491 septembre 09 - n°151

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Cultures urbaines et d’ailleurs Grand Lyon, Saint-Étienne, Villefranche/Saône, Région… MENSUEL GRATUIT N° 151 SEPTEMBRE 2009 14 e année RENTRÉE CULTURELLE - RIDDIM COLLISION - MUSÉE GADAGNE - BIENNALE D'ART COMTEMPORAIN - SERGE DORNY - DENIS PLASSARD - KOUMEKIAM

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MENSUEL CULTUREL GRATUIT - LYON

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C u l t u r e s u r b a i n e s e t d ’ a i l l e u r s • G r a n d L y o n , S a i n t - É t i e n n e , V i l l e f r a n c h e / S a ô n e , R é g i o n …

MENSUEL GRATUITN° 151 SEPTEMBRE 200914e année

RENTRÉE CULTURELLE - RIDDIM COLLISION - MUSÉE GADAGNE - BIENNALED'ART COMTEMPORAIN - SERGE DORNY - DENIS PLASSARD - KOUMEKIAM

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expositions

3N° 151SEPTEMBRE 09

Dans un contexte de globalisation, l’art ouvre des territoirespermettant d’instaurer des espaces d’énonciation à plusieursvoix. Vous parlez même d’“urgence” à créer ces espaces.Au fond, il s’agit de se demander “pourquoi fait-on de l’art ?”,comment peut-on imaginer que l’art puisse jouer un rôle quidépasse la question de l’esthétique au sens traditionnel ? Nousessayons de redéfinir le sensible contemporain qui est politiquedans le sens ontologique du terme, c’est-à-dire qui n’est pas del’ordre du pouvoir mais de l’échange. Comment peut-on imaginercet espace entre les mondes de production, de consommation et duquotidien ? L’art doit tenir un rôle se situant au-delà des productionsmatérielles et générer des espaces d’imaginations, des possibilités,que nous les nommions “expositions”, “biennales” ou “musées” –qui n’en sont finalement que des formes institutionnalisées. Nous vivons dans un contexte contemporain dans lequel nousavons accepté un système capitaliste – je dirais même une culturede bourgeoisie, c’est-à-dire de possession – comme définition denotre statut social. Peut-être est-ce le moment de le requalifier ?Cette question me paraît éternelle et urgente à la fois, en particulierdans un contexte foisonnant de biennales et d’expositions. Elle interrogela nature de la production artistique, qui est selon moi celle d’imaginercet espace de “rapports” avec notre environnement et les autres.

Sous l’effet de la mondialisation, des métissages et l’évolutiondes technologies, cette production traversée par une esthétiquedu quotidien développe des territoires aux frontières per-méables. Un nomadisme que les précédentes Biennales ontmis en relief, jusqu’au foisonnement complexe de la dernière.Comment cette édition structure-t-elle ces questionnements ?Cette Biennale est d’abord marquée par cette problématique de laconstruction de l’identité d’un individu. Les artistes invités viennentde partout et de nulle part. Ils portent en eux un statut utopique.Ils sont nés ici et travaillent là, parlent ici de là-bas. Ils vivent dansun monde d’expériences. Ils se nourrissent et se transforment avecce qu’ils ont trouvé dans des circulations. Ces artistes nous montrentcomment se construit, s’invente aujourd’hui un individu dans sonrapport avec un environnement lui-même en mouvement constant.Ensuite, cette édition souhaite articuler concrètement ce questionnementdans un temps et un espace localisé, ici, lors de la 10e Biennale de Lyon.Les artistes invités ont la qualité de pouvoir imaginer comment,avec leurs bagages, ils peuvent y créer quelque chose, et peut-êtreen retour instaurer un dialogue qui fera naître une expériencenouvelle. Exemple parlant, l’artiste indonésien Eko Nugroho adéveloppé un travail marqué d’activisme dans des formes diverses.Il a notamment investi un art traditionnel de son pays, la marionnettejavanaise, mais il en a fait évoluer les forme et fond dans uncontexte contemporain. Invité en résidence à Vaulx-en-Velin à traversle dispositif Veduta, il a travaillé avec des groupes de rappeurs et dehip-hop et il a construit un spectacle à partir de la réalité rencontréeet des sujets communs (la famille, le rapport de l’individu à lacommunauté…). Comment son expérience imprégnée de traditionet d’activisme peut-elle faire sens ici dans ce quartier ? Par cette résidenceest advenu un nouveau projet dans un contexte spécifique. Ceséchanges ont même fait ressortir des réalités ignorées par ceuxmêmes qui y vivent.En accordant une place particulière à cette idée de coexistencescontemporaines dans les sujets traités, mais également par uneforte présence des formes collectives d’expériences, cetteBiennale semble être particulièrement travaillée par la notiondu partage.Je pense en effet que cette Biennale s’est davantage articuléeautour de l’expérience partagée. Concevoir une biennale, c’estconstruire une proposition qui ouvre des espaces de possibilités,

aussi petits soient-ils. Finalement, ces multiples espaces restent desexemples permettant de penser que l’individu peut développer sespropres stratégies d’identification.Une biennale ne souhaite pas formuler une réponse à une grandequestion, mais donner de multiples réponses à la question, pour,d’une certaine manière, concrétiser la question. Tourner, détourner,transformer la question pour la poser de manière plus pertinente. Dans le spectacle du quotidien, il y a aussi cette notion de mer-veilleux qui arrive quand on surprend la vie à l’œuvre.Comment créer l’étonnement à l’échelle d’un tel événement ?Associé à la question de la spéculation, le spectaculaire transformele vivant en un objet de consommation. C’est justement ici qu’ilfaut faire la distinction très fine entre la spéculation et l’imagination.Peut-on trouver un espace dans lequel ces 2 opposés peuvent se ren-contrer ? La spéculation produit des valeurs amplifiées dans le temps. Mais,d’une certaine manière, l’imagination aussi. Quelle valeur peutproduire la spéculation avec une vraie imagination ? Elle ne peutêtre estimée matériellement, mais dans les rapports qu’elle crée.Nous travaillons dans cet espace étroit et précaire entre ces 2 mondesopposés. Même si une biennale comporte beaucoup d’objets,d’images, elle n’est pas une forme entière et consommable. Ce qu’ilfaut inciter à comprendre, c’est le pourquoi de ces productions. Il ya tout un processus que l’on oublie ou ignore. La lecture d’uneœuvre n’est pas unidimensionnelle, mais elle demande à être réactivéedans la durée. Une partie de la Biennale va ainsi refaire vivre despièces de la collection du musée. Le spectacle du quotidien fait événementdans cette dimension vivante, activé par ces multiples microévénements,performances ou rencontres qui rapprochent l’art et le quotidien,du musée à la rue. Ils permettent au public de se l’approprier, d’en êtreacteur. Une biennale se différencie ici d’une exposition classique,elle est avant tout un site de production, un générateur.

10e Biennale d’art contemporain de Lyon, “Le spectacle du quotidien”, du 16 septembre 2009 au 3 janvier 2010.La Sucrière, musée d’Art contemporain, Fondation Bullukian, Entrepôt Bichat et tous les lieux Veduta, www.biennaledelyon.com

1. Toni Negri, Judith Revel, “Inventer le commun des hommes”, Multitudes, n° 31, 2008.

Florence Meyssonnier

LE SPECTACLE DU QUOTIDIEN10E BIENNALE D’ART CONTEMPORAIN

“Créer de la valeur, aujourd’hui, c’est mettre en réseaules subjectivités et capter, détourner, s’approprier cequ’elles font de ce commun qu’elles inaugurent”, écriventJudith Revel et Toni Negri1. Entre le spectacle et le quotidien,Hou Hanru met en perspective le positionnement d’unebiennale en creusant ces questions de la réappropriationet de la production du commun. Près d’une soixantained’artistes sont invités à faire de l’agglomération le terraindes imaginations.Entretien avec Hou Hanru, commissaire de la 10e Biennaled’art contemporain de Lyon

Eko NUGROHO, Puppet series, 2009MarionnettesCourtesy de l'artiste et Desi Suryanto

BP 24 - 69910 Villié-MorgonTél : 04 74 04 25 71 - 06 82 37 53 38Email : [email protected] - Site : www.491.fr

RÉDACTEUR EN CHEF BRUNO PINMAQUETTE ET INFOGRAPHIE JEAN-MARC CLEYET-MARREL Tél : 04 78 39 89 27 e mail : [email protected] - Site : jmcleyetmarrel.free.frSECRÉTAIRE DE RÉDACTION FRÉDÉRIQUE MATAGRINPETIT RAPPORTEUR LAURENT ZINERÉDACTION ANNE HUGUET - ÉTIENNE FAYE - CAROLINE FAESCH - FLORENCE ROUXCOLLABORATION FLORENCE MEYSSONNIER - GUILLAUME

CORRECTION ÉLODIE CHANRION PUBLICITÉ Tél : 04 74 04 25 71- Portable : 06 82 37 53 38Ce numéro contient un encarté 4 pages FESTIVAL AMBRONAY et un supplément 4 pages TNPIMPRESSION IPS Reyrieux...491 est édité par 491 Sarl de presse au capital de 305€ - BP 24 - 69910 Villié-MorgonISSN : 1268-9149 - SIRET : 40325001600021 - DIRECTEUR DE PUBLICATION BRUNO PIN© 491 2009. Tous droits de reproduction réservés. ...491 est édité sans aucune subvention

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GADAGNEMusées de Lyon

expositions

4 N° 151 SEPTEMBRE 09

Le musée Gadagne, musées d’Histoirede Lyon et des Marionnettes du monde,vient de faire peau neuve. C’est peudire que l’hôtel Renaissance, après 10 ansde travaux, est superbe. Rénové dans les

plus exigeantes règles de l’art, il resplendit de toute sa longue histoire. Par exemple, une pièce de cetextraordinaire palais des XVIe et XVIIe siècles a des fenêtres intérieures surlignées d’un liseré rouge,peint, retrouvé au grattage. Autour des portes, les décorateurs de l’époque ont imité la pierre dorée.On devine aussi, sur le manteau de la cheminée, les restes d’une décoration impossible à restaurer.Ailleurs, un plafond arbore les initiales d’un ancien maître des lieux, entre 2 boiseries du plus immodesteeffet. Dans ces murs qui, donc, racontent déjà plus de 400 ans d’histoire, la maquette immense de l’hôtelde ville côtoie des portraits de quelques grands personnages et des gravures anciennes de la ville.Puisque Lyon fut toujours fière d’elle-même, c’est son défaut, elle eut dès le XVIe siècle, nousexplique Mme Simone Blazy, conservatrice, le réflexe de sauver, de conserver ses objets, ses boiseries…En effet, outre les nombreuses œuvres d’art, il est possible aujourd’hui d’admirer de la vaisselle, des sceaux,des instruments de musique, parmi les 100 000 objets révisés, nettoyés, restaurés des collections dumusée : des artistes et des artisans exceptionnels ont créé, pour les seigneurs de l’Église ou lesgrandes familles du coin, des pièces inestimables. Dans un musée sur l’histoire de la ville, il fallait aussi que soient évoqués les ouvriers de la soie. Lesmachines à tisser des canuts trônent en effet tels des gibets de bois ne claquant plus, et à jamais, surleur vie courte et austère, mais les visiteurs du musée de la place du Petit-Collège, à l’instar de ceuxqui s’attardent au musée des Tissus, rue de la Charité, auront le loisir d’admirer l’ingéniosité, l’extrême précisionde ces machines d’un autre temps. Le passant saura également se souvenir des révoltes ouvrières duXIXe, du club des Voraces, du massacre de ceux qui voulaient “vivre libres en travaillant ou mourir encombattant”. Autres lyonnaiseries, qui ne se mangent pas, Guignol et Gnafron. Ils sont ici chez eux, et il ne faudrapas s’étonner qu’un jour ils détiennent les clefs. Le musée des Marionnettes du monde est en effetpourvu d’incunables de Laurent Mourguet, autrement dit des marionnettes originales du héros bas-tonneur de gendarmes et de son comparse alcoolo. Des textes exposés montrent l’acidité dont savaitfaire preuve l’incroyable boule de frêne bicentenaire, et, non loin, le téléphage reconnaîtra la marionnettede latex de Raymond Barre moulée pour les “Guignols de l’info”. Une salle étrange, qui accueillitlongtemps des répétitions d’un groupe de cors de chasse, décorée dans un style naïf de bêtes féroces,africaines, abrite aujourd’hui des marionnettes de tous les coins de France. Plus loin sont tendues degrandes toiles du Théâtre Pitou, théâtre forain qui écuma longtemps la région, et les héros de la pisteaux étoiles côtoient, dans les 9 salles consacrées à la marionnette, des objets importés de 4 continents(entre autres, une magnifique poupée japonaise). Alors, si tant d’importance est donnée à cet art,dans ce musée, il fallait certainement penser à le montrer vivant. Ainsi, une petite salle de spectaclea été créée pour rendre vie à Guignol comme à tous ses collègues de bois, de chiffon, de latex, et ony verra bientôt Émilie Valantin ou Massimo Schuster… Ah oui, un mot, pour finir, sur le café Gadagne et ses délicieux jardins suspendus. Une grotte de fraîcheury abritait cet été quelques visiteurs, tandis que d’autres s’acagnardaient sur un banc au milieu d’un parterrefleuri. Le café, bien sûr, comme la sérénité des lieux et le fonds de documentation du muséed’Histoire de Lyon, devrait y attirer nombre d’étudiants dès cette année. Musée Gadagne, place du Petit-Collège à Lyon, 04 78 42 03 61

Étienne Faye

Les clefs de la ville sont à Gadagne. En 1800, Bonaparte vientposer la 1re pierre de la reconstruction après les périodesrévolutionnaires. À Lyon, la résistance à la républiqueavait été réprimée dans le sang par le siège de 1793,quand la Convention déclara même que Lyon n’était plus.C’est alors que ces 2 énormes objets catis par lesdorures, à l’image des boursouflures de l’Empire lui-même, furent forgés. Plus de 200 ans plus tard, ce n’estpas que la ville ait beaucoup gagné en modestie, mais ilssont exposés dans cet écrin qui vaut peut-être bien desjoyaux qu’il garde.

Guignol

Atelier de Canuts

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Voilà, c’est fini. L’été a fait ses malles, les vacanciers aux prunelles encore ensoleilléess’angoissent à l’idée du long hiver qui s’annonce, et l’automne, s’il n’est indien commeon l’espère, est aussi morne qu’un mois sans théâtre. Car septembre marque le débutd’une année scolaire, le lancement des saisons théâtrales, mais n’offre, généralement,que peu de possibilités de sorties. Que nenni, cette année, le Théâtre des Célestinsnous offre la 1re édition du festival international Sens interdits. Du 17 au 26 septembre, de nombreux spectacles seront proposés à notre curiosité, dansdes salles lyonnaises et de la région : aux Célestins, bien sûr, mais aussi à la Comédiede Saint-Étienne, à Vénissieux, aux Ateliers ou au Point du Jour… Une programmationaussi hétéroclite que passionnante, entre tragédie et comédie, en passant par un“théâtre documentaire”, des compagnies turques, afghanes, croates ou russes… quiauront l’occasion de se montrer souvent pour la 1re fois en France. Le thème de cetteannée, prodigieusement vaste, se décline en 3 mots qui pourraient bien planer surtoutes les prochaines éditions du festival : “Mémoires, identités, résistances”.

Des questions à Patrick Penot, programmateur.

Sens interdits est un festival international, c’est-à-dire que vous avez voulu que soient programméesde nombreuses troupes étrangères. Pouvez-vous en évoquer quelques-unes ?Par exemple, nous allons accueillir 2 metteurs en scène turcs. La Turquie est le repoussoir favoriquand on parle d’Europe, alors qu’elle fait sans nul doute partie de notre histoire. Genco Erkalmontre 2 sociétés, l’une très tournée vers l’Europe, cultivée, curieuse… et l’autre fermée dans lesmosquées. Il raconte un Oradour organisé par des islamistes, et c’est tout de même un spectaclequi tourne aussi en Turquie ! Dans un autre genre, la compagnie Ashura de Mustafa et ÖvülAvkiran fait revivre sur scène une quinzaine de populations et de langues en voie de disparitionen Turquie. C’est une dénonciation en musique. Dans Transfer !, le Polonais Jan Klata met quantà lui en regard les petites histoires du quotidien avec la grande histoire. Il y aura aussi des Russes,pays, on le sait, de belle tradition théâtrale, avec Opus 7, pour la 1re fois en France. Dmitry Krymovpropose un questionnement de la mémoire et du peuple juif en Russie dans un spectacle épous-touflant, plastique et musical qui marquera les esprits. Beaucoup d’artistes européens, comme c’était une ambition, mais aussi une troupe afghane…Oui, l’Europe, nous avons tellement de mal à joindre les 2 bouts du continent. Mais le Théâtre Aftaab,aidé par le Théâtre du Soleil d’Ariane Mnouchkine, a monté un Tartuffe au pays des talibans ! EnAfghanistan, comme vous le savez sûrement, les artistes sont en grand danger. Une des actrices qui viendrasalle Célestine, et en tournée dans la région, son mari a été égorgé parce qu’elle est comédienne.Mais les artistes afghans nous raconteront aussi, dans Ce jour-là, leur journée du 11 septembre2001. Ces artistes qui nous viennent des 4 coins du monde et d’Europe, de Pologne, de Croatie…vivent une réalité que nous ne pouvons appréhender autrement qu’en leur laissant la parole, oula scène.

