production de la ri-

chesse s’appuie sur les hydro-

carbures, donc la rente. Les re-

cettes de la rente sont distri-

buées à travers la prédation.

La rente et la prédation mènent

vers la corruption de l’argent.

La corruption du pouvoir et la

corruption de l’argent mènent

vers la corruption généralisée de

l’ensemble des institutions.

La société algérienne est en voie

de perdre sa morale collective et

elle dérivera durant cette dé-

cennie vers la dislocation de la

nation. La violence sera alors le

seul moyen de règlement des

conflits.

Seul un changement pacifique

du système de gouvernance

peut éviter au pays cette catas-

trophe.

J’espère que l’année 2013 sera la

période préparatoire à l’étape

d’endiguement des crises, par la

convergence entre les diffé-

rentes initiatives pour le chan-

gement, dans le cadre d’alliances

stratégiques et de construction

de réseaux, pour la création d’un

rapport de force et d’un pouvoir

de proposition et par la jonction

avec les fractions saines de l’ad-

ministration et du pouvoir réel.

L’ouverture d’un débat sur l’ave-

nir de l’Algérie est le premier acte

dans cette direction.

À jeudi prochain pour la suite de

notre analyse. Entre-temps, dé-

battons sur les meilleurs moyens

d’avancer vers un avenir de pro-

grès et de prospérité pour tous

les Algériens.

À la tentation du pessimisme,

opposons la nécessité de l’opti-

misme !

A. B.

Que ce soit dans la rue,dans les bureaux, surla Toile ou en famille,la réaction est quasi-ment la même : “C’estdu n’importe quoi.”

Cependant, les arguments divergent.Devant les sources Maya, les prédic-tions Incas, ou encore les écrits de No-stradamus, les Algériens, en majorité,font appel à la religion musulmane.Une sorte de rempart derrière lequelils s’abritent, souvent instinctivementet sans vouloir en savoir plus sur l’ori-gine de l’“info”.

“Blasphème”Les jeunes de moins de trente ans, étu-diants ou autres, approchés par Liber-té, sont unanimes : “Ceux qui parlentde la fin du monde pour cette date sonten train de blasphémer puisque l’Islamdit le contraire.”Il y a parmi eux qui répondent : “Déjàdans l’Islam, il est clair que la fin dumonde ne peut survenir qu’un vendre-di.” Lorsqu’ils sont informés que le 21décembre coïncidera avec ce jour, ilsrétorquent en balbutiant : “Mais il y atout de même les autres indices qui doi-vent apparaître et qu’on n’a pas encorevu.” D’autres argumenteront par desversets du Coran ou des hadiths. Àl’instar de Lyna, étudiante en droit : “Çane peut pas être vrai. Déjà Le Bon Dieua donné des signes de la fin du mondedans le Coran.”

Cartésiens !Les personnes à ne pas avoir utilisé unlangage religieux sont ceux qui seconsidèrent “cartésiens”. Pour Moha-

med, la quarantaine, informaticien, “etpassionné d’astronomie”, l’intérêt estautre : “Je suis surpris par l’exactitudedes précisions astronomiques des Mayas,car je me demande comment, il y a desmilliers d’années, ils ont pu avoir toutesces informations. Par exemple, qu’à tel-le date, le soleil et le centre de la voie lac-tée vont s’aligner.” D’autres intellectua-liseront leurs réponses. “Ce 21 dé-cembre sera juste la fin d’un cycle cal-culé par les Mayas et il y en a eu déjàtrois auparavant, selon eux”, affirme-ra Adel, licencié en sociologie. Et depréciser : “L’actuel cycle a débuté en août3114 avant Jésus-Christ et le décrypta-

ge de ce qu’ont laissé les Mayas est en-core en cours. C’est pourquoi il y abeaucoup de spécialistes de la civilisa-tion Maya qui sont montés au créneaupour dénoncer toutes ces manipulationsmédiatiques basées sur des spécula-tions.”

Les “croyants”, les fatalisteset les rigolos…Il y a tout de même ceux qui ont peurde l’arrivée de ce jour. Ils ne le crientpas sur tous les toits, mais le sentimenty est : “Je ne vais pas tout de même remettreen cause ce que dit l’Islam, mais qui dit

que ce n’est pas vrai, surtout que ces der-nières années, beaucoup de catastrophesnaturelles se sont déroulées à travers plu-sieurs régions du monde.”Pour Karim, journaliste, cette fin an-noncée ne semble pas être sérieuse,“même si je ne suis pas pratiquant. Maisje suis tout de même profondément mu-sulman puisque du peu que je sais del’Islam, je sais, par exemple, que le so-leil devrait se lever à l’Ouest”. Il nuan-cera ses propos en ajoutant : “Cela dit,si ça arrive, alors bon débarras, ce serala justice divine, tous vont disparaître lemême jour.” Faïza, cadre d’entreprise, estencore plus fataliste : “On mourra tôtou tard, si ça vient le 21 décembre, alorsrien ne pourra l’empêcher, et si c’est après,alors j’en profiterai pour faire ce que jen’ai pas pu réaliser auparavant.”D’autres prennent les choses d’un autreaspect. Sofiane, ingénieur algéroisnouvellement installé à Djanet (2 200kilomètres au sud d’Alger), y est alléavec une boutade : “J’ai fui la capitaleil y a deux mois juste pour ne pas à su-bir un quelconque cataclysme, et j’ai em-mené pour cela ma femme et ma fille.”Avant d’ajouter avec le sourire : “Évi-demment, je plaisante, mais je crois quesi ce 21 décembre va se réaliser, ça nechangera rien du tout pour moi parcequ’ici c’est vraiment la fin du monde,surtout entre 12 et 15h.” Saïd, cadre, lacinquantaine, est allé jusqu’à trouverune lecture politico-humoristique :“Si l’Algérie a été épargnée par ce qui sepasse dans d’autres pays arabes, c’est par-ce nous sommes finalement plusconscients que les autres. Puisqu’on sa-vait que la fin du monde c’est pour 2012,alors pourquoi se fatiguer pour rien.”

“Hier, c’était la fin du monde”Un avant-goût du lendemain de l’apo-calypse est déjà à signaler. C’était jeu-di passé, soit un jour après le 12/12/12.Une date qui semble avoir accrochéplus d’un, et certains avaient cru quela date annoncée par les Mayas coïn-cidait avec ce jour. La Toile algérien-ne s’en est distinguée, surtout sur fa-cebook. Ainsi, sur plusieurs profils, lesinternautes mettaient des commen-taires narguant ceux qui avaient cru àl’apocalypse : “Ha ha ha, où est votre findu monde ?” D’autres, sur un ton sar-castique : “Hier, c’était la fin du mon-de.” Mais pourquoi cet amalgameentre le 12 et le 21 ? “Parce qu’il n'y aurapas de 13.13.13 et comme leur calen-drier s'arrête à cette date, les Mayas don-nent dix jours pour que la fin du mon-de advienne.” Ce 12/12/12 représente,pour les “initiés”, l’achèvement de lacristallisation de la Terre. Le processusd’ascension débutera ce jour-là et seterminera le 21 décembre. Une situa-tion qui déclenchera, selon certainsscientifiques, une vague planétaire depure énergie.

Solstice d’hiver et... énergieEn évoquant l’énergie, certains y ontpensé déjà, et pas uniquement à l’étran-ger. Des familles algériennes ont pré-vu de célébrer des mariages le vendredi21 décembre. Pas uniquement pournarguer la fin du monde. Certains onteu d’autres intentions. Le 21 décembremarque le solstice d’hiver et la nuit duvendredi-samedi sera donc la pluslongue de l’année. Ça intéressera sû-rement les nouveaux mariés…

SALIM KOUDIL

Le monde devrait prendre fin demain 21 décembre 2012, si l’on croit le calendrier des Mayas.

D.R

.

LE CALENDRIER MAYA LA PRÉVOIT POUR DEMAIN

Les Algériens et la fin du mondeCe 21 décembre 2012 équivaudrait à la fin du monde. Beaucoup de choses ont été écrites,

dites et filmées sur cette date “fatidique”. Dans certains pays, il est question de bunkersantinucléaires comme abris et d’adieux en fanfare à préparer. Qu’en est-il des Algériens ?

Jeudi 20 décembre 2012

6LIBERTE

L’actualité en question

LES HUIT DÉFIS : ÉLÉMENTS POUR UN DÉBAT

Le défi politique

EN TOUTE LIBERTÉ PAR Dr AHMED BENBITOUR

CENTRE D’ORIENTATION SCOLAIRE DE BEN AKNOUN

Les conseillers demandent le “limogeage de la directrice”

Rien ne va plus au centre d’orientation sco-laire de Ben Aknoun, relevant de la Di-rection de l’éducation d’Alger-Ouest. Pas

moins de 16 conseillers d’orientation, exerçantdans ce centre, se disent “victimes d’abus depouvoir et de harcèlement administratif” qu’ils im-putent à leur directrice dont ils demandent le li-mogeage.Selon une pétition portant 16 signatures deconseillers d’orientation, deux enquêtes ont étémenées au centre, suite aux protestations desconcernés qui avaient saisi le directeur de l’édu-cation (DE) d’Alger-Ouest. À l’issue de la premièreenquête, le DE “a promis de prendre les mesures

nécessaires pour mettre fin à cette situationconflictuelle”, écrivent les conseillers d’orientationdans leur pétition. Sauf que la deuxième enquê-te, diligentée par le ministère, “ne répondait pasaux critères d’une commission d’enquête neutre”,ajoutent-ils. Cette commission, estiment les ré-dacteurs de la pétition, “a banalisé les dépasse-ments et effractions de ladite responsable”, et a me-nacé “de prendre des mesures disciplinaires àl’encontre des conseillers”.Cette conclusion avait donné lieu à des protes-tations de ces derniers puis à une réaction du DEqui “a pris la décision de limoger” la directrice, et“a envoyé son staff pour faire exécuter la procédure”.

Mais, à la “grande surprise” des conseillers, “unhaut responsable du ministère de l’Éducation a or-donné de maintenir la directrice” à son poste. Depuis, les conseillers ont repris “leur mission etleurs tâches sous la coupe de la DE” jusqu’àjuillet 2012, lit-on dans la pétition. Mais cela n’apas empêché la directrice, ajoutent les signatairesde la pétition, “d’abuser de son pouvoir (…) pardes ponctions sur salaire de façon arbitraire, (…)en montant des directeurs d’établissement contreces conseillers, par le harcèlement administratif ”,ou encore par “des mutations arbitraires et illégalespar le biais de la DE”.Se disant “révoltés par le silence des autorités”, les

conseillers demandent “l’application de la décisionde limogeage de la directrice et l’ouverture d’uneenquête par des professionnels compétents etneutres sur l’abus de pouvoir exercé par cette di-rectrice depuis sa nomination à la tête du centred’orientation de Ben Aknoun en 2010”, mais aus-si sur “sa gestion des dossiers d’orientation scolai-re des élèves et leur réorientation” ainsi que “l’en-veloppe financière allouée aux travaux de réha-bilitation du centre”, sachant que l’inventaire a étéeffectué en mars 2012 “sur conseil de la commis-sion ministérielle”, écrivent les conseillers si-gnataires de la pétition.

R. N.

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Jeudi 20 décembre 2012

7LIBERTE

L’actualité en question

AMAR TOU À PROPOS DE LA LICENCE D’EXPLOITATION DU SERVICE TAXI

Probable levée de la prioritéaccordée aux moudjahidine

Le nombre de licences non exploitées par les moudjahidine bénéficiaires est en nette augmentation alorsque des citoyens n’attendent que ce fameux document pour se lancer dans l’activité de chauffeur de taxi.

CONTRIBUTION DE STEFAN FÜLE, COMMISSAIRE À L’ÉLARGISSEMENTDE LA POLITIQUE EUROPÉENNE DE VOISINAGE

Soutien européen pour l’intégration au Maghreb

Exercer le métier de chauffeur detaxi est assez souvent l’alternative auchômage de nombreux jeunes etpères de famille. Mais sans la fa-meuse licence d’exploitation, point detaxi ! Et sans la carte de moudjahid,

veuve de chahid ou ayant droit, point delicence ! Difficile équation qui prive bon nombrede foyers d’un revenu permanent, aussi dérisoi-re soit-il. Mais bonne nouvelle, l’équation est enpasse d’être résolue par les pouvoirs publics. C’est du moins ce qu’a révélé le ministre des Trans-ports lors de son passage, mardi soir, à l’émissiontélévisée “Invité de la presse”. Interrogé sur lemaintien ou la levée de la licence taxi accordéeaux moudjahidine, Amar Tou révélera que lespouvoirs publics “étudient les meilleures for-mules pour remédier à cette situation”. Deux op-tions sont avancées : “La levée ou le recours à uneautre solution administrative et c’est ce que re-vendiquent beaucoup de gens.”Autrement dit, si les pouvoirs publics penchentpour le choix de la majorité dont le syndicat deschauffeurs de taxi, il est fort probable que l’ons’achemine vers la levée de la priorité accordée auxmoudjahidine, veuve de chahid et ayants droitdans l’octroi des licences. Et de souligner que “leschoses ont beaucoup évolué. Un grand nombre de

licences n’est pas exploité en raison de l’existencede plusieurs héritiers (ayants droit) et du rende-ment dérisoire de cette activité”. Cette situation fait“augmenter graduellement le nombre de licencesnon exploitées”.L’orateur a, en outre, précisé qu’il existait une co-opération entre le ministère des Moudjahidine,qui accorde les licences d’exploitation, et le dé-partement des Transports, qui contrôle l’activi-té et définit les conditions d’octroi.Il faut préciser à ce propos que le décret n°86-287du 9 décembre 1986 réglementant l’attribution deslicences d’exploitation d’un service de taxi accordela priorité aux moudjahidine, veuves de chahidet leurs ayants droit. L’article 3 de ce décret est clair. “L’attribution deslicences d’exploitation d’un service de taxi est ré-servée en priorité aux veuves de chouhada et veuvesd'invalides de guerre, aux membres de l’ALN oude l’OCFLN tels qu'ils sont définis par la régle-mentation en vigueur ; et autres ayants droit dechouhada et de moudjahidine.”Il est vrai que l’article 4 du même décret “élargitsous réserve” cette attribution à d’autres catégo-ries de personnes mais dans la pratique, cela re-lève de l’impossible.

MALIKA BEN

Liberté

Les licences de taxi ne sont attribuées qu’aux moudjahidine et ayants droit.

Depuis 2011, le Maghreb connaît une accélé-ration de l’histoire. Débuté dans une villepauvre de la Tunisie centrale, le mouvement

de transformation a touché tous les pays du Magh-reb. Partout, la société civile exprime des revendica-tions fortes ; partout, de nouveaux acteurs politiquessont apparus et demandent de participer pleinementà la vie politique ; les populations aspirent à une vieplus digne, des emplois plus nombreux et de meilleu-re qualité, le respect des libertés fondamentales et labonne gouvernance. Depuis les révolutions, les paysdu Maghreb ont pris conscience de l'importance dedévelopper les relations entre eux. Les visites des mi-nistres marocains et algériens dans les pays respec-tifs se sont multipliées, et sous l'impulsion du prési-dent tunisien Marzouki, un sommet de l'Union duMaghreb arabe pourrait prochainement avoir lieu. Denombreux acteurs de la société civile et des chefs d’en-treprise appellent à une relance de la coopération in-tra-maghrébine comme un projet qui peut mobiliserles énergies et donner de nouvelles perspectives. Àl’heure où l'Union européenne vient de recevoir le prixNobel de la paix, l'expérience européenne peut don-ner aux pays du Maghreb des idées afin de rappro-cher les populations, d’accélérer la croissance etl’emploi, de favoriser le règlement des différends po-litiques et de développer les solidarités concrètes etainsi faire face aux problèmes communs tels que lamenace terroriste, la création d’emplois, la désertifi-cation ou le changement climatique. Le Maghreb est,

en effet, une des régions les moins intégrées de la pla-nète ; plusieurs études ont montré qu’une plus forteintégration pourrait accroître la richesse de chacundes pays de 1 à 2% par an. Et l’expérience européen-ne a prouvé que même des économies qui sont si-milaires bénéficient de l’ouverture des frontières et dudéveloppement des échanges. L’intégration régiona-le exige des efforts d’adaptation, mais nous sommesconvaincus qu’elle procurerait d’importants bénéficespour toute la région, et aussi pour l’Union européenne. C’est pourquoi la Commission européenne et lahaute représentante de l’UE pour les Affaires étran-gères et la politique de sécurité viennent de publierune communication conjointe qui propose toute unesérie d’actions pour renforcer la coopération entre l'UEet le Maghreb. Cette communication, qui propose unestratégie de l’UE plus ambitieuse, est axée sur les élé-ments suivants :- renforcer le dialogue politique, notamment en ma-tière de sécurité et de défense ; ainsi que de droits del’Homme et de démocratisation ;- développer le dialogue politique et la coopérationentre l’UE et les organisations et initiatives régionalestelles que l’Union du Maghreb arabe et le 5+5 (forumregroupant 10 pays concernés par la Méditerranée oc-cidentale), notamment dans la mise en œuvre de lastratégie UE-Afrique ou pour faire face à l'instabili-té dans la région sahélo-saharienne ;- intensifier la coopération sectorielle, notamment enmatière de transport, d’énergie, de commerce, de dé-

veloppement social, de politique maritime, d’envi-ronnement, de développement culturel et humain, etc.Par exemple, le développement de la coopérationénergétique est un domaine où l’intégration magh-rébine pourrait avoir des bénéfices à la fois pour lespays partenaires et, à plus long terme, pour l’Unioneuropéenne en ouvrant la voie à l’exportation d’élec-tricité d'origine renouvelable du Maghreb vers l’UE.Nous proposons un soutien européen concret auxpays maghrébins pour construire ce marché communélectrique. Le développement des relations entre lesorganisations de la société civile des pays maghrébinsest aussi une priorité identifiée par les pays eux-mêmescomme un outil de soutien à la transition politiqueet un moyen de mieux obliger les gouvernements àrendre des comptes à leur population. L’Union eu-ropéenne est disposée à soutenir la constitution et ledéveloppement des réseaux de ces organisations, etd'autres organisations non étatiques, comme celles ré-unissant les hommes d’affaires et les syndicalistes. Dans le processus de transformation historique ac-tuel, le renforcement de la coopération régionale entreles pays du Maghreb est un facteur de stabilité quel’Union européenne souhaite soutenir. C’est l’ambi-tion de ces nouvelles propositions que nous allonsmaintenant discuter plus en détail avec les Étatsmembres de l’UE et nos partenaires maghrébins. J'es-père qu'elles vont déboucher sur une nouvelle dy-namique entre les deux régions.

