60 ans dans les séminaires diocésains et dans les …...de la part de moïse tshombe, « sous la...
TRANSCRIPT
1
Missionnaires Xavériens
République Démocratique du Congo
60 ans dans les Séminaires Diocésains et
dans les Maisons de formation
L’expérience des Xavériens en RDC
Turco Faustin sx
Éd. Conforti 2018
2
INTRODUCTION
L’année 2018 marque 60ème anniversaire de l’arrivée des Xavériens au Congo et également le 90ème
anniversaire de l’arrivée de l’Evangile en Urega (Uvira) : en effet, les premiers missionnaires
s’installèrent à Mungombe le 25 août 1928. C’est la fondation de la paroisse St Hilaire. D’après le
père Mario Festa, l’origine du Petit Séminaire de Mungombe remonte en l’année 1948. La mission
de Mungombe fut déplacée à Kamituga le 07.03.1948 car la population y avait déménagé suite au
travail dans les minières aurifères. Mungombe devient alors le siège du petit-séminaire ; en 1966,
on reprendra, juste à côté du séminaire, les activités de la paroisse St Hilaire. Les Xavériens
travaillent dans ce Petit Séminaire de 1960 à 1987.
Dans ces pages nous reproduisons une chronologie tirée des Archives Xavériennes de la RDC et
des Archives de la Direction Générale. Reproduire les noms et les dates signifie se souvenir des
différents visages et des multiples rencontres où le service de formation a eu lieu. Nous
découvrirons des détails intéressants. En voici un, par exemple : le premier confrère qui a travaillé
dans un Grand Séminaire au Congo fut un Xavérien Frère. Le frère Vittorio Faccin, Serviteur de
Dieu, a, en effet, remplacé l’économe du Grand Séminaire de Murhesa-Bukavu, du 12.05.1962 au
15.07.1962. Faccin fut très content de faire cette expérience d’interculturalité et d’éducation à ce
qui est beau. Dans les lettres qu’il envoyait à ses parents, il semblait répéter la joie de voir réalisé
le rêve de Conforti : « Dans la maison de formation, tout doit élever l’esprit, perfectionner le sens
de la beauté, mobiliser le cœur, rendre joyeux et serein le séjour à celui qui l’habite »1.
Nous avons limité notre recherche à la formation dans les séminaires diocèsains et dans les Maisons
de formation des futurs candidats Xavériens. Nous laissons à d’autres l’opportunité de parler des
confrères qui ont donné des longues années pour la formation des laïcs, dans l’enseignement
universitaire ou dans l’accompagnement patient et régulier des communautés religieuses. En
choisissant ici l’activité dans les Petits et Grands Séminaires ainsi que dans les Maisons de
formation, nous voudrions rappeler que le service de formation a caractérisé la mission des
Xavériens dès le début de leur présence en RD Congo. Les confrères voulaient, dans leur stratégie
de pastorale missionnaire, fonder une Eglise en préparant ses pasteurs : « Mwana wabaza bwato
bu kakuluga. Lorsque vous taillez bien votre pirogue, elle vous fera bien traverser » (proverbe
réga).
Les Archives ne nous ont pas offert simplement des dates et des noms. Nous y trouvons également
des témoignages, dont nous ne reproduisons ici qu’une petite partie. Il s’agit de petits flashes qui
répondent à la question : qu’est-ce que l’expérience de formateur t’a appris ? Quelles ont été les
raisons qui ont motivé ton service ? Nous nous excusons auprès des confrères si nous publions ces
extraits sans leur permission, mais nous supposons déjà leur pardon car il s’agit de textes qui ont
été déjà publiés ou des déclarations faites en public. Il y a des confrères dont nous n’avons pas
trouvé d’écrit qui reproduise leur expérience de formateur. Ces derniers nous rappellent la nature
du formateur qui, à la manière de Jean Baptiste, se dit : « Il faut que je diminue et que le Christ
grandisse » (cf. Jn 3,30). Au fond, la chose plus belle dans ce service est de voir le Christ se
manifester chez celui que nous accompagnons.
1 Guy-Marie CONFORTI, « Discours lors de la pose de la première pierre du Petit Séminaire de Parme (Parme 01.04.1929) », Fonti Confortiane Teodoriane, vol. n. 28, p. 353.
3
On fait référence ici aux Xavériens qui ont habité au siège du Séminaire du Vicariat Apostolique
ou du Diocèse : au Petit Séminaire ou au Grand Séminaire.
D’autres confrères ont collaboré avec le Diocèse pour la formation des séminaristes sous des
formes diverses (Sessions, Récollections, Retraites, Accompagnement spirituel) : ici nous en
citerons quelques-uns, surtout ceux qui ont assumé des activités régulières, comme Professeur
visiteur.
Pour conserver la mémoire des confrères, nous aimons ici indiquer autant que possible, les noms
de ceux qui ont fait partie des équipes formatrices ainsi que le témoignage de leur expérience
éducative. L’anthologie est certainement incomplète. Elle nous donne quand même le goût de la
mission des Xavériens dans l’éducation des futurs ministres de Dieu.
1958
Le premier Xavérien arrivé au Congo est le Supérieur Général, le père Giovanni Castelli,
le 18 mars 1958. Invité par les Évêques Mgr Louis Van Steene, Vicaire Apostolique de Bukavu, et
Mgr Richard Cleire, Vicaire Apostolique de Kasongo, il arrive à Uvira et parcourt le bord du lac
Tanganika, jusqu’à Baraka. Il rejoint ensuite Kiringye, puis Bukavu, pour monter en Urega, où il
visitera le séminaire de Mungombe : et la mission de Kamituga. Avant de rentrer en Italie, il étudie
avec les deux Évêques une convention d’engagement apostolique dans les deux Vicariats de
Bukavu et de Kasongo, signée le 14 mai 1958.
Après cette visite, Mgr Cleire manifeste sa satisfaction et écrit : « Vos missionnaires auront
leur croix à porter, beaucoup de travail, la chaleur et la fatigue à supporter, et sans doute
rencontreront-ils quelques déceptions de temps en temps. Mais je crois pouvoir dire qu’ils ne
supporteront pas tout cela en vain, et qu’une grande moisson les attend »1.
En arrivant à Uvira, le 28 octobre 1958, les Xavériens trouvent, dans la Circonscription qui
leur est confiée, cinq missions fondées par les Pères Blancs : la mission de Mungombe (fondée en
1928 et déplacée à Kamituga le 07.03.1948 car la population avait déménagé à Kamituga suite au
travail dans les minière aurifères ; Mungombe devient le siège du petit-séminaire et il redeviendra
1 Mgr Richard CLEIRE, Lettre au père Giovanni Castelli, Supérieur Général (Kasongo, le 09.06.1958),
Dactylographiée, consultée aux Archives de la Direction Générale des Missionnaires Xavériens à Rome le 03.08.2007.
PARTIE 1 : Service au Séminaire Diocésain
(1960-1995)
4
paroisse St Hilaire en 1966), la mission d’Uvira (fondée le 15.09.1933), de Baraka (fondée par le
père Coosemans Karel en 1948), de Kiringye (fondée en 1952) et de Nakiliza (fondée par le père
Gabriels Joseph en 1955).
Mungombe-Uvira, Petit Séminaire :
- Missionnaires d’Afrique : pères Deforce, Casier Jacques, Lohest Charles, Farcy Henri,
Mertens Adriaan, Martens Jozeph et le frère Eric.
- Abbé Joubert Albert (enseignant du 27.08.1958 au 30.03.1964)
Le père Festa Mario qui travaillera à Mungombe dans les années 1980 (du 01.09.1978 au
24.04.1987) et qui avait à disposition les Archives du Petit Séminaire (qui ont été détruits dans les
années 1990 lors des conflits armés et des pillages), a pu établir une chronologie des différents
confrères qui ont travaillé à Mungombe depuis 1928, quand la mission St Hilaire fut fondée. Parmi
les événements relevés en 1958, il souligne l’arrivée à Mungombe, le 27.08.1958, de Mgr Richard
Cleire, Vicaire apostolique de Kasongo, accompagné de l’abbé Albert Joubert1. Ce dernier restera
au poste d’enseignant au Petit Séminaire pendant six ans.
1959
L’événement qui a marqué l’année 1959 à Uvira est sans doute l’ordination presbytérale du
premier prêtre indigène du futur diocèse d’Uvira : l’abbé Barnabé Mango, né le 02.07.1925,
ordonné sur l’esplanade de Tangila à Kamituga le 30.08.1959. Dans son activité pastorale, l’abbé
Mango a beaucoup encouragé à découvrir les valeurs des cultures où l’évangélisation a lieu. Sans
peur d’être taxé de régionaliste, il a approfondi la signification des coutumes des Waréga, étant lui-
même le premier prêtre réga2. Il invitait les fidèles à vivre dans la cohérence la foi qu’ils professent
et à ne pas mépriser les vecteurs culturels traditionnels (la langue, la gestion du leadership, le
processus de résolution des conflits).
Finalement, cet effort louable d’enraciner l’Évangile dans la culture a connu des heurts et
des collisions dans l’action apostolique pour plusieurs causes : le diocèse donnait priorité à d’autres
domaines d’évangélisation, la situation sociopolitique ne permettait pas d’approfondir la question,
les missionnaires avec qui l’abbé vivait en communauté venaient d’arriver au Pays et manquaient
souvent de formation pour approcher les cultures non évangélisées (considérés, parfois avec
dédain, païennes), les positions finissaient par se radicaliser en oubliant même les objectifs du
début… L’abbé Barnabé quittera la prêtrise et mourra le 09.11.1978 ; il repose au cimetière de
Mungombe, en face du père Alphonse Van de Mortele, premier Père Blanc dans l’Uréga.
Mungombe-Uvira, Petit Séminaire :
- Missionnaires d’Afrique : pères Deforce, Casier Jacques, Lohest Charles, Farcy Henri,
Mertens Adriaan, Martens Jozeph et le frère Eric.
- Abbé Joubert Albert (enseignant du 27.08.1958 au 30.03.1964)
1 cf. Mario FESTA, Mungombe : 50ème anniversaire (1928-1978), Ronéotypé (25.08.1978), p. 32. 2 À titre d’exemple, nous citons la brochure suivante : Barnabé MANGO, Coutumes et civilisation chez les Warega,
éd. Centre de Recherches Anthropo-Ethnologiques, Mungombe 1969, 16 p.
5
1960
En 1960, suite à la vague de conquête de l’indépendance de nombreux pays africains, le
Congo Belge changea d’identité. Le 30 Juin, le Roi Baudouin transmit le pouvoir et le chef
progressiste Patrice Lumumba proclama l’indépendance du Pays. Immédiatement ont
commencèrent les représailles des Congolais et l’exode des Belges. Joseph Kasa-Vubu, élu
Président de la République, rêvait de faire renaître l’ancien Royaume du Kongo sous forme de
confédération.
Il perdit le soutien populaire au profit du premier ministre, Patrice Emery Lumumba, dont
l’idéal d’un Congo uni entra en crise suite à la sécession, le 11.07.1961, de la province du Katanga
de la part de Moïse Tshombe, « sous la protection bien évidente – dit De l’Arbre – de l’armée
belge »1.
Le 13.07.1960, le Conseil de Sécurité des Nations unies, en réponse à l’appel du Premier
ministre Patrice Lumumba, vote une résolution demandant à la Belgique de retirer toutes ses
troupes qui seront remplacées par des Casques Bleus. Le dispositif de l’ONU s’installe à partir du
17.07.1960. Le Katanga pourra adhérer à nouveau au Congo le 14.01.1963, suite à l’intervention
militaire des Nations Unies.
Mungombe-Uvira, Petit Séminaire :
- Ibba A. (enseignant du 16.10.1960 au 30.06.1962),
- Munari T. (stage de langue 16.08.1960 au 23.09.1960. Il va à Kamituga),
- Novati (stage de langue du 20.08.1960 au 01.12.1960. Il va à Mwenga),
- Missionnaires d’Afrique : pères Van Haelst Firmin, Casier Jacques, Lohest Charles,
Martens Jozeph, Mertens Adriaan et le frère Eric.
- Abbé Joubert Albert (enseignant du 27.08.1958 au 30.03.1964).
En 1960 commence la présence Xavérienne au Petit-Séminaire de Mungombe. Les pères Tiberio
Munari, Ibba Antoine et Novati Giuseppe suivent d’abord le cours de kiswahili et leur enseignant
est l’abbé Joubert2. Le père Ghirardi publie une photo datée de décembre 1960 en montrant l’équipe
de Mungombe et en précisant que l’abbé donnait cours de français et de kiswahili. Quelques jours
plus tard, le père Catarzi donne à Mgr Cleire, évêque de Kasongo, le compte rendu suivant : «
Grâce à leur bonne volonté et à l’aide fraternelle de l’Abbé Joubert, surtout les pères Novati et
Munari commencent à se débrouiller assez bien en français et sont prêts à donner l’examen de
swahili »3.
Le père Catarzi, dans un rapport pastoral publié dans la revue xavérienne Fede e civiltà donne la
stratégie de son personnel, à savoir, commencer la présence à Mungombe avec le père Ibba qui
donnera cours et, progressivement, prendre la direction du Séminaire : « Un père Xavérien est là
pour donner cours aux séminaristes et pour se préparer, avec d’autres Xavériens qui le suivront, à
prendre la direction du Séminaire qui, jusqu’à présent est dirigé par les Pères Blancs »4. Le père
Trevisan sera le premier recteur Xavérien, à partir du 01.09.1963.
1 Luc DE L’ARBRE, Ils étaient tous fidèles. Nos martyrs et témoins de l’amour en République Démocratique du
Congo, éd Kivu-Presses, Bukavu 2005, p. 8. 2 cf. Vittorino GHIRARDI, Missione e martirio, memoria martyrium, vol. 1, Ronéotypé, Parme 28.11.1990, p. 334. 3 Danilo CATARZI, « Lettre à Mgr Richard Cleire, Evêque de Kasongo (Uvira, le 15.01.1961) », Dactylographiée,
consulté aux Archives de l’Évêché de Kasongo, le 21.05.2016. 4 Danilo CATARZI, « I disordini sociali non hanno arrestato il lavoro missionario », dans Fede e civiltà, décembre
1961, p. 717.
6
Restez au pays pour enseigner la foi qui nous sauve (Malula)
Extrait de la lettre de Mgr Joseph Malula adressée au peuple de Dieu au lendemain de
l’Indépendance du Pays
« (…) A vous, chers missionnaires, religieux et religieuses
La jeune Eglise Congolaise traverse des heures difficiles. En nous mettant à dure épreuve, la Divine
Providence nous donne la grâce sublime d’achever dans notre chair ce qui manque à la passion
du Christ (1 Col 1,24), afin que cette Eglise congolaise que vous avez fondée au prix de nombreux
sacrifices, soit encore plus belle aux yeux de Dieu.
Nous sommes aujourd’hui humiliés : autour de nous, nous sentons de la méfiance, de l’hostilité, de
la haine. Acceptons ces humiliations de bon cœur, à l’exemple de notre divin Maître, pour attirer
la grâce de Dieu sur notre apostolat.
Vous resterez en ce Pays pour enseigner à nos frères la vérité qui nous délivre, la foi qui sauve,
l’amour qui unit. Vous resterez, parce que d’ici deux mois, les familles du Congo vous confieront
plus d’un million d’enfants que vous devez instruire. Restez pour soigner nos malades dans les
hôpitaux, pour assister les mamans qui mettront au monde des nouveaux citoyens de ce Pays. Tout
ce travail, vous l’accomplirez avec charité et désintérêt comme par le passé. Je sais que, selon
l’exemple du Christ, vous avez déjà pardonné ceux qui vous ont offensé ou bafoué. Continuez à
travailler sans rancune, sans amertume, mais avec sincère charité. Les difficultés ne manqueront
pas. Rappelez-vous la promesse du Christ : Les puissances de l’enfer ne prévaudront jamais contre
l’Eglise (cf. Mt 16,18).
Forts de cette promesse, nous défendrons notre foi et nous travaillerons pour son expansion. Depuis
ses origines, l’Eglise Catholique s’est toujours répandue au milieu de difficultés. Au Congo
indépendant, l’Eglise n’aspire à aucun privilège. Son ambition est celle de continuer, comme dans
le passé, son œuvre de salut, de charité et de paix. A ceux qui vivent dans l’ignorance du paganisme,
elle veut apporter la vérité qui libère et la foi qui sauve : à ceux qui sont consommés par la haine
et l’angoisse, elle veut donner de l’amour et de la joie. A tous les hommes de ce Pays, elle veut
annoncer la Bonne Nouvelle du Salut : Dieu est Père, vous êtes des frères unis en une seule famille
qui n’aura que des enfants de Dieu, frères en Jésus Christ ».
Mgr Joseph Malula, évêque auxiliaire de Léopoldville
Fede e civiltà n. 7 (août-septembre 1960), pp. 394-395
1961
En début février fut rendu officielle la mort de Patrice Emery Lumumba, survenue au
Katanga le 17.01.1961 : il périt suite aux intrigues politiques qui ont suivi l’indépendance et la
sécession katangaise.
Mungombe-Uvira, Petit Séminaire :
- Ibba A. (enseignant du 16.10.1960 au 30.06.1962),
- Alvisi (cours de kiswahili du 22.10.1961 au 23.12.1961),
- Missionnaires d’Afrique : pères Laforce (recteur), Van Haelst Firmin, Casier Jacques,
Lohest Charles, Martens Jozeph, Mertens Adriaan et le frère Eric.
- Abbé Joubert Albert (enseignant du 27.08.1958 au 30.03.1964).
7
Un fait curieux montre l’accueil entre confrères de plusieurs communautés. Le père Ibba raconte
que quand il était à Mungombe et qu’il passait à Mwenga, encore en chantier, il était bien accueilli
: « L’accueil du père Fellini à Mwenga était toujours très cordial. Oh, mon cher, bienvenu ! Entre
dans la maison !... est-ce que je peux t’offrir un café ?... oh, pardon, je n’en trouve pas ! … Tu veux
une bière ? … oh, zut ! Je ne trouve pas non plus la bière ! Alors je t’offre du thé ! Mais il n’y en
a pas dans la thermos !... Alors je lui répondais : Écoutez, père, ce sera pour une prochaine fois.
Je me contente d’un ver d’eau à boire ! »1
Doser bonté et rigueur dans la formation (Ibba Antonio)
Le père Ibba, dans deux de ses lettres quasi mensuelles au Rév. Père Supérieur, Danilo
Catarzi, trace une évaluation de son service d’éducateur au Petit Séminaire de Mungombe :
« Révérend Père Catarzi,
(…) depuis six mois je suis ici à Mungombe et je voudrais mettre par écrit mes impressions sur le
Séminaire. Vous pourriez éventuellement m’indiquer quels sont les points sur lesquels je dois fixer
mon attention. Nous venons de faire une rencontre xavérienne à Mwenga et les pères Milani et
Munari vous en parleront. De ma part je me limite à dire que j’en ai été très content et que les
confrères m’ont donné une très bonne impression. Ils sont vraiment zélés, ils abordent les
problèmes de la Mission avec un grand sérieux et sont préoccupés de leur sanctification »
(07.06.1961). « Le nouveau Recteur est une personne excellente. J’ose espérer qu’il saura tempérer
sa bonté avec une juste dose de rigueur. Nos enfants ont besoin également de grandir dans la
discipline. Mes relations avec les Séminaristes sont très bonnes. Nous devons reconnaître que
l’attitude des Séminaristes vis-à-vis des Pères s’est beaucoup amélioré, par rapport à l’an dernier.
Dernièrement ils ont organisé une collecte pour demander une Messe pour leurs formateurs et pour
leurs parents. Et aujourd’hui, ils ont demandé de chanter une Messe de requiem pour les
missionnaires tués à Kongolo. Deogratias ! (…) Souvenez-moi près du Seigneur » (21.01.1962) 2.
P. Antonio Ibba sx
1962
L’année 1962 débute avec un massacre affreux. Le 1er janvier, 21 Pères du Saint Esprit,
réunis à Kongolo pour une retraite, sont sauvagement tués par les troupes d’Antoine Gizenga. Ces
dernières étaient de tendance lumumbiste et combattaient contre la sécession katangaise de
Tshombe. Les soldats katangais se replient sur Kongolo mais ils manquent de munitions en raison
du blocus imposé par l’ONU à tous les aéroports. Dans la bataille du 30.12.1961, les gizengistes
gagnent. Les soldats de Tshombe traversent la rivière Lualaba. Quand les gizengistes arrivent à la
mission, accusent les pères de cacher des soldats katangais et des armes. Ils ont beau nier, 21
spiritains sont mis au cachot, chicotés, fusillés et leur corps mutilé3.
1 Antonio IBBA, dans Amedeo PELIZZO, P. Pacifico Fellini, coll. Notiziario Saveriano n. 275 (05.05.1986), éd.
ISME, Rome 1986, p. 102. 2 Antonio IBBA, « Lettre au Rév. Père Danilo Catarzi (Mungombe le 07.06.1961 et le 21.01.1962) », Dactylographiée,
consultée aux Archives de l’Évêché du Diocèse d’Uvira, à Uvira le 27.11.2017. 3 Les détails de la mort des Pères spiritains de Kongolo sont tirés du récit du père Jules Darmont, rescapé au massacre
(cf. Luc DE L’ARBRE, Ils étaient tous fidèles. Nos martyrs et témoins de l’amour en République Démocratique du
Congo, éd Kivu-Presses, Bukavu 2005, pp. 20-28).
8
Le frère Vittorio Faccin commente, dans une lettre à ses parents, la triste nouvelle du
massacre de Kongolo, le 16 février : « Je crois que la nouvelle de la mort des missionnaires vous a
impressionnés. Aujourd’hui tout est calme, demain ils parviennent à te tuer. Qui peut comprendre
? Individuellement, ils ont un cœur très bon. Il est presque impossible de croire qu’ils soient
capables de faire certaines choses… »1. Et le 20 mars, encore il commente la nouvelle : « Le
Seigneur a voulu mettre à l’épreuve à la fois les gens et nous-mêmes. Il a mis à l’épreuve les gens
pour leur faire comprendre qu’ils ont encore besoin de l’européen ; il nous a mis à l’épreuve afin
de nous engager avec amour à les aider dans leur limite, en créant ainsi un esprit de famille et de
charité chrétienne. Si nous nous aimons, lui aussi il nous aime »2.
Faccin qui a déjà fait une expérience d’emprisonnement, montre, dans ses écrits, qu’il est
bien conscient de la gravité croissante de la situation politico-militaire et insurrectionnelle du
Congo. Il pressent bien le danger concret pour sa vie et celle de ses confrères. Dans ce contexte, il
demande au supérieur général, non pas de quitter le Congo, mais de faire sa profession perpétuelle
: être Xavérien pour toujours ! Il communique la nouvelle à sa famille s’origine : « Si Dieu veut,
le 8 décembre je ferai ma profession perpétuelle. Que le Seigneur me fasse complètement
appartenir à lui sans réserve »3.
Le pape Jean XIII publie le 02.02.1962 le motu proprio « Consilium » dans lequel il
convoque le Concile Vatican II dont l’ouverture officielle a eu lieu le 11.10.1962. Entretemps, le
père Catarzi est nommé évêque d’Uvira le 16.04.1962.
Murhesa-Bukavu, Grand Séminaire, Théologat St Pie X :
- Faccin Fr. Vittorio (économe du 12.05.1962 au 02.09.1962),
Mungombe-Uvira, Petit Séminaire :
- Costalonga (économe du 20.11.1962 au 30.04.1963),
- Ibba A. (enseignant du 16.10.1960 au 30.06.1962. Il va à Kamituga),
- Missionnaires d’Afrique : Verresen Franz (supérieur), Missian, Janssens Mathieu, frère
Eric (quitte en mai),
- Abbé Joubert Albert (enseignant du 27.08.1958 au 30.03.1964).
L’abbé Tata se souvient de son formateur Joubert, lorsqu’il était au Petit Séminaire de
Mungombe. Il souligne deux caractéristiques principales, à savoir son esprit joyeux et sa capacité
à s’adapter au milieu : « Joubert était notre formateur à Mungombe et, curieusement, le souvenir
que je porte de lui c’est qu’il était un formateur joyeux. Il jouait de la guitare et il aimait nous
entretenir pendant les soirées. Il savait s’occuper des séminaristes et les animer.
Pour moi, Joubert était parmi les références. Nous avons besoin d’avoir les repères de nos
prêtres autochtones qui nous ont précédés. Nous devrions parcourir leur histoire et la transmettre
aux jeunes générations. Et parmi nos références, il y avait l’abbé Ignace Kaumo, Mgr Kalumbwa
Bruno et l’abbé Albert Joubert. Ils étaient les tout premiers abbés venus du Vicariat de Baudoinville
et qui ont été affectés à Kasongo. Ils étaient natifs de ce côté-là, mais ils se sont consacrés à l’Église
locale ici. Personne ne pouvait s’imaginer qu’ils venaient d’ailleurs. Pour moi, cela est la première
1 Vittorio FACCIN, « Lettre à sa famille (Bukavu, le 16.02.1962) », dans Augusto LUCA, Il rischio di amare. Lettere
di Vittorio Faccin, éd. ISME, Parma 1970, p. 74. 2 Vittorio FACCIN, « Lettre à sa famille (Usumbura, le 20.03.1962) », dans Augusto LUCA, Il rischio di amare.
Lettere di Vittorio Faccin, éd. ISME, Parma 1970, p. 76. 3 Vittorio FACCIN, « Lettre à sa famille (Murhesa, le 29.08.1962) », dans Augusto LUCA, Il rischio di amare. Lettere
di Vittorio Faccin, éd. ISME, Parma 1970, p. 86.
9
référence. Devant le reflexe actuel de tribalisme, de vouloir s’accrocher à son petit patelin même
au sein de notre Église, j’ai ces images de prêtres non originaires de Kasongo et qui se sont
tellement donnés à cette Église de Kasongo que les gens pensaient qu’ils étaient natifs de chez eux.
Je crois que c’est le premier mérite de ce clergé-là. Pour les jeunes générations de prêtres, ces abbés
montrent une grande qualité ecclésiale : venir d’ailleurs et vivre comme si on était originaire du
milieu où on est envoyé.
Je sais que l’abbé Albert était mulâtre, car son père était français et sa mère congolaise.
Mais personne ne croyait qu’il venait de loin. On le considérait comme originaire d’ici »1.
1963
Dans le rapport pastoral de l’année 1962, publié en avril 1963, Mgr Catarzi décrit les
différents défis de son diocèse. Nous en soulignons deux : l’occupation territoriale et le renouveau
liturgique.
Mungombe-Uvira, Petit Séminaire :
- Costalonga (économe du 20.11.1962 au 30.04.1963. Il va à Uvira),
- Tassi P. Piermario : Enseignant (du 01.04.1963 au 30.06.1973), Econome (du 10.09.1966
au 30.06.1970), Enseignant (du 10.09.1980 au 30.06.1982)
- Trevisan P. Rolando (recteur du 01.09.1963 au 30.06.1969),
- Abbé Joubert Albert (enseignant du 27.08.1958 au 30.03.1964).
Le père Trevisan donne un bon témoignage du nouveau curé de la paroisse voisine,
Kamituga : « On écoutait volontiers le père Milani, vu son art d’orateur. Il avait le don de faire
pénétrer la Parole dans les cœurs »2. Les confrères cherchaient à mettre au centre de leur
évangélisation la Parole de Dieu pour qu’elle s’enracine en profondeur et vivifie toute la personne.
1964
L’année 1964 commence avec la révolte de Mulele, chef révolutionnaire des Simba3 : il
veut reprendre le flambeau de Lumumba, victime des réactionnaires belges et congolais qui
voulaient défendre la situation d’avant l’indépendance. Cette révolution, d’inspiration chinoise et
1 Pontien TATA KAHENGA, « Témoignage sur l’abbé Albert Joubert », entretien oral eu à Kasongo, le 21.05.2016.
L’abbé Pontien est né à Kasongo le 06.07.1942. Il a été au Petit Séminaire de Mungombe, puis à Murhesa et il a été
ordonné prêtre le 15.08.1969. Il est docteur en Sciences de l’Éducation et il dirige actuellement l’Institut Supérieur
Pédagogique de Kasongo. 2 Rolando TREVISAN, « Témoignage sur le père Milani (2008) », dans Faustin TURCO (sous la dir.), Aperçus
biographiques des Xavériens Défunts qui ont travaillé au Congo : prêtres, frères, sœurs et laïcs, éd. Koch, Nogent sur
Marne 2008, p. 39. 3 Pierre Mulele, né le 11.07.1929 dans la Province de Bandundu, à l’est de Kinshasa, avait fait partie du cercle restreint
des collaborateurs de Lumumba et en 1960 avait été nommé ministre de l’éducation nationale à Kinshasa. Lors de
l’arrestation de Lumumba, il était au Caire, et au lieu de rentrer au pays, il s’était refugié en Chine, où il avait puisé
ses idées communistes-maoïstes, qu’il essaiera d’appliquer une fois de retour au Congo en 1963. Il lance la rébellion
le 02.08.1963. Il a été tué à Kinshasa le 02.10.1968.
10
marxiste, s’oppose au gouvernement central et s’étend rapidement dans l’Est du Pays
(d’Albertville, à Kabalo, à Stanleyville), contre le gouvernement central alors dirigé par Tshombe.
Elle essaiera d’atteindre Bukavu, vers le nord, mais sera stoppée à la frontière rwandaise.
Mungombe-Uvira, Petit Séminaire :
- Tassi P. Piermario : Enseignant (du 01.04.1963 au 30.06.1973), Econome (du 10.09.1966
au 30.06.1970), Enseignant (du 10.09.1980 au 30.06.1982). Le 30.06.1964, il va en Italie
et aux études à Bruxelles pour revenir à 10.09.1966),
- Trevisan P. Rolando : Recteur (du 01.09.1963 au 30.06.1969)
- Abbé Joubert Albert (enseignant du 27.08.1958 au 30.03.1964. Il va à Kibanga).
1965
Au début de l’année, Mgr Catarzi manifeste un questionnement et une ferme conviction
chargée d’espérance, malgré les événements tragiques vécus en 1964 : « Comment prévoyons-nous
l’avenir ? Est-ce que nous pourrons reprendre bientôt notre activité ? C’est notre espérance et
l’espérance qui se transforme en fervente prière parce que la réalisation de nos projets n’est pas
possible sans une grâce spéciale de la Providence. Le bouleversement au diocèse est profond, la
désorganisation civile, la misère sociale, les blessures ouvertes, les divisions, les haines : toutes ces
choses exigent du temps et des remèdes adéquats.
Toutefois nous confions au Seigneur et dans les ressources merveilleuses de notre bon
peuple congolais. Nos missionnaires désirent ardemment de reprendre leur poste et de réactiver
leurs œuvres. Il y aura un travail énorme à faire »1.
Mungombe-Uvira, Petit Séminaire : : (le petit séminaire est déplacé à Burhiba-Bukavu)
Burhiba (Bukavu) :
- Bon (vicaire et vice-recteur du petit séminaire de Mungombe du 01.10.1965 au
30.06.1967),
- Catellani (vicaire à la paroisse Ste Thérèse et économe du 14.07.1965 au 01.07.1966)
- Cima (vicaire du 01.10.1965 au 28.02.1966),
- Ibba A. (directeur de l’École Normale pour les Enseignants de l’école primaire, Collège
Conforti, du 23.09.1965 au 01.08.1966),
- Giavarini (curé de Ste Thérèse du 01.09.1965 au 15.07.1966),
- Trevisan Rol. (recteur du petit séminaire de Mungombe du 01.09.1963 au 30.06.1969).
Les confrères vivent à Burhiba dans des bâtiments de l’OPAK (Office des Produits
Agricoles au Kivu). En effet, la paroisse Ste Thérèse, fondée en 1933 sur la colline de Bugabo
(actuel siège de l’Université Catholique de Bukavu) fut transférée à l’OPAK en 1963 pour des
raisons de proximité avec la paroisse St François Xavier de Kadutu, fondée en 1952. Par la suite,
en 1972, la paroisse sera à nouveau transférée dans le site actuel, grâce à un don de terrain sur
lequel les Missionnaires d’Afrique ont érigé l’Église et le presbytère2.
1 Mgr Danilo CATARZI, « I Saveriani nel Congo. Relazione della Diocesi di Uvira (novembre 1964) », dans Fede e
civiltà, décembre 1964, p. 33. 2 cf. Justin NKUNZI (sous la dir.), Cent ans d’histoire de notre évangélisation (1906-2006), éd. de l’Archevêché,
Bukavu 2007, pp. 131-132.
11
En 1965, les Xavériens adaptent les structures de l’OPAK et organisent trois réalités : la
charge de la paroisse Ste Thérèse, l’école avec internat des petits séminaristes déplacés de
Mungombe et la direction de l’École Conforti1. Les structures de l’OPAK étaient des grands
hangars-magasins qui servaient, auparavant, pour la préparation, la confection et le dépôt du thé.
La communauté occupait une maisonnette au bord du lac, toujours dans l’enclos de l’OPAK2.
1966
Le 02.05.1966 : plusieurs villes du Congo changent de nom. Nous citons ici celles qui sont
citées dans notre recherche. Stanleyville devient Kisangani, Léopoldville devient Kinshasa,
Élisabethville devient Lubumbashi. En 1971, avec la zaïrisation, Albertville deviendra Kalemie et
Baudoinville deviendra Kirungu (Costermansville s’appelait déjà Bukavu depuis 1953).
En début d’année, une lettre du Cardinal Grégoire-Pierre Agagianian, Préfet de la
Congrégation pour l’Évangélisation des Peuples, adressée à Mgr Catarzi le 10.03.1966, a dû
beaucoup réconforter l’évêque d’Uvira ainsi que les différentes communautés où les Xavériens
étaient présents.
« Son Excellence, j’ai l’honneur de vous signifier que cette Congrégation Sacrée suit avec
une sollicitude particulière le déroulement de la situation dans le Diocèse d’Uvira, en souhaitant la
sécurité et l’intégrité du personnel missionnaire et pour la sauvegarde des œuvres d’évangélisation.
Je me réjouis également de partager avec vous les félicitations et l’encouragement de Propagande
pour la généreuse abnégation dont les Missionnaires Xavériens, sous votre guide exemplaire, se
donnent dans leur ministère, malgré les diverses difficultés et les dangers dans lesquels ils se
trouvent. En élevant nos sincères prières au Tout-puissant afin que la paix tant attendue puisse être
rétablie au plus tôt dans ces régions, je transmets de tout mon cœur à votre Excellence et à vos
fervents Collaborateurs, la Bénédiction Apostolique, qui offre des grâces abondantes du ciel
(…) »3.
Mungombe-Uvira, Petit Séminaire :
- Bon (curé de Mulambula du 01.10.1965 au 30.06.1967),
- Ibba P. Antonio : Directeur des Etudes (du 01.08.1966 au 08.07.1970)
- Tassi P. Piermario : Enseignant (du 01.04.1963 au 30.06.1973), Econome (du 10.09.1966
au 30.06.1970), Enseignant (du 10.09.1980 au 30.06.1982)
- Trevisan P. Rolando : Recteur (du 01.09.1963 au 30.06.1969)
Après avoir passé une année à Burhiba (Bukavu), les confrères et les séminaristes rentrent à
Mungombe en 1966. Pour rapprocher les chrétiens du centre de la mission, Mgr Catarzi fonde à
Mungombe la mission de Mulambula : les confrères continuent à habiter au Petit-Séminaire tout
1 cf. Amedeo PELIZZO, P. Antonio Ibba, coll. Profili Biografici Saveriani, n. 03/1997, éd. ISME, Rome 1997, p. 12. 2 cf. Antonio IBBA, dans Amedeo PELIZZO, P. Carlo Catellani, coll. Notiziario Saveriano n. 286 (30.06.1987), éd.
ISME, Rome 1987, p. 187. 3 Cardinal Grégoire-Pierre AGAGIANIAN, Préfet de la Sacra Congregatio de Propaganda Fide, Lettre à Mgr Danilo
Catarzi, évêque d’Uvira (Rome, le 10.03.1966), consultée aux Archives de la Maison Régionale des Missionnaires
Xavériens (Bukavu, Congo), le 14.05.2016. La lettre porte également la signature du secrétaire de ladite Congrégation,
Mgr Pierre Sigismondi, qui avait reçu à Rome, en 1958, les six premiers Xavériens avant leur départ au Congo.
12
en s’occupant de la pastorale. Le premier baptême du registre de Mulambula date de juillet 1966.
En septembre, l’effectif des séminaristes est de 121.
Une curiosité : la piste d’aviation de Mungombe
Mgr Catarzi, dans la « Lettre mensuelle » de décembre 1966, écrit ce qui suit, à la date du
30.12.1966 :
« De Mungombe, je pars pour Cyangugu dans le petit porteur « Grazia » qui marche très bien, après
les réparations qu’il a subies. La piste de Mungombe de 600 mètres de long est assez bonne. A
Mwenga également, on restaure la petite plaine d’aviation. Bientôt, on pourra atterrir à Mwenga, à
Kamituga, à Kiliba, à Baraka et à Mungombe » 1.
1967
Au mois de juillet le mercenaire Jan Schramme bouleverse Bukavu avec une nouvelle
rébellion et il prend la ville, accompagné par 2000 hommes. Schramme quittera la ville en
novembre 1967. Progressivement, les confrères regagnent leur poste.
Mgr Catarzi, qui voit que la vie pastorale est à nouveau mise à l’épreuve, regarde l’avenir
avec confiance : « C’est presque depuis dix ans que je vis dans ce climat. Pourtant, le Congo offre
encore beaucoup d’opportunités apostoliques. Nous continuons à prier sans relâche »2.
Mungombe-Uvira, Petit Séminaire :
- Bon P. Renzo (curé de Mulambula du 01.10.1965 au 30.06.1967. Il va à Luvungi comme
curé jusqu’au 30.06.1974),
- Ibba P. Antonio : Directeur des Etudes (du 01.08.1966 au 08.07.1970)
- Tassi P. Piermario : Enseignant (du 01.04.1963 au 30.06.1973), Econome (du 10.09.1966
au 30.06.1970), Enseignant (du 10.09.1980 au 30.06.1982)
- Trevisan P. Rolando (recteur du 01.09.1963 au 30.06.1969),
- Veniero P. Giuseppe : Enseignant (du 01.07.1967 au 30.06.1970), Curé de Mulambula
(du 01.07.1967 au 30.06.1969)
A partir du 9 mars 1967, le Supérieur Général des Missionnaires Xavériens, Son Excellence Mgr
Giovanni Gazza a effectué sa première visite au Congo après son élection en septembre 1966. Le
13.03.1967, Mgr Catarzi, qui accompagne le Général, écrit : « Le soir, nous nous rendons au Petit
Séminaire de Mungombe, où nous arrivons en pleine nuit, accueillis par les cris enthousiastes et
les tambours de nos cent séminaristes » 3.
