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Demande de financement adressée à vzw Water voor Afrika - Belgique Décembre 2017 Projet Eau Potable pour Tous (PEPT) au sein des communautés rurales pauvres dans l’arrondissement d’Obala, Région du Centre - Cameroun Phase pilote

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Demande de financement adressée à

vzw Water voor Afrika - Belgique

Décembre 2017

Projet Eau Potable pour Tous (PEPT) au sein des communautés rurales pauvres dans l’arrondissement

d’Obala, Région du Centre - Cameroun Phase pilote

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1. DONNEES DE BASE DU PROJET

1.1. Titre et brève description du projet

Le Projet Eau Potable pour Tous (PEPT) au sein des communautés pauvres dans l’arrondissement d’Obala Région du Centre-Cameroun consiste à approvisionner en eau potable les communautés des zones marginalisées, à travers la construction et/ou l’aménagement des ouvrages hydrauliques simplifiés.

Pour sa phase pilote, le projet PEPT prévoit la réalisation de 03 points d’eau potable dans la localité de Yebtan. Il vise à promouvoir l’autonomisation des populations locales par l’amélioration de leur état socio-sanitaire. Plusieurs actions seront exécutées à cet effet à savoir : (i) la mobilisation – l’animation - l’organisation – et la formation des bénéficiaires, (ii) la réalisation et la mise en exploitation des ouvrages hydrauliques, (iii) et l’appui-accompagnement des activités de subsistance qui seront menées par les femmes et les jeunes autour des points d’eau.

1.2. Les Bénéficiaires

Les bénéficiaires du PEPT phase pilote sont les populations du village Yebtan estimées à 700 âmes. Ces populations sont d’origine Eton, de l’ethnie Mbokani et des familles Etot, Mvog wo Ndom, Mvog Abi-Mbon, Mvog Ndjob-Sana, Mvog Wobedjok, Mvog Tanga, Mvog Eka-Ndje. Elles n’ont accès ni à l’eau potable, ni à l’électricité, ni aux soins de santé primaire. D’où le grand sentiment d’abandon et de marginalisation qui les habite. L’absence de progrès social qui en résulte, affecte durement les ménages, et plonge les jeunes et les femmes dans la détresse et le désarroi total.

1.3. Site d'exécution du projet

Yebtan est un hameau du village Loua I, du groupement du même nom, dans l’Arrondissement d’Obala, Département de la Lékié, Région du Centre au Cameroun. Il est subdivisé en 03 quartiers dénommés Manga Embolo, Yebtan-centre et Nkol-Yebtan, à environ 4km de la Route Nationale N° 4 reliant Obala à Bafoussam, à 25mn de la ville d’Obala, et à 75mn de Yaoundé la capitale du Cameroun.

1.4. Durée du projet

Le projet PEPT phase pilote sera réalisé sur une période de 9 mois.

1.5. Partenaire local

Alternatives Durables pour le Développement (ADD) est le partenaire local du projet. ADD est une organisation sans but lucratif créée au Cameroun il y a 21 ans. Les régions du centre, du sud et de l’est Cameroun font partie de se zone prioritaire d’intervention. Son expérience en gestion d’une soixantaine de projets de développement et sa maîtrise du contexte local font d’ADD le partenaire local idoine pour la réussite du projet. Parlant de l’hydraulique villageoise, ADD a par le passé construit un château de retenue d’une capacité de m3 d’eau au profit du GICPAZ à Zamakoé. Il a également construit un forage de 60m de profondeur au profit de l’Ecole Familiale Agricole de Mbalmayo, ainsi qu’une pompe à motricité humaine à Mboma dans la région de l’Est et du Centre.

