20170103 fluides médicaux c berneron · (norme nf-en 1089-3) couleur du corps de la bouteille à...
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GAZ MEDICAUX
HISTORIQUE - REGLEMENTATION
1932 1ère installation de distribution d’oxygène
1960 1ère installation hospitalière de l’oxygène à partir d’un réservoir cryogénique
1990 1ère norme française réglementant les installations de réseaux fluides médicaux (NFS 90155 de février 1990), remplacée par norme européenne reprise en norme française (NF EN737-3 puis NF EN ISO 7396-1)
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HISTORIQUE - REGLEMENTATION
• Décret du 18/01/1943 sur appareils à pression de gaz
• Arrêté du 23/07/1943 relatif à la réglementation des appareils de production d’emmagasinage ou de mise en œuvre des gaz
• Circulaire n°146 du 21 mars 1946
• NFS 90-110 d’octobre 1967 relative aux caractéristiques des raccords de robinet de type étrier pour petite bouteille de gaz à usage médical
• NFS 64-021 de juin 1971 précise l’équipement en bouteilles d’oxygène et en matériel de détente des ambulances de soins et de secours d’urgence
• Loi n°76-663 du 19/07/1976 et décret n°77-1133 du 21/09/1977 relatifs aux installations soumises à déclaration (dépôt d’oxygène liquide constitué de récipients fixes)
HISTORIQUE - REGLEMENTATION
• NFX 08-101 d’octobre 1978 relative à la couleur conventionnelle des tuyauteries de gaz
• Circulaire du 10 octobre 1985 relative à la distribution des gaz à usage médical et à la création d’une commission locale de surveillance de cette distribution
• NFX 08-107 de décembre 1986 relative à l’identification des bouteilles de gaz par couleur conventionnelle
• NFS 90-116 de juin 1988 relative aux prises murales et fiches pour fluides médicaux
• NFS 90-140 d’octobre 1988 relative à l’air à usage médical (taux d’impureté et méthode d’essai)
• Circulaire n°385 du 3 mai 1990 relative à l’accessibilité des vannes de sectionnement des réseaux de distribution des gaz médicaux inflammables
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HISTORIQUE - REGLEMENTATION
• Arrêté du 7 janvier 1993• Arrêté d’octobre 1995 relatif à la poursuite des soins en cours en cas de
défaillance de l’alimentation générale• Circulaire n°9672 du 6 février 1996 relative à l’utilisation du monoxyde
d’azote médical• AMM de juin 1997 pour oxygène livré sous forme liquide et/ou gazeux• Circulaire de mars 1998 relative à l’utilisation du mélange oxygène-
protoxyde d’azote (50/50)
• Norme NFS EN 737-1 (mars 1998) : norme européenne relative au système de distribution de gaz médicaux (prises murales pour gaz médicaux comprimés et pour le vide)
• Norme NFS EN 737-2 (juillet 1998) : norme européenne relative au système de distribution de gaz médicaux (système final d’évacuation des gaz d’anesthésie)
HISTORIQUE - REGLEMENTATION
• Norme NFS EN 737-3 (septembre 2000) : norme européenne relative au système de distribution de gaz médicaux (système de distribution pour gaz médicaux comprimés et pour le vide)
• Norme NFS EN 737-4 (mars 1998) : norme européenne relative au système de distribution de gaz médicaux (prises murales pour système d’évacuation de gaz d’anesthésie)
• Norme NF EN ISO 7396-1 (novembre 2007) : norme européenne relative au système de distribution de gaz médicaux (système de distribution de gaz médicaux comprimés et de vide) → remplace la norme NF EN 737-3
• Norme FD S 90-155 : système de distribution pour gaz médicaux comprimés et vide – Compléments pour la conception et le réception
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FABRICATION ET STOCKAGEComposition de l’air ambiant :
• Azote : 78,084 %
• Oxygène : 20,947 %
• Argon : 0,934 %
• CO2 : 0,1 à 0,325 %
• Et par ordre décroissant : Ne, He, Kr, H2 et Xe
Fabrication : - Séparation des gaz de l’air basée sur la différence des températures de liquéfaction
- Obtention de gaz haute pureté par distillation fractionnée
Comment produire de l’oxygène liquide?
