24 2013 jeunes e t en t re dangers e t o pp or t uni … · a la base de ce projet, samira «dafa...

12
MARS - AVRIL - MAI 2013 24 TRIMESTRIEL MARS - AVRIL - MAI 2013 - P911030 / BUREAU DE DÉPÔT : BD LÉOPOLD II, 44 / 1080 BXL Lors de la dernière élection de Miss Belgique fin 2012, la polémique a repris de plus belle… Concours dépassé et machiste ou véritable tremplin de carrière professionnelle pour les candidates? > Débat Un nouveau centre IPPJ va voir le jour à Bruxelles! Enfermer les jeunes délinquants dans ces centres fermés n’est pas une solution efficace et génère davantage d’effets pervers. Il faut privilégier les alternatives. > Opinion Miss Belgique 9 10 ENTRE DANGERS ET OPPORTUNITÉS ! JEUNES ET MÉDIAS DOSSIER P.5 > 8 Stop à l'enfermement des mineurs

Upload: vuhuong

Post on 10-Sep-2018

214 views

Category:

Documents


1 download

TRANSCRIPT

mars - avril - mai 201324

TrimesTriel mars - avril - mai 2013 - P911030 / Bureau de déPôT : Bd léoPold ii , 44 / 1080 Bxl

Lors de la dernière élection de Miss Belgique fin 2012, la polémique a repris de plus belle… Concours dépassé et machiste ou véritable tremplin de carrière professionnelle pour les candidates ?

> Débat

Un nouveau centre IPPJ va voir le jour à Bruxelles ! Enfermer les jeunes délinquants dans ces centres fermés n’est pas une solution efficace et génère davantage d’effets pervers. Il faut privilégier les alternatives.

> Opinion

miss Belgique

9 10

enTre dangers eT oPPorTuniTés !Jeunes eT médias

dossier P.5 > 8

stop à l'enfermement des mineurs

2

JEF 24 mars - avril - mai 2013

www.conse i lde la jeunesse .be

inTroIntro

Le Conseil de la Jeunesse est l’organe officiel d’avis et de représentation des jeunes en Communauté française. Sa mission principale est d’être porteur de la parole des jeunes au niveau national et international. Le Conseil a pour objectif de valoriser l’image et l’engagement des jeunes, de favoriser leur épanouissement et leur émancipation ainsi que de promouvoir leur expression. Par ailleurs, le Conseil de la jeunesse se veut le relais des jeunes belges francophones auprès du monde politique en général et de la Ministre de la Jeunesse en particulier. Le Conseil a pour vocation d’être consulté sur tout ce qui touche de près ou de loin à la jeunesse. Pour se positionner sur des sujets liés aux compétences fédérales, le Conseil travaille généralement en partenariat avec ses homologues germanophones et néerlandophones. Le Conseil de la jeunesse était constitué de 85 Organisations de Jeunesse, mais désormais tout jeune âgé entre 18 et 30 ans peut faire partie de l’assemblée générale. 50 membres sont élus tous les deux ans suite à des élections, ouvertes à tous les jeunes de 16 à 30 ans.

Souvenez-vous de ce musicien qui sauvait sa ville en faisant fuir avec efficacité les rongeurs. Un pipeau qui sauve tout un village, fallait le faire ! Le pipeau remplacé par le clavier et la souris…Non, je ne vous cite pas le Joueur de flûte de Hamelin juste pour étaler ma culture comme de la confiture, mais bien pour vous présenter le thème de ce JEF : les médias. Quel rapport me direz-vous ? Rapportons-le aux jeunes maîtres « es machina du World Wide Web » qui munis de leurs claviers et de leurs souris dirigent les foules.

Nous incarnons LA génération des ‘nouvelles technologies et nouveaux médias’, dit-on ! Nos combats, revendications et coups de sang y sont d’ailleurs fréquemment exposés et, grâce à ces réseaux modernes, nous mobilisons sans cesse davantage ! Mais paradoxalement, l’image véhiculée de la jeunesse demeure négative.

Tant qu’à aborder les médias, vous êtes sans nul doute, vous aussi, abreuvés par le dernier marronnier à la mode. Car s’il y en a bien un qui tire de plus en plus la couverture, c’est celui de la crise. Oh oui, ma bonne dame, les temps sont durs ! Et voilà du Mittal, et voici du Caterpillar, et enfin un peu de Ford pour agrémenter le tout. Mais que font nos politiques ? N’y voient-ils pas une priorité, tout comme nous ? Dans ce contexte, quel message transmettre à nos jeunes ? Cette édition est l’occasion de vous présenter un brillant auteur, il a peut-être une astuce pour eux.

Le petit plus dans l’écriture, c’est la liberté d’expression. Et bien, moi, je le dis, je suis pour les concours de miss car il faut être clair, les miss, c’est génial. On apprend plein de choses et surtout on se remet en question. Oui, je ne suis peut-être pas la plus belle, mais en tout cas, je ne suis pas la plus bête… Ca alors ! Je vous le dis, dans ce JEF, vous pourrez découvrir moult nouvelles épices qui donneront un goût délicat à cette feuille de choux.

Musique Maestro… ♫ Déshabillez-moi ♪

géraldine motte

Cinnetic, le projet phare d’ETTIC !Cinnetic, c’est en fait l’activité phare du groupe ETTIC, une association formée par un groupe d’étudiants « soucieux des défis soulevés par la société ». Créé en 2011 par Samira, Yasmina, Laurie, Oussama et Alexy, ETTIC a pour but la promotion de la citoyenneté participative en poussant principalement les jeunes à la réflexion à travers l’éveil, la curiosité et le débat. L’accent est également mis sur la connaissance de « l’autre » et le vivre ensemble au sein de notre société multiculturelle. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si le groupe ETTIC a choisi le PianoFabriek, centre culturel flamand niché au cœur de Saint-Gilles, symbole alliant mélange des cultures et pluralisme des idées, éléments si chers à ETTIC, pour y organiser ses événements.

édito

A découvrir et à (re)joindre au PianoFabriek ou via Cinnetic sur facebook.

L'humeur de Titom

Pour mener à bien leur mission, Samira et ses amis ont mis en place Cinnetic, une activité ciné-débat qui a lieu chaque dernier mercredi du mois. A la base de ce projet, Samira « Dafa YOW », bien connue au sein du réseau associatif bruxellois, notamment pour ses projets de développement dans les maisons d’accueil pour les enfants de Dakar, au Sénégal. « ETTIC, c’est une manière de partager mon amour pour le cinéma alternatif en essayant d’impliquer les jeunes d’abord, et les citoyens de manière globale, sur les questions qui font débat dans notre société », explique-t-elle. De la crise économique à l’indépendance du journalisme, en passant par la malbouffe et les OGM, tout y passe. « Le principe est simple : un film documentaire est projeté, ensuite, nous engageons le débat en invitant un spécialiste de la question ou quelqu’un qui saura vulgariser la thématique abordée. Ça permet d’interagir, de s’impliquer ou simplement de s’informer sur des sujets parfois complexes, mal ou peu traités dans les médias traditionnels ». Fidèle à son engagement, Samira favorise des jeunes invités, car « les habituels experts servent toujours la même chose. Cinnetic, c’est avant tout donner une voix aux jeunes mais aussi l’occasion d’avoir un autre type d’infos ! ».

Mais les activités du groupe ETTIC ne s’arrêtent pas là. Chaque mois, Samira et ses acolytes organisent des formations ciblant les jeunes acteurs du milieu associatif afin de les orienter en leur fournissant les outils nécessaires pour évoluer dans ce secteur. Des « petits déjeuners ETTIC » sont aussi régulièrement assurés par le jeune groupe. Enfin, ils se mobilisent aussi lors d’événements majeurs comme lors des élections communales passées. Un séminaire d’infos sur la politique belge fut organisé pour assouvir les désirs de la jeune génération politiquement engagée mais aussi les citoyens soucieux et avertis, les « Etticiens ».

En somme, la raison d’être d’ETTIC, c’est de conscientiser les jeunes en les encourageant à développer un regard mais surtout un esprit critique sur le monde qui nous entoure. Une manière de joindre l’utile à l’agréable pour ces jeunes pour qui l’engagement citoyen est le fil conducteur. Par des jeunes, pour des jeunes, éthique et engagé à la fois, une seule chose à dire : chapeau bas !

maryam Benayad

3

JEF 24 mars - avril - mai 2013

Etre jeune ici et maintenant : quelle place, quel avenir ?

Le Développement Durable au sein de l’ONU : le Conseil de la Jeunesse se relance à l'assaut !

Inscriptions > www.helmo.be/evenements

La politique migratoire belge aura d’importantes répercussions sur l’organisation sociale du pays. De fait, aujourd’hui, près de 46,3% de la population belge est d’origine étrangère2. Il est ainsi devenu indispensable, pour comprendre la société actuelle, d’aborder la question

Les politiques de jeunesse sont constamment traversées par une tension entre une vision plus sécuritaire, où le jeune est perçu comme une source de problèmes pour la société ; et une approche plus axée sur le jeune comme acteur dans la société. Dans ce contexte, le Conseil de la Jeunesse, en partenariat avec la FMJ (Fédération des Maisons de Jeunes) et la Haute-Ecole Helmo du CFEL, qui forme des futurs éducateurs, souhaite confronter l’avis de différents acteurs par rapport à cette réalité de terrain.

Le mardi 26 mars 2013 à Liège aura donc lieu une conférence-débat gratuite en présence de plusieurs acteurs clé en contact permanent avec les jeunes : Géraldine Motte, la secrétaire générale du Conseil de la Jeunesse, Bernard De Vos, Délégué général aux droits de l’enfant, Marc Elsen, Bourgmestre de Verviers et un

de l’immigration. Et c’est bien entendu sur les bancs de l’école que les clefs de lecture de notre société, doivent, en première instance, être fournies. Depuis plusieurs années, les revendications des professeurs d’histoire vont dans ce sens. Les conclusions rapportées lors d’un colloque organisé en novembre 1981 précisaient déjà que : « Le cours d'histoire se doit d'intégrer l'étude de l'immigration afin que les élèves soient capables de s'ouvrir sur le monde d'aujourd'hui ». Trente ans plus tard, le constat reste d’actualité !

