27 juin – 26 octobre 2014 - fondation de l'hermitage€¦ · presentation de l’exposition...

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1 DOSSIER PÉ DAGOGIQUE Sommaire : Présentation de l’exposition p. 2 Avant la visite p. 3-5 Parcours dans le musée (choix d'œuvres) p. 6-16 Après la visite (atelier) p. 17 Informations pratiques p. 18 Matériel pour la visite p. 19-23 Renseignements et réalisation du dossier Fondation de l’Hermitage Florence Friedrich 2, route du Signal, case postale 38 Responsable de la médiation CH - 1000 LAUSANNE 8 Bellevaux [email protected] [email protected] www.fondation-hermitage.ch Donation Famille Bugnion Fondation de l’Hermitage MARDI À DIMANCHE DE 10H À 18H JEUDI JUSQU’À 21H 2, ROUTE DU SIGNAL LAUSANNE WWW.FONDATION-HERMITAGE.CH 27 JUIN – 26 OCTOBRE 2014 LES ARTISTES DU NOUVEAU MONDE 1830-1900 Fitz Henry Lane (1804-1865), Boston Harbor, Sunset | Port de Boston au soleil couchant (détail), vers 1850-1855 huile sur toile, 61 x 99,7 cm, Los Angeles County Museum of Art, gift of Jo Ann and Julian Ganz, Jr., in honor of the museum’s 25th anniversary © Digital Image Museum Associates / LACMA / Art Resource NY / Scala, Florence Graphisme Laurent Cocchi Photolitho Images3 Impression Sérigraphie Uldry

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D O S S I E R P É D A G O G I Q U E

Sommaire : Présentation de l’exposition p. 2 Avant la visite p. 3-5 Parcours dans le musée (choix d'œuvres) p. 6-16 Après la visite (atelier) p. 17 Informations pratiques p. 18 Matériel pour la visite p. 19-23 Renseignements et réalisation du dossier Fondation de l’Hermitage Florence Friedrich 2, route du Signal, case postale 38 Responsable de la médiation CH - 1000 LAUSANNE 8 Bellevaux [email protected] [email protected] www.fondation-hermitage.ch

Donation Famille Bugnion Fondation de l’Hermitage

MARDI À DIMANCHE DE 10H À 18HJEUDI JUSQU’À 21H2, ROUTE DU SIGNAL LAUSANNEWWW.FONDATION-HERMITAGE.CH

27 JUIN – 26 OCTOBRE 2014

LES ARTISTES DU NOUVEAU MONDE 1830-1900

Fitz Henry Lane (1804-1865), Boston Harbor, Sunset | Port de Boston au soleil couchant (détail), vers 1850-1855huile sur toile, 61 x 99,7 cm, Los Angeles County Museum of Art, gift of Jo Ann and Julian Ganz, Jr., in honor of the museum’s 25th anniversary© Digital Image Museum Associates / LACMA / Art Resource NY / Scala, FlorenceGraphisme Laurent Cocchi Photolitho Images3 Impression Sérigraphie Uldry

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PRESENTATION DE L’EXPOSITION (communiqué de presse)

Peindre l’Amérique Les artistes du Nouveau Monde (1830-1900) DU 27 JUIN AU 26 OCTOBRE 2014 A l’occasion de son 30e anniversaire, la Fondation de l’Hermitage présente, en été 2014, une exposition exceptionnelle consacrée à la peinture américaine du XIXe siècle. Centrée autour des genres du paysage, du portrait et de la nature morte, cette manifestation réunit un ensemble d’œuvres réalisées entre 1830 et 1900, et pour la plupart présentées pour la première fois en Europe. Durant cette période cruciale de l’histoire des Etats-Unis d’Amérique, les artistes se distancient peu à peu de leurs modèles européens et développent un art novateur. Par sa vitalité et sa singularité, la création artistique américaine accompagne activement l’émergence d’une nouvelle identité nationale et démocratique. Ce projet marque une nouvelle étape dans l’exploration de l’art américain que la Fondation de l’Hermitage a initiée avec l’exposition Andy Warhol (1995), suivie de L’impressionnisme américain (2002) et Edward Hopper (2010). Il s’inscrit aussi dans un cycle d’expositions dédiées aux grands centres de l’art occidental au XIXe siècle, dont les jalons furent Impressions du Nord. La peinture scandinave (2005), La Belgique dévoilée (2007) et, plus récemment, El Modernismo. De Sorolla à Picasso (2011). Encore peu connue du grand public européen, la peinture américaine, dont l’essor fut considérable au XIXe siècle, est présentée au travers de plus de 70 œuvres. Le paysage est à l’honneur, avec les artistes de la Hudson River School (Thomas Cole, Jasper F. Cropsey, Albert Bierstadt, Frederic E. Church et Thomas Moran) et du mouvement luministe (John Kensett, Fitz Henry Lane). Aux côtés de plusieurs portraits d’Amérindiens peints par George Catlin, sont également réunis des scènes de la vie quotidienne et des portraits réalisés par Thomas Eakins et William M. Chase. Enfin, des tableaux de William M. Harnett, John F. Peto et John Haberle illustrent le renouvellement profondément original du genre de la nature morte. Un magnifique ensemble de photographies regroupant des paysages et des portraits d’Amérindiens complète la présentation. La grande majorité des œuvres provient de musées américains de premier plan (Pennsylvania Academy of the Fine Arts de Philadelphie, National Gallery of Art de Washington, Terra Foundation for American Art de Chicago, Los Angeles County Museum of Art), ainsi que d’importants musées européens (Museo Thyssen-Bornemisza à Madrid, Musée d’Orsay et Musée du quai Branly à Paris). Commissariat : William Hauptman, historien de l'art