La production d’oxygène liquide est composé de 4 étapes :
1. Compression2. Épuration3. Distillation4. stockage
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Compression
• L’air ambiant est aspiré et filtré pour éliminer les poussières
• Puis l’air est compressé à 7 bar et à température ambiante
Epuration
• L’air passe dans des tamis pour éliminer l’eau et le dioxyde de carbone
• Cette étape est importante car elle permet d’éviter la formation de glace H2O et de glace carbonique lorsque l’air sera refroidit
On obtient de l’air purifié
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Refroidissement
• L’air purifié est refroidi à -173°C et est donc presque liquide
• Il est refroidit dans des enceintes composées de plaques et d’ailettes en aluminium
• Une partie de l’azote liquide produit durant la distillation sert au refroidissement de l’air.
Distillation
• La distillation est possible car les différents gaz bouillent à des températures différentes
• L’azote est le plus volatile donc la colonne de distillation l’azote va s’élever et l’oxygène liquide va descendre
• Les échanges entre le liquide descendant et le gaz montant permet la séparation des molécules d’azote et d’oxygène.
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Schéma de principe de production oxygène liquide
FABRICATION ET STOCKAGE
• Gaz sous forme gazeuse ou liquide selon les conditions de température et de pression :
– Comprimé dans des bouteilles : O2, N2 et air
– Liquéfié à basse température dans bouteille ou évaporateur : O2, N2 et He
– Liquéfié sous pression dans des bouteilles : N2O et CO2
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LES DIFFERENTS GAZ
Gaz médicaux = Gaz à usage médical
Contact direct avec le malade
Gaz avec AMM• Oxygène
• Protoxyde d’azote
• Monoxyde d’azote
• Mélange oxygène-protoxyde d’azote (50-50)
• Xénon
LES DIFFERENTS GAZ
Gaz Dispositifs Médicaux (marquage CE)• Dioxyde de carbone pour cœlioscopie
• Azote (cryothérapie)
• Argon (chirurgie laser)
• Hélium (imagerie médicale)
Gaz sans statut• Air médicinal
• Différents mélanges de gaz (CO2/O2, He/O2 …)
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OXYGENE (O2)• AMM – gaz le plus employé à l’hôpital• Gaz incolore, inodore et sans saveur – liquide bleu pâle à -183°C• Sous forme liquide ou gazeuse• Utilisation : - en début d’anesthésie générale avant intubation
pour éviter les risques d’hypoxie- en cas d’urgence dans défaillance respiratoire- dans insuffisance respiratoire chronique- dans œdème pulmonaire- dans pneumopathie infectieuse grave- dans l’état de mal asthmatique- traitement des crises d’algie vasculaire de la face- vecteur de médicament pour inhalation (nébuliseur)- oxygénothérapie hyperbare (intoxication oxycarbonée, artérite des membres inférieures, gangrène gazeuse et embolie gazeuse)- …
OXYGENE
Propriété : Gaz comburant
Conservation < 50°C
Ne pas fumer à l’utilisation – Ne pas approcher de flamme
Ni graisser ni huiler les robinets, vannes, détendeurs ou raccords
Attention à l’ouverture des bouteilles d’oxygène haute pression
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TRIANGLE DE FEU
Énergie d’action
FEU
PROTOXYDE D’AZOTE (N2O)
• AMM
• Gaz incolore, non toxique, de saveur douceâtre et odeur agréable
• Plus lourd que l’air (d=1,53)
• Sous forme liquide (1 kg de N2O produit 543 litres de gaz en conditions normales)
• Soluble dans l’eau, alcool, chloroforme et huiles
• Utilisations : en anesthésie en association avec l’oxygène
• Propriétés : - Comburant
- risque asphyxie en cas d’accumulation dans les points bas