1 Mgr Danilo CATARZI, « Lettre mensuelle (décembre 1966 – janvier 1967) », Dactylographiée, consultée aux
Archives de l’Évêché du Diocèse d’Uvira, à Uvira le 27.11.2017, p. 2. 2 Mgr Danilo CATARZI, « Lettre à Mgr Giovanni Gazza (19.07.1967) », dans Notiziario Saveriano, n. 20 (1967), p.
127. 3 Mgr Danilo CATARZI, « Lettre mensuelle (mars 1967) », Dactylographiée, consultée aux Archives de l’Évêché du
Diocèse d’Uvira, à Uvira le 27.11.2017, p. 2.
13
1968
Mungombe-Uvira, Petit Séminaire :
- Ibba P. Antonio : Directeur des Etudes (du 01.08.1966 au 08.07.1970)
- Tassi P. Piermario : Enseignant (du 01.04.1963 au 30.06.1973), Econome (du 10.09.1966
au 30.06.1970), Enseignant (du 10.09.1980 au 30.06.1982)
- Trevisan P. Rolando : Recteur (du 01.09.1963 au 30.06.1969)
- Veniero P. Giuseppe : Enseignant (du 01.07.1967 au 30.06.1970), Curé de Mulambula (du
01.07.1967 au 30.06.1969)
1969
Murhesa-Bukavu, Grand Séminaire, Théologat St Pie X :
- Camorani P. Lorenzo : Enseignant (du 01.10.1969 au 30.06.1971)
Mungombe-Uvira, Petit Séminaire :
- Ibba P. Antonio : Directeur des Etudes (du 01.08.1966 au 08.07.1970)
- Manzotti P. Antonino : enseignant (du 01.07.1969 au 01.07.1977)
- Mugadja Lehani Richard, abbé : Recteur (du 01.07.1969 au 30.06.1975)
- Scintu Fr. Giuseppe : Etudiant de langue et Aide économe (du 01.09.1969 au 30.08.1970)
- Tassi P. Piermario : enseignant (du 01.04.1963 au 30.06.1973), Econome (du 10.09.1966
au 30.06.1970), Enseignant (du 10.09.1980 au 30.06.1982)
- Trevisan P. Rolando : Recteur (du 01.09.1963 au 30.06.1969)
- Vanzin P. Callisto : enseignant (du 01.12.1969 au 01.07.1972)
- Veniero P. Giuseppe : enseignant (du 01.07.1967 au 30.06.1970), Curé de Mulambula (du
01.07.1967 au 30.06.1969)
Vanzin, noblese spirituelle, capacité d’intuition et bonté
La personne du père Callisto Vanzin a fasciné le milieu éducatif de Mungombe. Ancien
missionnaire en Chine, arrivée au Congo à l’âge de 69 ans, il a été aussitôt affecté au Petit
Séminaire. Par des conférences, des rencontres, des cours et des publications, il servait à
l’animation missionnaire en conjuguant toujours l’évangélisation avec l’indigénisation. Il était fils
de son époque. D’un art communicatif impeccable, il conscientisait le public en reprenant les
paroles célèbres du cardinal Malula, archevêque de Kinshasa, prononcées au IV Synode des
Evêques (en 1974) : « Hier les missionnaires étrangers ont évangélisé l’Afrique ; aujourd’hui les
chrétiens d’Afrique sont envoyés africaniser le christianisme ». La question qui animait la
recherche du père Vanzin était : est-il possible d’insérer les valeurs chrétiennes dans la tradition
africaine, ou bien d’intégrer dans l’unité chrétienne les cultures traditionnelles d’Afrique ?
Dans sa missiologie, il indiquait, d’une part, la force de l’Evangile transmise par les
serviteurs de Dieu, et d’autre part, les carences de l’évangélisation des premiers missionnaires.
Il décelait pour l’Eglise en Afrique, une crise sous trois formes : d’identité, d’authenticité et de
développement. Il militait pour une auto-prise en charge même économique. Son regard était
toujours tendu vers l’avenir de la mission.
14
« L’avenir de la mission dépendra des évêques et des prêtres locaux. Ils seront les protagonistes de
cette action missionnaire. Celle-ci doit porter sur une vision nouvelle de l’évangélisation. Comme
ressortissants des pays de mission et fils des peuples à évangéliser, ils connaissent leur culture, leur
tradition, leurs exigences psychologiques et leur mentalité religieuse. Ayant étudié à fond la
religion catholique, ils sont à même de considérer les dogmes et la substance de la doctrine et de la
morale chrétienne et de trouver leur meilleure expression dans la culture locale, pour que le
transfert soit fait de manière convenable. Comme responsables directs de l’évangélisation, ils
pourront sauvegarder l’intégrité de la religion chrétienne et les droits légitimes de la tradition
culturelle de leur pays » 1.
1970
Murhesa-Bukavu, Grand Séminaire, Théologat St Pie X :
- Camorani P. Lorenzo : enseignant (du 01.10.1969 au 30.06.1971)
Mungombe-Uvira, Petit Séminaire :
- Ibba P. Antonio : Directeur des Etudes (du 01.08.1966 au 08.07.1970)
- Manzotti P. Antonino : enseignant (du 01.07.1969 au 01.07.1977)
- Mugadja Lehani Richard, abbé : Recteur (du 01.07.1969 au 30.06.1975)
- Scintu Fr. Giuseppe : étudiant de langue et Aide économe (du 01.09.1969 au 30.08.1970)
- Tassi P. Piermario : enseignant (du 01.04.1963 au 30.06.1973), Econome (du 10.09.1966
au 30.06.1970), Enseignant (du 10.09.1980 au 30.06.1982)
- Vanzin P. Callisto : enseignant (du 01.12.1969 au 01.07.1972)
- Veniero P. Giuseppe : enseignant (du 01.07.1967 au 30.06.1970), Curé de Mulambula (du
01.07.1967 au 30.06.1969)
De Zen et la vocation missionnaire du formateur
La revue Missionari Saveriani publie, à l’occasion du premier anniversaire de la mort du
père Francesco De Zen, ancien supérieur du Congo, un article sur celui qui fut missionnaire au
Congo pendant 8 ans, après avoir rendu service en Italie dans l’éducation pendant une vingtaine
d’années. L’auteur de l’article, probablement le père Mario Riccò, qui fut directeur de la revue,
cite des beaux passages de De Zen sur son expérience d’éducateur.
« Francesco De Zen a été ordonné prêtre le 6 octobre 1940. Il demanda de partir aussitôt en
mission en Chine. Les Supérieurs lui demandèrent d’être prêt à partir, pendant qu’ils attendaient
l’occasion opportune. Mais la deuxième guerre mondiale rendit le voyage difficile. Il s’est donc
inséré dans nos Maisons de formation avec l’esprit toujours tendu vers le but missionnaire. Cette
parenthèse dura vingt ans, surtout dans la communauté de Desio. Il enseigna les matières littéraires
et l’histoire de l’art. Avec quel esprit ? Il le dira plus tard : Tu sais bien que nos actions sont toujours
imparfaites et petites, mais si nous les accueillons de bon cœur nous grandirons en vertu, nos désirs
nous projettent vers des espaces illimités soutenus par l’atmosphère divine. Toutes tes petites
illusions se dispersent et une certitude divine t’éclaire. Ce fut bien la conviction qui régit le confrère
pendant ses vingt ans d’attente.
1 Callisto VANZIN, L’Eglise catholique et les cultures africaines, Manuscrit, Séminaire de Mungombe 1971, consulté
aux Archives de la Direction Générale des Missionnaires Xavériens, à Rome, le 23.06.2007.
15
Il vécut l’enseignement comme une vraie mission. Sa chaire était comme l’autel où ses
élèves devaient se rencontrer avec Dieu. Dans ses écrits, nous lisons : Mon propos était de partir
des choses pour saisir la lumière du Créateur et des esprits la lumière du Père. Et encore : Nous,
les missionnaires, nous croyons à notre bon résultat, même si nous ne voyons que les indices de la
récolte. Parfois il nous est douloureux d’attendre, mais nous attendons avec confiance. Dans le
cœur de mes élèves reste quelque chose de moi-même, que j’ignore et qu’ils ne connaissent même
pas. Cela est difficilement identifiable, comme la physionomie du père sur le visage de certains
enfants. Et pourtant, ce « quelque chose » est bien là et quand ils déposeront leur récolte dans les
greniers du Père Céleste, moi-même j’aurai ma part de leurs bonnes œuvres. C’est la seule pensée
qui peut animer dans son enseignement un jeune de trente ans qui exerce dans l’enseignement sa
vocation du missionnaire. Adieux aux longs voyages intercontinentaux… mon esprit soutenu dans
la pauvreté, chasteté et obéissance, se concentre devant les auteurs latins, grecs et italiens. Parfois,
il me vient à l’esprit une certaine nostalgie d’horizons plus purs d’outremer, pourtant… pourtant
je sais que c’est de la mortification en faveur de la mission !
Ainsi mon âme se courbe sur des textes frivoles ou engageants pour en saisir la meilleure part et
l’offrir en nourriture à mes élèves, chez qui, demain, même inconsciemment, je vivrai dans leur
service apostolique auprès des âmes assoiffées de la Bonne Nouvelle » 1.
1971
Murhesa-Bukavu, Grand Séminaire, Théologat St Pie X :
- Camorani P. Lorenzo : enseignant (du 01.10.1969 au 30.06.1971)
Mungombe-Uvira, Petit Séminaire :
- Manicardi P. Edmeo : Vice-Recteur (du 15.07.1971 au 01.09.1974)
- Manzotti P. Antonino : enseignant (du 01.07.1969 au 01.07.1977)
- Mugadja Lehani Richard, abbé : Recteur (du 01.07.1969 au 30.06.1975)
- Raumer Fr. Gaetano : Econome (du 01.07.1971 au 30.06.1976). Directeur de l'Ecole d'Arts
et métiers (du 01.07.1974 au 30.06.1976)
- Tassi P. Piermario : enseignant (du 01.04.1963 au 30.06.1973), Econome (du 10.09.1966
au 30.06.1970), Enseignant (du 10.09.1980 au 30.06.1982)
- Vanzin P. Callisto : enseignant (du 01.12.1969 au 01.07.1972)
Evangile et sport : les deux supports éducatifs du p. Manicardi
Le père Campagnolo est arrivé au Congo avec le père Manicardi et souvent, les deux, ont eu la
possibilité d’échanger et de se connaître. En 2012, après la mort du père Manicardi, le père
Campagnolo donne ce témoignage de Manicardi comme éducateur.
« Dans les années 1970, nous étions dans la même zone pastorale, lui éducateur au Séminaire et
moi dans une paroisse voisine. Au séminaire, il avait trouvé son milieu préféré : entouré d’une
centaine d’adolescents et de jeunes élèves, il a donné tout son cœur pour leur formation. Il a vite
manifesté la manière dont il aimait agir comme missionnaire en n’importe quel endroit on
l’enverrait : former les jeunes, surtout les adolescents car on y trouve un terroir plus accueillant. Il
1 « Incontro con il Padre Francesco De Zen nel primo anniversario della sua morte », Missionari Saveriani (octobre
1970), p. 8-Desio.
16
s’intéressait donc de leur vie, de la santé, des études, des nécessités de la vie quotidienne. Deux
supports suivaient sa formation : l’Evangile et le sport. Dans ses mains, il avait toujours le sifflet
et le catéchisme. Il programmait et organisait des jeux avec une grande créativité, sans se fatiguer.
Toujours, dans le divertissement et dans la compétition sportive, il cultivait la formation humaine:
règlement enseigné et observé, attention à l’autre, maîtrise de soi, enthousiasme pour vaincre et
générosité pour perdre. Ce n’est pas anodin de savoir que sa devise, écrite en grands caractères
dans les terrains de jeux était : vouloir gagner, savoir perdre.
Le terrain de jeux était un de ses lieux préférés de présence ; l’autre était l’école et la salle de la
catéchèse. Ici, il sortait son Evangile. Il enseignait un catéchisme simple et captivant : avoir une
bonté de cœur, être généreux, avoir des grands désirs être respectueux. Il enseignait les prières et
les commandements : un enseignement toujours sympathique et joyeux, enrichi de blagues et des
jeux au tableau noir. Pour cela, son cours était fort attendu par ses élèves.
Sa présence s’imposait, avec une carrure physique importante. Mais, par sa manière d’être, il savait
transmettre des belles valeurs humaines ».
P. Marco Campagnolo sx
San Martino in Rio (RE), 19 octobre 2012
1972
Mungombe-Uvira, Petit Séminaire :
- Manicardi P. Edmeo : Vice-Recteur (du 15.07.1971 au 01.09.1974)
- Manzotti P. Antonino : enseignant (du 01.07.1969 au 01.07.1977)
- Mugadja Lehani Richard, abbé : Recteur (du 01.07.1969 au 30.06.1975)
- Raumer Fr. Gaetano : Econome (du 01.07.1971 au 30.06.1976). Directeur de l'Ecole d'Arts
et métiers (du 01.07.1974 au 30.06.1976)
- Tassi P. Piermario : enseignant (du 01.04.1963 au 30.06.1973), Econome (du 10.09.1966
au 30.06.1970), Enseignant (du 10.09.1980 au 30.06.1982)
- Vanzin P. Callisto : enseignant (du 01.12.1969 au 01.07.1972)
Le 20.08.1972 Mgr Danilo Catarzi ordonne prêtre l’abbé Jérôme Gapangwa Nteziryayo, futur
évêque d’Uvira (1985-2002).
1973
Mungombe-Uvira, Petit Séminaire :
- Fabbri P. Romeo : enseignant (du 17.01.1973 au 01.07.1976)
- Manicardi P. Edmeo : Vice-Recteur (du 15.07.1971 au 01.09.1974)
- Manzotti P. Antonino : enseignant (du 01.07.1969 au 01.07.1977)
- Mugadja Lehani Richard, abbé : Recteur (du 01.07.1969 au 30.06.1975)
- Raumer Fr. Gaetano : Econome (du 01.07.1971 au 30.06.1976). Directeur de l'Ecole d'Arts
et métiers (du 01.07.1974 au 30.06.1976)
- Sanfelice P. Carmelo : enseignant (du 04.01.1973 au 02.07.1976)
- Tassi P. Piermario : enseignant (du 01.04.1963 au 30.06.1973), Econome (du 10.09.1966
au 30.06.1970), Enseignant (du 10.09.1980 au 30.06.1982)
17
1974
Mungombe-Uvira, Petit Séminaire :
- Fabbri P. Romeo : enseignant (du 17.01.1973 au 01.07.1976)
- Manicardi P. Edmeo : Vice-Recteur (du 15.07.1971 au 01.09.1974)
- Manzotti P. Antonino : enseignant (du 01.07.1969 au 01.07.1977)
- Mugadja Lehani Richard, abbé : Recteur (du 01.07.1969 au 30.06.1975)
- Raumer Fr. Gaetano : Econome (du 01.07.1971 au 30.06.1976). Directeur de l'Ecole d'Arts
et métiers (du 01.07.1974 au 30.06.1976)
- Sanfelice P. Carmelo : enseignant (du 04.01.1973 au 02.07.1976)
- Zampese P. Francesco : Vice-Recteur (du 01.04.1971 au 30.06.1976)
Portrait du père Manzotti : un professeur spécial
On l’appelle avec le diminutif Tonino même s’il est grand de taille, à peu près un mètre et 80. Il a
environs 35 ans et, en plus, il fait déjà partie des anciens missionnaires du Congo puisqu’il y
travaille depuis une dizaine d’années. Mais sa silhouette longue et maigre, diaphane et
métaphysique, ne ressemble pas à la représentation traditionnelle du missionnaire pionnier, carré,
barbu, poilu, droit devant toutes les intempéries.
La réalité, par contre, trahit les apparences. Voilà, par exemple, Tonino qui rentre d’un safari
apostolique. Il fait déjà tard, vers 21h, ici dans la forêt équatoriale congolaise, une région remplie
d’arbres très élancés, tressés de lianes, rendus presque impénétrable par le sous-bois. Nous tous,
les xavériens de la communauté, nous pensons que Tonino ne rentrera plus ce soir et nous remettons
dans l’armoire l’assiette et le dîner qui lui était réservé. Mais, le voilà de retour : la porte s’ouvre
et sa silhouette encore plus longue, plus maigre qu’un clou, plus impalpable, s’entrevoit dans le
carré de la porte. Une exclamation à laquelle il répond avec un sourire fatigué, avec un geste de la
main qui veut dissiper toute demande. À morceaux et entre une bouchée et l’autre, nous parvenons
à savoir qu’il est parti de la succursale d’Issopo six heures auparavant, qu’il a marché sans arrêt
sous la pluie, en passant trois séries de montagnes, en glissant, en tombant, en se ressaisissant, en
continuant sans pause, en récitant des rosaires et jaculatoires, et tout cela avec joie et allégresse.
C’est de l’ordinaire administration, une vie normale pour celui qui vit dans la jungle et qui est
vraiment dans sa peau.
Mais le père Manzotti, alias Tonino pour ses compagnons d’aventure, n’épuise pas dans la pastorale
son élan missionnaire. Il est même professeur ! Et, je vous assure, cela est vraiment inimaginable.
Il enseigne le latin classique dans le petit séminaire diocésain. Mais oui ! Tonino enseigne
Cicérone, Giulio Cesare, De bello gallico, Tito Lilvio, Tacite et d’autres auteurs classiques à des
garçons nés dans cette forêt vierge. Et il le fait avec beaucoup d’application, comme s’il était
professeur depuis longtemps, passionnés de la civilisation latine et romaine, en plus que de la
littérature ecclésiastique.
Bon, on ne peut pas affirmer qu’il soit toujours ponctuel aux leçons, car il doit administrer un
baptême ou une Extrême Onction, il doit confesser infatigablement les pécheurs repentis de la
paroisse dont il est le curé, il doit faire le pansement des plaies infectées de ses fidèles et il doit
apprendre à raccommoder les nappes de l’autel aux jeunes filles du foyer. Mais, à l’école, il est très
exigeant : il ne blague pas. Il veut la grammaire, la syntaxe, la traduction en parfait français des
longs textes d’Ennio ou de Terenzio. Les heures d’enseignement qu’il doit, éventuellement, perdre
18
pour des raisons de ministère presbytéral, il les récupère dans l’après-midi ou pendant la récréation
du soir. Les programmes doivent être terminés, la matière lue et revue. Avec des bons résultats, ou
mieux, avec des excellents résultats. Cette année, à l’Examen d’État, tous ses élèves ont reçu
brillamment… pourquoi ? Entre autres pour le fait que le Seigneur a été de son côté car l’examen
était autour d’une traduction que le père Tonino venait de traiter avec ses élèves quelques semaines
auparavant.
Tonino a toujours chaud. Vous direz que c’est tout à fait normal, puisque nous sommes à l’équateur.
Pas du tout ! Il est vrai que nous sommes à trois degrés au-dessous de la ligne de l’Équateur, mais
nous vivons à plus de mille mètres d’altitude et, en plus, en pleine forêt, avec une averse par jour
assurée et une précipitation annuelle de trois mille et six-cent minutes de pluie, alors qu’en Italie il
y a à peine mille minutes de pluies par an. Tout cela contribue à ce que le climat soit tempéré et
humide, et que pendant la nuit, il faut se couvrir au moins avec deux couvertures pour éviter tout
ennui. Malgré tout cela, Tonino a chaud. Il a toujours chaud : il ouvre les fenêtres et les portes, il
court sous la pluie, il porte une chemisette à courtes manches avec une paire de pantalon de tissu
léger, libre et indépendant dans les vicissitudes et les intempéries. Même ses chrétiens qui sont nés
ici et bien habitués au climat, même eux ils disent que leur curé fait l’exception par rapport à tous
les européens qu’ils ont déjà connus.
La conséquence la plus grave d’un tel comportement chaleureux se répercute dans l’église de
Mulambula : une longue case, avec les cloisons de boue, sans fenêtres, avec un toit dangereux car
il permet non seulement l’accès de la pluie, mais aussi le souffle du vent qui envahit le célébrant,
en bouleversant les idées en pleine prédication, en lui procurant des rhumes, bronchites et grippes.
Non pas à Tonino, bien évidemment, mais aux confrères qui l’aident dans la pastorale. Lui, par
contre, il est très à l’aise, il vit avec intensité les moments de ferveur eucharistique, il respire à plein
poumons l’air froid et humide qui l’enveloppe de la tête aux pieds. Et il parle longuement à son
troupeau engourdi. Il parle de la Grâce, de l’Esprit, en oubliant un peu le corps des enfants qui
roulent à terre, près de ses pieds, pendant que les mamans allaitent les plus petits.
Tonino s’est quand même convaincu que sa paroisse a besoin d’une église. À part la question
climatique, le bâtiment est insuffisant car il faut une église de plus amples dimensions. Ses milliers
de chrétiens s’entassent à l’extérieur car l’église ne parvient plus à les contenir. Le pavement de
terre devient de la boue pendant les pluies, c'est-à-dire, chaque dimanche. Les habits liturgiques ne
se lavent plus : tout prend l’humidité et s’abime. Mgr l’évêque ne cache plus son intention de
vouloir une belle église à Mulambula et il a demandé au père Tonino d’y pourvoir sans hésitation.
Peut-être à contrecœur, Tonino s’est convaincu qu’il faut désormais se conformer aux exigences
actuelles : en dépassant ses chaleurs personnelles, il a commencé une action de lutte bienveillante
envers ses amis et bienfaiteurs pour les amener à collaborer à la construction de la nouvelle église:
spacieuse, avec une toiture stable, les portes et les fenêtres qui peuvent se fermer, le pavement en
briques cuites. Il a le Seigneur de son côté. Donc le résultat est sûr.
père Callisto Vanzin,
paru dans la revue Missionari Saveriani, en 1974
19
1975
Mungombe-Uvira, Petit Séminaire :
- Bukanga Mwetaninwa Victor, abbé : Recteur (du 01.07.1975 au 30.06.1978)
- Fabbri P. Romeo : enseignant (du 17.01.1973 au 01.07.1976)
- Lovat P. Italo : enseignant (du 01.09.1975 au 01.10.1976)
- Manzotti P. Antonino : enseignant (du 01.07.1969 au 01.07.1977)
- Mugadja Lehani Richard, abbé : Recteur (du 01.07.1969 au 30.06.1975)
- Raumer Fr. Gaetano : Econome (du 01.07.1971 au 30.06.1976). Directeur de l'Ecole d'Arts
et métiers (du 01.07.1974 au 30.06.1976)
- Sanfelice P. Carmelo : enseignant (du 04.01.1973 au 02.07.1976)
- Tanfoglio P. Giuseppe : enseignant (du 01.10.1975 au 01.07.1981) Vice-Recteur (du
01.10.1978 au 01.07.1981)
- Zampese P. Francesco : Vice-Recteur (du 01.04.1971 au 30.06.1976)
Ne pas se laisser surprendre : lettre du père Général aux confrères du Zaïre
Très chers confrères du Zaïre,
En terminant ma visite et en vous laissant un petit mot d’aurevoir, je pense aux rencontres eues
avec vous et à tout ce que vous m’avez montré et fait connaître.
1. J’ai été avec vous pendant deux mois, en passant dans les différentes résidences, et maintenant
les images de ce séjour remontent à mon esprit, en laissant un sens très vif d’admiration pour
le travail immense et les réalisations que j’ai pu constater. Depuis ma première visite au Pays,
il y a huit ans, les choses ont beaucoup changé. Les œuvres de la Mission d’Uvira se sont
multipliées, notre présence dans le Diocèse de Bukavu s’est consolidée, avec l’implantation de
la Maison Régionale, l’engagement de nos confrères dans l’imposant complexe de l’Institut
Supérieur de Pédagogie, et le travail en paroisse et au Séminaire.
2. Quand je pense à l’histoire tourmentée de cette zone du Kivu, aux événements annexes aux
actions mulélistes et mercenaires, aux destructions et aux successives reconstructions, aux
Confrères qui ont laissé ici leur vie, mon estime pour ce que vous avez fait et pour ce que vous
êtes en train de faire ne trouve pas de mots adaptés pour manifester autant de joie. A tout cela,
je dois faire allusion aux conditions particulières et défavorables de votre travail : les voyages
dans les routes impraticables, les longs safaris sur les montagnes, les malaises dus aux maladies
et à la malaria toujours aux portes, les peurs et les incertitudes provoquées des sorties
imprévisibles des rebelles (comme celle de Kitutu à la mi-novembre) qui sont jusqu’à présent
actifs dans la zone. Les circonstances rendent certainement votre service missionnaire plus
authentique et admirable.
3. Ce cadre de dévouement est malheureusement compromis par le moment délicat que le Pays
traverse dans les relations entre Etat et Eglise. Nous ne pouvons pas nous passer de cette
situation qui conditionne, en fait, votre état d’âme et toute la réalisation de votre travail. Que
va-t-il se passer ? Où irions-nous avec les récentes dispositions, comme l’abolition de la fête
du Noël et de l’enseignement religieux dans les écoles ? L’interprétation de ces mesures n’est
certainement pas facile et elle ne peut pas non plus être dramatisée. Toutefois, des
questionnements importants surgissent à notre esprit. La logique veut qu’en des pareilles
circonstances le missionnaire ne se laisse pas surprendre comme une personne incompétente,
20
si nous voulons que notre service et la collaboration à la naissance et au consolident de la foi
dans l’Eglise locale du Kivu ait une bonne prospective de continuité.
Mgr Gianni Gazza, Supérieur Général, après sa visite au Zaïre
Missionari Saveriani, mai 1975, p. 2
1976
Mungombe-Uvira, Petit Séminaire :
- Bukanga Mwetaninwa Victor, abbé : Recteur (du 01.07.1975 au 30.06.1978)
- Fabbri P. Romeo : enseignant (du 17.01.1973 au 01.07.1976)
- Lovat P. Italo : enseignant (du 01.09.1975 au 01.10.1976)
- Manicardi P. Edmeo : Vice-Recteur (du 10.08.1976 au 15.02.1978)
- Manzotti P. Antonino : enseignant (du 01.07.1969 au 01.07.1977)
- Nardo P. Riccardo Silvestro : econome (du 01.09.1976 au 30.06.1977)
- Raumer Fr. Gaetano : Econome (du 01.07.1971 au 30.06.1976). Directeur de l'Ecole
d'Arts et métiers (du 01.07.1974 au 30.06.1976)
- Sanfelice P. Carmelo : enseignant (du 04.01.1973 au 02.07.1976)
- Tanfoglio P. Giuseppe : enseignant (du 01.10.1975 au 01.07.1981) Vice-Recteur (du
01.10.1978 au 01.07.1981)
- Zampese P. Francesco : Vice-Recteur (du 01.04.1971 au 30.06.1976)
1977
Mungombe-Uvira, Petit Séminaire :
- Bukanga Mwetaninwa Victor, abbé : Recteur (du 01.07.1975 au 30.06.1978)
- Camorani P. Lorenzo : enseignant (du 29.12.1977 au 30.06.1979)
- Caselin P. Lorenzo : économe (du 01.09.1977 au 30.06.1985)
- Manicardi P. Edmeo : Vice-Recteur (du 10.08.1976 au 15.02.1978)
- Manzotti P. Antonino : enseignant (du 01.07.1969 au 01.07.1977)
- Nardo P. Riccardo Silvestro : econome (du 01.09.1976 au 30.06.1977)
- Tanfoglio P. Giuseppe : enseignant (du 01.10.1975 au 01.07.1981) Vice-Recteur (du
01.10.1978 au 01.07.1981)
Camorani : être bien formé pour servir la mission
L’engagement prioritaire tout au long de l’existence du père Laurent Camorani, a été l’incarnation
du message évangélique dans le contexte culturel et pastoral où il vivait. Il cherchait toujours la
compétence intellectuelle dans son action missionnaire. Après son ordination presbytérale, en
demandant au Supérieur Général de continuer les études universitaires avec l’obtention de la
licence en philosophie, il s’expliquait ainsi :
« Je me rends disponible aux études. Il me semble de faire du tort à la Providence si je ne
complétais pas les études universitaires profanes. Dans ma petite expérience de prêtre, j’ai
pu mesurer combien de problèmes existentiels importants restent irrésolus dans l’apostolat
chrétien. La cause n’en est pas la mauvaise volonté mais le manque de compétence » (Lettre
du 02.01.1951).
21
Il travailla avec zèle et générosité pour une annonce qui ne réduise pas la nouveauté évangélique
simplement à une belle liturgie et à une sorte d’évasion de la réalité quotidienne. Combien
d’initiatives sociales le père Laurent a-t-il su promouvoir : contre la famine, pour les veuves, les
filles-mères, en faveur de l’éducation ! Et cela toujours en encourageant les efforts de l’intelligence
et de la volonté des personnes, disait-il dans une interview.
« Ce qui portera l’homme africain à une authentique libération, ce n’est pas la réalisation
de grands projets réalisés sans compréhension ni collaboration. Le chemin de la vraie
liberté, c’est d’évoluer ensemble avec patience et bonté, en permettant aux personnes de
trouver leur ligne de développement durable ». (Missionari Saveriani, juin 1984).
1978
Mungombe-Uvira, Petit Séminaire :
- Bukanga Mwetaninwa Victor, abbé : Recteur (du 01.07.1975 au 30.06.1978)
- Camorani P. Lorenzo : enseignant (du 29.12.1977 au 30.06.1979)
- Caselin P. Lorenzo : économe (du 01.09.1977 au 30.06.1985)
- Cattani Loris : Période Formative en Mission (du 15.09.1978 au 15.05.1979)
- Fabbri P. Romeo : enseignant (01.09.1978 au 25.09.1980)
- Festa P. Mario Santino : enseignant, Formateur et Vicaire paroissial (du 01.09.1978 au
24.04.1987)
- Manicardi P. Edmeo : Vice-Recteur (du 10.08.1976 au 15.02.1978)
- Tanfoglio P. Giuseppe : enseignant (du 01.10.1975 au 01.07.1981) Vice-Recteur (du
01.10.1978 au 01.07.1981)
Célébration du 50ème anniversaire à Mungombe (1928-1978). C’est le Jubilé d’or de l’arrivée des
missionnaires en Urega, depuis le 25.08.1928.
La theologie de savoir « ceder la place » (Tanfoglio)
le missionnaire, de fondateur a serviteur
P. Giuseppe Tanfoglio, sx
Quand je suis arrivé pour la première fois au Zaïre, j’ai accepté volontiers de faire partie de la
Communauté du Séminaire, en tant qu’enseignant et prêtre. Il me semblait, et j’en suis convaincu
jusqu’aujourd’hui, de l’importance urgente de la collaboration à la formation du clergé séculier
autochtone qui constitue la structure de l’Eglise.
Justement de nos jours, après le Concile Vatican II, on insiste sur la diversité des ministères et on
invite les laïcs à une plus grande responsabilité dans l’Eglise. On travaille toujours davantage pour
la formation des catéchistes et des catéchètes sur lesquelles pèse la responsabilité de l’instruction
des nouveaux chrétiens. Pour cela, se sont développés les Centres Catéchétiques, comme celui de
Kavimvira, récemment inauguré, dans le diocèse d’Uvira, à côté du Sanctuaire Marial de la Vierge
du Tanganika.
Toutefois, ces nouvelles initiatives ne doivent pas nous faire oublier celle qui fut la préoccupation
fondamentale de la Propaganda Fide, l’actuelle Congrégation pour l’Evangélisation des Peuples,
qui déjà en 1622 encourageait les missionnaires « à considérer comme tâche principale la formation
d’un clergé indigène ». Et, en 1919, contre la tentation de donner une formation sommaire aux
indigènes pour arriver plus rapidement au sacerdoce, le pape Benoît XIV recommandait « une
22
formation parfaite et complète dans tous les domaines selon le programme en vigueur dans les
Séminaires d’ancienne évangélisation ».
Aujourd’hui, la situation a changé : les Africains sont devenus eux-mêmes peuple de Dieu et Eglise.
Presque tous les Vicariats Apostoliques sont devenus Diocèses. Par conséquent, le rôle du
Missionnaire a changé : de fondateur d’Eglises, il doit devenir serviteur de l’Eglise locale, de
commandant à homme de dialogue, d’écoute et d’obéissance. Progressivement le missionnaire
passe donc en un second plan, pour céder les responsabilités de guide aux autochtones (théologie
de céder la place).
Selon ces nouvelles perspectives théologiques, nous devons admettre d’être encore mal préparés.
Le diocèse d’Uvira compte seulement cinq prêtres locaux sur une cinquantaine de missionnaires
italiens. La Théologie de céder la place devra attendre encore sa réalisation pratique, même si
aujourd’hui nous posons les premiers pas dans cette direction. Le Séminaire diocésain de
Mungombe compte actuellement 130 séminaristes, repartis dans les différentes classes de l’école
secondaire. Avec les Recteur, l’abbé Victor Bukanga, les deux frères religieux rwandais et le curé
de la mission, est la seule communauté mixte du diocèse qui voit unis les Missionnaires Xavériens
avec les membres du clergé séculier. La vie de communauté avec ses petits et grands problèmes
m’a donné l’opportunité de connaître plus en profondeur les idées et les aspirations du clergé
africain. Enseigner au séminaire n’est pas seulement faire apprendre les mathématiques et le latin,
mais surtout vivre ensemble, écouter, tolérer et collaborer.
Dans notre imaginaire, le missionnaire porte encore le sens de l’aventure, l’héroïsme des grandes
entreprises, l’homme qui traverse courageusement les océans pour annoncer la Bonne Nouvelle.
Mais l’heure est venue de dire avec Jean Baptiste : « Il faut qu’il grandisse et que je diminue ».
P. Giuseppe Tanfoglio sx
Missionari Saveriani, avril 1978, p. 2
1979
Mungombe-Uvira, Petit Séminaire :
- Camorani P. Lorenzo : enseignant (du 29.12.1977 au 30.06.1979)
- Caselin P. Lorenzo : économe (du 01.09.1977 au 30.06.1985)
- Cattani P. Loris : Période Formative en Mission (du 15.09.1978 au 15.05.1979)
- Fabbri P. Romeo : enseignant (01.09.1978 au 25.09.1980)
- Festa P. Mario Santino : enseignant, Formateur et Vicaire paroissial (du 01.09.1978 au
24.04.1987)
Avec eux, je me sens plus libre (Caselin)
p. Lorenzo Caselin sx,
Très cher ami,
Ta réponse immédiate et généreuse à ma demande d’aide a été exceptionnelle : j’ai couvert plus de
la moitié des nécessités en vivres de nos 138 petits séminaristes.
À travers ton aide, j’ai pu acheter du riz, des haricots, du manioc, de l’huile, du sel et du sucre
jusqu’au terme de l’année scolaire. C’était une providence car tout est devenu trois fois plus cher.
Les plus malheureux sont les ouvriers. Leurs salaires sont de misère. Ils gagnent en moyenne 1
zaïre par jour (l’équivalent d’un kg de riz). Pour acheter 1 kg de sucre, il faut 5 zaïres. Pour 1 kg
de sel, 2 zaïres.
23
Ceux qui sentent moins la crise sont mes chrétiens de la forêt. Ils ont le sucre, à travers les cannes
à sucres qu’ils croquent en chemin. Ils remplacent le pétrole avec des torches traditionnelles
fabriquées avec de la sève d’arbres. Dans leur pauvreté, ils sont plus riches que tant d’autres
personnes. Ils se contentent de l’essentiel. Moi-même, quand je suis avec eux, je me sens plus libre
! J’ai appris d’eux comment chercher l’essentiel et ne vouloir que cela. C’est bien cet « essentiel
invisible aux yeux » et, sans lequel, nous sommes vraiment des misérables. Mes chrétiens de la
brousse, en dehors et éloignés de tout ce que le monde produit et offre pour acheter l’esprit humain,
ont saisi l’unique chose nécessaire : être heureux !
D’ici quelques années, même en Europe les problèmes économiques seront mis à un deuxième
niveau. Au premier plan, on se posera la question : comment être heureux ? Le monde cherche à
répondre à ce désir fondamental, en offrant ce qui est éphémère, avec des honneurs et des plaisirs.
Mais l’homme, comme la bête de Dante, mai non empie la bramosa voglia, e dopo ‘l pasto ha più
fame che pria « ne se rassasie jamais et, même après le repas, il a plus d’appétit qu’auparavant »
(Inferno, canto 1).
Tant que l’homme ne connaîtra pas lui-même, tant qu’il ne découvrira pas d’avoir été fait pour le
bonheur et que ce bonheur est Dieu, tant qu’il ne se mettra pas à la chercher où elle est effectivement
(et dont en acceptant humblement les indications de l’Eglise et de ses Pasteurs), il sera toujours un
pauvre malheureux.
Mes chrétiens de la brousse, forts physiquement et jeunes dans la foi, sont en constante recherche
de Dieu dans la nature et dans leur cœur. Dieu a trouvé une place idéale en eux et dans leurs cœurs.
(…) Ils expérimentent ainsi la joie merveilleuse de vivre en Fils de Dieu. Le Seigneur pouvait-il
me faire un don plus beau et plus grand que de vivre ici ? Le Seigneur pouvait-il me donner une
joie sublime que celle-ci où je savoure la beauté des choses ?
Le 02.02.1978, Paul VI a appelé cela « vertu contemplative » : ce qui te fait savourer, connaître et
admirer le grand cadre du monde des êtres qui t’entourent, t’oblige à remonter par les voies de la
pensée aux signes d’un mystère d’amour qui se manifeste dans les choses et qui vit en elles. Et
puis, le silence de cette brousse me parle de Celle qui incarne l’art, la beauté et l’amour : « Elle
était silencieuse et belle, comme le printemps » (les jeunes polonais aimaient chanter). Et moi,
chaque soir, dans le silence, à travers elle, notre Mère, je t’enverrai ma bénédiction.
p. Lorenzo Caselin sx,
paru dans la revue Missionari Saveriani, en juillet 1979, p. 2
1980
Mungombe-Uvira, Petit Séminaire :
- Caselin P. Lorenzo : économe (du 01.09.1977 au 30.06.1985)
- Fabbri P. Romeo : enseignant (01.09.1978 au 25.09.1980)
- Festa P. Mario Santino : enseignant, Formateur et Vicaire paroissial (du 01.09.1978 au
24.04.1987)
- Tanfoglio P. Giuseppe : enseignant (du 01.10.1975 au 01.07.1981) Vice-Recteur (du
01.10.1978 au 01.07.1981)
- Tassi P. Piermario : enseignant (du 01.04.1963 au 30.06.1973), Econome (du 10.09.1966
au 30.06.1970), Enseignant (du 10.09.1980 au 30.06.1982)
24
Je crois à l’amour (Festa)
P. Mario Santino Festa, sx
C’est 18h30. Commence la longue nuit africaine, qui intercale toujours 12 heures de
lumière aux 12 heures d’obscurité. C’est la première nuit depuis ma rentrée au Zaïre, mon troisième
retour au Zaïre.
Chaque fois que je quitte l’Italie, je sens un double sentiment : une forte nostalgie pour la
terre que je laisse et une saveur de familiarité parmi ceux qui, depuis huit ans, m’accueillent et qui
sont devenus partie de ma vie.
