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Les couleurs de l’économie au sein de l’espace francophone : les défis de la transformation structurelle – En préparation de la Conférence ministérielle de la Francophonie de Lomé 2 e ÉDITION DES JOURNÉES DE LA FRANCOPHONIE ÉCONOMIQUE ET NUMÉRIQUE Organisation internationale de la Francophonie, Paris Jeudi 14 septembre 2017

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Les couleurs de l’économie au sein de l’espace francophone :

les défis de la transformation structurelle – En préparation de la Conférence ministérielle de la Francophonie de Lomé

2e ÉDITION DES JOURNÉESDE LA FRANCOPHONIEÉCONOMIQUE ET NUMÉRIQUE

Organisation internationale de la Francophonie, ParisJeudi 14 septembre 2017

CONTEXTE

Les défis de croissance et de développe-ment, notamment en Afrique, supposent une transformation structurelle des éco-nomies, à laquelle différentes couleurs (verte pour le développement durable, bleue pour les ressources marines, mauve pour la culture, transparente pour le nu-mérique, etc.) peuvent servir de guide. Le choix de ces couleurs de l’économie montre pour l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) l’étendue de ses domaines de compétences (économie, numérique, culture, environnement, gouvernance, etc.) et notamment la diversité et la richesse des approches par lesquelles l’OIF peut apporter sa voix et ses actions aux combats de ses pays membres pour un développement durable et inclusif.Les processus de transformation structurelle impliquent le développement de nouvelles acti-vités plus productives et davantage axées sur la transformation des matières premières et les ser-vices induits par les évolutions démographiques, environnementales et technologiques. Cela rend nécessaire le déplacement de ressources et de mains-d’œuvre des activités traditionnelles vers ces nouvelles activités afin d’accroître la produc-tivité globale, créer des emplois et générer des re-venus, notamment pour les jeunes et les femmes.Dans le même temps, l’adoption par l’ensemble des pays membres des Nations Unies, en sep-tembre 2015, du Programme de développement durable à l’horizon 2030 et des Objectifs de dé-veloppement durable (ODD) exige un changement de paradigme et nécessite un saut qualitatif des processus de développement pour atteindre l’ob-jectif central d’éradiquer la pauvreté et préserver l’environnement pour les générations futures.Comment, dans le cadre de ce nouveau pro-gramme, penser le modèle économique et les stratégies de croissance et de développement

pour aboutir à une transformation structurelle me-nant vers un développement inclusif et durable ?Comment les économies verte, bleue, mauve, transparente, confrontées à la même probléma-tique de l’arbitrage entre les trois objectifs du dé-veloppement durable — l’efficacité économique, l’équité sociale et la durabilité écologique — peuvent-elles contribuer à ce processus ?Au-delà de la question des choix stratégiques que les pays de l’espace francophone devront effec-tuer pour concrétiser leur transformation structu-relle et assurer un développement inclusif et du-rable, se pose de façon indissociable la question des ressources financières qu’ils seront en me-sure de mobiliser pour sa mise en œuvre. Quelles politiques et coopérations permettront aux pays de mieux mobiliser leurs ressources intérieures et orienter les financements publics et privés vers les projets technologies et modes de production non dommageables pour l’environnement et le climat ?Enfin, comment ces différentes couleurs de l’éco-nomie peuvent-elles concourir à la réalisation des stratégies adoptées pour la Francophonie par les Chefs d’État et de gouvernement dans les domaines numérique et économique, respective-ment en octobre 2012 et novembre 2014 ?Cette seconde édition des Journées de la Franco-phonie économique et numérique permettra aux participants d’aborder ces questions et d’appro-fondir les pistes de réflexion existantes lors de ses différentes sessions dont les termes de référence sont exposés ci-dessous.Plus de 300 participants seront attendus à cette nouvelle édition, représentant le secteur public, le milieu des affaires, le milieu académique (univer-sitaires, chercheurs) et des experts de renommée internationale du domaine de l’économie et du numérique ainsi que des partenaires techniques et financiers.

PROGRAMME

08 h 00 - 08 h 45Accueil des participants et café de bienvenue

09 h 00 - 09 h 45 (Salle Senghor)• Maître de cérémonie : M. Tidiane DIOH, Spécialiste de programme, OIF• Mots de bienvenue de M. Kako NUBUKPO, Directeur de la Francophonie économique et numé-rique, OIF• Mots de bienvenue de M. Fakhr Eddine ES-SAAIDI, Président de la Commission économique du Conseil Permanent de la Francophonie (CPF)• Allocution de M. Jean-Paul de GAUDEMAR, Recteur de l’Agence universitaire de la Francopho-nie, AUF• Allocution d’ouverture de S. E. Mme Michaëlle JEAN, Secrétaire générale de la Francophonie

09 h 50 - 11 h 20 (Salle Senghor)PLÉNIÈRE SUR L’ENTREPRENEURIAT : LE DÉVELOPPEMENT ENTREPRE-NEURIAL DANS LA STRUCTURATION DES ÉCONOMIES EN DÉVELOP-PEMENT en route vers la 3e conférence des femmes francophones, à Bucarest (Roumanie)

11 h 30 - 13 h 00THÉMATIQUES SUR L’ÉCONOMIE MAUVE ET L’ÉCONOMIE BLEUEDeux sessions parallèles :• L’économie mauve portée par la diversité culturelle : la culture, au cœur de la transforma-tion structurelle ? (salle Senghor)• Quelles alliances stratégiques pour une valorisation mutuelle des potentiels de l’écono-mie bleue de l’espace francophone ? (salle Diori)

13 h 00 – 14 h 00Déjeuner

PROGRAMME

14 h 00 - 15 h 30THÉMATIQUES SUR L’ÉCONOMIE TRANSPARENTE ET NOUVELLE IN-DUSTRIE DANS LES PAYS FRANCOPHONESDeux sessions parallèles :• Le numérique, un levier de la transformation structurelle des économies de l’espace francophone (salle Senghor)• L’entrepreneuriat numérique au service de l’émergence (salle Diori)

15 h 30 - 17 h 00THÉMATIQUES SUR L’ÉCONOMIE VERTE : L’ÉCONOMIE VERTE AU CŒUR DU PROCESSUS DE L’ÉMERGENCE ET DES TRANSFORMATIONS STRUCTURELLES ?Deux sessions parallèles :• Quelle place pour les territoires et les acteurs locaux pour un développement écono-mique local durable ? (salle Senghor)• L’économie verte au service de la transformation structurelle dans les pays francophones en développement (salle Diori)

17 h 00 - 18 h 30 (Salle Senghor)PLÉNIÈRE CONCLUSIVE AUTOUR DES CONDITIONS D’ATTEINTE DE LA TRANSFORMATION STRUCTURELLE

18 h 30 - 18 h 45 (Salle Senghor)CLÔTURE DES TRAVAUXpar M. Adama OUANE, Administrateur de l’Organisation internationale de la Francophonie.

