267 ostéosynthèse élastique en plaque de tension dans les fractures fémorales proximales avec...

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2S154 79 e RÉUNION ANNUELLE DE LA SO.F.C.O.T. 266 Étude comparative entre la vis pla- que dynamique (DHS) et le clou court verrouillé à ancrage céphali- que (Trochanteric) dans les fractu- res du massif trochantérien chez la personne âgée Nicolas BONNEVIALLE*, Pierre MANSAT, Pascal CARIVEN, Paul BONNEVIALLE, Michel MANSAT INTRODUCTION. L’espoir placé dans les clous courts ver- rouillés ne s’est pas totalement vérifié dans les études comparati- ves entre Gamma et vis plaque coulissante dans les fractures trochantériennes. Ceci a conduit à modifier le matériel et proposer le clou Trochantéric (GT). À ce jour aucune étude n’est venue valider cette option. Ce travail prospectif, comparatif, non rando- misé a pour but de comparer les résultats d’une série monocentri- que de patients âgés traités par vis plaque coulissante (DHS) ou GT. MATÉRIEL ET MÉTHODES. De mars 2001 à février 2002, tous les patients âgés de plus de 80 ans ont été ostéosynthésés selon la disponibilité du matériel ancillaire par DHS (n = 40) ou GT (n = 34). Leur résultat clinique et radiologique a été évalué à un an minimum entre février et octobre 2003. Il s’agissait de 61 femmes et 13 hommes d’âge moyen 87,5 ans. Les groupes étaient comparables pour l’âge, le sexe, le score ASA, les capaci- tés de marche et le type de fracture. Les patients ont été opérés sur table orthopédique et sous rachi-anesthésie et plus de neuf fois sur dix dans les 24 premières heures. La presciption de mar- che au déambulateur a été systématique. RÉSULTATS. La mortalité avant le troisième mois (5 après DHS/6 après GT) et les complications générales ont été identi- ques. La durée moyenne d’intervention a été de 38 min après DHS et 42 min après GT. Après DHS la chute moyenne d’hémo- globine a été de 2,52 mg Hb et le nombre moyen de culots trans- fusés de 0,7 ; après GT : 2,59 et 0,7. Le centrage de la vis céphalique est apparu excellent dans 73 % des GT contre 64 % pour la DHS, acceptable dans 19 % des GT et 24 % des DHS et mauvais dans 8 % des GT et 12 % des DHS. La consolidation était acquise à six mois dans les deux séries. Il y a eu trois com- plications locales après DHS (deux infections et un démontage) et deux après GT (un démontage et un défaut technique majeur). Le nombre de décès tardifs (2 après GT, 3 après DHS), la dimi- nution des fonctions de marche et l’institutionnalisation des patients était comparable. CONCLUSION. Ce travail confirme le mauvais pronostic des fractures du massif trochantérien à moyen terme avec une mortalité à 37 % liée à l’âge, au score ASA, et au score de Par- ker quel que soit le mode d’ostéosynthèse. Les modifications architecturales du GT ont prouvé leur opportunité. Il est devenu notre matériel de choix dans les fractures du massif trochanté- rien. 267 Ostéosynthèse élastique en plaque de tension dans les fractures fémo- rales proximales avec STP-Sliding Tension Plate Andrei FIRICA*, Mihai NEGRUSOIU, Dan LAPTOIU Le but de cette étude originale était de présenter une technique et une instrumentation utilisant les principes de l’ostéosynthèse élastique dans le traitement des fractures trochanteriennes. Ce nouveau concept est basé sur l’analyse retrospective des 123 cas précédemment opérés en utilisant l’ostéosynthèse élastique stabi- lisée — système d’ElStab. Ce système consiste à ajouter au sys- tème des clous élastiques (A Firica — 2 clous élastiques non pré- pliés avec le diamètre de 5 millimètres) une armature stabilisante externe fixée dans le secteur métaphysaire. La simulation dyna- mique sur ordinateur (FEA) a démontré ses avantages biomécani- ques et les résultats cliniques ont été encourageants. Cependant, le grand nombre de complications septiques à l’emplacement d’insertion de la fiche dans le secteur trochantérien, nous a con- duit à développer une nouvelle solution. Entre janvier 2002 et janvier 2003, 68 cas des fractures trochantériennes instables (Evans II) ont été opérés en utilisant un système coulissant en plaque de tension, basé sur l’ajout aux clous élastiques d ’une plaque minime invasive avec un crochet proximal permettant le placement au-dessus d’une vis transcervico-céphalique et la mise en tension intra-opératoire. Tous les patients ont été encouragés à marcher avec appui complet 3 jours après l’intervention. Les patients ont été évalués à 1, 3, 6 et 12 mois, et des données radio- graphiques concernant racourcissement, malrotation ou déplace- ment en varus, ont été documentées. Au suivi, on n’a observé aucune réelle différence en longueur ou déviation de l’axe du membre. Dans tous les cas, des signes de guérison ont été notés à 3 mois après l’intervention. On n’a observé aucune pseudarth- rose, d’infection ou de glissement des clous. Cette technique chirurgicale est rapide, peu onéreuse, fournit une bonne fixation primaire, stabilise des fractures trochanté- riennes complexes même pour les patients âgés avec faible qua- lité osseuse et permet la mobilisation précoce postopératoire. 268 Intérêt des tiges de reprise fémo- rale en traumatologie : à propos d’une série de 50 cas au recul moyen de 5 ans François STEFFANN*, Frédéric MICHEL INTRODUCTION. Le traitement chirurgical des fractures pertrochantériennes s’envisage classiquement par ostéosynthèse extra-articulaire ou endomédullaire mais le pronostic en demeure réservé. Chez le sujet âgé, la récupération de la capacité de déam- bulation constitue le facteur de pronostic le plus important pour *Nicolas Bonnevialle, Service d’Orthopédie Traumatologie, CHU Toulouse Purpan, 31059 Toulouse Cedex. *Andrei Firica, Hôpital Clinique Colentina, 21, rue Stefan cel Mare, secteur 2, Bucarest, Roumanie.

