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LA RECTIFICATION 1) PRINCIPE DU PROCEDE a) Actigramme b) Schéma de principe et fonctionnement La rectification est un procédé d’usinage destiné à améliorer la précision dimensionnelle et l’état de surface d’une pièce par abrasion (contrairement à l’usinage par arrachement de copeaux) à l’aide d’une meule. La meule comporte des cristaux qui viennent gratter des centaines de copeaux de très petite taille à grande vitesse et ceci à plusieurs reprise afin d’éliminer plusieurs couche de matériau. En particulier on élimine la couche de Beilby dû à l’usinage classique (quand la chaleur dégagé refond ensemble une partie du copeau et du lubrifiant formant ainsi une couche indésirable). Il existe quantité de types de rectifications différentes selon la forme de la surface à rectifier, la forme de la meule, la machine à rectifier utilisée. Il a trois types de formes principales que l’on rectifie : surfaces planes, de révolutions intérieures et extérieures. Rectification plane sur table rectangulaire : Le mouvement d’avance peut soit être effectué par la meule soit par la pièce.

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LA RECTIFICATION

1) PRINCIPE DU PROCEDE

a) Actigramme

b) Schéma de principe et fonctionnement

La rectification est un procédé d’usinage destiné à améliorer la précision dimensionnelle et l’état de surface d’une pièce par abrasion (contrairement à l’usinage par arrachement de copeaux) à l’aide d’une meule. La meule comporte des cristaux qui viennent gratter des centaines de copeaux de très petite taille à grande vitesse et ceci à plusieurs reprise afin d’éliminer plusieurs couche de matériau. En particulier on élimine la couche de Beilby dû à l’usinage classique (quand la chaleur dégagé refond ensemble une partie du copeau et du lubrifiant formant ainsi une couche indésirable).

Il existe quantité de types de rectifications différentes selon la forme de la surface à rectifier, la forme de la meule, la machine à rectifier utilisée.

Il a trois types de formes principales que l’on rectifie : surfaces planes, de révolutions intérieures et extérieures.

Rectification plane sur table rectangulaire :

Le mouvement d’avance peut soit être effectué par la meule soit par la pièce.

Rectification intérieur cylindrique : La meule tourne à l’intérieur de l’alésage à rectifier fixe. On procède de même avec un

cône intérieur à la différence que la pièce est inclinée de l’angle de la conicité divisé par deux sur le porte-pièce.

Rectification cylindrique extérieur : La meule passe en tournant sur l’arbre à rectifier qui coulisse. On peut aussi par

exemple rectifier plusieurs diamètres simultanément en employant une meule fixe et en faisant tourner la pièce.

Ces trois exemples simples ne sont qu’un bref aperçu des multiples situations de

rectification possible.

2) PROCEDE, PRODUITS ET MATERIAUX a) Domaine d’application

-Les matériaux que l’on peut rectifier sont très divers et peuvent êtres très dur. Ainsi on peut rectifier : les aciers classiques non trempés, les aciers trempés jusqu'a 70 HRC, les aciers chromés durs, les alliages cuivreux, les céramiques, carbures, certains plastiques et certains alliages d’aluminium (quoique que c’est déconseillé car l’alu a tendance à « salir » la meule et la rend moins efficace).

- Le procédé s’applique à la production en petite, moyenne, grande et très grande série. Cela implique des machines employées différentes selon les dimensions et qualités des surfaces à rectifier et donc un investissement plus ou moins grand.

- Les poids et les dimensions limites des pièces dépendent des machines et du type de rectification envisagé. On peut rectifier des arbres d’une dizaines de millimètres jusqu'à plus d’un mètre de diamètre sur une longueur de plusieurs mètres ou des surfaces planes de quelques mètres carrés. Sachant que l’on rectifie des surfaces usinées, les limites dimensionnelles de la rectification sont à peu près celles de l’usinage classique.

- Les vitesses de coupes (vitesse tangentiel au périmètre de la meule) varient de 20 à 60 m/s environ. Les vitesses d’avances moyennes varient entres 0.5 m/min à 1.5 m/min.

- Les profondeurs de passe ou pénétration par course longitudinal varient entre 0.001 à 0.1 mm.

- La durée de la rectification d’une surface donnée est bien plus longue que son usinage initial, environ de 10 à 20 fois plus long.

- Les formes des meules sont fixées selon la norme NF E 75 – 201. Leurs dimensions sont fixées par la norme NF E 75 – 202–5.

Elles peuvent êtres composées de diamant, carbure de silicium, corindon (qui lui peut être fritté, normal, semi-supérieur ou supérieur, monocristallin, à billes ou microbilles creuses) ou nitrure de bore cubique. Les meules sont également caractérisées par leur grosseur de grain (gros a très fin), leur grade (tendre a dur), leur structure (de serré a très écartés) et l’agglomérant liant les cristaux. Tout cela permet d’avoir une gamme de meule adapté à chaque situation.

- A noter qu’il existe la rectification à grande vitesse, un procédé relativement récent.

b) Influence du procédé sur les propriétés de la pièce produite

- Les pièces obtenues par ce procédé présentent un état de surface très soigné convenant à des applications de précision et des contraintes spécifiques pointues. Ainsi on obtient un Ra inférieur à 0.1 jusqu'à 0.025. - Les surfaces rectifiées sont très dur. - Les tolérances sont de l’ordre du micromètre.

- Les qualités obtenues sont inférieurs à 6.

c) Avantage et inconvénient du procédé

- Les pièces obtenues ont un état de surface très soigné, des caractéristiques mécaniques (dureté, résistance à l’usure) et des caractéristiques dimensionnels grandement améliorées par rapport à la pièce d’origine.

- Les machines de rectification sont courantes et de tailles variées, l’investissement qu’elles représentent est comparable à des centres d’usinages classiques.

- Il est possible de rectifier plusieurs surfaces en même temps sur une pièce ou plusieurs pièces semblables en même temps.

- On peut se permettre d’être un petit peu moins précis pendant l’usinage précédant la rectification sur les surfaces concernées.

- Les formes rectifiables restent limités, en tout cas plus limité que ce que l’on peut obtenir en fraisage et tournage classique.

- Les coûts restent modestes en moyennes comme grandes séries car une fois la rectifieuse acheté, on ne consomme que des meules et du lubrifiant.

- Par contre, la rectification reste un processus très lent ce qui peut poser des problèmes d’organisation, de rentabilité et avoir des conséquences économiques.

3) Influence du procédé sur la conception de la pièce

Les pièces que l’on doit rectifier doivent présenter une légère surépaisseur par rapport à la cote souhaitée que l’on doit prévoir dans la phase d’usinage précédant la rectification. Cette surépaisseur est fonction des dimensions de la pièce, du type de surface rectifiée, du matériau, des propriétés de la meule et de la qualité finale voulue. Les surépaisseurs varient entre moins de 0.1 mm et plus de 0.8 mm.

4) Quelques exemples de pièces rectifiées et de rectifieuses

Culasse moteur avec sièges de soupape rectifiés

Arbre sur rectifieuse

Rectification d’une surface plane

cylindre de laminoir rectifié

Rectification d’un flasque

Rectifieuse à commande numérique

5) Sources Sites: - fr.wikipedia.org/wiki/Rectification

- www.meisterabrasives.ch/fr/technologie/principes - www.emo-paris.com/txt/10.htm

Livre: Précis de construction mécanique Tome 2 méthode fabrication et normalisation (R Dietrich, G Facy, E Hugonnaud, M Pompidou, JP Trotignon), Afnor Nathan.