51,6 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2014. · remettre le commerce au cœur des...

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Page 1: 51,6 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2014. · Remettre le commerce au cœur des problématiques économiques est un enjeu majeur, compte tenu de son poids économique
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Redynamiser le commerce c’est à la fois préserver et développer des activités à forts enjeux en matière d’emploi non délocalisable, de lien social, d’attractivité touristique.Un secteur stratégique de notre région dont l’importance est quelque peu minorée…Combien d’entre nous savent que le commerce représente 51 % des établissements du RCS en région Paca ? Qu’il réunit 38 % de l’emploi salarié (soit 426 000 salariés) ; et enregistre 51,6 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2014. Cette 1e édition de « Commerce Lab » s’inscrit dans une démarche prospective, nouant un dialogue constructif entre commerçants, experts, élus du monde politique et économique sur la base des pistes proposées par ce « Commerce Book des CCI de Paca ».C’est aussi le fruit de l’investissement de nos élus, avec à leur tête Nicole Peloux, Présidente de la CCI des Alpes-de-Haute-Provence, ainsi que des collaborateurs du groupe de travail commerce, dans lequel les CCI de Paca se sont unies au service d’un secteur confronté à de profondes mutations qui doivent être converties en opportunités.C’est enfin une nouvelle preuve du fait qu’ensemble nous sommes résolument plus forts. Maurice Brun, Président de la CCI de Région Provence-Alpes-Côte d’Azur

*(Registre du Commerce et des Sociétés)

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LE COMMERCE EN PACA : POIDS LOURD OU POIDS PLUME ? UNE RégION AUx AtOUtS tERRItORIAUx MULtIPLES // 4

LE COMMERCE EN PACA : QUELS CHIFFRES, QUELLES tENDANCES ? // 5 LA CONSOMMAtION EN PACA : QUELLES DONNéES ? // 9

LE COMMERCE EN PACA : QUELLE PLACE DANS L’HExAgONE ? // 10

PHOtOgRAPHIE DES ACtEURS Et DéCIDEURS // 12

QUE SERA LE COMMERCE D’APRÈS-DEMAIN ? // 14 LE COMMERCE D’APRÈS-DEMAIN : AU CœUR D’UN URbANISME INtELLIgENt ? // 15

LE COMMERCE D’APRÈS-DEMAIN : RESPONSAbLE, SOCIAL Et SOCIétAL ? // 18 LE COMMERCE D’APRÈS-DEMAIN : UN COMMERCE EN RéSEAU ? // 21

LE COMMERCE D’APRÈS-DEMAIN : LE CLIENt vRAIMENt ROI ? // 24 LE COMMERCE D’APRÈS-DEMAIN : SUR LA vOIE DE L’ExCELLENCE ? // 27

LES CCI DE PACA : QUEL RôLE DANS LE COMMERCE D’APRÈS-DEMAIN? // 30

UNE bOîtE à OUtILS POUR ACCOMPAgNER LE COMMERCE // 30

CONCLUSION // 34

REMERCIEMENtS // 35

SOM

MAI

RE

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LE COMMERCE EN PACA : POIDS LOURD OU POIDS PLUME ?

une région aux atoutsterritoriaux multiples2 Si Provence-Alpes-Côte-d’Azur a vu son poids relatif nettement diminuer suite au redécoupage géographique acté par la loi NOTRe, elle n’a tout de même pas à rougir. Elle demeure une région attractive économiquement, aux qualités certaines, qui ne demandent qu’à être confortées par une accélération du développement économique et des infrastructures.

Les forces en présence : état des lieux

LE C

OM

MER

CE

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ACA

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LOUR

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PO

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PLUM

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// 4

1.1

Parce qu’à ce jour il n’existe pas de données territoriales actualisées et consoli-dées sur le commerce en Paca, parce que ce panorama est essentiel pour com-

prendre le poids économique et social de ce secteur d’activité, le réseau desCCI de Paca a dressé un état des lieux du commerce en région1.

6 départements

958 communes

2 métropoles

Superficie : 31 400 km2

Densité : 157 habitants/km2

Population : 4 989 435 habitants

7e région la plus peuplée de France

7 % de la richesse nationale avec un PIB estimé à plus de 152 milliards d’euros en 2013, 7e rang national

1 110 750 emplois salariés hors agriculture et particuliers employeurs3

157 330 étudiants en 2013-2014 soit 7,3 % de l’effectif national

1

3

45

6

78

9

10

2

«

«

1 Source et méthodologie : établisse-ments actifs au 1er janvier 2016 issus des fichiers consulaires des chambres de commerce et d’industrie de la région Paca. Les données ont été consolidées au niveau régional afin de vérifier la cohérence des fichiers entre eux. Les statistiques présentées ont été ensuite ventilées selon une nomenclature com-merciale spécifique aux CCI en y inté-grant des activités initialement issues de l’industrie (par exemple la boucherie et la charcuterie) ou des services (par exemple les restaurants, la coiffure, les agences de voyage) dont la probléma-tique est similaire aux activités commer-ciales traditionnelles. 2 Source : INSEE 20153 Source : 4e trimestre 2015 INSEE CVS

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LE COMMERCE EN PACA : POIDS LOURD OU POIDS PLUME ?

Le commerce en Paca :QUeLS cHIFFreS, QUeLLeS tendanceS ?4 Remettre le commerce au cœur des problématiques économiques est un enjeu majeur, compte tenu de son poids économique et social régional. En effet, s’il est de coutume d’affirmer, à juste titre, que les locomotives économiques de la région sont les filières du tourisme, de l’aéronautique, de la microélectronique et de l’industrie agroalimentaire et que le secteur tertiaire a une place cruciale dans notre économie, il s’avère que le commerce occupe une place prépondérante, qui n’est pas toujours appréciée à sa juste valeur.

// 5

LE COM

MERC

E EN PACA :

POIDS LOURD OU PO

IDS PLUME ?

LE COMMERCE EN PACA : POIDS LOURD OU POIDS PLUME ?

1.2

SERVICES 29,5 %

HEBERGEMENT 2 %

COMMERCE DE GROS 8 %

COMMERCE DE DÉTAIL 43 %

INDUSTRIE 17 %

AGRICULTURE 0,5 %

Répartition des établissements par catégorie Répartition des établissements par département

VAUCLUSE 10 %

VAR 18 %

BOUCHES-DU-RHÔNE 35 %

ALPES-MARITIMES 31 %

HAUTES-ALPES 3 %

ALPES-DE-HAUTE-PROVENCE 3 %

Avec 142 000 établissements [commerce de détail et commerce de gros confondus], le commerce représente 51 % de l’ensemble des établissements du RCS5 en région Paca. 85 % de ces établissements font partie du commerce de détail.

Nombre d’établissements commerciauxA

4 Source : fichiers consulaires des CCI de Paca

au 1er janvier 20165 Registre du Commerce et

des Sociétés

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LE COMMERCE EN PACA : POIDS LOURD OU POIDS PLUME ?

Nombred’établissements

commerciauxpar département

COMMERCEDE DETAIL

COMMERCEDE GROS

TOTAL

%

Alpes-de-HauteProvence

3 606

416

4 022

3 %

Hautes-Alpes

3 915

390

4 305

3 %

Alpes-Maritimes

38 261

6 768

45 029

31 %

Bouches-du-Rhône

40 795

8 844

49 639

35 %

Var

22 179

3 064

25 243

18 %

Vaucluse

11 431

2 354

13 785

10 %

PACA

120 187

21 836

142 023

100 %

Le secteur du commerce emploie 426 000 salariés sur un total de 1 140 000 salariés des activités du ressort des CCI en région Paca. Soit 38 % du total de l’emploi salarié lié. Ces établissements emploient également 130 000 non-salariés (dirigeants non-salariés). 79 % des emplois [salariés et non-salariés confondus] concernent le commerce de détail. Le commerce de détail concentre 80 % de l’ensemble des emplois du secteur.

