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30 ANS NOTRE HISTOIRE AU FUTUR GRAND CARÉNAGE Repères et perspectives

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30 ANS

NOTRE HISTOIRE AU FUTUR

GRAND CARÉNAGE Repères et perspectives

Le Grand CarénageUn programme industriel pour garantir une production d’électricité décarbonée et en toute sûreté par les centrales nucléaires

I. LE CONTEXE 1 - Un mix énergétique diversifié 2 - Rôle et enjeux du nucléaire 3 - Le nucléaire et sa place dans l’avenir en France 4 - L’intérêt économique de l’allongement de la durée de vie des centrales nucléaires

II. LE PROGRAMME DU « GRAND CARÉNAGE » 1 - Un programme industriel majeur 2 - Un programme qui consolide la sûreté en exploitation 3 - Un programme qui intègre la question de la durée de fonctionnement des centrales

III. LE DÉPLOIEMENT 1 - Les conditions de réussite 2 - Une gouvernance en cours de déploiement 3 - Une planification et une anticipation des activités

IV. LE PROJET DE ST ALBAN 1 - Le contexte de St Alban : un des 1ers sites à ouvrir la voie 2 - Les principaux chantiers de maintenance et de rénovation 3 - Le programme PARTNER (Parc Tertiaire Nucléaire Eco rénové) 4 - Les défis internes auxquels le site est confronté 5 - Les défis externes

POUR EN SAVOIR PLUS : EDF EN RÉGION RHÔNE-ALPES 1 - Les unités opérationnelles (EDF SA) 2 - Chiffres clés EDF en Rhône-Alpes (EDF SA, hors ERDF, RTE, Dalkia à fin 2014)

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I - LE CONTEXTE

1 / Un mix énergétique diversifié

Avec les énergies nucléaire, thermique à flamme, hydraulique et les autres énergies renouvelables (solaire, éolien, biomasse), EDF exploite un parc de production d’électricité performant, di-versifié et complémentaire.

L’électricité ne se stockant pas et faisant l’objet de demandes variables selon les jours ou les saisons, ce parc de production d’électricité permet d’ajus-ter en permanence l’offre à la demande.

Les productions nucléaire et hydraulique «au fil de l’eau», en raison de leurs coûts variables de production peu élevés, sont utilisés prioritaire-ment en période de consommation normale, c’est-à-dire quelle que soit l’heure de la journée ou l’époque de l’année.

La production hydraulique «modulable», corres-pondant aux barrages de retenue, et la produc-tion thermique à flamme sont sollicitées pour répondre aux modulations au fil de la journée et pour les périodes dites «de pointe» (les jours de grand froid ou de grande chaleur, par exemple).

Le schéma ci-dessous permet d’expliquer l’empi-lement des moyens de production sur 24 heures à partir de l’exemple d’une journée de forte consommation. Il s’agit de souligner la variation du besoin qui dépend de l’activité des entreprises, collectivités et particuliers ; par exemple, le besoin est plus important le matin vers 7h00 que la nuit.

L’empilement des moyens de productionExemple d’une journée de forte consommation en hiver

P4

2 / Rôle et enjeux du nucléaire

La France a fondé son choix de l’énergie nucléaire après les deux chocs pétroliers de 1973 et 1979, pour assurer son indépendance énergétique et maîtriser le coût de son électricité. EDF, en tant qu’industriel, a contribué à mettre en oeuvre cette politique, qui donne à la France un temps d’avance face aux défis énergétiques : compéti-

Le nucléaire tient une place éminente dans le mix-énergétique du Groupe en France

Deux types de centrales ont été construites en France : « graphite gaz » (ou UNGG, actuelle-ment en cours de déconstruction), une technologie française, et « à eau pressurisée » (REP), une technologie américaine. Dans les années soixante, 6 unités de production UNGG sont mises en service, 58 REP entre 1970 et 1999. Actuellement le parc nucléaire français est constitué de 58 unités de production réparties sur 19 centrales : 34 de 900 MW, 20 de 1 300 MW, 4 de 1 450 MW.

tivité, sécurité d’approvisionnement, poids de la facture énergétique et climat. En 2011, le taux d’indépendance énergétique de la France est de 53.5%, ce taux est quasi constant à 50% depuis les années 1990. Ce taux a doublé depuis les années 70, où la France a fait le choix du nucléaire.

474,4 TWh

Le mix de production 2013 du groupe EDF en France (en TWh)

Nucléaire 85,1%

Thermique fossile hors gaz 3,8%

Cycle combiné gaz et cogénération 0,3%

Hydraulique 10,7%

Autres énergies renouvelables 0,1%

Implantation des centrales nucléaires EDF en France

En outre, EDF est le premier exploitant nucléaire mondial, avec 74,8 GW de capacités installées en France, au Royaume-Uni et aux États-Unis, un réacteur EPR en construction en France ainsi que deux en Chine via TNPJVC

(EDF 30 %), joint venture avec CGNPC P5

La sûreté est la priorité première d’EDF, de la conception à l’exploitation

La sûreté nucléaire est la priorité première d’EDF, exploitant responsable, pour les 58 tranches du parc en fonctionnement.

• La robustesse de la conception des instal-lations ; • L’exigence et le professionnalisme dans l’exploitation grâce à un personnel formé en permanence, grâce aux organisations et à l’application de procédures, grâce enfin à la « culture de sûreté », véritable état d’esprit conditionnant les attitudes et les pratiques.

La « culture de sûreté » repose sur des compétences collectives et individuelles acquises depuis le début de l’exploitation du parc nucléaire et développé en permanence grâce à un investissement important dans la formation. Par exemple, 140 millions d’euros ont été investis pour équiper chaque centrale d’un simulateur permettant la for-mation des techniciens à la conduite des ins-tallations. Par ailleurs, deux années sont né-cessaires pour former un pilote de centrale nucléaire qui est habilité à conduire les ins-tallations, à la suite d’examens spécifiques. Ensuite, il continue de se former tout au long de sa carrière, consacrant au minimum 6 se-maines par an à l’entraînement sur simula-teur et à la participation à des simulations de gestion d’accidents.

