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reportage, à lire en p. 4 Un des territoires les plus prestigieux du paysage français – et européen – vous ouvre ses portes vers ses sept vallées. Son décor d’alpages, de lacs et de glaciers, sa faune, sa flore, les particularismes de son architecture et la diversité de sa géologie en font un des fleurons de notre patrimoine. L’ensemble de ces richesses est inventorié, répertorié et géoréférencé en grande partie grâce aux bases de données de l’IGN. Ce partenariat est largement facilité par les accords de mutualisation signés, au fil des ans, entre le Centre régional d’information géographique de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur et l’Institut. p.2/3 repères L’actualité en bref et en images p.11 portrait Gérard Chaliand, écrivain et homme de guerres p.12/13 partenariat GVA-IGN : Modélisation du paysage en 4D p.14/15 solutions De la rose des vents au Pocket PC Le parc national des Écrins Au royaume des aigles IGN MAGAZINE Le monde de l’Institut Géographique National IGN MAGAZINE Le monde de l’Institut Géographique National 35 mai juin 06 35 mai juin 06

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Page 1: 3535 mai juin 06 IGN

reportage, à lire en p. 4

Un des territoires les plus prestigieux du paysage français – et européen – vous ouvre ses portes vers ses

sept vallées. Son décor d’alpages, de lacs et de glaciers, sa faune, sa flore, les particularismes de son

architecture et la diversité de sa géologie en font un des fleurons de notre patrimoine. L’ensemble de ces

richesses est inventorié, répertorié et géoréférencé en grande partie grâce aux bases de données

de l’IGN. Ce partenariat est largement facilité par les accords de mutualisation signés, au fil des ans, entre

le Centre régional d’information géographique de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur et l’Institut.

p.2/3repères

L’actualitéen bref et enimages

p.11portraitGérardChaliand,écrivain et homme de guerres

p.12/13partenariatGVA-IGN :Modélisationdu paysage en 4D

p.14/15solutions

De la rose des vents auPocket PC

Le parc national des Écrins Au royaume des aigles

IGNMAGAZINELe monde de l’Institut Géographique National

IGNMAGAZINELe monde de l’Institut Géographique National

n° 35 mai juin 06n° 35 mai juin 06

Page 2: 3535 mai juin 06 IGN

La 15e édition des Journées de la recherche a eu lieu les 8 et 9 mars 2006, salle Robert Génot à Saint-Mandé. Comme chaque année, l’IGN a présenté, en quatre demi-journées, ses activités de recherche.Les quatre laboratoires de l’Institut (Cogit, Lareg, Matis, Loemi), rassemblant 60 chercheurs, ont exposé leurs principaux travaux, ainsi que leurs perspectivesd’application. Un bilan de l’année écoulée a été également présenté. De plus, la journée du 9 mars a débuté par la présentation du Schéma directeur de la recherche et des développements par Rémi Pochat, président du Comité scientifique et technique de l’IGN (CST). Elle fut suivie d’une allocution de BertrandLévy, directeur général de l’Institut.Pour connaître les différentes présentations réalisées, rendez-vous sur :http://recherche.ign.fr ■

@

AGENDA

MAI■ Le 5Rencontre élus de la MoselleÀ Metz.

■ Le 161res Assises des géomaticiensOrganisées par Afigeo,à Paris au parc desexpositions de la porte de Versailles (hall 5.1).

■ Du 16 au 18Salon GeoEvenementOrganisé par Ortech,à Paris, au parc desexpositions de la porte de Versailles (hall 5.1).

JUIN■ du 3 au 5Raid IGNLes Rousses (Jura).

■ Le 8Rencontre métiers« écologie » À l’IGN, salle Génot à Saint-Mandé.

■ Le 13Rencontre RGE À Vichy.

■ Le 14Congrès de l’Ordre des géomètres-experts : « Le foncier entremaîtrise et liberté ». À Saint-Malo.

■ Les 14 et 15Salon des mairesÀ Marseille.

Pour touteinformation à caractère

professionnel :www.ign.fr

Du 3 au 6 juillet 2006, à Marne-la-Vallée, la Société française de photo-

grammétrie et de télédétection co-organise, avec le CNES et l’ IGN, un

important symposium de l’International Society for Photogrammetry and

Remote Sensing (ISPRS) intitulé « Paris 2006 : from sensors to imagery »

(des capteurs à l’imagerie).

Les objectifs principaux en sont :

– l’état de l’art sur les plates-formes et l’acquisition

des données ;

– les principaux problèmes d’actualité et

les développements techniques futurs ;

– la comparaison et l’évaluation des systèmes, algo-

rithmes et méthodes ;

– les échanges d’expériences et d’idées pour l’avenir.

Pour plus d’informations à propos du symposium :

http://www.colloquium.fr/sfpt2006

Pour plus d’informations à propos de la TC1

(Technical Commission 1) :

http://www.commission1.isprs.org

Et : [email protected]

http://www.sfpt.fr ■

Notre planète perd la boule. Sa capacité naturelle à produire de ladiversité est désormais gravement obérée par les développementsde l’homme devenus anarchiques. Nicolas Hulot, journaliste, pro-ducteur et animateur de « Ushuaïa Nature », célèbre dans ce livre la

beauté de la Terre et nousincite plus que jamais à lapréserver, car la protectionde la biodiversité est indis-pensable à notre survie.Huit écosystèmes (forêts,océans, déserts, pôles,montagnes, milieuxurbains, milieux humides,et milieux ouverts) y sontprésentés dans leur spéci-ficité et leur complexité.Le lire relève de l’urgence.Éditions de la Martinière(Collection Grandsalbums) 49 €. ■

2/IGN MAGAZINE - mai/juin 2006

La Terre en partageÉloge de la biodiversité

Les journées de la recherche

repères

Symposium de la commission 1 de l’ ISPRS

Page 3: 3535 mai juin 06 IGN

La Commission européenne a lancé un appel

d’offres pour la fourniture d’un système

d'information permettant la gestion d’un réseau

de pipelines en Asie centrale.

IGN France International, en partenariat avec

Geomod, Geokosmos et Kazgeocosmos, réalise

cette prestation, constituant un projet unique,

impliquant 4 clients dans 4 pays différents.

Les compagnies d'exploitation

de réseaux de gaz du Kazakhstan,

du Kirghizistan, du Turkménistan

et de l’Ouzbékistan bénéficieront

de la fourniture de ce système

de gestion. Il comprendra des

descriptions à petite échelle,

c’est-à-dire des représentations

cartographiques classiques à

propos de l’environnement des

pipelines, telles que les intersec-

tions avec d’autres réseaux (hydro,

transport). Il y aura aussi des

descriptions à grande échelle

qui sont quant à elles des applications métier pour

contrôler l’intérieur des pipes afin d’en évaluer

la corrosion et d’autres défauts. Seront fournies

des bases de données avec des images satellitaires

et des données vecteurs. Enfin, des équipements

compléteront l’offre, comme par exemple

des détecteurs de métaux qui permettront

de définir la position des tubes enterrés pour

lesquels il n’y a pas de plan. ■

PRESSE

LA CROIX, 24 FÉVRIER

« Dès cet été, grâce à un géoportail mis enligne par l’Institut géographique national(IGN), le survol de la France sera possiblegratuitement sur internet avec des détails de 50 cm.Le grand public pourra voir son domicilegrâce aux “géophotos”. De leur côté, les professionnels ou les élus pourront visualiserles parcelles d’une commune, les bâtiments, le dénivelé, grâce à desorthophotos. Selon l’IGN, 400 000 cli-chés photo seront accessibles, ainsi que3 688 cartes actuellement proposées sursupport papier. L’IGN prévoit même àl’avenir des images en 3D. » ■

Contactspresse IGN

Emmanuelle Dormond0143988305Bernard [email protected]

NOUVEAUTÉS

Du Mini pour un max de rando… Depuis de nombreuses années déjà,

le Conseil général des Côtes-d’Armor est

l’un des acteurs majeurs de la diffusion

de l’information géographique dans le

département. En effet, les communes et

les structures intercommunales s’impliquent

de plus en plus dans la mise en place

de Systèmes d’information géographique

(SIG) permettant ainsi aux élus locaux

et aux services des collectivités de gérer

et d’aménager les territoires dont ils ont

la charge.