Les commerces sont très majoritairement de petits établissements. 88 % des activités commerciales comptent moins de 6 salariés. L’effectif moyen d’un commerce est de 3 salariés alors qu’il s’élève à 4 salariés en moyenne sur l’ensemble des secteurs d’activité du ressort des CCI ainsi que sur la sous-catégorie commerce de gros. En terme de répartition géographique, la frange côtière de la région (les départements des Alpes-Maritimes, du Var et des Bouches-du-Rhône) enregistre à elle seule 85 % de l’emploi salarié du commerce.

La progression de l’effectif salarié est plus forte dans le commerce (+ 9,5 %) qu’en moyenne pour l’ensemble des établissements des CCI de Paca (+ 6 %) soit un écart positif de 3,5 points.

L’emploi dans le commerceb

Alpes-de-Haute Hautes- Alpes- Bouches Var Vaucluse Paca Provence Alpes Maritimes du-Rhône

Commerce 8 053 7 793 87 653 135 274 66 999 31 278 337 050de détail

Commerce 2 114 2 404 20 174 39 330 13 818 11 128 88 968de gros

Total 10 167 10 197 107 827 174 604 80 817 42406 426018

Répartition des salariés du commerce par département en 2015

ALPES-DE-HAUTE-PROVENCE 2 %HAUTES-ALPES 2 %VAUCLUSE 10 %VAR 19 %ALPES-MARITIMES 26 %BOUCHES-DU-RHÔNE 41 %

Nombre d’établissements commerciaux par département

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Le commerce de détail, ventilation par sous-catégorie

S’agissant du commerce de détail, les sous-catégories « café-restauration », « alimentaire », « services à la personne » et « équipement de la personne » représentent la majeure partie des établissements. Du côté de l’emploi, les sous-catégories « café-restauration », « services à la personne » et « GMS alimentaire » tiennent le haut du pavé. Globalement le nombre d’établissements de commerce de détail a augmenté de 5,2 % depuis 2012 et enregistre une évolution de +12,9 % de l’emploi salarié. Si les grandes et moyennes surfaces ne représentent qu’un établissement sur cent, elles emploient 16 % des salariés du secteur.

Le commerce de gros, ventilation par sous-catégorie

S’agissant du commerce de gros, une certaine homogénéité du poids des sous-catégories aussi bien en termes de nombre d’établissements qu’en nombre d’emplois, salariés et non-salariés, est à noter.Entre 2012 et 2015, le nombre de commerces [commerce de détail et commerce de gros confondus] a augmenté de 5 % et l’emploi salarié lié a progressé de 9,5 %. La progression du nombre d’établissements est moins forte (-3 points) dans le commerce qu’en moyenne pour l’ensemble des établissements des CCI de Paca (+ 8 %). A contrario, les emplois salariés ont davantage augmenté dans le commerce, notamment de détail (+13 %) que dans l’ensemble des secteurs d’activité (+6 %).

LE COMMERCE EN PACA : POIDS LOURD OU POIDS PLUME ? LE CO

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ERCE EN PACA

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Commerce de gros et commerce de détailC

Si le classement fait ressortir un poids conséquent de la restauration en termes de nombre d’établissements et de salariés, le commerce de détail spécialisé et les services remportent 7 des 10 premières places.

Par ailleurs, la région se caractérise également par une surreprésen-tation des commerces d’épicerie, des boulangeries, des magasins de vêtements, d’articles de sport et de loisirs et dans une moindre mesure par une représentation forte des magasins d’équipements de la maison, quincaillerie et bricolage, mais aussi les parfumeries, les bijouteries et les horlogeries6.

Activités les plus représentéesD Top 10 des activités commerciales

en nombre d’établissements et nombre de salariés

spéc

ialis

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sur é

vent

aire

s

véhi

cule

s

6Source : Insee, Base permanente des équipements 2014

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Les femmes dirigeantes sont plus nombreuses dans les activités commerciales que dans les autres secteurs (+23 %).29 % des dirigeants d’établissements commerciaux sont des femmes. Elles sont par ailleurs davantage représentées dans les commerces de détail (31 %).

41 800 commerces ont été créés entre 2012 et 2015 en Paca. Le secteur représente 45 % des créations d’entreprises. 83 % des activités commerciales créées sont des commerces de détail.

43 200 établissements commerciaux sont potentiellement dans une dynamique de transmission à moyen terme. 30 % des dirigeants d’établissements commerciaux de la région ont plus de 55 ans. Près de 130 000 salariés sont concernés car attachés à ces activités8.

Dirigeante ou dirigeant ?

De la création à la transmission

F

g

Densité d’équipement commercial7 E

Alpes-Maritimes 1 416

Hautes-Alpes 2 306

Vaucluse 3 249

Bouches-du-Rhône 4 247

Alpes-de-Haute-Provence 5 247

Var 6 242

Département Rang Densité d’équipement commercial

7 Nombre de commerces pour 10 000 habitants, source INSEE pour la population et RCS pour le nombre d’établissements8 Ratio de 3 salariés en moyenne par activité commerciale par le nombre d’établissements à transmettre potentiellement

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ERCE EN PACA

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E ?

La consommation en Paca :queLLes données ?

DIVERS4,8

AUTOMOBILE7,6

SOIN DE LAPERSONNE5,6

CULTURE ET LOISIRS3,5

EQUIPEMENT DELA MAISON5,0

EQUIPEMENT DELA PERSONNE3,3

ALIMENTAIRE12,8

Marché théorique en Paca (Md €)9

1.3

La dépense moyenne par ménage est légèrement inférieure à celle enregistrée au niveau national. Seules les dépenses liées aux soins de la per-sonne se distinguent et sont supérieures à la moyenne nationale. Avec 12,8 milliards d’euros, l’alimentaire est le poste de consommation le plus important. Il re-présente plus d’un tiers de la consommation des ménages résidant en Paca. En termes de répartition géographique, les trois départements côtiers (Alpes-Maritimes, Bouches-du-Rhône, Var) totalisent 80 % du marché théo-rique global de Paca. Sur les départements des Alpes-de-Haute-Provence et des Hautes-Alpes, il est à noter un niveau de consommation potentiel plus important que la moyenne nationale sur les postes équipement de la maison et automobile.

9Source : IDC 2015, CCI France

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Le commerce en Paca :QUeLLe PLace DanS L’HeXaGone ?

En matière d’offre commerciale11 Provence-Alpes-Côte d’Azur est la 2e région française en termes de densité12 d’établissements commerciaux13, ce qui montre un certain dynamisme du secteur comparativement aux autres régions françaises.

Avec 4 989 435 habitants, Provence-Alpes-Côte-d’Azur est la 7e région la plus peuplée : 7,5 % de la population française. Par ailleurs, elle enregistre avec 11 %, le 7e taux de croissance de population entre 1990 et 2015 derrière la région Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes et devant la région Ile-de-France10 .

LE COMMERCE EN PACA : POIDS LOURD OU POIDS PLUME ? LE

CO

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PAC

A :

POID

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S PL

UME

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Corse 326 898 3339 102,14 1

Région 2015 Nb. équip. Nb équip. class. (population) commerciaux /10 000 Habts densité

Auvergne- 7 874 586 41117 52,21 5Rhône-Alpes

Aquitaine-Limousin- 5 904 843 31914 54,04 4Poitou-Charente

Languedoc-Roussillon- 5 791 865 32787 56,60 3Midi-Pyrénées

Provence-Alpes- 4 989 435 35091 70,33 2Côte d’Azur

1.4

Paca emporte la 3e place en nombre d’établissements commerciaux (après les régions Ile-de-France et Auvergne-Rhône-Alpes) et se situe à la 7e place en termes de volume d’emplois salariés attachés aux activités commerciales.