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PROTOXYDE D’AZOTE / OXYGÈNE (50/50)• AMM• Gaz incolore, inodore, de saveur légèrement sucrée• Sous forme gazeuse• Utilisation : - analgésie chez l’enfant et adulte• Propriété : - Comburant
• Risque particulier : démélange des 2 constituants quand température de stockage < -5°C
Température de stockage >0°C
Respecter la position des bouteilles :
• EN POSITION HORIZONTALE pour le stockage des bouteilles pleines avant leur utilisation, durant 48 h au moins à des températures comprises entre 10 et 30°C, dans une zone tampon à l’intérieur de la pharmacie et/ou dans le service utilisateur
• EN POSITION VERTICALE avec arrimage systématique pour toutes les autres situations (stockage des bouteilles pleines dans le local de stockage des bouteilles de gaz, utilisation des bouteilles pleines, transport des bouteilles pleines dans les établissements de santé et dans les véhicules, stockage des bouteilles vides)
DIOXYDE DE CARBONE (CO2)
• Marquage CE
• Gaz incolore, inodore, ininflammable, de saveur légèrement acide
• Sous forme gazeuse ou liquide
• Utilisation : - principalement en cœlioscopie
• Propriété : - gaz inerte
risque d’asphyxie (remplace oxygène de l’air ambiant)
conservation dans locaux ventilés
ne pas respirer le gaz pur
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MONOXYDE D’AZOTE (NO)
• AMM
• Sous forme gazeuse
• Utilisations : - hypoxémie sévère chez l’enfant
- syndrome de détresse respiratoire aigue
- poussée d’HTPA
• Propriété : gaz comburant
HÉLIUM (He)
• Marquage CE
• Gaz incolore, ininflammable
• Utilisations : - en mélange avec O2 pour exploration
fonctionnelle
- sous forme liquide : source de froid pour IRM
• Propriété : gaz inerte
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AZOTE (N2)
• Marquage CE
• Liquide incolore à -196°C
• Utilisations : - reconstitution de l’air médical
- conservation de prélèvements biologiques
AIR MÉDICINAL
• Sans statut
• Gaz incolore, insipide et inodore
• Utilisations : - application dans enceinte stérile
- énergie motrice pour des appareils susceptibles d’être en contact avec le malade
• Propriété : - comburant
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LE VIDE
• Produit par des pompes à vide
• Réseau de vide entre -600 et -800 mbar de dépression
• Utilisations : - aspiration durant intervention
chirurgicale
- aspiration endotrachéale
- drain de Redon
- aspiration digestive
- …
Rôle du pharmacien
• Gaz médicaux � médicament ou dispositif médical � responsabilité du pharmacien gérant de la PUI : gestion, approvisionnement, contrôle et dispensation
• Pharmacien � membre de la commission locale de surveillance des gaz à usage médical
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DISTRIBUTION DES GAZ MÉDICAUX
• Bouteilles
• Réseau : • Sources : rampe de bouteilles
évaporateur
mélangeur
compresseur
Système de distribution Bouteilles
• Description
• Couleurs conventionnelles
• Conditionnement
• Consignes et précautions d’utilisation
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Système de distribution BouteillesDescription
Système de distribution Bouteilles
Couleur bouteilles(norme NF-EN 1089-3)
Couleur du corps de la bouteille à usage médical : couleur blanche
La couleur de l’ogive définit le type de gaz :– Blanc � oxygène
– Bleu foncé � protoxyde d’azote
– Noir � azote
– Gris � dioxyde de carbone
– Brun � hélium
– Vert foncé � argon
– Blanc et noir � air médical
– Blanc et bleu foncé �oxygène/protoxyde d’azote
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Système de distribution Bouteilles
OXYGENE PROTOXYDE
D’AZOTE
DIOXYDE DE
CARBONE
AIR MEDICAL
MELANGE
O2/N2O
50/50
Système de distribution Bouteilles