L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) définit les objectifs de sûreté et en contrôle l’application de façon rigoureuse. EDF s’assure de la conformité des 58 tranches du parc par rapport à ces objectifs et à leur évolution. Après Fukushima, l’Autorité de sûreté nucléaire considère que « les instal-lations examinées présentent un niveau de sûreté suffisant » « pour ne demander l’arrêt immédiat d’aucune d’entre elles », même si elle a demandé « d’augmenter dans les meil-leurs délais […] leur robustesse face à des si-tuations extrêmes ». 1

La sûreté nucléaire est l’ensemble des dispositions techniques, humaines et organisa-tionnelles mises en oeuvre à toutes les étapes de la vie d’une centrale nucléaire pour proté-ger, en toutes circonstances, la population et l’environnement contre une éventuelle disper-sion de produits radioactifs. Ces dispositions sont prises en compte dès la conception de l’installation, intégrées lors de sa construction, renforcées et toujours améliorées pendant son exploitation et, enfin, conservées durant sa déconstruction.

La sûreté est d’abord affaire d’exploitant : c’est à l’exploitant de ga-rantir la sûreté de son outil de production, par sa formation, sa qualification, sa culture. La bonne conduite du réacteur, sa maintenance, la capacité de réaction à des situations excep-tionnelles sont primordiales dans l’apparition ou la maîtrise d’un événement. La sûreté en exploitation n’a ainsi cessé de s’améliorer au cours des dernières années.

La sûreté a trois grandes fonctions : • Contrôler et maîtriser à tout instant la puis-sance des réacteurs et adapter leur production à la demande d’énergie ; • Refroidir le combustible en fonction de l’énergie produite grâce aux systèmes prévus en redondance pour éviter les défaillances ; • Confiner les produits radioactifs derrière trois barrières successives pour éviter leur dis-persion dans l’environnement. Ces trois bar-rières sont la gaine des crayons renfermant le combustible, l’enveloppe en acier du circuit primaire et l’enceinte du bâtiment réacteur (en béton et acier pour les réacteurs de 900 MW, double enceinte en béton pour les réacteurs de 1300 et 1450 MW).

Une culture basée sur l’application de procédures strictes et une for-mation en continu. L’exigence en matière de sûreté s’appuie sur plusieurs fondamentaux notamment :

1 asn.frP6

2 Référence : Rapport de la Cour des comptes du 27 mai 2014 sur le coût de production de l’électricité nucléaire, commandé par la commission d’enquête de l’Assemblée nationale sur les coûts de la filière nucléaire

3 Référence : Intervention d’Henri Proglio au Conseil national du débat sur la transition énergétique, le 18 avril 2013

L’électricité d’origine nucléaire contribue à la sécurité d’appro-visionnement de la France

L’énergie d’origine nucléaire est une énergie non émettrice de CO2

L’électricité d’origine nucléaire est une énergie compétitive

La filière nucléaire est le troi-sième secteur industriel fran-çais, bien positionné à l’export

Le parc nucléaire permet d’économiser annuelle-ment environ 20 Md€ d’importations de combus-tibles fossiles, soit le tiers de la facture énergé-tique de la France.

Le nucléaire contribue très largement, avec l’hydraulique, au très faible contenu en CO2 du kWh français.

Les émissions spécifiques d’EDF en France conti-nentale, c’est-à-dire la quantité de CO2 émise pour un kWh produit, ont été réduites de manière significative, passant de 67 g/kWh en 1990 à 35 g/kWh en 2013, soit un résultat parmi les plus faibles en Europe et dans le monde (50 g/kWh est l’objectif mondial pour 2050 dans les scénarios de stabilisation du climat à +2°C de l’Agence In-ternationale de l’Energie).

Les travaux récents de la Cour des comptes2 si-tuent le coût complet du nucléaire existant entre 55 et 60 €/MWh (à comparer à 70 €/MWh pour un cycle combiné au gaz aux prix actuels du gaz et du CO2). C’est un avantage pour le pouvoir d’achat des ménages.

La fil ière nucléaire représente en France 240 000 emplois directs et indirects (fournisseurs et sous-traitants) pour l’exploitation et la mainte-nance du parc existant, la construction de nou-velles centrales en France et à l’international, le cycle du combustible, la R&D et la déconstruc-tion. Par ses seuls emplois directs, le nucléaire constitue le troisième secteur industriel français après ceux de l’automobile et de l’aéronautique3.

EDF a émis 14 Mtonnes de CO2 en France Continentale en 2013 pour une production de 468,9 TWh.

Ceci se traduit donc par un facteur carbone (émissions spécifiques) de 35 g de CO2 par kWh produit, à comparer à la moyenne des grands énergéticiens européens de 350 g de CO2 par kWh produit. Sans EDF et sa production très largement décarbonée en France (95,9% en 2013), la moyenne du secteur en Europe serait de 452 g/kWh.

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4 Référence : Intervention d’Henri Proglio au Conseil national du débat sur la transition énergétique, le 18 avril 2013

L’âge des centrales nucléaires

EDF et le Grand Carénage dans le débat sur la transition énergétique

3 / Le nucléaire et sa place dans l’avenir en France

L’âge moyen des réacteurs du parc nucléaire approche les 30 ans, initialement dimension-nés pour fonctionner 40 ans. La prolongation de leur activité au-delà de cette échéance est possible sur le plan technique : tous les composants d’une tranche nucléaire sont remplaçables, à l’exception de la cuve et de l’enceinte qui peuvent fonctionner jusqu’à 60 ans au moins, à condition de maîtriser leur vieillissement.

La posture qu’EDF a tenue dans le débat sur la transition énergétique4 en matière nu-cléaire est la suivante : « Le système électrique français constitue un atout pour réussir la tran-sition énergétique. Le mix de 2025 sera notam-ment composé d’énergies renouvelables et de nucléaire, domaines dans lesquels EDF est leader. Une diversification du mix suppose de pouvoir compter sur un socle de compétitivité du kWh qui provient aujourd’hui de la performance du parc existant. EDF doit être prête à fournir l’électricité dont le pays aura besoin avec une démographie dyna-mique (entre 4 et 7 millions de français en plus en 20 ans selon l’INSEE) et une croissance retrouvée. Prêts à répondre aux besoins, aussi, toujours avec des efforts de maîtrise de la demande ambitieux, si on parvient à réindustrialiser le pays et à en-gager les substitutions efficaces par l’électricité dans les bâtiments avec les pompes à chaleur, par exemple, et dans les transports par un développe-ment progressif de la mobilité électrique.

Dans une telle situation, en effet, il faudra, au-de-là du parc existant avec une durée de vie pro-longée, de nouveaux moyens de production en quantité tout à fait significative, environ la moitié de nos besoins.