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AVANT LA VISITE

Tom Sawyer, La petite maison dans la prairie, Winnetou... L'Amérique du XIXe siècle est déjà bien présente dans la tête des enfants (et celle de leurs parents) ! Tous jouent ou ont joué aux cow-boys et aux Indiens, fascinés par ce monde lointain et sauvage, avec les « gentils » d'un côté et les « méchants » de l'autre. Au-delà des jeux de cour d'école, des films, des livres et des bandes dessinée, la réalité du Nouveau Monde à cette époque est plus complexe. La visite de Peindre le Nouveau Monde est l'occasion d'élargir la vision souvent simpliste que l'on porte sur les Etats-Unis au XIXe siècle. L'exposition s'adresse aux classes dès 4 ans, jusqu'à 18 ans et plus. Chaque niveau y trouvera des questions et des réponses, des surprises et des réflexions, relatives aux différents enjeux de l'époque. Les quelque 90 œuvres exposées à la Fondation de l'Hermitage emmènent les visiteurs dans un monde que l'on pense connaître, mais qui se trouve à mille lieues de nos traditions. Afin d'entraîner les élèves dans la découverte de ce Nouveau Monde, il est important de leur donner une solide introduction sur l'histoire des Etats-Unis, immense et très jeune pays. Contexte historique En 1800, les Etats-Unis d'Amérique n'ont rien à voir avec ceux d'aujourd'hui. Ils sont si faiblement peuplés qu'il reste d'immenses étendues à explorer et une réserve extraordinaire de ressources naturelles à exploiter. La majorité de la population se concentre dans les hameaux, les villages et les fermes isolées, et l'économie repose essentiellement sur l'agriculture. On recense alors 5,3 millions d'habitants, soit presque six fois moins qu'en France à la même époque. Poussés par la famine dans leur pays d'origine ou attirés par un Nouveau Monde synonyme de richesse et de liberté, un nombre croissant d'Européens traversent l'Océan, pleins d'espoir. La démographie explose, ce qui implique la conquête de nouveaux territoires vers l'Ouest. De 1803 à 1853, les Etats-Unis triplent leur superficie, et la population a quadruplé. L'expansion spectaculaire du pays entraîne de profonds bouleversements : les Indiens sont repoussés, l'industrialisation bat son plein et les chemins de fer connaissent un essor phénoménal. En 1900, la société est méconnaissable. Le pays abrite 76 millions d'habitants. La traversée du continent d'un littoral à l'autre, qui prenait des mois dans les carrioles bâchées d'autrefois, s'effectue en six jours de train. La population indienne est passée de plusieurs millions à 250 000 personnes. Le tourbillon des progrès techniques engendre une énorme prospérité et propulse les Etats-Unis au rang de première puissance industrielle. En un siècle, le pays, bien que secoué par de graves turbulences comme la guerre de Sécession, est devenu un empire florissant. Mais à quel prix ?

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Repères chronologiques

1775 Début de la guerre d’Indépendance américaine

4 juillet 1776 Les représentants des treize colonies anglaises d’Amérique du Nord se réunissent en congrès à Philadelphie et proclament leur indépendance. 1783 La signature du traité de Paris met fin à la guerre d’Indépendance. Les treize anciennes colonies deviennent les Etats-Unis d’Amérique. 1787 La Convention de Philadelphie élabore la Constitution. 1789 La Constitution est ratifiée et George Washington est élu premier président des Etats-Unis. 1800 La capitale fédérale est installée dans la ville de Washington, nouvellement fondée. 1804-1806 Première mission d’exploration conduite dans les régions de l’Ouest. 1805 A Philadelphie, le premier musée et établissement d’enseignement artistique américain est fondé : la Pennsylvania Academy of the Fine Arts. 1812 La seconde guerre d’Indépendance éclate entre les Etats-Unis et l’Angleterre; elle se termine en 1814. 1825 A New York, la National Academy of Design est fondée. Elle comprend une école d’art et un espace d’expositions pour les artistes contemporains. 1828 La construction du premier réseau ferré américain commence à Baltimore. 1830 Le Congrès vote l’Indian Removal Act, qui autorise le président à exproprier les tribus indiennes de leurs terres et à les déplacer au-delà du fleuve Mississippi. 1836 Samuel Colt dépose le brevet du premier revolver, le Colt Paterson. Le philosophe Ralph Waldo Emerson publie Nature, essai qui pose les fondements du transcendantalisme. 1839 L’American Art-Union est fondée. Cette association d’artistes vise à promouvoir les Beaux-Arts par l’organisation d’expositions, l’achat d’œuvres aux artistes, la réalisation de gravures et la publication d’une revue. 1841 Un premier convoi de chariots bâchés part pour la Californie. Il parvient à destination après sept mois. L’autre piste menant à l’Ouest, la piste de l’Oregon, est parcourue par les colons à partir de 1843.