Du 17 au 26 septembre, au Théâtre des Célestins et dans toute la région, 04 72 77 40 00

Étienne Faye

SENS INTERDITS

spectacles vivants

5N° 151SEPTEMBRE 09

De l’autre côté

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Les théâtres lyonnais ont cette qualité d’être dirigés par desartistes, et chaque année, dans leur programmation, une placeimportante est donnée à la création de spectacles originauxet, bien entendu, d’abord, les leurs. Ainsi, le Théâtre des Ateliers(04 78 37 46 30) est dirigé, aujourd’hui, par 2 metteurs en scène.Gilles Chavassieux, fondateur de ce théâtre en plein cœurde Lyon, a demandé à Simon Delétang, très jeune comédienet metteur en scène, de le rejoindre. Gilles Chavassieux meten scène 2 spectacles, cette saison, avec pour commencer,du 6 au 11 octobre, Faire l’amour est une maladie mentalequi gaspille du temps et de l’énergie, de Fabrice Melquiot.Trois flics cohabitent, partagent leur misère dans un petitappartement. Le plus vieux est à la retraite, cherche unecompagne africaine, le plus jeune est mis à pied à caused’une possible bavure, et l’autre est complètement perdu,pour la police, pour les femmes, pour la société. Suivra lacréation de Simon Delétang, For Ever Müller. Il s’agit de montrerson admiration, sa lecture de Heiner Müller, l’écrivain allemandqui affirmait, avant de mourir, être le meilleur auteur vivant.Un théâtre de metteurs en scène, rien de plus vrai aujourd’hui,mais c’est aussi, à l’évidence, un théâtre d’auteurs. Comment2 artistes, ayant, par définition, chacun une vision différente,peuvent ainsi participer à la même identité d’un théâtre ?“On ne travaille pas ensemble, affirme Simon Delétang,mais Heiner Müller, par exemple, opère une jonction à traversle temps. Le personnage d’Heiner Müller, dans mon spectacle,évoquera la mise en scène fameuse de La Mission par GillesChavassieux.” Les 2 metteurs en scène, au-delà des générations,ont à l’évidence un certain nombre de points communs,mais tout commence par les auteurs, par cet engagementradical pour une écriture politique, un questionnement socialpermanent, sans faiblesse. Ainsi les auteurs Frédéric Sonntag,William Pellier, Jean-Charles Massera, Michel Butel… Ainsi, Gilles Chavassieux créera aussi un texte de Peter Turrini,À la tombée de la nuit, du 16 mars au 8 avril. La comédieest acide, acidulée, autrichienne. Dans une maison bourgeoise,un couple de mécènes déglingués reçoit artistes et auteurs,dont Thomas Bernhard et… Peter Turrini lui-même. Pour l’oc-casion, le Théâtre des Ateliers sera d’ailleurs aussi un théâtrede comédiens, avec Jean-Claude Bolle-Reddat, Hugo Benadda,Mathieu Besnier, Yannick Laurent, Gilles Chabrier…

Parmi les théâtres lyonnais, un se proclame “Théâtre de Lyon”.Est-ce que cela fait prétentieux ou théâtre de province, moncœur balance. Mais il ne balance plus lorsqu’il veut saluerla programmation du Théâtre des Célestins (04 72 77 40 00),plus excitante d’année en année. Il y a ce festival Sens interdits(lire par ailleurs), jolie initiative automnale. Ensuite, du 6 au23 octobre, à ne pas rater, Le Menteur, de Carlo Goldoni,mis en scène par Laurent Pelly, le plus malin, le plus drôlede la profession aujourd’hui. Puis le théâtre fera la place àla tétralogie d’un des auteurs et metteurs en scène les plusadmirés, Le Sang des promesses de Wajdi Mouawad, celuipour qui “l’enfance est un couteau planté dans la gorge”. Du5 au 12 novembre, il montrera Incendie, du 6 au 14 Ciels, etles 14 et 15 la trilogie Littoral, Incendies, Forêts, 9 h 30 de théâtre !Et surtout des distributions superbes, des scénographiesléchées, des histoires attachantes. La directrice des Célestinsne sera pas en reste non plus. Claudia Stavisky remontreraBlackbird, de David Harrower, sur la grande scène, du 21 au31 janvier. C’est la sublime rencontre de Léa Drucker etMaurice Bénichou mise en scène en plans serrés parClaudia Stavisky. Magnifique. Mais la directrice desCélestins n’en restera pas là, elle créera du 4 au 26 juin sonLorenzaccio, d’Alfred de Musset. Une question qui ne sepose pas qu’à ce héros romantique, mais à plusieurs d’entrenous : vaut-il mieux infiltrer l’ennemi pour mieux le dynamiter,ou le combattre de l’extérieur ?

Le Théâtre de la Croix-Rousse (04 72 07 49 49) est l’antre dePhilippe Faure. Sa programmation est fidèle à elle-même,stimulante, variée, voire osée, et c’est tellement bien ! JoëlJouanneau en novembre, Bruno Meyssat en décembre,puis Didier Long, Laurent Fréchuret, Pierre Pradinas,Richard Brunel… Cet endroit verra encore nombre de grandsmetteurs en scène présenter leur création du moment. Et ledirecteur des lieux, que la critique n’épargne pas toujours,ne restera pas les bras ballants. Il débute même la saisonavec la non-suite de ses soli précédents, donc, du 8 au 19septembre, seul sur scène dans Maman j’ai peur dans le noir.Du 1er au 10 octobre, il montrera une de ses plus belles pièces,Thérèse Raquin. Une pièce avec de la chair, une adaptationgéniale du roman d’Émile Zola, qui tranche tellement avecla pauvreté de sa Petite Fille aux allumettes, du 22 au 24décembre, dont la distribution, peut-être, n’est pas tout àfait à la hauteur.

Une évocation, pour finir,du Théâtre du Point duJour (04 78 15 01 80). Ilest dirigé par un metteuren scène malicieux,Michel Raskine, qui…ne sait pas encore, à l’heureoù j’écris, le titre de sa

création. Ce qui semble, c’est qu’elle aura lieu en mars. Enattendant, il sera possible d’adorer Marief Guittier, ce n’estpas rien, dans une reprise de Max Gericke ou Pareille aumême, le texte génial de Manfred Karge, mis en scène parMichel Raskine, du 10 au 17 décembre. À signaler de touteurgence, du 5 au 22 novembre, L’Achat du cuivre, de BertoltBrecht, par Olivier Rey, avec les superbes comédiensSylvain Bolle-Reddat et Magali Bonat, puis, du 30novembre au 4 décembre, Treize degrés sud, de GillesPastor, avec les non moins superbes Jean-Philippe Salérioet Angélique Clairand… Mais il y a encore tant de belleschoses à voir cette année à Lyon !

Étienne Faye

spectacles vivants

6 N° 151 SEPTEMBRE 09

THÉÂTRES DE LYONHeiner Müller

Thérèse Raquin

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DRÔLES DE CIRQUESLe cirque est dans l’air du temps, en salle ou sous chapiteau, prêtà en découdre. Art hybride et glouton, il joue sur la transversalitédes disciplines, se pose des questions métaphysiques (le beau,le mouvement, le handicap, la folie), expérimente et, en quête dedistorsion perpétuelle de ses codes, réinvente le spectaclevivant. Envies et sélection aléatoire, forcément personnelle.Il sera plutôt question de magie mentale avec Thierry Collet – déjà aperçudu côté de la Renaissance – et son drôle de spectacle, Influences. Pas du cirque,on vous l’accorde, mais quelque chose qui s’en approche. “Ma pratiquede la prestidigitation est semblable à la démarche du nouveau cirque :renouveler les codes et l’esthétique de cet art, dépasser la seule performancetechnique pour la mettre au service d’une dramaturgie et d’un propos.C’est une quête de sens”, explique-t-il. Un spectacle déstabilisant, parfoisinquiétant, qui s’interroge sur la manipulation et le pouvoir, en filigraneune réflexion sur notre liberté d’agir et de penser. Qui ment, qui dit vrai ?Qui manipule qui ? Le sujet est sérieux, l’approche simple et ordinaire,on pourrait en sortir un peu tourneboulé… Théâtre de Mâcon, 10 et 11 décembre, 03 85 22 82 99Théâtre de la Renaissance, 12 au 15 janvier, 04 72 39 74 91

À Mâcon, toujours, je suis curieuse de voir Le Cirque des gueux, inspiréde L’Opéra des gueux de John Gay. Soit 3 actes, 3 metteurs en scène et3 compositeurs pour 10 artistes et 2 musiciens. Le projet est original, les gueuxd’antan sont les SDF d’aujourd’hui et les 3 approches très différentes.Une entrée en matière en douceur avec Kazuyoshi Kushida et beaucoupde numéros de cirque, un 2e acte plus torturé, imaginé par le ChilienMauricio Celedon, dans un étrange ballet entre masques et tableauxdansés. C’est Karelle Prugnaud qui boucle l’histoire avec une mise enscène déjantée et colorée, entre BD et kitsch.Théâtre de Mâcon, 28 novembre, 03 85 22 82 99

C’est bien sûr aux Subsistances que ça se passe aussi. Les Colporteurs,fil-de-féristes inventifs redécouverts avec l’émouvant et aérien Fil sous laneige, vont refaire parler d’eux. Antoine Rigot, gravement blessé en 2000,poursuit sa quête dans la réinvention infiniment personnelle de son artau-delà de la virtuosité. Son nouveau duo, Sur la route, est une choré-graphie de l’équilibre, dialogue des corps entre un homme blessé et unefunambule gracieuse. Création du week-end Ça trace. À suivre de près,semble-t-il, le solo de fil souple pour clown de Rémi Luchez (JeunesTalents Cirque 2008) ou le 1er spectacle tout feu tout flamme de Galapiat,6 jeunes artistes issus du CNAC, qui s’envoient en l’air (Risque ZérO).Les Subsistances, Ça trace, 9 au 11 octobre, 04 78 39 10 02

Ils l’ont créée l’an passé, mais la reprennent. À (re)voir, donc, la courtepièce Ali, duo tout en finesse entre Mathurin Bolze et Hedi Thabet, quiquestionne le handicap et la différence, se joue du “pas comme lesautres” et s’amuse à réinventer l’équilibre. Toboggan, 7 au 9 octobre, 04 72 93 30 00 / Théâtre de Villefranche, 8 mars, 04 74 68 02 89 / Théâtre de Vénissieux, 12 et 13 mars, 04 72 90 86 68

Sans oublier la rencontre du 3e type entre le percussionniste Roland Auzetet le jongleur Jérôme Thomas, 2 hommes jonglaient dans leur tête, quis’inventent un concert en apesanteur où s’impliquent le visuel, le sonore,le mouvement et le temps. En tournée. Espace des Arts, 6 octobre, 03 85 42 52 12 / Théâtre de Vénissieux, 2 décembre,04 72 90 86 68

Les adeptes d’un cirque très esthétique, un peu populaire et naïf seront àla fête, puisque les Québécois du Cirque Éloize reviennent avec Rain et Nebbia,nouvelles fantaisies oniriques pour 11 comédiens-acrobates-musiciens.Les plus intellos préféreront aller à Givors pour revoir Histoire amèred’une douce frénésie, vaudeville caustique et acrobatique à 3 autour dujeu de l’amour et du hasard.Théâtre de Givors, 8 janvier, 04 72 24 25 50

Allez, un dernier pour la route avec SoliloqueS (annulé l’an passé), quimélange prouesses techniques et jeux d’acteurs et, surprise, bluffe toutle monde ! EC Saint-Genis-Laval, 25 septembre, 04 78 86 82 28

Anne Huguet

Les Colporteurs

Max Gericke ou Pareille au même

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Les artistes, les programmateurs sont souvent sur la même longueur d’onde. Ils vivent en effet sur lamême planète, dans le même pays, et d’ailleurs, pour ce qui est de ceux que je vais évoquer, dans lamême région. La crise et plus encore les malaises sociaux sont au cœur des théâtres, et pas seulement àcause de leur budget.

Ainsi, quand Vénissieux appelle à la résistance, cette année, la Comédie de Saint-Étienne (04 77 25 14 14)prononce l’“Éloge du désordre”. L’occasion de saluer une ville très dynamique, avec sa musique, bien sûr,qui éclabousse le pays, mais aussi avec le théâtre qui s’y fait une place, grâce, en particulier, à la Comédie.La saison commencera dès les 11 et 12 septembre, avec un travail des élèves-comédiens de l’école. LesCinq Petites Comédies sont 5 petits textes commandés à 5 auteurs de nationalité différente à propos deleur vision des “désordres européens”. Le 22, salle Jeanne-d’Arc, la troupe afghane Aftaab présentera Cejour-là, dans le cadre du festival Sens interdits (lire par ailleurs), le récit d’une journée en Afghanistanun certain 11 septembre. Suivra, le 4 novembre et jusqu’au 27, la création de Jean-Claude Berutti : LeMédecin malgré lui, de Molière, avec Bruno Putzulu. Les médecins, que Jean-Baptiste Poquelin ne portaitpas dans son cœur, un peu comme les apothicaires et les dévots, sont ici passés au tamis, raclés, buclés,accommodés à la sauce farcesque par un Sganarelle déchaîné. Dans le même temps, François Rancillacfera jouer Zoom, sa création de janvier dernier, sur un texte signé Gilles Granouillet, écrivain associé àla Comédie. Cette fois, le spectacle part en tournée dans les villes alentour, du 6 au 26 novembre. C’estla mère du Burt qui prend la parole, dans un conseil d’école. Elle raconte comme elle se débat pour queson enfant, qui n’a pourtant pas eu toutes les chances, s’en sorte tout de même et, mieux, devienne une star.François Rancillac créera en janvier un texte de Jean Giono, Le Bout de la route. La langue de l’auteurd’Un de Baumugnes ou de Regain… c’est déjà un don. Un étranger arrive dans une ferme endeuillée,demande un toit pour la nuit, un peu de travail. Avec lui, c’est le désir qui entre, la vie reprend.

Dans un tout autre style, au Théâtre de Villefranche (04 74 68 02 89), c’est la compagnie de la Cordonneriequi débutera la saison fort variée, très théâtrale, de la salle caladoise. Le 10 octobre, Samuel Hercule aura réaliséet mettra en scène, sur le principe qu’il développe depuis tant d’années déjà, un ciné-théâtre-concert :L’Éternelle Fiancée du docteur Frankenstein, création en résidence. Plus tard, du 20 au 22, c’est MyriamBoyer qui vient jouer La Vie devant soi, le fameux roman de Romain Gary, sur une mise en scène deDidier Long. Une autre star viendra, le mois suivant, brûler les planches. Il s’agit de Zabou Breitman,qui tente l’adaptation et la mise en scène de 2 films documentaires de Raymond Depardon (Faits divers,qui, comme son nom l’indique un peu, raconte la vie d’un commissariat de police, et Urgences, quimontre un service d’urgences psychiatriques) dans un spectacle qu’elle a très opportunément appelé Desgens et qui sera visible du 9 au 11 novembre. À noter aussi, mais pour la fin de saison, le Lorenzaccio deGwénaël Morin, c’est-à-dire la pièce d’Alfred de Musset mais revisitée, déconstruite, les 10 et 11 mai,donc, à Villefranche-sur-Saône.

À Mâcon, Scène nationale (03 85 22 82 99), les 12 et 13 novembre, c’est à un petit moment de philosophieque nous sommes conviés avec Ahmed philosophe. Le texte composé par Alain Badiou est didactique,composé de petits récits qui abordent de nombreux sujets, mais de façon vivante, et il est mis en scènepar Grégoire Ingold. Le théâtre présentera une création, ensuite, le 22 novembre, d’un Feydeau, Dormez,je le veux par Lisa Wurmser. Une histoire de maître et de valets, de renversement des rôles et, finalement…Comme dans un Feydeau, beaucoup d’amusement en perspective et un constat social, aussi, pas forcémentpositif. Un spectacle qui sera d’ailleurs joué aussi au Théâtre de Vienne (04 74 85 00 05) les 19 et 20 novembre.Avant, le 14 octobre, les spectateurs auront eu le plaisir de retrouver la compagnie de la Cordonnerie,Samuel Hercule et sa bande, docteur Frankenstein compris (cf. plus haut) ; et le 22, c’est Claire Rengadequi viendra avec Assez de poésie le troupeau, où il est question de chèvres, et de nous. Elle montreraaussi, avec son Théâtre Craie, sa dernière création, Ceux qui ne sont pas là levez-vous, le 27 novembre.Un plaisir, à chaque fois, de retrouver le verbe de Claire Rengade, poétique en diable, populaire et précis.Impossible d’omettre la compagnie Ariadne, les 3 et 4 décembre, qui présentera Le roi s’amuse, de Victor Hugo,une histoire bouffonnante de pouvoir qui commence en rire, finit en drame… À ne louper sous aucun prétexte, Le Tribun,pièce de Mauricio Kagel et mis en scène parJean Lacornerie. La performance d’acteury est tout simplement époustouflante, lamusique superbe et l’humour aussi grinçantque possible. Le Tribun, c’est un condenséde pas mal d’orateurs de notre connaissance,un partisan de l’ordre, mais la musiquede Kagel, elle, beaucoup moins… Ce sera– déjà – le 11 février 2010. Bon et il y auraencore plein d’autres choses, dans notrerégion.

Étienne Faye

DÉSORDRE EN RÉGION

spectacles vivants

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Le Tribun

La vie devant soi

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Attendez. Attends. C’est l’injonction de Raymond Federman dans Wait, mis en scène par Stéphane Müh,1re création de la saison, du 23 au 26 septembre au centre culturel Charlie-Chaplin de Vaulx-en-Velin(04 72 04 81 18/19). Lorsque j’ai pensé mettre fin à mes jours, parce que vivre est ontologiquementune souffrance, parce que vivre est absurde… in fine, j’ai trouvé la force d’attendre. C’est la questionde Cioran à un jeune homme, venu frapper à sa porte pour lui dire qu’il voulait mourir : “Est-ce quecela ne peut pas attendre demain ?” Début octobre, c’est ensuite la Nième qui s’y colle. Pour les derniersmois d’une résidence qui dure depuis 10 ans, Jean-Philippe Salério et Claire Truche retournent enmême temps sur scène, mais pour, surtout, ne rien dire. Rien, nada, néant, pas un mot. C’est le défilancé à l’auteur Rémi Rauzier par les 2 complices : écrire une Partition pour 2 personnages et textestus. Cela pourrait paraître rébarbatif, mais c’est la Nième ! À noter aussi que la compagnie Ariadned’Anne Courel sera présente les 15 et 16 janvier avec Le roi s’amuse, de Victor Hugo, une comédiedu pouvoir qui tourne à l’aigre, autour du bouffon Triboulet. Ce spectacle en tournée dans la régionsera d’ailleurs à l’affiche du Théâtre de Vénissieux (04 72 90 86 68) les 10 et 11 décembre.Auparavant, le 26 septembre, la salle accueille le Théâtre Aftaab, compagnie afghane, dans le cadredu festival Sens interdits (lire par ailleurs). Il s’agit du point de vue afghan sur le 11 septembre 2001,dans Ce jour-là, mis en scène par Hélène Cinque. Le 21 novembre, Philippe Delaigue et Olivier Maurinprésenteront leur Cahier d’histoires, 4 petites pièces écrites pour les lycéens, 4 thèmes adaptés à leurâge, mais à tous les âges, bien sûr : l’amour, la politique, la mort et l’évasion. Philippe Delaigue, onle retrouvera plus loin dans la saison, avec sa compagnie, la Fédération. Les 5 et 6 mars, il met enscène À l’ombre, de Pauline Sales. Les 4 personnages sont membres du Berliner Ensemble de BertoltBrecht, au moment où celui-ci, en 1948, revient d’exil s’installer en Allemagne de l’Est. À l’ombre, parcequ’on se sent prisonnier de l’aura du grand homme, À l’ombre, parce qu’on y est bien, aussi. Le 19 mars,le prolixe metteur en scène montrera encore un Chostakovitch en lettres et en notes avec le QuatuorDebussy et Yves Barbaut. Une pratique qui se généralise, c’est de proposer dans son programme etses abonnements des spectacles qui se joueront ailleurs. Ainsi, le Théâtre de Vénissieux propose desspectacles au Toboggan de Décines, à l’espace Albert-Camus de Bron ou, comme cet Oncle Vania àla campagne, d’Anton Tchekhov, par la compagnie de l’Unité, à Théo-Argence à Saint-Priest. Ces 4scènes ont d’ailleurs voulu matérialiser leur partenariat avec ce qu’elles ont appelé la carte ScènEst,une sorte d’abonnement à 4 spectacles dans 4 salles différentes.