A la fois pour le CO2 et pour notre balance com-merciale, il est souhaitable que ces moyens soient des renouvelables plutôt que du gaz ou du char-bon. La question est alors de se mettre en ordre

D’ici 2023, ce sont plus de 21 GW qui dépas-seront les 40 ans d’exploitation, au rythme de 5 000 MW par an à partir de 2019. La ré-flexion qu’EDF a engagée autour des travaux de prolongation de la durée de fonctionne-ment a pour objectif de préparer l’avenir du parc de production en tirant le meilleur parti des installations existantes et en laissant ou-vertes les options pour le futur : EPR, éner-gies renouvelables,…

de bataille pour faire baisser leurs coûts et parve-nir à les concevoir et à les fabriquer en France. En tout état de cause, la responsabilité d’EDF c’est d’être prêt, dans ces circonstances, à répondre aux besoins en électricité du pays ». Le parc nucléaire existant constitue, avec l’hy-draulique, le socle de la compétitivité de l’élec-tricité française. C’est un bien précieux pour le pays qui permettra une diversification du mix à l’horizon 2025. »

EDF a établi un programme d’opérations sur le parc nucléaire existant, dénommé « Grand Carénage ». Ce dernier englobe l’ensemble des opérations de maintenance, courante et excep-tionnelle, et d’amélioration de sûreté. Il s’agit bien d’un programme, constitué d’un ensemble d’opérations dont certaines sont organisées en projet. Ces opérations sont à mener de manière cadencée, d’autres sont à venir, rapidement ou dans quelques années.

Ce programme a été décrit et chiffré dans la cadre des discussions préparatoires à la Loi NOME, puis des enquêtes de la Cour des comptes et des com-missions parlementaires. Il s’inscrit dans un en-semble de décisions dont l’engagement sera pris conformément à la gouvernance de l’entreprise, au cas par cas, affaire par affaire, contrat par contrat. Les décisions concernant le programme Grand Carénage ainsi que les contrats dont le montant dépasse 200 M€ sont progressives et

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Le programme Grand Carénage pose la question de l’allongement de la durée de fonctionnement des centrales nucléaires.

4 / L’intérêt économique de l’allongement de la durée de vie des centrales nucléaires

Le chiffrage des investissements

Le programme industriel représente 55 Md€ d’in-vestissements d’ici 2025. Au-delà, le rythme d’in-vestissements devrait revenir progressivement à un trend récurrent, pour le bon entretien du parc et à son fonctionnement en toute sûreté. On peut estimer ce niveau récurrent à environ 50 M€ / réacteur / an (soit environ 3 Md€ pour l’ensemble du parc). A titre de comparaison, l’investissement sur les réseaux électriques de distribution en France est de 4 Md€/an.

Comment ce chiffrage se situe-t-il par rap-port à d’autres situations internationales ?

Ce chiffrage est cohérent avec celui des autres exploitants mondiaux. Chaque fois qu’ils le peuvent, les exploitants nucléaires dans le monde prolongent leurs réacteurs. On ne recense que quatre réacteurs arrêtés aux Etats Unis dans des situations économiques difficiles (bas prix de mar-ché dus à l’exploitation des gaz de schistes et in-vestissements importants à réaliser).

L’allongement de la durée de vie des cen-trales est « compétitif » par rapport à d’autres investissements de production

Le coût économique complet du parc nucléaire existant, incluant l’investissement initial consen-ti dans la construction et le Grand Carénage, les charges d’exploitation et charges futures, s’éta-blira à environ 55 €/MWh, avec une durée de fonctionnement de 50 ans, en moyenne sur la période d’ici 2025.

En comparant la compétitivité d’investisse-ments dans des installations neuves versus la prolongation de la durée de fonctionnement, on voit que le coût économique complet du parc nucléaire est inférieur au coût de produc-tion de tout autre moyen de production neuf.

soumises au Conseil d’administration qui décide in fine de leur engagement.

A l’heure où s’engage le chantier de la transition énergétique, le « Grand Carénage » est destiné à mettre la filière nucléaire en capacité de réaliser le programme de travaux nécessaires au maintien et à une éventuelle prolongation du parc nucléaire français.Ce projet important pour le mix énergétique s’ins-crira dans le cadre des Programmations Plurian-nuelles de l’Energies (PPE) prévues dans la loi de transition énergétique, mais aussi dans le cadre des étapes industrielles du parc existant.

Ce programme permet de passer le cap de maintenance lourde des 30 ans, de viser les 50-60 ans et de repousser et de lisser ainsi l’inves-tissement, bien plus lourd, de renouvellement du parc. Il permet donc de se donner du temps et des marges de manœuvre pour préparer et programmer ce renouvellement, quels qu’en soient le rythme, les acteurs et les technolo-gies (dont le nouveau nucléaire, mais pas seu-lement). En particulier, il permet de mettre en œuvre de manière industrielle les choix de po-litique énergétique de la France en faveur de l’efficacité énergétique et des ENR, qui sont aussi des priorités stratégiques du Groupe EDF.

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II - LE PROGRAMME

Le programme « Grand Carénage » est un programme industriel majeur (1) tant du point de vue de la sûreté (2) que de l’allongement de la durée de fonctionnement des centrales (3).

1 / Un programme industriel majeur

• Le déploiement des modifications post-Fukushima. Ceci consiste au déploiement de la Force d’Action Rapide Nucléaire (FARN) et pro-gressivement dans la réalisation du « noyau dur » prescrit par l’Autorité de sûreté, avec le déploie-ment de diesels d’ultime secours, la réalisation d’un centre local de crise sur chaque site, des moyens de refroidissement ultimes, des mesures de contrôle de la pression de l’enceinte de confi-nement, etc. Une partie des travaux avait déjà été planifiée avant l’accident de Fukushima.

• Les investissements réalisés lors des arrêts des unités pour maintenance et notamment des vi-sites décennales, qui comprennent les contrôles réglementaires et les épreuves des appareils sous pression, ainsi que le déploiement des nouveaux référentiels de sûreté. La mise à jour du référentiel de sûreté répond principalement à la logique de mise à niveau des exigences de sûreté au regard du retour d’expérience national et international accumulé. Il débouche sur une mise à niveau du référentiel de sûreté applicable à la tranche,

• Que le niveau de sûreté des réacteurs atteigne celui fixé par l’Autorité de sûreté nucléaire. Celle-ci définit les objectifs de sûreté et l’exploitant a la responsabilité de déterminer les moyens pour y répondre. L’ASN contrôle l’efficacité et la mise en place de ces moyens ;

sous forme d’un lot de modifications qui sont ensuite réalisées pendant les arrêts pour visites décennales. Lors des arrêts de tranches, des ré-novations sont également réalisés, concernant le contrôle-commande, par exemple.

• La maintenance des gros composants : il s’agit du remplacement ou de la rénovation de compo-sants lourds tels que les générateurs de vapeur, les alternateurs, les transformateurs, les conden-seurs, les réchauffeurs, etc.

