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Un quadra on ne peut mieux bâti

Sa success story, TP la doit incon-testablement à une person-nalité. Que nos interlocuteurs

aiment mettre en avant. « Louis­Marie Piron », s’emballe délicieusement André Sélenne, « est un véritable entrepreneur aux qualités exceptionnelles : doté d’une grande humilité, il est aussi un grand anticipateur et un visionnaire. » Du gen-re cartésien, l’administrateur et mem-bre du directoire du groupe Thomas & Piron y associe la force de l’exemple : « À une vision permanente du futur, il ajoute un esprit de décision extrêmement rapi­de. Il prend dix décisions quand d’autres en prennent une. Pour les Jardins du Luxembourg (ériger au bas mot 1.000

appartements, en plein Luxembourg-Ville, via un achat « colossal, se chiffrant en milliards de francs belges », NDLR), par exemple ! En deux heures, il a pris une décision, historique d’un point de vue financier... »

D’évidence admiratifs, nos compè-res n’en mettent pas moins en avant l’incessante activité de leur « monsieur 100.000 volts », un grand monsieur qui a sans cesse réinvesti le moindre béné-fice : au bureau dès 7 heures et ce, tous les jours qui jalonnaient sa vie, Louis-Marie Piron épluchait tout le cour-rier entrant, histoire de disposer d’une « vision globale » de l’entreprise. Pour n’en fermer la porte que vers 22 heures,

ANNIVERSAIRE

Le lendemain d’un Family Day, à Walibi. Soit 24 heures après une fête qui, d’après nos hôtes, a séduit « 4.300 inscrits ». Dame ! On n’a pas tous les jours 40 ans…

Coup d’œil dans le rétro en compagnie d’André Sélenne, administrateur et de Christian Bastin, secrétaire général de Thomas & Piron Holding.

quand ce n’était pas, souvent, au-delà.Pourquoi ces imparfaits ? Parce qu’à

l’amorce de juillet 2013, le big boss réunit son CA et lança les bases de la holding, de la création d’entités juri-diques distinctes. Une réorganisation qui, parenthèse, lui vaudra son titre de manager de l’année ! C’est que l’homme, poursuit André Sélenne, ne s’est jamais départi « d’une grande proximité avec chacun des collaborateurs » -désormais, plus de 1.720 emplois, parmi lesquels 98 % de CDI. Or, à Our-Paliseul, où nous ont accueilli André Sélenne et Christian Bastin, peu après la mi-sep-tembre, l’espace n’est guère extensible à l’infini.

Un judicieux redéploiementLe résultat de ce redéploiement,

opéré au cours des dernières années s’avère une franche réussite. Le rapport annuel 2015 du leader du marché ne

s’en cache pas : au terme de l’exercice, les fonds propres de TP avaient crû jusqu’à crever le plafond des 205 mil-lions  €. Record battu !

Quatre décennies de progressions…

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347 millions

le chiffre d’affaires

en 2015

A Our-Paliseul, TP accapare 65.000 m2. Au bas mot !

1976 Louis-Marie Piron (20 ans) et Charles Thomas, un maçon créent un SPRL, le 10 février.

1988 La SPRL mue en S.A. Elle inaugure la première maison expo, à Erpent.

1992 Création du département Arsenal et logistique, l’année même où le chiffre d’affaires dépasse le milliard (BEF).

1997

Thomas & Piron est certifiée Iso 9001. Elle fait, pour la troisième fois, son entrée dans le prestigieux Europe’s Honorary Listing.

2002

Louis-Marie Piron est nominé parmi les 10 managers de l’année.

2003

En ce cru exceptionnel, TP aura construit plus de 500 maisons et plsu de 250 appartements. Pour un chiffre d’affaires de 118 millions d’euros.

2005

TP rafle le prix spécial du juryEntreprise la plus performante depuis la création du trophée Entreprise de l’année.

2008

En Wallonie, Thomas & Piron devient le premier constructeur à réaliser un bâtiment de bureaux passif.

2010

Cap historique des 1.000 logements (maisons et appartements) franchi.

2013

TP franchi le cap des 250 millions de chiffre d’affaires.

2016

Le 18 septembre, TP Rénovation inaugure ses nouveaux bureaux, à Wanlin.

2014

création du holding TP. Inauguration du nouveau siège, à Wierde. Louis-Marie Piron est élu manager de l’année.