Alors qu’un nombre croissant de jeunes sont directement (ou indirectement) concernés par ce chapitre de l’histoire de Belgique, aucune mention n’est faite sur le sujet dans les cours d’histoire. Créer des ponts entre les différentes composantes de notre société en construisant une histoire plus globalisante, est un défi qui doit impérativement être pris en compte par les manuels scolaires3. Ce projet fait d’ailleurs actuellement l’objet de discussions auprès de nos voisins français. Chez nous, le Conseil de la Jeunesse s’est,

éducateur de la Maison de Jeunes de Saint-Walburge. Les étudiants du CFEL auront préalablement préparé cette rencontre sous la forme de plusieurs questions pertinentes telles que : Ces deux approches antagonistes par rapport à la jeunesse, évoquées plus haut, sont-elles conciliables ? Quelle orientation donner aux politiques locales de jeunesse ? Quelles sont les alternatives porteuses d’avenir ? Est-il possible d’imaginer un projet de société autour du vivre ensemble ? Tous les participants au débat ont une approche, une expérience et un regard différents sur ces questions provenant de leur réalité quotidienne. C’est pour cette raison qu’il sera intéressant de croiser leurs regards afin d’essayer de comprendre quelle place et quel avenir nous pouvons réserver à la jeunesse…

Le public aura aussi un rôle important à jouer puisqu’il pourra intervenir à tout moment pour poser ses questions

Des cours d’histoire de l’immigrationEn Belgique, l’immigration – telle qu’elle est communément perçue aujourd’hui – ne date pas d’hier. En effet, au lendemain de la deuxième guerre mondiale, l’industrie belge, désireuse de participer à la reconstruction nationale, est confrontée d’une part, à un manque de main d’œuvre et d’autre part, au vieillissement de la population wallonne1. Ainsi, dès 1946, la Belgique fait appel aux Italiens avant de se tourner vers les Espagnols, les Grecs, les Marocains et les Turcs.

cette année, mobilisé afin de sensibiliser la société civile et les acteurs politiques concernés par cette problématique. Depuis le mois de février, une série d’animations est organisée dans plusieurs écoles de la Fédération Wallonie-Bruxelles afin d’identifier les représentations sociales des jeunes scolarisés et de récolter leurs paroles. Par la suite, un forum d’échanges d’expériences et de pratiques sera lancé le 17 avril et réunira chercheurs et enseignants. Enfin, un avis adressé à la Ministre de la jeunesse et à la Ministre de l’enseignement sera rédigé à la prochaine rentrée scolaire pour qu’enfin le dossier des cours d’histoire de l’immigration soit à l’agenda politique. Hajar oulad Ben Taib

1 Pour plus d’informations : MORELLI A., Histoire des étrangers et de l'immigration en Belgique : de la préhistoire à nos jours 2 JAMOULLE P., MAZZOCCHETTI J., Adolescences en exil3 MORELLI A., Appliquer l'enseignement pluriculturel à l'Histoire, Cahiers de

Clio, n° 8788

et partager son vécu. Un groupe de jeunes de la région liégeoise nous exposera aussi l’une de ses initiatives pour l’inclusion des jeunes dans la société, à travers un support vidéo. La soirée se terminera par un drink pour continuer le débat de manière informelle autour d’un verre.

Nous vous invitons donc chaleureusement à nous rejoindre le 26 mars dès 20h au CFEL à Liège, en vous inscrivant préalablement sur le site ci-dessous.

Joachim Wacquez

Actu du CJ Nos prochains événements

Comme chaque année, le Conseil de la Jeunesse, organe officiel d’avis des jeunes, a choisi un jeune délégué pour le représenter au sommet de l’ONU sur le développement durable. Mais chaque jeune francophone a l’occasion de participer à ce véritable défi…

Lors du Sommet Rio+20 qui a eu lieu en juin 2012, les Etats Membres se sont mis d’accord de dépoussiérer la traditionnelle Commission sur le développement durable qui se tenait chaque année en mai. Cette Commission sera désormais remplacée par un « High Level Political Forum » où les Etats Membres seront invités en septembre au sein d’une seule et même structure afin de donner des lignes directrices claires en ce qui concerne une politique sociale, économique et environnementale applicable au sein de ces Etats Membres.

Cette nouvelle plateforme se veut dynamique et active en matière d’implémentation de l’agenda commun et des défis à relever. Un de ses rôles sera notamment de suivre et de passer en revue les progrès dans la mise en place de l’Agenda 21, du Plan de Johannesbourg, du Programme Barbados…

Comme tu le sais peut-être, en Belgique, le Conseil de la Jeunesse a l’opportunité d’envoyer un jeune francophone au côté d’un jeune néerlandophone issu du Vlaamse

Jeudgraad afin de prendre part à la délégation officielle belge et de porter haut et fort l’avis des jeunes belges sur la thématique du développement durable. Cette année, je succéderai à Sevan Holemans (Rio+20) dont tu peux notamment suivre les aventures sur son blog youthinrio.blogspot.be !

Afin d’être ready pour cette mission, nous sommes déjà dans les starting blocks ! Tout d’abord, nous avons mis en place un groupe de travail qui regroupe déjà une quinzaine de jeunes super motivés par cette thématique. Ce groupe de jeunes sera, entre autres, chargé de préparer la position qui sera défendue officiellement par le Conseil de la Jeunesse et le Vlaamse Jeugdraad et de réfléchir à des actions de sensibilisation. D’ailleurs si tu es tenté par cette aventure, tu es le bienvenu et n’hésite pas à me contacter à l'adresse [email protected]. J’ai également déjà pu rencontrer plusieurs experts pour me préparer à cette difficile mission, dont Philippe Maystadt, président du CFDD (Conseil Fédéral du Développement Durable).

Le site officiel de l’ONU est une mine d’informations pour mieux comprendre les sommets du Développement Durable de l’ONU… N’hésite pas à t’y rendre : sustainabledevelopment.un.org.

olivier vermeulen

4

JEF 24 mars - avril - mai 2013sociéTé

Retrouvez tous nos avis et publications > www.conseildelajeunesse.be

Le samedi 23 février, le Conseil de la Jeunesse a orga-nisé une matinée de réflexion sur les discriminations à l’embauche dans le cadre d’un projet plus large sur cette thématique.

La matinée, à laquelle une trentaine de jeunes a participé, s’articulait autour de deux parties : d’abord un débat avec un panel d’experts pour en apprendre davantage sur le sujet, et ensuite un espace de partage d’expériences où chacun(e) a eu l’occasion de s’exprimer en toute liberté sur le sujet.

Les experts de notre panel ont abordé les discriminations à l’embauche sous différents angles, notamment : la lente évolution en 20 ans de la lutte contre les discriminations en Belgique, les critères de discrimination, les champs d’application de celle-ci ainsi que les comportements interdits par la loi en la matière, le lien qui existe entre lutte contre les discriminations et promotion de la diversité, la politique de diversité en Région bruxelloise, la nécessité d’une interpellation des pouvoirs publics par la

société civile en matière de concertation sociale. Le cadre législatif en matière de discriminations à l’embauche a également été abordé, ainsi que le rôle joué par les représentations sociales, souvent alimentée par l’image que les médias véhiculent de certains groupes.

Le temps de questions-réponses qui a suivi a permis aux jeunes présents de débattre avec les experts de certains points soulevés lors des interventions et de quelques solutions proposées lors des présentations afin de lutter contre les discriminations à l’embauche comme par exemple, la présence d’un représentant syndical lors des entretiens.

Après une pause-apéro bien méritée, les participants se sont divisés en deux tables-rondes afin de pouvoir s’exprimer de manière plus personnelle sur leurs perceptions et leurs expériences concernant les discriminations à l’embauche. La méthode utilisée, une fresque d’émergence, a permis de lancer la discussion autour d’une phrase : « c’est injuste… », par rapport à laquelle les participants pouvaient réagir. Extraits choisis : « comme je suis jeune, j’ai forcément moins d’expérience », « Homme/Femme, différences de salaires et de fonctions », « de demander plus à certains qu’a d’autres pour le même poste », « quand on est handicapé, il faut faire plein de démarches pour faire une formation », « discrimination = zéro avenir = désespoir = délinquance » etc.

La synthèse des résultats de ce Forum est disponible sur notre site internet, et un sondage en ligne sera lancé très prochainement pour récolter davantage d’avis de jeunes sur ce sujet, en vue de rédiger un avis officiel à la Ministre de la Jeunesse.

catherine demonty

Forum « Stop aux discriminations à l’embauche ! »

Inclusion sociale des jeunes LGBTAprès avoir organisé plusieurs rencontres et un forum-débat à Liège sur le thème de l’inclusion sociale des jeunes LGBT (Lesbiennes, Gays, Bisexuels, Transsexuels), le Conseil de la Jeunesse a publié un avis d’initiative, en partenariat avec deux associations de terrain de défense des homosexuels (TQJ et les CHEFF). Dans cet avis, le Conseil de la Jeunesse a mis en avant quatre mesures concrètes : l’intégration de la diversité sexuelle et des mo-dèles familiaux dans les cours d’éducation de vie affective et sexuelle de l’enseignement secondaire ; l’intégration dans la formation de certains métiers clés (enseignants, infirmiers, éducateurs, policiers…) des modules obliga-toires sur les réalités LGBT ; l’augmentation des soutiens pour la recherche dans ce domaine ; et la mise en place d’espaces de soutien et d’aides aux jeunes LGBT dans différents lieux (sport, culture, école, etc.). Des rencontres avec plusieurs groupes politiques sont à présent prévues pour défendre cet avis.