18 h 45Cocktail

L’ENTREPRENEURIAT

Le développement entrepreneurialdans la structuration des économies en développement :

QUELLES STRATÉGIES ET PLAIDOYERS POUR UN ACCOMPAGNEMENT EFFICACE DE L’ENTREPRENEURIAT DES FEMMES ?

en route vers la 3e conférence des femmes francophones, 1er et 2 novembre à Bucarest (Roumanie)(salle Senghor, retransmission en salle Diori)

La stratégie économique pour la Francophonie, adoptée par les chefs d’État et de gouvernement membres de la Francophonie vise notamment à promouvoir l’égalité entre les femmes et les hommes dans un contexte où les femmes se trouvent parmi les acteurs les plus marginalisés des processus économiques actuels.Les femmes et les jeunes ont ainsi été identifiés comme un moteur de l’entrepreneuriat dans tous les secteurs d’activité, en mesure de contribuer à une croissance économique inclusive et durable.Les études montrent que les femmes qui ont opté pour l’entrepreneuriat ont été motivées principalement par le besoin d’autonomie financière et la réalisation personnelle.Mais se lancer en affaires n’est pas sans difficulté. Il a été aussi démontré que les femmes entrepreneures qui ont eu du succès ont fait des choix d’entrepreneuriat basés sur leur expérience, se sont appuyées sur les réseaux dont elles font partie et ont eu accès à un financement.Il serait donc crucial de comprendre la dynamique de croissance de l’entrepreneuriat des femmes au-delà des couleurs de l’économie afin de définir les stratégies et moyens idoines à leur pleine participation aux transforma-tions des économies de l’espace francophone.Au-delà des couleurs de l’économie, comment accroître la participation de l’entrepreneuriat des femmes aux transformations structurelles des économies de l’espace francophone ?

Le panel est appelé à répondre aux questionnements suivants :a) Quelle est la dynamique de l’entrepreneuriat des femmes à travers les différentes couleurs de l’économie de l’espace francophone (évolution, contraintes, perspectives) ?b) Quelle(s) stratégie(s) pour promouvoir un environnement des affaires favorable à l’entrepreneuriat des femmes ?c) Comment accroître la participation des femmes dans la transformation structurelle de l’économie de l’es-pace francophone à travers l’entrepreneuriat (intégration dans les chaînes de valeur, etc.) ?

Modératrice : S. E. Mme Reckya MADOUGOU, ancien Ministre de la Microfinance et de l’Emploi des jeunes et des femmes, ancien garde des Sceaux, Ministre de la Justice, de la Législation et des Droits de l’Homme, Bénin

Intervenants :• Mme Habiba BEN BARKA, Chargée des Affaires économiques, Commission économiqe pour

l’Afrique (CEA)• M. Nicolas HAZARD, Président, INCO• Mme Saloua KARKRI-BELKEZIZ, Présidente Directrice générale de Gfi Informatique Maroc,

Présidente honoraire, fondatrice de l’Association des femmes chefs d’entreprise du Maroc (AFEM)• Mme Oulimata FALL SARR, Cabinet de la Directice exécutive au Centre du Commerce international

(ITC)• Mme Patience BARANDENGE, Responsable du Marché des femmes Entrepreneures, Rawbank

ÉCONOMIE MAUVE

L’ÉCONOMIE MAUVE PORTÉE PAR LA DIVERSITÉ CULTURELLE :LA CULTURE, AU CŒUR DE LA TRANSFORMATION STRUCTURELLE ?

(salle Senghor)

Les enjeux culturels sont au cœur des défis de la transformation structurelle et de la diversification des économies tant dans les pays industrialisés que dans ceux en développement. À l’échelle internationale, les échanges de biens et services connaissent une forte croissance favorisée par le numérique et les investissements culturels qui constituent, pour certains pays, un secteur stratégique de l’économie nationale en raison de l’importance des re-venus et des emplois qu’ils génèrent en même temps qu’ils permettent un rayonnement culturel à l’international.Cependant, au-delà de la contribution de l’économie de culture et de la création au PIB des États, les interactions entre culture et développement durable sont de plus en plus reconnues et s’illustrent notamment dans le cadre de l’Agenda 2030 pour le développement durable dans de nombreux domaines, en particulier les modes de production et de consommation, l’environnement, la sécurité alimentaire, les sociétés pacifiques et inclusives, les villes durables, etc.La culture irrigue en effet tous les processus de production modernes. Il n’y a pas de véritable créativi-té, qu’elle soit artistique, économique, voire politique, sans un vrai substrat culturel. Pour les pays en développe-ment en particulier, cela devrait conduire à reconsidérer les approches de développement et à admettre que les problèmes de développement sont aussi et peuvent être avant tout des problèmes culturels après tant d’années d’échec de politiques économiques bien intentionnées.Placer la culture au cœur des politiques de développement représente un investissement crucial pour l’avenir du monde et pour une mondialisation plus humaine qui tient compte du principe de la diversité culturelle.Pour les entreprises, elle présente des opportunités de croissance liées à une meilleure adaptation de celles-ci au marché et à une plus grande efficacité dans leur fonctionnement, par la compréhension des ressorts des gens pour lesquels et avec lesquels on travaille.

Dans ce contexte, le panel sur l’économie mauve est appelé à répondre aux interrogations suivantes :a) Comment l’économie mauve qui propose une nouvelle alliance entre culture et économie peut-elle contribuer à décrire la réalité économique d’un monde où la culture n’est pas réduite à un simple secteur ?b) Le concept d’empreinte culturelle peut-il identifier tous les flux culturels qui irriguent l’économie en les valori-sant comme facteurs d’innovation et de dynamisation ?c) Quelles opportunités pour l’espace francophone et quel rôle spécifique la Francophonie, pionnière dans la reconnaissance du caractère indissociable de la culture et du développement durable, peut-elle jouer ?