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Page 1: 267 Ostéosynthèse élastique en plaque de tension dans les fractures fémorales proximales avec STP-Sliding Tension Plate

2S154 79e RÉUNION ANNUELLE DE LA SO.F.C.O.T.

266 Étude comparative entre la vis pla-que dynamique (DHS) et le cloucourt verrouillé à ancrage céphali-que (Trochanteric) dans les fractu-res du massif trochantérien chez lapersonne âgée

Nicolas BONNEVIALLE*, Pierre MANSAT,Pascal CARIVEN, Paul BONNEVIALLE,Michel MANSAT

INTRODUCTION. L’espoir placé dans les clous courts ver-rouillés ne s’est pas totalement vérifié dans les études comparati-ves entre Gamma et vis plaque coulissante dans les fracturestrochantériennes. Ceci a conduit à modifier le matériel et proposerle clou Trochantéric (GT). À ce jour aucune étude n’est venuevalider cette option. Ce travail prospectif, comparatif, non rando-misé a pour but de comparer les résultats d’une série monocentri-que de patients âgés traités par vis plaque coulissante (DHS) ouGT.

MATÉRIEL ET MÉTHODES. De mars 2001 à février 2002,tous les patients âgés de plus de 80 ans ont été ostéosynthésésselon la disponibilité du matériel ancillaire par DHS (n = 40) ouGT (n = 34). Leur résultat clinique et radiologique a été évalué àun an minimum entre février et octobre 2003. Il s’agissait de61 femmes et 13 hommes d’âge moyen 87,5 ans. Les groupesétaient comparables pour l’âge, le sexe, le score ASA, les capaci-tés de marche et le type de fracture. Les patients ont été opéréssur table orthopédique et sous rachi-anesthésie et plus de neuffois sur dix dans les 24 premières heures. La presciption de mar-che au déambulateur a été systématique.