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1848 Découverte de l’or en Californie. La nouvelle déclenche la ruée vers l’or. 1851 Le premier épisode de La case de l’oncle Tom d’Harriet Beecher Stowe est publié sous forme de feuilleton. La traversée de territoires indiens par les migrants partis en nombre vers l’Ouest provoque des tensions entre différentes tribus indiennes, ainsi qu’à l’égard des colons. 1855 La première revue consacrée aux arts graphiques, The Crayon, commence à paraître. 1859 Le premier puits de pétrole est foré en Pennsylvanie. 1860 La Caroline du Sud s’oppose à l’abolition de l’esclavage et fait sécession. Dix autres Etats du Sud la rejoignent et forment avec elle les Etats confédérés d’Amérique. 1861-1865 Guerre de Sécession, qui oppose les Etats-Unis d’Amérique (l’Union) aux Etats sécessionnistes du Sud (la Confédération), sera le conflit le plus meurtrier jamais livré sur le territoire des Etats-Unis, faisant plus de 600 000 victimes. 1867-1878 Le gouvernement américain lance quatre grandes missions d’exploration des territoires de l’Ouest. 1869 La première voie ferrée transcontinentale, entre le Nebraska et la Californie, est achevée. 1870 Le Metropolitan Museum of Art est fondé à New York, et Boston inaugure son Museum of Fine Arts. 1872 Le premier parc national de l’histoire est créé au Yellowstone, dans le Wyoming. 1886 La statue de la Liberté, offerte par la France, est inaugurée dans le port de New York. 1890 Le massacre de Wounded Knee dans le Dakota du Sud met un terme aux résistances indiennes face à l’expansion des colons. 1914-1918 La Première Guerre mondiale éclate en Europe. Les Etats-Unis entrent dans le conflit en 1917, au côté des Alliés.

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PARCOURS DANS LE MUSEE – PLAN DE L'ACCROCHAGE

REZ salle 1 : Art et politique au début du XIXe siècle salle 2 : Husdon River School salle 3 : Nature morte

1er ETAGE salle 1 : Trompe-l'œil salle 2 : Les peintres luministes salle 3 : Portrait

COMBLES salle 1 : Photographier l'Amérique, Yosemite salle 2 : Photographier l'Amérique, portraits d'Indiens

SOUS-SOL Couloir : Scène de genre salle 1 : L'Alaska, la « dernière frontière » salle 2 : L'Ouest et les frontières ********************************************************** salle 3 : La collection de la Fondation de l'Hermitage. Regards sur la peinture du XIXe siècle

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PARCOURS DANS LE MUSEE – CHOIX D'ŒUVRES

Important : Avant de commencer la visite, il est utile de rappeler les consignes de sécurité aux enfants et adolescents. Aller au musée, c'est en effet favoriser la rencontre entre les œuvres et les élèves, dans un moment privilégié où l'art est présent dans sa réalité matérielle et non plus en reproduction. Il convient d'adopter quelques règles de base : respecter les œuvres, ne pas les toucher, ne pas courir, ne pas crier. Les enfants sont sous la responsabilité constante des enseignants et accompagnateurs. L'équipe de surveillance est là pour faire respecter les consignes. Il est toujours permis de s'asseoir par terre, de dessiner au crayon gris sur des feuilles de papier posées sur un sous-main et de s'exprimer devant les tableaux... La visite commence au rez-de-chaussée, dans la salle 1.

Cette première salle permet d'introduire les élèves au contexte artistique particulier de l'Amérique de la deuxième moitié du XVIIIe et du XIXe siècle. Dans un pays en plein développement, où tout est à créer, les arts ne figurent pas parmi les priorités.

• Lire aux élèves cette citation de Benjamin Franklin, l'un des Pères fondateurs des Etats-Unis, de 1763 : « Quand nous en aurons fini avec les nécessités de la vie, nous songerons à ce qui l'embellit. »

• Quelles sont les « nécessités de la vie » à cette époque en Amérique ?

