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N°7374 - Vingt-cinquième année - Prix : Algérie : 20 DA. France : 1 . USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com GAÏD SALAH Le conseil des chefs d’état- major membres du Comité d’état-major opérationnel conjoint (Cemoc), à savoir l’Algérie, le Mali, la Mauritanie et le Niger, a entamé, hier, les travaux de la seconde réunion ordinaire, tenue au siège du commandement de la 6 e Région militaire à Tamanrasset. L’amendement des textes régissant le Cemoc, le terrorisme, la crise malienne et les soubresauts qui ont secoué la Libye ont été à l’ordre du jour de cette réunion, présidée par le vice- ministre de la Défense nationale, chef d’état-major de l’Armée nationale populaire (ANP), Ahmed Gaïd Salah. (Suite page 4) Ravah Ighil «Non à une intervention militaire en Libye» LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Jeudi 8 janvier 2015 ÉDITION DU CENTRE LIRE L’ARTICLE DE HOCINE LAMRIBEN EN PAGE 28 LE BRENT TOMBE À 49,66 DOLLARS LIRE EN PAGES 13, 14, 15, 16 ET 17 CASSE-TÊTE En 20 ans, 2014 est l’année la plus meurtrière NULLE PART AILLEURS Controversé, le Way way continue de faire danser la jeunesse MYSTÈRE MYSTÈRE ZEGHAR ZEGHAR LE TO 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 49 La liberté de la presse meurtrie La France visée par les terroristes «Pour eux, seul Dieu compte…» Cabu et Wolinsky Craintes d’une remontée d’islamophobie Charlie Hebdo, frondeur et provocateur La rédaction de l’hebdomadaire satirique français Charlie Hebdo a été décimée par une attaque terroriste perpétrée hier à Paris. Bilan, 12 morts, dont 8 journalistes et 11 blessés, dont 4 dans un état grave. LIRE LES ARTICLES DE NADJIA BOUZEGHRANE, MADJID MAKEDHI, YACINE FARAH, SAMIR GHEZLAOUI, RÉMI YACINE ET ALI BOUKHLEF EN PAGES 2, 3 ET 4 ET LE COMMENTAIRE DE OMAR BELHOUCHET EN PAGE 28 Jean-Luc Marret Chercheur et spécialiste du terrorisme Portraits et provocateur rtraits

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Page 1: 20150108

N°7374 - Vingt-cinquième année - Prix : Algérie : 20 DA. France : 1 €. USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com

GAÏD SALAH

Le conseil des chefs d’état-major membres du Comité d’état-major opérationnel conjoint (Cemoc), à savoir l’Algérie, le Mali, la Mauritanie et le Niger, a entamé, hier, les travaux de la seconde réunion ordinaire, tenue au siège du commandement de la 6e Région militaire à Tamanrasset. L’amendement des textes régissant le Cemoc, le terrorisme, la crise malienne et les soubresauts qui ont secoué la Libye ont été à l’ordre du jour de cette réunion, présidée par le vice-ministre de la Défense nationale, chef d’état-major de l’Armée nationale populaire (ANP), Ahmed Gaïd Salah. (Suite page 4) Ravah Ighil

«Non à une intervention militaire en Libye»

LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Jeudi 8 janvier 2015

ÉDITION DU CENTRE LIRE L’ARTICLE DE HOCINE LAMRIBEN EN PAGE 28

LE BRENT TOMBE À 49,66 DOLLARS

LIRE EN PAGES 13, 14, 15, 16 ET 17

◗ CASSE-TÊTEEn 20 ans, 2014 est l’année la plus meurtrière

◗ NULLE PART AILLEURSControversé, le Way way continue de faire danser la jeunesse

MYSTÈRE MYSTÈRE ZEGHAR ZEGHAR

LE TO444444444444444444444444444449

La liberté de la presse meurtrie

La France visée par les terroristes

«Pour eux, seul Dieu compte…» Cabu et Wolinsky

Craintes d’une remontée d’islamophobie

Charlie Hebdo, frondeur

et provocateur

La rédaction de l’hebdomadaire satirique français Charlie Hebdo a été décimée par une attaque terroriste perpétrée hier à Paris. Bilan, 12 morts, dont 8 journalistes et 11 blessés, dont 4 dans un état grave.

LIRE LES ARTICLES DE NADJIA BOUZEGHRANE, MADJID MAKEDHI, YACINE FARAH,

SAMIR GHEZLAOUI, RÉMI YACINE ET ALI BOUKHLEF EN PAGES 2, 3 ET 4

ET LE COMMENTAIRE DE OMAR BELHOUCHET EN PAGE 28

Jean-Luc Marret Chercheur et spécialiste du terrorisme

Portraits

▲ ▲▲▲

et provocateur

rtraits

Page 2: 20150108

BALISE

La liberté de la presse meurtrie Par Nadjia Bouzeghrane

La France a été frappée de plein fouet, hier matin, par l’attentat terroriste le plus meurtrier de son histoire dont a été la cible

le journal satirique Charlie Hebdo, décimant sa rédaction – au moins 12 morts, 10 journalistes et dessinateurs parmi lesquels Cabu, Wolinsky, Tignous et Charb, 2 policiers et 4 blessés en ur-gence absolue, selon un bilan provisoire. C’est un symbole fort de la démocratie et une valeur fonda-trice de la République française qui ont été ciblés : la liberté d’expression. L’attentat sanglant – un véritable carnage – contre Charlie Hebdo «est un attentat terroriste, cela ne fait aucun doute», a affirmé le président Hollande, qui s’est rendu sur place aussitôt la nouvelle connue. Quelles

que soient leur identité et leur appartenance, les auteurs de cet acte effroyable sont de véritables assassins de l’esprit et de la liberté de pensée. La journaliste et l’Algérienne que je suis et qui a perdu de nombreux collègues et amis assassinés par le terrorisme pendant la décennie noire parce qu’ils étaient journalistes, écrivains et artistes libres, ne peut que s’élever contre ce crime contre la liberté de penser, d’écrire, de dire. Des moyens légaux existent pour dénoncer et exprimer son mécontentement contre des écrits, des caricatures, des images jugés diffamants, insultants vis-à-vis d’une religion, d’une communauté. L’attentat n’a pas été revendiqué, mais les soupçons se portent sur des extrémistes islamistes. Il reste que ceux

qui se revendiquent et assassinent au nom de l’is-lam, où qu’ils soient, font le plus grand mal aux véritables musulmans qui vivent et ne demandent qu’à vivre pacifiquement et paisiblement, que ce soit dans leur pays d’origine ou dans une société à laquelle ils ne demandent qu’à s’intégrer et à être acceptés, qu’à pratiquer leur religion dans la sérénité et la dignité. Comme c’est le cas des mil-lions de musulmans en France. La crainte d’amal-game entre une poignée d’extrémistes fanatisés et la majorité d’une communauté stigmatisée par des discours xénophobes, malmenée dans sa croyance et sa pratique, est légitime et justifiée. L’islamophobie, de plus en plus exacerbée, fait mal et est dommageable au vivre-ensemble et à

la cohésion sociale. Quand François Hollande en appelle à l’unité nationale, c’est pour mettre en garde contre les risques de déchirure de la société française en prise avec un malaise identitaire cer-tain et un rejet avéré de l’islam et des musulmans par une partie de la société. «Devant les menaces qui montent et qui inquiètent, qui s’appellent terrorisme, communautarisme, fondamentalisme, ce n’est pas en nous divisant, en stigmatisant une religion, en cédant à la peur que nous nous protégerons, c’est en défendant fermement nos règles communes : la laïcité, l’ordre républicain, la sécurité des personnes, la dignité de la femme», déclarait-il dans son message de vœux aux Fran-çais le 31 décembre dernier. N. B.

LA FRANCE VISÉE PAR UN ATTENTAT TERRORISTE

Crainte d’une remontée de l’islamophobie

Il ne faut pas confondre islam et is-lamophobie.» Cette phrase, lancée par le président turc, Recep Tayyip

Erdogan, lorsqu’il a condamné l’atten-tat qui a visé Charlie Hebdo, résonne désormais dans le foyer de tous les musulmans de France et d’Occident. Comme lors des attaques du World Trade Center, en septembre 2001, les regards vont de nouveau être braqués sur la communauté musulmane de France et de la majorité des pays d’Occident. Et dans cette ambiance, où le crime est commis au nom de

l’islam, l’écrasante majorité des ci-toyens d’obédience musulmane, qui habitent en France, s’attendent à des représailles et à des actes de racisme.Plus que lors de la publication, en 2005, des caricatures danoises portant sur le Prophète Mohamed (QSSSL), l’attentat de Paris de ce 7 janvier va certainement laisser des traces. Surtout qu’il intervient suite à des débats passionnés sur l’islam et les musulmans de France et d’Europe. Ces débats, qui sont déclenchés par des polémistes, à l’image d’Eric Zem-

mour, ou l’écrivain Michel Houelle-becq, tournent souvent à la stigmati-sation. Et les promoteurs de ces idées, qui défendent notamment une Europe expurgée des musulmans, nourrissent autant un sentiment de haine auprès des Européens qu’un esprit de re-vanche chez certains musulmans qui versent dans l’extrémisme et, parfois, dans le terrorisme. Cette islamophobie a pris une telle ampleur que des citoyens sont sortis dans les rues, en Allemagne, pour de-mander de «chasser les musulmans»

de l’Europe. Un geste qui a été large-ment condamné par la classe politique et d’autres Allemands qui se réclament d’un pays ouvert et tolérant.Mais plus que des débats télévisés et des publications, ce sentiment antimu-sulman est largement véhiculé par les partis d’extrême droite européenne, qui s’attaquent, souvent, aux poli-tiques d’émigration que prônent les pays membres de l’Union européenne de manière générale. Dans d’autres pays, comme c’était le cas en Suisse, la controverse est

poussée jusqu’à l’organisation d’un référendum sur la construction de min-arets dans certaines villes helvétiques. Les populations consultées ont ma-joritairement rejeté cette hypothèse et rejettent, donc, la construction de ces édifices qui distinguent les bâtiments religieux musulmans.Le sentiment antimusulman risque de devenir encore plus fort suite à des commentaires, publiés sur les réseaux sociaux, qui soutiennent l’attentat contre Charlie Hebdo.

Ali Boukhlef

● Après l’attentat qui a visé Charlie Hebdo, les regards vont de nouveau être braqués sur la communauté musulmane de France et la majorité des pays d’Occident, comme ce fut le cas juste après les attentas du 11 Septembre à New York.

L ’ É V É N E M E N T

El Watan - Jeudi 8 janvier 2015 - 2

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PHOTO: AFP

LA FRANCE VISÉE PAR UN ATTENTAT TERRORISTE

La direction de Charlie Hebdo décimée

ParisDe notre correspondant

C’est une catastrophe que vient de connaître la France et plus particu-lièrement l’hebdomadaire satirique

Charlie Hebdo. Il a perdu dix de ses jour-nalistes, parmi lesquels d’illustres dessi-nateurs, tels que Cabu, Wolinski et Charb.Dans le collimateur des extrémistes mu-sulmans depuis plusieurs années, Charlie Hebdo a déjà subi en 2011 une attaque au cocktail Molotov, qui a détruit ses anciens locaux situés à la rue Davout, dans le 20e arrondissement de Paris.Lourdement équipés d’armes de guerre et d’assaut, les assaillants, au nombre de trois, n’ont laissé aucune chance aux jour-nalistes et dessinateurs de cet hebdo, dont Charb, Tignous, Wolinski et Cabu, ainsi que six de leurs collègues ont été tués lors de l’attaque. Celle-ci s’est déroulée vers 11h30. Trois hommes armés portant des cagoules noires se présentent à la rue Ni-colas Appert, dans le 11e arrondissement

de Paris, non loin de la place de la Bastille. Mais sans doute mal renseignés, ils se présentent d’abord au numéro 6 de la rue avant d’être redirigés par un habitant vers le numéro 10, à l’adresse exacte de l’heb-domadaire Charlie Hebdo. Aussitôt à l’in-térieur des locaux, ils commencent à tirer à bout portant, tuant dix journalistes qui étaient en pleine conférence de rédaction hebdomadaire. Mais avant d’y accéder, les trois assaillants ont abattu froidement un policier posté devant le local, chargé d’assurer la sécurité des journalistes. Des cris et des pleurs commençaient à se faire entendre depuis l’intérieur du local du journal, tandis que des coups de feu reten-tissaient sans discontinuer.Un à un, les journalistes et les membres de la direction de l’hebdomadaire ont été méthodiquement exécutés, selon Emma-nuel Quemener, chef du syndicat de police Alliance. Il a évoqué, devant la presse, un «assassinat méthodique» et «un travail de professionnels». «Je n’ai jamais vu une telle quantité d’armes, a-t-il expliqué.

L’organisation était quasi parfaite. Des policiers ont tenté de les intercepter, mais en vain». D’autres témoignages affirment que les assaillants n’ont pas voulu tuer une journaliste qui a tenté de se cacher dans un trou de souris. L’ayant appréhendée, ils lui auraient juste dit : «Nous n’allons pas te tuer, car nous ne tuons pas les femmes. Nous te demandons juste de porter le hijab et d’embrasser la religion musulmane.» D’autres témoins auraient entendu les assaillants crier dans le mouvement de leur fuite : «Allah Akbar. Le Prophète a été vengé…» Par ailleurs, la même source policière a ajouté que les terroristes, après avoir commis leur forfait, ont pris la fuite à bord d’une voiture, sans doute de marque Citroën jusqu’à la porte de Pantin, où ils ont volé une autre voiture (une Clio) à un automobiliste avant de poursuivre leur fuite. Jusqu’à hier tard dans la soirée, et malgré l’imposant dispositif sécuritaire mis en place, les trois hommes armés n’ont toujours pas été retrouvés.

Yacine Farah

Il imaginait, en 2012, que l’on pourrait graver sur sa tombe ce mot de Cavanna, vieux compagnon de route : «Wolinski, on croit qu’il est con parce qu’il fait le con, mais en réalité, il est vraiment con.» Georges Wolinski, tué hier dans l’attentat contre Charlie Hebdo, à l’âge de 80 ans, était un dessinateur de presse mythique pour toute une génération, père du célèbre Roi

des cons, pilier de la bande de Hara-Kiri dans les années 1960 puis de Charlie Hebdo.

Wolinski est né le 28 juin 1934 à Tunis, d’un père d’origine

polonaise, assassiné quand il avait 2 ans, et d’une mère originaire de Livourne, en Toscane. C’est en Tunisie que le petit Georgie, comme l’appelait sa grand-mère, découvre les «comics» grâce aux Américains

débarqués en Afrique du Nord. «Les autres enfants demandaient du chocolat et des chewing-gums aux GI,

moi, je leur disais: ‘‘Have you comics ?’’, et ils me donnaient des comics, mais aussi du chocolat et des chewing-gums !» Il propose ses premiers dessins au journal Hara-Kiri en 1961 sous l’égide de Cavanna et du professeur Choron. Après la courte expérience de L’Enragé au côté de Siné, il devient, après 1968, un des piliers de Hara-Kiri Hebdo.

L’hebdomadaire satirique sera interdit et deviendra Charlie Hebdo à la suite de la polémique provoquée par le titre «Bal tragique à Colombey, un mort», pour le décès du général de Gaulle en 1970. A partir des années 1980, il travaille pour différents quotidiens ou magazines comme L’Humanité, Libération, Le Nouvel Observateur. Il abandonne petit à petit sa marque de fabrique, le côté grinçant et cynique, et adopte un style plus «bon enfant». Son mode de contestation a fini par faire partie du paysage français. En 1990, il entre au Journal du Dimanche puis à Paris Match et revient à Charlie Hebdo, qui renaît de ses cendres en juillet 1992. «Je suis un dessinateur de presse avant tout, un chroniqueur de l’actualité, de la politique, du temps qui passe», disait-il. En 2005, il a été couronné du Grand prix au 32e festival d’Angoulême.

R. Y. avec l’AFP 

● La France a été frappée, hier matin, en plein cœur, par un attentat «terroriste» ● Il a visé le siège de Charlie Hebdo, un journal satirique qui a publié en 2006 les caricatures du prophète Mohamed

● Douze personnes ont trouvé la mort, parmi elles deux policiers.

Pendant près de 60 ans, Cabu, 76 ans, tué hier avec d’autres dessinateurs dans l’attentat contre Charlie Hebdo, a épinglé les travers de son époque à la pointe acérée de son crayon. Avec en ligne de mire les politiques, l’armée, toutes les religions... Et bien sûr, les «beaufs», ces caricatures de Français râleurs, chauvins, qu’il tendait comme un miroir à ses contemporains. Anar rêveur derrière ses lunettes cerclées, le bonhomme à l’éternelle coupe au bol, pilier de Charlie Hebdo et du Canard enchaîné, avait gardé la hargne de ses débuts et n’avouait qu’un regret, celui de n’avoir pas toujours été assez féroce. «Un coup de crayon sans

égal qui lui permettait de caricaturer avec une facilité déconcertante n’importe quelle personnalité du monde politique ou du show-business, un air d’éternel adolescent attardé, une allure légèrement voûtée sous son imperméable, carton à dessin sous le bras, digne du Grand Duduche, le héros naïf et utopiste qui l’a fait connaître dans les années 1960», dit de lui Le Monde. Jean Cabut - futur Cabu - était né le 13 janvier 1938 à Châlons-sur-Marne (Marne). Il publie ses

premiers dessins à 15 ans dans L’Union de Reims et entame des études artistiques à Paris. Avant d’embarquer pour 27 mois de service militaire en Algérie, dont il revient avec un antimilitarisme radical.

R. Y. avec l’AFP

JEAN-LUC MARRET. Chercheur spécialiste du terrorisme«Pour eux, seul Dieu compte…»

Propos recueillis par Samir Ghezlaoui

Selon les premiers éléments dont vous disposez, qui seraient les commanditaires de cette at-taque ?

On ne peut pas se prononcer pour le moment. Peut-être qu’il n’y a pas d’autres commandi-taires que ceux qui sont passés à l’acte. Ces individus ont pu chercher à agir en toute autonomie opérationnelle, avec une inspiration d’ailleurs, celle de Daech, bien sûr. Mais aussi de Jabhat Al Nosra et d’autres groupes terror-istes activant en Afrique. Donc, il ne faut pas tirer de conclusions hâtives. Comme je viens de le dire, il se peut qu’ils aient agi de leur propre chef. C’est ce qu’on appelle le djihadisme de proximité. L’ampleur de l’attentat d’aujourd’hui est, à mon avis, sans commune mesure avec ce qui pourrait se passer, compte tenu du nombre et de la détermination des djihadistes français. On craint le pire, surtout s’il apparaît, par exemple, que les terroristes sont revenus de Syrie. Ce serait un échec terrible de nos services de renseignements de ne pas les avoir détectés. Ceci dit, nous savons que le risque zéro n’existe pas. Un jour ou l’autre, l’attentat surviendra.

Justement, certains experts parlent d’un mode opératoire qui ressemble à celui de Daech. Qu’en pensez-vous ?

Je dirais plutôt que c’est une pratique djihadiste globale qui se propage et émerge en Europe. C’est aussi assez caractéristique du niveau opérationnel actuel et des possibilités d’action des dji-hadistes agissant en France, de petits moyens avec un résultat de nuisibilité très significatif.

Charlie Hebdo a été la cible de l’attentat terroriste le plus meurtrier en France. Quel est le message que l’on peut en tirer ?

Pour ces terroristes, la liberté d’expression est sans intérêt, seul compte le respect de Dieu, principe que l’on ne pouvait pas impos-er aux journalistes morts dans cet attentat.

Sans vouloir justifier cet acte ignoble, n’est-il pas le ré-sultat de la politique extérieure de la France depuis quelques années ?

Oui et non. Par exemple, les Français qui sont partis faire le djihad en Syrie, au départ, ne le faisaient pas contre la France. Il y avait même une coïncidence de vue anti-Assad. Mais plus tard la situation a changé, notamment depuis notre guerre en Libye et son résultat désastreux.

Il n’y a donc pas d’explication unique. Mais pour certains, assurément, notre politique étrangère peut être le motif d’action de ces terroristes. Par contre, il ne faut pas oublier aussi qu’il y a une minorité d’intégristes parmi la communauté musulmane en France, qui a une vision combattante du djihad. S.G.

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■ WOLINSKI, «roi des cons»

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L ’ É V É N E M E N T

El Watan - Jeudi 8 janvier 2015 - 3

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Des hommes

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GAÏD SALAH CHEF D’ÉTAT-MAJOR DE L’ANP

«Non à une intervention militaire en Libye»

■ Le président Boutefl ika condamne «vigoureusement» l’attaque terroriste

Le président de la République, Abdelaziz Boutefl ika, a condamné «vigoureusement» l’attaque terroriste perpétrée, hier à Paris, contre le siège du journal français Charlie Hebdo, dans un message de condoléances adressé à son homologue français, François Hollande. «J’ai appris avec consternation l’attaque terroriste perpétrée aujourd’hui (hier, ndlr) contre le siège du journal Charlie Hebdo et qui a provoqué la perte de nombreuses vies humaines», a indiqué le président Boutefl ika. «Au moment où la France fait face à cette épreuve tragique, je tiens à vous exprimer, ainsi qu’aux proches des victimes, au nom du gouvernement et du peuple algériens et en mon nom personnel, nos condoléances les plus attristées ainsi que notre condamnation vigoureuse de cet acte barbare que rien ne peut justifi er», a souligné le chef de l’Etat. «Je tiens également à vous assurer de la constance de l’engagement de l’Algérie dans la lutte contre le terrorisme qui nécessite une mobilisation accrue de toute la communauté internationale», a affi rmé le président de la République.

«Le peuple algérien, qui a souff ert pendant de longues années des aff res du terrorisme, mesure l’émotion du peuple français ami et lui exprime, à travers vous, sa solidarité et sa sympathie», a-t-il relevé. «En vous assurant de notre communion avec vous en cette circonstance diffi cile, je vous prie d’agréer, Monsieur le Président et cher ami, l’expression de mon soutien aff ectueux et de mon souvenir cordial», a ajouté le chef de l’Etat dans son message.

■ Le Syndicat national des journalistes (SNJ) : «Attentat terrifi ant»

Le terrifi ant attentat terroriste qui a frappé le journal satirique français Charlie Hebdo, hier, faisant 12 morts et 11 blessés, a horrifi é le monde entier, la corporation des journalistes en particulier. Le Syndicat national des journalistes condamne avec une extrême vigueur cet acte ignoble et barbare, ses auteurs ainsi que ses éventuels commanditaires, et tient à exprimer ses condoléances à l’ensemble des familles et des proches des confrères assassinés ainsi qu’il souhaite un prompt rétablissement aux blessés. Rien, pas la moindre cause ne peut justifi er la terreur. La presse en Algérie, mieux qu’aucune

autre corporation dans le monde, en sait quelque chose, elle qui, durant l’infernale décennie noire, a perdu plus de 100 journalistes et assimilés dont les vies ont été ravies par le terrorisme. La liberté de la presse, d’expression et de pensée a de tout temps constitué un ennemi mortel pour les forces des ténèbres. C’est bien connu !

■ Association mondiale des éditeurs de presse : «Une atrocité abjecte»

L’Association mondiale des éditeurs de presse (WAN-IFRA), et le Forum mondial des rédacteurs en chef (WEF) condamnent l’attaque terroriste contre l’hebdomadaire Charlie Hebdo. «Nous condamnons dans les termes les plus déterminés cette atrocité abjecte et réclamons justice pour les équipes de Charlie Hebdo au nom de la communauté internationale des éditeurs de presse», a affi rmé WAN-IFRA, dans un communiqué rendu public hier après-midi. Selon l’association, le macabre bilan des 61 journalistes assassinés en 2014, et la nouvelle année qui démarre dans des circonstances aussi eff royables «nous rappellent que cette attaque frappe au coeur des libertés que la presse française

défend avec passion». «Ce n’est pas seulement une attaque contre la presse, c’est une attaque contre le fondement de notre société et les valeurs d’ouverture et de tolérance qu’elle défend. C’est un signal d’alarme brutal et infâme qui nous fait cruellement prendre conscience de la montée actuelle du climat de haine (…) qui porte profondément atteinte aux fondements de notre démocratie et à ses valeurs vitales de tolérance, de convivialité et de fraternité», a encore précisé l’association.

■ Le Conseil du culte musulman dénonce un «acte barbare»

Le Conseil français du culte musulman (CFCM), instance représentative des musulmans de France, a condamné, hier, comme étant un «acte barbare» l’attentat d’inspiration islamiste contre l’hebdomadaire Charlie Hebdo, à Paris, qui a fait au moins douze morts. «Cet acte barbare d’une extrême gravité est aussi une attaque contre la démocratie et la liberté de la presse», affi rme, au nom des musulmans de France, le CFCM, instance représentative de la première communauté musulmane d’Europe, forte de 3,5 à 5 millions de membres. Son président, le recteur de la Grande Mosquée de

Paris, Dalil Boubakeur, devait se rendre sur les lieux du drame en début d’après-midi, a indiqué à l’AFP son entourage. L’attentat, perpétré par deux hommes cagoulés et lourdement armés, a fait au moins douze morts, décimant la rédaction de Charlie Hebdo. Selon des témoins et une source policière, les agresseurs ont crié : «Nous avons vengé le Prophète !» Le CFCM exprime sa «solidarité» avec les victimes et leurs familles «face à ce drame d’ampleur nationale». «Dans un contexte politique international de tensions alimentées par les délires de groupes terroristes se prévalant injustement de l’islam, nous appelons tous ceux qui sont attachés aux valeurs de la République et de la démocratie à éviter les provocations qui ne servent qu’à jeter de l’huile sur le feu», poursuit le conseil. L’instance appelle en outre «la communauté musulmane à faire preuve de la plus grande vigilance face aux éventuelles manipulations émanant de groupes aux visées extrémistes, quels qu’ils soient». Dans un communiqué distinct, l’Union des organisations islamiques de France (UOIF), proche des Frères musulmans, a condamné «de la manière la plus ferme cette attaque criminelle et ces horribles meurtres».

LA FRANCE VISÉE PAR UN ATTENTAT TERRORISTE

Charlie Hebdo, frondeur et provocateur ● L’hebdomadaire Charlie Hebdo a fait l’objet de plusieurs menaces depuis la publication provocante des caricatures du Prophète Mohamed.

Suite de la page 1

L a rencontre porte sur un échange d’analyses et d’informations ainsi que sur l’établissement

du bilan des actions suivant les objectifs tracés par les quatre pays coopérants. La réunion, qui intervient à point nommé, eu égard des évo-lutions qu’a connues le Sahel, permettra ainsi d’évaluer les résultats de la dernière rencontre du conseil, qui s’est tenue le 10 juin 2014 à Niamey (Niger). Le rendez-vous s’est renouvelé pour étudier «les évolutions préoccupantes qui nous interpellent tous à réaffirmer nos engagements et à les traduire en mesures concrètes plus adaptées à la situation», a indiqué M. Gaïd Salah en met-tant l’accent sur les aspects de la coopération afin de déterminer les missions du nouveau méca-

nisme de coopération que constitue le Cemoc. Devant les représentants des pays membres et un parterre de cadres de l’ANP, il a tenu à rappeler «les efforts développés par l’Algérie pour une solution politique à la crise qui secoue le Mali et qui ont permis de finaliser un projet d’accord définissant les grandes lignes d’un retour à la paix et à la réconciliation dans ce pays (…). Ces mêmes efforts sont déployés en direction de la Libye, et ce, en conformité avec les principes pour promouvoir la paix et la stabilité à travers le dialogue, sans recours à la violence et sans aucune forme d’ingérence dans les affaires internes des Etats». Après avoir présenté une analyse minutieuse de la situation dans la région, le général de corps d’armée a conclu à la nécessité de renforcer la

coopération et la coordination pour développer des mécanismes efficaces de lutte contre le terro-risme et le crime sous toutes ses formes. Pour le chef d’état-major de l’ANP, les développements enregistrés sur la scène régionale induisent impé-rativement une adaptation de l’action commune, en apportant les ajustements nécessaires aux textes régissant la coopération entre les pays membres. «Les nouvelles missions projetées pour le Cemoc s’inscrivent, de notre point de vue, en droite ligne du principe de prise en charge de la lutte contre le terrorisme par chaque pays, en comp-tant d’abord sur ses propres potentiels afin de pouvoir agir en toute liberté et souveraineté sur son territoire», a-t-il affirmé. A noter que lors de cette réunion qui s’est poursuivie à huis clos

dans l’après-midi, de nouveaux textes régissant le Cemoc ont été présentés et discutés par les états-majors membres, avant de procéder à la signature du procès-verbal de la réunion. R. I.

RÉACTIONS

C harlie Hebdo. Le titre de cet hebdoma-daire satirique français, dont la rédaction a été décimée hier dans un attentat san-

glant, n’est pas totalement méconnu en Algérie. Frondeur et provocateur, l’hebdomadaire s’est rendu, en effet, célèbre grâce à ses unes et ses numéros «osés». Créé en 1970, Charlie Hebdo s’est «distingué» par le choix de ses sujets, que certaines communautés religieuses et des responsables politiques en France trouvent de mauvais goût. En effet, les dessins provocateurs, se moquant des dirigeants et des stars comme des religions, ne cessent d’être la source d’ennuis pour le journal. Ses responsables se savaient menacés, surtout depuis février 2006, lorsque Charlie Hebdo a choisi, à l’instar de plusieurs journaux européens, de reprendre les 12 caricatures du

Prophète Mohamed publiées par le quotidien danois Jyllands-Posten, «au nom de la liberté de la presse». Les caricatures ont, rappelons-le, provoqué la colère et de violentes manifesta-tions dans de nombreux pays musulmans. Char-lie Hebdo fait, depuis cette date, l’objet de me-naces récurrentes des mouvements islamistes. L’on ne sait pas encore si ces mouvements sont à l’origine du carnage d’hier.

UN JOURNAL À POLÉMIQUE DEPUIS SA CRÉATION

L’hebdomadaire cumule les menaces et les affaires en justice. Mais il maintient sa ligne. En 2008, la justice française lui avait donné raison à l’issue du procès intenté contre le titre pour «injure aux musulmans», suite toujours à la publication de nouvelles caricatures du

Prophète. La justice avait estimé que les dessins incriminés visaient «clairement une catégorie», à savoir les terroristes, «et non l’ensemble de la communauté musulmane». En novembre 2011, Charlie Hebdo revient à la charge en publiant un numéro spécial rebaptisé «Charia hebdo» avec, en une, la caricature du Prophète Mohamed hilare. Le jour de la publication de ce numéro, les locaux de Charlie Hebdo ont été détruits par un incendie criminel. Son directeur, Charb, qui figure parmi les vic-times de ce dernier attentat, a été menacé de mort, il est mis, alors, sous protection policière. Le site internet du journal a aussi été victime de plusieurs piratages. En 2012, de nouvelles cari-catures publiées par le journal avaient suscité des critiques virulentes dans de très nombreux pays musulmans. Cependant, l’hebdomadaire

a provoqué, d’abord, la polémique en France, avec son ancêtre, Hara-Kiri, fondé par l’écri-vain Cavanna et l’humoriste Professeur Choron. Sa manchette de 1970, qui ironise sur la mort du général de Gaulle, a choqué les Français. Il a fini par être interdit. Le journal était reparu sous le nouveau titre de Charlie Hebdo, référence à Charlie Brown, le célèbre «comics» américain de Schultz. Cumulant les procès, il a été contraint de suspendre sa parution pendant une dizaine d’années (de 1981 à 1992). Ces derniers mois, l’hebdomadaire s’est retrouvé dans une situa-tion financière asphyxiante. Ne vendant que 30 000 exemplaires, il est menacé de faillite. Il lance alors un appel aux dons pour ne pas dispa-raître. La perte de ses cadres risque d’activer le processus… Madjid Makedhi

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L ’ A C T U A L I T ÉEl Watan - Jeudi 8 janvier 2015 - 5

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CRISE AU FLN Les frondeurs cherchent un nouveau souffl e

Le groupe des opposants à Amar Saada-ni, secrétaire général du FLN, a décidé de lancer une nouvelle structure bap-

tisée «L’instance exécutive de la direction unifiée du FLN», avec comme coordinateur Abderrahmane Belayat. Composée de 21 membres, elle regroupe des militants du mouvement des redresseurs, mais également des personnalités proches de Abdelkrim Abada, comme Souâd Lakhdari. L’instance a été élargie à des députés et des sénateurs. La réunion qui a regroupé plusieurs cadres du parti est revenue sur les «dérives statu-taires» commises par le secrétaire général. «Cette réunion nous a permis de lister toutes les actions commises par Saadani et cela en contradiction avec les statuts du parti», détaille Boualem Djaffar, sénateur. Parmi ce que reproche l’instance exécutive de la direction unifiée, l’absence d’une deuxième session du comité central, alors que le secrétaire général est tenu d’organiser deux sessions dans l’année. «Amar Saadani foule aux pieds les statuts du parti, juge Boualem Djaffar. Il n’a tenu qu’une seule réunion du comité central le 24 juin et s’est refusé à en tenir une seconde.» Mais ses opposants, lui reprochent également son action de désta-bilisation des structures au sein de l’Assem-blée populaire nationale et ses dérives. Ils jugent que le parti est incapable de faire des propositions aux problèmes que rencontre le pays. «C’est bien clair, le FLN n’a plus aucune position sur aucun sujet», résume un membre du comité central.