RÉSULTATS. La mortalité avant le troisième mois (5 aprèsDHS/6 après GT) et les complications générales ont été identi-ques. La durée moyenne d’intervention a été de 38 min aprèsDHS et 42 min après GT. Après DHS la chute moyenne d’hémo-globine a été de 2,52 mg Hb et le nombre moyen de culots trans-fusés de 0,7 ; après GT : 2,59 et 0,7. Le centrage de la viscéphalique est apparu excellent dans 73 % des GT contre 64 %pour la DHS, acceptable dans 19 % des GT et 24 % des DHS etmauvais dans 8 % des GT et 12 % des DHS. La consolidationétait acquise à six mois dans les deux séries. Il y a eu trois com-plications locales après DHS (deux infections et un démontage)et deux après GT (un démontage et un défaut technique majeur).Le nombre de décès tardifs (2 après GT, 3 après DHS), la dimi-nution des fonctions de marche et l’institutionnalisation despatients était comparable.

CONCLUSION. Ce travail confirme le mauvais pronosticdes fractures du massif trochantérien à moyen terme avec unemortalité à 37 % liée à l’âge, au score ASA, et au score de Par-ker quel que soit le mode d’ostéosynthèse. Les modificationsarchitecturales du GT ont prouvé leur opportunité. Il est devenunotre matériel de choix dans les fractures du massif trochanté-rien.

267 Ostéosynthèse élastique en plaquede tension dans les fractures fémo-rales proximales avec STP-SlidingTension Plate

Andrei FIRICA*, Mihai NEGRUSOIU, Dan LAPTOIU

Le but de cette étude originale était de présenter une techniqueet une instrumentation utilisant les principes de l’ostéosynthèseélastique dans le traitement des fractures trochanteriennes. Cenouveau concept est basé sur l’analyse retrospective des 123 casprécédemment opérés en utilisant l’ostéosynthèse élastique stabi-lisée — système d’ElStab. Ce système consiste à ajouter au sys-tème des clous élastiques (A Firica — 2 clous élastiques non pré-pliés avec le diamètre de 5 millimètres) une armature stabilisanteexterne fixée dans le secteur métaphysaire. La simulation dyna-mique sur ordinateur (FEA) a démontré ses avantages biomécani-ques et les résultats cliniques ont été encourageants. Cependant,le grand nombre de complications septiques à l’emplacementd’insertion de la fiche dans le secteur trochantérien, nous a con-duit à développer une nouvelle solution. Entre janvier 2002 etjanvier 2003, 68 cas des fractures trochantériennes instables(Evans II) ont été opérés en utilisant un système coulissant enplaque de tension, basé sur l’ajout aux clous élastiques d ’uneplaque minime invasive avec un crochet proximal permettant leplacement au-dessus d’une vis transcervico-céphalique et la miseen tension intra-opératoire. Tous les patients ont été encouragés àmarcher avec appui complet 3 jours après l’intervention. Lespatients ont été évalués à 1, 3, 6 et 12 mois, et des données radio-graphiques concernant racourcissement, malrotation ou déplace-ment en varus, ont été documentées. Au suivi, on n’a observéaucune réelle différence en longueur ou déviation de l’axe dumembre. Dans tous les cas, des signes de guérison ont été notés à3 mois après l’intervention. On n’a observé aucune pseudarth-rose, d’infection ou de glissement des clous.

Cette technique chirurgicale est rapide, peu onéreuse, fournitune bonne fixation primaire, stabilise des fractures trochanté-riennes complexes même pour les patients âgés avec faible qua-lité osseuse et permet la mobilisation précoce postopératoire.

268 Intérêt des tiges de reprise fémo-rale en traumatologie : à proposd’une série de 50 cas au reculmoyen de 5 ans

François STEFFANN*, Frédéric MICHEL

INTRODUCTION. Le traitement chirurgical des fracturespertrochantériennes s’envisage classiquement par ostéosynthèseextra-articulaire ou endomédullaire mais le pronostic en demeureréservé. Chez le sujet âgé, la récupération de la capacité de déam-bulation constitue le facteur de pronostic le plus important pour

*Nicolas Bonnevialle, Service d’Orthopédie Traumatologie,CHU Toulouse Purpan, 31059 Toulouse Cedex.

*Andrei Firica, Hôpital Clinique Colentina,21, rue Stefan cel Mare, secteur 2, Bucarest, Roumanie.