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WWW.RENOUVELLE.ORG 01 L’ACTUALITÉ DE L’ÉNERGIE DURABLE Mensuel - Ne paraît pas en juillet et août WEBMAG N° 61 | FÉV 2014 FOCUS ACTUALITÉ BELGIQUE Brèves belgique 03 Un plan européen pour les énergies océaniques 03 Actualité internationale en bref 03 DÉBATS & OPINIONS Ecopack : simple et efficace pour aider les ménages à investir 04 « L’engouement pour l’Ecopack se main- tient en dépit ou du fait de la crise » 05 Le prosumer encouragé à davantage d’autoconsommation 06 Éolien offshore : « des conditions financières très risquées » 08 OUTILS DJ 15/15 en 2013 en Belgique 09 EDITION Périodiques de janvier 2014 10 MÉTÉO RENOUVELABLE Bilan du mois de janvier 2014 11 STATISTIQUES Belgique : le développement éolien en 2013 12 Editeur responsable : Michel Huart - Rue Royale, 35 - 1000 Bruxelles sommaire Avec le souen de : L’ÉOLIEN BÂTIT SON AVENIR AU LARGE Avec le vent d’inquiétude qui souffle depuis quelque temps sur l’éolien terrestre, les énergies ma- rines -l’éolien en tête- bénéficient d’un regain d’intérêt. Même si, la crise aidant, la plupart des gou- vernements se penchent sur le niveau de soutien à leur apporter. La Belgique, troisième pays euro- péen en matière d’éolien offshore, ne fait pas exception. Loin des yeux, loin... des recours, pour- rait-on paraphraser ironiquement dans l’éolien. Et il est vrai que les projets offshore ont l’avantage de permettre de grosses productions sur de vastes sites, sans réels troubles de voisinage. Début janvier, la Commission européenne pré- sentait d’ailleurs un nouveau plan d’ac- tion visant à favoriser le développement des énergies renouvelables océaniques, dites « énergie bleue ». Un secteur en- core balbutiant, sauf pour l’éolien off- shore précisément. Le démarrage de cette filière en Belgique s’avère pour le moins remarquable, puisque notre pays, dont le territoire maritime bénéficie à la fois d’excellentes conditions de vent et de fonds marins très praticables, se situe d’ores déjà en pointe dans ce domaine. En ce début 2014, le parc offshore belge a une puissance installée de 625 MW. Une fois les 7 concessions équipées, il totalisera 2 754 MW et pourra produire près de 9,5 TWh d’électricité, soit 1/8 de la consommation électrique totale de la Belgique (lire également nos statistiques en page 12). Si tout va bien. Car le gouverne- ment fédéral est en train de révi- ser son régime de soutien à l’éolien offshore. Cette révision ne concerne pas les trois parcs belges déjà en fonction- nement ou finalisés (C-Power, Belwind et Northwind). Elle impactera par contre les quatre projets autorisés et en cours de déve- loppement (Norther, Rentel, Seastar, Mermaid), ce qui inquiète beaucoup le secteur. .../... Crédit : DEME Group – www.deme-group.com

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Page 1: sommaire · 2014. 2. 19. · • Un plan européen pour les énergies océaniques 03 ... Editeur responsable en 2013 12: Michel Huart - Rue Royale, 35 - 1000 Bruxelles sommaire

WWW.RENOUVELLE.ORG 01

L’ACTUALITÉ DE L’ÉNERGIE DURABLE

Mensuel - Ne paraît pas en juillet et août

WEBMAG N° 61 | FÉV 2014

FOCUS

ACTUALITÉ BELGIQUE

• Brèves belgique 03

• Un plan européen pour les énergies océaniques 03

• Actualité internationale en bref 03

DÉBATS & OPINIONS

• Ecopack : simple et efficace pouraider les ménages à investir 04

• « L’engouement pour l’Ecopack se main-tient en dépit ou du fait de la crise » 05

• Le prosumer encouragé à davantaged’autoconsommation 06

• Éolien offshore : « des conditionsfinancières très risquées » 08

OUTILS

• DJ 15/15 en 2013 en Belgique 09

EDITION

• Périodiques de janvier 2014 10

MÉTÉO RENOUVELABLE

• Bilan du mois de janvier 2014 11

STATISTIQUES

• Belgique : le développement éolienen 2013 12

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sommaire

Avec le soutien de :

L’ÉOLIEN BÂTIT SON AVENIR AU LARGEAvec le vent d’inquiétude qui souffle depuis quelque temps sur l’éolien terrestre, les énergies ma-rines -l’éolien en tête- bénéficient d’un regain d’intérêt. Même si, la crise aidant, la plupart des gou-vernements se penchent sur le niveau de soutien à leur apporter. La Belgique, troisième pays euro-péen en matière d’éolien offshore, ne fait pas exception.

Loin des yeux, loin... des recours, pour-rait-on paraphraser ironiquement dans l’éolien. Et il est vrai que les projets offshore ont l’avantage de permettre de

grosses productions sur de vastes sites, sans réels troubles de voisinage. Début janvier, la Commission européenne pré-sentait d’ailleurs un nouveau plan d’ac-tion visant à favoriser le développement

des énergies renouvelables océaniques, dites « énergie bleue ». Un secteur en-core balbutiant, sauf pour l’éolien off-shore précisément. Le démarrage de cette filière en Belgique s’avère pour le moins remarquable, puisque notre pays, dont le territoire maritime bénéficie à la fois d’excellentes conditions de vent et de fonds marins très praticables, se situe d’ores déjà en pointe dans ce domaine. En ce début 2014, le parc offshore belge a une puissance installée de 625 MW. Une fois les 7 concessions équipées, il totalisera 2 754 MW et pourra produire près de 9,5 TWh d’électricité, soit 1/8 de la consommation électrique totale de la Belgique (lire également nos statistiques en page 12).

Si tout va bien.

Car le gouverne-ment fédéral est en train de révi-ser son régime de soutien à l’éolien offshore.

Cette révision ne concerne pas les trois parcs belges déjà en fonction-nement ou finalisés (C-Power, Belwind et Northwind).

Elle impactera par contre les quatre

projets autorisés et en cours de déve-loppement (Norther, Rentel, Seastar, Mermaid), ce qui inquiète beaucoup le secteur.

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Crédit : DEME Group – www.deme-group.com

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Actuellement, en Belgique, un parc éo-lien offshore de 300 MW reçoit 107 €/MWh pour les 216 premiers MW, et 90 €/MWh pour les 84 autres MW. En moyenne, cela représente une aide à la production de 102 €/MWh. Un sou-tien jugé trop élevé par les industries « électro-intensives ».

