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N o 36 - septembre 2017 25 ans à Madagascar

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No 36 - septembre 2017

25 ans à Madagascar

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UNE PUBLICATION DU GROUPE MCBMCB Group

9-15, rue Sir William Newton

Port-Louis

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www.mcbgroup.com

RESPONSABLE DE LA PUBLICATIONRyan Coopamah

CONCEPTION ET RÉALISATION DE LA MAQUETTECommunication SBU

COLLABORATEURSHervé Brelay

Désiré Eléonore

Clyde Koa Wing

Yvan Martial

Deven T

IMPRESSIONCaractère Ltée

Le papier utilisé pour l’impression

de ce magazine provient de forêts

durablement gérées.

Septembre 2017

République de Maurice

SOMMAIRE4 à 7 L’invité : Alain Law Min

8 à 11 MCB Madagascar fête ses 25 ans

12 et 13 Inspiring Champions : Boris Diaw

14 Talents : Marc Harel, fan de rugby

15 à 17 Le Club des Dirigeants d'Afrique

18 et 19 Rencontre avec Rony Busviah, lauréat

de la MCB Foundation Scholarship 2017

20 à 23 La Team MCB roule vers la victoire

24 à 27 Zoom sur l'ONG Chrysalide

28 et 29 Les gagnants du Science Quest

30 à 33 Reportage à MCB Plaine-des-Papayes

34 et 35 L’écologiste Béa Johnson nous livre ses astuces

36 et 37 Visages : Hema Cederhage,

Head of MCB Securities Services

38 The Red Seat : Annick Richard

39 Jeu-concours : Un nouveau prix à gagner !

Le 17 juin dernier, nos collègues et le groupe Cassiya ont fait vibrer MCB St-Jean

lors d’un concert « live » à l'occasion de la Fête de la musique.

L’assistance, composée d’employés et de leurs proches, a pu passer un bon moment.

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Depuis ma nomination en avril dernier,

nous nous sommes mis à l’œuvre avec

le Deputy CEO, Raoul Gufflet et nous

avons travaillé en étroite collaboration

afin de définir le plan stratégique sur

les trois prochaines années, en ligne

avec les grandes orientations déjà

établies par le conseil d’administration.

Nous avons aussi revu la structure

organisationnelle afin de mieux exécuter

le plan, avec une Leadership Team

élargie et le renforcement des lignes

de métier, ainsi que des entités de

Risk Management et de support. Cet

exercice a nécessité beaucoup d’efforts,

de concertation et de consultation et

je suis heureux que nous ayons réussi

le pari de faire valider le plan et la

structure par le conseil dans un laps de

temps court et de les communiquer au

début de la nouvelle année financière.

Justement, quelles sont vos priorités

en tant que CEO ?

Notre stratégie repose sur trois piliers.

Le premier : étendre nos frontières.

Dans cette optique, nous entendons

fermement diversifier dans de

nouveaux marchés nos pôles de

croissance que sont le financement

de l’énergie et des commodités,

le Private Banking, le financement de

projets hôteliers internationaux et

notre offre Bank of Banks. Je souhaite

favoriser les initiatives du Groupe en

recherchant des synergies avec toutes

les différentes entités tout en soutenant

l’action de nos filiales à l’étranger. Enfin,

nous voulons étendre notre palette de

produits et de services afin de mieux

répondre aux exigences du marché,

ainsi qu’aux attentes de notre clientèle.

Notre deuxième pilier, et non des

moindres, est de bâtir une banque

digitale avec cette touche humaine

indispensable. Nous nous sommes

embarqués dans cet exercice depuis un

moment déjà, notamment avec la mise

en opération de Juice, notre application

mobile, la refonte de notre Internet Banking et le revamping de notre site

web. Cette transformation digitale ira

en croissant, car les attentes de notre

clientèle sont bien perceptibles.

Nous souhaitons utiliser le digital pour

simplifier et renforcer notre relation

avec la clientèle, tout en restant fidèles

à notre réputation de banque pionnière

de l’innovation.

Notre troisième pilier me tient tout

autant à cœur que les deux autres :

il s’agit de renforcer et d’assurer la

dissémination de nos valeurs à travers

l’entreprise. « Every day, we will help make something happen » : c’est notre

vision. Et pour rester fidèle à notre

marque, nous devons vivre cette

vision et traduire nos valeurs que

sont l’intégrité, le Teamwork,

la connaissance, l’innovation,

le Customer Care et l’excellence au

cœur de nos actions. Pour cela, je

compte encourager nos employés

à être responsabilisés davantage.

Chaque employé doit aussi prendre

conscience du fait qu’il a un rôle à jouer

dans la société mauricienne et qu’il

travaille pour une Banque qui

est un véritable partenaire du

développement du pays. Que ce soit

dans le secteur de l’environnement

ou celui de l’éducation, l’employé peut

apporter sa pierre à l’édifice du pays.

Ma priorité est d’aligner toute

l’organisation autour de ces trois

grandes orientations, d'assurer la

collaboration de tous et enfin,

de mettre à exécution ces stratégies.

Chaque SBU a défini son plan d’action

et je suis confiant qu’avec les efforts

concertés de tous, nous mènerons la

Banque vers de nouveaux sommets.

Vous êtes CEO de la MCB depuis

le 27 avril 2017. Quel a été

votre ressenti en apprenant la

nouvelle de votre nomination ?

C’est un sentiment personnel qui

relève à la fois de la fierté et de

l’humilité. Fierté d’abord pour le travail

reconnu, car j’ai été étroitement lié

au développement de la Banque et

de ses nouvelles lignes de métier

ces 22 dernières années. Je pense

notamment au lancement du crédit-bail

(Finlease) et de l’affacturage

(MCB Factors). Mais aussi à mon

engagement dans la modernisation de

notre franchise Retail Banking autour

de la marque MCB. Cette nomination

est venue, en quelque sorte, marquer

une continuation dans mon parcours

à la MCB. Humilité pour avoir été choisi

par le conseil d’administration afin de

diriger une équipe d’hommes et de

femmes talentueux, qui ont la capacité

de mener la Banque vers de

nouveaux sommets.

Comment s’est passée la transition

entre vos fonctions de Deputy CEO

et de Head of Retail et vos nouvelles

responsabilités de CEO ?

Tout d’abord, quand j’ai accédé au poste

de Deputy CEO le 1er juillet 2015,

l’une de mes responsabilités était

d’assister le CEO d’alors, tout en

cumulant mes responsabilités au Retail. Je devais assurer la coordination entre

les différentes sections d’une grande

équipe et gérer tout l’aspect « banque ».

La transition a été smooth, car il

s’agissait de travailler dans la continuité

pendant les quatre premiers mois

comme Acting CEO, en assurant la

mise en œuvre d’un certain nombre de

chantiers. Je pense notamment au

département des cartes, qui est passé

par une restructuration, au Private Banking, qui a changé de positionnement,

de même qu’au Retail/SME.

Alain Law Min

L’invité

LA FORCE TRANQUILLELe Chief Executive de MCB Ltd, Alain Law Min, nous parle de ce qui lui tient à cœur

par rapport à ses nouvelles responsabilités, allant de l’orientation qu’il souhaite donner

à la MCB à son style de management. Humilité, écoute, responsabilité, accessibilité et

efficacité sont des termes qui ont toujours caractérisé l’homme. Et il compte

fermement ne pas déroger à ces principes en tant que CEO.

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L'invité

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l’externalisation de nos services

(ex. : conseil et monétique). La MCB

continuera de se positionner davantage

dans les domaines où elle a développé

et nourri des compétences stratégiques

certaines et des propositions de valeur

distinctes et structurées, notamment

en ce qui concerne le financement de

l'énergie et des matières premières, le

financement et le cofinancement de

projets, ainsi que notre offre de banque

privée et de gestion de portefeuille et

de patrimoine. De plus, de par notre

positionnement géographique, nous

œuvrons aussi afin d’offrir nos services

aux entreprises désireuses d’utiliser

Maurice comme plate-forme.

Il est clair que l’innovation et

la digitalisation sont des domaines qui

vous tiennent particulièrement à cœur.

Que comptez-vous apporter de plus

dans ces secteurs-clés ?

L’innovation a toujours fait partie de

notre ADN, avec une série de firsts : les guichets automatiques (GAB),

les Teller Cash Recyclers (TCR),

l’Internet Banking (IB), Instakit, etc.

Il y a deux ans, nous avons lancé notre

application mobile Juice. Outre la

possibilité de consulter leur solde et

leurs opérations, elle ouvre pour nos

clients la possibilité d’accéder à des

fonctionnalités innovantes : effectuer

des transactions, paiements et

transferts, payer leurs factures en tout

lieu, faire des retraits sans carte mais

avec code... Enfin, connectée à

Visa Direct et reliée à PayPal,

elle permet d’assurer des transferts à

travers le monde. De plus, au niveau

de nos cartes, nous avons procédé à

une ambitieuse migration, visant à

remplacer les anciennes cartes de

débit Maestro par des cartes

Contactless. Celles-ci entrent en

opération d’ici peu et donneront la

possibilité à nos clients d’effectuer leurs

paiements par cartes aux terminaux

MCB plus rapidement.

Notre parcours en matière de

digitalisation a été très fructueux à

ce jour. Néanmoins, nous voulons

avancer plus rapidement avec notre

ambition de bâtir une banque digitale

grâce à la pénétration rapide de

l’accès à l’Internet et l’adoption des

smartphones par un plus grand nombre

de Mauriciens. Nous lancerons bientôt

un projet qui impliquera l’ensemble de

la Banque, avec l’accent sur la simplicité

et l’expérience client.

Vous mentionnez souvent le fait que

la MCB est aussi une banque with a human touch. Quel est le sens que

vous comptez donner à cette

proposition de valeur très forte ?

La force de la MCB a toujours été

d’offrir un service hors pair à la clientèle

et nous devrons continuer à avoir

une passion pour le service.

Il est certes vrai que la digitalisation

tient une place de premier rang dans

notre stratégie. Mais cela ne veut pas

dire, pour autant, que nous allons

délaisser l’aspect relationnel avec

nos clients. Bien au contraire.