Pour accompagner cette dynamique,

le Conseil général a décidé, en 2005,

de procéder à un achat global et mutualisé

de données IGN. La mise à disposition

de ces données, à savoir la BD ORTHO®,

la BD CARTO®, la BD ALTI® et le SCAN 25®,

pour une commune, se fait via la communauté

de communes ou d’agglomération à laquelle

elle adhère.

Oui, je souhaite m’abonner gratuitement à I G N M a g a z i n e

Mes coordonnées : Mme ❏ Mlle ❏ M. ❏

Nom : Prénom :

Fonction : Organisme :

Adresse :

Code postal Ville

Tél. :

@ Pour vous abonner en ligne : www.ign.fr

(Merci de préciser si cette adresse est professionnelle ❏ ou personnelle ❏)

Coupon à retourner, sous enveloppe affranchie, à IGN Dircom, 136 bis, rue de Grenelle, 75700 Paris 07 SP.Magazine de l’Institut Géographique

National, 136 bis, rue de Grenelle,

75700 Paris 07 SP. Tél. : 01 43 98 80 00.

Publication bimestrielle. ISSN : 1624-9305.

Directeur de la publication :

Bertrand Lévy. Directrice de la rédaction : Anne-Catherine

Ferrari. Rédacteur en chef : Christophe Grateau, assisté

de Jean-Marc Bornarel.

Comité de rédaction : É. Aracheloff, M. Bacchus, B. Bèzes,

A. Bonnaud, C. Cecconi, R. Chaumaz, J. Chezaubernard,

M. Cotte, J.-E. David, E. Dormond, F. Gallois, J.Giralt,

Ph. Guhur, M. Jeannot, P. Lebœuf, F. Lecordix, P. Laulier. B.

Morando, F. Robbiani, C. Vivien.

Ont participé à ce numéro : Philippe Guhur, Philippe

Thébaud/GVA. Conception éditoriale et graphique :

Sequoia-ETC. Direction artistique : Michelle Gaydu.

Chef de fabrication : Isabelle Petit. Iconographie : GVA,

musée de la Marine, parc national des Écrins, IGN.

Couverture : Fiat Denis/parc national des Écrins.

Sur internet, l’IGN fait voir la France d’en haut

Mutualisation des données IGNen Côtes-d’Armor

Les grandes ont du souci à se faire… À la suite de la Mini TOP 25® deFontainebleau, 8 nouveaux titres viennentenrichir la collection : trois titres pour les Pyrénées, Ossau-Vallée d’Aspe,Vignemale-Balaïtous, Gavarnie-Néouvielle, et cinq titres pour les Alpes,Annecy, Samoëns, Mont-Blanc, Megèveet Argentière.Le format Mini est bien sûr l’atout

de cœur de ces cartes, mais elles vousréservent tout de même le meilleur : la fiabilité, la précision et les qualitéscartographiques des cartes IGN, avec les informations touristiques desTOP 25® grand format.Disponibles à la vente depuis le 1er avril2006, ces cartes seront vos partenairespour des balades ou randonnées dès ce printemps.

IGN France International en Asie centrale

Prix : 5,20 €.

Réunion à Almaty, auKazakhstan, le 7 avril.

Page 4: 3535 mai juin 06 IGN

4/IGN MAGAZINE - mai/juin 2006

Carte en relief n° 60 061 duparc national des Écrins au1 : 60 000. En haut à droite :un aigle royal.

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reportagereportage

Page 5: 3535 mai juin 06 IGN

Plus vaste, plus haut, plus blanc…, tel se présente le parc natio-

nal des Écrins aux yeux des amateurs de « plus ». Une superficie

de 271 800 hectares dont 10 000 de glaciers, 740 km de sentiers

balisés, 1 800 espèces végétales, 355 espèces de vertébrés dont

233 d’oiseaux, incluant 45 couples d’aigles royaux… pour ceux

qui aiment les chiffres. Sept Maisons du parc ouvertes toute

l’année et treize autres points d’information ouverts l’été pour ceux

qui souhaitent s’y rendre. Enfin, l’ensemble des données du parc

est géoréférencé à travers des Systèmes d’information géogra-

phique dont la mise en place est engagée depuis plusieurs années

et nécessite un travail soutenu et régulier.

L a vénération que la nature nous inspire est rela-tivement récente : elle remonte, en France, à Jean-Jacques Rousseau, puis aux poètes romantiques. Elleest aujourd’hui exacerbée par les dangers qui mena-cent notre environnement et qui nous ont amenés àcréer des « espaces naturels protégés ». Le parc natio-

nal des Écrins en est, avec son voisinde la Vanoise, un des plus anciens etdes plus magnifiques exemples. Son ébauche, appelée « parc de laBérarde », remonte à 1913. À cetteépoque, il était géré sous un régime deprotection défini, au XIXe siècle, par lesEaux et Forêts. Mais Hervé Cortot, res-ponsable du service scientifique du Parc,nous rapproche d’une époque beaucoupplus récente :« Les parcs, tels que nous les connais-sons aujourd’hui, ont été créés sous laloi de 1960, laquelle, d’ailleurs, est encours d’amendement. Mais c’est en1973 que le Parc des Écrins fut instituépar décret, avec le soutien des milieuxmontagnards. »

Il se trouve donc être relativement contemporaind’autres parcs qui lui sont géographiquement proches,tels ceux de la Vanoise et du Mercantour.

« J’aurais fait [unlivre] sur chaquegramen* des prés,sur chaque moussedes bois, sur chaquelichen qui tapisse les rochers… »Jean-Jacques Rousseau, Les Rêveries d’unpromeneur solitaire, (septième promenade).

mai/juin 2006 - IGN MAGAZINE/5

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Le parc national des Écrins

Au royaume des aigles

Au royaume des aigles

* Gramen : « Plante qui constitue principalement les gazons », Littré.

Page 6: 3535 mai juin 06 IGN

reportage

GN MAGAZINE - mai/juin 2006

moine se traduit plutôt par un contrôle négo-cié. En fait, la démarche est consensuelle, puis-qu’elle est le produit d’une charte co-signée. »

En zone centrale, les activités perdurent mais sous uneforme traditionnelle. Le pastoralisme est toujours pra-tiqué et l’Office national des forêts conserve ses préro-gatives d’exploitation. Certains usages, telle la cueillettepour des besoins familiaux, sont également prévus.