• Les projets « patrimoniaux », sont souvent as-sociés à des référentiels de sûreté, pour protéger le parc contre les risques incendie, inondation, grands chauds ou grands froids par exemple , ou pour assurer dans la durée la protection des sites nucléaires, et pour garantir l’exploitation du parc dans de bonnes conditions, à travers la constitu-tion de stocks de pièces de rechange stratégiques et de systèmes de gestion de ces pièces de re-change, ou encore la rénovation de l’informa-tique industrielle du parc.

• Que tous les composants des centrales puissent fonctionner en toute sûreté au-delà de 40 ans.

Le programme « Grand Carénage » est structuré autour de 4 domaines d’inves-tissement, conduisant à une estimation de 55 Md€ d’investissements d’ici 2025 sur le parc nucléaire existant :

Du point de vue de la sûreté, la possibilité d’aller au-delà de 40 ans repose donc sur deux éléments essentiels :

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2 / Un programme qui consolide la sûreté en exploitation

Comme mentionné dans la première partie, la sûreté en exploitation est prise en compte au quotidien par les équipes. Toutefois, à l’initiative d’EDF depuis la fin des années 1980, puis dans le cadre formalisé par la loi Transparence et Sûreté Nucléaire de 2006, des réévaluations de sûreté ont été conduites au fil des révisions décennales.

Elles prennent en compte les dernières avancées technologiques, le retour d’expérience des événe-ments importants dans le monde et l’évolution de la nature des risques externes, des travaux sont réalisés dans les installations et des modifications sont faites sur les matériels afin d’augmenter le niveau de sûreté et renforcer les lignes de défense des réacteurs.

Le programme Grand Carénage intègrera aussi un programme lourd issu du retour d’expérience de l’accident de Fukushima. En effet, au lende-main de l’accident de Fukushima, l’ensemble des acteurs du nucléaire, en France et dans le monde, se sont mobilisés pour en analyser les causes et en tirer les conséquences.

En France, les évaluations complémentaires de sûreté (ECS), ont été réalisées par EDF en 2011 conformément à la décision de l’ASN. Ces études sont publiques et disponibles sur internet. Elles ont confirmé le bon niveau de sûreté actuel de tout le parc français.

L’ASN a émis son propre avis favorable le 3 janvier 2012, dans lequel elle considère qu’à l’issue des ECS «les installations examinées pré-sentent un niveau de sûreté suffisant pour qu’elle ne demande l’arrêt immédiat d’aucune d’entre

Le programme du Grand Carénage intégrera les réévaluations décennales du niveau de sûreté des réacteurs et les investissements qui sont liés.

elles. Dans le même temps, l’ASN considère que la poursuite de leur exploitation nécessite d’aug-menter dans les meilleurs délais, au-delà des marges de sûreté dont elles disposent déjà, leur robustesse face à des situations extrêmes».

L’ASN a décliné son avis en prescriptions techniques en juin 2012 et en janvier 2014. La plupart de ces prescriptions techniques sont cohérentes avec les mesures proposées par EDF dans ses rapports d’ECS.

L’ensemble des actions donne lieu à un pro-gramme très lourd d’études et de travaux, à ré-aliser dans un calendrier rapide au regard de son contenu. Ce programme mobilise d’impor-tantes ressources humaines tant à EDF que chez ses partenaires industriels.

Le programme du Grand Carénage intègre à ce titre les travaux issus des réévaluations décennales du niveau de sûreté des réacteurs, ainsi que les travaux issus du retour d’expérience de l’accident de Fukushima.

Réévaluations du niveau de sûreté lors des révisions décennales

L’intégration du REX de Fukushima

Pour améliorer le niveau de sûreté, EDF a investi en 2014 plus de 3,5 Md€ :

0,5Md€ 1,5Md€

1,5Md€

pour la maintenance courante

pour la rénovation de gros matériels (GV, alternateurs, etc.)

pour les arrêts de tranche et les améliorations de sûreté déployées à cette occasion et pour le déploie-ment des premières mesures post-Fukushima

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3 / Un programme qui intègre la question de la durée de fonctionnement des centrales

La réglementation française ne prévoit pas de li-mitation dans le temps à l’autorisation d’exploiter une centrale et repose sur les réexamens de sûre-té périodiques, à un intervalle maximal de 10 ans, avec réévaluation à la hausse du niveau de sûreté, qui conditionnent la poursuite d’exploitation.

Le fonctionnement jusqu’à 40 ans est bien enga-gé. A date, 21 réacteurs ont reçu l’autorisation de redémarrer après leur troisième visite décennale. L’ASN a d’ores et déjà rendu un avis positif sur l’aptitude de cinq tranches à être exploitées dix années supplémentaires ; ces avis ont été rendus sous conditions de la réalisation de travaux com-plémentaires, soit achevés, soit en cours, dans le respect des échéances fixées par l’ASN.

Plus généralement, l’ASN « n’a pas identifié d’élé-ments mettant en cause la capacité d’EDF à maî-

Le niveau de sûreté des réacteurs doit atteindre celui fixé par l’Autorité de sûreté nucléaire. Celle-ci définit les objectifs de sûreté. L’exploitant a la responsabilité de déterminer les moyens pour y répondre. L’ASN contrôle l’efficacité et la mise en place de ces moyens.

triser la sûreté des réacteurs de 900 MW jusqu’à 40 ans après leur première divergence » (ASN, note d’information générale, mai 2010).

L’extension de la durée de fonctionnement au-de-là de 40 ans a d’ores et déjà fait l’objet d’échanges avec l’Autorité de sûreté nucléaire : pour franchir les 40 ans, l’ASN a demandé à EDF que la rééva-luation de sûreté à l’étape des 40 ans soit faite « au regard des objectifs de sûreté définis pour les nouveaux réacteurs ».

Le programme du Grand Carénage intègre également les travaux liés à la prolongation de la durée de vie des centrales au-delà de 40 ans. Cette prolongation suppose de fonctionner en toute sûreté à cette échéance.

Le franchissement des 40 ans suppose une double étape technique et réglementaire

La prolongation au-delà de 40 ans en cours d’examen avec l’ASN

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III - LE DEPLOIEMENT

1 / Les conditions de réussite de ce programme

2 / Une gouvernance en cours de déploiement

Au-delà des grands défis techniques et financiers précédemment évoqués, réussir le Grand Carénage supposera de relever plusieurs défis : un défi industriel, un défi managérial, organisationnel et humain, un défi de qualité de dialogue avec les nombreuses parties prenantes.

