L’Annonce

Opéra modeste

Spectacle théâtral composite, conjuguant musique, chant, danse, et manipulation d'objets.

Opéra intime de facture minimaliste et rustique pour 2 interprètes et 1 musicien.

Création 2016

Cie Marie est de la Nuit Soledad Zarka / Nathalie Guida

Marie.estdelanuit@gmail.com 06 88 56 74 75

Diffusion : Chloé Etienne

diffusion.marieestdelanuit@gmail.com 06 44 01 25 95

Cie Marie est de la Nuit, 7 Avenue du Dr Torreilles 66310 Estagel N° Siret 525 137 394 00025 Code APE 9499Z Licence d’entrepreneur du spectacle 2-105076

L’Annonce

Opéra modeste

Production : Cie Marie est de la nuit

Coproductions :

Théâtre du Périscope de Nîmes (30) Collectif En jeux

Ce spectacle reçoit le soutien de Réseau en scène Languedoc-Roussillon dans le cadre de

son accompagnement au Collectif En jeux.

Résidences conventionnées : Ville d’Alénya (66)

Bouillon Cube / La Grange (34)

Soutiens : DRAC Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées Région Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées

Conseil Départemental des Pyrénées-Orientales

L’Annonce Opéra modeste

Créateurs interprètes :

André Torreilles Nathalie Guida

Compositeur interprète : Pau Marcos Vicens

Doublure d’André Torreilles & Assistant dramaturge :

William Petit Mise en scène, chorégraphie :

Soledad Zarka Créateur lumière :

Jessy Ducatillon Poèmes :

André Torreilles Crédits Photos :

TAP Administration :

A.A.O.C / Sylvie Robillard Diffusion :

Marche pas pieds nus / Chloé Etienne

Lien vidéo d’une étape de travail : http://www.dailymotion.com/video/x2rc6w8

L’Annonce

Deux êtres solitaires butés dans leur royaume, une femme et un vieil homme, vivant l’un à

côté de l'autre, sans se voir vont se rencontrer. Un jeune homme et la musique de sa viole

de gambe accompagnent la traversée de ces deux êtres singuliers.

Le musicien commence à jouer, engendre le mouvement, met en branle la marche du

temps : C’est une scène de miracle ordinaire : A priori, ils ne se seraient pas vus, pas choisis.

Chacun prisonnier d'un espace-temps à l'arrêt, dans leur bulle domestique hors du monde

et de son mouvement. II est lent, elle est vive, elle déplace, il escalade, elle rêve assise sur

une chaise, il joue à l'assaillant … Elle est sirène, printemps blessé … il est le chant de l'hiver.

C’est aussi le mystère de ce jeune homme, invisible aux yeux des protagonistes, passe

muraille, témoin silencieux, il observe les rêveries et les cauchemars de maison. Il regarde

cet enfermement des êtres, ces petites chrysalides en suspens, ces gestes du temps qui

passe sans avancer, de la routine, de l'attente déçue, ou des actions de grâce à la vie qui

coule malgré la frustration de l'absence, de toutes les absences.

Ces deux là sont faits pour se rencontrer… Cette collision des mondes est un miracle

éprouvant : appels muets, provocations, tests, cinémas, démonstrations d'indifférences,

pirouettes ... et voila que les bulles commencent a se fissurer... Un premier regard, à peine

un effleurement et tout devient possible…

« Face aux douleurs, aux souffrances, transcender ou rester prisonnier... Je ne trouve pas de vérités certaines, seulement des réalités dont on est issu, qu’on perpétue ou contre lesquelles on se rebelle. Je veux pointer du doigt ce sentiment difficile que nous éprouvons à l'égard du fragile. Je veux remettre en question le confort d'un regard convenu sur le dévalorisé, le jugé « nul », le perdant d'avance. Aussi, j’aime me faire « l'avocat du diable », montrer le courage, le désir derrière une attitude de renoncement, l’épique de nos débrouillardises, pour se sentir digne, malgré la honte qui pèse et englue. Parler du pathos sans pathos, plus en deçà, qu’au delà, de l’humour triste, de l’absurde et de la dérision. » Soledad Zarka

LA SOLITUDE Mélancolies, douces ou âpres. La mémoire que l’on cultive, et celle qu’on veut

oublier. Souvenirs, remords, ressassements, espoirs déçus indélébiles ou lumière au fond de la

nuit. Nos vivants ou nos morts dans le volume vertigineux de l’absence.