Le secteur éolien offshore, vu sa confi-guration industrielle et très au fait du poids sur la facture énergétique, s’est préparé de longue date à une révision du mécanisme de soutien. Le BOP (Bel-gian Offshore Platform), qui représente les acteurs de la filière offshore (1), a participé dès 2012 à une médiation au sein de la Fédération des Entreprises de Belgique (FEB). Cette rencontre a abouti à la rédaction d’une note de travail, bap-tisée « proposition du groupe Dralans ».

L’idée essentielle de cette note qui fai-sait consensus au sein de la FEB, était de travailler sur base du calcul du LCOE (« Levelized cost of energy ») comprenant à la fois les prix actualisés de l’électricité sur le mar-ché et celui des certificats verts (CV) et de la garantie d’origine (2). En gros, si le prix de l’électricité aug-mente, celui des CV se ré-duit d’autant. C’est le prin-cipe finalement adopté fin 2013 par le gouverne-ment fédéral pour revoir son système de soutien. Il tient à la fois compte des risques particuliers pris par les investisseurs de parcs offshore belges et de la moyenne européenne des soutiens à la filière.

En effet, le BOP a com-mandé une étude au bu-reau 3E afin de comparer les différents mécanismes de soutien de l’énergie éolienne offshore dans les pays riverains de la mer du Nord. Selon cette étude, la Belgique se situe légèrement en deçà de la moyenne (pondérée) européenne. Juste ce qu’il faut pour ne pas découra-ger les investisseurs comme cela semble avoir été le cas aux Pays-Bas (lire notre interview en page 8).

À en croire une étude de la CREG, le coût du mécanisme actuel de soutien, même s’il peut être qualifié de « raisonnable », atteindrait les 800 millions d’euros sur base annuelle. A charge des consomma-teurs d’électricité... dont les plus gros font déjà la grimace. Cela fait tout de même plus de 15 milliards d’euros sur 20 ans (durée actuelle des concessions offshore).

A contrario, cette production offshore à faible coût marginal aura un impact salu-taire sur la composante « énergie » de la facture d’électricité : en période ven-teuse, l’éolien maritime poussera le prix de l’électricité vers le bas, comme l’a par exemple constaté le marché Belpex au mois de décembre dernier (3). Le débat

politique devra donc évaluer les coûts et bénéfices du mécanisme de soutien. Il s’agira également de sécuriser le cadre du développement offshore à long terme.

Car on parle ici de projets de longue ha-leine : si tout va bien, les 7 parcs éoliens offshore actuellement planifiés dans la zone belge devraient être achevés pour 2020. Avec la grosse incertitude quant au renforcement du réseau de trans-port électrique sur terre. Il est vrai qu’on parle aussi de poids lourds en termes d’investissement et de partenariat. Tant publics (SRIW, Socofe, Z-Kracht, Aspiravi Offshore,…) que privés (DEME, Colruyt, Fabricom, Hansen, ABB,…) ou institu-tionnels (Banque Européenne d’Investis-sement, Belfius, Rabobank,…). De quoi annoncer quelques fortes tempêtes en cas de pépin…

(1)

(2) « Levelized Cost of Electricity Renewable Energies », Fraunhofer Institut, nov. 2013

(3) Elia, news - janvier 2014

02 WWW.RENOUVELLE.ORG

FOCUS

WEBMAG N° 61 - FÉV 2014

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Renouvelle est édité par APERe asbl, Association pour la Promotion des Énergies Renouvelables

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Rédaction :Jean CECH, Christophe HAVEAUX, Michel HUART, Denis RICHIR, Gérard RIETY

Nos partenaires rédactionnels :EDORA, ODE-Vlaanderen, ValBiom, Inter-Environnement Wallonie

Contact : renouvelle-at-apere.org

www.belgianoffshoreplatform.be

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WWW.RENOUVELLE.ORG 03

ACTUALITÉ INTERNATIONALE

WEBMAG N° 61 - FÉV 2014

UN PLAN EUROPÉENPOUR LES ÉNERGIES OCÉANIQUESLa Commission européenne présente un plan d’action visant à soutenir le développement des énergies renouvelables de nos mers et océans.

La Commission européenne a présenté le 20 janvier dernier un plan d’action en vue d’industrialiser le secteur de l’énergie océanique. Ce secteur couvre toutes les technologies renouvelables de nos mers et océans autres que l’éolien offshore.

Il s’agit notamment d’exploiter l’énergie des vagues et des courants marins et de l’intégrer dans le système énergétique européen. Le développement de ce secteur vise également à créer de nou-veaux emplois dans les zones côtières européennes qui souffrent souvent d’un taux de chômage élevé.

Le plan prévoit la mise en place d’un Forum sur l’énergie océanique, associant les acteurs

du secteur et d’autres parties prenantes.Ce Forum vise à relever plusieurs défis :• Réduire les coûts technologiques et

faciliter l’accès au financement;• Lever des obstacles au niveau des infra-

structures (raccordement au réseau élec-trique, accès à des installations portuaires adaptées et à des navires spécialisés, …);

• Lever des barrières administratives (pro-cédures de licences et d’autorisation complexes, qui peuvent retarder l’exé-cution des projets et majorer les coûts);

• Intensifier la recherche sur les inci-dences environnementales.

La Commission européenne prévoit éga-lement une feuille de route stratégique.

Le plan d’action :

La fédération du secteur industriel européen :

www.oceanenergy-europe.eu

http://ec.europa.eu

BRÈVES BELGIQUE

Objectifs 2030Le 5 février dernier, les députés européens ont voté une résolution appelant à fixer des objectifs contraignants pour 2030. Ils demandent une réduction des émissions de CO2 de 40 %, une augmentation à 30 % de la part des énergies renouvelables et un objectif de 40 % en matière d’efficacité énergétique d’ici 2030, conformément à la nouvelle politique de lutte contre le chan-gement climatique à long terme de l’Union Européenne. Cette résolution désavoue la récente proposition de la Commission européenne, « qui manque de vision et d’ambition » (lire Renouvelle n° 60).

La résolution européenne :

www.europarl.europa.eu

Le WWF a analysé le vote de tous les dé-putés européens lors de cette résolution (pour/contre/abstention). Cette analyse permet de connaître les engagements cli-matiques de chaque député, y compris ceux de nationalité belge. Le WWF souhaite sen-sibiliser ainsi l’opinion publique avant les élections européennes du 25 mai prochain.

www.energy-cities.eu

Inquiétude sur les aides d’Etat

Tous les 6 ans, la Commission européenne recadre les aides d’Etat dans le domaine de l’environnement et de l’énergie. Elle a dès lors élaboré un projet qui révise et simpli-fie ses principaux actes et lignes directrices pour la nouvelle période 2014-2020.Selon les ONG environnementales et no-tamment INFORSE, ce projet met sérieu-sement en danger le développement des énergies renouvelables, en particulier les projets pilotés par les citoyens.