URGENCE

Cette nouvelle structure marque un chan-gement de stratégie de la part de l’opposi-tion. Cela était d’autant plus urgent que le mouvement se trouvait dans une impasse. Condamnés à attendre un signe de la part des décideurs, ils tentaient depuis plusieurs mois de se faire entendre, mais sans résultat. Leur demande déposée au mois de février dernier auprès des services de la wilaya pour la tenue d’une session du comité central n’a toujours pas abouti. «Au FLN, rien ne bougera tant que Saadani aura le soutien de ceux qui l’ont installé à la direction du parti.», affirme un ancien ministre. Salim Mesbah

Le comité de coordination du mouvement a pris trois déci-sions, premièrement le refus

de rencontrer le comité d’experts arrivé à In Salah mercredi. La seconde, exiger l’arrêt immédiat et définitif du projet lié au gaz de schiste, la troisième concerne, quant à elle, un appel au peuple algérien, pour apporter son soutien à la population d’In Salah et se positionner franchement sur les énergies non conventionnelles. La délégation d’experts a dû repartir à Alger, une heure après son arrivée à l’aéroport Tafsout d’In Salah.

LE SYNDROME DE KRECHBA   

La délégation d’experts était sûre-ment étonnée de ne pas être la bienvenue. La population est hos-tile à la venue de personnalités acquises au projet du gaz de schiste et veut que le gouvernement y renonce définitivement. Les ex-perts sont donc remontés dans leur avion. Mais pourquoi cette hostilité aux explications scientifiques et économiques ? Les raisons trouvent leur origine dans une expérience récente, celle du projet pilote de Krechba mis en place en 2004 entre BP, Sona-trach et Statoil pour séquestrer un total de 17 millions de tonnes de CO2 sur 20 ans à 200 km au nord d’In Salah. L’analyse des données sismiques et géomécaniques du réservoir a conduit à la décision de suspendre l’injection de CO2 en juin 2011. En fait, l’implantation de ce projet a été précédée par une rencon-tre entre un comité d’experts de

haut niveau avec la société civile d’In Salah, à qui on a présenté un projet très fructueux, généra-teur d’emploi, de richesses et de développement tout en respectant l’environnement. Au bout de 7 ans d’exploitation, il s’est avéré qu’une faille souterraine dans le gisement a conduit à une migration du CO2 vers le gaz. L’aquifère a quant à lui été épargné, mais avec le gaz de schiste et la fracturation hydraulique, toutes les peurs sont remontées en surface.

LE CHEF DE DAÏRA SOLIDAIRE

Moulay Abdelkader, le chef de daïra d’In Salah, n’a pas reçu les experts hier. Il a par contre reçu des représentants de la société civile à qui il a fait part de son soutien au mouvement de contestation an-

ti-gaz de schiste, «si les pouvoirs publics persistaient à maintenir les forages de gaz de schiste». Un manifestant a décrit une scène de liesse générale sur l’esplanade de la daïra d’In Salah, suite à l’an-nonce. Aux dernières nouvelles, et selon nos sources, le chef de daïra d’In Salah, qui a joué jusqu’au bout la carte de la médiation en faveur de la population de sa daïra, a officiellement annoncé son sou-tien au peuple et s’est dit prêt à démissionner de son poste, si le gouvernement ne décide pas l’ar-rêt immédiat et définitif de toute exploitation du gaz de schiste dans la région du Tidikelt. L’annonce est venue à la fin de la lecture du communiqué du comité de coordi-nation de la manifestation anti-gaz de schiste qui soulignait la déter-

mination de la population à pour-suivre son action pacifique de pro-testation et attendre la décision du gouvernement. L’élan de solidarité se renforce de jour en jour dans les villes du sud du pays où plusieurs manifestations ont été organisées tout au long de la semaine et d’au-tres sont prévues ce week-end à Adrar, Illizi et Metlili. In Salah a organisé, hier, une grande offrande, un éleveur a offert un chameau, les citoyens ont cotisé pour acheter les légumes et le couscous et même les forces de l’ordre ont reçu des assiettes au dîner. «Notre eau c’est celle de tous les Algériens. Est-ce que nous méritons le cancer après l’hypertension, le diabète et la flu-orose ? Le gouvernement doit nous écouter», disent-ils.

Houria Alioua

Les manifestations des habitants d’In Salah et de Tamanrasset contre l’exploitation du gaz de schiste continuent de susciter des réactions de soutien de la part des partis et organisations de la société civile. «Les Algériens ont le droit de savoir et de s’opposer à l’exploitation du gaz de schiste», affi rme la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme (LADDH). Dans un communiqué rendu public, hier, la ligue demande «toute la transparence sur les conditions, les objectifs et l’impact environnemental de l’exploitation du gaz de schiste». «C’est une exigence qui ne peut faire l’économie d’un vrai débat national sur cette question», note l’organisation, précisant qu’elle suit avec beaucoup de préoccupations l’évolution du mouvement de protestation contre le gaz de schiste à In Salah. «Ces manifestations citoyennes qui se propagent, montrent combien les Algériens peuvent exprimer

leurs inquiétudes de manière pacifi que, refl étant ainsi l’existence d’une conscience citoyenne active», ajoute la LADDH. Pour la ligue, «gouverner, c’est aussi avoir la capacité d’écouter et de prendre en considération les préoccupations des citoyens dans les décisions qui engagent l’avenir de la nation et des générations futures». «La LADDH considère que la reconnaissance du droit à manifester doit être de mise et l’ouverture du dialogue et du débat public sur les questions d’intérêt général est une constante. Ce sont les seules voies possibles pour maintenir la paix sociale et la stabilité», lit-on dans le même communiqué. La question de l’exploitation et de la gestion des richesses nationales relève du droit de tout citoyen à exprimer son opinion, précise la LADDH, droit qui est garanti par la Constitution et les conventions internationales ratifi ées par l’Algérie. R. P.

RÉUNION DU GOUVERNEMENT

L’article 87 bis au menu Les modalités de mise en applica-

tion de l’abrogation de l’article 87 bis de la loi 90-11 du 21 avril 1990 relative aux relations de travail, étaient à l’ordre du jour de la réunion du gouvernement, réuni hier sous la prés-idence du Premier ministre, Abdel-malek Sellal. La mesure prévue dans la loi de finances 2015 accentue actu-ellement la pression sur l’Exécutif, qui doit trouver les ressources financières, dans une conjoncture difficile due à la baisse des prix du pétrole, pour entam-er le versement des revalorisations de

5 à 20% de la masse salariale selon les catégories de travailleurs concernés. Il s’agit d’un impact financier très lourd équivalant à plus de 500 milliards de dinars au profit de quelque 4 mil-lions de travailleurs, dont 1,2 million relevant de la Fonction publique et 3 millions des secteurs économiques public et privé. Abdelmalek Sellal avait indiqué, lors des travaux de la dernière tripartite, que l’abrogation de l’article 87 bis «entrera en vigueur à partir du 1er janvier 2015, et concernera en premier

lieu la classe défavorisée», précisant que «les autres classes seront touchées progressivement» pour ne pas «im-pacter négativement le budget de fonctionnement de l’Etat et l’écon-omie nationale». La déclaration du Premier ministre intervenait dans une conjoncture financière plus clémente pour le pays, alors qu’aujourd’hui le prix du baril est sous la barre des 50 dollars. Une situation de plus en plus intenable pour le gouvernement qui pourrait vraisemblablement re-courir à une loi de finances complé-

mentaire dans les mois à venir. Le gouvernement ne peut plus, de toutes façons, faire marche arrière après les engagements qu’il a pris avec l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA). La centrale syndicale parle d’ailleurs d’«acquis irrévocable». Dans une déclaration à la presse en marge du 12e congrès de l’UGTA, son secrétaire général, Abdelmadjid Sidi Saïd, a con-firmé que l’augmentation des salaires induite par l’abrogation de l’article 87 bis du code du travail «prendra

effet à partir de janvier 2015, comme décidé», précisant que «c’est la tech-nicité de son application qui nécessite encore du temps». Un volet qui était hier parmi les préoccupations du gouvernement, qui doit prévoir d’ores et déjà les modalités et les montants prévus pour le paiement des catégories les plus basses, dont 1,2 million de travailleurs de la Fonction publique et notamment les travailleurs classés dans les catégories 1 à 8 et dont le rev-enu n’atteint pas les 18 000 DA selon le nouveau SNMG. Zhor Hadjam

LA LADDH EXIGE LA TRANSPARENCE

EXPLOITATION DU GAZ DE SCHISTE À IN SALAH

Les protestataires veulent l’arrêt immédiat du projet

● La manifestation anti-gaz de schiste, organisée depuis huit jours par les habitants d’In Salah, se poursuit avec une mobilisation citoyenne accrue.

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El Watan - Jeudi 8 janvier 2015 - 6

P U B L I C I T É

LA MÉDITERRANÉENNE DU BÂTIMENT «MEDITBAT Spa» lance un avis d’appel d’off res national restreint portant : «Etudes d’exécution et suivi des 606 Logements promotionnels, y compris commerces / site El-Bouni Annaba». L’avis d’appel d’off res restreint est ouvert aux architectes, bureaux d’études, cabinets et groupements d’architectes agréés et inscrits à l’Ordre des architectes ainsi que les bureaux d’études publics selon leurs capacités techniques, fi nancières, matériels et humains, ayant :

- Au moins cinq (05) années d’activité - Au moins réalisé par ses propres moyens une étude dans le secteur du bâtiment classée à la même catégorie.

Les bureaux d’études intéressés par le présent avis peuvent participer et retirer le cahier des charges à partir du 06/01/2015 auprès de la direction générale de MEDITBAT Spa, sise au 42 Lots Champs de Mars - Lot N° 37 Annaba «Service marchés» Tél./Fax : 038 43 59 28 et 0770 80 82 31, contre paiement de frais de reproduction de 10 000.00 DA non remboursable et sur présentation d’un agrément ou registre du commerce en cours de validité. Les off res, l’une technique et l’autre fi nancière, doivent être accompagnées des pièces réglementaires habituelles.

1) Les off res se présenteront comme suit : Une enveloppe extérieure qui doit être anonyme et ne comporter que : *Objet de l’avis d’appel d’off res, numéro de l’avis d’appel d’off res, «Soumission à ne pas ouvrir». Deux enveloppes intérieures fermées et séparées et portant pour chacune les mentions suivantes : *Enveloppe A : Off re technique avec les mentions : Objet de l’avis d’appel d’off res, numéro de l’avis d’appel d’off res, «Soumission à ne pas ouvrir». * Enveloppe B : off re fi nancière avec les mentions : Objet de l’avis d’appel d’off res, numéro de l’avis d’appel d’off res, «Soumission à ne pas ouvrir».

2) Dépôt des off res La date de dépôt des off res est fi xée au dernier jour du délai de préparation des off res, trente (30) jours à compter de la date de la première parution de l’avis d’appel d’off res dans les journaux nationaux. Si le dernier jour de la durée de la préparation des off res coïncide avec un jour férié ou un jour de repos, il est fait prorogation au jour ouvrable suivant. Les off res doivent être déposées de 8h30 à 12h00 (heures locales) au siège de la direction générale de MEDITBAT Spa, sise à 42 Lots. Champs de Mars - Lot n° 37 Annaba. L’ouverture des plis, en présence des soumissionnaires qui le souhaiteraient, s’eff ectue le même jour, à 14h00 au siège de la direction générale de MEDITBAT Spa. Les soumissionnaires resteront engagés par leurs off res pendant une durée de quatre-vingt-dix (90) jours, prorogée de la période de la préparation des off res.

MEDITBAT SPA

LA MÉDITERRANÉENNE DU BÂTIMENTSociété mixte de promotion immobilière

SPA au capital social de 137 700 00 DA

AVIS DʼAPPEL DʼOFFRES NATIONAL RESTREINT N°001/606 LP/2015

NIF : 000023051072657 L’Entreprise Nationale des Aménagements Hydrauliques HYDRO-AMENAGEMENT,RN n°5, BP 31, Z. I de Rouiba, wilaya d’Alger, lance un appel d’offres national ouvert pour : Fourniture, transport, montage et mise en service d’équipements électromécaniques et

télétransmission. Projet MASCARA Les soumissionnaires peuvent retirer le cahier des charges contre le paiement de la somme de 10 000,00 DA auprès de :

HYDRO-AMENAGEMENT - SPA Route Nationale N°05 - BP 31- ZI de Rouiba.

Les offres doivent parvenir à l’adresse indiquée ci-dessus sous double enveloppe cachetée, l’enveloppe extérieure devra être strictement anonyme et ne comporter aucun signe distinctif, celle-ci devra porter en plus de l’intitulé porter la mention :

APPEL D’OFFRES NATIONAL OUVERT N° 17/2014 «A NE PAS OUVRIR»

L’enveloppe «A» contient l’offre technique : - Déclaration à souscrire dûment renseignée, datée et signée - Pièces fi scales et parafi scales - Références techniques - Références fi nancières - Déclaration de probité - Caution de soumission supérieure à 1% du montant de l’offre - NIF - Toutes les pièces exigées dans le cahier des charges L’enveloppe «B» contient l’offre fi nancière : - Soumission - Le bordereau des prix unitaires - Le devis quantitatif et estimatif - Le cahier des charges La date limite de remise des offres sous double pli cacheté est fi xée à 30 jours à partir de la première parution du présent avis d’appel d’offres dans les quotidiens nationaux, avant 12h00. Si ce dernier jour coïncide avec un jour de repos, celle-ci est reportée au jour ouvrable suivant avant 12h00. Les soumissionnaires sont invités à l’ouverture des plis le dernier jour de dépôt à l’adresse ci-dessus à 13h00.Les soumissionnaires resteront engagés par leurs offres pendant une durée de (210) jours à compter de la date limite de dépôt des offres.

S.G.P/ ERGTHYHYDRO-AMENAGEMENT SPA

RN°5 - Z.I - BP 31- ROUIBA- WILAYA D’ALGERTél. : 021 81 18 15 / 81 18 80 - Fax : 021 81 21 66/70

Email : [email protected] : 09991 6000 592 912

Avis dʼappel dʼoffres national ouvert n°17/2014

Groupe d’acquéreurs Grands Vents 2 et autres sites dénoncent au nom de la citoyenneté les manœuvres dilatoires du promoteur immobilier et président du HAC HYDRA ATHLETIC CLUB CSA EL Hadj 2010 Site Grands Vents 2 : - Lancement des travaux 2007, délai de réalisation 24 mois, le promoteur a perçu 85% du montant global du projet - Evolution des travaux, de 2007 à ce jour 6% par année - Délai de livraison volontairement non respecté, reporté d’année en année - Non-respect des normes de réalisation et des limites du terrain, arrêt des travaux par l’APC Chéraga - Plusieurs anomalies graves dont les constructions (voir mémoire établi par groupe d’acquéreurs) déposé au ministère de l’Habitat et Fonds de garantie - Plusieurs mises en demeure des différents APC pour non respect des normes de l’urbanisme. - Mise en demeure des acquéreurs par voie d’huissier - Mauvaise gestion illustrée par la cavalcade des changements effrénés de sous-traitants - Destruction à deux reprises du bloc F sur ordre du CTC

Grands Vents 1 : - Appartements livrés sans eau ni électricité ni gaz- Non-conformité avec les plans, mauvaise exécution dans les seconds œuvres - Matériaux de mauvaise qualité - Taux d’étanchéité non conforme - Non-respect de l’article 10 du contrat : l’état des lieux - Appartement inhabitables par les humains

Télemly 1 : - Permis de construire R+5 construction R+7 - Démolition sur ordre de l’ APC d’Alger des deux étages illicitement construits (voire conséquences) - Ce site livré aux acquéreurs depuis dix ans sans actes et non respect des règles de l’urbanisme- Rez-de-chaussée de cet immeuble aménagé en une clinique chirurgicale ORL, l’ensemble est situé dans une impasse avec une seule façade

Télemly 2 : - Promesse et publicité mensongères - Livraison depuis plus de 10 ans des deux étages sans actes ni certifi cats de conformité - Réservation au 6e étage (2002) encaissant la totalité du prix pour un permis de construire R+2 El Mouradia: - EDD illégalement modifi é afi n d’évincer les acquéreurs ayant réservé au 3e étage - Pour accaparer l’ensemble de l’immeuble - Le promoteur prétextant la vente du projet (actif et passif) - En obligeant les acquéreurs au désistement et remboursement - Ou être déportés aux Grands Vents - 3e étage existe réellement et visible même aux non-voyants - Deux constats d’huissier ainsi que le rapport de l’expert désigné par la cour d’Alger confi rment l’existence du 3e étage - Contrats de location établis sur la base de l’EDD annulés par un jugement du tribunal administratif, - Fausses déclarations chez les notaires - Mise en demeure des acquéreurs Grands Vents et Télemly par voie de presse (El Watan) - Toutes ces infractions sont notifi ées aux autorités, voir mémoire des acquéreurs Grands Vents 2 déposé au ministère de l’Habitat et Fonds de garantie -Les acquéreurs victimes sont priés de contacter Dr CHERFOUH Mohamed pour défendre nos biens usurpés et spoliés par ledit promoteur.Tous les documents prouvant les infractions dudit promoteur sont en possession du docteur CHERFOUH MohamedTél. : 021 54 63 49 / 0557 12 44 84

Coopérative immobilière AFAK KHRAICIA Conseil de Gestion

Les adhérents de la coopérative immobilière AFAK Khraicia, absents lors de l’assemblée générale du 03/01/2015 sont informés que : - Le conseil de gestion de la coopérative, composé de 13 membres, a été élu lors de cette AG. - Les comptes bancaires de la coopérative affi chent, au 30 novembre 2014, un solde bancaire inférieur à 130 milliards de centimes sur un montant versé par les adhérents supérieur à 443 milliards de centimes alors que le projet n’a pas démarré à ce jour et que les adhérents ont dans leur quasi-totalité versé l’intégralité du coût estimé de leur logement. Tous les actes pris au nom de la coopérative en dehors de l’actuel conseil de gestion sont caducs et n’engagent que leurs auteurs.

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Maamar ABOURA (PIA)

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É C O N O M I E

El Watan - Jeudi 8 janvier 2015 - 7

MISE EN PLACE D’UNE NOUVELLE UNITÉ DE FACTURATION

Traque aux fausses déclarations en douane

CONTINGENT TARIFAIRELes Douanes sursoient au «vu à quai»

Fait inhabituel dans les usages douaniers, les ser-vices des Douanes algériennes ont décidé il y a une semaine de surseoir à la présentation de deux docu-

ments essentiels au dédouanement lors de la souscription de la déclaration en douane, à savoir l’autorisation d’ad-mission sur le territoire national, délivrée par les services du ministère du Commerce, et la formalité préalable du «vu à quai », pour le cas spécifique des marchandises concernées par le contingent tarifaire. Bien que tempo-raire et restreinte, la décision des Douanes étant limitée à la période allant du 31 décembre 2014 au 8 janvier 2015, elle peut étonner plus d’un, vu que les formalités concernées constituent l’un des pans les plus importants du dispositif du contrôle douanier. De source doua-nière, l’on nous explique que ce procédé adopté par les Douanes algériennes ne veut en aucun signifier une levée pure et simple de l’obligation de produire ces documents, car ces formalités sont toujours exigibles au moment de l’enlèvement des marchandises. On nous explique ainsi que cela ne risque en aucun cas d’induire des risques de fraude ou de porter atteinte aux opérations de contrôle douanier. Il s’agirait en fait d’une mesure prise par les services des Douanes afin de faire face à problème d’ordre logistique. Le fait est que certains ports font face à des difficultés, le nombre de rades ayant sensiblement augmenté sur ces zones. C’est le cas du port d’Oran, qui reçoit le plus gros contingent tarifaire, étant considéré comme le plus proche du continent européen, fait l’objet aujourd’hui de travaux de réfection, il n’y a aujourd’hui que 7 ports disponibles pour le déchargement des mar-chandises. Le nombre de navires en rade sur ce port a atteint à la fin de mois décembre 25. Le port de Béjaïa ferait également face à des difficultés similaires en raison de son exiguïté. Aussi et afin de faciliter les procédures douanières, et le fait que le contingent tarifaire fonc-tionne selon le principe «Fifo» (premier arrivé, premier servi), les services des Douanes ont décidé de surseoir au «vu à quai» pour l’enregistrement de la déclaration en douane, afin de mettre l’ensemble des opérateurs sur un pied d’égalité et de mieux prendre en charge le contin-gent par les services du CNIS. M. R.

DÉTERGENTS Mistolin s’associe à l’ENAD

Le fabricant portugais de détergents, Mistolin, prévoit de lancer son usine en Algérie cette année, a annoncé

Paul Mendes, directeur général de la société, cité par le journal portugais Público. Ce projet sera réalisé avec un partenaire local, l’entreprise publique d’hygiène Shymeca, relevant du groupe ENAD, qui devrait déte-nir 51% du capital dudit projet, conformément à la loi algérienne régissant l’investissement étranger, selon la même source. Par contre, le montant de l’investissement n’a pas été dévoilé. Les deux sociétés avaient signé, en juillet 2013, à Alger, un protocole d’accord pour la pro-duction et la commercialisation de produits d’entretien ménagers et surtout de produits destinés aux industriels et aux professionnels, jusque-là importés. H. L.

ALLIANCE ASSURANCES

Les bonnes résolutions pour 2015…

L es équilibres de la balance commerciale menacée par la hausse exponentielle des

importations sont aujourd’hui au cœur des préoccupations. Si l’une des pistes engagées par les pouvoirs publics s’appuie sur l’introduction des licences d’importation pour tenter de limiter la saignée, des solutions plus terre à terre commencent, bien que tardivement, à prendre forme. La plus attendue étant les mesures prises pour traquer les fausses déclarations en douane, principal circuit de transfert illicite de devises. Pour cela les Douanes algériennes seront dotées d’un outil susceptible de les doter d’un prix de référence pour les marchandises importées, chose qui ne pouvait se faire dans le cadre des anciennes procédures du Système d’information et de gestion automatisée des Douanes (Sigad).Les services des Douanes algériennes ont ainsi mis en place un nouveau système de gestion automatisé portant sur la normalisation de l’unité de facturation. L’objectif étant de permettre de normaliser les unités de facturation pour les marchandises comptabilisées autrement qu’en kilogrammes, à savoir en litres, pour les liquides, et en unités pour les automobiles ou autre articles électroménagers, par exemple. Il est vrai que par le passé, certaines marchandises étaient comptabilisées en nombre de cartons et de packs. Ce qui ne permettait pas de mettre en place un prix de référence, d’où

l’importance de la mise en place d’une unité de facturation. Ceci facilitera le contrôle douanier, dans la mesure où le nouveau système intégré permettra, grâce au prix de référence, de déceler de manière instantanée les minorations et les majorations de la valeur en douane et par ricochet les infractions à la législation des changes. Il permettra aussi de mieux traiter et de rendre fiable l’information et de réduire les délais de dédouanement ainsi que les pouvoirs discrétionnaires des douaniers. Il facilitera également l’orientation des déclarations vers trois couloirs selon la perception des risques : le vert ne nécessitant pas de contrôle documentaire et physique, l’orange induisant un contrôle sur documents et enfin le rouge portant obligation de contrôle documentaire et physique. Bien qu’à l’essai depuis le 15 décembre dernier au port d’Alger, ce système devrait être généralisé à l’ensemble des ports du pays à partir du 15 janvier. Il est vrai que les fausses déclarations de la valeur en douane constituent un fléau pour le commerce extérieur, grevant les recettes douanières dans les cas de minoration de la valeur et constituant un canal de transfert illicite de devises. Bien que les chiffres dans ce domaine soient rares, il ressort du rapport du Global Financial Intégrity que plus de 16 milliards de dollars ont été transférés illicitement depuis l’Algérie entre 2003 et 2012, essentiellement par le canal du commerce extérieur. Aussi, et pour faire face

à ces infractions à la législation des changes, les institutions étaient désarmées, aussi bien les banques domiciliant les transactions, la Banque d’Algérie et les Douanes algériennes, car ne disposant pas de références pour déceler les fausses déclarations et les fausses factures. Melissa Roumadi

● A l’occasion de ses dix ans d’activité, Alliance Assurances veut se réinventer en 2015.

La compagnie entend s’appuyer sur de nouveaux starting-blocks dès 2015,

pour mieux se propulser sur un marché en perte de vitesse en 2014, comparativement à 2013. Hassan Khelifati, PDG de Alliance Assurances, place désormais haut les ambitions de sa compagnie. En 2014, la croissance était également au rendez-vous, le chiffre d’affaires de la compagnie a évolué de 5 à 6% pour culminer, en valeur, au dessus de 4,4 milliards de dinars. L’année en cours devrait être celle d’un virage stratégique majeur pour l’entreprise. «En 2015, à l’occasion des dix ans d’Alliance Assurances, nous allons faire un bilan de toutes les réalisations de la compagnie, pour passer à une étape nouvelle, voire à un âge adulte, de l’entreprise», explique Hassan Khelifati,

rencontré dans les bureaux de sa compagnie. Il dit vouloir opérer les ajustements nécessaires au plan managérial. Pour ce faire, la compagnie a fait appel à des compétences internationales à

même de renforcer l’encadrement et le management stratégique. L’année 2015 verra également la mise en place d’un système dédié à la modernisation de la gestion des sinistres. Avec la collaboration de partenaires internationaux, Alliance Assurances compte accélérer sa mutation technologique en s’investissant davantage dans la modernisation de ses outils de gestion des sinistres. «Le but est d’apporter une réponse rapide et efficace pour gérer les sinistres de moins de 100 000 dinars. Ceux-ci représentent 97% des sinistres de Alliance Assurances», souligne le PDG de la compagnie. Les ambitions affichées par Hassan Khelifati pour sa compagnie devraient guider Alliance Assurances vers une nouvelle étape de sa mutation.

Cela implique également de nouveaux investissements, ainsi que la transformation de certains capitaux de l’entreprise. Alliance Assurances avance à pas de géant sur son entité Engineering informatique. Des conventions sont d’ores et déjà conclues avec des opérateurs de l’industrie pharmaceutique et médicale. En outre, la compagnie construit actuellement son entreprise de promotion immobilière, pour laquelle un agrément a été obtenu en 2014. «Nous sommes en train de structurer la société, recruter les managers, doter la compagnie d’un siège. Nous allons commencer par de petits projets immobiliers afin de fructifier les capitaux et acquérir de l’expérience», souligne Hassan Khelifati. L’agroalimentaire est également un secteur dans lequel Alliance Assurances veut investir. Un projet devait être réalisé dans la wilaya de Médéa, mais il a été ajourné faute de terrain disposant des commodités requises pour l’investissement. «Nous sommes à la recherche d’un terrain de substitution», fera remarquer le PDG de Alliance Assurances, pour qui une filiale spécialisée dans les assurances de personnes (AP) se révèle «non rentable» dans les conditions actuelles du marché. Faute de quoi, sa compagnie a conclu un accord avec un autre assureur pour la commercialisation de ses produits AP. Ali Titouche

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■ Assureurs et réassureurs fédérés sous l’autorité de l’Union algérienne des assureurs et réassureurs (UAR) penchent dès janvier 2015 sur plusieurs dossiers liés à la situation du marché des assurances. Pour Hassan Khelifati, premier vice-président de l’UAR, il y a une adhésion manifeste des acteurs du marché à une plus large réflexion autour des questions qui engagent l’intérêt commun des opérateurs. Une nouvelle feuille de route devrait se libérer des premières réunions de l’UAR, prévues dès ce mois de janvier. La guerre des prix entre compagnies fait mal au

marché. C’est une certitude. C’est pourquoi, une réflexion au niveau de l’UAR a été engagée à même de trouver un terrain d’entente autour de cette question. Une autre discussion autour de la question du règlement des sinistres aura lieu. L’objectif étant de trouver une réponse urgence au passif de sinistralité. D’autres dossiers, dont l’amélioration de la qualité des services et de la communication ainsi que la coassurance, seront ouverts. L’espoir d’assainir certaines questions problématiques qui gravitent autour du métier de l’assurance semble renaître. A. T.

DES RÉFLEXIONS ENGAGÉES PAR L’UAR

Hassan Khelifati, PDG d’Alliance Assurances

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El Watan - Jeudi 8 janvier 2015 - 8

P U B L I C I T É

Programme algéro-britannique Mowgli-MEDAFCO : appel aux Mentors et aux jeunes chefs dʼentreprises

Si vous répondez aux critères mentionnés ci-dessous pour devenir mentor ou pour

bénéfi cier du programme Mowgli-MEDAFCO en tant que jeune entrepreneur,

inscrivez-vous sur le site www.medafco.org/mowgli pour participer à l’une des

sessions Mowgli-MEDAFCO suivantes:

- Alger du vendredi 09 au dimanche 11 janvier 2015

- Mostaganem du vendredi 30 janvier au dimanche 1 février 2015

- Alger du vendredi 13 au dimanche 15 mars 2015

La présentation détaillée de ce programme à but non lucratif ainsi que les vidéos/

photos des précédentes sessions sont accessibles sur le site susmentionné.

Conditions de participation des jeunes chefs d’entreprises :

Inscrivez-vous au programme algéro-britannique Mowgli-MEDAFCO et boostez la

croissance de votre entreprise en profi tant durant une année de l’accompagnement

d’un mentor expérimenté. Pour chaque session, nous sélectionnons 15 jeunes (âgés de

moins de 50 ans) qui dirigent des entreprises existant depuis au moins une année.

Conditions de participation des mentors (chefs d’entreprises expérimentés, cadres

dirigeants ou consultants) :

Devenez mentor et aidez les jeunes entrepreneurs à fort potentiel à créer plus

d’emplois et de richesses en Algérie. Cette expérience vous permettra aussi de

développer vos capacités de leadership, d’impulser votre intelligence émotionnelle et

de faire partie d’un réseau international sélectif de «business leader» partageant les

valeur d’excellence, d’éthique et d’engagement sociétal / citoyen.

Les frais de participation des Mentors & entrepreneurs sélectionnés sont pris en

charge par le programme grâce au soutien fi nancier du ministère britannique des

Aff aires Etrangères et du Commonwealth «FCO».

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El Watan - Jeudi 8 janvier 2015 - 9

2252 familles relogées aux Eucalyptus

ALGER INFO

SU R L E V I F

Est-ce la crainte du danger qui a contraint ce buraliste à écouler sa marchandise à travers une meurtrière, ou c’est le petit volume des articles qui en a dicté la formule ?

CLIMAT DE FRANCE À OUED KORICHE

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Les familles occupant des caves et des ba-raques sur les toits des

immeubles au Climat de France, dans la commune de Oued Koriche, au nombre de 2252, ont été relogées hier par la wilaya. Les familles, qui occupaient des apparte-ments dans des immeubles, où celles qui logeaient dans des mansardes sur les ter-rasses et dans les caves, vi-vaient toutes dans des condi-tions lamentables. Eu égard aux nombreuses années d’attente, cette opé-ration de relogement a été perçue par les bénéficiaires comme salvatrice. «Nous avons souffert des années durant de l’exiguïté et de la précarité. Notre attente s’est soldée, Dieu merci, par un résultat positif. Pour nous, il

s’agit maintenant de prendre un nouveau départ dans la vie, loin de la précarité et de l’insalubrité», témoigne un père de famille.Rappelons que la construc-tion de ces immeubles re-monte aux années 1950 et se trouvent dans un état de délabrement avancé. Outre les baraques bâties sur les toitures des immeubles et dans les caves, des familles logeaient également dans les espaces communs mitoyens avec les immeubles. Ces der-nières ont été incluses dans cette opération de reloge-ment. Sur les 2252 familles relogées, 354 occupaient les terrasses, 176 les caves et 78 des baraques qui ont été érigées dans les espaces communs. Ces familles ont été toutes relogées dans des

habitations décentes à la nouvelle cité des 648 Loge-ments, dans la localité de R’madnia, dans la commune des Eucalyptus. «Toutes les familles qui occupent les terrasses, les caves ou les baraques au quartier de Climat de France sont concernées par cette opé-ration de relogement qui avait commencé lundi soir et qui est toujours en cours», a indiqué mardi à l’APS le président de la commis-sion de wilaya du logement, Mohamed Smaïl. «Nous avons préféré évacuer tout le monde en même temps, car un déménagement par étapes risque de provoquer une réoccupation des lieux par d’autres familles. D’ail-leurs, toutes les dispositions ont été prises afin d’éviter

cela», a déclaré à l’APS Mohamed Smaïl. Cette 16e opération de recasement des familles issues des sites d’habitation précaires de la wilaya d’Alger a bénéficié également aux occupants des quartiers Les Palmiers, avec 840 familles bénéficiaires et le quartier Boumaâza avec 616 bénéficiaires, de la commune de Bachedjarrah, qui continuaient mardi de déménager vers la cité des 2690 Logements de Larba, dans la wilaya de Blida. D’autres familles, occupant des habitations précaires, attendent leur tour pour être recasées, notamment celles du plus grand bidon-ville de la capitale, à savoir Erramli, dans la commune de Gué de Constantine. K. Saci

Nouvelle cité de recasement

VENTE

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● L’opération de relogement qui a eu lieu hier est la 16e du genre.