Dénomination complète Alternatives Durables pour le Développement (ADD) Statut Juridique Organisation à but non lucratif d droit camerounais Adresse siège légal Siège situé face Hôtel de ville Mbalmayo, derrière le PMUC

B.P 281 Mbalmayo Cameroun

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Responsable du projet BINELI Stanislas, Secrétaire Général N° de téléphone (00237) 677 53 10 11 / 242 64 93 67 E mail [email protected] ou [email protected] Site Web de l’organisation www.alternativesdurables.org

Adresses bancaires Titulaire du compte Alternatives Durables pour le Développement N° de compte 43293767001 Code bancaire 10001 Code swift ICLRCMCXXX Nom de la banque Banque Internationale du Cameroun pour l’Epargne et le Crédit

(BICEC) Agence de Mbalmayo Adresse de la banque BP : 1925 Douala Nom (s) du signataire(s) : BINELI Stanislas (Secrétaire Général)

NDZANA ATOUGA Godefroy (PCA)

1.6. Antécédents avec les organismes de coopération internationale

ADD jouit d’une longue expérience d’accompagnement des projets dans les communautés pauvres. Dans ce cadre, L’ONG a par le passé mobilisé d’importants financements à travers des partenariats directs avec des ONG internationales à l’instar de Cordaid (Hollande), Broederlijk Delen (Belgique), DISOP (Belgique), Roncalli (Canada), Memisa (Belgique), Caritas (Italie), ou à travers des programmes de coopération bilatérale menés par GIZ (Allemagne), FID (Banque Mondiale) et ACDI (Canada). En 2017, ADD exécute des projets financés par la Conférence Episcopale d’Italie, Via Don Bosco et Commundos de Belgique, Frateli Dell’Ouomo d’Italie, SeCoDeV Suisse. Ses approches de travail sont inclusives. Elles incitent à la participation de tous les acteurs à l’atteinte des objectifs visés. Par ailleurs, son équipe jeune et dynamique, et sa capacité de réédition des comptes sont des atouts supplémentaires qui militent pour sa crédibilité et pour la réussite du projet envisagé.

2. PRESENTATION DETAILLEE DU PROJET

2.1. Contexte du projet

Yebtan, site d’exécution de la phase pilote du PEPT, fait partie du village Loua I, dans le groupement du même nom, Arrondissement d’Obala, Département de la Lékié, Région du Centre au Cameroun. Longue d’environ 5km, la localité a pour limites naturelles, au Nord la rivière Tche, et au Sud la colline Nkol-Yebtan. Elle est située à 4km de la Route Nationale N°4 reliant Obala à Bafoussam, à 25mn de la ville d’Obala, et à 75mn de Yaoundé la capitale. La

route qui la relie à ces agglomérations est non bitumée et de mauvais état en saison des pluies. Yebtan abrite une population estimée à 700 âmes, dont environ 51% de femmes, 49% d’hommes et plus de 50% de jeunes de 15 à 30 ans. Cette population est essentiellement issue de la grande tribu Eton, de l’ethnie Mvokani et des sous familles Etot, Mvog wo Ndom, Mvog Abi-Mbon, Mvog Ndjob-Sana, Mvog Wobedjok, Mvog Tanga, Mvog Eka-Ndje. Le hameau fait partie de l’aire de santé de Ngongo. Mais le centre de santé le plus proche se trouve à 6km. Il a pour seule infrastructure une école primaire à cycle complet. Les élèves de niveau secondaire vont au Collège d’Enseignement Secondaire (CES) du village voisin Ntuissong. Yebtan ne figure pas parmi les 68 villages que compte l’aire rurale communale. C’est il n’a pas de chef. Certes, trois de ses fils siègent au conseil des notables du village Loua I, mais l’absence d’une autorité traditionnelle propre fait partie des grandes frustrations exprimées par ses habitants. Pour eux, c’est parce qu’il n’existe pas une élite politique de poids que Yebtan est marginalisé et abandonné à lui-même.