Les jeunes se mobilisent pour le climat !En vue du sommet climatique de Doha qui s’est tenu début décembre 2012, Alice Pirlot, la jeune déléguée du Conseil de la Jeunesse, a lancé une pétition-engagement auprès des jeunes pour démontrer aux autorités que les jeunes sont prêts à s’engager pour lutter contre le ré-chauffement climatique. Près de 500 jeunes ont répondu à l’appel. Par ailleurs, le Conseil de la Jeunesse a défendu une position forte lors du sommet via la voix de sa jeune déléguée : la réduction de 30% des émissions de gaz à effet de serre ; le financement d’une politique climatique ambitieuse ; la mise en avant de l’article 6 de la conven-tion sur l’éducation, la formation et la sensibilisation du public jeune ; et l’importance du rôle d’exemple des ins-titutions.

CSocD : lutter contre le chômage mon-dial des jeunesDenis Naets était notre jeune délégué à New-York pour représenter les jeunes francophones lors de la Commis-sion pour le Développement Social de l’ONU début février 2013. Il a eu l’occasion de prononcer un discours devant l’assemblée pour défendre une position sur le chômage mondial des jeunes. Denis a ainsi mis l’accent sur la lutte contre la discrimination à l’embauche, la coordination entre le système éducatif et les attentes du marché de l’emploi, et l’échange de bonnes pratiques entre Etats-membres.

Une campagne « commune, jeunes admis ! »La Fédération des Maisons de Jeunes a lancé fin janvier une campagne : « Commune, jeunes admis ! » visant à instaurer dans chaque commune une charte entre les autorités et les jeunes (via les maisons de jeunes princi-palement) pour promouvoir une politique jeunesse dyna-mique. Plusieurs communes, dont Liège, Spa et Braine-le-Comte ont déjà marqué leur intérêt. Cette campagne est parrainée par le Conseil de la Jeunesse. En parallèle, dans le cadre du suivi de notre memorandum, nous sommes amenés à rencontrer les échevins jeunesse de différentes communes dans les prochaines semaines.

IPPJ : fausse bonne idéeLa Ministre Huytebroeck a annoncé l’ouverture d’un nou-veau centre IPPJ à Bruxelles. Même si le nombre de places en centres fermés pour jeunes délinquants ne devrait pas augmenter, le Conseil de la Jeunesse a rappelé son oppo-sition à l’enfermement des mineurs, qui génère davan-tage d’effets pervers et qui est une mesure très couteuse (500€ par jour par jeune). Le Conseil veut privilégier les nombreuses alternatives, qui sont pourtant plus efficaces.

Les dernières positions du Conseil de la Jeunesse

Tous les cinq ans en effet, la RTBF doit reconduire son contrat avec la Fédération Wallonie-Bruxelles ; contrat qui lui impose des obligations diverses, et lui permet en retour de recevoir une dotation d’environ 200 millions d’euros par an.

Après une demi-victoire au Parlement, les chances étaient minces pour nous de voir ce texte aboutir à de réelles avancées. Mais contre toutes attentes, le dernier Conseil des ministres de l’année 2012 a finalement débouché sur plusieurs nouveautés majeures. Prenons-en quelques exemples.

Tout d’abord, la RTBF devra adopter pour 2014 un plan stratégique d'éducation aux médias, de manière à prévoir la façon dont le décryptage des médias – y compris à l'égard de la publicité – sera organisé. Ensuite, dans les JT, les interventions en néerlandais ne pourront plus être traduites par une voix off, mais seulement par un sous-titrage, et ce afin de favoriser l'apprentissage de cette langue. A côté de cela, le placement de produit sera interdit à la RTBF dès juillet 2013, et les coupures publicitaires seront interdites dans les films dès 2015, sous réserve toutefois que la situation budgétaire le permette à ce moment. Enfin, la RTBF devra présenter au moins dix émissions de médiation (où le public peut intervenir) par an, et ceci à une heure de diffusion "raisonnable" (pareil terme n'avait jamais été utilisé jusqu'à présent).

Toutes ces obligations restent toutefois à mettre en œuvre, et ce ne sera pas simple. En effet, la situation financière de la RTBF étant plutôt morose, il faudra faire appel à d’autant plus de créativité. D’aucuns réclament que la RTBF arrête la course à l’audimat qu’elle poursuit depuis plusieurs années, en multipliant le nombre de chaines TV et Radio, afin de se recentrer sur ses missions de service public telle que l’éducation aux médias par exemple.

De son côté, le Conseil de la Jeunesse continuera, avec l’ensemble de ses partenaires, à être attentif à ces évolutions. Nous avions entamé, voici un an, un dialogue avec les dirigeants de la RTBF, en vue d’aider à déterminer les attentes des jeunes en matière d’information et de production audio-visuelle. S’il reste du chemin à accomplir, nous continuerons à travailler ensemble afin de renforcer davantage les liens existants entre les jeunes et le boulevard Reyers !

alban Barthélemy

Contrat de gestion RTBF : des avancées à confirmerOn n’y croyait plus, et pourtant, ils l’ont (en partie) fait ! Depuis plusieurs mois, le Conseil de la Jeunesse s’était mobilisé avec de nombreuses autres associations pour demander que soient clairement inscrites dans le nou-veau contrat de gestion de la RTBF 2013-2017 plusieurs obligations.

Actu du CJ Flashback sur nos actions

Dossierintro

Les jeunes roulent trop vite, ils boivent beaucoup, ne font rien à l’école et échouent, ils sont délinquants et rien ne les intéresse. Un peu réducteur me direz-vous ! Certes, mais ce sont là les images régulièrement véhiculées par les médias concernant les jeunes d’aujourd’hui.

Rapide tour d’une année de représentation des jeunes dans les médias. Janvier symbolisé par les accidents de la route lors des fêtes de fin d’année. En avril et mai, l’ouverture des terrasses marque le retour du problème des jeunes et de l’alcool (ils sont en terrasse et boivent après les cours et ce, de plus en plus tôt). Et ce même thème revient en juin après les derniers examens, en lien avec la thématique des jours blancs et des jeunes qui ne font rien de bon. Arrivent juillet et aout et les festivals. Combien de fois ne faut-il pas entendre parler des jeunes et de l’alcool ou de la drogue sur les plaines des différents événements de l’été ? Mais on évoquera aussi les jobs étudiants et les secondes sessions. En septembre, ce sera évidemment la rentrée des classes et son lot de reportages sans intérêt. En octobre, on rappelle combien les baptêmes étudiants sont dangereux et dégradants. Sans oublier, de manière récurrente : les bagarres, vols, et autres crimes attribués aux jeunes. Bref, tout le monde connait la série et on

Les clichés ont la cote dans les médiasretrouve chaque année la même chose. Si certaines initiatives positives de la jeunesse sont parfois diffusées dans les médias, force est de constater que l’image des jeunes n’est pas très reluisante… et l’opinion public de tirer trop souvent le constat : « les jeunes d’aujourd’hui, c’est tous des délinquants » !

Ce qui dérange surtout dans ces ‘faits divers’ de la jeunesse c’est le ton sur lequel l’information est annoncée. Le plus souvent les journalistes auront tendance à donner l’âge de l’auteur, à dramatiser les faits relatés et ceux-ci seront traités d’une manière très émotionnelle. On se basera dès que possible sur des études scientifiques justifiant le comportement de nos jeunes. Comme si c’était là une évidence…

Pas de positif ?Les jeunes c’est aussi plein d’autres choses comme des projets socio-éducatifs, artistiques ou culturels, des engagements politiques, humanitaires ou autres mais c’est bien connu, on ne parle jamais des trains qui arrivent à l’heure (surtout que des trains à l’heure, avec la SNCB, c’est dur à trouver…). On aurait tort de croire que les jeunes se contentent de cette place qu’on leur

laisse. Et certains prennent des initiatives pour que la représentation de la jeunesse dans les médias ne soit pas uniquement négative.

Ainsi depuis 2010, la ministre Huytebroeck lance chaque année un appel à projet « Histoires croisées » destiné à revaloriser l’image tronquée véhiculée par les médias. La Marque Jeune à Bruxelles pousse les jeunes à s’exprimer en utilisant leur créativité afin que les communautés dans lesquelles ils vivent voient autre chose que le négatif des médias. Radio Contact diffuse chaque semaine une émission intitulée « Les jeunes font l’actu ». Le Conseil de la Jeunesse dialogue avec les instances de la RTBF pour améliorer l’expression et la place des jeunes sur la chaine publique. Etc. etc. etc.

Il est primordial que les médias relayent la parole des jeunes mais il est tout aussi important que cette parole ne soit pas réduite au côté le plus sombre de ce que la jeunesse peut offrir. Il ne faut tomber ni dans l’angélisme ni dans la diabolisation… Tout est dans la nuance !

marie steinier

Les médias font partie intégrante de notre quotidien. Internet est accessible à tous et est devenu pour une majorité de jeunes l’unique instrument d’information et de loisirs. Les nouvelles technologies offrent aux jeunes de formidables moyens de communication pour prendre la parole… mais encore faut-il les maitriser et garder un esprit critique. Entre dangers et opportunités, ce dossier vous donnera une vision globale de nos rapports aux médias : quelle place pour les jeunes ? quelles images ? quels métiers ? quelle éducation ? quelle utilisation ?

Les jeunes dans les médias ? Connait pas !