Mes amis italiens m’interrogent : « Pourquoi tu t’en vas ? Reste ici. Tu seras plus à l’aise ».
Je n’en disconviens pas : j’aime le confort d’Italie. Mais, quant à être à l’aise… ça dépend des
points de vue ! Pour quelqu’un qui croit à l’amour de Dieu et à sa volonté de se servir des hommes
pour faire du bien aux frères moins favorisés, alors… oui, on est à l’aise même où on n’est vraiment
pas à l’aise. Et pour cela, on risque un peu tout, même sa vie.
Je suis à Uvira et j’attends une occasion qui m’amènera en deux jours de voiture à
Mungombe. Entretemps, je me promène dans le quartier, au milieu de ces maisons pauvres en
rencontrant beaucoup de gens. J’avoue que je suis étonné en rencontrant à nouveau ce monde que
je croyais connaître déjà : mais, après huit ans de contacts avec eux, il me semble de commencer
maintenant à les connaître. Et je crois que plus je les connais, plus je les aime, même si, plus le
temps passe, plus je découvrirai aussi des défauts et des limites.
D’ici quelques jours, je rentrerai à Mungombe pour donner témoignage de mon amour pour
eux : annonce de la Parole de Dieu, administration des sacrements, organisations paroissiales,
enseignement au séminaire, responsabilité dans la direction de 15 classes d’école, la fatigue de
visiter 15 villages d’une mission aux dimensions de tout un diocèse et… la volonté de construire
une église plus accueillante et en matériaux durables. (…)
Je crois à l’amour et à son efficacité, partout au monde, même ici où on voit un amour sortir
d’un cœur à la couleur noire. Et c’est en vertu de cet amour que je retrousse les manches pour
ajouter ma petite brique pour la construction d’une humanité meilleure.
P. Mario Santino Festa, sx
Missionari Saveriani, février 1980, p. 2
1981
Mungombe-Uvira, Petit Séminaire :
- Caselin P. Lorenzo : économe (du 01.09.1977 au 30.06.1985)
- Festa P. Mario Santino : enseignant, Formateur et Vicaire paroissial (du 01.09.1978 au
24.04.1987)
- Tanfoglio P. Giuseppe : enseignant (du 01.10.1975 au 01.07.1981), Vice-Recteur (du
01.10.1978 au 01.07.1981)
- Tassi P. Piermario : enseignant (du 01.04.1963 au 30.06.1973), Econome (du 10.09.1966
au 30.06.1970), Enseignant (du 10.09.1980 au 30.06.1982)
25
1982
Mungombe-Uvira, Petit Séminaire :
- Caselin P. Lorenzo : économe (du 01.09.1977 au 30.06.1985)
- Festa P. Mario Santino : enseignant, Formateur et Vicaire paroissial (du 01.09.1978 au
24.04.1987)
- Tassi P. Piermario : enseignant (du 01.04.1963 au 30.06.1973), Econome (du 10.09.1966
au 30.06.1970), Enseignant (du 10.09.1980 au 30.06.1982)
1983
Mungombe-Uvira, Petit Séminaire :
- Caselin P. Lorenzo : économe (du 01.09.1977 au 30.06.1985)
- Festa P. Mario Santino : enseignant, Formateur et Vicaire paroissial (du 01.09.1978 au
24.04.1987)
- Sommacal P. Raimondo : Directeur spirituel (du 15.11.1983 au 28.04.1986)
1984
Mungombe-Uvira, Petit Séminaire :
- Caselin P. Lorenzo : économe (du 01.09.1977 au 30.06.1985)
- Festa P. Mario Santino : enseignant, Formateur et Vicaire paroissial (du 01.09.1978 au
24.04.1987) Directeur Spirituel (du 01.04.1986 au 15.06.1987)
- Sommacal P. Raimondo : Directeur spirituel (du 15.11.1983 au 28.04.1986)
Murhesa-Bukavu, Grand Séminaire, Théologat St Pie X :
- Giavarini P. Mario : enseignant (du 01.10.1984 au 15.06.1987)
1985
Mungombe-Uvira, Petit Séminaire :
- Caselin P. Lorenzo : économe (du 01.09.1977 au 30.06.1985)
- Festa P. Mario Santino : enseignant, Formateur et Vicaire paroissial (du 01.09.1978 au
24.04.1987)
- Sommacal P. Raimondo : Directeur spirituel (du 15.11.1983 au 28.04.1986)
Murhesa-Bukavu, Grand Séminaire, Théologat St Pie X :
- Giavarini P. Mario : enseignant (du 01.10.1984 au 15.06.1987)
26
1986
Mungombe-Uvira, Petit Séminaire :
- Festa P. Mario Santino : enseignant, Formateur et Vicaire paroissial (du 01.09.1978 au
24.04.1987)
- Galvino P. Gerson : Directeur Spirituel (du 01.04.1986 au 15.06.1987)
- Sommacal P. Raimondo : Directeur spirituel (du 15.11.1983 au 28.04.1986)
Murhesa-Bukavu, Grand Séminaire, Théologat St Pie X :
- Giavarini P. Mario : enseignant (du 01.10.1984 au 15.06.1987)
1987
Mungombe-Uvira, Petit Séminaire :
- Festa P. Mario Santino : enseignant, Formateur et Vicaire paroissial (du 01.09.1978 au
24.04.1987)
- Galvino P. Gerson : Directeur Spirituel (du 01.04.1986 au 15.06.1987)
En 1987 termine ainsi la présence Xavérienne à Mungombe, durée 27 ans (1960-1987).
Murhesa-Bukavu, Grand Séminaire, Théologat St Pie X :
- Giavarini P. Mario : enseignant (du 01.10.1984 au 15.06.1987)
Kasongo (Propédeutique)
- Trevisan P. Rolando : Recteur (du 01.09.1987 au 01.07.1995)
Voici comment le père Giavarini relit son expérience missionnaire d’éducateur au Congo :
Une formation ou la Parole de Dieu est au centre (Giavarini)
P. Mario Giavarini, sx
La plus belle satisfaction de ma vie a été celle d’annoncer l’Evangile à pleines mains dans
la période de vie missionnaire au Congo. Prêcher l’Evangile à temps plein est la mission la plus
belle. Que ce soit dans le catéchuménat d’enfants ou d’adultes, que ce soit en célébrant la Messe
ou en préparant des responsables de communauté, des animateurs de jeunes, que ce soit dans la
formation de séminaristes de théologie : au centre il y avait toujours la Parole à annoncer, à
expliquer et à méditer. Et au Congo, les gens écoutent avec un grand intérêt, avec enthousiasme.
La Parole est au centre des célébrations eucharistiques si joyeuses et solennelles : non seulement
dans l’homélie, mais aussi dans les chants et les intentions de prière des fidèles. Les gens ne sont
pas pressés de terminer la célébration parce que dans la célébration et dans l’écoute de la Parole ils
vivent intensément et trouvent la force d’espérer et de lutter.
Je n’oublierai jamais les visites dans les succursales en brousse. Là, les gens se réunissaient
à l’arrivée du missionnaire et laissaient toutes leurs activités pour prier, célébrer, écouter la Parole.
C’était des moments pleins de foi en Dieu et de relations humaines simples et authentiques. C’est
sûr, la mission n’est pas uniquement prédication mais aussi témoignage, entrer dans la vie et dans
27
la culture d’un peuple, se charger des problèmes et des souffrances des gens. Pour cela. Nous nous
sommes occupés aussi de Centres de santé et de Dispensaires ruraux, d’alphabétisation et d’écoles
d’économie domestique, d’eau potable et, même, de ponts et chaussées.
P. Mario Giavarini, sx
Missionari Saveriani, février 2009, p. 8
1988
Kasongo, Grand Séminaire, Philosophat Mgr Cleire :
- Sciamanna P. Mario : Directeur spirituel (du 15.09.1988 au 22.05.1994). Curé de Ngene-
Kasongo (du 15.09.1988 au 28.01.1990)
Kasongo (Propédeutique)
- Trevisan P. Rolando : Recteur (du 01.09.1987 au 01.07.1995)
Le 7 octobre 1988, le Grand Séminaire Mgr Cleire ouvrit ses portes au diocèse de Kasongo dans
le Maniema en République Démocratique du Congo pour accueillir les séminaristes en provenance
des diocèses de Kindu et de Kasongo au Maniema, et de Kongolo au Shaba. A l’initiative de leurs
Excellences Mgr Timothée Pirigisha et Mgr Paul Mambe, la conférence épiscopale provinciale du
Kivu a reçu le 28 mars 1988, de la Congrégation pour l’Evangélisation des peuples, l’autorisation
d’ériger un Philosophat au Maniema.
Au début de son fonctionnement, Mgr Christophe Munzihirwa devait accepter d’exercer la fonction
de recteur avec un homme de devoir, le Père Joseph Verbiest, Missionnaire d’Afrique. D’ailleurs,
une partie de la bibliothèque est venue dans ses valises. Après Mgr Christophe Munzihirwa (1988-
1989), successivement le Grand Séminaire Mgr Cleire a accueilli comme Recteurs : Abbé Etienne
Mbilizi (1989 - 1990), Abbé Victor Bukanga (1990 - 1993), Abbé Dominique Rutamujanye (1993
- 1996), Abbé Pontien Tata (1997 - 2005), Abbé Jean Sula (2005 - 2012), Abbé Bruno Saleh (2012
jusqu’à ce jour).
1989
Kasongo, Grand Séminaire, Philosophat Mgr Cleire :
- Sciamanna P. Mario : Directeur spirituel (du 15.09.1988 au 22.05.1994). Curé de Ngene-
Kasongo (du 15.09.1988 au 28.01.1990)
Kasongo (Propédeutique)
- Trevisan P. Rolando : Recteur (du 01.09.1987 au 01.07.1995)
1990
Kasongo, Grand Séminaire, Philosophat Mgr Cleire :
- Sciamanna P. Mario : Directeur spirituel (du 15.09.1988 au 22.05.1994). Curé de Ngene-
Kasongo (du 15.09.1988 au 28.01.1990)
Kasongo (Propédeutique)
- Trevisan P. Rolando : Recteur (du 01.09.1987 au 01.07.1995)
28
1991
Kasongo, Grand Séminaire, Philosophat Mgr Cleire :
- Sciamanna P. Mario : Directeur spirituel (du 15.09.1988 au 22.05.1994). Curé de Ngene-
Kasongo (du 15.09.1988 au 28.01.1990)
Kasongo (Propédeutique)
- Trevisan P. Rolando : Recteur (du 01.09.1987 au 01.07.1995)
1992
Kasongo, Grand Séminaire, Philosophat Mgr Cleire :
- Sciamanna P. Mario : Directeur spirituel (du 15.09.1988 au 22.05.1994). Curé de Ngene-
Kasongo (du 15.09.1988 au 28.01.1990)
Kasongo (Propédeutique)
- Trevisan P. Rolando : Recteur (du 01.09.1987 au 01.07.1995)
1993
Kasongo, Grand Séminaire, Philosophat Mgr Cleire :
- Sciamanna P. Mario : Directeur spirituel (du 15.09.1988 au 22.05.1994). Curé de Ngene-
Kasongo (du 15.09.1988 au 28.01.1990)
Kasongo (Propédeutique)
- Trevisan P. Rolando : Recteur (du 01.09.1987 au 01.07.1995)
1994
Kasongo, Grand Séminaire, Philosophat Mgr Cleire :
- Sciamanna P. Mario : Directeur spirituel (du 15.09.1988 au 22.05.1994). Curé de Ngene-
Kasongo (du 15.09.1988 au 28.01.1990)
Kasongo (Propédeutique)
- Trevisan P. Rolando : Recteur (du 01.09.1987 au 01.07.1995)
1995
Kasongo (Propédeutique)
- Trevisan P. Rolando : Recteur (du 01.09.1987 au 01.07.1995)
29
1996
1997
Murhesa-Bukavu, Grand Séminaire, Théologat St Pie X :
- Cimarelli P. Gabriele : Professeur Visiteur (du 10.10.1997 au 30.06.2003)
1998
Murhesa-Bukavu, Grand Séminaire, Théologat St Pie X :
- Cimarelli P. Gabriele : Professeur Visiteur (du 10.10.1997 au 30.06.2003)
1999
Murhesa-Bukavu, Grand Séminaire, Théologat St Pie X :
- Cimarelli P. Gabriele : Professeur Visiteur (du 10.10.1997 au 30.06.2003)
2000
Murhesa-Bukavu, Grand Séminaire, Théologat St Pie X :
- Cimarelli P. Gabriele : Professeur Visiteur (du 10.10.1997 au 30.06.2003)
2001
Murhesa-Bukavu, Grand Séminaire, Théologat St Pie X :
- Cimarelli P. Gabriele : Professeur Visiteur (du 10.10.1997 au 30.06.2003)
2002
Murhesa-Bukavu, Grand Séminaire, Théologat St Pie X :
- Cimarelli P. Gabriele : Professeur Visiteur (du 10.10.1997 au 30.06.2003)
2003
Murhesa-Bukavu, Grand Séminaire, Théologat St Pie X :
- Cimarelli P. Gabriele : Professeur Visiteur (du 10.10.1997 au 30.06.2003)
30
2004
2005
2006
2007
Murhesa-Bukavu, Grand Séminaire, Théologat St Pie X :
- Trettel P. Antonio Francesco : Professeur Visiteur (du 01.10.2007 au 30.06.2017)
2008
Kasongo, Grand Séminaire, Philosophat Mgr Cleire :
- Lanaro P. Piergiorgio Secondo : enseignant (du 02.12.2008 au 22.09.2010)
Murhesa-Bukavu, Grand Séminaire, Théologat St Pie X :
- Trettel P. Antonio Francesco : Professeur Visiteur (du 01.10.2007 au 30.06.2017)
2009
Kasongo, Grand Séminaire, Philosophat Mgr Cleire :
- Lanaro P. Piergiorgio Secondo : enseignant (du 02.12.2008 au 22.09.2010)
Murhesa-Bukavu, Grand Séminaire, Théologat St Pie X :
- Trettel P. Antonio Francesco : Professeur Visiteur (du 01.10.2007 au 30.06.2017)
A son arrivée au Grand Séminaire de Kasongo, le père Lanaro lance un projet appelé « chèvres
pour les séminaristes » en vue de leur prise en charge. Il en parle dans un article paru sur Missionari
Saveriani.
Chèvres pour les seminaristes (Lanaro)
P. Piergiorgio Lanaro, sx
Missionari Saveriani, mai 2009, p. 8
« Le Séminaire de Kasongo est situé dans un milieu rural. L’isolement rend le coût de la vie encore
plus cher. Toute la région du Kivu, en RDC, est fortement secouée par des guerres civiles depuis
1996 et les structures du séminaire sont durement marquées. Trouver des provisions sur place n’est
pas facile. La seule route de ravitaillement est celle qui va vers Kindu ou vers Bukavu : un camion
peut trainer en route plus d’un mois avant d’arriver à destination. Nous voulons responsabiliser les
séminaristes pour qu’ils contribuent à leur propre formation. Nous voudrions confier à chaque
séminariste une chèvre de manière qu’il en prenne soin. D’ici un an, les chèvres pourraient être
doublées. Cela permettra de contribuer à faire face aux dépenses demandées aux familles des
31
séminaristes au commencement de l’année pour le séjour et les livres. Le montant demandé pour
le lancement du projet est de 5.000 euros, pour l’achat d’environs 50 chèvres »1.
2010
Kasongo, Grand Séminaire, Philosophat Mgr Cleire :
- Lanaro P. Piergiorgio Secondo : enseignant (du 02.12.2008 au 22.09.2010)
Murhesa-Bukavu, Grand Séminaire, Théologat St Pie X :
- Trettel P. Antonio Francesco : Professeur Visiteur (du 01.10.2007 au 30.06.2017)
Témoignages sur le pere Lanaro
Il avait un regard prophétique
P. Mario Giavarini, sx
Missionari Saveriani, novembre 2010, p. 8
Le père Lanaro ne faisait pas peser son savoir. Au contraire, il partageait volontiers ses
connaissances avec ceux qui l’abordaient avec intérêt. Sa culture lui servait pour viser plus loin
dans son activité apostolique, avec un regard, je dirais, prophétique. Il savait être l’ami de tous et
souvent il animait la communauté, avec son accordéon et sa voix de bon ténor.
Il était doué également de pugnacité qui l’aidait à défendre ses convictions surtout dans le
domaine pastoral, parce qu’il était toujours à l’avant-garde dans le discernement des
problématiques de la mission ou de la situation sociale et politique. Il ne reculait pas devant les
problèmes des personnes et il leur donnait tout ce qu’il pouvait, sans penser aux éventuels risques
et danger, prêt à payer de sa personne. Il était amoureux de Dieu, si bien qu’il voyait sa présence
dans les pauvres et les opprimés.
Homme de vaste culture et athlète de Dieu
P. Gianni Brentegani, sx
Flashsxcongo, novembre 2010, p. 1
Son enthousiasme dans la vie apostolique, son goût de l’étude et de la lecture, sa vaste
culture, son amour de l’art et de la musique, faisaient du P. Piergiorgio un homme toujours en
action, un creuset d’idées, avec une créativité débordante toujours à la recherche d’une nouvelle
initiative susceptible d’enthousiasmer chrétiens et non chrétiens. Il ne craignait pas l’inconnu et
l’impossible, fort de la foi en Jésus Christ, même si des fois il s’y prenait un peu maladroitement,
idéalisant les perspectives à la manière d’un artiste.
Son souci le plus grand et qu’il avait affiné au fil des jours, était celui de rendre toujours
plus accessible la Parole de Dieu dans un effort continu d’inculturation pour que les paroles et les
pensées de Jésus entrent dans la vie quotidienne du peuple.
1 Quelques mois plus tard, le père Lanaro donne le compte rendu à ses amis bienfaiteurs du projet agro-pastoral des chèvres. « Je suis en train d’observer l’évolution du projet en soulignant l’importance du travail manuel des séminaristes, un domaine normalement mépriser dans le milieu pour la classe intellectuelle. Ici la paresse domine. Je remercie sincèrement les amis lecteurs de Missionari Saveriani ont répondu avec générosité au projet. Nous avions prévu 5.000 euros, mais nous avons reçu beaucoup plus. Cela m’a donné l’opportunité de manifester votre compassion à des personnes nécessiteuses d’un secours matériel » (Missionari Saveriani, février 2010, p. 8).
32
Dans la brochure qui illustre sa dernière initiative pour rendre la personne et l’enseignement
de Jésus toujours plus proche (Zungumuzo zinazopatikana katika Enjili ya Marko, CDPCL ya
Diosezi ya Kasongo, 2010), il montre ce souci profond : « Regardez, dit-il, depuis combien
d’années que l’Evangile est annoncé dans notre Pays, mais Jésus est encore un étranger, sa lumière
n’a pas encore pénétré notre vie ! »
Le P. Lanaro s’était fort engagé ces derniers temps pour annoncer l’Evangile par des
sessions qu’il avait commencé à animer dans le Diocèse de Kasongo. Il conjuguait ces activités
avec l’enseignement au Grand Séminaire avec un déploiement d’énergies d’un athlète de 20 ans,
comme s’il sentait qu’il lui restait peu de temps pour réaliser la mission que l’Esprit Saint lui avait
donné et que par conséquent, il fallait travailler d’arrache-pied, nuit et jour, sans négliger sur les
efforts.
Beaucoup d’entre nous se rappellerons de sa voix tonitruante qui remplissait la chapelle à
l’heure de la prière comme s’il voulait nous rappeler la force et la conviction avec lesquelles il faut
annoncer l’Evangile aux plus lointains. Il parcourrait les contrés du Diocèse de Kasongo avec tous
les moyens. Quand il n’y avait plus d’essence ou quand les moteurs étaient en panne, il prenait son
moyen de déplacement préféré : le vélo. « Il me garde en forme, disait-il, avec lui je peux passer
partout et son mouvement est salutaire ! » C’est sur ce moyen de transport qu’il est allé à la
rencontre de son Seigneur et de son salut. Que le Seigneur l’accueille dans ces bras pour qu’il se
réjouisse auprès de Celui qu’il a tant aimé, cherché et annoncé pendant toute sa vie.
2011
Murhesa-Bukavu, Grand Séminaire, Théologat St Pie X :
- Trettel P. Antonio Francesco : Professeur Visiteur (du 01.10.2007 au 30.06.2017)
Le Credo de la mission aujourd’hui (Trettel)
p. Antonio Trettel sx
Nous croyons que :
le modèle de Mission qui est en train de s’affermir actuellement est le résultat de la réflexion
théologique sur la pratique missionnaire,
- dans le contexte multiculturel d’aujourd’hui, multireligieux, globalisé et polarisé du point
de vue religieux ;
- dans un monde où l’épicentre du christianisme s’est déplacé, au moins en termes de
population, vers le Sud ;
- dans un monde où il est possible que le christianisme soit en train de devenir toujours plus
pentecôtiste, plus surnaturaliste, plus conservateur du point de vue théo-logique et plus
inclusif du point de vue religieux.
Aujourd’hui n’est plus possible concevoir la mission :
- En termes de salut des âmes, ou d’un élargissement de l’Eglise.
- Nous ne pouvons plus concevoir la mission comme une béquille pour l’expansion des
puissances coloniales (ou comme appui à la classe politique locale).
- Nous ne pouvons plus concevoir l’activité missionnaire comme dispensatrice des dons et
des fruits de la civilité occidentale aux pays « en voie de développement ».
- Nous ne pouvons plus concevoir la mission comme venant du Nord « christianisé » vers le
Sud non-chrétien et sous-développé du point de vue religieux.
33
La mission aujourd’hui
- Elle est quelque chose de plus modeste, et en même temps plus fascinant, et, en effet,
beaucoup plus urgent.
- Une mission beaucoup plus modeste parce que nous nous rendons compte que « la mission
n’est pas à nous, mais à Dieu ».
- Une mission beaucoup plus fascinante parce qu’elle concerne l’invitation gratuite et
gracieuse de Dieu adressée à l’humanité pour qu’elle participe à la vie-communion
dynamique de Dieu qui se donne totalement.
- Une mission beaucoup plus urgente parce que, dans un monde de pauvreté globalisée, de
violence religieuse, d’estime renouvelée pour la culture locale et les traditions subalternes,
la vision et la pratique de Jésus de Nazareth sont porteuses d’une nouvelle guérison et d’une
nouvelle lumière.
Mission aujourd’hui c’est :
- annoncer, servir, manifester l’œuvre de Dieu dans notre monde ;
- vivre et travailler en tant que ses partenaires dans l’œuvre patiente et toutefois infatigable
d’exhorter et persuader les femmes et les hommes à entrer en relation avec leur monde à
eux, les uns les autres, et avec Dieu lui-même.
La mission est dialogue avec les personnes là où elles sont :
- elle est ouverte à leurs traditions, à leur culture, à leur expérience ; reconnaître la valeur de
leur existence religieuse et l’intégrité de leurs finalités religieuses.
- Mais c’est un dialogue prophétique,
- parce que la mission exhorte les personnes à aller outre, elle les appelle à la conversion ;
- elle les appelle à une vérité plus profonde et plus pleine, qui peut être trouvée seulement
dans la communion avec le fondement trinitaire du dialogue lui-même.
La mission doit être réalisée aujourd’hui
- avec ce que David Bosh appelle une « audace humilité »,
- selon le style propre de Jésus,
- faite d’une dépossession et d’une annonce audacieuse du Règne de Dieu qui est « déjà là »
et « pas encore ».
p. Antonio Trettel sx
iSaveriani, n. 60 (octobre 2010), pp. 33-34
2012
Murhesa-Bukavu, Grand Séminaire, Théologat St Pie X :
- Trettel P. Antonio Francesco : Professeur Visiteur (du 01.10.2007 au 30.06.2017)
2013
Murhesa-Bukavu, Grand Séminaire, Théologat St Pie X :
- Trettel P. Antonio Francesco : Professeur Visiteur (du 01.10.2007 au 30.06.2017)
34
2014
Murhesa-Bukavu, Grand Séminaire, Théologat St Pie X :
- Trettel P. Antonio Francesco : Professeur Visiteur (du 01.10.2007 au 30.06.2017)
2015
Murhesa-Bukavu, Grand Séminaire, Théologat St Pie X :
- Trettel P. Antonio Francesco : Professeur Visiteur (du 01.10.2007 au 30.06.2017)
Goma, Grand Séminaire, Théologat St Jean-Paul II :
- Trettel P. Antonio Francesco : Professeur Visiteur (du 01.10.2015 au 30.06.2018)
2016
Murhesa-Bukavu, Grand Séminaire, Théologat St Pie X :
- Trettel P. Antonio Francesco : Professeur Visiteur (du 01.10.2007 au 30.06.2017)
Goma, Grand Séminaire, Théologat St Jean-Paul II :
- Trettel P. Antonio Francesco : Professeur Visiteur (du 01.10.2015 au 30.06.2018)
2017
Murhesa-Bukavu, Grand Séminaire, Théologat St Pie X :
- Trettel P. Antonio Francesco : Professeur Visiteur (du 01.10.2007 au 30.06.2017)
Goma, Grand Séminaire, Théologat St Jean-Paul II :
- Trettel P. Antonio Francesco : Professeur Visiteur (du 01.10.2015 au 30.06.2018)
2018
Goma, Grand Séminaire, Théologat St Jean-Paul II :
- Trettel P. Antonio Francesco : Professeur Visiteur (du 01.10.2015 au 30.06.2018)
35
La lecture des documents qui suivent, tirés de la Feuille de liaison des Xavériens au Zaïre,
devenue par la suite, Partage, présente la beauté des différentes étapes qui ont conduit à
l’acceptation du Projet d’accueil des Xavériens du Pays, ainsi qu’à la réalisation de la première
année du Noviciat canonique. Les textes mettent en valeur l’importance du « saut de qualité » que
ce Projet implique et les enjeux de ce qui s’appelait « l’internationalité ».
Cette partie anthologique se conclut avec un recueil, en synthèse, des documents du
Magistère qui ont aidé dans le discernement dudit Projet.
PARTIE 2 : Discernement vers l’accueil des Xavériens Zaïrois
(1979-1983)
36
P. 1
Chers confrères,
En ce numéro, vous trouverez les décisions du Conseil sur le prochain Chapitre et le compte rendu
de la “Troisième Rencontre des Capitulaires”. G. Veniero
Ordre du jour du Chapitre (Amani-Bukavu, 2-11 janvier 1980 et 11-18 février 1980) :
a) Récollection
b) Relation de la Direction Régionale
c) Examen du Document de base : Projet communautaire Régional. Les communautés
xavériennes signe et levain des Communautés Chrétiennes ».
d) Projet de formation des Xavériens Zaïrois
e) Règlement de la Région
f) Problèmes particuliers : pas vers une plus grande unité dans la Région ; administration des
biens ; révision du passé et prévisions pour un avenir sur la distribution du personnel et sur
le choix des engagements selon notre charisme (retraits et ouvertures).
g) Programmation
h) Questions diverses
p. 4
La question des Xavériens zaïrois
A propos de cette question, une solution s’impose vue les demandes des jeunes qui, en ces dernières
années, veulent entrer chez les Xavériens. L’échange entre les confères qui participeront au
Chapitre a inventorié les différents points de vue, en tenant compte de ce que d’autres Instituts
Missionnaires ont fait ou sont en train de faire au Zaïre. Les confrères ont relevé des avantages et
des difficultés, même si, en général, l’avis a été favorable à propos du début du cursus formatif au
Zaïre. On a chargé les capitulaires de la Plaine de la Ruzizi d’étudier de plus près la question, en
venant avec des propositions concrètes quant au lieu et au plan d’études. Ils contacteront également
les Pères Blancs qui ont ouvert en 1977 leur noviciat-scolasticat à Kilomines (Bunia)
Partage n. 13 (novembre 1979) :
Présentation du Projet
37
DÉCISIONS DU 1er CHAPITRE RÉGIONAL (DOC 2)
Délibération n. 2 : L’admission des xavériens zaïrois
L’on reconnaît la valeur et la possibilité pratique de mettre en route, à partir de Septembre 1981, le
processus d’acceptation et de formation de xavériens Zaïrois. Ce projet, une fois approuvé par la
Direction Générale, est confié, pour sa réalisation, à la Direction Régionale.
1er Chapitre Régional (janvier-février 1980)
: Délibération sur le Projet
38
p. 2
Documents capitulaires
Le père Meo Elia nous écrit de Rome : « Nous avons reçu les documents du Chapitre. Nous tenons
à vous remercier sincèrement pour le travail abattu, qui ne manquera de donner ses fruits dans la
Région. Nous n’avons pas de remarques à présenter. Vous avez donc notre pleine approbation.
Nous attirons votre attention sur la délibération concernant l’admission des Xavériens Zaïrois.
L’art. 88 du Chapitre Général nous demande de suivre globalement cet itinéraire : vous (le Conseil
Régional), vous faites une demande explicite à la Direction Générale en expliquant amplement les
raisons pour lesquelles vous demandez une approbation, l’opinion des communautés et aussi les
modalités concrètes que vous prévoyez pour la réalisation. Nous donnerons, à cette requête, une
réponse officielle ».
Projet de formation des Xavériens Zaïrois
En réponse à la demande ci-haut de la DG, le Conseil Régional a préparé ce qui suit.
a) Demande
La délibération n. 2 du 1er Chapitre Régional demandait à la Direction Régional de commencer, à
partir de septembre 1981, le processus d’accueil et de formation des Xavériens Zaïrois. Cette
délibération a été précédée de deux années de réflexion au sein de la communauté régionale, dans
la préparation au Chapitre Régional. Une consultation de tous les confrères de la Région a été
organisée pour cette question ponctuelle, par la première session du Chapitre. Cette consultation
avait donné une très large majorité (80%) d’approbation au projet, en indiquant également, dans
les communautés, les conditions ou les exigences personnelles et structurelles pour entreprendre,
avec des bonnes probabilités de succès, ce projet. Suite à cela, la Direction Régionale a adressé à
la Direction Générale la demande appropriée d’autorisation de la réalisation de ce projet, comme
prévu par l’art. 88 du X Chapitre Général.
b) Motivations
Les motivations, ressorties par la réflexion préparatoire, qui ont conduit les confrères et le Chapitre
à parvenir au consensus et cette Direction Régionale à s’en approprier, sont les suivantes :
- Le fait que plusieurs Congrégations Internationales présentes au Zaïre ont repris la question,
après avoir effectué une période de stagnation ou d’indifférence ou de discernement au tour de
l’accueil des vocations. Les résultats en sont positifs (Pères Blancs, Jésuites, Scheutistes,
Prémontrés, Maristes).
- La présence de jeunes élèves ou séminaristes qui ont présenté des demandes valables pour être
accueillis chez les Xavériens.
- L’espérance de solidité et de continuité offerte à un tel projet par la présence, dans l’Eglise
locale, de groupes de jeunes engagés du point de vue chrétien.
- La présence de Xavériens en une Eglise Locale qui, par consistance numérique et maturité,
commence à avoir la possibilité et le devoir de s’exprimer de la manière missionnaire plus
spécifique, en donnant des vocations missionnaires à l’Eglise Universelle.
Partage n. 14 (avril 1980) : Précision du
Projet
39
p. 3
- La lettre de la SCEP et de la SCRIS (Sacré Congrégation pour les Religieux et les Instituts
séculiers) de 1978 aux Conférences des Religieux dans l’Afrique : « Qui ne voit-il pas comment
les africains qui entrent en un Institut local ou international peuvent contribuer à faire grandir
l’Esprit missionnaire dans les Eglises Africaines ? » (2c). « C’est bien dans l’intérêt des églises
locales d’encourager ces vocations (…) en acceptant des vocations africaines attirés par leur
charisme pour le service de l’Eglise Universelle ces Instituts peuvent faire beaucoup pour un
heureux développement de la vie religieuse en Afrique et en même temps donnent à la vie
religieuse une dimension universelle et l’ouvrent au vrai pluralisme » (3b).
- La présence des Xavériens au Kivu, qui est une des Régions plus peuplés et à une grande densité
chrétienne du Zaïre, et la quasi complète absence sur place d’Institutions de formation à la vie
religieuse en général et missionnaire en particulier. (Il n’y a que le noviciat des Frères Maristes,
comme Congrégation masculine).
- La conviction que ce projet xavérien, incarnant le charisme propre en une nouvelle culture,
contribuera à sa maturation et à sa pleine manifestation, au sein de la Congrégation ainsi que
dans le rebondissement d’esprit et d’animation missionnaire générale et spécifique dans l’église
locale.
- L’avis favorable ou très favorable de plusieurs évêques des églises locales que nous avons
consulté à ce propos.
c) Modalité d’exécution du projet
Nous proposons ici quelques modalités d’exécution du projet (parfois en forme alternative, toutes
possibles même si elles n’ont pas la même valeur). Ces modalités ont été l’objet de réflexion dans
des rencontres communautaires de la Région, au sein du Chapitre et du Conseil Régional.
- Animation de la communauté Régionale pour la recherche, l’accompagnement et le
discernement des vocations en général et xavériennes en particulier. Contacts périodiques d’un
confrère chargé avec les jeunes qui ont demandé d’entrer chez les Xavériens.
- Accueil des jeunes après le cycle de l’école secondaire, après l’obtention du diplôme d’Etat.
- Année de Postulat dans une communauté Xavérienne de mission, adaptée, au gré du Régional,
pour un accompagnement et un discernement.
- Année de Noviciat au Zaïre, avec une mise en place organisée sur la base du Charisme propre
de l’Institut, après avoir prise en considération l’expérience d’Instituts semblables au nôtre
(Jésuites, Scheutistes, etc.).
- Deux ou trois ans de Philosophie et d’initiation théologique : au Grand-Séminaire Régional de
Murhesa (avec une maison xavérienne en proximité au Séminaire), en fréquentant seulement
l’école ; ou bien chez nous, au cas où d’autres Instituts accepteraient, par la suite, une
collaboration dans la formation. (Les Pères Blancs ont leur Philosophat dans la Région de
Kisangani et ils n’excluent pas qu’ils puissent déménager à Bukavu. Les pères Prémontrés
pensent d’amener aux alentours de Bukavu leur Maison de formation qui, actuellement, se
trouve à Kinshasa).
- Théologie en partie, ou totalement, au Grand-Séminaire Régional cité ci-haut (quelques
confrères compétents pensent qu’au moins une partie de théologie dans un milieu international
serait à favoriser pour offrir des valeurs formatives très adéquates).
Direction Régionale (24 avril 1980)
40
p. 1
Chers confrères,
Dans ce numéro de Partage vous trouverez l’approbation de la Direction Générale du « Projet de
formation des Xavériens Zaïrois ». Cela nous donne une grande joie ainsi que l’opportunité de bien
réfléchir. Lisons attentivement et approfondissons en communauté ce que la Direction Générale
nous dit. L’accueil des jeunes zaïrois dans notre famille xavérienne n’est pas une responsabilité
réservée à quelques confrères seulement. Il appartient à toute la communauté régionale d’être
impliquée dans ce nouveau parcours que Dieu nous indique. C’est un chemin qui exige de nous
tous un « saut de grande qualité » pour être disposés à le parcourir jusqu’au bout dans la fidélité à
ce nouvel appel. (…)
Salutations fraternelles
Votre père Piero Sartorio
p. 2
Lettre de la Direction Générale (18.06.1980)
Réponse à la demande de la Direction Régionale de commencer le « Projet de formation de
Xavériens Zaïrois »
Nota bene : Le 28.04.1980, la Direction Régionale avait envoyé à la Direction Générale un « Projet
de formation des Xavériens Zaïrois », demandé par la même, afin de donner son consentement à
partir des modalités concrètes d’exécution.
La Direction Générale a réfléchi sur le Projet, en tenant compte des orientations ressorties des
derniers documents de l’Eglise et des allocutions du Pape dans son voyage en Afrique à propos des
Vocations missionnaires dans les Eglises Africaines. Elle a également tenu compte de l’avis positif
des confrères de la Région et des impressions que les visiteurs de la DG ont eu après avoir rencontré
les confrères (les pères Maloney et Elia).
Elle donne donc son avis positif pour le début du Projet selon les termes proposés par la Direction
Régionale.
Elle demande, en outre, d’être tenue au courant de toutes les étapes qui seront effectuées pour
l’exécution du Projet.
Ci-dessous, nous publions une partie de la lettre adressée au père Piero Sartorio, à la date du
18.06.1980, et qui intéresse toute la Communauté Régionale.
Partage n. 15 (juillet 1980) : Approbation
du Projet
41
« (…) Pendant que nous disons notre oui au nom de toute la Congrégation Xavérienne et que nous
vous encourageons à travailler dans le chemin que Dieu vous donne d’entreprendre, nous vous
invitons à réfléchir sur le gros saut de qualité auquel le Seigneur appelle toute la Congrégation et,
en particulier, la Communauté du Zaïre. Décidément, c’est un appel que le Seigneur nous adresse
: l’accueillir signifie être disposés à faire des pas en avant vers des directions claires. Nous les
rappelons, en demandant en particulier à vous tous, au Zaïre, vous qui êtes interpelés plus
directement, d’y réfléchir dans vos Assemblées et dans les Récollections zonales, pour pouvoir
répondre au don que Dieu vous fait.
a) L’ouverture aux vocations africaines est une invitation à la conversion de notre manière de
vivre et de travailler. Par exemple,
- un comportement qui parle de notre consécration à Dieu ; une vie communautaire correcte
(en nous voyant, seront-ils vraiment aidés à discerner leur vocation de consécration à Dieu ?)
- savoir nous relativiser davantage, laisser certaines convictions inébranlables et formes de
cloisonnement, être disposés au conditionnement qui découlera à cause de nos goûts, de nos
opinions, etc.
- esprit d’ouverture, sans paternalisme, mais amitié sincère ; être disposés à ce que Dieu veut
nous donner et nous dire à travers eux.
p. 3
b) L’ouverture aux vocations africaines nous demande de mettre en évidence notre charisme
spécifique missionnaire. Par exemple, il ne fut pas se considérer comme des simples substituts des
prêtres diocésains, des curés, des serviteurs du diocèse ; il faut souligner le partage avec les pauvres,
la priorité aux plus éloignés, la disponibilité à la mission, etc.
c) L’ouverture aux vocations africaines nous demande un effort plus profond d’africanisation de
notre vie et du message évangélique. Par exemple, une simplicité des moyens employés, le partage,
les formes de prière, l’accueil, et tout cela concerne un effort plus grand d’inculturation et
d’attention à assumer des valeurs africaines.
Ceux qui ont parlé avec vous pendant le Chapitre Régionale et aussitôt après, ils pouvaient
pressentir que c’étaient bien ceux-ci les appels de Dieu que vous voyiez dans votre Projet
d’ouverture. C’est un risque parce que nos communautés pourraient s’enfermer, réagir mal face
aux difficultés inévitables, au lieu de faire le saut de qualité, par ailleurs, nécessaire. Mais c’est un
risque qui vaut la peine de prendre et surtout avec la force spéciale que Dieu accorde toujours dans
ses appels.