S. F.

ABDELOUAHAB RAHIM, PRÉSIDENT DE L’UNION NATIONALE DES INVESTISSEURS

“Il est impératif de libérer l’investissement”

Le président de l’Union nationaledes investisseurs (UNI), Abde-louahab Rahim, a plaidé, mardi à

Alger, pour la promotion et la dyna-misation de l’investissement au niveaunational, soulignant l’importance del’instauration d’un cadre de discus-sions et de propositions entre les in-vestisseurs et les pouvoirs publics. “Au-jourd’hui, il est impératif de libérer l’in-vestissement au niveau national et de lepromouvoir pour renforcer la partici-pation des entreprises au développe-

ment économique et social de l’Algérie”,a-t-il déclaré au cours d’une conféren-ce de presse organisée à la suite de l’ob-tention de l’agrément de l’union. M. Ra-him a souligné l’importance d’accom-pagner les investisseurs auprès des dif-férentes institutions administratives,économiques et sociales dans leursdémarches qui tendent à la réalisationdes investissements, dénonçant les len-teurs bureaucratiques. “La démarche tel-le que conçue n’est pas faite pour en-courager l’investisseur, mais pour le dis-

suader”, a-t-il estimé, insistant sur l’al-légement des procédures administra-tives et sur la réforme de l’administra-tion algérienne. L’implication des in-vestisseurs dans les projets de texte à ca-ractère législatif et réglementaire consti-tue, selon le président de l’UNI, unpréalable à la réussite de la politique depromotion de l’investissement en Al-gérie. Il a préconisé, en ce sens, l’im-plication de la diaspora algérienne enutilisant leurs capacités et savoir-faire.Le président de l’UNI a plaidé, en

outre, pour la “libéralisation” de tous lessecteurs afin de créer, a-t-il dit, “une dy-namique d'investissement nécessaire à lacréation de richesses et de l'emploi”.“Pour avoir des postes d’emploi, il faut en-courager l’investissement productif ”, a-t-il ajouté. Il a, ainsi, suggéré la créationde banques de données juridiques,économiques, sociales et fiscales pourles investisseurs potentiels et la réali-sation de toutes les études et dé-marches pour faciliter la réalisation desinvestissements. Selon M. Rahim, l’UNI

est une organisation qui aspire à pro-mouvoir l’image de l’Algérie dans lemonde, organiser les investisseurs àl’échelle nationale, susciter des oppor-tunités d’investissement et inciter le par-tenariat en se présentant comme un in-terlocuteur naturel des investisseurs.L’association a également pour but es-sentiel, a-t-il poursuivi, de développerune action de lobbying national et in-ternational en direction des investis-seurs et des centres de décision.

R. E.

COMMUNIQUÉ DE PRESSE DJEZZYFormation sur les techniques

de gestion du stress pour

les journalistes■ Sensible au bien-être desjournalistes et à leurépanouissement, Djezzy aorganisé, pour un premier groupe,une formation sur les techniquesde gestion du stress au niveau duDjezzy Club qui a fait forteimpression sur eux. La formation,animée par un formateur internecertifié, chevronné et pédagogue,avait pour but de comprendre lesmécanismes du stress, sesretentissements sur la santé etcomment gérer harmonieusementsa vie quotidienne. Cette formations’est déroulée dans un cadre trèsagréable et convivial. Lesjournalistes se sont déclarésenchantés d’une telle initiative,inédite dans le milieu de la presse,qui leur permet de mieux affronterles situations difficiles. Ils ont étésensibles à cette marque desympathie de la part de l’opérateurpréféré des Algériens. Àl’unanimité, les journalistes ontsouhaité recevoir d’autresformations de ce type. À l’issue dela formation, les présents ontbénéficié d’une attestation desuccès. Djezzy, partenaire du savoir,organisera prochainement d’autresformations pour d’autres groupesde journalistes.

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Jeudi 20 écembre 2012

9LIBERTE

L’internationale

POUR ÉVITER DES ATTAQUES SIMILAIRES À CELLE DE BENGHAZI

Les représentations diplomatiques US sous

la protection des marinesDésormais, ce seront les marines qui se chargeront d’assurer la protection des ambassadeset consulats américains a affirmé Hillary Clinton, pour que des attaques similaires à cellede Benghazi, en Libye, qui avait coûté la vie à l’ambassadeur US, ne se reproduisent plus.

Brocardé par un rapportofficiel américain dénon-çant des “ratés” dans la sé-curité du consulat améri-cain de Benghazi, dontl’attaque, le 11 septembre,

par des islamistes avait coûté la vie àl'ambassadeur des États-Unis en Libye,le département d'État a réagi en annon-çant que les représentations diploma-tiques américaines à l’étranger serontprotégées par des marines. Dans deuxlettres adressées mardi aux commis-sions des Affaires étrangères de laChambre des représentants et du Sénat,formant le Congrès américain, Hilla-ry Clinton écrit qu'elle accepte “chacu-ne” des 29 recommandations faites parl'ARB. Désormais, le département d'É-tat et le Pentagone vont par exempledéployer “des centaines de marinessupplémentaires” pour mieux protégerleurs représentations diplomatiqueset consulaires à l'étranger, écrit MmeClinton, selon les courriers renduspublics mardi soir. Les États-Unis pos-sèdent le premier réseau diploma-tique et consulaire de la planète, avec275 postes à l'étranger. Le département d'État fait travaillerquelque 60 000 personnes. Ceci étant,le rapport a été rédigé pendant troismois par une commission indépendan-te, un comité de révision (ARB) de l'ac-tion de l'administration américainequi avait été mis sur pied par la secré-taire d'État Hillary Clinton. Il conclutaussi que les services d'espionnageaméricains ne disposaient, avant l'at-tentat, d'“aucun renseignement immé-diat et spécifique” faisant état d'une

menace terroriste contre ce consulat.Ce rapport, dont la partie “non confi-dentielle” a été rendue publique mar-di soir par le département d'État, fus-tige “des ratés et des carences au niveaude deux bureaux du département d'É-tat qui ont conduit à mettre en place undispositif de sécurité (au consulat deBenghazi) qui était largement inadéquatpour faire face à l'attaque du 11 sep-tembre.” Cet attentat, perpétré aux ex-plosifs et armes de guerre par des mi-

liciens islamistes proches d'Al-Qaïda,avait coûté la vie à l'ambassadeur desÉtats-Unis en Libye, Christopher Ste-vens, et à trois autres agents américains.Mme Clinton avait assuré, mi-octobre,qu'elle “assumait la responsabilité” dela gestion et des conséquences de cet-te attaque. Mme Clinton devait témoi-gner aujourd’hui devant les commis-sions des Affaires étrangères de laChambre des représentants (à majori-té républicaine) et du Sénat (à majori-

té démocrate), mais elle se remet tou-jours d'une “commotion cérébrale”après un malaise, la semaine dernière,consécutif à une “déshydratation extrê-me” due à un “méchant virus gas-trique”, selon le département d'État. Ellesera remplacée par ses adjoints WilliamBurns et Thomas Nides. Les co-prési-dents de l'ARB, le diplomate ThomasPickering et l'amiral Mike Mullen,devaient témoigner hier à huis clos de-vant le Congrès. Pour rappel, l’attentatde Benghazi, qui a provoqué la mortd'un ambassadeur américain pour lapremière fois en plus de 30 ans, a dé-clenché une tempête politique entre legouvernement démocrate de BarackObama et l'opposition républicaine,surtout avant la réélection du présidentaméricain le 6 novembre.

MERZAK TIGRINE

APRÈS AVOIR PRIS EN MAIN L’ANC

Jacob Zuma en selle pour la présidentielle de 2014

Il n’y avait pas suspense, c'estavec 75 % des suffrages que JacobZuma a remporté la présidence del'ANC, le Congrès nationalafricain. Malgré sa promesse dese contenter d’un seul mandatcomme l’icône Mandela, JacobZuma se dit prêt pour seprésenter à la présidentielle de2014. Mais rien ne dit encore qu'ille fera vraiment selon sonentourage. Il reste que la voie estgrande ouverte pour luimaintenant qu’il a mis au pas sonopposition à l'ANC, laquellefinalement n’était qu’uneopposition hétéroclite, composéede la branche jeunesse de l’ANC,très remontée contre lui aprèsl’éviction de son leader JuliusMalema et de milieuxd’affairistes inquiets de l’état del’économie sud-africaine et de lacapacité du président de laRépublique de la premièrepuissance africaine faisant bonnefigure au sein du groupe des paysémergents, à trouver dessolutions après par exemple ledrame de Marikana, où la police atiré en toute impunité sur lesmineurs grévistes exigeant unSmig. L’ultra libérale Thatcheravait laissé mourir de faim lesmineurs de Grande-Bretagnemais ne les avait pas achevéscomme des lapins. C’est dans laprovince du Gauteng notamment,où se trouvent Johannesburg etPretoria, le poumon de l’Afriquedu Sud, que Jacob Zuma n’est,semble-t-il, pas du tout populaire.Zuma va confier la gestioncourante du parti de Mandela àCyril Ramaphosa, un anciensyndicaliste reconverti dans lesaffaires qui est même l’un deshommes les plus riches d’Afrique: le magazine “Forbes” évalue safortune à 675 millions de dollars!Il a pour tâche d’éliminer lesderniers historiques de l’ANC. Endevenant vice-président del’ANC, Ramaphosa effectue unretour en politique assezspectaculaire mais certainementqu’il a d’autres ambitions,devenir président de laRépublique ? Son nouveau postepourra lui servir de tremplin.Cependant, s’il est très appréciédes milieux d’affaires, il est honnipar les syndicats.

D. BOUATTAAVEC LA BATAILLE DE DAMAS

Les initiatives se multiplientpour une transition en Syrie

Une série de déclarations convergentes récentes surla chute imminente du régime, émanant des Occi-dentaux et, plus surprenant, d'un responsable rus-

se, sont le signe que le décompte a commencé pour le ré-gime syrien même si Bachar Al-Assad fait prévaloir sa dé-termination de tenir bon. Preuve qu’il n’est pas près de lâ-cher, son aviation intervient au-dessus de la capitale. Sa chas-se a bombardé le camp palestinien de Yarmouk à Damas,au prétexte que la rébellion s’y est installée pour un assautsur la capitale. Malgré les appels du président palestinienMahmoud Abbas et de Hamas, exhortant toutes les partiesbelligérantes à épargner les Palestiniens, les bombardementsse son poursuivis. L'aviation bombarde également plusieursquartiers du sud de Damas, devenu une base arrière de larébellion de la métropole. C’est vraiment la guerre égale-ment dans la capitale avec cette nouveauté que le conflit adébordé sur la question palestinienne. En effet, à Yarmouk,le plus grand camp palestinien de Syrie, longtemps consi-déré comme une zone sûre pour les populations fuyant laguerre, la tension est montée de plusieurs crans au seinmême des Palestiniens divisés en plusieurs parties : lesneutres, les pro-régime syrien comme les combattants duFront populaire de libération de la Palestine d'Ahmad Ji-bril (FPLP-CG) qui essayent de chasser l’armée de libéra-tion syrienne établie dans le camp palestinien, et des sym-pathisants de la rébellion recrutés parmi les islamistes pa-lestiniens du Hamas notamment qui ont pris les armes dansle camp contre le régime de Damas. Le demi-million desPalestiniens de Syrie, restés un temps en dehors des affron-

tements qui déchirent le pays depuis mi-mars 2011, sont dé-sormais entrés dans le conflit. De nombreux Palestinienstentent de fuir vers le Liban pour rejoindre les camps pa-lestiniens près de Tripoli ou de Saïda, selon l'UNRWA (Of-fice des Nations unies pour l'aide aux réfugiés palestiniens)qui a lancé un appel aux donateurs pour faire face à la cri-se humanitaire annoncée chez les réfugiés palestiniens.Quoiqu’il en soit, l’étau s’est considérablement resserré au-tour du régime syrien avec la sortie récente du vice-prési-dent syrien, Farouk al-Cherah, qui a appelé de ses vœux unaccord “historique” entre le régime et les rebelles. Convain-cu que ni le régime, ni les rebelles ne peuvent gagner mi-litairement, le vice-président, un sunnite comme les insur-gés, n’a craint pas d'afficher ses divergences avec Bachar el-Assad, qui le maintiendrait en résidence surveillée à Damas.Il estime qu'il y a des opinions et des points de vue diffé-rents dans le commandement syrien. C'est la première foisqu'un haut dirigeant syrien fait de telles déclarations. A-t-il parlé avec le feu vert de Damas ? La question demeureposée d’autant que son entourage a déclaré que la Russie ai-merait le voir jouer un rôle dans la transition, par exempleêtre celui à qui al-Assad léguerait ses responsabilités inter-nationales. La Russie et les États-Unis se sont mis d'accordpour envoyer le médiateur international Lakhdar Brahimià Damas en vue de favoriser une transition politique. L'en-voyé de l'ONU et de la Ligue arabe attendait de recevoirle feu vert des services de sécurité de l'ONU pour entamersa mission.

D. BOUATTA

ROMANO PRODI AU SUJET DE LA CRISE MALIENNE :

“Préparer l'action militaire et négocier parallèlement”

L'envoyé spécial du secrétaire général de l'ONU pour le Sahel, RomanoProdi, a jugé hier à Niamey indispensable de préparer l'envoi d'une forcemilitaire africaine au Mali, dont le Nord est occupé par des islamistesarmés, tout en poursuivant parallèlement les négociations. Face aux“dangers du terrorisme”, “la préparation de l'action (militaire) doit êtrecrédible. Une fois que l'action militaire est crédible, il faut avancer avecdes négociations parallèles”, a-t-il déclaré après un entretien avec leprésident nigérien Mahamadou Issoufou. “Aucune solution pacifique nesera possible sans une préparation militaire crédible”, a poursuivi M.Prodi. Sur le plan militaire, l'émissaire onusien, en visite dans la régiondepuis lundi, a appelé au “sérieux”. “Il faut être très sérieux, bien préparerl'action parce que c'est nécessaire d'harmoniser, de coordonner les forcesdes différents pays”, a-t-il dit. Après la décision du Conseil de sécurité del'ONU, censée autoriser prochainement l'envoi d'une force militaire auMali, “il faut commencer la préparation. Du côté de l'Union européenne,de la France, des Etats-Unis il y a la disposition (à) aider la préparation.Mais il ne faut pas être des amateurs”, a-t-il averti. L'Union africaine et laCommunauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), leNiger notamment, plaident pour le déploiement rapide d'une forceafricaine de 3 300 hommes pour chasser les islamistes armés occupantseuls le nord du Mali depuis juin. Mais M. Prodi a appelé à plusieursreprises à faire avancer les négociations en cours avec certains groupesarmés et a déclaré que, selon les experts, une intervention ne seraitpossible qu'en septembre 2013.

R. I./AGENCES

D. R

.Le consulat américain de Benghazi, attaqué le 11 septembre dernier, par des islamistes.

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Jeudi 20 décembre 2012

11LIBERTE

Culture

La sixième édition du Festival internatio-nal de la musique andalouse et des mu-siques anciennes, aura lieu, commechaque année, du 20 au 29 décembre, àla salle Ibn Zeydoun (Riadh El-Feth).C’est ce qu’a annoncé Rachid Guerbas,

commissaire du festival, mardi matin à la salleFrantz-Fanon, lors d’une conférence de presse, où ila décliné les grandes lignes de la programmation dela présente édition. Rachid Guerbas a d’abord rap-pelé que l’objectif du festival est de “donner une ima-ge la plus radieuse de notre pays”, tout en montrantau public algérien les différentes expressions musi-cales qui existent de par le monde. Le Festival ren-dra cette année hommage, d’abord à Rabah Khattat.“Un musicien, décrit M. Guerbas, qui a consacré tou-te son énergie à la formation. C’est un pédagogue d’ex-ception, qui a dirigé pendant longtemps l’associationMaqam.” Le deuxième hommage du festival est dé-dié à Mamed Benchaouch, qui a été “l’élève des frè-re Fakhardji, et qui a remplacé Mohamed Fakhardjiau Conservatoire d’Alger”. Concernant ces hommages,le commissaire du Festival international de la mu-sique andalouse et des musiques anciennes, souli-gnera qu’ “on a besoin de renforcer la formation dansnotre pays. Il est temps de rendre hommage à des gensqui sont en activité et qui sont en train de former”. Ra-chid Guerbas a détaillé le programme de cette édi-tion. Parmi les formations qui seront présentes, il yaura Looking Back Orchestra et Looking BackQuintet. Cette dernière formation permettra aupublic de découvrir une fusion qui prend son point

de départ de la musique ancienne pour aller vers unemusique savante qu’est le Jazz. La musique d’Inde seradignement représentée, par le duo Rishab Prasanna(flûte) et Mosin Kawa (tablas). Le luth sera égalementà l’honneur avec la formation Luth Consort qui pro-posera un programme déployé autour d’un “Farwell”

(adieu) de John Dowland, en compagnie de la so-prano Sarah Richards. Nous irons aussi à la décou-verte du Fado, avec l’interprète Ana Sofia Varela, quisera accompagné par Perdo Joia. Hasan Tabar dis-pensera un concert-lecture pour expliquer les modeset les enchaînements rythmiques du Radif — Ceconcert servira de préambule à la prestation de l’en-semble Mehrabani d’Iran —, Michael Freimuth, undes plus grands joueurs de luth occidental au mon-de reprendra entre autres des pièces originalesécrites pour luth par Jean-Sébastien Bach, l’insai-sissable Mimmo Epifani fera tout ce qu’il voudra avecsa guitare, le temps d’un concert, et l’ensemble Dia-bolus In Musica revisitera le répertoire du Moyen-âge. Muhammad Qadrî Dalâl, l’ensemble AbdallahEl Makhtoubi (Maroc) et l’ensemble Malûf maghrébinde Sousse (Tunisie) sont également conviés à ce fes-tival. Côté algérien, le festival a privilégié des solistesplutôt que des associations. Il y aura Mohamed Ha-bib Mansouri, Malek Chelloug, Ahmed Larinounaet Tahar El-Hassar. S’illustrant sur le jeu du rbab, Ta-har El-Hassar sera muni de son oud pour ce concert.“Il pratique le style de cheikh Redouane Bensari quia développé un style à part, et qui s’est complètementlibéré du rythme.” L’artiste sera donc seul sur scène,en compagnie de son oud. Le concert de clôture seraanimé par l’Ensemble maghrébin sous la directionde Rachid Guerbas. En outre, plusieurs conférencesauront lieu, tous les matins à 10hh au cercle Frantz-Fanon, ainsi qu’une master-class de l’oud, dispensépar Muhammad Qadrî Dalâl.

SARA KHARFI

LE COUP D’ENVOI DU FESTIVAL INTERNATIONAL DE LA MUSIQUE ANDALOUSE ET DES MUSIQUESANCIENNES AURA LIEU CE SOIR

L’accent sur le professionnalisme et la formation

Le festival démarre ce soir à la salle Ibn Zeydoun, avec deux concerts : le premier sera animé par Al-Qasantiniyya (accompagné d’un hommage à Rabah Khattat), et le second par

Looking Back Orchestra.

Rencontres ■ À l’occasion du 5e Salon du livre

du Djurdjura, Hamid Grine

animera, aujourd’hui à 10h à la

maison de la culture Mouloud-

Mammeri de Tizi Ouzou, une

conférence ayant pour thème

“Patriotisme de l’homme,

humanisme de l’écrivain : y a-t-il

une œuvre romanesque engagée

pour l’indépendance nationale?”.

■ Rencontre-débat sur la vie

algéroise, animée par l’écrivain

Fatma-Zohra Aksouh, suivie d’une

exposition de tenues traditionnelles

qui datent d’un siècle, montée par

Zoubida Moulaï, et ce, le samedi 22

décembre 2012 au Centre des loisirs

scientifiques (rue Didouche

Mourad, Alger).