Le projet de révision :

http://ec.europa.eu

INFORSE :

www.inforse.org

Avis d’EREC

www.erec.org

Avis Cooperatives Europe

http://coopeurope.coop

Avis de CAN

www.climnet.org

Avis du EEB

www.eeb.org

ACTUALITÉ INTERNATIONALE EN BREF...

Records éoliens

Du 5 au 10 février 2014, l’ensemble du parc éolien belge a fourni en per-manence une puissance supérieure à 1 000 MW, couvrant ainsi 15 % de la consommation électrique de toute la Belgique. Durant cette période ven-teuse, deux records ont été réalisés :

• Le mercredi 5 février, le parc éolien belge a produit quasi 35 GWh sur la journée, ce qui a permis de couvrir l’équivalent de la consommation de 76 % des logements belges (précé-dent record de production journa-lière : 21 décembre 2013, 31 GWh, soit 68 % des équivalents-logements).

• Le samedi 8 février, le parc éolien belge a réalisé une production si-milaire mais, dans un contexte de moindre consommation électrique de week-end, il a fourni 16 % de l’électrici-té consommée sur le réseau (34 GWh / 211 GWh) – une proportion journalière jamais atteinte en Belgique.

Les champions sont connus !

Le Championnat wallon des énergies renouvelables a dévoilé ses résultats ce 11 février lors d’une cérémonie à Namur. Les communes de Mous-cron, Frasnes-lez-Anvaing et Attert sont chacune « Champion » dans leur division. Huit prix spéciaux ont également été décernés : « Flobecq, Capitale 2014 du photovoltaïque », « Fosses-la-Ville, Capitale 2014 de l’éolien », « Namur, Capitale 2014 de la Mobilisation locale », « Attert, Capitale 2014 de la chaleur verte », « Herve, Capitale 2014 de l’électricité verte » et « Attert, Capitale 2014 de la politique durable ». Classement complet :

www.apere.org

www.championnat-er.be

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OPINION

WEBMAG N° 61 - FÉV 2014

ECOPACK : SIMPLE ET EFFICACE POUR AIDER LES MÉNAGES À INVESTIR Lancé début 2012 à l’occasion de Batibouw, l’Ecopack a réussi à simplifier et structurer l’offre des primes et des aides en matière d’énergie en Wallonie. L’Ecopack combine en effet un prêt à taux zéro et des primes énergie, tout en assurant un accompagnement du particulier par un expert « éco-passeur ». Au final, le demandeur étale sur une longue période un investissement allégé par les primes et bénéficie de la réduc-tion de la facture énergétique de son logement, qu’il soit locataire ou propriétaire.

Souvenez-vous. Lors de la précédente législature wallonne, il y avait l’Ecoprêt. Une formule de prêt à 0 % qui était venue se glisser, de manière complémentaire, au milieu de l’arsenal des aides et primes en matière d’investissements économi-seurs d’énergie. Une démarche en deux temps donc – on réalise les travaux grâce au prêt obtenu, puis on introduit une demande de prime ciblée –, ce qui avait forcément tendance à faire traîner les choses.

Avec la nouvelle législature et l’arrivée conjointe du Plan Marshal 2.vert et des alliances Emplois-Environnement, le gouvernement wallon a souhaité affi-ner la formule en soutenant à la fois les efforts des particuliers en matière d’éco-nomies d’énergie et les effets positifs de cette démarche en matière d’emploi. Il a alors décidé d’intégrer à l’Ecoprêt le volet « primes énergie » jusque-là abordé de manière distincte.

Voici donc l’Ecopack.

Désormais, le Service Public de Wallonie propose au demandeur de lister les tra-vaux à réaliser via le prêt et d’évaluer à travers un devis les travaux à réaliser. Le département Energie se charge ensuite d’examiner à la fois la recevabilité de la demande de prêt et d’évaluer le mon-tant de la prime « Energie » qui sera alors

déduit du coût des travaux. Le résultat constitue le financement à prévoir qui est alors réparti en mensualités à verser par le demandeur dès la signature du contrat.

Au bout des travaux, on fait le point sur leur bonne exécution. Si toutes les conditions prescrites sont effectivement remplies, les primes sont confirmées.

Simulateur ÉCOPACK

Le SIMULATEUR ÉCOPACK permet d’évaluer sommairement l’intérêt d’effectuer diffé-rents travaux en termes d’économie d’énergie et de réduction d’émissions de CO2.

La simulation se déroule en 3 étapes :

1. Vous encodez les caractéristiques principales de votre habitation (type de bâtiment, surface, isolation, énergie utilisée pour le chauffage, etc.).

2. Vous choisissez si vous souhaitez réaliser 1 ou plusieurs travaux de performance éner-gétique et le simulateur vous présente les travaux les plus intéressants à réaliser.

3. Vous sélectionnez les travaux que vous envisagez (ceux proposés ou d’autres) et le simulateur calcule les économies théoriques en termes de consommation d’énergie et de réduction d’émissions de CO2.

Pour une estimation plus précise, vous pouvez réaliser un audit de votre habitation.Pour des informations complémentaires, vous pouvez prendre contact avec un écopas-seur. Ce dernier vous aidera également à remplir votre dossier de demande d’écopack.

www.ecopack-wallonie.be

Source : Portail de la Wallonie : www.wallonie.be

Moins d’énergie consommée qui se traduit aussi par des économies qui viendront alléger – voire annuler – les mensualités versées.

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WWW.RENOUVELLE.ORG 05

Michel PIRARD, direc-teur de l’octroi des cré-dits au Fonds du Lo-gement wallon, nous présente un petit bilan de la formule Ecopack.

Jean CECH : Comment l’écopack a-t-il été accueilli lors de son lancement en 2012 ?

Michel PIRARD : Même si le système était destiné à entrer officiellement en vigueur en mai 2012, il a bénéficié d’une assez large publicité au salon Batibouw. Dès mars 2012, vu l’importance du bat-tage médiatique, nous avons donc été très fortement sollicités. Mais la régle-mentation nous imposait un « go » au premier mai 2012 seulement. Nous avons donc de facto accumulé très vite du retard dans le traitement des dossiers. Nous nous y attendions dans la mesure où les mesures de sou-tien – bonifica-tions d’intérêt, d é du c t ib i l i té , etc. – du Fédéral venaient préci-sément de pas-ser à la trappe.

J. C. : Les rumeurs allaient également en tous sens pour ce qui concerne les prêts verts... Comment cela s’est-il répercuté dans les demandes du public ?