Compte tenu du caractère exceptionnel de ce programme, et comme l’a noté la Cour des comptes dans son rapport de mai 2014, EDF a développé des démarches de maîtrise industrielle et financière. EDF s’est fixé trois priorités :

industriel alors qu’une grande partie des profes-sionnels qui ont assuré la performance du parc de-puis son démarrage seront partis.

Un défi de qualité de dialogue avec les parties prenantes pour inscrire dans la durée la présence des centrales sur leur territoire. La compréhension et l’acceptation du public sont essentiels, tant au ni-veau local et national.

la compétitivité du projet dépendra aussi de la capaci-té du parc à maîtriser la trajectoire de production dans les 10 à 15 ans à venir, ce qui passe par un maintien des bonnes performances actuelles en termes d’indispo-nibilité fortuite et par la maîtrise des durées d’arrêt de tranche.

La maîtrise des coûts du programme, sur le devis total, mais aussi année après année, pour garantir dans la durée un coût stable d’environ 55-60 €/MWh dans l’hypothèse d’une durée d’exploitation de 50 ans.

Le Groupe EDF a mis en place une gouvernance du programme Grand Carénage ayant pour objectif de garantir un pilotage d’en-semble, tout en prenant en compte les spécificités de chacune des unités de production. Tout l’enjeu dans les mois et les années à ve-nir est de suivre, d’arbitrer et d’analyser les projets dans les diffé-rents domaines clefs, et ce, pour garantir la réussite du programme pour le bénéfice de l’entreprise et des territoires.

Un défi industriel pour conduire une stratégie in-dustrielle et une stratégie d’achats aux conditions économiques acceptables.

Un défi managérial et organisationnel pour inté-grer, sur les dix prochaines années, la forte augmen-tation des opérations de modifications et de main-tien du patrimoine.

Un défi humain pour mobiliser en nombre les compétences requises pour déployer ce programme

La maîtrise de la sûreté nucléaire : EDF est et doit rester une référence mondiale en matière de sûreté nu-cléaire dans son exploitation des réacteurs au quotidien. Pour pérenniser cette maîtrise de la sûreté durant la pé-riode du Grand Carénage, une attention toute particulière doit être donnée à la charge industrielle portée par les sites de production, de manière à limiter le plus possible les im-pacts de cette charge sur les conditions d’exploitation.

La maîtrise des performances de production du parc pendant la période du Grand Carénage :

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3 / Une planification et une anticipation des activités en lien avec les industriels

Pour être en capacité de mener à bien ce projet, la charge de travail doit être programmée sur l’ensemble de la période, au niveau national comme à l’échelle locale. EDF peut ainsi donner à ses partenaires industriels, une visibilité à 5/10 ans sur le programme et l’organisation des travaux, afin de mobiliser les entreprises et leur permettre d’anticiper et de préparer leurs interventions sur sites. Parallèlement, EDF les accompagne dans leurs démarches de recrutement et de formation. Dès fin 2011 a été réalisée une analyse détaillée des travaux à réaliser et des volumes d’activités qui en résulteront, métier par métier, sur la période 2012- 2022. induterritoire. La compréhension et l’acceptation du public sont essentiels, tant au niveau local et national. Le Groupe EDF bâtit actuellement sa stratégie d’information et de dialogue. Elle s’appuiera notamment sur les échanges de la présente session du Conseil Développement durable.

La prise en compte de la prévention des risques : sécurité et radioprotection

La forte augmentation du volume d’activités pose des enjeux importants en matière de sécuri-té et de radioprotection, dont l’ensemble des acteurs doit s’emparer. Il s’agit d’identifier les ac-tivités sensibles, d’analyser les risques et d’antici-per les réponses à mettre en oeuvre pour assurer une prévention et un suivi renforcés. L’évolution des organisations contribuera à cette prévention : par exemple, la plage horaire élargie permettra de réduire les risques qui découleraient d’une multiplication des co-activités. Outre la démarche d’optimisation ALARA6, fondée sur l’implication

des personnels et du management, de nouvelles initiatives ont été lancées pour aider les sites à maîtriser la hausse de la dosimétrie collective : un outil, qui permet d’optimiser la quantité de protections biologiques à mettre en place sur les installations, est en cours de déploiement sur plu-sieurs sites pilotes, tout comme le poste de su-pervision en radioprotection et de prévention des risques qui assure un suivi à distance et en temps réel de la dosimétrie des intervenants en zone nu-cléaire.

6 ALARA : As Low As Reasonably Achievable, c’est un principe de précaution dans le domaine de la radioprotection.P14

IV - LE PROJET DE ST ALBAN

1 / Contexte de St Alban : un des 1ers sites à ouvrir la voie

Dates et repères La centrale nucléaire est située sur les communes de Saint-Maurice l’Exil et de Saint-Alban du Rhône, en Isère.

Composée de deux unités de 1 300 MW, elle produit en moyenne 18 milliards de kWh par an, soit plus de 4% de la production nucléaire française.

823 femmes et hommes et 250 prestataires permanents se mobilisent 24h/24 et 7 jours sur 7 pour produire en toute sûreté 30 % des be-soins en électricité de la région Rhône-Alpes.

Les mises en service des deux unités de produc-tion ont eu lieu respectivement en 1985 pour l’unité n°1 et en 1986 pour l’unité n°2.

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2 / Les principaux chantiers de maintenance et de rénovation

Le remplacement des générateurs de vapeur :

cuit primaire, échauffée par le combustible situé dans la cuve du réacteur, circule dans des tubes en “U” renversés. L’eau du circuit secondaire s’échauffe au contact des tubes en U et se trans-forme en vapeur, qui entraîne la turbine.

Le générateur de vapeur est l’un des principaux composants du circuit primaire d’une centrale à eau sous pression. A St Alban, le circuit primaire principal comporte 4 générateurs de vapeur. À l’intérieur du générateur de vapeur, l’eau du cir-

La maintenance des pôles des transformateurs principaux :

La maintenance sur le rotor de l’alternateur :

La maintenance sur la turbine :

rotor de la partie fixe de l’alternateur. Elle permet-tra de réaliser un diagnostic et les opérations de maintenance associées.

Chaque réacteur nucléaire est doté d’un transfor-mateur appelé “transformateur principal”. Il transforme la tension électrique de 24 kilovolts, produite par le groupe turbo-alternateur, en une tension de 400 kilovolts qui est transportée sur le réseau électrique national.