Le centre culturel Théo-Argence (04 78 20 79 37) présente une saison de théâtre variée et, grâcenotamment à la petite salle Ersilie, sur les toits du centre culturel, des spectacles originaux, stimulants.Le 26 novembre, Pierre Tallaron de l’Étranger [Théâtre] proposera avec le Vivier, les 3 comédiensen résidence depuis 3 ans à Saint-Priest, Sans titre 09. Une création pluridisciplinaire, comme il saitfaire, entre théâtre, musique, art plastique, le tout en direct. Une semaine plus tard, le 4 décembre,ce sera le retour très attendu du Théâtre Craie de Claire Rengade avec Ceux qui ne sont pas là levez-vous,un spectacle qui s’inspire de nos rites les plus évidents, le mariage, l’anniversaire, l’enterrement…L’occasion d’écouter l’écriture de Claire Rengade, près de la vie, simple et sensuelle. Du 18 au 23 janvier,Ahmed philosophe sera l’opportunité de s’ouvrir à des concepts philosophiques, grâce au texted’Alain Badiou. Grégoire Ingold a mis en scène les saynètes, les fables, qui seront jouées dans lesrues de Saint-Priest. Ensuite, les 5 et 6 février, il faudra aller entendre la poésie de Patrick Dubostdans Jonas Orphée, mis en scène par Philippe Labaune. Mais l’évocation d’une saison, c’est sou-vent oublier de parler de tel ou tel spectacle prometteur. Par exemple, je n’ai pas choisi de parler de théâtre musical, mais c’est la spécialité d’un autre lieu, scèned’importance, aujourd’hui, dans notre région, le Théâtre de la Renaissance (04 72 39 74 91) à Oullins.Un grand événement sera la création française, par Jean Lacornerie, de The Tender Land, du 3 au14 mars, en coproduction avec l’Opéra de Lyon. Il s’agit cette fois d’un opéra d’Aaron Copland, un livrettrès dépouillé, comme une route, inspiré d’un livre de Walker Evans sur la crise des années 1930 auxÉtats-Unis. Une jeune fille représente l’avenir pour sa famille, car elle va bientôt obtenir un diplôme.Pourtant, elle décide de suivre une bande de vagabonds sur les chemins de l’Ouest américain. À noter aussidans les agendas, nombre de classiques, comme Le Médecin malgré lui de Molière, du 1er au 4 décembre,mis en scène par le directeur de la Comédie de Saint-Étienne, Jean-Claude Berutti, ou, auparavant,du 21 au 23 octobre, Délire à deux d’Eugène Ionesco par Dominique Lardenois. Dans un autre genre,Christiane Véricel montera Les Ogres au Bac à traille, rue Dubois-Crancé, avec sa troupe et les enfantsdont elle sait si bien tirer le meilleur, un spectacle tout public qui aborde les thèmes qui font peur,les 26 et 31 mars. Bon et il y aura encore plein d’autres choses, dans les théâtres de la périphérie.

Étienne Faye

LES SAISONS DE LA PÉRIPHÉRIE LYONNAISE

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Délire à deux

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Un an que l’ancien TNP, celui de Roger Planchon, a fermé. Déjà un an, à peine un an. Et le créateur dulieu s’est écroulé, avec la scène qu’il avait habitée. Le TNP est mort, vive le TNP. En face de la mairiede Villeurbanne, place Lazare-Goujon, le grand théâtre, qui ne retentit pourtant aujourd’hui que desbruits d’un immense chantier, règne. Christian Schiaretti, “héritier sans filiation” selon ses propres termes, y imprime sa marque, avec la mêmeambition d’être décidément populaire, et toujours avec les plus rudes exigences en matière d’expérimentation,de texte, de jeu, de mise en scène. Les 2 artistes ne s’appréciaient guère. L’ancien se méfiait du petit jeune,n’aimait pas toujours ses mises en scène… Mais qu’aurait dit Roger Planchon de tout autre directeurd’un lieu qui fut tellement sien ? Une vie est passée. La salle eut droit à son apothéose avec les créationsde Coriolan et de Par-dessus bord, 2 spectacles exceptionnels de maîtrise, 2 traités de théâtre, de politique,par Christian Schiaretti. Une vie est passée, une autre s’annonce qui ne se laissera pas envahir par lanostalgie. Le triomphe parisien du metteur en scène, d’abord au Théâtre de la Colline, puis à la télévisionavec les Molières du meilleur spectacle et de la meilleure mise en scène, coïncidant avec le décès du“vieux lion”, les signes sont lisibles. Et comme un symbole, si tout va bien, le 15 octobre, la petite sallede 250 places du TNP s’appellera le Théâtre Jean-Bouise et ouvrira la saison sur une mise en scène d’unefemme exceptionnelle, comédienne incandescente, presque décédée sur scène l’année dernière, ressuscitéepar la grâce d’une greffe du cœur, Nada Strancar. La Fable du fils substitué, de Luigi Pirandello, racontele délire, ou non, d’une mère qui croit que son fils, si beau, a été remplacé à sa naissance par un laideron. Dans cette petite salle, Christian Schiaretti fera à nouveau l’événement avec la création, le 18 novembre,de Philoctète, de Jean-Pierre Siméon. Une “variation à partir de Sophocle” jouée par Laurent Terzieff lui-même,Johan Leysen (qu’on a vu dans Père de Strindberg par Christian Schiaretti, et que l’on reverra en maidans Wittgenstein Incorporated de Peter Verburgt et mis en scène par Jan Ritsema), David Mambouchet les jeunes acteurs de la troupe du TNP. Il s’agit d’un épisode de la guerre de Troie, quand Ulysse estchargé de récupérer l’arc et les flèches d’Héraclès, nécessaires à la victoire. Mais l’arme et ses munitions sonten possession de Philoctète, héros abandonné par Ulysse et son équipage sur une île déserte, il y a 10 ans,parce que sa blessure au pied… puait trop. Le chef de l’expédition compte sur la jeunesse du beauNéoptolème, fils d’Achille, pour amadouer le grand et vieux guerrier dont la plaie purulente, gangrenée,le fatigue à l’extrême. De Christian Schiaretti, les spectateurs auront encore le plaisir de voir l’intégrale des 7 farces et comédiesde Molière en avril, au Petit Théâtre : pour la troupe, un marathon ! Pour le reste de la programmation,il faut au moins évoquer les artistes qui viendront, au Studio 24 ou au Petit Théâtre, car la liste est alléchante.Joël Pommerat, tout juste adoubé par le saint Festival d’Avignon, viendra présenter Les Marchandsdébut novembre et, en mai, Je tremble (1 et 2). André Engel viendra en janvier, avec La Petite Catherinede Heilbronn, la pièce romantique de Heinrich von Kleist et une distribution clinquante, Tom Novembre,Bérangère Bonvoisin, Évelyne Didi, Jérôme Kircher… Que du beau monde. En janvier, il se jouera uneMadame de Sade intrigante, signée de l’immense écrivain Yukio Mishima et mise en scène par JacquesVincey. Madame de Sade, fort fidèle épouse du divin marquis, lui refuse sa porte lorsqu’il est libéré deprison. Ce comportement un peu paradoxal fit penser à l’auteur des Amours interdites à des discussionsentre femmes, en l’absence de Monsieur. En février, les spectateurs se bousculeront pour admirer DenisPodalydès qui se met en scène dans Le Cas Jekyll de Christine Montalbetti, et à signaler aussi, en mars,mis en scène par Bruno Freyssinet et William Nadylam, Stuff happens, de David Hare, une pièce quise passe entre le 11 septembre 2001 et la guerre en Irak, avec comme personnages principaux certainsBush, Blair, Powell, Villepin… Bref, pendant les travaux, le cœur du TNP palpite !

Le TNP à Villeurbanne, 04 78 03 30 00Étienne Faye

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Madame de Sade

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LE TNP, CHANTIER ÀGRANDE VITESSE

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Quelles sont vos ambitions, cette année, dans la programmation ?C’est une saison de transition, puisque nous avons dû tenircompte de la baisse de subvention, en 2009, de la municipalité(– 46 000€). Je suis donc allé vers une programmation un peuplus conventionnelle avec peut-être moins de découvertes, mêmes’il y a des choses fortes que je défends vraiment. Sans oubliercertains spectacles – comme Obludarium des frères Forman – queje n’ai pas réussi à avoir… tout simplement parce qu’on n’est pasreconnu comme une scène nationale. Je pense vraiment qu’un directeur de théâtre a des choses à direpar sa programmation, à la manière d’un artiste. Aussi on peut y voir une ligne directrice évidente : c’est une saisonpoético-politique, car il y a de vraies prises de position. Avec des piècescomme Le Bonheur des uns, qui parle du travail (Philippe Delaigue),comme Bab et Sane, qui évoque l’histoire de 2 serviteurs de Mobutualors qu’il vient de perdre le pouvoir. C’est très drôle, mais aussitrès fort. Se pose la question du pouvoir, on est le jouet de qui ?Cette année, il y a beaucoup de créations d’artistes (Lia Rodrigues,Denis Marleau). À noter aussi un temps fort autour du cirque et deMathurin Bolze, artiste sincère qui dégage un vrai humanisme. Je luiai donné carte blanche pour programmer les artistes de son choix autourde la petite forme Ali. Avec Miettes et Rémi Luchez, Contre moiau mât chinois ou Linet Andréa à la peinture (des portraits et desinstants de spectacle juste au trait ou à la sanguine). La chose la plus importante, pour moi, c’est vraiment de mettreen relation une œuvre avec une personne. Après, si on met l’œuvreen rapport avec 2, 3, 4, 100, 200 personnes, ça devient du public.

Une identité bâtie autour de la danse contemporaine, est-cebien toujours le cas ?Oui. Même si cette année nous programmons, peut-être, un peu moinsde danse au vu de la programmation de la Maison de la danse,qui fête ses 30 ans. C’est ensuite ce travail que j’ai pu faire – et queje souhaite développer – avec Uppercut de femmes, Digital Uppercut.Il est temps de réfléchir à de nouvelles formes de programmationpour le XXIe siècle. Je peux me tromper, mais je pense qu’on estun peu limite et surtout à l’époque de la préhistoire ! À l’époquede la com’ tous azimuts, à l’époque où l’on peut consommer desbiens culturels via Internet, il faut repenser la forme et les tempsde programmation, on peut innover… S’interroger sur des formesnouvelles comme le virtuel dans le théâtre (qu’est-ce que celaapporte ?). Travailler sur des choses qui interpellent, sur la per-formance, découvrir des gens qu’on ne voit jamais…Quels sont vos coups de cœur 2009, aussi subjectif cela soit-il ?J’attends beaucoup d’Une fête pour Boris, parce que c’est ahurissantde voir ses marionnettes – ou personnages – en vidéo où mêmele visage existe et exprime quelque chose. Je sais aussi que, par rapportau public, Bab et Sane va marquer les esprits. Sans oublier Blanca Liavec son exubérance, sa fantaisie et cette folie de création quimélange danse, musique, cabaret dans un spectacle total. Ensuiteje citerai Lia Rodrigues : cette artiste a une foi dans la vie et dansl’art, elle dégage une énergie folle pour mener à bien son travailet résister à la violence [cette pièce a été réalisée en grande partieau cœur de la favela de Maré]. Mais encore Vu, de la compagnieChatha, un spectacle qui s’est épuré et a pris en consistance. [À noterque cette jeune compagnie prendra ses quartiers au Tobogganpour la saison.] Ou Sin Sangre, projet atypique tout à la fois poétiqueet politique où le cinéma est le 6e acteur de la pièce.Le Toboggan, 04 72 93 30 00

Anne huguet

Le Toboggan est l’une des dynamiques “scènes d’agglo” lyonnaises,devenue au fil des ans l’un des hauts lieux de programmation dela danse contemporaine à Lyon (après la Maison de la danse).Après une saison 2008-2009 assez jouissive entre découverte(Petit Théâtre Baraque), émotion (Ilka Schönbein) et réflexion,place à une 13e saison dite “de transition”. De la danse, bien sûr,ouverte à tous les possibles, entre exubérance loufoque (Blanca Li),militantisme brésilien (Lia Rodrigues) ou quête de soi singulière(compagnie Chatha), mais aussi beaucoup de théâtre, entre valeurssûres emblématiques (Jacques Gamblin, Zabou Breitman), coupsde cœur absurde (Bab et Sane) ou grinçant (Une fête pour Boris)et spectacles transdisciplinaires (Sin Sangre, Turba). Visite guidéeavec Jean-Paul Bouvet, directeur enthousiaste et passionné.

Blanca Li

LE TOBOGGAN

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Quoi de neuf après DéBaTailles ? DéBaTailles va tourner, notamment, autour de Lyon, à Irigny et Corbas.Avec ce spectacle, on a retrouvé un rapport simple avec la danse,avec les musiciens qui nous accompagnent sur scène, le côté défi etcour de récréation des battles. Je suis hyper joueur et j’adore cetaspect ludique… Mais là, j’ai envie de trucs plus minimalistes etthéâtraux… À l’Astrée, je présente 2 soli avec la comédienne PaulineLaidet. Le premier, que j’ai déjà créé, s’appelle Derrière la tête parceque je joue avec 2 têtes, l’une devant, l’autre derrière, et je porte uncostume inversé dans le dos. Pour l’autre pièce, Critique, je me suisamusé à écrire 5 critiques d’un même court spectacle, qui sont ditespar Pauline en même temps qu’elle réalise une chorégraphie de 4minutes… et qui est précisément l’objet des critiques. Il y a le critique“local” qui parle de tout sauf du spectacle, la “très documentée” quifait référence à l’art brut, celui qui démolit…Ce n’est pas un peu caricatural ? Ce qui m’amuse surtout, c’est de jouer avec le regard du public. Le rapportau regard est très volatile dans la danse. Mais comme l’interprèterefait 5 fois la même chorégraphie, on voit chaque fois de nouvellespetites choses. D’autant que quand on est porté par le texte, on regardeun peu différemment. Le jeu est de frotter le mouvement et le sens…Pour moi, c’est aussi une manière de retourner au texte. C’est pareil pour Le Terrier, qui a déjà été monté en 1998 ?Cela faisait longtemps que le Théâtre du Point du Jour me le demandait.Ce duo a été créé avec la comédienne Nathalie Royer. Le Terrier est

une nouvelle de Kafka qui raconte l’histoire d’un animal qui tourneen rond, prisonnier de son terrier. Il se fait tout un délire paranoïaquesur l’agencement de son terrier, et petit à petit, il entend un bruit,engage une enquête, fait des sondages. Il entre dans une espèce deparanoïa méticuleuse, un délire extrême… Et le texte oscille entre dudélire pur et une réflexion sur la stratégie militaire. Ce duo est unvrai ovni, car il n’y a pas la comédienne et moi qui danse de moncôté. Nous sommes tout le temps ensemble, côte à côte. Elle parle etbouge et je la suis, en permanence, je reproduis ses gestes. Je suiscomme un double d’elle-même. Ça crée une étrangeté, puis, tout àcoup, une amplitude dans le mouvement. C’est une pièce qui m’a marqué. J’ai toujours eu la tentation du théâtre.Je m’en éloigne parfois, mais j’y reviens toujours d’une façon ou d’uneautre. Bizarrement, Le Terrier n’a pas été une conclusion, mais plutôtun point de départ. Et si je le reprends aujourd’hui, ce n’est pas pourrien. Dans les projets suivants, il y a aussi un retour au théâtre. Et donc, après ?J’ai déjà une création prévue pour la Biennale 2010. C’est un roman-photoen live, où les danseurs ne bougent que dans le noir et s’immobilisent dèsque la lumière revient, comme dans les poses de roman-photo, avecdes bulles où seront projetées les répliques… Pas tout seul !, les 13 et 14 octobre au Théâtre Astrée, 04 72 44 79 45Le Terrier, les 11 et 12 janvier au Théâtre du Point du Jour, 04 78 150 180