-> Tout est à construire, tout est à faire : asseoir l'Indépendance des Etats- Unis, rédiger une Constitution, définir une capitale, établir la démocratie. Parmi toutes ces urgences, l'art n'a pas encore de place.

• Comparer avec ce qui se passe à la même époque dans les grands centres

artistiques européens, comme Paris par exemple : le contraste est frappant ! En effet la France est un pays catholique régi par la monarchie, où l'art est fortement soutenu par les commandes royales depuis des siècles.

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Dans le contexte américain, les institutions artistiques, écoles ou musées, naissent lentement et timidement. Cet autoportrait représente Charles Willson Peale (1741-1827), le fondateur du premier établissement destiné à enseigner l'art et à rassembler des œuvres sur le sol américain : la Pennsylvania Academy of the Fine Arts, à Philadelphie en 1805.

• Comment reconnait-on que Peale est un artiste ? -> Il tient un pinceau, mais à l'envers !

• Que pourrait signifier la lumière tombant sur son crâne ?

-> Peut-être est-ce un symbole de la lumière divine ou une allusion à l'idée lumineuse qu'il a eue de fonder la première institution artistique dans le Nouveau Monde.

Suite dans la salle 2 du rez-de-chaussée Tout au long du XIXe siècle, les artistes cherchent à s’affranchir du poids des modèles européens et à rendre l' « américanité », l’identité propre à leur jeune pays. Cette quête passe par la recherche de sujets typiquement américains, parmi lesquels la nature grandiose et envoûtante occupe une place centrale.

A partir des années 1830, les enseignements du peintre paysagiste Thomas Cole marquent toute une génération d’artistes, regroupés a posteriori sous le nom de Hudson River School. Considéré comme la première « école » américaine, ce mouvement non structuré doit son nom au fait que ses premiers représentants se consacrent à peindre des vues de la vallée du fleuve Hudson, près de New York.

• Demander aux élèves de donner quelques adjectifs pour décrire ce paysage de

Cole. Sauvage ? Serein ? Angoissant ? Paradisiaque ?

• Quel est le rôle du personnage à l'avant-plan ? Pourquoi Cole l'a-t-il représenté si petit ? -> Le jeune homme, appuyé contre une arbre foudroyé, est placé ainsi afin de renforcer l'aspect spectaculaire de la nature autour de lui. Il n'a étonnamment pas l'air inquiet de l'orage qui se prépare (ou qui s'éloigne ?) dans le ciel.

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• A quel mouvement artistique européen ce style de représentation fait-il penser ?

-> A l'art romantique, où la nature est exprimée dans toute sa grandeur et son mystère.

• Evoquer l'intérêt croissant pour le naturalisme à cette époque parmi les artistes américains, qui s'intéressent aux sciences naturelles, notamment à la géologie, et qui accordent un grand soin à la représentation exacte des paysages dans leurs œuvres. Suite dans la salle 3 du rez-de-chaussée La nature morte est un genre très populaire de l’art américain dans la seconde partie du XIXe siècle. Le modèle en la matière reste la peinture hollandaise du XVIIe siècle, avec sa symbolique des vanités. Mais une des originalités des natures mortes américaines réside dans le choix des objets peints, qui s’inspire directement du répertoire local.

• Demander aux élèves de repérer les différents fruits et noix présents dans ces natures mortes : pommes, poires, amandes... et leur faire deviner qu'il s'agit de denrées devenues emblématiques de l'Amérique.

• Expliquer l'origine de l'expression « aussi américain qu’une tarte aux pommes », qui désigne ce qui est typiquement américain, car les pommes sont devenues à l'époque la principale production agricole des Etas-Unis.

Prentice Evans

• Comparer les deux natures mortes aux pommes, l'une de Prentice et l'autre d'Evans. Quels sont les points communs et, surtout, quelles sont les différences entre ces deux tableaux ? -> Leur seul point commun est la pomme. Mis à part ce sujet commun, tout diffère, notamment l'intention des artistes : tandis que Prentice désire représenter la rondeur et la fraîcheur des pommes, Evans met autant l'accent sur les pommes que sur le fond imitant le bois, sur lequel il les représente suspendues. Pour accentuer l'illusion, l'artiste peint une fausse étiquette punaisée. Evans réalise une nature morte en trompe-l'œil. Les bords ébréchés du faux bois renforcent l'impression de réalité.

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Suite au premier étage, dans la salle 1

La salle 1 présente un florilège de natures mortes en trompe-l'œil, qui deviennent dans le dernier quart du XIXe siècle une spécialité à part entière de la peinture américaine.

• Un objet se retrouve à plusieurs reprises dans les tableaux de cette salle. Lequel ? -> Le billet de banque. • Expliquer aux élèves pourquoi les artistes Dubreuil et Danton ont choisi de

représenter des dollars : leurs œuvres font suite à la loi bancaire de 1863, qui uniformise le système monétaire à travers le pays. Elles propagent l’image du dollar comme symbole du capitalisme sauvage et du mercantilisme, le fameux « roi dollar »... Durant cette période, les barons de l’industrie engrangent d’énormes profits, surtout dans les chemins de fer, où les compagnies fixent les prix comme elles l’entendent. Les deux artistes dénoncent cet appât du gain, responsable de la dégradation de la société.