LA MAISON et le vaste monde derrière la porte : l'intérieur domestique comme une

cachette, une prison ou un palais.

LES RITUELS DOMESTIQUES qui construisent un monde-barrière, une forteresse de protection

pour s'y réfugier, se bercer avec tendresse, s'enivrer, se rêver dans sa solitude... Les objets

sont des partenaires inertes et vibrants des souvenirs qui à la longue se confondent en

habitudes forgées pour sanctifier, ou conjurer nos âmes. Où s’arrête la protection, où

commence l’enfermement ?

CORPS ET STIGMATES Au delà des postures sociales attendues comme séantes, le corps

trimbale des secrets. Les douleurs qu’on a dû enfouir pour survivre, qui même oubliées

agissent encore, imprimées dans nos gestes, défaites et victoires trônant dans notre posture.

L’AUTRE, les autres qu’on a connu, attendu, perdu, absents définitivement. Les traces qu’ils

ont laissé dans notre solitude. Alors, parfois, ces absences font naitre subrepticement le désir,

l'attente d'un "Autre" avec qui nous partagerions... qui nous consolerait ... Attentes, idées

fixes, réparations rêvées…

LA RENCONTRE Quel fardeau alors, quelle grande catastrophe, quel cauchemar intime,

voudrions-nous jeter au visage de l'autre afin qu'il nous apaise ? Il y a des blessures

assourdissantes qui nous poussent dans nos impasses épuisant toutes chances d'une

rencontre véritable... de l'autre... Les mystères du lien entre l’attirance, et la répulsion.

L’autre, en chair et en os, l’enfer sur terre ou cadeau du ciel ?

UNE SCÉNOGRAPHIE DE MEUBLES qui invite le public à regarder « 2 maisons », 2 solitudes

simultanément sur le même espace scénique.

Solitudes de deux êtres dont le frottement a déclenche le mouvement de l'horloge. Les

interprètes vont déplacer meubles et accessoires selon un mouvement circulaire décrivant

un cadran de pendule par quart de tour. L'espace n'est pas un cadre fixe, c'est une aire de

jeu mobile et malléable qui se modifie au fur et à mesure qu’on se rapproche de la

rencontre.

Des meubles du quotidien comme vecteur de mémoires intimes et collectives : table de

cuisine, bureau, lit, chaises, fauteuil, coffre, tiroir, etc.… Le corps empoigne les meubles,

monte dessus, dessous, soulève, tire, traine pousse... Les meubles où le corps vient se

déposer deviennent des lieux où habiter, des cachettes, des cavernes, des trous de souris,

des cabanes, des empires …

Opéra modeste : D’un genre composite aux différents langages :

Celui du théâtre, de la danse, et de la musique.

THÉÂTRE : Issu de la pratique de la danse contemporaine, de la musique et des arts plastiques, un

théâtre du corps qui agit, manipule, figure et raconte. Un théâtre sans texte de théâtre mais avec

des mots de poésies et de chansons. Théâtre de l’indicible, métaphore d’un chemin intérieur. Les

interprètes fabriquent leur acte théâtral à vue, ils s’exposent jouant leur partition. J’aime ce doute,

cette porosité entre l’acteur et la créature qu’il fabrique, la scène qu’il incarne. Histoires révélées par

l’action qu’il fait, l’attitude qu’il a ou qu’il campe. Fables qui parlent par le corps, gestes ordinaires,

intimes, usagés, symptomatiques, maladroits, conventionnels, rêveurs. Chaque geste possède un

secret qui se donne à voir, et par là même laisse imaginer. Sous le vernis de la banalité, entre

réalisme pragmatique et merveilleux, des rituels domestiques, des cérémonies dérisoires, qui révèlent

le champ de bataille intérieure, Une vision grossie à la loupe des petits gestes, qui nous amènent à

revisiter un endroit bien particulier de nous-mêmes.

DANSE : Un territoire où cohabitent le langage de l’action et le langage de la danse. Entre le corps

« quotidien » et le corps « déployé » : tissages, tiraillements, points de rupture, assemblages. La danse

est le moyen d’extraire un geste maladroit, et de lui rendre hommage en l’écrivant avec précision

(forme, chemin, tonus musculaire, articulation, motivation et musicalité). Traverser le silence,

l’immobilité, marcher, chuter, se relever, s’assoir. Dessiner avec sa peau, pieds, os, joue, cheveux.