Mise en mouvement par la force de la vapeur, la turbine est connectée à un alternateur qui pro-duit de l’électricité par rotation du rotor (partie mobile) à l’intérieur du stator (partie fixe).Une révision complète du rotor sera réalisée. Cette opération exceptionnelle consiste à sortir le

La vapeur d’eau créée dans la chaudière est pro-jetée sous pression sur les ailettes des turbines. Cette rotation de la turbine entraîne un alterna-teur. L’alternateur produit alors un courant élec-trique transporté dans les lignes.

Toutes les ailettes, sur lesquelles sont projetées la vapeur sous pression, seront contrôlées visuelle-ment puis les technologies de magnétoscopie et de ressuage permettront de vérifier l’intégrité du métal.

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La modernisation du contrôle-commande :

La rénovation de la salle de commande :

La rénovation de la salle de commande :

Le contrôle-commande est une sorte de « sys-tème nerveux » réparti dans diverses armoires électriques, qui assure les fonctions de surveil-lance, de protection et de pilotage de l’ensemble des automates d’une unité de production, depuis la détection incendie jusqu’aux automates de sû-reté. La modernisation de ces systèmes, prévue lors des visites décennales, prévient les phénomènes de vieillissement et d’obsolescence des matériels et améliore la performance et la fiabilité des unités de production.

L’intégration du nouveau contrôle-commande suppose une modification des pupitres des salles de commande.

Ainsi, l’ergonomie des salles de commande a été repensée afin de garantir la cohérence de la pré-sentation des informations aux opérateurs et de conserver, à terme, la similarité entre les salles de commande des différentes centrales 1 300 MW du parc.

Construit après 2020, le Centre local de crise, d’une superficie de 2 500 m2, accueillera toutes les équipes de gestion de crise

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3 / Le programme PARTNER (Parc Tertiaire Nucléaire Eco rénové)

4 / Les défis internes auxquels le site est confronté

Le site de St Alban a investi 35 millions d’euros pour la construction et la rénovation de bâtiments tertaires. L’insertion paysagère de ces bâtiments (hauteur, coloris, matériaux) a été étudiée par un cabinet d’architecture. Les constructions sont éco-responsables (50 KWh/m2) et respectent les normes environnementales en vigueur (Régle-mentation Thermique 2012).

Ces défis concernent l’organisation du travail, le recrutement, la formation et le développement des compétences, ainsi qu’un important volet logistique.

Les gravats et terres extraits lors des terrasse-ments sont réutilisés sur place (voiries) ou revalori-sés. Les arbres seront tranformés en granulats de bois énergie pour les communes et des projets de reboisement dans le Parc du Pilat sont en cours. Ces initiatives assurent une gestion éco-respon-sable des chantiers et favorisent une économie circulaire.

Bâtiment PilatCapacité : 650 personnesBâtiment tertiaire de 10 000 m2

Base FormationSalles de formation et maquettes d’entraînement sur 2 000 m2

L’organisation du travail

visant à garantir la réussite du programme Grand Carénage. L’objectif est de construire les organisations cibles et les rythmes de travail qui permettront de faire face à la hausse du volume

L’objectif est de faire évoluer les organisations des sites. La phase opérationnelle a débuté par l’expérimentation sur les sites pilotes d’évolu-tions organisationnelles et de méthodes

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Le recrutement, la formation et le développement des compétences

Une logistique exceptionnelle

humaines mobilisées à cette fin. Il s’agit égale-ment de sécuriser les ressources prestataires clefs pour faire face à l’augmentation de la charge de travail.

Un dispositif, appelé « Académie des métiers », a été mis en place pour assurer la formation des nouveaux arrivants. Il consiste en un cursus géné-raliste de 14 semaines de formation complété par des cursus techniques adaptés à chaque métier.

logistique d’accueil et de chantiers qui est optimi-sée pour augmenter les zones de parking, fluidi-fier les arrivées d’intervenants tout au long de la journée, agrandir la capacité de stockage, faciliter l’accès aux pièces de rechanges,…

té des parcours et un temps d’accès réduit ; la qualité de vie sur le site : vestiaires, moyens de restauration, bureaux dotés des moyens informa-tiques et télécom adaptés (« bases vie »), service de conciergerie…

Ce simulateur est une reproduction grandeur nature du système de contrôle commande de la centrale.

d’activités sans dégrader les performances indus-trielles de production d’électricité. L’enjeu princi-pal consiste à renforcer les structures de pilotage d’arrêt de tranche sur site, ainsi que les ressources

La réalisation du programme de modification et de maintenance des troisièmes révisions décen-nales intervient dans une période de nombreux départs en retraite de la génération des bâtis-seurs. Le site de St Alban a dû anticiper depuis plusieurs années le renouvellement des compé-tences par des recrutements importants et régu-liers. Etant donné le volume d’embauches, le site a été attentif à mixer les profils pour conserver un équilibre dans la pyramide des âges et varier les compétences : apprentissage, jeunes diplômés, salariés avec expérience…

Les visites décennales mobiliseront, à la pointe, près de 3 000 intervenants sur le site. Toutes les fonctions logistiques du site ont été réinterro-gées pour garantir un fonctionnement fluide des chantiers en dépit du volume d’activités. C’est la

Les aménagements réalisés concernent notamment le stationnement et l’accès sur site : l’extension des parkings avec la mise à disposition de 1 300 places supplémentaires, la création d’un Poste d’accès secondaire pour une meilleure fluidi-

En 2014, 105 000 heures de formation ont été dispensées aux salariés du site de St Alban, dont plus de 30 000 heures sur le simulateur.

2011 2012 2013 2014

692732

770823Effectifs

EDF

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5 / Les défis externes

Le programme Grand Carénage représente une opportunité pour les territoires. Il s’agit pour EDF de consolider ses relations avec les parties prenantes et de faire de ce programme un véritable projet de territoire.

Une industrie créatrice de valeurs sur le territoire

La mise en place d’actions concrètes et innovantes

l’ADEIR (Association pour le Développement Economique de l’Isère Rhodanienne) et la CCI (Chambre de Commerce et d’industrie) Nord-Isère se sont imposés comme des points d’entrée privilégiés pour réfléchir à des passerelles entre le projet de territoire et les investissements réalisés sur le site de St Alban. Ce projet commun se matérialise par une posture - écoute, dialogue, co-construction - et la mise en valeur de la contribution économique, sociale, environnementale et sociétale.

• Un partenariat avec la Chambre de commerce et d’industrie via la création d’un site extranet EDF St Alban hébergé au sein du site Internet de la Chambre de commerce et d’industrie : « CCI business » est une plateforme collabora-tive qui offre la possibilité aux donneurs d’ordre du Grand Carénage de présenter leurs chantiers, leurs besoins en sous-traitance pour faciliter les contacts locaux. Les entreprises locales intéres-sées auront alors un contact pour se déclarer directement et répondre aux appels d’offres.