1976 1988 1992 1997 2000 2001 2002 2003 2005 2008 2010 2013 2014 2016

2000 Début des premiers chantiers hors Europe. À Casablanca (Maroc), en l’occurrence.

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ANNIVERSAIRE

La réorganisation de l’empire s’arc-bouta autour des axes suivants :

1. TP Home : la maison mère d’Our-Paliseul se focalise sur les mai-sons et lotissements

2. TP Bâtiment : émanant, au mitan 2013, de la scission de Thomas & Piron, cette branche déménagea à Wierde, en juin 2014

3. un pôle Rénovation : créée dès 1996, cette branche a posé ses valises dans l’ancienne briqueterie de Wan-lin, fin septembre 2016. Un démé-nagement que la croissance a forcé... Le concept de rénovation clé sur porte a, en effet, explosé le carnet de com-mandes (11 millions en 2007 ; plus de 40 millions estimés, pour 2017 ; entre 130 et 150 rénovations en profondeur par an). L’an prochain, près d’une 40 CDI rejoindront d’ailleurs les 142 personnes de la rénovation à la sauce TP

4. un pôle luxembourgeois, fort de deux branches, TP Luxembourg qui assura la promotion du groupe et TP Bau, tourné vers le multirésidentiel

5. Sotraba : implantée à Arquennes (près de Nivelles), cette société de con-struction se concentre sur un marché « plus local »

6. un pôle français : l’autonome TP France (35 employés et 5 points de vente, sous la marque Maisons du Nord) se concentre, pour l’instant, autour d’Arras et de Lille

7. un nouveau pôle marocain : « notre premier ancrage, 300 apparte­ments à Casablanca, vers 2003­2004, fait toujours office de référence. Il est considéré comme le quartier des Bel­ges », jure notre premier intervenant. Bientôt, le site de l’ex-aéroport de Casa

s’enorgueillira-t-il du chantier Louise et de ses 214 appartements de haut standing, « à qualité inégalée »

En sa qualité de fondateur du groupe, Louis-Marie Piron a endossé le maillot de président de la holding ; et a pris en charge son volet internati-

onal. A son fils, François, dixit André Sélenne, « brillant, lui aussi », d’hériter du titre d’administrateur délégué de TP Holding et de TP Home...

« Pas une coquille vide » !Les 125 pages du rapport annuel

attestent du bien-fondé de l’entreprise, laquelle entend « devenir le numéro 1 au Grand­Duché » et fait déjà douce-ment référence, Outre-Quiévrain. « Et nous avons passé le cap des 22.000 logements individuels, en 2015 ! », récapitule Christian Bastin. Enfin, TP s’est tout récemment lancée dans un premier chantier flandrien -à Erent. Pourquoi une entreprise si présente dans le Hainaut occidental et orientale a-t-elle rechigné, durant 40 années, à s’ouvrir au Nord du pays ?

« L’adaptation de nos cahiers des charges constitua un écueil en la matiè­re. Désormais, l’évangile est prête. Il est vrai aussi que nous avons toujours tra­vaillé en pleine capacité. Même durant les années de crise, en 2008­2009. Notre image de marque est si signifi­cative que... Nous n’avions donc ni la nécessité, ni la volonté d’y aller. Puis, l’occasion a fait le larron. » Et le succès de ne s’être pas fait prier : des 38 lots, il ne reste que 7 terrains disponibles.

Last but not least, trois modes de

fonctionnement cadrent probablement parfaitement avec les vœux de la clien-tèle. Un : à la différence d’autres con-structeurs, le bloc TP (le turn over de son personnel y est extraordinairement bas) a opté pour ce qu’André Sélenne qualifie d’« intégration verticale ». Comprenez qu’un client n’appose sa signature qu’au bas d’un seul contrat. « Nous assumons tout, de A à Z, service après­vente compris. Notre firme n’est pas une coquille vide : nous construi­sons bien. Et pour cause ! Nous maîtri­sons parfaitement les différents corps de métier, intégrés dans l’entreprise. Jadis, combien d’entrepreneurs disparaissai­ent et laissaient leur client dans le plus complet désarroi ? »

Deux : par la grâce d’une cellule Recherche et développement (partie intégrante du Centre de compétences évoqué plus loin), les ingénieurs du cru testent toute nouvelle technique, tout nouveau matériau. Et ce, insis-tons encore, en un site d’Our-Paliseul de sûrement 65.000 m2, absolument exceptionnel...