Modératrice : Mme Élizabeth TCHOUNGUI, Journaliste et écrivain, France télévision

Intervenants :• S. E. M. Abdallah Toikeusse MABRI, Ministre d’État, Président de la région du Tonkpi, Côte

d’Ivoire• M. Pierre COLLIN, Directeur exécutif, Technologies wallonnes de l’Image, du Son et du Texte (TWIST)• M. Jérôme GOUADAIN, Secrétaire général et fondateur, Diversum• Mme Irène TASSEMBEDO, Chorégraphe Réalisatrice, Fondatrice de l’École de danse internationale

EDIT• M. Martial ZE BELINGA, Économiste, Sociologue

ÉCONOMIE BLEUE

QUELLES ALLIANCES STRATÉGIQUES POUR UNE VALORISATIONMUTUELLE DES POTENTIELS DE L’ÉCONOMIE BLEUE DE L’ESPACE

FRANCOPHONE ? (salle Diori)

Le mouvement global en faveur de la promotion et la préservation durable de l’économie bleue n’a jamais été aussi dynamique qu’aujourd’hui, aussi bien dans les différents pays que dans les organisations régionales et internationales de développement, notamment dans la foulée de l’adoption des ODD.Quelles que soient les rhétoriques développées et les avantages annoncés, la valorisation des potentiels de l’économie bleue évalués à près de 1 500 milliards d’euros, second secteur économique global après celui de l’alimentation et de l’agriculture, nécessite de nouvelles formes de coopération et d’alliances stratégiques interrégionales à construire. Et cela, au regard de quelques données intéressantes :– 60 % de la population mondiale vit à moins de 100 km d’un rivage. Ce taux passera à 75 % au cours de 25 années à venir, engendrant une poussée démographique vers les rivages ;– les réserves hydriques d’eau douce ou faiblement salée sous les océans sont estimées pouvoir représenter trois fois le volume des eaux douces de surface ;– Aujourd’hui, 98 % des télécommunications internationales transitent par des câbles sous-marins, ce qui représente le premier vecteur de la croissance exponentielle des télécommunications qui requièrent tou-jours plus de capacité de bande passante et des infrastructures de pointe ;– Beaucoup de ressources biologiques sont encore inconnues : 99 % des ressources biologiques de la planète se trouvent sous les mers et 90 % des organismes marins sont inconnus ou largement méconnus, ce qui représente un potentiel quasi-infini de découvertes et d’innovations aux applications variées : cosmétique, santé, agriculture, agroalimentaire, carburant, etc.Force est de constater également que la révolution de l’économie bleue souffre de plusieurs obstacles qui vont du manque d’investissements et innovations en matière de connaissances aux difficultés d’accès au financement et à la pénurie de compétences, en passant par le double emploi et le manque de coordination des efforts dans le domaine de la coopération pour la valorisation des potentiels de l’économie bleue.C’est dans l’ingénierie et les autres secteurs techniques que le déficit de compétences est le plus sensible. Il manque, en Europe par exemple, actuellement 7 000 ingénieurs et autres travailleurs hautement qualifiés dans le seul secteur de l’énergie éolienne. À défaut d’un enseignement et d’une formation professionnelle appropriés et performants au niveau de l’Union européenne, ce chiffre pourrait doubler à l’horizon 2030.Composé de pays leaders à fort potentiel du secteur, mais aussi de leaders mondiaux dans un grand nombre de secteurs liés à la mer, l’espace francophone constitue un lieu par excellence de construction de nouvelles alliances propices au développement responsable et à la croissance partagée au regard des opportunités offertes par l’économie bleue. Certains pays ont développé des expériences et des modèles qui pourraient être d’une grande utilité à d’autres. Ainsi, dans le cadre de la coopération Sud-Sud et la coopération triangulaire, les pays francophones pourraient concevoir des approches régionales ou plurina-tionales pour développer ensemble des projets et programmes porteurs en tirant profit de leur grande diversité et complémentarité économique.

Au cours de cette séance, les intervenants sont appelés à préconiser des éléments d’action autour des ques-tionnements suivants :a) Comment définir des approches transfrontières pour créer des chaînes de valeurs interrégionales propices à la gestion partagée et responsable des ressources marines ?b) Quels types de partenariats pour la coopération interinstitutionnelle en matière d’investissement et de finan-cement de l’économie bleue ?

c) Quels champs de l’économie bleue seraient propices au développement de la coopération tripartite Nord-Sud ?d) À l’instar de plusieurs pays de l’espace francophone, le Sénégal, le Vietnam et le Maroc considèrent le secteur de la pêche comme un domaine potentiel de coopération tripartite. Comment envisager un accord de partenariat dans le cadre de l’aide pour le commerce ?

Modérateur : M. Chekou OUSSOUMAN, Spécialiste de programme à la Direction de la Francopho-nie économique et numérique (DFEN), OIF

Intervenants :• M. Justin AHANHANZO, Spécialiste des programmes à la Commission océanographique intergou-

vernementale, Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco)• Mme DO Thi Thanh Vinh, Doyenne, Faculté des Sciences économiques, Université de Nha Trang,

Vietnam• M. Saïd EL HACHIMI, Conseiller, Organisation mondiale du commerce (OMC)• Dr Raphaël BAUMLER, Enseignant-chercheur à l’Université Maritime Mondiale Malmö, Suède• Col. Mariko MAMADOU, Directeur technique — Organisation maritime d’Afrique de l’Ouest et du

Centre (OMAOC)

ÉCONOMIE BLEUE

ÉCONOMIE TRANSPARENTE

Nouvelle grammaire du développement des pays et du progrès des peuples, l’économie transparente renvoie au rôle du numérique dans l’émergence d’une nouvelle ère industrielle qui réserve une place de choix à l’entrepre-neuriat. La session sur l’économie transparente s’articulera autour de deux sessions parallèles :

Session LE NUMÉRIQUE, UN LEVIER DE LA TRANSFORMATION STRUCTU-RELLE DES ÉCONOMIES DE L’ESPACE FRANCOPHONE (salle Senghor)

La rapidité, l’ampleur et la portée des changements induits par cette nouvelle économie obligent à repenser les stratégies et politiques d’intervention, car la 4e révolution industrielle, encore appelée « le deuxième âge de la machine », commence par impacter profondément les modèles politiques, économiques, sociaux et culturels traditionnels. La numérisation devient de plus en plus un moteur de l’innovation pour l’économie et la société.Sur le plan économique, la mutation technologique de l’interconnexion génère des conséquences majeures en matière de croissance et d’emploi. Même si les économistes divergent sur leurs impacts sur la croissance, les Technologies de l’information et de la communication (TIC) et l’innovation disposent d’un potentiel important de contribution à la productivité du travail ou même à la productivité totale des facteurs. L’accroissement de la richesse qui en résulte stimule la demande de biens et de services. En dehors des gains d’efficacité, l’auto-matisation et la dématérialisation transforment progressivement la nature du travail et induisent un phénomène de destruction créatrice qui, s’il est bien géré, peut engendrer des effets bénéfiques en termes de création d’emplois, notamment dans le secteur intellectuel et créatif. L’Internet et les technologies numériques rendent les travailleurs plus productifs. De nouveaux services sont créés pour le consommateur et des services anciens sont rendus plus efficaces par ces technologies. Le numérique décline une nouvelle grammaire du progrès et du développement qui implique un changement profond de paradigme.Les programmes de coopération mis en œuvre par l’OIF dans le cadre de la programmation 2015-2016 (Di-versité dans la société de l’information mondialisée et intégration du numérique) visent à accompagner les acteurs et les institutions des pays francophones en développement pour la mise en place des prérequis en matière de développement numérique pour en tirer tout le potentiel aux plans micro, meso et macro-économiques. Le défi actuel est celui du passage des fondamentaux à l’échelle de l’industrialisation. Quels sont les leviers du numérique à actionner pour assurer la transformation structurelle des économies de l’espace francophone ?