M P : Ce climat ne simplifiait évidem-ment pas la communication du gouver-nement wallon dont le message allait, c’est vrai, un peu à contre-courant. Pour faire face aux questions que cela susci-tait, nous avons créé un call center, de manière à les accueillir par une porte d’entrée unique dédiée au message que nous voulions faire passer. Dès mars 2012, Batibouw à peine clôturé, le call center répondait à 5 075 appels, le mois

suivant on retombait à 2 374 appels. Pour les douze mois de l’année, on a totalisé plus de 20 000 appels. En 2013, on en a compté 15.015. L’engouement du public a été évident en dépit du fait que peu à peu la communication s’est progressivement noyée dans le bruit de fond médiatique. Mais, de salon en sa-lon (Bois et Habitat, Habitat, etc.), nous avons clairement perçu que l’intérêt se maintenait en dépit ou du fait de la crise.

J. C. : Ce type dossier pâtit souvent auprès du public d’une réputation de lenteur qui retient bon nombre de can-didats. Qu’en est-il de l’Ecopack, vu l’in-térêt qu’il a suscité dès le départ ?

M P : C’est vrai qu’au début nous avons été un peu dépassés et qu’il a pu y avoir un certain embouteillage dans les dos-

siers. Mais je peux vous confirmer que ce retard est a u j o u r d ’ h u i largement ré-sorbé. Il n’est pas rare que des dossiers se bouclent en moins d’un mois entre la première ren-contre avec

l’écopasseur et la signature de l’acte. Cela dépend bien sûr aussi de « l’effi-cacité » du demandeur. Mais il est vrai que, par rapport à une banque, nous prenons parfois un peu plus de temps pour vérifier la validité des dossiers qui nous sont présentés. Cela dit, vous noterez que nous travaillons aussi avec un profil de service public qui est fondamentalement différent de celui d’une banque classique et que notre mission nous impose par ailleurs des exigences sociales et sanitaires que d’autres n’ont pas.

OPINION

WEBMAG N° 61 - FÉV 2014

www.ecopack-wallonie.be

« L’ENGOUEMENT POUR L’ÉCOPACK SE MAINTIENT EN DÉPIT OU DU FAIT DE LA CRISE »

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Si ce n’est pas le cas, des versements complémentaires sont rajouté pour couvrir la ou les primes contestée(s).

Petit coup de génie des artisans de la nouvelle formule: pour amener les demandeurs à être plus ambitieux sur le plan écologique et donc stimu-ler d’avantage les investissements économiseurs d’énergie, l’Ecopack impose la réalisation de deux types de travaux minimum, dont l’un au moins doit être économiseur d’éner-gie. Il peut être complété par un tra-vail « induit » directement associable au premier. Par exemple, l’isolation du toit et le remplacement de la couverture de celui-ci. Si les deux interventions envisagées visent chacune à réaliser directement des économies d’énergie, le demandeur bénéficie d’un bonus au niveau de la prime : le montant de base sera multiplié par un coefficient variable (de 10 % à 40 %) en fonction de son niveau de revenus. Difficile de faire plus simple.

Quatre catégories d’emprunteurs vont en outre être distinguées. Ceux qui bénéficient des revenus les moins importants vont bénéficier d’avantages comme une prime boni-fiée et une durée de remboursement plus longue (s’échelonnant selon les revenus de cinq à douze ans) pour mieux étaler l’investissement.

L’écopack est distribué par deux organismes : le Fonds du Logement qui se charge des familles nom-breuses (elles représentent environ 20 % des demandeurs) et la Société wallonne du Crédit Social (SWCS), pour les ménages qui ont au maxi-mum deux enfants à charge, qui sont propriétaires de leur logement ou qui l’occupent en tant que loca-taires (80 % des demandes).

Lire notre interview ci-contre

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DÉBATS & OPINIONS

WEBMAG N° 61 - FÉV 2014

PRODUCTION RÉSIDENTIELLE EN WALLONIE

LE PROSUMER ENCOURAGÉ À DAVANTAGE D’AUTOCONSOMMATION

Voici quelques années, un nouveau mot faisait irruption dans le voca-bulaire des profes-sionnels de l’énergie : prosumer. Il désigne désormais le consom-mateur d’électricité résidentiel qui pro-duit lui-même (une partie de) son électri-cité, essentiellement (jusqu’ici) via l’installation de panneaux photovoltaïques. Une espèce en voie d’apparition large-ment encouragée par le biais de la compensation (le compteur qui tourne à l’envers) et du système des certificats verts. La remise en cause de celui-ci a brutalement propulsé le prosumer au centre du débat, lui collant aux yeux de certains une image de « profiteur ». Au point que l’évocation d’un « tarif prosu-mer » spécifique à ce consomma-teur d’un nouveau genre a pu être perçue par certains comme une façon de raboter quelque peu des gains jugés exagérés...Questions à Francis Ghigny, pré-sident de la CWaPE, régulateur du marché wallon de l’énergie.Jean CECH : On voyait au début l’appari-tion de « prosumers » comme un épiphé-nomène limité à quelques particuliers aventureux férus de technologie. Et voilà que ce type de consommateur tend peu à peu à se généraliser. C’est une bonne chose ? En d’autres termes, y a-t-il un ave-nir pour les prosumers, le cas échéant à partir d’autres formes de productions renouvelables dans le résidentiel ?

Francis GHIGNY : Je suis convaincu que oui. Toute forme de production à partir

de renouvelable est souhaitable. Et dans la mesure où certaines de ces formes en viennent à susci-ter une sorte de rejet, il y a tout intérêt à favo-riser celles qui bénéficient d’une bonne accepta-tion au niveau de la société. C’est

le cas du photovoltaïque résidentiel. Mais pour que cette formule ait de l’ave-nir et que cette évolution se fasse sans heurts, sans « stop and go », de manière harmonieuse, il faut à mon sens deux conditions. Un : assurer un soutien rai-sonnable à l’investisseur. C’est le sens et l’objectif de Qualiwatt. Deux : recréer les conditions de confiance entre toutes les parties. Celle d’une part du candi-dat investisseur qui doit être assuré de la rentabilité de son PROJET. Mais aussi la confiance des autres consommateurs dans le bien-fondé du soutien que lui apportent les mandataires publics. Donc la première condition, c’est de garan-tir une répartition équitable des coûts entre tous les consommateurs.

J C : En quoi le prosumer serait-il avan-tagé de ce point de vue ?

F G : Au niveau du réseau. Celui-ci a un coût, on le sait, notamment pour assu-rer son développement et sa mainte-nance. On peut considérer que ce coût n’est guère influencé par le fait qu’il y ait beaucoup ou peu du prosumers sur la ligne. Mais il faut savoir que la manière dont ce coût est aujourd’hui répercuté au niveau des consommateurs résiden-tiels se fonde sur les kWh consommés. C’est un choix. Dans d’autres pays cela se fait sur base de la puissance de raccor-dement par exemple, de sorte qu’il n’y a pas différence entre les prosumers et les autres consommateurs.