Florence Roux

Vêtus de noir et blanc, les danseurs se rassemblent puis s’éparpillentencore et encore comme des oiseaux sur la plage. Ils dessinent uneécriture aléatoire, vibrante, en compagnie de la musique de John Cage.Quel plus bel hommage, pour un amoureux du hasard, que ce salutimprévu ? En septembre, le Ballet de l’Opéra de Lyon reprend BeachBirds, une pièce créée en 1991 par Merce Cunningham, mort le 26 juilletdernier à New York, à 90 ans. Dans la même soirée, on pourra aussivoir une pièce de Trisha Brown, autre oiseau de la postmodern dance,et une création de Ralph Lemon, artiste américain qui explore aujourd’huile concept de corps chimique ou, dit-il, de “cognition incarnée”. En novembre, le festival Ici on danse permettra de retrouver le Balletavec Die Grosse Füge, d’Anne Teresa De Keersmaeker, un Boléro parl’Australienne Meryl Tankard et Bella Figura, de Jirí Kylián. Le mêmemois, sur la même scène, Mikhaïl Baryshnikov dansera 2 duos deMats Ek avec Ana Laguna, mais aussi un solo de BenjaminMillepied et un autre d’Alexeï Ratmansky. Après One of a Kind, lemagnifique spectacle de Kylián, en février, le Ballet de l’Opéra offrirasa dernière production de la saison lyonnaise aux Subsistances,avec 3 jeunes chorégraphes en résidence, Otto Ramstad, JasonAkira Somma et Antony Hamilton. Aux Subs, il faut se concentrer sur les week-ends et autres nightspour y trouver son “étoile dansante”. Lors de Ça trace, en octobre,Steven Cohen, habitué des lieux, présentera Golgotha, en hommageà son frère suicidé. Même week-end, autres chorégraphes : la FrançaiseMartine Pisani et l’Allemand Martin Nachbar croiseront leurs différencesdans le spectacle One Shared Object, Profit and Loss, autour du temps,de la perte et de la transformation. En février, une soirée Manga offriral’occasion de découvrir un nouveau spectacle de Jeremy Wade.Berlinois d’origine new-yorkaise, le chorégraphe proposera une pièceautour de l’univers fantasmagorique de la BD japonaise, avec desprojections de Rob Roth et un mixage électronique live de BrendanDougherty. En mars, Yuval Pick participera au week-end Çatchatche. Puis, avant la 4e édition de Dans ces corps – ensemble derencontres et créations autour de la danse et du handicap, organiséavec le Centre chorégraphique national de Rillieux, la compagnieMaguy Marin et le musée des Confluences –, les Subsistances

accueilleront en décembre La Natura delle cose, d’après Lucrèce,par Virgilio Sieni. En coréalisation avec la Maison de la danse. La belle Maison, pour sa 30e saison, offre une programmation qui luiressemble : internationale, associant reprises et découvertes, créationsgrand public ou plus confidentielles… Sans oublier 3 musicalsvenus d’Afrique du Sud, des États-Unis ou du Brésil et, en ouverturede saison, un des ovnis dont James Thiérrée a le secret, au croisementdes arts vivants et de la poésie : Raoul.Pour la danse, on laissera les chiffres psalmodiés à l’envi – et qui,sûrement, donneront du grain à moudre aux successeurs de GuyDarmet. On laissera les chiffres pour zieuter vers la programmation.Et ça commence fort dès septembre avec la Nederlands DansTheater II (ou NDT II), la formation la plus jeune et expérimentalede la compagnie créée par Jirí Kylián. En novembre, les Ballets Cde la B, avec le chorégraphe Koen Augustijnen, reviennent avec Ashes,création 2009 autour de la “réversibilité humaine entre défaite etrenaissance”, associant 8 danseurs, 2 chanteurs, 3 musiciens sur scène.Le même mois, il y a encore Hofesh Shechter, chorégraphe de Tel-Avivqui présente 2 pièces inédites en France et qui promettent de dépotersérieux. Puis, en janvier, Emio Greco dansera un [purgatorio] In Visione.En solo, mais avec 30 musiciens du CNSMD et une chanteuse. Etpourquoi ne pas choisir de découvrir – ou de redécouvrir – Grainede cumquat, du Japonais Sankai Juku, déjà présenté à Lyon en 1981.Ou encore Abou Lagraa, qui donne en mars sa création 2010, Un mondeen soi, spectacle qu’il annonce “du dépouillement à la profusion”… Profusion, c’est justement le leitmotiv Maison qui rend les choix sidifficiles. On peut même se reprendre une petite gorgée de laBiennale 2008, avec Blanche-Neige, de Preljocaj, en décembre,Agwa, de Mourad Merzouki, en février, ou, en juin, Blue Lady, lesolo de Carolyn Carlson repris par Tero Saarinen, chef-d’œuvred’émotion distanciée. La Biennale 2010, en septembre suivant,devrait accueillir le Tanztheater, la compagnie de Pina Bausch,décédée au début de l’été.

Opéra de Lyon, 04 72 00 45 46 / Les Subsistances, 04 78 39 10 02 /Maison de la danse, 04 72 78 18 18

Florence Roux

spectacles vivants

Hors Biennale, Lyon s’offre une saisongenre glouton. Ainsi, l’Opéra, lesSubsistances et la Maison de ladanse proposent cette année des pro-grammations riches, éclectiques etinternationales. La danse a le génie debrasser les origines, un monde uniquetout de différences. L’ailleurs ici même,avec le corps pour seule maison.

Après DéBaTailles, créé en novembre 2008 à laMaison de la danse, Denis Plassard, chorégrapheet danseur, présente cette année 2 soli auThéâtre Astrée, puis Le Terrier, d’après FranzKafka, au Théâtre du Point du Jour… Manière devoyager d’un univers à l’autre, du hip-hop drôleet rosse de 5 gars en costard-cravate à des spectaclesplus intimistes et tout près des textes.

“Je suis hyperjoueur”DENIS PLASSARD

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SAISON D’ICI, SAISON D’AILLEURS

Asphalte de Pierre Rigal

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musique

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Comment avez-vous travaillé pour composer cet opéra ?Il y a eu plusieurs étapes, et c’est souvent le cas dans unecréation montée par une équipe. Avant même l’écrituredu livret, j’ai rencontré Pierre Kuentz et Sophie Wahnichpour qu’il y ait un réel compagnonnage. Il s’agissait,durant ces réunions préparatoires, de déterminer, parexemple, le temps de chant pour les enfants, de définirles solistes, etc., tout ce qui permet finalement l’écriture.Pouvez-vous m’en dire plus sur le processus créatifen lui-même ?C’est toujours un peu mystérieux pour moi. Il y avaitdifférentes obligations liées au contrat ; d’ailleurs, il ya toujours des contraintes extérieures et celles que l’ons’impose à soi-même. Je travaille depuis très longtempspour des musiciens très chevronnés comme pour desenfants – c’est quelque chose qui me tient à cœur – et,ici, l’idée était d’écrire dans le style contemporain, sansrupture de style. J’ai donc procédé par zooms successifset par allers-retours avec Pierre, qui était doublementconcerné par l’écriture et la mise en scène. Mais vousen dire plus que cela sur le processus musical, ce n’est pasfacile… Étant donné le type de commande, le festivalet le lieu, cela m’intéressait de faire écho à l’identitéd’Ambronay, à la musique ancienne. J’ai donc utilisécertains instruments (la harpe, par exemple, dans lerôle du continuo) et ainsi tissé des liens symboliques.Les thèmes sont ceux des musiques populaires, et puis,dans la structure même de la musique, il y a un certainnombre de clins d’œil à la musique Renaissance, maisavec une vision actuelle, notamment sur le plan rythmique,et en utilisant l’électronique et les décors sonores. Dansle processus d’écriture, cela n’a pas été uniquement unlien entre l’équipe artistique et moi qui ai écrit : j’aiaussi rencontré les 2 classes d’enfants participants.

D’ailleurs, ce qui m’émerveille avec les enfants, c’estcette possibilité de faire des choses assez poussées ; toutdépend de la manière dont on transmet…Quel sens donnez-vous à la commande d’un opéracontemporain par un festival baroque ?C’est inhabituel, bien qu’il y ait des musiciens qui fontdéjà des liens entre baroque et musique contemporaine,qui ont un double métier. La démarche de ces personnesest la même au sens où la tradition orale n’est pas établiepar une création et n’est plus établie pour une œuvreque l’on a cessé de jouer. Par conséquent, tout est àinventer. Cela fait un sens très fort.La création de cet opéra a eu lieu le 12 juin dernierà Oyonnax. Comment cela s’est-il passé ?Très bien : la réaction du public a été très chaleureuse,les enfants étaient heureux, et toute l’équipe, d’ailleurs,a donné le maximum possible pour ce type de création.Nous allons retravailler sur certains points, le rythmegénéral du spectacle, notamment, mais il n’y aura pasde grands changements.Est-ce un hasard si votre premier opéra pour enfants,Les Pierres du palais, avait aussi la Révolution pourthème ? Et pourquoi seulement 2 opéras ?Le hasard est que ce premier opéra, une de mes premièrespièces officielles, a été écrit pour le bicentenaire de laRévolution française. Et, 20 ans plus tard, ce thèmerevient dans ce second opéra. Cependant, c’est unecommande et il n’est pas sûr que j’aurais choisi cesujet-là, même s’il m’intéresse beaucoup. C’est donc assezamusant. Ensuite, je ne vais pas très spontanément versle genre opéra, même si j’apprécie beaucoup d’œuvresde ce registre. Ce qui m’intéresse est de pouvoir travailleren compagnonnage. Et les formes qui requièrent de groseffectifs ne s’y prêtent pas. Je préfère de loin pouvoirtravailler en proximité avec les chanteurs et les musiciens.Il se trouve que pour les 2 opéras en question, j’étaissollicitée pour le montage, du début à la fin ; c’est cequi m’a incitée à le faire.Quelles sont les clefs d’écoute que vous conseilleriez ?C’est compliqué, car si je donne des clefs, cela peutavoir un effet non souhaité : fermer des portes ! Il y aun aspect ludique du traitement vocal. En français, on dit“jouer de la musique”, mais pas “jouer à”. Mon rapportà la musique, c’est autant “jouer de” que “jouer à”.Alors, pour l’audition, il faut jouer à écouter !

Festival d'Ambronay, 04 74 38 74 04Caroline Faesch

MARIE-HÉLÈNE FOURNIER

“Il faut jouer à écouter”

C’est une double première, intitulée Allégorie forever,les 12 et 13 septembre, qui fait l’affiche du 30e Festivald’Ambronay. Une première mondiale, tout d’abord,puisque cet opéra contemporain pour chœur d’enfants,3 solistes et ensemble instrumental a été commandépar et pour Ambronay. Mais aussi une première dansle sens où il s’agit d’un projet emblématique del’action menée par le centre culturel de rencontreauprès des scolaires, à travers l’intégration de 2classes locales d’enfants dans la création mondialede cet opéra. En étroite collaboration avec le metteuren scène et auteur du livret, Pierre Kuentz, ainsique l’historienne Sophie Wahnich, la compositriceMarie-Hélène Fournier a écrit la partition, surun thème qu’elle avait déjà précédemmentexploré : la Révolution française. Elle y déploiel’idée de se faire entendre sans que n’éclate laviolence…

FESTIVAL D’AMBRONAY

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musique

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Encore un été brûlant, et notamment dans les locaux de l’équipeJarring Effects lorsqu’il s’agit de boucler la programmationdu festival Riddim Collision, prévu début octobre au marchéde gros à Lyon-les-Bains. Là sur les quais de Perrache, oùpendant les dernières Nuits sonores défilaient des hordes defestivaliers, dans le désormais fief des prostituées expatriéeset des routiers… Savante collision s’il en est. Mais revenonsà celle qui nous intéresse, une manifestation dont l’organisation“reste l’élément fédérateur de l’association et la vitrine desprincipes qu’elle défend depuis l’origine : découverte artistique,croisement des genres, esprit de liberté et création de liensocial”. Chargé de la propagande, Jérôme “JFX” Flayac nouséclaire un peu plus sur cette 11e édition du choc des rythmeset des cultures.

Qu’est-ce qui forge l’identité du festival ?

Riddim Collision, comme son nom l’indique, table avant tout sur uneconfrontation des genres (musicaux), doublée de l’envie de proposerun festival à taille humaine, avec une majorité d’artistes qui ont encorepeu de visibilité auprès du grand public et des médias. Un festival quise doit de prendre des risques, autant sur la programmation qu’enmatière de tarifs d’entrée, que l’on souhaite les plus bas possible.Un festival itinérant ? Pour faire vite, l’itinérance du festival est le résultat d’un constat : iln’y a pas de salles de concert à Lyon pouvant nous accueillir dansdes conditions que l’on trouve acceptables (quant à la jauge, auxtarifs de location, à notre liberté d’action, etc.). C’est pourquoi nousavons décidé, dès 2006, d’investir chaque année un espace différentet disponible sur le territoire de la commune. Depuis, l’idée de changerd’endroit tous les ans est devenue très excitante : c’est en quelque sorteun challenge, car il faut s’adapter et créer un lieu éphémère de concerts,de découvertes et de convivialité. Le seul inconvénient réside dans lefait qu’il nous faut jouer un contre-la-montre dès janvier, pour dégotterun lieu digne d’accueillir le festival. Et c’est de plus en plus compliquéà Lyon intra-muros. Comment se présente cette 11e édition ?Il y a d’emblée quelques modifications par rapport aux précédentes.Pour des raisons d’organisation et de budget, nous avons tout d’aborddécidé de réduire la durée du festival à 3 jours (exit le mercredi). Enrevanche, nous augmentons la capacité d’accueil (jusqu’à 3 000 per-sonnes), et les concerts seront proposés sur 2 scènes les vendredi etsamedi soir. Le vendredi sera placé sous le signe du dub. En versionlive sur la 1re scène avec High Tone en tête d’affiche, et en sound

(clash !) system sur l’autre, avec notamment Aba Shanti I et MartinCampbell accompagnés de groupes français comme Stand High ouDub Machinist et I Tist. Quant au samedi, la 1re scène résonnerasous le signe de l’électro bass avec les mythiques producteurs Si-Begget Pole, ainsi que la relève de la scène française incarnée Likhan,échappé de l’écurie 7even Records. L’autre scène sera le théâtre du“hip-hop indé” sous toutes ses coutures avec notamment UnderKontrol et quelques jeunes recrues de Jarring Effects comme BenSharpa ou Oddateee.Quelques mots sur la carte blanche à High Tone (groupe pharede JFX le label) ?Les High Tone ont rarement pu participer au festival, car ils sont souventen tournée à cette période de l’année. Pour cette 11e édition, ils ontainsi décidé de s’investir totalement et de prendre en charge la pro-grammation et l’organisation de la soirée “dub collision” du vendredi2 octobre. En résumé, ça promet ! Quant à la soirée d’ouverture ?Si la programmation est dans son ensemble clairement orientée versl’électro, le dub et le hip-hop, nous avons néanmoins pris le parti,comme chaque année, de proposer le jeudi 1er octobre une soiréedédiée aux musiques “plus expérimentales” avec Pan Sonic (c’est apriori leur dernière tournée), Orka (accompagné de Yann Tiersen),Von Magnet et Pierre Bastien, l’homme-orchestre ! Voilà donc pourciseler plus qu’honorablement le début des hostilités.

Et voguent les hordes sur les quais de Perrache. Riddim Collision, du 1er au 3 octobre au marché de gros à Lyon. La programmation intégrale sur www.riddimcollision.org

Laurent Zine

Il y a 2 ans, le Périscope émergeait des profondeurs d’unPerrache insoupçonné… Il confirme aujourd’hui son statut desalle de concert conviviale résolument ouverte aux musiquesjazz, mais pas que. Ping-pong avec Françoise Bressat,cofondatrice de ce nouveau pôle musical en devenir.

Un brin d’histoire sous-marine…

L’idée était de créer un espace pluriculturel de capacité moyenne,accessible et surtout dynamique ! Le Périscope est ainsi né en 2007dans un “coin oublié” derrière les voûtes de Perrache, de la rencontre de3 associations déjà bien implantées dans la vie lyonnaise : le collectifPolycarpe (jazz) et le Grolektif (jazz, musiques actuelles et improvisées),ainsi que l’Université populaire de Lyon créée en janvier 2005 dansl’esprit de celle de Michel Onfray à Caen. Cette alliance baptisée parla suite Rassemblement d’énergies pour la sauvegarde d’un espaceartistique utopique (Réseau) anime aujourd’hui une salle de concertconviviale et décontractée, au cœur des nouveaux aménagements dela ville pour la Confluence. Le Périscope, club de tous les jazz ? Bien plus que ça ?!Le Périscope évoque une tête chercheuse de nouveautés et de dynamiquesculturelles tous azimuts. Nous cultivons l’inattendu, le décalé et le brassagedes cultures et des publics ; et nous avons horreur des clivages et des idées

reçues, genre “club de jazz et whisky” pour initiés friqués… Si notrevolonté première est de faire connaître toutes les musiques de jazz,nous ne refusons aucune autre musique, pourvu qu’elle nous toucheou nous étonne. Nous sommes ainsi autant attachés aux musiquesde création et d’improvisation qu’aux musiques populaires et fes-tives ! L’espace, une salle de 96 places assises, est également ouvertaux expériences artistiques en tout genre (théâtre, danse, cabaret,etc.) comme aux soirées de l’Université populaire (conférences,signatures, débats…). Et nous y pratiquons des prix d’entrée – 5€

en général – et de consommations on ne peut plus modérés. Université populaire… Elle s’investit régulièrement au Périscope sur différents plans : pardes cycles de cours les 3 premiers soirs de la semaine, des débats oudes performances poétiques… Exceptionnellement, elle participe àdes événements organisés collectivement, comme la célébration deMai 68 l’an passé, l’objectif étant toujours de favoriser le mélangedes publics et la transversalité des cultures. Comment voyez-vous évoluer ce quartier de Perrache ? Quid del’ancienne prison ?Tout annonce un nouveau quartier de moins en moins ignoré des Lyonnais,avec la Sucrière, la Confluence, le musée des Archives ou la disparitiondes prisons… et le Périscope (!) qui progressivement y trouve sa vraieplace. Quant au devenir des prisons que nous avons vues se vider etoù nous avons même organisé en mars dernier (avec l’associationAxès libre) des ateliers de jazz, on suggérerait volontiers d’en faireun bel espace vert, mais il n’est pas sûr que l’on nous consulte…La rentrée…Une reprise en fanfare est prévue le 10 septembre avec, côté concerts,une programmation [ndlr : lire l’agenda] tous horizons ! Quant àl’Université populaire, elle réinvestira le lieu dès octobre avec descycles de cours, des ateliers de lecture ou d’écriture et des cafés-débats pendant la prochaine Biennale d’art contemporain.

Le Périscope, 13, rue Delandine, Lyon 2e, 04 78 42 63 59Laurent Zine

Aba Shanti I

LE PÉRISCOPE

RIDDIM COLLISION

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… De l’audace, encore de l’audace, toujours del’audace ! En quelques années, le directeurde l’Opéra de Lyon, Serge Dorny, a réanimél’institution lyrique lyonnaise par une program-mation éclectique, une approche esthétiquestimulante, et surtout un public élargi etrajeuni. Ce n’est pas un hasard si, le 15 juindernier, le prix Claude-Rostand de la critique,qui récompense le meilleur spectacle présentéhors de Paris, était attribué à l’Opéra de Lyon.Et, fait exceptionnel, ce sont même 3 spectaclesde la même scène qui ont été récompensés.La saison 2009-2010 s'annonce encoreplus audacieuse que la précédente. Le toutnourri par le thème de l’errance, inséparablede la condition humaine.

Que représente pour vous l’attribution de ceprix ?C’est une reconnaissance du travail accompli dansla durée par les équipes techniques et artistiquesde l’Opéra. Ce qui est intéressant, c’est que ce prixn’a pas été décerné pour une seule œuvre, maispour la trilogie du XXe siècle présentée en 2009 :Le Joueur, Lulu et Mort à Venise. Une institutionlyrique qui a l’ambition d’être une référence essayede se remettre en cause après chaque production ;avoir reçu une récompense sur ces 3 productionsest le signe que la qualité – qui n’est pas acquised’office – se trouve dans la continuité. Je ne souhaitepas que l’Opéra de Lyon soit un feu d’artifice unefois par an. Les feux d’artifice coûtent cher etdurent peu !