Île-de-France 195 530 1 705 331 1Auvergne-Rhône-Alpes 121 416 2 362 524 2

Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes 94 634 5 262 599 3

Nord-Pas-de-Calais-Picardie 72 008 7 249 571 4Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine 78 941 6 247 818 5

Normandie 44 021 9 134 586 10

Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées 97 270 4 244 972 6

Bourgogne-Franche-Comté 41 390 11 120 936 11

Provence-Alpes-Côte d’Azur 101 517 3 238 549 7

Centre-Val de Loire 34 825 12 108 473 12

Pays de la Loire 47 349 8 170 546 8

Bretagne 42 184 10 143 741 9

Corse 6 938 13 15 841 13

Nbre établ. N° Nbre salariés N°

10 Données INSEE11 Source : INSEE base permanente des équipements commerciaux 2014et INSEE CLAP au 31/12/201312 La densité commerciale représente le nombre d’équipementspour 10 000 habitants.13 Source : INSEE base permanente des équipements 2014

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LE COM

MERC

E EN PACA :

POIDS LOURD OU PO

IDS PLUME ?

// 11

En termes de chiffre d’affaires et de valeur ajoutée

Le commerce a enregistré un chiffre d’affaires de 51,6 milliards d’euros (TTC) en Paca en 201414. La valeur ajoutée régionale générée par le commerce en 2013 s’élève à 14,3 milliards d’euros soit 10,4 % de la valeur ajoutée totale de Paca. Cette part est, à l’image de la tendance nationale, en décroissance depuis 200315.

L’activité économique de la région Paca représente 7,3 % de la valeur ajoutée générée au niveau national. De même, la valeur ajoutée du commerce en Paca représente 7,3 % de la valeur ajoutée du commerce au niveau national16.

LE COMMERCE EN PACA : POIDS LOURD OU POIDS PLUME ? LE COMMERCE EN PACA : POIDS LOURD OU POIDS PLUME ?

b

1990 1992

13,0%

12,0%

11,0%

10,0%1994 19961998 2000 2002 2006 2012201020082004

Evolution de la part du commercedans la valeur ajoutée

€%

FrancePaca

2013

14 Source : estimation sur la base de source INSEE compte du commerce - base 2010 et base des équipements permanents15 Source des valeurs ajoutées régionales : INSEE ESANE16 Source des VA Régionales : INSEE ESANE

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" Prévoir le futur (du commerce) est imPossible, y réfléchir est Passionnant " (PhiliPPe moati)

Le commerce est un poids lourd de notre économie régionale et nationale. Qu’il s’agisse d’emplois non délocalisables que ce secteur représente comme de l’influence que sa dynamique exerce sur les conditions de vie de chacun d’entre nous, ce constat s’impose naturellement. C’est pourquoi, le réseau des CCI de Paca a pris le pari de remettre la filière au cœur des priorités de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Dans cette optique, le commerce et ses représentants élus du réseau des CCI de Paca ont décidé de prendre la parole en s’exprimant dans le cadre du Commerce Book. Ils ont ainsi l’ambition de mettre à la disposition de la communauté économique et politique une réflexion constructive et positive, qui contribue à penser le futur de la filière dans nos sociétés. Si le réseau des CCI de Paca est à l’initiative de ce coup de projecteur, il souhaite aussi et surtout susciter la participation active de chacun des professionnels du secteur dans cette démarche prospective. Désormais le processus est engagé, à travers le groupe régional Commerce des CCI de Paca dont les travaux s’or-donnent autour de cinq axes thématiques forts qui ont forgé leurs discussions et débats lors des semaines de pré-paration de Commerce Lab. Mais, cette initiative a vocation à s’élargir, à s’approfondir. Cette contribution peut être considérée comme le début d’une nouvelle ère pour le commerce, ouverte à toutes les parties prenantes.

// 14

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Le commerce d’après-demain : au cœur d’un urbanisme inteLLigent ?

Quel sera le rôle du commerce d’après-demain dans l’urbanisme intelligent ?Pourquoi les parties prenantes du renouveau urbain doivent-elles être acteurs des choix stratégiques de la politique de la ville ? Comment envisager collectivement une gouvernance efficiente ?

Dans quelle mesure l’urbanisme d’après-demain définira les orientations techniques et réglementaires favorables au développement harmonieux du commerce ?

Selon l’ONU, 66 % de la population mondiale vivra en zone urbaine à l’horizon 2050. Face aux crises économiques et écologiques, il est devenu urgent de repenser nos modèles urbains européens de façon à créer de nouvelles opportunités de développement économique et social. C’est dans ce contexte que le concept d’urbanisme intelligent a émergé avec pour optique de répondre aux problématiques de gouvernance, de gestion des coûts, de performance économique, de mobilité, d’aménagement qui sont prépondérantes. Le commerce se situe au cœur du réacteur, il est l’élément pivot du renouveau urbain à travers les questions de l’emploi, de la consommation, des déplacements, de l’aménagement et plus largement de l’attractivité des villes, villages, centres-villes et centres-bourgs.Le réseau des CCI de Paca considère que la place du commerce dans les politiques est stratégique. La consécration d’un nouveau modèle urbain constitue une opportunité dont les acteurs du commerce doivent se saisir pour positionner la filière au centre des décisions.

3.1

Problématiques

Que sera

le com

merc

ed’a

PrÈs-dema

in ?

//15

Que sera le commerce d’aPrÈs-demain ?

Qu’en disentles commercants ?

Qu’en disentles décideurs ?

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• Veiller à un développement maîtrisé pour toutes les formes de commerce• Elaborer une politique partagée et réaliste de développement global incluant l’aménagement urbain, commercial, foncier, formalisée par des conventions de long terme et ainsi créer une mixité entre habitat diversifié, activités économiques et équipements• Organiser une véritable politique de management de ville (gestion publique/privée des polarités commerciales : propreté, sécurité, animation, promotion, etc.)• Instaurer de meilleures conditions d’accessibilité en centre ville pour les personnes et les marchandises via l’augmentation et la mutualisation du stationnement, la maîtrise de la gestion de logistique urbaine liées au e-commerce (drive, livraisons à domicile, click and collect, points relais, consignes connectées, etc.)• Harmoniser les règles liées au commerce dans les documents de planification (SCOT, PLU, règlement de publicité, enseignes et pré-enseignes, protection du linéaire commercial, préemption commerciale)

• Réaffirmer la compétence des organismes consulaires et repositionner les CCI en tant qu’organismes passerelles entre les professionnels et les élus politiques. Intégrer leurs contributions et avis en amont des programmations commerciales s’agissant des projets de ville, des études de la viabilité économique et des besoins de consommation• Modifier certaines réglementations relatives à l’intégration architecturale, aux baux commerciaux (propriétés, montants)• Inciter à l’application des outils réglementaires existants tels que la protection du linéaire commercial ou la préemption urbaine• Intégrer les réseaux d’affaires et citoyens, mettre en œuvre la coopération des acteurs du commerce via des systèmes de partenariats publics/privés• Créer un véritable réseau d’acteurs du commerce fédéré et uni dont l’objectif est le développement économique• Soutenir la création de Sociétés de Développement Commercial et légiférer sur l’adhésion obligatoire à l’association des entreprises

• Mettre en oeuvre un renouveau urbain proposant une offre immobi-lière innovante• Construire une ville innovante « destination plaisir/loisirs/culture/ shopping » et repositionner le commerce comme co-acteur de l’art de vivre en ville, via, par exemple la mutualisation des offres commerciales et culturelles. • Prendre en compte les nouvelles tendances sociétales incluant le développement durable et l’ensemble de ces composantes (praticité de circulation, mise à disposition d’espaces de livraisons, les transports doux, parking relais, etc.)

• Déployer les technologies connectées telles que le « sans contact », les réseaux connectés, le wifi, etc.• Favoriser l’implantation de concepts urbains et commerciaux innovants• Assouplir les règles d’urbanisme en faveur des changements de destination (entreprises/logements) et de l’accueil de nouvelles formes de commerce (mobile, foodtruck, éphémère, ateliers de production/vente, etc.) • Favoriser la mise en valeur visuelle des devantures commerciales

Les dysfonctionnements urbains, la vacance des cellules commerciales, le déséquilibre spatial de l’offre imposent le repositionnement de la filière commerce au cœur de la reconstruction de la ville. L’urbanisme intelligent,

dans son approche globale, devra intégrer notamment les nouvelles attentes des consommateurs et les nouvelles formes de commerce.