J C : Pourquoi n’avons-nous pas fait ce choix ?

F G : Essentiellement pour inciter le consommateur à l’URE (Utilisation Ra-tionnelle de l’Energie). Mais, s’agissant d’une contribution au coût du réseau ba-sée sur les prélèvements, cela conduit en l’occurrence à créer une sorte d’injustice en favorisant les clients qui, parce qu’ils disposent de panneaux photovoltaïques, ont une consommation apparente infé-rieure à la réalité, voire nulle. Si l’on veut une bonne acceptation sur le long terme de la technologie, il faut s’assurer que l’ensemble des consommateurs contri-bue équitablement au coût du réseau.

J C : D’où l’option du tarif spécifique « prosu-mer » ... qui a été jugée illégale en Flandre ? Que proposez-vous pour la Wallonie ?

F G : Nous ne sommes pas favorables à un tarif qui pénalise le prosumer. Nous lui préférons une formule qui soit équi-table pour l’ensemble des utilisateurs du réseau. Si l’on maintient le choix d’un tarif proportionnel à la consommation, il s’agit donc de trouver une formule basée sur les kWh réellement prélevés.

J C : A-t-on les moyens techniques de le faire sans compteur double flux (qui seul permet de mesurer à la fois le flux entrant et sortant) ?

F G : Oui et non. On peut parfaitement estimer la quantité d’électricité prélevée à partir de la consommation nette me-surée par le compteur et de la quantité d’électricité produite par les panneaux. Cette estimation peut être corroborée par une mesure de l’autoconsomma-tion. Si la logique est bien de dire : vous payez sur base des prélèvements, il n’y a pas lieu de faire payer les kWh pro-duits et consommés simultanément. Notre hypothèse, c’est qu’une trentaine de pourcents de l’électricité consom-mée par les prosumers l’est en temps réel. Il suffirait donc d’ajouter 70 % de l’électricité produite par les panneaux

.../...

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DÉBATS & OPINIONS

WEBMAG N° 61 - FÉV 2014

.../...et de la cumuler avec la consommation mesurée par le compteur pour reconsti-tuer le flux de prélèvement.

J C : Mais cela reste une estimation, par essence contestable ?

F G : En effet. C’est pourquoi, à Bruxelles, Sibelga a opté depuis le début pour le placement, à ses frais, d’un compteur double flux lors de tout équipement photovoltaïque. Ce n’est pas l’option qui a été prise en Wallonie. Ce que nous suggérons dès lors, c’est précisément de proposer de manière optionnelle le rem-placement, à charge du deman-deur, du compteur classique par un compteur double flux. Si un prosumer estime pouvoir faire mieux que la moyenne en termes d’autoconsommation instantanée, il aura le droit de demander le placement d’un compteur double flux. Et si le gestionnaire de réseau souhaite disposer d’une estimation incon-testable des prélèvements réels, il pourra lui aussi en prendre l’initiative. Dans une phase inter-médiaire, vu le délai de rempla-cement des compteurs, c’est le tarif « estimé » qui prévaudrait. Ce qui n’aurait rien d’extraordi-naire puisque cette tarification par estimation se pratique déjà pour d’autres secteurs d’activité comme l’éclairage public ou le mobilier urbain raccordé au réseau.

J C : Tant qu’à s’orienter vers un remplace-ment de compteur, pourquoi pas opter d’em-blée pour un compteur dit « intelligent » ?

F G : Là aussi, c’est un choix. Notamment au niveau du gestionnaire de réseau de distribution (GRD) qui doit en estimer la rentabilité. Mais il faut savoir que ce type de compteur est nettement plus coûteux et impose des contraintes plus complexes, notamment pour le rapatriement des don-nées. En outre, les règles le concernant n’ont pas encore été clairement définies par l’Union Européenne et d’importantes mises au point restent à faire à différents niveaux. C’est sans doute un peu tôt.

J C : Si l’on se projette à plus long terme en envisageant un prosumer devenu la norme dans un secteur résidentiel devenu autosuffisant, peut-on aller jusqu’à envisager de s’en tenir à des mi-cro-réseaux dévolus aux seuls utilisateurs publics et industriels ?

F G : Pourquoi pas. Avec des micro-ré-seaux intelligents, c’est théoriquement envisageable et on y a pensé, notam-ment à travers REDI (1). Mais on en a conclu que ce serait extrêmement cher.

Cela supposerait des infrastructures de stockage importantes, onéreuses et souvent polluantes. Cela limiterait aussi considérablement la variété des sources de production et le foisonnement pos-sible. C’est un modèle qui peut fonc-tionner et qui fonctionne d’ailleurs de manière ponctuelle en montagne ou sur certaines îles. Mais la logique éco-nomique veut aujourd’hui que plus on partage (tant les prélèvements que les injections) dans le cadre d’un réseau étendu, moins cela revient cher. Donc c’est théoriquement possible, mais ce n’est pas une solution qui a tout son sens aujourd’hui.

Ceci admis, même si on ne vise pas à terme une autarcie totale du résidentiel, il faut malgré tout favoriser le fait que les prosumers en viennent à consommer un maximum simultanément, au moment où ils produisent. La formule de tarifica-tion en fonction des prélèvements réels pousse aussi dans ce sens.

J C : Mais les particuliers sont encore assez peu enclins à modifier leur com-portement de consommation, non ?

F G : C’est vrai. Et il y a là, je crois, un nouveau débouché pour les installateurs de panneaux qui redoutent, sans doute à juste titre, que les années fastes du photovoltaïque soient derrière nous. Ils vont pouvoir élargir leur gamme à des équipements domotiques qui vont guider les consommateurs dans ce sens en faisant démarrer leur électroménager ou leur boiler au moment où le soleil brille à plein. Ce qui les incite à pro-fiter des tarifs les plus intéres-sants. Et vous noterez que cela pourra parfaitement se faire sans compteur intelligent. Une domotique simple y pourvoira.

J C : La démarche du prosumer garde-t-elle tout son sens si on l’élargit à d’autres filières renouvelables ?

F G : Bien sûr que oui. Plus le mix énergétique sera diver-

sifié, mieux on arrivera à équilibrer les choses, puisqu’on ne sera plus limité à l’ensoleillement et que la production pourra s’étaler sur une journée complète, 24 h sur 24 h. Je ne crois pas trop au mi-cro-éolien, mais bien à la micro-cogéné-ration, les piles à combustible, etc. Oui certainement. C’est encore un peu cher, mais je suis convaincu qu’on y viendra. On s’approchera alors de l’autarcie que vous évoquiez, mais avec un réseau intel-ligent qui joue accumulateur.