Nous voudrions vous rappeler, enfin, que vis-à-vis des jeunes qui ont demandé ou qui demanderont
d’entrer dans notre Institut, il est nécessaire de travailler en syntonie avec vous, en particulier en
tenant compte des points suivants :
- Il faut effectuer un bon discernement des motivations qu’ils portent ; ils doivent exprimer
non pas une vocation générique, mais une vocation précisément missionnaire ad gentes ;
- Pour cela, il est nécessaire de leur dire clairement qu’ils ne resteront pas dans leur milieu et
dans leurs diocèses, mais qu’ils partiront ad extra ; être missionnaires demande de sortir de son
milieu et d’entrer en un contexte où on est étrangers et où il faut faire un parcours d’incarnation ;
même si cela ne signifie pas nécessairement aller dans un autre Continent : parfois, il y a plus
d’écart culturel entre une ethnie et une autre de l’Afrique qu’entre deux Pays Européens.
42
- Il faut prévenir des éventuelles illusions, en leur clarifiant dès le départ qu’il n’est pas dit
qu’ils doivent avoir des diplômes supérieurs et qu’ils doivent venir en Europe pour des études de
spécialisation ou autre chose, et que le travail manuel sera une expression normale de notre
formation.
Voilà ce qui nous était à cœur de vous dire. Nous vous assurons notre plein encouragement et toute
l’aide dont nous serons capables.
p. 4
Avec vous, nous demandons au Seigneur qu’il nous accorde la disponibilité nécessaire pour suivre
ses desseins dans la fidélité. Bon courage à tous et bon travail.
Aux jeunes africains qui demanderont d’entrer dans la famille xavérienne assurez-leur d’ores et
déjà notre accueil le plus chaleureux, notre amitié fraternelle et notre désir de nous aider dans le
service de l’annonce du Règne de Dieu. Et que l’Esprit de Mgr Conforti soit le guide pour la
croissance de la famille :
« En ce moment précis où j’expérimente en moi toute la douceur de l’amour du Christ, combien
plus fort que toute affection humaine et que se présente à mon esprit toute la grandeur de la cause
qui nous resserre au sein d’une même et unique famille, j’embrasse avec tendresse, comme s’ils
étaient ici devant moi, tous ceux qui ont exprimé leur adhésion à notre humble Société et tous ceux
qui le feront dans l’avenir, et sur tout un chacun j’implore de Dieu, dans ma petitesse, l’esprit des
Apôtres et la persévérance jusqu’à la fin » (LT 11).
p. 1
Chers confrères,
(…)
Vous savez qu’une question qui nous est à cœur est celle des vocations zaïroises. Pour cela, nous
vous présentons un premier dossier qui nous aidera dans le choix et la formation des jeunes appelés
à la vie sacerdotale ou religieuse. A cela, je vous rappelle une exhortation du Magistère Latino-
Américain : « On demande une attitude de prudence et de réserve à l’égard des nombreux aspirants
religieux. On ne fera pas de propagande en paroles, mais on comptera surtout sur le témoignage de
vie donnée par les religieux » (Assemblée Provinciale des Evêques, Vicaires Généraux et
Supérieurs Majeurs de la République de l’Equateur). Que le Seigneur nous aide à comprendre et à
vivre !
Salutations fraternelles
Votre père Piero Sartorio
Partage n. 16 (août-septembre 1980) :
Préparatifs du Projet
43
p. 2
Dans le cadre des préparatifs pour le début du projet de formation des Xavériens zaïrois, l’Econome
Régional est déjà dans des pourparlers pour l’achat d’une maison, tandis que le père Giuseppe
Veniero est déjà en Europe pour perfectionner sa préparation en vue de la nouvelle charge de
formateur que la direction lui a confiée. Ci-joint vous trouverez également des brochures qui
peuvent nous aider dans le travail d’animation des nouveaux candidats Xavériens.
p. 3
Documents pour la formation
La lettre de la Direction Générale sur le Projet de formation des Xavériens Zaïrois, publiée sur
Partage 15, a attiré notre attention de manière incisive sur le sérieux de l’engagement que nous
avons assumé et sur les conditions indispensables pour qu’on puisse procéder avec la garantie du
succès.
Par ces documents, nous voudrions commencer un échange d’idées de manière à ce que le Projet
soit partagé par tous : c’est bien cela, en effet, une des conditions prioritaires de son application
selon les visions de l’Esprit qui l’a suscité en nous. Plus que donner des directives, nous voulons
susciter la réflexion sur la manière d’aider le plus possible ces jeunes qui décideront de faire avec
nous le chemin de leur appel.
Notre réflexion pourrait, pour le moment, être menée vers trois directions :
a) Le témoignage de nos communautés.
Sur ce point, nous pouvons relire ensemble et personnellement la lettre de la Direction Générale
citée ci-haut. Une communauté qui grandit et qui mûrit en vue de ce Projet, mérite d’atteindre son
but, étant louable.
b) L’animation des groupes vocationnels.
Nous tous, nous sommes plus ou moins convaincus que nous ne trouverons pas les vocations en
général et celles missionnaires en particulier, déjà toutes faites. Toutefois la base est là : plusieurs
groupes vocationnels existent dans nos paroisses. A nous d’aider ces jeunes à approfondir l’appel
de Dieu et à les orienter vers leur vocation spécifique. Nous voudrions fournir ici quelques traces
et schémas pour des thèmes de rencontres sur la vocation missionnaire. Ces sujets peuvent susciter
des rencontres personnelles de manière à créer et à évaluer la sensibilité et l’engagement pour les
valeurs évangéliques constitutives de la vraie vocation.
(Suit la liste de sujets : la prière, la sequela Christi, l’Eglise comme sacrement universel de salut,
l’Esprit du Christ, les critères pour l’accompagnement personnel).
44
p. 2
À la date du 29 et 30 octobre 1980, le Conseil Régional, réuni à Bukavu, a abordé les thèmes
suivants. (…)
Maison pour le noviciat xavérien. L’économe Régional, sous demande du Conseil Régional, a
conclu l’accord avec le père Van Straten (P. Lardo) autour de la location, pour trois ans, à partir de
septembre 1981, de l’ancien magasin Vamaro, sur le chemin vers l’ISP, qui servira comme maison
de noviciat. Dans la rencontre de Janvier nous présenterons plus clairement tous les détails.
p. 7
En ces jours nous commencerons les travaux de mise en place des locaux qui devront recevoir les
jeunes qui souhaiteront faire partie de nos communautés. Le commencement de l’expérience des «
Xavériens Zaïrois » est proche. Pour cela, nous profitons de l’occasion de ce Partage pour mieux
informer autour de la question avec des suggestions pratiques.
Avant tout, il est bien de rappeler que les vocations, comme tous les biens du Royaume, sont un
don et une conquête, objet de prière et d’attente, d’engagement personnel et communautaire. Cette
conviction devrait être présentée jour après jour dans la prière personnelle des petites communautés
et de la grande communauté chrétienne.
Partage n. 17 (octobre-novembre 1980) :
Maison Vamaro
Partage n. 21 (mai 1981) : Vocations
comme don et conquête
Le 28 novembre 2008, M. Hendrickx, belge ayant vécu longtemps au Congo, nous a parlé de l’origine
du mot « Vamaro ». Le terme est une simplification locale du nom des propriétaires de la maison. Il
s’agit de M. Roger Van Malderen et son épouse, originaires de Zele (petite ville provinciale en Flandre
Orientale, à 25 km de Gent ou Gland), en Belgique. Ils sont arrivés à Bukavu vers 1950-1955. Ils ont eu
cinq filles. Vers les années 1970, ils ont bâti le magasin « Vamaro » : supermarché où on vendait huile,
riz et vivres mais surtout des électroménagers.
45
Il n’est pas inutile de rappeler, ensuite, que les bonnes vocations sont aussi influencées par notre
témoignage personnel et communautaire ; de la qualité des questions suscités dans l’âme des jeunes
par les « signes » de notre présence.
Nous voudrions, à présent, passer à quelques directives pratiques, fruit de l’expérience des autres
Instituts que nous avons contacté.
1. Les jeunes qui demanderont d’entrer dans notre Institut devront avoir un diplôme d’Etat
(diplôme des études secondaires)
2. Après le diplôme, on demande toujours une période, normalement d’au moins une année,
de travail (enseignement ou autre) pendant laquelle on puisse vérifier le caractère et le type
d’engagement personnel des jeunes. Pendant cette période, tout en restant proche à une de nos
communautés, ils n’y habiteront pas pour ne pas compromettre leur liberté de choix.
3. Le premier discernement ou la présentation des jeunes candidats à la Direction Régionale
en vue de l’admission au Noviciat, revient à la communauté xavérienne locale, dont appartient le
candidat.
4. Pendant cette période d’observation, le Xavérien qui accompagne le candidat, s’engage de
présenter de manière opportune la vocation religieuse et missionnaire des Xavériens. Qu’il organise
des moments de rencontre (prière, travail pastoral, quelques jours en communauté) avec la
communauté xavérienne afin de favoriser une connaissance réciproque et le discernement.
5. Normalement, les questions qui concernent les jeunes candidats seront traitées avec la
Direction Régionale, non pas avec les responsables de la formation.
p. 4
Noviciat
On s’est trouvé d’accord pour reporter l’ouverture du noviciat à l’année prochaine. Entre temps, le
candidat Basuzwa Gabriel passera son année de stage-propédeutique dans la paroisse de Shabunda.
Les travaux de mise en place de la maison continuent et sont presque à terme. Cette année la maison
du noviciat sera utilisée pour des rencontres des jeunes vocationnels.
Partage n. 22 (septembre 1981) :
Prévisions du noviciat
46
p. 1
Chers confrères,
Nous vous présentons une synthèse de la relation finale tenue par le Rév. Père Général lors de la
conclusion de la visite qu’il a effectuée dans la Région avec le père Meo Elia.
p. 5
Noviciat
Nous avons dit que nous commençons ce Projet parce que nous sommes convaincus que c’est un
bon choix pour votre Région et pour la Congrégation. C’est un choix toutefois difficile parce que
cela demande beaucoup. Cela demande un saut de qualité dans nos communautés.
Permettez-moi de revenir une fois de plus sur la langue. Désormais, même dans les réunions
pastorales on doit parler en français. Nous devons donc profiter des journées libres pour réviser la
langue et quand vous allez en congé, pensez à faire, éventuellement un mois de langue à Paris.
C’est question de service pastorale compétent. La présence de nos confrères zaïrois nous obligera
à employer le français et le swahili.
Il y a ensuite le problème de la facilité et de la naïveté avec laquelle nous exprimons des préjugés
sur les africains. Nous en entendons encore beaucoup. Le jour où nous aurons des confrères zaïrois,
ce style sera choquant pour eux. Il faut que nous purifiions bien notre langue. Voyons ce qui marche
bien, plutôt que de nous limiter à ce qui ne va pas. Nous vivons alors dans une atmosphère plus
propre.
Autour du noviciat, je voudrais vous prévenir sur certaines tentations qui se présenteront
certainement :
- Rendre facile une chose complexe comme le noviciat.
- Se préoccuper du nombre, plutôt que de faire une sélection attentive ; il faut être sévères
sans imposer des poids inutiles. Très souvent les défauts émergent aussitôt après la profession.
- Recruter et faire de la pastorale vocationnelle seulement pour les Xavériens ; une pastorale
vocationnelle qui se respecte doit appeler en même temps les vocations pour les Xavériens, les
diocèses et les autres Instituts. S’il y a à perdre, c’est plutôt nous qui devons perdre j’ai toujours
connu les Xavériens par cet esprit. Les jeunes sont attirés s’il y a un climat de liberté. Par contre,
si le milieu est enfermé, tous s’en fuient.
Bukavu, 14 janvier 1982
p. Gabriele Ferrari sx
Supérieur Général
Partage n. 25 (janvier 1982) : Visite de la
DG
47
Numéro spécial en préparation au 2ème Chapitre Régional
p.3
(…) L’INTERNATIONALISATION
Le 1er Chapitre Régional n’a touché qu’indirectement le thème de l’internationalité (cf. n. 15 et 35
sur l’inculturation et au n. 24 sur l’ouverture et l’accueil), avant d’aborder la délibération n. 2 sur
l’admission des Xavériens Zaïrois.
Le prochain Chapitre Régional nous offre l’occasion pour une évaluation plus attentive et un
approfondissement du fait de l’internationalité, déjà commencée depuis longtemps au sein de la
Congrégation Xavérienne et de la Région Zaïroise. Donc, ce point d’évaluation veut être plus
structuré des précédents.
1. La situation
a) Comme Congrégation Xavérienne : internationalité de fait, depuis l’époque de l’admission
des premiers… jeunes chinois !
b) Comme Région Zaïroise : internationalité … croisée ! Pour les Xavériens arrivés et en train
d’arrivée des Provinces différentes de celle d’Italie (Brésil, Royaume Uni, Mexique) ; pour la
récente admission des premiers zaïrois au Noviciat.
c) Comme petites communautés : constance présence dans notre entourage ou dans nos
communautés de « non-italiens » ou pour des raisons de collaboration dans la pastorale, ou pour
des raisons de travail ou pour un simple accueil temporaire.
2. Le problème
Il semble utile de définir le problème que l’internationalité en cours nous propose, pour ne pas
courir le risque d’en fausser les perspectives et, donc, les éventuelles pistes de solution.
a) C’est un problème de base, avant tout, qui concerne fondamentalement tous les Xavériens
en tant que tels et non seulement une question entre Italiens et non-Italiens : réduire le problème
de l’internationalité au sein des Communautés Xavériennes signifierait le fausser puisque notre
vocation missionnaire comporte, par sa nature, une rencontre respectueuse et fraternelle avec
chaque culture et nationalité ; il ne s’agit pas, finalement, de trouver un modus vivendi pacifique,
mais de donner un témoignage positif de la valeur évangélique d’une fraternité fondée non pas sur
la chair et sur le sang, mais sur la sequela Christi (cf. Mc 3,31-35 ; Mt 12,46-50 ; Lc 8,19-21 ; Jn
1,12-13).
b) C’est un problème actuel, ensuite, de la Région du Zaïre, important pour ses aspects
existentiels concernant surtout le groupe majoritaire Xavérien en relation aux autres Xavériens et,
particulièrement, aux Xavériens Zaïrois.
Partage n. 31 (octobre 1982) :
internationalisation et préparation du 2ème
Chapitre Régional
48
3. La situation et le problème nous interpellent sur ce qui suit :
a) Attitudes psychologiques : complexe implicite de supériorité de l’élément italien déterminé
par l’héritage psychologique et par la majorité numérique objective ; centralité italienne considérée
souvent comme évidente.
b) Habitudes mono-culturelles et poussées ethnocentriques au sein de la Région et des petites
communautés : en ce qui concerne le langage, la mentalité, les conversations exclusives ; à propos
du choix de la langue parlée, des manières de vivre, de manger, de travailler, d’organiser le temps
et la journée ; en ce qui concerne les rapports entre les personnes, rapports qui privilégient les
exigences du groupe dominant.
c) Principe de témoignage et fraternité évangélique ;
d) Principe d’accueil actif et passif.
p. 4
4. Orientations pratiques
a) Obligation communautaire et individuelle de se rendre compte du problème dans sa
spécificité : s’informer, l’étudier, même l’approfondir, pour ne pas canoniser des principes et des
formes de vie qui ont comme seule source et justification … l’ignorance !
b) Nécessité d’utiliser (et donc d’apprendre) la langue véhiculaire comme tous les Xavériens
du Zaïre (français) et, dans les relations avec les gens ou devant les gens, celle qu’ils connaissent
(kiswahili ou mashi) ; parler une langue qu’on connaît, même si pas très bien, sert à mettre tout le
monde au même niveau.
c) Revoir le Projet communautaire régional et celui des petites communautés dans la
perspective du n. 3 : « Situation et problème qui nous interpellent ».
d) Prendre conscience de la prédominance et de la centralité italienne comme d’un fait
ineffaçable (du moins actuellement, vu l’effectif numérique) et que, toutefois, limite et appauvrit
la pleine cohésion et communion entre nous.
P. Simone Vavassori et Direction régionale
Réunion pré-capitulaire : Bukavu du 17 au 18 novembre 1982
(…)
p. 6
INTERNATIONALITE
Zone de Bukavu
C’est une question à considérer de manière prioritaire : elle nous demande un bon entrainement
pour parvenir à bien vivre ensemble au nom du Seigneur. Pratiquement :
Partage n. 32 (décembre 1982) : Avis sur
l’internationalité
49
- Changer notre attitude intérieure ;
- Relativiser soi-même ;
- Notre langue sera le français et non plus l’italien.
Zone d’Uvira
La rencontre zonale n’a pas pris en considération le questionnaire par manque de temps. On
demande que le questionnaire-grille de réflexion puisse être enrichi et pouvoir devenir un document
de référence.
Zone de l’Ubembe
Nous sommes ouverts à l’accueil de ceux que le Seigneur voudra ajouter à la communauté
xavérienne. Cela nous demande un acte de vertu et de foi évangélique qui devient le test même de
l’authenticité de notre présence missionnaire au Zaïre.
Zone de l’Urega
Internationalité ne signifie pas uniquement parler français, si toutes nos catégories demeurent
encore européennes.
Secteur de Goma
La communauté a reconnu une bonne attitude de base dans l’approche du sujet. Actuellement, elle
est en train de vivre une expérience avec un frère burundais qui… se sent un visiteur et non pas un
membre de la communauté.
Au terme du débat, il n’y a pas eu de conclusion. On pourrait toutefois retenir les idées suivantes :
Internationalité signifie :
- Etudier, comprendre, assimiler les valeurs de la philosophie bantou, accueil… il faut
convertir avant tout nos idées.
- Chercher structures austères, mais nécessaires pour le curriculum formatif des Xavériens
Zaïrois,
- Se préparer spirituellement avec les Africains que nous avons autour de nous chaque jour-
- Quelques problèmes inhérents à l’internationalité :
- Ouverture aux communautés mixtes (cf. Missione oggi, n. 52 et 64)
- Comment ouvrir aux Abbés les « huit postes » d’Uvira
- Quelle maison peut accueillir les futurs étudiants Xavériens Zaïrois
- Quelle communauté xavérienne est actuellement en mesure de les recevoir en les
considérant à la fois « à part entière » et « à leur place d’étudiant en formation »
- Le curriculum formatif des Xavériens Zaïrois sera préparé et présenté au Chapitre pour
s’exprimer à ce propos.
p. Giuseppe Veniero
50
La famille xavérienne au Zaïre
p. 1
Septembre 1983 : marque une nouvelle étape dans l’histoire de notre congrégation au Zaïre.
19 septembre 1983 : entrent au noviciat les candidats :
- Katindi Ramazani Alphonse (24.02.1957, Kitutu)
- Gurhamanywa Jean-Pierre (25.11.1957, Walungu)
- Nciko Désiré (12.04.1959, Katana)
- Bideri Côme (06.10.1962, Kidote)
- Kayira Tarcisse (16.02.1959, Fizi)
- Bashomberwa André (08.11.1959, Mboko)
Le même jour, le père Giuseppe Dovigo remplace le père Ezio Marangoni dans la charge de vice-
maître.
22 septembre 1983 : premières professions religieuses xavériennes
- Basuzwa Lusunwa Gabriel
- Kajibwami Kalekuzi Baudoin
- Musafiri Ruhandira Joseph
S.E. Mgr Mulindwa et le père Régional, dans les mots adressés à l’Assemblée ont souligné
l’importance de l’événement. Nous avons invité les nouveaux confrères à la fidélité et cohérence
pour devenir solide fondation dans la construction de la famille xavérienne au Zaïre et source de
fécondité apostolique. Aux anciens Xavériens on a rappelé le devoir d’aider les nouveaux par un
témoignage de vie vécue dans l’esprit de notre Fondateur. Enfin, nous avons remercié les parents
pour le don qu’ils ont fait à Dieu de leur fils en les invitant à la confiance en Dieu dont la générosité
est sans mesure.
p. 2
Lettre du père Gabriel Ferrari, Supérieur Général (Parme, le 16 septembre 1983)
Aux Premiers Xavériens du Zaïre
A Bukavu
Chers Frères,
Je ne pourrai pas être présent à votre profession xavérienne. Les engagements de la période qui suit
le Chapitre m’empêchent de quitter l’Italie. Mais je tiens à vous dire, avec mes Conseillers
Partage n. 6 (septembre 1983) : Premières
Professions
51
Généraux, que je participe spirituellement à votre Fête. Au nom de toute la grande famille des
Xavériens je vous accueille cordialement en vous souhaitant les dons de l’esprit apostolique et de
la fidélité. Que le Seigneur vous bénisse et que ses Protecteurs, St François Xavier, les Apôtre,
surtout la Très Sainte Vierge Marie, Mère du Christ et de l’Eglise vous accompagnent dans le
chemin que vous prenez avec la profession xavérienne.
J’espère de vous voir un jour ou l’autre. Priez pour moi et pour le service qui m’a été confié pour
la deuxième fois.
Bien à vous !
Gabriel Ferrari sx
Supérieur Général
p. 3
Lettre des Néo-profès
Bukavu le 22.09.1983
Révérend Père Gabriel Ferrari, Supérieur Général sx
La journée d’aujourd’hui est toute pleine d’action de grâce au Seigneur.
Nous remercions toute la Congrégation Xavérienne qui s’est mise à l’écoute de l’Esprit Saint et
nous a acceptés comme ouvriers de la moisson du Seigneur en communion avec tous ceux qui
suivent le chemin tracé par son Excellence Mgr G. M. Conforti.
Nous vous remercions personnellement parce qu’au moment de notre profession religieuse nous
vous avons senti parmi nous pour nous accueillir et nous encourager d’aller de l’avant dans la
volonté du Seigneur.
Que le Seigneur Lui-même nous accorde de réaliser ce grand projet qui est bien au-delà de nos
forces humaines.
Nous vous prions de croire, Révérend Père, à nos sentiments religieux et dévoués à toute la famille
Xavérienne.
Les nouveaux Xavériens Zaïrois
Basuzwa Gabriel
Musafiri Joseph
Kajibwami Baudoin
p. 4
Trois nouveaux Xavériens en Pays de mission
(un grand merci à nos aînés confrères Xavériens)
Pour les uns, 25 ans de présence au Zaïre sans aucun Xavérien Zaïrois c’est trop tard ! Pour
d’autres, 25 ans de présence au Zaïre avec trois nouveaux Xavériens Zaïrois, c’est trop vite !
A qui donner raison ? Ni aux uns, ni aux autres !
Seul l’Esprit de Dieu qui souffle comme il veut et quand il veut a raison. Car il attend toujours le
moment favorable. Il attend toujours le jour du Salut.
A qui donner raison ? A celui qui dira en cet événement : « Voici maintenant le moment favorable,
voici le temps du Salut ».
52
Le Seigneur arrive toujours tard, mais il n’est jamais en retard, nous disait le Rév. Père Miguel Rui
Wamba lors d’une retraite à Amani.
Pour le Seigneur, un jour est comme mille ans et mille ans comme un jour, nous dit St Pierre (1P
3,8-9).
De ma part, le sentiment qui en ce moment l’emporte sur les autres, c’est une action de grâce à
l’Esprit du Seigneur et à tous mes aînés confrères dans la Congrégation Xavérienne.
Je me permets d’affirmer que, par ce geste, la Congrégation réalise d’un seul trait tous les quatre
vœux.
Veuillez excuser la hardiesse de la jeunesse !!! Je m’explique.
- Le premier vœu accompli est celui de l’obéissance à l’Esprit du Christ.
- Le second est celui de la pauvreté qui se réalise dans le Partage de vie religieuse avec
l’évangélisé Zaïrois. Mais je prends maintenant le risque d’ajouter ces deux points.
- Le vœu de chasteté s’accomplit ici par le fait que la Congrégation Xavérienne accepte
d’embrasser chastement l’évangélisé Zaïrois. Elle l’embrasse comme son propre frère, avec
un regard purifié par cette fraternité spirituelle qui vient de naître. Je me rappelle ici de
Carlo Carretto qui dit : « Bienheureux les cœurs purs, bienheureux ceux qui savent
embrasser chastement l’univers ».
- Enfin le vœu de mission « ad gentes » se réalise d’une façon vraiment splendide. La
Congrégation Xavérienne non seulement évangélise le Zaïrois mais elle l’évangélise
ensemble, avec le Zaïrois. Elle devient comme le levain dans la pâte et elle tâche d’annoncer
l’Evangile de l’intérieur en profondeur.
Basuzwa Lusunwa Gabriel
Bukavu le 22 septembre 1983
p. 5
Pourquoi les premiers Xavériens au Zaïre ?
Extrait du Vatican II
« Dès la période de l'implantation de l'Eglise, on doit prendre soin d'introduire la vie religieuse :
non seulement elle apporte une aide précieuse et absolument nécessaire à l'activité missionnaire,
mais par la consécration plus intime faite à Dieu dans l'Eglise, elle manifeste aussi avec éclat et fait
comprendre la nature intime de la vocation chrétienne. (…) Dans les jeunes Eglises, les diverses
formes de vie religieuse doivent être cultivées avec soin, afin de montrer les divers aspects de la
mission du Christ et de la vie de l'Eglise, d'apporter un dévouement aux diverses œuvres pastorales
et de préparer comme il le faut leurs membres à les accomplir » (AG 18).
« L'Eglise particulière étant tenue de représenter le plus parfaitement possible l'Eglise universelle,
elle doit savoir nettement qu'elle a été envoyée aussi à ceux qui ne croyant pas au Christ demeurent
avec elle sur le même territoire (…). Pour que ce zèle missionnaire commence à fleurir chez "les
frères de la même patrie", il convient tout à fait que les jeunes Eglises participent effectivement le
plus tôt possible à la mission universelle de l'Eglise en envoyant, elles aussi, des missionnaires qui
pourront annoncer l'Evangile par toute la terre, bien qu'elles souffrent d'une pénurie de clergé. La
communion avec l'Eglise universelle sera d'une certaine manière consommée lorsque, elles aussi,
elles participeront activement à l'action missionnaire auprès d'autres nations » (AG 20).
53
« Tous les Evêques, en tant que membres du Corps Episcopal qui succède au Collège des Apôtres,
ont été consacrés non seulement pour un diocèse, mais pour le salut du monde entier. Le
commandement du Christ de prêcher l'Evangile à toute créature (Mc 16, 15) les atteint
premièrement et directement, avec Pierre et en dépendance de Pierre. De là naissent cette
communion et coopération des Eglises aujourd'hui si nécessaires pour continuer l'œuvre de
l'évangélisation. En vertu de cette communion, chacune des Eglises porte la sollicitude de toutes
les autres ; les Eglises se font connaître réciproquement leurs propres besoins ; elles se
communiquent mutuellement leurs biens, puisque l'extension du Corps du Christ est la fonction du
Collège Episcopal tout entier.
(…) Il appartiendra à l'Evêque de faire lever dans son peuple, surtout parmi les infirmes et les
affligés, des âmes qui offrent à Dieu, de tout leur cœur, pour l'évangélisation du monde, prières et
œuvres de pénitence ; d'encourager volontiers des vocations de jeunes et de clercs pour les Instituts
missionnaires, et d'accepter avec reconnaissance que Dieu en choisisse quelques-uns qui entreront
dans l'activité missionnaire de l'Eglise » (AG 38).
Extrait de la Sacré Congrégation pour l’évangélisation des peuples
« Les Instituts missionnaires (…) doivent être toujours reconnus par les Evêques, en territoire de
mission, comme instruments de grande utilité pour ces diocèses (…)
Par conséquent, on ne peut pas empêcher les Instituts d’exercer le droit de conserver, dans les
missions, la physionomie et l’autonomie qui leur sont dues ainsi que la faculté de fonder des
maisons « ad normam juris » et de promouvoir les vocations religieuses propres, de sorte que
chaque fidèle puisse suivre librement sa voie pour répondre à l’appel du Seigneur »
(Transmis par la Nonciature Apostolique à Kinshasa en date du 6 juin 1983).
p. 6
Séminaire de recherche du SEDOS (Service Documentation et Etudes sur la Mission), sur l’avenir
de la mission (Rome, mars 1981)
« En plus que l’enrichissement réciproque des évangélisateurs, la dimension universelle de la
mission chrétienne fait partie intégrante du message chrétien. Un groupe international et multiracial
témoignera de la fraternité universelle voulue par Dieu et attendue, sciemment ou inconsciemment,
par tous les êtres humains.
Les Congrégations missionnaires cléricales avaient de bonnes raisons dans le temps, pour ne pas
recruter dans les Pays de mission. En acceptant des candidats, elles seraient allées à l’encontre du
bit cherché, la promotion du clergé local.
De telles raisons ne sont plus valables. Dans la plupart des Pays existe déjà un clergé local et le
temps est venu pour certaines personnes de s’orienter à l’activité missionnaire. Il est nécessaire que
tous ces volontaires pour la mission travaillent ensemble ».
54
« Dans les Eglise locales, il y a des personnes appelées à la vocation missionnaire. Les
Congrégations missionnaires offrent à ces personnes la possibilité de répondre à l’appel de Dieu.
Cet appel demande souvent de sortir de son Eglise et de sa propre culture pour s’engager dans
l’annonce de l’Evangile, le dialogue, la participation à la vie d’autres Eglises locales, et aussi la
lutte pour la libération des pauvres. Pour cette raison, il faut des Congrégations missionnaires
internationales.
Un certain nombre de missionnaires proviennent aujourd’hui des Pays autrefois considérés comme
« Pays de mission ». (…) Les Congrégations internationales ont la possibilité de témoigner des
valeurs multiculturelles entre leurs membres (…) peuvent servir de liaison pour la libération des
personnes et des sociétés (…) promouvoir le dialogue entre les Eglises locales ».
Archevêque de Bukavu : SE Mgr Mulindwa Mutabesha Aloys (Amani, le 22.09.1983)
« Notre prière d’Evêque est universelle ; que l’Esprit souffle comme il veut, quand il veut. Il y a
cette jeunesse devant nous à la recherche d’un idéal : que chacun soit dirigé par l’Esprit là où il
veut. Que chacun se trouve à sa place, à la tâche que l’Esprit veut. Tout le reste est secondaire.
Je prie, et que tout le monde prie, pour les vocations missionnaires : la beauté d’un jardin c’est la
diversité des fleurs. Plus il y a de variété, plus le jardin est beau ! Un jardin à fleur unique est
monotone !
Nous éprouvons une grande joie toutes les fois que nous nous trouvons en face d’un jeune homme
ou d’une jeune fille qui est capable d’offrir sa vie pour Jésus, que ce soit au niveau diocésain, que
ce soit au niveau plus large du monde entier, pourvu que Jésus Christ soit annoncé ».
55
La liste des effectifs qui suit a été demandé par plusieurs confrères qui cherchent à ne pas oublier
les personnes qui sont passées dans nos communautés. Derrière ces noms, nous pensons à la
multiplicité des visages qui enrichissent le charisme xavérien et nous rendons grâce à Dieu pour
cette belle aventure de transmission des valeurs qui nous constituent.
PARTIE 3 : effectifs dans nos Maisons de
formation (1981-2018)
56
1981-1982 Noviciat (Vamaro) Veniero P. Giuseppe, chargé du noviciat, animation des jeunes Marangoni Ezio, chargé du noviciat, animation des jeunes Les deux confrères vivent à la Maison régionale et ils restructurent la maison de Vamaro pour l’adapter au noviciat. Il n’y a pas encore de novices. Des jeunes sont suivis au domicile et ils sont convoqués à Vamaro à plusieurs reprises pour des sessions de « postulat ».
1982-1983 Postulat Les jeunes sont suivis dans leurs paroisses d’origine et convoqués à Vamaro pour participer à de sessions de discernement.
Bashomberwa wa Musona André (Mboko) Bideri Mandevu Côme (Kidote) Gurhamanywa Kachuka Jean-Pierre (Walungu) Katindi Ramazani Alphonse (Kitutu) Kayira Bisengimana Tarcisse (Fizi) Nchiko Itegwa Désiré (Mwanda-Katana)
Noviciat (Vamaro) : 1ère année de noviciat sx au Zaïre Veniero P. Giuseppe, Maître des novices Marangoni P. Ezio, Vice-Maître, économe de la maison
Basuzwa Lusunwa Gabriel (Mulongwe-Uvira) Kajibwami Kalekuzi Baudouin (Mwanda-Katana, Bukavu) Musafiri Ruhandira Joseph (Luvungi, Uvira)
Ils font leur Première profession à Bukavu le 22.09.1983
Veniero, l’homo practicus
Conforti demandait aux Xavériens de considérer le travail comme une dimension constitutive de
leur ontologie d’hommes, de pécheurs et de chrétiens. Veniero, dans sa longue expérience de
formateur, a souvent surpris les jeunes par son incroyable esprit pratique, son sens d’adaptation et
sa créativité. Un exemple tiré du journal du noviciat (1990-1991).
57
Vendredi, le 11.01.1991. 8h°° : Le Père Veniero va à la prison pour l’installation du courant, avec
l’équipe de la SNEL. Chose qui ne sera pas faite car une maman s’opposera au placement d’un
poteau dans sa parcelle. Il faudra encore recourir aux instances supérieures.
A la même heure, le père Veniero envoie les deux novices à Kasenga pour rejoindre les autres
chrétiens de notre paroisse, réunis pour aider les frères de Kasenga dont les maisons ont été
emportées par les dernières pluies. Il s’agit aujourd’hui de leur transporter des pierres, de la rivière
à l’endroit du désastre, aux environs de l’Eglise CEPZA de la place. L’ambiance de secours à ces
frères déshérités était très touchante. Ce soir, je réfléchis sur la valeur du travail que Veniero nous
transmet : un papa qui travaille de ses mains ! Quelle joie et quel encouragement pour nous qui
emboitons le pas vers la vie missionnaire. Travailler. C’est vraiment se faire serviteur pour l’amour
de ses brebis. Pour apprendre leur langage, pour porter avec eux le poids lourd de leur quotidien !
Et ainsi, éviter de parler au hasard, dans les homélies, mais s’adresser à des personnes concrètes
dans des conditions bien réelles.
Et Ghandi de dire : « Tant que nous ne serons pas dans les champs avec nos petits peuples, nous
ne saurons jamais les libérer ».
Journal de la communauté du Noviciat 1990-1991 à la date du 11.01.1991
1983-1984 Noviciat (Vamaro) Veniero P. Giuseppe, Maître des novices Dovigo P. Giuseppe, Vice-Maître, économe
Bashomberwa wa Musona André Bideri Mandevu Côme Gurhamanywa Kachuka Jean-Pierre Katindi Ramazani Alphonse (1ère profession le 22.09.1984) Nchiko Itegwa Désiré Kayira Bisengimana Tarcisse
Scolasticat (Vamaro)
Kajibwami Kalekuzi Baudouin (Bukavu, 1ère philosophie à la Ruzizi) Musafiri Ruhandira Joseph (Bukavu, 1ère philosophie à la Ruzizi)
Théologie (Kinshasa, OMI)
Basuzwa Lusunwa Gabriel (Kinshasa, théologie chez les Missionnaires Oblats de Marie Immaculée, Kintambo)
58
1984-1985 Propédeutique (Paroisse de Burhiba)
Bilmeyer P. Paul, Missionnaire d’Afrique, curé de Burhiba
Bacibone Baciyunjuze Déogratias (Walungu) Banywerha Mirindi Luc (Cibimbi) Mugabo Uwihanganye Jean-Claude (Kidote) Ndakize Nkundimana Joseph (Kidote) Ngerenshudi Wa Sikubwabo Jacques (Kadutu, Bukavu) Ramazani Katunda Pascal (Mulongwe-Uvira)
Noviciat (Vamaro)
Veniero P. Giuseppe, Maître des novices Abbé Burattini Bruno (1ère profession le 29.07.1985) Bideri Mandevu Côme (1ère profession le 20.09.1985)
Philosophie (Vamaro)
Dovigo P. Giuseppe, Supérieur du Scolasticat, Professeur au philosophat des p.b. Sartorio P. Pierluigi, Vice Supérieur, économe
Bideri Mandevu Côme (1ère année de philosophie) Kayira Bisengimana Tarcisse (1ère année de philosophie) Gurhamanywa Kachuka Jean-Pierre (1ère année de philosophie) Musafiri Ruhandira Joseph (2ème année de philosophie)
Théologie (Kinshasa, OMI)
Katindi Ramazani Alphonse (1ère année)
Basuzwa Lusunwa Gabriel (dernière année)
Sartorio : une façon spéciale d’établir la confiance
Derrière ses lunettes, le père Piero regardait avec sympathie la personne qu'il rencontrait,
aimait poser des questions, écouter, commenter les perspectives proposées par la foi. Les questions
étaient la première approche pour approfondir leur foi.
Il eut des contacts avec de nombreuses personnes, en particulier des jeunes. Il les accueillait
avec soin, les introduisait dans le vrai sens de la vie, la vocation des choses. Il réveillait en eux le
désir de la perle précieuse et le trésor caché. Les jeunes l'admiraient, étaient attirés par son exemple
et suivaient des séances de formation. Les personnes sensibles... avaient beaucoup d'affection pour
lui.
p. Giuseppe Dovigo,
dans Valentin SHUKURU et Augusto LUCA, Faire du bien à tous dans la confiance. Père Piero
Sartorio, missionnaire xavérien au Congo, éd. Conforti, Bukavu 2013, pp. 22-23.
59
1985-1986 Scolasticat (Vamaro) Sartorio p. Pierluigi, Supérieur Basuzwa Lusunwa p. Gabriel, aide formateur Veniero p. Giuseppe, responsable des postulants, vicaire à la paroisse de Burhiba Étudiants : 9
Sabimana Segikwiye Joseph (postulant de Mwanda-Katana) Bacibone Baciyunjuze Déogratias (1ère année) Banywerha Mirindi Luc (1ère année) Mugabo Uwihanganye Jean-Claude (1ère année) Ndakize Nkundimana Joseph (1ère année) Ngerenshudi Wa Sikubwabo Jacques (1ère année) Ramazani Katunda Pascal (1ère année) Bideri Mandevu Côme (2ème année) Musafiri Ruhandira Joseph (3ème année)
Noviciat (Vamaro) Temporairement fermé Théologie (Yaoundé, Cameroun) Montesi p. Giovanni, Supérieur et Curé Collantes p. Carlos, stage de langue
Katindi Ramazani Alphonse (2ème année)
Montesi : dynamisme de la foi et tissu connectif
La vie du consacré missionnaire se déroule dans l’articulation de plusieurs dimensions qui
expriment son acte de foi : des moments distincts mais étroitement liés par le fait de croire. Croire
veut dire savoir progressivement connecter ces différents moments, ou savoir respecter la
circularité dynamique du processus logique et existentiel du croyant. Voilà les passages et les
articulations fondamentales de l’acte de foi : foi reçue, foi célébrée, foi vécue, foi comprise, foi
partagée, foi annoncée. Croire est la conscience d’avoir reçu en don la foi par la famille, la
communauté chrétienne et religieuse ; croire est prier et célébrer dans la liturgie ce qu’on croit pour
chercher à le traduire dans le vécu pratique ; croire est étudier pour réfléchir et comprendre le
mystère prié et vécu ; croire est partager le don de la foi qui devient raison de communion ; croire
est annoncer aux autres, même à ceux qui ne croient pas, ce qui nous est donné continuellement et
qui constitue, finalement, le centre de notre vie. Les jeunes étudient, prient, font de l’apostolat,
mais souvent ces activités sont détachées, pas assez liées entre elles. On ne reconnaît pas facilement
le seul motif inspirateur, le tissu connectif, le même contenu accueilli, prié, étudié, partagé et
annoncé et qui grandit toujours davantage. (…) Le formateur doit continuellement solliciter ce
60
dynamisme du croire et rappeler ces connections. Le jeune vivra alors la mission comme une
exigence inéluctable qui surgit de la foi et qui, en même temps, se renforce davantage.
p. Giovanni Montesi sx,
“Formare Saveriani oggi. Incontro Rettori Teologie Interculturali (febbraio 2001)”,
Quaderni Formazione n. 7 (2001), p. 34-35.