• Quel billet de dollar parmi ces œuvres est-il complètement inventé ?

-> Ce billet de dollar peint par Danton relève de la pure fiction ! Le personnage de profil « William B. Ellison » ne correspond à personne de connu. Ni le graphisme ni l'emplacement des éléments ne correspondent à un vrai billet.

Vrai billet de 100 dollars en circulation au moment où Danton peint ce trompe-l'œil (l'effigie représente l'amiral David Farragut)

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Suite dans la salle 2 du premier étage La première génération d’artistes de la Hudson River School peint la nature en exaltant la beauté immaculée des territoires vierges et leur splendeur dramatique. A partir des années 1850, une deuxième génération de peintres de paysage adopte une approche différente, moins topographique, plus attentive aux atmosphères lumineuses. Les œuvres de ce groupe d’artistes, qu’on appellera plus tard les « luministes », se caractérisent par une perception poétique du paysage, souvent paisible et solitaire. Ils délaissent le sublime et les effets spectaculaires au profit d’un lyrisme tranquille, à travers lequel le peintre exprime ses émotions.

• Quelle est l'atmosphère qui règne dans cette œuvre ? Paisible ? Agitée ? Sereine ?

Dramatique ? A quoi est-ce dû ? -> La composition de Lane est une ode à la tranquillité et à la douceur d'un soir d'été. Très géométrique, elle se construit sur une ligne d'horizon très basse, rythmée par les lignes verticales des bateaux. La forêt de mâts conduit l'œil vers le fond du tableau. Le ciel et la mer, tous deux limpides, se fondent dans un camaïeu de teintes douces. Le calme des voiles vient renforcer la sérénité de ce paysage. • Quels éléments permettent de deviner que l'on se trouve aux Etats-Unis et non en

Europe ? -> Les bateaux à trois mâts sont des clippers, voiliers très rapides mis au point sur la côte Est des Etats-Unis (on en voyait cependant dans plusieurs ports du monde car ils transportaient souvent du thé). A l'arrière-plan, on distingue le Capitole de Boston dans la brume.

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Suite dans la salle 3 du premier étage Enraciné dans la tradition picturale hollandaise et anglaise, le portrait connaît un essor considérable en Amérique aux XVIIIe et XIXe siècles. Dans un contexte peu favorable à l’expression artistique, le portrait est, dans un premier temps, l'une des seules formes d’art permettant aux peintres de vivre de leur talent. La naissance de la jeune nation stimule en effet la réalisation de portraits patriotiques, en particulier ceux des Pères fondateurs. De même, la classe marchande émergente commande une multitude de portraits destinés à orner les intérieurs bourgeois.

Jusqu’au début du XIXe siècle, le portrait laisse toutefois peu de place à l’inventivité et à la créativité de l’artiste. La ressemblance du modèle prime avant toute chose, ce qui n’est pas sans rappeler la démarche rigoureusement naturaliste qu’adoptent les peintres de paysage. Par contre, le choix des sujets permet aux portraitistes d’affirmer leur originalité vis-à-vis des modèles européens : lorsqu’ils choisissent de représenter un chef de gang, un cow-boy, un ouvrier ou de riches citadins, ils nous plongent au cœur même de la société américaine.

Dans la seconde moitié du XIXe siècle, Thomas Eakins, plus connu pour ses scènes de genre, excelle dans le genre du portrait. Recevant peu de commande, il prend pour modèles des amis qu’il peint dans une veine réaliste.

• Devant ce tableau de Eakins, décrire le personnage qui joue de la guitare. Comment est-il habillé ? Quels sont ses accessoires ? -> Ses habits en cuir à franges, ses bottes à bout carré, son chapeau et son pistolet sont les attributs typiques du cow-boy.

• Expliquer dans quel contexte s'insère ce tableau : Eakins l'a peint de retour chez lui après un voyage dans un ranch dans le Dakota où il a rencontré des cow-boys. Fasciné par ce monde rural et exotique, il fait poser dans son atelier ses élèves avec les costumes de cow-boy qu'il a ramenés. Il s'agit donc ici d'une véritable mise en scène et non d'un portrait d'un vrai cow-boy pris sur le vif.

• Même si c'est une mise en scène, l'attitude du cow-boy semble naturelle.

Pourquoi ?