(1) REDI : Groupe de réflexion sur le dévelop-pement de « Réseaux électriques durables et intelligents » – Rapports disponibles sur

Source : David Armano

www.cwape.be

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DÉBATS & OPINIONS

WEBMAG N° 61 - FÉV 2014

JEAN DE LEU, PRÉSIDENT DE LA BELGIAN OFFSHORE PLATEFORM (BOP)

« INDUSTRIELLEMENT ET FINANCIÈREMENT, NOUS TRAVAILLONS DANS DES CONDITIONS DE RISQUES ÉNORMES »A l’heure de la remise en cause généralisée des soutiens publics aux re-nouvelables (lire Renou-velle n° 60), comment se positionne le secteur de l’éolien offshore ?

Jean de LEU : Il est très inquiet, c’est évident. Et pour cause, puisque la CREG elle-même a considéré dans une étude récente que les subventions ac-tuelles sont juste suffisantes pour que les investisseurs ne se découragent pas. L’étude que le bureau 3E a menée pour nous confirme que le niveau de soutien actuel est même légèrement inférieur à la moyenne européenne.

Jean CECH : Oui, mais le principe des aides publiques est de soutenir le démar-rage d’une filière puis de réajuster le ni-veau de subsidiation au fur et à mesure que les projets se développent et que les coûts technologiques diminuent…

J d L : Les technologies évoluent bien sûr, mais il ne faut pas rêver. Les premières éoliennes étaient conçues pour l’ons-hore et ont été adaptées à l’offshore. Aujourd’hui, on travaille avec des ma-chines conçues tout spécialement pour un fonctionnement dans les conditions de l’offshore que ce soit en termes de capacité ou d’entretien. Sur ce dernier plan, les parcs actuels travaillent un peu en solo, avec leur propre système de maintenance. On peut imaginer qu’à terme, il s’établira des synergies entre tous les parcs construits, mais on n’y est pas encore. Pour le reste, si vous faites allusion à d’éventuels « windfall profits », soulignons que l’éolien offshore est sous étroite surveillance de la CREG, ce qui rend l’ensemble des coûts et des reve-nus très transparents. Par ailleurs, il y a les risques...

J C : Quels risques ?

J d L : Il y a d’abord celui de la construction. Et

dans le milieu marin qui est le nôtre, il est énorme. Vous pouvez prendre toutes les assurances que vous voulez, les montants sont considé-rables. On parle d’investis-sements par parc qui frisent parfois le milliard d’euros, dont 30 % sont couverts

par les investisseurs et le solde doit être financé par des moyens externes (institu-tions financières, public, ...).

La phase de construction, qui dure en gros une quinzaine de mois, est réelle-ment une période de stress terrible. En tant qu’administrateur dans le parc Nor-thwind, je peux en témoigner. Tout peut arriver. Depuis les tempêtes qui bloquent votre construction plusieurs semaines jusqu’à des accidents comme celui que nous avons connu lorsqu’un pilier a été heurté par un bateau. Autant d’impondé-rables liés au simple fait qu’on se trouve en pleine mer, sur une embarcation, et que les conditions techniques sont in-commensurablement plus délicates que pour l’éolien onshore. Même si les équi-pements de génie civil dédiés à l’offshore sont de plus en plus performants.

Puis, une fois que le parc est en place et en mesure de fonctionner, il y a le risque lié à l’équipement. Il faut bien se rendre compte qu’on n’a pas encore le recul né-cessaire pour estimer avec précision les coûts de la maintenance, la durée de vie des équipements... Là encore, il y a une incertitude importante.

J C : Est-ce à dire que l’offshore aura toujours besoin de s’adosser à un soutien public ?

J d L : Il faut bien entendu tendre vers une autonomie de plus en plus grande. Mais il faudra d’abord se confronter à la réalité et améliorer les équipements pour les rendre de plus en plus performants. Et pour cela, il faut investir dans les premiers parcs. C’est ce que nous faisons et les améliorations sont là. Mais vu les aména-gements que le gouvernement a décidé d’apporter à son système de soutien, et

qui doivent encore être traduits en textes réglementaires, notre stress est de savoir si nous pourrons encore poursuivre notre engagement dans les futurs parcs éolien offshore. Pour l’instant, nos membres sont encore très divisés à ce propos, cer-tains estimant que la rentabilité de ces installations risque d’être compromise.

J C : Quel est le niveau de rentabilité que vous estimez nécessaire pour aller de l’avant ?

J d L : Il se situe au niveau de 12 % de « Re-turn On Equity » (1). Ce qui fait par projet, si l’on compte la partie financée et la par-tie investie, un rendement du projet (TRI = taux de rentabilité interne) final situé entre 8,5 % et 9 %. Vous constaterez qu’il y a peu de projets industriels qui se réa-lisent dans des conditions équivalentes.

J C : Quel est actuellement le planning pour les parcs en mer du Nord ?

J d L : En principe, les sept parcs prévus en mer du Nord devraient être en mesure de tourner entre 2017 et 2020. Mais si les trois premiers parcs sont bel et bien connectés au continent, les suivant n’ont pas encore de connexion vu que la capa-cité du réseau ne le permet pas. Il faudrait que le réseau de transmission soit renfor-cé par Elia. Vu les recours pendants, on ne sait pas encore si cela va pouvoir se faire dans les temps. Elia a également prévu d’installer des connecteurs en mer pour assurer la connexion des nouveaux parcs et là aussi le calendrier n’est pas encore connu. Cela fait deux hypothèques sup-plémentaires qui alourdissent encore un peu le facteur de risque, ne fut-ce qu’au niveau du planning des travaux.

Pour en savoir plus :

(1) Le « Return On Equity » (Résultat Net / Capitaux Propres) correspond à la rentabilité de l’argent apporté par les actionnaires à la société : il quantifie le montant des bénéfices réalisés en pourcentage de l’investissement en capital, et par conséquent l’aptitude de la société à rémunérer les actionnaires.

www.belgianoffshoreplatform.be

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Exceptionnellement … froid en hi-ver et au printemps … et chaud en automne

Avec un dj15/15 annuel de 2 138 à Uccle, 2013 a été une année qui a né-cessité davantage de besoin de chauf-fage que la normale (1 913), mais inha-bituellement distribué sur l’année : L’hiver et le printemps 2013 ont a été particulièrement froids et la douceur de l’automne n’a pas compensé les besoins de chauffage annuel.

… une clémence automnale qui continue en hiver 2014

Dans la foulée de cet automne 2013 particulièrement clément, l’hiver 2014 que nous vivons actuellement reste doux. Actuellement la saison de chauffe 2013/2014 se démarque par-mi les périodes équivalentes les plus chaudes jamais atteintes ces dernières années en Belgique.