Nous voulons que le client soit au

centre de ce développement et que

la Banque soit mieux intégrée aux

besoins des clients. La digitalisation

s’inscrit dans un cadre précis, qui a

pour but d’offrir des facilités à notre

clientèle afin qu’ils puissent effectuer

leurs transactions bancaires, ou encore

trouver des solutions à leurs besoins

financiers plus sophistiqués, du confort

de leur maison ou ailleurs, s’ils sont

on the move. Mais nous sommes aussi

conscients qu’il y a toute une frange de

notre clientèle qui n’est pas connectée.

Nous voulons rester proches de nos

clients et les accompagner afin qu’ils

Outre le plan local, la MCB a

des ambitions régionales et africaines,

voire internationales. Comment

compte-t-elle poursuivre son

expansion hors des frontières de

Maurice sous votre impulsion ?

Maurice se positionne pour être

le centre financier de l’Afrique et

gérer le flux des investissements,

essentiellement en provenance

de l’Asie et destinés à l’Afrique.

Nous voulons, en effet, que notre

juridiction soit conforme aux lois et

aux règlements les plus rigoureux.

Par ailleurs, de par l’exiguïté de notre

marché domestique, nous sommes

conscients que notre croissance est

restreinte à Maurice. C’est pourquoi

nous avons défini une stratégie à

moyen terme, qui nous permettra de

poursuivre notre développement sur

le continent africain. Cette ambition de

croissance s’articule autour de plusieurs

piliers. En premier lieu, nous souhaitons

nous appuyer sur nos propres

compétences pour servir d’autres

banques. Nous nous positionnons

désormais comme la « banque des

banques », notamment à travers

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s’intègrent mieux dans le monde digital

dans lequel nous évoluons de plus

en plus. Avec la digitalisation,

nous passerons plus rapidement du

transactionnel au relationnel et nous

devrons nous spécialiser davantage

afin de mieux conseiller nos clients et

les accompagner à faire les bons

choix financiers.

La MCB continue d’accroître

ses profits et d’être plébiscitée pour

sa performance par des instances

internationales, dont Euromoney tout

récemment. Avez-vous un message

particulier aux employés dans

ce contexte ?

Cette performance rejaillit sur le staff, sur la MCB dans son ensemble et sur

nos clients, qui nous font confiance.

Cette récompense vient saluer tous

les efforts que nous avons consentis

à différents niveaux : nous améliorons

sans cesse la qualité de nos produits

et services, ainsi que de nos canaux de

distribution, en faisant la part belle à

l’innovation et à la digitalisation, tout en

consolidant cette touche humaine qui

fait la différence. Tous ces ingrédients

sont essentiels à notre réussite.

Je félicite tous ceux qui ont contribué

afin de rendre notre succès possible.

Comment décririez-vous votre style

de management ?

Je prône un leadership humble avec

une forte détermination de résultats.

Je suis ouvert aux nouvelles idées et

conseils tout en étant disposé à

apprendre des autres. Le fait que

j’ai accédé au poste de CEO ne veut

pas dire que j’ai toujours raison.

Je favoriserai la proximité avec

le personnel afin d’encourager

plus de collaboration et le

Self-Improvement. De ce fait, il est

aussi important pour moi de m’assurer

que l’environnement soit propice afin

que notre staff puisse continuer à

apprendre de nouvelles choses et

ainsi, se développer continuellement.

Les organisations efficaces prônent

aujourd’hui plus de travail en équipe

autour des projets qui demandent une

flexibilité et une collaboration à travers

l’entreprise. Je souhaite aussi créer

une culture de discipline avec plus

d’Empowerment et de responsabilité.

Avec une vision commune et des

objectifs clairement définis, chaque

employé devrait avoir une volonté

et une capacité d’exécution et être

Accountable pour les résultats.

Le travail accompli par chaque membre

du staff est essentiel pour que tous

les maillons de la grande chaîne

qu’est la MCB puissent s’imbriquer

convenablement les uns dans les autres

et ainsi, faire la différence.

D’un point de vue plus personnel,

qui est Alain Law Min hors des locaux

de la MCB ?

Je suis un père de famille comblé

avec deux fils et une fille. Mon fils aîné

a terminé ses études en architecture

et mon cadet vient tout juste d’obtenir

son diplôme de commerce en

Australie. Ma fille partira bientôt

étudier au Canada. Nous sommes

une famille soudée et malgré mes

engagements, nous nous retrouvons

au dîner presque tous les soirs et

nous partons ensemble en vacances

au moins une fois l’an. Depuis quelque

temps, je pratique le golf régulièrement.

En sus d’être un sport social, c’est aussi

un jeu très passionnant, puisqu’on veut

sans cesse améliorer son propre

score – on met ainsi en pratique

le Self-Improvement. J’aime la bonne

cuisine mauricienne, qui est une fusion

de cultures et qui offre une variété

qu’on ne retrouve pas ailleurs au

monde. Quand j’ai le temps, je cuisine

mes plats préférés – lentilles et poisson

frit ou curry d’agneau. J’apprécie les

visites aux marchés à Maurice comme

à l’étranger, où l’on y retrouve

un kaléidoscope de personnes de

différentes cultures et couches

sociales. À la foire de Forest-Side,

mon marchand habituel m’a dit

un jour : « La vie est comme une université : on apprend sans cesse. »

Il a sûrement raison.

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L’idée de l’implantation du Groupe MCB

à Madagascar a germé dans la tête des

dirigeants de l’époque (Yvan Lagesse et

Jocelyn de Chasteauneuf) après des

discussions avec le groupe Standard

Bank of South Africa. Cette idée de

joint-venture a laissé place à une

structure où la MCB était largement

majoritaire. En effet, SBSA n’a pas suivi

son idée initiale de partenariat, puisque

Madagascar ne représentait plus

la direction stratégique qu’elle souhaitait

poursuivre. La banque sud-africaine

conservait 10 % du capital (rachetés

plusieurs années plus tard par la MCB).

Les autres actionnaires de l’Union

Commercial Bank (le nom d’origine de

la banque) étaient des partenaires

locaux (10 %) et la BFCOI, dont la part

minoritaire de 10 % était une indication

de la volonté de notre Banque de

créer une synergie régionale à travers

ses implantations.

L’expansion du réseau a été assez lente

avec l’ouverture de l’agence de Toamasina,

puis de celle de Mahajanga, sans oublier

quelques autres agences satellites

à Antananarivo.

MCB Madagascar (renommée après le

rachat des parts de SBSA par la MCB),

poursuivait son développement

à travers plusieurs crises économiques

et politiques. Malgré cet environnement

opérationnel pas toujours idéal, elle a

su conserver la confiance des clients et

des autorités de tutelle locales, tout en

gardant le soutien inconditionnel de

ses employés.

L’attrait de Madagascar

pour le Groupe MCB

L’implantation du Groupe MCB à

Madagascar découle de la stratégie

d’expansion régionale définie par

Yvan Lagesse au début des années 1990.

Celui-ci avait compris, avec d’autres

entrepreneurs mauriciens, que la

croissance du pays allait dépendre de

son ouverture au reste du monde,

et plus particulièrement à la région

de l’océan Indien.

Les dirigeants politiques de l’époque ont

su prendre les décisions qui s’imposaient

(développement du tourisme, allégement

de la fiscalité, incitation à l’exportation à

travers la zone franche).

De même, les industriels mauriciens ont

su voir le potentiel de développement des

marchés régionaux et ont commencé

à investir en dehors de nos frontières

(textile à Madagascar, tourisme dans

toutes nos îles voisines, puis sucre sur

le continent africain). Le secteur financier

n’allait pas être en reste et la MCB,

première banque mauricienne,

25 ans à Madagascar

L'ingéniosité récompenséeLa MCB célèbre ses 25 ans de présence à Madagascar.

Jean-François Desvaux de Marigny, le président du conseil d'administration

de MCB Madagascar, revient sur les débuts de l'aventure.

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Dates marquantes

1991 : Ouverture d’un bureau de représentation à Antananarivo.

1992 : L’Union Commercial Bank est créée en partenariat avec la Standard

Bank of South Africa, la Société Fiaro et la Société Manofi.

1998 : Ouverture de l’agence de Toamasina.

2007 : L’Union Commercial Bank change de nom et adopte la dénomination

sociale de The Mauritius Commercial Bank (Madagascar) S.A.

Ouverture, la même année, d’une nouvelle agence à Mahajanga.

2009 : Ouverture de deux agences à Ambohibao et à Ankadimbahoaka dans

la capitale malgache.

2010 : Émission de la première carte de débit Visa et installation des premiers

guichets automatiques.

2014 : Lancement du service de banque en ligne MCBNET.

La Visa internationale, « VATSY », voit le jour. MCB Madagascar est

la première filiale du Groupe MCB à émettre des cartes à puces.

2017 : Ouverture d’une nouvelle agence à Antsirabe et d’une deuxième

succursale à Antananarivo.

prenait les devants de cette expansion

géographique en devenant, en quelques

années, le principal groupe bancaire de

l’océan Indien.

Cette stratégie régionale est

toujours valable aujourd’hui et, après

25 ans, Madagascar est un marché

incontournable pour une entreprise qui

veut être partie prenante de la vie

économique de la région. Même si

Madagascar est souvent passée par des

moments de turbulence, c’est un pays

qui, par sa taille, sa population et ses

ressources naturelles multiples (agricoles,

touristiques et minières, notamment),

représente un potentiel important de

développement. Et je suis confiant que le

Groupe MCB, comme il l’a fait depuis

25 ans, continuera à apporter son soutien

aux entreprises et au peuple malgaches

en consolidant sa présence dans

la Grande Île.

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Quel bilan faites-vous de la présence

du Groupe MCB à Madagascar

à ce jour ?

C’est un bilan très positif ! Après

25 ans de présence, le label MCB fait

aujourd’hui partie intégrante du

paysage bancaire malgache. La MCB

à Madagascar est synonyme de

qualité de service, de rigueur et de

professionnalisme. Le chemin parcouru

depuis les débuts de la Banque en

1992 est en tout point remarquable

quand l’on pense à l’objectif initial, qui

était d’accompagner les délocalisations

mauriciennes vers la zone franche

de Madagascar.