Jambes terriennes, du dos a la main, les bras tracent, signent, se suspendent dans l’air. Comme une

horlogerie fine ou comme une vieille bagnole qui fait ce qu’elle peut, porter son corps, du

mouvement intérieur à l’envol.

MUSIQUE : La musique de cet opéra

modeste sera composée de silences, de

musiques et de bruits. Dans le silence,

inscrire le corps qui se prolonge en bruits.

Entre acoustique et électrique, il s’agit de

tisser une harmonie de bric et de broc entre

différentes sources sonores : le bruit des

meubles, la viole de gambe acoustique ou

électrifiée avec des pédales d’effets, lieder

et arias chantés : DER LEIERMANN de F.

Schubert et POVERI FIORI de F. Ciléa), ainsi

que VOYAGE NOCTURNE, poème d’André

Torreilles mis en musique... Mais aussi ... une

alarme de radio, des magnétos cassettes et

un tourne disque vinyle des bruitages et des

chants d’oiseaux... Comment la musique

entre, modifie et quitte l’espace sonore ?

BIOGRAPHIES

SOLEDAD ZARKA : née à Perpignan en 1976. Baccalauréat Art Plastique à Perpignan en 1994. Deug Arts du spectacle (1° année) à l’Université de Montpellier en 1996. Médaille d’Or en danse contemporaine au Conservatoire de Perpignan en 1998. 2° cycle 4° année d’Euphonium (tuba) au Conservatoire de Perpignan en 2006. À Perpignan, avec Véronique Barrier qui m’a accueillie dans tous ses cours depuis l’âge de 8 ans, je pratique la danse contemporaine et l’improvisation. Je fais du théâtre au Lycée puis à Estagel avec Roger Payrot et Gabriel Llesta (Théâtre de la