Pour une analyse de l’année 2012, référez-vous à Renouvelle n°51 de février 2013.

Données dj15/15 sur le site portail de Wallonie :

WEBMAG N° 61 - FÉV 2014

OUTILSDÉBATS & OPINIONS

Au niveau mondial, 2013 a été une année exceptionnellement chaude

Selon l’Organisation météorolo-gique mondiale (OMM), l’année 2013 fait partie des dix années les plus chaudes qui aient été enre-gistrées depuis 1850, lorsqu’on a commencé à effectuer des obser-vations météorologiques systé-matiques. Elle se classe au sixième rang des plus chaudes, ex aequo avec 2007, la température moyenne à la surface des terres et des océans dépassant de 0,50°C la normale calculée pour la période 1961-1990 et de 0,03°C la moyenne de la der-nière décennie (2001-2010).

DJ15/15 EN 2013 EN BELGIQUE

http://energie.wallonie.be

401 381 375

189116

23 0 0 43

74

261

275

0

100

200

300

400

500

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12

dj15/15 Uccle - 2013 (données IRM)

Valeur mesurée Valeur Normale

Hiver Printemps Eté Automne

Fig1. DJ15/15 : Données mensuelles en 2013Imprimé le 7/02/2014

dj1515 uccle.xls Chart An (2) APERe asbl

2.383

1.887

1.870

1.791

1.709 1.9

30

1.684 1.9

20

1.894

1.829

1.798

1.578 1.8

28

1.820 2.3

09

1.515 1.9

15 2.138

2.088

1.913

0

500

1.000

1.500

2.000

2.500

1996

1997

1998

1999

2000

2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007

2008

2009

2010

2011

2012

2013

Nav

ant2

011

Nap

rès20

11

dj 15/15 Uccle (IRM) - Evolution annuelle depuis 1996

Fig2. DJ15/15 : Données annuelles 1998-2013

Dernières nouvelles du front (de mer)

Sept projets se sont vu accorder une concession domaniale pour la construction et l’exploitation d’ins-tallations éoliennes dans les espaces marins sous juridiction belge :

• C-Power : parc situé sur le Thornton-bank, dont la dernière phase inaugu-rée en septembre 2013 se compose de 18 turbines de 6,15 MW et dont la capacité totale est de 325 MW.

• Belwind : parc situé sur le banc de sable Bligh Bank à 46 km au large de Zeebrugge et composé de 55 tur-bines de 3 MW chacune, opération-nelles depuis 2010. En novembre 2013 s’est ajoutée une éolienne pro-totype Haliade de 6 MW, portant la capacité du parc à 171 MW.

• Northwind : parc installé en zone 2 (banc Sans Nom) qui compte déjà 43 turbines Vestas V112 de 3 MW. En 2014, il accueillera 29 turbines pour une capacité totale de 216 MW.

• Rentel : parc situé à 32 km des côtes, qui devrait compter à terme 78 ma-chines pour une puissance nominale de 550 MW.

• Norther : parc situé à 24 km des côtes, dont la capacité nominale totale devrait atteindre 470 MW.

• Seastar : parc situé à 40 km des côtes, qui devrait compter à terme 62 mâts pour une puissance nomi-nale totale de 540 MW.

• Mermaid : parc le plus éloigné des côtes, où 73 machines sont envisa-gées pour une puissance de 482 MW.

https://www.wmo.int

hiver printemps été automne

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EDITION

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SÉLECTION DES REVUES SPÉCIALISÉES EN ÉNERGIE DE JANVIER 2014Tableau synoptique des principaux dossiers et articles relevés dans les revues spécialisées en énergie, ainsi que des articles traitant de la thématique énergétique issus d’autres revues disponibles en Belgique. Abonnez-vous ou venez les consulter au centre de documentation de l’APERe.

Périodique n° Dossiers et articles épinglés

Revu

es s

péci

alis

ées

en E

nerg

ie

Bioenergieinternational

29

Catalogue 2014 des opérateurs de chaufferies industrielles à biomasse / TSAR, valoriser des effluents liquides par la production de bois / Chaufferie bois de Vitry-le-François, 30 ans et toujours championne / Atlas 2014 des sites francophones de production ou de valorisation de biogaz / Méthaneva, spécialisé en méthanisation / Biogaskontor : assurer la sécurité des installations de biogaz / BTS biogas, des systèmes de prétraitement pour un rendement maximal / Le laboratoire Socor se lance dans l’analyse du biogaz

CLER infos 98

Edito : Transition énergétique : la pédagogie, c’est maintenant ! - Dossier : Art et énergie : L’énergie en 7 œuvres / Art et médiation / Quel autre possible ? - RGE et ses évolutions - 8 ministres européens demandent un objectif EnR contraignant pour 2030 ! - Le feuilleton de TURPE - Vous avez dit passeport énergie ? - Du nouveau du côté des CEE - Projet de loi sur la transition énergétique - Financement de la transition écologique dans l’ESS - IEE est mort, vive Horizon 2020 ! - Ben Ar C’hra Communauté : pour des projets d’énergie renouvelables citoyens

Energie Plus 518

Dossier : Les CEE entrent dans l’âge adulte - Edito : Un projet de loi qui va alimenter le débat - Il l’a dit : Christian Pierret (Vista, Think thank Energies) - Entretien avec Françoise Dedieu-Casties (Conseil régional Midi-Pyrénées) / Besançon met de l’énergie dans sa politique / Les PCTE, convaincre par l’information / Ir-lande : une transition énergétique à grande vitesse - La certification de la pérennité pour Hervé Thermique / Solaire thermodynamique : du CSP chez nous pour le vendre ailleurs / Une centrale Microsol à Cadarache

New Energy 1/2014

Focus : Fighting for the top - Energy politics : Germany’s new political line-up - EREC : New guidebook on establishing small hydropower cooperatives, small hydropower campaign to promote rural electrification / Weathering the offshore storm / To curb the expansion of wind energy - Interviews : Horst Seide (German Biogas Association), on the sector’s prospects / Jacopo Moccia (EWEA), about opportunities for growth in the European wind industry - Solar factories edge into the black / Solar’s back - Wind power : Small drones : flying free / A cautious approach toe-mobility / Volkswagen’s first all electric car / Porsche : King of the hybrid

Photon international

94

Focus : What to attend in 2014 : Formerly big solar trade fairs shrink, local ones gain importance - We offer an orientation - Solar industry wins important regulatory victory - Can energy storage ease rush hour on the grid ? - Guidance package : small-scale renewables and self-consumption should be better considered - The big solar trade fairs are shrinking, while new ones are opening - Inverter price index, module price index, photovoltaic stock index - Inverter test : Sputnik Solarmax 5000P, Growatt 20000TL3-HE, PHOTON Lab’s test results - Thermography camera makers and suppliers are discovering solar installers as a customer group