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Photo 2 : La source non aménagée Megue Bê Kogo

L’agriculture occupe 99% de la population. Elle constitue la principale source de revenus des ménages. Elle recouvre les cultures, vivrières et fruitières, orientée vers l’autoconsommation et la vente. Il y a quelques années, les revenus du cacao couvraient une part importante des besoins des ménages ruraux. Mais les variations des cours du cacao sur le marché mondial ont obligé les populations à s’orienter vers les cultures vivrières (maïs, manioc, plantain, banane, igname etc.) et fruitières. Mais avec la démographie galopante, les terres agricoles se sont amenuisées, rendant l’accès au foncier très problématique pour les jeunes. La grande majorité des jeunes quitte alors les villages (exode rural) et migre vers la ville ou vers l’Europe dans l’espoir d’y trouver un hypothétique emploi salarié. Quant à ceux qui vivent encore au village, ils pratiquent les cultures maraîchères à revenus rapides et moins exigeantes en surface à cultiver. Ces activités de production vivrière, fruitière ou maraîchère sont menées au sein des groupes locaux tels que Femmes Dynamiques de Yebtan, Nso-Ngon, ASSA, etc.

2.2. Justification du projet

L’eau potable est essentielle pour la vie. Au Cameroun, 47% de la population nationale n’a pas accès à l'eau potable. Ce triste constat a fortement évolué dans le milieu urbain lors des 10 dernières années. Quant au milieu rural où réside près de 84% des populations pauvres, le taux de couverture de l’accès à l’eau potable se situe à près de 35%. Le Gouvernement s’est engagé à réaliser un point d’eau potable (puits ou forage équipé d’une pompe manuelle) dans toutes les zones d’habitation allant de 300 à 500 habitants. Mais, les localités comme Yebtan où les populations n’ont pas accès à l’eau potable restent fort nombreuses malgré la politique élaborée par les pouvoirs publics.

Yebtan est réparti en trois quartiers à savoir Manga Embolo, Yebtan centre, et Nkol-Yebtan. Les points d’eau où les populations se ravitaillent ont pour nom « Ekani-Wogo, Megue Bê Kogo, Etam Mbokani, Mbassi-Ekassi. Les deux premiers points d’eau cités sont des Sources Non Aménagées (SNA). Ce sont des espèces de cuvettes, marigots à ciel ouvert à même le sol sans aucun dispositif de filtration ou protection

de l’eau. Il n’y a pas de système de puisage élaboré, généralement les usagers plongent directement leurs pieds et le récipient dans l’eau. Les SNA sont les ouvrages les plus vulnérables au niveau des pollutions.

Les deux autres points cités d’eau sont des Sources Sommairement Aménagées (SSA). Ce sont des points de captage de forme rectangulaire ou circulaire en maçonnerie sommaire. L’ouvrage permet de capter de l’eau mais la boîte de captage et la boîte de puisage sont souvent confondus ce qui fait que l’eau est puisée dès le captage.

L’accès à ce type de point est souvent sommaire et l’entretien des alentours doit être régulier. En théorie les SSA doivent fournir de l’eau sortant de la boîte de puisage par des tuyaux mais ce système n’existe pas ou alors il est vite laissé de coté, les usagers préférant ouvrir la boîte de puisage et prendre l’eau directement au seau d’où des problèmes de pollution.

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Photo 3 : La source sommairement aménagée Etam Mbokani

Les facteurs de pollutions de l’eau sont multiples à savoir : les eaux de pluies qui charrient tout genre de saletés, les pieds, mains et récipients sales trempés dans l’eau, l’environnement immédiat insalubre, la baignade dans l’eau des animaux domestiques, etc. La consommation de cette eau polluée met en péril la santé des populations. Elle entraine de nombreuses maladies telles que la diarrhée, la typhoïde, le choléra, l’Hépatite A, l’infection des yeux. Il ya aussi la propagation de nombreuses maladies indirectement liées à l’indisponibilité de l’eau potable. C’est le cas des amibes et du paludisme. Ces problèmes de santé récurrents à Yebtan sont une source de dépense importante qui réduit considérablement les revenus et détériore les conditions de vie des populations locales.