Que

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Propositions des CCI de Paca

Vision des CCI de Paca

// 16

Se doter d’un véritable projet de ville qui intègre le commerce dans une notion d’intelligence urbaine

Favoriser un urbanisme innovant au profit d’un commerce en phase avec les évolutions de la société

Que sera le commerce d’aPrÈs-demain ?

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• La vacance commerciale progresse dans les centres-villes français :8,5 % des locaux commerciaux en 2014, contre 7,8 % en 2013 et 7,2 % en 2012 et touche plus fortement les agglomérations de moins de 100 000 habitants1

• Nice, 4e smart city au monde avec son smart city innovation center• + 54 % du chiffre d’affaires du M-commerce entre 2013 et 2015 : 4 milliard d’€2

• 90 % des acteurs du e-commerce de détail disposent d’un point de vente physique2

• La vente à distance en France représente 400 millions de colis livrés pour un panier moyen de 81€2

• 6 à 8 milliards de dollars d’investissement à travers le monde pour le développement des villes intelligentes3

Renaud Sore-Larregain,directeur Réhabilitation Urbaine,Pays d’Aix Territoires

« Il faut coordonner l’ensemble des acteurs agissant sur le centre-ville afin d’améliorer l’efficacité du travail réalisé. Dans cette révolution de l’art de commercer, le commerce doit devenir un commerce-loisir. Sa réussite est liée à l’esprit d’entreprise (écoute du marché, adoption de nouveaux outils numériques, innovation et remise en cause perpétuelles, sortie de son point de vente). »

Michel Sudarskis,secrétaire général de l’INTA

« Le numérique redonne puissance et pouvoir à l’action de l’usager, déjà acteur principal de la mobilité. La ville intelligente se construit en fonction des préoccupations des habitants dans tous les domaines : demande pour une meilleure santé, modes de déplacement doux, plus de nature en ville, circuits courts pour l’alimentation, plus grande proximité entre lieux de travail, de loisirs et d’habitation, moindre vulnérabilité aux effets climatiques et aux crises économiques, et création d’emplois locaux et durables ».

Les mots-clefs Les chiffres à l’appui Paroles d’experts

ImPLANTATIONCOmmeRCIALe

mObILITé, DéPLACemeNTS, ACCeSSIbILITé

ReNOUveAUURbAIN

CITOyeN,hAbITANT eT

CONSOmmATeUR

USAgeS eT TeChNOLOgIeS NUméRIqUeS

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1 Source Procos2 Source : FEVAD 20153 http://www.usine-digitale.fr/article/smart-city-smart-business.N279694

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Le commerce d’après-demain :responsabLe, sociaL et sociétaL ?

3.2

Le commerce du futur s’inscrit dans une phase de mutation globale de la société. Dès lors, réfléchir à son évolution implique de s’intéresser aux lignes directrices qui vont dessiner l’avenir de nos sociétés. En effet, la sensibilité croissante de l’opinion publique aux problématiques de développement durable, le vieillissement de la population, le coût croissant de la mobilité automobile, la recherche du lien social, la réduction tendancielle de la taille des ménages sont autant de facteurs qui ont un impact sur la nature et l’organisation de la fonction commerciale.Au sein du monde qui se profile, au-delà de sa mission économique classique, la filière est le garant de la qualité de notre vivre ensemble ; qu’il s’agisse de l’emploi, de la création d’animations des centres-villes et centres-bourgs, etc., son rôle est prépondérant dans chacun de ces domaines à enjeux. Qu’il soit monétisé ou non, ce positionnement érige le commerce d’après-demain au rang d’acteur structurant de la société française. Ainsi, on ne parlera plus de « commerce de proximité » mais plutôt d’acteur de proximité.

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• Asseoir le commerce comme élément structurant de la cité, de son organisation, de son attractivité. La filière est garante de la qualité de la vie, du maintien du lien social et de la convivialité• Eriger le commerce comme un acteur essentiel de la chaîne touristique. L’engagement et le savoir-faire des artisans et des commerçants véhiculent la culture et l’identité d’un territoire• Favoriser le développement harmonieux et diversifié des différentes formes de commerce afin d’entretenir le lien social entre les différentes typologies de population• S’adapter aux contraintes économiques de la clientèle et

aux nouvelles tendances de consommation. Renouveler sans cesse les offres et les pratiques sous peine de disparaître.• Jouer un rôle essentiel dans les politiques de développe-ment durable en France• Se positionner comme un des maillons indispensables à la pro-preté et à la sécurisation des rues• Faire de la transmission des activités commerciales un des enjeux cruciaux de 2016-2020 : au travers de ces trans-missions et reprises se jouent le devenir de milliers de salariés et d’établissements.

Quel rôle jouera le commerce de demain dans la structuration de notre société ? Quelles seront les valeurs portées par le commerce

du futur ? Pour quelles raisons le consommateur-citoyen ne pourra-t-il pas se passer du commerce ?

Le commerce d’après-demain verra le retour vers un lieu de proximité apaisé, une ville organisée autour du confort et du charme, afin qu’accomplir un acte d’achat redevienne un plaisir. Il sera également tourné vers le bien-être de l’habitant et du tou-

riste, et par là même de son client. Au cœur d’une économie en mutation, le commerçant restera l’acteur principal de la proxi-mité et assumera sa fonction de chef d’entreprise pourvoyeur d’emplois locaux non délocalisables.

Problématiques

Propositions des CCI de Paca

Vision des CCI de Paca

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Les mots-clefs Les chiffres à l’appui Paroles d’experts

PROxImITé

eChANgeSLIeN SOCIAL

PLAISIR

emPLOIS

RéSeAUx

SeRvICeS

hUmAIN

SéCURITé

eNvIRONNemeNT

qUALITé De vIe

mIxITé

TRANSmISSION

Le commerce emploie 426 000 salariés en Paca soit 38 % du total de l’emploi salarié

Avec 30 % des chefs d’entreprises d’activi-tés commerciales concernés par la transmis-sion d’entreprises d’ici 2020, c’est 43 200 commerces et plus de 130 000 salariés concernés en Paca.

91 % des citadins aiment vivre dans leur ville. Ils perçoivent les centres-villes comme des sources de développement éco-nomique et de lien social1

La vacance commerciale progresse dans les centres-villes français : 8,5 % des locaux commerciaux en 2014, contre 7,8 % en 2013 et 7,2 % en 20122

Avec une moyenne de 279 établissements commerciaux3 pour 10 000 habitants, les activités commerciales maillent l’ensemble de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur

79 % des Français pensent qu’il est important qu’il y ait des commerces en centre-ville4

Yvon Merlière,ex-directeur général du Credoc (2010-2014)« La proximité est une valeur montante. Accaparé par une multitude de tâches quo-tidiennes le consommateur veut gagner du temps sur des activités traditionnelles comme faire ses courses, […] le consom-mateur veut qu’on lui facilite la vie, qu’on diminue ses contraintes, qu’on lui apporte des services et des offres personnalisées.»

Philippe Moati,professeur d’économie à l’Université Paris-Diderot et co-fondateur de l’Observatoire société et consommation« Six valeurs influent sur les comporte-ments de consommation : l’individualisme, l’hédonisme, la rassurance, la reliance, la responsabilité et la défiance. Le consomma-teur est tiraillé entre des forces contraires : la raison et l’affectif, la logique individuelle - celle de celui qui gère son blog - et la lo-gique collective - celle des réseaux sociaux. Toutes les tendances de la consomma-tion s’y retrouvent. La logique individuelle et la raison donnent un « achat malin ». Couplée à l’affectif, elle crée l’achat com-pulsif. La logique collective et la raison ali-mentent une consommation “engagée“.»

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1 D’après Claire Piau, Sondage CSA-monoprix 20122 Source Procos3 etablissements RCS données au 31/12/20154 enquête via voice, mai 2015

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Le commerce d’après-demain :un commerce en réseau ?