OPÉRATION DE COLLECTE ET D’ASSAINISSEMENT À ALGER-CENTRE POUR UN CENTRE-VILLE PROPRE

Dans la soirée d’avant-hier, l’APC d’Alger-Centre a orga-nisé une opération d’assainissement et de nettoiement

destinée à collecter et à évacuer tous les objets encombrants qui s’entassent dans les maisons, les terrasses et les caves des immeubles dans les différents quartiers de la commune. Dans un avis rendu public, l’APC invite ainsi la population à sortir tous les objets encombrants de leurs maisons, des terrasses et des caves et les déposer au pied des immeubles, mardi à partir de 19h, précisant que leur collecte commencera le même jour à 20h. «Nous sommes à notre 7e opération ins-crite dans ce sens, a déclaré Bettache Hakim, P/APC d’Alger-Centre. Durant la nuit de mardi à mercredi, nous avons collecté plus de 92 tonnes de gravats et d’objets encombrants souvent mis sur les terrasses ou dans les caves.» D’après notre interlocuteur, cette opération a connu une forte participation des citoyens. Elle a été accompagnée aussi par plusieurs autres actions, entre autres le nettoyage des trottoirs, une opération de dératisation et de démoustication des caves des immeubles.«Notre cheval de bataille est de rendre le centre de la capitale, ou du moins notre commune la plus propre possible en solli-citant la collaboration de tous et en premier lieu le citoyen. Nous avons invité ce dernier à contacter la commune en cas de possession de gravats. Contre une somme symbolique de 50 DA, l’APC se charge de les évacuer dans les endroits qui leur sont dédiés», explique M. Bettache, avant de préciser que sa commune dispose d’un matériel solide qui pourrait subve-nir aux besoins de quatre communes regroupées.«Toutes nos demandes de renforcement en moyens humains et matériels ont été satisfaites. Nous possédons aujourd’hui 16 camions, dont 3 camions-citernes, 6 balayeuses et plusieurs pick-up. Cela sans compter les 260 employés chargés du net-toiement. Ce chiffre ne comprend pas les cadres», ajoute-t-il. Il annonce une opération pareille en mars prochain et qui sera accompagnée d’une large campagne de sensibilisation pour le respect des horaires de collecte des déchets. Des communi-qués et du porte-à-porte sont au programme Asma Bersali

SIDI FREDJ (STAOUÉLI)UNE JEUNE FILLE KIDNAPPÉE SAUVÉE À TEMPS

Les gendarmes de la brigade de Sidi Fredj ont présenté devant le procureur de la République près le tribunal

de Chéraga trois personnes, dont un repris de justice, pour association de malfaiteurs, vol qualifié, enlèvement suivi de tentative de viol, dont ont été victimes le nommé Z. M., âgé de 21 ans, et sa fiancée F. F., âgée de 18 ans. Deux des per-sonnes interpellées ont été placées sous mandat de dépôt et la troisième sous contrôle judiciaire. A 20h30, le jeune homme s’est présenté à ladite brigade de Gendarmerie nationale de Sidi Fredj pour déclarer qu’une demi-heure auparavant, étant avec sa fiancée à la plage de Sidi Fredj, commune de Staouéli, ils ont été agressés par deux individus qui les ont dépossédés, sous la menace de couteau, d’un téléphone portable, une montre, deux chaînes et une bague en or, pour ensuite enle-ver sa fiancée. Les gendarmes de ladite brigade, qui se sont déplacés sur les lieux, ont retrouvé la fille en état de choc, non loin du lieu du méfait. Elle a déclaré que l’un d’eux a tenté de la violer, avant qu’ils ne prennent la fuite à la vue d’une patrouille pédestre des gendarmes dans un lieu isolé et obs-cure sur la plage.Les recherches entreprises par les gendarmes ont abouti à l’interpellation des mis en cause à Sidi Fredj, qui ont été iden-tifiés formellement par les victimes et la récupération sur eux de la montre et du téléphone portable volés. Poursuivant leurs investigations, les gendarmes enquêteurs ont interpellé leur acolyte et récupéré, suite à une perquisition dans son domicile au centre-ville de Staouéli, les bijoux volés. Le lieutenant-colonel Kerroud Abdelhamid, chargé de la communication à la Gendarmerie nationale, appelle les citoyens à éviter les endroits isolés, surtout à des heures tardives, dénoncer les actes suspicieux aussi anodins qu’ils apparaissent et ne pas hésiter à appeler le numéro vert 10 55. A. B.

SQUARE PORT SAÏD À LA CASBAHUNE PIZZERIA PREND FEU

Un fast-food a pris feu, tôt dans la matinée d’hier, au

square Port-Saïd, commune de La Casbah, pas loin du Théâtre national algérien. Aucune victime n’a été enre-gistrée, mais le local a été complètement ravagé par le feu.La Protection civile est in-tervenue pour éteindre les flammes et éviter qu’elles ne se propagent aux locaux com-merciaux adjacents. On croit savoir qu’une masse électrique est à l’origine de cet incendie. Chose tout à fait possible vu la vétusté des immeubles, des réseaux et notamment des câbles. D. G.

HORAIRES DES PRIÈRES Alger et ses environs

Fadjr…… 06:20

Chourouk ... 07:59

Dohr… … 12:54

Asser…… 15:31

Maghreb…. 17:50

Îcha……… 19:18

JEUDI 8 JANVIER 2015

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El Watan - Jeudi 8 janvier 2015 - 9

Enquête sur des dépassements dans les listes des bénéfi ciaires

CONSTANTINE INFO

● Des habitants ont adressé une requête au procureur de la République pour dénoncer l’attribution de bons de logements à des personnes étrangères au quartier.

Les services de sécurité viennent d’ouvrir une enquête sur des dépassements relevés dans les listes des familles qui

devront bénéfi cier de logements, dans le ca-dre du programme d’éradication des bâtisses menacées par les glissements de terrains à la rue Kitouni Abdelmalek. La procédure vient d’être enclenchée, à la suite d’une plainte adressée au procureur de la République près le tribunal de Constantine, par des habitants du quartier, membres de l’association des sinistrés de la rue des Maquisards-Passage Bestandji, dépendant du secteur de la rue Kitouni Abdelmalek. Les rédacteurs de la requête datée du 24 novembre dernier, dont nous détenons une copie, dénoncent ouverte-ment «les méthodes obscures avec lesquelles ont été distribués des bons de logements, dont ont bénéfi cié des personnes étrangères au quartier». Pour Manar Mesmoudi et Bou-bekeur Trifa, membres du comité du quartier, signataires de la requête «d’anciens habi-tants qui y résidaient depuis les années 1950, et recensés pourtant par les services de la SAU, ont été injustement écartés pour des raisons qui demeurent inconnues au profi t de personnes étrangères». Nos interlocuteurs tiennent le président du comité du quartier pour responsable de ces dépassements, en ayant remis des bons de logements à ces personnes. «C’est parce que nous avons osé dénoncer cette situation que nos dossiers ont été bloqués au niveau de l’OPGI», poursui-vent-ils. Les faits ne s’arrêtent pas là, puisque les rédacteurs de la requête affi rment que les habitants ont été obligés de payer la somme de 500 DA pour chaque dossier déposé. Des faits qui nous ont été confi rmés par d’autres personnes, dont certaines ont été « mis en quarantaine » pour voir refusé de payer ces 500 DA. Les plaignants, et après avoir saisi le wali de Constantine à travers une corres-pondance adressée au mois de décembre 2013, restée sans suite, selon leurs propos, déclarent qu’ils n’avaient d’autres recours que de saisir le procureur de la République, auquel ils ont remis une liste des indus-bé-néfi ciaires. Ayant eu le courage de dénoncer ces dé-passements, nos interlocuteurs iront encore plus loin, en affi rmant qu’après avoir poussé plus loin leurs investigations, ils disent s’être aperçus que le nombre des personnes n’ayant pas le droit de fi gurer parmi les futures bé-néfi ciaires est encore plus important. «On y trouve des personnes habitant à Didouche Mourad, Aïn S’mara, Ali Mendjeli, les cités El Bir et Boussouf, alors que certains ont déjà bénéfi cié de logements par le passé et d’autres sont des proches de certains mem-bres du comité du quartier, n’ayant jamais habité les lieux», disent-ils.

DES RÉVÉLATIONS GRAVES

Les révélations sur ces dépassements confir-ment tout ce qui a été dit sur ces opérations de recensement des habitants des quartiers mena-cés par les glissements de terrains. Dans un passé récent, plusieurs résidents ont dénoncé des agissements pareils dans un quartier du centre-ville, mais ces protestations ont été vite étouffées. «Tout le monde est au courant de ce qui se passe, mais personne n’ose en parler de peur de voir son dossier bloqué lui aussi», nous affirme un résident à la rue Kitouni. En fait, ce qui se passe dans les rues Kitouni, Les Maquisards, et autres lieux concernés par ces

opérations de relogement, à l’instar aussi des bidonvilles, n’est qu’une facette d’un grand trafic qui s’opère à l’échelle de la ville. Des personnes, bien au fait de ce dossier, affir-ment que des individus étrangers même à la wilaya ont bénéficié de logements qu’ils ont revendus, et sont revenus encore pour en avoir d’autres. Un véritable commerce qui s’ins-taure, aux dépens de ceux qui sont vraiment dans le besoin parmi les «vrais» habitants de la ville, et qui attendent ce fameux logement depuis des années. L’exemple du bidonville de Fedj Errih est édi-fiant. Noureddine Bedoui, à l’époque wali de Constantine, avait déclaré publiquement qu’il était conscient d’avoir donné des logements

à des familles de Skikda. L’affaire des rues Kitouni et Les Maquisards, n’est pas, et ne sera pas surement la seule, du moment que les autorités elles mêmes, bien au courant de ce qui se trame, continuent de fermer l’œil, encourageant des pratiques condamnables. Sinon comment expliquer que des personnes étrangères à certains quartiers puissent se re-trouver sur les listes de la SAU. Des listes qui ont été pourtant filtrées et arrêtées. Sinon où se trouve la faille, si ce n’est des complicités entre les comités des quartiers et les services de la SAU. Plusieurs questions qui demeurent encore sans réponse, alors qu’un bradage sys-tématique du patrimoine immobilier de la ville est en train de s’opérer. S. Arslan

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PROMOTION RÉSIDENCE CIRTA À ZOUAGHILES ACQUÉREURS À BOUT DE PATIENCE

Le collectif des acquéreurs des 66 logements de la promotion Résidence Cirta, située à Zouaghi,

montent de nouveau au créneau pour dénoncer les retards enregistrés dans les travaux de viabilisation. «Les travaux de réalisation de cette promotion ont débuté en 2007 pour des délais de 24 mois mais seulement trente logements ont été achevés pour le moment. Avec la remise des clés des premiers 30 lo-gements achevés en août 2012, nous pensions entre-voir le bout du tunnel, mais il s’est avéré que les clés nous ont été remises pour des logements dépourvus de toutes les commodités que ce soit en matière de VRD ou raccordement aux différents réseaux», nous a confié Salah Hirèche, représentant le collectif de la promotion Cirta. Et d’ajouter : «et comme un malheur n’arrive jamais seul, les travaux de viabi-lisation se sont arrêtés en raison du changement de statuts des EPLF, fusionnées dans l’ENPI mais aussi à cause de l’instabilité qui caractérise la direction régionale de l’ENPI laquelle a connu 5 directeurs en l’espace de quelques années». Depuis juin 2013, précise notre interlocuteur, «les choses auraient du se débloquer après le transfert de la maîtrise d’ouvrage déléguée de l’ENPI à l’agence foncière. Les travaux de viabilisation avaient effectivement repris mais notre joie fut de courte durée. Les blo-cages et les tergiversations font que les travaux de raccordement aux différents réseaux qui devaient s’achever au bout de deux mois, traînent depuis sept mois malgré les promesses maintes fois réitérées du directeur de l’agence foncière de Constantine d’achever lesdits travaux dans les délais». Le re-présentant du collectif souligne d’autre part que les plaintes et correspondances adressées au wali dont la dernière lui a été transmise en date du 16 décem-bre de l’année écoulée ainsi que celles envoyées au promoteur et au PDG de l’ENPI sont demeurées jusqu’à ce jour sans écho. «La nouvelle banderole que nous avons accrochésur notre immeuble et sur laquelle on peut lire «ENPI+Agence foncière= sept ans de malheur», résume bien la situation dans laquelle nous nous trouvons», nous dira avec dépit Salah Hirèche. F. Raoui

AGENCES POSTALESUN PROBLÈME DE RÉSEAU ET DES CLIENTS EN COLÈRE

P lusieurs agences postales de la ville de Constan-tine souffrent de problème de réseau depuis

environ une semaine. Selon des citoyens rencontrés sur les lieux, leur attente dure, dans la plupart du temps, des heures sans pouvoir retirer leur argent ; et cela est dû soit aux problèmes de réseau ou des pannes des machines. Pour eux, le problème devient inadmissible. Ils ont exprimé leur mécontentement en disant qu’ils étaient contraints d’attendre toute l’après-midi de mardi dernier et presque la matinée d’hier, au siège de la Grande poste et de l’agence du Coudiat. Le problème n’a été réglé que dans la journée d’hier vers 11h. «À plusieurs reprises les machines de distribution de liquidité au niveau des sièges de la poste s’arrêtent une heure de temps où plus. Mais ce mardi c’était la débandade, même les services de la poste n’informent pas les citoyens de ces problèmes. Au lieu de libérer les gens, ils leur demandent de prendre un ticket et de patienter. C’est l’anarchie totale», a déclaré un citoyen rencontré à la poste du Coudiat. Selon les préposés aux guichets, on ne peut prévoir ce genre de problèmes qui sur-viennent à cause de la surcharge de la demande. Les services concernés tentent de régler les pannes dans l’immédiat, mais ces deux deniers jours il s’agissait d’un problème de réseau, et non pas de fautes com-mises par des agents aux guichets. Yousra Salem

Le site compte plusieurs maisons menaçant ruine

Par Naïma Djekhar

Vœux …et désaveuxLa ville des ponts, Constantine pour ne pas la nommer, du bout de ses 2500 années d’exis-

tence, a vu défiler l’année 2014 sous la pression. Une pression qui ne se relâchera pas de sitôt, occasionnée par une conjoncture aux fausses allures culturelles. Constantine, capitale de la culture arabe 2015 pointe son nez dans ce même esprit de gabegie qui officiait le long de l’année écoulée.Elle était peut-être l’année la plus désavantageuse pour le citoyen depuis bien fort longtemps. La foultitude de projets indispensable ou pas à la célébration de cette mani-festation-il fallait partir de zéro en matière d’infrastructures- a mis littéralement à genoux toute une population. Le foisonnement de chantiers dans toute la ville, entamés presque les uns en même temps que les autres, a exposé les citoyens aux affres de la circulation piétonne et automobile. Le com-mun des mortels se bat et se débat quotidiennement pour traverser la ville tant le parcours est semé, plutôt jonché de (réelles) embuches. Le constantinois a passé toute l’année 2014 à slalomer entre des tonnes de matériaux et des échafaudages pour pouvoir vaquer à ses occu-pations… Serait-il au bout de ses peines dans quelques mois ? Certains canaux d’information, en bonne caisse de résonnance, ont anticipé l’exaspération des citoyens en annonçant que la municipalité va débourser 40 milliards pour débarrasser les gravats amoncelés dans les coins et recoins d’une ville tant clochardisée, longtemps livrée à l’abandon et au laisser-aller. Le salut, viendra-t-il donc de cette grande kermesse que sera la manifestation, «Constantine, capitale de la culture arabe 2015» ? A croire que oui dans le discours officiel, sans hésitation ni l’once d’un doute. La certitude qui jailli du discours insti-tutionnel, parfois sibyllin, quant à la réception dans les délais de ces projets égrenés en toute occasion laisse pantois et dubitatif plus d’un citoyen auquel on miroite des retombées inouïes en matière d’emploi et de prospérité. Somme toute, on lui prédit une aubaine. Mais à ne pas s’y tromper. On est toujours dans l’esprit des vœux et des résolutions propres au nouvel an. D’aucuns l’auraient compris et les paris restent ouverts sur cet essor virtuel que l’on promet à toute une ville…

INSTANTANÉ

RELOGEMENT DES SINISTRÉS DE LA RUE KITOUNI ABDELMALEK

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El Watan - Jeudi 8 janvier 2015 - 9

Un marché crée la controverse

ORAN INFO

● Beaucoup de jeunes de haï Es-Salem, qui nourrissaient l’espoir d’obtenir des box dans le nouveau marché de la cité, ont du au final déchanter, pour leur plus grand dam…

ARZEW

Les clients d’Algérie Poste réclament une meilleure prestation

Voilà près de six mois que les travaux du marché de haï Es-Salam ont été achevés. Cette

construction s’est faite à la demande de la société civile. En effet, l’absence d’une telle infrastructure dans cette localité de quelque 10000 âmes cause des désagréments. Les citoyens n’ont d’autre choix que de se déplacer vers les marchés de Béthioua ou de Aïn El Bia ou faire leurs provisions auprès des deux marchands de fruits et légumes qui étalent leurs produits à même le sol. Les travaux ont commencé début 2012 pour être finis mi-2014. «Deux ans et demi pour quelques murs et des tôles !» ironisent certains. On a constaté l’incongruité de ce projet. C’est un ensemble de trente-six espaces cloison-nés à mi-hauteur avec un toit en tôles. Les tôles, assemblées à des tubes en métal, semblent fragiles ; les quelques

bourrasques de vent qui s’y abattent les font dangereusement vibrer. Certaines en sont même déformées. Nous notons également l’absence de sanitaires et d’eau courante. Quant à l’évacuation des eaux en cas de nettoyage, les rigoles, qui occupent les allées centrales, ne possèdent pas de grilles. Durant la campagne électorale pour les élections de l’APC de Aïn El-Bia, les candidats résidant à haï Es-Salam «ont multiplié les promesses auprès de nous», nous confient des jeunes sans travail. «Nous les avons cru ! Ils sont cinq élus ! Pour quel résultat ? Aucun !», affirment les citoyens de Haï Es-salam. Nous avons appris que près de 500 demandes ont été formulées auprès de l’APC de Aïn El-Bia. «Les élus issus de Haï Es-Salam se sont engagés avec les jeunes et leur ont assuré qu’ils bénéficieront de places au marché», expliquent des sages du haï,

«mais la réalité est autre ; les jeunes soupçonnent qu’une première liste a été concoctée et ils n’y figurent pas!» Pourtant, nous n’avons vu aucune liste. Devant notre hésitation, les jeunes nous disent que «apparemment, la liste a été retirée ; elle n’a pas été affichée ! Ils ont intérêt à distribuer ces places au méri-tant!» De l’avis général des citoyens que nous avons pu rencontrer, «les élus de haï Es-Salam font du marché un fonds de commerce électoral et un moyen de chantage !» Un jeune handicapé, et orphelin de surcroit, se plaint : «On m’a dit que je n’y ai pas droit ! J’aime-rais connaitre les critères que l’APC a retenus pour la distribution de ces espaces!» Un autre jeune nous confie «les kiosques qui ont été distribués auparavant ont presque tous été sous-loués ! La preuve que les bénéficiaires ne les méritaient pas !» H. B.

LICENCES D’EXPLOITATION DES TAXIS

GRAS

DES CENTAINES DE CHAUFFEURS PÉNALISÉS

UN ÉTAT DES LIEUX SUR LE SECTEUR DE LA SANTÉ

L es chauffeurs de taxis affiliés à l’union générale des commer-çants et artisans algériens (UGCAA) sont dans le désarroi.

Deux ans, après le déblocage de 2000 licences d’exploitations et dont une tranche de 800 a été délivrée, le problème de la surenchère sur ces documents est toujours posé pénalisant des centaines ; voire des milliers de professionnels. Quelque 1000 chauffeurs de taxis se sont convertis en clandestins, a noté le secrétaire général de la section des taxis de l’UGCAA à cause des prix excessifs imposés par les ayants droits. La corporation a ex-primé, hier, son mécontentement face à la lenteur dans la prise en charge de leurs doléances puisque le problème des licences ne se pose que dans la wilaya d’Oran, ajoute-t-on. En effet, la licence est louée à 10.000 DA le mois avec une avance de deux ans alors que dans la wilaya de Chlef, elle est louée à 800 DA le mois. Un écart que le porte-parole de la section des taxis a dénoncé invitant les pouvoirs publics à se pencher sérieusement sur la question. Ainsi et pour éviter cette surenchère à l’origine du chômage forcé de centaines de chauffeurs de taxis, le porte-parole de la section des taxis a proposé de passer aux licences administratives et non pas celles accordées par la direction des moudjahidines. Cette solution va régler de manière définitive le problème. Les ayant droits seront dans l’obligation de s’aligner sur le barème fixé par l’Etat. Cette proposition a été toujours avancée aux responsables locaux et même à l’ancien ministre, explique-t-on. Le syndi-cat espère que cette solution soit prise en considération par les décideurs afin de remédier aux désagréments rencontrés. Parmi les problèmes également rencontrés, celui l’absence du statut. L’élaboration d’un statut pour les chauffeurs de taxis pourra, selon l’interlocuteur, réglementer l’activité et l’exploitant ne dépendra plus de la licence mais au contraire aura une carte d’artisan et un registre de commerce. Ce sont, en effet, les principales revendica-tions des chauffeurs de taxis de la wilaya d’Oran. Ils sont plus de 11000 chauffeurs à exercer à Oran sans aucun statut, un vide que l’union a décidé de débattre lors de son cinquième congrès natio-nal prévu la semaine prochaine à Alger. F. A.

S ix conférences sur un état des lieux du secteur de la santé figurent au programme de ce mois de janvier qui vient d’être

élaboré par l’unité de recherches en sciences sociales et de santé du GRAS de l’université d’Oran qui a mis à contribution l’en-semble des équipes de recherches de cette structure universitaire. Selon le chargé de la communication du GRAS, le coup d’envoi officiel de ce programme mensuel sera donné ce jeudi à partir de 9h à la cite des chercheurs de l’université d’Oran par une confé-rence sur le thème «La santé reproductive et ses enjeux sociaux» qui sera animée par Hachem Amel de l’équipe «Sexualité et santé» suivie les 11 et 14 janvier par deux autres «Le regard des sciences sociales dans le champ de la santé» de l’équipe «Handicap et société» et «La responsabilité sociale et la faculté de médecine avec un impact sur la santé» du groupe «Ethique et santé». Trois autres communications figurent au programme pour les matinées du 15, 22 et 29 janvier qui vont traiter sur «Les contraintes liées à l’accessibilité aux soins» de l’équipe de recherche «Gouvernance et Santé» suivie par «Où sont les droits du malade en Algérie» et «Un état des lieux avec comme préambule l’histoire de la méde-cine en Andalousie». Tegguer Kaddour

C ’est le receveur en personne qui a bien voulu ce mardi, au-delà de 17h -heure de fermeture-, faire une petite faveur

en «payant» les 4 clients qui ne voulaient pas quitter le bureau d’Algérie Poste d’Arzew. Ces derniers, et bien d’autres, n’ont pas pu faire des retraits après avoir fait la queue 2 jours durant. «Je ne sortirai pas d’ici même s’ils ramènent «el houkouma» (la police)», criait un client en répétant : «Je suis venu hier et avant-hier et c’est la même chose, je viens faire la queue et à 16h55, elle (l’agent au guichet) nous dit «on a arrêté» et elle s’en va». Au-delà de ces accros au quotidien, le problème qui oppose agents et clients est la conséquence du manque d’effec-tifs au niveau de ce bureau qui enregistre une des plus grandes affluences à l’échelle de la wilaya. D’après certaines sources, ce bureau figure parmi les dix premiers en matière de prestations sur les 39 de la wilaya. Ce bureau décaisse, quotidiennement, 2 à 2,5 milliards de cen-times, et parfois jusqu’à 4 milliards, et pourtant il fonctionne avec moins de la moitié de l’effectif nécessaire. Deux guichets, bien qu’il existe 3 terminaux, un pour «hommes» et un pour «femmes» (un tout autre problème d’égalité hommes-femmes

qui n’a pas lieu d’être, d’autant plus que l’agent-femme affec-tée au guichet «FEMMES» quitte son poste dès qu’il n’y a plus de clientes-femmes alors que, généralement, les clients-hommes sont plus nombreux). Auparavant, trois guichets étaient opérationnels et, malgré le grand afflux que connait ce bureau depuis fort longtemps, les clients étaient, plus au moins, satisfaits au bout de 20 à 30 minutes. Que se passe-t-il ? Pourquoi les agents qui sont partis (en retraite ou mutés) n’ont-ils pas été remplacés ? Actuelle-ment, il faut au moins remettre en service ces trois guichets, et peut-être autant d’agents à l’arrière pour assurer les autres services. On a appris que la direction a promis de pallier ce manque et que le bureau de poste d’Arzew figurait parmi ses priorités en cette année 2015. Cependant, une ville comme Arzew a besoin d’autres bureaux pour alléger la pression sur ce bureau du centre-ville, et que pour ce faire, il est souhaitable, et fort réclamé par les clients d’Algérie Poste, de créer de «véritables» bureaux de poste dans les quartiers à fort densité d’habitants telles que les cités Khalifa Ben Mahmoud (Com-plexe) et Ahmed Zabana. M. Milagh

HORAIRE DES

PRIÈRES

Fajr 06h42Dohr 13h08Asr 15h45 Maghreb 18h04Isha 19h29

◗◗ Cinémathèque : 14h30 et 16h30, projection de deux films américain et égyptien «Dead man down» et «Les femmes du bus 678».

◗ GRAS (Cité des chercheurs) : 9h, conférence intitulée «La santé reproductive et ses enjeux sociaux» animée par Hachem Amel de l’équipe «Sexualité et santé» de l’unité de recherche et de santé sociale . T. K.

OÙ SORTIR À ORAN ?OÙ SORTIR À ORAN ?OÙ SORTIR À ORAN ?OÙ SORTIR À ORAN ?

HAÏ ES-SALEM (AÏN EL BIA)

Un des bureaux de poste de la ville d’Arzew

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El Watan - Jeudi 8 janvier 2015 - 10

R É G I O N E S T

Des femmes SDF menacées d’hypothermie

ELLES SONT PLUSIEURS DANS LES RUES DE SÉTIF

● Sans familles et sans ressources, ces mères se retrouvent seules à affronter les regards d’une société impitoyable, la misère et les vicissitudes de la vie.

En cette période de froid gla-cial, une dizaine de femmes SDF (Sans Domicile Fixe)

accompagnées de leurs enfants en bas âge, squattent les pavés et arcades de la capitale des hauts plateaux dans l’indifférence totale. Sans familles et sans ressources, ces mères se retrouvent seules à affronter les regards d’une société impitoyable, la misère et les vicis-situdes de la vie. Originaire d’une ville de l’Ouest du pays, Rahma, la trentaine, qui a bien voulu nous parler, vit à l’instar de beaucoup de femmes dans la rue depuis plus de cinq ans. Comme la plupart des sans abris, la rupture familiale est la principale cause de cette descente aux enfers. «Après la mort de ma mère, ma vie s’est transformée en cauchemar. L’épouse de mon père m’a non seulement interdit d’aller à l’école mais voulu faire de moi, une esclave. N’ayant de père que le nom, celui-ci n’a rien fait pour mettre un terme à dix années de supplice. Pour échapper

à ce calvaire qui a failli me rendre folle, je prends la clé des champs. Pour une femme SDF, survivre est chaque jour un miracle car la rue ramène son lot de misère et de mésaventures. Les brimades et les agressions par des voyous accen-tuent mes souffrances», raconte les larmes aux yeux, notre interlocu-trice qui aspire à un peu de dignité.

QUE FAIT LA DAS ?

Contactée par nos soins, la direc-tion de l’action sociale (DAS) ayant constitué des brigades mixtes composées de représen-tants de la santé, de la Protection civile, du Croissant rouge, de la sûreté et de l’APC, tend quo-tidiennement la perche à cette catégorie,faudrait-il encore qu’elle

veuille la saisir. «Des sorties nocturnes sont effectuées par les équipes mixtes qui buttent le plus souvent sur un niet catégorique de la part de ces personnes qui viennent de toutes les régions du pays. Convaincre et transférer une SDF qui préfère passer la nuit dans la rue malgré le froid glacial, n’est pas une chose évidente», déclare un cadre de la DAS. Le son de cloche est tout autre chez les femmes sans abris estimant que la rue est plus clémente que les centres d’hébergement proposés. «Je sais que la vie dans la rue est insupportable , mais je la préfère à ces maisons où les maltraitances et dépassements sont les lots quo-tidiens des personnesvulnérables qui mérite un peu de respect», nous confie une SDF rencontrée non loin d’Aïn Fouara, le lieu de prédi-lection de cette frange de la société, plus que jamais menacée ces jours-ci par une hypothermie sachant que le mercure affiche chaque nuit à Sétif, entre - 3 et - 5 C°.

Marwa Benkorchia

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RESTAURATION DE L’ANNEXE DE L’ÉCOLE BENBADIS D’AÏN BEIDA

Quand les parents d’élèves mettent la main à la poche

SOUK AHRASUne famille asphyxiée par le gaz

Les quatre membres d’une même famille, habitants un immeuble de la cité Djenene Teffeh, ont été transférés, hier, au service des

urgences de l’hôpital Ibn Rochd où ils ont été placés sous surveillance médicale, a-t-on appris auprès des services de la Protection civile. Après inhalation d’un gaz brûlé émanant du chauffage, les quatre victimes, un père de famille, son épouse et leur deux filles ont réussi dans un acte de détresse à alerter les voisins, lesquels ont à leur tour, signalé l’incident aux services concernés. Selon une source médicale, les quatre victimes sont encore en vie. A. Djafri

KHENCHELAEl Mehmel enébullition

Comme il a été convenu, les habitants de la com-mune d’El Mahmel (Arch El-Mamcha), située

à 7 km du chef-lieu de wilaya, ont protesté hier, devant le siège de l’APC, pour la deuxième fois en deux semaines, contre l’attribution des contrats de concession dans des terres appartenant au Arch, ce qui est considéré comme une «violation flagrante de la loi de la tribu». Le wali de Khenchela avait nié (après la première protestation du 28-12-2014), dans une déclaration diffusée à la radio avoir attribué des contrats de concession dans ces terres, mais quelques jours après, pendant la session ordinaire de l’APW, tenue le 30-12-2014, le même responsable a soutenu l’inverse. Il a déclaré à la presse avoir signé un seul contrat, et il a même indiqué le nom du bénéficiaire (Mechri. A). Ces déclarations contradictoires du premier magistrat de la wilaya ont inquiété les citoyens qui craignent que les terres d’El Arch puis-sent être distribuées en catimini. Les protestataires ont demandé l’annulation de ces contrats «illégaux» en menaçant d’aller vers des démonstrations de force. A souligner que l’exploi-tation des terres agricoles dite Enfaidh, dans les communes de El Mahmel et Babar ont posé de sé-rieux problèmes sécuritaires aux autorités locales à Khenchela, au cours des années écoulées, en raison des conflits violentes survenant de temps à autre en-tre les agriculteurs et les éleveurs sur le contrôle des ressources naturelles appartenant à la même tribu (Arch El-Mamcha). Ce qui a conduit à des pertes en vies humaines et à des dégâts importants dans des équipements agricoles. Mohamed Taïbi

ANNABA Grand Karaoké aujourd’hui à l’Institut français

Ceux qui savent chanter ou non peuvent prendre part aujourd’hui jeudi vers 18h à la deuxième

édition du Grand Karaoké d’Annaba. Cet évè-nement artistique, une première dans la région d’Annaba, se tiendra à l’Institut Français. Selon David Queinnec, le directeur de l’institut, «le Grand Karaoké d’Annaba concerne un public varié, de 15 à 60 ans, autour des grands tubes de la chanson française et francophone des 50 dernières années». Il garantit aux participants ainsi qu’à ses invités une ambiance à la fois studieuse et joyeuse. Une soirée conçue et animée telle une émission de télévision. Ce rendez vous est devenu régulier, faut-il le souli-gner, puisque chaque mois, ceux qui aiment chanter, s’amuser et surtout n’ont pas le trac, peuvent oser prendre le microphone et s’égosiller entre potes. Le son est numérique et les titres innombrables pour que les apprentis chanteurs réussissent leur show devant les amis ou des illustres inconnus. La scène accueille les novices tout autant que les affirmés, en solo ou en groupe, amateurs comme confirmés. Ils viennent chercher un peu d’amusement, dans ce monde de brutes. Un rendez vous à ne pas rater d’autant plus que la première édition de 2014 a connu une réussite parmi les amoureux de la chan-son française. M. -F. G.

A -t-on vu par les temps qui courent des pa-rents d’élèves prendre à leur charge la res-

tauration de l’établissement de leurs chérubins? Eh bien, c’est ce qui s’est passé à l’école Ben Badis de la ville d’Aïn Beida. Voyant l’établis-sement de leur progéniture menaçant ruine, les parents se sont empressés de venir au secours de l’une des plus vieilles écoles de la ville. Plutôt l’annexe, connue autrefois sous le nom d’école maternelle. Lors du premier trimestre de l’année scolaire en cours, il s’en est fallu de peu pour que cet établissement change de main pour servir de bu-reaux aux inspecteurs de la circonscription, sous le prétexte que l’école mère suffit largement à la demande et que les six classes qui composent l’annexe nécessitent de grosses réparations.