Depuis la création, le portefeuille de

clients s’est grandement diversifié et

compte, en sus de grands conglomérats

mauriciens, des fleurons de l’industrie

et de la grande distribution, qui font

confiance à la solidité de notre Banque

et apprécient la qualité de notre service.

Ajouté à cela, nous enregistrons un

nombre croissant de clients particuliers

avec un profil High Net Worth,

séduits par notre offre et notre image

de marque. Aujourd’hui, on compte

environ 3 000 particuliers haut de

gamme qui, avec nos clients corporate,

constituent notre cœur de cible.

Que représente Madagascar pour

la MCB dans le cadre de sa stratégie

internationale ?

De par sa situation géographique,

Madagascar est incontournable dans

la région océan Indien et Afrique

australe. C’est un territoire immense

(587 041 km2), avec une population de

24,4 millions d’habitants, des milliers de

kilomètres de côtes, des terres arables

et des ressources naturelles abondantes

encore inexploitées ou sous-exploitées.

Tout ça pour rappeler que le potentiel

de croissance du pays est indéniable.

Pour revenir à la MCB, la présence du

Groupe dans le pays s’est inscrite tout

d’abord dans un objectif de le positionner comme l’un des principaux acteurs économiques et financiers dans la région et issu de cette sous-région. Avec sa longue expérience du métier bancaire et des services financiers, ainsi que sa réputation de pionnière, la MCB est bien placée pour transmettre son savoir-faire au secteur financier malgache.

Il y a ensuite, et bien évidemment, une logique économique : MCB Madagascar est une entité rentable contribuant positivement au résultat consolidé du Groupe et elle agit de plus en plus comme apporteur d’affaires pour le Groupe MCB à Maurice. Et les conditions sont réunies pour accroître davantage cette contribution ! Rappelons que la MCB a été, encore une fois, un précurseur dans cette démarche d’implantation dans la Grande Île – nous faisons partie des premiers groupes financiers étrangers à s’y être installés dans le sillage de

l’ouverture de l’économie.

« LE POTENTIEL DE CROISSANCE DE MADAGASCAR EST INDÉNIABLE »

Rony Radaylall, directeur général adjoint de la MCB à Madagascar, partage

son point de vue sur l'évolution de cette filiale du Groupe et ses ambitions.

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Quels produits et services

y offrez-vous à votre clientèle ?

L’offre de services bancaires à Madagascar reste basique, tenant du fait que le taux de bancarisation est très faible, soit autour de 4 % de la population. Le niveau de sophistication de l’offre n’est pas le même qu’à Maurice. Les principales banques malgaches, dont fait partie la MCB, offrent une palette de produits et services assez standard : compte épargne, dépôt à terme, divers types de crédits à court et moyen termes, les opérations de commerce international et les cartes bancaires.

La digitalisation commence graduellement à faire son chemin et gagne en popularité. La MCB a su se démarquer des autres banques en apportant une touche innovante à ses offres. Elle fait partie du club très fermé des quatre banques (sur 11 institutions bancaires) à proposer une offre monétique complète (Issuing, ATM-Acquiring et POS-Acquiring) destinée aux commerçants et aux particuliers. Nous sommes aussi les seuls à proposer aux entreprises malgaches des facilités de Green Loan. Enfin, le service de banque en ligne que nous offrons est considéré comme le plus abouti et le plus performant

du marché.

Parlez-nous des axes stratégiques

de MCB Madagascar.

Il faut savoir que le contexte bancaire malgache est devenu très concurrentiel au fil des années avec l’arrivée de filiales bancaires étrangères (BGFI – Gabon et BPCE – France) et aussi avec la montée en puissance d’institutions de microfinance.

Fin 2016, nous avons mené, avec la collaboration de nos collègues de MCBIH et de SR&D, un exercice de réflexion stratégique à l’issue duquel

nous avons dégagé des lignes directrices pour MCB Madagascar à l’horizon 2020. L’ambition est simple : nous allons faire grandir la Banque, augmenter notre part de marché, promouvoir le label de qualité et d’excellence de la MCB et apporter plus de valeur à nos actionnaires. Avec la puissance de notre Groupe, nous avons les atouts pour le faire.

Notre objectif est, premièrement, d’être le leader sur nos segments cibles – chez les High Net Worth, les professionnels et les entreprises individuelles (PME) – et deuxièmement, d’asseoir davantage notre position de challenger des grands réseaux bancaires sur le corporate. D’ailleurs, nous nous donnons les moyens de cette ambition avec le démarrage de plusieurs chantiers. Nous avons mis en place un programme d’extension de notre réseau d’agences, que nous appliquerons sur trois ans. Nous serons sélectifs sur les villes et les emplacements, car nous n’avons pas vocation de devenir une banque universelle couvrant l’ensemble du territoire. Nous comptons moderniser nos agences existantes pour émuler celles de Maurice et des Seychelles, tout en intensifiant la promotion de notre image de marque. Avant la fin de cette année, nous inaugurerons deux nouvelles agences à Antsirabe et à Antananarivo. Tout cela en nous assurant que nos ressources humaines puissent renforcer, en parallèle, leurs capacités.

Notre objectif pour notre clientèle corporate est de garantir l’excellence opérationnelle – surtout au niveau du commerce international, qui constitue notre force – dans notre offre de services et de répondre à ses besoins de financement par des solutions adaptées et des montages novateurs comme les Green Loans, par exemple. Nous avons la réputation d’être une banque flexible et accessible,

nous entendons le rester. La notion de « parcours client », telle que pratiquée à Maurice, n’existe pas encore à Madagascar et nous serons les premiers à la mettre en œuvre. Nous surprendrons la clientèle, la nôtre et celle des autres banques aussi.

En parallèle, nous étoffons notre offre monétique. Dans cette optique, avec la collaboration de nos collègues de Maurice, nous avons adapté le concept « Sweet Deals » pour nos porteurs de cartes, ce qui constitue une première pour Madagascar. Cette offre unique sur le marché permet à nos clients d’obtenir des remises, non seulement auprès de commerçants à Madagascar, mais également à Maurice lors de leurs voyages d’affaires ou d’agrément, avec prochainement l’inclusion de commerçants des Seychelles dans le package. De la même manière, les porteurs de cartes MCB de Maurice et des Seychelles bénéficieront de remises de commerçants à Madagascar.

Nous émulerons également les jeux concours cartes, à l’instar de MCB Maurice et MCB Seychelles, pour inciter nos porteurs à leur utilisation. Notre premier lancement est prévu pour septembre de cette année et les gagnants seront récompensés par des séjours tous frais payés à Maurice. Là encore, ce sera une initiative pionnière dans le secteur bancaire à Madagascar.

Pour réaliser toutes ces initiatives, nous nous appuyons de plus en plus sur l’expérience et le savoir-faire des différentes entités du Groupe. Nous avons accueilli dans nos murs, depuis le début de l’année, plusieurs intervenants (CIB, MCBIH, Retail, Cards, MCBCS, ICPS, SR&D, Private Banking et HR), qui nous accompagnent dans notre démarche de transformation. La synergie fonctionne et nous avançons vite, les premiers résultats sont déjà visibles !

International

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Sport

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La session d’entraînement du samedi 22 juillet a été mémorable pour les jeunes

basketteurs de Vuillemin. Le champion NBA, Boris Diaw est allé à leur rencontre,

histoire de tirer quelques paniers et de partager avec eux quelques conseils.

Entre les petits et le grand Boris, le courant est tout de suite passé.

Le même matin, Boris Diaw avait aussi animé une conférence sur le thème

Inspiring Champions à MCB St-Jean.

inspire nos futurs champions

Boris Diaw

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13

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Talents

« Rugby is a hooligans’ game played by gentlemen », disait Winston Churchill. « And hooligans do not have a place in rugby », précise Marc Harel, Head – Institutional Banking. Cet ancien rugbyman aura beaucoup appris de ce sport, dont il retient surtout des valeurs fortes et une philosophie de vie.

Le rugby, ce n’est pas qu’une question de physique, affi rme-t-il. « Il y a beaucoup de règles complexes au rugby. Et c’est celui qui comprend le mieux les règles et qui est le plus fi t qui gagne », affi rme Marc. Il attribue ainsi le succès des All Blacks néo-zélandais à leur compréhension et à leur application très pointue des règles : « Les All Blacks sont souvent vus comme des tricheurs. Mais en fait, ils connaissent les règles et jouent jusqu’à la limite, en sachant où s’arrêter […] Les meilleures équipes maîtrisent les règles et les utilisent. Les équipes qui ne comprennent pas bien le jeu ou qui sont indisciplinées ont peu de chances d’atteindre les sommets. »

C’est à l’âge de six ans que Marc découvre le rugby, alors peu répandu à Maurice, en allant voir ses oncles lors de matchs opposant les deux seules équipes du pays. Cependant, il ne commence à y jouer que bien plus tard, lorsqu’il intègre un pensionnat en Afrique du Sud.

Plus tard, Marc qui est à moitié Néo-Zélandais par sa mère, poursuit ses études supérieures à la University of Auckland, où il joue pour les équipes universitaires de 1989 à 1992. Il évolue alors aux côtés de sportifs extrêmement talentueux, dont deux All Blacks, Grant Fox et Sean Fitzpatrick. « À l’époque, le rugby était amateur. Moi, je jouais pour le club de l’université, mais il y avait des joueurs de l’équipe nationale. Un jour, j’ai eu l’honneur de recevoir une passe que j’ai transformée en

essai de Grant Fox, qui était une légende. J’ai eu la chance de jouer aux côtés de ces gens. »

Marc occupait le poste d’ailier ou d’arrière. Il avoue qu’il n’était « pas particulièrement doué comparé aux Néo-Zélandais », mais sa taille et sa vitesse lui permettaient de tirer son épingle du jeu.