Genèse). Je fais, deux ans de danse classique mais surtout je pars me former dans de nombreux stages de danse contemporaine notamment avec Jacquie Taffanel et William Petit, ainsi que Tomas Araguay, Hans van den Broeck, Inaki Azpillaga, Karim Sebbar, Joseph Nadj, Dominique Duszynski et Julie Anne Stanzak. Je commence à jouer du tuba en mettant un pied dans l’univers des fanfares où je croise Daniel Malavergne, puis j’intègre la classe de tuba de Christopher Nery et l’atelier de composition instantanée pluridisciplinaire musique/danse de Véronique Barrier au conservatoire de Perpignan. Je prends des cours de chant avec Giselle Bellsola (chants des troubadours) et Nathalie Debuiche (technique Serge Wilfart). Je rencontre l’A.R.F.I (Association à la recherche d’un Folklore imaginaire) avec Christian Rollet, Alain Gibert, Jean-Louis Cappozzo, Alfred Spirli et Lucia Recio qui m’ouvrent l’univers de la musique improvisée et le chemin d’un autre regard sur la culture. Je pratique la musique d’objets en autodidacte et pars faire encore d’autres stages notamment avec, Marc Perronne, Marianne Mazeau, Georges Petit, John Butcher, John Tchicaï, Joëlle Léandre, Jean-Luc Guionnet, Bertrand Denzler. Interprète de Véronique Barrier dans la Cie Caravane notamment dans Place Cassanyes, spectacle de théâtre-dansé. Musicienne/danseuse lors d’improvisations organisées par Véronique Barrier et Jacquie Taffanel. Assistante de Véronique Barrier : cours de danse pour enfants et adultes (Palais des Congrès et Faculté de Perpignan), intervenante en danse en écoles primaires et collèges avec la Cie Caravane, puis dans la Cie marie est de la Nuit. Tubiste ou « bassiste à vent » grâce à Arthur Daygue et Mike Desseaux, musiciens/compositeurs/arrangeurs (avec Anna Thibaut et Nathalie Guida) au sein de différents projets aux titres évocateurs : Bernadette III, Les Sirènes de la basse, Le Karaf d’Eustache, la Société Roussillonnaise de Tango, Luigi et les carabiniers, Le festin de Luigi, La Fanfare à Pleurer... Des expériences en musique improvisée entre ici et Paris (Jean-Yves Gratius, Marc Baron, Jeanne Added, Yuko Oshima, Eve Risser, Laurent Pascal, Yoan Durant et Nicolas Talbot qui m’invite à donner mon unique concert solo). Chanteuse dans un quatuor vocal de chansons de répertoire traditionnel de langue catalane, occitane et basque, Les Petites Laines (Anna Thibaut, Nathalie Guida et Valérie Malet). Modèle vivant dans des cours privés, aux Beaux-Arts de Perpignan. Modèle/danseuse du photographe Pierre Corratgé. Je dessine dans les spectacles, fabrique des sculptures/poupées avec Anna Thibaut avec qui nous créons plusieurs installations des Petites mains à la rose. Je suis Musette, assistante conférencière de Norbert Narach. Chorégraphe pour le collectif La foire aux Ferrailleurs, avec Thomas Pénanguer, Sébastien Fenner, Nassima Moucheni, Anna Thibaut, Léa Monteix, Fabien Rimbaud, Arthur Daygue, Mike Desseaux, Nathalie Guida …), chorégraphe aussi de Tatie Gribouille et La femme éléphant, pour Anna Thibaut et Sébastien Fenner de la Cie Merci mon Chou. Musicienne danseuse dans Il s’en allait tout plat, spectacle autour de la bourrée, de et par Léa Monteix avec Laurent Pascal et Fabien Rimbaud. En 2012, j’ai participé au Laboratoire Européen TRY-ANGLE Performing Arts Research Laboratories au Cosmos Kolej Gare Franche et au Théâtre des Bernardines à Marseille. Performeuse dans Mémorandum, un spectacle multimédia de Tzeni Argyriou, (France/Allemagne/Grèce). En 2015, joueuse de cuillères/danseuse invitée par Poulainjars (Léa Monteix et fabien Rimbaud), dans la Vallée des Rouets à Thiers. Blanche neige dans La Forêt du Miroir, spectacle d'illusion optique de la Cie Merci mon chou. En 2005, je réalise mes premières pièces et me consacre à ma propre recherche, En 2010, je crée la Cie Marie est de la Nuit et commence à poser des mots sur 5 ans de travail. J’ai chorégraphié et mis en scène 4 solos, 2 spectacles, 36 portraits de femmes et conçu et/ou collaboré aux autres formes de la Cie. (Voir C.V de la Cie). 2015, les réflexions artistiques et structuration de la Cie ont beaucoup progressé.

NATHALIE GUIDA : née à Montpellier en 1971. Nathalie fait ses études aux Beaux-Arts d'Avignon (D.N.S.E.P). Elle y découvrira le chant et la danse contemporaine, avec Maîté Fossen. En 1998, elle s'installe à Perpignan et se consacre à la musique, au conservatoire national de région, pour y apprendre le chant lyrique, l'accordéon, puis le tuba et s'initie aux musiques jazz et baroques. Elle y rencontre aussi Véronique Barrier avec qui elle travaille l'improvisation entre danse et musique et fait quelques stages avec des membres de l’ARFI (Christian Rollet, Alfred Spirli, Lucia Recio). D'autres rencontres en danse contemporaine (William Petit, Jackie et Denis

Taffanel,) ouvrent sa recherche entre la voix, la musique, la danse, les arts plastiques. Attirée par les musiques traditionnelles, elle explore les répertoires de la Méditerranée et surtout de l'Italie du sud (divers stage avec notamment Françoise Atlan, AÏcha Redouane, Amina Alaoui, Lucilla Galeazzi, Marianne Mazeau). La rencontre avec Soledad Zarka lui permet de concrétiser ses recherches et plus récemment avec la Cie Marie est de la Nuit, dans la création de spectacles pluridisciplinaires. Cherchant comment relier le chant au corps, le corps aux instruments, aux objets, la voix cherche des résonances autres et multiples. Parallèlement, elle intervient en milieu scolaire pour des projets autour des arts plastiques et de la danse ainsi que dans les crèches pour de" l'éveil musical".