Mais c’est quoi un jeune pardi et où est-ce qu’on en parle ? Ouvrez votre quotidien, allumez le JT, faites vibrer vos radios et écoutez, lisez, regardez ! On ne parle pas de vous, jeunesse ? Cherchez encore, vous trouverez, mais ce sera rarement très positif. Bref, la place et l’image des jeunes dans les médias, c’est pas très folichon à première vue…

Discriminés? Oui et non pour tout vous dire. En effet, à en croire les derniers chiffres publiés sur la question, les jeunes ont une place non négligeable dans les médias. En 2011, le CSA épingla, dans son Baromètre sur l’égalité et la diversité1, que les jeunes sont évoqués dans les médias à plus d’un titre, mais ceux-ci ne s’exprimeraient que très peu. En somme, on parle des jeunes, mais les jeunes ne parlent pas…

Mais au fond, qui sont ces jeunes évoqués dans les médias. En fait, le public cible peut être vu sous différents angles. Aussi, les 12-18 ans et les 19-34 ans sont deux catégories de « jeunes », c’est un fait, mais la seconde fait partie de la catégorie « personnes actives » de la société, alors que les 12-18 sont des scolaires, des « inactifs ». Conséquence,

les 19-34 sont plus visibles médiatiquement que les 12-18, cramponnés à des rôles d’écoliers, de délinquants ou d’accros, soit aux syllabus soit à l’alcool, voire les deux, c’est selon… Mais selon Marie Vanoost de l’Observatoire du récit médiatique (UCL), en additionnant les moins de 12 ans, les 13-18 ans et les 19-34 ans, on obtient 40,60% des individus à l’écran. Les 12-25 ans auraient donc une vraie place dans les journaux télévisés belges francophones. « Cependant le temps de parole qui leur est accordé semble, dans l’ensemble assez faible ». A une écrasante majorité (79% des moins de 12 ans et près de 72% des 13-18 ans), on voit les jeunes mais qui ne parlent pas. Ce qui fait dire régulièrement au Délégué général aux droits de l’enfant, Bernard De Vos, que « la jeunesse est souvent parlée mais parle peu dans les médias ». Notons par ailleurs que nous voyons autant de filles que de garçons à la télévision mais, paradoxal dans ce melting-pot qu’est la Communauté Française de Belgique, les jeunes « vus comme blancs » représenteraient plus de 80% de la jeunesse évoquée dans nos médias…

Mais s’il est vrai que sur le petit écran, les jeunes ont la cote (même si ce n’est pas franchement glorieux, avouons-le), ce n’est pas nécessairement le cas en presse écrite par exemple. Dans cette dernière, l’absence ou plutôt le mauvais traitement médiatique réservé aux jeunes est tout aussi interpellant. Selon l’étude de la diversité et de l’égalité publiée par l’association des journalistes professionnels (AJP) en 2011, la surreprésentation des catégories « actives » de la population (qui forme près de 85% de l’échantillon visible dans les médias mais ne représente que 60% de la population) s’effectue au détriment des moins de 18 ans, qui représentent, eux, 20% de la population. De même, les moins de 18 ans, qui forment 20,4% de la population belge, n’apparaissent en presse écrite que pour 11% des intervenants.

Avec une aussi maigre tribune accordée aux jeunes, inutile de chercher bien loin les raisons de l’insuccès des médias auprès de la tranche d’âge en question. « Les médias ne nous accordent pas beaucoup d’importance, alors je fais pareil », « on ne parle de nous que pour véhiculer des messages négatifs, voire péjoratifs pour les jeunes, alors à quoi bon », voilà, en somme, ce que racontaient les jeunes du système D Festival, organisé en décembre dernier au Bronks (Bruxelles). Le but ? Pousser les jeunes à s’exprimer à travers les médias « ce qui nous incitent à montrer et à prouver que nous sommes autre chose que ces stéréotypes que l’on peut voir partout concernant les jeunes. Casquette, écouteurs aux oreilles, insouciant et provocateur, c’est bien joli, c’est vendeur mais rester cantonné à ce genre d’image, ça m’ennuie », explique Younes, un des jeunes participants au concours.

Les initiatives de ce type sont de plus en plus courantes. Et pour cause, si les médias traditionnels ne semblent pas en mesure de refléter la réalité sur cette frange de la population, celle-ci semble décidée à changer les choses. D’ailleurs, s’ils sont boudés par les médias classiques comme la radio de papa, les jeunes n’en sont pas moins les chouchous d’Internet, qui, au rythme des blogs et des réseaux sociaux, semble redonner vie à la génération Y. Et si le monde des médias est en crise, la révolution industrielle lancée par Internet est loin d’avoir atteint son paroxysme. Si les jeunes y sont de plus en plus visibles, tant mieux pour nous … et tant pis pour les vieux ! En attendant, restons branchés !

maryam Benayad

1 Disponible en version téléchargeable sur le site > www.csa.be

5

Jeunes eT médias ent re dangers e t oppor tun i tés !

Entre dérapages de stars et tweets racistes, de plus en plus de questions se posent autour de la liberté de parole sur les réseaux sociaux. Peut-on tout balancer sur Facebook ? Opinion personnelle. Mais pas privée.

La machine à café, c'est l'endroit rêvé pour déverser notre bile sur un patron ou un prof malveillant, incompétent, voire carrément « chiant ». Le lieu idéal pour une catharsis de groupe entre collègues ou étudiants autour d'un café à 15 centimes. Et si les réseaux sociaux avaient pris le relais ? Avec l'apparition mais surtout le succès grandissant de ces nouvelles plates-formes, nous préférons partager nos émotions de façon virtuelle plutôt que dans le confort relatif mais néanmoins discret d'un couloir. Si les murs ont des oreilles, les internautes ont des yeux... et parfois de mauvaises intentions. Demandez plutôt à cet employé d'Apple, viré après avoir proféré des propos désobligeants envers la marque à la pomme dans un mail privé sur le net. Un constat préoccupant lorsqu'on sait que plus de la moitié des jeunes se connecte quotidiennement sur Facebook.

Récemment, Maurane était la cible des médias après s'être copieusement fritée avec une utilisatrice de Twitter. Sur son compte, la chanteuse y allait franco en s'en prenant au physique d'une twito qui l'avait quelque peu titillée. Une attitude qui avait surpris voire choqué les habitués du site. Plus grave, Twitter recensait l'apparition de hashtags aux relents nauséabonds tels que #unbonjuif ou #sijetaisnazi. Des topics qui remettaient également sur la table la question des limites à s'imposer sur le net.

Un défouloir... publicEt si les réseaux sociaux n'étaient qu'un cadeau

empoisonné ? Sous leurs allures de grand défouloir, Twitter et autres Facebook sont avant tout des espaces publicitaires et publics. Même si nous protégeons nos profils en ne les ouvrant qu'à nos amis, il existera toujours un moyen pour que nos confidences sur le clavier se retrouvent exposées au grand jour. Entre printscreens de conversations « privées », fausses manipulations, étourderie voire inconscience totale au moment d'écrire, le secret de nos papotages plus ou moins courtois n'est pas garanti.

Or, les réseaux sociaux se posent en défenseurs de la vie privée. Souvent questionné sur le sujet, le fondateur de Facebook Mark Zuckerberg n'a jamais cessé de clamer que celle-ci était parfaitement respectée sur son site. Mouais... Pas si sûr. En donnant à chacun l'opportunité de s'exprimer sur leur site, les patrons de ces nouveaux médias donnent l'illusion aux utilisateurs de disposer d'un espace total de liberté, où tout est possible et dicible. Or, tout ce qui s'écrit ou se partage sur ces sites est scrupuleusement observé, parfois même décortiqué. Si officiellement il n'existe que peu de limites à la liberté d'expression, les faits amènent à baliser soi-même son comportement sur internet.

De plus, les choses que nous mettons sur le net ne disparaissent jamais vraiment. Pratiquée avec la même désinvolture qu'une simple discussion de comptoir, le chat Facebook ou l'échange de tweets restent gravés dans la mémoire des supports sur lesquels ils sont stockés. D'où la nécessité de surveiller de près ses propres écrits. Les paroles s'envolent...

aurélie Herman

#sijetaislibresurtwitter

6

JEF 24 mars - avril - mai 2013Dossier

Dessine-moi un

pigisteDans les rédactions francophones belges, un journaliste sur quatre est pigiste. Et ce sont souvent des jeunes dont l’auteur de ces lignes. Une situation problématique, notamment en termes de salaire et d’horaire, mais qui a aussi ses avantages. Explications.

Ma fille, mon fils, vous serez pigistes. Ce mot désigne un journaliste indépendant, intermittent ou intérimaire. A côté des journalistes salariés, qui bénéficient d’un salaire tous les mois, le ou la pigiste est payé(e) « à la pige », c’est-à-dire à l’article, au reportage, à la prestation. C’est là, bien souvent, que le contrat blesse.

L’enquête « Pigiste, pas pigeon » de l’Association des Journalistes Professionnels (AJP) le démontre : les pigistes sont payés en-dessous des barèmes légaux. S’ajoute à cela des paiements en retard, des tarifs inchangés depuis 10 ans, aucune perspective d’être « engagé » et renvoi sans ménagement. Si ça ne vous plait pas, la porte de la rédaction est là. Vous savez, celle que vous n’avez jamais vraiment franchie.

Le site de l’AJP publie notamment une « carte noire » des pigistes des journaux du groupe Rossel. Des journaux tels que le journal Le Soir qui paie ses pigistes 0,025 cents le signe. Ce qui fait 65,2 euros bruts pour un article standard (de 2.500 signes). Chez Sudpresse, c’est de 0,010 cents à 0,012 cents par signe, soit 25 euros l’article standard. Pour une journée de bureau entière de 10h, le tarif est de 100 euros brut. Et la valse des chiffres continue. Quatre journalistes indépendants sur dix gagnent moins de 2.000 euros brut par mois. Dans la majorité des cas, il s’agit de diplômés universitaires et de jeunes journalistes.

Et pourtant, la concurrence est encore et toujours plus rude. Parce que c’est un métier où il y a beaucoup d’appelés et peu d’élus et parce qu’on le vit avec nos tripes, beaucoup d’entre nous sont prêts à se faire « pigeonner ». A serrer les dents et se taire. A travailler le week-end et la nuit sans demander d’augmentation. Pour un pigiste en situation précaire, combien d’autres prêts à prendre sa place ? Sans parler des stagiaires « gratuits » de plus en plus nombreux dans les rédactions, à qui sont confiées de plus en plus de tâches.