Chose que les parents n’entendent pas de cette oreille, redoutant que l’annexe échappe à leurs enfants de façon définitive. Ali, Hicham et tous les autres parents se sont portés volontaires pour faire les réfections nécessaires. Pendant tout ce temps, la municipalité est restée muette, elle la propriétaire des lieux. Qu’impor-te, les parents ont fait appel à des travailleurs et ont entrepris de gros travaux, comme la remise à neuf des plafonds, le chaulage des murs et tutti quanti. Sans vouloir exagérer, l’un des parents initiateurs du projet, Ali pour ne pas le citer, nous confie que ces opérations de réfection ont coûté la bagatelle de 60 millions de centimes. «Pendant le premier trimestre de l’année scolai-re actuelle, nos enfants étaient contraints à su-bir le système de la double vacation dans l’école

Ben Badis? Nous parents étions contre, d’autant plus que ce système est devenu obsolète. Grâce à la compréhension de la première responsble du secteur de l’éducation nous avons obtenu gain de cause pour que l’annexe revienne à nos enfants. sans attendre l’aide de qui que ce fut, nous avons entrepris les réparations nécessai-res.» Effectivement, les six classes que nous avons visité ont retrouvé une seconde jeunesse. Mieux, un jeune peintre s’est porté volontaire pour décorer les murs des salles de classe avec des dessins, des peintures qui charment le re-gaard des bambins. Avec la solidarité retrouvée, gageons que d’autres associations de parents d’élèves ne manqueront pas de répondre à l’ap-pel de l’école de leurs enfants pour y apporter leur contribution! L. Baâziz

LE FUTUR COMPLEXE IBIS-NOVOTEL, PARTIELLEMENT INCENDIÉ Un incendie a ravagé mardi, aux environs de 20H30, Le 6e étage des futurs hôtels (Ibis et Novotel) réalisés par le groupe français ACCOR en collaboration avec la société immobilière d’exploitation hôtelière algerienne (SIEHA) de l’homme d’affaires Djillali Mahri. L’intervention rapide des équipes de la Protection civile, dont l’unité principale de Sétif est situé à 200 mètres du lieu du sinistre, a évité le pire à l’établissement implanté au cœur de la cité. Hormis des dégâts matériels aucune perte humaine n’a été enregistrée. Après une heure de temps, les pompiers qui ont mobilisé 100 agents et de gros moyens (14 camions citernes, 2 escaliers automatiques, 3 ambulances et autant de véhicules de commandement) viennent à bout des flammes. Au grand bonheur des riverains et de toute la population de Sétif ayant toujours en mémoire le dernier incendie qui a dévasté le complexe Samsung du groupe Cevital. Selon un premier bilan de la protection civile, les meubles ainsi que la structure de 19 chambres ont été calcinés par le feu. Celui-ci n’a pas atteint heureusement les étages inférieurs et les autres espaces de l’établissement qui devait ouvrir ses portes prochainement. Pour déterminer les causes de l’incendie qui a failli mettre en péril un

important investissement devant générer des centaines de nouveaux postes de travail, les services de sécurité qui n’écartent aucune piste, viennent d’ouvrir une enquête. Notons que le wali de Sétif, Mohamed Bouderbali qui s’est déplacé sur le lieu du sinistre a suivi de près l’intervention des pompiers qui ont, faut- il le rappeler, évité le pire. Kamel Beniaiche

LE FUTUR COMPLEXE IBIS-NOVOTEL, PARTIELLEMENT INCENDIÉ Un incendie a ravagé mardi, aux environs de 20H30, Le 6e étage des futurs hôtels (Ibis et Novotel) réalisés par le groupe français ACCOR en collaboration avec la société immobilière d’exploitation hôtelièrealgerienne (SIEHA) de l’homme d’affaires Djillali Mahri. L’intervention rapide des équipes de la Protection civile, dont l’unité principale de Sétif est situé à 200 mètres du lieu du sinistre, a évité lepire à l’établissement implanté au cœur de la cité. Hormis des dégâts matériels aucune perte humaine n’a été enregistrée. Après une heure de temps, les pompiers qui ont mobilisé 100 agents et de gros moyens (14 camions citernes, 2 escaliers automatiques,3 ambulances et autant de véhicules de commandement) viennent à bout des flammes. Au grand bonheur des riverains et de toute la population de Sétif ayant toujours en mémoire le dernier incendie quia dévasté le complexe Samsung du groupe Cevital. Selon un premier bilan de la protection civile, les meubles ainsi que la structurede 19 chambres ont été calcinés par le feu. Celui-ci n’a pas atteint heureusement les étages inférieurs et les autres espaces de l’établissement qui devait ouvrir ses portes prochainement. Pour déterminer les causes de l’incendie qui a failli mettre en péril un

important investissement devant générer des centaines de nouveaux postes de travail, les services de sécurité qui n’écartent aucune piste, viennent d’ouvrir une enquête. Notons que le wali de Sétif, Mohamed Bouderbali qui s’est déplacé sur le lieu du sinistre a suivi de près l’intervention des pompiers qui ont, faut- il le rappeler, évité le pire. Kamel Beniaiche

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El Watan - Jeudi 8 janvier 2015 - 10

Riche programme d’activités pour Yennayer

KABYLIE INFO

● Un colloque sous le thème «La littérature de l’oralité et le conte populaire : de la transmission culturelle à la construction identitaire» sera organisé à la maison de la culture.

Des établissements publics et le mou-vement associatif, notamment, pré-parent la célébration du nouvel an

berbère avec l’organisation de plusieurs activités dans la wilaya de Tizi Ouzou. Ainsi, à l’occasion, la maison de la culture Mou-loud Mammeri, abritera, lundi, un colloque sous le thème «La littérature de l’oralité et le conte populaire : de la transmission cultu-relle à la construction identitaire». Cette rencontre scientifique sera animée par des chercheurs. Dr Nora Belgasmia et Dr Amar Guendouzi du département d’interprétariat de Tizi Ouzou donneront, dans le même cadre, une communication intitulée «la poésie orale kabyle en mouvance: cas des chants de labeur» tandis que Dr Nadia Gada- Nâar interviendra pour parler de «La terre et le sang, un conte romancé» alors que Moussa Imarazene, docteur en linguistique ama-zighe abordera, pour sa part, le patrimoine immatériel Kabyle, notamment le chant féminin traditionnel. «La transmission orale du système culinaire en Kabylie» est éga-

lement le titre de la conférence qu’animera Dr Houria Abdenbi-Oularbi, enseignante au département de langue et culture amazighes

de Tizi Ouzou. D’autres festivités pour marquer le premier jour de l’an berbère sont également prévues à la maison de la culture

Mouloud Mammeri comme le spectacle artistique qui sera donné par les chanteurs Yasmina, Ali Ideflawen, Sonia Amrani et Saïd Attab. Par ailleurs, deux concours de beauté seront aussi au programme, dans le même sillage, dans la ville de Tizi Ouzou. Il s’agit de l’élection de Miss Kabylie initiée par Mou-rad Ait Ahmed et son épouse Feriel avec les associations Ithrane N’Djardjer et Aghba-lou, qui aura lieu le jour de Yannayer.L’établissement Com Plaire et l’école hôte-lière et du tourisme Jardin Secret organisent aussi le concours de Miss Djurdjura, le 10 janvier, à la maison de la culture Mouloud Mammeri. Le mouvement associatif a mis sur pied aussi des programmes d’activités à travers les quatre coins de la région. La même tradition millénaire sera aussi perpé-tuée dans d’autres localités comme Tigzirt, Makouda, Timizart, Aïn El Hammam, Lar-baâ Nath Irathen, Azazga, Draâ El Mizan, Ouadhias où les citoyens organisent, entre autres, le rituel imensi n’Yennayer (un dîner avec du couscous au poulet). Hafi d Azzouzi

La maison de la culture Mouloud Mammeri abritera plusieurs activités

Marche du MAKComme chaque année, le MAK, «mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie», fête le premier jour de l’an berbère par une manifestation de terrain. Ainsi, à l’occasion de Yennayer, le MAK organise, le 12 janvier en cours, une marche dans la ville de Tizi Ouzou. Cette action s’ébranlera, à 11 heures, devant le campus Hasnaoua de l’université Mouloud Mammeri. Selon l’appel placardé, notamment dans la capitale du Djurdjura, les mots d’ordre de cette marche sont, entre autres, «Halte à la politique d’arabisation, à l’obscurantisme, à l’insécurité, à la destruction de l’environnement, à la corruption, aux kidnappings, au pourrissement de la Kabylie et au chantage économique» ainsi que «Pour une Kabylie libre, démocratique, sociale et laïque». Par ailleurs, notons que, le même jour, une autre marche du MAK est prévue dans la wilaya de Bejaia. Elle aura comme itinéraire le campus Targa Ouzemour de l’université Abderahmane Mira jusqu’à la place Saïd Mekbel, au centre ville de la capitale des Hamadites. H. A.

Radio Tizi Ouzou annonce un programme aussi riche que varié pour célébrer le nouvel

an berbère. Ainsi, sous le haut patronage du wali, ce media local prévoit l’organisation, le jour de Yennayer, d’une soirée artistique au niveau du théâtre régional Kateb Yacine de la ville de Tizi Ouzou avec, au menu, des chanteurs connus. Il s’agit, entre autres, de Malika Domrane, Cherif Hammani, Ali Ideflawen, Nabil Baly

(targui) et Hacène Ahrès. Selon Hamid Larfi, directeur de cette station, cette soirée musicale sera retransmise simultanément en direct, sur les ondes de radio de Tizi Ouzou, Jil FM, et la radio chaine III. «Cette célébration donnera à l’événement sa véritable dimension culturelle intégrant l’ensemble des éléments constitutifs de cette tradition. Il faut souligner que c’est pour la première fois que la pionnière de la chanson

chaoui, la diva Dihia, se produira à Tizi-Ouzou», ajoute le même responsable. Par ailleurs, la veille de Yennayer, Radio Tizi Ouzou diffusera des reportages réalisés dans les villages sur les traditions du nouvel an amazigh. Le lendemain, 12 janvier, les auditeurs de ce media auront droit à une journée ouverte consacrée essentiellement à des débats sur Yennayer, avec des chercheurs et anthropologues. Hafi d Azzouzi

Le premier jour de l’an 2965 du calendrier berbère ne pas-

sera pas inaperçu à Bouira. Plu-sieurs associations de Haizer et de Taghzout, deux communes situées à moins de dix kilomètres au nord de du chef-lieu de wilaya, ont concocté cette année un pro-gramme riche et varié. L’association El- Kawthar du vil-lage Tassala à Taghzout, célèbrera Yennayer durant deux jours. Le programme débutera vendredi avec un match de football entre les anciens joueurs de la JSK et

les anciens joueurs de la daïra de Haizer. Pour la journée de samedi, plusieurs activités sont prévues, notamment des expositions de poterie et d’objets traditionnels, livres amazighs et de photos du village, robes kabyles et plats traditionnels. Des présentations théâtrales et des récitals de poésie auront lieu durant la même jour-née. A Haizer, le programme des festivités a été conçu avec l’APC en collaboration avec plusieurs associations, à savoir l’associa-tion Ighil Zougaghen, association

culturelle Thinithran et le collec-tif des enseignants de la langue amazighe de Haizer. Les festivités dureront trois jours, du 10 au 12 janvier. Au pro-gramme, théâtre, poé-sie et conférences thé-matiques sur Yennayer. Dans la nuit du 11 janvier, Karim Abra-nis se produira à la salle de spectacles de la maison de la culture Ali Zâamoum. Un gala

organisé par la chaîne II de la radio nationale. Ali Cherarak

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«Yennayer a une place importante dans la société» AMAR LAOUFI. Doctorant en littérature amazighe

Amar Laoufi, jeune doctorant en littérature amazighe et enseignant à l’université Mo-hand Oulhadj de Bouira estime que la célé-bration de Yennayer connaît des avancées en Kabylie et même dans d’autres régions ber-bérophones du pays. Selon le même cher-cheur, la demande de l’institutionnalisation de Yennayer coïncide avec la revendication de l’officialisation de tamazight.

Entretien réalisé par H. Azzouzi

Comment voyez-vous la célébration du nouvel an berbère ? Sur le plan festif, la célébration de Yen-nayer a connu des avancées remarquables par rapport aux années précédentes. Et pour cause, aujourd’hui, on constate que cette fête est marquée de manière grandiose à travers les différentes régions berbérophones

où les citoyens perpétuent cette tradition millénaire, en préparant des plats tradition-nels, selon les spécificités de chaque région. Donc, on peut dire qu’aujourd’hui, les gens ne sont plus complexés à l’égard de cette tradition dont la célébration se limitait jadis, au cadre familiale. Tou-tefois, depuis quelque temps, le mouvement associatif, notamment, s’implique gran-dement dans les festivités du nouvel an berbère, ce qui donne une autre dimension plus riche à la chose. Ainsi, au-delà du rituel dans les villages, les asso-ciations préparent souvent des programmes d’activités ponctuées essentiellement par des expositions et des conférences sur l’art

culinaire berbère, histoire de remettre au goût du jour cer-tains aspects socioculturels ayant bien évidemment trait à la symbolique de Yennayer. Cette occasion est, faut-il le souligner, célébrée aussi dans les universités où des étu-diants accordent également une place dans leurs travaux de recherche à Yennayer. Cela dit, le nouvel an amazigh occupe une place importante dans la société d’où il est

nécessaire de continuer à revendiquer sa constitutionnalisation en Algérie. Justement, en tant que chercheur en littérature amazighe, que préconisez-vous, pour l’officialisation de Yennayer ? Il faut dire que sur le plan des avancées poli-

tiques, il y a beaucoup de manque concernant Yennayer, dont la revendication de son officia-lisation par l’Etat ne date pas d’aujourd’hui. Même si la seule région qui réitère souvent cette revendication est la Kabylie, mais, sur le plan symbolique, la constitutionnalisation du premier jour de l’an amazigh sera, à coup sur, un réconfort pour les citoyens de toutes les régions berbérophones. Il faut préciser aussi que cette année, la de-mande de l’institutionnalisation de Yennayer coincide avec la revendication de l’officialisa-tion de tamazight et celle, pour certains, d’un statut particulier pour la région de Kabylie. Cela permettra l’évolution de la langue en question dans tous les domaines. Donc, tama-zight sera totalement une langue de travail, de la science et de la recherche. Puis, on aboutira inéluctablement à la dépolitisation de cette question. H.A.

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El Watan - Jeudi 8 janvier 2015 - 10

R É G I O N O U E S T

VOIE FERRÉE

La ligne Saïda-Tiaret progresse

● D’une longueur de 153 kilomètres, la ligne Ferroviaire Saïda-Tiaret devra contribuer à désenclaver quelque peu la région des Hauts-Plateaux

Des deux lignes ferroviaires en cours de réalisation dans la région, celle reliant Relizane

à Tiaret accuse un retard du fait d’un relief accidenté et d’autres difficultés que l’ANIREF n’a pas rendu public, a déclaré Amar Ghoul en visite mardi dans la wilaya. Flanqué de députés de la commission transport à l’APN, le ministre s’est dit «globalement satis-fait du travail accompli par les entre-prises de réalisation que sont Cosider et l’ERTHB pour la partie algérienne et étrangères s’agissant d’Astaldi l’ita-lienne et FCE (Espagne) en étroite collaboration avec les autorités lo-cales». Au niveau d’Aïn Kermès, sur la nouvelle ligne Saida-Tiaret d’une lon-gueur de 153 kilomètres, le ministre a invité l’entreprise et le bureau d’études à redoubler de vigilance concernant les remblais et les talus non sans les haranguer pour accélérer la cadence des travaux. La visite du ministre qui s’inscrit dans le cadre de l’inspection de la rocade

ferroviaire des Hauts Plateaux d’un linéaire de 748 kilomètres a pour objectif de «boucler la longue ligne devant lier l’extrême-est à l’extrême-ouest du pays» et d’ajouter qu’«avec la réalisation de 450 kilomètres, la ligne Tébessa-M’sila devra être fonction-nelle dans quelques mois». En plus du rail que d’aucuns estiment comme épine dorsale du développe-ment et du désenclavement de beau-coup de régions des Hauts Plateaux, la délégation s’est enquise des travaux de renforcement de la piste d’atterrissage de l’aéroport Abdelhafidh Boussouf d’Aïn Bouchekif qui va dans quelques temps (le ministre n’a pas fixé de date) reprendre le trafic aérien avec deux vols hebdomadaires de Tiaret-Alger. Là, des voix sous le sceau de l’ano-nymat voudraient voir la compagnie nationale Air-Algérie associer élus et responsables locaux pour des horaires qui arrangent tout le monde. L’infras-tructure aéroportuaire aux caracté-ristiques techniques spécifiques à un

aérodrome de classe 4 D est fermée depuis de longs mois pour raison de travaux. Cout du projet 125 milliards de centimes. L’aéroport distant de Tiaret de 17 kilomètres dispose d’une longue piste de 3000 m, de 5 bretelles, de taxiways et d’un parking pour 5 avions gros porteurs. La visite du ministre n’a pas concerné les gares urbaines et intermodales bien que les autorités y consacrent beaucoup de leur temps pour rattraper les retards accusés du fait d’études au départ mal ficelées. En fin de visite, M. Amar Ghoul s’est contenté d’une petite déclaration: «Des directives ont été données. Le secteur des Transports à Tiaret a besoin d’organisation avec implication de partenaires dont les syndicats, mais aussi de susciter la complémentarité public/privé et que les responsables doivent s’investir to-talement dans le contrôle pour dissiper les malentendus qui peuvent naitre ici et là sans omettre la formation conti-nue du personnel». A. Fawzi

SAÏDA Une levurerie en projet à Daoud

ORAN Sensibilisation contre la consommation du narguilé

AÏN EL TURCK

30 constructions illicites touchées par une opération de démolition

EL BAYADH

Légère baisse des accidents de la circulation

Contrairement à l’année 2013, où il a été enregistré un bilan très inquiétant des accidents de la circulation, celui de l’année écou-lée, établi par le groupement de la gendarmerie nationale de la

wilaya d’El-Bayadh, fait état de 161 accidents de la circulation relevés à travers l’ensemble du réseau routier, qui se sont soldés par 66 décès et 290 personnes plus ou moins grièvement blessées, contre 313 accidents qui ont fait 75 décès et 350 blessés. L’état de certains axes routiers, sérieusement mis à mal par les intempéries, le non respect du code de la route et l’excès de vitesse ont été autant d’éléments à l’origine de ce triste bilan. Rafik M.

Une usine fabrication de levure est prévue dans la daïra de Daoud, distante d’une quarantaine de km du chef-lieu de wilaya.

Selon M. Belkacemi Mohamed, directeur général Eriadh Bel Abbes : «La levurerie occupera 6 hectares, le cout de la réalisation dépas-sera 400 milliards de centimes et emploiera 300 travailleurs». Et d’ajouter «actuellement on fait partie depuis quelques mois d’un autre ministère à savoir le ministre de l’Industrie, cela prendra un peu de temps pour les procédures administratives mais le projet est inscrit». Sid ahmed

Une campagne de sensibilisation et de prévention contre l’utilisa-tion du narguilé (chicha) dans les endroits publics sera lancée, la

semaine prochaine, par la direction de la Santé. Cette campagne qui entre dans la cadre de l’application du décret exécutif 01-285 du 24 septembre 2001 fixant les lieux publics où l’usage du tabac est inter-dit, est organisé en collaboration avec la direction du Commerce et la sûreté. L’action va cibler 40 sites entre café, salons de thé, restaurants, hôtels et clubs chicha, repartis sur la wilaya d’Oran. Les gérants de ces sites seront sensibilisés sur le danger de la consommation de la chicha préparée à base de produits douteux dans la plupart des cas, selon la direction de la Santé. Ces endroits sont sommés ainsi à ne plus commercialiser la chicha. Dans le cas contraire, ils risquent la fermeture. Le phénomène de la consomma-tion de la «chicha» dans les cafés et les lieux publics semble prendre de l’ampleur surtout parmi les jeunes. Le nombre de cafés qui servent des narguilés progresse de mois en mois. En effet, selon des enquêtes réalisées par les services de la Santé, pas moins de 19 % de jeunes âgés entre 16 et 25 ans sont accros à la chicha à Oran. Aussi de plus en plus de jeunes femmes et de jeunes hommes fument la chicha. Fumer le narguilé provoque une augmentation du risque de cancers, de bron-chites chroniques, ou de problèmes cardiovasculaires. Plus préoccupant, la consommation du narguilé expose à des risques de transmission microbienne, comme la tuberculose, car les fumeurs utilisent le même embout. La fumée d’une heure de chicha équivaut la fumée de 100 à 200 cigarettes. La force nécessaire pour aspirer l’air à travers le tuyau permet à la fumée de pénétrer plus profondément dans les poumons. Le monoxyde de carbone, un poison des voies respiratoires, perturbe le transport de l’oxygène des poumons vers les autres parties du corps, surchargeant les fonctions cardiaques et circu-latoires. Nayla Hammoud

U ne large campagne de démolition de

constructions illicites a été lancée par les services com-munaux d’Aïn El Turck. Menée en coordination avec la police de l’urbanisme, l’opération va cibler 30 constructions illicites répar-ties sur 10 plages. Selon la responsable de la commis-sion de l’urbanisme de cette collectivité locale, l’action entre dans le cadre de l’ap-

plication de lois relatives à la préservation du littoral. Les dispositions de cette loi n’ont pas empêché l’urba-nisation de s’étendre dans les zones proches du rivage. Ces espaces connaissent également une dégradation importante due à l’extrac-tion non autorisée du sable et à la fréquentation anar-chique des plages. Selon la même responsable, cette opération sera suivie par une

autre action de démolition des constructions illicites situées en plein tissu urbain. Le but est de récupérer les poches foncières jusque là occupées illégalement par de tierces personnes. Plu-sieurs mises en demeure ont été adressées aux contre-venants avant de décider de lancer cette campagne. Les constructions illicites constituent un véritable casse-tête pour les autorités

locales qui sont dans l’obli-gation d’être vigilantes en permanence pour tenter de déjouer toute tentative de construction et/ou d’exten-sion illicite dans cette région côtière où quatre maires ont été suspendus de leurs fonctions en l’espace de trois années et ce, avant de faire l’objet de poursuites judiciaires pour des affaires liées, notamment à la dilapi-dation du foncier. Zekri S.

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I N T E R N A T I O N A L EEl Watan - Jeudi 8 janvier 2015 - 11

ADHÉSION DE LA PALESTINE À LA COUR PÉNALE INTERNATIONALE

Les dirigeants palestiniens menacés

TURQUIE

K Un groupe d’extrême gauche turc a revendiqué, hier, l’attentat-suicide

qui a coûté la vie à un policier à Istanbul, une semaine après une première attaque manquée faisant craindre au gouvernement islamo-conservateur une nouvelle campagne de violences contre lui. Mardi en fi n d’après-midi, une femme âgée d’une vingtaine d’années, membre du Front révolutionnaire de libération du peuple (DHKP-C), s’est fait exploser devant un commissariat du très touristique district stambouliote de Sultanahmet, près de la basilique Sainte-Sophie et de la Mosquée bleue. Dans un message publié sur son site internet, le DHKP-C a justifi é l’action de sa «combattante martyre» comme un acte de représailles contre le régime islamo-conservateur au pouvoir depuis 2002 en Turquie.

SYRIE

K Les Syriens représentent la plus importante population de réfugiés

au monde, avec plus de 3 millions de personnes ayant fui la guerre dans leur pays, devançant la population afghane en tête du classement depuis plus de 30 ans, selon un rapport du Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR), publié hier. Selon le nouveau rapport du HCR «Tendances mondiale pour le premier semestre 2014», les réfugiés syriens, dont le nombre dépassait les trois millions en juin 2014, représentent désormais 23% de tous les réfugiés aidés par le HCR dans le monde, détrônant les Afghans restés en tête du classement pendant plus de trois décennies, précise le communiqué. Après la Syrie et l’Afghanistan, les principaux pays d’origine des réfugiés sont la Somalie (1,1 million) et le Soudan (670 000).

YÉMEN

K L’explosion hier d’une voiture piégée a tué au moins 33 jeunes hommes

rassemblés devant l’académie de police à Sanaa. Une attaque qui illustre l’insécurité grandissante au Yémen. Soixante-deux personnes ont également été blessées, a indiqué le chef de la police de Sanaa, Abdel Aziz Al Qoudassi. L’attentat a visé aux premières heures de la matinée des centaines de jeunes hommes qui faisaient la queue devant l’académie de police pour présenter leurs dossiers d’inscription. Il a été commis à l’aide d’un minibus réduit en un amas de ferraille par l’explosion, qui a été déclenchée à distance, selon un responsable des services de sécurité. Un membre armé des Comités populaires, appellation que se sont donnée les miliciens chiites d’Ansaruallah, a accusé Al Qaîda d’être responsable de l’attentat.

NIGERIA

K Shell va verser 70 millions d’euros aux pêcheurs de Bodo, une

communauté nigériane touchée par deux importantes fuites de pétrole en 2008, au terme d’une bataille juridique de trois ans qui a mis en lumière l’inquiétante pollution du delta du Niger. La fi liale au Nigeria du groupe pétrolier anglo-néerlandais va verser l’équivalent de 2800 euros à chacun des 15 600 villageois concernés par l’accord, plus environ 25,5 millions d’euros au bénéfi ce de l’ensemble de la communauté Bodo, qui regroupe des villages vivant essentiellement de la pêche. La pollution avait eu lieu fi n 2008 dans la région du delta du Niger, dans le sud du Nigeria, en raison de deux fuites sur un pipeline mal entretenu.

● L’Exécutif palestinien est sous la menace et sous la pression depuis la demande récente d’adhérer à la Cour pénale internationale (CPI), a indiqué, mardi, le président palestinien, Mahmoud Abbas.

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Pas de dialogue entre factions libyennes en vue. L’ONU qui cherche à y aller, vient de parler de

report après avoir avancé une date. Un report, dit-elle alors, tout en espérant que cela soit réellement le cas, en espérant, comme d’autres parties, que la crise libyenne puisse être réglée par des voies pacifiques. Autrement dit, une solution négociée. Certains y adhèrent tout en cherchant à y être en position de force. Que se passe-t-il donc en Libye ? C’est vrai que cette question est régulièrement sou-levée, sauf que les réponses ne sont pas les mêmes. Il y a, dira-t-on et avec la même régularité, des éléments nouveaux soulignés par l’ONU, comme le trafic d’armes auquel se livrent les différentes factions libyennes. Ou encore ce communiqué de l’armée régulière libyenne demandant des armes, et affirmant avoir bombardé un navire au large de la ville de Derna (est de la Libye) aux mains d’une faction rebelle. C’est pour cette raison que ce bateau est qualifié de suspect et donc pris pour cible, faisant deux morts parmi les membres de son équipage. En conclusion, dira-t-on donc, le conflit libyen com-mence, quoi qu’on dise, à s’internationaliser avec ces fournitures d’armes, achetées ou offertes, et là

par qui et pour quel dessein, et ces ventes de pétrole qui en est le fournisseur ? Officiellement, il n’y a pas d’embargo, sauf que l’Etat propriétaire des réserves de pétrole a disparu, des milices s’en étant emparées. Cela rappelle exactement la Syrie, où les assaillants se sont emparés des puits de pétrole et y ont puisé les moyens de financer leur guerre. Bien entendu, les questions ne manquent pas, d’autant que la Libye est une zone de guerre et y aller constitue un risque, ce que le propriétaire du bateau et mêmes les autorités de son pays, la Grèce dans ce cas-là, ne pouvaient ignorer. Un porte-parole du commandement des forces libyennes a expliqué que l’équipage du pétrolier n’avait pas obtempéré aux ordres lui enjoignant de s’arrêter pour être fouillé avant son entrée au port de Derna. Située entre Ben-ghazi et la frontière avec l’Egypte, cette localité est devenue le fief des partisans du groupe extrémiste Etat islamique (EI) en Libye. Une explication rejetée par Athènes qui affirme que le pétrolier ciblé, a été «affrété par la compagnie d’Etat libyenne Natio-nal Oil Corporation (NOC) et effectuait depuis de nombreuses années la route Marsa El Brega - Derna sans problème». Une manière aussi de rejeter toute

accusation éventuelle, et là, elle porterait sur une contrebande de pétrole, et tout en soulevant une question de coordination, ou encore d’information qui échapperait à l’Etat. Mais y a-t-il réellement une autorité centrale qui maîtriserait le fonctionnement de l’Etat et de ses institutions ? La Libye est plongée dans le chaos depuis la chute de Mouammar El Gueddafi en 2011 et les autorités actuelles n’arrivent pas à contrôler et même faire face aux dizaines de milices qui font la loi en l’absence d’une armée et d’une police régu-lières bien entraînées. Le pays est dirigé par deux gouvernements et deux Parlements qui se disputent le pouvoir à distance. C’est ainsi que le gouverne-ment reconnu par la communauté internationale a réclamé, lundi dernier, des armes pour combattre les milices, lors de la réunion de la Ligue arabe au Caire consacrée au «terrorisme» en Libye. Le représentant libyen y a aussi souligné que «plus la victoire militaire contre les milices brutales est retardée, plus leur expansion s’accroît et plus l’on réduit les chances d’une solution politique à la crise». Quelles chances donc pour une solution négociée ? Mohammed Larbi

DIALOGUE BLOQUÉ, LUTTE POUR LE PÉTROLE ET TERRORISME

Guerre totale en Libye

GhazaDe notre correspondant

La Palestine deviendra officielle-ment membre de la Cour pénale internationale le 1er avril pro-

chain, a indiqué, mardi, le secrétaire général de l’Organisation des Nations unies, Ban Ki-moon, depuis New York. Cette adhésion à la CPI, capable de juger les responsables israéliens pour crimes de guerre, a provoqué la colère d’Israël et de son principal allié, les Etats-Unis. Dès le lendemain de la décision palestinienne de dépo-ser la demande d’adhésion à cette importante instance juridique interna-tionale, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a lancé une série de sanctions contre la direction palestinienne, dont la première a été le gel du transfert des montants des taxes prélevées sur les marchandises palestiniennes transitant par les ports et les aéroports israéliens. Estimé à plus de 130 millions de dol-lars, cet argent sert à payer, en grande partie, les salaires des employés civils et militaires de l’Autorité palesti-nienne. Conséquence directe de cette mesure arbitraire, les salaires du mois de décembre 2014 de 150 000 fonc-tionnaires n’ont pas été versés à ce jour. Plus de 150 000 familles sont dépendantes de ces salaires. A Ghaza, les retombées de la dernière guerre israélienne de l’été 2014 sont terribles. La situation y est catas-trophique à cause aussi du blocus israélo-égyptien. La reconstruction de ce qu’a démoli la machine de guerre israélienne n’a toujours pas été entamée. Des dizaines de milliers de familles sont sans abri et vivent aujourd’hui dans des conditions très difficiles, surtout avec la dépres-sion «Houda», caractérisée par un froid sibérien, des vents violents, des pluies diluviennes et des chutes de neige, qui frappe depuis mardi la bande de Ghaza et la Cisjordanie

occupée. Cette situation dramatique est aggravée par l’absence d’énergie. Le courant électrique est rationné. Il n’est disponible que durant 4 à 6 heures par jour à Ghaza. L’enclave palestinienne, indique Mustapha Al Barghouti, secrétaire général du mouvement L’initiative palestinienne, vit «la plus mauvaise étape de son histoire depuis 1948».