ANDRÉ TORREILLES : né par erreur en 1940 à Perpignan, André est viscéralement estagellois, ancré au sol par sa maison ancestrale qui est l’amour de sa vie. Il en est parti quelquefois pour une scolarité classique (Bac philosophie, études de droit), puis une esquisse vite avortée de carrière dans le Trésor qui lui permit de voir de près une France qu’il ne connaissait pas : trois villes merveilleuses, Besançon, Bourges et Paris. Un service militaire en Allemagne lui confirmera son enchantement au monde du baroque, entrevu autrefois sur les retables d’Estagel. Puis un voyage risqué en Algérie tout juste indépendante, études de Beaux-Arts à Perpignan, Montpellier, puis Paris.

Quelques années parisiennes très peuplées et toujours, l’appel de la maison et des belles collines. Une carrière de peintre avec tout plein d’expositions (Londres, Paris, New York, Perpignan, Leucate, Estagel…). Une carrière de décorateur aussi, avec tout plein de palaces, de châteaux en Espagne et de chalets en Suisse. Quelque voyages … Ah ! L’Italie ! Et toujours la maison et son père, et le jeu de tous les papiers : les papiers peints, et ceux à peindre et aussi les papiers écrits (Merci Rilke, merci Proust, Rimbaud merci.) Les collections pléthoriques d’objets et les chiffons et les tissus, les broderies à perdre haleine, la couture à couper la chique.

PAU MARCOS VICENS, né à Hostalric (Espagne) en 1982, rencontre la viole de gambe, son répertoire, et surtout, pour lui, une nouvelle façon d’approcher la musique dite ancienne à l’âge de 19 ans dans la classe de Christian Sala au CNR de Perpignan. En juin 2008 il sort du CNSMD de Lyon avec Diplôme Supérieur et félicitations, après avoir profité de quatre ans d’études avec Marianne Muller pour la viole et d’autres professeurs qui marquent sa formation musicale (Pierre Hamon, Eugène Ferré…). Il reçoit aussi les conseils de Wieland Kuijken en stage et cours individuels, et de Pedro Memelsdorff pour la musique médiévale. Depuis ses études à Perpignan, grâce à la

rencontre de l’atelier d’improvisation musique et danse de Véronique Barrier, de Soledad Zarka, et plus tard d’Anne Martin à Lyon, il s’intéresse aux musiques improvisées et aux croisements avec d’autres pratiques artistiques. Stages avec plusieurs membres de l’ARFI (Association pour la Recherche d’un Folklore Imaginaire). Il est à l’initiative de projets comme Elogi de la follia (créations contemporaines au carrefour du jazz, musiques baroques et improvisées), d’un quatuor de violes avec Marianne Muller, Christian Sala et Myriam Rignol, et de l’Ensemble Mos Azimans (autour de musiques des troubadours), et collaborateur d’ensembles comme La Caravaggia, Les Saqueboutiers, Canto Coronato, Jardins de Courtoisie, Correspondances, Doulce Mémoire... Il a enregistré avec Marianne Muller, l’ensemble Musica Nova, Correspondances et la Main Harmonique. Actuellement il enseigne la viole de gambe au Conservatoire Isaac Albeniz (Girona, Espagne).

WILLIAM PETIT : né à Toulon en 1963, est un arpenteur, un baroudeur même, il inscrit sa démarche artistique à travers le nomadisme. La rencontre est le maître d’œuvre de ses processus artistiques et sa démarche se développe dans une dimension pluridisciplinaire. Performer, chorégraphe, metteur en scène, auteur, activiste de la lumière il se propose par les plis, sur les confins. Il aborde l’interprétation en 1981 avec la chorégraphe américaine Susan Buirge. Elle scelle une forte emprunte dans son parcours, liée à son goût de l’abstraction, de la composition, de la structuration de l’espace et ses multiples possibles, de la recherche de lieux inédits de représentation.