Dressé comme cela, le tableau est plutôt noir. Alors que la situation de pigiste a aussi ses avantages. La possibilité de se faire un nom, de choisir ses horaires, de travailler sur trente projets différents par exemple. J’ai choisi ce métier pour ne pas rester assis à un bureau de 8h30 à 17h, 5 jours sur 7. J’exerce ce métier parce qu’il rend riche, mais pas d’argent. En accumulant différents projets passionnants, je réussis à vivre en étant pigiste. Je peux écrire, sans renoncer à ma passion du documentaire. Je peux dormir jusqu’à 10 h certains jours si je le souhaite. Je n’ai pas de vrais patrons. Mais tout cela, bien sûr, ne vaut que pour ma situation. On devrait devenir pigiste par choix, pas par obligation comme c’est le cas aujourd’hui. Parce que ce métier est trop important.

Parce que ce qui affecte un journaliste affecte ses lecteurs. Des conditions de travail déplorables amènent à des médias qui s’uniformisent. Les jeunes journalistes d’aujourd’hui seront l’information de demain. A quel prix ?

une pigiste parmi d'autres

Jeunes eT médias ent re dangers e t oppor tun i tés !

les Aides en Milieu Ouvert, les Maisons de Quartier,…. Autrement dit, concevoir des activités ludiques, créatives et éducatives avec ces jeunes, afin de leur donner les clés, pour se poser les bonnes questions face aux médias.

Petit exercice pour illustrer le type de réflexion à susciter chez chacun : si je vous dis télévision, vous pensez émission. Mais ce média ne s’arrête pas à la grille des programmes proposés, une chaine télévisée reste une entreprise économique. En tenant compte de cette information, vous porterez donc un regard plus critique et averti sur le contenu de cette chaine. La seconde étape pourrait être de, en fonction de contraintes identifiées, vous demander de réaliser vous-mêmes l’une de ces émissions pour en comprendre tous les rouages.

Dans ce même type d’approche, bien d’autres exemples pourraient être utilisés ! Comprendre le fonctionnement d’un réseau social comme Facebook et dès lors en adapter son usage ; pouvoir décrypter le flot de publicités qui nous entoure ; créer sa propre webradio, son blog, apprendre à s’y exprimer et à développer son avis ; porter une réflexion sur l’instantanéité des nouveaux médias et prendre conscience de leur dimension citoyenne, de notre nouveau rôle de producteur médiatique avec leurs limites mais également leurs réelles opportunités

Les exemples ne manquent pas pour renforcer la place de l’Education aux médias et son utilité. Face à ce constat, plus qu’une compétence à acquérir pour chacun d’entre-nous, c’est un véritable enjeu.

sophie lapy et Héloïse rouard

des jeunes possèdent un Smartphone, selon Ipsos), sont omniprésents. Leur impact est donc indéniable.

Face à ces constats, beaucoup de personnes – surtout celles qui se sentent « dépassées » par les nouvelles technologies – ont tendance à les rejeter. Mais cela a-t-il un sens lorsqu’on constate que les médias s’initient de plus en plus dans nos vies ? La question serait dès lors plutôt : comment apprendre à garder l’esprit critique et un certain bon sens dans un monde multi médiatique ?

Commençons par appréhender le terme ‘esprit critique’. Selon l’approche communément acceptée, une personne dotée d’esprit critique s’interroge : elle sait que l’information n’est pas d’emblée vérifiée. Dés lors elle (se) questionne sur ce qui l’entoure.

Aujourd’hui pour les jeunes, l’apprentissage de l’esprit critique s’opère principalement en milieu scolaire à travers les cours de français, d’histoire ou encore de science. Mais au regard de notre environnement médiatique, il est évident que cette même démarche devrait dès à présent s’appliquer pour les médias (télévision, jeux vidéo, presse écrite, internet, réseaux sociaux…). Sauf qu’à défaut d’être reconnue comme compétence universelle par tous et pour tous, l’apprentissage et la compréhension des médias manquent manifestement d’échos. Et si on part de l’idée que se poser des questions est une chose, se poser les bonnes questions en est une autre, alors que faire ?

Développer et promouvoir l’éducation aux médias dans tous les lieux investis par les jeunes : écoles, bien évidemment, mais également les Maisons de Jeunes,

« C’est bon je gère les réseaux sociaux, je suis sur Facebook », « Je sais ce que tu penses des émissions de téléréalité mais moi, ça me divertit », ou encore « L’information à la radio nous manipule ». Des idées, on en a tous sur les médias. Mais à travers cette utilisation médiatique, peut-on dire qu’on en comprend vraiment tous les rouages ?

L’étude annuelle d’Ipsos (2013) a montré que 90% des jeunes de 13-19 ans se connectent à internet tous les jours. Parmi eux, 84% ont un compte Facebook. Autre étude : selon le CRIOC (2009), les jeunes passent en moyenne trois heures par jour devant la télévision. Aujourd’hui, les médias, renforcés par l’évolution technologique (55%

Mais que fait l’éducation aux médias ?

Les jeunes E-p@rticipent aussiL’année 2011-2012 a été, en Europe et dans le reste du monde, fortement marquée par des mouvements de contestation et de revendications citoyens « occupant » les grandes places européennes et revendiquant un changement pour les « 99 autres pourcents » de la population.

Parmi ces citoyens, nous retrouvons un très grand nombre de jeunes qui font partie de ce qu’on appelle cette génération sacrifiée1. Cette génération est sans doute la génération la mieux éduquée, la plus mobile, la plus polyglotte, à la pointe des technologies et pourtant son intégration socio-économique n’a jamais été aussi difficile. La crise financière de 2007-2008, et les conséquences de celle-ci ont créé une instabilité politique interne et externe, une montée des inégalités sociales, un sentiment d’indignation et d’injustice parmi cette génération qui se sent victime de cette crise économique dont elle n’est pas directement responsable et tenue à l’écart des prises de décisions. C’est donc en manifestant de manière apolitique - hors partis et hors syndicats - contre un système politique que ces jeunes citoyens expriment désormais leur désarroi.

Le message de ces manifestants est assez clair et pourtant les moyens de le revendiquer diffèrent. En effet, ces mouvements « alternatifs » s’inscrivent dans un contexte assez récent dit de « e-democracy». L’émergence des nouvelles technologies de communication et d’information - réseaux sociaux et Web 2.0 - ont considérablement changé nos manières de communiquer et d’interagir, bouleversant également la question de la participation des citoyens au processus démocratique.

Tantôt ce sont nos politiques qui investissent la toile via twitter, facebook et autres blogs tantôt ce sont les citoyens eux-mêmes en créant des groupes de discussion, des forums d’échanges, en lançant des pétitions (initiative citoyenne européenne), en déposant des articles chocs ou interpelants. Grâce à internet, la toile est devenue une

agora publique et un instrument politique incontournable. Barack Obama l’a bien compris lors de sa dernière campagne et s’est imposé sur les réseaux sociaux. Son compte Facebook aurait été suivi par près de 26 millions de personnes et son profil Twitter par près de 14 millions d’internautes2.

Selon le politologue Michel Hermans : « Ce que les réseaux sociaux ont changé dans le monde politique, c’est la possibilité en permanence de montrer des photos de soi, de publier des articles, des interpellations, de montrer ce qu’ils ont fait, de se montrer sympa ou faire part de leurs coups de gueule, sans devoir passer par les médias traditionnels.3 » Pourtant, en Belgique, nos politiques ont encore du mal avec les réseaux sociaux. Certes, ils y sont présents dessus mais ne les utilisent pas de manière toujours perspicace soit en manquant d’interactivité soit en créant la polémique.

Enfin, peu importe la manière dont ces nouvelles technologies sont utilisées et par qui elles le sont, il n’en reste pas moins qu’elles forment un nouveau catalyseur à la participation des citoyens et indiquent un changement dans les canaux de participation à la vie démocratique en Europe.

stéphanie nowakowski

1 L.FRANCISCO, Une génération sacrifiée.

2 TV5 Monde

3 Michel Hermans La Libre belgique, "Les politiciens ne savent pas utiliser Facebook"

www.cris.unu.edu

7

JEF 24 mars - avril - mai 2013

Un clic des claques

évoque son rôle dans le soulèvement de la population égyptienne contre la dictature du « Rais », Hosni Moubarak. Au moment d’évoquer les centaines de jeunes tombés dans les rues attenantes à la Place Tahrir, Waël Ghonim fond en larmes. En créant son groupe Facebook appelant les jeunes à sortir manifester leur ras-le-bol, il n’imaginait pas être à l’origine d’une véritable révolution … et donc du bain de sang qui l’a accompagnée.

S’il fallait un exemple de la puissance des outils de communication que chacun d’entre nous a en main au quotidien, ce pourrait être celui-ci. Ces derniers peuvent nous transformer en rassembleur, en leader d’opinion, voire en héros de la nation pour le cas de Waël Ghonim.

Il n’a jamais été aussi facile de se sentir citoyen. En un clic on peut signifier à tous nos amis qu’on soutient la défense des castors de Poméranie ou qu’on s’offusque contre la mainmise des banques sur le destin de nos contemporains. Nous diffusons, relayons et partageons nos coups de gueule entre un mail aux copains pour préparer la boum du samedi soir et un « epic fail » sur youtube. Mais que signifie donc « être un citoyen en ligne »?

Le 7 février 2011, le cyber activiste égyptien Waël Ghonim témoignait devant des millions de personnes. Libéré par la police égyptienne après douze jours de détention, il répond aux questions d’une journaliste de Dream TV et

Sans aller jusque-là, on peut considérer que la simple possession d’un « smartphone » et d’une connexion Internet fait de nous des « journalistes citoyens » en puissance, capables de faire part au plus grand nombre de notre indignation face aux injustices dont nous sommes témoins. Par l’éducation aux médias et l’apprentissage des techniques qui s’offrent à nous, une prise de conscience peut émerger : il est possible de faire entendre sa voix. D’être lu, vu, entendu, que ce soit par notre pote Ludovic, notre prof de chimie organique, le Premier Ministre ou Madame Smith qui habite au 188, Edmondson Avenue à Baltimore, Maryland. Il est possible de faire du bruit, de faire évoluer les choses qui nous retournent les tripes.