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-> Il ne pose pas de manière figée. Au contraire, Eakins le saisit en pleine activité de musique et de chant : sa bouche est ouverte et ses doigts sont en train de pincer les cordes. La position du chat noir, en train de se frotter le dos contre le pied de la table, ajoute elle aussi au réalisme de la scène. Suite dans dans les combles, dans la salle 2

Cette salle réunit des portraits photographiques d'Amérindiens. Elle permet de rappeler l'histoire dramatique de ces peuples autochtones, chassés de leurs terres par les Blancs au cours de la conquête de l'Ouest.

• Laisser quelques minutes aux élèves pour faire le tour de la salle, puis les rassembler et leur demander de décrire l'expression de ces indiens :

Triste ? Fâché ? Souriant ? Sérieux ? Naturel ? Timide ? Indifférent ? • En observant la lumière, la pose et le fond, peut-on deviner où ces photographies

ont été prises ? Dans un camp indien ? Dans la nature ? Dans un studio ? Est-ce que ce sont de vrais Indiens ou une mise en scène comme le cow-boy de Eakins ?

-> Suite à la progression des colons dans les territoires de l’Ouest et la prise de conscience de la disparition imminente des Indiens d’Amérique du Nord, plusieurs tentatives de recensement des autochtones sont menées au XIXe siècle, notamment par le biais du portrait photographique. C'est lorsque les délégations indiennes se rendent à Washington pour la négociation des traités relatifs à la délimitation des territoires que les photographes mandatés par le gouvernement américain réalisent ces portraits. Il s'agit donc de vrais Indiens, mais dans un contexte bien défini : ces clichés ont été faits dans un studio, comme en témoigne le fond neutre (voire le décor factice dans un cas). Dans une logique de catalogage, des procédures de prises de vues bien précises sont respectées : les poses sont figées, stéréotypées, frontales ou de trois quarts.

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• Faire observer aux élèves les différentes tenues et les attributs des Amérindiens. Est-ce comme cela qu'ils s'imaginent les Indiens ? Qu'est-ce qui est différent / semblable à l'image qu'ils s'en sont fait par le biais des films, dessins animés et bandes dessinées (Tintin en Amérique, Yakari, etc.) ?

-> La hache de guerre (« tomahawk »), les plumes, les cheveux tressés, les habits à franges, tous les attributs typiques de l'Indien se retrouvent dans ces photographies. C'est cependant avant tout le regard et la dignité de ces hommes et de ces femmes qui sont marquants.

• Pourquoi est-ce que les Indiens pensaient que les photographes étaitent des « voleurs d'ombres »?

-> En guise de réponse, lire aux élèves cette citation de Ferdinand Vandeveer Hayden, géologue chargé de la mission d’exploration du même nom, en 1877 : « L’Indien d’Amérique est extrêmement superstitieux et toute tentative de le photographier est rendue difficile, sinon complètement empêchée, par sa conviction profonde que cette opération soumet une portion de son être au pouvoir de l’homme blanc, et par sa crainte que cette situation ne soit utilisée à son détriment. »

Suite au sous-sol, dans la salle 1

Cette salle présente un ensemble de photographies prises en Alaska. L'expansion territoriale américaine s’achève dans cette terre de tous les extrêmes, dont la superficie est près de trois fois plus grande que la France. Cette « dernière frontière » est achetée aux Russes, en 1867, pour la somme extravagante de 7,2 millions de dollars. Dès

l’année suivante, des photographes, intrigués par la mystérieuse contrée, mettent le cap sur le Nord-Ouest. Jusqu’à la fin du siècle, l’Alaska, gigantesque et méconnu, est porteur de sujets prometteurs et vendeurs.

• Qui sont les gens sur cette photographie ? Où se trouvent-ils ?

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-> Ce sont des touristes ! En effet les promoteurs touristiques commencent rapidement à exploiter le potentiel exotique de l'Alaska, relayé par les images-souvenirs de photographes tesl que William H. Partridge. Depuis le pont des bateaux à vapeur de luxe, l'élite « visite » les points d’intérêt incontournables de l'Alaska, comme le Glacier Muir. Les voyageurs sont ici en train de poser devant le glacier. Le groupe est composé d'hommes et de femmes de tous âges, soigneusement agencé pour donner l'échelle de grandeur des différents blocs de glace. • Faire remarquer aux élèves le personnage tout à gauche de cette photographie. Que fait-il ? -> Il s'agit d'un autre photographe, probablement un touriste, équipé d'un appareil léger, qui pourrait être une des premières Kodak Box, appareils photos beaucoup plus simples à utiliser (une pellicule remplace la plaque de verre) et qui se popularisent dès leur invention en 1888.

Suite dans la salle 2 du sous-sol

Cette dernière salle de l'exposition Peindre l'Amérique est consacrée au thème de l’Ouest et des frontières. Tout au long du XIXe siècle, les Etats-Unis acquièrent et intègrent de nouveaux territoires à l’Ouest. Afin de cartographier ces espaces immenses et d’inventorier leurs ressources, des missions d’exploration sont lancées par le gouvernement et par des entreprises privées. Des peintres, des dessinateurs et plus tard des photographes y sont associés pour en documenter les découvertes. Participant à ce grand mouvement de découvertes, et dépassant même les frontières américaines, les artistes Church et Bradford partent dans le grand Nord et trouvent un nouveau sujet sublime : l'iceberg.