Surveiller, communiquer et éduquer :du rôle des gardes aux AtlasSur le terrain, c’est sur les gardes que repose une bonnepart de la logistique du parc. En tout premier lieu, cesont eux qui veillent au respect du règlement, mais lapalette de leurs fonctions est beaucoup plus vaste. Ilspointent et notent les évolutions et les mouvementsdes espèces et tiennent à jour les bases de données.En contact direct avec les visiteurs, ils leur font par-tager leurs connaissances, leur démontrent le bienfondé des règlements, les encadrent et les assistent.Hervé Cortot, qui a entamé sa carrière en tant que

d’autres parcs qui lui sont géographiquementproches, tels ceux de la Vanoise et du Mercantour. La consultation d’une carte de France nous montre

une étonnante densité d’espaces protégés situésdans le quart sud-est. Hervé Cortot révèle pourquoi

« La stricte raison aurait voulu que soient prisen considération les grands espaces bio-géo-graphiques sur l’ensemble du pays. Ce ne futpas le cas ! Les volontés politiques ont primésur les territoires. Afin d’éviter, dans la mesuredu possible, les conflits d’usages ou territo-riaux, ce furent les zones les moins habitéesqui furent choisies : les Écrins, la Vanoise etPort-Cros à l’est, les Pyrénées à l’ouest et lesCévennes au centre-est. Le choix des territoiresprotégés fut effectué sur des critères essen-tiellement démographiques. »

Une protection modulée suivant ladéfinition des parcs et des espacesLa réglementation définit deux types de parcs : le parcnaturel régional (territoire homogène au sein duquell’activité économique est délimitée par les directivesde développement durable), et le parc national au seinduquel les contraintes sont plus strictes. Celui-ci estdivisé en deux zones : la zone centrale rigoureusementpréservée et la zone périphérique, au sein de laquellele développement est, comme dans les parcs régio-naux, encadré par les décrets de préservation de l’en-vironnement. L’autre différence entre un parc régionalet un parc national réside dans le fait que les premierssont fédérés autour d’une charte qui est co-construiteavec les élus du territoire. Ce sont donc les collectivitéslocales qui sont porteuses du projet et qui l’assument auquotidien alors que les parcs nationaux relèvent d’unedécision de protection décrétée par l’État. Toutefois, l’évolution actuelle des parcs nationaux visejustement à prendre de plus en plus en compte ces impé-ratifs de développement durable, donc à renforcer l’as-sociation avec les collectivités locales et l’accompa-gnement de leurs projets. Le Parc des Écrins a fait figurede précurseur dans cette optique, ainsi que l’exposeJean-Michel Decoud, directeur adjoint du parc :

« Nous avions déjà élaboré une charte co-signéepar les communes du parc, ce que la loi ne nousimposait pas. L’accompagnement entraîne lanotion d’adhésion des acteurs du territoire auprojet, qu’il s’agisse des communes ou desautres partenaires sociaux et économiques. Ilne s’agit pas tant de délimiter et de multiplierles interdictions que de chercher à concevoirensemble des objectifs de développement cohé-rents et compatibles la protection visée, toutparticulièrement en ce qui concerne la zonepériphérique. Même si la servitude est trèsstricte en zone centrale, la protection du patri-

Carte d’identité du parcCréation du Parc : par décret du 27 mars 1973.Nombre de communes : 61.La zone centrale : 91 800 ha.La zone périphérique : 180 000 ha.’altitude : comprise entre 800 et 4 102 m. Pointulminant au sommet de la Barre des Écrins.

Surface des glaciers : 10 000 ha.Surface des alpages (estives) : 36 750 ha.Surface des forêts : 3 000 ha.La faune :233 espèces d’oiseaux, sur 440 recensées enEurope (dont 45 couples d’aigles royaux).110 espèces d’autres vertébrés, dont64 mammifères.a flore : 1 800 espèces végétales, dont

130 protégées et 98 endémiques artico-alpines. Nombre de fiches de suivi des espèces :40 0000.outes les espèces rares faunistiques etoristiques sont systématiquementartographiées.Nombre annuel de visiteurs : 1 000 000 environ.Hébergement : 68 gîtes d’étapes et 42 refuges.Les sentiers : 740 km entretenus et balisés09 passerelles et ponts).

L’équipe permanente : 109 personnes.L’équipe temporaire : 30 personnes environ.

ISERE (38) HAUTES-ALPES (05)

HAUTES-ALPES (05)

Le Sautet

Le Chambon

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Le Vénéon

Le Couleau

Le Rabioux

La Biaysse

La Durance

St. Pierre

L'Onde

La Gyronde

Le Fournel

La Guisane

La Romanche

La Malsann

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La Séveraisse

La R omanche

La Li

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Col du Lautaret

Embrun

Les Gourniers

Pré de Mme Carle

Le Casset

Un polygone de l’échantillon, suivi des habitats sur unezone agricole à Châteauroux-les-Alpes .

e territoire total du parc des Écrins.La zone centrale.

>>

Page 7: 3535 mai juin 06 IGN

Le parc national des Écrins

d’évoluer et de s’enrichir au fil du temps. Cette ini-tiative est commune à tous les parcs. Elle est pilotéepar l’Atelier technique des espaces naturels (Aten).

« Tous les parcs nationaux s’inscrivent dans lemême cadre et ont adopté la même approchede mise à disposition des données et de laconnaissance. L’Atlas relève donc d’un projetinterparcs. Il représente une tentative de syn-thèse de l’ensemble de la culture environne-mentale que nous avons acquise depuis quenous collectons l’information. »

Enfin, de sa propre initiative et en partenariat avec leCentre de recherche alpin sur les vertébrés (Crave), leParc des Écrins a conçu et diffuse deux autres Atlas :le premier consacré aux oiseaux et le second aux mam-mifères et aux reptiles. Ils furent réalisés à partir ducroisement de la base de données avec des Systèmesd’information géographique.

Mise en place des SIG : de l’inventaire aux applicationsUn partenariat pérenne et efficace existe de longuedate entre les services géomatiques du Parc des Écrinset l’IGN. Il s’est souvent traduit par des cosignaturesde cartes et est renforcé par l’assiduité des collecteursde l’Institut venant vérifier sur le terrain la validité deleurs mises à jour. Il est aujourd’hui d’autant plus effi-cace que le territoire bénéficie, en tant « qu’ayantdroit », des accords de mutualisation des donnéessignés entre 1995 et 2000 entre le Crige-Paca et l’IGN1.Le Parc dispose donc de la quasi-totalité des produitsde l’Institut et de leurs mises à jour pour sa partieHautes-Alpes. Définir tous les éléments d’une problématique et lesbesoins qui en découlent constitue le socle de la consti-tution de toute base de données. Pour ce faire, le Parcdes Écrins a, dès le départ, développé une politiqueexhaustive d’inventaires à partir du terrain. Elle estfondée sur des « protocoles » établis par la personneou les services en charge d’un programme, qu’ils’agisse de la faune, de la flore, ou de la géologie…La méthode de structuration des données fut mise aupoint, au départ, par Jean-Pierre Dalmas (ancien direc-teur du conservatoire botanique de Gap-Charance2) etpar les biologistes de la faculté de Montpellier. JulienGuilloux, responsable géomatique du Parc, dresse lebilan de la démarche de son origine à nos jours et saportée sur les actions à venir :

« Le travail initial accompli, nous n’avions passeulement des ouvrages en main ou des logi-ciels de SIG, mais surtout une méthode de struc-turation. La rigueur méthodologique que nousavons adoptée nous a permis d’évoluer vers lasimplicité d’utilisation des SIG actuels à partird’un « noyau de modélisation » souple et cohé-rent. Nos projets de diffusion des données

mai/juin 2006 - IGN MAGAZINE/7

>>

Hervé Cortot, qui a entamé sa carrière en tant quegarde moniteur, conserve un excellent souvenir de sonactivité de « médiateur » :

« La pédagogie fait partie du quotidien du garde.Je travaillais souvent avec une classe locale.Je la suivais toute l’année scolaire, dans le cadred’un projet soigneusement élaboré par l’insti-tuteur. J’intervenais pour raconter l’eau, lesoiseaux ou la géologie aux enfants. »

D’autres démarches viennent compléter ces actionsde communication sur le terrain. Des expositions sontrégulièrement organisées dans les Maisons du parc,qui gère également, en son siège, un centre de docu-mentation « Environnement Montagne » comportant6 800 références. Enfin, des cahiers pédagogiques sontédités, apportant des informations complémentaires,répondant aux questions des élèves et suggérant desactivités et des ateliers de découverte.Mais le document initial, qui a permis de structurerles données et les SIG, fut l’Atlas, un ouvrage quiexiste depuis une dizaine d’années et qui continue

1 – Crige-Paca : Centre régional de l’information géographiqueProvence-Alpes-Côte d’Azur. Voir IGN Magazine n° 26.