Il traverse et transgresse en glaneur l’espace chorégraphique de Josiane Rivoire, Mathilde Monnier, Karine Saporta, Molissa Fenley, Jacques Patarozzi, Philippe Decouflé, Hervé Robbe. Il accompagne des metteurs en scènes, des compositeurs, des artistes de cirque, des artistes plasticiens, à travers la réalisation de performances, installations, concerts : Gregory Ryan - plasticien (USA), Le Cirque Désaccordé - cirque, Miqueu Montanaro - compositeur – Cie Mimo, Jeanne Poitevin – metteur en scène – Alzhar, Ingrid Hernandez plasticienne -(Mex), Jean Michel Bossini - compositeur, Yves Borrini – metteur en scène – Cie Le Bruit des Hommes, le Théâtre Acrobatique - cirque – Gardens, Adrienne Larue – Le Chapiteau d'Adrienne – cirque… Il crée RIALTO en 1991 qui deviendra en 2000 RIALTO/fabrik nomade puis Fabrik Nomade Production en 2012, en convoquant les liens entre champs artistiques pluriels comme base aux processus mis en œuvre vers une esthétique de l’altération. Il suscite également des projets où l’interaction est moteur et sens de mise en jeu, notamment Salam réalisé en 1999, dans le cadre du festival international des Urbaines de Lausanne – Suisse, un parcours amoureux lié aux questionnements de la chair, développé dans des abris antiatomiques. Nomade, l’espace le passionne et motive son geste, avide de territoires où prennent source ses projets. La transe est une matière récurrente dans son travail, accostée dès 1995, en cheminant notamment à travers les pays du pourtour méditerranéen, elle participe activement des mises en actes qu’il élabore. Quelques jalons de son parcours :

Place Padovani – Rencontres Chorégraphiques Internationales de Bagnolet - 1991 El Farafra – Pièce de Résistance – Festival Avignon les Hivernales – Centre Culturel Français d’Alexandrie -1996 (coauteur Sandra Martinez) Kabaret Nomade – processus interactif associé à une composition musicale de Miqueu Montanaro – spectacle qui a été présenté plus d’une centaine de fois en Europe - 2001/2009 Salam Leila – performance voix/danse – Nuit Blanche Paris – 2003 Désordre – spectacle multi artistique – commande du Polski Teatr Tanza – Festival International Malta – Poznan – Pologne - 2005 Fall Always – performance multi artistique – Nuit des Musées – Maison de la Photographie – Toulon - 2007 Streams – performance multi artistique – projet franco-finlandais – Festival International Dance Abundance – Oulu – Finlande – 2009 BBB – déambulation métropolitaine – commande de l’opéra de Toulon pour le ballet – 2011/2012 Beware - performance musique/corps/lumière – commande du CDC des hivernales d’Avignon – Chartreuse de Villeneuve les Avignon – Centre National des Ecritures Contemporaines – Festival les Hivernales – 2012 Spring Rituals – processus international nomade de performances/installations multi artistiques, développé au Mexique, au Maroc, en Tunisie, en Espagne, en France, en Finlande, aux Etats Unis, en Pologne… - 2012/2014 Il est lauréat Villa Médicis Hors les Murs – Egypte – 2004 pour une recherche menée sur la transe, Cultures France Hors les Murs – Mexique – 2010, pour une recherche sur le franchissement et les passages frontaliers, actée entre autre entre Tijuana et San Diego, qui donne lieu à la réalisation d’un projet d’installation en collaboration avec des artistes et structures mexicaines : Tijuana Sin Paredes. Il a été choisi pour représenter la France dans le cadre du projet Trans Danse Europe (2003/2006), mêlant création, performances, actes de transmission, projet développé durant quatre ans dans le cadre d’un réseau européen regroupant plus de dix pays de l’UE. Il est également boursier Beaumarchais. Toulonnais de cœur comme de naissance, sans préoccupation identitaire, il aime à transporter à travers les continents cette énergie maritime qui le constitue, à trouver d’autres ports comme d’autres espaces où sa démarche peut se développer, fructifier, être là

JESSY DUCATILLON : Technicien, créateur lumière, scénographe et plasticien. Né en

1972 à Perpignan, après des études aux beaux-Arts de Perpignan, et tout en

développant un travail personnel de plasticien, je me tourne vers la création

d'éclairages de spectacles. Depuis 1989 j'ai accompagné des compagnies dont

notamment, le Théâtre de la Genèse, le Théâtre de la Rencontre, La Llevantina, la

compagnie Sporgersie, Bernadète Bidaude, la compagnie Siloé, les Corps Secrets et

les Trigonnelles. Je fonde également en 2003 l'association Atalaya, pour laquelle je

réalise l'éclairage des cave Ecoiffier d'Alénya et cofondateur du festival, les Horiziodes

de Calce en 2005 et 2006. Les dernières créations sont Hypérion de Marie-José Malis

et les temps qui courent de Bernadète Bidaude.