Dans le cadre de la décentralisation amorcé au Cameroun en 2004, des compétences ont été transférées aux communes dans le secteur de l’eau et de l’assainissement. Certes, les ressources financières de la Commune d’Obala sont faibles par rapport aux objectifs de développement à atteindre. Mais, elle doit exercer pleinement le rôle de Maitre d’Ouvrage des infrastructures d’hydrauliques construites dans son ressort territorial, notamment celles relatives à la fourniture de l’eau potable aux populations (Cf. Décret N°2010/0239/PM du 26 février 2010 portant sur les modalités d’exercices de certaines compétences transférées par l’Etat aux communes en matière d’alimentation en eau potable dans les zones non couvertes par le réseau public de distribution de l’eau concédé par l’Etat, notamment la maitrise d’ouvrage et la gestion des puits et des forages. Et l’Arrêté N°2010/00298/A/MINEE du 01/09/2010 portant cahier des charges précisant les conditions et modalités techniques d’exercice des compétences transférées par l’Etat aux CTD).

Par ailleurs, le fait que le secteur de l’eau relève d’un domaine social et que le retour d’investissement est improbable ou à long terme, n’encourage pas les investisseurs privés à intervenir. Mais pour les populations de Yebtan, c’est parce qu’il n’existe pas une élite politique ni intellectuelle de poids qu’elles sont abandonnées. Elles en veulent pour preuve les ouvrages d’eau potable construits dans les villages voisins Loua I, Nkoltomo, Nkolngock ou Nkolbiyem. Hélas, ces points d’eau se trouvent à 5km en moyenne de Yebtan, ce qui rend quasi impossible l’accès à cette eau.

Avec 99% d’actifs, l’agriculture est le principal pourvoyeur d’emploi et la principale source de revenus des ménages. Mais les pratiques usuelles dans ce secteur restent très fortement ancrées sur des méthodes traditionnelles peu productives. De ces produits vivriers (arachides, maïs, macabo, plantain, et manioc), le manioc, de même que certains produits maraîchers sont cités en prime comme des produits multiservices financièrement rentables. Cette rentabilité dépend toutefois de leur transformation, et force est de relever que l’accès à l’eau potable fait partie des difficultés qui jonchent ce processus de transformation, limitant la capacité des femmes et des jeunes à en transformer en quantité suffisante.

Avec l’installation des ouvrages prévus, de nombreux jeunes seront encouragés par ADD à retourner au village où ils pourront s’associer à ceux qui y développent déjà des cultures maraîchères à revenus rapides tels que la salade, les carottes, le gombo, etc. cette activité prendrait alors une plus ampleur avec la disponibilité de l’eau. Les femmes quant à elles, pourront créer de petites unités de transformation des produits locaux. C’est le cas du maïs qui sert à la fabrication de la provende, ou à la fabrication de la bière de maïs, ou le manioc qui sert à la fabrication du bâton de manioc. Cette transformation apportera une réelle valeur ajoutée et une plus-value financière. Ainsi, les points d’eau envisagés seront de véritables pôles de développement qui vont dynamiser l’économie locale et créer des emplois.

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2.3. Objectifs du projet

Le Projet PEPT s’aligne parfaitement à l’ODD N°6 qui vise à « Garantir l’accès de tous à l’eau potable et à l’assainissement et assurer une gestion durable des ressources en eau ». Dans sa phase pilote actuelle, il consiste à construire un forage équipé d’une pompe immergée, à aménager deux sources naturelles, puis à accompagner les initiatives génératrices de revenus qui vont être développées autour des points d’eau par les jeunes et les femmes principaux utilisateurs de l’eau.

Le projet participe ainsi à l’atteinte de l’objectif d’accroissement et de mise à disposition de services d’approvisionnement en eau potable définit dans le Plan Communal de Développement 2013 de la Commune d’Obala.