2 – Voir IGN Magazine n° 11.

Isabelle de France.

Une harde de chamois.

« La pédagogie fait partie du quotidien dugarde […] J’intervenais pour raconter l’eau,les oiseaux ou la géologie aux enfants. »

L’Atelier technique des espaces naturelsConstitué en 1997, l’Atelier technique des espacesnaturels (Aten) est un Groupement d’intérêt public(GIP). Sa mission se décline en quatre objectifsstratégiques, articulés dans un projet stratégique à 12 ans : – rassembler, structurer et diffuser les

connaissances et les méthodes pour la gestiondurable des espaces naturels ;

– développer des outils de planification etd’évaluation à l’usage de ses membres.

– contribuer à l’émergence et à la reconnaissanced’une filière professionnelle des espaces naturels ;

– clarifier les compétences et les métiers.Par ailleurs, l’Aten assure une fonction de formationdes personnels afin qu’ils soient en mesure derépondre à des besoins réels en situation concrète).Enfin, il remplit une mission d’information et de communication, aux échelles nationale et internationale, à travers l’Internet et la revueprofessionnelle Espaces naturels.

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Page 8: 3535 mai juin 06 IGN

tation, c’est la BD ORTHO® qui sera la mieux appro-priée, ainsi que l’explique Julien Guilloux :

« Dans le cadre des suivis à long terme desmilieux et notamment des milieux végétaux, lefait que l’IGN fournisse un canal infrarouge com-plémentaire superposé à l’ortho nous intéresse,sa longueur d’onde permettant de mesurer l’ac-tivité de photosynthèse des plantes. Cela dit, ilfaut savoir moduler suivant les conditions deprises de vues. En période de sécheresse, lesinformations infrarouges sont moins bonnesque celles fournies par l’ortho en couleursréelles, tandis que, lorsque le degré d’humidités’élève, elles rendent plus facile la détectiondes zones humides extra-forestières. D’autrepart, le canal infrarouge entraîne une nécessitéd’interprétation pointue, ce que n’exige pas lavraie couleur. »

Dans un autre ordre d’idée, le parc des Écrins étantun territoire de haute montagne par excellence, lacaractérisation des dénivelés (qui peuvent atteindre1 500 m dans un couloir d’avalanche) y occupe uneplace prépondérante. Les sigistes du territoire ont donctrès vite croisé leurs nombreuses données avec laBD ALTI® et les modèles numériques de terrain, aussibien en termes de traitement que de visualisation. Cecipermet, dans le premier cas, de définir l’altitudemoyenne de tel ou tel habitat et, dans le second, d’of-frir une représentation immédiatement appréhendabled’un site ou d’un milieu. Ainsi, une très grandemaquette en relief de couleur blanche, fraisée auto-matiquement à partir d’un MNT, est en cours d’ins-tallation à la nouvelle Maison du parc de Bourg-d’Oisans. Des fragments de BD ORTHO® et desinformations thématiques y seront tour à tour proje-tés à l’intention du grand public.Un autre projet est fondé sur les possibilités de la 3D,comme le souligne Jean-Michel Decoud :

« Depuis quelques années, nous travaillons surun programme d’inventaire et de description de200 sites géologiques particulièrement remar-quables. Certains vont faire l’objet, suivant desobjectifs différenciés, d’une valorisation tou-ristique, pédagogique et enfin scientifique. Nouscomptons draper des informations géologiquessur un MNT de l’IGN pour représenter, parexemple, une interface de sédimentaire sur dugranitique. Cette action représente assez biennotre approche territoriale par rapport à unethématique donnée. »

Enfin, c’est la BD CARTO® qui est utilisée en fondde carte pour représenter les limites administratives.

En projets : l’indexation, le répertoiredes toponymes et le Webmapping3

Le Parc des Écrins ne dispose pas, à ce jour, de la BDNYME® mais souhaite s’en équiper à terme. De parla qualité visuelle de ses sites, la richesse de sa fauneet de sa flore, le territoire possède une photothèque

8/IGN MAGAZINE - mai/juin 2006

reportage

sur un serveur centralisé ou sur Internet,à travers MapServer avec licence électroniquede l’IGN, se feront tout aussi facilement parceque le “cœur” est organisé de la manière la pluslogique possible. »

Au sein de chacune des 7 vallées du parc, ce sont lesgardes qui ont pour mission de remplir et de tenir à jourles fiches thématiques qui sont ensuite stockées dansles bases de données. Cette énorme tâche fut entreprise,dès 1975, à partir du 1 : 25 000 IGN carroyé en grades.Mais la technique a évolué.

« Chaque fiche contient le nom de l’observa-teur, le nom de l’espèce observée et les coor-données du carreau. Les plus anciens desgardes continuent à procéder de cette manièremais les autres, lorsqu’ils reviennent au bureau,travaillent à l’écran. Des logiciels développésavec des géomaticiens de la Vanoise permet-tent, en affichant le SCAN 25® et la BD ORTHO®,de pointer les données en X et en Y à l’aide d’uncurseur, ce qui donne une information préciseet non plus un carré. De plus, ils ont désormaistendance à utiliser la BD ALTI® et le MNT enarrière-plan afin de situer le Z automatiquementplutôt que de se fier à leurs montres altimètres. »

Au 31 décembre 2005, le nombre de fiches décrivantl’ensemble des données du parc s’élevait à environ260 000 pour la faune. Parallèlement à ce travail d’inventaire, et à partir dela TOP 25®, l’ensemble du territoire a été découpé en20 000 polygones représentant des milieux homo-gènes. Il en résulte une base de données géographiquequi sert à l’étude de l’occupation du sol, donc auxprises de décision en terme d’aménagement. C’est àpartir de ce découpage que l’on est en mesure de loca-liser les habitats faunistiques et floristiques sensibles,pour répondre notamment aux directives européennesprotectrices des habitats. Ces polygones furent numé-risés à l’aide de traceurs dans un premier temps, puisdirectement à l’écran grâce au SCAN 25®.124 de ces polygones, dont les contours sont affinésà l’aide de la BD ORTHO®, ont été choisis pour suivre,avec une précision optimale, l’évolution des habitats.La démarche est similaire pour les protocoles d’in-ventaires moins scientifiques : les sentiers, le patri-moine bâti et l’agriculture… Les mêmes bases sontutilisées aux mêmes fins.