Comment le public répond-il et évalue-t-ilvotre choix artistique ?Je constate que le public répond à cette invitation,puisque les taux de remplissage sont importantset que, plus largement, toute la populationrépond : 5 % du public a moins de 45 ans, 25 %moins de 25 ans. C’est encourageant, mais cettereconnaissance produit aussi un défi permanent.À votre arrivée, en 2003, la presse vous a critiquésur le manque de bel canto à l’affiche de votresaison. Quel est votre bilan à ce jour ?Je ne fais jamais de bilan : c’est aux autres de leréaliser ! En revanche, je peux faire des constats.Ce que je constate est que le répertoire de l’institutionest beaucoup plus éclectique qu’il ne l’était par lepassé. Elle n’exclut ni le bel canto, ni le baroque,ni le XXe siècle. J’ai souhaité élargir le répertoire,et c’est pour cela que je choisis des œuvres qui ontune résonance contemporaine, dans laquelle lepublic peut se reconnaître. L’époque où l’opéraétait purement nostalgique, où il ne correspondaitpas à une réalité, a disparu. Les opéras que nouschoisissons invitent à la réflexion, à la politiquedans le sens primaire du terme ; ils interrogentnos valeurs. De ce fait, l’opéra est de plus en plusau cœur de la cité. D’ailleurs, le public de l’Opérade Lyon est fait de 26 % d’abonnés seulement, cequi produit un brassage très large. Cela signifieque l’institution n’est plus un club pour les initiés ! Votre saison 2009-2010 démarre sur Don Giovanni,achevant ainsi le cycle Mozart / Da Ponte, maissans William Christie, chef engagé sur ce projet.Pourquoi ?J’avais déjà reporté la production de Don Giovanni,car William Christie s’était dit non disponible.Mais je crois que la vraie raison est ailleurs. C’estl’œuvre sans doute la plus compliquée de notre trilogie,et peut-être a-t-il reculé devant cette partition ?D’autres que lui ont déjà abandonné face à cetteœuvre. Pour ma part, je souhaitais achever ce cycle.Elle sera donc mise en scène par Adrian Noble,qui a choisi comme toile de fond le New Yorkd’après-guerre, et dirigée par Christopher Moulds.

Comment ce thème de l’errance, choisi pour lanouvelle saison, va-t-il se décliner ?L’errance va s’articuler très différemment selonles œuvres. Dans Moscou, quartier des Cerises(du 17 au 31 décembre), l’errance prend la formed’une recherche de logements sociaux, un thèmetrès contemporain. Dans Manon Lescaut de Puccini(du 21 janvier au 3 février 2010), c’est l’errancede Manon qui oscille entre amour et argent carelle ne sait pas choisir. Et puis, pour le festivalPouchkine / Tchaïkovski (du 25 avril au 21 mai),l’errance est un fil conducteur : dans Mazeppa, lehéros a une passion pour l’Ukraine, qu’il veutlibérer. Son errance, c’est un amour qu’il nesaura assumer et qui le conduira à succomber àla folie du pouvoir. Dans La Dame de pique,Hermann est plutôt dans une errance intérieure,une folie… La programmation d’un festival estdevenue une sorte de signature de l’Opéra deLyon. S’il est vrai que certaines des œuvres de ceprochain festival sont des reprises, le fait de lesprésenter groupées change le regard du public,mais aussi des artistes qui vont les interpréter. Pouvez-vous nous en dire plus sur les 3 rendez-vous majeurs de mars : la création mondiale Émilieet les 2 françaises The Tender Land et After Life ?Émilie, 3e ouvrage scénique de la FinlandaiseKaija Saariaho, est inspirée de la vie d’Émilie duChâtelet, connue pour avoir été la maîtresse deVoltaire, mais qui était une grande intellectuelle.Ensuite, The Tender Land d’Aaron Copland est onne peut plus d’actualité : il dépeint une famille defermiers espérant un avenir meilleur pour leursenfants, notamment l’une de leurs filles, alorsque l’Amérique traverse une crise économiquesans précédent. Enfin, il y aura la première del’opéra multimédia du Hollandais Michel Van der Aa,After Life. Cette histoire utilise les nouvelles technologiespour insérer du virtuel dans le théâtre. Le résultatest troublant, car on finit par ne plus savoir cequi est réel ou non, si l’on est dedans ou dehors…

Opéra de Lyon, 0826 305 325Caroline Faesch

musique

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“L’Opéra n’est plus un club d’initiés !”

SERGE DORNY

“L’Opéra n’est plus un club d’initiés !”

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Ils sont 2 sur scène, l’un arrimé à son microet prêt à dégainer, le second planqué derriè-re sa guitare pour lâcher ses riffs tendus.François et Arno forment un duo de choc quia le vent en poupe, Koumekiam (signifiant“comment je m’appelle” en roumain), dernier avatar de lachanson slam lyonnaise qui rafle tout sur son passage. “Leslam, c’est quoi ? Redonner la place aux mots pour revenirà l’essence même de la parole”, scande-t-il dans l’une deses chansons. Découvertes du Printemps de Bourges 2009,révélation des Chorus 2009, Francofolies, sans oubliertoutes ces petites salles d’ici et d’ailleurs où ils ont enthou-siasmé un public sous le charme. François, tête pensante de ce duo, est tout à la fois auteur,compositeur, slameur, chanteur et comédien. Entre slam, chansonet rock, il débite des textes sur mesure qui parlent de clopes,de caillera attachante (Il a 12 ans), de Maman, d’immigrationclandestine (Vartan), de taux d’éclatage de gueule (TEG), dustatut d’Intermittent (“Intermittent avec 2 t… ! Putain quel pied /tu touches tout le temps même quand tu crées…”) etbeaucoup des laissés-pour-compte et autres rejetés. Ilempile rimes, allitérations et assonances telle une mitrailletteà cran, ses mots claquent, il enfonce le clou, fustige, respire,puis calme le jeu pour repartir de plus belle. Discussion à bâtonsrompus avec ce drôle d’oiseau, amoureux fou de la Roumanie,qui refuse de montrer “sa gueule” (il travaille avec un pho-tographe, Siegfried Marque, pour développer une esthétiquevisuelle un peu différente, où on ne le voit jamais).

Peut-on dire que Koumekiam est un slameur ?Ma famille d’origine, dans l’écriture et dans la manière de déclamerl’écriture, oui on va dire que c’est le slam. Après, ça ne m’empêche pasd’aller coucher ailleurs ! Avec la chanson, avec le rap, avec le rock’n’roll.Mais je suis d’abord quelqu’un qui écrit avant de faire de la musique.

La rencontre avec le slam ?C’était il y a 4 ou 5 ans. Je me suis retrouvé par hasard sur une scène slam,et 2 choses m’ont plu : 1. une scène slam, c’est ouvert à n’importequi ; 2. c’est une discipline dans laquelle tu fais ce que tu veux. Il ya un côté fourre-tout dedans qui te permet d’y mettre du jeu, de lacomédie, de faire des ruptures ou encore d’allier des performancesplus proches du rap. Je m’y suis vraiment retrouvé.Côté écriture, ça se passe comment ?J’ai parfois des textes très crachés où il n’y a quasi pas de relecture,ça m’intéresse de garder le côté brut comme quelqu’un qui fait de lapeinture d’un seul trait. Je peux aussi me prendre la tête commecelui qui commence avec ses gros pinceaux puis qui fait ensuite destout petits trucs minutieux. Mes textes peuvent aussi ressembler àdes espèces de sketches, un peu théâtralisés, voire à des espèces decontes avec des personnages que j’interprète. Monter sur scène, c’est donc trouver le frisson à chaque fois ?C’est du spectacle VIVANT ! Prendre des risques sur un morceau quetu ne maîtrises pas très bien, partir sur quelque chose de plus improvisé…Si je savais de A à Z ce qu’il y a à faire, je crois que je me ferais chier,et donc quelque chose d’essentiel se perdrait. Monter sur scène, çadoit me faire kiffer.

Koumekiam peaufine ses sets, sur tout ce qui ressemble à unescène, depuis plus de 4 ans à la sueur de son front. Son 1er EP vientjuste de sortir, sorte de compil idéale des morceaux clés du duo. Àdécouvrir au plus vite. Les Tribuzicales, 5 septembre, 04 74 01 15 91 / Centre Charlie-Chaplin,11 septembre + 11 février, 04 72 04 81 18 / Des Vertes et des Pas Mûres,Ambérieux-en-Dombes, 04 74 67 88 63 / Festival L’Éphémère, 19 septembre,04 74 35 39 73 / MJC Le Trait d’union, Reyrieux, 16 octobre, 04 74 00 13 39Espace Baudelaire, 28 janvier, 04 37 85 01 50 / Polaris, 30 janvier, 04 72 51 45 55 Maison de la rencontre, 18 mars, 04 78 33 64 33 / Espace Albert-Camus,19 mars, 04 72 14 63 40 / Train-Théâtre, 8 avril, 04 75 57 14 55L’Allégro, 29 avril, 04 78 55 80 20

Anne Huguet

Y a-t-il une identité artistique Grolektif ?Oui et non… On va dire que toutes nos musiques empruntent aujazz ou aux musiques improvisées, car l’improvisation permet à lamusique de ne pas être figée, formatée ni étiquetée… Ensuite, il y a2 ou 3 influences partagées quasiment par tous : les musiques groove(soul, funk, jazz), les musiques improvisées et les musiques amplifiées.Tout ça dans un collectif de 30 musiciens, chacun avec ses envies personnelles. C’est en tout cas un choix avec son avantage : celui dela diversité et du non-académisme.Votre 1er principe d’itinérance est-il toujours de mise après 5 ansde bons et loyaux services ?L’itinérance, au départ, c’est le fait de s’investir sur le territoire géographiquedans lequel on vit et d’occuper les 4 coins de la cité. Il y a 5 ans,l’idée était de proposer un jazz-club différent car itinérant, à Lyon,et de l’inscrire dans des lieux qui n’avaient pas vocation première àaccueillir du jazz (Boulangerie du Prado, De l’autre côté du pont,KikiKaïkaï, etc.). Aujourd’hui c’est un peu différent, l’itinérance estrepensée en fonction des projets : la funk de SFONX au Marché-Gare,le Trio DuLaBo à l’amphi de l’Opéra, les duos ou trios aiment leKraspek Myzik, les nouvelles créations sont accueillies au Périscope,on aimerait travailler les projets impro expérimentale avec Grrrnd

Zero, comme ça s’est passé pour RYR… On réfléchit aussi à d’autresmanières de faire sortir la musique des salles de concerts, en inves-tissant des appartements, pourquoi pas des laveries automatiques ?!Quid de la production discographique ?On veut se lancer dans des séries très limitées, à 100 exemplaires,pour des projets spécifiques – one shots, expérimentations radicalesou projets transversaux inédits. Il est important de garder une trace deprojets plus rares sur scène, éphémères ou en mouvement, qui sontdéveloppés au sein du Grolektif. Et la rareté donne à l’acquéreurl’impression d’être privilégié ! Après, on sait qu’un label comme lenôtre a des moyens limités et que pour certains groupes en émergence,on n’ira sûrement pas beaucoup plus loin qu’un 2e album produit “maison”.

Rajoutons à cela les coprods enrichissantes (Agapes, Suivez le jazz,Bizarre !, Périscope), les projets pédagogiques, les nouveauxalbums de Polymorphie ou Lunatic Toys et toujours pléthore deconcerts. www.grolektif.com

Bigre !, Jazz au Péristyle, 5 septembre + Rhino Jazz Festival, 6 octobre /N’Relax, Village Sutter Lyon 4e, 9 septembre / SFONX, Tannerie, 8 octobre.

Anne Huguet

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21N° 151SEPTEMBRE 09

GROLEKTIFGrolektif, ça vous dit quelque chose ? Oui,non, peut-être. Terrain de jeu privilégié : jazzet musiques improvisées. Les bals du Grolektifici et là à Lyon, RYR mais aussi SFONX, Bigre !ou N’Relax, tout ça a bien à voir avec ce col-lectif de musiciens enthousiastes, bien décidésà faire bouger les choses dans l’auguste capitaledes Gaules. Le Grolektif est né le 1er avril 2004,ce n’est pas un poisson d’avril, et compteaujourd’hui quelque 30 joyeux activistes etplus de 10 groupes allant du big band à laformation à géométrie variable. Portrait ethumeurs avec Joël Dziki et Pierre Dugelay.

KOUMEKIAMMarteau Rouge & Evan Parker Voici le dernier élément sonore de Marteau Rouge& Evan Parker, Live (In situ). Ça commence dansle calme, la musique sourde, la guitare c’estcelle de Jean-François Pauvros. La musique deMarteau Rouge est faite d’instantané, commece disque enregistré le 10 janvier 2008 au Sunset.Le trio invite Evan Parker pour ce concert un

rien torride. Après une entrée en matière assez sereine, les 4 musiciensaffrontent avec saveur l’improvisation la plus débridée. C’est simplementsplendide, le saxophoniste ténor Evan Parker entre en parfaite osmose avecle trio, Pauvros, Jean-Marc Foussat (synthétiseur et voix), puis le batteurMakoto Sato qui fait rouler la rythmique, freine le rythme pour mieux lerelancer. Magnifique de sauvagerie free.

Bruno Pin

Santa CruzOn se souvient avec bonheur du premier disquedu groupe Welcome to the red barn, aujourd'huiarrive A beautiful life (Hasta Luego Recording),autre petite merveille du genre. Entre chevauchéesur grands espaces, sonorités de guitares rappelantles plus mythiques, un groupe avec à la tête deuxpersonnalités, deux guitaristes et deux voix quis'opposent et se complètent. Bruno Green et

Pierre-Vital Gérard sont l'ossature du groupe, la pièce maîtresse, cela n'enlèveévidemment pas les qualités musicales des autres protagonistes de Santa Cruz.Rennais de naissance, le groupe pourrait être né de l'autre côté de la “grand’flaque”, là où le folk et le rock font depuis belle lurette de belles rencontres.Ce disque est plus tendu que les autres, plus crépusculaire, une musiquesereine débarrassée de tout surplus sonore. Pourtant, ils sont huit, et l'onserait presque tenté de dire que ça ne s'entend pas ou si peu, et c'est un desatout du disque, c'est cette forme d'épure. On attend de les revoir sur scène, parce que là c'est encore plus puissant.

Bruno Pin

Scul HazzardsUn an après le formidable Let them sink, lesAustraliens de Scul Hazzards reviennent avecun 2e album tout aussi massif et jouissif.Landlord (Rejuvenation / Bigoût Records) reprendexactement les mêmes bases que son prédécesseur,à savoir un noise rock monstrueux et poisseuxà cheval entre l’héritage d’Amphetamine ReptileRecords – pensez avant toute chose à feu

Hammerhead – et celui de Chicago, les groupes de Steve Albini and Co en1re ligne. D’ailleurs, sur scène, Scul Hazzards reprend le très emblématiqueKerosene de Big Black de fort belle manière, et on ne saurait avoir meilleurgoût en la matière.La matière, justement, c’est celle d’une rythmique sèche et saccadée, d’uneguitare qui appuie là où ça fait mal et d’un chant de braillard impénitent.Mais les déflagrations de Scul Hazzards ne seraient rien sans cette basseénorme qui vous tatane le cortex avec un sens bien établi du roulis et dutournis, on n’est pas là pour rigoler. Les mélodies sont rachitiques, pour nepas dire superflues, et les soli de guitare sont inexistants (ou alors ils font3 notes). Ce qui compte dans ce Landlord, c’est bien la grosse calotte qu’ilinflige à l’auditeur, punk as fuck.Et histoire de coller à l’actualité, signalons que les Scul Hazzards seront enconcert au Sonic de Lyon le 2 octobre prochain, un grand moment de poésieen perspective.

Guillaume

Tue-LoupNouvel album, c’est le 7e et ce groupe n’a toujourspas l’audience qu’il mérite. Le Goût du bonbonva ravir les amateurs du genre, musique intimiste,tendance folk-rock. Avec Plumas, nous sommesplutôt du côté de Mendelson et autres trublionsde la scène française. Pour ce nouvel objet, àXavier Plumas et Thierry Plouze, têtes pensantesdu groupe à géométrie variable, s’ajoutent des

invités tels que Rom Liteau et Thomas Belhom. La musique est jetée comme unpavé avec cette façon de mêler harmonies et dissonances, et l’on suit unemusique qui s’échappe, des textes qui tournent autour de Dracula. Les guitares,une acoustique et une électrique, s’accordent, se répondent, disjonctent, etça fait du bien. Bel ouvrage.

Bruno Pin

Robert HampsonVoilà un musicien qui sait manipuler les machines,que ce soit avec Main ou encore avec Shea etRimbaud, signant ce fameux live enregistré en 1996,une pièce maîtresse de la musique electronic /experimental, enfin pour moi, un disque qui s’écoutetoujours et souvent avec un même plaisir. Maisrevenons à aujourd’hui, Robert Hampson, Anglaisvivant à Paris, se consacre à la musique élec-

troacoustique. Vectors (Touch) est son 1er album du genre, et l’on peut diretout de suite que le garçon n’a pas perdu son temps, la musique est bien aurendez-vous, l’espace s’emplit de belles sonorités. On peut se laisser guiderà l’intérieur des 3 pièces (très différentes) qui se déroulent comme desnappes sonores où des interférences viennent percuter celles-ci. Le son estvraiment splendide et c’est plutôt planant. On est très loin de l’univers deGodflesh, où il officiait en tant que guitariste au début des années 1990.