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Système de distribution Bouteilles
Conditionnement
Les différentes étapes sont :
o Purge
o 1ère mise sous vide
o Rinçage
o Purge
o 2ème mise sous vide
o remplissage à 200 bars
Epreuve des bouteilles :• tous les 10 ans• à 1,5 fois la pression de service
Système de distribution Bouteilles
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Système de distribution Bouteilles
Système de distribution Bouteilles
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Système de distribution Bouteilles
Risques et précautions
Système de distribution Bouteilles
Risques et précautions
• Risques liés aux conditions de stockage
• Risque d’asphyxie � ne pas stocker les bouteilles en sous-sol ou point (ex : CO2 plus lourd que l’air ambiant)
• Risque d’incendie-explosion � ne pas mélanger gaz comburant-gaz combustible, placer les bouteilles dans un local propre et bien aéré ne contenant pas de produits combustibles (huile, bois, éther…)
• Risque d’erreur de délivrance � ne pas mélanger les bouteilles pleines avec les bouteilles vides, ne pas mélanger les bouteilles de gaz médicaux avec des bouteilles de gaz non médicaux
• risque de blessure de l’utilisateur � attacher toutes les bouteilles dont la capacité en eau est supérieure à 10 litres, à l’aide de chaîne ou les déposer sur un chariot à bouteilles, stocker les bouteilles en position verticale et éviter tout risque de chute des bouteilles
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Système de distribution Bouteilles
Risques et précautions
• Risques liés au transport des bouteilles
• Risque de détérioration de la bouteille � transporter les bouteilles dans un chariot approprié, déplacer les bouteilles sans les traîner ni les rouler au sol, ne jamais soulever les bouteilles par le robinet
• Risque de blessure par le personnel � équiper le personnel chargé du transport de chaussures de sécurité et de gants de manutention, ne jamais déplacer de bouteille contenant un gaz toxique non équipée de son bouchon de sécurité et de son chapeau de protection du robinet
Risques et précautions
• Risques liés à la manipulation des bouteilles
• Risque de brûlure cryogénique � dans le cas des gaz liquéfiés tels que le protoxyde d’azote ou le dioxyde de carbone, ne pas ouvrir le robinet lorsque la bouteille est horizontale ou renversée, utiliser des bouteilles fixées en position verticale
Système de distribution Bouteilles
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Système de distribution Bouteilles
Système de distribution Réseaux de distribution
Source
Réseau primaireRéseau secondaire
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Système de distribution Réseaux de distribution
Conception d’un réseau :
�1 source principale
�2 sources de secours
�Réseau primaire
�Vannes, régulateur
�Réseau secondaire
�Prises
Système de distribution Réseaux de distribution
CENTRALES DE STOCKAGE ET SOURCE DE PRODUCTION
1. CENTRALES BOUTEILLES• Couplage de bouteilles en rampe ou de cadre de bouteilles
� 2 rampes symétriques : 1 source principale et 1 source en attente secours de l’autre
• Installation pour une consommation entre 300 et 600 m3/mois ou secours d’un évaporateur
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Système de distribution Réseaux de distribution
CENTRALES DE STOCKAGE ET SOURCE DE PRODUCTION
2. RESERVOIR DE GAZ CRYOGENIQUE (O2, N2O) (« Evaporateur »)• Installation pour consommation au-delà de 600 m3/mois• Composition :
� Réservoir de stockage composé d’un récipient intérieur et d’une enveloppe (alimentation sous forme liquide)
� Appareil de conduite, de contrôle et de sécurité assurant le fonctionnement automatique