3.3

La notion de réseaux est vaste : elle englobe à la fois le physique et le virtuel dans un seul et même objectif, celui de regrouper des commerçants professionnels qui ont les mêmes intérêts, économiques. Dans sa version traditionnelle, le réseau fait référence aux structures fédératrices des acteurs du commerce, il implique les notions d’échange, de partage, de partenariat, de mutualisation des moyens humains, techniques et financiers. Dans sa version plus moderne, à l’ère du numérique, le réseau intègre également la dématérialisation, le gain de temps, les facilités d’échanges, l’accès à la connaissance et la démultiplication des opportunités d’affaires. Les réseaux sont indispensables au développement du commerce. Apporteurs d’affaires, ils constituent le moyen de réinventer collectivement le commerce d’après-demain.

Comment le commerçant de demain doit-il s’organiser pour fonctionner en réseaux ? Le commerçant de demain devra-t-il être au cœur d’un réseau ou au carrefour des réseaux ?Comment doit-il structurer ses réseaux ?quels seront demain les différents modes d’organisations efficients des associations et fédérations de commerçants ?Quel rôle les CCI devront-elles jouer pour permettre la mise en réseau pérenne des commerçants ?

Problématiques

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Qu’en disentles commercants ?

Qu’en disentles décideurs ?

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• Être acteur de son commerce et de son environnement. Les commerçants doivent être à la fois membres actifs, partenaires et animateurs des réseaux business, institutionnels, urbains et sociaux de la ville. Les associations de rue se recentrent sur la proximité et le rôle social et sociétal des commerçants. Les associations fédérées définissent avec la municipalité les messages à porter.• Améliorer collectivement la fonctionnalité et l’attractivité des villes en favorisant la mise en réseaux des acteurs publics et privés dans une démarche de marketing territorial.• Créer des plateformes commerce sur le modèle du e-commerce, du m-commerce et du social commerce en regroupant et commercialisant des produits complémentaires pour répondre à des besoins ciblés, en proposant des services tels que le drive, les consignes, l’envoi postal, ou encore des shoppers, sur le même modèle qu’Uber. Ces actions devront être promues par les associations via des opérations marketing, commerciales et de communication.

• Permettre aux associations de commerçants de se doter de ressources propres par la création de portails e-commerce afin de faire transiter tous les achats web. Les fonds dégagés pourraient financer, via un pourcentage sur les ventes, l’action collective menée par l’association de territoire.• Devenir acteur et animateur de réseaux thématiques basés sur des intérêts partagés. Il s’agit de décliner ces thèmes via différents canaux (les réseaux sociaux, en ville ou en magasin) afin de produire des actions de communication satisfaisant un besoin d’apprendre, de se cultiver, de satisfaire ses centres d’intérêts. Reste à résoudre la question de la production de contenus - commerciaux ou non – permettant d’alimenter les réseaux.• Proposer en un lieu physique de nouvelles aspirations de sens (par exemple l’écologie, ou le soutien à l’économie locale, etc.), en corrélation avec l’émergence de l’hyperspécialisation et des boutiques concepts, permettant à une communauté de passionnés ou d’actifs indépendants, en plus des réseaux sociaux, de se retrouver.

La notion de réseaux est inhérente au commerce. Les nouveaux outils et usages permettent de repenser cette notion de mise en réseaux interconnectés des acteurs publics et privés au sein d’un urbanisme intelligent.Ce mouvement contribue au marketing territorial : il s’articule autour d’une marque que territoires, entreprises et habitants

co-construisent et s’approprient. Ambassadeur physique de ces réseaux interconnectés numériques, tel doit être le nouveau rôle du commerçant, au centre des opportunités nées de l’implication renouvelée et commune des acteurs économiques, politiques et citoyens.

Propositions des CCI de Paca

Vision des CCI de Paca

Que sera le commerce d’aPrÈs-demain ?

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Les mots-clefs Les chiffres à l’appui Paroles d’experts

ANImATIONS

ThémATIqUeS

LIeNS

PARTeNAIReS

PROxImITé

FéDéReR

COmPLémeNTARITéS

éChANgeS

PARTAge

RegROUPemeNT

ORgANISATIONS

COLLAbORATIF

SOLIDARITé

• 400 unions commerciales et fédé-rations d’associations de commerçants en Paca1

• 43 870 commerces coopératifs associés en France2

• 68 171 commerces franchisés en France3

• 465 000 commerçants indépen-dants regroupés au sein de 6000 as-sociations de commerçants au niveau national4 • 52 % des Français fréquentent les réseaux sociaux (progression de 4 points par rapport à 2014)5 .

Thibault Le Carpentier,fondateur et directeur du cabinet Obsand« Le commerçant doit anticiper les nouveaux modèles de consommation, mais surtout les attentes des clients. La redynamisation du commerce de centre-ville passe par l’implication de ses principaux acteurs, les commerçants eux-mêmes d’abord au travers d’une union commerciale forte, mais aussi l’ensemble des acteurs publics et privés (agents immobiliers, banques, professions libérales, etc.) dans un partage objectif des actions.  Diversité des commerces et actions de communication, de promotion et d’animations: deux axes majeurs de la phase de reconquête, la solidarité sera non seulement nécessaire, mais aussi indispensable »

Mickaël Balondrade,consultant développement commercial« Le commerçant d’après-demain créera un réseau communautaire avec ses clients autour de ses produits, ses services, son enseigne, misera sur l’expérience et l’émotion au cœur de son point de vente phygital, et transformera ses clients en ambassadeurs, en créant le bouche-à-oreille numérique qui profitera inévitablement à son chiffre d’affaires »

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1 Source : réseau CCI de Paca2 Source : Fédération du commerce coopératif et associé3 Source : Fédération Française de la Franchise 20154 Source : Fédération Française des Associations de Commerçants, 20155 Source : baromètre du numérique, conseil général de l’économie de l’industrie de l’énergie et des technologies 2015, CREDOC

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Le commerce d’après-demain : Le cLient vraiment roi ?

3.4

Si placer le client au cœur du commerce d’après-demain semble relativement banal, il n’en demeure pas moins incontestable qu’il s’agit par définition de la clef de voûte du développement de l’activité. Connaître les attentes de son client et répondre à ses besoins procèdent de l’essence même du métier de commerçant depuis la nuit des temps. Aussi doit-on s’attacher à cerner étroitement les contours de son identité.Des changements fondamentaux sont en cours. Le client se transforme, il est proactif, il prospecte, compare, il est dorénavant très averti et dispose d’un réel pouvoir de négociation dans sa relation avec le commerçant. Les business models sont par conséquent impactés dans la mesure où la conclusion d’une vente est amplement tributaire de la capacité du commerçant à proposer une expérience client appropriée où l’émotion est déterminante. Le vendeur doit faire preuve d’empathie et s’efforcer de raisonner comme un client et non plus comme un vendeur. Peu importe le canal, le client recherche la personnalisation, la proximité voire l’intimité. Qu’il soit adressé par une application mobile, un site ou qu’il soit sur le point de vente, le consommateur attend qu’on le sollicite par l’intermédiaire d’une offre individualisée. Ainsi, les entreprises doivent avoir conscience que dans l’avenir, elles devront poursuivre leur digitalisation tout en maintenant ou tissant une relation individuelle et personnalisée en magasin.

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Comment caractériser les attentes du client d’après-demain ? Les besoins réels de celui-ci seront-ils uniquement satisfaits par les outils numériques ?Dans quelles mesures le changement est-il impulsé par le consom-mateur ?

Comment le commerçant doit-il s’adapter aux nouvelles attentes des consom’acteurs ?

• Proposer des services à forte valeur ajoutée en magasin. Le commerçant devra perpétuellement réinventer son point de vente, animer son espace en permanence, développer la convivialité et l’échange par la présence humaine, tirer les avantages du web tout en se différenciant.• Faire du commerce connecté, ou commerce phygital, une force vive qui générera du trafic en magasin. Créer autant de passerelles possibles et intuitives entre l’univers digital (le web) et l’univers physique (le magasin) afin d’accompagner le consommateur de la recherche d’informations à la finalisation de son acte d’achat. Le point de vente devient showroom, lieu de vie, de plaisir, de pratique et de services, de proximité.