Aujourd’hui, le Head – Institutional Banking ne joue plus au rugby. Il a compris qu’il était temps de laisser tomber le ballon ovale le jour où il s’est fait rattraper alors qu’il jouait au touch rugby avec des proches, lui dont la vitesse de course avait été la force.

Mais l’héritage de ses années de rugbyman est indélébile. Humilité, sens du décorum

et honnêteté sont les valeurs qui l’ont marqué et qu’il tente d’appliquer dans son quotidien et sa vie professionnelle. « C’est un sport où il n’y a pas de place pour les grosses têtes, pas de place pour les show-off. C’est le travail qui prime. » Et de préciser : « En maori, c’est ce qu’on appelle mana. C’est le respect qu’une personne a à travers sa simple présence, le résultat de ses actions et ce qu’elle peut donner aux autres. Le mana est vite érodé par l’ego, d’où

l’ importance de l’humilité. »

Et, insiste l’ancien ailier, le respect est primordial sur le terrain. Tant pour son adversaire (« À la fi n du match, les deux équipes forment une haie d’honneur et s’applaudissent mutuellement. ») que pour l’arbitre (« On l’appelle « Sir » et c’est très mal vu de contester ses décisions. »).

Enfi n, Marc Harel fait ressortir que le rugby sait évoluer avec son temps : « Le jeu s’est

professionnalisé, c’est l’une des premières disciplines à avoir utilisé l’arbitrage vidéo en temps réel, et le public peut aussi entendre tout ce que dit l’arbitre. »

Une question s’impose : et le haka ? Le Head – Institutional Banking explique que « c’était réservé à l’équipe nationale et à certains clubs polynésiens ». Donc non, il ne l’a pas fait sur le terrain. Par contre, il l’a appris à Jérémy, son fi ls de sept ans.

L’un de ses souvenirs les plus marquants remonte à ses années en Afrique du Sud. « Une fois, j’avais le ballon et un pilier assez petit se tenait devant moi. Je pensais pouvoir le percuter et passer à travers, mais il m’a plaqué aux jambes. Après ça, je n’ai pas pu marcher pendant au moins deux jours », confi e-t-il, hilare. Comme quoi, « si on est fi t et déterminé, on a sa place au rugby, peu importe sa taille et ses qualités. »

Marc Harel

DANS UN SPORT DE BRUTESUN GENTLEMAN

Marc Harel (à droite) a joué au rugby dans plusieurs pays, de l’Afrique du Sud – où il était au collège – à l’Arabie saoudite, en passant par la Nouvelle-Zélande, ou encore la France.

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Événement

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Forum du Club des Dirigeants :

Échanges prometteurs ! Le Forum d'été du Club des Dirigeants de Banques et Établissements de crédit

d’Afrique francophone (CDD) s’est tenu du 21 au 23 juillet derniers au Westin Turtle

Bay Resort & Spa, à Balaclava. Durant trois jours, 25 directeurs généraux de banques

et d’établissements de crédit d’une douzaine de pays d'Afrique francophone ont pu

avoir des échanges fructueux avec les responsables du Groupe MCB sur des axes de

coopération possibles. L’occasion aussi pour le Groupe de mettre en avant son

savoir-faire, son expérience, ainsi que sa palette de produits et de services. Le point

avec M. Thierno Sy, vice-président du CDD et Jean-Michel Félix, CEO de

MCB Consulting, qui a été la cheville ouvrière de l’organisation de cet événement.

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Événement

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Comment vous est venue l’idée

d’organiser le Forum du Club à

Maurice et de contacter

MCB Consulting à cet effet ?

Thierno Sy : Tout d’abord,

permettez-moi de remercier

le Groupe MCB d’avoir invité

les membres du Club à Maurice pour

un forum important, qui nous a permis

d’engager ensemble des relations

économiques et financières entre les

banques et institutions financières

francophones et Maurice. Je voudrais

aussi remercier particulièrement

M. Félix, le directeur général de

MCB Consulting, qui a déployé tous les

moyens pour nous accueillir à Maurice.

Dans sa quête permanente

d’ouverture, le Club des Dirigeants de

Banques et Établissements de crédit

a mis l’accent sur le développement

d’une bonne synergie entre les banques

de l’Afrique francophone. C’est dans

ce cadre que Maurice, en tant que

pays pratiquant la langue française, a

été retenu pour abriter ce 28e forum.

C’est aussi dans cet esprit que nous

cherchons à créer un cadre d’échange

entre banques francophones.

Maurice a pu mettre en place une

stratégie de développement de son

secteur financier, en créant un ministère

dédié particulièrement à cette activité.

Aujourd’hui, ce secteur participe très

fortement au financement de

l’économie mauricienne et lui a

aussi donné une ouverture très forte

à l’international, ce qui lui a permis

d’intégrer les marchés financiers

internationaux. Cela a été possible

grâce à une notation internationale

forte délivrée par les grandes sociétés

de rating.

Nous rappelons que Maurice a été

le 1er pays en Afrique, selon l’indice

Mo Ibrahim de la gouvernance, c’est

le 21e pays dans l’indice de liberté

économique et le 49e pays dans

le rapport « Doing Business ».

C’est aussi le 45e pays en termes de

compétitivité mondiale et le 49e en

termes de Networking. Tous ces atouts

ont favorisé une désintermédiation

progressive et ont donné à Maurice les

atouts pour résoudre les problèmes de

financement de ses entreprises.

Durant le forum, il a été grandement

question d’axes de coopération avec

le Groupe MCB. Pensez-vous que

cette coopération pourrait se traduire

dans le concret dans un futur proche

et si oui, dans quels domaines ?

Il faut rappeler que le forum organisé

en partenariat avec le Groupe MCB

a constitué un premier jalon dans la

recherche de synergies entre la MCB

et les banques d’Afrique francophone.

Les premiers axes de coopération

qui ont été identifiés ont trait à

l’accompagnement sur les opérations

à l’international, au partage

d’expériences dans les opérations

structurées, au partage de leur

expertise dans le domaine du

financement de l’énergie, de l’hôtellerie,

du BTP et enfin, à la possibilité d’inviter

le Groupe MCB dans la prise en

charge du financement de grosses

infrastructures dans le cadre de

partenariats public-privé entre

nos pays respectifs.

Quels sont les principaux

enseignements que vous tirez de

ces trois jours passés à Maurice et

comment comptez-vous donner suite

aux échanges qui ont eu lieu durant

le forum ?

Cette 28e édition du Forum d’été des

Dirigeants de Banques et Établissements

de crédit d’Afrique francophone a été

un grand succès aussi bien dans son

organisation que dans le contenu des

thèmes qui ont été traités. Ce forum

s’est tenu à Maurice à la demande

conjointe des dirigeants de banques

et établissements de crédit et du

Groupe MCB, qui est classé 1re banque

en Afrique de l’Est et 17e en Afrique.

Ce forum a aussi été l’occasion pour

le club des dirigeants de banques

d’appréhender de manière beaucoup

plus correcte les opportunités en

termes de partenariats que nous

pourrions développer entre les acteurs

financiers mauriciens et nos banques

membres. Il a aussi été pour nous une

bonne occasion de mieux comprendre

la pertinence des axes stratégiques

retenus par les autorités mauriciennes

pour faire de leur pays l’une des

économies les plus performantes

d’Afrique. La suite, le forum de Dakar

qui se tiendra en février 2018, sera

une occasion de réfléchir sur l’avenir

de la banque africaine face aux

grandes mutations.

« Un grand succès »Thierno Sy, vice-président du CDD

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Pour la première fois de son histoire,

le Groupe MCB, par le truchement

de MCBCS, a organisé le Forum du

Club des Dirigeants de Banques et

Établissements de crédit d’Afrique

francophone sur le sol mauricien.

Quelles sont les retombées du forum

pour le Groupe à ce stade ?

Jean-Michel Félix : Le forum du CDD

est très certainement une très bonne

chose, non seulement pour le brand

MCB au niveau international, mais aussi

local. Les opérateurs économiques du

pays ont eu l’occasion de faire partie

des échanges et des discussions lors

d’une conférence et d’un débat très

relevé qui a eu lieu à la MCB de St-Jean

le premier jour du forum. Cela dit,

le marché de l’Afrique francophone

constitue un terrain méconnu.

À travers la tenue de cette conférence

à Maurice et les échanges qui s’y sont

déroulés, c’est l’occasion de prospecter

ce marché à fort potentiel. Je pense

que l’unanimité a été faite autour des

axes de collaboration ; il y a des choses

que le Groupe MCB et les institutions

représentées au sein du CDD peuvent

faire ensemble. Le fait d’avoir été choisi

pour organiser un tel forum à Maurice

a été un très grand honneur pour le

Groupe et pour MCBCS. Et dans cette

optique, nous sommes très heureux

que MCBCS ait été recommandée par

l’un de nos clients.

Durant le forum, plusieurs axes de

coopération possibles ont été

identifiés avec les banques d’Afrique

francophone, notamment dans les

domaines du consulting, de la

formation, de la monétique, ou encore

du « compliance » et des procédures.

Quelle est la prochaine étape pour

traduire ces bonnes intentions dans

le concret ?

Effectivement, il existe plusieurs axes

de coopération possibles dans

les domaines mentionnés plus haut.

À ce stade, je considère qu’il est

indispensable d’effectuer un suivi

cohérent et discipliné avec toutes les

filiales du Groupe, afin que les bonnes

intentions ne demeurent pas que des

effets d’annonce sans lendemain.

De ce fait, nous devons établir des

zones prioritaires par prospect et par

ligne de service et soutenir le

tout par des déplacements

réguliers dans les pays

identifiés afin d’avoir

des échanges en

direct avec nos

interlocuteurs.

Ce n’est qu’ainsi

que nous

pourrons

traduire cette

collaboration

dans le

concret.

À l’issue de la conférence,

le Groupe MCB a été invité à la

prochaine assemblée générale du

Club, qui aura lieu en février prochain

à Dakar, au Sénégal. Quel est votre

sentiment suite à cette invitation ?