Encore faut-il apprivoiser chacun de ces outils : en connaître les forces et les faiblesses, en optimiser l’utilisation, être attentif aux biais et aux risques que « poster du contenu en ligne » peut comporter. Car publier une photo ou un article ne signifie pas qu’ils soient découverts par les internautes. Les stratégies de diffusion de nos idées et nos créations s’apprennent et évoluent en même temps que les outils.

Agir de manière citoyenne « en ligne » ne supplée en rien l’envie de nous distraire en regardant notre jeu télé préféré sur le site d’RTL-TVI ou en battant notre record à « Angry Birds ». Ces possibilités se superposent, et s’ajoutent à la kyrielle de plaisirs et d’informations qui nous sont accessibles sur la toile. Et finalement, être ouvert, critique, créatif, cynique ou impertinent, ça peut se faire à tout moment, avec ou sans souris en main.

Brieuc guffens

Internaute acteur et responsable A l’ère du web 2.0, la société se fonde sur de nouveaux repères, de nouvelles sources d’informations et questionne ses valeurs. Les récents mouvements politiques et citoyens mondiaux ont démontré que les réseaux sociaux transforment la participation citoyenne en débats démocratiques et renforcent l’émergence d’une conscience collective qui dénonce. Les citoyens sont de plus en plus conscients de leur positionnement actif, au point même de faire peur au pouvoir en place. Et selon Sharon Hom, Directrice de l’ONG Human Rights in China, présente au Forum mondial de la démocratie à Strasbourg (octobre 2012), si les Etats s’organisent pour réglementer internet, c’est bien parce qu’ils en ont peur et veulent tout contrôler (la Chine et ses 800 millions d’utilisateurs de blogs). Conséquence : à vouloir tout légiférer ou instaurer une structure de contrôle et/ou une réglementation, l’Etat développe un effet contre-productif qui incite les citoyens actifs et responsables à créer d’autres mouvements pro web.

Si l’arsenal législatif et le tout contrôle sont donc à éviter, cela ne signifie pas néanmoins que les réseaux

A l’heure où les médias présentent le plus souvent le web et les réseaux sociaux comme potentiellement dangereux, qu’en est-il des valeurs que nous portons aujourd’hui, en tant que citoyens acteurs médiatiques ?

Cyber harcèlement, cyber criminalité… Dans les médias, les histoires ne manquent pas pour illustrer les dangers du web et des réseaux sociaux. Certes, on ne peut nier que des situations dramatiques existent mais fort heureusement, elles ne concernent pas la grande majorité des utilisateurs, soit près de 2,3 milliards d’internautes dans le monde1. Ces faits, tels qu’ils sont relatés dans la presse, ne font que renforcer une vision anxiogène qu’il faut assurément dépasser pour prendre conscience du réel potentiel qu’offrent les nouvelles technologies en tant qu’espace d’expression, de participation citoyenne et d’encouragement à la démocratie.

Et si, plutôt que de mettre son énergie à parler des dangers du web, (pour ma part, je préfère d’ailleurs parler de « risques »), nous concentrions nos efforts à informer et valoriser le nouveau statut à investir par les citoyens, celui d’acteur médiatique de son époque ?

sociaux et le web sont des espaces de totale anarchie. S’il est bien question d’internaute actif, il n’en est pas moins responsable. Promouvoir la liberté c’est aussi être conscient de certaines limites, de certains principes comme le respect de l’autre. C’est également être conscient de certains paradoxes rencontrés sur la toile, comme pour Facebook : outil déterminant dans la circulation de l’information entre citoyens mais qui reste avant tout une entreprise commerciale, qui exerce un contrôle en se réservant le droit de vendre vos données personnelles. Quid donc, du respect de la vie privée ?

Dans ce contexte d’amplification de l’usage du web, il est donc évident que les enjeux aujourd’hui ne se situent pas dans une logique de réglementation ou de contrôle, mais davantage dans l’e-éducation des citoyens et l’accessibilité au web pour tous.

Héloïse rouard

1 Selon les derniers chiffres de l’UIT, agence de l’ONU spécialisée dans les télécommunications

Web : des citoyens acteurs médiatiques

pour répondre aux discours anxiogènes

8

JEF 24 mars - avril - mai 2013

DossierJeunes eT médias

ent re dangers e t oppor tun i tés !

9

intro

Débat

Chez nous, si l’événement continue à faire recette auprès d’un certain public, de plus en plus de voix s’élèvent pour dénoncer un spectacle « affligeant ». Le comité de rédaction du JEF a donc décidé de donner la parole à deux acteurs clés, actrices en l’occurrence : Darline Devos, présidente du comité organisateur du concours officiel de Miss Belgique ; et Camille Wernaers, jeune journaliste et militante féministe.

Un débat pimenté où les arguments piquants et ironiques ne manquent pas ! Si pour l’une, ce concours reste un formidable tremplin pour une carrière professionnelle et un lieu d’apprentissage de la vie ; pour l’autre Miss Belgique ressemble davantage à « une immense foire aux bestiaux » limitant l’image de la femme à son physique. Deux articles truculents pour vous faire votre propre opinion sur le sujet !

Miroir, mon beau miroir, dis-moi qui est la plus belleSi les hommes jouent à qui a la plus grosse, les femmes se lancent dans des concours de beauté harassants pour découvrir qui est la plus belle. Reflet terrible d’une société où le machisme stagne. Encore et toujours.

Un show réglé comme du papier à musique. Des sourires forcés. Beaucoup. La paix dans le monde et la faim des enfants comme thèmes principaux. Vous aurez reconnu la grande messe annuelle de Miss Belgique, qui, chaque hiver, dénude les femmes sur nos écrans (le défilé en maillot étant LE moment phare de l'émission).

Il suffit d'en gratter un peu le vernis artificiel de « chic » pour se rendre compte de la réalité de cette émission : une immense foire aux bestiaux, où l'on juge les femmes sur des caractéristiques physiques. Pas n'importe quelles femmes. Pas n'importe quelles caractéristiques.

Car elles se ressemblent toutes, les Miss. Grandes, minces, cheveux longs, extrêmement maquillées, saupoudrées, retouchées... elles ne sont belles que dans la société machiste contemporaine, qui a fait évoluer la femme et ses formes généreuses vers une poupée gonflable aseptisée.

D'ailleurs, si l'on regarde du côté de l’élection des Mister, que voit-on ? Du muscle, du muscle et encore du muscle. Un peu de gel pour les cheveux et les mêmes sourires forcés aussi.

La beauté, cette chose extrêmement subjective, devient objectivable. Une femme est belle parce qu'elle rencontre certaines caractéristiques précises. La beauté est donc surtout une affaire de balance. Et de chiffres. Elle se quantifie. Peu de chance qu'une femme pesant plus d'un certain poids et mesurant moins d'une certaine taille soit sélectionnée pour l'émission.

Même si le show essaie de se donner une image plus respectable, en posant par exemple des questions de culture générale aux filles ou en mettant l'accent sur certaines capacités qu'elles possèdent, ce n'est que

poudre aux yeux. Une candidate, qui ne sait pas qu'Elio Di Rupo est notre Premier ministre, qui baragouine trois mots en néerlandais et qui ne sait que jongler (mal en plus), mais qui rencontre les bonnes caractéristiques physiques, pourra devenir Miss. Sans que cela ne choque personne. L'injonction sois belle et tais-toi institutionnalisée.

Cette beauté est de plus en plus effective dans une société de consommation. Après un an, la Miss est finie, elle n'est plus belle, elle donne alors sa couronne à une autre. Une autre qui lui ressemble et qui a la même fonction. Chaque année sort un nouvel Iphone, très proche du dernier. Chaque année, on élit une nouvelle Miss. De la chair fraîche pour nos yeux, ogres toujours affamés.

Elle pourra toujours se consoler en allant avec sa nouvelle voiture rutilante et polluante fraîchement gagnée (on a le carrosse qu'on mérite) à l’ouverture d’une Foire au Boudin d’une quelconque ville quelque part, en tant qu’ « Ambassadrice de la beauté » (sic). Ne lui reste plus qu’à éviter qu'on lui pince les fesses dans la foule, alors qu’elle se promène en agitant la main d’un air niais, en veillant à ne pas faire tomber sa couronne.

Un vrai rêve de princesse.

camille Wernaers

Seule la guerre a pu faire obstacle à Miss BelgiqueL’élection de Miss Belgique est toujours un événement dans notre pays. Ce concours existe depuis 1929 et n’a connu qu’une seule interruption lors de la Seconde Guerre Mondiale, c’est dire l’importance de l’événement... Malgré les critiques, cette élection reste un superbe tremplin pour les participantes.

En tant que candidate dans une élection provinciale, ou comme finaliste lors du concours national, les filles apprennent beaucoup lors de leur participation. Elles reçoivent une véritable expérience de la vie qu’elles ne connaissent pas à l’école : elles apprennent à s’exprimer en public, à défiler, à se maquiller, à se confronter aux techniques marketings modernes et à penser stratégiquement : « comment dois-je me profiler pour pouvoir gagner ? » etc. Sans compter les superbes prix que la Miss Belgique et les finalistes remportent !

Le titre de Miss Belgique : un diplôme pour la vie Le titre de Miss Belgique est décerné chaque année à une personne très particulière, qui lui permet de vivre une expérience inoubliable. En quelques secondes, sa vie change à jamais. Durant une année, elle reçoit un salaire attractif pour représenter le Comité lors de différentes manifestations en Belgique et à l’étranger. Elle fait la connaissance de beaucoup de personnes de milieux différents. Un agenda rempli d’interviews, de séances photos et de défilés… un véritable travail à temps plein. Pendant cette année, notre Miss deviendra une femme indépendante et elle aura l’honneur de représenter notre pays aux deux plus grandes élections au monde : Miss Univers et Miss Monde.

Par ailleurs, n’oublions pas que Miss Belgique reste le seul concours de beauté national officiel réunissant les deux parties du pays. Vu le contexte politique d’aujourd’hui, il est important de souligner que Miss Belgique est une Miss du peuple, une Miss de tous les Belges ! Et c’est dans son propre pays qu’elle sera un exemple pour la jeunesse, ambassadrice de notre pays, égérie de sponsors et qu’elle

s’investira pour de nombreuses bonnes causes !