L’importance de la localisation physique devient relative. Une bonne gestion du service après-vente viendra parfaire l’expérience utilisateur, qu’il partagera sur les réseaux sociaux. • Renouveler la communication à l’égard du client. Averti et acteur de son achat, ce dernier bouleverse la relation client traditionnelle. Ainsi, la communication évoluera vers la personnalisation et l’omnicanal pour un client devenu mobile, avec un fort besoin d’appartenance. Le commerce devra (re)devenir ce lieu d’échanges privilégié fondé sur l’accueil et permettant l’expérience client.• Repenser la stratégie client prenant en compte toutes les étapes du parcours client avant, pendant et après l’achat.

Le client évolue sans cesse, il ne distingue plus la frontière entre le commerce web et physique. La stratégie centrée client (customer centric) s’impose d’autant plus au commerçant, embellie de nouveaux services et d’un point de vente réinventé. Le commerce est entré dans l’ère du client expert, arbitre et décideur, dans l’économie de la connaissance et de la fonctionnalité où le bon

usage et le service se substituent à la possession. Le numérique demeure une opportunité pour développer ses ventes et optimiser sa relation client mais il ne suffit plus. Le commerce doit donc répondre aux attentes nouvelles et développer les passerelles omnicanales pour les consommateurs.

Problématiques

Propositions des CCI de Paca

Vision des CCI de Paca

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Les mots-clefs Les chiffres à l’appui Paroles d’experts

exPéRIeNCe CLIeNT

PhygITAL

Web TO STORe

mObILe

OmNICANAL

mUTATIONS

COmmeRCe CONNeCTé

SeRvICeS

ACCUeIL

PROxImITé

FORmATION

SATISFACTION

Quel que soit le secteur, demain les consommateurs achèteront :

• Pour 51 % d’entre eux en magasin exclusivement et pour 5 % d’entre eux sur le web exclusivement (bricolage)

• Pour 45 % d’entre eux en magasin exclusivement et pour 6 % d’entre eux sur le web exclusivement (beauté)

• Pour 52 % d’entre eux en magasin exclusivement et pour 8 % d’entre eux sur le web exclusivement (habillement)

• Pour 52 % d’entre eux en magasin exclusivement et pour 6 % d’entre eux sur le web exclusivement (décoration)

Source : Les Français et le commerce connecté, une étude IFOP pour Comarch ERP, 2015

Catherine Barba,2020 : la fin du e-commerce… ou l’avè-nement du commerce connecté ?, 2011.

« Les consommateurs de demain ne connaîtront pas cette dichotomie entre l’achat en ligne et l’achat magasin. Ils prendront les bons côtés du e-commerce : la recherche facilitée, le gain de temps, le fait de pouvoir commander 24 heures sur 24, les avis clients… et de l’achat de proximité dont la dimension humaine et physique restera primordiale »,

Philippe LehartelArticle ecobiz CCI Nice Côte d’Azur, juin 2016

« Qu’importe le canal utilisé, seul le customer thinking only comptera. La proximité physique, temporelle et relationnelle permettront la réussite. Personne ne doit sous-estimer ce commerce connecté »

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Le commerce d’après-demain : sUr La Voie de L’eXceLLence ?

3.5

La formation constitue un investissement indispensable pour actualiser ses connaissances et maîtriser les nouvelles techniques, dans les différents domaines de la gestion d’entreprise. La profession de commerçant concentre souvent plusieurs métiers : dirigeant, directeur financier, des ressources humaines, de la communication, etc. Pour tout un ensemble de raisons, disponibilité, budget ou investissement personnel, la formation est très souvent négligée, voire totalement oubliée. Pourtant, se former contribue au développement de l’entreprise, conforte les compétences et augmente la compétitivité. La formation est aussi un moment privilégié pour analyser son activité, s’interroger sur ses performances et définir des axes de progrès à la fois pour l’entreprise et/ou ses salariés. Participer à une session de formation, c’est également prendre de la hauteur, du recul par rapport au quotidien, respirer, réfléchir et expérimenter à l’aide de conseils dispensés par des professionnels du milieu dont les CCI de Paca font partie.

• quelles actions le commerçant doit-il mettre en œuvre compte tenu des métamorphoses de son métier et des nouvelles attentes des clients ? • Pourquoi le commerce du futur doit-il accentuer la professionnalisation de ses acteurs ?• Dans quelles mesures les pouvoirs publics pourront accompagner les futurs commerçants vers l’excellence ? Comment envisager collectivement une gouvernance efficiente entre les services de l’etat, les CCI et les organismes collecteurs de fonds de formation professionnelle ?

Problématiques

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Face à la transformation de son métier, de son environnement et de ses clients, le commerçant doit s’adapter continuellement. Ces mutations impliquent une requalification permanente des besoins et de l’offre, elle-même permise par la formation et l’évaluation.

C’est bien par la voie de la formation initiale et continue que le commerçant sera en capacité de mettre en place des outils de veille, d’activer sa créativité et de mettre à profit son savoir-faire au service d’un haut niveau de qualité et de professionnalisme.

• Elaborer et faire reconnaître une certification profession-nelle unique pour le métier de commerçant, garant de son savoir-faire et de la qualité des prestations délivrées. Déconsidérée, cette profession nécessite pourtant de nombreuses compétences. Le commerçant ne peut plus être considéré comme un simple intermé-diaire entre producteurs et acheteurs.• Investir dans la formation aux nouveaux usages et outils, notamment liés au numérique. La métamorphose des comporte-ments d’achat rend incontournable l’adoption de moyens adéquats.• Si l’adoption des nouvelles approches attachées aux technologies numériques est incontournable, le commerçant d’après-demain devra impérativement accorder une importance cruciale aux basiques d’aujourd’hui : disponibilité du produit, ho-raires adaptés, bonnes pratiques d’accueil, etc.• Développer des modules de formations adaptés à la cible via le e-learning, les mOOC1, la création d’ateliers de créativité qui

favorisent l’innovation et le développement. Accorder davantage d’importance à la pratique par la form’action. • Approfondir la connaissance et la maîtrise des produits et services commercialisés. Le consommateur est désormais un expert, il a les moyens de comparer et d’évaluer. Se donner les moyens d’exécuter une veille régulière sur les produits et services pratiqués ainsi que sur les nouvelles tendances, que le commerçant soit franchisé ou indépendant.• Accompagner les jeunes commerçants via un système de mentorat afin de sécuriser leur parcours de créateurs, en bénéfi-ciant d’une expérience, et d’un cadre structurant au sein du réseau des commerçants• Jouer la carte du réseau en intégrant systématiquement un regroupement de commerçants afin de favoriser l’apprentissage et l’échange de bonnes pratiques

Propositions des CCI de Paca

Vision des CCI de Paca

Que sera le commerce d’aPrÈs-demain ?