Cie Marie est de la Nuit Spectacles/Performances transdisciplinaires

THÉÂTRE DANSÉ et MUSIQUE La Cie aime porter à la représentation des aventures humaines et singulières. Entre la

maladresse et la dextérité, donner à la fragilité toute sa majesté. Explorer cette question de

l’intimité, de l’indicible et de la représentation. Transfigurer la banalité des gestes et des

objets pour en faire surgir ce qui est enfoui, caché… Avec mille précautions, occuper tout

l’espace avec un mouvement simple, avec quelques notes, avec une modeste chanson…

Entre un art contemporain rêvé et un art populaire imaginé tisser un territoire poétique à la

croisée de plusieurs disciplines : la danse, les arts plastiques, le théâtre et la

musique. Minimaliste et rustique, actes sacrés ou dérisoires, des images poétiques fabriqués

à partir de matériaux composites. Entre danse et manipulation, un théâtre du corps qui agit,

manipule, figure et par là, raconte. Revisitant les musiques savantes ou populaires, inspiré

des démarches de musique contemporaine, improvisée, bruitiste, poésies sonores, outsider

et rock and roll… un théâtre sonore où les instruments de musiques se mêlent aux objets

quotidiens (meubles, quincailleries, instruments jouets, radios, cassettes, vinyles...) Un théâtre

sans texte de théâtre mais avec des mots : lettres, poésies, comptines, chansons … Avec

des « riens », La Cie Marie est de la Nuit construit son univers à mi chemin entre l'ordinaire et

le merveilleux

ARTISTES ASSOCIÉS : Soledad Zarka, Nathalie Guida, Anna Thibaut, Léa Monteix, Arthur Daygue, Mike Desseaux, Sébastien Fenner, Virginie Girault, Pau Vincens Marcos, André Torreilles, Antoine Picard et William Petit. BUREAU DE L’ASSOCIATION : - Présidente : Estelle Castagnoli - Secrétaire : Dominique de Llamby - - Trésorière : Fabienne Sylvestre - La Cie Marie est de la Nuit est, depuis le début, encouragée par plusieurs structures du département par la mise à disposition de lieux, le prêt de matériel et l’achat de spectacles : les municipalités d’Estagel, d’Alénya et de Planèzes, les Horiziodes de Calce, le Théâtre de la Rencontre, la Casa Musicale, la Saison Jazzèbre, les Jeudis de Perpignan, les Nits de cançò i de mùsica d'Eus, les Chorischolies… D’autres artistes ont, dès ses prémices, encouragé et aidé à la visibilité de la compagnie entre autres Rialto Fabrick Nomade – William Petit, Sans Paradis Fixe – Lucie B., Rizhome – Groupement d’artistes à Montpellier, Cie Ann Berline – Laurie Bellanca. La compagnie s’est produite à la Chapelle-Gely à Montpellier, à Label rue à Lasalle, à l’Akwaba et la Gare de Coustellet dans le Vaucluse au Festival international de théâtre de rue d’Aurillac, à l’Anis Gras à Arcueil, Centre culturel Jean Houdremont de La Courneuve, au 4e Festival de l’étrange de l’alliance franco-marocaine d’Essaouira…

2015 LABORATOIRES PRÉPARATOIRES À LA CRÉATION DE L’ANNONCE Opéra Modeste

2014 LABÉ-RATION CONCERT POÉTICO SONORE Textes de Louise Labé et Antoine Picard Musiciens : Nathalie Guida, Soledad Zarka et Arthur Daygue Diseur : Antoine Picard

FORTUNA ORCHESTRA (Édition 4) PERFORMANCE PRÉCAIRE /CONCERT CABARET Artistes associés de la Cie et ses Invités de tous poils.

LA COCHEMARE OU LES DISEURS DE PRÉVERT CABINET DE CURIOSITÉS DÉRISOIRES Poèmes de Jacques Prévert Mise en scène, chorégraphie & bande son : Soledad Zarka Créateurs interprètes : Anna Thibaut, Léa Monteix et Sébastien Fenner

2013 PROMENADE DANS LE SONGE D’ALICE OPÉRA-DINETTE moderne & rustique Spectacle tout public à partir de 7 ans D'après « Alice au pays des merveilles » de Lewis Carroll Textes de Lewis Carroll et Virginie Girault. Direction artistique : Nathalie Guida, En collaboration avec Soledad Zarka, Arthur Daygue & Virginie Girault

FORTUNA ORCHESTRA (Édition 3) PERFORMANCE PRÉCAIRE /CONCERT CABARET Artistes associés de la Cie et ses Invités de tous poils.