Bruno Pin

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www.491.fr

On attaque par le haut, un pavé,un 1er roman, un livre qui nousfait perdre un peu les pédales,comme Oscar Nexus. “On enrevient donc aux faits : je me suistrouvé mêlé à une affaire de meurtre.Par un beau matin de février, unpeu froid mais lumineux, je suisdescendu dans la rue armé d’unpistolet et j’ai tué 3 personnes.C’étaient apparemment des gensque je ne connaissais pas, et qui

ne m’avaient rien demandé. Ils étaient des êtres humains,moi aussi peut-être, et ça ne se passait pas trop mal.” Ça démarre comme ça, brutalement. L’histoire mêle onirismeet thriller : inclassable. Thriller, sûrement, mais Les Veilleursnous embarque aussi sur d’autres terrains.Le décor s’installe, les personnages s’imbriquent dans l’histoire,un psychiatre, un policier et Nexus au milieu de ce monde closdans lequel on l’enferme pour mieux savoir qui il est ; car làest la véritable question. Son geste est-il dû à la folie ou unemachination ? Ce roman de Vincent Message sera sûrementun des moments forts de la rentrée, ce jeune homme ouvreles portes d’un nouveau genre. Attention, il n’a que 26 ans, ilaura mis 5 années pour écrire Les Veilleurs (éd. du Seuil, 630pages, 22€). C’est la 1re rencontre qui aura lieu à la Villa Gillet,ouvrant sa saison avec 2 jeunes auteurs et leur 1er roman. Le 2e roman est totalement différent, mais quel panache,quelle histoire, celle d’Un homme louche (éd. Verticales,344 pages, 20€) qui saura vite retenir votre attention avecce récit un rien barré. C’est foutraque et plein de poésie,c’est une belle histoire étrange d’un journal tenu par lamême personne. La 1re partie commence en octobre 1982pour se finir en avril 1983 ; la 2e partie du roman s’étaled’avril à novembre 2008. C’est le journal de Jean-DanielDugommier, 13 ans, qui ouvre le bal : “Depuis le temps quej’observe le fonctionnement de mes établissements scolaires,je me rends compte qu’ils s’inspirent directement de la grandesalle d’équarrissage. Le collège est une machine à transformerdes vertèbres en steaks obéissants… Ils ne voient pas que jesuis une bombe à retardement. Toutes les armes bientôt àportée de main, mes disques bien rangés. La musique résisteà la machine. Je parle de vraie musique. Mother is a puppet.Frayor, j’en passe.” François Beaune publie un excellent1er roman avec un beau brin de folie, très bon pour le moral.Rencontre le 22 septembre à la Villa Gillet, 04 78 27 02 48François Beaune sera aussi présent à la librairie Le Bal des ardentsle 10 septembre à partir de 18 heures pour une soirée Louche,04 72 98 83 36

Autre belle rencontre avec la venued’Agnès Desarthe, dont le superbelivre devrait rester dans lesmémoires, Le Remplaçant (éd.de l’Olivier, 87 pages, 12,50€),publié au printemps. Un livrecourt, un récit parfait. Je l’ai lud’une seule traite, une belle histoireque l’on nous conte et dont on veutsavoir la suite. Quelle belle écriture.Agnès Desarthe nous emmène

dans une histoire de grand-père, du vrai qu’elle n’a pasconnu, mort en déportation, et surtout du 2e compagnonde sa grand-mère, son grand-père remplaçant, personnageattachant ; récit d’enfance à la belle sensibilité. Ce même soir,Éric Fottorino viendra parler de son dernier roman, L’hommequi m’aimait tout bas (éd. Gallimard, 148 pages, 15€).

Rencontre le 29 septembre à la Villa Gillet, 04 78 27 02 48

Une des très belles réussites dela rentrée est le livre de ColumMcCann, Et que le vaste mondepoursuive sa course folle, romanmagistral dont on décrocheseulement le temps d’unepause, livre qui au fil despages s’attache un peu plus ànous. La force de ce récit noushabite rapidement, et c’est unehistoire que l’on n’a pas enviede quitter. Sur la fin du récit

on freine la lecture pour en garder encore la saveur.Portraits de personnages auxquels nous sommes suspendusau même titre que Philippe Petit, funambule qui, le matindu 7 août 1974, marcha, sauta sur un câble tendu entre les2 tours du World Trade Center. Et c’est le point de départdu roman, la clé de voûte de Et que le vaste monde poursuivesa course folle, pendant ce laps de temps (pas loin de 2heures), des hommes, des femmes vont voir ou savoir cequi se passe entre les 2 tours, un point noir qui déambuleà 110 étages du sol avec un balancier entre les mains, etleurs destins vont se croiser et s’imbriquer. Nous sommesdans les années 1970, en pleine effervescence d’uneAmérique déjà au bord du gouffre, des taudis du Bronxaux soldats de retour de la guerre du Vietnam. Un livreremarquable à bien des égards, un roman d’une densitéincroyable, sûrement un des romans de la rentrée. Époustouflant. Pour ceux qui ont raté l’auteur fin mai pendant les Assisesinternationales du roman à Lyon, Colum McCann sera présentà la librairie Lucioles à Vienne le 15 septembre, 04 74 85 53 08,le 16 septembre à la FNAC Bellecour, 04 72 40 49 49Éd. Belfond, 435 pages, 22€

Une découverte pleine d’hu-mour, direction la Papouasieavec le 2e roman de StéphaneDovert, Le Cannibale et lesTermites, ou comment l’enviede partir en vacances pour unvoyage insolite à la découverted’êtres humains loin de noscontrées, des hommes vivantcomme des sauvages, tourneau cauchemar. Stéphane Dovertest un spécialiste de l’Asie, il a

écrit une dizaine d’ouvrages sous le pseudonyme deGabriel Defert, dont Timor-Est : le génocide oublié. Alorson pouvait se dire qu’un type de cette trempe n’allait pasnous emmener dans un voyage où la drôlerie et l’enfer secôtoieraient avec autant de brio. Portrait d’un grouped’aventuriers du voyage organisé qui étanchent leur soifde connaître autre chose via un plongeon dans laPapouasie-Occidentale, sauf que rapidement les touristessont pris en otages par un groupe d’éventuels cannibales(la terreur s’installe) membres de l’OPM, l’Organisationpour l’indépendance de la Papouasie-Occidentale. On suitnos héros dans la forêt tropicale, dans les marécages, lapromiscuité s’installe, chaque individu prend cette échappéedans l’enfer avec plus ou moins de remise en question surle rapport Nord-Sud, sur la colonisation. Vraiment drôle etvéritablement féroce.

Éd. Métailié, 232 pages, 17€

Bruno Pin

littérature

23N° 151SEPTEMBRE 09

LES MOUTONS ÉLECTRIQUESCréés à Lyon en 2004 par André-François Ruaud,les Moutons électriques sont une maison d’éditionqui détonne dans le paysage littéraire, en faisantparaître des beaux livres sur des sujets inattendustels les zombies ou le space opera. Ping-pong avec Raphaël Colson, gérant et directeurde publication.

L’état d’esprit qui anime les Moutons ?C’est avant tout l’idée du travail en collectif, incluant descollaborations avec d’autres passionnés de culture populaireet de littérature de l’imaginaire. Nous avons ainsi créé ence début d’année une nouvelle “Bibliothèque” au sein denotre catalogue : après la “Rouge” consacrée au romanpolicier, nous proposons aujourd’hui avec la “Bibliothèquedes miroirs” d’explorer historiquement l’imaginaire de laculture populaire et d’évoquer ses liens avec le réel, cartoutes ces fictions reflètent indéniablement l’état d’espritd’une époque donnée. Nous nous sommes inspirés de latradition anglo-saxonne des cultural studies et popularstudies pour développer un point de vue généraliste :nous tenons compte du contexte, mais aussi de tous lessupports d’expression (cinéma, livres, etc.) pour évoquerune figure, comme le zombie, ou pour étudier une thé-matique, comme le space opera. Cette nécessité de croiserles informations nous amène nécessairement à multiplierles collaborations avec moult intervenants : il serait pré-tentieux et suicidaire de vouloir réaliser ce genre d’ouvragestout seul…Zombies ! Zombies ! est l’application concrète du projet de cette“Bibliothèque des miroirs”. Nous évoquons ainsi avecmon compère Julien Bétan l’évolution tortueuse de cettefigure macabre que représente le mort-vivant depuis lesannées 1930. Cela nous a amenés à combiner lescontextes politiques et sociaux aux différentes sources decette culture zombie : du cinéma aux comic books, enpassant par la musique ! Notre étude ne prétend pas êtreexhaustive, elle évoque simplement l’histoire d’une figurevisuelle de l’imaginaire populaire. Et cette question del’image compose d’ailleurs l’autre versant des “Miroirs”,puisqu’il s’agit d’illustrer abondamment notre propos :l’idéal étant une page texte, une page image, entenduque nous vivons dans une société de l’image !Demain ?Nous travaillons à cette “Bibliothèque” et nous y croyons durcomme fer ! D’une part, parce que les gens sont intriguéspar notre discours sur la culture populaire, et d’autre part,simplement parce que la tradition des popular studies estpour l’instant ignorée en France. Je crois pourtant quel’étude de l’imaginaire populaire permet d’appréhenderla psyché d’une société à un moment donné, et que, dece point de vue, elle a de beaux jours devant. Sinon, etpour revenir à nos moutons (…), nous venons de faireparaître un ouvrage consacré aux multiples adaptationstirées de La Guerre des mondes de Wells, ainsi qu’uneétude sur l’esthétique spatiale (baptisée Space Opera !),mais avant 1977, histoire de démontrer que Star Warsn’a pas inventé grand-chose… Nous sortons également àla rentrée 2 monographies dédiées à 2 grands créatifs descomics que sont Jack Kirby et Jim Steranko. Nous achèveronsenfin notre 1re année “Miroirs” en novembre avec un livreconsacré à l’œuvre de Hayao Miyazaki.

Entre-temps, les Moutonsélectriquesauront du painsur la (les)planche.www.moutons-electriques.fr

Laurent Zine

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24 N° 151 SEPTEMBRE 09

MARDI 1ER SEPTEMBRETRIO TRUCHOT/REGARD/HENOCQJazz Au Péristyle à 19h, 20h15 et 22h. GratuitMIRABELLE DE NUITEspace Albert Camus à 12h30. 10€ - 7€

MERCREDI 2 SEPTEMBRETRIO TRUCHOT/REGARD/HENOCQJazz Au Péristyle à 19h, 20h15 et 22h. GratuitDAVID GUETTA - FNAC Bellecour à 16h. GratuitJOSÉ NEVES - Sirius à 22h. GratuitJEUDI 3 SEPTEMBRECORNEGIDOUILLEJazz Au Péristyle à 19h, 20h15 et 22h. GratuitDJ PHILGOOD - Sirius à 22h. GratuitVENDREDI 4 SEPTEMBREDJ CHYLO - DJ STÉPHANE ? - Sirius à 22h. GratuitCORNEGIDOUILLEJazz Au Péristyle à 19h, 20h15 et 22h. GratuitDAVID SUISSA - Agend’Arts à 20h. 2€ + chapeau

SAMEDI 5 SEPTEMBREBIGRE BIG BANDJazz Au Péristyle à 19h, 20h15 et 22h. GratuitDJ GASTON - DJ JAMES STEWARTSirius à 22h. GratuitINTERRIA - THE OUTBURST - KELLS - PIN-UPWENT DOWN - WHYZDOM - ADDICTED CCO à 18h. 20€ - 17€

DIMANCHE 6 SEPTEMBREFAROFA - Marquise à 20h30. 8€ - 4€

MERCREDI 9 SEPTEMBRERH+ - Sirius à 22h. GratuitTHE ARTERIES - NINA SCHOOLBrin de Zinc à Barberaz (73) à 21h. 5€, 04 79 68 91 15

JEUDI 10 SEPTEMBRESCALDE - Sirius à 22h. GratuitLA RUE DESARCHÉS - Le Périscope à 21h30

VENDREDI 11 SEPTEMBREDJ HARRY COVER - ATOMIC PING PONGSirius à 22h. GratuitBENJAMIN DOUSTEYSSIER SEPTETLe Périscope à 21h30MARIANNE AYA SUMACAuditorium de Villefranche à 20h30. Gratuit sur réserv.MISS WHITE AND THE DRUNKEN PIANOLa Casa Musicale à 21h. 8€ - 6€

SAMEDI 12 SEPTEMBRELES DÉCALÉS - La Casa Musicale à 21h. 8€ - 6€

DADI & CHARLIE - Agend’Arts à 20h. 2€ + chapeauBOOLIMIX - DJ NO - Sirius à 22h. GratuitCONTRABANDE - Le Périscope à 21h30NARGAROTH - NEFARIUM - NOCTURNALDEPRESSION - OTARGOS - M ALEFICENTIA - ALDAARON - ÉVOHÉCCO à 17h. 24€ - 20€

DIMANCHE 13 SEPTEMBREDADI & CHARLIE - Agend’Arts à 18h. 2€ + chapeauMARDI 15 SEPTEMBREUNPLUGGED ENERGY - Sirius à 22h. GratuitMERCREDI 16 SEPTEMBREDONKEY SHO - Sirius à 22h. GratuitJEUDI 17 SEPTEMBREDJ PHILGOOD - Sirius à 22h. GratuitLUNATIC TOYS - Le Périscope à 21h30APÉRO DE RENTRÉE - L’Épicerie Moderne à 19h. GratuitLA BANDE À JUL - La Tannerie à 19h. Gratuit

VENDREDI 18 SEPTEMBREJESSE ROSE - ZOMBIE DISCO SQUADLa Plateforme à 22h. 15€

LE GRAND DORIPHORE avec GREG GENSSEKraspek Myzik à 20h30. 6€ - 4€

SEXWAX & MR ZOGS - DJ TATIE CHARBYSirius à 22h. GratuitYANNICK LESTRA TRIO - Le Périscope à 21h30LES MONSTROPLANTES - KEIKO TSUDADJ HARRY COVER - Le Clacson dès 19h. GratuitEXPÉRIMENTAL - LA COULURE - CIE E.GOCIE SAÏLENCE - etc. - Les Abattoirs 14h/19h. Gratuit

SAMEDI 19 SEPTEMBREDJ GASTON - F.H.T.F. CREW - Sirius à 22h. GratuitTRIO ENCHANTIER - Le Périscope à 21h30ALEX BIANCHI - Agend’Arts à 20h. 2€ + chapeauÉPHÉMÉRIDE - La Casa Musicale à 21h. 8€ - 6€

MOZULUART - Sous chapiteau, Ambronay à 21h.13€, 04 74 38 74 04MANU CHAO & RADIO BEMBA SOUND SYSTEMZénith de St-Étienne à 20h. 29€

DIMANCHE 20 SEPTEMBREVLAD - Kraspek Myzik à 20h30. 6€ - 4€

ALEX BIANCHI - Agend’Arts à 18h. 2€ + chapeau

MARDI 22 SEPTEMBREJOSÉ NEVES - Sirius à 22h. GratuitKORPIKLAANI - UNLEASHED - SWASHBUCKLEEX DEO - ALESTORM - DI APOKALYPTISCHEN REITERTransbordeur à 18h30. 28€ - 26€

YVES JAMAIT - Mâcon Scène Nationale à 12h30.Sur réserv. 03 85 22 81 82

MERCREDI 23 SEPTEMBREBOOST BROTHERS - Sirius à 22h. GratuitJEUDI 24 SEPTEMBREJESSICA BAILIFF & ANNELIES MONSEREAMOLVACY - GOL - Grrrnd Zero Gerland à 20h. 6€

NICOLAS FRAISSINETKraspek Myzik à 20h30. 6€ - 4€

DJ CONNASSE - Sirius à 22h. GratuitVENDREDI 25 SEPTEMBREBOOLIMIX - DJ HARRY COVER - Sirius à 22h. GratuitZABA - Le Périscope à 21h30PRO7 - 2LLS - K-RAY - DJ BRANONinkasi Kafé à 22h. GratuitTHE VIENNA VEGETABLE ORCHESTRAThéâtre de la Renaissance à 20h. 10€ - 6€

JEAN GUIDONI chante PrévertAuditorium de Villefranche à 20h30. 20€ - 17€

YVES JAMAITMâcon Scène Nationale à 20h30. 22€ - 15€

MANGO GADZI - MOULTI KOULT - DJ BARTELOLe Stud/L’Ampérage à 20h30. 12€, 04 76 96 55 88

SAMEDI 26 SEPTEMBREMAC ABBE & LE ZOMBI ORCHESTRASOMBRER(O)S - XAVIER MACHAULT & ROBERTONEGRO - THOMAS PONTIERLa Cocotte Minute à 20h. 2€

PHILIPPE PROHOM - LE GRAND DORIPHORESalle Léo Ferré à 20h30. 12€ - 6€

LA CANAILLE - SENTINEL - RACINES CARRÉESLe Marché Gare à 20h. 7€ - 3€

SEXWAX & MR ZOGS - DJ STÉPHANE?Sirius à 22h. GratuitUKANDANZ -UPSILON ACRUX - Le Périscope à 21h30GUY GERBER - HERVÉ AK - PEDRO BUCARELLIKRISPAGLIA - GUALTER VAZ - WA - etc.Salle du Kao à 23h30. 17€ - 15€

THE VIENNA VEGETABLE ORCHESTRAThéâtre de la Renaissance à 20h. 10€ - 6€

PRESENT - KOENJI HYAKKEILes Abattoirs à 20h30. 13€ - 10€

JUAN CARLOS CACERES - Sous chapiteau,Ambronay à 21h. 13€, 04 74 38 74 04SKA PUTE ORCHESTRA -DONKEY SKONKSELECTA UNCLE YU - Cave à Musique à 20h. 8€

KNX CREW - NMB BRASS BAND - CHAPELIERFOU - DJS - Le Fil à 20h. 13€ - 8€

CHET NUNETA - Château de Crau à Genestelle (07)à 20h30. 12€ - 8€, 04 75 39 99 73XENIA BELIAYEVA - FUKKK OFFFLe Stud/L’Ampérage à minuit. 13€, 04 76 96 55 88DOKHANDEME - DJS MAT & 20.100Moulin de Brainans à 21h. 10€

DIMANCHE 27 SEPTEMBREALTAM - Kraspek Myzik à 20h30. 6€ - 4€

AGUALEMON - Agend’Arts à 18h. 2€ + chapeauTHE DATSUNS - DOLLHOUSELa Tannerie à 18h. 12€ - 9€

MARDI 29 SEPTEMBREMONOCISM - YANEKA Le Marché Gare à 20h. 12€ - 10,7€

UNPLUGGED ENERGY - Sirius à 22h. GratuitRAEKWON (WU-TANG) - ZERO POINTÉTransbordeur à 20h30. 25€

ART MENGO - CORALIE CLÉMENTTrain-Théâtre à 20h30. 19,5€ - 16€

MERCREDI 30 SEPTEMBRECOCK ROBIN - Transbordeur à 20h. 31€

DONKEY SHOT - Sirius à 22h. GratuitROOTS aka SINRAH - ALOR - LaPéniche à 19h. Gratuit

FESTIVALS

FESTIVAL TRIBUZICALStade de l’Arbresle (69) - www.tribuzical.fr LA RUDA - DANDY FREAKS - EMZEL CAFÉSIMÉO 4/9 - SINSEMILIA - KOUMEKIAMLES GARAGNAS - TD+ 5/94 et 5 sept à 19h. 10€, 2J/15€