1986-1987 Propédeutique (Bunyakiri) Veniero p. Giuseppe, responsable des propédeutes
Azanga Olonga Gervais (Kadutu-Bukavu) Kasanziki Kamanzi Pascal (Bagira-Bukavu) Kitimbwa Lukangakye Norbert (Mboko-Uvira) Mukembani Kyatogekwa Cyprien (Kitutu-Uvira) Mpangirwa Buhendwa Emmanuel (Cimpunda-Bukavu, aspirant frère) Songa Musimbi Déodatus (Kitutu-Uvira) Swadi Ramazani Jules (Baraka-Uvira)
Scolasticat (Vamaro) Sartorio p. Pierluigi, Chargé de la formation Sommacal p. Raimondo, Supérieur de la communauté Trettel p. Antonio, préfet des études et de la discipline Etudiants : 5
Sabimana Segikwiye Joseph (1ère année) Bacibone Baciyunjuze Déogratias (2ème année) Banywerha Mirindi Luc (2ème année) Ndakize Nkundimana Joseph (2ème année) Bideri Mandevu Côme (3ème année)
Noviciat (Vamaro) Temporairement fermé Théologie (Yaoundé, Cameroun) Montesi p. Giovanni, Supérieur et Curé Collantes p. Carlos, Vicaire
Musafiri Ruhandira Joseph (1ère année) Brentegani Gianni (3ème année) Katindi Ramazani Alphonse (3ème année)
61
1987-1988 Propédeutique (Goma) Veniero p. Giuseppe, responsable des aspirants Turazzi p. Silvio, vicaire à la Cathédrale Zampese p. Francesco, chargé de la Caritas
Bugandwa Zagabe Innocent (………………….) Itunga Mwenyimali Jean de Dieu (Kiliba, Uvira) Lwiyando Mujishamba Donatien (Ciriri, Bukavu) Wilondja Mukeno Didier (………………)
Scolasticat (Vamaro) Sommacal p. Raimondo, Supérieur de la communauté Sartorio p. Pierluigi, Magister spiritus Trettel p. Antonio, préfet des études et de la discipline Etudiants : 5
Kitimbwa Lukangakye Norbert (1ère année) Songa Musimbi Déodatus (1ère année) Azanga Olonga Gervais (2ème année) Kasanziki Kamanzi Pascal (2ème année) Bacibone Baciyunjuze Déogratias (3ème année)
Noviciat (Vamaro) Temporairement fermé Théologie (Yaoundé, Cameroun) Montesi p. Giovanni, Supérieur et Curé Collantes p. Carlos, Vicaire
Bideri Mandevu Côme (1ère année) Godinez Samuel (1ère année) Gomez Éphraïm (1ère année) Musafiri Ruhandira Joseph (2ème année) Brentegani Gianni (4ème année) Katindi Ramazani Alphonse (4ème année)
62
1988-1989 Propédeutique (Goma) Veniero p. Giuseppe, chargé de la formation Lanaro p. Alberto, en repos Brentegani p. Gianni, aide formation, vicaire à la Cathédrale
Amundala Mumanda Gerry (Shabunda, Kasongo) Muganza Musimbi Déogratias (ex-séminariste de la 3ème année de théo. Kitutu, Uvira) Mukucha Kathemo Willy (Cathédrale, Uvira) Tabaro Cikwanine Léon (Kadutu, Bukavu)
Scolasticat (Vamaro) Sommacal p. Raimondo, Supérieur de la communauté Sartorio p. Pierluigi, Magister spiritus Trettel p. Antonio, préfet des études et de la discipline Etudiants : 6
Itunga Mwenyimali Jean de Dieu (1ère année) Lwiyando Mujishamba Donatien (1ère année) Songa Musimbi Déodatus (2ème année) Kitimbwa Lukangakye Norbert (2ème année) Azanga Olonga Gervais (3ème année) Kasanziki Kamanzi Pascal (3ème année)
Noviciat (Vamaro) Temporairement fermé Théologie (Yaoundé, Cameroun) Montesi p. Giovanni, Supérieur et Curé Collantes p. Carlos, Vicaire
Bacibone Baciyunjuze Déogratias (1ère année et postulant) Bideri Mandevu Côme (2ème année) Godinez Samuel (2ème année) Gomez Éphraïm (2ème année) Musafiri Ruhandira Joseph (3ème année)
63
1989-1990 Propédeutique (Goma) Turazzi p. Silvio, chargé de la formation Brentegani p. Gianni, aide formation, vicaire à la Cathédrale Zampese p. Francesco, vicaire à la Cathédrale, chargé de la Caritas
Byalungwe Muhindo Adrien (Ciriri, Bukavu) Gakuba Gashigi Janvier (Luvungi, Uvira) Mweze Carangabo Norbert (Kavumu, Bukavu) Kitamba Moe Gilbert (Kiliba, Uvira)
Scolasticat (Vamaro) Vavassori p. Simone, Recteur Sartorio p. Pierluigi, Magister spiritus Etudiants : 6
Mukucha Kathemo Willy (1ère année) Tabaro Cikwanine Léon (1ère année) Itunga Mwenyimali Jean de Dieu (2ème année) Lwiyando Mujishamba Donatien (2ème année) Kitimbwa Lukangakye Norbert (3ème année) Songa Musimbi Déodatus (3ème année)
Noviciat (Uvira) Veniero p. Giuseppe, Maître des novices
Azanga Olonga Gervais Bacibone Baciyunjuze Déogratias Kasanziki Kamanzi Pascal Muganza Musimbi Déogratias
Théologie (Yaoundé, Cameroun) Le 18 août 1989, la théologie de Yaoundé passe à la Région Xavérienne du Cameroun-Tchad.
64
Turazzi : un formateur en fauteil roulant
La force de la vulnérabilité
01.05.1969 : Accident de circulation. Je deviens handicapé. Je ne pense pas seulement à ma
paraplégie, mais aux limites et à la fragilité qui est resté comme une évidence de la croix que chacun
de nous est appelé à rencontrer dans sa vie.
C’est bien la rencontre dure avec la souffrance qui brise et libère de notre ego. À l’hôpital de
Bologne j’avais écrit : « Je suis chez moi : près de la croix ». Je n’avais pas prévu, comme beaucoup
d’autres, la croix dans sa nudité. Puis, j’ai compris que c’est la route commune pour grandir, à la
manière de la graine de froment qui meurt en terre, pourrit et renaît nouveau en donnant beaucoup
de fruit. « N’aies pas peur, car je suis avec toi… j’ai un peuple nombreux en cette ville » (Ac 18,9).
À l’hôpital, le Seigneur m’a répété : « Je suis ici ». Il m’a appris à écouter l’homme dans sa
souffrance, à m’unir aux plus pauvres.
Le sens de la vie dans l’Eucharistie
Mon existence, dans ses aspects joyeux, ainsi que les plus tragiques, trouve son plein sens dans
l’Eucharistie. Dans l’Eucharistie, il y a l’humanité avec ses vicissitudes et ses problèmes. Mais
surtout la douleur humaine qui trouve son assomption et sa transfiguration.
p. Silvio TURAZZI sx, Come il filo d’erba, Parma 2017, 237 p.
1990-1991 Propédeutique (Goma) Turazzi p. Silvio, chargé de la formation Brentegani p. Gianni, formateur, vicaire à la Cathédrale Querzani p. Giovanni, vicaire à la Cathédrale Zampese p. Francesco, vicaire à la Cathédrale, chargé de la Caritas
Batairwa Kubuya Paulin (Bunyakiri, Bukavu) Bugere Chafundabuche Bertin (Kamanyola, Uvira) Itongwa Luchelu Emmanuel (Kalundu, Uvira) Minani Kasi Claude (Bagira, Bukavu) Kamwanga Mbambi Benoît (Kipaka, Kasongo)
Scolasticat (Vamaro) Sommacal p. Raimondo, Recteur Sartorio p. Pierluigi, Magister spiritus Etudiants : 7
Byalungwe Muhindo Adrien (1ère année) Gakuba Gashigi Janvier (1ère année) Mweze Carangabo Norbert (1ère année) Mukucha Kathemo Willy (2ème année)
65
Tabaro Cikwanine Léon (2ème année) Itunga Mwenyimali Jean de Dieu (3ème année) Lwiyando Mujishamba Donatien (3ème année)
Noviciat (Uvira)
Veniero p. Giuseppe, Maître des novices
Kitimbwa Lukangakye Norbert Songa Musimbi Déodatus
Noris et la formation dans la vérité, coûte que coûte
De Nakiliza peut-il venir quelque chose de bon ? Oui, c’est le P. Italo Noris. Il vient célébrer avec
nous la sainte eucharistie, en ce jour où nous célébrons le martyre de Jean-Baptiste. Il présente ce
prophète comme le symbole du défenseur de la vérité, et cela au risque de sa vie. Il nous invite à
faire notre cette phrase du feu cardinal Malula : « oui, je préfère être crucifié pour la vérité, que de
crucifier la vérité » si nous voulons accomplir un aspect de notre mission : « défendre les pauvres,
les petits devant les grands de ce monde. A la fin, il nous souhaite « bon Noviciat » parce que sa
joue droite est en panne (furoncle) il ne peut rester avec nous pour le souper et il s’en excuse.
Du journal du noviciat (Uvira, le 29 août 1990)
1991-1992
Propédeutique (Goma)
Turazzi p. Silvio, chargé de la formation Brentegani p. Gianni, formateur, vicaire à la Cathédrale Querzani p. Giovanni, vicaire à la Cathédrale
Munyawa Selenge Aimé Floribert (Kipaka, Kasongo) Scolasticat (Vamaro)
Sommacal p. Raimondo, Recteur Veniero p. Giuseppe, Magister spiritus
Etudiants : 7 Batairwa Kubuya Paulin (1ère année) Byalungwe Muhindo Adrien (2ème année) Mweze Carangabo Norbert (2ème année) Mukucha Kathemo Willy (3ème année) Tabaro Cikwanine Léon (3ème année) Itunga Mwenyimali Jean de Dieu (année de stage) Lwiyando Mujishamba Donatien (année de stage)
Noviciat (Uvira) Temporairement fermé
66
1992-1993 Propédeutique (Goma) Veniero p. Giuseppe, supérieur, chargé de la formation Turazzi p. Silvio, formateur, Caritas Diocésaine Querzani p. Giovanni, pastorale des jeunes
Atulinde Maheshe Darius (Bumpeta, Bukavu) Bisimwa Manginga Théobald (Cimpunda, Bukavu) Guifo Jean-Pierre (Douala, Cameroun) Kabudogo Paul (Mulenge, Uvira) Mukachu Eustache (Fizi, Uvira) Ndizeye Védaste (Nyakariba, Goma) Olinabanji Jean-Paul
Scolasticat (Vamaro) Sommacal p. Raimondo, Recteur Etudiants : 3
Munyawa Selenge Aimé Floribert (1ère année) Batairwa Kubuya Paulin (2ème année) Shabani Kishabongo Edmond (2ème année)
Noviciat (Vamaro) Vavassori p. Simone, Maître
Mukucha Kathemo Willy Itunga Mwenyimali Jean de Dieu Lwiyando Mujishamba Donatien
Un geste qui m’a fort touché (Vavassori)
Je suis sur une route de Kadutu. Une femme (qui n’était pas tout à fait normale) se place devant
ma voiture et je dois freiner vite…Elle demande de l’argent et malheureusement je n’avais même
pas un zaïre ou likuta dans mes poches. La femme s’accroche à la voiture... et parmi les gens qui
se promènent il y en a qui essayent de l’enlever d’autres qui crient : gonga, gonga padri, écrase-
la, mon père. Et voilà un jeune, voyant mon embarras, s’approche de la voiture et me glisse dans
les mains quelques francs congolais que moi, tout de suite, je passe à la femme… merci à Dieu
pour ce geste qui m’a touché et grand merci au jeune homme pour sa délicatesse !
p. Simone Vavassori, Flashsxcongo n. 28 (15.03.2003), p. 2
67
Et toi, est-ce que tu as changé ?
Un jour, un confrère m’a reproché, en disant : « En Italie, on nous a dit qu’il faut changer notre
manière de concevoir la mission et d’agir. Mais ici au Congo je ne vois aucun changement ! »
Je lui ai répondu : « Cher frère, probablement tu as raison. Mais, toi, toi-même, quel est le
changement que tu as apporté ? »
Voilà notre défaut : tirer des flèches contre les autres, en oubliant de nous regarder nous-mêmes.
Confions en l’amour du Christ. C’est bien notre moteur et la force qui nous a soutenu pendant la
destruction et la violence. C’est toujours cet esprit qui doit nous rendre créatifs pour regarder à
l’avenir et savoir répondre de manière nouvelle aux exigences de la formation et de la mission.
p. Simone Vavassori, Partage n. 81 (2000), p. 6
1993-1994 Propédeutique (Goma) Sanfelice p. Carmelo, supérieur, chargé de la formation Querzani p. Giovanni, pastorale des jeunes
Budekereza Adrien (Cathédrale, Bukavu) Bunduki Joseph (Kasongo) Mukamba Muhemedi René (Kabambare, Kasongo il vient du Gd Séminaire et il fait 3 mois de postulat à Goma ) Ngoy Mamba Sylvain (Nkelende, Kasaï Oriental) Nkumbo Witha Willy (Kakutya, Kasongo) Janvier (Irambo, Bukavu)
Scolasticat (Vamaro) Sommacal p. Raimondo, Recteur Vavassori p. Simone, Magister spiritus Etudiants : 8
Atulinde Maheshe Darius Pontien (1ère année) Guifo Jean-Pierre (1ère année) Kabudogo Paul (1ère année) Mukachu Eustache (1ère année) Ndizeye Védaste (1ère année) Olinabanji Jean-Paul (1ère année) Munyawa Selenge Aimé Floribert (2ème année) Batairwa Kubuya Paulin (3ème année)
Noviciat (Vamaro) Temporairement fermé
68
Sanfelice et le grand potentiel de la jeunesse
Dans un contexte sociopolitique critique, les jeunes n’ont pas d’issues professionnelles garanties :
pas de salaire, pas de travail rémunéré, pas de perspectives rassurantes. Mais dans ce contexte, je
suis toujours émerveillé par la manière dont les jeunes réagissent. Ils gardent la fraîcheur de leur
esprit jeune, ils cherchent des opportunités, ils créent des situations de survie. Ils sont disposés à
n’importe quel travail pourvu de parvenir à payer les études ou la dot du mariage ou le loyer de la
maison. Souvent, on parle de « kobeta libanga » (littéralement frapper la pierre, en lingala). Autrement
dit « se tailler presque en quatre pour avoir de quoi mettre sous la dent » et nourrir sa famille. La vie est
dure comme la pierre et il faut se battre et lutter. Si tu demandes aux jeunes : « comment t’en sors-tu ? »
Tu entends la réponse : « je frappe la pierre ». Je me débrouille. Cela est un grand signe d’espérance,
malgré tout. Une espérance encrée au rocher solide qui est le Christ Jésus. Effectivement, la lumière de
la Pâques, après le Calvaire, éclaire aussi la crise de notre société.
p. Carmelo Sanfelice sx,
« Vita dura come il sasso », Missionari Saveriani (avril 2005), p. 8
1994-1995 Propédeutique (Goma) Sanfelice P. Carmelo, Supérieur, chargé de la formation Manzotti P. Antonino, Formateur, Pastorale Sartorio P. Pierluigi, Caritas Diocésaine, Formateur Étudiants : 5
Shadari Tutu Paulin (Ngene, Kasongo) Anselme (Butembo) Césaire (Kindu) Mahindule Mukongya Joseph Frédéric (Cahi, Bukavu)
Scolasticat (Vamaro) Agostini P. Piergiorgio, Recteur Foschi P. Gino, Magister spiritus Etudiants : 10
Bunduki Joseph (1ère année) Defo Barthélémy (CT, 1ère année) Miguehe Yliec Pierre (CT, 1ère année) Mudekereza Adrien (1ère année) Ndouga François (CT, 1ère année) Nkumbo Witha Willy (1ère année) Atulinde Maheshe Darius (2ème année)
69
Guifo Jean-Pierre (CT, 2ème année) Ndizeye Védaste (2ème année) Munyawa Selenge Floribert Aimé (3ème année)
Noviciat (Panzi) Vavassori P. Simone, Maître Foschi P. Gino, Vice-Maître Novices : 3
Batairwa Kubuya Paulin Mukamba Muhemedi René (il n’a pas fait la 1ère profession) Ngoy Mamba Sylvain
Vavassori et l’éloge du Xavérien tappabuchi
Durant le noviciat, le p. Simone ne cessa de nous répéter combien nous étions chanceux d’avoir le
père Gino pour vice-maître. « Regardez combien de choses il peut faire et profitez-en, apprenez
tout ce qui est possible, puisque le xavérien doit être un homme passe-partout. Il doit apprendre un
peu de tout. » Vers la fin du noviciat, le p. Maître revenait sur cette idée et nous demandait combien
de connaissances pratiques nous avions acquises durant cette année-là. Après nos réponses, il
continuait : « et dans votre cours d’italien, avez-vous appris ce qu’est le tappabuchi ? » A cette
question, nous nous regardâmes l’un l’autre, de peur de donner une réponse hâtive qui trahisse
notre ignorance et manque de respect à l’égard du vice-maître, qui était notre professeur d’italien.
En tout cas, on ne savait pas ce que le terme signifiait.
Simone fit alors l’éloge du xavérien idéal, revenant sur l’importance d’apprendre différents métiers
qui le prédisposaient à s’insérer et se rendre utile partout où il serait. Il expliquait que cette capacité
et disponibilité à apprendre et servir révélaient une disposition intérieure de mobilité et d’efficacité.
« Ces caractéristiques-là sont celles d’un tappabuchi » c-à-d bouche-trous dans le sens noble du
terme. Il ajoutait que toute organisation, les congrégations religieuses comprises, avait terriblement
besoin de tappabuchi. Ceux-ci ne paraissent pas dans les livres d’histoire de la congrégation, mais
en réalité, ils en constituent la colonne vertébrale. Ils sont ‘malléables.’ On recourt à eux pour
résoudre les imprévus. La vie de la congrégation suit deux voies qui s’entrecoupent : la première
est faite des idées géniales quand tout le monde se rencontre pour adopter la ligne de conduite
idéale. Malheureusement, la réalité ne se prête jamais aux idéaux et la vie garde toujours ses
mystères. La vie réelle se montre parfois différente de nos plans. Les trous émergent, l’un après
l’autre, et parfois de façon incontrôlée. Les projets humains sont quelquefois à revoir ; on a plus
besoin de tappabuchi qu’on ne le pense. En fait, leur présence allège les préoccupations du
supérieur. La survie d’une congrégation dépend donc non seulement des érudits, des hommes
capables, à l’intelligence claire et lucide, mais aussi et surtout de membres disposés à abandonner
leurs plans personnels, leurs projets pour combler le vide et les imprévus qui se créent au long de
la vie. Tournant un regard sur le curriculum mouvementé du p. Simone, on s’aperçoit du bien-
fondé des sources de son éloge pour sa philosophie du tappabuco.
Paulin Batairwa sx,
Une vie pour les autres : p. Simone Vavassori sx,
éd. Collection Xavérienne, Bukavu 2010, pp. 182-183.
70
Le noviciat au défi des refugiés
En 1994, le père Gino était à Panzi comme vice-maître des novices. Pour des raisons logistiques,
le noviciat s’est déplacé à la périphérie sud de la ville de Bukavu. C’était l’année de « l’inondation »
des réfugiés rwandais au Congo. Après le génocide, deux millions de rwandais se déversent au
Nord et au Sud Kivu. La maison du noviciat ouvre ses portes aux misères que chaque guerre
entraîne. Le terrain de jeux devient un hôpital sous des tentes, la salle de classe se transforme en
salle d’interventions chirurgicales. Avec son style doux et accueillant, toujours disponible à devenir
pain rompu pour les autres, le père Gino est présent et actif face à toute exigence d’assistance
matérielle et spirituelle.
Le climat de la maison, où il y a des chambres pour des prêtres rwandais réfugiés, est très fraternel,
mais ne manquent pas les violences parmi les réfugiés, en partie militaires avec leurs familles,
beaucoup d’enfants mineurs. Il faut apporter des vivres, de l’eau, du bois. Et le père Gino ne recule
pas. Il y a même des cas désespérés. Les portes du noviciat sont toujours ouvertes, ou mieux, elles
ne peuvent même plus se fermer parce qu’il n’y a plus de portail à l’entrée. De la route, on entre
directement à l’hôpital. Le père Gino n’était pas habitué et ne pouvait pas se résigner devant les
frayeurs des mitrailleuses du Rwanda voisin et qui visaient le camp de réfugiés, voire l’hôpital qui
était tout proche. Un jour, il y a eu un bombardement si violent que beaucoup de tentes des réfugiés
ont été perforées par des balles. On n’a pas compté les morts. Gino était fort dépassé devant une
réalité si cruelle et absurde. Toutefois, ses sentiments ne paralysaient pas son élan missionnaire.
p. Bordignon Franco sx
dans Pierantonio ZAVATTI, Mwira wani (amico mio).
La vita di padre Gino Foschi, missionario saveriano in Congo,
éd. Regina Pacis, Forli 2017, pp. 122-123.
1995-1996 Propédeutique (Goma) Sanfelice P. Carmelo, Supérieur, chargé de la formation Manzotti P. Antonino, Formateur, Pastorale Sartorio P. Pierluigi, Caritas Diocésaine, Formateur Étudiants : 10
Ali Emedi Alexis (Basoko, Kindu) Bakulikire Mulumanzi Ghislain (Walungu, Bukavu) Ciza Adolphe (Nguba, Bukavu) Kakule Katovya Kimbese Bigedjo Sylvestre (Kasongo) Kwibe Bwenge Ferdinand (Uvira) Mashimango Isambya Antoine (Uvira) Matata Pierre Ntamabyaliro Bahati Jacques (Rutshuru, Goma) Paluku Katambireki (Butembo)
71
Scolasticat (Vamaro) Agostini P. Piergiorgio, Recteur, Professeur Foschi P. Gino, Magister spiritus (Ferrari Don Alfredo, fidei donum) Chargé de la future paroisse de Muhungu Étudiants : 9
Shadari Tutu Paulin (1ère année) Mahindule Mukongya Joseph (1ère année) Bunduki Joseph (2ème année) Miguehe Yliec Pierre (CT, 2ème année) Ndouga François (CT, 2ème année) Nkumbo Witha Willy (2ème année) Atulinde Maheshe Darius (3ème année) Guifo Jean-Pierre (CT, 3ème année) Ndizeye Védaste (3ème année) N.B. Munyawa Selenge Floribert Aimé (non profès) suit la 1ère théologie à Yaoundé (Cameroun)
Noviciat (Panzi) Vavassori P. Simone, Supérieur Sciamanna P. Mario, Animateur Novices : aucun
Père Gino Foschi formateur : témoignage
J’ai vécu pendant 5 ans avec le père Gino au Théologat de Parme (2003-2007). Il n’a jamais vécu
son service formatif du côté de la chaire du professeur, l’attitude de celui qui se considère déjà
formé et spirituellement arrivé. Il était plutôt du côté du dernier, de celui qui cherche la vérité et
qui a beaucoup à apprendre, même des jeunes étudiants en formation, malgré les longues années
de mission en Afrique. J’ai appris de lui que nous formons non pas à travers l’obsession pour la
discipline, mais par l’humilité et avec la douceur de celui qui sait ce qui se passe dans le cœur des
jeunes en formation. J’ai apprécié le profil compétent, jamais trop sérieux, mûr, jamais insolent, du
formateur, du père spirituel qui tient debout la communauté non pas en s’imposant du ton de la
voix, mais par l’humble éloquence du témoignage quotidien, par la contemplation de la parole de
Dieu ; non pas par les astuces et les ruses pédagogiques, mais avec la fatigue constante du
discernement personnel et communautaire. Le formateur, selon Gino, est celui qui sait s’enlever
les sandales (cf. Ex 3,1-6) de l’arrogance culturelle et porter les habits de l’humilité spirituelle,
pour suivre le Christ dans le concret de l’expérience de vie et dans le service de la vérité
p. Mario Menin sx
dans Pierantonio ZAVATTI, Mwira wani (amico mio). La vita di padre Gino Foschi, missionario
saveriano in Congo, éd. Regina Pacis, Forli 2017, pp. 150-151.
72
1996-1997 Noviciat (Panzi et Kinshasa) Sommacal P. Raimondo, Maître Noris P. Italo, Procureur Novices : 4
Ali Emedi Alexis (Kindu, RC) Guifo Jean-Pierre (CT) Kimbese Bigedjo Sylvestre (Kasongo, RC) Munyawa Selenge Floribert Aimé (Kasongo, RC)
Scolasticat (Vamaro)
Bakulikire Mulumanzi Ghislain (année blanche suite à la guerre) Ntamabyaliro Bahati Jacques (année blanche suite à la guerre) Tamejon Zacharie (en Septembre et Octobre et puis il a poursuit au Cameroun) Raoul (en Septembre et Octobre et puis il a poursuit au Cameroun) Magloire (en Septembre et Octobre et puis il a poursuit au Cameroun) Shadari Tutu Paulin (2ème année ; année blanche) Nkumbo Witha Willy (3ème année; année blanche)
1997-1998 Propédeutique (Vamaro) Maran P. Paolo, Animateur Spirituel, Chargé des Propédeutes Etudiants : 4
Kisindja Abale Alexis (Cahi, Bukavu) Busizori Bagwiza Janvier (Jomba, Goma) Isimba Mbavu Tarèse (Shabunda, Kasongo) Kambale Kakule (Goma)
Scolasticat (Vamaro) Agostini P. Piergiorgio, Recteur, Professeur (Ferrari Don Alfredo, fidei donum) Chargé de la future paroisse de Muhungu Etudiants : 4
Bakulikire Mulumanzi Ghislain (1ère année) Ntamabyaliro Bahati Jacques (1ère année) Shadari Tutu Paulin (2ème année) Nkumbo Witha Willy (3ème année)
73
Noviciat (Panzi) Temporairement fermé
VII Congrès International des Formateurs SX (Guadalajara, juillet 1998)
Participent, au nom de la Région du Congo, les pères Vavassori Simone (Régional) et Agostini
Piergiorgio (Recteur du Philosophat).
La réflexion portait sur la fidélité au charisme et sa contextualisation : « Parcours de formation
pour l’inculturation du charisme sx dans les réalités culturelles de l’Afrique ».
1998-1999 Propédeutique (Panzi) Maran P. Paolo, Recteur Trevisan P. Rolando, Collaborateur Etudiants : 7
Atumissi Bekububo Pascal (Kitutu, Uvira) Kakozi Kashindi Jean-Bosco (Kavimvira, Uvira) Kalehezo Tchiribuka Fabien (Kanyola, Bukavu) Muchapa Tunguli Justin (Ngene, Kasongo) Tutu Makanga François (Ngene, Kasongo) Bahogwerhe Cilabarha Jean-Bosco (Muhungu, Bukavu) Mulumearhahwamanja Maninga Délphin (Muhungu, Bukavu)
Scolasticat (Vamaro) Agostini P. Piergiorgio, Recteur Della Pietra Stefano, stage de langue Turco Faustino, stage de langue (Ferrari Don Alfredo, fidei donum) Chargé de la future paroisse de Muhungu Etudiants : 6
Busizori Bagwiza Janvier (1ère année) Kisindja AbaleAlexis (1ère année) Isimba Mbavu Tarese (1ère année) Bakulikire Mulumanzi Ghislain (2ème année) Ntamabyaliro Bahati Jacques (2ème année) Shadari Tutu Paulin (3ème année) NB Nkumbo Witha Willy (en stage à Luvungi)
74
Noviciat Temporairement fermé
1999-2000 Propédeutique (Panzi) Maran P. Paolo, Recteur Vignato P. Giuseppe, Animateur Spirituel Etudiants 10
Bonane Chokola Dieudonné (Bagira) Mitima Zagabe Jean-Paul (Nyantende) Weza Rutakaza Christian (Mbobero) Balezi Kulimushi Germain (Birava) Bashengezi Zihalirwa Venant (Walungu) Mulungula Mupenda Arsène (Cimpunda) Begani Kabingwa Gabriel (Shabunda) Wembankoy Elongo Jean-Claude (Kiliba) Cimanuka Bakanga Dismas (Mubumbano) Kizito Nshombo Jean-Marie (Cibanda-Bukavu)
Scolasticat (Vamaro) Agostini P. Piergiorgio, Recteur Cimarelli P. Gabriele, Animateur Spirituel Etudiants : 11
Atumissi Bekububo Pascal (1ère année) Kakozi Kashindi Jean-Bosco (1ère année) Kalehezo Tchiribuka Fabien (1ère année) Muchapa Tunguli Justin (1ère année) Tutu Makanga François (1ère année) Bahogwerhe Cilabarha Jean-Bosco (1ère année) Busizori Bagwiza Janvier (2ème année) Kisindja AbaleAlexis (2ème année) Isimba Mbavu Tarese (2ème année) Bakulikire Mulumanzi Ghislain (3ème année) Ntamabyalira Bahati Jacques (3ème année)
75
Noviciat (Yaoundé) Simoncelli P. Giulio, Maître Katindi P. Ramazani, Vice-Maître Novices : 5
Miguehe Yliec Perrigard Pierre (CT) Ndouga Fréderic François (CT) Nkumbo Witha Willy (RC) Shadari Tutu Paulin (RC) Tamejon Zacharie (CT)
Croix et résurrection : le chemin pour se donner à Dieu, dans le Christ, pour les gens
(Simoncellil)
p. Giulio Simoncelli sx
Le 10 février 1970 est la date qui a fort marqué ma vie. Mon frère, le père Luigi, est mort
dans un accident d’avion. Avec lui, sont morts deux autres confrères, le père Guerrini et le frère
Pirani. Je me souviens de cet événement qui s’est passé au début de mon expérience missionnaire
en Afrique. Ce fut le vrai commencement de mon engagement vers et dans la mission du Christ.
Ce fut aussi, pour ainsi dire, le jour de mon baptême, par lequel j’ai célébré le mariage entre la
Mission et la Croix. Ce jour-là, une grande croix fut plantée dans mon cœur et elle m’a suivi tout
au long de ces années de vie missionnaire. Mon frère et moi, nous nous aimions vraiment beaucoup,
d’un lien dont la source était l’Amour éternel. Mais, pour celui qui veut vivre avec le Christ, la
Croix va de paire avec la Résurrection. C’est aussi l’expérience que j’ai faite.
D’habitude, je ne m’étais jamais autorisé au découragement ou à diminuer mon devoir de
donner tout moi-même dans le service à Dieu pour mon peuple. C’est ainsi que j’avais prévu, le
matin du 10 février 1970, de partir pour Kasese et Butezi, à trois heures de marche dans la forêt de
Mwenga. Mais je sentais en moi quelque chose qui n’allait pas. J’ai donc dit au supérieur, le père
Carlo Catellani : « Je ne sais pas ce qui m’arrive. Mais je ne me sens pas d’aller en safari
aujourd’hui ». Carlo fut compréhensif : « Ne t’en fais pas. Je vais envoyer tout de suite quelqu’un
prévenir le responsable de la communauté pour que les fidèles ne t’attendent pas ». Quelques heures
plus tard, il y eut le crash de l’avion contre la montagne de Walungu, vers 10h25, alors que les
confrères quittaient Bukavu pour venir à Mwenga. En ce moment-là même, moi j’étais couché au
lit, totalement épuisé. Nous passions toute la journée sans avoir aucune nouvelle. Le lendemain
matin, j’ai célébré la messe à 6h mais, au lieu de m’arrêter à l’église pour l’action de grâce, je suis
vite rentré en chambre et j’ai mis les mains sur la table et la tête entre les mains. J’étais dans cette
position quand le père Ballarin est entré m’annoncer la terrible nouvelle de l’accident. Avec le père
Carlo, nous sommes vite partis pour Bukavu. J’ai vu mon frère avec son beau visage intact et cela
fut pour moi une grande consolation.
Après la sépulture, j’ai passé quelques jours à Cyangugu, avec le père Angelo Berton.
C’étaient des jours d’une immense douleur et de pleurs. J’ai blasphémé l’ami Christ et je lui ai
même dit qu’il était cruel. J’ai écrit à notre vieux papa, aux frères et ce fut un vrai supplice. Je suis
très reconnaissant envers les Supérieurs qui ont pris soin de moi en voulant même que je passe un
temps en Italie. J’ai refusé. Je me suis dit : « Tu n’as pas de temps à perdre. Retrousse les manches
parce que, désormais, tu dois travailler pour deux personnes ».
Je venais de commencer à savourer la Mission et je parlais discrètement la nouvelle langue.
Je sentais que si je devais tout laisser et rentrer en Italie, cela aurait été pour moi un échec, voire
76
une trahison. Je suis resté au Congo et j’ai pris la route vers Mwenga. J’ai passé des jours terribles.
Je ne trouvais pas de paix. Mais les gens m’aimaient beaucoup et tous m’ont été très proches. Je
résistais de toutes mes forces, je partais pour les safaris et je pleurais avec les gens. J’avais demandé
à l’ami Jésus un miracle : « Si tu ne veux pas ressusciter mon frère, je dois voir un signe de ta
présence amoureuse ». Et le signe est arrivé : après 15 jours, j’ai senti en moi une telle et grande
sérénité, vraiment comme si rien n’était passé. Dès lors, j’ai toujours continué à me donner
totalement à Dieu, dans le Christ, pour mon cher peuple.
p. Giulio Simoncelli sx
Témoignage donné à la retraite xavérienne à Kavimvira, en octobre 2012
2000-2001 Propédeutique (Panzi) Maran P. Paolo, Recteur Galli P. Giuseppe, Animateur Spirituel, Vicaire Cahi Etudiants : 6
Bizimungu Gisamonyo Jean-Claude (Binja, Goma) Bihango Nizeyimana Floribert (Rutshuru, Goma) Irenge Ciholere Fiacre (Bagira, Bukavu) Nfizi Bahaya Parfait (Bagira, Bukavu) Damas Christian (Idjwi) Shabani Tungwala Félicien (Christ Roi, Kalémie)
Scolasticat (Vamaro) Cimarelli P. Gabriele, Recteur, Vicaire Agostini P. Piergiorgio, Animateur Spirituel, Responsable du Secteur Pastoral de Muhungu De Mattia P. Pio, Vicaire, Chargé du Tribunal Ecclésiastique (Ferrari Don Alfredo, fidei-donum), Vicaire Etudiants : 11
Bonane Chokola Dieudonné (1ère année) Mitima Zagabe Jean-Paul (1ère année) Weza Rutakaza Christian (1ère année) Balezi Kulimushi Germain (1ère année) Bashengezi Zihalirwa Venant (1ère année) Atumissi Bekububo Pascal (2ème année) Kakozi Kashindi Jean-Bosco (2ème année) Kalehezo Tchiribuka Fabien (2ème année) Muchapa Tunguli Justin (2ème année) Busizori Bagwiza Janvier (3ème année) Kisindja AbaleAlexis (3ème année)
77
Noviciat (Yaoundé) Simoncelli P. Giulio, Maître Katindi P. Ramazani, Vice-Maître Novices : 5
Nembouet Richard (CT) Peujio Victorien (CT) Ntamabyaliro Bahati Jacques (RC) Bakulikire Mulumanzi Ghislain (RC) Tchamtcheu Alexis (CT)
2001-2002 Propédeutique (Panzi) Maran P. Paolo, Recteur (Ferrari Don Alfredo, fidei-donum), Collaborateur, Vicaire Cahi Etudiants : 6
Birabaluge Hakizimwami Louis (Birava, Bukavu) Cibambo Rubibi Bernard (Nyantende, Bukavu) Shukuru Biahira Valentin (Bunyakiri, Bukavu) Kimalangumbu Magorwa Lucien (Luvungi, Uvira) Zirhumana Kashosi Jean-Marie (Mont Carmel, Goma) Tebuka Kitenge Philippe (Murhesa, Bukavu)
Scolasticat (Vamaro) Cimarelli P. Gabriele, Recteur Agostini P. Piergiorgio, Responsable du Secteur Pastoral de Muhungu Bordignon P. Franco, Vicaire Muhungu De Mattia P. Pio, Vicaire, Chargé du Tribunal Ecclésiastique, Vicaire Muhungu Etudiants : 13
Bizimungu Gisamonyo Jean-Claude (1ère année) Bihango Nizeyimana Floribert (1ère année) Irenge Ciholere Fiacre(1ère année) Nfizi Bahaya Parfait (1ère année) Bonane Chokola Dieudonné (2ème année) Mitima Zagabe Jean-Paul (2ème année) Weza Rutakaza Christian (2ème année) Balezi Kulimushi Germain(2ème année) Bashengezi Zihalirwa Venant (2ème année)
78
Atumissi Bekububo Pascal (3ème année) Kakozi Kashindi Jean-Bosco (3ème année) Kalehezo Tchiribuka Fabien (3ème année) Muchapa Tunguli Justin (3ème année)
Noviciat (Kinshasa) Simoncelli P. Giulio, Maître Marongiu P. Salvatore Aide Maître, Econome du Noviciat Noris P. Italo, Procureur, Chargé des oeuvres sociales Novices : 5
Busizori Janvier (RC) Kisindja AbaleAlexis (RC) Leumbou Ngako Philippe (CT) Ndje-Ndje Maurice-César (CT) Semeni André (CT)
Acteur et spéctateur, tu me souris
Remerciement de Kimbese sx pour la formation reçue chez les Xavériens
Cheminer dans la foi c’est un peu comme jouer au colin-maillard,
Dans la confiance que Celui que l’on cherche à tâtons est là,
Tout près ou en tout cas dans les environs. C’est la règle du jeu…
Sur le terrain de tâtons, plusieurs pistes se trouvent titillées !
Que d’étreintes effectuées ! C’est là que c’est amusant.
Grand Dieu, j’ai l’impression que tu aimes ça.
Me voici sans détour sur la piste laïque avec joie.
Je continue le jeu. Je sais que Tu es là !