Expositions ■ Le Musée public des arts et

traditions populaires de Médéa, en

partenariat avec l’Association des

amis de Medghassen et la direction

de la wilaya de Batna, organise le

vernissage de l’exposition de

photographies sur le patrimoine

des Aurès intitulé “Ton regard sur

ton patrimoine”, avec la présence de

jeunes photographes qui ont

participé au projet, et ce, le samedi

22 décembre 2012 à 14h au musée de

Médéa.

■ Jusqu’au 31 janvier 2013 à la

galerie Baya du palais de la culture

Moufdi-Zakaria, 5e Salon

d’Automne.

■ Jusqu’au 25 décembre 2012,

exposition “Diwane 2” de

Nourdinne Hamouche et Abderezak

Hafiane, à Aïda Gallery (Villa 132,

Hey El Bina, Dely Ibrahim, Alger). La

galerie est ouverte du samedi au

jeudi (sauf jours fériés), de 13h à 19h.

Atelier pour enfants■ Jusqu’au 10 février 2013, le Musée

d’art moderne et contemporain

(MaMa) organise, en partenariat

avec la bibliothèque municipale

Mouloud-Feraoun, des ateliers

d’arts plastiques pour enfants, le

samedi et le mardi de 13h à 15h. Ces

ateliers sont animés par l’artiste

Lazhar Hakkar, assisté de Aziz Dega.

Concerts ■ Concert chaâbi animé par

Abderrahmane Brahimi, ce soir à

20h au Centre culturel Oued-

Koriche.

■ Concert de l’Orchestre

symphonique d’Amin Kouider,

demain à 20h à la salle Ibn-

Khaldoun.

Vente-dédicace■ Rachid Rezagui dédicacera son

recueil de poésie, Jaillissement des

mots, le samedi 22 décembre 2012 à

14h à la librairie El-Ijtihad (9, rue

Hamani, Alger).

SORTIR

FESTIVAL D’ORAN DU FILM ARABE

Le ravissement de “Lamma choftek”L

amma choftek (Quand je t’ai vu),le dernier-né de la cinéaste pa-lestinienne Anne-Marie Jacir, a

été gâté en étant programmé mardiaprès-midi à la salle El-Maghreb, pro-fitant ainsi d’un public particulier etnombreux. En effet, nombre d’enfantset de mères de famille ont ainsi pu ve-nir découvrir ce film, en apprécier laqualité tout en douceur, en sensibili-té et retenue alors que le thème, encoreune fois, est douloureux : celui de l’exilforcé des Palestiniens, de leur expul-sion de leur terre. Pour Anne-Marie Jacir, qui malheu-reusement n’est pas venue à Oran pré-senter son film, c’est malgré tout un re-tour au Fofa puisqu’elle a déjà inscritson nom dans le palmarès de la 3e édi-tion du festival, qui lui a valu à l’époqueune distinction avec un prix spécial dujury pour son film d’alors le Sel de lamer. Déjà auréolé de nombreux prix et

salué par la critique internationale,Lamma choftek ne prétend pas juste-ment -et peut-être- à la consécrationfinale du Fofa, mais se décline plusexactement comme un plaisir à par-tager avec les Algériens, toujours aus-

si sensible au sort des Palestiniens.L’histoire de ce long métrage se situeen 1967, en Jordanie, dans les campsde fortune pour réfugiés Palestiniens,qui, tout comme en 1948 avec la Na-qba, sont exilés loin de leur terre et ten-

tent de vivre, espérant un retour chezeux. C’est le jeune Tarek, 11 ans, avecsa mère -qui campe de manière ex-traordinaire cette force de retourpropre à tous les peules contraints àl’exil- qui n’a qu’une obsession : re-trouver son père dont il a été séparédans le chaos de la guerre et retrouversa maison. Les scènes du camp montrent encorecomment cet exil se double d’injusti-ce avec son renvoi de ce qui fait offi-ce d’école. Son départ du camp pour re-tourner chez lui le mène à découvrirdes fidayin se cachant et s’entraînantpour combattre l’occupant israélien. Mais, là aussi, pour Tarek, c’est un autreenfermement qui se dessine pour luidans la dernière scène du film où, avecsa mère qui finit par le retrouver, on lesvoit courir, main dans la main, vers lesbarbelés les séparant de leur terre, deleur chez-soi. Tout au long du film, la

caméra suit Tarek aussi bien physi-quement que psychologiquement, sanseffets surajouté, tout en suggestion,parfois peut-être en longueur pourmieux insister sur le cheminement psy-chologique du jeune héros. L’on pourrait presque ici se laisser al-ler à dire que c’est bien à la manièred’une femme qu’a été réalisé le longmétrage. Dans la salle, l’autre ravissement estvenu de jeunes écolières qui ont de-mandé à prendre la parole lors des dé-bats. Parfaitement à l’aise, ce très jeu-ne public, qui a senti toute la problé-matique du film et de son message, s’estnéanmoins inquiété comme n’impor-te quel enfant de savoir si, après, jus-tement, Tarek et sa mère allaient pou-voir retourner à leur maison. On espère encore aujourd’hui pour lesPalestiniens ce retour à la maison.

D. LOUKIL

SON NOUVEL ALBUM SERA ÉDITÉ SOUS PEU

Djaffar Ali-Mamar : “Je fais l’art avec amour et conviction”S

on nouvel album, intitulé Azevgi n Lfetta (bra-celet d’argent) sera sur les étals la semaine pro-chaine. “Je viens de finaliser mon nouvel album.

Il sera sur le marché dans quelques jours”, a-t-il in-diqué. Dans ce nouvel album de huit titres, le jeu-ne artiste, Djaffar Ali-Mamar, a traité plusieursthèmes sous un regard d’un adolescent, mais pas pourautant qu’il soit sans profondeur et justesse et raison.Tannam iyi (vous m’avez dit), A timreqamt (char-donneret), Ad cnugh tayri (je chanterai l’amour), Izev-gi n lfetta (bracelet d’argent)… sont entre autres lestitres de chansons du nouvel album de Djaffar. Trèsexigeant sur la qualité de ses œuvres, Djaffar a faitune entrée plus que prometteuse dans le monde del’art. Après une première participation, comme élé-ment d’une chorale, à une chanson du groupe Izen-zaren, Djaffar ne cesse depuis de produire et surtoutd’améliorer ses prestations. “J’apprends chaque jourque Dieu fait de nouvel technique et surtout les basesde la musique et de la poésie”, a-t-il ajouté. Pour lui,le monde de l’art avec “toutes ses difficultés” est unensemble qu’“on peut gérer” aisément. Etant issu

d’une famille d’artistes, son père auteur-compositeur,Djaffar ne voit pas les difficultés de cet œil. “Il suf-fit de faire les choses avec amour et conviction”, a-t-il résumé sa manière d’y faire face. “J’essaie de trou-ver une complémentarité entre mes études et la mu-

sique.” Cette complémentarité s’est faite du momentoù “l’art et les études se complètent. On apprend mêmeen chantant !” Téméraire dans sa lancée, il précisequ’à chaque fois qu’il sollicité pour un spectacle, “jeréponds favorablement”. Cela lui permet, souligne-t-il, “d’être présent aux côtés de mes fans”. Enquelques années de carrière, le jeune assure qu’il adéjà fait plus d’une centaine de spectacles dans lesquatre coins de la région. Un fait inédit avec Djaffar Ali-Mamar, plusieurs ar-tistes de renommée lui font appel pour des duos. Ila chanté avec Farid Ferragui, Aldjia, Ali Ideflawen,Djidji… Sur cette question, qui procure de la fier-té et de la satisfaction pour lui, Djaffar estime quechanter avec les grands artistes de la chanson kabyle“est une source de fierté pour lui”. Sa participation àdes œuvres de grands artistes ne se résume pas uni-quement à cette fierté. Elle l’aide à se propulser aurang des artistes connus, génère de la confiance ensoi et surtout “elle me permet d’apprendre beaucoupde choses et de profiter de leur expérience”.

MOHAMED MOULOUDJ

D. R

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D. R

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Ils, mais aussi elles, sont venus desquatre coins du pays et de là où l’ons’y attendait le moins. 14 troupes ma-nipulant différentes variantes de lalangue amazighe au grand plaisirdes spectateurs au Théâtre régional

de Batna, où l’on a joué à guichets fermés de-puis le coup d’envoi jusqu’au tomber de ri-deau. Une semaine durant, aussi bien sur lesplanches du Théâtre régional de Batna quesur la scène de la Maison de la culture,troupes, coopérative, association de théâtreont donné le meilleur d’elles-mêmes, ra-contant des histoires, donnant du rêve, se re-mémorant le passé lointain des aïeuls, maisaussi brossant un tableau sombre de la réa-lité par le verbe, le geste, la mimique. Et il faut reconnaître qu’ils progressent, lesadeptes du théâtre en langue maternelle. DeBatna, la pièce “Ikenker”, traduite de la célèbrepièce de théâtre “Rhinocéros”, ou “Thergan’ouamen”, de Béjaïa “Tametuth Ny” (monépouse), de Tizi Ouzou avec la coopérativethéâtrale Tislith, ou encore de Sétif, deOuargla, d’Oum El-Bouaghi, de Ghardaïa,Tamanrasset…, aucune troupe n’est venuefaire de la figuration. Bien au contraire. Dansleur majorité, elles ont séduit. Les membres du jury, à l’exemple de KamelZrara, comédien au Théâtre régional deBatna, Aït Ouali Touna (comédienne), Has-sen Azzisi (metteur en scène), avouent avoir

trouvé toutes les difficultés du monde pourdépartager des talents aussi prometteursmais, comme pour chaque compétition, ilfaut un best, et dans différentes catégories.Les nominés ont versé des larmes de joie, etla famille du théâtre ainsi que le grand pu-blic ont applaudi à rompre la bâtisse. Le grand prix a été attribué à la troupe duthéâtre de Béjaïa avec la pièce “Tametuth Ny”avec mérite et haut la main. “Ikenker”, dumetteur en scène Samir Oudjit (TR Batna)rafle à lui seul 4 prix : scénographie, mise enscène, meilleur rôle masculin et meilleur rôleféminin pour la sémillante Hiba Oudjite, quia appris son rôle en chaoui quelques joursavant le festival. Elle a obtenu son prix en ex-æquo.

Le prix spécial a été décerné à deux comé-diens, de même que le meilleur texte àdeux auteurs : Kadouane Âmri et HadjraMessaoud. Le public a vécu également desmoments envoûtants et pleins d’émotion lorsde l’hommage rendu à M. Lambarkia, anciendirecteur du Théâtre régional de Batna, et àChaâbane Zerouki. Les grands absents de lasoirée de clôture sont aussi bien les autori-tés locales que les représentants de la tutel-le culturelle. Présent à la cérémonie, le directeur de la cul-ture de la wilaya de Batna, et en dépit de cer-taines défections, ne cache pas sa satisfaction,surtout que l’on constate que la tradition d’unthéâtre amazigh est bel est bien instaurée.

RACHID HAMATOU

TOMBER DE RIDEAU SUR LE FESTIVAL NATIONAL DU THÉÂTRE AMAZIGH

Les Amazighs se cachentpour pleurer de joie…

Les rideaux sont tombés et la quatrième édition du Festival national du théâtre amazigha fait couler, comme il fallait bien s’y attendre, des larmes de joie et d’autres de

déception ; mais ce n’est que partie remise, nous disent les comédiens bons joueurs.

Jeudi 20 décembre 201212 LIBERTECulture

…SOUFFLES…SOUFFLES…SOUFFLES…AMIN ZAOUIÉCRIVAIN

Marhva Yesswane Monsieur le Président François Hollande

Marhva Yesswane Monsieur le Président.Pourquoi, Monsieur le Président, est-ceque je vous parle littérature, vous qui êtes

venu dans notre pays pour parler politique, ar-gent et autres choses ? Peut-être parce que la poé-sie, forte dans et par sa fragilité, est le seul che-min qui cimente le rêve à la réalité. Après cinquante ans de malentendu politique etéconomique, à mon sens, seuls les belles lettreset les nobles arts sont capables de jeter un pontsolide entre nos deux peuples. Marhva Yesswa-ne Monsieur le Président François Hollande, jevous parle de Jules Roy, de Jean El-Mouhoub Am-rouche et d’autres ? Romancier, poète et pilo-te (en fait tous les poètes sont des pilotes !), JulesRoy est né en 1907 à Bougara, wilaya de Tiaret.

Cette terre fertile a enfanté aussi Bakr Ibn Ham-mad, le penseur Jacques Berque et a donné à l’hu-manité la Moqaddima d’Ibn Khaldoun. Jules Royest décédé en 2000. Il est resté jusqu’à la fin de savie extrêmement attaché à l’Algérie. Toute sa lit-térature romanesque ou poétique est marquée parl’Algérie. Une terre, tantôt de plaisir tantôtd’amertume. En insoumis, jugeant que l’arméefrançaise se discrédite en menant une sale guer-re en Indochine, il quitte en 1953 les forces de l’ar-mée de l’air. “Quand j’ai vu comment on massa-crait les Vietnamiens qui luttaient pour leur in-dépendance, qu’on rasait tout… ça a été au-des-sus de mes possibilités. J’ai quitté l’armée.” En écri-vain poète éclaireur de la conscience humaine, àsa manière, Jules Roy a dénoncé les atrocités et

les barbaries commises par l’armée coloniale pen-dant la guerre d’Algérie. L’image du Jules Roy sol-dat pilote, dans l’imaginaire universitaire et lit-téraire algérien, a pris le dessus de celle d’un écri-vain rebelle, insoumis. Il est lauréat du prix Renaudot, en 1940. Son livre,La Guerre d'Algérie, Julliard 1960, est un éclai-rage sur une partie de l’histoire contemporainede nos deux pays. Il n’a jamais caché son afflic-tion et sa douleur provoquées par cette guerre in-juste. Toutes les guerres sont injustes. Il écrit : “J’aihonte d’être français. Je ne veux plus être solidai-re de la connerie de mes compatriotes.” Ce livresimple a été lu et reçu à Paris, l’année de sa sor-tie, comme une bombe politique et intellectuel-le. Ainsi Jules Roy, comme beaucoup d’intellec-

tuels français, a pris le camp de l’indépendancede l’Algérie. Aujourd’hui, en relisant Les chevauxdu soleil, la saga d’Algérie 1830-1962, en six tomesde Jules Roy, je pense à Jean El-Mouhoub Am-rouche, maître de Jules Roy, omis, lui aussi, parles siens. Marhva Yesswane Monsieur le Président,sur cette terre qui a donné vie à Apulée, Jules Roy,Kateb Yacine, Jacques Berque, Moufdi Zakariya,Jacques Derrida, Anna Gréki, Jean El-MouhoubAmrouche, Bachir Ibrahimi… Seules les pro-phéties des belles lettres et des nobles arts, aprèscinquante ans de malentendu politique, détien-nent la force capable de nous rapprocher politi-quement et économiquement, mais juste et vrai.

A. Z.

[email protected]

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CARTE BLANCHE AUX ÉDITIONS EL-IKHTILEFUne fabuleuse aventure éditoriale

L’aventure éditoriale d’El-Ikhtilef, avec l’éditeur

libanais Arab Scientific Publishers est une grande

première en Algérie et dans le monde arabe, dont le

premier aspect positif a été de faire circuler des livres de

qualité, axés sur les fictions et les sciences humaines, avec

fluidité. Pour raconter ce parcours ainsi que celui de

l’association El-Ikhtilef, l’Institut français d’Alger a

organisé, mardi soir, une carte blanche à cet éditeur, dont

le plus grand accomplissement a été de donner une

visibilité à des auteurs algériens, arabes ou occidentaux. Si

le parcours de la maison d’édition est jalonné d’initiatives

qui n’ont pas toujours abouti (la création du prix littéraire

Malek-Haddad, la création d’une revue, la création d’un

espace de deux débats à raison de deux rencontres par

semaine, etc.), la collaboration avec l’éditeur libanais Arab

Scientific Publishers a été fructueuse. Samia Moussai a

commencé sa présentation par raconter le cheminement

de l’association El-Ikhtilef, crée en 1995, et dont l’un des

nombreux pères spirituels a été Bakhti Benaouda. Mme

Moussai a montré comment une petite association a réussi

à devenir un des plus importants éditeurs algériens, et une

référence dans le domaine de la coédition. Publiant des

auteurs algériens, aussi bien francophones (Malika

Mokeddem) qu’arabophones (Bachir Mefti, qui a figuré sur

la short-list de l’Arab Booker Prize avec son roman

“Doumiyat Ennar”), mais également des auteurs arabes

(Haïfa Baitar, invitée à cette rencontre) et occidentaux.

Bachar Chebaro, des éditions Arab Scientific Publishers a

évoqué la réalité de l’édition dans le monde arabe, ainsi

que la collaboration avec les éditions El-Ikhtilef, qui

permet de diffuser la littérature algérienne (classique et

contemporaine) dans le Moyen-Orient, et inversement. Il a

relevé également quelques entraves qui gênent la libre

circulation du livre dans le monde arabe, notamment la

censure qui varie d’un pays arabe à un autre. M. Chebaro a

également appuyé que ce qui manquait également à

l’édition dans le monde arabe, c’était les agents littéraires,

les sociétés de distribution, le piratage. Il dira, en outre, que

mis à part l’Algérie, il n’y a pas de réelle volonté politique

pour encourager la fabrication du livre dans le monde

arabe. Samia Moussei qui a souligné que ses éditions n’ont

jamais été censurées en Algérie, a évoqué le volet

traduction, en revenant sur la difficulté de traduire

certains termes techniques, et sur la grande visibilité

qu’offre la traduction. L’auteure syrienne, Haïfa Baitar, qui

a 29 titres à son actif, a raconté son pays meurtri et son

projet de livre qui s’intitulera “Woujouh mina etthawra

essouriya”.

SARA KHARFI

Les lauréats de la présente édition du festival

Ham

atou

/Lib

erté

Page 11: 6183

SIT-IN DEVANT LE SIÈGE DE L'APCDE SIDI MEZGHICHE

Sept jeunes en détention provisoire à Skikda

Un sit-in a été organisé, mardi, devant le

siège de l'APC de Sidi Mezghiche, située à 50

kilomètres au sud-ouest de Skikda, par des

manifestants du bidonville El-Mechta, en

réponse à l'interpellation de sept personnes

suspectées d'avoir participé à la

manifestation qui s'et déroulée durant la

matinée du même jour. En effet, des

habitants de ce quartier ont carrément

assiégé le siège de l'APC, interdisant toute

entrée ou sortie, pour réclamer la

distribution d'un quota de 40 logements,

dans le cadre de la résorption de l'habitat

précaire et qui accuse un grand retard dans

sa distribution. Dix jeunes manifestants

ont été interpellés et présentés devant le

magistrat instructeur près le tribunal

compétent d'El-Harrouch. Sept d’entre eux

ont été placés en détention provisoire pour

attroupement sur la voie publique et trois

autres ont été laissés en liberté provisoire

en attendant leur jugement en citation

directe.

A.B.

SÉNATORIALE À BORDJ BOU-ARRÉRIDJ

Onze candidats en lice Ils seront 538 élus des Assemblées

populaires communales (APC) et 39 autres

de l'Assemblée populaire de wilaya (APW) à

voter le 31 décembre prochain pour élire le

sénateur de Bordj Bou-Arréridj. Un seul

poste est à pourvoir dans cette élection

pour le renouvellement partiel de la haute

chambre.