Le panel est appelé à répondre aux questionnements suivants :a) Comment les pays francophones en développement peuvent tirer parti des opportunités de la 4e révolution en cours pour assurer la transformation structurelle de leurs économies ?b) Comment l’OIF peut contribuer à préparer les pays francophones en développement à l’économie de la don-née qui implique l’appropriation des technologies innovantes (données massives, objets connectés, informatique nuagique, intelligence artificielle, robotique etc.) ?c) Comment repenser et encourager la mise en place de politiques publiques de qualité qui favorisent l’in-vestissement, l’épargne, l’amélioration du capital humain, l’accès aux technologies du numérique et même du biologique en vue d’enclencher des dynamiques de croissance vertueuse, susceptibles de déboucher sur la convergence avec les pays intermédiaires, voire les nations riches ? Comment articuler le système éducatif avec les exigences du numérique ?d) Que faire pour garantir la sécurité et le respect des droits fondamentaux afin de susciter la confiance des citoyens dans le cyberespace ?

ÉCONOMIE TRANSPARENTE

Session L’ENTREPRENEURIAT NUMÉRIQUEAU SERVICE DE L’ÉMERGENCE ? (salle Diori)

La Stratégie de la Francophonie numérique : Horizon 2020, adoptée par le XIVe Sommet de la Francophonie à Kinshasa en 2012, a pour objectif d’inscrire résolument l’espace francophone dans la révolution numérique internationale.Secteur économique en forte croissance, le numérique modifie en profondeur l’organisation et le fonc-tionnement de nombreux secteurs d’activité (tourisme, médias, assurance, commerce, santé, agriculture, etc.) et remet en cause les modèles économiques classiques. Les entreprises doivent trouver les moyens de se réadapter, tandis que de nouveaux entrants, plus agiles, s’imposent en faisant leur cœur de métier. Facteur d’innovation transverse, les nouvelles technologies et le numérique génèrent partout de nouveaux usages et contribuent à transformer les modèles, qu’ils soient économiques, sociétaux ou politiques.La croissance numérique est alors souvent associée à une « 4e révolution industrielle », d’une envergure sans précédent, qui contribue à l’émergence économique des pays en développement.Créateur d’emplois, le secteur numérique est aussi source d’espoir pour la jeunesse des pays en déve-loppement, notamment d’Afrique, qui ont de plus en plus accès à des activités de formation à l’entrepreneuriat numérique, à un accompagnement dans le montage de leur projet et à des sources de financement innovantes.

Le panel est appelé à répondre aux questionnements suivants :a) Comment l’économie numérique participe-t-elle à la création de richesse et d’emplois dans les pays de l’espace francophone ?b) Comment les plateformes numériques de financement participatif offrent-elles de nouvelles opportunités pour le développement entrepreneurial ?c) Comment grands groupes, PME et jeunes pousses du secteur numérique peuvent-ils travailler ensemble pour un développement durable des écosystèmes, davantage inclusif pour les populations locales ?d) Quels rôles les jeunes pousses ont-elles à jouer pour l’innovation et le développement des économies locales et nationales ?

Modérateur : M. Serge MICHEL, Journaliste, Monde Afrique

Intervenants :• M. Jacques CHAGNON, Président, Assemblée Parlementaire de la Francophonie (APF)• M. Abdoulaye OUEDRAOGO, Directeur du Cabinet de la Ministre du Développement de

l’économie numérique et des Postes, Burkina-Faso• Pr Abdoullah CISSE, spécialiste du cyber droit (aspects de la cyber sécurité)• M. Pierre DANDJINOU, Vice-président Afrique, « Internet Corporation for Assigned Names and Nu-

mbers » (ICANN)• Mme Isabelle FALQUE-PIERROTIN, Présidente, Commission Nationale de l’Informatique et des

Libertés (CNIL) et Secrétaire Générale, Association francophone des autorités de protection des données personnelles (AFAPDP)

SÉANCES THÉMATIQUES : ÉCONOMIE TRANSPARENTE

Modératrice : Mme Emmanuelle BASTIDE, Journaliste, RFI

Intervenants :• M. Sename Koffi AGBODJINOU, Fondateur, incubateur Woelab, Togo• M. Ludovic CENTONZE, Directeur de projet Secteur privé et Développement, Orange• Mme Fatoumata GUIRASSY, Directrice générale, incubateur SABOUTECH, Guinée• M. Thameur HEMDANE, Co-Président, Financement participatif en Méditerranée et fondateur et

directeur, Afrikwity & Cofundy• M. Gilles KOUNOU, Directeur général, OPEN SI et fondateur, incubateur Solidar’IT, Bénin

Session L’ENTREPRENEURIAT NUMÉRIQUEAU SERVICE DE L’ÉMERGENCE ? (suite)

ÉCONOMIE VERTE

La protection de l’environnement est une condition pour un développement harmonieux. Devant les ressources naturelles très limitées, un changement de mentalité, de stratégies et de politiques partant des aspirations de la base vers le central est rendu indispensable, voire urgente. Deux sessions parallèles permettront de réfléchir aux solutions possibles, y compris financières, pour parvenir à cette transition écologique.

Session QUELLE PLACE POUR LES TERRITOIRES ET LES ACTEURSLOCAUX POUR UN DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE LOCAL DURABLE ?

(salle Senghor)

Avec l’adoption du Programme international de développement à l’horizon 2030 et en particulier les Objectifs de développement durable (ODD) en septembre 2015, le rôle des territoires et des acteurs locaux pour l’éradication de la pauvreté et la préservation de notre environnement pour les générations futures est devenu un enjeu crucial. Impulsées par l’agenda universel, de nouvelles stratégies de développement nationales et locales visant l’émergence et de nouveaux modèles économiques alternatifs dans une perspective de durabilité et d’inclusion sociale sont en cours de planification et/ou mise en œuvre dans la majeure partie des pays en développement.Au niveau de l’échelle locale où le taux de pauvreté est très élevé (plus de 70 %), les moyens de subsistance de la plupart des zones rurales dans le monde sont intimement liés à l’exploitation de ressources naturelles fragiles. Il devient urgent d’intégrer des politiques vertes pour repenser nos modes de production et de consomma-tion. En effet, un pan important de la transformation structurelle est le passage d’une agriculture peu diversifiée à très diversifiée et à haute valeur ajoutée créatrice d’emplois permettant de réduire la pauvreté.Il est de plus en plus reconnu que l’entrepreneuriat, en particulier l’entrepreneuriat vert et social, peut grande-ment aider à réaliser les ODD, notamment par l’élimination de la pauvreté, l’autonomisation des jeunes et des femmes et le plein-emploi par le développement de filières visant à créer de nouveaux débouchés économiques, à savoir les énergies renouvelables, l’agriculture verte, la foresterie, la pêche, la gestion des eaux et des déchets et les services liés à l’environnement.