GHAZA DANS LE FROID ET LA FAIM

La mesure israélienne (gel des taxes, ndlr), qui s’ajoute à toutes celles qui empoisonnent depuis longtemps la vie du peuple palestinien, entre dans le cadre des pressions exercées sur la direction palestinienne pour la pous-ser à faire des concessions politiques sur certaines questions essentielles relatives à la cause palestinienne. Au cours du dîner de Noël avec les personnalités religieuses de la communauté chrétienne, orthodoxe, palestinienne à Beitlehem, en Cis-jordanie occupée, le président Mah-moud Abbas a évoqué les menaces et les pressions exercées sur l’Exécutif palestinien pour avoir osé deman-der l’adhésion de la Palestine à la

CPI. «L’Exécutif palestinien est sous la pression et la menace depuis la demande récente d’adhérer à la Cour pénale internationale», a déclaré, le président Abbas. «Notre politique est de nous diriger vers la communauté internationale et la diplomatie pour obtenir nos droits et le droit à l’auto-détermination pour ce peuple qui vit depuis plus de 60 ans sous l’occupa-tion», a ajouté le président palestinien. Suite à l’échec de la résolution pales-tino-arabe demandant la fin de l’occu-pation israélienne d’ici fin 2017, au niveau du Conseil de sécurité de l’ONU à la fin du mois de décembre 2014, la direction palestinienne a fi-nalement utilisé la carte de l’adhésion à la Cour pénale internationale, reven-diquée par l’ensemble des forces pa-lestiniennes, y compris le mouvement Hamas, le grand rival du mouvement Fatah dirigé par Mahmoud Abbas. Le gel du transfert de l’argent palestinien collecté par Israël selon les accords commerciaux de Paris, entrant dans le cadre des Accords d’Oslo régissant les relations entre Israël et l’Autorité palestinienne, a été critiqué aussi bien par l’Union européenne que par les

Etats-Unis, qui, pourtant, ont menacé de diminuer, pour la même raison, leurs aides financières à l’Autorité palestinienne. L’aide américaine est estimée à plus de 400 millions de dol-lars annuellement. La direction palestinienne, qui compte reprendre son offensive diplo-matique au niveau du Conseil de sécurité, pour faire valoir le droit de la Palestine à l’indépendance prochaine-ment, ne peut faire face aux menaces israélo-américaines sans soutien réel de la nation arabe et surtout des pays du Golfe, dotés d’une puissance financière. Enfin, la situation actuelle caractérisée par l’arrêt du processus de paix, l’intransigeance israélienne sur des questions essentielles, telles que l’arrêt de la colonisation et le refus de rendre la ville sainte d’El Qods occupée et annexée en 1967 aux Palestiniens dans le cadre de la solution à deux Etats indépendants, ne laissent pas beaucoup de choix au pré-sident Mahmoud Abbas, qui refuse toujours celui de la lutte armée. Farès Chahine

Mahmoud Abbas signant des conventions internationales, dont celle de l’adhésion à la Cour pénale internationale, le 31 décembre 2014

BRÈVES

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Par Hamid Tahri

Ils sont entrés dans la guerre comme on entre en religion, avec foi et détermination, sans dérobade ni reculade. Ils avaient vingt

ans dans les Aurès, et que le cinéaste militant engagé René Vautier a su immortaliser avec sa caméra dans le feu de l’action. Qui cherche à oublier ce souvenir ? dit-on. Nous nous inclinons devant la mémoire de Vautier qui vient de nous quitter et de tous ceux qui, au péril de leur vie, ont combattu farouchement l’oppresseur. Certains ont sur-vécu, d’autres y ont laissé leur vie, non sans inscrire leur nom dans le registre de l’histoire. Khelaïfia Rebaï fait partie de cette dernière catégorie. Nous vous présentons un pan de son héroïque parcours.«Je n’ai jamais vu un tireur d’élite comme ce fellagha», s’adressa le sergent-chef Machevot au receveur de la poste de Canrobert (Oum El Bouaghi), Jean Furia, en pointant du doigt le corps sans vie de Khelaïfia Rebaï, dit Si Rebaï, chef de la zone 4 de la Wilaya I, Aurès-Nemem-chas, qui venait de tomber au champ d’honneur à Lefdjoudj en ce jour de l’été 1960. Ce même corps sera exposé une seconde fois à la caserne du boulevard du sud de la ville d’Aïn Beida, où une foule nombreuse était venue rendre un dernier hommage à ce valeureux chef dont l’histoire avec la Révolution a commencé dès le début de l’insurrection armée. La zone 4 qui englobait Aïn M’lila (secteur 1), Oum El Bouaghi (secteur 2), Aïn Beida (secteur 3) et Meskiana (secteur 4), découpage effectué à l’issue du Congrès de la Soummam, a connu plusieurs chefs, tous aussi valeureux les uns que les autres, et Si Rebaï en faisait partie. Bien avant 1954, il fréquentait la médersa de Cheikh Lakhdar Boukeffa, à Aïn Beida, une plaque tournante du militantisme national. Recher-ché, il trouve refuge dans sa tribu implantée à l’est de la ville, au douar R’guiba, relevant à l’époque de la circonscription d’Aïn Beida. Il se fait de plus en plus discret jusqu’au mois de décembre 1954. «Par une nuit neigeuse et glaciale, il m’a demandé de préparer à manger. Deux hommes, Chérifi Med Salah et Mébarki Larbi, dit Larbi Eddaouria, sont arrivés et ont longuement discuté autour du couscous que j’ai préparé. Mon époux a ensuite enfilé sa kachabia et tous les trois sont sortis. Je n’ai revu mon mari que plusieurs mois plus tard», raconte sa femme, qui, ultérieurement, l’a rejoint au maquis. Ce jour est resté gravé dans sa mémoire car avant de quitter sa demeure en direction du maquis, Ammi Rebaï a dit à sa sœur Khoukha : «Prie le bon Dieu pour que je ne revienne jamais». Son vœu sera exaucé six années plus tard dans une rude bataille qu’il a ménée seul contre tout un contingent de soldats français pour desserrer l’étau sur ses compagnons, tous sortis indemnes de l’encer-clement. A cette époque de l’année 1954, toute la région était sous les ordres de Chaâbane Laghrour, frère de Abbas, adjoint de Mostefa Benboulaïd. Le maquis n’était alors qu’à ses premiers balbutiements et les moudjahidine ne se comptaient que sur les doigts d’une main.

UN MILITANT SINCÈRE

Le parcours de Ammi Rebaï dans la Révolu-tion venait de commencer. Ses débuts, il les effectue dans la région de Aâmama, Zorg, Guern H’mar, R’guiba et dans les alentours de la ville d’Aïn Beida où Delfi Brahim, maquisard de la première heure, dirigeait les opérations. Si Rebaï a participé à plusieurs batailles, les premières du genre, dont celle de Guern H’mar où l’armée française y a subi des pertes considérables. Celle de R’guiba est restée gravée dans la mémoire collective quand celui-ci, enfourchant une jument blanche, a semé la terreur dans les rangs de l’ennemi.

Son courage et sa bravoure ont naturellement contribué à son ascension dans la hiérarchie de l’ALN. Chef de groupe, il se distingue égale-ment par sa magnanimité envers les démunis. Ses compagnons d’armes reconnaissent en lui cette vertu : «Il vole tellement au secours des démunis qu’il a oublié ses propres enfants», témoigne Lamine Beghou, son confident et son homme de confiance de 1958 jusqu’à la date fatidique où cet officier de l’ALN trouve la mort. Elevé au rang de sous-lieutenant à l’issue du Congrès de la Soummam, il mène plusieurs autres opérations dans le secteur 3 (Aïn Beida) allant parfois jusqu’à tendre des embuscades dans le secteur 4 (Meskiana). Farès Hanafi, Med Tayeb, Bouaziz, Chérifi Med Salah, Larbi Eddaouria sont des combattants ayant accom-pagné Si Rebaï dans les premières années du combat libérateur. Blessé dans une farouche bataille, il est transféré en Tunisie pour des soins, et malgré les sollicitations, il oppose un refus catégorique d’y rester. Il regagne le pays dès son rétablissement. «Ils ont eu beau essayé de le convaincre d’exfiltrer toute sa famille, il refusa l’offre», raconte encore sa femme en affichant une fierté débordante, notamment quand elle évoque cet épisode. A son retour au pays, au mois de Ramadhan de l’année 1958, Med Fantazi, dit Hoggas, chef du secteur 2 (Oum El Bouaghi), Lakhdar Bouchoucha, Bekakra Bouzid, Kalli Ammar, Si Khelil, Zidane, Mimisse et Si Maâmar, tombent tous dans la bataille de Taghribt, à quelques enca-

blures de la ferme des Beghou, la plaque tour-nante de la Révolution dans cette région.

DANS L’ENFER DES DJEBELS

Une autre histoire commence pour Si Rebaï. Convoqué à Kimmel, le PC des Aurès-Nemem-chas, il est promu au rang de chef de ce secteur qui, au mois de juin 1957, a connu l’une des plus grandes batailles à Arrar, au sud d’Oum El Bouaghi où une centaine de combattants, victimes d’une dénonciation, est décimée par l’armée française. Toute la localité s’en souvient aujourd’hui et relate l’un des épisodes les plus dou-loureux quand un bébé du nom de Ferrah, toujours en vie, tétait le sein de sa mère alors que le corps de cette dernière gisait sans vie. Abdelhamid Beghou, Lahcène Djer-mane, Laouissi, Mohamed Bouglez, Causalota, Boursas H’menna, dit El-Kahira, Beka-kra, Lahcène Cidre, Saïd Bennoun, dit Saïd 86, Hadi Mahmoud, dit Mahmoud Kebaïli, Harkati, Boubguira, dit Kablouti, Amar Filali, dit Amar téléphone et bien d’autres maquisards formaient le groupe de Si Rebaï dont l’autorité s’étend de Tamlouka, aujourd’hui relevant de la circonscription de Guelma, jusqu’à Aïn Zitoune, située à la limite de la frontière de Batna. Là aussi, Si Rebaï se distingue par son penchant à en découdre avec l’ennemi et à le harceler sans cesse. Il installe son PC dans la ferme familiale Beghou, située dans une cuvette où, en cas d’alerte, il est facile de

se replier dans les gorges de Chebka. Alors qu’il mène la vie dure à l’ennemi, sa femme et ses enfants sont activement recherchés. Ils ont trouvé refuge à Aïn Beïda, où Mahmoud Remache, habitant le quartier la Zaouïa, a pris le risque de les abriter chez lui où ils y sont res-tés pendant plusieurs mois. Si Rebaï avait bien naturellement un œil sur la guerre et l’autre sur les membres de sa famille traqués par la police française. «Mon mari a fini par trancher sur la question. Il a enjoint l’ordre de le rejoindre au maquis. Et c’est Boubaker Beghou, un mousse-bel, qui s’est occupé de la difficile mission de nous y accompagner», raconte la femme de Si Rebaï, aujourd’hui nonagénaire.

UN SACRIFICE POUR RIEN ?

Deux de ses enfants sont nés au maquis, et sou-vent elle est envoyée à Aïn Beida où la Zaouia de Cheikh Lakhdar Boukeffa servait de boîte postale. Elle fait la navette entre le maquis et cette ville et, plusieurs fois, elle échappe miraculeusement aux rafles de la police fran-çaise. Ses deux frères, Tidjani Belkacem et Louardi, tombent au champ d’honneur autant que Khelaïfia Salah et Khelaïfia Medkour, deux neveux de Si Rebaï, montés très jeunes au maquis. C’est dire le lourd tribut payé par cette famille dans le combat pour le recouvre-ment de l’indépendance. Le chef du secteur 2 de la zone 4 s’acquitte convenablement de sa mission et donne du fil à retordre à l’ennemi. Il mène d’une main de maître la bataille de Oued Charef pour venger ses compagnons morts dans un pilonnage de l’aviation fran-çaise. En cette période, Mostefa Merarda, dit Bennoui, assurait le poste de chef intérimaire des Aurès-Nememchas. Lakhdar Labidi, plus connu sous le nom de Hadj Lakhdar, convoqué en Tunisie, Mostefa Merarda l’a remplacé au pied levé jusqu’à la nomination de Ali Souaï à la fin de l’année 1959. La guerre tire à sa fin et l’aura de Si Rebaï grandit de plus en plus. Dans le nouvel organigramme dressé par Ali Souaï, il est nommé chef de la zone 4. Convo-qué à Kimmel pour recevoir cette distinction, et à mi-parcours, à Lefdjoudj, à quelques kilomètres de Chemorra, il est encerclé avec son groupe. Contraint de faire diversion pour tromper l’ennemi et desserrer l’étau, Si Rebaï s’accroche avec l’ennemi, alors que ses com-pagnons battent en retraite. L’accrochage dure toute l’après-midi et le crépitement des armes s’entend à plusieurs kilomètres à la ronde. Il tient, résiste et permet aux autres combattants de sauver leur peau. Des renforts de l’armée françaises sont dépêchés de Canrobert, Aïn Beïda et Khenchela et, de guerre lasse, l’armée française a dû employer les moyens lourds pour en venir à bout. Le tir d’un half-track a mis fin aux crépitements des armes. Si Rebaï vient de tomber au champ d’honneur, alors que tous ses compagnons sont sortis indemnes de l’encer-clement. «Ce n’est que plusieurs mois plus tard que les Beghou, qui ont tenu l’information secrète, ont fini par me mettre au courant», dit sa femme. A la fin de la guerre, la famille de Si Rebaï se retrouve sans toit, errant dans la ville d’Aïn Beida où elle était contrainte de louer une maisonnette chez la famille Chérifi. Si Rebaï avait eu un sentiment prémonitoire lorsqu’il avait dit un jour à Lamine Beghou : «Quand je mourrai, ma femme et mes enfants vont souffrir. Ceux qui me connaissent diront alors que je suis parti les mains propres et la conscience tranquille. J’ai servi mon pays, combattu loyalement sans jamais faillir à ma mission et c’est tout ce que je tire comme satisfaction.» Lamine Beghou raconte Si Rebaï les larmes aux yeux mais, se ressaisit pour lâcher : «Il n’a fait que son devoir, mais son courage restera à jamais gravé dans ma mé-moire.» H. T. htahri@el watan.com

« Les algériens habitent l’Algérie, lui l’Algérie l’habitait » Un compagnon d’armes

L’immobilisme est en marche et rien ne pourra l’arrêter

LE CHAHID KHELAÏFIA REBAÏ. Chef de la zone 4 de la Wilaya I (Aurès-Nememchas)

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Rebaï Khelaïfia est né en 1923 à R’guiba, dans la commune de Terregualet. Il a fréquenté la médersa de Cheikh Lakhdar Boukeffa à Aïn Beida, qui servait de tremplin pour le militantisme national. Monté au maquis en décembre 1954, il est resté dans la zone 3 (Aïn Beida) jusqu’en 1958, où il est nommé chef du secteur 2 de la zone 4. Son parcours héroïque lui a valu d’être nommé chef de la zone 4 en 1960, alors que les Aurès-Nememchas étaient dirigés par Ali Souaï. Sur le chemin menant à Kimmel, le PC de la Wilaya I, il est encerclé avec son groupe. Au bout d’une rude bataille, il tombe au champ d’honneur en 1960.

PARCOURS

Ils avaient 20 ans dans les Aurès

El Watan - Jeudi 8 janvier 2015 - 12

P O R T R A I T

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Par S. Arslan

C ’est une décennie exceptionnelle pour la philatélie algérienne depuis l’indépendance. Des spécialistes algériens affi rment,

sans exagération aucune, que l’Algérie fi gure désormais en bonne place dans le catalogue mondial des timbres erronés. Selon une étude réalisée par Mohamed Achour Ali Ahmed, membre de l’Association internationale des journalistes philatéliques (AIJP), on a recensé pas moins de 33 timbres erronés ou plagiés émis entre le 9 juillet 2005 et le 1er novembre 2014, soit une moyenne de plus de trois émissions erronées par an, ce qui est déjà «fort appréciable». Dans toute cette «sélection inédite», on compte au moins 22 timbres portant des erreurs d’écriture, de légende, de transcription, de millésime (année de parution), sans parler des lettres qui disparaissent lors de l’impression, des défauts de représentation, des illustrations à l’envers. Le plus grave dans tout cela demeure les fautes d’orthographe et de grammaire qui ne passent pas inaperçues. Dans tout ce bouquet qui enrichit le catalogue mondial des timbres erronés, il y a des perles qui fi gurent au hit-parade. L’on citera

en premier la fameuse bourde du timbre consacré à Abdelhamid Benhaddouga, mais qui porte le portrait de Mohamed Dib, émis le 16 avril 2008, mais aussi le timbre taxe émis le 19 avril 2006, qui n’est autre qu’un scan d’une carte postale SNED. L’on citera également le premier timbre «caduc» dans l’histoire de la philatélie algérienne émis le 18 mai 2007 pour célébrer les Jeux afro-asiatiques, un événement qui n’a jamais eu lieu, mais aussi le timbre consacré aux Jeux méditerranéens de 2009, illustrant la planche à voile, un sport annulé du programme. Côté plagiat, les choses commencent à inquiéter sérieusement, surtout que les faits deviennent vraiment fl agrants. Cela commence le 10 février 2010, avec un timbre émis en hommage aux victimes des essais nucléaires français en Algérie. Le dessinateur ne s’est pas gêné de «piquer» une photo de la une de la revue Historia. Une année plus tard, c’est un plagiat fl agrant qui a marqué le timbre sur l’usage des technologies de l’information et

de la communication (TIC), où l’illustration a été prise directement et telle quelle d’un site web tunisien. Pour commémorer l’anniversaire de Benyoucef Benkhedda, lors d’une émission parue le 19 septembre 2011, on n’a pas hésité à prendre encore une fois une photo de la une du magazine Time. Face à l’impunité, le plagiat s’installe dans les mœurs des dessinateurs. Ainsi, après les photos tirées de Google pour l’émission de la production fruitière du 3 mars 2013, c’est un site français, en plus de celui de l’agence Reuters, qui ont fait l’objet d’un «piratage» pour le timbre consacré aux mines antipersonnel. Le fait le plus remarquable demeure le timbre portant le logo offi ciel du 60e anniversaire de la Révolution. Un logo plagié sur celui adopté en 2007 par une université thaïlandaise pour fêter le 60e anniversaire de sa faculté de médecine. Un fait facile à vérifi er et qui attend toujours la réponse du ministère des Moudjahidine. S. A.

Dix ans d’erreurs et de plagiatLE TIMBRE-POSTE ALGÉRIEN DE 2005 À 2014PHILATÉLIE

[email protected]°36 - Jeudi 8 janvier 2015

◗ L’homme le plus riche et le plus puissant d’Algérie

◗ Créateur des premiers ateliers de fabrication d’armement au Maroc pendant la guerre

◗ Maître de la diplomatie parallèle algérienne et éminent lobbyiste international

◗ Brutalement écarté sous l’ère Chadli, il décèdera dans des conditions obscures

Il a été...

RETOUR SUR LE PARCOURS EXCEPTIONNEL D’UN HOMME DE L’OMBRE

MYSTÈRE MYSTÈRE ZEGHAR ZEGHAR

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Jeudi 8 janvier 2015 - 14 GRAND ANGLE

«ZEGHAR«ZEGHAR FAISAIT DES AFFAIRES, FAISAIT DES AFFAIRES,

Si Zeghar l’iconoclaste algérien. La véritable histoire de Rachid Casa*, un ouvrage sur un personnage controversé de l’Algérie post-indépendance, résultant de quatre ans (décembre 2010 à décembre 2014) de recherches, de rencontres et d’écriture. Son auteur, Seddik Larkèche, professeur-chercheur s’en explique.

SEDDIK LARKÈCHE. Professeur, chercheur

Qui est Messaoud Zeghar, person-nage sulfureux, controversé, com-plexe ? Grandeur et décadence d’un homme hors du commun... Le parcours des hommes exception-

nels est souvent traversé de volte-face où le tragique se dispute à l’insolite, et c’est ce qui démultiplie l’aura et le charisme de Messaoud Zeghar. Homme-clé des relations commerciales internationales avec l’Algérie et homme d’infl uence dans la diplomatie parallèle, en particulier dans les relations al-géro-américaines, ses plus belles opérations lui ont permis de constituer un patrimoine important, diffi cilement mesurable, l’ame-nant à être considéré comme le personnage le plus fortuné et un des plus décisifs d’Algérie. La révélation de plusieurs affaires le faisant passer de l’ombre à la lumière jusqu’à son ar-restation par le nouveau régime au début des années 1980, a entraîné sa mise à l’écart. A ce moment crucial de sa vie, il perdit quasiment tous ses repères, impuissant pour la première fois, ne pouvant plus compter sur ses réseaux et une grande partie de son équipe, et voyant son patrimoine décliner à grande vitesse. Il décéda peu après dans des conditions contro-versées, mettant un point fi nal à sa trajectoire exceptionnelle qui fut à la fois romanesque, passionnante et tragique.

Vous lui consacrez un livre. Peut-on parler de mythe Zeghar ? Vous le qualifi ez de patriote. Qui est-il réel-lement ? Trente ans après sa mort, ce per-

sonnage attire toujours autant l’attention. En 2014, lorsque nous évoquons le nom de Zeghar en Algérie, les gens sont toujours cap-tivés pour diverses raisons : son amitié ex-ceptionnelle et unique avec Boumediène, sa contribution déterminante aux relations algé-ro-américaines, sa démarche entrepreneuriale remarquable, mais aussi l’enlèvement de sa sœur, son emprisonnement sous l’ère Chadli et sa mort tragique à un âge peu avancé. Se consacrer à un tel ouvrage pendant quatre ans trouve aussi pleinement son sens s’il permet de faire comprendre aux jeunes générations que cette personnalité unique a su mêler, à l’avantage de l’Algérie, un patriotisme authentique au génie des affaires. Certains grands noms de l’industrie et des services en Algérie tirent actuellement leurs fortunes d’intermédiation sans forcément y associer l’intérêt général du pays. Si ce n’étaient les parts d’ombre personnelles de Zeghar qui l’ont fait inexorablement sombrer, le pays aurait pu encore longtemps bénéfi cier de ses talents exceptionnels dans la diplomatie parallèle.

Vous évoquez son amitié avec le pré-sident Boumediène. Qu’est-ce qui liait les deux hommes ? Le président Boumediène utilisait

Zeghar pour son entregent, son lobbying, sa capacité d’infl uence et de collecte des informations stratégiques pour les intérêts de l’Algérie. Il savait que Zeghar possédait des sociétés à l’étranger, en particulier en Suisse et aux Etats-Unis. La seule condition qu’il lui imposait était de ne pas nuire aux intérêts du pays et de rester patriote, ce dont il ne douta

jamais. Leur proximité personnelle le confor-tait dans le fait que Zeghar était un vrai natio-naliste qui défendrait toujours les intérêts de son pays. Il appréciait également son génie des affaires et sa capacité exceptionnelle à faire de l’argent et acceptait qu’il fût rémuné-ré sur ses transactions avec l’Algérie, en par-ticulier en termes d’assistance technique. Il ne souhaitait simplement pas qu’il franchisse la ligne rouge en portant préjudice aux par-tenaires algériens. Ses coups de génie furent nombreux en 40 années, allant du négoce international, en passant par l’aviation, l’im-mobilier, les hydrocarbures ou l’armement. Son coup le plus spectaculaire fut assurément lié à l’achat du n° 1 mondial des télécommu-nications militaires, l’entreprise allemande Telemit, qui lui permit de passer un palier supplémentaire dans ses affaires en achetant plusieurs actifs prestigieux aux Etats-Unis. Qui aurait pu imaginer, au milieu des années 1970, qu’un autodidacte algérien d’El Eulma ait pu racheter une entreprise allemande, lea-der mondial dans son domaine ? Zeghar le fi t parce qu’il était capable de relever les défi s les plus fous, son génie était là. La stratégie de Zeghar était triple. Tout d’abord, il avait investi à l’étranger dans la pierre et en parti-culier dans l’hôtellerie. Ensuite, il diversifi a géographiquement ses investissements en France, Espagne, Suisse, USA ou en Alle-magne. Cette stratégie était sûrement liée à

une volonté de minimisation des risques. Enfi n, son troisième pilier était de ne pas investir dans son pays d’origine, l’Algérie, non pas par manque de patriotisme, mais au contraire pour éviter la confusion des genres, en particulier par rapport à son rôle dans la diplomatie parallèle algérienne. A la fi n des années 1970, Zeghar disposait d’un patri-moine colossal, plusieurs hôtels en France, aux Etats-Unis, aux Bahamas, une usine en Suisse, un ensemble immobilier en Espagne, une compagnie aérienne américaine, des puits de pétrole en Virginie et des biens im-mobiliers de grand luxe à travers le monde, en Amérique, au Canada, en France, en Es-pagne, au Portugal et bien sûr en Algérie, et tout particulièrement à Alger et à El Eulma. Il était incontestablement l’homme le plus riche d’Algérie, et surtout il était l’un des plus puissants car il avait la confi ance totale de son ami et mentor, le président Boumediène. Il voyageait à travers le monde et ne passait que quelques mois par an à Alger où il rece-vait beaucoup dans son domaine de Poirson et passait beaucoup de temps au téléphone avec ses différents relais internationaux. Le culte du secret de Zeghar le poussait à faire porter ses affaires par des proches ou par des sociétés écrans lui permettant de rester dans l’ombre tout en étant omniprésent dans la gouvernance de son groupe. Zeghar avait compris qu’il lui fallait une équipe dévouée et de confi ance pour gérer ses multiples af-faires. A Genève, il s’agissait de Jacqueline Schwarz, à Paris, c’était Saïd Goutali, à Ma-drid, Roberto Sancho, et en Allemagne, Jim-my Oebel fi ls. Quant à Djilani Seghir, Jimmy Oebel père, Raymond Obadia et Gilles Cla-mageran, ils restaient fl exibles et prêts à in-tervenir lorsque le besoin se faisait sentir. Ces huit personnes constituaient l’équipe Zeghar et eurent tous un rôle crucial dans le dévelop-pement de son empire. Sur le plan structurel, le groupe Zeghar était composé d’une multi-tude de sociétés internationales.

Comment expliquez-vous sa des-cente aux enfers ? Pourquoi a-t-il été incarcéré ?En janvier 1983, Messaoud Zeghar

fut arrêté et incarcéré durant 32 mois dans une prison à Blida. Fin d’année 1985, les événements s’accélérèrent. Le pouvoir algé-

rien avait atteint son objectif, neutraliser Messaoud Zeghar en lui faisant perdre une grande partie de sa fortune et surtout de son pouvoir d’infl uence, car tous ses relais en Algérie et à l’étranger avaient été anéantis. Il fallait dès lors le libérer pour ne pas en faire un martyr, tout en lui faisant comprendre qu’il ne pourrait plus faire commerce avec l’Algérie. Il devait surtout comprendre que l’on n’avait plus besoin de son entregent dans les affaires internationales de son pays. Un procès eut lieu en date du 29 septembre 1985 au tribunal militaire de Blida et dura quatre jours. Ce procès, à titre exceptionnel, fut enregistré. Les accusations contre Zeghar et ses acolytes étaient fortement fragilisées par l’argumentaire des avocats. Le verdict tomba, tous les accusés furent acquittés, ce qui était prévisible pour ne pas les victimi-ser. La thèse sur l’opposition de deux clans au ministère de la Défense nationale avec des surprises de dernière minute émanant du tribunal ne peut être soutenue. Le dossier Zeghar a été validé du début à la fi n au niveau des plus hautes sphères de l’Etat, c’est-à-dire du président Chadli. Le pouvoir avait totale-ment atteint son double objectif, neutraliser Messaoud Zeghar sans en faire un martyr, ce qui aurait pu nuire à l’image de ce Pré-sident modéré qui avait su apaiser les rela-tions internationales de l’Algérie. En octobre 1985, il sortit fi nalement de prison, amaigri, livide, presque jaunâtre, fragile physique-ment. Paradoxalement, il sortit plus calme, comme libéré d’une addiction, en particulier aux affaires. Sa fortune avait fondu au soleil et ne se chiffrait plus qu’à quelques centaines de milliers de dollars. Il ne lui restait plus que son hôtel Pintor Goya à Madrid, sa villa à Marbella, quelques propriétés en Algérie, dont son domaine dans le quartier chic de Poirson à Alger. Il n’était pas ruiné, mais son patrimoine avait été amputé de plus de 90% de sa valeur initiale. Il n’était plus incarcéré, mais restait sans passeport, sans pouvoir sor-tir du territoire. Il ne le récupéra qu’en avril 1986, après six mois qu’il passa dans la plus grande incertitude.

Il connut une fi n tragique ?Dans la soirée du 21 novembre 1987,

Roberto Sancho, le directeur général de l’hôtel Pintor Goya, se trouvait à son domi-

Par Nadjia Bouzeghrane

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Jeudi 8 janvier 2015 - 15GRAND ANGLE

MAIS TOUJOURS EN MAIS TOUJOURS EN VRAI PATRIOTE»VRAI PATRIOTE»cile madrilène. Le téléphone sonna, la famille Zeghar l’appelait pour le prévenir que Mes-saoud venait de faire une crise cardiaque. Il se précipita à son chevet, mais à son arrivée Messaoud était déjà mort. La police imposa à la famille une autopsie et cette dernière fut explicite, confi rmant l’attaque cardiaque. Depuis sa sortie de prison, Messaoud était physiquement diminué. Diabétique et hyper-tendu, il tentait de se soigner, mais il avait du mal à redresser la barre. Sous le choc de cette mort subite, la famille soupçonna un empoi-sonnement, contrairement à Roberto Sancho qui s’appuyait sur le résultat de l’autopsie. La réalité était qu’au bout de 50 ans de tra-vail acharné, de voyages à travers le monde, Zeghar avait subi une pression inconcevable dans la gestion de ses multiples affaires, asso-ciée à une hygiène de vie qui laissait à dési-rer. Pas de sport, consommation excessive de tabac et surtout le contrecoup physique et psychologique terrible de son incarcération de 32 mois. La volonté d’imputer son décès à des membres de la Sécurité militaire ou à ses anciens adversaires est totalement absurde. En 1987, Zeghar était amputé de presque la quasi-totalité de sa fortune, il était persona non grata dans le jeu des affaires et de la di-plomatie en Algérie, sa créance auprès d’un certain Smaïl Si Ahmed avait été recouvrée et il ne restait plus autour de lui que les membres de sa famille. Il n’était défi nitivement plus un danger pour ses éventuels adversaires.

Que reste-t-il de la mémoire de Messaoud Zeghar ? Nous avons lu des milliers de pages

sur les histoires relatives à la vie de Zeghar et rencontré les principaux protagonistes de sa trajectoire, en retirant quelques apprentis-sages utiles aussi à l’Algérie. Le premier, c’est de confi rmer que Zeghar a été le seul à ce jour à avoir combiné le rôle de lobbyiste interna-tional en faveur de l’Algérie, d’entrepreneur international et de diplomate non offi ciel pour son pays, disposant de plusieurs passeports diplomatiques et d’ordres de mission quasi permanents lui permettant de faire des contre-enquêtes sur les sujets les plus sensibles, y compris relatifs au secret Défense. Le second apprentissage, c’est la démonstration de son génie des affaires avec une stratégie interna-tionale, alors que nous étions au début de la mondialisation avec des moyens de télécom-munications archaïques, sans internet et sans téléphone portable. Il alla d’ailleurs jusqu’à

racheter le leader mondial des radio-télécom-munications militaires. Sa qualité d’entregent était surtout liée à une capacité extraordi-naire de se rendre indispensable, d’aller très vite dans l’analyse et la prise de décision, et de s’adapter à toutes les situations. Il savait surtout créer des liens intimes très rapidement avec des inconnus, rendant son relationnel extrêmement diffus avec une vision globale et planétaire.

Zeghar est pourtant certaines fois défi ni comme un intermédiaire qui aurait bénéfi cié de son amitié avec le président Boumediène pour s’enri-chir frauduleusement sur le dos de l’Algérie... Dans un esprit rigoureux et mesuré,

aller dans ce sens serait un raccourci facile, ne permettant pas d’analyser en profondeur la complexité du personnage. Nous ne pou-vons occulter son sens aigu des affaires et du pouvoir de l’argent, mais nous estimons que cette fortune accumulée n’est que la partie visible de l’iceberg du personnage. Pour lui, l’argent permettait de répondre à certains objectifs, comme de subvenir aux besoins de ses proches, y compris dans le luxe, mais sur-tout de faire partie intégrante de l’histoire de son pays en étant toujours disposé à apporter sa meilleure contribution. Des centaines de personnes ont bénéfi cié de la générosité de Zeghar, chefs d’Etat, ministres, en passant par de simples villageois. Il savait donner, par-fois avec des visions à moyen et long termes, mais souvent sans rien attendre en retour. En affaires, il était capable de miser gros et cer-taines fois de mégoter sur des petites sommes, non pas pour le montant mais sur le principe. Il a pu à certains moments ne pas honorer des engagements en reportant certains règle-ments, mais il n’a jamais volé personne et encore moins d’une manière délibérée. Nous pouvons également mettre en exergue sa luci-dité sur les hommes, il savait qu’il ne pouvait faire les choses sans une équipe sûre et fi able. Il avait réussi à bâtir cette équipe, mais il a sous-estimé la dynamique du temps. C’était à la fi n des années 1970, aube d’une nouvelle époque. Il pensait pouvoir continuer à fonc-tionner comme dans les années 1960 avec sa double casquette. Mais, malheureusement, le nouveau pouvoir des années 1980 ne pouvait s’accommoder d’un tel homme, car il dis-posait déjà d’une vraie légitimité historique couplée à une puissance sans précédent dans les affaires. Lui renouveler ce positionne-ment double d’homme d’affaires et d’homme d’infl uence sur les dossiers sensibles aurait démultiplié sa puissance de frappe et donc de nuisance, y compris pour le nouveau pouvoir. Les propos d’un haut cadre, proche du pré-sident Chadli, sont éclairants : «Zeghar avait obtenu une place exceptionnelle durant l’ère Boumediène, car il était arrivé à le mettre dans sa poche, alors si on l’avait laissé faire avec Chadli, n’imaginons même pas la suite.» C’est en grande partie dans cette lecture qu’il faut analyser les véritables raisons de l’arres-tation de Messaoud Zeghar. Chadli Bendjedid a délicatement manœuvré en le neutralisant sans porter atteinte à sa vie, alors qu’il aurait pu aisément le faire. Le président Chadli et ses collaborateurs, dont le colonel Kasdi Merbah, se sont appuyés sur l’axe géostraté-gique que Zeghar avait initié avec des super-

puissances, comme les USA, pour renforcer d’une manière indiscutable l’indépendance et le rayonnement de l’Algérie qui était alors à son apogée.