Selon nos sources, 4 élus d'APC et 7 autres

de l'APW sont candidats à ce poste de

sénateur. Il s'agit de Djaâfar Nourredine

(Djaafer), membre de l'APW (candidat du

FLN), Belaazougue Laâyachi P/APC de

Tassameurth (candidat du RND), Khetal

Saâd, membre de l’APC de Bordj Bou-

Arréridj (candidat Karama), Khetal

Abdessalem, membre de l’APC de Bordj Bou-

Arréridj (candidat du FNJS), Dhamene

Houcine, membre de l’APW (candidat du

MPA), Belaâyali Abdelmadjid, membre de

l’APW (candidat du FFS), Douibi Abderrezak,

membre de l’APW (candidat du PNA),

Hamadouche Abdelwahab, P/APC de

Djaâfra (candidat indépendant). Les trois

autres candidats indépendants sont des

dissidents de leurs partis, Thelidjane

Mustapha, membre de l’APW (dissident du

FLN), Bouhali Kamel, membre de l’APW

(dissident du RND) et Choutri Zouaoui,

membre de l’APW (dissident du PNA).

CHABANE BOUARISSA

BISKRA

Les parents d’élèves bloquent la route !

L'absence de transport scolaire a fait

réagir la population de la localité de

N’fidha, un village relevant de la commune

Zeribet El-Oued, 80 km à l’est de la ville de

Biskra. En effet, les parents d’élèves de la

dite localité ont bloqué la route qui relie

leur village à la commune précitée. Les

enfants scolarisés de cette localité “isolée”

sollicitent le droit au transport scolaire,

d'autant qu'ils affrontent chaque jour les

dangers de la route. Ces derniers traversent

des routes et des chemins classés

dangereux à cause des milliers de véhicules

qui circulent à vive allure. La vie de ces

enfants, scolarisés dans des établissements

situés loin de leurs quartiers, est menacée.

Ce village n’a pu malheureusement

bénéficier que d’un seul minibus, qui est

actuellement “en panne !”, et ce, en raison

du faible quota accordé à cette région

rurale, expliquent nos sources qui précisent

que cette dotation reste largement

insuffisante.

Les services concernés sont appelés à

mettre fin à cette situation qui angoisse les

élèves et leurs parents.

ZAIM M.

BRÈVESde l’Est

RÉSORPTION DE L’HABITAT PRÉCAIRE À GUELMA

186 familles concernées La semaine prochaine, les clés des logements seront remises aux 186 familles

concernées, sur production de la déclaration sur l'honneur et du procès-verbal dedémolition de leurs habitations précaires par les services communaux.

Le centre de loisirs scientifiques Salah-Boubnider, implanté sur les hau-teurs de la ville, a abrité, mardi uneréunion présidée par le chef de daï-ra de Guelma, assisté du président del'APC du chef-lieu de wilaya et du di-

recteur général de l’OPGI, et à laquelle ont prispart les bénéficiaires de 186 logements implan-tés au POS- Sud. “Nous appliquons le program-me national initié par le président de la Républiquedans le cadre de la résorption de l’habitat précai-re. Concernant la commune de Guelma, il a été re-censé, en juillet 2007, 805 habitations précaires cequi a permis aux autorités locales de lancer en2010, la réalisation d'autant de logements. Aprèsla première distribution de 300 logements, inter-venue il y a d cela quelques mois, aujourd'hui cesont 186 appartements neufs, dotés de toutes lescommodités, qui sont réservés à ceux qui résidentdans le quartier périphérique de Guelma-Ouest :les cités Hafsi, Salah Bounar, M'rabet Messaoud,Aïn Guergour, Haddid-Hocine et Chaâlel. Prochai-nement, ce sera le tour de ceux qui occupent desbidonvilles au centre-ville, au douar Guerroui, citéFinjel et faubourg Mébarki-Saïd, et nous sommestenus d'achever cette opération pour reloger tousceux qui ont été recensés”, dira le chef de daïra.Lounès Bouzegza explique à l’assistance que lespouvoirs publics sont déterminés à assainir le dos-

sier “habitat précaire” puisque des enveloppes fi-nancières faramineuses ont été allouées pour re-loger décemment toutes les familles recensées oc-cupant des masures. Il rappelle que l’État sévira sévèrement contre ceuxqui veulent acquérir frauduleusement des loge-ments alors qu'ils en ont déjà bénéficié aupara-vant ou ont obtenu des lots de terrain. Outre larécupération des logements indûment acquis, lescontrevenants auront des comptes à rendre à lajustice ! L’orateur est catégorique : “Aucune indulgence en-vers ceux qui érigeront des constructions illicitescar ces dernières seront démolies et les coupablestraduits devant la justice”. Il rappelle que les me-sures d'intimidation orchestrées par des indivi-dus mal-intentionnés, en l’occurrence des sit-in,dressage de tentes, mouvements de contestation,seront punies par la loi ! L'État ne baissera pas les

bras et appliquera avec rigueur les lois de la Ré-publique. Pour sa part, le directeur général del’OPGI explique les modalités de l’affectation deslogements qui s’opère par voie de tirage au sorten présence d’un huissier de justice, sachant queles handicapés seront logés d’office au rez-de-chaussée. La semaine prochaine, les clés des lo-gements seront remises aux 186 familles concer-nées sur production de la déclaration sur l'hon-neur et du procès-verbal de démolition de leurhabitation précaire par les services commu-naux. Les appartements, équipés d'eau couran-te, d'énergie électrique, de gaz naturel sont d'unstanding avéré, en l'occurrence faïence dans la sal-le de bains, la cuisine, les toilettes, les couloirs,dalle de sol, marbre, lustres, etc. La réunion s'estdéroulée dans une ambiance bon enfant agrémen-tée de youyous stridents.

HAMID BAALI

Les pouvoirs publics sont déterminés à assainir le dossier de l’habitat précaire.

JIJEL

La réalisation du port d’El Aouanaaccuse un grand retard

Lors d’une visite d’inspection, le wali de Jijel,Ali Bedrici s’est rendu au port de pêche etde plaisance d‘El Aouana pour s’enquérir de

l’avancement des travaux dans cette infrastructu-re portuaire. Selon les informations recueillies surles lieux, les travaux avancent à un rythme trèslent. En effet, Jijel a bénéficié de ce projet au moisde juin 2008, mais le port n’a pas encore été ré-ceptionné, malgré les moyens mis à la dispositiondes entreprises chargées de sa réalisation. Le walia donné des instructions rigoureuses aux entre-prises étrangères qui mènent ce projet ainsiqu’au directeur des travaux publics (DTP). Le walia exprimé son mécontentement ouvertement etsans hésitation sur la qualité du déroulement destravaux qui se sont étalés sur une période excé-dant la norme de réalisation pour un tel petit pro-jet. Il s’est, à cet effet, adressé aux responsables dece projet présents sur les lieux avec fermeté. “Ceprojet a connu un retard considérable expliqué par

le manque de financement de l’administration lo-cale et centrale qui assume l’entière responsabili-té, mais maintenant le problème de financementest réglé et aucun autre délai au delà du 1er juillet2013 ne sera toléré”, a déclaré Ali Bedrici. Il ajou-te que passé cette date butoir, les pénalités de re-tard seront strictement appliquées, et aucun jus-tificatif ne sera pris en considération d’autant queces justificatifs , selon lui, sont beaucoup plus lit-téraires que techniques. Rappelons que le tauxd’avancement des travaux enregistré en juin2010 était estimé à 52% et que la réception devaitse faire en juin 2011 (édition du 2 juin 2010). Unretard de plus d’une année, que les responsablesdu projet en question, ont justifié en accusantla houle de la mer, qui, selon leurs dires les em-pêche de travailler. C’est à se demander commentréaliser un port sans les contraintes de la mer ?Peut-être faudra-il penser à réaliser un port surla terre ferme ! MOULOUD SAOU

Jeudi 20 décembre 2012

17LIBERTE

L’Algérie profonde

UNE LISTE DE BÉNÉFICAIRES DE LOGEMENTSPUBLIÉE SUR LES RÉSEAUX SOCIAUX

Les postulants en colère à Aïn Oulmene (Sétif)

La publication, avant-hier, d’une liste

de bénéficiaires de logements socio-

locatifs sur des sites électroniques et

réseaux sociaux par des internautes a

provoqué l’ire des citoyens de la commune

d’Aïn Oulmène, au sud de la wilaya de

Sétif. Selon des responsables de la daïra, la

liste rendue publique par des internautes

n’est pas finalisée, voire non officielle ; elle

a été destinée aux différentes directions et

organismes pour enquête administratif et

elle ne sera arrêtée définitivement

qu’après sa validation.

AMAR LOUCIF

Loui

za/L

iber

Page 12: 6183

Dans une lettre ouverte adresséeaux hautes autorités du pays enpassant par le wali de Tizi Ouzouet l’ambassadeur d’Algérie en Fran-ce, Hallalou Abderrahmane, unjeune investisseur établi en Fran-

ce, dénonce les tracasseries de l’administration pourun projet de centre de tri d’ordures ménagères à TiziOuzou qui traîne depuis 2000. En fait, cet investisseur a retracé toutes les péripétiesde ses démarches et de ses entrevues avec tous ceuxqui sont chargés de suivre ce dossier. “Le Calpirefa émis en 2007 un avis favorable quant au terraind’implantation du centre de tri d’ordures ména-gères à Oued Falli dans la commune de Tizi Ou-zou. En janvier 2008, le directeur de l’environne-ment lui a signifié son aval pour bénéficier d’uneconcession de terrain domanial pour la réalisationdu projet tout en l’invitant à entreprendre les dé-marches nécessaires pour sa concrétisation. M. Hal-lalou ajoutera que le directeur des domaines lui a

précisé que le terrain de 15 000 m2 retenu pour laréalisation d’une zone de tri de déchets ménagersfera l’objet d’une concession dès la promulgationdes textes d’application de l’ordonnance n°08-04 re-lative aux concessions des terrains relevant du do-maine privé de l’État destinés aux projets d’inves-tissement.Il signale aussi qu’une attestation lui a été délivréepour entamer les premiers travaux préliminairespour le lancement du projet.Après de nombreuses dépenses, il découvre àtravers plusieurs entretiens avec l’ex-wali de TiziOuzou que ce dernier avait fait voter un budget spé-cial pour la réalisation d’un autre centre de tri à 200m du site qui lui a été accordé. “C’est à ce moment-là que j’ai réalisé que mon projet a été voué à l’échecd’une façon préméditée de la part de la wilaya quin’a pas pris en considération mes études d’impact etde dangers et détourner le contenu à des fins pla-giaires alors que mes travaux furent déposés en juin2008.” Et c’est finalement en novembre 2011 que

M. Hallalou a compris les dessous de ce blocage etil met alors à l’index la direction de l’environnementde Tizi-Ouzou qui n’a pas agi de façon à diversi-fier les moyens de la collecte et de la gestion desordures et leur tri en réalisant le même projet quele sien. Se basant sur les récentes déclarations du ministrede l’Aménagement du territoire et de l’Environ-nement pour débarrasser l’Algérie de toutes ses sa-letés, cet investisseur s’adresse aux hautes autori-tés du pays pour exprimer sa frustration. Toutefois,il ne regrette rien dans l’espoir de participer au dé-veloppement de son pays. “Si mon projet n’a pasabouti, ce n’est pas par faute de remplir toutes lesconditions nécessaires exigées par l’administrationalgérienne, mais cet échec est dû à cette chère bu-reaucratie que cultivent certains fonctionnaires. Pourma part, je n’ai fait que mon devoir de citoyen auservice de son pays”, conclut cet investisseur scan-dalisé.

O. GHILÈS

Al’occasion de son vingtièmeanniversaire, l’association Ge-himab (Groupe d’études sur

l’histoire des mathématiques à Bou-gie), a rendu un vibrant hommage à28 personnalités disparues et quil’ont accompagné dans ses actions cesvingt dernières années.La cérémonie, qui s’est déroulée auThéâtre régional de Béjaïa, a vu laprésence des membres des famillesdes personnalités honorées, et des dis-tinctions leurs ont été remises à la mé-moire de ces hommes et de cesfemmes qui, par leur contributionsdans les domaines culturels et scien-

tifiques, ont été d’un apport consi-dérable aux actions de cette associa-tion. C’est le professeur Djamil Aïs-sani, président de Gehimab, qui a euà donner des aperçus sur ces contri-butions qui ont redonné du sens aupatrimoine de la wilaya. L’occasion aété saisie également pour une remi-se des prix du concours organisélors de la célébration du 115e anni-versaire du séjour à Béjaïa de l’ar-chiduc d’Autriche, Louis de Habs-bourg. C’est ainsi que trois artistes peintresont été distingués pour leurs œuvresse rapportant à l’archiduc d’Autriche.

Lors de la clôture de cet hommage, lepublic présent a été gratifié d’une piè-ce théâtrale présentée par une trou-pe venue de Tlemcen. Pour rappel,Gehimab, créée en 1991, s’est assignéecomme objectif, l’exhumation destémoignages sur les activités scienti-fiques à Béjaïa et au Maghreb, del’époque médiévale jusqu’au XIXe

siècle. Grâce au travail effectué parcette association, la ville de Béjaïa s’estdotée d’une banque de données,d’une bibliothèque de manuscrits,d’un centre de documentation, d’unephotothèque, de deux musées et d’unréseau international d’informations

très fourni sur les sources de l’histoirede Béjaïa, du Maghreb et de la Mé-diterranée. Aussi, ses travaux lui ont valu plu-sieurs distinctions, dont la médaillede la ville de Lisbonne (Portugal), en1997, pour son action de vulgarisa-tion sur les rapports de l’ancien pré-sident portugais Manuel Texeira Go-mès avec Béjaïa, la médaille de l’uni-versité de Pise (Italie), en 1994, ou en-core la nomination au Collège d’ex-perts de la CPVHM (Conférencepermanente des villes historiques dela Méditerranée).

HAKIM KABIR

SON PROJET DE GESTION DES ORDURES MÉNAGÈRES A ÉTÉ COURT-CIRCUITÉ

La mésaventured’un investisseur

à Tizi Ouzou “Si mon projet n’a pas abouti, ce n’est pas faute de remplir toutes les conditions

nécessaires exigées par l’administration algérienne, mais cet échec est dû à cette chèrebureaucratie que cultivent certains fonctionnaires.”

BOUMERDÈSArrestation d’une bandede malfaiteurs

Une bande de malfaiteurs constituée

de trois personnes, âgées entre 21 et 23

ans, originaire de Boumerdès, a été mise

hors d’état de nuire, par les services de

police, a-t-on appris de sources locales, et

ce, dans le cadre de la lutte contre tous

les cas de délit. Les 3 individus arrêtés

ciblaient des couples au niveau du front

de mer pour les voler sous la menace

d’armes blanches. Une jeune fille a

déposé une plainte auprès des services

de police qui a déclenché une enquête.

Cette dernière a permis l’identification

puis l’arrestation des trois individus et la

récupération des objets volés. Présentés

devant le procureur de la République

près le tribunal de Boumerdès, les trois

voleurs ont été écroués à la prison de

Tidjelabine. Par ailleurs, un homme âgé

de 43 ans, résidant dans la commune de

Baghlia, a été arrêté au niveau de la

plage de la ville de Boumerdès pour

vente de drogue. Une somme d’argent et

un couteau ont été récupérés sur le

dealer arrêté. Une visite dans la demeure

de ce dernier a permis de trouver une

somme de plus de 88 millions de

centimes. Présenté devant le procureur

de la République près le tribunal de la

ville de Dellys, il a été écroué à la prison

de Tidjelabine.

NACER ZERROUKI

ACCROCHAGE AU NORD-OUESTDE LA WILAYA DE TIPASAUn autre terroriste abattuà Damous

Un violent accrochage qui a eu lieu,

hier à 3h du matin, entre les forces de

l’ANP et un groupe terroriste, au niveau

de la route Damous à Benimellik, situées

à l'extrême nord-ouest de la wilaya de

Tipasa, a indiqué une source bien

informée. Un terroriste a été ainsi

éliminé et son arme de marque

kalachnikov a été récupérée par les

forces combinées, ajoute la même

source. Son corps a été transporté à la

morgue de l'hôpital de Sidi Ghilès dans

la daïra de Cherchell.

B. BOUZAR

EL-ATTAF Infiltration des eaux usées dans leréseau d'AEP

Les habitants de Cheikh-Benyahia,

seconde agglomération de la commune

d’El-Attaf, se sont plaints de la nature de

l’eau saumâtre du robinet. Selon un

représentant du quartier, il s’agit

d’“infiltration des eaux usées dans le

réseau d’eau potable depuis une

semaine”. A l’origine de cet état de fait,

les habitants dudit quartier parlent d’un

branchement dangereux du réseau de

gaz de ville à l’intérieur d’une buse de

diamètre 400 mm. Les représentants du

quartier en question ont interpellé le

wali de Aïn Defla et la direction

régionale de Sonelgaz de Chlef pour que

l’irréparable soit évité. D’ailleurs, selon

nos sources, les habitants ont déjà posé

ce problème au niveau de la wilaya.

Selon la même source, sept personnes de

la même famille qui présentent des

symptômes des maladies hydriques ont

été hospitalisées il y a cinq jours.

B. BOUZAR

PROCÈS DE VOL D’UNE BIJOUTERIE À M’SILA15 ans de prison fermepour le principal accusé

Le juge près du tribunal criminel de

la cour de M’sila a condamné F. K.

à 15 ans de prison ferme pour tentative

d’homicide volontaire avec

préméditation, association de

malfaiteurs et vol de bijoux. Quant à la

deuxième personne, elle a écopé de 2 ans

d’emprisonnement pour non

dénonciation d’un crime. Les faits

remontent au 21 février 2012, lorsque

l’accusé principal s’est introduit dans

une bijouterie au quartier Ouaoua-

Madani en plein centre-ville de M’sila et

a asséné des coups de couteau le

bijoutier, B.H. A la suite de son forfait, il

laisse le bijoutier gisant dans une mare

de sang et emporte des bijoux.

CHABANE BOUARISSA

BRÈVESdu Centre

Jeudi 20 décembre 2012

18LIBERTE

L’Algérie profonde

D. R

.

20e ANNIVERSAIRE DE L’ASSOCIATION GEHIMAB (BÉJAÏA)

28 personnalités honoréesà titre posthume

Un jeune investisseur espère réaliser son projet du centre de tri d’ordures ménagères.

Page 13: 6183

MAGHNIAUn enfant de 13 ans arrêté pour deal■ Les éléments de la police judiciaire relevantde la Sûreté de la daïra de Maghnia ontinterpellé les membres d’un réseau de trafic etde vente de stupéfiants. C’est en fin de semaineque les policiers après l’interpellation d’unmineur que le réseau a été remonté. Ce groupes’est avéré, après une enquête menée par lespoliciers, être composé de 9 personnes dont 6mineurs. Ces derniers dont l’un d’eux est âgé àpeine de 13 ans, s’occupaient du deal dansdifférents quartiers alors que les 3 personnesmajeures s’occupaient de l’achat et le transportde la marchandise à partir du villaged’Achache à quelque 15 km de Maghnia. Lespoliciers ont récupéré 2,7 kg de kif. Les mis encause, dont 2 sont en fuite, ont été présentés àla justice qui a placé 6 sous mandat de dépôt,alors que le mineur âgé de 13 ans a été relâché.