C’est un grand honneur qui nous est

conféré et nous ne pouvons qu’en être

heureux et fiers. Ce que nous avons

accompli avec la tenue du forum à

Maurice est une preuve vivante et

tangible que nous avons les moyens

de faire des choses ensemble,

d’autant plus que le marché de

l’Afrique francophone demeure

méconnu et bien moins prospecté

que la partie anglophone.

« Ouverture sur un marché méconnu mais à fort potentiel »

Jean-Michel Félix

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Rony Busviah

LA FORCE

CHOSES SIMPLESDES

Les détails, même cachés, sont parfois aussi très révélateurs. Des histoires, des foisonnements, des particules

qui façonnent une identité. S’ils devaient raconter l’identité d’un lauréat, ou du moins la personne derrière

le lauréat, ce serait celle de Rony Busviah, 19 ans. Après s’être distingué dans la filière économie aux

examens du Higher School Certificate (HSC) de 2016, il a décroché la bourse d’études offerte cette année

par la MCB Foundation. Il laisse parler son univers à travers cinq fragments.

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Portrait

Trônant nonchalamment sur son lit.

Il faudra incliner la tête…

« My Life », comme indiqué en couverture, a été

entièrement monté à la main par Rony. Ce précieux livret

demeure son repère. Il comporte des souvenirs écrits

et visuels de ses années passées au collège Royal de

Port-Louis. « Je l’ai créé après le HSC. Il me permet de me rappeler des bons moments, de mes ex-camarades

de classe, des activités et évènements. Ces souvenirs définissent qui je suis. C’est mon apprentissage. »

Il compte bien évidement l’emmener avec lui !

À moitié cachée par une télé…

Fixée au mur de sa chambre, juste en face de son lit, la

mappemonde n’est visible qu’à moitié, voire un petit peu

plus. Identifiable, un seul continent, l’Amérique du Nord,

où l’on distingue clairement le Canada. « Le Canada a toujours été ma motivation, mon pays de prédilection. Je

ne pensais pas avoir le potentiel pour être lauréat, mais je m’étais fixé l’objectif de m’y rendre un jour. Je me réveille

chaque matin en regardant cette carte. Il s’avère que cet objectif se réalise. » La bourse d’études de Rony lui

permet d’entamer des études universitaires en finance au

Canada… « Je prends l’avion fin août. »

Eh oui, forcément…

Il en a plusieurs, mais ceux empilés sur son bureau en ce moment

abordent les thématiques qu’il préfère. Entre Schuller et Coelho, son cœur

balance... « J’ai toujours été fan de Paulo Coelho. Ses messages sont forts et ce qui ressort de pratiquement tous ses écrits, c’est que la vie est difficile, certes, mais qu’il faut toujours trouver un moyen de surmonter les obstacles. » Contrairement aux films, les livres traitent une histoire

dans son intégralité, selon Rony. Il s’attarde ainsi souvent sur des citations

ou des phrases qui l’interpellent, le définissent, en les surlignant.

Elle est belle…

Amateur autodidacte, Rony se met à la guitare à l’âge de 16 ans. La musique reste pour lui un moyen de décompresser. Délicatement

posé sur son lit, cet instrument de musique, connu pour divertir, meuble son temps libre. « J’ai appris à jouer sur Internet. C’est pour le fun, mais c’est aussi un moyen de me relaxer. Je chante également, et je suis particulièrement fan de certains ségas locaux. La musique est une thérapie. »

Accrochés au mur de sa chambre…

Deux badges qui racontent une expérience pertinente pour Rony.

« J’ai représenté l’Iraq en 2015 et j’ai été Chairperson en 2016 au Model United Nations (MUN). Cela a été un moment phare de ma vie. Un déclic. J’ai appris à me connaître à travers cette expérience. »

Le MUN a permis à Rony de surmonter sa timidité et de vaincre sa peur

de parler en public, de s’ouvrir aux autres. « Sans compter les liens que j’ai créés ! Le MUN, c’est une plate-forme de réflexion qui permet aux jeunes de s’épanouir et de ne pas rester figés sur des idées reçues. Il m’a permis d’explorer de nouvelles perspectives quant à un monde global. »

SON « SCRAPBOOK »

UNE MAPPEMONDE

DES LIVRES

SA GUITARE

SES DEUX BADGES GRIFFÉS « MODEL UNITED NATIONS »

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Sport

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EN ROUTE VERS

DE NOUVEAUX

HORIZONS

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Sport

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NOUVEAUFONCTIONNEMENT

NOUVELLES STRUCTURES

LA TEAM MCB PREND

LA ROUTE AVEC SES NOUVELLES

COULEURS POUR RECOMMENCER

SON ASCENSION

Il y a des accueils moins prometteurs

pour un premier défilé. Des sorties

de collections qui ne reçoivent pas

tant d’éloges. La nouvelle tunique de la

sélection mauricienne de cyclisme a

récolté tous les suffrages. Et quelques

prix pleins de promesses. Du 9 au 14 mai

derniers, Bel Ombre était l’hôte des

championnats d’Afrique de VTT. Avec son

maillot à peine sorti de l’emballage,

la Team MCB a fait sauter la banque.

Cinq médailles pour un quadricolore

rayonnant, dont quatre pour le couple

Yannick Lincoln-Aurélie Halbwachs-

Lincoln. Le titre en marathon (le format

long sur 52 kilomètres pour les dames et

65 pour les hommes) et l’argent en XC

(le format court et olympique, autour

de 1h30 sur un circuit) pour Madame.

L’argent en marathon et le bronze en

XC pour Monsieur. Avec le bronze de

Pauline Toulet en marathon, la moisson

a été belle.

« C'est toujours une motivation quand on est à la maison », confie Yannick Lincoln,

le plus beau palmarès du cyclisme mauricien.

« La première fois que j’ai mis le maillot national, j’avais 13-14 ans (il en a 35

aujourd’hui, N.D.L.R.) et c’était pour les Jeux de la CJSOI à La Réunion. Il y avait beaucoup d’excitation, de fierté. Je rêvais de faire comme les grands. » Il l’est

devenu. Mais les voisins africains ont

poussé sur le continent. Il faut se

réorganiser en conséquence pour rester

en course. Derrière le nouveau tissu de

la Team MCB, est cousue une nouvelle

structure pour dénicher les

successeurs de Yannick Lincoln et

bien préparé et bien entraîné, rien n’est impossible. »

Christopher Lagane, 18 ans, accepté en

début d'année au centre mondial du

cyclisme à Aigle, qui a notamment formé

l’Érythréen Daniel Teklehaimanot, sera

peut-être l’élu. « C'est super pour lui et pour nous », savoure José Achille, à la tête

de la sélection depuis plus de 20 ans.

« Ça fait rêver et il serait intéressant que d’autres suivent. » Un futur champion, qui

sait, qui s’ignore. « Peut-être qu’il n’est pas encore aujourd’hui sur un vélo », avance

Jacky Durand. Ses nouvelles couleurs et la

Team MCB l’attendent. « Porter le maillot national, c’est un objectif et un rêve »,

estime Grégory Lagane, 21 ans, l’un des fers

de lance de la Team MCB. « C’est spécial. Il faut le mériter pour être en sélection. »

Il le faudra pour partir en stage en France

pendant trois semaines en juillet avant de

participer au Tour de La Réunion du

5 au 13 août, aux Jeux du Commonwealth

en Australie l’an prochain et aux Jeux

des Îles à domicile dans deux ans. Et plus

loin, à l’horizon, le continent africain et

le monde où ce quadricolore remodelé

devra suivre cette nouvelle route pentue,

mais pas insurmontable.

« La marche est très haute, mais il faut rêver », conclut Jacky Durand. « Il faut se battre, que tout le monde y mette du sien. Il faut que les meilleurs éléments puissent sortir. On prendra des coups, mais il faut passer par là. » Pour que la nouvelle

collection de la Team MCB recueille

encore les suffrages lors des défilés,

saison après saison.

d’Aurélie Halbwachs-Lincoln. Surtout faire

en sorte qu’il y en ait, car la concurrence

s’aiguise sérieusement. « Il y a de plus en plus de coureurs africains qui deviennent professionnels », rappelle le parrain de

la Team MCB, Jacky Durand. Consultant

vedette d’Eurosport et triple vainqueur

d’étape sur le Tour de France, il est

installé depuis cinq ans à Maurice. « Si l’Éthiopie ou le Rwanda ont évolué, c'est dû au travail des fédérations depuis de nombreuses années. Ça ne marche pas d’un coup de baguette magique. Ça passe par du travail, du temps. Il y a quelques années, Maurice était sûrement dans les 2-3 meilleures nations africaines derrière l’Afrique du Sud. Maintenant, on est loin derrière, autour de la 10e nation, mais ce n’est pas irrémédiable. Avec du travail, on peut y arriver. »

Lawrence Wong, le président de la

Fédération mauricienne de cyclisme

(FMC), en a bien conscience. Si les

récoltes ont été belles récemment,

avec également deux médailles d’or

continentales sur route pour

Aurélie Halbwachs-Lincoln en février, il va

falloir faire éclore de nouvelles graines de

champions. C’est l’objet du partenariat

entre la FMC et la Team MCB, avec les

écoles de cyclisme et les pôles espoirs

qui vont voir le jour sous la supervision

du Directeur technique national,

Michel Thèze. « La Team MCB arrive au bon moment », souligne Jacky Durand.

« J’aspire à ce qu’un coureur mauricien devienne professionnel. Ça paraît peut-être fou vu d’ici, mais quand on s’en donne les moyens, quand on est

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L’histoire de la Team MCB ne fait que débuter. L’Histoire du sport mauricien, elle, s’est déjà garnie de quelques nouvelles belles lignes. Trente-trois ans après Patrick Piat, 42 ans après Gabriel Anazor, Maurice a de nouveau hissé ses couleurs en haut du mât du Tour de La Réunion. L’œuvre d'un « marmaille » de 18 ans, arrivé le dimanche 13 août en vainqueur incontestable, salué par une colonie de supporters qui n’a fait que grandir au fil des kilomètres. Comme l’avance de Christopher Lagane au classement général.