� Un réchauffeur permettant le passage de la forme liquide à la forme gazeuse
Système de distribution Réseaux de distribution
CENTRALES DE STOCKAGE ET SOURCE DE PRODUCTION
Principe de fonctionnement d’un évaporateur
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Système de distribution Réseaux de distribution
CENTRALES DE STOCKAGE ET SOURCE DE PRODUCTION
3. CENTRALE DE PRODUCTION D’AIR MEDICINAL• Production par compression-filtration de l’air ambiant ou
par mélange d’azote et d’oxygène• Référence Pharmacopée Européenne (monographie pour
les 2 types de productions)• Contrôles qualitatif de l’air produit en continu• Contrôles par un organisme agréé (LNE, APAVE …)
Système de distribution Réseaux de distribution
CENTRALES DE STOCKAGE ET SOURCE DE PRODUCTION
Centrale air médicinal
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Système de distribution Réseaux de distribution
CENTRALES DE STOCKAGE ET SOURCE DE PRODUCTION
4. CENTRALE DE PRODUCTION D’ASPIRATION MEDICALE• Production par des électropompes avec un réservoir
tampon• Dépression entre -600 et -800 mbar• Filtres bactériens placés avant et après les pompes
Système de distribution Réseaux de distribution
Groupe de vide
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Système de distribution Réseaux de distribution
Source
Réseau primaireRéseau secondaire
Système de distribution Réseaux de distribution
LES RESEAUX
1. Le réseau primaire• Relie les centrales de production aux régulateurs
situés dans les services• Pression de l’ordre de 9-10 bar
2. Le réseau secondaire• Relie les régulateurs aux prises de distribution
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Système de distribution Réseaux de distribution
LES RESEAUX
3. Les différents éléments du réseau (marquage CE)� Les canalisations pour les réseaux sont:
� En cuivre dégraissé� De section suffisante pour assurer les débits et
pression aux prises d’utilisation� Eprouvées à 15 bar� Identifiées aux couleurs conventionnelles (étiquetage)
� Protégées contre rupture et écrasement� En dehors des locaux à risque d’incendie, éloignées
des câbles électriques et canalisations de gaz combustibles
Système de distribution Réseaux de distribution
LES RESEAUX
� Les vannes des sectionnement :� Vanne de sectionnement de maintenance� Vanne de sectionnement de zone
� Les régulateurs de détente :� situés entre le réseau primaire et réseau secondaire� permettent de détendre la pression du réseau primaire (environ 9 bar) à la pression du réseau secondaire (entre 4 et 5 bar) et d’obtenir un débit constant aux prises
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Système de distribution Réseaux de distribution
LES RESEAUX
Schéma d’un régulateur/détendeur
Système de distribution Réseaux de distribution
LES RESEAUX
� Les prises murales� Normes NFS 90-116 et NF-EN 737-1�Caractéristiques : - nombre de crans
- dimensions- diamètre des orifices axiaux et tubes guides correspondants
� double clapet� ordre géographique préconisé (de gauche à droite):
� O2 – Air – Vide (service)� O2 – N2O – Air – Vide (bloc)
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Système de distribution Réseaux de distribution
LES RESEAUX
Coupe d’une prise muraleCrantage des prises murales
Système de distribution Réseaux de distribution
LES RESEAUX
D’après les normes, les pressions des gaz médicaux aux prises doivent se situer entre +4 bars et + 5 bars :
• Oxygène : 4,8 bars• Protoxyde d’azote : 4,2 bars• Air médical : 4,5 bars
Il faut absolument que PO2>Pair>PN2O, avec un différentiel d’au moins 0,3 bar entre chaque.
Pour l’air moteur, la pressions doit être d’environ 7 bar.
Pour le vide, la pression doit être de -60KPa.