Tu es là, « Acteur-Spectateur », tu me souris. Oui, Ton sourire me rassure.
Tu fais toujours ce qui est bon pour l’homme. Doucement, Tu ouvres nos yeux,
sur tes inextricables merveilles. Tu es infiniment Bon.
Maître du scénario ! Bénis tes collaborateurs,
Ouvriers du silence, qui contribuent à la monture de Notre Scénario.
Tu feras resplendir l’estampille xavérienne,
Dont l’impression en moi relève de Tes Plans.
N’oublie pas les adaptations à ta Créature nouvelle que je suis.
Puis-je, avec Toi
Exprimer, à tous et à chacun,
Un salut cordial.
Sylvestre KIMBESE BIGEDJO (Bukavu le, 03 avril 2002)
Flashsxcongo, n. 07 (2002) p. 1
79
2002-2003 Propédeutique (Panzi) Veniero P. Giuseppe, Recteur Amato P. Sebastiano, Collaborateur du Recteur Musafiri Ruhandira P. Joseph, Chargé Animation Missionnaire et Vocationnelle (Ferrari Don Alfredo, fidei-donum), Collaborateur, Vicaire Cahi Etudiants : 6
Mukamba Basubi Augustin (Mwenga, Uvira) Mbula Niyitegeka Gilbert (Cathédrale Goma) Muhoza Mitengezo Aimé (Mont Carmel, Goma) Nyandu Shamavu Pierre-Claver (Mont Carmel, Goma) Luhinzo Mugalya Crispin (Kadutu, Bukavu) Kilenge Bernard (Fizi, Uvira)
Scolasticat (Vamaro) Cimarelli P. Gabriele, Recteur Agostini P. Piergiorgio, Responsable du Secteur Pastoral de Muhungu Bordignon P. Franco, Vicaire Muhungu De Mattia P. Pio, Vicaire, Aide Formation, Chargé du Tribunal Ecclésiastique, Vicaire Lo Stocco P. Luigi, Conseiller à la Radio Diocésaine Etudiants : 10
Birabaluge Hakizimwami Louis (1ère année) Cibambo Rubibi Bernard (1ère année) Shukuru Biahira Valentin (1ère année) Bizimungu Gisamonyo Jean-Claude (2ème année) Bihango Nizeyimana Floribert (2ème année) Irenge Ciholere Fiacre(2ème année) Nfizi Bahaya Parfait (2ème année) Bonane Chokola Dieudonné (3ème année) Mitima Zagabe Jean-Paul (3ème année) Weza Rutakaza Christian (3ème année)
Noviciat (Kinshasa) Simoncelli P. Giulio, Supérieur, Maître des Novices Magnaguagno P. Gianni, Stage de langue, Service pastoral Marongiu P. Salvatore Aide Maître, Econome du Noviciat Noris P. Italo, Procureur, Chargé des oeuvres sociales Novices : 4
80
Atumissi Bekububo Pascal (RC) Kakozi Jean-Bosco (RC) Kalehezo Fabien (RC) Muchapa Justin (RC)
Pages du journal du noviciat 2002-2003
Tout a commencé par un voyage plein de tracasseries. Après un itinéraire Bukavu-Uvira-
Bujumbura-Nairobi, nous voilà finalement à la maison du noviciat de Kinshasa le jeudi 15 août
vers 11h00. Nous sommes accueillis cordialement par le P. Giulio, qui nous attendait
impatiemment. Uff ! On s’installe, et la vie commence : « à 17h00 vous devez arroser le jardin
potager », nous dit le père maître. Demain, vendredi 16 août, le soir, c’est la messe d’entrée
officielle au noviciat. Nous les 4 novices, recevons chacun une croisette signe de notre
appartenance au Christ et de notre engagement pour le suivre. Nous commençons, ainsi, un long
parcours de « 40 jours de désert », moment de purification, de retour à Dieu et de réconciliation
avec soi-même. Le désert se terminera par une semaine de retraite (du 18.09 au 25.09.2002). Après,
nous sommes entrés dans le « quotidien » du noviciat, dans les « quatre murs ». Il est rempli de
petits travaux, d’instructions et de sports (football et pétanque), tout étant bien réglementé par une
clochette. Nous commençons toujours la journée par la Messe et nous la terminons par les complies.
C’est vraiment une année spéciale, pleine d’expériences et de nouvelles découvertes.
Nous remercions tous ceux qui ont rendu possible notre belle expérience ici au noviciat. Le père
Giulio vieillissant fructifie encore en pratiquant, entre autres, le sport du football et de la pétanque.
Il a une grande force physique et spirituelle. Le père Gianni Magnaguagno, incontournable et
infatigable, est notre économe et il commence son service pastoral à la paroisse St Bernard.
Voilà quelques échos de notre communauté du Noviciat. Il ne nous reste qu’à implorer vos prières
pour un bon cheminement.
Flashsxcongo (01.10.2002), n. 17 (2002) p. 1
Agostini : l’internationalisation est-elle un risque ?
Le thème suscite un certain malaise. Quand on parle de « risque » on nourrit un alarmisme inutile
là où devrait exister une rencontre joyeuse et un lieu de nouveauté. Toutefois, l’actualité mondiale
parle d’un inévitable choc de civilisation, de nationalismes opposés, d’attitudes de méfiance, des
gestes irrespectueux. Nous voyons également des attitudes complexuelles, protectionnistes et
paternalistes. Si, d’une part, il faut être réalistes et envisager les possibles dérives d’une convivialité
étroite entre cultures différentes, d’autre part il faudrait bien rappeler plus souvent et avec plus de
force, l’idéal, voire l’a priori, qui soutient cette convivialité. Ce n’est pas le hasard qui nous fait
rencontrer. Il y a un choix de partage de la vocation. C’est la prophétie de l’Evangile. Il est donc
urgent, dans la formation, de souligner avant tout l’approche positive et spirituelle de la
convivialité, plutôt que de revenir sans cesse à nos misères. Quant à nos misères, cherchons
l’origine dans nos frustrations individuelles, nos ambitions non-intégrées. A la source, ces malaises
n’ont souvent rien à voir avec les différences culturelles mais ils se développent dans
l’interculturalité sous la forme d’un écartement rigide de l’autre, d’un complexe d’infériorité ou
supériorité, d’une extrême susceptibilité dans la lecture des événements et dans des névroses. La
Parole de Dieu et sa célébration en communauté est la source d’apaisement, de réconciliation, de
compréhension.
p. Piergiorgio Agostini
dans MISSIONNAIRES XAVERIENS RDC, « Assemblée Générale (7-9 janvier 2003), Partage
(n. 94, 2003), p. 36-37.
81
2003-2004 Propédeutique (Panzi) Amato P. Sebastiano, Collaborateur du Recteur Musafiri Ruhandira P. Joseph, Chargé Animation Missionnaire et Vocationnelle (Ferrari Don Alfredo, fidei-donum), Collaborateur, Vicaire Cahi Etudiants : 7
Galangwa Zirirane Jacques (Birava, Bukavu) Kapendwa Awazi Gilbert (Ngene, Kasongo) Sangilwa Mapenzi Jonas (Walikale,Goma) Shabani Mwenda David (Bagira, Bukavu) Imani Jean-Baptiste (Mbobero, Bukavu) Kambere Delphin (Muhungu, Bukavu) Rigobert (Walungu, Bukavu)
Scolasticat (Vamaro) Cimarelli P. Gabriele, Recteur Bordignon P. Franco, Vicaire Muhungu De Mattia P. Pio, Vicaire, Aide Formation, Chargé du Tribunal Ecclésiastique, Vicaire Lo Stocco P. Luigi, Conseiller à la Radio Diocésaine Etudiants : 11
Kilenge Ngandu Bernard (1ère année) Luhinzo Mugalihya Crispin (1ère année) Mbula Niyitegeka Gilbert (1ère année) Muhoza Mitengezo Aimé (1ère année) Mukamba Basubi Augustin (1ère année) Nyandu Shamavu Pierre-Claver (1ère année) Birabaluge Hakizimwami Louis (2ème année) Cibambo Rubibi Bernard (2ème année) Shukuru Biahira Valentin (2ème année) Bizimungu Gisamonyo Jean-Claude (3ème année) Bihango Nizeyimana Floribert (3ème année)
Noviciat (Kinshasa) Simoncelli P. Giulio, Supérieur, Maître des Novices Magnaguagno P. Gianni, Curé de la Paroisse St Bernard, Procureur Trevisan P. Rolando Responsable de la communauté Agostinis P. Pierfrancesco, Stage de langue, Econome Novices : 9
Bonane Chokola Dieudonné (RC) Mitima Zagabe Jean-Paul (RC)
82
Weza Rutakaza Christian (RC) Kuate Bougieka Félix (CT) Ngonkoua Nseufu Bertrand (CT) Kengne Roméo (CT) Noah Onguene François (CT) Tchetche Mabou Hubert Valéry (CT) Tchatche Tagne Serge Arthur (CT)
Amato et l’amour de la maison
Le père Amato commence le service de formateur après avoir rendu service dans la pastorale au
Bushi (Bukavu) et dans les structures du diocèse, comme économe diocésain de Bukavu. Au terme
de son mandat d’économe, il reçoit l’affectation en Propédeutique à Panzi. Voici deux textes où
Vavassori commente l’œuvre du confrère, appelé « Bisimwa ». C’est lui qui instaure le terme
« amour de la maison » pour indiquer la période où certains jeunes, de manière rotative, rendent
service en communauté pendant les grandes vacances, alors que d’autres se rendent en famille.
A la date du 21 décembre 2002, le père Amato Sebastiano terminera son mandat d’économe
général de l’Archidiocèse de Bukavu. Les mots nous manquent pour exprimer notre
reconnaissance pour son dévouement, accompagné par une compétence non commune, une
disponibilité sans limite et un courage indomptable ! Avec nos remerciements les meilleurs vœux
pour le nouveau service à notre famille Religieuse qui lui sera demandé. Merci et bon courage !
Flashsxcongo (15.12.2002), n. 22 (2002) p. 2
Panzi : « ora et labora » prière, études et travail. Sous la haute direction du P. Amato, tout est bien
organisé pour que la première année de formation puisse atteindre son but d’introduire doucement
mais avec réalisme nos candidats dans la Famille Religieuse xavérienne.
Entre-temps, à l’exemple des premiers moines, les temps de prière et d’études sont bien partagés
avec un temps des travaux manuels ayant comme but, de rendre la maison plus confortable et mettre
sur pied un autofinancement. Voilà alors les travaux de clôture de la parcelle, (pour sauvegarder la
propriété), des petites maisonnettes pour différents élevages, le travail au jardin potager, etc.
Flashsxcongo (13.10.2003), n. 40 (2003) p. 2
2004-2005 Propédeutique (Panzi) Amato P. Sebastiano, Recteur Musafiri Ruhandira P. Joseph, Chargé Animation Missionnaire et Vocationnelle Etudiants : 14 Première année :
Adili Emmanuel (Mwenga, Uvira) Lenge Alexandre (Cathédrale, Uvira) Mulum’oderhwa Etienne (Luhindja, Bukavu) Ndezi Jean-Paul (Mbobero, Bukavu)
83
Deuxième année Aksanti Ngarura Rogatien (Ciherano, Bukavu) Amissi Kikukama Alfred (Lulingu, Kasongo) Kabwana Minani Barthélémy (Birava, Bukavu) Kinamula Bwiza Jean-Damasène (Mont Carmel, Goma) Misese Wenga Benjamin (Cahi, Bukavu) Mugisho Balika Benjamin (Birava, Bukavu) Mugisho Ntareba Théophile (Ciriri, Bukavu) Mukunda Lunanga Marcellin (Cimpunda, Bukavu) Ntamushigo Buhendwa Henri (Burhale, Bukavu) Ruboneka Bigirinama Gilbert (Cimpunda, Bukavu)
Scolasticat (Vamaro) Cimarelli P. Gabriele, Recteur De Mattia P. Pio, Chargé du Tribunal Ecclésiastique Rinaldi P. Pietro, Stage de langue Etudiants : 12
Galangwa Zirirane Jacques (1ère année) Kapendwa Awazi Gilbert (1ère année) Sangilwa Mapenzi Jonas (1ère année) Shabani Mwenda David (1ère année) Luhinzo Mugalihya Crispin (2ème année) Mbula Niyitegeka Gilbert (2ème année) Muhoza Mitengezo Aimé (2ème année) Mukamba Basubi Augustin (2ème année) Nyandu Shamavu Pierre-Claver (2ème année) Birabaluge Hakizimwami Louis (3ème année) Cibambo Rubibi Bernard (3ème année) Shukuru Biahira Valentin (3ème année)
Noviciat (Kinshasa) Simoncelli P. Giulio, Maître des Novices Trevisan P. Rolando, Vice Maître, Responsable de la communauté Agostinis Pierfrancesco, Econome du Noviciat, Vicaire Magnaguagno P. Gianni, Procureur, Curé de la Paroisse St Bernard Novices : 5
Bizimungu Gisamonyo Jean-Claude (RC) Kabia John Charleston (SL) Nkoa Raphael (CT) Kengne Kamga Thierry (CT) Oum Oum Simon Pierre (CT)
84
Congrès panafricain d’AMV (Bujumbura du 18 au 23 mai 2005)
Après les Congrès pour les Amériques, l’Europe et l’Asie, aussi l’Afrique xavérienne a eu son
Congrès d’AMV continental. Il s’est tenu à Bujumbura, du 18 au 23 avril 2005. Les représentants
venaient de la Région de Sierra Leone (les PP. Brioni et Lazzarini), du Cameroun (les PP. Girola,
Favarin, Basuzwa), du Burundi (les PP. Arnoldi, Todesco, Carrara, Macias Sapien), du Congo (les
PP. Brentegani, Musafiri, Maran, Salvadori, Alejos, Vignato) et une délégation des Xavériennes
(les Srs. Bedini Liduina, Guadagnini Delia, Silva Elisa). Sous la conduite du P. Romano et du P.
Flores (Secrétaire général de la commission de la Formation et de l’AMV), la semaine s’est
déroulée dans un climat de fraternité, de travail intense et avec un bon esprit de recherche.
La devise du Congrès avait été tirée de l’exhortation apostolique « Ecclesia in Africa » : « Eglise
d’Afrique : une Eglise en mission qui devient elle-même missionnaire » (n° 8). Cette devise a
orienté tous les échanges et a assis encore davantage la conviction que notre activité d’AMV peu
apporter beaucoup à l’Eglise d’Afrique pourvu que nous nous y engagions.
Une attention particulière a été dédiée à l’accompagnement personnel et au discernement des
vocation. L’Abbé Astaire Kana, prêtre burundais, depuis 1992 dans la formation de séminaristes
(et actuellement aussi porte-parole de la Commission électorale), nous a animée toute une journée
dans le but de nous montrer combien cette activité est importante pour l’Eglise, pour la société et
le Continent tout entier. Cela demande une profonde connaissance de la langue, des coutumes, de
l’esprit du peuple pour que nous puissions y cueillir l’action de l’Esprit qui est à l’œuvre.
Profondeur du travail missionnaire ! La visite au Centre Jeunes Kamenge et le pèlerinage aux
tombes de nos frères martyrs ont été deux moments forts de la semaine.
Pour nous encourager, le Secrétariat, qui a beaucoup travaillé, nous a fourni aussi du matériel
didactique pour qu’en le parcourant nous soyons assez créatifs pour créer le nôtre. Il est vrai que
l’AMV se clarifie aussi au fur et à mesure qu’on y travaille et nous oriente vers un nouvel esprit de
mission.
Flashsxcongo, n. 64 (2005), p. 1
2005-2006 Propédeutique (Panzi) Amato P. Sebastiano, Recteur Musafiri Ruhandira P. Joseph, Chargé Animation Missionnaire et Vocationnelle Trevisan P. Rolando, Directeur spirituel (à partir d’octobre 2005) Etudiants : 18 Première année
Byamungu Nalanda Aimable (Luvungi, Uvira) Mugaruka François (Cathédrale, Goma) Masumbuko Sebishimbo Justin (Carmel, Goma)
Deuxième année
Adili Mwassa Emmanuel (Mwenga, Uvira) Ntayitunda Muhimuzi Augustin (Kabare, Bukavu)
85
Babuya Rungunya Trésor (Muhungu, Bukavu) Ciza Mukuza Donatien (Birava, Bukavu) Makonga Honoré (Kiliba, Uvira) Ulumwene Emmanuel (Kamituga, Uvira) Namegabe Kajiramugabe François (Birava, Bukavu) Nganiza Bulika Robert (Bagira, Bukavu) Khasa Mvumbi Guy-Adolphe (Sacré-Coeur, Boma) Matondo Luinda Eric (Kangu, Boma) Mugisho Pascal (Mbobero, Bukavu) Mulum’oderhwa Etienne (Luhindja, Bukavu) Ndezi Jean-Paul (Mbobero, Bukavu) Balungwe Luhinzo Olivier (Kadutu, Bukavu) Wamenya Kikukama Sébastien (Shabunda, Kasongo)
Scolasticat (Vamaro) Cimarelli P. Gabriele, Recteur Gregato Fr. Lucio, Chargé des constructions Lagunas Navarro P. Salvador, stage de langue swahili (à partir du 20.01.2006) Mendoza Silva P. Roberto Carlos, stage de langue swahili (à partir du 15.02.2006) Sartorio P. Pierluigi, Accompagnateur spirituel (à partir du 21.01.2006) Turco P. Faustin, Vice-Recteur Etudiants : 19
Aksanti Ngarura Rogatien (1ère année) Amissi Kikukama Alfred (1ère année) Kabwana Minani Barthélémy (1ère année) Kinamula Bwiza Jean-Damasène (1ère année) Misese Wenga Benjamin (1ère année) Mugisho Balika Benjamin (1ère année) Mugisho Ntareba Théophile (1ère année) Mukunda Lunanga Marcellin (1ère année) Ntamushigo Buhendwa Henri (1ère année) Ruboneka Bigirinama Gilbert (1ère année) Galangwa Zirirane Jacques (2ème année) Kapendwa Awazi Gilbert (2ème année) Sangilwa Mapenzi Jonas (2ème année) Shabani Mwenda David (2ème année) Luhinzo Mugalihya Crispin (3ème année) Mbula Niyitegeka Gilbert (3ème année) Muhoza Mitengezo Aimé (3ème année) Mukamba Basubi Augustin (3ème année) Nyandu Shamavu Pierre-Claver (3ème année)
86
Noviciat (Kinshasa)
Simoncelli P. Giulio, Maître des Novices Trevisan P. Rolando, Vice-Maître (jusqu’en octobre 2005) Agostinis Pierfrancesco, Procureur, Econome du Noviciat, Vicaire Magnaguagno P. Gianni, Curé de la Paroisse St Bernard Novices : 4
Birabaluge Hakizimwami Louis (RC) Cibambo Rubibi Bernard (RC) Nzemo Romuald (CT) Shukuru Biahira Valentin (RC)
Philosophat Isidore Bakandja reconnu par la RDC
En janvier 2006, le Ministe de l’Instruction Supérieure de la RD Congo a reconnu, par arrêté
ministériel, l’Institut où les étudiants de Vamaro suivent le cursus académique. Grâce à cette
notification le Philosophat Isidore Bakandja (ex Séminaire de la Ruzizi) décernera un diplôme du
1er cycle en philosophie reconnu par l’Etat au même titre des autres Instituts Supérieurs publiques.
Un vote démocratique : tensions et espérance (30 juillet 2006)
Dimanche 30 juillet : ce jour restera gravé dans la mémoire de tout congolais. Je l’ai perçu comme
la victoire du peuple congolais. Ce matin-là, je me suis réveillé avec un double sentiment : d’un
côté la peur et de l’autre côté la joie et l’espérance. J’avais peur à cause du climat tendu qui régnait
dans la capitale depuis la fin de la campagne électorale. Quelque chose de grave risquait de se
passer. Mais j’étais aussi animé d’un sentiment de joie et d’espérance, car je désirais voir comment
on choisit librement ses dirigeants. J’espérais qu’à partir de ce jour, une histoire nouvelle du Congo
commencerait à s’écrire. Je voyais devant moi un Congo où l’on pourrait vivre cette fois-ci en paix.
Je suis allé voter dans un centre spécial que la CENI avait ouvert pour les congolais de la diaspora,
les commerçants, les fonctionnaires et autres qui n’étaient pas dans leur province au moment de
l’enrôlement. L’ambiance dans ce centre était spéciale : l’ordre et la discipline y étaient de rigueur.
Pas de bruit, pas de bousculades, pas de slogans du type « Mwana mboka » (fils du pays), ou
« Mopaya » (étranger), qui caractérisaient nombreux bureaux de vote de Kinshasa.
Ce qui m’a beaucoup surpris c’était la joie qu’on lisait sur les visages de ces grands messieurs qui
sortaient du bureau de vote comme s’ils s’exprimaient : « Finalement j’ai aussi participé au destin
de mon pays ! ».
Je suis entré dans le bureau de vote et les membres de la CENI m’ont expliqué comment voter.
Pour le président l’affaire était simple, mais tout semblait très compliqué : un bulletin de six pages
contenant plus de 800 photos… En tout cas, j’étais très fier et content de participer comme citoyen
aux premières élections vraiment démocratiques.
De retour, un climat très tendu régnait dans la ville. Des jeunes ivres disaient : « Demain tous ceux
qui parlent swahili doivent plier leur bagage et rentrer chez eux ! » Alors la consigne était de ne
pas se présenter comme des gens de l’Est. Le pays courrait encore le risque d’être scindé en deux.
Heureusement, le lendemain le calme est revenu. A partir du 30 juillet, une culture nouvelle a vu
le jour en RDC en ce qui est de l’acquisition du pouvoir politique. Il est vrai que les défis sont
énormes mais une lueur d’espoir pointe à l’horizon : celui qui disait qu’on ne peut soumettre tout
un peuple pour toujours avait raison ! »
Louis Birabaluge, novice
Flashsxcongo (août 2006), n. 78 (2006) p. 1
87
2006-2007 Propédeutique (Panzi) Amato P. Sebastiano, Recteur Musafiri Ruhandira P. Joseph, Chargé Animation Missionnaire et Vocationnelle Trevisan P. Rolando, accompagnateur spirituel Etudiants : 17 1ère année
Cishokanyi Innocent (Burhale, Bukavu) Mushagalusa Zirimana Emmanuel (Nyantende, Bukavu) Safari Sadiki Cosmas (Kadutu, Bukavu) Salumu Kibonge André (Shabunda, Kasongo)
2ème année
Baganda Murhunda Bienvenu (N.Dame d’Afrique, Goma) Bahati Bora Uzima Pascal (Mbobero, Bukavu) Luyindula Kubuku Jean-Didier (Ste Trinité, Boma) Lwaboshi Namegabe Gérard Prince (Nguba, Bukavu) Makambo Musafiri Jean-Paul (Kavimvira, Uvira) Mbulu Bwalembe Séraphin Héritier (St Bernard, Kinshasa) Mesa Nteke Raphaël Héritier (St Bernard, Kinshasa) Mugisho Maheshe Patrick (Cahi, Bukavu) Mukwatwa Halisi Lucien (Kalundu, Uvira) Ngavo ya Muti Emmanuel (N.D. d’Afrique, Goma) Safari Mandima Bruno (Walungu, Bukavu) Yongo Lohandje Jean (St Bernard, Kinshasa) Zirimwabagabo Innocent (Kabare, Bukavu)
Scolasticat (Vamaro) Cimarelli P. Gabriele, Recteur Turco P. Faustin, Vice-Recteur, Econome Bacibone P. Deogratias, Psychologue Sartorio P. Pierluigi, Accompagnateur spirituel Festa P. Mario, Ministère Olvera P. José Pedro, stagiaire de langue swahili Etudiants : 22
Adili Mwassa Emmanuel (1ère année) Babuya Rungunya Trésor (1ère année) Balungwe Luhinzo Olivier (1ère année) Ciza Makuza Donatien (1ère année)
88
Khasa Mvumbi Guy-Adolphe (1ère année) Kanyiki Makonga Honoré (1ère année) Matondo Luinda Eric (1ère année) Rutakaingabo Mugisho Pascal (1ère année) Mulum’oderhwa Mufungizi Etienne (1ère année) Ndezi Wadurha Jean-Paul (1ère année) Nganiza Bulika Robert (1ère année) Ulumwene Emmanuel (1ère année) Wamenya Kikukama Sébastien (1ère année) Bwiza Kinamula Jean Damascène (2ème année) Lunanga Mukunda Marcellin (2ème année) Minani Kabwana Barthélemy (2ème année) Mugisho Balika Benjamin (2ème année) Mugisho Ntareba Théophile (2ème année) Ntamushigo Buhendwa Henri (1ère année) Ruboneka Bigirinama Gilbert (1ère année) Galangwa Jacques (3ème année) Sangilwa Mapenzi Jonas (3ème année)
Noviciat (Kinshasa) Sciamanna P. Mario, Maître des Novices Agostinis P. Pierfrancesco, Vicaire à la Paroisse St Bernard Magnaguagno P. Gianni, Curé de la Paroisse Saint Bernard Pes P. Giovanni, Econome Procureur Novices : 8
Athine Ngon Serge Bertrand (CT) Chene Roger Nfi (CT) Emalieu Pene Pierre Thierry (CT) Luhinzo Mugalihya Crispin (RDC) Mbula Niyitegeka Gilbert (RDC) Muhoza Mitengezo Aimé (RDC) Mukamba Basubi Augustin (RDC) Nyandu Shamavu Pierre-Claver (RDC)
Cimarelli, droiture et humour dans l’éducation
Notre communauté de Vamaro est heureuse de commémorer en ce jour l’anniversaire du père
Gabriel CIMARELLI. Nous brassons en quelques lignes la vie de notre père Recteur.
Il est né le 17 Janvier 1953 dans le Diocèse de Tolentino en Italie. De 1970 jusqu’en 1973 : Etudes
au Lycée de Desio. De 1973-1977 : Etudes théologiques à Parme. De 1977-1979 : Il fit son stage
de formation missionnaire à Kamituga. Le 21 septembre 1980 : c’est le jour inoubliable de sa vie
qui marque son ordination Sacerdotale à Parma.
De 1981-1983 : Etude de l’histoire de l’Eglise à Rome. De 1983-1992 : Enseignant de l’histoire de
l’Eglise à Parma. Après le stage de langue à Kavinvira, il fut nommé à Nakiliza comme vicaire.
89
Le 7 juillet 1997, il rentra à Bukavu avec le père Sanfelice à cause de la guerre. Après avoir passé
2 ans à Cahi comme vicaire, le Père Cimarelli fut nommé Recteur du Philosophat de Vamaro en
1999. Révérend père Cimarelli, nous vous sommes très reconnaissant pour la formation que vous
nous donnez et pour votre esprit de père de famille qui veille sans cesse sur ses enfants que nous
sommes. Vous savez nous proposer les valeurs avec conviction, nous corriger avec droiture et nous
animer avec humour. Qui de nous n’est pas touché en vous voyant réciter le chapelet presque tous
les soirs ? Cela est pour nous un signe de consécration totale à Dieu et une invitation à nous unir
continuellement à Dieu.
Nous vous souhaitons un bon anniversaire et que le Seigneur vous protége dans votre apostolat.
Pour tous ces événements, nous invitons tout le monde à jubiler d’allégresse et à nos danseurs
d’exhiber leur virtuosité. Merci !
Marcellin Lunanga, candidat xavérien
Journal communautaire de Vamaro 2006-2007 à la date du 22.01.2006
Sciamanna et les sept icônes du noviciat
Le père Sciamanna commence son service de maître, en structurant les contenus du noviciat sur
sept icônes qui seront bien reproduites par le novice Nyandu Shamavu Pierre et affichées aux murs
du couloir interne. Ainsi l’année a sept étapes.
- Première icône : Jésus à Nazareth.
- Deuxième icône : les premiers disciples.
- Troisième icône : Si tu savais le don de Dieu.
- Quatrième icône : le disciple que Jésus aimait reposa sa tête sur la poitrine de Jésus
- Cinquième icône : Je suis le pain de vie : Emmaüs
- Sixième icône : La Transfiguration : contempler le visage du Christ.
- Septième icône : la montagne de l’envoi Allez dans le monde entier : annoncez l’Évangile !
2007-2008 Propédeutique (Panzi) Amato P. Sebastiano, Recteur Musafiri Ruhandira P. Joseph, Chargé Animation Missionnaire et Vocationnelle Trevisan P. Rolando, accompagnateur spirituel Etudiants : 15 1ère année
Albati Sylvestre (Kalundu, Uvira) Bitangalo Basile (Kasongo) Mongi Ebale Herman (Kinshasa)
2ème année
Biringanine Buhendwa Dominique (Mwanda, Bukavu) Cishokanyi Innocent (Burhale, Bukavu)
90
Djalengo Tcheda Dieudonné (Cathédrale, Goma) Kabundi Kamanga Théodore (Ilebo-Kananga, Kasaï Occidental) Kasereka Thierry (Cathédrale, Goma) Kalenga Ernest (Mulongwe, Uvira) Malingumu Marcellin (Walungu, Bukavu) Mushagalusa Biregeyi Antoine (Murhesa, Bukavu) Mushagalusa Jacques (Mugogo, Bukavu) Ngomu Wisse Jean-Baptiste (Mwenga, Uvira) Nshokano Zacharie (Ciherano, Bukavu) Safari Cosmas (Kadutu, Bukavu)
Scolasticat (Vamaro) Cimarelli P. Gabriele, Recteur Turco P. Faustin, Vice-Recteur, Econome Bacibone P. Deogratias, Psychologue Sartorio P. Pierluigi, Accompagnateur spirituel Festa P. Mario, Ministère Olvera P. José Pedro, stagiaire de langue swahili Etudiants : 26
Baganda Murhunda Bienvenu (1ère année) Bahati Bora Uzima Pascal (1ère année) Luyindula Kubuku Jean-Didier (1ère année) Lwaboshi Namegabe Gérard Prince (1ère année) Mbulu Bwalembe Séraphin Héritier (1ère année) Mesa Nteke Raphaël Héritier (1ère année) Mugisho Maheshe Patrick (1ère année) Mukwatwa Halisi Lucien (1ère année) Safari Mandima Bruno (1ère année) Yongo Lohandje Jean (1ère année)
Adili Mwassa Emmanuel (2ème année) Babuya Rungunya Trésor (2ème année) Ciza Makuza Donatien (2ème année) Khasa Mvumbi Guy-Adolphe (2ème année) Kanyiki Makonga Honoré (2ème année) Matondo Luinda Eric (2ème année) Rutakaingabo Mugisho Pascal (2ème année) Mulum’oderhwa Mufungizi Etienne (2ème année) Ndezi Wadurha Jean-Paul (2ème année) Nganiza Bulika Robert (2ème année) Wamenya Kikukama Sébastien (2ème année)
Bwiza Kinamula Jean Damascène (3ème année) Lunanga Mukunda Marcellin (3ème année) Minani Kabwana Barthélemy (3ème année) Mugisho Balika Benjamin (3ème année) Mugisho Ntareba Théophile (3ème année)
91
Noviciat (Kinshasa) Sciamanna P. Mario, Maître des Novices Agostinis P. Pierfrancesco, Procureur, Curé de la Paroisse St Bernard Bazzoli Francesco : laïc, chargé des constructions Novices : 2
Galangwa Jacques (Birava, Bukavu, Congo) Robert Kowa Sado (Douala, Cameroun)
2008-2009 Propédeutique (Panzi) Amato P. Sebastiano, Recteur Musafiri Ruhandira P. Joseph, Chargé Animation Missionnaire et Vocationnelle Trevisan P. Rolando, accompagnateur spirituel Etudiants : 15 dont deux en 1ère année 1ère année
Bahati Cikwayu Pascal (Mwanda, Bukavu) Nikela Nzioloko François Steve (St Alphonse, Kinshasa)
2ème année Adam Amani (Birava, Bukavu) Balola Zihalirwa Jean (Mugogo, Bukavu) Batano Nguliro Guy (Cathédrale Notre Dame, Bukavu) Bitangalo Basile (Shabunda, Kasongo) Kabasele Mbuyi Joseph (Notre Dame, Goma) Minani Karume Vianney (Birava, Bukavu) Mongi Ebale Herman (St Kizito, Kinshasa) Mulonda Jean Baptiste (Kitutu, Uvira) Mwenge Wilfried (Christ Roi, Kalémie) Ndiwe Ciza Fiston (Ndosho, Goma) Ngi Tungu Christophe (St Marc, Kinshasa) Nkiere Monsengo André (Ste Thérèse, Kinshasa) Shauri Rubuga Salomon (Irambo, Bukavu)
Scolasticat (Vamaro) Romero Vera P. José de Jesus, Recteur Vignato P. Giuseppe, Econome Bacibone P. Deogratias, Psychologue Festa P. Mario, Ministère Gonzàlez Zermeño P. Pastor, stagiaire de langue swahilie
92
Etudiants : 23
Biringanine Buhendwa Dominique (1ère année) Cishokanyi Bashizi Innocent (1ère année) Djalengo Tcheda Dieudonné (1ère année) Kabundi Kamanga Théodore (1ère année) Kalenga Lwendama Ernest (1ère année) Malingumu Namegabe Marcellin (1ère année) Mushagalusa Biregeyi Antoine (1ère année) Mushagalusa Muzusangabo Jacques (1ère année) Nshokano Buhendwa Zacharie (1ère année) Bahati Bora Uzima Pascal (2ème année) Luyindula Kubuku Jean-Didier (2ème année) Lwaboshi Namegabe Gérard Prince (2ème année) Mesa Nteke Raphaël Héritier (2ème année) Mugisho Maheshe Patrick (2ème année) Mukwatwa Halisi Lucien (2ème année) Safari Mandima Bruno (2ème année) Yongo Lohandje Jean (2ème année) Adili Mwassa Emmanuel (3ème année) Babuya Rungunya Trésor (3ème année) Ciza Makuza Donatien (3ème année) Khasa Mvumbi Guy-Adolphe (3ème année) Mulum’oderhwa Mufungizi Etienne (3ème année) Nganiza Bulika Robert (3ème année)
Noviciat (Kinshasa) Sciamanna P. Mario, Maître des Novices Dovigo P. Giuseppe, Vice-Maître Agostinis P. Pierfrancesco, Curé de la Paroisse St Bernard Rinaldi P. Pietro, Vicaire de la Paroisse St Bernard Novices : 8
Alikeke Ndemsou Martin (Tchad) Bwiza Kinamula Jean Damascène (Goma, Rdc) Kabwana Minani Barthélémy (Bukavu, Rdc) Mbende Martin (Bafoussam, Cameroun) Mugisho Balika Benjamin (Bukavu, Rdc) Mugisho Ntarheba Théophile (Bukavu, Rdc) Mvogo Onana Jean Martin (Yaoundé, Cameroun) Ntahimpera Philibert (Burundi)
Postulants : 2
Amara Sesay Peter (Sierra Léone) Koroma Kabba Simon (Sierra Léone)
93
Une expérience qui fait grandir en moi le sens d’appartenance (Romero)
Le service du père Chui Romero à la Direction Générale
L’amour à la famille xavérienne
En juillet 2010, j’étais au Philosophat de Vamaro, au Congo, quand j’ai reçu de Rome l’appel à
remplacer un conseiller de la Direction Générale, qui avait dû se retirer. Monter dans un train en
cours de route, c’était un vrai défi pour moi. Mais j’ai été aidé à accepter ce service grâce à la
confiance et l’encouragement manifestés par le père Rino, supérieur général et les autres
conseillers. Une deuxième raison qui m’a poussé à accepter est l’amour pour la famille
missionnaire de St Guido : un amour dont j’ai fait l’expérience depuis la communauté de San Juan
del Rìo (Mexique) et que je sens augmenter toujours davantage. Le service dans la direction
générale est une occasion unique pour connaître la famille de l’intérieur, parce que nous pouvons
nous rencontrer dans les lieux où le Seigneur nous a envoyés collaborer dans sa vigne, en
approfondissant les liens de famille.
Le visage multiculturel et fraternel
Notre famille a une multiplicité d’expressions par l’origine de ses membres. Pour cela, il y a une
richesse à découvrir : chacun de nous a une histoire et un cœur, une culture et une langue, qui
permettent de sentir et de voir différemment les mêmes valeurs. En 2012, au Chapitre Régional
Indonésien, les confrères ont élu le premier supérieur régional indonésien. Cela veut dire que la
famille murit et ses fruits sont visibles, même pour les gens qui nous entourent. L’accueil des jeunes
de beaucoup de nations différentes est désormais une réalité consolidée. La pote de notre maison
reste ouverte. De tout cœur, je souhaite que les vocations des Pays où nous travaillons soient
abondantes et que, partout où nous sommes, nous puissions partager avec les jeunes le charisme
que nous avons reçu et l’étreinte fraternelle.
J’ai reçu deux dons merveilleux : la confiance et la fidélité
Dans le service de conseiller général j’ai reçu beaucoup de dons. Je veux en rappeler au moins
deux. La confiance, que tous les confrères m’ont offert en don, déjà depuis notre première rencontre
en Italie, Espagne, Colombie, Mexique, Burundi, Congo, Indonésie, … C’est une chose
merveilleuse ! Le deuxième cadeau précieux est la fidélité : en toutes les visites faites aux confrères
malades et âgés, même dans la souffrance, j’ai senti resonner le « oui ». Un beau témoignage de
mission vécue jusqu’au dernier souffle.
Aujourd’hui je connais la famille xavérienne et je l’aime davantage. Je sens plus fort en moi le sens
d’appartenance. Je suis convaincu que l’amour et la patience, la tendresse et l’estime, le pardon et
l’amour, la joie … me viennent à travers la famille missionnaire que Dieu m’a offerte. Un grand
merci à tous pour l’estime et l’affection fraternelle.
p. José de Jesús Romero sx
Missionari Saveriani, juin 2013, p. 8.