Quels enseignements avez-vous tiré de l’écriture de ce livre ? De la rela-tion entre la sphère politique et celle des affaires ? Son action de lobbyiste international

au profi t de l’Algérie constitue le travail le plus spectaculaire de Messaoud Zeghar durant près de trente années. Ce travail d’infl uence ne doit pas être négligé, car il avait su créer un réseau d’amis, en particulier aux USA, qui impactait l’indépendance et la préservation des intérêts de son pays. J’estime que l’indé-pendance de l’Algérie en 1962 et surtout la nationalisation des hydrocarbures en 1971 n’auraient pas pu se réaliser sans heurt si les Américains n’avaient pas cautionné ces déci-sions révolutionnaires et stratégiques. Dans ce cadre, je suis convaincu que Zeghar a apporté une contribution certaine pour que son in-fl uence soit la plus effi cace dans la réalisation de ces bouleversements politiques et écono-miques. Il faut admettre que la nationalisation des ressources énergétiques algériennes au début des années 1970 fut étonnamment une réussite totale, alors que d’autres pays avaient tenté la même expérience mais avec un échec cuisant, comme ce fut le cas de l’Iran. Rachid Casa (nom de Zeghar pendant la guerre de Libération nationale, ndlr) était arrivé à faire cautionner par les Américains leur non-inter-vention contre les nationalisations en Algé-rie. Précisément, Zeghar, dans le plus grand secret, avait signifi é à son réseau américain l’intérêt pour les Etats-Unis de nationaliser les hydrocarbures en Algérie. Le deal conclu offi cieusement par Zeghar et validé par le président Boumediene était le suivant : vous, première puissance mondiale, vous nous lais-sez nous réapproprier nos richesses sans heurt et en neutralisant l’ex-puissance coloniale, en contrepartie nous vous donnons des assu-rances concernant le délogement des compa-gnies pétrolières de l’ex-puissance coloniale et les garanties de pouvoir participer au projet de développement de l’Algérie, tant en ce qui concerne l’achat d’unités clés en main, que de l’exportation d’hydrocarbures algériens. L’in-térêt pour cet accord offi cieux dont Zeghar était le représentant personnel du président Boumediène était stratégique pour les Etats-Unis qui attendaient des retombées écono-miques fortes, mais aussi la neutralisation de l’hégémonie russe en Algérie. Cette mission secrète de lobbying de Messaoud Zeghar aux Etats-Unis n’a été possible que parce que le président Boumediène avait compris très tôt depuis la fi n des années 1950, sous la très forte infl uence de son ami Messaoud, que l’indépendance de l’Algérie serait toujours plus forte si les relations étaient diversifi ées, les Russes pour l’armement, les Américains pour les équipements industriels et l’énergie, l’ex-puissance coloniale, la France, pour les produits agro-alimentaires et équipements. Nous ne pouvons comprendre le génie de cette diplomatie parallèle sans souligner l’infl uence très forte de Jimmy Oebel père sur Messaoud Zeghar, cet Américain, ancien commandant de l’OSS (ancêtre de la CIA), amitié qui date des années 1950 et qui a renforcé considéra-blement son analyse géostratégique, en par-

ticulier vis-à-vis des Etats-Unis. Le rôle de Messaoud Zeghar dans la diplomatie paral-lèle est incontestable et il suffi t de se reporter aux documents d’archives des Etats-Unis où il est le seul à être présenté comme une des personnes les plus infl uentes d’Algérie en étant le confi dent du président Boumediène. Sur le plan prospectif, grâce à l’histoire de Messaoud Zeghar, les problématiques du busi-ness international avec l’Algérie sont révélées et réorientées, en particulier sur la question de l’intermédiation qui gangrène l’économie de ce pays depuis de nombreuses années. L’intermédiation en Algérie représente des sommes colossales, entre 4 et 10 milliards de dollars annuellement, peut et doit être dévoi-lée au grand public, car si elle se fonde sur des prestations réelles (conseil, assistance, accompagnement), elle est légale et doit par-ticiper ouvertement au positionnement des fi rmes étrangères en Algérie. A contrario, si cette intermédiation se fonde sur la corruption de hauts fonctionnaires, c’est un cancer pour le pays. Ne pas en parler aujourd’hui, c’est faire perdurer certaines pratiques mafi euses et maintenir en place des fi lières complètes où des monopoles privés se sont constitués.

Zeghar est-il une exception dans l’histoire de l’Algérie indépendante ? D’autres Zeghar sont-ils possibles aujourd’hui ?L’objectif de cet ouvrage est égale-

ment de remettre les pendules à l’heure afi n que la mémoire de l’Algérie ne soit plus fondée sur des mythes, mais sur la vie réelle d’hommes qui ont marqué à jamais l’histoire de leur pays. L’aura des grands hommes ré-side dans ce lien inexplicable avec les autres. Zeghar dispose de ce lien avec les Algériens. Pourquoi ? Comment ? Finalement, nous ne le savons pas vraiment, mais le lien est étran-gement très puissant. En décembre 2012, j’ai reçu un jeune Algérien pour le conseiller dans des projets à l’international. Après discussion, il me signale qu’il est originaire de la région de Sétif. Je lui précise que je suis en train d’écrire un ouvrage sur un personnage de sa région et d’une manière spontanée il sort de son portefeuille la photo de Messaoud Zeghar, c’est aussi ça le charisme de ce personnage, trente années après sa mort. Les grands entre-preneurs algériens d’aujourd’hui et de demain, dont quelques-uns ont connu Zeghar, doivent s’inspirer de son histoire qui peut les renforcer dans leur patriotisme et leurs contributions au développement de l’Algérie. Aujourd’hui, en 2015, la question est de savoir ce que l’Algérie peut utiliser de la trajectoire de Zeghar comme un éclairage pour les jeunes générations... Pédagogiquement, je pense que raconter l’his-toire de Zeghar aux jeunes peut être utile dans cette approche gagnant-gagnant. De nos jours, beaucoup d’Algériens sont guidés par l’ambi-tion de faire fortune sans patriotisme, voire même en détruisant volontairement les acquis de l’Algérie. Zeghar faisait des affaires avec son pays mais toujours en vrai patriote, en lui renvoyant l’ascenseur pour que l’Algérie soit plus forte et plus indépendante.

N. B.

*Si Zeghar l’iconoclaste algérien. La véritable histoire de Rachid Casa de Seddik Larkèche, ENA Editions.

« Le président Boumediène utilisait

Zeghar pour son entregent, son lobbying,

sa capacité d’infl uence et de collecte des

informations stratégiques pour les intérêts de

l’Algérie. Il savait que Zeghar possédait des

sociétés à l’étranger.»

Le président Boumediène utilisait Zeghar pour son entregent

Messaoud Zeghar en compagnie du milliardaire Rockfeller et du secrétaire du Trésor des Etats-Unis, John B. Conally

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Jeudi 8 janvier 2015 - 16

E nviron 5000 migrants morts en Méditerranée, dans des déserts éloignés ou dans des montagnes diffi ciles

d’accès, ces milliers d’âmes étaient pleines d’espoir de trouver une protection ou une vie meilleure pour eux-mêmes et leur famille que se termine l’année 2014. D’où l’appel pressant, depuis son siège à Genève, de William Lacy Swing, le DG de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), à «agir sans tarder pour sauver les vies de migrants et mettre un terme aux activités des trafi quants qui, exploitant le désespoir des candidats à la migration, leur extorquent d’énormes sommes d’argent», lit-on dans une déclaration faite à l’occasion de la Journée internationale des migrants, dont une copie a été adressée à notre rédaction par Christiane Berthiaume, responsable de la Division média à l’OIM. «Nous devons nous attaquer aux facteurs qui poussent à la migration par désespoir et agir de concert dans le cadre de partenariats cohérents», insiste l’ambassadeur Swing. Il s’agit, selon lui, «d’une bataille que nous devons livrer ensemble. Une impulsion politique plus forte et davantage de courage sont nécessaires pour contrecarrer la montée préoccupante de la xénophobie». La majorité des migrants — plus de 3000 — ayant péri en Méditerranée, le message du patron de l’OIM est clair, il est principalement destiné à l’Europe. Car durcir

les systèmes nationaux de contrôle et de gestion des fl ux migratoires, développer et déployer des dispositifs et des procédés de surveillance plus «intelligents», renforcer le régime de protection des frontières, poursuivre la militarisation de ce régime qu’incarne l’agence Frontex, demeure, aux yeux de cette Europe, la seule alternative susceptible d’endiguer les tentatives de franchissements illégaux de ses frontières et de... prévenir les morts en mer. Malheureusement, les sinistres chiffres avancés par le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR) et l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) viennent tordre le cou à la «bonne foi» des responsables politiques occidentaux : de janvier à décembre, plus de 200 000 migrants ont tenté de traverser la Méditerranée, et pas moins de 3500 y ont été engloutis, dont 3419 le long des itinéraires maritimes depuis l’Afrique, auxquels il faut ajouter des milliers d’autres à ce jour portés disparus, et ce, sans parler des naufrages fantômes, dont l’on ne saura jamais rien. Ainsi, le nombre de décès en Méditerranée est six fois plus élevé que celui de 2013. Mieux, c’est plus du double du record de 2011, lorsque 1674 migrants s’étaient noyés en tentant de fuir leur pays lors du «Printemps arabe». En une année (2014), le nombre de migrants morts (4868) n’est pas loin des 5969 ayant péri en 17 longues années, soit de 1994 à 2011. Un autre chiffre non moins frappant, et il vient cette fois-ci du ministère de l’Intérieur italien : de janvier au 30 novembre 2014, 163 368 migrants ont été secourus en haute mer par les garde-côtes italiens. Face à tous ces interminables drames qui se jouent à ciel ouvert, Bruxelles maintient ses récurrents discours sur la prétendue menace que représentent les mouvements migratoires venant ou passant par l’Afrique du Nord, et l’impératif de mobiliser contre ces derniers son bras armé, l’Agence européenne de surveillance des frontières, Frontex. Il n’en demeure pas moins que 160 000 migrants clandestins ont réussi, en 2014, à franchir les portes de la forteresse Europe. Les motivations de tous ces migrants, les politiques européens font semblant de les

ignorer. Mieux, à travers sa politique d’enfermement, elle a, paradoxalement, grandement ouvert la voie au trafi c de migrants. En effet, le trafi c illicite de migrants est devenu une activité énormément attrayante pour les réseaux mafi eux de passeurs transnationaux. Pour preuve, les 6,5 milliards de dollars engrangés/an rien que le long des deux routes migratoires principales utilisées pour ce trafi c — respectivement de l’Afrique de l’Est, du Nord et de l’Ouest vers l’Europe et de l’Amérique du Sud vers l’Amérique du Nord, selon les experts de l’Offi ce des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC). Les témoignages recueillis par des représentants de l’OIM auprès de Kurdes-Syriens ayant fui, fi n septembre 2014, Kobane — ville assiégée dans les hauts-plateaux kurdes de Syrie — pour se rendre en Italie, livrent une idée plus précise sur l’argent brassé par les réseaux de passeurs. Aux représentants de l’OIM en Italie, ces migrants ont déclaré avoir vendu leurs biens, notamment de l’or, pour fi nancer leur voyage au prix de 6000 dollars/ passager de plus de 7 ans, la traversée étant gratuite pour les plus jeunes enfants. D’autres migrants, interrogés par le bureau de l’OIM, ont également assuré que les prix imposés par les passeurs aux Syriens seraient en hausse, bien que les groupes bénéfi cient de réductions. «Les prix depuis la Turquie varient en fonction de la taille du bateau», a-t-il précisé. Si les migrants sont plus de 500, le tarif est de 4500 dollars par personne. S’ils sont moins de 500, il peut passer à 6000 dollars par passager. Un fort juteux commerce dont la viabilité est incontestable, puisque environ 300 000 Africains en moyenne tentent chaque année d’atteindre clandestinement l’Europe en traversant de multiples frontières et des obstacles géographiques majeurs, tout en échappant à la détection offi cielle. Néanmoins, pour une bonne partie de ces centaines de milliers d’aventuriers, le voyage prend souvent tragiquement fi n dans le canal de Sicile, le long des routes qui vont de la Libye (de Zuwarah, Tripoli et Misratah), de la Tunisie (Sousse, Mahdia et Chebba) et de l’Egypte (en particulier la région d’Alexandrie ) vers

les îles de Lampedusa, Pantelleria, Malte et la côte sud-est de la Sicile, mais aussi de l’Egypte et de la Turquie à la Calabre et de Annaba à la Sardaigne pour nos harraga qui, faut-il le souligner, sont exposés à des dangers de tout autre nature : sans le savoir, nos émigrants clandestins arrivent dans la plupart des cas sur le littoral sud de l’île sarde, non loin de la plage Capo Teulada, là où est implantée une base d’entraînement des forces de l’OTAN, dont le polygone avec son vaste terrain de plus de 7000 hectares, destiné aux exercices de tirs de l’artillerie à partir de la côte. Pis encore, ils se retrouvent également confrontés à un autre risque et non des moindres, celui de marcher sur les mines disséminées sur le sol par les militaires de l’OTAN pour protéger le périmètre de la base aux alentours. Il arrive que des harraga s’égarent lorsqu’ils parviennent à échapper aux mailles des garde-côtes italiens ou de leurs collègues de Frontex, cette agence dont la création et la gestion ne cessent de susciter des interrogations et que l’OIM, contrairement aux autres ONG de défense des droits des migrants, comme Migreurop ou la Cimade, veille à ne jamais en parler, ni en bien ni en mal. Les raisons demeurent inexpliquées. Mais ce qui est sûr, Frontex est l’un des clients attitrés des leaders mondiaux de l’armement et des biens de sécurité. «L’Agence est connue pour avoir souvent invité des fabricants de drones américains et israéliens à faire une présentation de leurs marchandises devant son staff. Le ministère américain du Commerce a d’ailleurs recommandé aux producteurs d’armes du pays de garder un œil sur le Frontex, car il pourrait offrir des opportunités d’exportation aux Etats-Unis», assure, en effet, l’Irlandais David Cronin, expert des questions migratoires et spécialiste de Frontex. D’autant qu’Ilkka Laitenen, le général de brigade fi nlandais qui dirige l’Agence depuis sa création en 2005, siège au comité consultatif pour l’Agenda de la défense et de la sécurité (ADS), un groupe de réfl exion vivant de fi nancements de l’industrie de l’armement, toujours selon David Cronin. «Laitenen et son staff entretiennent également des contacts réguliers avec l’Agence européenne de Défense, un organe mis en place afi n d’attirer et de développer des affaires pour les fabricants d’armes du continent». C’est dire que l’hypocrisie que les ONG internationales militant pour la cause des migrants reprochent à l’Europe se confi rme et gagne en dimension d’année en année. N. B.

Par Naïma Benouaret

« De janvier à décembre, plus de 200 000 migrants ont tenté de

traverser la Méditerranée, et pas moins de 3500 y ont été engloutis,

dont 3419 le long des itinéraires maritimes depuis l’Afrique, auxquels il faut ajouter des

milliers d’autres, à ce jour portés disparus.»

dr

CASSE-TÊTE

C’est avec un bilan des plus meurtriers et un record jamais égalé depuis 1994 — date à laquelle avait commencé la comptabilisation des morts en Méditerranée, notamment aux portes de l’Italie —,

que l’année 2014 s’est achevée.

ENVIRON 5000 MIGRANTS MORTS EN MER

2014 est l’année la plus 2014 est l’année la plus meurtrière meurtrière depuis 20 ansdepuis 20 ans

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NULLE PART

AILLEURS

LA NOUVELLE TENDANCE RAÏ INVESTIT LE WEB

Controversé, le Controversé, le Way way Way way continue continue de faire danser la jeunessede faire danser la jeunesse

Jeudi 8 janvier 2015 - 17

Une nouvelle danse pour adolescents en mal de divertissements fait son apparition. L’idée est de mimer les paroles d’une chanson raï, généralement décousue et sans consistance. Si certains mouvements peuvent provoquer un malaise, d’autres peuvent séduire par leur humour. Public sensible s’abstenir.

A vec un nom pareil, on pourrait croire qu’il s’agit d’un nouvel appareil électronique ou du dernier manga à la mode. Le concept de cette danse

«Way way» ou «Ey ey» ? Des jeunes qui ges-ticulent dans tous les sens. Des mains qui si-mulent une mitraillette, un pincement de nez ou un cœur. Pour les jambes, on peut faire ce qu’on veut. Certes, les jeunes y font montre de beau-coup d’humour. Bien sûr, cette danse a valeur d’exutoire pour une jeunesse en mal de loisirs. Mais les références à la drogue (le mot halwa revient dans plusieurs chansons) ou au sexe attisent l’inquiétude des parents. «La première fois que j’ai vu des jeunes danser (en pleine rue près d’Alger), je me suis dit ‘‘pauvre jeu-nesse’’, voilà qu’ils deviennent complètement fous ! Ce n’est que plus tard que j’ai compris qu’il s’agissait d’une danse à la mode», com-

mente Amina, cadre dans une entreprise privée. Les parents d’ados qui ont eu à visionner les vidéos se montrent plutôt circonspects. «Il y a toujours eu ce qu’on appelait de notre temps le raï ‘‘live’’ ou ‘‘hard’’ à la différence près que les adolescents peuvent aujourd’hui librement y accéder via internet. Avant, cette musique était confi née dans les cabarets», précise Naïma, travaillant elle aussi dans une boîte pri-vée. D’autres comme Mustapha Assas, père de trois enfants, dont l’un est au lycée, estime que le Way way ne mérite pas tant d’affolement. «Qu’y a-t-il de mal à voir ces jeunes danser ? Mes enfants y voient un défouloir, ça les fait rire, pourquoi j’irais leur interdire une petite bouf-fée d’oxygène ?» La force du Way way tient au fait qu’il devient un phénomène viral sur le Net. Les danseurs se fi lment dans leurs chambres ou leurs salons, dans des classes vides, dans des cyber-cafés ou à la récréation. Il en résulte des milliers de vidéos postées sur Youtube, qui engrangent des centaines de milliers de vues. Les commentaires sont ahurissants. Le mauvais goût y devient parfois jubilatoire.

«MOINS DE RYTHME ET PLUS DE DÉGÂTS»Le fait est, par ailleurs, que la musique raï a toujours donné lieu à des polémiques et autres jugements entre ceux qui défendent un «genre noble» contre ce qu’ils considèrent comme «un genre vulgaire». Ces chansons semblent offrir aux jeunes la possibilité de contourner les interdits. Qu’importe. Hakima, enseignante, assume ses contradictions : «Il est vrai que dans mon adolescence j’aimais écouter le raï, même si mes parents me l’interdisaient, car il avait une mauvaise image en ce temps-là. Mais aujourd’hui, ce n’est plus la même chose. J’ai jeté un œil par curiosité sur les nouveaux tubes, les chansons n’ont aucun sens, elles ont moins de rythme et feront plus de dégâts». Pour autant, les moins de 20 ans réalisent

eux aussi que les paroles du nouveau raï sont dépourvues de sens. «Je regarde les vidéos montrant les danseurs de Way way unique-ment pour me marrer. Ils font des concours, des mouvements des plus bizarres, c’est à mourir de rire», explique Nazim, lycéen, habitant le quartier Belouizdad, à Alger. Les humoristes web tels que Chemsou Blink, Zarouta Youcef et Adel Sweezy ont délicieusement brocardé ce qu’ils appellent «la culture Way way en Algé-rie», décortiquant les paroles saugrenues des nouvelles stars du raï. La mode Way way est sans doute aussi passa-gère que ses lointaines cousines des Etats-Unis telles que la Shmoney dance ou le Harlem shake. Dans quelques mois peut-être, elle tom-bera délicatement dans l’oubli… A. B.

Par Amel Blidi

BELKACEM BOUMEDINI. Universitaire

«Dans le raï, les idées sont exprimées d’une façon directe et non réfl échie»

On a souvent vu dans les chansons algériennes des polémiques et autres jugements entre ceux qui défendent un «genre noble» contre ce qu’ils considèrent comme «un genre vulgaire». Est-ce que la levée de boucliers contre le mini-phé-nomène Way way s’inscrit dans cette logique ?

La chanson raï a été pendant plusieurs années considérée comme vulgaire, vu les paroles et les lieux où elle était produite (cabarets), avant qu’elle ne soit écoutée dans les mariages, les cafés et les taxis par la majorité des gens et c’est comme ça qu’elle a été revendiquée par les Algériens et passée à la télévision. En plus, elle a été soignée par des chanteurs, comme Hasni et bien d’autres, en choisissant des paroles qui touchent les sentiments des jeunes, garçon et fi lles. Aujourd’hui, je pense qu’on peut parler de deux raï, raï modéré et hard-raï ; où tout est permis, musique et paroles. Le genre Way way en est un exemple.

Qu’est-ce que dit le nouveau raï sur la société algérienne d’aujourd’hui ?

Le raï exprime ce que ressentent les jeunes Algériens dans leur quotidien, amour, chômage, jalousie, richesse, etc., les idées sont exprimées d’une façon directe et non réfl échie, parce qu’on est à l’âge de la jeunesse, mais tout va évoluer avec le temps.

Dans la chanson algérienne, les jeunes ont souvent recours à de nouvelles pra-tiques langagières. Qu’est-ce qui explique cette tendance ?

L’âge de la jeunesse est celui de la créativité langa-gière, on ne crée pas souvent quand on est vieux, c’est l’âge de la sagesse, mais lorsqu’on est jeune, on veut toujours faire mieux que les autres, ou du moins pas comme eux.

Pourquoi, d’après vous, la nouvelle musique raï semble dépourvue de poésie ?

La poésie est travaillée par des paroliers qui connaissent la langue arabe classique, français ou même arabe algérien, malhoun, mais aujourd’hui la langue soutenue n’a pas sa place dans la société, car les jeunes préfèrent écrire des SMS, se connec-ter sur le Web et pratiquer une langue électronique, donc la langue n’est plus un souci, c’est surtout le rythme qui l’emporte sur la mélodie. A. B.

« La musique raï a toujours donné lieu à des polémiques et

autres jugements entre ceux qui défendent un ‘‘genre noble’’, contre

ce qu’ils considèrent comme ‘‘un genre

vulgaire’’. Ces chansons semblent offrir aux

jeunes la possibilité de contourner

les interdits».

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El Watan - Jeudi 8 janvier 2015- 18

C U L T U R E

HOMMAGE À RENÉ VAUTIER. Cinéaste anticolonialiste

«JE SUIS CONTRE LA CENSURE DE QUELQUE

NATURE QUE CE SOIT»

PH

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O :

D.

R.

VU À LA TÉLÉ

Jeu de potiches

Pour ceux qui en doutaient encore, Sidi Saïd a tenu à lever le dernier voile : «L’UGTA est le syndicat du Pouvoir !» a-t-il clamé très haut et très fort à la fin des travaux du dernier congrès de

l’Union syndicale organisé à l’hôtel Auras- s i . C’est donc clair comme de l’eau de roche. La Centrale qu’il dirige depuis trois mandats déjà appartient aux pontes qui nous gouvernent et non aux travail-leurs. D’ailleurs, l’inamovible patron de l’organisation qui a été reconduit sans aucune surprise grâce au trafic d’influence et au jeu des coulisses en dépit d’une assez large contestation interne, plébiscité diront ses fervents soutiens, n’a pas eu le long de son discours un seul mot, un petit mot de reconnaissance pour les travailleurs qui constituent pourtant son vrai univers et sans lesquels il n’existerait pas. Les louanges dithyrambiques étaient en revanche réservées au président Bouteflika auquel il a fait allégeance depuis le premier jour de son élection à la tête du pays. La nature de la communication n’était pas innocente. Il n’y a aucun lapsus, aucune anomalie dans le positionnement de Sidi Saïd. Il s’était mis en scène et jouait une vraie pièce. Pour lui, la masse des travailleurs qu’il avait en face de lui en spectatrice passive n’était qu’un potentiel de voix déjà acquis qu’il fallait amuser pour rempiler. Une formalité, une de plus… Pour lui, le combat du monde ouvrier contre les injustices et les disparités sociales appartient désormais à l’histoire ancienne. Le sort des travailleurs ne dépend plus de leur force de mobilisation, de leurs convictions, ou de leur prise de conscience politique, mais de la volonté et de la bienveillance d’un tuteur auquel on doit être reconnaissant toute la vie. Dans tous les pays de la planète, le monde syndical est par essence en confrontation permanente avec celui de la finance et de la sphère politique dominante qu’elle soit de gauche, de droite, du centre, libérale ou socialiste. En Algérie, Sidi Saïd a fait du syndicat qu’il dirige l’allié inconditionnel d’un système poli-tique perverti dont on ne peut pas dire que la promotion sociale des travailleurs constitue une véritable préoccupation. Le Pouvoir gère par la rente tant que le pétrole continue à couler et il a des hommes comme le patron de l’UGTA pour glorifier, en signe de reconnais-sance, son infinie générosité. Moralité, c’est lui le grand gagnant de cette grotesque partition théâtrale et pas les travailleurs qui, une fois les lampions éteints, vont retrouver leurs vraies misères. Pour l’heure, la formule marche encore tant que les «acquis», source de stabilité, ne sont pas remis en cause et on comprend toute la béati-tude du premier locataire de la place du 1er Mai, usant et abusant de la langue de bois pour savourer sa victoire sans la moindre gêne. Le fantasque personnage, qui doit toute sa carrière au clan présidentiel, sait au fond de lui-même que ses rapports avec les travailleurs ne sont pas toujours harmonieux, mais entre l’honorable mission de solidarité avec les exclus qui exige de grands sacrifices et la permis-sivité complice vis-à-vis du Pouvoir, il a fait son choix. On remar-quera dans cette optique que depuis quelque temps, pratiquement tous les affidés du Pouvoir sortent à visage découvert et assument pleinement leur alignement ou leur ralliement pour les nouveaux venus, même si l’écart paraît trop scandaleux. Il n’y a donc plus aucune pudeur, plus aucune honte à s’impliquer dans les compro-missions ou à s’investir dans le mensonge le plus ignoble quand on a l’assurance que les intérêts pour lesquels on court sont bien défendus. En s’affichant comme étant le supporter le plus fidèle et le plus acharné de Bouteflika — tout en sachant que le Président malade n’a plus les moyens pour gérer le pays — Sidi Saïd tient à rester parmi les «élites» dirigeantes qui comptent. Au demeurant, le congrès de l’UGTA qui lui a ouvert les portes d’un quatrième man-dat — comme Bouteflika — a pris des allures de grand-messe. Tous les barons du pouvoir, membres du gouvernement, représentants des structures économiques, ou de partis alliés, étaient présents pour applaudir le plébiscite. Ils étaient venus, ils étaient tous là, à tel point qu’on s’est demandé s’il s’agissait d’une simple rencontre syndi-cale soucieuse du renouvellement de son staff ou d’une assemblée nationale stratégique et extraordinaire qui allait s’avérer détermi-nante pour l’avenir politique et économique immédiat du pays. La séquence, visiblement, devait frapper les esprits. Plus qu’une image symbolique pour montrer que Sidi Saïd reste un élément clé dans le dispositif de mobilisation pour pérenniser le système, la coalition faite autour de l’UGTA par les dirigeants les plus médiatisés, à leur tête le Premier ministre est un signe fort adressé à l’opinion publique pour montrer que l’adhésion populaire reste le plus grand garant du sérail, contrairement aux thèses déve-loppées par l’opposition qui estime que le régime dans sa démarche suicidaire s’isole de plus en plus. Entre la popularité d’une démarche et le populisme d’une action temporaire, il y a cependant une sacrée nuance qui ne peut échapper aux observateurs avertis. L’instrumen-talisation de la Centrale syndicale est là pour prouver que derrière la vitrine lumineuse, il y a une réalité amère des travailleurs qui ne saurait résister longtemps aux artifices. Au cœur du monde du travail qui souffre et qui fait de plus en plus confiance aux syndicats libres et autonomes du Pouvoir, on ne veut pas être assimilés à des potiches dans un jeu qui ne les concerne pas. C’est l’autre message des travailleurs en direction des arrivistes qui se croient tout permis. A. M.

core, nier cat ttaaattttrèsèrr des de d

ras- s i .

Par A. Merad

L’auteur d’Une nation, l’Algérie, relatant les véritables images portant sur la conquête de l’Algérie, il sera poursuivi pour atteinte à la Sûreté intérieure de l’Etat pour une phrase du film : L’Algérie sera de toute façon indépendante, L’Algérie en flammes ou encore Avoir 20 ans dans les Aurès, le cinéaste engagé, René Vautier, décédé, dimanche, à l’âge de 86 ans, s’était confié à El Watan le 28 février 2008. Nous reproduisons ici l’intégralité de l’entretien, à titre d’hommage, à l’occasion de la projection de son film Afrique 50, premier film anticolonialiste français (1950), projeté après… 40 ans de censure en France.

Entretien réalisé par K. Smaïl

René Vautier est-il un franc-tireur, caméra au poing, engagé de la mémoire ? Je range la mémoire. C’est-à-dire

qu’à partir d’un certain âge, on entre dans une période. Une période, quand on vous fait des hommages, ça sent le sapin (de mauvais augure). Il y a quelques années, on m’a décerné le Grand prix du public de la Cinémathèque française. Moi, je suis Breton, avec toute l’amitié que je porte aux gens de la Cinémathèque française qui comprendront, mes films iront à la Cinémathèque de Bretagne, à Brest, à 15 km de l’endroit où je suis né. Je faisais des films d’intervention sociale et autres événements de crise. On prenait partie pour cette crise avec la caméra. Et l’on projetait le film de façon à pouvoir apporter un dénouement heureux, si pos-sible à celle-ci.

Et maintenant ? Avant, je n’avais pas l’impression

de couler quelque chose dans du bronze. Maintenant, on s’aperçoit que ces films par rapport à la position dominante sont nécessaires pour l’écriture de l’histoire.

Comme avec la Révolution algé-rienne...

Sur le plan de la Révolution algé-rienne, il y a maintenant des historiens comme Benjamin Stora et d’autres qui disent que les images que Vautier a tournées aux côtés des Algériens, ce sont des images nécessaires parce qu’elles étaient rares à passer de l’autre côté du miroir. Je suis parti filmer et rejoindre les Algériens dont on me disait qu’ils étaient Français, là où ils se battaient. Et de me montrer pourquoi ils se battaient. Ce qui se passe dans leur combat. Et c’est comme cela qu’est né le film Algérie en flammes.

Un témoin oculaire de l’his-toire...

Oui, et puis les images deviennent des points de référence. Et là, je m’aper-

çois que je ne peux pas encore mourir, parce que les images, encore mainte-nant, sont quelquefois utilisées avec des commentaires disant complètement le contraire de ce que veulent dire les images. J’ai été poursuivi (par les auto-rités françaises) pour atteinte à la sûreté de l’Etat, en entrant en Algérie 1955, après avoir tourné un film, Une nation, l’Algérie, parce que racontant l’histoire de l’Algérie à partir des témoignages des gens qui participaient à la conquête de l’Algérie. Les colonels et les généraux français qui faisaient des rapports. Il fallait se pencher sur ces rapports pour l’histoire et de les rendre publics. Et où je disais : notre armée, les colonnes françaises de conquête de l’Algérie, a, par exemple, inventé les chambres à gaz. Lorsque des rapports de colonels qui disaient : «Nous avons vu des tribus se réfugier dans les grottes de la Dahra (ouest de l’Algérie), nous y avons envoyé nos vaillants soldats, nous y avons mis le feu à l’entrée des grottes. Le feu y était entretenu toute la nuit...» C’était un spec-tacle dantesque. Et au matin, nous avons sorti 732 cadavres, hommes, femmes et enfants. On me répondra sûrement : cela ne fait pas autant que ce qu’ont fait les Allemands pour les juifs.

A l’époque, y a-t-il eu une adhésion à votre engagement documentaire ?

Oui, il y a eu des comités de la paix en Algérie qui ont été créés et qui projetaient d’ailleurs le film. Un jour, en 1955, un reporter est venu me dire qu’il était poursuivi pour avoir tourné des images dans le Constantinois. Il était reporter à Fox Movietone. Une so-

ciété américaine diffusant des journaux d’actualité. Et dans lesquels on y avait passé des plans tournés par ce monsieur Chassagne (le reporter). On voyait des soldats français qui faisaient des signes à des prisonniers de s’en aller, et puis ils leur tiraient dans le dos.

La manipulation de l’image continue en Palestine, Israël, en Irak...

On me considère un petit peu comme le «papa» du cinéma algérien. Maintenant, on a tendance à dire «djed» (grand-père) du cinéma (rires). J’ai passé ma vie à me battre pour la possibilité de dialoguer en images.

Je suis contre la censure de quelque nature que ce soit. Une des missions du cinéma, c’est de filmer ce qui ne va pas, pour que les responsables politiques puissent le voir. Le ministre de la Jeunesse et des Sports qui nous a toujours couverts sur l’éducation popu-laire cinématographique, de 1962 à 1966, s’appelait Abdelaziz Bouteflika. C’était du cinéma d’utilité sociale.

A l’heure actuelle, ce que je reproche, c’est qu’il y a des gens qui acceptent de passer des images tout en sachant qu’il y a un conflit en Palestine. Il y a des gens qui ont une armée forte et dont la première punition est de faire exploser, à l’époque (2002), le siège de la télévision palestinienne... La seconde, c’était d’interdire l’accès à Jénine aux opérateurs internationaux et aux télévi-sions du monde.

On avait des images et on savait qui a organisé cet assaut contre Jénine (2002), c’est Sharon. On savait qui a organisé le massacre de Sabra et Chatila, c’est Sharon... K. Smaïl

FLEUR PELLERIN : «UN REGARD ACÉRÉ SUR LA DÉCOLONISATION...»

Mme Fleur Pellerin, ministre de la Culture et de la Communication française, souligne la mémoire de René Vautier : «René Vautier vient de nous quitter. Cinéaste sans concessions, à contre-courant et souvent censuré, il aura été un témoin au cœur des tourments de son époque. Toujours à l’avant-garde des luttes sociales, il a marqué toute son œuvre du combat contre le racisme et l’injustice, notamment à travers son travail au regard acéré sur la décolonisation et la guerre d’Algérie. Son film le plus connu, Avoir 20 ans dans les Aurès, fut couronné par le prix de la critique internationale à Cannes en 1972. J’adresse mes sincères condoléances à sa famille et à ses proches.»

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El Watan - Jeudi 8 janvier 2015- 19

C U L T U R E

■ EXPOSITIONLe vernissage de l’exposition «Chronique dunkerquoise» photographies d’El Hadi Hamdikene aura lieu le 15 janvier à 17h, à l’Institut français de Annaba. «Chronique dunkerquoise» est un travail photographique réalisé lors d’une résidence artistique et présenté pour la première fois en mars 2014, dans le cadre des rencontres photographiques de Dunkerque. C’est un regard poétique sur la ville, ses habitants, son port, son architecture, à travers des images baignées par la lumière particulière des Flandres. Cette exposition est l’événement de la rentrée de l’IF. Ce vernissage sera aussi l’occasion de présenter le programme des manifestations culturelles du premier trimestre. L’exposition se poursuivra à Oran le 3 février, à Tlemcen le 14 février, à Alger le 5 mars, et à Constantine le 4 avril 2015. ■ MUSIQUE*Salle El MougarOffice national de la culture et de l’information (ONCI)Samedi 10 janvier 2015 à 15h Concert de Abderrahmane Djalti à l’occasion de la sortie de son nouvel album.