Du bon usage d’un éventail mutualiséGrâce aux accords de mutualisation, le Parc dispose d’unlarge éventail de bases de données de l’IGN et se trouveen mesure de le compléter facilement pour satisfaire lesbesoins qu’entraînent de nouveaux projets. Le géoma-ticien travaillant à des échelles relativement grandes,c’est le SCAN 25® qui remplit le plus grand nombre defonctions. Il est particulièrement adapté à la localisationdes grands ongulés, par exemple. En revanche, en ce quiconcerne les invertébrés, qui sont plus statiques, du réseaude haies du bocage et de tout ce qui relève de la végé-

>>

Les structuresfédératrices

Grâce aux accords de mutualisation, le parc dispose d’un large éventail debases de données de l’IGN et se trouve en mesure de le compléter facilement…

L’interparcs L’interparcs est une initiative nationale. ClaudeDautrey, chef du service communication du Parcdes Écrins, décrit l’évolution de cette structure,qui regroupe les 7 parcs français : « Le principe est ancien. Il reposait sur desréunions informelles au cours desquelles lesresponsables des espaces confrontaient leursenjeux et les solutions choisies. Il traduisait surtoutdes envies et les volontés. Aujourd’hui, les chosessont en train de changer. La nouvelle loi crée unétablissement public fédérateur nommé « Parcsnationaux de France ». L’action Interparcsinstitutionnelle est donc en voie de structurationofficielle. »Le Réseau des espaces protégés alpinsIl s’agit là d’une structure internationale. Elleregroupe les 8 pays de l’arc alpin et le parc desÉcrins fut d’autant plus impliqué dans le projet quesa première réunion eut lieu à Gap, en 1995. Il estaujourd’hui à la fois autonome et rattaché ausecrétariat de la Convention Alpine. ClaudeDautrey en détaille les fonctions : « Ce réseau a lesmêmes prérogatives que celles du réseau français.Il a pour objectif de fédérer les différents parcseuropéens autour des enjeux d’environnement, deconservation et de bio-diversité. Le programmealterne les ateliers de travail par métiers, lescolloques internationaux et les conférences traitantde tous les enjeux communs auxquels lesterritoires concernés sont confrontés. Le projet decommunication Alpencom est leur trait d’union. »

AlpencomALP ENvironmental COMmunication traduit cettevolonté, désormais déclarée, de planification et de communication environnementale à l’échelleinternationale afin de sensibiliser le public auxdémarches de préservation. Claude Dautreyconclut sur ce sujet : « L’initiative Alpencom estparticulièrement ambitieuse, car le fait de réunir7 pays autour d’un projet commun représente unegageure. Dans les faits, il se traduit déjà par unecharte graphique commune et un certain nombrede projets qui utilisent la cartographie en 3D pourinstaller un module interactif dans toutes lesMaisons de parcs. » Le projet est cofinancé parInterreg III B Espace Alpin.

Allemagne Autriche France Italie

Liechtenstein Slovénie SuisseMonaco

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considérable, que Julien Guilloux aimerait voir indexéeet géoréférencée. Mais il entrevoit d’autres usages :

« Lorsque je classe toutes les couches de SIG,j’aimerais disposer d’une liste de mots-clés géo-référencés. Cette liste pourrait être utilisée surun catalogue de données et servir de supportd’indexation pour les moteurs de recherche.D’autre part, les gardes ont à cœur de récolterles toponymes que leur communiquent un grandnombre de personnes passionnées de « micro-lieux-dits », en gros tout ce qui ne figure pas surla TOP 25®. Je suis en train de tenter de struc-turer tout cela et la BD NYME® m’aidera consi-dérablement. »

L’urgence de ce classement est d’autant plus grande,selon lui, qu’en accord avec la nouvelle loi en coursde validation et les évolutions prévues de la charte desparcs nationaux, les espaces protégés seront dans l’obli-gation de diffuser leurs données. Et il ajoute :

« La nouvelle loi va nous obliger à restituer plusrapidement l’information, en particulier aux gensde nos communes. Or, nous appartenons à unterritoire de montagne où la grande majoritédes habitants possède une TOP 25® de ran-donnée. Nous savons que nous allons devoirfaire du Webmapping dans un futur proche etnous fonderons notre communication sur desbases de l’IGN, y compris la BD ORTHO®. »

« Nous travaillons ensemble… »Nous vivons dans un monde qui tente de devenir soli-daire, et le nouvel enjeu consiste à construire des sys-tèmes compatibles avec ceux de partenaires de plusen plus nombreux et de plus en plus distants. Tous lesespaces protégés sont confrontés aux mêmes problé-matiques : unifier les réflexions et optimiser la cohé-rence entre les outils utilisés pour répondre aux mêmes

besoins. Ces impératifs s’imposent aussi bien au niveaunational, via l’interparcs, qu’à l’échelle européenneou de « l’Arc alpin ». La palette des outils du Parc desÉcrins doit s’adapter en permanence à celles des autresespaces. Selon ses projets et son budget, le Parc peututiliser du satellitaire basse définition Landsat, de l’or-thophotographie ou du Scan, voire de l’IRC couleurstrès haute définition (1 pixel de 15 cm au sol) dans lecadre du projet européen Habitalp4, développé sous laresponsabilité du Parc national de Berchtesgaden, enAllemagne. Jean-Michel Decoud insiste tout particu-lièrement sur ce qu’il considère comme le cœur de laproblématique de tous les espaces naturels protégés :

« Chaque territoire est confronté aux mêmesenjeux, et travaille sur un champ de thématiquesextrêmement vaste. Il faut que nous parvenionsà coordonner nos réflexions, nos outils et nossolutions. D’autre part, qu’il s’agisse des scien-tifiques, des universitaires, des élus, des res-ponsables territoriaux et, en fin de course, dugrand public, tous sont nos partenaires. Noustravaillons ensemble. »

En tout dernier lieu, en dehors des différents niveauxde décision politique qui incitent les espaces protégésà collaborer entre eux et à mettre en place des plates-formes d’accès à leurs données à l’intention de la popu-lation au sens large, un nuage se lève à l’horizon.Aucun parc n’est maître de son territoire. N’importequelle structure possédant les compétences appro-priées peut aujourd’hui mettre en place – et à la dis-position de tous – des données, des informations etdes messages qui relèveront de ses propres priorités,lesquelles ne seront pas nécessairement celles de l’es-pace protégé lui-même. L’intérêt des Parcs est d’ac-compagner ces initiatives, dont certaines se mettentdéjà en place. Les Parcs nationaux Suisses y ont déjàveillé, mais l’urgence est générale. ■

mai/juin 2006 - IGN MAGAZINE/9

3 – Webmapping : cartographie en ligne.4 – Habitalp : http://www.habitalp.de/franzoesich/seiten/homefrancais.htm

Discordance géologique

et chevauchement du socle cristallin.

Discordance :

Roches sédimentaires :

Socle cristallin :

Roches sédimentaires du secondaire :

Ci-dessus : MNT et couche vecteurgéologie simplifiée drapée.

Ci-dessous : MNT et ortho drapée.Échantillonnage ortho : 2 m.

Le Vieux Chaillol, 3 163 m

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Le parc national des Écrinsreportage

« LA SEPTIÈME PORTE OUVRAIT SUR LA PLAINE… »André Gide, Les Nourritures terrestres

Des « portes », soit au départ d’un village, soit à partir d’un parking, ouvrent sur chacune des sept vallées du parc. Ces vallées sont dénommées : – la Vallouise, des mélèzes aux glaciers jusqu’au point culminant du massif,

la Barre des Écrins (4 102 m) ; – l’Oisans, autre haut lieu de l’alpinisme.