• Church et Bradford ont-ils la même vision de ce nouveau motif ? Quelles sont les

points communs et les différences entre ces deux tableaux ? -> Church insiste sur les reflets dorés du soleil couchant sur l'iceberg. Le traitement de la lumière est au cœur de ses préoccupations (voir aussi l'autre œuvre de Church dans cette salle, Morning in the Tropics). Bradford quant à lui tient surtout à rendre la beauté grandiose des blocs de glace à la dérive, qu'il place au premier plan. Les deux peintres ont inséré un bateau

Church Bradford

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dans leur composition, afin de rendre compte de la fragilité de la condition humaine au milieu de ces lointaines contrées. • Pour les plus petits : chercher le phoque à droite dans le tableau de Bradford ! • Constater la variété des sujets abordés dans la peinture de paysage américaine et

relever ce qui est typiquement américain : le naturalisme, la poésie de la lumière, l'exotisme et la nouveauté (que ce soient des sujets lointains ou sauvages).

• Les 8 paysages de la salle 2 représentent de l'eau, dans des états très différents. Plusieurs pistes pédagogiques sont possibles autour de ce thème, telles que : - proposer aux élèves de classer les mers et rivières en partant du plus chaud au plus froid; - imaginer les bruits de l'eau si les tableaux avaient le son; - où se situe le spectateur ? au-dessus ou au-dessous de l'eau ? Pourquoi l'artiste a-t-il fait ce choix ? (Volonté de dramatiser, ou au contraire, de sublimer le calme du paysage)

Les trois tableaux d'Indiens de cette salle sont de George Catlin. Catlin est célèbre pour les centaines de portraits d’Indiens qu’il a réalisés en observant les tribus lors de ses nombreux voyages d’exploration dans les années 1830. C'est l'un des rares Blancs qui défend la cause indienne, conscient de leur sort dramatique.

• En comparaison avec les photographies d'Indiens montrées dans les combles,

comment Catlin a-t-il représenté ce chef indien ? -> Comme dans les photographies, l'homme pose et porte tous les attributs typiques de l'Amérindien. La différence, fondamentale, est que Catlin le peint in situ, c'est-à-dire dans son environnement. La présence de tipis et de deux autres personnages au fond à gauche en témoignent. Il n'y a donc aucun déracinement. C'est le Blanc qui se déplace, et non pas l'Indien, ce qui est révélateur du respect de Catlin envers les tribus qu'il observe. **************************************************************************************************************** Dans la salle 3 du sous-sol se trouve une sélection de tableaux de la collection de la Fondation de l'Hermitage, avec notamment des œuvres de François Bocion, Eugène Boudin, Gustave Caillebotte, Henri Fantin-Latour et Alfred Sisley, pour ne citer que les plus célèbres.

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APRES LA VISITE

RÉFLÉCHIR... De retour en classe, il est intéressant de réfléchir au rôle de l'art dans la constitution de l'identité nationale américaine : même si la création artistique est longtemps mise de côté faute de temps, d'intérêt et d'argent (comme l'expliquait Benjamin Franklin, voir p. 7 de ce dossier), l'art et notamment la peinture de paysage participent pour beaucoup à l'élaboration d'une conscience identitaire : autant les vues grandioses autour de la Hudson River, les reflets dorés des bords de mer des peintres luministes que les représentations de sites naturels grandioses comme l'Alaska forment un répertoire d'images typiques et uniques, aux yeux des Américains comme des Européens. Au XXe siècle, le cinéma continuera de construire cet imaginaire, cette identité collective. Et la Suisse ? A-t-elle un art identitaire ? Y a-t-il un artiste suisse emblématique ? Hodler ? Qui d'autre ? Quels sont les sujets préférés par les artistes suisses ? Quel rôle jouent les paysages alpins dans l'imaginaire collectif ? ... ET CRÉER L'ensemble de photographies de portraits d'Indiens offre la possibilité d'appréhender la notion de pose. C'est dans un cadre neutre (un studio) que ces Amérindiens ont été pris en photo. Ce sont leurs accessoires et leurs costumes qui révèlent leur identité. Et si on demandait aux élèves de faire comme eux, quels habits et attributs porteraient-ils, comment se tiendraient-ils ?

• organiser une séance de photographie où chaque élève porte ce qui est révélateur de sa personnalité, de son identité. En profiter pour aborder les termes « de profil », « de face », « de trois-quarts ».

La nature gigantesque attire les peintres qui aiment représenter des grands ciels orageux, des arbres déracinés, et souvent un tout petit personnage pour faire ressortir l'immensité du paysage.