1 L’acronyme mOOC signifie « massive Open Online Course » que l’on peut traduire par « cours en ligne ouvert et massif »

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Les mots-clefs Les chiffres à l’appui Paroles d’experts

FORmATIONS

méTAmORPhOSeS

NOUveLLeSTeChNOLOgIeS

qUALITé

ACCUeIL

veILLe

ANTICIPATION

SeRvICeS

PeRFORmANCe

PeRSONNALISATION

COmPéTeNCeS

CRéATIvITé

INNOvATION

méTIeR

CeRTIFICATPROFeSSIONNeL

e-LeARNINg

• 1700 contrats de professionnalisa-tion réalisés dans les établissements du commerce en 2014 en Paca dont 61 % concernent la branche commerce alimen-taire2

• 250 salariés d’établissement com-merciaux de Paca formés annuellement3

• Les 4 principales formations suivies : employé commercial, manager de rayon, manager, responsable de rayon3

• Près de 40 formations commerce dis-pensées par le réseau des CCI de Paca

Cédric Ducrocq,PDg du groupe Dia-mart, et auteur de l’ouvrage Distribution : inventer le commerce de demain, 2014

« Afin de soutenir son activité, la distribution de demain devra remettre au centre de son organisation des acteurs indispensables : les hommes. Dans cette perspective, un travail sur la qualité du management est donc à fournir…. La dimension humaine demeure l’élément-clé du succès, que ce soit dans la relation client ou dans la qualité à manager des équipes. »

Renaud Sore-Larregain,directeur Réhabilitation Urbaine,Pays d’Aix Territoires

« Pour une boutique « physique », rivaliser avec les « pure players » du e-commerce ne signifie pas simplement créer un site internet ou une appli. Cela impose de repenser l’offre commerciale et parfois le concept de vente pour répondre aux nouvelles attentes des consommateurs que les acteurs du numérique ont créées. Le commerce d’après-demain creusera l’écart en tirant partie de la technologie et des nouveaux modes de consommation pour créer de nouveaux marchés, de nouveaux services, faire du lien, développer des niches, jouer un rôle différent. »

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2 Source FORCO. Le Forco est l’Organisme Paritaire Collecteur Agréé, OPCA du Commerce et de la Distribution, acteur de la formation professionnelle.3 Source FORCO

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Les CCI de PaCa : une boîte à outILsPour aCComPagner Le CommerCe

4

Au regard de leur composition et de leur réseau territorial, les CCI de Paca sont parfaitement légitimes pour représenter le monde de l’entreprise régional. En effet, près de 290 élus chefs d’entreprises mandatés par les organismes professionnels, élus par leurs pairs, sont l’émanation de 268 041 entreprises1. Chaque entité est dotée d’un groupe de travail commerce qui met en œuvre des projets de développement économique territorial. Un groupe régional comprenant dix élus commerce existe également. Cette instance a pour mission d’élaborer des projets régionaux d’intérêt collectif et de porter la voix du commerce auprès des organes décideurs. Au total, ce sont 153 élus et 45 collaborateurs qui sont affectés à cette thématique sur l’ensemble de la région.Conscientes que ces solutions ne sauraient constituer une panacée et ne répondent que partiellement aux enjeux évoqués précédemment, les CCI de Paca entendent travailler de concert avec l’ensemble des acteurs régionaux du commerce sur l’élaboration des programmes d’appui à dévelop-per prioritairement à l’échelle régionale et territoriale.

les cci de Paca : Quel rôle dans le commerce d’aPrÈs-demain ?

MA BOU’TIC (CCI Marseille Provence)

Développez votre commerce, utilisez les innovations technologiques !La qualité de service et la relation client sont certes essentielles, mais les outils numériques sont indispensables pour attirer et séduire de nouveaux consommateurs. Avec ma bou’TIC, découvrez les nouvelles pratiques et nouveaux usages des commerces de proximité, des cafés, hôtels et restaurants pour attirer les clients dans votre établissement, animer votre espace de vente et développer votre chiffre d’affaires, gagner du temps au quotidien, gérer plus facilement votre commerce, être visible et vendre sur Internet, sécuriser votre établissement

TRANSENTREPRISE (CCI de Paca)

Transentreprise est un dispositif intégré au processus d’aide à la trans-mission/reprise des entreprises (artisanat, commerce, hôtellerie-res-tauration, etc.) Transentreprise, c’est un réseau de proximité qui ras-semble les Chambres de Commerce et d’Industrie et les Chambres de Métiers et de l’Artisanat mais aussi les notaires, agents immobiliers et experts comptables. C’est un portail web www.transentreprise.com, diffusant plus de 10.300 offres et enregistrant 38.000 connexions par mois, un site sectoriel dédié à la TPe www.transcommerce.com et un site sectoriel www.transpme.fr dédié aux Pme-PmI.

aLes outils de développement économiquePlus de 50 outils destinés aux commerces existent au sein du réseau des CCI de Paca. Nous avons choisi de zoomer sur 6 services proposés en phase avec la vision prospective du commerce d’après-demain.

1 Source : AeF, CCI France

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CHEQUES KDO4(CCI des Alpes-de-Haute-Provence)

Afin d’endiguer l’évasion commerciale qui touche le département des Alpes-de-Haute-Provence et dans une volonté d’inscrire les acteurs éco-nomiques du département dans un outil d’économie circulaire, la CCI 04 a décidé en 2013 de développer le produit chèque KDO4. Il permet aux structures ayant des salariés de participer au développement écono-mique du territoire au travers de l’usage de ce produit. Cet outil réunit aujourd’hui 500 commerçants du territoire et 250 entreprises clientes et progresse d’année en d’année depuis son lancement.www.chequescadeaux04.com

JACHETE-EN-HAUTES-ALPES.COM(CCI des Hautes-Alpes)

Cette plateforme multicanal, créée en 2015, est une déclinaison locale d’un site national www.dumondeenmagasin.com. Soutenu entre autres par la CCI des hautes-Alpes et financé par la Fédération départementale des commerçants et des artisans, cet outil a été mis en place de manière à conjuguer attentes des consommateurs et besoins des professionnels locaux. Son objectif ? générer du trafic en magasin et permettre au commerçant de se concentrer sur son savoir-faire différenciant, à savoir l’accueil, le conseil, la proximité, etc. Après 8 mois d’existence, c’est 2 253 commerçants qui l’ont déjà adopté. L’adhésion est gratuite.

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CLUB FEDE 2020 (CCI Nice-Côte d’Azur)

Fédé 2020 est une démarche d’accompagnement des unions commerciales des Alpes-Maritimes. Ses objectifs principaux sont les suivants :

• Un accompagnement administratif, stratégique, partenarial et opérationnel • Un fonds de soutien pour l’accompagnement de projets et/ou cofinancement de l’emploi aidé• Une évaluation des projets par un comité d’agrément, une grille de critères et un contrat d’objectifs• Une formation des représentants• Un relais de communication • Un accompagnement vers la dématérialisation

ESPRIT CLIENT & HIGH HOSPITALITY ACADEMY(deux dispositifs des CCI de Paca)

votre attractivité est un atout pour réussir, adoptez l’esprit Client !etre esprit Client, c’est améliorer votre activité, valoriser l’image de votre commerce, de votre rue, de votre quartier, faire de votre ville une destination touristique attractive

ESPRIT CLIENT est une démarche initiée depuis 2009 par la CCI Mar-seille Provence et étendue à l’ensemble du réseau des CCI de Paca, regroupant tous les acteurs locaux du tourisme et du commerce, pour accroître l’attractivité de votre établissement et de notre territoire.

High Hospitality Academy est un programme dédié à tous les ambassadeurs des destinations touristiques françaises : les hôteliers traditionnels ou de plein air, les restaurateurs, les commerçants, les transporteurs, les gestionnaires de sites touristiques. Il doit permettre d’améliorer la qualité d’accueil et de service, de renforcer les compé-tences du dirigeant et de ses salariés, et ainsi de mieux fidéliser la clientèle et développer l’activité. High Hospitality Academy propose une palette d’outils et de formations où chacun trouvera un appui pour accueillir, personnaliser les prestations et se différencier.

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TOP FRANCHISE MéDITERRANéE(CCI mARSeILLe PROveNCe)

L’événement grand sud à dimension euro-méditerranéenne dédié à la création d’entreprise.Il réunit des dizaines d’enseignes qui exposent leur concept et offrent aux nombreux visiteurs une solution réelle pour se reconvertir, créer ou développer leur entreprise en franchise.

les cci de Paca : Quel rôle dans le commerce d’aPrÈs-demain ?

Faire jouer ses réseaux, entretenir des relations business avec vos clients, vos fournisseurs et vos concurrents est essentiel pour échanger sur les bonnes pratiques, construire des partenariats et rester au courant des dernières tendances. Le réseau des CCI de Paca est à l’origine d’une quinzaine de manifestations liées de près ou de loin au commerce. Focus sur trois d’entre elles.