Miss Belgique est un pilier. Aucune ancienne Miss ne regrette d’ailleurs son titre. Car de nombreuses portes se sont ouvertes à elles. Donnons quelques exemples : Dina Tersago, Ann Van Elsen, Véronique De Kock sont présentatrices à la télé en Flandre. En Wallonie, nous pouvons voir Julie Taton, Sandrine Corman, Virginie Claes et Tatiana Silva à l’écran. Et n’oublions pas toutes les autres finalistes qui ont pu trouver du travail dans le secteur des médias grâce à leur participation à Miss Belgique : Sandrine Dans, Emilie Dupuis, Sophie Pendeville et Fanny Jandrin.

Certaines Miss ont trouvé leur bonheur dans la politique. D’autres travaillent dans la mode en tant que mannequin professionnel. Dominique van Eeckhoudt, Miss Belgique 1981 et beaucoup d’autres nous affirment que grâce à leur titre elles peuvent demander jusqu’à trois fois plus pour un shooting ou un défilé. D’autres ont même repris l’organisation d’une élection provinciale pour Miss Belgique : Véronique de Kock pour Anvers et Joke Vandevelde pour la Flandre Occidentale et Orientale. Elles sont de beaux exemples pour les futures candidates. Comme quoi, le titre de Miss Belgique c’est pour la vie et nos Miss en sont fières !

darline devos Présidente du Comité Miss Belgique

> Les propos tenus dans cette rubrique n’engagent que leurs auteurs

POUR ou CONTRE le concours de Miss Belgique?Fin 2012, le concours de Miss Belgique, diffusé sur AB3, a reçu une montagne de critiques, notamment sur les réseaux sociaux : « grotesque », « machiste », « dépassé », « catastrophique », etc. Ce rendez-vous annuel reste pourtant de coutume dans la plupart des pays du monde…

POUR

photo de Eric De Meyer

Opinions

10

JEF 24 mars - avril - mai 2013oPinions

Aujourd’hui, l’image des jeunes que la société véhicule est souvent négative et cette image occulte et réduit la réalité de la jeunesse. Les mesures apportées répondent parfois à des éléments concrets mais malheureusement surtout à des fantasmes… Le moment est donc venu de revenir à des considérations plus en phase avec la réalité et les principes humanistes qui fondent notre société. Une société qui enferme ses mineurs est une société qui va mal.

Les normes internationales – qui sont le fruit d’une réflexion issue de constats de terrain - imposent que l’enfermement soit la mesure de dernier recours, décidée pour la période la plus courte possible. Notre société se doit dès lors de mettre en place et appliquer en priorité des mesures qui ne débouchent pas sur une privation de liberté… Ces mesures qui existent pourtant en nombre, sont souvent plus efficaces et moins couteuses

(l’enfermement d’un jeune en IPPJ coute 500€ par jour !). Que demander de mieux ?

Ces mesures alternatives à l’enfermement (médiation, concertation restauratrice en groupe, encadrement individualisé, stage de rupture, etc.) sont malheureusement sous-utilisées par les juges de la jeunesse et manquent cruellement de visibilité auprès de l’opinion publique. Pour la population, l’enfermement est souvent perçu comme l’unique solution pour condamner un jeune délinquant. Il faut changer cette perception en sensibilisant et informant.

L'enfermement génère en effet davantage d’effets pervers tant chez le jeune concerné, qu’auprès de sa famille mais également dans l’ensemble de la société. La logique d’enfermement instrumentalise les victimes pour se justifier sans pour autant répondre à leurs attentes. Dans la durée, la mise à l'écart de ces jeunes entretient même le sentiment d'insécurité, cible et stigmatise plus particulièrement certaines catégories d'adolescents et de familles et nuit aux relations sociales plutôt que de contribuer à les restaure.

La Ministre de l’Aide à la Jeunesse, Evelyne Huytebroeck (Ecolo), soutient régulièrement les alternatives à l’enfermement : augmentation des équipes SAMIO (accompagnement intensif du jeune dans son milieu de vie), augmentation des moyens alloués au API (accompagnement post-institution), etc. Si l’ouverture d’un nouveau centre IPPJ à Bruxelles devrait se faire sans l’augmentation de places (puisque l’IPPJ de Fraipont devrait voir sa capacité diminuer), et qu’elle permettra aux jeunes délinquants bruxellois (43% des jeunes placés en IIPJ) de se rapprocher de leur milieu de vie, il est impératif de rappeler à tous, en marge des consultations qui vont avoir lieu pour négocier le projet pédagogique de la nouvelle institution, que l’enfermement des mineurs n’est pas une solution et qu’il est urgent de mener une véritable réflexion sur ce sujet.

Joachim Wacquez

Arcelormittal la sidérurgie wallonne a pourtant de l’avenir !

Un an et demi après avoir annoncé son intention de fermer la phase à chaud de Liège, une activité qui assure la transformation du minerai en acier, notamment à travers les hauts-fourneaux, ArcelorMittal a informé les travailleurs, le 24 janvier dernier, de la mise à l’arrêt de sept des douze outils de production de la phase à froid.

Les traitements de la phase à froid permettent d’obtenir les produits finis aux multiples débouchés à partir de l’acier obtenu lors de la phase à chaud. Cette nouvelle décision surprend par son ampleur : quelque 1.300 travailleurs (emplois directs) sont concernés par cette fermeture ! Ils s’ajoutent aux 795 travailleurs de la phase à chaud. Il ne

resterait que 800 travailleurs dans les cinq autres lignes du froid épargnées pour le moment, mais pour combien de temps?

Cette catastrophe sociale entrainerait, dans son sillage, la perte de plus de 6.000 emplois en région liégeoise. En effet, de nombreux sous-traitants, des entreprises de maintenance, de transport, de nettoyage ou autre, ont comme client ArcelorMittal. Bien que difficile à recenser, les emplois en sous-traitance représentent environ trois fois le nombre d’emplois directs. Plusieurs de ces sous-traitants ont, d’ailleurs, déjà commencé à licencier. Tout un pan de l’activité économique wallonne est donc menacé.

Pourtant, même si la crise de l’année 2008 a eu un impact immédiat et significatif sur le secteur de l’acier (les gros consommateurs d’acier comme l’automobile ou la construction ont été fortement marqués par la crise), ces fermetures n’émanent pas d’un choix industriel, mais sont dictées par une logique purement financière de court terme. ArcelorMittal préfère investir en amont de la sidérurgie, soit dans le minerai de fer et le charbon à coke, là où les rendements sont bien plus importants, tout en sous-investissant dans l’outil de production et de transformation de l’acier.

La volonté des acteurs socio-économiques (gouvernement, syndicats et directeurs d’entreprises) est de préserver l’acier liégeois et de redévelopper des outils sidérurgiques générateurs de richesses et d’emplois. Ces outils devront répondre à la hausse de la demande

Stop à l’enfermement des mineurs !Bruxelles pourrait se doter prochainement d’un nouvel Institut Public de la Protection de la Jeunesse (IPPJ) pour placer les jeunes (mineurs) ayant commis une infraction. Au Conseil de la Jeunesse, nous luttons contre la banalisation de l’enfermement…

aPPel

a ParTiciPaTion au comité de rédaction

du JeF

Le journal Jef est écrit par des jeunes pour les jeunes.

Tu as moins de 30 ans et tu veux toi aussi collaborer aux choix éditoriaux et/ou écrire des articles ?

R e j o i n s - n o u s d è s maintenant en écrivant à [email protected]

d’acier lors de la prochaine reprise économique. De plus, un autre indicateur du caractère stratégique de ce secteur est la volonté du commissaire européen Antonio Tajani, en charge de l’industrie, de mettre en place un plan de soutien de la sidérurgie européenne.

Si, pour réindustrialiser la Wallonie, la région doit miser sur les entreprises et secteurs présents à haut potentiel de développement, tels que l’aéronautique ou la logistique, elle doit aussi continuer à se fonder sur l’acier wallon ! La sidérurgie n’est pas une industrie du passé : les propriétés de l’acier en font un matériau indispensable pour une majorité d’industries manufacturières telles que le secteur automobile, la construction, les électroménagers, les emballages ou encore l’énergie verte avec les éoliennes.

De plus, l’acier est un produit moderne et pratiquement indéfiniment recyclable. On ne cesse d’innover dans le domaine et nombreuses de ces nouveautés (photovoltaïque, acier anti-bactérie, surfaces en acier pour les habitations et hôpitaux,…) sont développées au Centre de recherche de Liège (CRM) et appliquées sur les sites de production liégeois. Ces innovations se traduiront par de l’activité et de la richesse, dans le long terme.

Afin de préserver ce savoir-faire, il faudra examiner toutes les pistes stratégiques et financières pour aboutir à un choix industriel porteur d’avenir.

gaizka motte di Falisse

CFDT ArcelorMittal

1 1

Culture

Que signifient les initiales IPPJ ?À GAGNER > Le livre pour enfant de Valentin Verthe : « Dis-moi ! Ça alors ! »

La réponse se trouve dans ce numéro !

Les gagnants seront tirés au sort parmi les réponses correctes reçues à

[email protected] avant le 31 mai 2013.

Résultats du concours Jef n°23:Denis Naets est le nouveau jeune délégué du Conseil de la Jeunesse pour l’ONU

Félicitations à Stéphanie qui a remporté le nouvel album d’Everplay Music.

concours

Au début, il y a une graine. Puis la graine germe... Ah non ! D’abord, il y a un fruit, qui renferme donc une graine qui va ensuite… Ou alors est-ce le pollen ? Bon bref… Trêve d’élucubrations botaniques ! Ce n’est pas le sujet. Le sujet c’est les nouveaux talents issus de la scène bruxelloise. Et ça, ça n’a strictement rien à voir avec la botanique. Quoique… en allant assister à un de ces nouveaux spectacles en vogue dans la capitale, on pourrait éventuellement trouver un lien entre ces deux disciplines…

Par exemple "381 jours ", la seconde pièce jouée par Ras-el-hanout, association bruxelloise de jeunes de culture arabo-musulmane, du nom du célèbre mélange d'épices donnant au couscous toute sa saveur. Eh bien, qui dit couscous, dit Maroc. Et qui dit Maroc, dit thé à la menthe. Et la menthe, c'est une plante pardi ! Comment ça, n'importe quoi ?