2012 CATALOGUE DES SOLITUDES PROCESSUS PARTICIPATIF IN SITU / INSTALLATION PERFORMANCE

Porteuses du projet Soledad Zarka et Nathalie Guida

7 personnes : Fabrication de solo, duo, une performance miniature, le public est invité à visiter cette exposition de « tableaux humains » et circuler comme il le veut.

2010 FORTUNA ORCHESTRA (Édition 1 & 2) PERFORMANCE PRÉCAIRE /CONCERT CABARET Artistes associés de la Cie et ses Invités de tous poils.

2009 LES DEAD SISTERS PRÉSENTENT FRANCESCA ON T’AIME FILM CONCERT POÉTIQUE Film en hommage à la photographe Francesca Woodman. Réalisé à Anzat-le-Luguet, un petit village d’Auvergne.

Collaboration danse, photo, vidéo, musique : Zarka Soledad et Léa Monteix

LA RENGAINE DES FEMMES ASSISES DE LA COURNEUVE PROCESSUS PARTICIPATIF IN SITU/ INSTALLATION CONCERT Édition 4 : 8 femmes & 1 homme Collecte de portraits gestuels, Installation vidéo dans un fauteuil accompagnée par LA FANFARE À PLEURER : Mike Desseaux, Nathalie Guida, Soledad Zarka, Anna Thibaut et Léa Monteix. Dispositif vidéo : David Henry, concept et chorégraphie : Soledad Zarka

2008 LA COCHEMARE OU LES DISEURS DE PRÉVERT CABINET DE CURIOSITÉS DÉRISOIRES Poèmes de Jacques Prévert Chorégraphie & bande son : Soledad Zarka Créateurs interprètes : Anna Thibaut, Léa Monteix et Soledad Zarka

2007 POOR LITTLE NAUFRAGE THÉÂTRE DANSÉ/DANSE D’OBJETS/PIÈCE SONORE Création interprétation : Laurie Bellanca Chorégraphie et mise en scène : Soledad Zarka / Musicien : Arthur Daygue

LA COUTURIÈRE THÉÂTRE DANSÉ/DANSE D’OBJETS/PIÈCE SONORE Création interprétation & Textes : Virginie Girault Chorégraphie et mise en scène : Soledad Zarka

LES CHANTIERS CHORÉGRAPHIQUES : UN PETIT BIJOU + LA COUTURIÈRE + POOR LITTLE NAUFRAGE = Collage des 3 solos qui se déroulent ensemble sur le même espace/temps. Chorégraphie et mise en scène : Soledad Zarka

2006 LA RENGAINE DES FEMMES ASSISES D’ALÉNYA PROCESSUS PARTICIPATIF IN SITU, COLLECTE DE PORTRAITS GESTUELS. Édition 2 : 12 femmes / INSTALLATION VIDÉO dans un fauteuil avec une bande son.

Édition 3 : 11 femmes / PERFORMANCE SPECTACLE DÉAMBULATOIRE avec LA FANFARE À PLEURER : Soledad Zarka, Nathalie Guida, Mike Desseaux et Arthur Daygue. Conception et chorégraphie : Soledad Zarka. Dispositif vidéo : David Henry

LE PLACARD DES PLEUREUSES LITURGIE MÉNAGÈRE RÉCITAL/PERFORMANCE DE RUE Collaboration danse & chant : Soledad Zarka et Nathalie Guida

UN PETIT BIJOU THÉÂTRE DANSÉ/DANSE D’OBJETS/PIÈCE SONORE Chorégraphie : Soledad Zarka. Création interprétation : Anna Thibaut.

2005 LES SAINTES TRÉBUCHANTES THÉÂTRE DANSÉ/DANSE D’OBJETS/PIÈCE SONORE Chorégraphie, mise en scène, interprétation : Soledad Zarka

LA RENGAINE DES FEMMES ASSISES À CALCE PROCESSUS PARTICIPATIF IN SITU /COLLECTE DE PORTRAITS GESTUELS /INSTALLATION VIDÉO

Édition 1 : 6 femmes / Installation vidéo dans un fauteuil avec une bande son. Dispositif vidéo : David Henry. Conception et chorégraphie : Soledad Zarka