2.4. Résultats escomptés du projet

Les principaux résultats escomptés sont :

a) La mobilisation effective des contributions diverses attendues des partenaires et des bénéficiaires ;b) L’implication effective de toutes les composantes de la population locale ;c) La réalisation et la mise en service d’un forage d’une profondeur d’au moins 50m,d) L’aménagement et la mise en service de 02 sources naturelles ;e) La redynamisation d’au moins 06 groupes de jeunes et de femmes (à raison 2 groupes par bloc)f) L’appui des groupes en actifs de production ;g) La création de comités de gestion des points d’eau composés d’artisans formés et opérationnels

2.5. Activités à mener

Les principales activités à mener pour atteindre les objectifs fixés sont les suivantes : 1. La mobilisation des contributions financières et matérielles préalables à l’exécution du projet2. La réunion d’information et de planification opérationnelle des activités et des travaux du projet3. Le renforcement des capacités des bénéficiaires4. La construction et/ou l’aménagement des ouvrages, et leur mise en exploitation5. Le suivi évaluation local et externe6. La capitalisation de l’expérience

2.6. Stratégies de mise en œuvre du projet

Les stratégies de mise en œuvre du projet auront pour pilier :

a) L’implication et la participation des bénéficiaires

L’implication et la participation des bénéficiaires seront effectives à travers l’organisation d’un atelier de lancement officiel du projet, et à travers les sensibilisations. Ces actions offriront l’occasion de mobiliser l’ensemble des acteurs locaux impliqués à la mise en œuvre du projet, afin de les informer ou d’harmoniser la compréhension sur les enjeux du projet.

Ce sera également l’occasion d’impulser une dynamique de collaboration saine, et de participation suivant les niveaux de responsabilité attribués à chaque acteur. La sensibilisation permettra de bien expliquer les objectifs du projet, de susciter une participation importante des bénéficiaires, d’amener les populations à accepter le principe du recouvrement des coûts de fonctionnement dans le but d’assurer la durabilité des ouvrages. La notion de « genre » est également un volet important à développer. Car, certes, les femmes

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sont les principales actrices en matière de gestion de l'eau et de l'assainissement. Mais, leurs avis ne passent pas souvent comme une priorité dans les projets d’hydrauliques villageoises. L’approche « genre » se doit d’impliquer et de considérer hommes et femmes avec leurs différences et leurs besoins spécifiques.

b) Interactions avec les pouvoirs publics

Une coopération active avec la municipalité d’Obala et l’administration locale en charge de l’eau sera effective à travers leur participation aux activités de renforcement des capacités (réunions, sensibilisation,...) où leurs représentants joueront un rôle d’éclairage sur les orientations liées à la décentralisation, la mise à disposition des informations en matière d’assainissement, le cahier de charge des comités de gestion, les appuis possibles en faveur des populations de Yebtan. Les charges liées à leur déplacement, leur hébergement et leur facilitation doivent être prises en charge complètement par le projet afin de garantir leur participation effective.

C) Synergies et partenariat locaux

ADD recherchera des synergies avec tous les autres organismes d’appui opérant dans le secteur de l’eau et dans les activités de subsistance. Ces synergies seront développées à travers une plate forme informelle avec les acteurs étatiques, les ONG, et les organisations professionnelles opérant dans le milieu. Elles seront axées sur une harmonisation des approches d’intervention, le partage d’informations sur les expériences des uns et des autres, la mutualisation de l’expertise en vue de la facilitation des ateliers d’informations et/ou de formations.

d) Le renforcement des capacités

Le transfert de compétences reste la base de toute action de développement durable comme celle-ci. Outre les réunions, ce transfert se fera à travers des formations tant techniques que gestionnaires. Au niveau technique, il sera davantage question de la formation d’artisans locaux à la maintenance des systèmes d’adduction d’eau potable communautaires.