Modérateur : M. Jean-Pierre ELONG MBASSI, Secrétaire général de Gouvernements et Cités unies locaux d’Afrique (CGLUA)

Intervenants :• Dr Fohla MOUFTAOU, Président, Green Keeper Africa « Transformer un désastre écologique en

ressources économiques », Bénin• M. Assane N’DIAYE, Premier Adjoint au Maire de la commune de Taïba N’diaye, Sénégal• M. Nassim OULMANE, Chef de la Section Économie verte, Commission économique pour l’Afrique

(CEA)• Mme Lysiane TANG, Secrétaire générale nationale, Entreprendre au Féminin océan Indien, Mada-

gascar

Session L’ÉCONOMIE VERTE AU SERVICE DE LA TRANSFORMATION STRUCTURELLE DANS LES PAYS FRANCOPHONES

EN DÉVELOPPEMENT (salle Diori)

Le développement des pays francophones s’inscrit aujourd’hui dans plusieurs agendas globaux et régionaux étroitement imbriqués. Parmi ceux-ci, le Programme de développement durable à l’horizon 2030 et l’Accord de Paris sur le climat, tous deux universels, placent la lutte contre la pauvreté et les inégalités, la pré-servation de l’environnement et la lutte contre les changements climatiques au cœur d’un dévelop-pement durable et inclusif souhaité par tous, qui s’appuie pleinement sur ses trois piliers économique, social et environnemental.Les pays francophones en développement, pour la plupart situés sur le continent africain, sont dans le même temps engagés ou souhaitent s’engager dans une stratégie de long terme devant les conduire à l’émergence économique. Cela implique la transformation structurelle de leurs économies et un passage urgent d’une croissance principalement fondée sur l’exploitation des ressources naturelles et le secteur agricole, peu inclu-sif et souffrant de fortes inégalités, à une économie plus diversifiée, fondée sur des activités à plus forte valeur ajoutée. C’est un enjeu crucial pour réduire leur vulnérabilité aux chocs extérieurs, assurer une croissance durable et soutenue, réduire les inégalités et offrir des perspectives d’emplois à leurs populations jeunes en forte croissance.

En misant sur des stratégies de développement économique local durable et en favorisant l’écosystème entre-preneurial (incubateurs, techno-parts, formation), les territoires contribueront à créer de l’emploi, à générer des revenus tout en renforçant l’attractivité de leurs localités.

Le panel est appelé à répondre aux questionnements suivants :a) Quels modèles économiques et quelles politiques pour un développement économique des territoires ? Quelle est la place des territoires dans la transformation structurelle ?b) Comment les acteurs (acteurs publics, incubateurs, technopôles, TPME et société civile) peuvent-ils appuyer le développement d’entreprises durables (agriculture durable, économie sociale et solidaire, TIC pour le développe-ment, recyclages des déchets notamment) ancrées sur les territoires permettant un développement économique local durable ?c) Comment ces nouvelles économies participent-elles dans l’animation d’une communauté d’acteurs et d’en-trepreneurs responsables et quel(s) modèle (s) d’approche d’intervention multiacteurs à privilégier ?

Modérateur : M. Hichem BEN YAICHE, Journaliste et rédacteur en chef d’African Business

Intervenants :• Mme Rajae CHAFIL, Directrice de l’Observatoire des Études et de la Planification au Secrétariat

d’État chargé du développement durable du Maroc• M. Kamal DJEMOUAI, Expert environnement et changement climatique• M. Mihoub MEZOUAGHI, Directeur adjoint de la recherche, Agence française de Développement (AFD)• M. Iouri Garisse RAZAFINDRAKOTO, Directeur général des impôts, ministère des Finances et

du Budget, Madagascar• M. Tancrède VOITURIEZ, Chercheur, Institut du développement durable et des relations internatio-

nales (IDDRI)

Afin de concilier les exigences de la transformation structurelle, du développement durable et inclusif et de la lutte contre le changement climatique, la transition vers une économie verte, communément définie comme consistant à « améliorer le bien-être humain et l’équité sociale, tout en réduisant considérablement les risques environnementaux et les pénuries écologiques », apparaît incontournable et urgente. La transformation struc-turelle doit se faire en accord avec la nécessité de préserver l’environnement et les ressources na-turelles, de privilégier les technologies plus économes en énergie et moins émettrices de CO2, de réduire les inégalités qui pénalisent le développement, et de modifier les modes de consommation et de production.Dès lors, il est intéressant de s’interroger, d’une part sur les bénéfices et les coûts de la transition vers une économie verte et inclusive pour les pays en développement et sur son apport à la transformation structurelle de leurs économies, d’autre part sur les options possibles pour intégrer les deux processus dans leurs straté-gies de développement et d’émergence économique.

Le débat sera structuré autour des questions suivantes :a) Quels sont les coûts et bénéfices de la transition vers une économie verte et inclusive, pourquoi le faire et comment peut-elle servir ou renforcer la transformation structurelle des économies des pays francophones en développement ?b) Quelles sont les stratégies et politiques de développement à mettre en place et les incitations possibles pour assurer cette transition vers une économie verte et inclusive en même temps que la transformation structurelle des économies ?c) Comment assurer le redéploiement des financements, à la fois publics et privés, pour concrétiser cette transition ?

Modérateur : M. Kako NUBUKPO, Directeur de la Francophonie économique et numérique (DFEN), OIF

Intervenants :• M. El Hadi CHAIBAINOU, Directeur général du Groupement professionnel des Banques du Maroc

et Secrétaire de l’Union bancaire francophone• M. David CORDOBES, Responsable de programme Jeunesse et Commerce, Centre du Commerce

international (ITC)• M. Saïd El HACHIMI,Conseiller des relations extérieures à l’OMC• M. Mihoub MEZOUAGHI, Directeur adjoint de la recherche, Agence française de Développement (AFD)• M. Nicolas SEKKAKI, Président IBM France, Membre du Forum Francophone des Affaires• Mme Nana Oumou TOURE SY, Directrice du bureau régional du Programme des Nations unies

pour le développement (PNUD) pour l’Afrique de l’Ouest et du centre, Sénégal

PLÉNIÈRE CONCLUSIVE

AUTOUR DES CONDITIONS D’ATTEINTE DE LA TRANSFORMATION STRUCTURELLE (salle Senghor, retransmission en salle Diori)

La session conclusive est articulée autour du rôle des partenariats dans l’atteinte de la transformation structurelle dans l’espace francophone.