AMMAMI MOHAMMED

Un réseau de trafic de stupéfiantsdémantelé■ Un groupe de 4 personnes dont une femme,qui faisaient du trafic de stupéfiants, a étéappréhendé par les éléments de la policejudiciaire. Le chef du groupe, qui demeure dansle village de Msamda à 5 km de Maghnia etréside dans une ferme, alimentait le marché deAïn Témouchent. C’est à un barrage dressé parla police que 1,5 kg de kif a été découvert dansun véhicule de type 206 ainsi qu’une armeblanche et une bombe lacrymogène. Les 3personnes dont une femme étaient à bord dece véhicule loué à une agence, ont été arrêtées.L’enquête a révélé que c’est le gars de Msamdaqui fournissait le kif et le remettait aux autresmembres dont le rôle était de le convoyerjusqu’à Aïn Témouchent pour ensuite l’écouler.S’en est suivie une perquisition à la ferme ducerveau qui a permis aux policiers de découvrir500 g de kif. Les 4 personnes ont été placéessous mandat de dépôt.

A. M.

SAÏDABraquage d’un magasin■ Suite à une plainte déposée auprès de la 1resûreté urbaine de Saïda par un commerçant,âgé de 33 ans, pour vol dont il a été victime, leséléments de la brigade de recherches etd’investigations (BRI), relevant de la Sûreté dewilaya de Saïda, ont réussi à identifier etarrêter les auteurs de ce vol par effraction, àsavoir 3 personnes, âgées entre 21 et 33 ans,apprend-on de la cellule de communication dela Sûreté de wilaya. Présentés, dimanchedernier, devant le procureur de la Républiqueprès le tribunal de Saïda, les trois mis en causeont été placés sous mandat de dépôt. Cetteopération a permis la récupération des objetsvolés dans ce magasin.

F. Z.

TLEMCENUn nouveau showroom de l’Enieinauguré■ L’Entreprise nationale des industriesélectroniques (Enie) qui a son siège à Sidi Bel-Abbès a inauguré lundi son showroom de 120m2 à Tlemcen situé dans le populeux quartierd’Imama (commune de Mansourah) proposanttoute la panoplie de sa production detéléviseurs à écran plat, machines à laver,frigidaires, climatiseurs et computeurs. Il s’agitdu 46e espace commercial et de service après-vente mis en exploitation à travers le territoirenational, qui sera suivi en 2013 parl’inauguration de treize autres, notamment àOran et dans les régions du Sud. Le présidentdirecteur général de l’Enie, Djamel Bekara, adéclaré que deux millions de produits ont étéproduits et livrés durant les cinq dernièresannées générant un chiffre d’affaires de l’ordrede 33 687 milliards de dinars. Concernant leplan d’action pour les prochaines années, il aété retenu l’introduction du photovoltaïquepour l’éclairage public avec un investissementprévu de 2 400 milliards de dinars. “L’objectifde la recherche et du développement est demener des projets d’études ambitieux visant desapplications à long terme nécessitant desapproches multidisciplinaires et des recherchessur de nouveaux concepts comme les matériauxet composants relatifs aux axes dedéveloppement retenus”, a notamment déclaréle P-DG qui a par ailleurs souligné “que pouratteindre l’objectif de son chiffre d’affairesestimé à plus de six milliards de dinars, l’ENIE aconsacré un important volume d’investissementde pas moins de quatre milliards de dinars pourla recherche et le développement”. L’ENIE quiemploie 1 160 travailleurs vient de recruter 300jeunes au titre du pré-emploi qui serontpermanisés après leur période de formation.

B. A.

BRÈVESde l’OuestORAN

“Embouteillage” aux urgences

“Je ne vous cache pas ma surprise quand j’ai constaté de visu plus d’une vingtaine demalades à même le sol, faute de lits”, affirme amèrement notre source.

La situation qui prévaut aux UMC duCHU d’Oran est devenue insuppor-table à cause du nombre de maladesévacués vers ce service. Avec 24 litset 3 salles opératoires, les médecinsfont face à une pression difficile :

“Pendant une matinée, nous avons reçu 45 maladesalors que nous avons 24 lits seulement. Je ne vouscache pas ma surprise quand j’ai constaté de visu

plus d’une vingtaine de malades à même le sol, fau-te de lits”, affirme amèrement notre source.Pourquoi une telle situation ? “Le CHU d’Oran est un établissement régional.Nous recevons les malades de toute la région ouestdu pays. D’autre part, il y a des cas qui ne néces-sitent pas le transfert vers les urgences”. Le CHU préconise et insiste sur l’ouverture desurgences de l’EHU 1er-Novembre : “C’est vrai.Nous avons saisi la tutelle (ministère de la Santé)pour l’ouverture des urgences de l’EHU d’Oran. Depuis 5 ans, les malades et les professionnels at-tendent avec impatience cette initiative pourdésengorger le CHU”, fait savoir notre interlo-cuteur de la cellule de communication. En effet,le service de traumatologie est complètement sa-turé. Des cas urgents attendent 15 à 20 jours pourêtre opérés au service Fellaoucen. De son côté, la direction a réceptionné plusieurs

appareils de pointe, surtout la table numériqueestimée à 5 milliards de centimes. C’est un appareiltel un scanner mais plus sophistiqué. Les donnéessont incorporées dans un CD au lieu de clichéspour un scanner. “Effectivement, le diagnostic est plus précis”, affirmeun professionnel. Cependant, si les médecins travaillent dans desconditions difficiles où souvent ils sont agressésphysiquement par des malades ou leurs proches,il faut avouer que les débrayages et les arrêts detravail du personnel médical affectent sérieuse-ment la bonne gestion de l’établissement et la pri-se en charge des malades. “Le service minimum est obligatoire et garanti. Lagrève est un droit, selon la loi, donc je ne peux don-ner un avis”, confie un médecin. À noter que desefforts considérables sont consentis.

NOUREDDINE BENABBOU

Au service des urgences, les médecins travaillent dans des conditions difficiles.

SIDI BEL-ABBÈS

Saisie d’une arme à feu et des munitions

Agissant sur des infor-mations, les services desécurité de la wilaya de

Sidi Bel-Abbès ont réussi cesderniers jours à arrêter M. H.,30 ans, en possession d’unearme à feu, a indiqué hier, la cel-lule de communication de laSûreté de wilaya. Le suspect a été appréhendé auniveau de la gare routière de lacité Benhamouda, après avoirpris la fuite à la vue des poli-ciers. Soumis à une fouille cor-porelle, les policiers ont dé-couvert sous ses vêtements, unpistolet Gesichert 92, sans per-mis de port d’arme. Selon notresource, les analyses balistiqueseffectuées sur l’arme saisie parle laboratoire régional de la

police scientifique, indiquentque le pistolet est fonctionnel.La perquisition du domicile dumis en cause a aussi permis demettre la main sur deux ballesde calibre 9 mm du pistolet sai-si. Présenté devant le parquet

près le tribunal de Sidi Bel-Abbès, M. H., a été placé sousmandat de dépôt pour déten-tion d’un pistolet sans autori-sation de port d’arme et demunitions.

A. BOUSMAHA

Jeudi 20 décembre 2012

19LIBERTE

L’Algérie profonde

D.R

.

Deux morts dans un accident de la route

■ Un homme et une femme, âgées respectivement de 54 et

48 ans sont morts dans un tragique accident de la circulation

survenu dans l’après- midi de mardi dernier sur le CW48

reliant les localités de Mézaourou et Sidi Ali Benyoub, a-t-on

appris auprès de la Protection civile de Sidi Bel-Abbès. Les

deux victimes qui étaient à bord d’une motocyclette ont été

percutées de plein fouet par un véhicule léger. Les dépouilles

mortelles ont été déposées à la morgue du CHU Abdelkader-

Hassani et une enquête a été ouverte par les services de

sécurité territorialement compétents pour déterminer les

circonstances et les causes exactes de cet accident.

A. B.

AÏN TÉMOUCHENT

De nouvelles structuresde base pour la DAS■ La direction de l’action sociale

réceptionnera, dès le début de l’année

prochaine, de nouvelles structures de base au

profit des handicapés pour alléger les

établissements existant au niveau de la

wilaya et qui ne peuvent plus faire face à la

demande. Ainsi, doté d’un internat pour un

nombre de 60 enfants, un nouveau centre

psychopédagogique des enfants inadaptés

mentaux, d’une capacité d’accueil de 120

places pédagogiques ouvrira ses portes dès le

début de l’année 2013.

Il a été réalisé pour un montant de 120

millions de dinars y compris son

équipement. Selon M. Djemai, directeur local

de la DAS, la priorité sera accordée aux

enfants inadaptés mentaux de la wilaya. En

ce qui concerne le projet de réalisation d’un

centre de mineurs implanté à Aïn Tolba, les

travaux qui ont connu un léger retard en

raison de la mauvaise qualité du terrain sont

évalués à 75%. D’une capacité d’accueil de 80

places pédagogiques, cette structure, qui a

nécessité une enveloppe de 130 millions de

dinars, offrira toutes les conditions

nécessaires pour permettre aux mineurs leur

réinsertion sociale. Une école sera

transformée en annexe du centre

médicopédagogique située à Aïn

Témouchent, dont la capacité d’accueil ne

répond plus aux besoins. Et pour la seule

année 2012, ce centre a accueilli 135 enfants

alors que sa capacité ne peut dépasser les 80

enfants.

M. LARADJ

Page 14: 6183

Jeudi 20 décembre 2012

20LIBERTE

Interprétation des rêves

L i b r e s S a v e u r s

UN RÊVE VOUS INTRIGUE, IL VOUS DÉRANGE, VOUS VOULEZ CONNAÎTRE SON SENS, VOUS VOULEZ AVOIR SON INTERPRÉTATION, MEHDI VOUS RÉPOND TOUS LES JEUDIS.

ÉCRIVEZ DÈS MAINTENANT À : “VOS RÊVES ET VOUS” 37, RUE LARBI-BEN M’HIDI - ALGER / BP 178 ALGER-GARE OU PAR EMAIL À : [email protected]

CARREFOUR IL REPRÉSENTE L'ACCOM-

PLISSEMENT DU DESTIN

ET ANNONCE, EN FONC-

TION DE LA SITUATION

DU RÊVEUR, LE PASSAGE

D'UN ÉTAT À UN AUTRE

(PASSAGE DE LA VIE À LA

MORT, DE LA PAUVRETE À

LA RICHESSE, OU INVER-

SEMENT, DE L'INCROYAN-

CE À LA FOI).

Votre Dico rêve

Avertissement : Que certains rêves soient véridiques ne devraient paspousser nos lecteurs à leur accorder une importance excessive. Il en est ainsiqui considèrent chacun de leur rêve comme étant “véridique” (prémonitoireou autre), qui vivent ainsi dans un monde quasi virtuel et qui, parfois, s'angoissent pour des causes bien légères.

Attaqué par un serpent

Une voix meparle

■ J'ai rêvé que j'avais repris la vie avec mon mari, et

qu'il avait vendu la maison où nous habitions et a

acheté un château mais qui n'avait aucun charme. Un

jour, il me ramène sa mère et sa sœur qui en vérité,

ont été à l'origine de mon divorce). Moi, les voyant, je

rentre dans la cuisine et je ne leur donne même pas

d'importance. Juste après, ma famille rentre, et je

deviens plus sereine. Je leur sers de la salade de fruits

et puis je demande à ma belle mère et ma belle-sœur si

elles voulaient que je leur serve, elle me disent oui. Je

rentre dans la cuisine, je commence à mettre les fruits

dans des coupes, quand soudain un serpent de grande

taille et de couleur marron sort d'un bocal et

m'attaque. Je n'avais senti aucune douleur sauf une

peur. Je continue mon travail. 2 heures après, mon père

vient (mon père est médecin) et je lui raconte en lui

disant que le serpent m'a attaqué mais ne m'a pas

mordu.

Papa m'a dit : “Ma fille tu as une belle trace sur ta

main, le serpent t'a mordu et tu as traîné pour me le

dire. Maintenant, le venin est dans ton sang je n'y

peux rien pour toi!!!”

AMEL

RÉPONSE

Votre rêve est très significatif, il décrit la période que

vous vivez, le plus important c'est le serpent qui

signifie qu'il reste des choses à régler avec votre ex-

moitié.

■Vers la fin du mois de

Ramadhan, j'ai fait ce

rêve: un homme clair

marche dans la rue,

j'entends une voix qui

me dit : c'est avec cet

homme que tu vas te

marier. En me

réveillant, je me

rappelais juste de la

silhouette de la

personne.

H.

RÉPONSE

Avez-vous vu la

personne en question,

l'avez-vous aperçu,

cela signifie pas pour

autant que c'est la

personne que vous

allez épouser.

LE MULET, LA MULE ET L’ÂNEDANS LES SONGES (SUITE)

■ L'âne figure le sort du rêveur, grosfut -il ou maigre : s'il est de haute taille,il signale l'éminence du rêveur ; s'il estbon marcheur, il signale des profitsd'ici-bas ; s'il est beau, il désigne labeauté de son propriétaire ; s'il signaledes profits d'ici -bas ; s'il est beau, il dé-signe la bonté de son propriétaire ; s'ilest blanc, il signale la pitié de sonmaître et sa splendeur ; s'il est maigre,il désigne la pauvreté de celui qui lepossède ; s'il est gros, il indique sa for-tune, s'il est noir il signale la joie, lasouveraineté, le pouvoir, l'honneur, lavénération et l'autorité ; s'il est vert, ilindique la piété et la foi. L'âne noir est

l'animal le plus prisé parmi les autresanimaux dans l'interprétation desrêves. L'âne sellé figure un enfant vi-vant dans la prospérité ; la longueurde sa queue signale que cette prospé-rité se maintiendra après la mort durêveur , pour ses descendants. Lamort d'un âne, en rêve, annonce unemauvaise nouvelle. Le sabot de l'ânedésigne la base de la fortune de celuiqui en rêve. On dit que celui qui voitson âne mort perdra sa fortune, sinonsa parenté sera rompue ou ses étrierstomberont ou ses pieds en sortiront.Il perdra peut-être son employé.

(À SUIVRE)

■ Tenez près de votre lit à

portée de la main une

feuille de papier et un

crayon pour noter les bribes

de rêve qui surgissent

lorsque vous passez d'une

phase de sommeil à une

autre. À ce moment-là, c'est-

à-dire environ toutes les

quatre-vingt-dix minutes,

on dispose d'un court

instant d'éveil suffisant

pour écrire quelques mots.

Avec un peu

d'entraînement, vous y

parviendrez facilement. Si

vous le préférez, au lieu de

tenir un “journal” de vos

rêves, vous pouvez

simplement noter ceux qui

sont pour vous

inoubliables. C'est déjà un

bon exercice.

Notez vos rêves

V o s r ê v e s e t v o u s

COURRIER & COURRIEL

L’artichaut est un des lé-gumes très ap-préciés et pa-

radoxalementpeu consomméà cause de sonnettoyage dif-ficile. Appré-cié, il le futd’bord àl’état sauvage. Saculture est recon-nue par l’histoirebotanique com-me étant l’œuvredes jardiniers de la ci-vilisation musulmane. C’est probablement vers la fin du XVIe siècle que l’arti-chaut débarqua sur notre sol en provenance des jardins d’Andalousie où il fai-sait l’objet de grandes cultures dont les techniques sont décrites dans le fameuxLivre de l’agriculture d’Ibn El Awam. Hormis les potagers des régions où se sontinstallés les Andalous au Maghreb, la culture de l’artichaut ne semble pas avoirbeaucoup intéressé nos fellahs. Le légume fera autrement plus la passion de l’agri-culture spéculative coloniale qui le développera au début du XXe siècle pour l’ex-portation en primeur vers la métropole, notamment pour les variétés Gros Vert(Mitidja) et le Violet de Provence (Sig, Mohammedia, Sidi Bel-Abbès, Anna-ba). Ces variétés font encore de nos jours l’essentiel de l’offre du marché natio-nal et d’essais de reprise d’exportation vers l’étranger. C’est le gros vert qui a lafaveur des consommateurs. Sûrement à cause de son fond plus consistant. Cui-siné le plus souvent avec ajout d’autres légumes (petits pois, fèves fraîches, pom-me de terre) en “tajine” ou “marqa” à l’agneau ainsi qu’une multitude de variantesde “tbiykhate” sans viande. La “dolma” d’artichaut s’inscrit dans le registre des“meidate” festives. On retrouve également le légume dans les chorbas et les cous-cous de printemps. L’artichaut cru à la croque, avec ou sans sel, est un petit dé-lice oublié. C’est ainsi qu’on peut bénéficier de toutes les vertus curatives du lé-gume qui renferme bien des nutriments.

L’artichaut

RECETTE

INGRÉDIENTS

● Un gigot d’agneau ● 12fonds d’artichaut ● 500 gde carottes ● 500 g de pe-tit pois ● 1 gros oignon ●2 cuillères d’huile d’olive● 1 bouquet moitié co-riandre, moitié persil ● 2c. à café de cumin ● 1 c.à café de gingembre ●

Sel, poivre

PRÉPARATION

Émincez les oignons, dé-bitez les carottes en petitsdés. Dans un couscous-

sier, disposez en couche les carottes puis les oignons. Mettre par- dessus le gi-got et parsemer de sel et de cumin. Cuire à la vapeur pendant 30 min. Réser-vez la viande au chaud. Dans un faitout, mettez l’eau de cuisson à réduire demoitié. Ajoutez les artichauts, les petits pois, le poivre, le gingembre, la coriandrefinement haché, l’huile d’olive etune cuillerée de cumin. Laissezcuire pendant 10 min. Dans un al-lant au four, mettre le gigot aucentre et l’entourer des cœurs d’ar-tichauts remplis de petit pois et decarottes. Nappez de sauce et met-tez à four chaud quelques minutes.Parsemez de persil haché et servirchaud.

MOMO

[email protected]

Gigot aux légumes

Amayas fait partie des prénoms nouveaux,

entrés dans la nomenclature algérienne du

Nord. Mais il existe, depuis toujours, chez

les Touareg qui emploient encore abondam-

ment les noms d’animaux. Amayas désigne spé-

cialement le guépard. Il a un pendant féminin,

mais très rare, Tamayast.

Le guépard est une variété de félin qui vit surtout

en Afrique. C’est un animal d’une sveltesse éton-

nante, il est muni de longues pattes fines, aux

griffes non rétractiles, d’un museau court, portant

une ligne noire caractéristique qui part des yeux.

Sa peau, d’une couleur fauve clair, est entièrement

tachetée de noir, à l’exception de la partie de la gor-

ge et de l’abdomen qui sont totalement blancs.

On distingue plusieurs types de guépards. Le gué-

pard commun, Acinonyx jubatus, le guépard

royal, Acinonyx jubatus F. rex, très rare, et concen-

tré uniquement en Afrique du Sud et au Zim-

babwe, le guépard d’Asie, encore plus rare, Aci-

nonyx jubatus subsp venaticus, éteint depuis

quelques temps en Inde, il ne survit plus qu’en Iran,

d’où l’appellation de “guépard iranien”. Il vit dans

le désert où des parties de son habitat ont été

conservées.