Les principaux modules qui y seront abordés sont : Module 1: La maintenance d‘un point d‘eau Module 2 : Diagnostic des différents types de points d‘eau et des modèles de pompes implantés

dans les communes du projet Module 4 : Structures et fonctionnement de pompe Module 5 : Inspection de pompe : étude de cas Module 6: Rôle du fontainier Module 7 : Planification, exécution, contrôle, évaluation et suivi des travaux de maintenance

En ce qui concerne la gestion, l’objectif sera d’aider les acteurs à maîtriser leurs rôles et responsabilités, à planifier leurs actions, et à se doter d’outils de gestion transparente.

Les sessions seront axées sur : • La formation des membres des comités de gestion sur leurs rôles et responsabilités ;• L’organisation d’une campagne de sensibilisation autour des points d’eau et dans les ménages sur

l’hygiène, l’assainissement, la responsabilité des usagers et l’engagement citoyen ;• L’appui à l’organisation, à la structuration et à la formalisation des comités de gestion de l’eau ;

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2.7. Plan d’action

Le projet sera exécuté sur une période de 9 mois à compte de la mise à disposition du financement. Les principales activités à réaliser sont les suivantes :

1. Information – sensibilisation2. Etudes géotechniques3. Lancement officiel du projet4. Mise en place des comités de gestion5. Formations des membres des comités de gestion6. Réalisation des ouvrages7. Inauguration et mise en exploitation8. Accompagnement des activités génératrices de revenus9. Suivi évaluation10. Le rapportage

La planification opérationnelle inclura l’ensemble des acteurs et parties prenantes du projet.

2.8. Dispositif d’exécution du projet

2.8.1. Equipe d’exécution du projet

Une équipe composée d’un Chef de projet, un Coordinateur terrain et un Comptable sera mise en place. C’est à cette équipe qu’il reviendra la responsabilité de recruter un prestataire qualifié pouvant réaliser les ouvrages prévus.

Noms et prénoms Poste Fonctions

BINELI Stanislas Chef du projet Il est : -L’interlocuteur principal de Water voor Afrika-Responsable de la mise en œuvre du projet-Ordonnateur des dépenses-Assure le suivi évaluation du projet-Diffuse les publications (articles, rapports) relatives au projet

OYONO Marius Coordinateur terrain du projet

Placé sous l’autorité du Chef de projet, il est chargé de : -Conduire la planification du projet-Produire les modules de formation-Organiser les activités d’accompagnement des bénéficiaires-Produire les rapports

NKOU MBARGA Sylvestre

Animateur terrain Il est chargé de : - Mobiliser les bénéficiaires- Tenir des réunions d’informations et de sensibilisation- Faciliter le dialogue communautaire- Assurer une assistance organisationnelle aux bénéficiaires

BA’ANA Odile Marie France

Comptable Elle est chargée de : -Assurer la comptabilité du projet-Assurer le suivi budgétaire du projet-Elaborer les rapports financiers du projet

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2.8.2. Parties prenantes et responsabilités dans le projet

Parties prenantes Rôles et responsabilités ADD Elabore le dossier projet et le soumet à Water voor Afrika

Met à disposition le matériel (ordinateur, téléphone, photocopieur, appareilphoto,…) nécessaire à la mise en œuvre du projet

Coordonne et assure le suivi évaluation local du projet Rédige les publications et rapports de réalisation narratifs et financiers du projet

et les transmet à Water voor Afrika et aux bénéficiairesLes bénéficiaires Mobilisent le sable, bois d’œuvre, main d’œuvre non qualifiée, etc.

Participent aux sessions de renforcement des capacités Hébergent l’équipe du projet et les prestataires Collectent les fonds de maintenance des ouvrages Participent au suivi évaluation du projet

Prestataire Assure les études techniques Réalise les ouvrages hydrauliques Assure la formation des artisans locaux

Water voor Afrika Reçoit et finalise le dossier projet soumis par ADD Assure le fund-raising en Belgique Met à disposition les ressources financières collectées pour le projet Reçoit, analyse et valide les rapports de réalisation du projet Assure le suivi évaluation externe du projet Délivre à ADD la note de clôture du projet

2.9. Pérennité du projet

La pérennité du projet est appréciée au plan social, économique et environnemental.