94
2009-2010 Propédeutique (Panzi) Amato P. Sebastiano, Recteur Musafiri Ruhandira P. Joseph, Chargé Animation Missionnaire et Vocationnelle Trevisan P. Rolando, accompagnateur spirituel Etudiants : 19 1ère année
Musengo Lusika Grégoire (Birava, Bukavu) Mushagalusa Emmanuel (Kadutu, Bukavu) Nshole Aimé (Bokoro, Inongo)
2ème année Bahati Cikwayu Pascal de Marie (Katana, Bukavu) Bahati Justin (Iko-Katana, Bukavu) Bavurhe Mugonyi Emmanuel Romeo (Kadutu, Bukavu) Byabene Kasigwa François (Mulwa-Kabare, Bukavu) Byamungu Shamavu Ephrem (Birava, Bukavu) Kabalama Cibangala Serge (Cimpunda, Bukavu) Kimpfunga Kibira Adolphe (Masisi, Goma) Kulimushi Masumbuko Olivier (Birava, Bukavu) Mputu Dieudonné (Nioki, Inongo) Mugisho Justin (Burhiba, Bukavu) Mulumeoderhwa Ngaruka Blaise (Kashofu, Bukavu) Mulumeoderhwa Namugadika Stanislas (Cahi, Bukavu) Munandi Bahige Innocent (Mont Carmel, Goma) Muzusa Pacifique (Cimpunda, Bukavu) Mwenge Willyfride (Kalémie) Nzioloko Styve François (Sainte Marie, Kikwit)
Scolasticat (Vamaro) Romero Vera P. José de Jesus, Recteur Lagunas Navarro P. Salvador, Econome Bacibone P. Deogratias, Psychologue Festa P. Mario, Ministère Gonzàlez Angulo P. Augustin Jaime, stagiaire de langue swahilie Morales Reyes P. Alberto, stagiaire de langue swahilie Rodrigues Pereira P. Wagner, stagiaire de langue swahilie Romano don Antonio (Fidei donum), stagiaire de langue swahilie Etudiants : 25 (10 en 1ère, 9 en 2ème, 6 en 3ème)
Adam Amani (1ère année) Batano Nguliro Guy (1ère année)
95
Minani Karume Vianney (1ère année) Ndiwe Ciza Fiston (1ère année) Balola Zihalirwa Jean (1ère année) Bitangalo Basile (1ère année) Kabasele Mbuyi Joseph (1ère année) Mulonda Jean Baptiste (1ère année) Shauri Rubuga Salomon Vincent (1ère année) Mongi Ebale Herman (1ère année) Mushagalusa Biregeyi Antoine (2ème année) Biringanine Buhendwa Dominique (2ème année) Cishokanyi Bashizi Innocent (2ème année) Djalengo Tcheda Dieudonné (2ème année) Kabundi Kamanga Théodore (2ème année) Kalenga Ernest (2ème année) Malingumu Marcellin (2ème année) Mushagalusa Jacques (2ème année) Nshokano Zacharie (2ème année) Bahati Bora Uzima Pascal (3ème année) Lwaboshi Namegabe Gérard Prince (3ème année) Mesa Nteke Raphaël Héritier (3ème année) Mugisho Maheshe Patrick (3ème année) Safari Mandima Bruno (3ème année) Yongo Lohandje Jean (3ème année)
Noviciat (Kinshasa) Sciamanna P. Mario, Maître des Novices Maran Paolo, Vice-Maître Agostinis P. Pierfrancesco, Curé de la Paroisse St Bernard Rinaldi P. Pietro, Vicaire de la Paroisse St Bernard Novices : 13
Adili Mwassa Emmanuel (Uvira, Rdc) Babuya Rungunya Trésor (Bukavu, Rdc) Ciza Makuza Donatien (Bukavu, Rdc) Khasa Mvumbi Guy-Adolphe (Kinshasa, Rdc) Mulum’oderhwa Mufungizi Etienne (Bukavu, Rdc) Nganiza Bulika Robert (Bukavu, Rdc) Cinyongeye Cyriaque (Burundi) Emerusabe Beni Bertrand (Burundi) Kago Tasse Edmond Pascal (Cameroun) Tambu Kamgue Ericbert (Cameroun) Tapa Sila Collins (Cameroun) Amara Sesay Peter (Sierra Léone) Koroma Kabba Simon (Sierra Léone)
96
Lettre du Supérieur Général aux novices (Benzoni)
p. Rino Benzoni sx
Le rapport avec Dieu est l’élément décisif du Noviciat. Une conviction va grandissant en moi :
l’efficacité et la significativité apostoliques dépendent de notre épaisseur spirituelle ; et
négativement, de notre médiocrité. « Le véritable missionnaire, c'est le saint » (RM 90). C’est dans
ce sens qu’il faut comprendre l’expression du Fondateur : « la vie apostolique jointe à la
profession religieuse » (LT 2).
Être membre d’une famille signifie être animé d’une certaine affectivité et tendresse dans les
rapports interpersonnels et animé d’intérêt à l’endroit de tout ce qui concerne chaque membre de
la famille. Cela signifie que :
- Les souffrances, les joies et les réalisations de chaque membre sont miennes ;
- Les plus forts portent le poids des plus faibles ;
- Nous nous sentons offensés lorsque quelqu’un en parle mal et nous, de notre part, évitons
de colporter des rumeurs, car elles peuvent nuire ;
- Nous abolissons le commérage et la critique destructive qui débouche parfois dans la
calomnie.
Parler de famille signifie parler de droits, mais en lien avec les devoirs. Les droits existent
seulement dans la mesure où un membre de la famille s’en en charge comme des devoirs.
Considérer la famille comme quelque chose d’extérieur à soi-même, une institution dont il faut
seulement recevoir et rien lui amener autant que faire se peut, est tout simplement insensé et
malhonnête.
Je voudrais aussi mettre en évidence la susceptibilité. Entrer dans une famille internationale
signifie aussi être disposé à avaler des offenses, à faire objet d’incompréhensions, à ne pas tout
comprendre et, parfois, ne pas être compris.
P. Rino Benzoni (Rome 02.02.2010)
2010-2011 Propédeutique (Panzi) Bordignon P. Franco, Recteur Trevisan P. Rolando, accompagnateur spirituel Etudiants : 12
Musengo Lusika Grégoire (Birava, Bukavu) 2ème année Mushagalusa Emmanuel (Kadutu, Bukavu) 2ème année Nshole Aimé (Bokoro, Inongo) 2ème année Bagalwa Mulumeoderhwa Léon (Birava, Bukavu) 1ère année Bashige Polepole Arsène (Kadutu, Bukavu) 1ère année Bibesho Kamana Gylain (Rutchuru, Goma) 1ère année Bilamirwa Hategeka Dieudonné (Kashofu, Bukavu) 1ère année Birhanenwa Kalemaza Xavier (Ciriri, Bukavu) 1ère année
97
Chobohwa Aganze Jean-Claude (Kadutu, Bukavu) 1ère année Kashinze Mulebi Jean-Claude (Birava, Bukavu) 1ère année Misona Mutumoyi Augustin (Mwenga, Uvira) 1ère année Mugisho Minani Jean-Claude (Katana, Bukavu) 1ère année
Scolasticat (Vamaro) Turco P. Faustino, Recteur Dovigo P. Giuseppe, Vice-Recteur, Économe, Aumônier de l’ISP Musafiri Ruhandira P. Joseph, Chargé Animation Missionnaire et Vocationnelle Etudiants : 24 (12 en 1ère, 6 en 2ème, 6 en 3ème)
Bahati Cikwayu Pascal (1ère année) Bahati Mutalindwa Justin (1ère année) Byamungu Shamavu Ephrem (1ère année) Kabalama Cibangala Serge (1ère année) Kulimushi Masumbuko Olivier (1ère année) Mputu Mwan Dieudonné (1ère année) Mulumeoderhwa Ngaruka Blaise (1ère année) Mulumeoderhwa Namugandika Stanislas (1ère année) Munandi Bahige Innocent (1ère année) Muzusa Badesire Pacifique (1ère année) Mwenge Lubasha Willyfride (1ère année) candidat frère Nzioloko Nikela François (1ère année)
Batano Nguliro Guy (2ème année) Bitangalo Nula Basile (2ème année) Mulonda Lweku Jean Baptiste Ndiwe Ciza Fiston (2ème année) Shauri Rubuga Salomon Vincent (2ème année) candidat frère Zihalirwa Balola Jean (2ème année)
Mushagalusa Biregeyi Antoine (3ème année) Mushagalusa Muzusangabo Jacques (3ème année) Kabundi Kamanga Théodore (3ème année) Djalengo Tcheda Dieudonné (3ème année) Cishokanyi Bashizi Innocent (3ème année) Biringanine Buhendwa Dominique (3ème année)
Noviciat (Kinshasa) Sciamanna P. Mario, Maître des Novices Agostinis P. Pierfrancesco, Curé de la Paroisse St Bernard Rinaldi P. Pietro, Vicaire de la Paroisse St Bernard Novices : 8
Bahati Bora Uzima Pascal (paroisse de Mbobero, Archidiocèse de Bukavu, RDC). Congera Jean-Baptiste (paroisse de Bugenyuzi, Archidiocèse de Gitega, Burundi).
98
Hakizimana Désiré (paroisse de Gisanze, Diocèse de Muyinga, Burundi). Nayuburundi Léonidas (paroisse de Makebuko, Archidiocèse de Gitega, Burundi). Niyibizi Philbert (paroisse de Gitogo, Archidiocèse de Gitega, Burundi). Ndihokubwayo Elvis (paroisse de Gitongo, Archidiocèse de Gitega, Burundi). Nkinzingabo Epitace (paroisse de Murore, Diocèse de Muyinga, Burundi). Nteke Mesa Raphaël Héritier (paroisse de St Bernard-Kingabwa, Archidiocèse de Kinshasa, RDC).
Colasuonno : Ce que j’ai appris de la mission d’éducateur
Le père Colasuonno, en mai 2011, a été invité au Philosophat de Vamaro pour parler de ce qu’il a
appris dans la collaboration avec les hommes et les femmes notamment dans quatre lieux où il a
été envoyé dans sa vie missionnaire : à Kitutu, aux Etats Unis, à Cimpunda et à Cahi.
« À Kitutu : cultiver les relations. To be is to belong : être c’est appartenir. Les initiations
aident à appartenir à un groupe. Les maîtresses de la relation sont les femmes. Mais les hommes
aussi investissent dans les relations (l’uhusiano). « J’ai donc appris l’importance à retenir le nom
des gens, à être attentif à la vie de l’autre… si tu cherches des relations avec une maman, intéresse-
toi de ses enfants ».
Aux États-Unis : avoir un langage inclusif. « Souvent les chrétiennes où je me rendais
célébrer la Messe me disaient : "Nicolas, ton langage n’est pas inclusif. Il est souvent trop
masculin". Il faudrait tenir compte des hommes et des femmes et présenter les traits masculins et
féminins de Dieu. « Je me rappelle d’une des meilleurs félicitations qui m’a été adressée, par une
Krista, une dame protestante et très amie : "Nic tu es intouchable mais très accessible". Intouchable
car elle respectait mon choix de vie consacrée. Accessible car elle mettait en évidence une
ouverture d’esprit ».
À Cimpunda : la sollicitude dans les relations. « J’ai rencontré des femmes qui m’ont dit
parfois : "Padri, attention !" Ces femmes sont des véritables anges du Seigneur ! Elles m’aidaient
à établir des relations correctes avec les gens et en même temps riches en humanité. Elles voulaient
me prévenir devant certaines femmes qui avaient des intentions de séduction. La séduction souvent
commence par des petits signes : la tentation de conversations ambigües peut être toujours là. Mais,
grâce à ces expériences, je peux dire : "Je suis célibataire et je suis content ! " ».
À Cahi : le partage des expériences. « Les gens de Cahi me l’ont dit : "Nous aimons
t’écouter quand tu nous parles de ta famille". Un proverbe burundais dit : "Aimer c’est causer".
Aimer c’est partager les expériences de vie. En parlant de ma famille, j’ouvre la porte de ma vie et
je permets aux gens d’entrer dans ma vie ».
Par ces quatre exemples, le père Colasuonno nous a montré comment la vie missionnaire permet
de grandir humainement dans la manière d’entrer en relation : cultiver les relations, n’exclure
personne, se laisser interpeller et partager sa vie.
Le Christocentrisme
La vie religieuse n’est que suivre et imiter le Christ.
Le visage humain du Xavérien est le beau visage du Christ que le jeune doit graver en lui.
La mission n’est que suivre le Christ Missionnaire du Père.
L’esprit de famille : obéir à Jésus qui nous a donné le commandement nouveau et a fait de nous
des frères.
Je crois donc que la constante centrale de la formation xavérienne est une : le christocentrisme.
(Sciamanna p. Mario, Assemblée Régionale, Bukavu 08.01.2011)
99
2011-2012 Propédeutique (Panzi) Bordignon P. Franco, Recteur Trevisan P. Rolando, accompagnateur spirituel Pedrotti P. Gianni, responsable du Centre Conforti Fochesato Renato, laïc et chargé des constructions Etudiants : 14
Aganze Machumbiko Joseph (Cahi, Bukavu) Byamungu Bahiga Wilfrid (Mulongwe, Uvira) Byamungu Mahanga Augustin (Luvungi, Uvira) Iyengow Kasende Giscard (St Charles Lwanga, Kinshasa; Originaire du Diocèse d’Inongo) Kabala Mwana Mbuyi Floribert (Marie Auxiliatrice, Kinshasa ; Originaire du Diocèse d’Inongo) Karume Lugerero Desiré (Mugogo, Bukavu) Kahasha Mubalama Gilbert (Walungu, Bukavu) Monsembula Ndona Serge (St Dominique, Kinshasa ; Originaire du Diocèse d’Inongo) Mpenzi Ngabe Patrick (Cimpunda, Bukavu) Mugisho Bisimwa Pasteur (Walungu, Bukavu) Mugisho Mutayongwa Jean-Paul (Ciriri, Bukavu) Mulume Ruhondo Adolphe (Ndosho, Goma ; Originaire d’Ibinja –Birava) Ntondo Chigoshole Clovis (Nguba, Bukavu) Zihindula Rugenge Bienvenu (N. Dame d’Afrique, Goma)
Philosophat (Vamaro) Turco P. Faustin, Recteur, Enseignant au PIB Dovigo P. Giuseppe, Économe, Aumônier de l’ISP, Animateur Missionnaire Musafiri Ruhandira P. Joseph, Coordonnateur Régional de l’AMV Tinajera Esquivel p. José de Jesús : Vice-recteur (à partir du 06.11.2011) Etudiants : 24 (10 en 1ère, 9 en 2ème, 5 en 3ème)
Bagalwa Mulumeoderhwa Léon (1ère année) Bibesho Kamana Gylain (1ère année) candidat frère Bilamirwa Hategeka Dieudonné (1ère année) Birhanenwa Kalemaza Xavier (1ère année) Chobohwa Aganze Jean-Claude (1ère année) Kashinze Mulebi Jean-Claude (1ère année) Mugisho Minani Jean-Claude (1ère année) Musengo Lusika Grégoire (1ère année) Mushagalusa Bwalande Emmanuel (1ère année) Nshole Maji Aimé (1ère année)
Bahati Mutalindwa Justin (2ème année)
100
Byamungu Shamavu Ephrem (2ème année) Kabalama Cibangala Serge (2ème année) Kulimushi Masumbuko Olivier (2ème année) Mputu Mwan Dieudonné (2ème année) Mulumeoderhwa Ngaruka Blaise (2ème année) Mulumeoderhwa Namugandika Stanislas (2ème année) Munandi Bahige Innocent (2ème année) Muzusa Badesire Pacifique (2ème année)
Batano Nguliro Guy (3ème année) Bitangalo Nula Basile (3ème année) Ndiwe Chiza Christophe (3ème année) Shauri Rubuga Salomon Vincent (3ème année) candidat frère Zihalirwa Balola Jean (3ème année)
Noviciat (Kinshasa) Sciamanna P. Mario, Maître des Novices Agostinis P. Pierfrancesco, Curé de la Paroisse St Bernard Cibambo P. Bernard, Vice-Maître des Novices Rinaldi P. Pietro, Vicaire de la Paroisse St Bernard
Novices : 7 Cishokanyi Bashizi Innocent (Paroisse de Burhale, RDC) Djalengo Tcheda Dieudonné (Paroisse de la Cathédrale de Goma, RDC) Kabundi Kamanga Théodore (Paroisse de Ilebo-Kananga, Kasaï Occidental, RDC) Giegué Tametsop Arnaud (Paroisse Jésus le Bon Pasteur, Cameroun) Mokam Saa Ulrich (Paroisse Jésus le Bon Pasteur, Douala, Cameroun) Mushagalusa Biregeyi Antoine (Paroisse de Murhesa, RDC) Ndaboroheye Jean-Dieudonné (Paroisse Reine de la Paix, Gitega, Burundi)
Trevisan : le formateur de la bonne humeur et des méditations bien préparées
05.05.2014 : 85 ans de Trevisan Rolando. Pour la Messe communautaire de 6h15 du matin, les
Propédeutes de Panzi avaient déjà préparé un calicot affiché au mur et qui disait : « Merci Seigneur
pour le don du père Rolando parmi nous ! » C’est lui-même qui était prévu pour célébrer la Messe.
Il commence en disant : « Je sais que vous tous, vous êtes curieux de savoir ce que je ressens
maintenant que j’ai 85 ans. Je suis content car Dieu m’aime ! Ma vie est trempée de l’amour de
Dieu ». En sortant de l’Église, dans la sacristie, trois sœurs congolaises de St Joseph de Turin ont
chanté en italien le tanti auguri… Rolando répond à la sr Mami, en souriant et en disant :
Muguruguru weye ! (toi là, tu es vraiment turbulente !)
Au petit déjeuner, nous revenions sur le bonheur de voir chez Rolando un accompagnateur spirituel
enthousiaste, une personne positive et un confrère qui se met à la page des documents du Magistère
et qui partage ses réflexions même en les affichant aux valves. Et lui, dans la joie, il a conclu : « Je
suis un Xavérien très content d’être prêtre, religieux et missionnaire. J’ai vécu, avec joie, des
moments très intenses ici au Congo. Je suis réconnaissant envers tout le monde ».
Un exemple. Il fut nommé Administrateur Apostolique du Diocèse d’Uvira (2000-2002) : une tâche
très délicate dans une période sociopolitique très tendue. Au terme de son mandat, il reçoit une
101
lettre de gratitude de la part de Mgr Michael Courtney, Nonce Apostolique du Burundi (qui sera
tué l’année suivante) :
« En honorant les instructions reçues par S.E. Mgr Robert Sarah, secrétaire de Propaganda
Fide, je voudrais vous transmettre la grande estime de la Congrégation pour
l’Evangélisation des Peuples pour votre leadership courageux et évangélique déployé
pendant ces dernières années, dans des moments très difficiles pour le diocèse d’Uvira.
Pour citer directement Mgr Sarah, au nom de la Congrégation, il vous exprime une vive
reconnaissance pour la patience et la force d’âme dont vous avez témoigné en cette période
de service comme Administrateur Apostolique d’Uvira » (Flashsxcongo n. 19, le
01.11.2002, p. 2).
Nous faisons nôtres ces sentiments, en les multipliant au centuple. Que le Seigneur lui en donne
les mérites !
Musafiri : un saint fondateur, une sainte formation pour une saint esprit de foi
p. Joseph Musafiri Ruhandira sx
J’ai participé à la canonisation de notre Fondateur à Rome. La sanctification de Conforti est pour
nous Xavériens source de grande joie et une grande responsabilité. L’Eglise, en nous le proposant
comme modèle, exemple de vie chrétienne, elle nous invite à découvrir l’inspiration de Dieu qui
agissait dans la vie de Conforti, et qui peut continuer à agir en nous, s’il trouve la même ouverture
et la même attente.
Conforti : un grand missionnaire
Conforti, grand missionnaire mais sans avoir été en mission, si non que seulement pendant 40 jours
(comme quarante jours de carême) de visite à ses missionnaires en Chine.
Souvent nous décrivons le missionnaire comme l’homme de Dieu, le héros, qui a vécu l’héroïsme
entrepris des longs voyages, dures aventures ; l’homme à la longue barbe, celui qui a fait des
grandes œuvres sociales, grandes constructions, celui qui a souffert de la persécution et même le
martyre. Conforti, tout en n’étant pas parti en mission, est un « missionnaire complet ».
Il est significatif que le jour même de sa consécration épiscopale, il a fait la profession des vœux
religieux et de la mission et il en sera fidèle pour toute sa vie. La fidélité à ses engagements est un
chemin de sainteté. L’être missionnaire se vit avant tout dans le cœur.
Un saint dans l’ordinaire de la vie quotidienne
Conforti est l’homme de la sainteté ordinaire, c'est-à-dire un homme qui a vécu les choses
ordinaires d’une façon extraordinaire, en vivant intensément ce qui est ordinaire : Certains
proposent, ou vivent, la sainteté dans la prière, les autres dans la pénitence, et d’autres encore dans
les dons extraordinaires. Son secret consistait en une seule chose : faire la volonté de Dieu.
La vie chrétienne est efficace, est en témoignage dans la mesure où c’est Dieu lui-même qui y agit
en protagoniste, la Père Vittorio Callisto Vanzin dit ceci de Conforti : « Conforti n’a pas accompli
des gestes extraordinaires, n’a pas prononcé ou écrit des phrases, des mots, des discours
extraordinaires. Il n’a dit que des vérités connues. Mais tous ceux qui s’approchaient de lui-même
pour un peu de temps, peu de moments ; ils s’exclamaient : « C’est un Saint ». Et pourtant, il ne
faisait pas des miracles »
102
Un saint avec les autres
Conforti n’est pas un saint solitaire. Il conçoit le missionnaire comme le véritable saint. « Que les
missionnaires fassent preuve d’une vraie affection mutuelle, s’entraident en cas de besoin se
consolent librement lors des afflictions, qu’ils exercent l’office pieux de la correction fraternelle.
Qu’ils s’abstiennent soigneusement de tout ce qui pourrait nuire l’harmonie ou troubler la paix »
(RF 46).
Conforti nous invite à être comme des petits pinceaux qui servent à peindre le plus grand tableau
et le plus beau tableau : c’est avec des petits pinceaux que les artistes peignent le plus beau tableau.
Proposer la sainteté dans le parcours de formation
Le chemin de la sainteté que nous propose Conforti peut se dire en ces termes : « Les yeux fixés
sur Jésus-Christ entrons dans le combat de Dieu ». La vie de sainteté de Conforti prend son origine
dans la contemplation du Christ, le modèle du missionnaire. Conforti ne se lasse pas de le proposer
dans le parcours de formation. Il nous dit : Prenons soins de vivre d’une vie de foi qui devrait être
celle du juste, en général, et, en particulier, celle du prêtre, de l’Apôtre et du missionnaire Xavérien.
Cette vie de foi qui nous amène à chercher l’approbation de Dieu seulement et non celle des autres
ou de la nôtre. Que cette vie de foi, informe nos pensées, non intentions, nos sentiments, nos paroles
et nos actes. Mais pour y arriver, il nous faut maintenir le Christ devant les yeux de notre esprit au
point qu’il nous accompagne partout… dans les ministères apostoliques, dans le contact avec les
gens, nos prochains, dans la souffrance et la tentation.
Une telle vie de foi, augmente notre énergie, purifie nos intentions, donne joie indicible et des
consolations comme le vrai missionnaire est un Saint, et ne s’improvise pas. Conforti nous propose
ce qui suit : « Que chacun se convainque donc du devoir et de la nécessité de se forger une vertu
solide et profonde. On ne s’improvise pas missionnaire. Le missionnaire doit se livrer à une
conversion continue impliquant l’ascèse sévère, et l’acquisition des vertus extraordinaires qui lui
permettent de se conformer à la vie et à l’activité du Christ ». Disait le Père Uccelli : « On ne va
pas en Chine pour être bien mais pour faire du bien ».
En effet, la Sainteté n’est rien d’autre que la vie du Christ : Ce qui au-delà de tout doit tenir le
missionnaire à cœur, c’est sa propre sanctification, ce qui lui permettra d’assurer aussi facilement
celle d’autrui.
p. Joseph Musafiri Ruhandira sx
Conférence à la Rencontre communautaire du Philosophat (Vamaro, mars 2012)
2012-2013 Propédeutique (Panzi) Bordignon P. Franco, Recteur Trevisan P. Rolando, accompagnateur spirituel Pedrotti P. Gianni, responsable du Centre Conforti et Aumônier de l’Hopital de Panzi Etudiants : 14
Bashagaluke Justin (Burhale, Bukavu, G3 ISTM) Bazibuhe Mogane Dieudonné (Cibimbi, Bukavu)
103
Bisimwa Maheshe Elie (Cahi, Bukavu) Il quitte le 20.10.2012 Cimalamungo Kagayo Emmanuel (Nyantende, Bukavu) Ishara Nabahini Jean Marie (Nyatende, Bukavu) Kahasha Kalemanza Pamphile (Mater Dei, Muhungu, Bukavu) Kawaya Idumbo Isidore (Kigulube, Kasongo) Lwesso Kyambo Thierry (Kamituga, Uvira) Mokili Francesco (Idjwi, Bukavu) Murhula Buduge Moïse (Murhesa, Bukavu) Ngoy Moket Dieudonné (Kongolo) Omari Pay Pay Joseph (Ngene, Kasongo) Safari Muderhwa Jean Bertin (Burhale, Bukavu) Shambaza Ciza Innocent (Kabare, Bukavu)
Philosophat (Vamaro) Turco P. Faustin, Recteur, Enseignant au PIB (jusqu’au 31.10.2012) Sanfelice P. Carmelo, Recteur (à partir du 01.11.2012) Dovigo P. Giuseppe, Économe, Aumônier de l’ISP, Animateur Missionnaire Pretel Ortiz Gerardo, Vice-recteur, Coordonnateur Régional de l’AMV Etudiants : 23 (8 en 1ère, 7 en 2ème, 7 en 3ème)
Byamungu Bahiga Wilfrid (1ère année) Byamungu Mahanga Augustin (1ère année) Kabala Mwana Mbuyi Floribert (1ère année, candidat frère) Kahasha Mubalama Gilbert (1ère année) Karume Lugerero Desiré (1ère année) Mugisho Bisimwa Pasteur (1ère année) Ntondo Cigoshole Clovis (1ère année) Zihindula Rugenge Bienvenu (1ère année) Bilamirwa Hategeka Dieudonné (2ème année) Birhanenwa Kalemaza Xavier (2ème année) Chobohwa Aganze Jean-Claude (2ème année) Mugisho Minani Jean-Claude (2ème année) Musengo Lusika Grégoire (2ème année) Mushagalusa Bwalande Emmanuel (2ème année) Nshole Maji Aimé (2ème année) Kabalama Cibangala Serge (3ème année) Kulimushi Masumbuko Olivier (3ème année) Mputu Mwan Dieudonné (3ème année) Mulumeoderhwa Ngaruka Blaise (3ème année) Mulumeoderhwa Namugandika Stanislas (3ème année) Munandi Bahige Innocent (3ème année) Muzusa Badesire Pacifique (3ème année)
104
Noviciat (Kinshasa) Sciamanna P. Mario, Maître des Novices Cibambo P. Bernard, Vice-Maître des Novices Brentegani P. Gianni, formateur (depuis le 19.06.13) Novices : 7
Batano Nguliro Guy (Paroisse N.D. de la Paix, Cathédrale, Bukavu, RDC) Bitangalo Nula Basile (Paroisse Sacré Coeur, Shabunda, Kasongo RDC) Fokam Maurice (Paroisse Bandjoun, Bafoussam, Cameroun) Kanmeugne Nzu Raoul Gildas (Paroisse St Charles Lwanga, Makepe, Douala, Cameroun) Ndiwe Chiza Christophe (Paroisse St François Xavier, Ndosho, Goma, RDC) Ngueliassi Kouadjo Séverin Arnaud (Paroisse St Albert le Grand, Tamdja, Bafoussam, Cameroun) Zihalirwa Balola Jean (Paroisse de St Matthieu, Mugogo, Bukavu RDC)
Pretel et le bonheur d’un bon climat communautaire
Un proverbe de la culture ‘shi, à l’Est de la RDC, dit : omulume ajirwa n’owabo, l’homme est fort
quand il est avec l’autre. Si tu es avec quelqu’un, tu grandis dans la vertu. Le père Gerardo a
souligné dans notre formation le bonheur de créer un bon climat communautaire. Il y mettait toutes
ses énergies, la prière personnelle et communautaire ainsi que le travail et le sport.
Je me souviens de la sortie missionnaire pendant la semaine sainte dans une succursale d’une des
paroisses gérées par les Xavériens. Il nous a partagé son grand esprit missionnaire et il tenait à nous
y initier. Nous avons découvert en lui un missionnaire souple et persévérant. Oui, il n’avait pas
notre âge, ayant déjà franchi la barre du démi-siècle. Mais il grimpait les collines, voire montagnes,
très facilement, alors que nous nous fatiguions avant lui. Quelle joie de rencontrer cette population
des milieux reculés qui, dans la joie, attendait la Bonne Nouvelle du Christ.
Un ancien étudiant de Vamaro
Brentegani et l’approche holistique
L’approche holistique de la personne en toutes ses dimensions est nécessaire non seulement pour
éduquer et former mais aussi pour pousser les candidats à donner le meilleur d’eux-mêmes en
mettant en évidence toutes leurs potentialités, habitudes et facultés. Pour cela il est important de
créer les conditions, encourager les initiatives, inventer les opportunités afin que le jeune s’exerce
à donner le meilleur de soi-même, le faire émerger et le réaliser. (…) Souvent, le jeune tend à
développer une dimension déterminée (par exemple la dimension intellectuelle), sans s’appliquer
de la même manière sur les autres dimensions (la dimension morale, la créativité, la spiritualité, la
dimension communautaire, etc.). Nous visons donc une formation où s’exercer à faire grandir les
dimensions humaines dans une perspective des vases communicants plutôt que celle des
compartiments étanches. Nous cherchons à créer un climat communautaire favorable, engagé et
exigent, afin que l’apport de chacun puisse le rendre encore meilleur. Parfois se développent chez
les jeunes des dynamiques qui freinent, inhibent, limitent l’engagement et le don de soi. Il faut
sortir de la loi du moindre effort et entrer dans le magis (toujours davantage) parce qu’il n’y a rien
de gratuit qui ne se gagne pas, même pas dans la vie spirituelle. C’est la logique de la « grâce reçue
à un grand prix » (cf. 1Co 6,20), don et engagement.
p. Gianni Brentegani sx,
dans MISSIONARI SAVERIANI, Atti del Convegno Continentale dei formatori in Africa (luglio
2014), éd. CSAM, Brescia 2014, pp. 102-103.
105
2013-2014
Propédeutique (Panzi) Bordignon P. Franco, Recteur Trevisan P. Rolando, accompagnateur spirituel Pedrotti P. Gianni, responsable du Centre Conforti et Aumônier de l’Hopital de Panzi
Etudiants : 13 Amisi Bambizi Yves (Ndosho, Goma) Baguma Matabaro Jean-Bosco (Kabare, Bukavu) Bahati King Charles (Mater Dei, Bukavu) Bashizi Murhula Patient (Mumosho, Bukavu) Biragi Nyamulinda Christophe (Birava, Bukavu) Bisimwa Banyanga Jean-Claude (Birava, Bukavu) Ciza Rwabishugi Anselme (Cimpunda, Bukavu) Irenge Bikalira Augustin (Burhale, Bukavu) Kagarabi Cibangala Gustave (Cimpunda, Bukavu) Kalondji Elisée (Kinshasa) Mudekereza Aganze Bienfait (Kadutu, Bukavu) Ombeni Bagalane Dieudonné (Mubumbano, Bukavu) Tembezi Bishenjwa Cédrick (Cathedrale, Bukavu)
Philosophat (Vamaro) Sanfelice P. Carmelo, Recteur Dovigo P. Giuseppe, Économe, Aumônier de l’ISP, Animateur Missionnaire Pretel Ortiz Gerardo, Vice-recteur, Coordonnateur Régional de l’AMV Etudiants : 23 (9 en 1ère, 7 en 2ème , 7 en 3ème)
Bashagaluke Mihigo Justin (1ère année) Ishara Nabahini Jean Marie (1ère année) Kahasha Kalemanza Pamphile (1ère année) Kawaya Idumbo Isidore (1ère année) Lwesso Kyambo Thierry (1ère année) Mokili Bacinyaga Francesco (1ère année) Murhula Buduge Moïse (1ère année) Safari Muderhwa Jean Bertin (1ère année) Shamamba Ciza Innocent (1ère année)
Byamungu Bahiga Wilfrid (2ème année) Byamungu Mahanga Augustin (2ème année) Kahasha Mubalama Gilbert (2ème année) Karume Lugerero Desiré (2ème année) Mugisho Bisimwa Pasteur (2ème année) Ntondo Cigoshole Clovis (2ème année) Zihindula Rugenge Bienvenu (2ème année)
106
Bilamirwa Hategeka Dieudonné (3ème année) Birhanenwa Kalemaza Xavier (3ème année) Chobohwa Aganze Jean-Claude (3ème année) Mugisho Minani Jean-Claude (3ème année) Musengo Lusika Grégoire (3ème année) Mushagalusa Bwalande Emmanuel (3ème année) Nshole Maji Aimé (3ème année)
Noviciat (Kinshasa) Brentegani P. Gianni, Maître des Novices Cibambo P. Bernard, Vice-Maître des Novices (jusqu’en février 2014) Mbula Niyitegeka Gilbert, diacre (à partir du 19.01.2014) Jimenez P. Guillermo (à partir de mai 2014) Novices : 13
Djounang Tiomou Evrard (Paroisse St Jean-Baptiste, Nefa. Diocèse de Bafoussam, Cameroun) Ghomsi Deffo Joseph (Paroisse St Jacques de Logbaba, Diocèse de Douala, Cameroun) Harerimana Ernest (Paroisse de Gitongo, Diocèse de Gitega, Burundi) Kabalama Cibangala Serge (Paroisse de Cimpunda, Diocèse de Bukavu, RDC) Kentsa Sokeng Hermann (Paroisse Ste Trinité de Toungang, Diocèse de Bafoussam, Cameroun) Kulimushi Masumbuko Olivier (Paroisse de Birava, Diocèse de Bukavu, RDC) Mulumeoderhwa Ngaruka Blaise (Paroisse de Lwamarhulo, Diocèse de Bukavu, RDC) Munandi Bahige Innocent (Paroisse de ND du Mont Carmel, Diocèse de Goma, RDC) Muzusa Badesire Pacifique (Paroisse de Cimpunda, Diocèse de Bukavu, RDC) Niyoyitungira Meldeus (Paroisse de Gitongo, Diocèse de Gitega, Burundi) Nkem Epanda Jacques (Paroisse St Albert le Grand, Diocèse de Bafoussam, Cameroun) Saleh Moll François (Paroisse Ste Thérèse de l'Enfant Jésus, Koumi. Diocèse de Pala, Tchad) Tobori Serge Damien (Paroisse St F.-Xavier, Oyack, Diocése de Douala, Cameroun)
Manzotti : accompagnateur avec un style typiquement missionnaire
Le père Tonino Manzotti (1933-2014) meurt subitement en Italie, pendant son congé, alors qu’il
était vicaire à la paroisse de Cahi et accompagnateur spirituel des étudiants de Vamaro. Pendant le
carême 2013, il a confessé tout le monde dans notre communauté du philosophât, en commençant
par le recteur. Après son passage, il eut un très bon climat dans les relations communautaires, et
chacun était tenté de dire ce qu’il reçut comme conseil de vie ; en effet, j’avais l’impression que
père Tonino rencontrait chacun dans sa situation.
La dernière fois que j’eus un entretien avec le père Tonino, c’était lors de son dernier séjour à
Kinshasa pour le renouvellement de son passeport, novembre-décembre 2013. Le 23 novembre
2013, il nous a parlé de ses cinquante ans au Congo, et les derniers mots que je garde de lui : « le
missionnaire est l’homme du tabernacle ; pour faire le bon maître le lendemain, il doit être un bon
disciple le soir ! Tu seras maître autant que tu as été disciple ! »
Serge Kabalama sx,
dans MISSIONNAIRES XAVERIENS R.D. CONGO, Témoignages de Pastorale Missionnaire
En pensant au père Antonino Manzotti, Missionnaire Xavérien (1933-2014), éd. Conforti,
Bukavu 2015, p. 13.
107
2014-2015 Propédeutique (Panzi) Bordignon P. Franco, Recteur Trevisan P. Rolando, accompagnateur spirituel (il quitte la communauté le 19.10.14) Pedrotti P. Gianni, responsable du Centre Conforti et Aumônier de l’Hôpital de Panzi Bacibone Baciyunjuze P. Deogratias, Coordonnateur Régional de l’AMV (depuis le 23.09.14) Etudiants : 15
Aksanti Mulondanyi Didier (Ndosho-Goma) Bisimwa Nakalonge Ishara Lucien (Cimpunda-Bukavu) Bitakuya Wenga Prospère (Il quitte) Buhendwa Iragi Blaise (St François Xav-Kadutu, Bukavu) Bulonza Mpuruta Justin (Lwiro-Katana, Bukavu) Fikiri Hamuli Pascal (Mbiza, Mbobero ; il quitte) Kafondo Kitenge Cadeau (Kavimvira, Uvira) Masudi Muchanjila Elias (Samba-Kindu) Mukengere Bahati Julien (Mater Dei, Bukavu) Mulume Mushaka Patient (Kashofu, Bukavu) Munguakonkwa Balyahamwabo Donatien (Burhale, Bukavu) Mushagalusa Christian (Cathédrale Ibanda, Bukavu) Mwanga Mashukane Robert (Ndosho, Goma) Ngande wa Ngandepule Clive Cesar (St Tharcisse, Kinshasa) Nshokano Kajibwami Emmanuel (Muganzo-Murhesa-Bukavu)
Philosophat (Vamaro) Pretel Ortiz P. Gerardo Ernesto, Recteur Dovigo P. Giuseppe, Économe, Aumônier de l’ISP, Animateur Missionnaire (il quitte la communauté le 29.06.15) Tinajera Esquivel José de Jesús, Magister spiritus (depuis le 04.08.14) Etudiants : 23 (9 en 1ère, 7 en 2ème, 7 en 3ème)
Amisi Bambizi Yves (1ère année) Bahati King Charles (1ère année) Bashizi Murhula Patient (1ère année) Biragi Nyamulinda Christophe (1ère année) Bisimwa Banyanga Jean-Claude (1ère année) Ciza Rwabishugi Anselme (1ère année) Kagarabi Cibangala Gustave (1ère année) Ombeni Bagalane Dieudonné (1ère année) Tembezi Bishenjwa Cédrick (1ère année) Bashagaluke Mihigo Justin (2ème année)
108
Ishara Nabahini Jean Marie (2ème année) Kawaya Idumbo Isidore (2ème année) Lwesso Kyambo Thierry (2ème année) Murhula Buduge Moïse (2ème année) Safari Muderhwa Jean Bertin (2ème année) Shamamba Ciza Innocent (2ème année) Byamungu Bahiga Wilfrid (3ème année) Byamungu Mahanga Augustin (3ème année) Kahasha Mubalama Gilbert (3ème année) Karume Lugerero Desiré (3ème année) Mugisho Bisimwa Pasteur (3ème année) Ntondo Cigoshole Clovis (3ème année) Zihindula Rugenge Bienvenu (3ème année)
Postulat (Kindu)
Ntabala Ntamwira Antoine : originaire de Mater Dei (Bukavu), il vient de la 2ème année de théologie de Murhesa (Grand Séminaire de l’Archidiocèse) et il fait une année de postulat à Kindu sous la responsabilité du p. Benzoni.