■ YennayerA l’occasion du Nouvel an berbère 2965, Lounis Aït Menguellet donnera un concert le 11 janvier à 16h au Zénith de Paris. Un moment de convivialité et de retrouvailles pour célébrer Yennayer, l’une des fêtes les plus populaires chez les Amazighs. Après la sortie de son dernier album Isefra (poèmes), et une tournée dans toute l’Algérie, Lounis retrouvera son public pour un moment de partage et de bonheur.

BLOC-NOTES

Pour la première fois en Algérie, à l'initiative de l'agence de production As You Like, la star maro-caine, Saâd Lamjarred,

l’auteur du hit de l’été Enty, donnera un concert événement, le 9 janvier à 17h, à la coupole du 5 Juillet, à Alger. La première partie sera assurée par Adjrad Yougherta, demi-finaliste d’Arab Idol et de Dj Polka. Saâd Lamjarred est né et a grandi dans un milieu artistique, il est le fils du chanteur marocain Bachir Abdou et de l'actrice Nezha Regragui. Saâd grandit dans une famille d'artistes et décide de suivre les traces de son père et de devenir chanteur. Il apprend à jouer du piano très tôt et chantait déjà dès son plus jeune âge. Saâd démé-nage aux Etats-Unis pour poursuivre ses études supérieures, mais garde en tête son rêve de devenir chanteur et persévère dans la musique et le chant. Il décide de participer à l’émission «Super Star au Liban» en 2007 durant la quatrième saison et remporte la se-conde place en finale, derrière Marwan Ali. En 2009, Saâd Lamjarred sort un tout nouveau single nommé Waadini (Promets-moi). Le clip sera tourné en Californie. Salina salina (C'est fini, c'est fini) est l'une des chansons les plus

écoutées en 2012, elle eut un énorme succès commercial.

AU NOM DU PÈRE !

En 2013, il sortira son album Wala Aalik (Ne t'en fais pas) et avec son single Mal Hbibi Malou (Qu'arrive-t-il à ma chérie) sera le hit le plus vu du monde arabe sur Youtube avec plus de 47 millions de vues. Enty, en 2014, en featuring avec DJ Van, sera très appré-ciée au Maroc, mais aussi au Koweït et dans beaucoup d'autres pays arabes. Le single vit beaucoup de reprises et de parodies. Enty aura fait, comme Mal Hbibi Malou, un record dans le monde arabe, puisque Enty atteint 6 millions de vues sur Youtube en 20 jours. Elle sera classée Top 1 au Maroc. Avec plus de 39 millions de vues aujourd'hui, Enty fait encore parler d'elle. Saâd n'est pas que chanteur, il a aussi entamé une carrière d’acteur dans la série maro-caine, Ahlam Nassim. Le rôle et les efforts de Saâd furent très appréciés des acteurs ayant connu une carrière plus longue, il en fut même félicité. C’est un défi qu'il voulait relever à tout prix et qui lui permettrait d'enrichir et de développer ses capacités en tant qu’ar-tiste. Saâd décrit son style de musique comme étant un mélange de modernité

et de musique marocaine traditionnelle. Un style unique qui fera beaucoup parler du chanteur. Il a aujourd'hui près de 700 000 fans sur Facebook, près de

300 000 followers sur Instagram et environ 81 000 abonnés sur Twitter. R. C.

Vendredi 9 janvier 2015 à 17hConcert de Saâd LamjarredPrix d’accès :Accès normal : 2000 DA/ persVIP : 4000 DA/pers (accès côté FAF, parking VIP, macaron véhicule) Avec un espace réservé aux familles.Points de vente :

centre commercial et de loisirs de Bab Ezzouar (réception)Méga Store – Sidi YahiaInfoline : 0541 725 842Vente-dédicaceJeudi à 13hAu 2e étage du centre commercial et de loisirs de Bab Ezzouar

COUPOLE DU 5 JUILLET, ALGER

VENDREDI À LA COUPOLE DU 5 JUILLET À ALGER

Concert événement de Saâd Lamjarred

L’auteur du tube de l’été 2014 en Algérie, Enty, ainsi que Mal Hbibi Malou, Aziz Ou Ghali, ou encore Wana Maâk, le chanteur marocain Saâd Lamjarred, se produira vendredi à Alger, au grand bonheur de ses admirateurs.

La star marocaine, Saâd Lamjarred

RECRUTEMENT

Si votre profi l correspond à lʼun des postes à pourvoir, merci dʼadresser votre lettre de motivation et CV en indiquant la référence du poste sur

lʼobjet du mail à lʼadresse électronique suivante : [email protected]

Importante entreprise de construction dans le secteur GAZ & OIL recrute de suite pour ses projets

au Sud : Réf 01 : Project Manager (chef de projet)Réf 02 : Construction Manager (directeur de construction) Réf 03 : Responsable bureau techniqueRéf 04 : Responsable QA/QCExigences spécifi ques :

◗ Une expérience avérée dans le domaine de la construction génie civil et bâtiment, de préférence dans le secteur Oil & Gaz, industriel ou centrale électrique de 20 ans minimum pour le poste Réf 01 et de 15 ans minimum pour les postes portant référence 02, 03 et 04.

Exigences communes : ◗ Diplôme d’ingénieur d’Etat en génie civil ou architecture pour tous les postes ◗ Meneur d’Hommes et forte aptitude dans la gestion des équipes pluridisciplinaires ◗ Maîtrise de l’outil informatique indispensable ◗ Maîtrise de la langue anglaise exigée,◗ Forte capacité rédactionnelle,◗ Mobilité nationale et apte à travailler dans le désert sur chantier isolé.

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El Watan - Jeudi 8 janvier 2015 - 20

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CONDOLÉANCESLe directeur de la Jeunesse et des Sports de la wilaya de Bouira ainsi que l'ensemble du personnel, profondément att ristés par le décès de la mère de M. Bouakkaz Redha ex-DJS de la wilaya de Bouiraprésentent à ce dernier ainsi qu'à sa famille leurs sincères condoléances et les assurent en cett e douloureuse circonstance de leur compassion et sympathie. Puisse Dieu accorder à la défunte Sa Sainte Miséricorde et l'accueille en Son Vaste Paradis.

HADJER SALHIa quitt é son domicile conjugal le 9/12/2014. Un mois après, aucune nouvelle d'elle. Son mari, ses cinq enfants ainsi que toute sa famille de Blida demandent à tous ceux qui l'ont vue ou ayant de ses nouvelles de contacter la brigade de gendarmerie ou le commissariat de police le plus proche.Dieu vous récompensera

AVIS DE RECHERCHE

DÉCÈSLes familles Zeroual, Bensaadi et Bouzelbou-djen d'Alger ont l'immense douleur de faire part du décès de leur chère mère, grand-mère et belle-mère EL HADJA BENSAADI ZEROUAL HADDA survenu hier matin, à l’âge de 78 ans, des suites d'une longue maladie.L'enterrement a eu lieu le même jour au cimetière d'El Madania, Alger, après la prière du dohr.

A Dieu nous appartenons et à lui nous retournons."---o-O-o---

La famille Saadi de Aïn El El Hammam et Alger, les parents et alliés ont l'immense dou-leur de faire part du décès de leur fi ls, époux, père et frère SAADI SAADI survenu à l'âge de 54 ans.L'enterrement a eu lieu mardi 6 janvier 2015 au cimetière de Dély Ibrahim. A Dieu nous appartenons et à lui nous retourne-rons."

---o-O-o---

CARNET

PENSÉECela fait neuf ans que je t’ai perdu à jamais cher papa MEFTAH MOHAMED. Tu as laissé un très grand vide dans ma vie. En cett e douloureuse occasion, mon mari Mahdi, ta femme Hamida, tes enfants Braham, Malika, Boualem, Rabah et Fifi , sans oublier tes petits-enfants Aymen, Noufel, Abdelghani, Abderahmane, Mohamed Meft ah, Yasmine, Nour El Houda, Sarah, Djoumouna, Mohamed Souiyah et la petite Ghada demandent à tous ceux qui t’ont connu et aimé de prier Dieu le Tout-Puissant de t’accorder Sa Sainte Miséricorde et de t’accueillir en Son Vaste Paradis. "A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons."

Ta fi lle Aïcha qui t’aime pour l’éternité

PENSÉEDéjà cinq ans se sont écoulés depuis ton départ, ton visage, ta voix et ton sourire sont gravés en nous à tout jamais.Ta présence est toujours vivante dans nos pensées et nos cœurs.L'amour pour ta famille et ton dévouement au service des autres resteront ancrés dans notre mémoire pour toujours.En ce douloureux souvenir, ta femme, tes fi ls, belles-fi lles, petits-enfants, ta famille, tes proches et tes amis demandent à ceux qui t'ont connu d'avoir une pieuse pensée à ta mémoire et prient Dieu de t'accorder Sa Sainte Miséricorde. "A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons."

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Page 26: 20150108

El Watan - Jeudi 8 janvier 2015 - 22

P U B L I C I T É

- Deux médecins radiothérapeutes - Un médecin oncologue - Deux médecins nucléaires - Trois physiciens médicaux - Un pharmacien ou médecin biologiste - Un médecin spécialisé en anapath- Des manipulateurs en radiothérapie - Des techniciens en radiologie - Un ingénieur biomédical- Un ingénieur en informatique

Ce centre sera équipé de :- Deux accélérateurs ELEKTA VERSA HD équipé pour la stéréotaxie extra et intra-crânienne - Une unité de curiethérapie HDR - 1 Petscan -1 gamma caméra - 1 scanner dosimétrique 4D- 1 unité de chimiothérapie externe avec 08 postes - 8 lits de réanimation médicale - 2 blocs opératoires - 34 lits d’hospitalisation.Adressez votre CV et lettre de motivation : - Email : [email protected] Fax : 023 29 02 25

Nous recrutons

En prévision de l’ouverture prochaine duCENTRE d’ONCOLOGIE et de RADIOTHERAPIE FATEMA,Etablissement privé du Groupe AL Azhar Santé, situé à Dély Ibrahim

Le CETIM lance un appel à la candidature au poste de :

Directeur management qualité et environnement

Exigence du poste : - Formation générale : bac+10 semestres, minimum- Formation professionnelle : qualiticien- Expérience : 10 ans d’expérience dans la fonction- Lieu de travail : BoumerdèsLes candidats intéressés sont invités à adresser leur lettre de motivation accompagnée d’un CV détaillé par fax au numéros :

024 79 10 08 - 79 10 24ou par e-mail à : [email protected]

Avis de recrutement

RECRUTE

LE PROGRAMME DES NATIONS UNIES POUR LE DÉVELOPPEMENT EN ALGÉRIE - (PENUD)

La date limite de dépôt des condidatures est fi xée au 24 janvier 2015La description et conditions des postes sont à consulter sur les liens mentionnés ci-dessus où :

http://www.dz.undp.org/content/algeria/fr/home/opérations/jobs.html

1. Associé aux fi nances http://jobs.undp.org/cj_view_job.cfm?cur_job_ id=52449

2. Project Support Associate http://jobs.undp.org/cj_view_job.cfm?cur_job_ id=52446

3. Associé Executive http://jobs.undp.org/cj_view_job.cfm?cur_job_id=52497

Offre dʼemploi Entreprise privée de travaux publics recrute pour

ses chantiers au nord du pays : - Ingénieurs en G C - Conducteurs de travaux G C - Mécanicien engins - Secrétaire de direction - Technicien électromécanicien / mécaniqueExpérience exigée trois ans (3ans) Transmettre CV à l’ adresse mail:

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Conditions - Qualifi ée et expérimentée- Compétence dans l’utilisation de l’outil informatique : facturation, tableaux de suivi. Relations fournisseurs et sens de l’organisation.Lieu de travail Alger-Centre.AvantagesEnvironnement de travail agréable, salaire intéressant + avantages.Envoyer CV à :

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Fax : 048 70 35 58Email : [email protected]

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CONDOLÉANCESLa directrice générale de Pfi zer Algérie ainsi que l’ensemble du personnel, très aff ectés par le décès de la mère de leur collègue, Khalida RA HAL, lui présentent ainsi qu’à sa famille leurs sincères condoléances et les assurent de leurs soutien et sympathie en cett e douloureuse circonstance.Que Dieu tout puissant apporte courage et consolation à la famille et accueille la défunte en Son Vaste Paradis.«A Dieu nous appartenons et à lui nous retournons.»

CONDOLÉANCESLa directrice générale de Pfi zer Algérie ainsi que l’ensemble du personnel, très aff ectés par le décès de la mère du Pr Benabbas Youcef, chef d’unité de diabétologie du service de médecine interne au CHU Constantine, lui présentent ainsi qu’à sa famille leurs sincères condoléances et les assurent de leurs soutien et sympathie en cett e douloureuse circonstance.Que Dieu Tout-Puissant apporte courage et consolation à la famille et accueille la défunte en Son Vaste Paradis."A Dieu nous appartenons et à lui nous retournons."

PENSÉEA notre chère maman KA RA BERNOU FATMA ZOHRA DITE ZAHIAqui nous a quitt és à jamais le 8 janvier 2014. Tes enfants, tes petits-enfants et tes belles-fi lles n'oublieront jamais ta sensibilité, ta générosité et ton dévouement et demandent à tous ceux et celles qui t'ont connue et aimée d'avoir une pieuse pensée à ta mémoire. Qu'Allah très Miséricordieux t'accueille en Son Vaste Paradis. Repose en paix chère maman.

PENSÉEA la mémoire de notre cher et regrett é père et grand-pèreHADJ CHERIFI ABDELKA DERCela fait déjà une année que tu es parti. Tu es et tu resteras à jamais dan nos cœurs. Nous demandons à tous ceux qui l'ont connu d'avoir une pieuse pensée pour lui. Son fi ls Mustapha, ses petits-enfants et ses petites-fi lles Khaled, Achref, Chahinez, Roukia et Mme Chahrazed.

Ton fi ls Mustapha qui ne t'oubliera jamais

PENSÉECela fait déjà 13 ans, le 8. 1. 2002, depuis que tu nous as quitt és cher DAOUDI BELKA CEMAucun mot n'est assez fort pour exprimer les sentiments de vide et de tristesse depuis ta disparition. En cett e dou-loureuse occasion, ta famille demande à tous ceux qui t'ont connu, aimé et apprécie d'avoir une pieuse pensée à ta mémoire et prie Dieu Tout-Puissant de t'accorder Sa Sainte Miséricorde et de t'accueillir en Son Vaste Paradis."A Dieu nous appartenons et à lui nous retournons."

A toi ADLANE GUIDOUMCela fait une année déjà, le 08-01-2014, que tu nous as quitt és laissant un vide que personne ne comblera. Tu nous manques énormément, tu étais l’époux et le père exemplaire de par ta bonté, ta sagesse et ton sens de l’humour. Tu resteras toujours dans nos cœurs, nous t’aimerons pour l’amour et la bonté que tu nous as donnés. Ton épouse, tes enfants Hamidou et Bouchra demandent à tous ceux qui t’ont connu et apprécie d’avoir une pieuse pensée à ta mémoire. Que Dieu Tout-Puissant t’accueille en Son Vaste Paradis. Nazihtek qui t’aime jusqu’au dernier souffl e

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A la mémoire de notre chère et regrett ée maman LOUMI WIZA née BAHMANEqui nous as quitt és voilà un an, et de notre cher LOUMI KA CI parti depuis 2 ans.Vous avez laissé un vide incommensurable. Les familles Loumi et Bahmane et leurs enfants demandent à tous ceux qui vous ont connus d'avoir une pieuse pensée à votre mémoire. Puisse Dieu le Tout-Puissant vous accorder Sa Sainte Miséricorde et vous accueillir en Son Vaste Paradis."A Dieu nous appartenons et à lui nous retournons."

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Par Dr Mohamed Saïd Beghoul

Ancien Directeur à la Division Exploration de Sonatrach/

Oil & Gas Freelance Consultant

Avec la déplétion des principaux gisements de Hassi Messaoud, pour le pétrole, et de Hassi

R’mel, pour le gaz, la chute de la production globale des hydrocarbures d’environ 17 à 20% durant la dernière décennie, la stagnation ou la dimi-nution du niveau des réserves et les faibles volumes découverts annuel-lement, malgré les lourds investis-sements de recherche, les officiels algériens ont décidé de chercher la solution en braquant leurs pro-jecteurs vers une autre génération d’hydrocarbures, les hydrocarbures non conventionnels et en particulier le gaz de schiste dont les réserves sont estimées, exagérément, à plus de 20 000 milliards (vingt mille mil-liards) de mètres cubes par l’Ad-vanced resources international (ARI) dans le cadre d’un rapport établi à l’échelle mondiale pour le compte de l’US Energy information admi-nistration (EIA). Ce rapport, publié en juin 2013, classe l’Algérie à la 4e place dans le monde après les USA, la Chine et l’Argentine. C’est ainsi que les dernières révisions de la loi sur les hydrocarbures (en vigueur depuis le 9 mars 2013) ont lancé, prématurément, un appât pour les compagnies pétrolières en injec-tant des blocs présumés potentiels en gaz de schiste dans le 4e appel d’offres dont l’ouverture des plis, effectuée le 30 septembre 2014, s’est soldée par des résultats très décevants au vu des attentes des décideurs et notamment quand on sait que la décision d’exploi-ter le gaz de schiste en Algérie a été officiellement avalisée par le Conseil des ministres en date du 21 mai 2014. Sur les 31 périmètres lancés en appel d’offres, seuls quatre ont été pris par des consortiums dominés par des partenaires qui connaissent bien le

domaine minier algérien (Repsol, Shell, Statoil), mais aucune compa-gnie n’a manifesté le moindre intérêt pour l’exploitation du gaz de schiste tant ambitionné par le gouvernement. Ce manque d’engouement de la part des investisseurs étrangers trouve son explication plutôt dans le volet éco-nomique que dans le volet sécuritaire, comme le pensent certains milieux. L’acte isolé de la décapitation du ressortissant français Hervé Gourdel, le 21 septembre dernier, soit 10 jours avant le dépôt des offres et l’ouverture des plis, ne peut faire subitement de l’Algérie un pays à «hauts risques» comme il l’a été dans les années 1990 quand le pays traversait une période d’insécurité très généralisée, mais les contrats d’exploration avec les compagnies étrangères se signaient par dizaines. Il y a 3 principales raisons de l’inopportunité du gaz de schiste en Algérie : une réactivité du management des projets inadaptée, un cadre géologie peu attractif en matière de shale gas, et une rentabilité incertaine.Sur le plan logistique et managé-rial, l’exploitation du gaz de schiste demande une réactivité et des prises de décision rapides, voire instan-tanées, notamment quand il s’agit d’acquisition et d’acheminement du matériel vers les chantiers. Un projet shale gaz nécessite, en effet, la mobi-lisation ininterrompue de centaines d’appareils de forage. Les exploi-tations actuelles de gaz de schiste dans les pays les plus avancés dans le domaine se caractérisent par une forte densité de forages (une moyenne d’un puits tous les 200 mètres). En Algérie, l’essentiel du matériel de forage et produits de fracturation étant importés, la lenteur des transactions bancaires et des formalités admi-nistratives au niveau des douanes, par exemple, constituerait un «Non Productive Time» très coûteux pour le projet. Le parc appareils de forage en Algérie est lui-même insuffisant pour les puits conventionnels.Sur le plan géologique, les compa-gnies qui connaissent le domaine minier algérien savent bien que la principale roche mère argileuse d’âge silurien, qui est censée constituer le «réservoir» du gaz de schiste algérien, n’a pas les caractéristiques minéra-logiques requises pour la réussite de la fracturation hydraulique (absence notable de minéraux cassants). Les problèmes techniques rencontrés lors du forage conventionnel de ces argiles, très ductiles et gonflables, en sont une preuve patente. Dans le même temps, ces argiles auraient

un index de productivité très faible du fait de la concentration insigni-fiante de gaz libre. L’essentiel du gaz libre a déjà migré il y a 150 millions d’années pour remplir les gisements conventionnels que nous exploitons aujourd’hui. Les ressources de gaz de schiste algérien ont été largement surestimées par la méthode volumé-trique déterministe peu adaptée à ce type de «réservoir» dont la porosité utile se situerait entre 2 et 4% au vu de la grande profondeur de l’objectif. Cette faible porosité, combinée au comportement rhéologique plastique de la roche, pénalisant toute possi-bilité de fracturation et de création de perméabilité, donnerait un taux de récupération dérisoire de 5 à 8% contre 15 à 22% dans les argiles à minéralogie cassante (cas de certains gisements nord-américains). Une estimation probabiliste et objec-tive du facteur de risque géologique situerait ce dernier à un niveau très élevé, écartant ou ajournant toute dé-cision d’investissement avant l’appro-fondissement des études. Ceci dit, la présence d’une roche mère argileuse aussi épaisse et entendue soit-elle n’est pas un critère éligible ou suffi-sant pour espérer un développement de gaz techniquement et économi-quement exploitable, même si toutes les argiles du monde ont tendance à laisser échapper un peu de gaz lors des premiers forages.Sur le plan économique, il est utile de signaler qu’au vu des coûts his-toriques des puits conventionnels, le coût d’un forage de gaz de schiste, en Algérie, pourrait dépasser 20 millions de dollars dans le Sahara ouest où se concentrerait le potentiel présumé du gaz de schiste. Une simple simula-tion économique peut montrer que la rentabilité passe par un prix de vente qui excéderait 15 dollars/million BTU pour le gaz brut et 20 dollars pour le GNL, alors que le pays peine à placer son gaz conventionnel à 10 dollars sur le marché européen au moment où le Qatar et autres Australie s’apprêtent à exporter leur gaz vers le Vieux Conti-nent, faisant chuter les prix sur les marchés spots à des niveaux très bas par rapport aux prix des contrats long terme (cas de l’Algérie) sur lesquels plane sans cesse une renégociation les indexant sur les prix spot. Aussi, pour les investisseurs étran-gers, les dernières révisions de la loi sur les hydrocarbures n’ont pas amé-lioré les dispositions économiques en matière de subventions et exo-nérations fiscales pour le gaz de schiste, sachant que l’exploitation de ce type de gaz requiert d’importantes

dépenses qui exposent l’opérateur à de profonds gouffres financiers, comme on le constate actuellement pour certaines grandes compagnies de renommée internationale. A ce titre, aux Etats-Unis, par exemple, une loi permet aux investisseurs dans les pro-jets à hauts risques d’amortir la quasi-totalité des coûts de forage et l’incita-tion à forer est donc très importante, ce qui explique pourquoi des milliers de puits sont creusés alors qu’ils ne sont ni productifs ni rentables. Ce modèle américain ne peut en aucun cas être transposé ni à Sonatrach ni à ses partenaires. L’Algérie a donc décidé d’exploiter son hypothétique gaz de schiste à un moment malaisé et inopportun, où les problèmes de la surestimation des réserves, des coûts élevés et de la non-rentabilité ont commencé à faire l’unanimité à l’échelle mondiale à partir de l’année 2012, et au moment-même où bon nombre de compagnies majors s’apprêtent à faire marche arrière.En Pologne, par exemple, le généreux potentiel de 5000 milliards de mètres cubes attribué par l’agence améri-caine d’information sur l’énergie en 2011 vient d’être divisé par cinq après une réévaluation par les géologues po-lonais. Bien que du gaz ait été produit dans certains puits, beaucoup de com-pagnies (Exxon, Talisman et Mara-thon Oil) ont abandonné leurs licences d’exploitation et en 2013 c’est au tour du groupe français Total de renoncer aux recherches, estimant qu’il faut une cinquantaine de puits juste pour tester la faisabilité et plus de 300 puits pour juger de la rentabilité. Au Royaume-Uni, GDF-Gaz de France Suez, l’autre groupe français inves-tissant dans le gaz de schiste, annonce des coûts de production fluctuant entre 8 et 12 dollars /million BTU, alors que sur le marché européen le prix du gaz est de 10 dollars/million BTU. Une quarantaine de grandes so-ciétés spécialisées en pétrole et gaz de schiste s’empêtrent progressivement, depuis 6 ans, dans le problème de ren-tabilité et de dégradation financière. Avec des coûts de forage dépassant les 10 millions de dollars, dont 30% à 40% pour la seule fracturation, et des prix de vente de gaz en-dessous des coûts réels de production, les marchés de capitaux commencent à arrêter le soutien des projets non conventionnels. Beaucoup de sociétés envisagent de céder des actifs comme la française Total, BHP Billiton et même Chesapeake, le leader du gaz de schiste américain, dont le patron a démissionné suite à un scandale à

Wall Street qui a prêté à cette com-pagnie 16 milliards de dollars pour l’achat de licences d’exploitation sur plus de 6 millions d’hectares. Après l’achat des licences, des milliers de forages ont cessé de produire, mettant Chesapeake financièrement à genoux. Ou encore ce cri d’alarme du patron d’Exxon, Rex Tillerson, qui, en 2013, a dit ceci : «On ne fait pas d’argent, tout est dans le rouge. Nous sommes en train de perdre notre chemise dans ce gaz naturel.» Pourtant, les forages ne sont pas aussi profonds qu’en Algérie. Par ailleurs, la production de gaz de schiste américain a com-mencé à décliner en janvier 2012 sur 4 champs parmi les cinq principaux qui constituent 80% de la production de ce type de gaz aux USA. Celle de Barnett, l’un des plus potentiels des gisements, est tombée de 20% en deux ans. L’éclatement de la bulle de gaz de schiste quelques petites années seulement après son boom est bien corroboré par la réduction de 50% des budgets alloués par les compagnies nord-américaines en 2013. Selon la source «Bloomberg», les budgets d’exploitation de ce gaz passent, en effet, de 54 milliards de dollars en 2012 à 26 milliards de dollars en 2013. Ces restrictions budgétaires concernent notamment les zones déjà en exploitation, tandis que la suspen-sion voire l’annulation des investis-sements concernent les zones n’ayant pas encore fait l’objet d’évaluations concrètes, mettant en évidence l’exis-tence d’un potentiel prouvé et écono-miquement exploitable, comme c’est le cas de l’Algérie. Si la main tendue par l’Algérie aux investisseurs étrangers par le biais du quatrième appel à la concurrence sur l’exploration conventionnelle et non conventionnelle des hydrocarbures n’a pas trouvé d’échos favorables, bien qu’on soit encore aux débuts de l’éclatement de la bulle du gaz de schiste, qu’en sera-t-il dans les années à venir, quand les bienfaits économiques de l’exploitation de ce gaz, aux Etats-Unis en particulier, ne seront plus qu’un sournois vieux souvenir ? L’Algérie s’est donc trop empressée en voulant exploiter son prétendu gaz de schiste sans recueillir les avis de ses vrais experts et spécialistes sur l’opportunité de ce dossier. Ces avis semblent clairement exhibés par les partenaires au vu des résultats du quatrième appel à la concurrence dont l’ouverture des plis a eu lieu, publi-quement, le 30 septembre 2014. M. S.-B.

El Watan - Jeudi 8 janvier 2015 - 23

I D É E S - D É B A T S

POURQUOI LE GAZ DE SCHISTE EST INOPPORTUN EN ALGÉRIE

I l y a un an, jour pour jour, nous quittait à jamais notre très cher et regretté Fergani

Abderrahmane. Eminent professeur de méde-cine, né le 27 septembre 1944 à Jijel et décédé en France le 8 janvier 2014, le professeur Fergani avait mis sa vie au service de ses patients. Professeur, chef de service de radiolo-gie à l’EHS Salim Zemirli d’El Harrach, il était également membre du Conseil scientifique et membre du comité pédagogique de radiologie,

président du Comité pédagogique de la 3e année de médecine, membre de la Commission natio-nale d’équivalence, de la sous-commission technique de radiologie. Il fut également président de la Société algé-rienne de radiologie et d’imagerie médicale (SARIM) et membre de la Société française de radiologie. Le professeur Fergani était l’auteur d’un ouvrage de référence, La radiographie thoracique, écrit en collaboration avec Khadi-dja Fergani. Le défunt a formé des générations

de médecins radiologues. Sa compétence, son professionnalisme, sa générosité, son intégrité sont reconnus de tous. Il aura passé sa vie à ser-vir son pays et participer au développement des pratiques médicales en Algérie. Outre sa riche carrière, le professeur Fergani était un homme de grande culture, passionné de musique clas-sique et féru d’histoire.Que tous ceux qui l’ont connu et aimé aient une tendre pensée à sa mémoire. Son épouse et ses filles

HOMMAGE AU PROFESSEUR FERGANI

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J E U X - D É T E N T E

HORIZONTALEMENT : DEJEUNERS / NATREMIE / HERISSONS / ASTI / LES / IL / DRU / OISE / MAO / AGRESSE / ENA / EQUIN / TIR / USNEES / LEE / TP / GI / SESSILES. VERTICALEMENT : GENEALOGIQUES / JARS / IR / USEE / PETIT / SERIN / URSIDES / NETS / ANES / SE / EPI / EMOLUMENTS / ERINE / AI / GE / SESSION / RAIS.

SOLUTION FLÉCHÉS EXPRESS PRÉCÉDENTS :

CASIER - SAM NEIL

Jeux proposés par gym C Magazine

REGLE DU JEU

Une grille est composée de plusieurs carrés. Chaque carré contient tous les chiffres de 1 à 9. Chaque ligne comme chaque colonne contient aussi tous les chiffres de 1 à 9. Certains chiffres vous sont donnés, à vous de trouver les autres. Pour cela, procédez par déduction et élimination.

Solution

Sudoku précédent

Sudoku N° 315

Définitiondu mot encadré

Tout Codé N° 4015

SOL. TOUT CODÉ PRÉCÉDENT :

En vous aidant de la définition du mot encadré, com-plétez la grille, puis reportez les lettres correspondant aux bons numéros dans les cases ci-dessous et vous découvrirez le nom d’un personnage célèbre.

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SOL. QUINZE SUR 15 PRECEDENT : HORIZONTALEMENT : 1.CROUPISSEMENT 2.HUSSARDE. AMIENS 3.ATEMI. FRET. SEUL 4.LI. ARE. MOISIS 5.ELU. ECTO. TUB. IM 6.UELE. RENTE. ISO 7.TUTU. NU. OST 8.EPITHETE. OR. API 9.ULM. ORAGEUSES 10.SIEN. TRAIRE. ETE 11.ESSOREE. RE. ASIE 12.TIRADE. TU 13.REVET. DOSER. ALI 14.OSER. ROT. TITRES 15.RATURES. OUTRE.

VERTICALEMENT : 1.CHALEUREUSE. ROT 2.RUTILE. PLISSES 3.OSE. ULTIMES. VER 4.USMA. EUT. NOTERA 5.PAIRE. THE. RIT 6.IR. ECRUE. TER. RU 7.SDF. TE. TOREADOR 8.SERMONNERA. DOTE 9.EO. TU. AIRES 10.MATITE. OGRE. ET 11.EM. SU. OREE. TRIO 12.NISIBIS. AU. TU 13.TEES. STASES. ART 14.NU. IO. PETILLER 15.ISLAM. RISEE. ISE.

Quantité d'un aliment attribuée à quelqu'un ou à un animal pour une journée.1

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HORIZONTALEMENT : 1.Relatif à une succession de 2.Larve de trombidion. Moqueur. Réunion de chefs 3.Eau à venir. Barre de fermeture. Fait irruption 4.Ensemble des clercs d'une région. Fatiguée. Cours primaire 5.Fin de journée. Facile. Tonneau. Mis pour moitié 6.Fait le lion. Exactitude 7.Chiffre romain. Ville de Belgique. Pronom. Tableau de maître 8.Pronom vague. Dehors ! Demi-endormeuse 9.Réunion d'étoilés. Donne un troisième labour (à la terre). Note de rêve 10.Ile grecque. Chameliers 11.Abondance. Bernée. Le plancher des vaches 12.Pour abréger. Lettres de cour. Panorama 13.Transpireras. Chiens 14.Plante urti-cante. Saint, en Espagne. Refus de sir. Renforce une affirmation 15.Traditions. Traîtresse. Genre de musique.

VERTICALEMENT : 1.Oncogène. Sans, on est raide 2.Mouvementé. Appareils servant à broyer 3.Grande bousculade. Multiplet comprenant huit éléments binaires 4.Défalqueraient. Etui 5.Sodium. Demeure de lapin. Ville d'Allemagne. Bouche d'aération 6.Enlevées. Statuette grecque. Champion du volant 7.Examiner avec minutie. Entrée de service 8.Verbal. Il plie mais ne rompt pas. Ecorce de chêne 9.Elle a un long cou. Refile 10.Le cœur à rien. Liquides organiques. Rapport de rond. Site irakien 11.Est toujours posée. Hirondelle de mer 12.Vase à bulletins. Tellement. Petite patronne. Génisse mythologique 13.Sous fa. Pari hippique 14.Traînassions. Strontium. Ancienne république 15.Ratite. Dévêtues. Test.