Trois : chez TP, on évite résolu-ment de jeter de la poudre aux yeux. Comment ? En multipliant les appar-

tements et maisons témoins, « qui ren­trent dans le budget du client et collent donc à ce qu’il peut s’offrir ». C’est là une démarche phare d’une firme qui, à dix ans de son demi-siècle, s’est forgé un logo aux accents de credo : « la force d’un team ». Un team dont la première maison témoin remonte déjà à 1988… Louis-Marie Piron n’avait donné corps à son ambition de (très) grand bâtis-seur que douze ans plus tôt.

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L’APPRENTISSAGE DES STANDARDS

Un escalier de chantier, « simple et récupérable » ; une coupe d’un pan de mur ; un bardage ; une cornière ; une mini-maison en phase de parachèvement ; etc. Mais où mettre la main sur ces éléments, ô combien pro-pices au développement professionnel ? Au Centre de compétences de la holding TP, pardi ! Etren-née un beau soir de 2007, ce bâti d’Our-Paliseul s’ouvre, à cinq cents bons mètres des bureaux du siège central, à moult for-mations hivernales. Son public y apprend là, à faire un angle, ici, à apprécier des tests de résistance à l’humidité, ailleurs à plâtrer ou à maçonner selon les modalités fixées

par les patrons. Parce qu’au gré de ces appren-tissages, de ces remises à niveau, « on explique nos standards à environ 100 chefs d’équipe », estime Christian Bastin, le secré-taire général du groupe. À eux d’ensuite propager techniques et bonnes pratiques au sein de leurs troupes…On l’aura compris : c’est bien ses méthodes de tra-vail, voire son savoir-faire propre que TP dispense en ce site, aujourd’hui

encore, sans aucun équi-valent dans le secteur. En 2007, à l’heure de l’inauguration, le prince Philippe avait d’ailleurs fait le déplacement jus-que dans la province de Luxembourg pour admi-rer cette grande première belge.

UN SHOWROOM TOUT EN UN

Gageons que des candi-dats bâtisseurs camperai-ent volontiers dans ce showroom du XXIe siècle ! La force de magasins spé-cialisés naît de l’éventail de matériaux suggérés… dans une seule spécia-lité. Ici, vantent à raison nos hôtes, l’on brasse large, très large : portes (blindées, intérieurs et extérieures), châssis, parquets, pompes à cha-leur, cuisines, sanitaires, robinetteries ou panneau solaires symbolisent à merveille ce tout en un, ce clé sur porte de haute qualité dont se revendi-que l’incontestable leader du marché. « Un sacré outil com-mercial ! », concède un Christian Bastin toujours sous le charme des impulsions -et cette salle d’exposition en est une- signées Louis-Marie Piron.

Avouons qu’il y a de quoi rester baba, tant devant les choix, que face à ces coupes techniques, ces écrans interactifs ou ces vidéos qui animent 1.500 m2 réservés aux clients et prospects ! L’outil a vu le jour en 1995. Mais au détour de son extension, il invite ceux qui y pénè-trent (entre 1.300 et 1.500 clients par an) à tâter les isolants, à jouer avec quantités d’échantillons ou à s’émerveiller de l’ampleur de sa « brico-

thèque », avant même de plonger dans un catalogue, plus riche encore. Facilité suprême et évidente mais qu’un quidam perdrait volon-tiers de vue : la plus infime vis, le plus ridicule morceau de faïence exposé est « adapté à notre cahier des char-ges ». A la virgule près.

www.thomas-piron.eu/fr/notre-showroom, tél. : 061/53.12.33, fax : 061/53.12.84, e-mail : accexpo@thomas-piron.eu

À Our-Paliseul, les hommes peaufinent leur art (ou leur écolage) à tous les niveaux.

En respectant les prescrits labellisés TP !

Christian Bastin, pas moins que quiconque, ne reste de marbre devant les trésors du showroom.

François, Piron fils, est devenu administrateur délégué de TP Holding et de TP Home…

Insatiable administrateur d’un groupe phare, André Sélenne ne tarit pas d’éloges sur son patron.

TP Holding a Christian Bastin pour secrétaire général.

1.500 m2

la salle d’exposition

de TP

36,5

âge moyen du personnel. Ce qui suppose un

« important potentiel de développement » …