• emmener les élèves dans un parc avec de grands arbres (le parc de l'Hermitage par exemple), et leur demander de dessiner ces arbres, puis eux-mêmes, tout petits au milieu de cette forêt.

Les trompe-l'œil de cette exposition sont attirants par leur second degré et leur humour. Réaliser une peinture en trompe-l'œil nécessite toutefois une maîtrise technique assez élevée (donc à faire avec des élèves dès 10 ans). Quelques « trucs » existent pourtant, comme le peigne à faux bois. Souvent les trompe-l'œil rassemblent des objets personnels de l'artiste. Que choisiraient les élèves ?

• sur la base d'une couche de faux bois, les élèves représentent des objets de leur quotidien, en faisant bien attention à l'ombre projetée. Peindre une petite mouche ou un clou pour ajouter de l'illusion. Attention, il y a quelques règles à respecter pour qu'un trompe-l'œil trompe vraiment: il doit être grandeur nature; aucun élément du tableau ne doit être tronqué par la limite de la surface peinte; les contours définis et les ombres portées des objets sont nécessaires.

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VISITES ET ATELIERS : INFORMATIONS PRATIQUES

La responsable de la médiation culturelle de la Fondation de l'Hermitage se tient à la disposition des enseignant-e-s pour préparer une visite au musée, selon le niveau scolaire des élèves et la ligne pédagogique choisie. Contact : Florence Friedrich, [email protected] VISITES LIBRES �La Fondation de l’Hermitage accueille les classes, sur réservation. L’entrée est gratuite jusqu’à 18 ans. Afin de faciliter la préparation des enseignants, elle offre l’entrée gratuite à tout enseignant désirant venir individuellement préparer sa visite. VISITES COMMENTÉES Visites commentées interactives d’une heure, adaptées à l’âge des élèves (prix : CHF 130.- par conférencière).� �Le nombre de participants est limité à 25 élèves par médiatrice (possibilité de visite simultanée par plusieurs médiatrices, selon les disponibilités) Sur réservation au +41 (0)21 320 50 01� ATELIERS Visite-découverte de l’exposition, suivie d’un atelier créatif avec une médiatrice Prix : CHF 8.- par écolier, comprenant la visite de l’exposition et le matériel Durée : 2 heures Le nombre de participants est limité à 25 élèves. � Sur réservation au +41 (0)21 320 50 01 Thèmes des ateliers de Peindre l'Amérique : de 4 à 9 ans : les Amérindiens dès 10 ans : la peinture en trompe-l'œil (La limite des âges est une indication, les thèmes peuvent être adaptés à tout niveau scolaire, dès 4 ans.) PARCOURS-JEU Visite ludique et didactique de l’exposition pour les enfants de 6 à 12 ans, à l’aide d’une brochure gratuite, disponible à l’accueil. Cette brochure est réservée aux enfants venus visiter le musée en famille. Sur demande auprès de la responsable de la médiation, elle peut néanmoins être utile à l'enseignant-e pour y trouver des idées de jeux et de questions. Visite commentée spécialement destinée aux enseignant-e-s : mercredi 3 septembre 2014, à 14h Sur inscription au +41 (0)21 320 50 01Nombre de place limité Accès en bus : bus tl n° 3, 8, 22 ou 60 : arrêt Motte, ou bus tl n° 16 : arrêt Hermitage Toutes les infos concernant les conférences et les autres animations se trouvent sur le site internet de la Fondation de l'Hermitage : www.fondation-hermitage.ch

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Matériel à imprimer pour la visite

Détails d'œuvres à chercher dans les salles (Ces détails peuvent également être utilisés dans le cadre d'une activité faite après la visite, comme élément de départ d'une peinture par exemple.)

De Witt Clinton Boutelle, Sans titre (Paysage de l’Hudson avec un Indien) (détail), 1848 huile sur toile, 101,6 x 140 cm Norfolk, VA, Chrysler Museum of Art, gift of Walter P. Chrysler, Jr., 71.729

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Worthington Whittredge, Second Beach, Newport (détail), 1865 huile sur toile, 65,7 x 96,5 cm Philadelphia Museum of Art, gift of the McNeil Americana Collection, 2007

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William Bradford, Banquise (détail), 1872 huile sur toile, 54,3 x 92,7 cm Chicago, Terra Foundation for American Art, Daniel J. Terra Collection, inv. 1993.1

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Fitz Henry Lane, Port de Boston au soleil couchant (détail), vers 1850-1855 huile sur toile, 61 x 99,7 cm Los Angeles County Museum of Art, gift of Jo Ann and Julian Ganz, Jr., in honor of the museum’s 25th anniversary

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John Frederick Peto, Panneau d’affichage pour la Smith Brothers Coal Company (détail), 1879 huile sur toile, 71,8 x 61 cm Addison Gallery of American Art, Phillips Academy, Andover, Massachusetts, museum purchase, 1956