FORUM PACA ECOBIz(CCI vAR, CCI ALPeS-De-hAUTe-PROveNCe,

CCI Nice-Côte-d’Azur, CCI Pays d’Arles)

ecobiz est un réseau d’entreprises de Provence-Alpes-Côte-d’Azur qui fédère plus de 10 809 dirigeants. Il s’agit d’une plate-forme web collaborative gratuite, organisée par filières, métiers, centres d’intérêt. Ces communautés d’affaires ciblées interagissent également lors de rendez-vous physiques annuels organisés sur les territoires. Le commerce est une des thématiques fortes d’ecobiz.

APéROREzEAU(CCI PAyS D’ARLeS)

s’adresse à tous les entrepreneurs désireux de développer leur business, de partager leurs expériences, de faire émerger de nouveaux possibles. Une fois par mois, de manière informelle, la CCI du Pays d’Arles organise autour d’un verre, dans une des communes du Pays d’Arles, une rencontre informelle à destination de l’ensemble de ses dirigeants, dont ceux issus du secteur du commerce.

Les événementiels des CCIdédiés au commerce

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OBSERVATOIRE DU COMMERCE(CCI DU PAyS D’ARLeS)

Créé fin 2014 à l’issue de la parution du livre blanc du commerce, l’obser-vatoire du commerce de la CCI du Pays d’Arles a pour vocation de traiter l’évolution des modes de consommation sur l’ensemble du pays d’Arles. Trois études de consommation ont d’ores et déjà été menées sur les trois communautés d’agglomération du territoire et restituées lors d’une journée dédiée au commerce en décembre 2014. La suite ? S’intéresser au poids économique et social du commerce du Pays d’Arles. A suivre.

OBSERVATOIRE DES SOLDES (CCI DU vAR)

Afin de mesurer les retombées économiques liées aux périodes de soldes, la CCI du var a mis en place depuis 3 ans, un observatoire dédié à la thématique. 250 commerçants, répartis sur trois secteurs géogra-phiques (l’agglomération de Toulon, l’est-var et le haut-moyen var), sont interrogés afin de recueillir données quantitatives comme qualitatives. Un avantage pour le professionnel : celui de pouvoir se comparer à son concurrent à travers différentes aires géographiques.

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Si le réseau des CCI de Paca dispose d’un baromètre de conjoncture régio-nale, certaines CCI sont également dotées d’observatoires de la conjoncture départementale et régionale. Mesurer les retombées économiques et la satis-faction des professionnels est un élément incontournable pour dresser les priorités du commerce d’après-demain. Focus sur deux outils performants du réseau des CCI de Paca.

Le commerçant fait face à une évolution de son métier, de son client et de son environnement qui rend nécessaire l’implication régulière dans des forma-tions, qu’elles concernent les usages ou les outils. Former les commerçants est un enjeu incontournable pour la viabilité des territoires compte tenu de la problématique forte de transmission d’entreprises. Fort de ces constats, les CCI de Paca mettent un point d’honneur à lier apprentissage et business, excellence et débouchés professionnels.

Les observatoires dédiés au commerce Les formations aux métiers du commercec d

UN RéSEAU NATIONAL DéDIé AUx FORMATIONS COMMERCE :NEGOVENTIS

A travers 100 CCI et 130 centres de formation en France, Negoventis propose des formations dans les métiers commerciaux tout au long de la vie, pour tous les publics : jeunes en alternance, salariés, demandeurs d’emploi. Qu’il s’agisse de parcours complet, de validation de blocs de compétences ou de validation des Acquis de l’expérience, le réseau Ne-goventis propose 8 diplômes reconnus par l’etat inscrits au Répertoire National des Certifications Professionnelles.

L’ISEMA, INSTITUT SUPéRIEUR EUROPéEN DE MANAGEMENT AGROALIMENTAIRE, ISEMA (CCI vAUCLUSe),

est une école supérieure de commerce spécialisée dans la formation des cadres et managers à double compétence technique et commerciale de bac + 3 à bac + 5. Une formation professionnalisante avant tout avec une majorité d’étudiants qui font l’ensemble de leur cursus sur 3 ans en alternance mais aussi grâce à l’intervention exclusive de professionnels experts dans leurs domaines de compétences. Une large palette d’em-plois dans les secteurs de l’Agroalimentaire, l’Industrie du vivant, le Com-merce et la Distribution assure une forte employabilité à nos étudiants.

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les diX Points forts a retenir Pour construire le commerce du futur

1. Le commerce d’après-demain devra être intégré comme un acteur incontournable de la politique de la ville, il prendra part plus particulièrement aux décisions d’urbanisme commercial.2. Le commerce d’après-demain contribuera à l’élaboration d’une vision partagée avec l’ensemble des parties prenantes du renouvellement urbain pour la fabrique de la ville.3. Le commerce d’après-demain accompagnera les grandes transformations de la filière, qu’il s’agisse du commerce connecté ou des chocs générationnels concernant tant le client que le dirigeant.4. Le commerce d’après-demain favorisera le développement de nouveaux services à forte valeur ajoutée et de concepts innovants.5. Le commerce d’après-demain intégrera l’enjeu de la formation, initiale et continue, afin de s’adapter au mieux aux nouvelles exigences du métier.6. Le commerce d’après-demain capitalisera sur ses pépites pour faciliter la mise en place de form’actions et booster la réussite de l’ensemble des professionnels.7. Le commerce d’après-demain fera la part belle aux réseaux et aux communautés en jouant à la fois sur les volets physique et digital. 8. Le commerce d’après-demain s’imposera comme un acteur responsable.9. Le commerce d’après-demain demeurera un vecteur fort de liens sociaux. Il confortera ce positionnement.10. Le commerce d’après-demain sera fédérateur. Il jouera collectif en son sein mais aussi avec l’ensemble des acteurs transversaux.

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Les plus chaleureux remerciements sont adressés aux contributeurs du Commerce Book ayant accepté de mettre à profit leur temps et leurs réflexions. Sans eux, l’ensemble de ce projet n’aurait pas pu voir le jour.

Travaux placés sous l’égide de Nicole Peloux, présidente de la CCI des Alpes-de-Haute-Provence et vice-présidente de la CCI de région Provence-Alpes-Côte d’Azur et pilotés par Alban Richaud, directeur général de la CCI des Alpes-de-Haute-Provence.

Peloux Nicole, CCI Alpes-de-Haute-Provence, présidente, et vice-présidente de la CCI de régionBedouet Patrick, CCI du Pays d’Arles, membre élu, référent commerce sur le territoire de Port Saint-Louis du RhôneBouchacourt Régis, CCI Hautes-Alpes, membre du bureau, secrétaire adjointBres-Reboul Bernadette, CCI du Pays d’Arles, secrétaire déléguée au commerce, membre associée de la CCI de RégionChavane Thomas, CCI Marseille Provence, membre élu, membre titulaire de la CCI de RégionKotler Jacques, CCI Nice-Côte d’Azur, membre élu et président de la commission commerce, membre titulaire de la CCI de Région

Richaud Alban, CCI Alpes-de-Haute-Provence, directeur généralArchavlis Frédéric, CCI de Région, conseiller référent commerceBallofet Nadine, CCI de vaucluse, responsable filière tourismeBarat Mélanie, CCI de Région, chargée de communicationBlanc Hervé, CCI Marseille Provence, responsable du service développement commerce, tourismeClément Pascal, CCI var, responsable commerceGiraud François, CCI Alpes-de-Haute-Provence responsable service appui collectif commerce-tourisme-industrie-serviceHuck Thierry, CCI Marseille Provence, directeur appui commerce et tourismeLagha Myriam, CCI Marseille Provence, conseiller numérique, service développement commerce et tourismeLizee-Juan Brigitte, CCI Nice-Côte d’Azur, directrice développement du commerceLouvet Caroline, CCI Marseille Provence, expert urbanisme commercial, service études et aménagement du territoireMaréchal Fabrice, CCI du Pays d’Arles, conseiller entreprise commercePatti-Roux Marie-Claire, CCI Hautes-Alpes, conseiller entreprise Pomès Laurent, CCI Alpes-de-Haute-Provence, chargé de mission service observatoire économiqueTopor Sylvie, CCI Nice-Côte d’Azur, responsable urbanisme & foncier

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