INTERVAL’ D’AUTOMNE16 spectacles, divers lieux, Ouest LyonnaisConcerts, humour, danse, …http://interval.over-blog.fr MAXIME LEFORESTIER 4/9 - ROCKIN’ CADIESMUSIQUES ET DANSES DE ROUMANIE - SINTISWING TRIO 8/9 - TALLER COREOGRAFICO DE LA UNAM 11/9 - MICHAEL GREGORIO 18/9YASUKO TAKAHASHI 19/9 - AUTOUR DE ROLANDTOPOR 3/10 - etc.+ Festival Lyon Rugit à l’Ouest : BARRIOPOPULO - TD+ -CLASSIC&TROUBLESTROIDES PRIAMUS HECUBA 12/9, 7€

+ Festival Les Grosses Guitares : GERRY JOEWEISE - GWYN ASHTON 19/9, 19€ - 12€

4 sept au 11 oct. 28€ à gratuitFESTIVAL DE L’IMPROVISATION ET DE L’ÉPHÉMÈRE Salle des Fêtes à Hauteville-Lompnes (01)04 74 35 39 73MÉLISSA LAVEAUX - MOUNTAIN MEN 18/9JO STALINE - CONTOSA - KOUMEKIAMFRANÇOIS CORBIER - JMPZTHE CAT IN THE WASHING MACHINE - etc. 19/9DIDIER SUPER - CHRAZ - DIEGO STIRMAN 20/9+ LE CABARET DU MONTREUR, Cie du MontreurCasino d’Hauteville, 11/911 + 18 au 20 sept à 20h30, sa. di. à 11h. 13€ - 8€, 3J/26€ -18€

Pour octobre envoyez vos infos avant le 18 septembre à [email protected]

agenda

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25N° 151SEPTEMBRE 09

CLASSIQUE

SAMEDI 12 SEPTEMBREBÉATRICE BERNELoft d’Arc, Lyon 1er à 18h. Gratuit, 04 78 24 27 95

DIMANCHE 13 SEPTEMBREBÉATRICE BERNELoft d’Arc, Lyon 1er à 18h. Gratuit, 04 78 24 27 95

JEUDI 17 SEPTEMBRELES JARDINS DE COURTOISIE, dir. A.Delafosse-QuentinBrunettes & airs tendres XVIIe

Chapelle du Lycée JB de la Salle, Lyon 1er à 20h30.6€ - 3€, 06 81 03 33 27

SAMEDI 19 SEPTEMBREBÉATRICE BERNELoft d’Arc, Lyon 1er à 18h. Gratuit, 04 78 24 27 95

FESTIVALS MUSIQUE CLASSIQUE

LES MUSICADES 2009 (20E)Salle Molière - 18 quai Bondy - Lyon 5e

04 72 00 20 98. www.musicades.com 6 concerts, l’intégrale des quatuors à cordes deBeethoven avec QUATUOR AURYN + Conférences (BERNARD FOURNIER)25 & 26 sept. à 19h24 au 30 sept à 20h30. 28€ - 5€, pass/102€ - 42€

FESTIVAL D’AMBRONAY (30E)Divers lieux (Abbatiale, Tour Dauphine, chapiteau…)à Ambronay (+ Théâtre Bourg-en-Bresse, Montluel…)04 74 38 74 04. www.ambronay.org Concerts, mais aussi ateliers (murga, tango), master-class, rencontres, conférences (Caceres, Kuijken)ALLÉGORIE FOREVER, dir. Mirella GirardelliLES ARTS FLORISSANTS, dir. William ChristieLES OMBRES, dir. S. Sartre, M. Blanchard 12/9 CONCERTO SOAVE, dir. J-M Aymes 13/9ENSEMBLE MATHEUS, dir. JC Spinosi 18/9I SOSPIRANTI - LA PETITE BANDE, dir. SigiswaldKuijken - MOZULUART 19/9SIGISWALD KUIJKEN - CONCERT DE L’HOSTEL DIEU,dir. F-E Comte & CIE L’OPÉRA THÉÂTREEUROPA GALANTE, dir. Fabio Biondi 20/9LES MUSICIENS DU LOUVRE-GRENOBLE, dir. Marc Minkowski 24/9ENSEMBLE TEMBEMBE / LA CAPELLA REIAL DECATALUNYA / HESPERION XXI, dir. J. Savall 25/9ENSEMBLE LES AGREMENS & CHŒUR DECHAMBRE DE NAMUR, dir. L. Garcia Alarcon 26/9DOULCE MÉMOIRE, dir. Denis Raisin DadreCONCERTO ITALIANO, dir. R.Alessandrini 27/9LA CAPPELLA MEDITERRANEA, dir. L.Garcia Alarcon 30/9 & 2/10 - etc.Haendel, Haydn, Vivaldi, Couperin, Destouches,Gervais, Grossi, Merula, Donati, Rigatti, Monteverdi,Kapsberger, Piccinini, Bach, Piazzolla, le baroquehispanique, etc.11 sept au 11 oct. 85€ - 10€

OPÉRA THÉÂTRE DE BOURG-EN-BRESSE11, place Grenette - Bourg-en-Bresse - 04 74 50 40 00Festival d’Ambronay :LE COURONNEMENT DE POPPPÉE de Monteverdi,dir. Leonardo Garcia AlarcónMS : François Rochaix11 sept à 20h30. 22€ - 16€

LANCEMENTS DE SAISONSALLE LÉO FERRÉ / MJC VIEUX LYON5 place St-Jean - Lyon 5e - 04 78 42 48 71PRÉSENTATION DE SAISON25 sept à 20h30. GratuitESPACE BAUDELAIRE83, av. de l’Europe - Rillieux-la-Pape - 04 37 85 01 50PRÉSENTATION DE SAISON18 sept à 18h30. GratuitL’ALLÉGROPlace de la République - Miribel - 04 78 55 80 20ANIZ - CIE À PETITS PAS - CIE DU VOYAGEURDEBOUT - etc + LANCEMENT DE SAISON24 sept à 18h30. Gratuit sur réserv.THÉÂTRE JEAN VILAR12, rue de la République - Bourgoin-Jallieu04 74 28 05 73OUVERTURE DE SAISON - 1er sept à 18hLES APÉROS TJV : TRIO FLORIMONT - CIE ARIADNEPHILIPPE MORIER-GENOUD / LAURENT MARIUSSE /LES GADJOS RINGARDS8 au 29 sept, ma. 17h/19h

THÉÂTRE JEAN MARAIS53, rue Carnot - St-Fons - 04 78 67 68 29OUVERTURE DE SAISON avec LE THÉÂTRE LUZZI18 sept à 20h30. GratuitTHÉÂTRE DE VÉNISSIEUX8, bld Laurent Gérin - Vénissieux - 04 72 90 86 68PRÉSENTATION DE SAISON - 17 sept à 18h30APÉROS DE SAISON - 19 sept 17h/19h, 22 sept18h/20h, 24 sept 12h/14hESPACE ALBERT CAMUS1, rue M. Bastié - Bron - 04 72 14 63 40PRÉSENTATION DE SAISON - 10 sept à 19hCENTRE CULTUREL THÉO ARGENCEPl. Ferdinand Buisson - St-Priest - 04 78 20 79 37APEROS ET CABARETS DE SAISON26 sept au 6 oct. GratuitLE POLARISAv. de Corbetta - Corbas - 04 72 51 45 55OUVERTURE DE SAISON avec THÉÂTRE DE ROMETTE(Histoires Post-It + Kraff) - TRAM DES BALKANS20 sept à 16h. 5€

LE NEUTRINOHôtel de Ville - Place du Général de GaulleGenas - 04 72 47 11 69PRÉSENTATION DE SAISON - 25 sept THÉÂTRE DE LA RENAISSANCE7, rue Orsel - Oullins - 04 72 39 74 91APÉROS DE SAISON - 15 et 18 sept à 19h. GratuitL’ATRIUMAv. du 8 Mai - Tassin - 04 78 34 70 07LE GRAND JETÉ !+ Présentation de saisonChor : Frédéric Cellé17 sept à 19h. Gratuit sur réserv.ESPACE CULTUREL SAINT- GENIS-LAVAL8, rue des Écoles - St-Genis-Laval - 04 78 86 82 28SOLILOQUE(S), Cie Singulière + Présentation de saison - MS : Christian Coumin25 sept à 20h. Gratuit sur réserv.LE BRISCOPEParc de l’Hôtel de Ville - Brignais - 04 78 05 31 13HUMANO A MANO - PASCAL CARRÉLA BELLE AFFAIRE + Présentation de saison11 sept à 19h. GratuitMAISON DE LA RENCONTRE21, rue E. Aynard - Écully - 04 78 33 64 33ADIEU BERTHE + Présentation de saison25 sept à 19h30. Gratuit sur réserv.ESPACE CULTUREL JEAN CARMETBld du Pilat - Mornant - 04 78 44 05 17CABARET CIRQUE avec Cie Prise de Pied + Lancement de saison18 sept dès 18h30THÉÂTRE DE VIENNE4, rue Chantelouve - Vienne - 04 74 85 00 05PRÉSENTATION DE SAISON avec Gloria Paris & invités12 sept à 19h. TRAIN-THÉÂTRE1, rue Aragon - Portes-lès-Valence - 04 75 57 14 55RUSHS, Collectif Délices Dada + Soirée d’ouvertureConception : Jeff Tiébaut - Mus : Chris Chanet26 sept à 18h. Gratuit

THÉÂTRE LE BEL IMAGEPl. Charles Huguenel - Valence - 04 75 78 4170Portes Ouvertes autour des Journée du Patrimoine & Lancement de saisonLectures, vidéos, visites, répétitions17 au 20 sept à 19h, sa. di. dès 10hCENTRE CULTUREL LE SOU19, rue Romain Rolland - La Talaudière04 77 53 03 37 OPUS À L’OREILLE, Acide Lyrique + Présentation de saison5 sept à 20h. Gratuit sur invit.ESPACE DES ARTS5 bis, av. Nicéphore Niepce - Chalon/Saône03 85 42 52 12PRÉSENTATION DE SAISON 11 sept à 20h. Sur réserv.

SPECTACLES CROISÉS & PERFORMANCES

LES SUBSISTANCES8 bis, quai St-Vincent - Lyon 1er - 04 78 39 10 02Journées Européennes du PatrimoineLes Visites Zartistiques de Monik LéZartLES COLPORTEURS - ALEXANDRE ROCCOLIGROUPE SIGNE - CIE VIREVOLT + Expo “Nous chercherons un 3e signe”19 et 20 sept 11h/18h. Gratuit

L’ÉLYSÉE14, rue Basse Combalot - Lyon 7e - 04 78 58 88 25SPÉCIAL K Conception : Raphaël Defour, Nicole Mersey10 au 12 sept à 19h30. 12€ - 10€

DÉCOUENNÉ(E)S de Ardaillon/ Milliot, Cie Les Moteurs Multiples - MS : Lise Ardaillon30 sept au 3 oct à 19h30. 12€ - 10€

MAISON DE LA DANSE8, av. Jean Mermoz - Lyon 8e - 04 72 78 1800 RAOUL de et avec James Thiérrée, Cie du Hanneton9 au 19 sept à 20h30, me. à 19h30. 27€ - 18€

+ Projections Les Illusions de James Thiérrée (07)9 au 19 septIN THE SKY WITH DIAMONDSMus : Claudio Botelho - Dir. Charles Moëller30 sept au 4 oct à 20h30, me. à 19h30, di. à 17h+ sa. à 15h. 35€ - 26€

+ Projections You’ll never walk alone de Ragot/de Missolz (92) - 30 sept au 3 octCCVA (CENTRE CULTUREL DE LA VIE ASSOCIATIVE)

234, Cours Émile Zola - Villeurbanne04 37 37 26 84Nuit des Chercheurs 2009 :APPASSIONATA, LE RÊVE ÉVEILLÉ D’UN HOMMEDE SCIENCE, Cie Art’M - SAFARI ICI de et par Heiko BuchholzCHERCHE TOUJOURS de É. Chaillou/M. Théry - etc.25 sept dès 16h. Gratuit

agenda

Page 26: 491 SEPTEMBRE 09 - N°151

NTH822, rue Cdt Pégout - Lyon 8e - 04 78 78 33 30ZONE LIBRE…, Groupe Moi (performance)13 sept à 15hPLEIN AIR ITINÉRANTChâteau d’Eau / rue des Canuts - Vaulx-en-Velin 04 72 37 94 78Soirée PHARE#2 avec KompleXKapharnaümAvec Pablito Zago / Ipin / Sténomobile Musicale/ Échelle Inconnue / BlÖffique Théâtre /Hendrik Sturm / Les Ouvreurs des possibles 19 sept 15h/22hRIDDIM COLLISION (11E)Marché de Gros - www.riddimcollision.orgGENES 01 - Collectif CekoistéâtreTexte de Fausto Paravadino28 et 29 sept à 20h30. Prix libre

HUMOUR / ONE MAN SHOWESPACE GERSON1, place Gerson - Lyon 5e - 04 78 27 96 99Plateau Découvertes avec Vincent Piguet,Noctambule, etc. - Lu. à 21h. 15€ - 11€

CATCH IMPRO par et avec Et CieMa. à 21h. 15€ - 11€

Les Cocottes PAIENT LA NOTE2 au 19 sept, me. au sa. à 21h. 15€ - 11€

DESESPERATES BONNES FEMMES, DelphineZanaCoach : Philippe Sohier23 sept au 10 oct, me. au sa. à 21h. 15€ - 11€

LE RADIANT1, rue Jean Moulin - Caluire - 04 78 23 84 02THE BEST, Habbe & Meik23 au 25 sept à 20h30. Sur invit.LA COMÉDIE DE SAINT-ÉTIENNE7, av. Émile Loubet - St-Étienne - 04 77 25 14 14TERRIEN de et avec Yannick JaulinMS : Frédéric Faye29 sept au 1er oct à 20h. 20€ - 15€

ESPACE DES ARTS5 bis, av. Nicéphore Niepce - Chalon/Saône03 85 42 52 12TOUS LES ALGÉRIENS SONT DES MÉCANICIENSde Fellag - MS & jeu : Fellag, Marianne Épin25 et 26 sept à 20h. 22€ - 8€

THÉÂTRE / CONTESMARRIONNETTES

L’ÉTOILE ROYALE17, rue Royale - Lyon 1er - 04 78 39 21 68L’ÉCRIT DU PLAISIR de et par Christian Escomel10 au 13 sept à 20h30, di. à 17h30. 14€ - 8€

NÉRON LA ROMAINE de Michel Heim, Cie SolelunaMS : Giorgio Carpintieri24 sept au 11 oct à 20h30, di. à 17h30. 14€ - 8€

SENS INTERDITS, FESTIVALINTERNATIONAL DE THÉÂTRE (1ÈRE)Divers lieux (Célestins, Théâtre du Point du Jour,L’Élysée, Les Ateliers, Théâtre de Vénissieux, CC Oyonnax, Comédie St-Étienne…) - 04 72 77 40 0017 au 26 sept. 22€ - 11€, pass*3/ 54€ - 27€

TRANSFER ! MS : Jan Klata - 17 au 19 sept SŒURS de F. Melquiot MS : C. Jaber - 19, 20 septTARTUFFE de Molière, Théâtre Aftaab - 19 et 25 septCE JOUR-LÀ, Théâtre Aftaab MS : Hélène Cinque - 20 au 26 septOPUS 7 - Généalogie et Chostakovitch MS : Dmitry Krymov - 19 au 21 septJE PENSE À VOUS… ÉPISODE XX MS : Didier Ruiz - 18 au 20 septDE L’AUTRE CÔTÉ MS : Bobo Jelcic, NatasaRajkovic - Les Ateliers, 21 au 23 septASHURA - MS : M. et Ö. Avkiran - 22 au 24 septSIVAS 93 MS : Genco Erkal - 23 au 25 septESPACE 4444, rue Burdeau - Lyon 1er - 04 78 39 79 71LE GROENLAND d’après Pauline Sales, Cie Le 3e Jumeau - MS : Baptiste Guiton 15 au 20 sept à 20h30, di. à 17h. 15€ - 10€

MÉDÉE-MORPHOSE, Le Théâtre du CarnassierMS : Quentin Liabaud22 au 27 sept à 20h30, di. à 17h. 15€ - 10€

L’ASCENSEUR d’après JP Roos, Volodia ThéâtreMS : André Fornier29 sept au 11 oct à 20h30, di. à 16h. 15€ - 10€

THÉÂTRE DE L’INTERVALLE21, rue Royale - Lyon 1er - 04 78 76 11 96 LES PHÉNICIENNES de Sénèque, Cie Lars Heunik16 au 27 sept à 20h30, me. je. à 19h30, di. à 16h30.14€ - 10€

MOI, ANNA POLITKOVSKAÏA de JJ Greneau, Cie Le Minotaure - MS : Katy Grandi30 sept au 18 oct à 20h30, me. je. à 19h30, di. à 16h30. 14€ - 10€

LA CROIX-ROUSSE, SCÈNE NATIONALE DE LYONPlace Joannès Ambre - Lyon 4e - 04 72 07 49 49MAMAN J’AI PEUR DANS LE NOIR Texte, MS, jeu : Philippe Faure8 au 19 sept à 20h. 10€

ERNEST OU COMMENT L’OUBLIERTexte & MS : Ahmed Madani23 au 26 sept, 13 au 17 oct à 20h + me. à 15h. 24€ - 12€

CENTRE CULTUREL CHARLIE CHAPLINPl. de la Nation - Vaulx-en-Velin - 04 72 04 81 18/19WAIT de Raymond Federman, Cie MühMS : Stéphane Müh23 au 26 sept à 20h30, me. je. à 19h30. 13€ - 7€

THÉÂTRE LE BEL IMAGEPl. Charles Huguenel - Valence - 04 75 78 4170LE PROCÈS BILL CLINTON de Lancelot HamelinMS, vidéo : Christophe Perton25 sept au 3 oct à 20h. 20€ - 12€

Répétition publique - 18 sept à 19hLA COMÉDIE DE SAINT-ÉTIENNE7, av. Émile Loubet - St-Étienne - 04 77 25 1414CINQ PETITES COMÉDIESTextes : Rocco d’Onghia, Nikolaï Khalezine,Stanislas Cotton, Évelyne Loew, Kokouvi Dzifa GalleyMS : Nathalie Ortega11 et 12 sept à 20h. 20€ - 15€