Une autre espèce est le guépard saharien, notre

amayas, Acinonyx jubatus subsp hecki. Il est

connu, depuis longtemps des populations saha-

riennes, mais les Européens ne l’ont découvert

qu’en 1913. Sa robe est beaucoup plus pâle que cel-

le des autres espèces de guépards et ses taches sont

plus espacées.

Si le guépard est devenu aujourd’hui rare, c’est en

raison de sa fourrure : chassé depuis toujours, son

nombre n’a cessé de diminuer, jusqu’à disparaître

dans certaines régions du monde. Signalons aus-

si que le guépard a fait l’objet de tentatives réus-

sies de domestication : Babyloniens, Égyptiens, In-

diens l’utilisaient pour la chasse. Akbar, le roi mo-

ghol, avait domestiqué jusqu’à 9 000 guépards et

traitait son guépard favori, avec les égards dûs à

un prince ! Au Sahara aussi, on a utilisé les gué-

pards dans la chasse à la gazelle. Plus encore que

la panthère, le guépard est un symbole de vélo-

cité : ses foulées sont de 7 à huit 8, et il peut ac-

complir jusqu’à quatre foulées à la seconde, il peut

atteindre, à la course, 70 km/h en deux secondes,

cependant, il ne peut maintenir sa vitesse que sur

300 à 400 m. C’est tout de même le mammifère

le plus rapide sur la terre.

M. A.

Haddadou ([email protected])

Amayas, TamayastL’origine des prénoms employés en Algérie

Page 15: 6183

Jeudi 20 décembre 2012

21LIBERTE

Jeux

“Dans les larmesd'une femme, lesage ne voit quede l'eau.”

“Les défauts sontépais là oùl'amour estmince.”

“Sans adresse, onne peut mêmepas attraper unepuce.”

Proverbesrusses

Solution Sudoku n° 1228

HORIZONTALEMENT - I - Images d’archives. II - Sorcièresarabo-persanes - Mélodie vocale. III - Drogue - Recueil de fablesmédiévales. IV - Frère aîné de Jacob - Engrais fossile. V -Manchon mobile d’une manivelle - Étoiles du Zodiaque . VI -Fleuve d’Europe - Monnaie européenne. VII - Parsèmesd’ornements. VIII - Coutumes - Forces militaires. IX -Philosophe français. X - Certain - Préposition - Masse de pierre.

VERTICALEMENT - 1- Magnificences. 2 - Canton suisse - Petitemonnaie. 3 - Jugement de Dieu - Patrie d’Abraham. 4 - Adverbe- Collègues d’Ibn Badis. 5 - Grecque - Dispersée. 6 - Lettres duSénégal - Faits des vers. 7 - Plaine du Maroc - Épouse de Jacob.8 - Chercheur d’or. 9 - Possessif - Fin de participe. 10 - Éveilsspirituels chez les bouddhistes - Actinium.

1

I

II

2 3 4 5 6 7 8 9 10

III

IV

V

VI

VII

VIII

IX

X

Le sudoku est une grille

de 9 cases sur 9, divisée

elle-même en 9 blocs de 3

cases sur 3. Le but du jeu

est de la remplir

entièrement avec une

série de chiffres allant de

1 à 9 de sorte que :

- chaque ligne, chaque

colonne et chaque bloc

de 3X3 doit contenir

toute la série des

chiffres allant de 1 à 9.

Nous vous proposons des

grilles de niveau moyen qui

contiennent déjà 30

chiffres. À vous de jouer !

MOT

S FL

ÉCH

ÉS N

°985

ParA. Ouabdeslam

SOLUTIONDES MOTS FLÉCHÉS N°984

7

4

5

2

1

8

6

3

9

2

1

8

9

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1

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6

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2

8

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3

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4

3

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72

6

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7

1

2

1

6

9

8

4

7

5

68

9

314

5

5

6

Mots croisés N°4641 : PAR FOUAD K.

Mettre enmémoire—————————————Cultivateur

Sur la dent—————————————Épaissir—————————————Pagaye

Idem————————————Tâche de postier

Propre—————————————Duplicatif—————————————Devant Paso

Iridium————————————Ville deRoumanie

Agent de liaison—————————————Conjonction

Artères—————————————Cri d’arène—————————————Particule

Le “défunt”Maghreb—————————————Concept

Se marre————————————Lanceras

Chaumes—————————————Frères d’Abel—————————————Bout de rôle

Iridium—————————————Demi-mouche

Poche à grains—————————————Squelette—————————————Montagne

Habitude—————————————Déchetsorganiques

Iridium—————————————Loupées—————————————Paysages

Personnel—————————————Plan d’eau—————————————Possessif

Blessure—————————————Pénible

Alarmer—————————————Eau de France—————————————Quiètes

Possessif—————————————Pieu

Personnel—————————————Série—————————————Saint

Rappel—————————————Conjonction—————————————Risquent

Croyance————————————————Dame de trèfle————————————————Possessif

Chaume—————————————Roulé—————————————Erbium

Astate—————————————Réfléchi—————————————Personnel

Alcaloïdes toxiques—————————————Coupées

Ouvert—————————————Passe à table

Chose latine—————————————Erbium—————————————Mangeurs d’enfants

Poseur—————————————Dévêtues

Traumatiser - Foudroyant - E - Élée - Lai - Rus - Ré - Rd - Névés - OST - Ases - Leurre - Ansée - Asram - Erie - S - N - Stigmates - Tue - Ra - Se - OO - Em -Haine - Tub - Rate - Na - Tu - I - I - Rue - Voulu - Éberlués - Lnp - Sise - Étagées.

Comment jouer ?Sudoku N° 1229 : PAR FOUAD K.

Solution mots croisés n° 4640

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

I

II

III

IV

V

VI

VII

VIII

IX

X

L E I O M Y O M E SA N N U A I R E UB O L U N I T E SY U A N S G A UR A N D O M I S E RI D L I N T E RN A S S E E A ET A I P E I S I SH S O N O E LE N T R O U S S E

▲▲

CAPRICORNE(21 décembre - 20 janvier)

Aujourd'hui, c'est à vous demontrer l'exemple. Votre entou-rage vous observe en cemoment. Ne ripostez pas à lamoindre remarque !

VERSEAU(21 janvier - 19 février)

En ce moment, les affaires sontplutôt favorables. C'est le bonmoment pour conclure certainsprojets ou régler des problèmesadministratifs.

POISSONS(20 février - 20 mars)

Vous prendrez du bon temps ence jour. Pour vous, la famille, lesamis vous apporteront un grandbien dans votre vie. Répondezou lancez des invitations !

BÉLIER(21 mars - 20 avril)Vous aurez tendance à

aller à l'agitation... Une inquiétu-de semble semer le trouble envous. Certains natifs de ce signepourraient aussi connaîtrequelques troubles de sommeil.

TAUREAU(21 avril - 21 mai)

Oubliez la logique pure et dure.Écoutez et faites plutôt confian-ce à votre intuition. Celle-cipourrait bien vous éclairer dansvos choix ou prises de décisions.

GÉMEAUX(22 mai - 21 juin)

Vous démarrez cette journéeavec une belle énergie. Vousvous sentez bien. Vous êtesdétendu. Alors profitez au maxi-mum de ces moments agréables.

CANCER(22 juin- 22 juillet)

On cherche à vous blesser. Neboudez pas dans votre coin maisdites vraiment ce que vous avezsur le cœur. Vous vous sentirezainsi soulagé.

LION(23 juillet - 22 août)

Vénus vous fait planer en cemoment. Vous ne saurez plustrop où vous en êtes. Côté tra-vail, cela peut même avoir uneffet déstabilisant.

VIERGE(23 août - 22 septembre)

Vous vous montrez particulière-ment communicatif. Vous voussentirez très proche de votreentourage. Pour certains vousnouerez de nouvelles connais-sances.

BALANCE(23 septembre - 22 octobre)

La gourmandise est votre pêchémignon. Attention à votre ligne,certains excès ne vous sont pastoujours très favorables.

SCORPION(23 octobre- 22 novembre)

C'est une journée placée sous lesigne de la fraternité. Vous par-tagerez d'agréables momentsavec des proches. Faites des pro-jets !

SAGITTAIRE(23 novembre - 20 décembre)AUJOURD’HUI

Tout va bien pour vous en cemoment. Vous avez mille et unprojets en tête. L'amour pointeson nez à l'horizon.Célibataires, allez de l'avant !

L’HOROSCOPE de Mehdi

Page 16: 6183

La 15e et dernière journée de laphase aller du championnat defootball de Ligue 1, offrira de-

main et samedi, deux derbies algéroispalpitants, CR Belouizdad-USM Algeret MC Alger-USM Harrach, alors quele co-leader, l'ES Sétif sera en appel àConstantine pour donner la répliqueau CSC. L'ESS et l'USMH, qui partagent lefauteuil de leader (30 points chacun),livreront, à l'occasion de cette journée,un duel à distance pour le titre hono-rifique de champion d'hiver. L'USM Harrach défiera au stade du 5-Juillet le MC Alger, qui espère termi-ner la phase aller sur une bonne noteet se rapprocher ainsi du duo de tête. Les Harrachis, auteurs d'une excellentepremière manche du championnat,auront à coeur de préserver leur in-vincibilité lors des derbies, après avoirfait match nul face à l'USMA (0-0) etbattu le CRB (4-2). L'ESS, champion en titre, effectuera undéplacement périlleux à Constantinepour croiser le fer avec le CSC, difficileà manier dans son jardin de Hamlaoui. L'autre affiche de la journée draineracertainement la grande foule, et seraâprement disputée de part et d'autre. Les Sétifiens tenteront de réaliser unbon résultat, et espérer en même tempsun faux-pas d'El- Harrach, pour ter-miner leader à l'issue de la phase aller. L'USMA, auteur d'un parcours presquesans faute depuis l'arrivée à la barretechnique du Français Roland Courbis,défiera le CRB avec la ferme intentionde s'imposer, même si sa missions'avère difficile devant les Belouizda-dis. Le CRB, qui reste sur un match nulà Tlemcen face au WAT (1-1), comp-

te mettre à profit l'avantage de recevoirdans son antre du 20-Août 1955. La JSM Béjaïa, n'est pas en reste, puis-qu'elle tentera de remonter sur le po-dium en recevant la formation del'ASO Chlef, dont les résultats sont endents de scie.

Les joueurs de l'entraîneur français,Alain Michel, seront devant un vraitest, dans la mesure où les Chélifienseffectueront le voyage à Béjaïa avec laferme intention de revenir avec un bonrésultat. Le MCE Eulma et le CABBArreridj, animeront un derby des

hauts plateaux qui s'annonce indécis etouvert à tous les pronostics. Les Bordjis, qui bénéficieront de l'avan-tage du terrain et du public, devront fai-re face à des Eulmis qui iront à Bordjpour damer le pion aux locaux et serapprocher ainsi du podium. À l'Ouest,

le MC Oran et le WA Tlemcen, vont li-vrer un match “à six points” vu la po-sition des deux équipes au classementde la Ligue 1. L'USM Bel-Abbès accueillera la JSSaoura, avec l'objectif d'effacer l'affrontsubi lors de la précédente journée à Al-ger face à l'USMA (6-0). Les joueurs de Abdelkader Iaiche, se-ront ainsi dans l'obligation de se ra-cheter, afin de quitter leur place de lan-terne rouge. Enfin, la JS Kabylie re-cevra le CA Batna, dans un match quidevra revenir, a priori à l'équipe loca-le, en quête de points.

CHAMPIONNAT DE LIGUE 1 (15e JOURNÉE)

Duel à distance pour le titrede champion d'hiver

Àpeine rentré de Tokyo où il a officié le Mon-dial des clubs dont il a eu l’honneur d’arbitrerle match d’ouverture et procéder à l’essai de

la nouvelle technologie (goal-ball), il a de nouveaurepris son bâton de pèlerin pour aller à Accra(Ghana) afin de recevoir son trophée de meilleur ar-bitre de la CAF 2012. Djamel Haïmoudi aura doncclos cette saison en apothéose. Nominé avec le Sénégalais Diatta Badara et le Tu-nisien Slim Djedddi, la CAF a finalement choisi notrecompatriote pour les Glo-CAF Awards 2012 qui au-ront lieu aujourd’hui vendredi à Accra aux côtés desautres stars du football africain.

Haïmoudi décroche donc ce titre avec brio, euégard à son excellent parcours international de2012, où il a eu à diriger plusieurs rencontres déci-sives, à l’instar de la finale de la Ligue des champions(match Ahly-EST) qu’il a officié au Caire avec l’artet la manière ainsi que le Mondial des clubs dont ilgarde un très bon souvenir comme il le révéla hierà “Liberté” quelques minutes avant d’embarquer pourAccra. “C’est une très bonne expérience pour moi, je suis trèsheureux d’avoir honoré mon pays, les futures géné-rations se souviendront de moi, puisque j’ai été le pre-mier arbitre au monde à mettre à l’essai la nouvelle

technologie de goal-ball, c’est un très grand honneurpour moi et mon pays. Je m’apprête à m’envoler pourAccra afin de recevoir le trophée du meilleur arbitreCAF 2012. Je remercie Dieu tout puissant de toutes cesconsécrations”, nous dira-t-il avant d’embarquerpour Accra via Le Caire. Dès son retour à Alger, il n’y restera pas très long-temps, puisqu’il sera obligé de nouveau de re-prendre ses bagages vers l’Afrique du Sud pourprendre par à la CAN 2013 qui s’ouvre le 19 janvierà Johannesburg. “Je ne peux pas espérer mieux que ceparcours”, conclut l’enfant de Relizane.

R. A.

SACRÉ MEILLEUR ARBITRE DE LA CAF 2012

Haïmoudi recevra aujourd’hui à Accra son trophée

L’USMH, qui s’est qualifié diffici-lement aux 16es de finale de laCoupe d’Algérie, en battant le

CRB Bougtob, par 1 à 0, but inscrit surpenalty, prépare activement le grandderby face au MCA prévu demainvendredi au stade du 5 juillet à 16h,pour tenter de finir cette phase aller enapothéose et pourquoi pas arracher letitre honorifique de champions d’hiverqui les mettrait sur orbite et leur ou-vrirait grandement les portes d’unéventuel titre de champion d’Algériequ’ils n’ont pas remporté depuis 1998.Leader du championnat avec 30 pointsdans l’escarcelle aux côtés de l’Enten-te de Sétif, les Banlieusards ont la pos-sibilité de décrocher le titre de cham-pion d’hiver, au vu des potentialitésqu’ils ont fait valoir durant les 14

matchs qu’ils ont disputés à ce jour. S’ilsgagnent demain le derby face au MCAet l’ESS perd ou fait match nul face auCSC au stade Chahid-Hamlaoui deConstantine lors de cette dernièrejournée, ils finiront seuls sur le podiumet réaliseront déjà une partie du rêve desmilliers de banlieusards. La nouvellevague composée des jeunes talentsavides de se faire connaître, à l’instar deBelkaroui, Yaya, Amada, Bounedjah etsurtout le jeune prodige El Amali,venu d’un petit club de la ville deBordj Emir Abdelkader, a démontrédurant les 14 journées de championnat,qu’elle a du cran, du talent et surtoutl’envie de réussir, ne perdant que deuxmatchs face respectivement au MCEEet à la JSMB sur le même score de 2 à0, elle a, en outre, aligné une série de

neuf victoires qui l’ont propulsé au-de-vant de la scène, dont quatre réalisée àl’extérieur face au CABBA (0-1), WAT(1-2), JSS (1-2) et CRB (2-4), les co-équipiers de Doukha furent accrochéstrois fois chez eux, face à l’ESS (0-0),USMA (0-0) et USMBA (1-1), tous lesspécialistes s’accordent à dire que cet-te équipe ira loin, si elle arrive à pré-server l’état d’esprit et la même moti-vation qui anime les joueurs durant cet-te première partie du championnat, pa-radoxalement, la suspension d’une du-rée de six mois infligée à l’entraîneurBoualem Charef par la commission dediscipline de la LFP a eu l’effet inversesur les joueurs, puisque même absentsur le banc de touche, l’équipe arrive àgagner tant à domicile qu’à l’extérieur,les joueurs n’ont donc pas été affectés

par cette absence. Il est donc clair quel’USMH est bien partie pour réaliserune excellente saison. “Il reste encore unlong chemin à parcourir pour espérer dé-crocher quelque chose cette saison, il nefaut pas brûler les étapes, au contraire,il faut qu’on garde les pieds sur terre etgérer le reste du championnat d’une ma-nière intelligente. Certes, les victoiresnous ont donné un nouvel élan qu’il vafalloir gérer à bon escient, notammentce amtch face MCA qu’il faut bien né-gocier pour finir en beauté notre excel-lent parcours”, nous dira Touahri.L’USMH semble emprunter le boncouloir qui va la mener droit vers uneconsécration, qui commence demainface au grand rival, le MCA, un derbypalpitant et agréable à suivre.

R. A.

ILS AFFRONTERONT DEMAIN LE MCA AU STADE DU 5 JUILLET

Les Harrachis veulent le titre de champion d’hiver

Jeudi 20 décembre 2012

22LIBERTE

Sport

APRÈS AVOIR QUITTÉLE CTN DE SIDI MOUSSA

Haddadj a-t-il lâché lacommission de disciplinede la LFP ?

Depuis qu’il a son poste de

directeur du Centre technique

national de préparation des équipes

nationales de Sidi Moussa, il y a

plus d’un mois, Hamid Haddadj n’a

plus siégé au sein de la commission

de discipline de la Ligue de football

professionnel (LFP) dont il est le

président depuis 2009, une absence

qui a soulevé maintes

interrogations sur cette

surprenante absence, car l’ex-

patron de la FAF est connu pour être

un homme très pointilleux qui a

toujours honoré ses fonctions,

parfois dans des conditions très

pénibles, et n’a jamais raté une

séance. Est-ce à dire qu’il a quitté la

CD de la LFP ? La question mérite

d’être posée. Par ailleurs, c’est Saïd

Guidouche qui a présidé les

réunions hebdomadaires qui se

tiennent tous les lundis pour traiter

les affaires de discipline. Guidouche

reste l’une des figures importantes

dans la gestion administrative du

football, par ses compétences et

surtout ses profondes

connaissances des règlements

généraux de la FAF et tout son

arsenal ; il jouit d’une grande

crédibilité au sein des acteurs du

football, d’où son nom est annoncé

pour suppléer le probable départ de

Haddadj de cette commission.

Même Mohamed Mecherara,

responsable de la Direction

nationale de contrôle et gestion

(DNCG), s’est éclipsé totalement de

la scène sportive. Les acteurs

sportifs s’interrogent également sur

cette mystérieuse absence. Notons,

par ailleurs, que Mohamed

Raouraoua, membre de l’exécutif de

la FIFA, et Hamid Haddadj, membre

de la commission de discipline de la

FIFA, sont rentrés hier de Tokyo où

ils ont assisté au mondial des clubs.