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RECEPTION D’UNE INSTALLATION DE GAZ MEDICAUX
• Circulaire DGS/3 A/667 bis du 10 octobre 1985 : création de la commission locale de surveillance de distribution des gaz à usage médical
• Composition de cette commission :
- Chef d’établissement (directeur)
- Responsable technique chargé de l’entretien des installations et du matériel de distribution des gaz à usage médical
- Pharmacien responsable
- Médecin anesthésiste responsable
- Médecin praticien responsable de l’unité concernée
Rôles de la commission :
- consultation dès la conception des installations et lors d’étude de modifications
- consultation au cours des travaux
- consultation à la réception finale avec vérification obligatoire de la conformité des matériels et installations aux normes et réglementations en vigueur, et de la conformité de la nature du gaz distribué.
Aucune installation ne pourra être mise ou maintenue en
service sans avis conforme de cette commission.
RECEPTION D’UNE INSTALLATION DE GAZ MEDICAUX
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1ère étape : vérification du dossier d’identité et des plans
Le dossier d’identité est fourni par l’installateur et il doit comporter :
• l’ensemble des preuves de conformité du matériel utilisé (marquage CE, cuivre dégraissé, compatibilité avec l’oxygène…),
• la traçabilité du matériel posé (numéro de lot pour régulateur, prises),
• le certificat de l’installateur pour la pose de réseau fluides médicaux
• l’ensemble des notes de calcul pour la conception du réseau
• l’ensemble des autocontrôles faits par l’installateur
RECEPTION D’UNE INSTALLATION DE GAZ MEDICAUX
RECEPTION D’UNE INSTALLATION DE GAZ MEDICAUX
Les autocontrôles comportent :
– Les essais de résistance mécanique et étanchéité sur le réseau primaire et secondaire
– Les essais contre les interversions
– Le contrôle des prises murales (crantage)
– Les essais d’obstruction
– Les essais contre la contamination des canalisations par des matières particulaires (filtres comme preuve)
– Les essais d’identification des gaz, après purge et remplissage avec le gaz voulu
– Contrôle et essais des systèmes de commande, de surveillance et d’alarme
– Le réglage des pressions de service
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UE PREPARATIONS CONTROLES LILLE 33
RECEPTION D’UNE INSTALLATION DE GAZ MEDICAUX
Vérification des plans :
• Il faut avoir à disposition le plan de référence du réseau concerné.• Ce plan doit comporter une date et un numéro de référence.• Le plan doit être lisible avec une légende claire et précise; il doit
être conforme au plan d’exécution en reprenant la localisation des vannes de sectionnement, des régulateurs, le passage précis des canalisations, le positionnement des prises dans les salles avec l’ordre réel.
• Le plan est un document primordiale car après l’ouverture des services, il sera le document de référence pour les services techniques en cas de problème sur le réseau. Il sera utilisé pour toute étude de modification du réseau.
• Il devra être mis à jour lors de toutes modifications du réseau.
RECEPTION D’UNE INSTALLATION DE GAZ MEDICAUX
Cette 1ère étape peut être complétée par une vérification du réseau posé avec un contrôle visuel d’un certain nombre de points :
– la mise en œuvre des canalisations : distance minimale avec les réseaux électriques et les réseaux de gaz comburant
– la vérification du marquage des canalisations, en conformité avec le dossier d’identité (contrôle visuel par échantillonnage du réseau; gravage tous les 50 cm)
– l’identification des canalisations (contrôle visuel), en conformité avec le dossier d’identité, avec un étiquetage conforme (nature du gaz, code couleur, sens de circulation). Il faut une étiquette tous les 10 mètres, à chaque piquage, changement de direction et traversée de paroi.
– le repérage des vannes de sectionnement avec indication du nom ou symbole du gaz et indication du service concerné.