Noviciat (Kinshasa) Brentegani P. Gianni, Maître des Novices Mbula Niyitegeka P. Gilbert, Vice-Maître (à partir du 05.09.2014) Jimenez P. Guillermo (à partir du 28 mai 2014) Novices : 16
Bikorimana Rénovat (Cunda-Rutovugitanga Rutana BU) Bilamirwa Hategeka Dieudonné (Kashofu, Bukavu RDC) Chobohwa Aganze Jean-Claude (Kadutu, Bukavu RDC) Irakiza Arcade (Muzenga-Rutovu, Bururi BU) Kennie Kowa Serge Clovis (Douala, CT) Kouam Ghomsi Léonel (Douala, CT) Majambere Jean Paul (Gasura-Vumbi, Kirundo BU) Mekontso Tchiffo Desmond (Tignere, CT) Mugisho Minani Jean-Claude (Mwanda Katana, Bukavu RDC) Musengo Lusika Grégoire (Birava, Bukavu RDC) Mushagalusa Bwalande Emmanuel (Buholo, Bukavu RDC) Ndacayisaba Oswald (Muririmbo-Mutaho, Gitega BU) Nihezagire Epimac (Kigara-Nyarusange, Gitega BU) Nshimirimana Cassien (Ruvumu-Kiganda, Muramvya BU) Nshole Maji Aimé (Bokoro, Inongo RDC) Rivuzimana Etienne (Rugasa-Bugabira, Kirundo BU)
Dovigo : ce que j’aime dans la formation
Je regarde le passé avec reconnaissance.
Je suis content d’être prêtre et missionnaire et surtout prêtre de l’année 1965, l’année du Concile.
J’ai vécu l’avant concile, pendant le Concile et âpres le concile, un événement merveilleux dans la
période la plus belle de ma jeunesse. Un élan vers l’avenir, vers la nouveauté, la fantaisie,
109
l’originalité. Ainsi je suis un peu critique, un peu rebelle et timide, un peu contre-courant. Je n’aime
pas les choses plâtrées, trop structurées, les idées ou les pensées prêt-à-porter, la pensée uniforme,
égale, la pensée faible de tous.
Je n’aime pas les homélies longues, le déjà connu et le déjà attendu. « Que l’homélie soit brève
pour ne pas dépasser la Parole de Dieu », est-il écrit dans la sacristie de l’aumônerie.
J’aime l’aggiornamento, la visite aux librairies, l’écoute des jeunes, la nouveauté, la liberté dans la
formation… « Car on ne devient vraiment libre que par la liberté des autres ».
Je suis optimiste. Je pense que le meilleur doit encore venir, parce que le temps est une ligne droite
vers le point oméga. Je demande le don de l’Esperance, qui dépasse l’optimisme.
Le véritable missionnaire ne cesse jamais d’être disciple, comme dit le pape François, et Jésus
marche avec lui (EG 266).
Donc la mission la plus belle doit encore venir et embrassons le futur avec espérance.
La parole clé de l’évangile que j’aime est ‘demeurer’, très utilisée par Jean, qui rappelle la
rencontre avec Jésus. Le psaume plus fréquenté : les psaumes 22 et 138. Le récit de l’Evangile
préférée : Emmaüs. Mes auteurs de référence : C.M. Martini, Bruno Maggioni, Bruno Forte e
d’autres (Ermes Ronchi, Paolo Curtaz, le pape François)
p. Giuseppe Dovigo,
Témoignage donné aux confrères, Maison Régionale, Bukavu le 03.12.2014 lors du 50ème
d’ordination presbytérale
2015-2016 Propédeutique (Panzi) Bordignon P. Franco, Recteur (jusqu’au 30.06.2016) Pedrotti P. Gianni, Directeur Spirituel, responsable du Centre Conforti et Aumônier de l’Hôpital de Panzi Bacibone Baciyunjuze P. Deogratias, Économe et Coordonnateur Régional de l’AMV Étudiants : 10
Aganze Bahizi Roland (Kavumu, Bukavu) Bacikuderhe Imani Denis (Cahi, Bukavu) Bisimwa Kamologa Arsene (Mater Dei, Bukavu) Byamungu Malembo Richard (Kamanyola, Uvira) Hombo Balumisa Marcellin (Cathédrale, Goma) Kushinganine Milenge Kizito (Mater Dei, Bukavu) Musafiri Cigoho Jean de Dieu (Birava, Bukavu) quitte la communauté le 26.12.15 Myaziro Polepole Pascal Paulin (Mwanda, Bukavu) Nshokano Buhendwa Alphonse (Burhale, Bukavu) Ombeni Cigoho Alexis (Birava, Bukavu)
Philosophat (Vamaro) Pretel Ortiz P. Gerardo Ernesto, Recteur Morales Reyes P. Alberto, Économe (depuis le 09.09.2015)
110
Nkumbo Witha P. Willy, étudiant en médecine (depuis le 02.07.2015 jusqu’au 18.01.2016) Tinajera Esquivel P. José de Jesús, Magister spiritus (jusqu’au 02.07.2016) Etudiants : 25 (12 en 1ère, 7 en 2ème, 6 en 3ème)
Aksanti Mulondanyi Didier (1ère année) Bisimwa Nakalonge Ishara Lucien (1ère année) Buhendwa Iragi Blaise (1ère année) Bulonza Mpuruta Justin (1ère année) Kafondo Kitenge Cadeau Théodore (1ère année) Masudi Muchanjila Elias (1ère année) Mukengere Bahati Julien (1ère année) Mulume Mushaka Patient (1ère année) Munguakonkwa Balyahamwabo Donatien (1ère année) Mushagalusa Christian (1ère année) Ngande wa Ngandepule Clive Cesar (1ère année) Nshokano Kajibwami Emmanuel (1ère année)
Bahati King Charles (2ème année) Bashizi Murhula Patient (2ème année) Biragi Nyamulinda Christophe (2ème année) Bisimwa Banyanga Jean-Claude (2ème année) Ciza Rwabishugi Anselme (2ème année) Kagarabi Cibangala Gustave (2ème année) Ombeni Bagalane Dieudonné (2ème année)
Bashagaluke Mihigo Justin (3ème année) Ishara Nabahini Jean Marie (3ème année) Kawaya Idumbo Isidore (3ème année) Murhula Buduge Moïse (3ème année) Safari Muderhwa Jean Bertin (3ème année) Shamamba Ciza Innocent (3ème année)
Noviciat (Kinshasa) Brentegani P. Gianni, Maître des Novices Mbula Niyitegeka P. Gilbert, Vice-Maître, économe-procureur, AMV Novices : 08
Anantia Fouape Esterel Gaël (Bon Pasteur, Boko-Douala, Cameroun) Byamungu Mahanga Augustin (Ste Famille, Luvungi-Uvira, RDC) Dzuna Fotso Olivier Kevin (Marie Reine des Apôtres, Ndog-Passi 3-Dla, Cameroun) Kahasha Mubalama Gilbert (Ste Bernadette, Walungu-Bukavu, RDC) Kouam Pouakam Joël (St Paul, Nylon-Douala, Cameroun) Mugisho Bisimwa Pasteur (Ste Bernadette, Walungu-Bukavu, RDC) Ntabala Ntamwira Antoine (Mater Dei, Muhungu-Bukavu, RDC) Zihindula Rugenge Bienvenu (Paroisse de l’Emmanuel, Goma, RDC)
111
Bordignon, cultiver l’ouverture et la compétence
Pendant l’année de propédeutique, j’étais un peu timide mais le père Franco ne voulait pas me
laisser dans cet état. Chaque fois au réfectoire et en classe, il me posait des questions pour me
permettre de m’exprimer. Ceci m’a aidé à sortir de ma timidité et à m’exprimer librement devant
les autres. Une autre parole que le père Franco ne cessait de nous répéter comme pour nous inviter
à la persévérance et qui me revenait à l’esprit c’est : « La couronne sera donnée à celui qui
persévèrera jusqu’au bout » (cf. Mt 24,13 et 1Co 9,25).
Je loue les efforts du père Franco pour la formation tant socio-humaine qu’intellectuelle qu’il nous
a offert. Il savait éveiller en nous le goût de la lecture et de la culture scientifique. Par ses remarques,
ses reproches et interpellations, il voulait éveiller en nous la capacité de prévoyance et de vie
fraternelle en vue de la mission. C’était pour notre avantage. Nous reconnaissons en lui le courage
de celui qui interpelle pour offrir des bonnes directives.
Tout en travaillant dans la pastorale, le père Franco s’est donné toujours à la promotion de
l’homme. C’est ainsi qu’il est très connu à Bukavu : il a réalisé, avec des collaborateurs, des
initiatives pour le développement (aménagement des sources d’eau, radio Maendeleo, Comité
Antibwaki, Syndicat des Enseignants). Mais, quand on lui pose des questions sur les 16 ans de
travail au Comité Antibwaki ou sur d’autres activités exercées, il préfère nous montrer ce qui lui
est à cœur depuis toujours et qui constitue la motivation de son action : la libération de l’homme
pour qu’il soit à l’image de Dieu et qu’il vive selon l’esprit des béatitudes. Jésus vient libérer
l’homme et il faut que celui-ci prenne conscience d’être libéré. Dans une interview, il l’avouait :
"Le développement commence par le fait que les gens reprennent confiance en eux-mêmes,
qu'ils découvrent qu'ils sont quelqu'un et qu'ils sont capables de faire quelque chose.
Ensuite, leur donner les moyens concrets de commencer tout doucement à en sortir sur le
plan matériel, et leur donner des objectifs qui soient réalisables à leur niveau"1.
Parfois je m’entretenais avec quelques visiteurs qui venaient chercher le père Franco. Ils me
montraient comment les gens l’aiment bien car il leur a fait du bien. La population l’a même protégé
quand il était menacé pendant la guerre à cause de jalousies ou d’autres intérêts humains. C’est la
preuve qu’il est devenu un vrai congolais, comme s’il était un membre de famille des gens auprès
de qui il travaille.
Un ancien propédeute
Fais bien, le bien. Interview au père Tinajera
p. José de Jesús Tinajera Esquivel sx
Notre fondateur, Saint Guido Maria Conforti a bien pensé les choses. Sans les vœux, la mission
serait très difficile. De ma part, je ne me sentirais pas un missionnaire épanoui si je n’avais pas les
vœux religieux.
1. Peux-tu te présenter brièvement ?
Je suis le père Jesús Tinajera Esquivel, fils de Teobaldo Tinajera et Francisca Esquivel. Je suis le
huitième de dix-sept enfants, dont treize sont en vie. Je suis né le 10 janvier 1967, à los Campos
Ojuelos, Jalisco. A Aguascalientes, j’ai fait toutes mes études jusqu’à être ordonné prêtre diocésain.
J’ai travaillé pendant cinq ans dans le diocèse et après je suis devenu Xavérien.
1 Franco BORDIGNON interviewé par Muriel LORENZINI, « Entrevue n. 16 », Muriel LORENZINI, Ethnologie,
missiologie & développement. L’action missionnaire catholique dans la région Kivu (Zaïre). Thèse de doctorat,
Université de Nice, 1986, p. 45.
112
2. Pourrais-tu nous raconter comment ta vocation est née ?
Quand j’étais enfant, ma mère m’amenait à la Messe au Sanctuaire de la Très Pure Conception.
Là-bas, le père qui célébrait attirait mon attention. Un jour, pendant que je fréquentais la catéchèse
pour me préparer à la première communion, un séminariste augustinien s’approcha de moi et me
dit : « Je viendrai te prendre quand tu auras terminé l’école primaire et je t’amènerai au
Séminaire ». Je ne me souviens plus ce que je lui ai répondu. Je ne l’ai plus vu, mais la parole
« séminaire » est restée gravée dans ma tête. Par la suite, pendant l’Ecole Secondaire, David
Melchor, un séminariste ami de la famille, m’a invité à une ordination à San Juan del Rio. Ce fut
une expérience magnifique. Mais la chose la plus extraordinaire a été qu’un jour, me promenant au
centre-ville, devant le Sanctuaire Expiatoire de l’Ave Maria, j’ai senti une voix intérieure qui me
disait : « Entre ici ». Je me suis introduit dans le hall, et j’ai vu un panneau d’affichage. Un papier
disait : « Aimerais-tu être prêtre ? Viens demander des informations dans ce Sanctuaire de 15h à
17h chez le père Rigoberto Ruiz Palos ». J’ai parlé avec ce père et nous nous sommes mis d’accord
pour faire le pré-séminaire.
3. Où travailles-tu et pourquoi as-tu choisi cet endroit ?
Je suis en train de travailler en RD Congo. Quand j’ai terminé mon noviciat, on m’a raconté la
situation très difficile du Pays et le besoin qu’il avait des missionnaires. En effet, à cause de la
guerre, beaucoup de missions étaient fermées, et il n’y avait plus de confrères mexicains là-bas. Eh
bien, on m’a invité à aller et j’ai accepté avec plaisir. C’est ma première mission, jusqu’aujourd’hui.
4. Qu’est que tu fais dans ta mission ?
Quand quelqu’un arrive en mission, la première occupation est l’étude de la langue. J’ai été vicaire
paroissial, responsable de la Pastorale des jeunes et de la catéchèse dans les Paroisses de Mater
Dei, Bukavu, et Sacré Cœur, Shabunda. J’ai été curé dans deux paroisses successivement : à la
paroisse Marie Reine de Kavimvira (diocèse d’Uvira) et Ste Famille (diocèse de Kasongo). Puis,
j’ai été vice-recteur dans la communauté de Philosophie à Bukavu, où je continue à travailler
comme magister spiritus, directeur spirituel.
5. Quelles sont les principales difficultés que tu rencontres ?
La difficulté la plus importante est qu’en Europe, on croit que la mission est seulement aider les
pauvres. Je crois bien que cela fait partie de la mission. Mais, pour moi, la mission est avant tout
partager la vie, la foi, l’espérance d’une vie meilleure et plus digne selon le plan de Dieu.
6. Qu’est-ce qui a le plus attiré ton attention chez les personnes avec qui tu vis ?
Dans tous les endroits où j’ai été, je sens une ambiance pleine de religiosité. Il y a une très grande
participation dans les Messes de la semaine et spécialement le dimanche, une grande confiance en
Dieu qui vient toujours en aide pour faire face aux problèmes de maladies et d’éducation de leurs
enfants.
7. Y a-t-il eu une expérience significative qui t’a fort marqué ?
Depuis le commencement, je me suis senti très encouragé par le soutien de mes frères xavériens.
Avec eux, j’ai appris à vivre la mission et les visites apostoliques dans les villages sont inoubliables.
8. Penses-tu que les vœux religieux t’ont aidé dans ta mission ?
Notre fondateur, Saint Guido Maria Conforti a bien pensé les choses. Sans les vœux la mission
serait très difficile. Le vœu de pauvreté nous aide à rendre témoignage d’une vie en Christ qui s’est
113
fait pauvre pour venir à notre rencontre. L’obéissance qui a le Christ comme référence, nous
rappelle l’obligation à aller par le monde entier et proclamer la Bonne Nouvelle. La chasteté est
comme une lumière pour les gens, puisqu’ils constatent notre amour pour le Christ dans notre
consécration à le servir corps et âme. De ma part, je ne me sentirais pas un missionnaire épanoui
sans les vœux religieux.
9. Quel message veux-tu donner aux jeunes ?
Qu’ils aiment de tout cœur le Christ et qu’ils se laissent séduire par lui. Il les conduira certainement
au bonheur total dans le don généreux de leur vie au service des autres. C’est cela qui donne sens
à l’existence humaine.
10. Une phrase significative ?
Fais bien le bien !
p. José de Jesús Tinajera Esquivel sx
Misioneros Xaverianos, septembre 2015, pp. 6-7.
2016-2017 Propédeutique (Panzi) Bacibone Baciyunjuze P. Deogratias, Recteur et Coordonnateur Régional de l’AMV Pedrotti P. Gianni, Directeur Spirituel, responsable du Centre Conforti et Aumônier de l’Hôpital de Panzi Vignato P. Giuseppe, Économe (depuis le 01.07.2016) Étudiants : 15
Ampe Mburugu Salomon (Walungu-Bukavu) Asifiwe Murhabazi Alexis (Mater Dei-Bukavu) Bisimwa Barhonyi Stanislas (Kashofu-Bukavu) Bujiriri Mussa Rostand (Ndosho-Goma) Bwalande Nfundiko Steve (Buholo-Bukavu) Kujirabwinja Naburhacha Innocent (Ciherano-Bukavu) Makenzi Nzanzu Anderson (Bse Anuarite-Goma) Mirindi Ludunge Honoré (Mater Dei-Bukavu) Mudeda Jorojoro Patrick (Sange-Uvira) Mugozi Mazinge Alphonse (Kalundu-Uvira) Muhindo Bwinja Jean-Marie (Mater Dei-Bukavu) Mumbere Malemo Samuel (Ndosho-Goma) Munaga Tani David (Ndosho-Goma) Ngabo Magerano Pacifique (Kavimvira-Uvira) Shamavu Mateso François (Kalehe-Bukavu)
114
Philosophat (Vamaro) Pretel Ortiz P. Gerardo Ernesto, Recteur Morales Reyes P. Alberto, Économe (depuis le 09.09.2015) Noris P. Italo, Directeur spirituel (depuis le 09.12.2016) Etudiants : 29 (11 en 1ère, 12 en 2ème, 6 en 3ème)
Aganze Bahizi Roland (1ère année) Bacikuderhe Imani Denis (1ère année) Bisimwa Kamologa Arsene (1ère année) Byamungu Malembo Richard (1ère année) Hombo Balumisa Marcellin (1ère année) Kushinganine Milenge Kizito (1ère année) Mwanga Mashukane Robert (1ère année) Nshokano Buhendwa Alphonse (1ère année) Omari Paypay Joseph (1ère année) Ombeni Cigoho Alexis (1ère année) Polepole Myaziro Pascal Paulin (1ère année) Aksanti Mulondanyi Didier (2ère année) Bisimwa Nakalonge Ishara Lucien (2ère année) Buhendwa Iragi Blaise (2ère année) Bulonza Mpuruta Justin (2ère année) Kafondo Kitenge Cadeau Théodore (2ère année) Mukengere Bahati Julien (2ère année) Mulume Mushaka Patient (2ère année) Munguakonkwa Balyahamwabo Donatien (2ère année) Mushagalusa Christian (2ère année) Mutchanjila Masudi Elias (2ère année) Ngande wa Ngandepule Clive Cesar (2ère année) Nshokano Kajibwami Emmanuel (2ère année) Bahati King Charles (3ème année) Biragi Nyamulinda Christophe (3ème année) Bisimwa Banyanga Jean-Claude (3ème année) Ciza Rwabishugi Anselme (3ème année) Kagarabi Cibangala Gustave (3ème année) Ombeni Bagalane Dieudonné (3ème année)
Postulat-Noviciat (Kinshasa) Brentegani P. Gianni, (Maître des Novices) Supérieur de la communauté Mbula Niyitegeka P. Gilbert, (Vice-Maître), Vice-supérieur, économe-procureur, AMV Turco P. Faustin, Formateur (depuis le 07.12.2016) NB : L’expérience du postulat vécu dans le même endroit du noviciat a commencé à Kinshasa depuis l’année communautaire 2016-2017, après le décret signé, le 18.05.2016, par le Supérieur Général, le
115
père Luigi Menegazzo, avec le consentement de son Conseil. L’année de postulat a commencée le 29 août 2016.
Postulants : 11 Bangura Gbama Mark (St Conforti, Stocco-Makeni, SL) Bashagaluke Mihigo Justin (St Jean Apôtre, Burhale-Bukavu, RDC ) Bimenyimana Pascal (Christ Prophète, Ruzo-Muyinga, BU) Ishara Nabahini Jean Marie (ND du Congo, Nyantende-Bukavu, RDC) Kawaya Idumbo Isidore (St Charles Lwanga, Kigulube-Kasongo, RDC) Ndayishimiye Oscar (Christ Lumière du monde, Giteranyi-Muyinga, BU) Niyongabo Ezechiel (St Martyrs de l’Uganda, Ruganza-Ngozi, BU) Safari Muderhwa Jean Bertin (St Jean Apôtre, Burhale-Bukavu, RDC ) Segnou Djebou Noël (St Pierre et Paul, Foumbot- Bafoussam, CT) Shamamba Ciza Innocent (St Joseph, Kabare-Bukavu, RDC ) Tiako Tima Cédric (Jésus le Bon Pasteur, Oyom-Abang,Yaoundé, CT )
Novices : 0
Bacibone : interculturalité entre confiance dans la nouveauté et mise en valeur de la
tradition
L’interculturalité peut être définie comme un processus de brassage d’accueil et d’intériorisation
culturels de plusieurs tendances dans un milieu, et pour ce qui nous concerne, dans une
communauté religieuse, apostolique ou ecclésiale. Elle est aussi le tissu de relations humaines et
virtuelles à l’époque de la mondialisation.
Les mots de Saint Paul dans sa lettre aux Corinthiens peuvent servir de modèle de relation avec les
autres, en communauté, et avec les destinataires de l’Evangile que nous annonçons : « Je me suis
fait juif avec les juifs afin de gagner les juifs… faible avec les faibles afin de gagner les faibles….
Je me suis fait tout à tous… afin de sauver à tout prix quelques-uns »1. Toutefois, il est difficile
d’être tout à tous car les différences culturelles demeurent toujours. Ainsi, dans le respect de
l’altérité, il faut écoute et collaboration.
Ceci est encore beaucoup plus nécessaire entre les membres d’une même congrégation qui forment
désormais des communautés apostoliques interculturelles. Dans notre Circonscription, nous
pouvons relever un écart entre les vieux missionnaires, italiens, les pionniers de la mission et les
jeunes confrères souvent d’autres nationalités. Un des défis aujourd’hui est de faire que les aînés,
ouvriers de la première heure, puissent aider les jeunes avec leur être religieux et leur expérience.
De la part des jeunes, il faut une disponibilité à se faire aider et à apprendre. Si au lieu de l’écoute
et de la collaboration, l’on se mette à se critiquer, à dire du mal les uns des autres selon les
provenances, du pays de mission, de ses fils, de son Eglise locale, l’on risque de rendre impossible
l’interculturalité. A l’intérieur d’une communauté qui se veut interculturelle, les membres ne
peuvent pas se considérer comme des concurrents. Les anciens aideront plutôt les jeunes à avancer
car au cas d’un éventuel retrait des premiers pour quelque motif que ce soit, ce sont les derniers
qui continuent les œuvres initiées. Il faut la disponibilité et l’humilité de part et d’autre.
p. Deogratias Bacibone,
« Rapport de la RDC au Congrès sur la mission à Tavernerio (juillet 2012) »,
Partage n. 113 (2012), p. 13.
1 ICor 9, 19…22
116
2017-2018 Propédeutique (Panzi) Busizori P. Janvier, Recteur (depuis le 02.07.2017) Bacibone Baciyunjuze P. Deogratias, Coordonnateur Régional de l’AMV Pedrotti P. Gianni, Directeur Spirituel, responsable du Centre Conforti et Aumônier de l’Hôpital de Panzi Étudiants : 18
Aganze Kabwika Olivier (Kavumu Bukavu), Aganze Mastaki Olivier (Burhale Bukavu), Akilimali Kabishi Pascal (Nyangezi Bukavu), Akonkwa Muderhwa Ephrem (Murhesa Bukavu), Ayagirwe Balinda Armel Walungu Bukavu), Biringanine Kwibuka Paterne (Mater Dei Bukavu), Buhuru Mukuye Pierre (Kiliba Uvira), Cubaka Usomere Claude (Luvungi Uvira), Gabona Ziyiruka Olivier (Mater Dei Bukavu), Iragi Bahiga Alexis Bonheur (Kiliba Uvira) Kakule Kalivolo Ephrem (Bse Anuarite Goma) Kwamungu Mulashe Jean Damascène (Mater Dei Bukavu), Mukulumanya Mukobi Olivier (Ndosho Goma), Murhabazi Basabanya Gloire (Nyantende Bukavu), Mushinganyanya Mulinganya Théogène (Mater Dei Bukavu), Mushubuza Mutabazi Séraphin (Murhesa Bukavu), Olembo Manga Leon (Mater Dei Bukavu), Rhushengemungu Mubalama Arsène (Nyangezi Bukavu).
Philosophat (Vamaro) Cibambo Rubibi P. Bernard, Recteur (depuis le 01.09.2017) Bordignon P. Franco, Économe (depuis le 02.07.2017) Noris P. Italo, Directeur spirituel. Il meurt à Bukavu le 11.09.2018. Etudiants : 34 (13 en 1ère, 11 en 2ème, 10 en 3ème)
Ampe Mburugu Salomon (1ère année) Asifiwe Murhabazi Alexis (1ère année) Bisimwa Barhonyi Stanislas (1ère année) Bwalande Nfundiko Steve (1ère année) Kujirabwinja Naburhacha Innocent (1ère année) Makenzi Nzanzu Anderson (1ère année) Mirindi Ludunge Honoré (1ère année) Mudeda Jorojoro Patrick (1ère année) Mugozi Mazinge Alphonse (1ère année) Muhindo Bwinja Jean-Marie (1ère année) Mumbere Malemo Samuel (1ère année)
117
Munaga Tani David (1ère année) Shamavu Mateso François (1ère année) Aganze Bahizi Roland (2ème année) Bacikuderhe Imani Denis (2ème année) Bisimwa Kamologa Arsene (2ème année) Byamungu Malembo Richard (2ème année) Hombo Balumisa Marcellin (2ème année) Kushinganine Milenge Kizito (2ème année) Mwanga Mashukane Robert (2ème année) Nshokano Buhendwa Alphonse (2ème année) Omari Paypay Joseph (2ème année) Ombeni Cigoho Alexis (2ème année) Polepole Myaziro Pascal Paulin (2ème année) Aksanti Mulondanyi Didier (3ère année) Bisimwa Nakalonge Ishara Lucien (3ère année) Buhendwa Iragi Blaise (3ère année) Bulonza Mpuruta Justin (3ère année) Kafondo Kitenge Cadeau Théodore (3ère année) Mulume Mushaka Patient (3ère année) Munguakonkwa Balyahamwabo Donatien (3ère année) Mushagalusa Christian (3ère année) Ngande wa Ngandepule Cesar (3ère année) Nshokano Kajibwami Emmanuel (3ère année)
Postulat-Noviciat (Kinshasa) Brentegani P. Gianni, (Maître des Novices) Supérieur de la communauté (Il part en Italie pour soins médicaux le 15.01.2018) Mbula Niyitegeka P. Gilbert, (Vice-Maître et faisant fonction du Maître du 11.01.2018 au 29.06.2018), Vice-supérieur, économe-procureur, AMV. Turco P. Faustin, Formateur, Responsable des Postulants Postulants : 15
Bahati King Charles (Bukavu, RDC. Il quitte le 06.10.2017) Biragi Nyamulinda Christophe (Bukavu, RDC. Il quitte le 09.03.2018) Bisimwa Banyanga Jean-Claude (Bukavu, RDC) Ciza Rwabishugi Anselme (Bukavu, RDC) Fenkam Kamdem Diallo Steve (Douala, Cameroun) Gahungu Jean de Dieu (Rutana, Burundi. Il quitte le 09.03.2018) Kagarabi Cibangala Gustave (Bukavu, RDC) Mvilongo Onana Séverin Joseph Marie (Obala, Cameroun) Niyibizi Pie (Mpinga, Rutana, Burundi) Niyonkuru Pascal-Baylon (Bujumbura, Burundi. Il quitte le 04.05.2018) Niyukuri Richard (Nyarusange, Gitega, Burundi)
118
Nzohabonimana Sylvain (Mutoyi, Burundi) Ombeni Bagalane Dieudonné (Bukavu, RDC) Richard Francis Chidiebere (Nkpor, Nigéria) Saounde Nguimpi Arsène (Douala, Cameroun)
Novices : 11
Bangura Gbama Mark (St Conforti, Stocco-Makeni, SL) Bashagaluke Mihigo Justin (St Jean Apôtre, Burhale-Bukavu, RDC) Bimenyimana Pascal (Christ Prophète, Ruzo-Muyinga, BU) Ishara Nabahivi Jean Marie (ND du Congo, Nyantende-Bukavu, RDC) Kawaya Idumbo Isidore (St Charles Lwanga, Kigulube-Kasongo, RDC) Ndayishimiye Oscar (Christ Lumière du monde, Giteranyi-Muyinga, BU) Niyongabo Ezechiel (St Martyrs de l’Uganda, Ruganza-Ngozi, BU. Il quitte le 08.02.2018) Safari Muderhwa Jean Bertin (St Jean Apôtre, Burhale-Bukavu, RDC) Segnou Djebou Noël (St Pierre et Paul, Foumbot- Bafoussam, CT. Il quitte le 07.02.2018) Shamamba Ciza Innocent (St Joseph, Kabare-Bukavu, RDC) Tiako Tima Cédric (Jésus le Bon Pasteur, Oyom-Abang, Yaoundé, CT)
L’assertivité (Mbula)
Au moment où nous nous séparons pour commencer d’autres parcours, à ceux qui partent comme
à ceux qui restent encore, nous souhaitons vivre de « l’assertivité ». Être toujours assertifs pour une
bonne réussite de la vie communautaire. Cela implique dire, exprimer ses sentiments avec
assurance qu’on ne fait pas du mal à l’autre et non plus à soi-même. C’est dans la mesure ù l’on
choisit bien le moment, le lieu et la manière de dire les mots de ses sentiments qu’on peut arriver
à bien vivre « l’assertivité ».
Mbula p. Gilbert sx
Kinshasa le 02 juillet 2018
Mon regard sur l’avenir de l’Institut Xavérien ici au Congo (Noris)
Au Congo, le Xavérien de l’avenir vivra davantage le charisme de Conforti
dans sa dimension contemplative et missionnaire, religieuse et communautaire.
p. Italo Noris sx, « Mon expérience missionnaire »,
PHILOSOPHAT DES MISSIONNAIRES XAVERIENS, Curiositas, n. 01 (2018), p. 23.
119
UNE CONCLUSION : CE QUE NOUS APPRENONS DE LA MISSION
EDUCATIVE
Oui, « une » conclusion. Car le service du formateur continue. Que puis-je dire de cette
expérience ? J’apprends beaucoup. Et j’espère de rester du même avis au bout de ce service qui
m’est demandé. Faisons quelques exemples.
Retrouver le « wow » de la consécration
Être avec les jeunes, donne souvent aux confrères une étincelle à une vie qui, par la force
des habitudes et au fil des années, s’est un peu ternie. A force d’exercer le ministère, on devient
comme un peu blasé. C’est peut-être comme tout métier. Ce qui nous semble formidable au départ,
devient le quotidien et on perd le sens de l’émerveillement, le fait de dire, les yeux grands ouverts
: « wow, que c’est beau ! ». On perd sa fraicheur.
Alors, en travaillant avec les jeunes qui, eux, ont encore ce « wow » là, ça nous permet de
voir la vie à travers leurs yeux, de revoir notre consécration à travers leurs yeux.
Vivre avec cohérence
Être avec les jeunes, donne souvent aux confrères le rappel constant de vivre avec cohérence
ce qu’ils enseignent. Le père Manzotti, formateur à Mungombe et directeur spirituel de plusieurs
aspirants Xavériens, l’a si bien avoué :
« Quand je fais l’homélie, j’ai l’impression que les fidèles qui me regardent sont en train
de me demander : Mais toi, Père, est-ce que tu parles avec Dieu ? Est-ce que tu écoutes la voix et
les inspirations du Seigneur ? Ce que tu dis, vient-il du Seigneur et des entretiens que tu as avec
Lui ? Le prêtre sait que s’il veut toucher le cœur de ses fidèles, il doit, à la veille, passer du temps
devant le Tabernacle »1.
Former le Christ chez les jeunes
Saint Paul, en prison, sentait fortement sa mission d’engendrement pastoral : « Mes enfants,
vous que j’enfante à nouveau dans la douleur jusqu’à ce que le Christ soit formé en vous … » (Ga
4,19). L’élément plus beau de la mission d’éducateur est de reconnaître comment le Christ prend
forme dans la vie de celui qu’on accompagne. La formation devient alors une vraie transformation
et, encore, une « configuration » au Christ.
Nous en avons eu parfois l’expérience : quand les programmes d’un ordinateur n’ont pas
été bien installés, l’ordinateur plante ou travaille au ralenti. Dans le cas contraire, tout est bien
configuré et te permet de bien travailler et de te rendre utile et offrir des services. La configuration
au Christ demande que « la mise à jour » soit régulière et effective, bien activée : un regard constant
et éveillé sur le réel, une disposition permanente à la conversion, un désir ardant que le Christ soit
connu et aimé même à travers ma présence missionnaire, banale soit-elle.
1 Antonino MANZOTTI, « Témoignage donné lors de ses 50 ans de vie au Congo (Bukavu le 05.11.2013) », Propos recueillis par Faustin Turco.
120
Suivre un projet audacieux
Le formateur est comme un musicien qui interprète une partition qu’il n’a pas composée. Il
l’apprend, il fait plusieurs essais, il tient à ce qu’on reconnaisse, à partir de ce qu’il exécute, la
pièce du célèbre auteur, dans sa beauté et complexité, dans la richesse des styles et les différents
rythmes. Mais il met aussi du sien. C’est sa manière de jouer, l’expression qu’il suscite, la passion
qu’il exprime qui fait de l’interprétation un chef d’œuvre.
Ainsi le formateur. Il ne reproduit pas simplement un charisme comme un perroquet répète
les phrases entendues sans en comprendre le sens. Il se laisse fasciner par le charisme, il
l’approfondit, il le transmet en découvrant toujours sa beauté et son caractère passionnant. C’est
une œuvre qui ne fatigue pas, tellement on en voit l’importance, le bonheur et l’utilité. Certes, il
faut de l’application. Cela demande d’apprendre la langue des autres et de sortir parfois de clichés
habituels : la manière dont le prêtre est perçu dans le milieu, l’idée qu’on se fait du milieu éducatif,
les tendances à demeurer dans des attitudes contraires, comme la susceptibilité, la réclamation, la
solidarité vers le bas… Mais c’est en affrontant ces écueils qu’on peut bien interpréter le charisme
xavérien aujourd’hui avec un visage fraternel d’inclusivité et radicalité, de liberté et de soumission,
de potentialité et de partage.
Fait à Kinshasa, le 13 septembre 2018
Jour de l’enterrement du p. Italo Noris
et 20ème anniversaire de mon ordination
p. Faustin Turco sx
121
TABLE DES MATIERES
INTRODUCTION .................................................................................................................................. 2
PARTIE 1 : SERVICE AU SEMINAIRE DIOCESAIN (1960-1995) ............................................. 3
Restez au pays pour enseigner la foi qui nous sauve (Malula) ........................................................... 6
Doser bonté et rigueur dans la formation (Ibba Antonio)................................................................... 7
Vanzin, noblese spirituelle, capacité d’intuition et bonté ................................................................. 13
De Zen et la vocation missionnaire du formateur ............................................................................. 14
Evangile et sport : les deux supports éducatifs du p. Manicardi ...................................................... 15
Portrait du père Manzotti : un professeur spécial ............................................................................. 17
Ne pas se laisser surprendre : lettre du père Général aux confrères du Zaïre ................................... 19
Camorani : être bien formé pour servir la mission ........................................................................... 20
La theologie de savoir « ceder la place » (Tanfoglio) ...................................................................... 21
Avec eux, je me sens plus libre (Caselin) ......................................................................................... 22
Je crois à l’amour (Festa).................................................................................................................. 24
Une formation ou la Parole de Dieu est au centre (Giavarini) ......................................................... 26
Chèvres pour les seminaristes (Lanaro) ............................................................................................ 30
Témoignages sur le pere Lanaro ....................................................................................................... 31
Le Credo de la mission aujourd’hui (Trettel) ................................................................................... 32
PARTIE 2 : DISCERNEMENT VERS L’ACCUEIL DES SX ZAÏROIS (1979-1983) ............... 35
Partage n. 13 (novembre 1979) : Présentation du Projet .................................................................. 36
1er Chapitre Régional (janvier-février 1980) : Délibération sur le Projet ......................................... 37
Partage n. 14 (avril 1980) : Précision du Projet ................................................................................ 38
Partage n. 15 (juillet 1980) : Approbation du Projet ........................................................................ 40
Partage n. 16 (août-septembre 1980) : Préparatifs du Projet ............................................................ 42
Partage n. 17 (octobre-novembre 1980) : Maison Vamaro .............................................................. 44
Partage n. 21 (mai 1981) : Vocations comme don et conquête ........................................................ 44
Partage n. 22 (septembre 1981) : Prévisions du noviciat ................................................................. 45
Partage n. 25 (janvier 1982) : Visite de la DG ................................................................................. 46
Partage n. 31 (octobre 1982) : internationalisation et préparation du 2ème Chapitre Régional ......... 47
Partage n. 32 (décembre 1982) : Avis sur l’internationalité ............................................................. 48
Partage n. 6 (septembre 1983) : Premières Professions .................................................................... 50
122
PARTIE 3 : EFFECTIFS DANS NOS MAISONS DE FORMATION (1981-2018) .................... 55
Veniero, l’homo practicus ................................................................................................................ 56
Sartorio : une façon spéciale d’établir la confiance .......................................................................... 58
Montesi : dynamisme de la foi et tissu connectif ............................................................................. 59
Turazzi : un formateur en fauteil roulant .......................................................................................... 64
Noris et la formation dans la vérité, coûte que coûte ....................................................................... 65
Un geste qui m’a fort touché (Vavassori) ......................................................................................... 66
Sanfelice et le grand potentiel de la jeunesse ................................................................................... 68
Vavassori et l’éloge du Xavérien tappabuchi ................................................................................... 69
Père Gino Foschi formateur : témoignage ........................................................................................ 71
Croix et résurrection : le chemin pour se donner à Dieu pour les gens (Simoncelli) ....................... 75
Agostini : l’internationalisation est-elle un risque ? ......................................................................... 80
Amato et l’amour de la maison ........................................................................................................ 82
Cimarelli, droiture et humour dans l’éducation ................................................................................ 88
Sciamanna et les sept icônes du noviciat .......................................................................................... 89
Une expérience qui fait grandir en moi le sens d’appartenance (Romero)....................................... 93
Lettre du Supérieur Général aux novices (Benzoni)......................................................................... 96
Colasuonno : Ce que j’ai appris de la mission d’éducateur .............................................................. 98
Trevisan : le formateur de la bonne humeur et des méditations bien préparées ............................. 100
Musafiri : un saint fondateur, une sainte formation pour une saint esprit de foi ............................ 101
Pretel et le bonheur d’un bon climat communautaire ..................................................................... 104
Brentegani et l’approche holistique ................................................................................................ 104
Manzotti : accompagnateur avec un style typiquement missionnaire ............................................ 106
Dovigo : ce que j’aime dans la formation ....................................................................................... 108
Bordignon, cultiver l’ouverture et la compétence .......................................................................... 111
Fais bien, le bien. Interview au père Tinajera ................................................................................. 111
Bacibone : interculturalité entre confiance dans la nouveauté et mise en valeur de la .................. 115
L’assertivité (Mbula) ...................................................................................................................... 118
Mon regard sur l’avenir de l’Institut Xavérien ici au Congo (Noris) ............................................. 118
UNE CONCLUSION : CE QUE NOUS APPRENONS DE LA MISSION EDUCATIVE ............. 119