Le site favorise le développement économique local. En 2014, la centrale de St Alban a ap-porté une contribution fiscale de 21,4 millions d’euros.Le projet Grand Carénage répresente un inves-tissement d’un milliard d’euros entre 2015 et 2018. Il impactera positivement et durablement un ter-ritoire élargi, aux frontières de 5 départements : l’Isère, la Loire, l’Ardèche, la Drôme et le Rhône.

Les pouvoirs publics, les élus, Rhône Pluriel,

Des actions innovantes seront conduites en ma-tière de politique industrielle, de développement d’infrastructures d’accueil des intervenants et de contribution au développement touristique de la région.

Une politique industrielle en lien avec le terri-toire : dans le strict respect des règles des mar-

chés, le site de St Alban souhaite vivement être facilitateur entre les entreprises locales et les pres-tataires nationaux de premier rang. Le Speed-meeting, mis en place le 26 juin, s’ins-crit pleinement dans cette stratégie. Ce forum de rencontres a été organisé entre les principaux prestataires et le tissu des PME-PMI locales

Cet outil est en cours de développement et sera déployé à l’automne 2015.

• Les offices du tourisme ont également été in-vités à venir présenter leur offre, afin de contri-buer à la qualité de l’accueil des salariés pen-dant les arrêts pour maintenance.

• D’autres initiatives seront programmées sur d’autres thématiques, permettant de concréti-ser un maximum de partenariats entre EDF et son territoire d’accueil.

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Un dialogue et un travail en étroite collaboration avec les parties prenantes et les riverains

La mise en place d’actions concrètes et innovantes

Le site de St Alban, comme tous les sites de pro-duction d’électricité en France, bénéficie de deux outils de suivi et de mesure de l’acceptabilité.

• Une enquête qualitative, me-née auprès d’une vingtaine de leaders d’opinion locaux, dé-taille leur vision du site EDF et de son implication sur le terri-toire. A St Alban, les entretiens ont été menés d’avril à juin 2015. L’analyse des perceptions et des besoins est en cours.

• Un baromètre auprès des rive-rains est réalisé par IPSOS tous les ans auprès d’un échantillon représentatif de la population résidant autour de la centrale de production d’électricité.

• Des rencontres régulières avec les élus et la presse sur les événements marquants et sur les résultats• Des visites organisées pour le grand public, les élus, les membres de la commissions locales d’in-formation • L ‘animation de la commission locale d’information • La diffusion d’une newsletter externe• La participation aux événements de tourisme locaux et nationaux : journées de l’industrie élec-

EDF se prépare à mieux faire connaître et com-prendre les enjeux et la nature du programme Grand Carénage.

Un site nucléaire, et c’est le cas de St Alban, éla-bore un plan de communication décliné des axes de communication du Groupe EDF, de la direction production ingénierie et de la division nucléaire. Ce plan d’actions prend en compte les objectifs

78%

20%2%

Qu'on continue de la faire fonctionner en la modernisant régulièrement et si les contrôles de l'Autorité de sûreté nucléaire sont bonsQu'on l'arrête le plus rapidement possible

Nsp

80%

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3

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3

• Concernant l’avenir de la centrale nucléaire de Saint-Alban, laquelle de ces deux solutions préféreriez-vous ?

Site%

L’avenir du site

31Base: Les riverains des centrales nucléaires sauf

Creys-Malville et BrennilisEnquête Ipsos/EDF : Centrale nucléaire de Saint-Alban « Baromètre d’opinion auprès des riverains des sites de production d’électricité » –Centrales nucléaires – Septembre 2014

Moyennesites nucléaires

%

principaux de niveau national tout en y intégrant les enjeux et spécificités du territoire. C’est aussi un appui au pilotage du projet industriel du site. La centrale de St Alban s’appuie sur les outils et vecteurs de communication suivants :

trique, Fête de la science, Fête de la Nature, se-maine du développement durable,…• Un site Internet d’information : www.stalban.edf.com

Un compte twitter : EDFSTALBAN

Un Facebook : www.facebook.com/edf

• Un centre d’information du public ouvert du lundi au vendredi

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ANNEXEPOUR EN SAVOIR PLUSEDF EN RHONE-ALPES

En Rhône-Alpes, avec plus de 20 000 collabo-rateurs dans la région au service de près de 3 millions de clients, le Groupe EDF est présent sur l’ensemble de ses métiers : la production d’énergie hydraulique (un parc de 132 bar-rages et 120 centrales hydroélectriques), et nucléaire (14 tranches sur quatre sites), re-présentant près de 20 % de la production na-tionale, l’ingénierie, le transport, la distribu-tion et la vente d’énergies. Rhône-Alpes est la première région productrice d’électricité en France : en 2014, les installations de pro-duction nucléaire et hydraulique d’EDF ont produit 104 milliards de kWh, 100 % dé-carbonnés.

Depuis plus de 60 ans, EDF assure ses mis-sions au plus près des territoires, fort de ses valeurs de service public et en soutien au dé-veloppement économique local. L’efficacité énergétique est au cœur des enjeux actuels d’EDF qui y consacre une part importante de sa recherche et développement et met en œuvre dans ce domaine des actions sur le terrain auprès des collectivités et de l’en-semble de ses clients. L’innovation est éga-

lement un axe fort d’EDF en Rhône-Alpes au sein de son pôle d’ingénierie : avec plus de 3 000 collaborateurs dans cinq unités basées à Lyon et dans le sillon alpin, il constitue un pôle d’excellence d’envergure internationale, au service des performances et de la sûreté des installations de production.

La Délégation Régionale Rhône-Alpes (siège à Lyon) assure la représentation d’EDF auprès des élus et des décideurs locaux et la coordination des moyens et processus trans-verses du Groupe EDF en région. François Corteel, délégué régional, est le représentant du Président d’EDF en région, auprès des in-terlocuteurs externes.

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1 / Les unités opérationnelles (EDF SA)

Production nucléaire

Production hydraulique

Avec une puissance installée totale de 13 400 MW, les 4 sites rhônalpins représentent 20 % du parc nucléaire d’EDF en France. Les 14 tranches nucléaires ont produit en 2014 près de 90 milliards de kWh.

Avec une puissance installée de 7 600 MW, le parc hydroélectrique d’EDF en Rhône-Alpes contribue à faire d’EDF le premier producteur d’énergie renouvelable en France et en Europe. En 2014 la production hydraulique d’EDF en Rhône-Alpes a atteint 14,5 milliards de kWh.