Il n’était pourtant pas le plus grand des favoris une semaine plus tôt, au départ de la 71e édition de la plus vieille des épreuves cyclistes réunionnaises, qui comptait notamment le coureur professionnel Julien Amadori et le grand espoir de l’île voisine, Julien Souton. Mais il était certainement le mieux encadré. Et le mieux préparé. Ce succès qui a dépoussiéré le palmarès du cyclisme mauricien est celui d’un diamant encore brut, taillé pour briller par une préparation méticuleuse et encadré par un écrin qui l’a mis en valeur. « Tout seul, on ne peut pas gagner », rappelait Christopher Lagane après sa victoire.

S’il a construit son succès en s’échappant au bon moment lors de la deuxième étape, avant de se montrer bluffant de

Lors du stage, on a bien travaillé et le groupe s'est formé rapidement », souligne Michel Thèze, qui a pris la fonction de Directeur technique national de la Petite Reine mauricienne depuis mars pour accompagner l’inamovible José Achille, sélectionneur depuis plus de 20 ans. À 77 ans, il a une expérience longue comme un grand plateau vent dans le dos. Il est aussi le formateur au Centre mondial du cyclisme en Suisse (qu’a fréquenté cette année le plus jeune des frères Lagane) d’un autre Christopher. Froome de son nom, qui avant d’accrocher quatre Tours de France à son palmarès, l’avait ouvert en 2006 à Maurice.

Celui de Christopher Lagane s’ouvre avec ce Tour de La Réunion. « Il a très bien couru pour son âge », souligne Michel Thèze. « Il a de grosses possibilités qui peuvent l’emmener très loin, mais il ne faut pas qu’il brûle les étapes. » Le premier défi de haute importance de la Team MCB vient de s’achever. Le prochain est prévu lors du Tour national, du 5 au 10 septembre. Puis, ce sera en début d’année prochaine, avec des participations à la relevée Tropicale Amisso-Bongo, au Gabon et au Tour du Rwanda avant les championnats d’Afrique, où Thèze espère voir Maurice émerger « parmi les dix meilleures nations continentales ».

maturité pour continuer à accentuer son avance, il le doit à une préparation minutieuse. Et à une solide équipe, présentée comme la plus complète par les participants au Tour de La Réunion, qui s’est également illustrée en remportant le classement général par équipes. Il faut ajouter à la victoire au général de Christopher Lagane – qui s'est également offert le classement aux points et celui des jeunes – la 11e place de l’éternel Yannick Lincoln et la 14e de son grand frère, Grégory (21 ans). Si Alexandre Mayer (19 ans) et Fidzerald Rabaye (21 ans) sont plus loin, c'est qu’ils ont usé de toute leur énergie pour protéger leur jeune leader.

« On avait une équipe pour tous les terrains », souligne ce dernier. « Ils ont roulé comme des bêtes à l’avant du peloton pendant trois ou quatre étapes. Fidzerald (Rabaye) et Alexandre (Mayer) devaient rouler sur le plat au maximum, Yannick (Lincoln) et Greg (Lagane) m’accompagner dans les bosses. » Une entente construite tout au long du mois de juillet passé en stage en France. Au départ du Tour, la Team MCB avait déjà deux succès dans les bagages et un précieux vécu en commun. Un pour Yannick Lincoln et un autre pour Christopher Lagane lors des trois courses de préparation. « J’ai toujours fait passer l’équipe avant les individualités.

LE TOUR DE L'AVENIRChristopher Lagane est devenu, à seulement 18 ans, le troisième vainqueur mauricien

du Tour de La Réunion. Un diamant brut taillé pour réussir, comme son écrin de la Team MCB, qui a réussi sa première étape vers les sommets du continent.

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Social

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LA PROMESSE

DE JOURS MEILLEURS

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Et si celui-ci illumine maintenant son

visage, c’est parce que la jeune femme

de 32 ans, mère de cinq enfants, parvient

désormais à percevoir une lumière au

bout du tunnel. Après sept tentatives,

cumulant déceptions et départs, cette

pensionnaire de l’ONG Chrysalide,

à Bambous, mène son combat contre

la drogue avec acharnement. À cœur

ouvert, elle nous fait le récit de son

parcours poignant, semé d’embûches,

qu’elle surmonte toutefois grâce à

sa volonté.

Dix ans. Une tranche de vie que Sumita

regrette. « Je suis toxicomane depuis toujours. Après plusieurs allers-retours chez Chrysalide, cela fait bientôt cinq mois que j’y suis à nouveau », dit-elle.

Plus jeune, c’est son entourage qui

la conduira à mettre un pied dans

l’enfer de la drogue, avant de se retrouver

complètement engloutie peu de temps

après. « Quand j’ai connu le père de mes enfants, il était lui-même déjà toxicomane. Curieuse de nature et certainement naïve, je me demandais toujours ce qu’il pouvait bien trouver à la drogue. Je me posais des questions sur ce qui le rendait aussi accro, etc. »

« Je n’oublierai jamais cette date. C’était un 31 décembre. » C’est le jour

où Sumita succombe à la drogue.

Son compagnon de l’époque l’entraîne,

et elle peine à dire non. « Il était venu à la maison avec du Subutex et des comprimés de Rivotril. J’ai essayé. Le lendemain, j’ai commis l’irréparable en reprenant à nouveau de la drogue, et ainsi de suite », se rappelle Sumita.

Au bout du troisième jour, « fini rant

dan yen », précise-t-elle. Accro, elle voit

son monde s’écrouler. Entre disputes

familiales, prises de bec, accès de colère

et autres symptômes, Sumita s’engouffre.

Elle broie du noir. Les méfaits de la drogue

l’ont atteinte. « Ma mère a commencé à se renseigner, et c’est là qu’elle a pris connaissance de l’existence de Chrysalide. La toute première fois, c’est elle qui a pris la décision de m’y emmener. J’ai tenté le coup. Mon séjour n’a duré que trois mois. Mo pas ti ankor gagn sa deklik-la dan mo

latet ki mo bizin aret droge. »

Social

Elle a le sourire facile et sincère. Pourtant, cela n’a pas toujours - ou presque jamais - été le cas pour Sumita.

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enn stop. » Son énième retour au centre

lui donne un peu plus de courage. « Je suis contente d’être ici. L’encadrement, ainsi que le soutien moral et physique, me permettent de reprendre confiance en moi. Chrysalide, c’est une école de vie. »

Sans se voiler la face, Sumita avoue que

même à Chrysalide, où elle en est au

stade de pré-insertion, cela ne se passe

pas nécessairement bien tous les jours.

L’enfance difficile qu’elle a connue a laissé

des séquelles. « J’ai un fort caractère. J’ai toujours voulu maintenir une position de force vis-à-vis des autres. Je suis assez autoritaire et bornée. Il m’arrive de craquer et de me décourager, mais le personnel est toujours efficace pour contrer les dérapages. » Consciente

que ce genre de comportement ne

la mènera à rien, elle s’accroche et fait

des efforts au quotidien pour s’améliorer.

« Il est impératif que je change. Je voudrais pouvoir être un exemple pour mes enfants un jour. » La drogue, dit-elle,

c’est une façon de fuir la réalité. « Mo pa

rod get larealite anfas. Mais je me dis que je ne peux pas continuellement agir de la sorte. On ne peut fuir sa réalité. J’apprends à le faire chez Chrysalide. »

Au centre, elle a désormais la

responsabilité du jardin. Elle s’applique

minutieusement et dit prendre un plaisir

immense à le faire. « Je suis dans mon élément. J’aime planter, ce contact avec la terre et tout le reste, cela m’apaise ! L’une des responsables du centre nous a confié qu’en fait, le jardinage, c’est une thérapie. Cela permet d’être dans l’ici et le maintenant. » En outre, Sumita s’est

aussi mise à l’écriture - qui est un moyen

pour elle d’exprimer son ressenti. « J’ai du mal à m’ouvrir et à parler aux autres. J’ai commencé à écrire depuis quelque temps, et cela me soulage. »

« Être un exemple pour mes enfants

un jour. »Sumita est fière d’avoir fait beaucoup

de progrès jusqu’ici. Elle sait toutefois

qu’elle a encore du chemin à parcourir

pour remporter son combat. « Ce n’est que l’année prochaine que je m’en irai de Chrysalide, cette fois-ci. Il me faut du temps pour me préparer comme il se doit. Cependant, je me sens désormais plus à l’aise. Je me suis fixé un objectif précis et je ne laisserai pas tomber. Bientôt, la drogue ne sera plus qu’un mauvais souvenir. Quitte à tout recommencer à zéro. Je parviens à m’affirmer. Ladrog se enn lanfer. Li pa

enn zafer ki bizin kone sa. Bann zenes

sirtou, pran kont, pa rant ladan. »

L’addiction de Sumita l’entraîne à sa perte.

Sa mère et ses proches lui tournent le

dos. Sumita se met à voler pour pouvoir

s’acheter de la drogue. Elle accumule

conflits et embrouilles, fait le va-et-vient

chez Chrysalide, en vain, et finit même

par atterrir en prison. « J’avais du mal à rester chez Chrysalide. La tentation était trop forte. À chaque fois que je quittais le centre, ma situation empirait. » Derrière

les barreaux, alors que Sumita purge

sa peine de 10 mois en 2016, elle prend

un temps de réflexion. Elle travaille dans

le monde pénitentiaire, où elle fait

notamment du jardinage. L’activité lui plaît,

et elle y prend goût. « À la prison, il y a du positif et du négatif. Je me suis focalisée sur le bon. On va dire que cela a été un mal pour un bien », confie-t-elle.

À savoir qu’elle était incarcérée au

Mother Care avec sa fille d’un an et demi

(qui vit actuellement avec elle

à Chrysalide) alors âgée de quelques

mois à peine. « J’ai eu un déclic en prison. Je me suis dit que ce n’était pas à ma fille de payer les pots cassés. Son premier anniversaire a eu lieu en prison. Ce n’était pas normal qu'elle connaisse un tel univers. Il fallait que je me responsabilise pour mes enfants. »

« Chrysalide, c’est une école de vie. »

À sa sortie, Sumita, bien qu’hésitante,

passe un coup de fil à Chrysalide. « J’avais honte. Mais je me suis dit qu’il fallait que j’y retourne. Sa lapant mo ti trouv mwa

pe repran la, mo ti pe trouve ki laport

prizon pe reouver. Ti ariv ler pou met

Lors de la MCB Ladies’ Golf Trophy 2017, les passionnées de golf ont fait

étalage de leur technique sur le green

de l’Avalon Golf Estate, Bois Sec.