La vallée du Vénéon jusqu’au cœur du massif,en face de la Meije ;

– le Valbonnais, le plus forestier ;– l’Embrunais, une montagne adoucie, l’eau

et la pierre tournés vers la Méditerranée ;– le Valgaudemar, abrupt et secret, condensé

de haute montagne ; – le Briançonnais, le doux et le sévère de part

et d’autre du célèbre col du Lautaret ;– le Champsaur, de bocages en alpages,

la vallé des équilibres, qui ouvre sur Gap où se situe le siège du parc.

Situé entre Gap, Grenoble et Briançon,le parc des Écrins est délimité par la Romanche au nord, la Guisane et la Durance à l’est etau sud, ainsi que le Drac à l’ouest. Il est réparti sur les deux départements des Hautes-Alpeset de l’Isère ainsi que sur deux régions : Provence- Alpes-Côte d’Azur et Rhône-Alpes. Pour une approche synthétique du terrritoire,

l’Atlas du parc national des Écrins est probablementle meilleur outil pour appréhender globalement lecaractère exceptionnel du lieu. Il décrit les patrimoinesnaturel et culturel ainsi que les principales activitéshumaines, notamment à travers les résultats d’étudeset d’observations faites par le personnel du parc.Tous les thèmes sont illustrés par 96 cartes,52 graphiques et de nombreux commentaires sur le relief, le climat, la végétation, la faune, la flore, les services, les activités agricoles ettouristiques…Le Schéma des sentiers de randonnée du parcnational des Écrins décrit la totalité des itinéraires.Les cartes sont réalisées à partir du SCAN 25® etde la BD ORTHO® de l’IGN.

Un territoire de haute montagne

ABC du randonneurParcourir les sentiers du parc impose quelques règles de prudence et de sécurité :– ne pas surestimer ses possibilités ;– se munir d’un équipement adapté ;– avoir préparé sa course (météo, cartes,

informations auprès des professionnels).

La réglementation du parcUn parc national est un territoire naturel, ouvert à tous,mais soumis à une réglementation qui relève d’unsimple code de bonne conduite.

Quelques règles…

Le lac noir, sur leplateau d’Emparis,face à la Meije.

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Pas de chien,même en laisse

Cypripedium calceolus,ou « sabot-de-Vénus ».

Ni cueillette,ni prélèvement

Pas d’arme Pas de déchets Pas de feu

Ni bruit,ni dérangement

Pas de camping Bivouac réglementé

Pas de véhicule Pas de vélo tout terrain

En Oisans, la « porte » de l’itinéraired’accès au Lauvitel, vallon quiabrite une réserve intégrale, avecses trois panneaux : un descriptif,un SCAN 25 ® de l’IGN et laréglementation du parc.

10/IGN MAGAZINE - mai/juin 2006

Contacts

Parc national des ÉcrinsDomaine de Charence

05000 Gap04 92 40 20 10

www.les-ecrins-parc-national.fr

L’Atlas, somme de connaissances du parc,une production interparcs.

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« Une mappemonde qui tourne, c’est ma vie qui défile », écrit Gérard Chalianddans son recueil de poèmes, La Marche têtue. Cet homme « des » guerres, sinon« de » guerre, à la manière des condottieri du XVIe siècle, se réclame de la pater-nité spirituelle de Blaise Cendrars et se lance, dès l’âge de 16 ans, sur les traces del’auteur de Bourlinguer. Il entreprend de courir le monde, en auto-stop, du sud saha-rien au sud de l’Inde. Un demi-siècle plus tard, il se définit comme « Françaisd’abord, Arménien d’origine, européen, occidental, blanc puisque c’est ainsi quel’on me perçoit, chrétien que je le veuille ou non bien qu’athée, et universel… »Ce à quoi il ajoute : « Vis-à-vis de moi-même, je me situe comme un AVENTURIER ! »L’aventure donc : 20 pays, 20 métiers… Toutefois, il sort diplômé des Langues O.« Je n’y appris guère de langues mais, à 25 ans, j’en savais beaucoup plus sur lescivilisations extra-occidentales que ce que l’on est en train d’en découvrir depuisquelques années. » C’est alors qu’il croise sa première guerre : celle d’Algérie,mais au sein d’un réseau de soutien au FLN. Il y fait la connaissance de Jean-PaulSartre, de François Maspéro, de Georges Mattei et d’Algériens, qui l’invitent dansleur pays, devenu indépendant, en1962.

Le « terrain » : un « savoir de la peau »Ils lui demandent de participer à la création d’un hebdomadaire qui sera le pointfocal de tous les mouvements de libération, en particulier africains. « Pour moi, cefut l’apprentissage du politique : quels sont les rapports de force qui permettentde se hisser au sommet ? J’étais impliqué dans l’univers de l’écrit et du projet,mais aussi dans la chair vive. Ce que j’ai toujours aimé, c’est le “TERRAIN”, ce quej’appelle le “savoir de la peau”, c’est irremplaçable ! » Ce « terrain », il ne va pastarder à en faire l’expérience. C’est Amilcar Cabral, fondateur du Parti pour l’in-dépendance de la Guinée et du Cap Vert, assassiné en 1973 en Guinée Conakry,qui lui fait connaître ses premiers maquis. « J’ai vécu le face à face avec beaucoupd’armées : contre les Portugais en Afrique, les Américains au Vietnam, les Russesen Afghanistan… J’ai eu affaire aux islamistes pakistanais et aux Tigres Tamouls,mais huit fois sur dix, j’étais du côté de l’insurrection. C’est ce qui fait mon origi-nalité par rapport à tous les autres spécialistes des conflits. Alors, bien évidem-ment, j’ai failli y laisser la peau plusieurs fois. » Et il ajoute : « J’ai essayé de brû-ler la chandelle par les deux bouts mais, de fait, j’ai énormément travaillé ! »Soixante ouvrages d’analyse, de stratégie militaire, de géopolitique, une bonnedizaine d’Atlas et ses Mémoires de ma mémoire*, en font foi.

Un des témoins majeurs de la marche du mondeGérard Chaliand a passé sa vie à courir la planète pour la comprendre et l’ana-lyser. Il est un des témoins majeurs de la marche du monde et l’un des meilleursspécialistes du TERRORISME, de la guérilla et du tiers-monde… Il s’exprimesans concession vis-à-vis de la pensée dominante. Pour lui, l’extension del’Europe se fait aux dépens de l’affirmation de sa volonté politique et il la voitde plus en plus dominée par les États-Unis et leurs alliés Anglais. Les Américainspossèdent l’énorme atout de l’argent qu’ils distribuent à travers leurs ONG etnotre influence se réduit telle une peau de chagrin. « Jadis, raconte-t-il, un demes professeurs m’a dit : vous pourrez vivre ce genre de vie jusqu’à trente ans,pas plus ! J’en ai plus du double. Je continue et je continuerai tant que j’enaurai l’énergie ! » ■

AVENTURIER« Je suis un homme libre,

un franc-tireur. Depuis l’âge de 35 ans, je vis de ce que j’écris

et de ce que je dis. Sans filet ! »

TERRAIN« On finit par avoir

l’instinct de ce qu’il fautfaire ou non. J’aime l’atmosphère de la

guérilla, l’action, la viephysique, le risque,l’adaptabilité. C’est

pourquoi je cultive unegrande sobriété. »

TERRORISME« Les terroristes

ont un pouvoir de nuisance mais ne

changeront pas le statuquo mondial,

qui est mené, commetoujours, par les intérêts

économiques. »