INTERVENANTS

QUELLES STRATÉGIES ET PLAIDOYERS POUR UN ACCOMPAGNEMENT EFFICACE DE L’ENTREPRENEURIAT DES FEMMES ?

Mme Habiba BEN BARKA est une spécialiste dans l’analyse économique et de développement pour les pays africains. Elle a travaillé pour le Programme des Nations Unies pour le dévelop-pement (PNUD) à New York de 2004 à 2007. Elle a ensuite joint la Banque africaine de développe-ment (BAD) en Tunisie puis en Côte d’Ivoire de 2007 à 2017 en tant qu’économiste. Habiba BEN BARKA est actuellement Chargée des affaires économiques à la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (UNECA) travaillant sur la gouvernance économique et les problèmes de gestion publique en Afrique.

Mme Patience BARANDENGE est Responsable du Marché Femme Entrepreneure à la RAWBANK, une institution financière en République démocratique du Congo. Présidente de Dream Venture, un incubateur dédié aux jeunes filles entrepreneures dans l’accompagnement à la création d’entreprises et à l’accès au financement, Patience BARANDENGE est l’initiatrice de Lady’s First, membre du Global Banking Alliance for Women (GBA), un programme de micro crédit destiné aux Petites et Moyennes Entreprises au sein de la RAWBANK.

Mme Saloua KARKRI BELKEZIZ est diplômée de l’université Jussieu Pierre et Marie Curie. Elle est actuellement Présidente Directrice générale de Gfi Informatique Maroc, acteur de référence en solutions informatiques à valeur ajoutée. Sa-loua KARKRI BELKEZIZ est également la Prési-dente Honoraire Fondatrice de l’Association des

Femmes chefs d’Entreprise au Maroc (AFEM), la Présidente de la Fédération des Technologies de l’Information et de l’Offshoring (APEBI) et Membre du Conseil d’administration de la Confédération Générale des Entreprises au Maroc (CGEM).

Mme Oulimata FALL SARR est Conseillère au cabinet de la Directrice Exécutive du Centre du commerce international. Oulimata FALL SARR était la Directrice de la Promotion et de l’Intelli-gence Économique et Commerciale de l’Agence Sénégalaise de Promotion des Exportations. Elle capitalise dix années d’expérience profession-nelle dans la promotion des produits « Fabriqué au Sénégal », la formulation et la mise en œuvre de programmes d’assistances techniques liés au commerce visant à développer la compétitivité internationale des Micros, Petites et Moyennes Entreprises.

M. NICOLAS HAZARD est Président du Comptoir de l’Innovation, de Calso et de INCO, 1er consortium mondial d’une nouvelle économie inclusive et durable dans les activités d’investissement, d’incubation de formation et dans les médias. Président du Conseil stratégique de la ville de Paris, Nicolas HAZARD multi-entrepreneur est un leader dans l’entrepreneuriat social en France. Il est membre du Forum Économique Mondial et de la Commission Européenne d’Experts d’Affaires.

L’ÉCONOMIE MAUVE PORTÉE PAR LA DIVERSITÉ CULTURELLE :LA CULTURE, AU CŒUR DE LA TRANSFORMATION STRUCTURELLE ?

M. Pierre COLLIN est Directeur exécutif de Technologies Wallonnes de l’Image, du Son et du Texte (TWIST). Le cluster wallon des médias

numériques est actif depuis plus de 15 ans dans l’industrie de l’image, aussi bien dans le domaine de la production de contenu que des technologies. Il est à la fois sur le champ des médias traditionnels comme le cinéma ou la TV mais aussi des médias immersifs et interactifs. Entrepreneur, il a fondé plu-sieurs sociétés actives dans le secteur de la produc-tion documentaire TV, des télécommunications et de l’image 3D stéréoscopique.

M. Jérôme GOUADAIN est Secrétaire général et fondateur de Diversum, association d’origine française qui interroge les liens entre économie et culture dans la mondialisation. Jérôme GOUADAIN a élaboré des concepts d’économie mauve ou d’empreinte culturelle. Il a actionné des outils visant à faire converger les dynamiques culturelles et le développement durable. Il est à l’initiative de la pre-mière agence de notation dédiée à la mesure de l’impact culturel des organisations. Jérôme GOUA-DAIN est également secrétaire général-fondateur du Prix Versailles.

M. Toikeusse Albert Abdallah MABRI est ancien Ministre d’État chargé de la planification en Côte d’Ivoire. Il a occupé plusieurs fonctions de respon-sabilités politiques et institutionnelles dans son pays et à l’international. Membre de la Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale et Pré-sident du Conseil Régional du Tonkpi (Côte d’Ivoire), Toikeusse Albert Abdallah MABRI tient à valoriser, dynamiser et à promouvoir le potentiel culturel et touristique de la dite région.

Mme Irène TASSEMBEDO est Chorégraphe réali-satrice. Elle est une des plus grandes figures de la chorégraphie moderne de l’Afrique contemporaine. Fondatrice de l’École de Danse internationale basée à Ouagadougou (EDIT), elle développe une forma-tion professionnelle permanente de haut niveau et la création d’un diplôme de danse africain de ni-veau international. Elle réalise des courts et longs métrages, dont une comédie, Kokoko, présentée au Fespaco (Festival panafricain du cinéma et de la té-lévision de Ouagadougou) en 2015.

Pr. Martial ZE BELINGA est économiste, socio-logue, chercheur indépendant. Il est membre du comité rédactionnel de la revue Présence africaine. Il est Consultant auprès d’agences de dévelop-pement. Il a publié de nombreux articles dans la presse africaine et est l’auteur de deux ouvrages : In-Dépendances. Discours sur le colonialisme après la colonie, Teham, Le Plessis-Trévise, 2012 ; Barack Obama. Une prophétie de l’égalité des races hu-maines ? Anibwe, Paris, 2010. Martial ZE BELINGA a un intérêt particulier pour l’économie de la culture.

QUELLES ALLIANCES STRATÉGIQUES POUR UNE VALORISATIONMUTUELLE DES POTENTIELS DE L’ÉCONOMIE BLEUE DE L’ESPACE FRANCOPHONE ?

M. Justin AHANHANZO est Spécialiste des pro-grammes de la Commission océanographique in-tergouvernementale de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO). Il est le coordinateur et le chef d’équipe du projet transversal de l’UNESCO sur les applica-tions de la télédétection pour la gestion intégrée des écosystèmes et des ressources en eau en Afrique. Justin AHANHANZO a été membre du conseil d’ad-ministration d’ACCESS depuis sa création.