En marge de cette compétition de golf

réservée à la gente féminine, les frais

de participation obtenus des joueuses

ont été plus que doublés par la MCB

afin de venir en aide à l’ONG

Chrysalide, centre de réhabilitation

réservé aux femmes.

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Veerendra Sharma Aubeeluck, Keertikumar Kubareea et Talha Mohamed Ebrahim Atcha

posant devant l’entrée du RCC en compagnie de leur prof, Pradeep Kumar Deenoo.

(Absent de la photo : Kesserven Valeyatheepillay)

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Éducation

Le RCC a décroché la palme dans la

catégorie réservée aux Grades 12 et 13

avec son projet « Walk smartly –

A footstep power generating device ».

Nous avons rencontré l’équipe, constituée

de Veerendra Sharma Aubeeluck,

Keertikumar Kubareea,

Kesserven Valeyatheepillay et

Talha Mohamed Ebrahim Atcha, sous la

supervision de leur professeur de physique,

Pradeep Kumar Deenoo.

L’ingéniosité des participants

Les scientifiques en herbe ont travaillé à

corps perdu pendant plusieurs mois. Ils ont

entrepris beaucoup de recherches avant

de choisir le thème du projet qui allait les

mener à la première place du podium.

Les garçons ont réalisé une maquette pour

présenter leur projet. Sous une surface

piétonne, sont dissimulés des capteurs de

mouvements de passants et de véhicules.

Cette énergie, stockée dans un

condensateur, est ensuite réinjectée sous

forme de voltage dans une ampoule

électrique contrôlée par un interrupteur.

Ce projet, mettant en avant la

transformation de l’énergie mécanique

en énergie électrique, a séduit le jury du

Science Quest 2017.

« Jusqu’à la veille de la présentation du

projet aux membres du jury, nous ne

réussissions pas à faire allumer l’une des

ampoules. Mais après plusieurs essais, nous

y sommes enfin arrivés », explique Talha.

Le leader de l’équipe ajoute que ses

compères et lui se sentaient concernés

par le problème lié à la diminution des

ressources fossiles et que trouver d’autres

sources énergétiques plus écologiques est

une cause louable.

Quatre garçons dans le vent

Veerendra, Keertikumar, Kesserven et Talha

se sont donnés à fond sur ce projet cette

année car l’an prochain, une fois en Grade 13

(Upper Six), ils pensent plutôt se consacrer

entièrement à leurs études en vue des

examens du Higher School Certificate (HSC).

Le Science Quest représentait donc pour

eux une opportunité en or de prouver leur

intérêt pour la science.

Leur professeur, Pradeep Kumar Deenoo,

les a accompagnés durant les mois qui

ont précédé la finale. Fier de ses élèves,

il raconte leur parcours : « Ils se sont partagé les tâches et quand ils avaient des questions, ils n’hésitaient pas à me téléphoner. C’était très challenging pour eux et nous avons eu beaucoup de suspense, notamment avec l’ampoule qui ne voulait pas s’allumer jusqu’à la veille de la présentation. »

Reshma Kubareea, mère de Keertikumar,

est très fière de la victoire de son fils.

« Les garçons ont donné beaucoup d’eux-mêmes. Tous les quatre ont travaillé jusqu’à pas d’heure, échangeant sans cesse leurs points de vue sur les problèmes techniques pour enfin trancher ensemble… Ce projet a été un grand défi pour eux »,

témoigne-t-elle, les yeux brillants en voyant

les garçons brandir leur trophée sur

l’estrade de l’auditorium Octave Wiehe.

La science, un domaine « challenging »

« Ce qui nous attire dans la science, c’est la recherche. Plus on fait des recherches, plus on trouve des questions et cela est sans fin. Comme on est curieux de nature, cela nous convient parfaitement. On ne sait jamais suffisamment assez. On a toujours envie d’en apprendre davantage », confie

Keertikumar sous le regard approbateur

de ses trois amis. « La littérature, c’est ennuyeux, alors que la science… »

renchérit Talha avec un brin d’humour.

Tout est dit.

La finale de cette quatrième édition du

Science Quest a vu la participation de

400 collégiens de Maurice. Ils étaient

classés en trois catégories et ont

redoublé d’ingéniosité, de créativité

et d’innovation. Les quatre membres

de l’équipe gagnante se partagent un

Cash Prize de Rs 20 000 offert par le

Groupe MCB. C’est sous les

applaudissements d’une salle comble,

l’objectif des caméras, l’« hymne »

du collège crié à tue-tête par d’autres

élèves et accompagnés de leur prof

qu’ils ont déboulé sur scène pour

récupérer leurs prix. Un moment fort

en émotions.

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science Pour l’amour de la

Le collège Royal de Curepipe (RCC), la Sookdeo Bissoondoyal SSS et le Lycée des Mascareignes

ont brillé lors du Science Quest 2017. Parrainée par le Groupe MCB, cette compétition vise à

promouvoir la science et l’innovation parmi les élèves du cycle secondaire.

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PLAINE-DES-PAPAYESSOUS LE SOLEIL DE

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Reportage

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Dans le nord du pays, il existe un village où douceur de vivre côtoie chaleur humaine. C’est donc avec un plaisir non dissimulé que la rédaction de Source s’est rendue à Plaine-des-Papayes en juillet dernier pour rencontrer nos collègues opérant en plein cœur d’une région pittoresque.

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Reportage

Le sens de l’accueil n’a jamais autant pris toute sa signification qu’à Plaine-des-Papayes. On y est accueilli

par le personnel comme on le ferait pour un ami de longue date, avec chaleur et convivialité et ce, malgré une cadence de travail soutenue. À l’heure de pointe, l’agence ne désemplit pas. Le flot de clients est rythmé par les dessertes des autobus qui s’arrêtent juste devant la banque et les nombreux « walk-in » de villageois venus à pied jusqu’à la succursale.

Une équipe en or

À leurs postes, se trouvent le Branch Manager, Guy Rivière, deux Customer Service Representatives, Laeticia Lebœuf et Kaushik Bhatoo, les Tellers, Aurélien Bois Martin (remplacé par Bryson Phanor sur la photo) et Zaim Oreawon, ainsi que le Messenger, Selven Cunnoosamy. « Nous fonctionnons comme les doigts d’une main. Chez nous, l’esprit d’équipe est de rigueur. Car un personnel polyvalent et dynamique est obligatoire pour la bonne marche d’une petite agence. En effet, si chacun d’entre

nous a déjà ses tâches, il peut tout aussi bien remplacer un collègue si besoin est. En étant flexibles, nous pouvons agencer rapidement notre travail en cas d’imprévus, tels des absences pour cause de maladie », explique Guy.

Le Branch Manager, qui cumule trente ans de carrière dans le Retail, parle en connaissance de cause. Guy a débuté comme caissier à la MCB de Curepipe en 1987. Durant ces trois décennies, il a roulé sa bosse, tour à tour dans les agences de Flacq et de Port-Louis, au bureau de change de Belle-Mare, puis au sein des succursales d’Edith Cavell, de Quatre-Bornes, de Trianon, de Montagne-Blanche et de Lallmatie avant de prendre les rênes à Plaine-des-Papayes depuis quatre ans. « Je me décris comme un all-rounder, ayant fait tous les jobs existants dans une agence, caissier, back-office, CSR, OPS, CSS et actuellement, Branch Manager. Cela m’aide beaucoup à comprendre mon personnel et leurs contraintes, et ensuite les coacher autant que possible », raconte-t-il.

Notre collègue sait pouvoir compter sur le soutien de son équipe. Zaim, par exemple, est celui ayant le plus d’ancienneté parmi les Tellers, soit environ cinq ans. Le jeune homme, qui termine une deuxième année de Master en Intelligence économique et Communication stratégique à la MCCI Business School, confirme que la patience est la principale qualité requise pour répondre aux attentes des clients qui se déplacent en banque, soit un bon nombre de personnes âgées.

Selven, qui cumule trente ans de Banque comme Guy, a passé la majeure partie de sa carrière dans la région de Grand-Baie. « Nous sommes disponibles à 100 % pour

nos clients. Nous les guidons comme il se doit », partage-t-il. Nouvelle-venue dans une équipe masculine, Laeticia a travaillé dans toutes les succursales de la région Nord avant de rejoindre celle de Plaine-des-Papayes début juillet. « La clientèle d’ici ressemble à celle de Triolet, où j’étais avant. J’y retrouve donc mes repères », dit-elle.

« Notre agence représente un bon terrain d’apprentissage pour les nouveaux venus dans le Retail. On apprend beaucoup ici et bien vite. J’encourage mes collègues à servir les clients âgés comme si ces derniers étaient leurs propres grands-parents. Si les clients sont ravis de notre service, ils pourront nous référer à leur entourage via le bouche-à-oreille, chose importante en région rurale », renchérit Guy.

Une localisation privilégiée

La MCB a ouvert une succursale à Plaine-des-Papayes le 5 février 1980. Les autres agences de la région, soit Triolet, Goodlands, Grand-Baie et Pamplemousses, ont ouvert leurs portes en 1959, 1963, 1974 et 1989 respectivement. L’agence a donc été témoin du développement graduel du village. Celui-ci est passé d’une zone agricole (grâce à sa proximité avec la sucrerie de Belle-Vue) à un village d’environ 7 600 habitants accueillant commerces et grosses entreprises.

L’origine de

Plaine-des-Papayes

Dès le début de la colonisation

française par la Compagnie des

Indes, il est question à l’Isle de France

(aujourd’hui Maurice) d’une « plaine de

papayers ». Elle s’étend là où se trouve

présentement le village de Plaine-

des-Papayes. Au nord-ouest de cette

localité et au nord de l’établissement

sucrier de Belle-Vue-Harel, ou Terra,

s’élève une colline, connue comme

la Butte-aux-Papayers.