Quelques titres… parmi la soixantaine d’ouvrages écrits,coécrits ou dirigés par Gérard Chaliand.Ouvrages politiques :Mythes révolutionnaires du Tiers-monde,éd. Le Seuil, 1979.L’enjeu africain, éd. Le Seuil, 1982.Voyage dans le demi-siècle (avec JeanLacouture) éd. Complexe, 2001.Enquêtes de terrain :L’Algérie est-elle socialiste ? éd. Maspéro, 1964.D’une guerre d’Irak à l’autre, éd. Métailié, 2004.Stratégie militaire :Atlas stratégique géopolitique des rapportsde force dans le monde (avec Jean-PierreRageau), éd. Fayard, 1983.Anthologie mondiale de la stratégie,éditions Robert Laffont, 1996.Histoire du terrorisme, de l’Antiquité à alQaïda (avec A. Blin), éd. Bayard, 2004.Atlas politiques et historiques :Atlas politique du XXe siècle (avec Jean-Pierre Rageau), éd. Le Seuil, 1987.Atlas des diasporas (avec Jean-PierreRageau), éd. Odile Jacob, 1991.Atlas du millénaire, avec Jean-PierreRageau, éditions Hachette, 1998.Atlas du nouvel ordre mondial,éd. Robert Laffont, 2003.Ouvrages historiques :Le Génocide des Arméniens (avec YvesTernon) éd. Complexe, 1981,1991, 2002.Miroirs d’un désastre, la conquêteespagnole de l’Amérique, éd. Agora, 1992.Mémoires de ma mémoire, éd. Julliard, 2003.Théâtre :Slovik le déserteur, in L’Algérie pour théâtre(avec Georges Mattei) éd. L’Aube, 2003.Poésie : La Marche têtue, suivi de Feu nomade,éd. L’Aube, 1996.Traduction :Ernesto Che Guevara, La Guerre de guérillaet autres textes militaires (avec JulietteMinces), éd. La Découverte, 1961 et 2002.

« J’ai mené une viehors des institutions. »

Gérard ChaliandÉcrivain et homme de guerresGéostratège auteur de plus de soixante ouvrages, spé-

cialiste des conflits et du terrorisme, traducteur de poètes

kurdes et turcs ainsi que du Che Guevara, poète lui-même,

auteur d’une pièce de théâtre très appréciée de Jean-Paul

Sartre, conférencier auprès des universités de Harvard,

Princeton, Yale… ou d’institutions stratégiques à Beijing,

Tokyo, Canberra, Madrid ou Washington…, Gérard

Chaliand n’a jamais écrit de roman. Sa vie en est un !

mai/juin 2006 - IGN MAGAZINE/11

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* Un autre volume de Mémoires doit paraître prochainement chez Julliard.

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La solution qu’apporte PhilippeThébaud repose sur les nouvellestechnologies liées aux images desynthèse. Il a pu développer ainsides représentations en 3 dimen-sions ayant la précision des don-nées scientifiques et une fidélitéquasi photographique. Il y a mêmeajouté une quatrième dimension,celle du temps, montrant au fil

des années l’évolution paysagèredes sites numérisés.C’est en 1998 que Jean Poulit,alors directeur général de l’IGN,demande à Philippe Thébaud dese rapprocher de l’Institut pourtenter d’adapter les recherchesqu’il menait depuis quelquesannées avec le laboratoire demodélisation des plantes du Cirad,sur la lecture du paysage parimages de synthèse, à l’utilisa-tion de bases de données géo-référencées de l’IGN.

Une idée visionnaireEst alors née l’idée visionnaired’un partenariat entre GVA etl’IGN. Effectivement, l’intro-duction d’un géo-référencementet d’une modélisation de paysagedevait être le véritable acte denaissance d’une famille d’imagesreprésentant un territoire avecune exactitude en rapport avec laqualité des bases de données uti-lisées. Ceci a été capital aux yeuxde Philippe Thébaud, car les com-bats de l’époque étaient sévèresdans les milieux professionnels.L’image numérique si sensibleaux effets spéciaux issus du cinéma,de la publicité, et au « faire sem-blant » perturbait l’intelligentsiasur les méthodes éprouvées dusavoir-faire/semblant faire. La

notion de 3e dimension utile nefaisait pas partie, alors, des pré-occupations majeures. Avait-onbesoin de voir des paysages en3D, alors qu’une bonne photo estsi simple à faire en ville commeen rase campagne ? Pour GVA, la route était longuemais l’azimut était le bon, carsavoir où se situer dans l’espaceet pouvoir observer avec fidélitétoute sorte de paysage, « preuveà l’appui », était la méthode objec-tive et citoyenne pour répondreaux attentes de tous ceux qui amé-nagent un territoire…GVA crée alors la BD Paysage,l’IGN apporte l’orthophoto et laBD TOPO®, soit le socle (MNT)et le bâti en 3 dimensions (XYZ). L’alliance Cirad-Bionatics, socié-tés qui exploitent le logiciel desarbres numériques, apporte levégétal, et GVA les développe-ments nécessaires et les bases dedonnées d’éléments paysagers,qui permettent de restituer la réa-lité d’un paysage ainsi que toutprojet pouvant s’y intégrer.Bien sûr, la simplicité du prin-cipe se heurte à bon nombre deproblèmes techniques de com-patibilité de logiciels non adap-tés à ces nouvelles fonctions. Unarbre numérique, botaniquementexact, est un véritable casse-tête…

Le paysage est d’abord une réalité sensible, une perception individuelle, subjective et souvent affective, en même

temps qu’un patrimoine collectif. Pour les aménageurs et les urbanistes, il est aussi la résultante de tous les

éléments constitutifs du territoire. Entre ces professionnels et le public, le dialogue est souvent difficile et

le malentendu courant. Pour résoudre cette problé-

matique, Philippe Thébaud, urbaniste paysagiste,

créateur de Géo-Vision Avenir (GVA) a dû trouver

un langage commun en proposant une solution visible

par tous et acceptée par les uns et les autres.

Contact

Géo-Vision Avenir (GVA)51, rue de Seine, 75006 Paris

01 46 33 84 44

[email protected]

partenariatpartenariat

Modélisation du paysage en 4D

Modélisation de la station deLa Joue-du- Loup.

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12/IGN MAGAZINE - mai/juin 2006

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ses millions de polygones en adécouragé plus d’un. Mais l’en-têtement et la détermination del’équipe permettent aujourd’huide parfaitement maîtriser le croi-sement des données topogra-phiques, l’architecture du bâti etune végétation étonnamment réa-listes en 3D et en 4D par simu-lation de sa croissance.