Mme DO Thi Than Vinh est Responsable des Formations francophones de Master et Licence en Économie-Gestion à l’Université de Nha Trang (Viet-nam). Ancienne doyenne de la faculté des Sciences Économiques, elle est actuellement membre de la Commission régionale des Experts de l’AUF Asie-pacifique et spécialiste des questions sur le Commerce extérieur et de l’Approvisionnement des produits aquatiques. DO Thi Than Vinh est autrice et co-autrice d’ouvrages, de projets de recherche, d’articles et interventions publiés dans les revues et colloques nationaux et internationaux.

M. Saïd EL HACHIMI est Conseiller aux relations extérieures à l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Ancien responsable de la division Union européenne (UE) et OMC au Ministère du Commerce extérieur du Maroc, il supervise les relations de l’OMC avec les parlementaires et les organisations intergouvernementales internationales (ONU et l’OCDE).

M. Raphaël BAULMER est Enseignant-Chercheur à l’Université Maritime Mondiale, Malmö en Suède. Il concentre son travail universitaire sur les poli-tiques et règlementations sociale et environnemen-tales du transport maritime international. Il participe et/ou dirige des ateliers nationaux et régionaux de l’Organisation Maritime Internationale (OMI) sur la convention MARPOL. Raphaël BAULMER a mené di-vers projets de l’OMI et a participé à plusieurs autres projets de recherche.

Col. Mariko MAMADOU est Administrateur des Affaires Maritimes et Portuaires. Il est le Directeur Technique de l’Organisation de l’Afrique de l’Ouest et du Centre, chargé de la mise en œuvre des projets permettant l’intégration régionale. Avant sa fonction actuelle, le Colonel Mariko, fut le Directeur de la Coopération maritime et des Gens de Mer au Ministère des Transports de la Côte d’Ivoire. Auteur du plan stratégique maritime 2016 – 2020 de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA), il est le Président du Comité Technique de la Compagnie Maritime Régionale SEALINK.

LE NUMÉRIQUE, UN LEVIER DE LA TRANSFORMATION STRUCTURELLE DES ÉCONOMIES DE L’ESPACE FRANCOPHONE

M. Jacques CHAGNON est Président de l’Assem-blée Parlementaire de la Francophonie. Depuis 1985, il occupait plusieurs postes parlementaires et ministériels canadiens avant d’être rapporteur

de la Commission de l’éducation, de la communi-cation et des affaires culturelles à deux reprises, de 1998 à 2003, puis de 2005 à 2007. Président de l’APF depuis 2011, il a reçu plusieurs distinctions au mérite de son travail dont la nomination au grade d’Officier de l’Ordre national de la Légion d’honneur par l’ancien président de la République française, M. François Hollande, en février 2016.

Pr Abdoullah CISSE est un professeur titulaire Agrégé des facultés de droit. Il est également Avocat au Barreau du Sénégal. Expert international en lé-gistique et en politiques publiques, Abdoullah CISSE est un spécialiste en cyber droit et en droit des affaires. Il intervient également en qualité d’arbitre et médiateur et anime pour le compte des organi-sations des ateliers de transfert de compétences en intelligence juridique et stratégique. M. CISSE a conduit plusieurs réformes en Afrique pour le compte d’États ou d’organisations régionales dans divers domaines.

M. Pierre DANDJINOU est Vice-Président de l’ICANN, organisation internationale en charge de la coordination des ressources critiques. Expert dans les domaines de l’Économie numérique et de la gouvernance de l’Internet, il a précédemment été Conseiller Régional au Programme des Nations Unies pour le Développement (UNDP) chargé de la Technologie de l’information et de la communication. Pierre DANDJINOU contribue à la rédaction de documents de stratégie pour l’économie numérique et la gouvernance de l’internet pour plusieurs pays africains.

Mme Isabelle FALQUE-PIERROTIN est Présidente de la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) et conseillère d’État depuis no-vembre 2001. Elle a occupé divers postes relatifs à « Internet et aux Réseaux Numérique » entre 1995 et 2010. Elle a été Présidente du Conseil d’orien-tation et Déléguée générale du Forum des droits sur l’internet de 2001 à décembre 2010. Avant son

poste actuel, elle a été élue vice-présidente de la commission en février 2009 et Présidente de la CNIL le 21 septembre 2011.

L’ENTREPRENEURIAT NUMÉRIQUEAU SERVICE DE L’ÉMERGENCE ?

M. Sename Koffi AGBODJINOU est architecte et anthropologue de formation. Il est fondateur de l’agence L’Africaine d’architecture et du réseau de tech-hubs grassroots WoeLabs. Également, Catalyst à L’Africaine d’architecture, il travaille sur les questions relatives à l’Architecture neovercau-laire et les Technologies intégrées. Par ailleurs, Sénamé Koffi Agbodjinou est Co-fondateur aussi de la douzaine d’entreprises bootstrappées du groupe SIliconVillage.

M. Ludovic CENTONZE est Directeur de projet du secteur privé et du développement pour Orange. Après avoir obtenu son diplôme d’ingénieur télécoms, Ludovic CENTONZE passe six ans à New York dans le monde de la finance. De retour en France, il fait un détour par la production cinématographique pour ensuite développer au sein d’Orange une ac-tivité de conseil international dans le domaine des technologies de diffusion de contenus. S’occupant désormais de la responsabilité sociétale d’Orange, il conçoit et met en œuvre des programmes de dé-veloppement socio-économiques en Europe et en Afrique.

Mme Fatoumata GUIRASSY est en 2015, di-rectrice de Saboutech incubateur de PME et de startups en Guinée qui opère dans le domaine des technologies de l’information et de la communica-tion de l’environnement et des énergies renouve-lables. Avant ce poste, elle a travaillé pour Bolloré Africa Logistics sur le déploiement de logiciels de logistique internationale dans 45 pays d’Afrique et ensuite, en 2014, à la direction des projets et organisation de la Société Générale de banques de Guinée.

M. Thameur HEMDANE, multi-entrepreneur et passionné d’innovations financières, il est pionnier du développement du crowdfunding en Afrique. Il est également le fondateur de la plateforme de crowdfunding en dons CoFundy. Il a cofondé en 2001 une startup sélectionnée par Capital-IT parmi les 40 meilleures startups européennes. Co-fonda-teur et co-président de FPM – Financement Parti-cipatif en Méditerranée, il est l’un des initiateurs du Think Tank « Diasporas, Digital et Développement ».

M. Gilles KOUNOU est Directeur général à OPEN SI et Fondateur de l’incubateur Solidar’IT du Bénin. Consultant en Innovation Numérique et Transforma-tion digitale, il s’intéresse à l’architecture des sys-tèmes d’information, le développement des plate-formes digitales et la conduite de l’innovation dans les grandes entreprises. Lauréat du concours de l’innovation de la Francophonie 2015 et lors des In-novdays continentaux de la Société Générale, Gilles KONOU est également co-rédacteur du référentiel des systèmes d’information des universités des 19 pays membres du CAMES.