Au plan socioculturel : La pérennité du projet est axée sur quatre piliers essentiels à savoir :1. l’amélioration de l’état de santé des populations, ceci à travers (i) l’accès à une eau propre et

accessible pour tous, (ii) la réduction de la pénibilité rencontrée par les usagers à la recherchede l’eau, (iii) l’amélioration du taux de desserte de l’eau.

2. la consommation de l’eau potable n’induira aucun changement dans le mode de vietraditionnel des populations de Yebtan

3. la gestion des ouvrages sera confiée à un comité constituée de personnes élues au sein de lacommunauté dont certains membres seront formés à la maintenance des ouvrages.

4. le projet pourra s’attaquer à certains facteurs qui entravent l’auto entreprenariat au sein de lapopulation. Les jeunes partis en ville seront sensibilisés pour retourner au village. Leurinsertion sera facilitée par la mise à disposition d’actifs de production. Cela va accroître lacohésion sociale, renforcer les dynamiques associatives existantes, augmenter le sentimentd’appartenance à la communauté. Les rapports de genre seront mieux mis en compte, les uset coutumes locales mieux valorisés, le leadership des femmes et des jeunes amélioré.

Au plan économique : Les AGR développées autour des points d’eau vont diversifier etaccroître les revenus des ménages, et plus singulièrement les revenus des femmes et des jeunes.Ces revenus leur permettront de réaliser une épargne susceptible de financer aussi bien lamaintenance des ouvrages que d’autres projets des femmes et des jeunes.

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Au plan environnemental : Les matériaux (sable, bois) locaux utilisés seront prélevés dans lestrict respect des normes d’aménagement durable. En outre, la quantité de sable prélevée pour la construction du forage et pour les travaux d’aménagement des sources est négligeable par rapport au potentiel naturel local et n’engendre pas de réels dégâts environnementaux. D’autres mesures préventives en rapport avec les changements climatiques seront prises notamment lors de l’aménagement des sources. Les populations seront sensibilisées à cet effet.

2.7. Communication/visibilité du projet

Le dispositif de communication et de visibilité du projet porte sur la production de banderole, d’affiches, de communiqués et de dépliants dont le contenu sera disséminé dans la zone d’implantation du projet. Les médias locaux à l’instar des Radios communautaires Odjila et Lékié FM seront valorisés ainsi que bien d’autres canaux de communication et de diffusion d’informations au niveau local.

Les photos des ouvrages seront publiées à travers les réseaux sociaux et la page Web d’ADD. Une plaque signalétique du projet sera implantée à l’entrée du site pour informer les usagers.

3. BUDGET DU PROJET

3.1. Estimation des dépenses

Réalisation d’un forage équipé d’une pompe manuelle - Etudes géotechnique, hydrogéologique, géophysique et implantation

500 000 FCFA- Construction du forage

8 540 000 FCFA

Aménagement de 02 sources d’eau - Travaux d’aménagement

5 000 000 FCFA

Mobilisation des bénéficiaires - Ateliers de renforcement des capacités

5 000 000 FCFA

Appui des AGR Dotation des femmes et des jeunes en actifs de production

7 000 000 FCFA

Coordination, suivi évaluation du projet - Prise en charge du personnel du projet

5 000 000 FCFA___________

Total 31 040 000 FCFA

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3.2. Répartition des contributions

Rubriques FCFA Euros Pourcentage

Montant total du projet 31 040 000 47 317 100 Contribution Water voor Afrika 21 000 000 32 012,2 67,6

Contribution locale Communauté Yebtan 8 000 000 12 195,1 25,8

ADD 2 040 000 3 109,7 6,6

Fiche élaborée par : Stanislas BINELI, Secrétaire Général ADD et Chef de projet Fait à Mbalmayo le 11 Décembre 2017