Des images faitespour convaincre…Grâce à ses partenariats, GVApeut proposer aujourd’hui, auxdécideurs de l’aménagement duterritoire, aux urbanistes, aux pay-sagistes et aux architectes, l’ou-til d’observation totalement fiableà l’échelle d’un territoire, d’unsite ou d’un quartier. Cela per-met de bien les reconnaître « vusd’oiseau », afin de pouvoir véri-fier les évolutions que provo-queront toutes sortes de réalisa-tions projetées, et bien sûr de lesexpliquer à tous ceux qui sontconcernés par leurs implanta-tions. Des images réalistes sus-ceptibles de convaincre les maires,n’est-ce pas le rêve de tous lesconcepteurs et aménageurs quiont en charge la gestion de pro-jets d’aménagement, face à unelégislation rigoureuse en matièred’urbanisme (Scot, PLU, ZAC,

permis de construire) ? Les sup-ports sont toujours ceux du com-merce, GVA ayant exclu le besoinde matériel spécifique à l’utili-sation de ses modèles. Un clientdoit pouvoir visionner les images,produites par l’équipe sur sonportable, voire les utiliser surInternet.Aujourd’hui, GVA modélise toutessortes de projets dans l’Hexagone :routes, carrières, éoliennes, pylônesde téléphonie mobile, stations deski, hippodromes, zones natu-relles des sites classés, dévelop-pement urbain, réhabilitation dansle cadre d’un grand projet de ville(GPV) et aussi dans les centres-villes anciens. L’intérêt des utili-sateurs étant de disposer demaquettes à partir desquelles ilest possible d’obtenir des images,des films et une lecture en tempsréel, avec la capacité de passerdes esquisses aux projets pour lesprésenter à la population.À ce titre, l’exposition d’urba-nisme d’Orléans inaugurée le 18 mars dernier pour deux moisest d’actualité. « Promenons-nous dans Orléans2015 », à laquelle s’est associél’IGN, est caractéristique, cartoute la ville modélisée permetaux élus d’expliquer le « NouvelOrléans » qui se construit. ■

Géo-Vision Avenir (GVA)

Carrefour de Verdun, à Blois :étude d’une déviation dans lecadre de la concertation DDEet Agglomération.

Philippe Thébaud, urbaniste paysagiste, paysagiste conseil de l’État,enseigne à l’École des ingénieurs paysagistes de Genève et à l’École d’ingénieurs de la ville de Paris.Parallèlement, il anime son agence d’urbanisme et paysage : TUP, en chargede projets nationaux et internationaux.Philippe Thébaud a créé GVA en 1996.Pour en savoir plus : Paysage en 4 dimensions et Paysage partagé, éditionsde Kerlan.

IGN/Géo-Vision Avenir

Place de la Râpe, à Orléans.

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GVA

mai/juin 2006 - IGN MAGAZINE/13

Page 14: 3535 mai juin 06 IGN

solutions

ContactIGN Direction commerciale.

Ventes grand [email protected]

RéponseLa boussole flottante chinoise :

Nous savons que les Chinois se servaient déjàde l’aiguille aimantée plusieurs siècles avant

notre ère. Ils l’adaptent à la navigation,au début du premier millénaire,

afin de pouvoir, sans repère fixe,conserver un cap en dépit des

vents. Les navigateurs euro-péens en connaissent l’usage

dès le Xe siècle. Les Arabes la montentsur un axe, la rendant moins sensible aux

oscillations et plus aisément transportable.Une rose des vents pour s’orienter :Auparavent, les navigateurs européens disposaient

déjà d’une rose des vents. Celle-ci, dessinée sur une tablettecirculaire placée au centre du bateau, était tournée à la main et orientée vers le lever du soleil, l’orient servant de repère. La rose, symbole de l’amour et de la régénération, était déjà une des fleurs préférées des alchimistes, dont découla la rosacegothique. Les marins utilisèrent cette image de manière pluspragmatique pour figurer, en plus des points cardinaux et inter-cardinaux, l’environnement périphérique, matérialiserl’horizon et indiquer certaines positions quotidiennes des astres(lever, méridienne, coucher).Les marins arabes, eux, utilisaient une rose sidérale comportant32 divisions dont les 4 points cardinaux. Ils pouvaient ainsis’orienter sans boussole, par mer calme, là où leur position leurpermettait de se fier sur la position des astres. ■

« Bien avant l’apparition du GPS, quels ontété les premiers instruments qui ont permis àl’homme de s’orienter sur terre et sur mer ? »

@Pour toute information

à caractère professionnel :www.ign.fr

AUX ORIGINES DE L’ORIENTATIONINSTRUMENTALE : question de Stéphane de Monrivall (21000 Dijon)

14/IGN MAGAZINE - mai/juin 2006

1 – L’image ci-dessus est une représentation faite d’après la « Rose des vents

pour compas », figurant dans la collection du musée de la Marine.

De la rosedes vents au Pocket PC

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LA CARTOGRAPHIE NOMADE CONTEMPORAINE :question de Serge Jacob (92000 Nanterre)

Questions/Réponses

Réponse Oui, Géorando ! Grâce à son interface claire et didactique, ce produitpermet de préparer ses futures randonnées en affichant les itinéraires en3D sur fond de cartes IGN ou sur fond de photos aériennes IGN. Ilautorise les imports-exports vers un GPS (routes et Waypoints) ou PocketPC (routes, Waypoints, cartographie et commentaires). Vous pourrezvisualiser les cartes régionales au 1 : 250 000 et topographiques au1 : 25 000, tracer vos randonnées en surcharge, insérer voscommentaires et vos photos, visualiser le profil de votre parcours,charger les photographies aériennes de résolution 5 mètres à une échellepouvant aller jusqu’au 1 : 10 000 et, enfin, survoler le tout en 3D. Si vous souhaitez obtenir davantage de renseignements,vous pouvez aller sur www.ign.fr ■

« Je suis revendeur informatique et j’ai des clients qui medemandent des logiciels de navigation par GPS sur Pocket PC.Il en existe tels Tomtom, Navigon, ViaMichelin... mais je netrouve pas de logiciels de randonnée s’appuyant sur des cartesIGN. Existe-t-il quelque chose ? »

mai/juin 2006 - IGN MAGAZINE/15

« Je suis médecin pompier, parfoisappelé dans des lieux éloignés. Jedispose d’un Pocket PC et souhaiteraisfaire l’acquisition d'un système GPSfonctionnant sur ce matériel. Or, les essais que j’ai pu réaliser avec la cartographie habituelle ne me donnent pas entièrementsatisfaction... La cartographie IGNpourrait-elle m’apporter un plus ? et, si oui, pour quel prix, et quel type d’installation sur Pocket PC ? »

DÉPLACEMENTS D’URGENCE : question de Pierre-PhilippeBrunet (16130 Salles-d’Angles)

Réponse L’IGN va prochainement proposer un matérieltout-en-un comprenant une cartographie routièreet un fond IGN touristique et pratique. Pour des usages plus précis, ce matériel permettraégalement de charger des cartes au 1 : 25 000 àdes prix comparables à ceux de la carte papierpour les petites emprises. Il est difficile d’envisa-ger le même type de réponse sur les solutions « fermées » proposées par d’autres éditeurs, mais des études sont en cours. ■

ÉDITIONS : questionde Pierre Croizet, dirigeant de GMT Éditions (33000 Bordeaux)

« Nous sommes une entreprisespécialisée dans l’édition de guidestouristiques électroniques multimédia(son, images animées, vidéos). À ce titre,nous diffusons nos ouvrages, viaInternet, sur des supports tels que destéléphones portables, des Palm, desPocket PC ou des I-Pod. Nous désironsintégrer des cartes. Sachant que vousdisposez d’un large fondscartographique, nous voudrionsconnaître les coûts de diffusion de voscartes dans le cadre d’une éditionnumérique. »

RéponseL’IGN propose des licences d’exploitation quipermettent la réutilisation à des fins commercialesdes fonds cartographiques et des bases de données. De nombreux acteurs du marché nousfont confiance pour la production de produits etde services à valeur ajoutée. Les principes tarifaires sont adaptés au modèle économique du licencié afin de favoriser l’essor de ces offres.Les agences commerciales de l’Institut pourrontvous conseiller sur la meilleure application de

ces principes à votre cas. ■

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