R. A.

Libe

rté

PROGRAMME

DemainConstantine :

CS Constantine - ES Sétif (15h00)

Alger (5 juillet) :

MC Alger - USM Harrach (16h00)

Samedi Bel Abbes : USM Bel Abbes -

JS Saoura (15h00)

Alger (20 août) : CR Belouizdad

- USM Alger (15h00)

Tizi-Ouzou : JS Kabylie -

CA Batna (15h00)

Béjaïa :

JSM Béjaïa - ASO Chlef (18h00)

Bordj : CABB Arreridj - MCE

Eulma (18h00)

Oran : MC Oran - WA Tlemcen

(18h00)

Page 17: 6183

Jeudi 20 décembre 2012

23LIBERTE

Sport

ÉQUIPE NATIONALE : MADJID BOUGHERRA

“C’est une grossedéception, mais j’acceptela décision de Halilhodzic”

Le capitaine de la sélec-tion nationale, MadjidBougherra, ne cache sadéception de ne pas fi-gurer dans la liste desconcernés par la CAN-

2013 sans pour autant crier au scan-dale. Pour Madjid, le manque detemps de jeu à plaidé contre lui.“C'est une grosse déception, mais il n'ya aucune polémique. Cela fait sixmois que je n'ai pas joué et je l'acceptele plus normalement du monde. Jevoulais faire la CAN et aller enAfrique du Sud, mais la réalité c'estque depuis le 15 juin, je n'ai pas faitun seul match”, a-t-il révélé dans unentretien accordé au journal spé-cialisé français, France Football.Une absence qui ne va surtout paspousser le défenseur de Lakhwiya àune retraite internationale. “Ja-mais ! J'ai parlé avec Vahid Halil-hodzic et il a été clair sur le sujet. J'aiété moi-même habité par des inter-rogations ces derniers temps. Madjides-tu prêt ou pas ? L’es-tu à 100% ? Lesélectionneur a répondu à ma place.C'est un mal pour un bien”, préciseBougherra. À savoir que le coach na-tional a banni certains joueurs de lasélection du fait qu’ils évoluent dansle championnat qatari, à l’image deZiani et Meghni, Bougherra se ditavoir “une discussion franche à ce su-jet avec le coach. Peu importe le

championnat, tant que nous jouonset qu'il nous juge compétitifs, noussommes sélectionnables. Et puis enstage, croyez-moi, il à l'œil et il saitoù vous en êtes”, pour dire que le seulcritère de choix de Vahid Halil-hodzic n’est autre que la forme et lacompétitivité du joueur. Ceci dit,l’ex-défenseur des Rangers était plus

surpris de voir son compatrioteRafik Djebbour exclu de la liste des23+1 .“Cela m'étonne un peu. Il(Rafik Djebbour) tourne à plein ré-gime avec l'Olympiakos. Il a mêmebattu son record personnel avec sonclub”, dira Madjid. Et d’enchaîner :“Il est comme un frère et nous nousparlons souvent. L'arrivée de Vahid

Halilhodzic à la tête des Verts l'a vrai-ment satisfait car le système de jeuprôné par le coach lui convient par-faitement. Maintenant, il a été bles-sé ou suspendu lors de nos stages. Iln'a pas eu le temps de s'exprimer.Face au Niger, il a par exemple mar-qué très vite (3-0). Il n'aura pas lachance d'aller en Afrique du Sud etd'exprimer son talent, mais avecnotre nouveau style de jeu, je pensequ'il aurait fait de bien meilleureschoses.”Toutefois, Madjid Bougherra sou-haite bonne chance au Verts enAfrique du Sud tout en étantconfiant pour la nouvelle charniè-re centrale composée de Medjani etBelkalem. “C'est une défense solide.Le point positif, c'est qu'ils ont eu lachance de jouer les deux derniersmatches ensemble face à la Libye. Ilsse sont très bien débrouillés et ils n'ontpris aucun but. Je suis très confiant.Derrière, il y a aussi Halliche avec quij'ai joué au Mondial. Il peut appor-ter son expérience et prétendre àune place de titulaire”, s’est expriméMadjid Bougherra qui annonceégalement que son retour à la com-pétition est prévu pour le 2 janvierprochain, à l’occasion de la ren-contre amicale programmée auQatar qui opposera Lakhwiya auPSG.

AHMED IFTICEN

CLASSEMENT DE LA FIFA

L’Algérie termine l'année à la 19e place mondiale

La sélection algérienne de football terminel'année 2012 à la 19e place au classement dumois de décembre de la Fédération inter-

nationale de football (Fifa), publié hier par l'ins-tance mondiale sur son site officiel.Les Verts se maintiennent donc à leur place parrapport au classement du mois de novembre oùils avaient progressé de cinq places, atteignant lemeilleur classement de leur histoire depuis l'in-troduction de cet exercice en 1993. Au niveau africain, l'Algérie est sur la deuxièmemarche du podium devancée par la Côted'Ivoire qui gagne une place (14e) et reste toujoursle n°1 africain. Le Mali, un des adversaires del'Algérie en qualification du Mondial 2014, com-plète le podium africain. Les hommes de Vahid Halilhodzic devancent ain-si au classement des équipes telles que le Ghana

(30e, -1) et la Zambie, sacrée championned'Afrique, qui se positionne au 30e rang (+4). Les trois prochains adversaires de l'Algérie en pha-se finale de la CAN-2013 en Afrique du Sud du19 janvier au 10 février connaissent une légèreprogression par rapport au classement précédent.La Tunisie gagne deux places et occupe la 45e po-sition, tandis que la Côte d'Ivoire et le Togo pro-gressent d'une place. Quant aux adversaires des Verts dans les élimi-natoires de la Coupe du monde 2014, à savoir leMali, le Bénin et le Rwanda, ils connaissent desfortunes diverses. Le Bénin, leader du groupegagne 2 places contre trois places pour le Mali.En revanche, le Rwanda recule de 12 positions etoccupe la 134e position. L'Espagne, championne du monde et d'Europe,termine l'année, pour la cinquième fois consé-

cutive, en tête du classement et s'adjuge le titre“d'équipe de l'année”. Avec six victoires, un nul etseulement une défaite, la Colombie a glané de-puis décembre 2011 pas moins de 455 points eta progressé de 31 places, ce qui lui vaut d'obte-nir, pour la deuxième fois après 1993, la “pro-gression de l'année”. L'équateur (13e, plus 365points depuis décembre 2011) et le Mali (25e, plus337 points depuis décembre 2011) peuvent éga-lement s'enorgueillir d'avoir connu une année2012 réussie. La composition régionale du Top50 a, par ailleurs, très peu évolué pendant quel'UEFA (27 équipes parmi le Top 50), la Conme-bol (9 équipes), la Concacaf (3 équipes) et l'OFC(aucune équipe) conservent la même représen-tation, la CAF (8 équipes, plus 1) récupère un re-présentant aux dépens de l'AFC (3 équipes,moins 1).

CONFÉRENCE DE PRESSE DU COMITÉ DES SUPPORTERS DU MCA

“Nous sommes pour le retour de Sonatrachau Mouloudia”

Le président du comité de supporters duMouloudia d’Alger, Abdelhakim Boukad-doum, a indiqué, hier lors d’une conféren-

ce de presse, animée au siège du club que le re-tour du MCA dans le giron de Sonatrach est uneexcellente chose dans la mesure où cela permettraau club de bâtir un projet d’avenir. “Le retour duMCA à Sonatrach n’est que bénéfique sachant quele Mouloudia comptera désormais sur l’apport dela société pétrolière afin de retrouver son lustre d’an-tan”, affirme d’emblée Abdelhakim Boukad-doum. Et d’ajouter : “On espère que Sonatrach aun réel projet pour le Mouloudia. Il ne faut pas ou-blier que depuis le retrait de cette société des af-faires du club, il y a douze ans, ce dernier a vécuune mauvaise conjoncture. Nous avons applaudila démarche de Sonatrach, mais si les choses tour-nent mal, nous allons réagir pour l’intérêt du club.Nous sommes même capables de nous retourner

contre Sonatrach au cas où celle-ci ne tiendrait passes engagements jusqu’au bout”, assure Boukad-doum.Concernant la question liée au club sportif ama-teur, Boukaddoum a critiqué la dernière sortiede Amar Brahmia et son bureau, qui pour lui “nedevait pas faire ce genre de déclaration surtout quele Mouloudia ne trouve pas mieux que cette sociétépétrolière pour en finir une fois pour toute avec lacrise financière du club”, dira Boukaddoum. Etd’ajouter : “Je lance un appel aussi à Gaceb etLoungar qui s’opposent à la vente de leurs actions,je leur dirai qu’ils ne pourront rien faire du mo-ment que le retour de Sonatrach au Mouloudia estune décision de l’État. Normalement, chaquepersonne qui se targue d’aimer le Mouloudia de-vrait applaudir le retour de Sonatrach à la tête duMCA”. En outre, le président du comité de sup-porters a émis le vœu que le nouveau bailleur de

fonds du Mouloudia, en l’occurrence Sonatrach,coordonnera avec eux à l’avenir afin d’organiserle travail du comité de supporters et réaliser le vrairôle de ce comité, à savoir organiser les suppor-ters dans les gradins, et surtout réunir lesgroupes ultras du Mouloudia. “Je lance un appelau P-DG de Sonatrach, M. Zerguine, afin de nousaider pour bien véhiculer l’image du Mouloudiadans les stades. Il ne faut pas oublier que notre rôleest d’organiser les supporters dans les stades et évi-ter tout dépassement pour garder l’image de cegrand club. Le comité de supporters a de grandsprojet pour le Mouloudia, si bien sûr Sonatrachnous aide, entre autres l’organisation des ultras duMouloudia à l’image des Verde Leone qui font untravail colossal avec leurs propres moyens”, espè-re Boukaddoum.

SOFIANE M.

FC VALENCE

Vers un prolongement du bailde Feghouli avant la finde l'année ■ Le président du FC Valence, Manuel

Llorente, a réitéré son désir de conclure un

accord de prolongement du contrat avec le

milieu international algérien, Sofiane

Feghouli, avant la fin de l'année, a rapporté

hier le site spécialisé Superdeporte.

Très en verve ces derniers temps avec son

club, Feghouli serait en passe de prolonger

son bail de deux ans, soit jusqu'au 30 juin

2016. Le président du club veut vite clore ce

dossier d'autant que le joueur est convoité

par plusieurs formations à l'image du Paris

SG, Tottenham, et Liverpool, dernier club en

date à entrer en scène.

“Feghouli veut rester avec nous, c'est un

joueur à qui nous tenons énormément, mais

sur le plan financier, nous savons où nous

pouvons aller”, avait affirmé le premier

responsable du club, lors d'une de ses

déclarations à la presse.

Le FC Valence serait disposé à verser un

salaire annuel de 1,2 million d'euros à

Feghouli, en plus des primes relatives aux

matches gagnés en Liga, buts et passes

décisives, et la qualification en Ligue des

champions .

Le milieu offensif des Verts ne pourra donc

égaler le salaire de l'attaquant international

espagnol, Roberto Soldado, qui perçoit

1,8 million d'euros par an, comme il l'a

souhaité.

ESS

Chalali reste■ Hier, le président Hassène Hamar a

rencontré comme prévu le duo Chalali-

Soltani dont le cas a fait couler beaucoup

d’encre et de salive du côté d’Aïn El-Fouara

depuis quelques semaines.

D’après une source digne de foi, Mohamed

Chalali continuera la saison à l’Entente de

Sétif à l’issue d’un accord qu’il aurait trouvé

avec le premier responsable ententiste.

Même si on ignore les détails exacts, l’on

apprend que l’ex-joueur d’Aberdeen a accepté

de revoir à la baisse le montant du salaire

qu’il percevait à la signature de son contrat

durant l’été dernier (il touchait 14 000 euros).

Par la suite, ce fut le tour de Karim Soltani

d’être reçu par Hamar pour les mêmes

raisons.

À l’heure où nous mettons sous presse, on

ignore l’issue de la rencontre entre les deux

hommes même si des informations en notre

possession affirment que l’ex-joueur du club

chypriote de Salonique sera libéré et rejoint

du coup l’autre Franco-Algérien Nedjem

Anab et le libero Malien Barry Demba lequel

est attendu de son côté dans les prochains

jours pour la résiliation de son contrat.

F. R.

AS KHROUB

Merzekane,nouvel entraîneur■ La direction de l’AS Khroub

(Ligue 2 professionnelle de football) est

arrivée à un accord avec Chaâbane

Merzekane qui devrait prendre en main la

barre technique du club, a-t-on appris, hier,

auprès de la direction de cette formation.

Selon cette source, le coach, qui a donné son

accord de principe pour diriger les

entraînements de l’équipe khroubie, sera

présent, samedi prochain, au stade

Abed-Hamdani pour assister à la rencontre

ASK-MO Constantine comptant

pour la 15e journée de Ligue 2.

Chaâbane Merzekane remplacerait ainsi le

coach démissionnaire, Rachid M'himdet, qui

a jeté l'éponge la semaine dernière, malgré la

qualification en Coupe d'Algérie face à l’ES

Mostaganem, pour cause de non-paiement

de ses arriérés de salaires depuis cinq mois.

CSC

Retour de Mansouri ■ Pour la rencontre de demain face à l’ESS, le

coach du CSC pourra compter sur Yazid

Mansouri banni du groupe il y a près d'un

mois. Ce dernier a réintégré le groupe.

La bonne conduite de Mansouri notamment

sa présence quotidienne aux entraînements

malgré le fait qu’il s’entraînait en solo et son

refus de faire des déclarations à la presse sur

le sujet ont, semble-t-il, pesé dans la décision

de sa réintégration.

H. S.

Yahia/Liberté

Page 18: 6183

Fleischer délaisse volontairement les effetsspéciaux au profit de son scénario. Le résultatest aussi convaincant que terrifiant. “NewYork, en 2022. Les ressources naturelles sontépuisées. La situation est d'autant plus drama-tique que la surpopulation, dans la métropoleest impossible à endiguer. Partout règnent lamisère et la famine. Les 40 millions de New-Yorkais subsistent principalement grâce auxnourritures synthétiques fabriquées par lacompagnie Soylent. L'inspecteur Thorn, encoreprivilégié, partage un minuscule appartementavec Sol Roth, un vieillard. Il enquête sur lemeurtre de William Simonson, un anciendirecteur de Soylent. Thorn découvre au fil de

ses recherchesque cette affaireest loin de serésumer à unsimple crimesordide. Il reçoitdes menaces,mais refused'abandonnerl'enquête...”.

Au sommaire : “Le luxe ne connaît pas la crise”. En 2011,LVMH, le numéro un du luxe français, a fait plus de trois mil-liards d'euros de bénéfices : un record historique. Le luxe fran-çais rayonne dans le monde entier, comme si la crise n'avaitjamais existé. Enquête sur les dessous de ce milieu très ferméet les réalités que cachent une habile communication.“Méditation : le nouvel anti-stress ?”. La méditation : derniergadget à la mode pour citadins stressés en quête de bien-êtreou véritable besoin de paix intérieure dans une société hyper-active ? Que veut dire méditer aujourd'hui ? Qui pratique ?Qui enseigne ? Pour quels bienfaits ? Et avec quelles valida-tions scientifiques ? “Grèce : la grande braderie”. Pour rem-bourser sa dette, la Grèce est contrainte de vendre son patri-moine : îles, mais aussi palais, ports ou mines.

DES PAROLES ET DES ACTES,

20h45

Avec cettefantaisie poli-cière musicale,François Ozonse taille uneplace des plusoriginalesdans le cinémafrançais. “Dansune demeurebourgeoisecernée par laneige et privéede tout contactavec l'extérieur, on attend le réveil du maître de maison. Gaby,sa femme, Augustine, sa belle-soeur, Mamy, sa belle-mère,Catherine, sa fille cadette, madame Chanel et Louise, les deuxdomestiques, attendent l'arrivée de Suzon, la fille aînée.Catherine décide d'aller réveiller son père et le trouve poignar-dé dans son lit. Terrorisée, elle redescend et annonce la nouvel-le au reste de la maisonnée. Après avoir évoqué diverses hypo-thèses, les 7 femmes comprennent que le coupable se trouvedans la maison. Sur ce, arrive Pierrette, la soeur de la victime,qui a été alertée par un coup de fil anonyme...”.

L'effondrement du pont a fait de nombreuses victimes,

dont le père de Gwenda, le prieur, et Mattie Wise, la

bonne amie de Caris. Chacun essaie de se remettre tant

bien que mal du drame. Le comte Roland, lui, a réussi à

sauver son écuyer Ralph, et Caris essaie de convaincre

mère Cécilia de construire un hôpital pour accueillir et

soigner les blessés. Pendant ce temps-là, d'autres établis-

sent des stratégies de carrière. Comme le prieur est décé-

dé dans l'accident du pont, frère Godwyn essaie coûte

que coûte de prendre sa place. Mais la compétition est

rude face aux atouts de sir Thomas Langley...

SOLEIL VERT,

Jeudi 20 décembre 2012

26LIBERTE

Télé

UN MONDE SANS FIN,

8 femmes,

Quotidien national d'information - Édité par la SARL - SAEC - Capital 463 000 000 DASiège social : 37, rue Larbi-Ben M'Hidi - Alger BP. 178 Alger-Gare

ANNABA26, rue Mohamed-KhemistiTél / Fax : (038) 86 75 68

CONSTANTINE36, avenue Aouati-Mostéfa Rédaction :Tél. : (031) 91 20 39Tél./ Fax : (031) 91 23 71Publicité : 39, avenue Aouati-MostéfaTél. : (031) 92 24 50Tél./ Fax : (031) 92 24 51

ORAN26, rue de Nancy (derrière le consulat de Russie)Fax : (041) 39 21 99Tél. : (041) 39 21 93

MASCARAMaison de la Presse :Rue Senouci Habib - Mascara Tél. / Fax : (045) 80 36 85

BLIDA79, boulevard Larbi-Tébessi Tél. : (025) 40 84 84Fax : (025) 40 85 85

BOUMERDÈSCité 392 Logts Bt 19 Entrée H N°1Tél. / Fax : (024) 81 47 91

TIZI OUZOUBâtiment Bleu - cage C 2e ét Tél. : (026) 22 67 13Fax : (026) 22 83 83

BOUIRACité 280 logts Bt 05 2é étageen face de la WilayaTél. / Fax : (026) 93 67 06

BÉJAÏARoute des Aurès Bt B - Appt n°2 - 1er étageTél. / Fax : (034) 21 24 09

TIARETMaison de la presse Saim-Djillali Tél. / Fax : (046) 41 66 92

CHLEFCIA des Fonctionnaires Bt C cage M n°03Tél. / Fax : (027) 77 00 17

OUM EL-BOUAGHICité 1000-Logements (NASR) Tél./Fax : (032) 41 12 59

SIDI BEL-ABBÈSImmeuble Le Garden(face au jardin public) ?Tél./Fax : (048) 65 16 45

SETIF9, rue Colonel Amirouche.Tél/fax : 036 84 33 44

DIRECTION ET RÉDACTIONLotissement Ezzitoune n° 15 Oued Roumane- El Achour - Alger Tél. : (021) 30 78 47/ 48/ 49 (lignes groupées) Fax (021) 31 09 09 (direction générale) - Fax : 021 30 78 70 (rédaction)

PUBLICITÉSiège Liberté Tél. :(021) 30 78 97 / Fax :(021) 30 78 99

ANEP 1,avenue Pasteur - Alger Tél. :(021) 73 76 78 / 73 71 28 Fax :021 73 95 59

BUREAUX RÉGIONAUX

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LIBERTE

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à la Rédaction ne sont pas rendus

et ne peuvent faire l’objet d’une quelconque

réclamation.