QUELLE PLACE POUR LES TERRITOIRES ET LES ACTEURSLOCAUX POUR UN DÉVELOPPE-MENT ÉCONOMIQUE LOCAL DURABLE ?

Dr Mouftaou FOHLA, est Président de Green Kee-per Africa, une Start-up qui a pour objectif de trans-former un désastre écologique en ressources éco-nomiques au Bénin. Médecin pédiatre de formation, Mouftaou FOHLA a reçu en novembre 2015 le prix « La France s’engage au Sud », comme l’une des entreprises solidaires africaines les plus innovantes.

M. Assane N’DIAYE est diplômé en sciences phy-siques de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD). Il a œuvré dans le domaine de l’éducation pendant plusieurs années avant de prendre des fonctions dans l’administration locale. Premier

vice-président de communauté Rurale de Taïba Ndiaye de 2009 à 2014. Depuis 2014, il est le Premier adjoint du Maire de la Commune de Taïba Ndiaye. M. N’DIAYE est également opérateur écono-mique dans le domaine de l’agriculture. À ce titre, il a occupé des fonctions de vice-président de la Chambre de Commerce d’Industrie et d’Agriculture de la région de Thiès.

M. Nassim OULMANE est ancien Directeur par intérim du Bureau Afrique du Nord et actuel chef de la section Économie verte de la Commission Économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA). Nassim OULMANE est Directeur par intérim du Bureau Afrique du Nord et chef de la section Économie verte de la Commission Économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA) et Économiste senior dont les recherches sont principalement axées autour de la mondialisation, le commerce international et le développement durable.

Mme Lysiane TANG est spécialiste dans le domaine de l’Agriculture et de la production d’huile essentielle et d’huile végétale. Elle est Secrétaire général de l’EFOI (Entreprendre au Féminin dans l’Océan Indien) et développe des activités de Promotion de l’entrepreneuriat féminin pour l’Autonomisation des femmes rurales dans un concept local inclusif. Lysiane TANG est également présidente du cluster CHESE, qui a pour objectif de développer la filière huile essentielle dans le Sud-Est de Madagascar. Elle a développé, pendant plus de deux ans, des activités de renforcement des acteurs et du système organisationnel de la production à la commercialisation.

L’ÉCONOMIE VERTE AU SERVICE DE LA TRANSFORMATION STRUCTURELLE DANS LES PAYS FRANCOPHONES EN DÉVELOPPEMENT

S.E. Mme Malado KABA, ministre de l’Économie et des Finances de la Guinée, est une experte in-

ternationale confirmée en macroéconomie et en administration de projets. Avant de rejoindre le gou-vernement, Malado Kaba a occupé le poste de di-rectrice-pays pour la Guinée pour la fondation Tony Blair Africa Governance Initiative (AGI), de juin 2014 à décembre 2015. Ancienne conseillère du Ministre guinéen de l’Économie et des Finance entre 1996 et 1999 elle a travaillé sein des départements éco-nomiques des délégations de l’Union européenne (UE) en Afrique et dans les Caraïbes.

M. Kamal DJEMOUAI est Ingénieur agronome et spécialiste des questions de changements cli-matiques et d’environnement. Il est Conseiller au sein du Conseil du Fonds Vert Climat et auprès du Président du Groupe Africain des Négociations Cli-matiques (GAN). Ancien cadre du ministère algérien chargé de l’environnement, il a pris part et négocié, au nom de l’Algérie puis en tant que président du GAN (2008-2009), diverses questions du proces-sus de la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques et ses instruments depuis 2004. Il est co-auteur du Guide des Négo-ciations pour la francophonie et auteur d’un livre sur les contributions climatiques pour l’Accord de Paris sur le Climat en mars 2015.

M. Mihoub MEZOUAGHI titulaire d’un doctorat en sciences économiques, est Directeur adjoint de la recherche à l’Agence française de Développement (AFD). Il a mené des réflexions sur les modèles de croissance des économies de la Méditerranée. Mi-houb MEZOUAGHI a également exercé des activités d’enseignement dans des universités françaises et étrangères et a conduit des études d’expertise pour des institutions internationales (Banque mondiale, OCDE, Commission européenne).

M. Iouri Garisse RAZAFINDRAKOTO est Directeur général des Impôts de Madagascar après avoir occupé le poste de Directeur des grandes entre-prises de Madagascar. Son domaine d’expertise est la fiscalité et l’économétrie. Iouri Garisse RAZAFIN-DRAKOTO est également enseignant d’Économie et Gestion, à l’Université catholique de Madagascar.

M. Tancrède VOITURIEZ, Docteur en Économie et directeur du programme de gouvernance mon-diale à l’Institut pour le développement durable et les relations internationales (IDDRI). Il mène des études sur le commerce et l’innovation verte et sur les causes de l’inertie dans la mise en œuvre des politiques de développement durable. Grâce à son expertise sur les questions de la mondialisation et le développement durable, Il a été impliqué dans de nombreux projets de recherche au niveau européen et international.

AUTOUR DES CONDITIONS D’ATTEINTE DE LA TRANSFORMATION STRUCTURELLE

M. David CORDOBES est Responsable du pro-gramme jeunesse et commerce de l’ITC. De 2006 à 2016, il a été en charge de projets de coopération technique avec pour objectif de renforcer la compé-titivité des PMEs par un meilleur accès à l’informa-tion de marchés. Il a participé à l’élaboration de la stratégie de l’ITC dans le domaine de l’intelligence économique. Avant de rejoindre l’ITC il a travaillé cinq ans dans le conseil en technologie et innova-tion au sein d’un groupe leader dans le domaine au Mexique et en France.

M. Nicolas SEKKAKI, est Président d’IBM France depuis juillet 2015. Il a rejoint IBM en 1991 en tant qu’Ingénieur Commercial, en charge du secteur aéronautique puis assurance. Il a ensuite successi-vement occupé diverses fonctions de management y compris le poste de Vice-Président, System and Technology Group entre 2002 et 2006 avant de prendre le poste de General Manager, Global Tech-nology Services pour IBM France. il a assumé de nombreuses responsabilités commerciales et ma-nagériales, tant en France qu’au niveau européen.

Mme Nana Oumou TOURE SY est Directrice pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre du Programme des Nations unies pour le Développement (PNUD). Elle

fut précédemment Chef de l’Unité des Politiques et stratégies économiques du PNUD au Sénégal et a servi à la Banque africaine de développement en Côte d’Ivoire et en Tunisie, successivement au département des Politiques et celui de l’agriculture et du développement durable.

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