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Fléchés Express N° 4015

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facteursanguin

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action decommencer

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rentabiliséepar l’usage

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explosif

aire destockaged’un seul

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sans effets

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personnel

regimber

empêchéde partir

bavard trèscoloré

homme demain

affrontaisans peurpersonneà pouvoir

traditions

insipide,incolore et

inodore

puissance

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SOLUTION N° 4014HORIZONTALEMENTI- INCOMMODER. II- MARTIALES. III- PR - ELLIPSE. IV- AGI - VIES. V- YUAN - AIT. VI- AIS - ARE - FI. VII- BLIZZARD. VIII- LE- OO - GE. IX- ENTE - EUE. X- SALEE - ETES.

VERTICALEMENT1- IMPAYABLES. 2- NARGUILE. 3- CR - IASI - EL. 4- OTE - ZONE. 5- MILE - AZOTE. 6- MAL - ARA. 7- OLIVIERS. 8- DEPIT - ET. 9- ESSE - GUE. 10- ESTIMEES.

HORIZONTALEMENTI- Ensemble des dirigeants d’une entreprise. II- Poissons - Le «Grand Timonier». III- Pays du Golf - Copulation. IV- Coule en Suède - Entichée . V- Elargie obliquement - Sama-rium. VI- Pouffé - Se fait des idées. VII-Relatif à l’équitation. VIII- Vaut de l’or - Son homme est quelconque - Il perce sous la jalousie. IX- Rivière du Congo - Prince des démons. X- Echancrure jaune - En béton.

VERTICALEMENT1- Souteneurs. 2- Très compliqué. 3- Prendre en bloc - Mesure de Canton. 4- Indice de pellicule - Caustique. 5- Administres - Pas oublié. 6- Avant la matière - Dommages financiers. 7- In-venter - Crack. 8- Trouble - Qualité particulière. 9- Voit le jour - Cours de Suisse. 10- Ancêtre de tribu - Bonne avec les couleurs.

Mots CroisésPar M. IRATNI

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OOREDOO

LES APICULTEURS D’ALGER ONT PLANTÉ LEUR RUCHE AU COMPLEXE EL KETTANI

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L ’ É P O Q U E

El Watan - Le Quotidien Indépendant Édité par la SPA “El Watan Presse” au capital social de 61

008 000 DA. Directeur de la publication : Omar Belhouchet

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Les manuscrits, photographies ou tout autre document et illustration adressés

ou remis à la rédaction ne seront pas rendus et ne feront l’objet d’aucune

réclamation. Reproduction interdite de tous articles sauf accord de la rédaction.

ON VOUS LE DITRapatriement des dépouilles des Algériens décédés à l’étranger Le financement des rapatriements vers leur pays d’origine des citoyens algériens établis et décédés à l’étranger seront financés par le Fonds national de solidarité (FNS)», peut-on lire dans le dernier numéro du Journal officiel, publié hier et datant du 31 décembre 2014. Cette nouvelle mesure est inscrite à l’article 136 de la Loi de Finances 2015, stipulant : «Il est ouvert, dans les écritures du Trésor, un compte d’affectation spéciale n° 069-302, intitulé Fonds de solidarité nationale chargé notamment des frais de transfert vers l’Algérie des dépouilles des ressortissants algériens décédés à l’étranger». Ce compte retrace en matière de dépenses «l’aide financière de l’Etat au titre de solidarité nationale» et «des subventions de l’Etat aux associations caritatives et celles à caractère social», ainsi que «le transfert de dépouilles avec un accompagnateur de et vers les régions éloignées du pays» et «le transfert vers l’Algérie des dépouilles des ressortissants algériens décédés à l’étranger».

Aigle Azur, classe affaires disponible sur Paris-Béjaïa Aigle Azur a débuté l’année 2015 avec une nouveauté sur ses vols entre Paris-Orly et Béjaïa, à savoir le lancement de la classe affaires le 5 janvier. La compagnie offre ainsi aux passagers affaires à destination de Béjaïa une franchise de bagages majorée, et à l’aéroport d’Orly Sud, un comptoir dédié, un salon VIP et un accès prioritaire, leur garantissant fluidité et rapidité d’accès à la salle d’embarquement. A bord, un apéritif de bienvenue est servi et un choix de presse quotidienne et magazines français et internationaux est proposé. Au moment du repas, la dégustation d’un apéritif précède le service d’un repas élaboré. La cabine isolée garantit aux passagers une tranquillité maximale.

Des prises d’eau pour récupérer le surplus des barrages Hocine Necib, ministre des Ressources en eau, a souligné, à Mila, la nécessité d’engager une étude technique en vue de la réalisation d’un ouvrage de prise d’eau qui prendrait en charge les surplus du barrage de Beni Haroun. Un volume de 5,5 milliards de mètres cubes a été lâché par ce barrage géant depuis son entrée en exploitation. Cet ouvrage a atteint, début janvier, son plus haut niveau, estimé à un milliard de mètres cubes, ce qui a nécessité des lâchers d’eau profonde avec un débit de 700 m3 par seconde. La perte de volumes d’eau aussi importants dans un pays à faibles ressources hydriques, comme l’Algérie, est inadmissible, d’où la nécessité d’y remédier par la récupération de ces précieuses ressources au moyen d’un ouvrage de prise destiné à cette fin.

Incendie sur le chantier des hôtels Ibis et Novotel à Sétif Un violent incendie s’est déclaré dans la soirée de mardi sur le chantier de construction des hôtels Ibis et Novotel, au centre de la ville de Sétif, a constaté l’APS. Le sinistre, qui a pris naissance au 5e et avant-dernier étage du premier de ces deux hôtels (Ibis), s’est rapidement propagé vers le dernier niveau, puis vers le second établissement (Novotel), en raison de la présence de produits hautement inflammables (bitume et feutre destinés à l’étanchéité des deux bâtiments, notamment). Les éléments de la Protection civile ont éprouvé d’énormes difficultés à accéder au foyer de l’incendie à cause de la présence, sur site, d’engins de travaux publics stationnés sur le chantier. Une enquête sera diligentée par les services compétents pour déterminer les raisons de cet incendie, a souligné le lieutenant-colonel Chabour.

5e tirage de la tombola JufréLe 5e et dernier tirage au sort de la grande tombola Jufré est prévu pour le 15 janvier. Il reste encore un Dodge Ram 1500 V8 395 CV à gagner et 5 écrans LED Irisat, ainsi que 10 tablettes de la même marque. Son plan de communication a été réparti en deux phases : la première a consisté à travailler sur la notoriété de la marque, et dans un deuxième temps elle est passée à la tombola qui a pour objectif de fidéliser plus le consommateur, augmenter les volumes de ventes et se faire connaître.

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Plusieurs variétés à la foire du miel

CONFECTION

L’association Iqraa et Ooredoo célèbrent la Journée arabe d’alphabétisation.Ooredoo se joint, pour la deuxième année consécutive, à l’association algérienne d’alphabétisation Iqraa pour célébrer la Journée arabe d’alphabétisation qui coïncide avec le 8 janvier de chaque année. La Journée arabe d’alphabétisation, instituée par l’Organisation arabe pour l’éducation, la culture et les sciences (Alesco) depuis 1970, vise à combattre l’analphabétisme dans le monde arabe en mettant en place des programmes conçus pour la promotion de l’éducation et à encourager les pays arabes à s’associer à ces projets par une contribution financière ou culturelle. A cette occasion, l’association Iqraa organise, aujourd’hui, une conférence sur le thème de «L’importance du statut d’utilité publique dans le renforcement des capacités du mouvement associatif». Il y a lieu de rappeler que le partenariat avec Iqraa s’est déjà concrétisé par de nombreuses opérations au profit de cette association, notamment à travers la contribution financière de Ooredoo, à la construction et à la dotation en équipements pédagogiques de l’école d’alphabétisation d’El Khroub (Constantine) inaugurée en juin 2009. Un autre projet qui a été réalisé dans le cadre de ce partenariat est le financement de l’acquisition de l’équipement du Centre d’alphabétisation, de formation et d’insertion des femmes (AFIF) de Temacine dans la wilaya de Ouargla et la mise à la disposition des apprenantes des outils technologiques modernes facilitant leur instruction.

Association IqraaJournée arabe d’alphabétisation

Mme Lazouk, une promotrice aux grandes ambitions

Madame Hinda Lazouk fait partie de ces battantes qui ont frayé leur

chemin dans les pires difficultés. Titu-laire d’une licence en psychologie à la faculté d’Alger, Mme Lazouk, aujourd’hui maman de trois enfants, s’était engagée dans les sentiers parsemés d’entraves, en créant une micro-entreprise de confec-tion grâce au dispositif de l’Angem. Elle est tenace, méthodique dans son travail, tout en attachant beaucoup d’impor-tance à la perfection. Elle sillonne seule toutes les wilayas du pays pour com-mercialiser ses produits. «Parallèlement à mes études à l’université, je suivais des cours de styliste-modéliste dans un centre de formation à Alger. En plus de l’expérience que j’avais acquise avec ma grand-mère qui était couturière. Mais il faut aimer le métier, avoir la bonne foi et le sens du sacrifice, si on veut réussir», confie-t-elle. Ses parents et son époux ne croyaient pas à la réussite de son projet. Elle avait commencé avec trois ouvrières en 2013 et à la fin de l’année 2014, son effectif a quadruplé. «Avec l’Angem, je ne peux plus dévelop-per mon entreprise, alors que je suis dans le besoin», explique-t-elle. Après avoir loué un local à Aïn Bénian afin d’instal-ler une surjetteuse, deux piqueuses, une brodeuse et une centrale de repassage,

machines acquises avec le crédit accordé par l’Angem, en plus d’une camionnette de marque chinoise, elle avait com-mencé à dessiner les modèles et créer des patrons selon les besoins de quelques clients. Son affaire a marché en dépit de tous les pronostics . «Vous savez, avec l’invasion des produits chinois à bas prix, je crai-gnais que je n’arriverai pas à m’en sortir, mais les Algériens se sont rendu compte que c’est du n’importe quoi et mes pro-duits sont acceptés. Mais je reconnais que le MJS et le ministère de la Solidarité m’avaient aidée dans le démarrage de mon projet», précise-t-elle. L’argent encaissé était entièrement inves-ti dans l’achat d’autres équipements au profit de son atelier. Des couturières dont les maris les empêchent de travailler à l’extérieur viennent solliciter Hinda pour façonner les tissus préalablement coupés dans son atelier à Aïn Bénian. Des insti-tutions se sont attachées ses services. «Depuis mon début d’activité, c’est la troisième fois que j’expose mes produits, mais je souhaite que tous les jeunes Algériens bénéficient de ces dispositifs Angem et Ansej afin de les libérer et leur permettre de concrétiser leurs projets», ajoute-t-elle.- M’hamed H.

Mettant à profit les va-cances d’hiver et le retour du beau temps,

l’Association des apiculteurs de la wilaya d’Alger, connue pour son activité débordante, organise, depuis samedi der-nier et jusqu’à aujourd’hui au complexe El Kettani de Bab El Oued, la foire du miel. Pas moins de vingt exposants, venus des différents quartiers du Grand Alger, proposent une variété de miel savoureux et à des prix très concurrentiels. Et c’est promis, vous n’aurez pas affaire à de simples ven-deurs de circonstance, puisque les exposants marient admira-blement savoir-faire ancestral et techniques modernes de pro-duction du miel. Vous pourrez y déguster une douzaine de variétés de miel 100% naturel (eucalyptus, orange, chardon, euphorbe, grain de pollen, ge-lée royale, cire d’abeille…). Les dizaines de personnes mas-sées autour des stands appré-cient tout au long de la journée les saveurs de ces différents miels de qualité, mais aussi l’aimable disponibilité des ex-posants qui se font un malin plaisir de faire goûter gracieu-

sement leur miel aux passants. L’association des apiculteurs d’Alger est en tout cas lar-gement satisfaite de l’en-gouement populaire pour la manifestation, en témoigne l’augmentation sans cesse du nombre de personnes qui prend d’assaut les stands d’exposi-tion. Et comme le dit si bien l’adage bien de chez nous, on ne s’empêche pas de mettre le doigt dans le miel pour y apprécier la qualité. Signe du succès de cette manifestation

bien délicieuse, le trésorier de l’association, Abdelkader Ramdane Bey, s’exclame, tout sourire : «Jamais on n’aurait imaginé un telle réussite pour notre foire ; cela a vraiment dépassé nos espérances !» Et de remercier vivement l’APC de Bab El Oued pour son aide. Il estime par ailleurs que la po-sition stratégique du complexe El Kettani a été aussi pour beaucoup dans la réussite de la foire et le nombre impression-nant de visiteurs. Et, au-delà

de son caractère commercial, cette manifestation dédiée au miel et aux abeilles a servi à sensibiliser les gens sur les vertus thérapeutiques de ce produit. Joignant l’utile à l’agréable, les membres de l’association vont rendre visite aujourd’hui aux malades de l’hôpital Maillot de Bab El Oued, histoire de finir en apothéose une semaine savoureuse à tout point de vue. A. Belkheir

● Un mariage admirable de savoir-faire ancestral et de techniques modernes de production du miel.

Une douzaine de variétés de miel 100% naturel sera exposée

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AFRO-BASKETVictoire impérative face au Maroc

Après la victoire facile en-registrée mardi devant la Libye (88- 63), l’équipe

algérienne de basket-ball se-niors (messieurs) affrontera au-jourd’hui à 16h la sélection du Maroc. Un duel qui sera plein d’intensité, que le cinq national doit gagner. Lors de sa sortie face aux Libyens, les camarades de Mohamed Harath (profes-sionnel à Rabat) ont montré des lacunes en défense en en-caissant 63 points devant une équipe faible. Cet après-midi, l’EN doit apporter des correc-tifs en défense et opérer par des contre-attaques. Les Algériens, emmenés par Touati, Deham, Harath et Sahraoui (profession-nel en France) savent que pour prétendre à la victoire, il faut se surpasser.Le professionnel Harath (qui joue à Rabat) sera sûrement très surveillé par les Marocains. Ces derniers, qui le connais-sent bien, sont plus homogènes du fait que leur équipe est composée des joueurs issus en majorité du club de Salé. Tout comme le coach, Bouzidi, désigné à la tête de la sélection marocaine juste pour arracher la qualification pour les prochains championnats d’Afrique et les Jeux africains. La vedette, Zoui-ti (ailier, 2,02m), et Hached, qui évolue au Qatar, seront les fers de lance du Maroc. L’équipe est amoindrie par des éléments clés, à savoir Benzeguela et Me-kdad. A ce titre, le président de la Fédération algérienne de bas-ket-ball (FABB), Rabah Bouar-ifi, s’explique : «Je déplore la décision de la FIBA-Monde, qui s’est opposée à la qualifi-cation de nos joueurs algériens, Samir Benzeguela et Samir Mekdad, au motif qu’ils ne sont pas d’origine algérienne. Malgré, nos correspondances confirmant que Benzeguela et Mekdad sont de père et mère algériens, l’instance interna-tionale s’est appuyée je ne sais quelle réglementation pour ne pas qualifier nos deux joueurs pour le rendez-vous africain. Mekdad, qui joue en France, a déjà porté les couleurs na-tionales en 2009, alors que Benzeguela est aussi algérien et a évolué au GSP. On ne se taira pas et on va déposer un recours.» C. B.

USMBACharef nouvel entraîneur«Nous avons eu des difficultés à réunir l’ensemble des actionnaires, raison pour laquelle la réunion a été reportée pour le début de la semaine prochaine», a indiqué, hier, le président du club, Yahia Amroune. Selon lui, l’administration du club est occupée actuellement à régler certains problèmes au niveau de la Commission de résolution des litiges de la FAF, suite à certaines plaintes déposées par quelques joueurs, à l’instar de tous les autres clubs. Pour Yahia Amroune «l’urgence est accordée au traitement de ces dossiers ». Le club de la Mekerra vit depuis quelques semaines d’inextricables problèmes d’ordre administratif et financier, qui, d’après lui, sont en voie d’être réglés. S’agissant du volet technique, la date de début de stage sera fixée incessamment, une fois le problème du coach réglé. Selon des informations concordantes, l’ex-entraîneur du MC Alger, Boualem Charef, est arrivé hier à Sidi Bel Abbès et devait s’engager dans la soirée. M. A.

USMABeldjilali dernière recrueLa formation de l’USM Alger s’est adjugé les services d’une nouvelle et dernière recrue hivernale en la personne de l’Algérien Kadour Beldjilali, sociétaire de la formation tunisienne de l’ES Sahel et ancien meneur de jeu de la JS Saouara. Beldjilali, qui a rallié l’ES Sahel l’été dernier, a signé un contrat de 18 mois au profit du champion d’Algérie en titre. N’ayant pu s’adapter au sein de la formation de l’ES Sahel, qu’il a rejointe il y a six mois, il compte se relancer avec l’USMA, qu’il rejoindra en Tunisie, où elle effectue un stage de préparation. Avec l’arrivée de Beldjilali, l’USMA clot l’opération recrutement après l’engagement de Kakou (Cameroun). K. G.

US CHAOUIABezzaz limogéL’US Chaouia, qui fait pourtant un parcours très intéressant en championnat de Ligue 2 et en Coupe d’Algérie, vient de se séparer de son coach en chef, Moussa Bezzaz. Un limogeage assez étonnant et qu’on qualifierait d’abusif, vu que l’intéressé lui-même n’a pas compris les raisons qui ont poussé le président Yahi à agir de la sorte, surtout que sur le plan des statistiques, les chiffres sont en faveur de l’ex-Sochalien. D’après nos sources, Yahi n’aurait pas digéré le fait que son entraîneur rentre en France à l’occasion des fêtes de fin d’année en laissant l’équipe. Avec cette nouvelle donne, l’USC a consommé déjà deux entraîneurs cette saison, Karizan, limogé avant la 2e

journée, et l’Algérien Bezzaz. La direction de l’USC aurait déjà trouvé un nouvel entraîneur, il s’agit d’un Roumain, qui a pour nom Marin Barbau. A. Henine

ÉQUIPE NATIONALE

Les Verts obligés à une escale à Malabo

AÏSSA MANDI. Défenseur de l’EN«C’est un groupe très compliqué»

RIDA ZEGUELI. Entraîneur national de handball«Il faut gagner le premier match»

La sélection nationale de football, qui ralliera le 15 de ce mois la Guinée équatoriale pour prendre part à la

CAN-2015, 30e édition, devra revoir son plan de vol, en faisant d’abord un escale «forcée» du côté de Malabo, la capitale équato-guinéenne, avant de rallier la ville de Mongomo, où seront basés les Verts lors du premier tour de la CAN, dans le groupe C, en compagnie du Sénégal, l’Afrique du Sud et le Ghana. En effet, la sélection algérienne, à l’instar des 15 autres sélections engagées dans cette 30e

édition de la CAN, ont été destinataires d’une directive de la CAF, les «priant» d’atterrir d’abord à Malabo, pour y subir des contrôles médicaux, pour la détec-tion d’éventuels cas d’Ebola. «Il a été demandé aux équipes d’atterrir à Malabo avant toute délocalisation. Les dispo-sitions sont en train d’être prises par la CAF, en concertation avec les autorités équato-guinéennes, pour que ces arrêts sur Malabo, pour les équipes devant continuer leur voyage, soient les plus brefs possibles, afin d’éviter la fatigue aux joueurs», annonce la CAF, obligeant ainsi les sélections des groupes B, C, et D, à faire une escale à Malabo, avant de rejoindre les sites de compétition, Bata, Mongomo et Ebibeyin.Des contrôles de santé préventifs, qui ne devraient pas trop chambouler le plan de vol de la délégation algérienne, d’au-tant plus que le souci majeur des Verts

et du sélectionneur français, Christian Gourcuff, sont plutôt les conditions de séjour et surtout la préparation et l’en-traînement à Mongomo. En attendant, les Verts poursuivent leur préparation, entamée samedi dernier au Centre technique national (CTN) de la FAF à Sidi Moussa. Une préparation qui s’accentue à mesure que la CAN se rap-proche, avec les 10 jours qui nous sépar-ent de l’entrée en lice des Verts dans cette

CAN et ce premier match du groupe C face à l’Afrique du Sud prévu le 19 de ce mois. Un match capital, avec des débuts que la sélection ne doit aucunement rater et pour lequel Christian Gourcuff apportera les derniers correctifs au sein du groupe, ce dimanche, à l’occasion de la joute amicale face à la Tunisie, l’unique rencontre de préparation que les Verts dis-puteront avant d’entamer la compétition officielle. T.A.S.

A quelques jours du début de la CAN, comment se déroule la préparation ?

Cela fait trois jours qu’on est en stage (entretien réalisé lundi, ndlr). On est en groupe réduit, les autres arrivent petit à petit. Une fois le groupe complété, nous allons commencer le vrai travail pour la CAN-2015.

Un mot sur vos adversaires ?C’est un groupe très compliqué. Les trois nations

sont en bonne forme. Elles ont montré beaucoup de choses intéressantes durant les éliminatoires. En ce qui nous concerne, nous devons nous focaliser sur notre travail sans nous soucier du jeu et de la qualité de l’adversaire. On doit donc travailler et voir ensuite ce que le coach nous demande.

Mehdi Zeffane a effectué un bon match face au Mali, est-ce que vous vous sentez menacé dans votre poste ?

Non pas du tout, je ne me sens pas menacé. Pour moi Zeffane n’est pas un concurrent, mais un frère. C’est vrai que la concur-rence existe au sein de la sélection, mais tout cela dans l’intérêt de l’équipe nationale.

Que ce soit les titulaires ou les remplaçants, nous sommes

tous là pour défendre les couleurs nationales.Vous allez jouer contrela Tunisie en amical, est-

ce un bon test avant la CAN ?Oui et non. Vous savez, durant les éliminatoires,

on a joué plusieurs matches intéressants. Maintenant, puisqu’il s’agit du dernier match avant le début de la CAN, je pense que c’est une bonne chose pour le

groupe afin de bien préparer la phase finale.Le fait d’entamer la CAN dans la

peau d’un favori ne vous met-il pas sous pression ?

Non, pas du tout, nous allons affronter des équipes qui ont des traditions en foot-ball. Le Ghana était également présent au

Mondial brésilien. L’Afrique du Sud a aussi participé au Mondial 2010 sur son sol. Donc, il n’y a aucune pres-sion sur nos épaules. Nous allons affronter toutes les équipes avec toute la rigueur et la sérénité sans sous-estimer aucune.

N’appréhendez-vous pas les conditions de préparation à Mongomo ?

Non, pas du tout, nous allons essayer de nous adapter aux con-ditions sur place au même titre que toutes les autres nations. S. M.

La victoire de l’équipe nationale, lors du premier match, est «impé-

rative», à l’occasion du championnat du monde de handball, prévu du 15 janvier au 1er février au Qatar. C’est ce qu’a affirmé l’entraîneur national, Rida Zegueli, hier, lors d’une confé-rence de presse qu’il a animée dans un hôtel à Dély Ibrahim (Alger). Ce n’est pas parce que l’adversaire est l’Egypte – le match est prévu le 16 janvier – mais c’est pour «bien enta-mer cette compétition». «Que ce soit la Coupe d’Afrique ou le Champion-

nat du monde, remporter son premier match est la clé pour négocier la suite de la compétition dans la sérénité», a indiqué le technicien. Pour ce qui est des objectifs de l’équipe, Zegueli a déclaré qu’au-delà de la volonté de passer au tour suivant, l’équipe nationale va tout faire pour «représenter dignement le pays». Il ajoutera que prendre part à de telles compétitions permettra de «situer son niveau» et d’«avancer» en se frottant aux meilleures équipes du monde. Re-venant sur la composition du groupe C

(Algérie, Egypte, France, Islande, Ré-publique tchèque et Suède), l’entraî-neur a signalé que l’équipe nationale avait de grandes chances de passer au second tour, mais le remplacement des Emirats arabes unis, une équipe apparemment prenable, par l’Islande, a compliqué les choses, puisqu’il s’agit désormais d’un groupe «dif-ficile». S’exprimant à propos de la préparation déjà effectuée, Zegueli a affirmé que le «sept» national a disputé des matchs intéressants face à des équipes mondialistes telles que le

Brésil, l’Argentine, ou même le club «Djeïch qatari», qui est, précise-t-il, «une sélection mondiale». Pour ce qui est du dernier stage à l’étranger, le coach a déclaré : «J’aurais aimé avoir plus de matchs face à des équipes comme la Slovénie.» Il est utile de signaler que l’équipe nationale de handball devra se rendre aujourd’hui en France pour disputer le «Tournoi des quatre», l’ultime répétition avant le Mondial. Le «sept» national se rendra au Qatar le 13 jan-vier. Abdelghani Aïchoun

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LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Jeudi 8 janvier 2015

Le brent tombe à 49,66 dollarsL

e brent de la mer du Nord pour livraison en février, a chuté, en

effet, jusqu’à 49,92 dollars sur l’InterContinental Exchange (ICE) de Londres (référence pour le pétrole algérien), peu avant 8h GMT. Quelques heures plus tard, vers 11h GMT, il valait 51,48 dollars, en hausse de 38 cents par rapport à la clôture de mardi. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance grignotait 55 cents à 48,48 dollars. Dans la matinée, le WTI a atteint son plus bas niveau depuis le 21

avril 2009, à 46,85 dollars. Plombés par la surabondance de l’offre, les cours de l’or noir ont perdu plus de la moitié de leur valeur depuis la mi-juin. Les experts s’attendent à ce que la dégringolade continue. Pour certains d’entre eux, il n’y a aujourd’hui aucune raison, à court terme, pour que les prix du pétrole ne tombent pas plus bas, d’autant

que «la plus grande partie de l’offre de pétrole actuelle, y compris la production de pétrole de schiste américaine, est toujours profitable même à 20 dollars le baril». Du côté de la production, les observateurs relèvent une «augmentation continue de l’offre venant des pays hors-OPEP, particulièrement des États-Unis et de la Russie».

Il convient de noter qu’un rapport de la banque Evercore IS a prévenu que la chute des cours du brut mettrait un coup d’arrêt aux investissements des compagnies pétrolières même si les projets en Afrique et au Moyen-Orient devraient s’en sortir indemnes. Selon le rapport, ces entreprises vont sabrer de 10 à 15% leurs dépenses d’exploration et de production au niveau mondial pour s’adapter à la moindre rentabilité du baril de pétrole, qui a perdu plus de la moitié de sa valeur depuis juin dernier. A l’époque le prix du baril de brut dépassait 105 dollars à New York.

Hocine Lamriben

PÉTROLE

Par Chawki AmariMourir pour un dessin ?A

lors que le débat en Algérie se focalise une fois de plus sur la liberté d’expression à travers des déclarations à sanctionner par la justice, c’est

à Paris, dans la ville de Saadani, qu’un attentat a eu lieu. Tuer des dessinateurs ? Quelle idée horrible ! Les deux meurtriers auraient crié une stupidité du genre «Vengeance pour le Prophète», signant ainsi le forfait. Si aucun prophète n’a jamais demandé de tuer des dessinateurs, tout le monde aura compris qu’il s’agissait de celui de l’islam, la religion qui produit actuellement le plus de tueurs isolés, alors que la grande majorité des musulmans a déjà condamné ce crime. Dans ce climat de violence mondiale, de perte de sens et de rancœurs, certains ont déjà expliqué que c’est la faute de ces dessinateurs sataniques, ils l’ont bien cherché, mettant face à face avec haine un dessin et la mort. Mais au-delà de l’émotion, qui doit-on accuser ? L’islam, l’islamisme, Dieu, Kamel Daoud, les fanatiques, les médias de

la peur et les fabricants de guerre, ou la France de Hollande, Valls et Fabius, qui ont armé les islamistes en Syrie pour se retourner ensuite contre eux, créant une nouvelle guerre invisible qui n’a plus de front ? Car, cet attentat est celui de professionnels et non pas de petits braqueurs djihadistes de banlieue et il faut peut-être plus y voir une déclaration de guerre visant à toucher la France et à y instaurer le chaos, qu’un basique attentat islamiste revanchard d’une intolérance brute. Le résultat est déjà là, la terreur, au cœur de Paris on peut tuer des dessinateurs, et de là, n’importe quel civil. En attendant les récupérations politiques, les chasses aux musulmans et la confirmation de l’identité des assassins, on pense à toute la famille des dessinateurs morts et à ceux, vivants, du monde, en Algérie, en France ou ailleurs. Seule consolation pour cet attentat qui va mettre Paris en état de guerre, le président algérien n’ira peut-être plus s’y soigner. Alger est plus sûre.

POINT ZÉRO

Par Omar Belhouchet

COMMENTAIRE

Un crime inqualifiable… Comment peut-on attaquer, avec autant de froideur, des caricaturistes aussi prestigieux, les abattant un par un, en pleine conférence

de rédaction, au centre de Paris ?Le scénario paraît irréel, diff icile à imaginer. Pourtant, la réalité nous rattrape.Un jour sombre pour la presse mondiale, celle attachée à la liberté et à la démocratie. L’acte est terrifiant, barbare. Nous sommes indignés et très touchés par ce massacre, que nous condamnons de toutes nos forces.Rien ne doit justif ier un tel attentat. Ni les caricatures de Charlie Hebdo sur le prophète Mohamed, ni l’intervention française en Irak contre la nébuleuse islamiste Daech, ni le climat islamophobe qui règne en France…Nous avons vécu en Algérie, entre 1993 et 1998, une situation similaire, tout aussi dramatique. Soixante-dix journalistes ont été froidement assassinés par les islamistes radicaux, GIA, FIDA… les bras armés du FIS. De brillants et talentueux collègues ont été abattus lâchement, des fatwas ont été lancées contre tous les journal is tes , indépendamment de leurs convictions, sensibilités politiques, arabophones, francophones… Des moments sombres pour la presse algérienne.L’attaque sanglante contre Charlie Hebdo nous replonge dans ce passé dramatique et pénible, chargé de peur et d’angoisse. Nous nous demandons d’ailleurs jusqu’à présent comment nous avons pu tenir face au rouleau compresseur des terroristes islamistes. Il fallait résister pour préserver un minimum d’espace d’expression, témoigner de la réalité atroce dans laquelle notre pays était plongé, décrire les souffrances de la population. Le terrorisme cherche à plonger nos sociétés dans le chaos et la terreur, pour «un ordre nouveau» !Nous comprenons ce que ressentent les journalistes français : la douleur de perdre de talentueux car icatur is tes , des col lègues e t amis…, l’impuissance face à une telle forfaiture, se sentir désarmé alors que déferle la violence. S’attaquer à la liberté de la presse, partout dans le monde, c’est chercher à détruire les fondements de la démocratie. Ce crime frappe l’ensemble de la presse mondiale. C’est pour cette raison que nous nous sentons si concernés.Charlie Hebdo doit continuer à exister pour mettre en échec ce projet macabre et ténébreux de le faire disparaître.

Solidarité

LANCEMENT DES TRAVAUX EN JANVIER■ Les travaux de réalisation du complexe sidérurgique de Bellara, dans la zone industrielle de Ballara près du port de Jijel, à 314 km à l’est d’Alger, seront lancés en ce mois de janvier, a rapporté le quotidien qatari Al Sharq. Créé officiellement en janvier 2014, Algerian Qatar Steel est le gestionnaire du complexe sidérurgique de Bellara, fruit d'un partenariat entre, d'un côté l’entreprise publique algérienne Sider et le Fonds national d’investissement (qui

détiennent 51% de la co-entreprise), et, de l'autre, la société Qatar Steel International, actionnaire minoritaire du projet avec 49% du capital. En juin dernier, Algerian Qatar Steel avait signé un contrat avec le cabinet d’études espagnol Idom, lequel devrait aider cette société mixte dans la sélection des entreprises chargées de l'ingénierie du complexe. Celui-ci devrait produire 2 millions de tonnes d’acier par an à partir de 2017 avant de monter

progressivement en puissance pour atteindre 5 millions de tonnes les années suivantes. Destinée au marché local, la production du site vise à réduire les importations annuelles d’acier de l’Algérie qui s’élèvent à 10 milliards de dollars. Le coût de ce projet est de 2 milliards de dollars. Il devrait permettre la création de quelque 2000 postes d’emploi dans un premier temps et de 4500 à 5000 postes en seconde phase, dès la concrétisation de ce projet. H. L.

COMPLEXE SIDÉRURGIQUE DE BELLARA

ALGER

ORAN

CONSTANTINE

OUARGLA

4°16°4°

18°

3°14°4°

18°

4°16°2°

18°1°

13°2°

18°

Aujourd’hui Demain

météo

● Pour la première fois depuis 2009, le baril de brent a chuté, hier, sous la

barre symbolique des 50 dollars, avant de se reprendre quelque peu en cours

de journée.

LA PALESTINE MEMBRE DE LA CPI■ La demande d'adhésion à la Cour pénale internationale (CPI) des Palestiniens a été acceptée par le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a indiqué, hier, le porte-parole de l'ONU, Stéphane Dujarric. Cette décision va permettre à la CPI d'enquêter à partir du 1er avril prochain sur les allégations de crimes commis dans les Territoires palestiniens. M. Ban a fait part de sa décision aux pays membres de la CPI, mardi soir, a ajouté Stéphane Dujarric. «Le

secrétaire général s'est assuré que les documents reçus étaient en ordre, avant d'accepter qu'ils soient déposés», a-t-il dit. L'objectif de la démarche d'adhésion palestinienne, entamée vendredi aux Nations unies, est de pouvoir demander des comptes aux dirigeants israéliens sur les trois offensives lancées sur Ghaza depuis 2008, ou encore pour l'occupation, devant cette cour compétente en matière de génocide, crimes contre l'humanité et crimes de guerre. (APS)

ORGANISATION DES NATIONS UNIES