Depuis deux ans,Jamel Debbouze esten tournée avecson dernier spec-tacle où il revienten détail sur sa vie.De sa circoncision àson mariage avecla journalisteMélissa Theuriau,en passant par sespremiers pas decomédien ou sapaternité, il évoqueles événements quil'ont marqué avecla verve et le sensde la répartie qui lecaractérisent. “Toutsur Jamel” est l'oc-casion pour legamin de Trappesde se remémorerson enfance, sadécouverte de l'im-provisation au col-lège Gustave-Courbet ou encorela rencontre entresa famille et cellede son épouse. Lorsde ce one-manshow au Zénith deParis, l'humoristeaccueille égale-ment sur scène desinvités surprises.

20h45

20h50

20h55JULIE LESCAUT, 20h50La veille d'un concert, Esther Gally, la jeune violo-niste solo de l'orchestre de chambre d'HugoCorman, est retrouvée assassinée dans les coulissesdu théâtre. L'enquête de Julie et son équipe s'orien-te aussitôt vers ce qui semble être le mobile ducrime : le vol du violon d'Esther, un Vuillemin d'unevaleur de 300 000 euros. Les policiers espèrent quecelui ou celle qui a dérobé l'instrument tentera dele revendre. Grâce à un luthier, une souricière estmise en place et une certaine Lila Mounier arrêtée.Or Lila, âgée de 17 ans, est une adolescente désoeu-vrée qu'Esther hébergeait depuis quelque temps.Quel lien pouvait lier deux jeunes femmes si diffé-rentes ? L'enquête prend une nouvelle direction...

20h50

URGENCES MÉDICALES : 115- Samu 021 23.50.50 / 021.23.77.39- Centre antipoison 021.97.98.98- Sûreté de wilaya 021.73.00.73- Gendarmerie nationale 021.76.41.97- Panne gaz 021.68.44.00- Panne électricité Bélouizdad

021.67.24.52- Panne électricité Bologhine021.70.93.93- Panne électricité El-Harrach021.52.43.29- Panne électricitéGue de Constantine021.83.89.49- Service des eaux 021.67.50.30- Protection civile 021.71.14.14- Renseignements : 19- Télégrammes : 13- Gare routière Caroubier :021 49.71.51/021 49.71.52/021 49.71.53 02149.71.54- Ministère de la Solidarité nationale, dela Famille et de la Communauté nationaleà l’étranger. Personnes en difficulté ouen détresse :No vert : 15-27

- CHU Mustapha: 021.23.55.55- CHU Aït Idir : 021.97.98.00- CHU Ben Aknoun : 021.91.21.63 -021.91.21.65 - CHU Beni Messous : 021.93.15.50 -021.93.15.90- CHU Kouba : 021.28.33.33- CHU Bab El Oued : 021.96.06.06 -021.96.07.07- CHU Bologhine : 021.95.82.24 -021.95.85.41- CPMC : 021.23.66.66- HCA Aïn Naâdja : 021.54.05.05- CHU El Kettar : 021.96.48.97- Hôpital Tixeraine : 021.55.01.10 à 12(standard)

AIR ALGÉRIE1, place Audin 16001 Alger- Tél. : +213 21.74.24.28- +213 21.65.33.40Réservation : 021.68.95.05AIGLE AZURAéroport d’Alger H - B- Tél. :+213 21.50.91.9121.50.91.91. Poste 49.31AIR FRANCECentre des affaires, (ABC) Pins Maritimes- Tél. :021.98.04.04- Fax. :021.98.04.43

Horaires des prières 6 safar 1434Jeudi 20 décembre 2012Dohr............................. 12h46Asr................................ 15h17Maghreb.................... 17h38Icha.............................. 19h037 safar 1434Vendredi 21 décembre 2012Fadjr............................. 06h24Chourouk......................07h57

NUMÉROS UTILES

HÔPITAUX

COMPAGNIES AÉRIENNES

LA VIE RELIGIEUSE

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QUI SONT LES ACTEURS LES MOINSRENTABLES DE L'ANNÉE ?

Le magazine Forbes adore faire des classements. Pas sûr queles acteurs cités vont apprécier de figurer sur leur dernière livrai-son. Il s'agit ni plus ni moins de faire la liste des comédiens qui ontle moins rapporté d'argent cette année. Le système de calcul de ceclassement des acteurs les moins rentables prend en compte les troisderniers films des 40 acteurs les mieux payés de Hollywood, à l'ex-ception des films d'animation auxquels ils prêtent leur voix.Et le grand gagnant est... Eddie Murphy, à la peine depuis des an-nées. Il est loin le temps où il triomphait avec la saga Le flic de Be-verly Hills ! Pour chaque dollar dépensé par un studio pour payerson salaire, le retour sur investissement ne s'élève qu'à... 2,30 dol-lars. Il fait pire que l'an passé où il était arrivé en seconde position.Sur la seconde marche, on retrouve Katherine Heigl, ex de la sé-rie Grey's Anatomy et désormais spécialiste des comédies ro-mantiques. Doté d'un budget de 40 millions de dollars, son der-nier long-métrage Recherche Bad boys désespérément n'a rapportéque 37 millions. Reese Witherspoon, Sandra Bullock et JackBlack la suivent de près avec respectivement 3,90, 5 et 5,20 dollarspour chaque dollar investi. Plus étonnant, la présence de Sarah Jes-sica Parker ou Nicolas Cage.

Jeudi 20 décembre 2012

27LIBERTE

Télépotins

Christina Aguile-ra n'est pascontente, et ellen'a pas hésité àle faire savoir.Après l'élimina-

tion de son candidat Dez Du-ron dans “The Voice”, dont elleest l'un des coachs, la diva a faitune déclaration très piquante àpropos des deux précédentsgagnants de l'émission. Clashen vue ?Christina Aguilera n'a pas lalangue dans sa poche. Et celalui vaut de nombreux ennemisdans le showbiz. On connaîtses relations particulièrementtendues avec Mariah Carey,ses déclarations piquantes en-vers Lady GaGa, et les ru-meurs de clash avec son col-lègue Adam Levine. C'est do-rénavant les deux gagnants dela version américaine de “TheVoice”, dont elle est tout demême l'un des jurés, qui ontsubi sa verve acide.Dans le dernier épisode du

télé-crochet, Christina Aguileraa vu son ultime candidat, DezDuron, se faire éliminer. Sousle coup de la colère, la chan-teuse, qui vient de sortir sonnouvel album “Lotus”, a clouéau pilori Javier Colon, vain-queur de la première saison, etJermaine Paul, celui de la se-conde. Pour l'interprète de“Your Body”, gagner le show ne

signifie pas faire carrière pourautant. “Chris Mann (ndlr :son protégé lors de la saison 2)en est l'exemple. Il est arrivéquatrième l'an dernier. En fin decompte, qui est le vrai gagnant? Qui est Javier ? Qui est Jer-maine ? Aujourd'hui, on neparle plus que de Chris Mann,merci !” a déclaré la diva à USWeekly.Javier Colon, Jermaine Paul etles producteurs de “The Voice”lui en tiendront-ils rigueur ?Voilà en tout cas une déclara-tion qui ne devrait sans doutepas arranger la mauvaise ima-ge que se traîne ChristinaAguilera depuis quelques an-nées. En 2008 déjà, la chanteusen'avait pas apprécié l'arrivée deLady GaGa dans le monde dela musique et avait déclaré : “Jene sais pas trop qui est cette per-sonne, en toute franchise. Je nesais pas si c'est un homme ouune femme.” Deux ans plustard, elle en avait remis une

couche dans Out magazine :“Oh, la nouvelle ? Je pensequ'elle est très drôle à regarder.”Parallèlement, la carrière mu-sicale de Christina bat de l'ai-le. Son dernier album “Lotus”,qui a fait l'objet d'un accueilmitigé par la critique, a signéun démarrage décevante par-tout dans le monde, loupant leTop 5 américain et le Top 20anglais.

ACTU TV

Christina Aguilera tacle les gagnantsde son émission “The Voice” !

C’est pas sorcier sur France 3,ce n’est pas encore fini !

L’émiss ionembléma-tique de

Fred et Jamy,C’est pas sorcier,semble menacée.France 3 a de-mandé à l’équipede réaliser lesémissions enbaissant les coûtsjusqu’en juin pro-chain et de plan-cher sur une formule moins onéreuse pour larentrée 2013.“En fait, l’émission sous sa forme actuelle s’arrê-te en juin prochain, précise le producteur de C’estpas sorcier, Philippe Molins (MFP, MultimédiaFrance Production). Mais la chaîne a demandéà Fred et Jamy de réfléchir à une nouvelle formulemoins onéreuse pour la rentrée 2013. La balle estdans leur camp !” Le célèbre camion de C’est passorcier doit tanguer devant l’avis de tempête…Comme les autres émissions de France Télévi-sions, le célèbre magazine de vulgarisationscientifique de France 3 — près de 20 ans d’âge— est soumise aux restrictions de ses coûts de

production. Et lapilule passe mal !“Entre janvier etjuin 2013, nousdevons produirehuit émissions de26 minutes etdeux émissions de52 minutes. Si onréduit à 10%, onpeut y arriver, à30%, c’est impos-sible, poursuit le

producteur. En dix ans, le coût technique a bais-sé mais le coût humain, lui, est incompressible.”Le jeune public retrouvera-t-il encore Fred etJamy en septembre prochain ? Rien n’est enco-re sûr… “C’est pas sorcier, ce n’est pas encore fini,continue-t-il. On peut reprendre en septembre avecla même marque, mais l’émission doit changer,pour cause budgétaire et pour cause d’usure. Pourdurer, il faut s’adapter.”Du côté de France 3, on précise que l’effort de-mandé est le même pour tous les producteurset que, par ailleurs, les discussions entre l’équi-pe et la chaîne sur le projet éditorial de la ren-trée 2013 n’ont pas encore eu lieu.

LE PLUS DE LIBERTÉ

PEOPLE

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F.4381

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■ Des lettres écrites par des soldats al-lemands stationnés à Jersey pendant laSeconde Guerre mondiale et volées pardes habitants en signe de protestationcontre la présence des occupants ontfinalement été acheminées en Alle-magne, 71 ans après les faits. Quatre-vingt dix lettres et cartes pos-tales avaient été dérobées en 1941 parun groupe de jeunes, qui s'étaient at-taqués à une boîte aux lettres de l'ar-mée allemande à St-Helier, la capita-le de Jersey. Ils les avaient confiées à unami qui les avait dissimulées dans unpiano chez lui. Il y a cinq ans, cet ami, qui a souhaitégarder l'anonymat, les a remises aux ar-chives de Jersey où le personnel a en-trepris de longues recherches pour lesacheminer à bon port, selon un por-te-parole de cette institution. La poste de Jersey est ainsi entrée encontact avec son homologue alle-

mande, qui a retrouvé les familles dedix des récipiendaires. Les soldats al-lemands, qui ont écrit ces lettres, pas-saient leur deuxième Noël à Jersey etdans certaines transparaît leur mal dupays. “Je vous souhaite un joyeux Noël et unetrès bonne année. Mais ce que je sou-haite le plus, c'est que la guerre s'achè-ve le plus vite possible pour que nous

puissions de nouveau profiter de la vietous ensemble”, soulignait ainsi l'und'entre eux. “Ces lettres donnent un aperçu uniqueet fascinant de ce que ressentaient les oc-cupants”, a expliqué le responsabledes archives de Jersey, Stuart Nicolle. Les îles anglo-normandes ont été oc-cupées par les nazis entre 1940 et1945.

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DILEM [email protected]

CONTRECHAMPPARM. HAMMOUCHE

Avec la visite de François Hollande,

une page est véritablement tour-

née. Le président français l’a clairement

fait savoir : la repentance, qui n’a, au

demeurant, jamais fait l’objet d’une de-

mande officielle formelle, n’est offi-

ciellement plus une exigence d’État.

Visiblement, Hollande n’est pas,

non plus, dans le discours sur “les ef-fets positifs de la colonisation”. Au

contraire, la reconnaissance du ca-

ractère de tragédie humaine du colo-

nialisme ne semble pas lui poser

quelque problème. Il ne manquera

pas de le confirmer dans le discours

d’aujourd’hui.

En répondant, à une question de jour-

naliste, que le thème prioritaire parmi

les différents dossiers abordés au

cours de son séjour est celui de l’ave-

nir, Hollande a recadré le débat sur les

relations algéro-françaises.

Quand en 2003, la déclaration d’Alger

évoquait “le traité d’amitié”, personne

des deux côtés de la Méditerranée

n’en demandait tant. Cette suren-

chère correspondait parfaitement à la

gestion tiers-mondiste qui, à partir de

2009, s’était à nouveau imposée au

pays.

Au lendemain des indépendances,

les régimes des ex-colonies se légiti-

maient par le rôle de leur personnel

dans la libération du pays, pour une

part, et par la considération que leur

témoignaient les dirigeants des pays

des pays développés et notamment

ceux de l’ex-métropole. Ainsi, le rapport

ne pouvait être qu’“exceptionnel” ou

conflictuel. Chirac l’aura appris à ses

dépens.

Et Sarkozy s’est prémuni du malen-

tendu, en exprimant d’emblée sa

conception du préambule à une nou-

velle ère de coopération : pas question

de préalable en termes d’excuses ou re-

pentir et l’amitié, ce sont des actes et

non des pactes.

Hollande n’avait pas le droit de faire

l’erreur de Chirac mais ne pouvait

pas se permettre le “coup pour rien” de

Sarkozy. Il a donc bien dû s’assurer, en

préalable à son voyage, qu’en matiè-

re de repentance, les choses étaient en-

tendues.

Paradoxalement, c’est au moment où

la France progressait dans le sens de

la reconnaissance du fait colonial (ré-

habilitation de la réalité de “guerre d’Al-gérie”, la déclaration de l’ambassa-

deur de France sur le massacre du 8

Mai 1945 à Sétif…) que les Algériens se

sont montrés exigeants sur le thème

du repentir. Pourquoi donc cèdent-ils

aujourd’hui sur la question au point où

François Hollande s’étonne que les

journalistes l’interrogent sur une exi-

gence qui, du côté officiel algérien

même, n’est plus à l’ordre du jour ?

C’est que dans ce cas, comme dans

d’autres, le pouvoir ne s’intéresse

qu’au bénéfice politicien de ses actions.

Et la diplomatie est un élément de

campagne permanente. La “déclarationd’Alger” avait les mêmes arrière-pen-

sées de politique intérieure que son

désaveu de fait, quelques mois plus

tard. Même si la loi de février 2005 ins-

tituant l’enseignement des “bienfaitsde la colonisation” avait contribué à la

fin des “retrouvailles”.

En fait, ce qui est le plus craint du pou-

voir algérien, comme des forces de ré-

gression, c’est une relation “normale”,

comme dirait François Hollande, entre

les deux. Car, enfin, dépoussiérés du pa-

rasitage politique, tous les ingrédients

d’une relation riche sont dans la nature

des deux pays. Pas besoin de coup de

pouce politique, sinon un cadre gé-

néral.

Le reste, ce n’est que restriction

d’un pouvoir jaloux de son monopo-

le total.

M. H.

RelationsAlgérie-France,un enjeu de pouvoir

[email protected]

YÉMEN

Des proches de l’ex-présidentécartés de l’armée■ Le président yéménite, Abd Rabbo Mansour

Hadi, a annoncé, hier, une profonde

restructuration de l’armée et du ministère de la

Défense, écartant des proches de l’ex-président

Ali Abdallah Saleh. Selon la télévision d’État, M.

Hadi a pris une série de décisions en vertu

desquelles la puissante Garde présidentielle,

unité d’élite de l’armée commandée par le fils

aîné du président Saleh, Ahmed, n’apparaît plus

dans la nouvelle structure de l’armée.

Une belle journée bien ensoleillée

sur l'ensemble de l'Algérie avec de

la brume au petit matin près des

régions côtières.

Des températures en légère hausse.

Des vents modérés avec des

soulèvements de sable sur le

Sahara central.

Températures maximum

prévues

22° à Relizane, Sidi Bel-Abbès,

Tlemcen, Chlef

21° à Alger, Béjaïa, Oran,

Mostaganem, Tizi Ouzou, M'sila,

Bouira - 20° à Annaba, Skikda, Jijel,

Saïda, Laghouat

16° à Sétif, Souk-Ahras, Batna,

Djelfa, El- Bayadh, Tiaret

18° à Constantine, Tébessa -

24° à Biskra, Ghardaïa, Béchar -

25° à El-Oued, Hassi-Messaoud,

Ouargla

27° à Adrar, In Salah, IIlizi, Tindouf

26° à Tamanrasset - 28° à Bordj

Badji-Mokhtar, Tin Zaouatine

Météo du week-end

Vendredi : prédominance d'un

temps ensoleillé. Mer peu agitée.

Samedi : même prévision.

Météo marine

Mer belle à peu agitée mais agitée

entre Béjaïa et El-Kala avec des

vents d'Ouest à Nord-Ouest de 20 à

40 km/h.

Éphéméride

Lever et coucher du soleil sur Alger:

7h55 et 17h35

VOTRE MÉTÉO DU JOUR

PAR CHEIKH FERHATWWW.CHEIKHFERHAT.COM

LIBERTELE DROIT DE SAVOIR, LE DEVOIR D'INFORMER

www.liberte-algerie.com- www.facebook.com/JournalLiberteOfficiel

- twitter : @JournaLiberteDZ

■ Le ministre syrien de l’Intérieur,Mohammad Ibrahim al-Chaar, bles-sé il y a une semaine dans un atten-tat à Damas, est arrivé hier à Beyrouthpour y recevoir des soins, a affirmé àl’AFP un ministre libanais qui a requisl’anonymat. “Le ministre est arrivé à 19h30 (17h30GMT) à l’aéroport de Beyrouth ets’est rendu ensuite à l’hôpital de l’uni-versité américaine”, a-t-il précisé. “Ilest dans un état stable et il a pu par-ler avec les gens qui l’ont reçu à l’aé-roport. Je ne sais pas combien detemps il restera ici.”

Une source au sein des services de sé-curité syriens avait affirmé qu’il avaitété “blessé à l’épaule par la chute dufaux plafond de son bureau” dans lesattentats du 12 décembre devant leministère de l’Intérieur à Damas. C’est la seconde fois que M. Chaar estblessé dans un attentat. Le 18 juillet, il avait été blessé dans unattentat spectaculaire qui avait tué àDamas quatre hauts responsables sy-riens, dont le beau-frère de M. Assad.

IL A ÉTÉ BLESSÉ DANS UN ATTENTAT IL Y A UNE SEMAINE

Le ministre de l’Intérieur syrienà Beyrouth pour des soins

IL EST POURSUIVI POUR L’ASSASSINAT DE 16 VILLAGEOIS AFGHANS

USA :le sergent Robert Bales risquela peine de mort ■ Le procureur militaire compte réclamer la peine de mort à l'encontre du

sergent Robert Bales, accusé d'avoir tué 16 villageois afghans le 11 mars

dans le sud de l'Afghanistan, a affirmé à l'AFP un porte-parole de l'armée

américaine.

“Le gouvernement requerra la peine de mort”, a déclaré le lieutenant-

colonel Gary Dangerfield alors que le sergent, âgé de 38 ans, a été renvoyé

devant une cour martiale cette semaine.

ELLES ONT ÉTÉ DÉROBÉES EN SIGNE DE PROTESTATION CONTRE L’OCCUPATION NAZIE

Des lettres de soldats allemands acheminées 71 ans après