– l’inaccessibilité au public des vannes de sectionnement (coffret ou gaine plombé)
– l’examen des conditions de ventilation des réseaux sous fourreaux ou faux plafonds (contrôle visuel)
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UE PREPARATIONS CONTROLES LILLE 34
RECEPTION D’UNE INSTALLATION DE GAZ MEDICAUX
2nde étape : réception pharmaceutique
Rappel : le pharmacien est responsable de la qualité du médicament et de la continuité de fourniture
Le but de cette réception est :
le bon gaz, à la bonne prise et à la bonne pression
RECEPTION D’UNE INSTALLATION DE GAZ MEDICAUX
La méthode de réception a été définie dans la circulaire n°146 du 21 mars 1966 (Réglementation des gaz médicaux et des liquides inflammables dans les établissements de santé publics ou privés)
La réception peut se découper en 5 grandes étapes :
1. Vérification de l’absence de fluide quand toutes vannes/régulateurs fermés
2. Vérification de la non interversion et identification fluides
3. Vérification des seuils et déclenchement des alarmes
4. Relevé des pressions
5. Signature du procès verbal de réception
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UE PREPARATIONS CONTROLES LILLE 35
RECEPTION D’UNE INSTALLATION DE GAZ MEDICAUX
1. Vérification de l’absence de fluide quand toutes vannes/régulateurs fermés
On repère les organes de coupure: vanne sur colonne montante, vanne de secteur et régulateurs
On fait fermer tous les régulateurs du service concerné et on purge l’ensemble du réseau secondaire sur tous les gaz.
On fait le tour du service pour vérifier sur chaque prise l’absence de gaz.
On profite de ce tour pour vérifier la concordance avec le plan fourni; on regarde dans toutes les pièces/salles du service pour ne pas oublier de prises non indiquées sur le plan.
RECEPTION D’UNE INSTALLATION DE GAZ MEDICAUX
2. Vérification de la non interversion et identification fluides
Après ce premier tour, on fait ouvrir un 1 seul régulateur pour un gaz (ex: oxygène), les autres régulateurs restant fermés.
On refait le tour du service en vérifiant qu’il n’y ait du gaz qu’au niveau des prises concernées par le régulateur ouvert.
Si on a ouvert le régulateur d’oxygène, on doit avoir du gaz qu’au niveau des prises d’oxygène.
Toutes les prises doivent être vérifiées.
On en profite également pour faire l’identification du gaz concerné.
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UE PREPARATIONS CONTROLES LILLE 36
RECEPTION D’UNE INSTALLATION DE GAZ MEDICAUX
Méthodes pratiques d’identification des gaz
Sur le terrain, il existe 2 méthodes de référence:
• Méthode de combustion (méthode de Jolis et Cara)
On introduit, dans un flacon saturé en gaz, un fragment incandescent (coton cardé, allumette).
� Avec l’oxygène : reprise rapide de la combustion vive + buée
� Avec le protoxyde d’azote : reprise de la combustion vive + vapeur rousse + odeur piquante
� Air médical : entretien de la combustion (sans flamme)
� Azote et dioxyde de carbone : pas d’entretien de la combustion
RECEPTION D’UNE INSTALLATION DE GAZ MEDICAUX
• Méthode instrumentale : par électrochimie
permettant l’identification de l’oxygène et de déterminer son % dans le gaz étudié.
(oxymètre) → appareil utilisé : HOPIGAZ
Un HOPIGAZ permet de déterminer le pourcentage d’oxygène contenu dans le gaz, de vérifier le crantage des prises et de prendre la pression.
• Autre : pour identifier le dioxyde de carbone, on fait barboter le gaz dans un flacon d’eau de chaux; le dioxyde de carbone a comme propriété de troubler l’eau de chaux.
Méthodes pratiques d’identification des gaz
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UE PREPARATIONS CONTROLES LILLE 37
RECEPTION D’UNE INSTALLATION DE GAZ MEDICAUX
En pratique, l’identification du gaz doit se faire sur chaque prise : faire la réaction de Jolis et Cara sur la première et dernière prise du réseau et utiliser l’oxymètre pour les autres prises.