LECTURES / RENCONTRESCONFÉRENCES / DEBATS

LIBRAIRIE LE BAL DES ARDENTS17, rue Neuve - Lyon 1er - 04 72 98 83 36FRANÇOIS BEAUNE - Un homme louche10 sept à 18hSTANISLAS RODANSKI - Requiem for me24 sept à 18hFNAC BELLECOUR85, rue de la République - Lyon 2e - 04 72 40 49 49VINCENT DUTRAIT - 9 sept à 16h. GratuitLES CONTEURS DE L’OUEST LYONNAIS9 sept à 15h. GratuitCOLUM MCCANN - 16 sept à 13h. GratuitAGEND’ARTS4, rue Villeneuve - Lyon 4e

LES LUTINERIES (lectures érotiques)18 sept à 20h. 2€ + chapeauPASCAL CARRÉ & PASQUALE D’INCA lisent Les Diablogues25 et 26 sept à 20h. 2€ + chapeauVILLA GILLET25, rue Chazière - Lyon 4e - 04 78 27 02 48FRANÇOIS BEAUNE / VINCENT MESSAGERomans louches, romans fous22 sept à 19h30. 3€ - 2€

AGNÈS DESARTHE / ÉRIC FOTTORINO avec Isabelle RüfQuand la littérature rend hommage…29 sept à 19h30. 3€ - 2€

MÉDIATHÈQUE DE TASSIN / L’ATRIUM35, av. du 8 Mai - Tassin - 04 78 34 70 07Le thème de la soif dans l’écriture de Wajdi Mouawad 17 sept à 14h30Mozart ou l’opéra des opéras29 sept à 18h. 7€ - 4€

DOMAINE DE LACROIX-LAVALRte de St-Bel - Marcy-L’Étoile - 04 78 87 65 65INSECTES JARDINIERSExpo, ateliers, contes, petits déjeuners thématiquesJusqu’au 20 septFANTAISIES MICROSCOPIQUES, Phénomène et Cie - 6 sept 14h à 16h30HENRI-MARC BECQUART (contes) + A CONTE-GOÛTE - 20 sept dès 10h30

CINÉMAARCHIVES MUNICIPALES DE LYON1, pl. des Archives - Lyon 2e - 04 78 92 32 50/84FRANÇOIS TRUFFAUT, UNE AUTOBIOGRAPHIEd’Anne Andreu (docu, 04)2 sept à 18h30. GratuitMÂCON SCÈNE NATIONALE1511, av. Ch. de Gaulle - Mâcon - 03 85 22 82 99LET’S MAKE MONEY d’Erwin Wagenhofer + Débat avec Attac - 26 sept à 19h30. 7€

DANSEOPÉRA DE LYONPlace de la Comédie - Lyon 1er - 0826 305 325BALLET DE L’OPÉRA DE LYONChor : Merce Cunningham, Ralph Lemon, Trisha Brown15 au 20 sept à 20h30. 30€ - 10€

MAISON DE LA DANSE8, av. Jean Mermoz - Lyon 8e - 04 72 78 1800 OFFSPRING + GODS AND DOGS + PASSE-PARTOUT,Nederlands Dans Theater IIChor : Lukas Timulak, Jiri Kylian, Lightfoot LeonDir Art : Gerald Tibbs22 au 26 sept à 20h30. 30€ - 20€

N.E.C.9, rue Claudius Cottier - St-Priest-en-Jarez04 77 74 41 81EL CANTO DE DESPEDIDA + LES PETITES, Cie Maryse Delente - Chor : Maryse Delente22 sept à 20h. 15€ - 10€

EXPOSITIONSXE BIENNALE DE LYON “Le spectacle du quotidien”60 artistes invités, 4 lieux La Sucrière (Les Docks, 47-49, quai Rambaud, Lyon 2e)Musée d'Art Contemporain de Lyon (Cité Internationale,81, quai Charles de Gaulle, Lyon 6e)Fondation Bullukian (26, place Bellecour, Lyon 2e)L'Entrepôt Bichat (5, rue Bichat, Lyon 2e)16 sept au 3 jan, me. au di. 12h/19h, ve.12h/22h. 12€ - 6€, pass/19€ - 12€

+ VEDUTA (Vaulx-en-Velin, Villeurbanne, Décines)+ Résonance (80 lieux, 125 expos et rendez-vous)+ Rendez-Vous 09 (Institut d’Art Contemporain)JOURNÉES EUROPÉENNES DU PATRIMOINE (26E)350 monuments et sites à visiter (Musée des Moulages,l’Antiquailles, Technicentre de la SNCF, Lavoir de la Platte, la Guinguette Favier, Cinéma GérardPhilippe, MLIS, ancien cimetière Cusset, etc.)19 et 20 sept. En savoir plus, www.grandlyon.com/jepBF 1511 quai de la Pêcherie - Lyon 1er - 04 78 28 66 63RÉSONANCE 09 :DOMINIQUE GHESQUIÈRE - Vague scélérate18 sept au 7 nov, me. au sa. 14h/19hVernissage 17 sept à 18h

agenda

26 N° 151 SEPTEMBRE 09

Page 27: 491 SEPTEMBRE 09 - N°151

Agend’Arts - 4, rue Belfort - Lyon 4e - 04 78 28 42 99Auditorium de Villefranche - 91, rue de la Sous-Préfecture Villefranche - 04 74 60 31 95Clacson - 10, rue Orsel - Oullins - 04 72 39 74 93C.C.O. - 39, rue Courteline - Villeurbanne - 04 78 93 41 44Espace Albert Camus - 1, rue M. Bastié - Bron - 04 72 14 63 40Fnac Bellecour - 85, rue de la République - Lyon 2e - 04 72 40 49 49Grnd Zéro Gerland - 40, rue Pré-Gaudry - Lyon 7e

Jazz au Péristyle - 1, place de la Comédie - Lyon 1er - 04 72 00 45 45Kraspek Myzik - 20, montée St Sébastien - Lyon 1er - 04 69 60 49 29La Casa Musicale - 1, ch. de Fontenay - Lyon St-Rambert - Vergoin - 06 14 02 81 40

La Cocotte Minute - 4, rue Belfort - Lyon 4e - 04 72 00 96 41LaPéniche - 52, quai Saint Cosme - Chalon/Saône - 03 85 94 05 78La Plateforme - Face au 4, quai Augagneur - Lyon 3e - 04 37 40 13 93 La Tannerie - 123, place de la Vinaigrerie - Bourg-en-Bresse 04 74 21 04 55Le Fil - 20/22, bld Thiers - Saint-Étienne -04 77 34 46 40 - www.le-fil.comLe Marché Gare - 34, rue Casimir Périer - Lyon 2e - 04 78 38 49 69L’Épicerie Moderne - Ctre Léonard de Vinci - pl. R. Lescot - Feyzin - 04 72 89 98 70Le Périscope - 13 rue Delandine - Lyon 2e - 04 78 42 63 59Les Abattoirs - Route de L’Isle d’Abeau - Bourgoin - 04 74 19 14 20Mâcon Scène Nationale - 1511, av. Ch. de Gaulle - Mâcon - 03 85 22 82 99

Marquise - Quai Augagneur - Lyon 3e - 04 72 61 92 92Moulin de Brainans - Poligny - 03 84 37 50 40 Ninkasi/Kafé / Kao - 267, rue Marcel Mérieux - Lyon 7e- 04 72 76 89 00Sirius - face 21, quai Augagneur - Lyon 3e - 04 78 71 78 71Théâtre de la Renaissance - 7, rue Orsell - Oullins - 04 72 39 74 91Train Théâtre - 1, rue Aragon - Portes-lès-Valence - 04 75 57 14 55Transbordeur - 3, bld Stalingrad - Villeurbanne - 04 72 43 09 99Zenith - Saint-Étienne - Rue Scheurer Kestner - Saint-Étienne

agenda

27N° 151SEPTEMBRE 09

CAUE DU RHÔNE6 bis, quai St-Vincent - Lyon 1er - 04 72 07 44 55GRAND PRIX DE L’ARCHITECTURE, DE L’URBANISMEET DE L’ENVIRONNEMENT DU RHÔNE 20087 lauréats, 29 opérations dans le Rhône1er au 19 sept, lu. au ve. 8h30/12h30 - 13h30/17hGALERIE HENRI CHARTIER 42, rue Burdeau - Lyon 1er - 04 72 44 02 58 GUILLAUME LEBELLE12 sept au 17 oct, me. au sa. 13h/20hGALERIE LE RÉVERBÈRE 38, rue Burdeau - Lyon 1er - 04 72 00 06 72DELPHINE BALLEY - Deux séries inédites, 2008-200912 sept au 21 nov, me. au sa. 14h/19hGALERIE NÉON41, rue Burdeau - Lyon 1er - 04 78 39 55 15RÉSONANCE 09 :JEAN-ALAIN CORRE - Generatorscape 12 sept au 24 oct, me. au sa. 14h/19hLE BLEU DU CIEL BURDEAU48, rue Burdeau - Lyon 1er - 04 72 07 84 31RÉSONANCE 09 : LIONEL SCOCCIMARO Les Octodégénérés 2001-2009From pin-up to surf trip and way back…12 sept au 31 oct, me. au sa. 15h/19hVernissage 12 sept 15h/21hMAPRA9, rue Paul Chenavard - Lyon 1er - 04 78 29 53 13RESONANCE 09 : KANIBAL’HOPOX17 sept au 3 oct, ma. au sa. 14h30/18h30, me. je. ve. 10h/12h30 - Vernissage 16 sept à 18h30MUSÉE DES BEAUX-ARTS20, place des Terreaux - Lyon 1er - 04 72 10 17 40PHILIPPE DEREUX / JEAN DUBUFFETDessins & estampes néo-classiques au tempsde Juliette RécamierJusqu’au 21 sept, me. au lu. 10h/18h, ve. 10h30/18h. 8€ - 6€/10€ - 7€

HIÉROGLYPHES ETCALLIGRAPHIE ARABEJusqu’au 28 sept me. au lu. 10h/18h, ve.10h30/18h. 8€ - 6€/10€ - 7€

ARCHIVES MUNICIPALES DE LYON1, pl. des Archives - Lyon 2e - 04 78 92 32 50/84L’ÉCHO DES TRAVAILLEURS MUNICIPAUX10 sept au 7 nov, lu. 11h/17h, ma. au ve.8h30/17h. Gratuit

FNAC BELLECOUR85, rue de la République - Lyon 2e - 04 72 40 49 49PHOTOQUAI - Sélection d’Anahita Ghabaian Etehadieh8 sept au 10 oct, lu. au sa. 10h/19h30GALERIE VERNEY-CARRON45, quai Rambaud - Lyon 2e - 04 72 69 08 20PHILIPPE GRONON - Versos 10 sept au 14 nov, ma. au sa. 14h/19hMUSÉE DE L’IMPRIMERIE13, rue de la Poulaillerie - Lyon 2e - 04 78 37 65 98FRANÇOIS MASPERO ET LES PAYSAGES HUMAINS16 sept au 15 nov, me. au di. 9h30/12h - 14h/18hVernissage 17 sept à 18h+ Projection FRANTZ FANON, MÉMOIRE D’ASILEd’Abdenour Zahzah Les Amphis, Vaulx-en-Velin, 18 sept à 20hCiné-Duchère, 19 sept à 20hCinéma Le Zola, 20 sept à 19hMédiathèque Jean prévost, Bron à 19hLe Comoedia, 24 sept à 20h30MUSÉE DES TISSUS ET DES ARTS DÉCORATIFS34, rue de la Charité - Lyon 2e - 04 78 38 42 02FRANCK SORBIER - La Couture corps et âmeJusqu’au 20 septDÉAMBULATIONS CHROMATIQUES - La couleurà travers les collections du Musée des TissusJusqu’au 4 octARMES ET ARMEMENTS DU SIÈCLE DES LUMIÈRESJusqu’au 18 octma. au di. 10h/17h30 sf jrs fériés. 6€ - 3,5€

GALERIE IUFM CONFLUENCE(S)5, rue Anselme - Lyon 4e - 04 72 07 30 74RÉSONANCE 09 : HERVÉ DI ROSA - Extra Large17 sept au 23 oct, ma. au ve. 10h/12h et 14h/18h,sa. 14h30/18h30GALERIE VRAIS RÊVES6 rue Dumenge - Lyon 4e - 04 78 30 65 42RÉSONANCE 09 : TOM DRAHOS12 sept au 21 nov, me. au sa. 15h/19hLE BLEU DU CIEL10 bis, rue de Cuire - Lyon 4e - 04 72 07 84 31RÉSONANCE 09 : LIONEL SCOCCIMAROFrom pin-up to surf trip and way back…12 sept au 31 oct, me. au sa. 15h/19h

MUSÉE GADAGNE1, pl. du Petit Collège - Lyon 5e - 04 78 42 03 61MUSÉE D’HISTOIRE DE LYON & MUSÉE DES MARIONNETTES DU MONDECOLLECTIONS PERMANENTESMe. au di. 11h/18h30. 8€ - 4€

MUSÉE GALLO-ROMAIN17, rue Cléberg - Lyon 5e - 04 72 38 49 30COLLECTIONS PERMANENTES Plus de cinq siècles de découvertesMa. au di. 10h/18h. 3,8€ - 2,3€

+ Parcours Expresso - Je. à 15h, di. à 15h et 16h30+ LES JOURNÉES EUROPEENNES DU PATRIMOINEavec LIGNE BLANCHE, Cie des Trois-HuitGROUPE BOLIBALZAC - BENJAMIN CLÉMENTFABIENNE AMIEL - etc. - 19 et 20 sept dès 10hCENTRE D’HISTOIRE DE LA RÉSISTANCEET DE LA DÉPORTATION14, av. Berthelot - Lyon 7e - 04 78 72 23 11MARYVONNE ARNAUD - Tchétchènes Hors Sol (photos)Jusqu’au 27 sept, me. au ve. 9h/17h30, sa. di. 9h30/18h. 4€ - 2€

GALERIE ROGER TATOR36, rue d’Anvers - Lyon 7e - 04 78 58 83 12RÉSONANCE 09 : MARC FORNES15 sept au 13 nov, lu. au ve. 14h/19hMUSÉE AFRICAIN150, crs Gambetta - Lyon 7e - 04 78 61 60 98COLLECTIONS PERMANENTES - Plus de 2400 objets(autels, statuettes, masques, etc.) de l’Afrique del’Ouest subsaharienne.Me. au di. 14h/18h. 6€ - 3€

MUSÉE LUMIÈRE25, rue du Premier Film - Lyon 8e - 04 78 78 1895LA FABULEUSE AVENTURE DES FRÈRES LUMIÈRE1ères caméras, l’invention de la photographie, projections & objets insolitesMa. au di. 11h/18h30. 6€ - 4€

L’ATTRAPE-COULEURL’Ile Barbe - 5, place Henri Barbusse - Lyon 9e

04 72 19 73 86RÉSONANCE 09 : JOHN CORNU12 sept au 17 oct, me. au sa. 14h/18hDAVID LACHAVANNE12 sept au 14 nov, me. au sa. 14h/18h+ Parcours Docks Art Fair - 20 sept 11h/13h

ESPACE INFO3, av. Aristide Briand - Villeurbanne - 04 72 65 80 9030 ANS D’ILLUSIONS ... PARFOIS COMIQUES29 sept au 24 octINSTITUT D’ART CONTEMPORAIN11, rue Dr Dolard - Villeurbanne - 04 78 03 47 00RENDEZ-VOUS 09 (20 artistes)14 sept au 29 nov, me. au di. 13h/19h, je. 20h.4€ - 2,5€

ESPACE ARTS PLASTIQUES12, rue Eugène-Peloux - Vénissieux - 04 72 21 44 44me. au sa. 14h30/18h + soirs de représentationsL’ÉPICERIE MODERNE Place René Lescot - Feyzin - 04 72 89 98 70CYRIL LE VAN - Seine Saint-Denis Style17 sept au 22 oct, ma. au ve. 10h/12h - 14h/17h+ soirs de spectacleMAISON DU RHÔNE1, pl. de la Liberté - Givors - 04 78 73 70 37D’UN RHÔNE À L’AUTRE - Exposition permanente.Me. sa. di. 14h/18h. 1,55€ - 0,75€

MUSÉE ARCHÉOLOGIQUERoute Départementale 502 - St-Romain-en-Gal04 74 53 74 01COLLECTIONS PERMANENTESMa. au di. 10h/18h. 3,8€ - 2,3€, je. freeMUSÉE PAUL DINIPl.Faubert - Villefranche/Saône - 04 74 68 33 70MÉTAMORPHOSESJérôme Basserode, Robert Combas, Nicolas Darrot,Jackie Kayser , Olivier Nord, Orlan, Jean-MichelOthoniel, Agnès PétriJusqu’au 20 sept, me. au ve. 10h/12h30 -13h30/18h, sa. di. 14h30/18h. 5€ - 3€

MAISON D’IZIEU, MÉMORIAL DES ENFANTS JUIFS EXTERMINÉS70, rte de Lambraz - Izieu (01) - 04 79 87 21 05. MÉMORIAL DES ENFANTS JUIFS EXTERMINÉSPhotos, dessins, lettres, extraits filmsLu. au ve. de 9h à 17h, sa. di. 10h à 18h. 5€ - 3€

MONASTÈRE ROYAL DE BROUÉglise & musée - 63, bld de BrouBourg-en-Bresse - 04 74 22 83 83COLLECTIONS PERMANENTES (peintures, sculptures, mobilier, etc.)Tlj 9h/18h. 7€ - 4,5€

MUSÉE D’ART ET D’INDUSTRIE2, pl. Louis Comte - St-Étienne - 04 77 49 7300COLLECTIONS PERMANENTES (Armes, Rubans)Me. au di. 10h/18h, lu. 10h/12h30-13h30/18h.4,5€ - 3,7€

CHÂTEAU DE LA BÂTIE D’URFÉSt-Étienne-le-Molard - 04 77 97 54 68LOCUS OCULI PAR BERNARD RÜDIGER (70 œuvres)Jusqu’au 4 oct, tlj 10h/12h-14h/19h. 4€ - 2,5€

MUSÉE D’ART MODERNERue F. Léger - St-Priest-en-Jarez - 04 77 79 52 52L’attraction de l’espace - Au fond de l’inconnupour trouver du nouveauPIERRE COULIBEUF - Dans le labyrintheMARINA PEREZ SIMAO 14 sept au 3 jan, me. au lu. 10h/18h. 5€ - 4€

+ Journées du Patrimoine18 et 19 sept, 10h/18h. Gratuit

Abonnez- vous ! 4 spectacles au choix 36€, 26€,16€

Le programme sur simple demande

04 72 04 81 18

La saison en ligne sur

www.centrecharliechaplin.com

L I E U X D E C O N C E R T S

Page 28: 491 SEPTEMBRE 09 - N°151