Bon, revenons à nos moutons (et n'y voyez aucun lien avec le Maroc cette fois).

La scène bruxelloise foisonne ces derniers mois de nouveaux talents et de nouvelles pièces nés dans les quartiers populaires de la ville. Réseaux sociaux aidant, ils remplissent les salles pour le bonheur des spectateurs avertis et néophytes. En décrochant au passage, comme

L’asbl Tremplin vous invite les 12, 13 et 14 avril 2013 au théâtre Marni à Bruxelles. Les rêves et l'imaginaire des 349 jeunes participants seront mis à l'honneur, notamment durant l’après-midi d’ouverture le 12 avril sur la Place Flagey. De nombreux spectacles suivront tout au long du week-end.

L'arbre qui cachait la forêtOu quand les nouveaux talents bruxellois montent sur scène La maman de Forrest Gump (chacun ses références) disait : "la vie, c’est comme une boite de chocolat". Je dis faux ! La vie, c’est comme un arbre ! Je m’explique.

sublime consécration, le titre de "Bruxellois de l'année" remis aux acteurs de la pièce "la vie c'est comme un arbre", cette pièce n'est que l'arbre qui cache la forêt !

En effet, derrière ces précurseurs, qui n'en sont pas vraiment, mais qui ont su allier talent et crédibilité ; et qui ont su saisir l'opportunité pour percer, se cache toute une ribambelle de jeunes pousses prêtes à éclore. Ils ont en commun les mêmes envies : monter sur scène, jouer, faire passer un message. Ils se disent, à l'instar d'un Mohamed Ouachen1, "engagés mais pas enragés". Ils ont des choses à dire. Pas à revendiquer. Non, à dire. Un peu comme l'héroïne du "mariage de Leila", racontant avec humour sa rencontre, sa demande, sa cérémonie, etc., entourée par ses camarades scouts des "Fourmis".

Ces messages, ils les distillent en jouant, avec de plus en plus de maturité, sur des scènes devenues à présent accessibles. Le public, lui, semble conquis. Reste à espérer du public qu'il acquiert et qu'il garde la même maturité pour ne pas tomber dans l'ovation facile. Mais qu'il garde l'esprit critique et qu'il n'arrose de ses tonnerres d'applaudissements que les plus belles plantes.

ezzahti azdine

1 Artiste bruxellois

l ivre

« Dis-moi ça alors ! », premier livre de Valentin Verthé, membre actif de l’assemblée générale du Conseil de la Jeunesse, est un ouvrage répondant à près de 200 questions que se posent tous les enfants et auxquelles les adultes n’ont pas toujours la réponse, telles que « Comment faire devenir blanc un poisson rouge ? » ou encore « Quelle est la loi la plus bizarre aux Etats-Unis ? ». Découverte…

Dès que j’ai reçu le livre, certaines de mes collègues ont commencé à le feuilleter et y ont découvert de nombreuses choses intéressantes et épatantes. Quelques semaines plus tard, profitant d’une fête familiale, j’ai pu le tester sur les enfants présents, petits curieux de nature. Ils ont trouvé ce livre vraiment génial, les parents étaient du même avis et en ont appris autant que les enfants.

Au fil du livre, nous avons pu découvrir pleins d’anecdotes étonnantes (ex : les trois choses incroyables chez la pieuvre), d’expériences parfois insolites (ex : la manière de faire dévier l’eau du robinet) et des informations incroyables (ex : il y a de l’arôme de vanille dans les bouses de vaches) pour finir par un super quiz afin de mesurer nos connaissances nouvellement acquises. Entretemps, les plus petits ont pu s’amuser à retrouver les silhouettes des autocollants fournis avec le livre et à les coller dessus (comme les pages sont cartonnées et plastifiées, il est possible de les décoller et recoller avec facilité). Nous avons passé un excellent moment de partage et de rigolade en famille.

D’un format original, haut en couleurs et illustré par de petits dessins rigolos, c’est un outil facile, pratique et ludique à manier. Ce livre est composé de 4 thèmes séparés par des onglets : « Petites et grosses bêtes – Trucs et astuces – Corps humain – Sciences » où tout le monde pourra se retrouver. Je le conseille à tous les petits et grands curieux !

Alors un petit conseil, si cet article vous a donné envie de vous procurer ce livre, n’hésitez pas à (vous) l’offrir…

lee Baudelet

En vente sur > www.amazone.fr

Si vous souhaitez observer différents défis se retrouvant dans l’onglet « Trucs et astuces », plusieurs vidéos, animées par Valentin lui-même, sont disponibles sur Youtube !

Infos > www.bruxellesbabel.be

« Dis-moi ! Ça alors ! », à la découverte d’un livre malin

12

JEF 24 mars - avril - mai 2013

Culture

culTure

Culture

Tiffany Ciely, de son vrai nom, grandit à Bruxelles il y a 25 ans. Elle débute le piano à 5 ans, le solfège à 8 ans et l'écriture de ses premières chansons à 12 ans. Compositrice, auteure, instrumentiste, interprète, la jeune artiste a plus d’une corde à son arc. Lorsqu’elle écrit ses premières chansons, elle ne se doute certainement pas que l’une de ses créations offrira un décor sonore à une publicité renommée comme l’ont fait Cocoon, Peaches, Portishead,… ou Jean-Michel Jarre !

Elle entamera des cours de chant à 14 ans et parviendra à s’adapter à nombreux styles de musique qu’elle met au goût du jour. Concernant ses inspirations, elle explique

No Diggity1 pour Tiffany !Souvenez-vous de cette pub diffusée en 2010 et qui nous présentait la nouvelle Ford Ka arrosée par de jeunes adultes excités par une belle carrosserie…’Yes i turn enough…’ entendions-nous en fond sonore. Certains l'avaient déjà repérée, avec sa voix grave et suave, la jeune Typhène annonçait déjà une musique soul et pop envoûtante et originale. Jef est une publication trimestrielle gratuite du Conseil de la Jeunesse

> www.conseildelajeunesse.be

Éditeur responsable Géraldine MotteBoulevard Léopold II, 44 – 1080 [email protected]

Rédacteur en chef Géraldine Motte02/413.29.41 ou [email protected]

Secrétaire de rédaction Joachim Wacquez 02/413.28.98 ou [email protected]

Ont collaboré à ce numéro Alban Barthélemy, Lee Baudelet, Maryam Benayad, Céline Colas, Amandine Colin, Catherine Demonty, Darline Devos, Azdine Ezzahti, Lionel Francou, Brieuc Guffens, Aurélie Herman, Sophie Lapy, Géraldine Motte, Gaizka Motte di Falisse, Marie-Pierre Nicolas, Stéphanie Nowakowski, Hajar Oulad Ben Taib, Héloïse Rouard, Marie Steinier, Olivier Vermeulen, Joachim Wacquez, Camille Wernaers.

Illustrations Patricke Derenne, Tom Grimonprez.

Conception graphique Abrakamwww.abrakam.com

Mise en pageJen Berger

Distribution et abonnements Lee Baudelet02/413.29.30 ou [email protected] soutenir le projet : 001-1044996-91

Imprimé à 17.500 exemplaires à l’imprimerie Sodimco à Bruxelles.

Avec le soutien du gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

> http://www.kyrielle.be

> www.typhene.com

Projet Artistique La Kyrielle

À Saint-Servais, Namur, l’ensemble vocal « La Kyrielle » rassemble chaque semaine une cinquantaine de jeunes de 15 à 30 ans. Ensemble, ils travaillent un répertoire varié allant de la chanson française aux variétés américaines et anglo-saxonnes. Le groupe est ouvert à toute personne assidue et motivée et aucun don particulier de chant n’est requis.

Le groupe se produit souvent dans des festivals et concerts, et il n’est pas rare que la chorale participe à des actions caritatives. Cette année, La Kyrielle présentera son dernier spectacle « French Pop », voyage musical autour des artistes de chanson française (actuels et des années 80). Les représentations se donneront au centre culturel de La Marlagne à Wépion, les 22, 23 et 24 mars 2013.

musique

que la découverte de Master Blaster de Stevie Wonder l'a particulièrement marquée. Mais c’est avec une liste de bons riffes bien retro qu'elle éduqua son oreille musicale avec, entre autres, Bill Withers, Eric Clapton, The Eagles, Marvin Gaye, Randy Crawford et Bobby Mc Ferrin. Allant de scènes en scène dès son plus jeune âge en solo avec son piano, elle se fait rapidement repérer par son manager, le réalisateur François Leboutte, et enregistre ses premiers titres studio à 16 ans, avant d'intégrer le Conservatoire Royal de Bruxelles en Jazz tout en suivant une formation de juriste.

Le 21 mars 2005, elle sort son deuxième single « Lost Paradise » qui entre dans le Top 10 des ventes en Belgique. En mai 2006 sort son premier DVD Tiffany Ciely en concert. Début 2010, elle signe un contrat avec Universal Music France et prépare son premier album. C’est dorénavant avec le single « You Turn » qui circule sur les ondes de VivaCité, Bel RTl et des autres antennes.

Les arrangements musicaux passent clairement la rampe et promettent un bel avenir à la chanteuse, ses concerts prévus début février 2013 étaient d’ailleurs tous Sold out. L’artiste ne laisse pas indifférent… Elle crée, imagine, bouscule et nous fait partager beaucoup d’émotions. Circule aussi depuis peu sur la toile une reprise du renommé ‘No Diggity’, mélomanes nostalgiques, à vos casques !

géraldine motte

1 « Pas de doute pour Tiffany ! » en argot américain.