Unité de Production Alpes : un tiers de la production hydroélectrique d’EDF en France

L’Unité de Production Alpes concilie produc-tion hydroélectrique, gestion concertée de la ressource en eau et respect de l’environ-nement. Elle assure l’exploitation et la main-tenance des 132 barrages et 120 centrales hydroélectriques de cinq départements de

Rhône-Alpes. Ces aménagements produisent un tiers de la production hydroélectrique d’EDF en France, et l’équivalent des besoins en électricité de 5 millions d’habitants (80% de la région Rhône-Alpes). Le territoire de l’Unité de Production Hydraulique Alpes d’EDF concentre les plus gros projets actuels de dé-veloppement de l’hydroélectricité en France (Romanche Gavet et centrale du Cheylas en Isère, La Bâthie et La Coche en Savoie, etc.).

CNPE Bugey (Ain)

4 unités de production de 900 MWEffectif : 1 385 salariés EDF et 400 salariés permanents d’entreprises prestatairesEmbauches 2014 : 92Production 2014 : 24 milliards de kWhInvestissements de maintenance 2014 : 120 millions d’eurosDirecteur : Alain Litaudon

CNPE Saint-Alban Saint-Maurice (Isère)

2 unités de production de 1300 MW (2 600 MW)Effectif : 823 salariés EDF et 250 salariés permanents d’entreprises prestatairesEmbauches 2014 : 91Production 2014 : 17,9 milliards de kWhInvestissements de maintenance 2014 : 18 millions d’eurosDirecteur : Francis Nietto

CNPE Cruas-Meysse (Ardèche)

4 unités de production de 900 MWEffectif : 1 336 salariés EDF et 440 salariés permanents d’entreprises prestatairesEmbauches 2014 : 94Production : 23,7 milliards de kWhInvestissements de maintenance 2014 : 202 millions d’eurosDirecteur : Christophe Chanut

CNPE Tricastin (Drôme)

4 unités de production de 900 MW (3 685 MW)Effectif : 1 422 salariés EDF et 600 salariés permanents d’entreprises prestatairesEmbauches 2014 : 85Production 2014 : 24 milliards de kWhInvestissements de maintenance 2014 : 225 millions d’eurosDirectrice : Sylvie Richard

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Ingénierie : un pôle d’excellence rhônalpin

Avec plus de 3 000 collaborateurs dans cinq unités, le pôle ingénierie d’EDF, basé à Lyon et dans les Alpes, constitue un pôle d’excellence d’envergure internationale, au service des perfor-mances et de la sûreté des installations de production.

CIDEN [Centre d’Ingénierie Déconstruction et Environnement]Cette unité, basée à Lyon, est chargée de la déconstruction des installa-tions nucléaires en France (9 tranches en cours de démantèlement dont deux en Rhône-Alpes : Bugey 1 et Creys-Malville), depuis les études d’avant-projet jusqu’à la libération des sites. Le CIDEN apporte égale-ment son appui aux centrales en fonctionnement dans le domaine de l’environnement.

CIH [Centre d’Ingénierie Hydraulique]Cette unité, basée au Bourget-du-Lac, à Savoie Technolac (73), est le spé-cialiste des installations hydroélectriques qu’il conçoit, construit, main-tient en état. Le CIH intervient pour le parc hydraulique d’EDF en France et exporte son expertise à l’international.

DTG [Division technique Générale]DTG intervient sur tous les parcs de production d’électricité (hydraulique, nucléaire, thermique, énergies renouvelables), en France et à l’interna-tional ainsi que pour certaines filiales du Groupe EDF. Elle apporte son expertise dans les domaines de la mesure, du diagnostic et du pronostic, en hydrométéorologiques, génie civil, topographie…

SEPTEN [Service Etudes et Projets Thermiques et Nucléaires]Basé à Villeurbanne, le SEPTEN est une unité nationale d’EDF, garant des référentiels techniques et de sûreté nucléaire utilisés lors de la concep-tion des installations nucléaires d’EDF. Au cœur du projet industriel du groupe EDF, cette unité d’ingénierie nucléaire doit garantir un haut ni-veau de compétences adapté à ses missions.

UFPI [Unité de Formation Production Ingénierie]Basée à Lyon, l’UFPI intervient en appui du producteur EDF pour la conception et la mise en œuvre de dispositifs de développement et de maintien des compétences techniques, disposant pour cela d’outils pé-dagogiques de pointe tels que des simulateurs de conduite. En accompa-gnement des projets du Groupe EDF, ses experts assurent également des missions de formation à l’international.

Effectif : 507Siège : LyonDirecteur : Bertrand Martelet

Effectif : 640 en RASiège : Bourget-du-LacDirecteur : Jean-David Méchali

Effectif : 578Siège : GrenobleDirecteur : Charles Teisson

Effectif : 700Siège : Villeurbanne (69)Directrice : Cécile Laugier

Effectif : 579 en Rhône-AlpesSiège : LyonDirecteur : Daniel Gonzalez

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Commerce

Direction EDF Commerce Rhône-Alpes AuvergneLa Direction Commerce Rhône-Alpes Auvergne (2 régions, 12 dé-partements) est l’une des 8 directions commerciales régionales mul-ti-marchés d’EDF : 1 200 collaborateurs en proximité des territoires sont au service des clients particuliers, PME, professionnels, grandes entreprises, collectivités territoriales, bailleurs sociaux, tertiaire public, remontées mécanique et stations de montagne.

Effectif : 1 066 en Rhône-AlpesSiège : LyonDirecteur : Christian Missirian

2 / Chiffres clés EDF en Rhône-Alpes (EDF SA, hors ERDF, RTE, Dalkia à fin 2014)

EMPLOI

Effectif salariés EDF SA

Embauches 2014

Contrats formation en alternance

PRODUCTION D’ÉLECTRICITÉ

Nucléaire (14 tranches)

Hydraulique (132 barrages, 120 centrales hydroélectriques, 4 stations de pompage)

Autres énergies renouvelables

CLIENTS

Particuliers

Professionnels

PME

Grandes entreprises

Communes et intercommunalités

R & D / INNOVATION

SOLIDARITÉ

12 161

724

630

89,6 milliards de kWh

14,5 milliards de kWh

7 GWh

3,5 millions

240 000

32 100

2 400

2 866

10 millions d’euros pour une centaine de contrats de recherche en cours

2,2 millions d’euros versés au Fonds solidarité logement

P26

EDF Direction Production IngénierieCentre nucléaire de production d’électricitéBP 31 – 38 550 Saint-Maurice l’ExilTél : 04 74 41 32 32http://saint-alban.edf.comTwitter : @EDFSTALBANwww.facebook.com/edf C

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