Plaine-des-Papayes fait partie des

premières concessions territoriales

accordées au début du XVIIIe siècle

à Mahé de La Bourdonnais,

Jacques Le Roux Kermoseven, Rostaing,

Hermans, mais aussi des réserves

foncières étatiques de Bois-Rouge.

Si la vocation agricole, sinon sucrière,

de Plaine-des-Papayes ne s’est jamais

démentie, il est difficile en revanche

de rattacher cette localité à un

établissement sucrier précis.

Autour de Plaine-des-Papayes,

se trouvent les vestiges des usines

sucrières suivantes : Mon Espoir,

Belle-Vue-Pilot, Bois-Rouge,

Espérance-Pilot, Saint-André et Bon-Air.

Sans oublier, bien sûr, la sucrerie de

Terra, qui fonctionne toujours.

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En tant que seule banque du village, la MCB couvre un large terrain. Elle capitalise sur son emplacement stratégique, à proximité de l’hôpital du Nord, des locaux du groupe Terra, du village de Fond-du-Sac et des morcellements Bois-Mangues et St-André. Si la clientèle inclut un grand nombre de pensionnés, l’agence n’en néglige pas moins les autres segments qui composent celle-ci. Les salariés du secteur sucrier, des travailleurs indépendants, des propriétaires de quincailleries, de snacks, de magasins de demi-gros, de supermarchés, de pharmacies, et bien sûr, beaucoup de particuliers.

Toujours plus proches

des habitants

« Nous devons connaître nos clients en étant très proches d’eux dans un respect mutuel afin de comprendre leurs projets et ainsi, de mieux les conseiller sur les produits et services adaptés à leurs besoins. Il existe pas mal de jeunes professionnels des secteurs public et privé. Nous comptons les accompagner dans leurs projets individuels, tels que construction et achat de terrains. Nous avons aussi des demandes pour l’achat de véhicules, comme des bus, vans et taxis pour ceux travaillant à leur propre compte. Sans oublier que nous voulons aussi être présents pour aider certains parents à envoyer leurs enfants faire des études supérieures à l’étranger », fait ressortir le Branch Manager.

La digitalisation reste, par ailleurs, un gros défi pour nos collègues. Ils doivent convertir une clientèle comprenant un fort pourcentage de personnes âgées qui utilisent les comptoirs pour toucher leur pension. L’un des objectifs de cette agence est donc de promouvoir au maximum les outils multicanaux afin que le client ne

passe pas autant de temps en agence. « Ce sont des clients fidèles depuis l’ouverture de notre agence. En attendant, leurs enfants ont grandi, ils sont maintenant âgés de 30 à 40 ans et sont des professionnels

qui font appel à nous. C’est toujours un plaisir d’accompagner le client dans son projet, peu importe sa génération, et de lui faire partager la vision de la MCB : Everyday, we will help make something happen », conclut Guy.

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Reportage

Les voisins d’en face

Nityanand Sujeewon est l’heureux propriétaire de la Bijouterie mauricienne, la première joaillerie à avoir ouvert ses portes à Plaine-des-Papayes en 1974. Son épouse Chandraotee et lui étaient clients de MCB Goodlands avant l’ouverture d’une succursale de la Banque dans le village en 1980, juste en face de leur bijouterie, une facilité non négligeable pour l’expansion de leur commerce. « Avant la construction de l’agence, il y avait des champs de cannes, puis une tabagie à cet endroit.

En 43 ans, mon épouse et moi avons connu tous les managers de l’agence. Tous ont été très corrects », fait ressortir le bijoutier. Depuis quelques années,

propres commerces dans le village,

, Ashvinsingh, a même pu acheter un terrain en 2015, à quelques mètres de la bijouterie de son père, pour construire un complexe commercial qui accueillera prochainement quatre magasins.

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C’est à l’âge de seize ans qu’Hema quitte Maurice avec sa famille pour s’installer à Londres. Après quelques

années d’adaptation dans le pays de Sa Majesté, elle y décroche un BSc Economics à l’université de Kingston, puis un MSc International Business du prestigieux Birkbeck College de l’université de Londres.

Fraîchement diplômée, elle prend un premier emploi chez Brockbank Insurance Syndicate en tant que Business Analyst en 1998. Deux ans plus tard, elle devient Consultant dans le cabinet-conseil Capco,

basé à Londres. Elle travaille pendant quatre ans dans la capitale anglaise avant d’emménager à Singapour, où elle devient Senior Consultant et prend à bras le corps des projets de transformation dans le secteur des services financiers, plus particulièrement pour des sociétés telles que Kustodian Sentral Efek Indonesia, DBS Bank et ING Vysya Bank.

Hema rejoint la Standard Chartered Bank en 2007, où elle est chargée de transformer le Corporate Onboarding Process pour les clients du Transaction

Banking. Quand l’opportunité se présente de travailler sur le projet d’intégration du Custody Business de la Barclays sur l’Afrique (que la Standard Chartered Bank a acquis en 2010), elle est plus que ravie. Cela représente une chance en or d’apprendre les bases des Securites Services.

En découvrant ce secteur, notre collègue se sent chanceuse d’avoir appris le métier auprès des plus grands experts dans le domaine, devenus au fur et à mesure ses mentors. « Je suis reconnaissante envers eux pour la confiance qu’ils m’ont accordée. J’aime apprendre et travailler dans un domaine qui me challenge constamment », fait ressortir la jeune femme.

En 2016, désormais mariée et mère d’une petite Bianca, Hema décide de retourner dans son pays natal et d’intégrer l’équipe MCB. En tant que Head of Securities Services, elle gère pour la première fois l’opérationnel d’une grande équipe constituée d’une cinquantaine d’employés. Comment s’en sort-elle ? « Au fil des années, je me suis constitué un bon mécanisme de contrôle du stress, notamment dans des conditions de pression relativement élevée. J’ai des exigences élevées envers les gens qui m’entourent, mais surtout envers moi-même. Si je sais être patiente, je peux tout aussi bien être franche quand un problème surgit. En cas de problème, je le tackle on the spot. Je n’aime pas laisser traîner les choses », explique-t-elle avant de dévoiler son ultime atout : « Je suis une personne très positive. D’ailleurs, ma mère m’a dit que j’ai toujours été une enfant heureuse et souriante. »

Et cette positivité, Hema s’en sert au quotidien pour atteindre ses objectifs au sein de MCB Securities Services. Ces derniers sont, entre autres, de professionnaliser davantage ce métier afin de rehausser les connaissances de son personnel et de lui permettre d’avancer davantage dans le secteur du Custody à Maurice, voire à l’international. Ensuite, de valoriser davantage l’image du Custody pour mieux retenir les clients existants grâce à une qualité de service optimum et un niveau de savoir-faire inégalé à Maurice, tout ceci complémenté par la réputation de la MCB.

Notre charmante collègue, qui a été nommée le 1er août dernier Business Leader au sein du Leadership Team de la MCB, espère continuer à faire ses preuves au sein de la MCB, une entité qui la ravit en tout point. « J’ai été très bien accueillie à la MCB depuis mon arrivée. Tout le monde est très accueillant et j’apprécie cela », confie-t-elle avec enthousiasme et son éternel sourire communicatif.

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Hema Cederhage

LA POSITIVE ATTITUDE

Un sourire éclatant, une silhouette élégante et une immanquable aura de positivité.

Hema Cederhage n’est pas de celles dont on peut ignorer la présence. Celle qui a pris les

rênes de MCB Securities Services (ex-Custody BU) depuis novembre 2016 revient

à Maurice après 25 ans, riche d’une carrière internationale et prête à relever les défis.

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Visages

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Annick Richard

Personal Assistant – Risk SBU

Mon métier

J’assiste le Chief Risk Officer, Frédéric Papocchia, dans son travail. Parallèlement, j’ai le plaisir d’encadrer mon équipe de six personnes, que je motive au quotidien. J’ai également la responsabilité d’organiser les différents comités sur lesquels le Risk SBU est présent.

Mes tâches au quotidien

Je m’occupe des arrangements pour les réunions, les achats, les sessions de formation, les événements et les voyages au sein de notre SBU. Je m’assure que les heures travaillées et les congés des employés sont dûment enregistrés dans notre système, Empower. La supervision et la coordination de la papeterie, la vérification des factures, ainsi que la coordination de l’aménagement et du nettoyage des bureaux sont autant de tâches qui m’incombent.

Comment avez-vous appris votre métier ?

Ce métier ne s’apprend pas. Il suffit d’être très organisée, d’avoir du caractère, d’être un bon leader, d’être à l’écoute des autres et de savoir communiquer. J’ai une riche expérience de 28 ans en Banque. J’ai fait plusieurs rotations à la MCB, mais je suis Personal Assistant (PA) depuis 17 ans et j’aime beaucoup mon métier. Il est fait pour moi. Le travail est tellement varié qu’on ne s’ennuie pas. Je suis très positive de nature et m’adapte facilement au changement.

Les secrets du succès

Tout comme le métier de PA peut être une vocation pour certains, il peut aussi être très vaste. Il faut aimer son travail et donner le maximum de soi-même. Il s’agit d’avoir beaucoup de discernement et de patience dans sa vie au bureau.

Il est préférable de trouver les mots justes quand il faut « faire passer des messages », convaincre ou négocier. Être à l’écoute et aider les autres est très important. D’autres qualités attendues : le respect des autres, ou encore avoir le sens de l’initiative et de l’innovation. Enfin, il faut faire confiance à son équipe.

Les plus

Avoir la confiance et le soutien de mon responsable me fait avancer. À savoir aussi que les interactions avec les différents employés m’aident à m’épanouir. Je remercie mes deux Supports, Mirose Toussaint et Stéphanie Wong Kung Fong, qui m’épaulent énormément, ainsi que les Messengers, Anand Ghoorbin, Seedhart Pertaub, Désiré Badin et Oliver Raymond. Pour conclure, je suis bien dans ma peau, car j’essaie au maximum d’équilibrer ma vie de famille et de bureau.

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The Red Seat

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