Si vous utilisez un Hopigaz, vous faites également le contrôle du crantage des prises en vérifiant l’identité du gaz, sinon le crantage sera vérifié à la prise de pression
Une fois que vous avez vérifié la présence du gaz au niveau des prises et fait l’identification du gaz, fermer le régulateur qui était ouvert et vous purgez le réseau secondaire lié à ce régulateur.
Puis vous faites ouvrir un 2nd régulateur. Vous repassez sur toutes les prises pour vérifier la présence de gaz aux prises prévues et l’absence de ce gaz pour les autres. Et vous identifiez ce gaz comme précédemment.
Le tour terminé, fermez le régulateur, purgez le réseau, ouvrez un autre régulateur … le faire pour tous les gaz (vide compris).
Une fois terminé, on ouvre tous les régulateurs et vannes.
RECEPTION D’UNE INSTALLATION DE GAZ MEDICAUX
3. Vérification des seuils et déclenchement des alarmes
Avant de régler les pressions, il faut vérifier les seuils d’alarmes et les reports en local et en central.
Les seuils d’alarme correspondent à +/- 20% de la pression d’utilisation.
Il existe des alarmes pour le réseau primaire et pour le réseau secondaire.
Pour les reports d’alarme, il faut s’assurer que les témoins lumineux et sonores se déclenchent bien au bon gaz et à la pression voulue.
En pratique, pour les seuils hauts, on augmente la pression soit en l’augmentant au régulateur soit en branchant une bouteille du gaz concerné sur une des prises ou régulateur (en fermant le primaire au régulateur).
Pour les seuils bas, on ferme le primaire au régulateur et on crée une fuite sur une prise pour descendre doucement la pression.
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UE PREPARATIONS CONTROLES LILLE 38
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4. Relevé des pressions
Après avoir vérifié les seuils d’alarme, on fait régler les pressions pour chaque gaz (sauf le vide bien sûr).D’après la norme 737-3, la pression des gaz médicaux doit se situer entre +4 bars et + 5 bars :
• Oxygène : 4,8 bars• Protoxyde d’azote : 4,2 bars• Air médical : 4,5 bars
Il faut absolument que PO2>Pair>PN2O, avec un différentiel d’au moins 0,3 bar entre chaque.
Pour l’air moteur, la pressions doit être d’environ 7 bar.
Pour le vide, la dépression doit être de -60KPa.
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La nouvelle réglementation impose ,pour chaque gaz, que les régulateurs soient doublés pour éviter au maximum les ruptures d’alimentation en cas de défaillance d’un régulateur. Donc le réglage des pressions doit se faire de façon indépendante pour chaque régulateur.
Après avoir réglé les pressions, on relève celles-ci pour chaque prise. On vérifie également le crantage des prises si cela n’a pas été fait au moment de l’indentification du gaz.On vérifie également l’ordre des prises (préconisé, de gauche à droite : O2, N2O, air et vide) et l’étiquetage des prises : nom du gaz et consignes de sécurité (ne pas fumer et ne pas graisser).
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5. Signature du procès verbal de réception
Suite à la vérification de tous les points précédents, on consigne le tout sur un procès verbal (voir modèle) que l’on fait signer par l’ensemble des membres de la commission locale de surveillance des gaz médicaux.
Ce procès verbal est obligatoire car c’est lui qui est demandé par les tutelles (DRASS, inspection…) pour délivrer les autorisations d’activité. C’est un document bloquant.
Ces procès verbaux sont à conserver car ils peuvent être demandés à tout moment et reflètent l’historique des circuits de fluides médicaux de l’établissement.
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En fin de réception, il faut s’assurer que tous les organes de coupure et régulateurs sont bien sécurisés et qu’ils sont plombés.
Les numéros de plomb sont à consigner aussi sur le procès verbal.
En cas de non conformités, celles-ci sont à reporter sur le procès verbal et devront être levées le plus rapidement possible. La levée des ces réserves est accompagnée des contrôles adéquats et de la signature d’un procès verbal complémentaire.