Le Réactif 77

Dossier : Bilan énergétique : 1- Une publication phare dans le domaine de l’énergie / 2-Collectif et ana-lyse : une expertise forgée en plus de 30 ans de pratique ! / 3- SIE : une équipe d’experts énergie au service de la Wallonie ! / 4- Projections : Que sera l’énergie demain ! / 5-Bilan énergétique : le tertiaire en ligne de mire / 6- Bilan énergétique communal : un outil pour optimiser l’utilisation rationnelle de l’énergie au sein des communes - Edito : L’heure des bilans - Cahier technique : Le chauffage par le sol est-il la panacée ? / L’air de séchage / La blanchisserie Ardennes et Meuse n’a pas à rougir de ses performances énergétiques

SystèmesSolaires

95

Le journal des énergies renouvelables - Dossier Bois-énergie : le boom des granulés + Baromètre biomasse solide - Edito : Je feins d’accorder et je me dérobe... - Capacité et effacement, deux mécanismes pour bra-ver la pointe hivernale - Photovoltaïque et biomasse, en bref - Ar Vag Tredan, un bateau qui fait des étin-celles - Des déchets plein d’énergie - Nouvelles du vent / Lorsque les voyages forment la jeunesse...

Autr

es

Bioinfo 137Dossier : Ménage bio : nettoyer sans dégrader - Les 90 plus gros pollueurs de la planète / Vive le solaire pour l’éclairage urbain ! / Tourisme solidaire pour partager / 2020 : bâtiment à énergie quasi nulle ! / Com-ment choisir un appareil de chauffage au bois de qualité ? / Hubert del Marmol et la ferme du Petit Sart

L’Entreprise 906Editorial : Les normes énergétiques influencent le candidat-bâtisseur - Qu’est-ce qui succédera au mazout, pauvre en soufre ? / Régulation flexible pour un hôpital / Associations : Des efforts néces-saires pour réduire les émissions dues au chauffage / L’avenir énergétique de l’Europe après 2020

Imagine 101Thème : 2014, année électorale : Je vote, donc je suis ? - Le low cost, nos vies à bas prix / Sécurité alimen-taire : des normes trop rigides ? / Une île énergétique au large de Zeebrugge / Entretien : Wilkinson : « L’éga-lité est bénéfique pour tous » / Science : La puissance de la réputation / La philantrhopie selon Bill Gates

Mouvementcommunal

884Dossier : Mémorandum régional, communautaire, fédéral et européen 2014 - Environnement : le décret relatif à la gestion des sols / Etat des lieux - Energie : le point sur les subsides UREBA

Tests achats 582Participez à la lutte contre le gaspillage, et ne jetez pas des produits alimentaires à la légère / Conservation des aliments

Valériane 105

Des monnaies pour nous réapproprier nos sous… - Bio-portrait : Les compagnons du Samson - Consomm’acteur : Wwoof Belgique nous lie à la terre et à ceux qui la cultivent - Bio, vous avez dit bio ? : La bonne bouffe. Oui mais à quel prix et via quel circuit ? / De la nourriture de qualité pour tous - Eclai-rage : Et si l’économie nous parlait du bonheur ? - Témoignage : le plein des sens - Eco-bioconstruction : le chanvre, une filière locale à développer - Mieux-être : Ondes, GSM et Hyper Electro Sensibilité

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19 février 2014Séminaire : Réaliser et financer vos pro-jets d’économie d’énergie - Bruxelles - www.belesco.be

19 février 2014Séminaire : Les sixièmes Assises de l’Eau en Wallonie - Liège - www.aquawal.be

20 février 2014Conférence : La Terre Crue, un matériau écologique contemporain - Bruxelles - www.tetra-asbl.be

du 22 février au 2 mars 2014Batibouw : Salon international du Bâtiment,de la Rénovation et de l’Aménagement intérieur - Bruxelles - http://batibouw.be

21 février 2014Journée de visites d’entreprise et de chantier « poteaux-poutres » - Namur - www.lanaturemamaison.be

du 21 février au 12 décembre 2014Formation : Certificat d’Université en Valorisation de la Biomasse (VALEBIO) - Bruxelles - http://formcont.ulb.ac.be

24 février 2014Conférence : Du pompage-turbinage au plat pays - Sart Tilman - www2.argenco.ulg.ac.be

27 février 2014Colloque mobil 2040 - Bruxelles - www.bruxellesmobilite.irisnet.be

27 février 2014Séance d’information : Nearly Zero-Energy Buildings, aspects techniques et environ-nementaux - Bruxelles - www.ecobuild.com

5 mars 2014Conférence : Lutter contre la précarité éner-gétique - Bruxelles - www.achieve-project.eu

du 10 au 12 mars 2014Formation : Eduquer à la citoyenneté Pistes et repères - Bxl - http://ep.cfsasbl.be

14 mars 2014Séminaire : Reconversion durable d’im-meubles de bureaux - Bruxelles - www.bruxellesenvironnement.be

du 21 au 24 mars 2014Bois & Habitat : Salon belge de la construction en bois, de l’aménagement et des énergies nouvelles. - Namur - www.bois-habitat.be

25 mars 2014Séminaire : Zoom sur la cogénération de petite taille (moins de 50 kWél) - Bruxelleswww.icedd.be

D’autres manifestations professionnelles :www.apere.org > agenda

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MÉTÉO RENOUVELABLE AGENDA

WEBMAG N° 61 - FÉV 2014

JANVIER DÉBUTE L’ANNÉE EN DOUCEUR

Une douceur… très anormale. En effet, ce deuxième mois de l’hiver météorologique fut caractérisé par une température moyenne supé-rieure à 6 °C, très nettement au-dessus de la norme (3,3 °C). Si au moins cette douceur était le fruit d’un ensoleillement exceptionnel…

Hélas, n’en déplaise aux possesseurs d’installations solaires, le soleil n’a pas plus brillé que d’habitude pour un mois de janvier. Avec 59 heures d’en-soleillement, le premier mois de l’an-née est extraordinairement… normal.

Les installations photovoltaïques ont produit entre 31 et 47 kWh/kWc, selon les endroits. C’est nettement plus qu’en cette même période l’an-

née passée et tous les belges qui possèdent une installation de 3 kWc ont donc pu, au minimum, couvrir la consommation de leur congélateur et des petits électroménagers.

Au niveau du solaire thermique, pas de miracle, mais pas de déception non plus. Les ménages équipés (4,6 m², 300 l) ont pu couvrir au minimum 12 % de leurs besoins d’eau chaude. A Eupen, c’est carrément une douche sur quatre qui a pu être chauffé gra-tuitement et écologiquement par le soleil. Pas mal pour la saison !

Quant au vent, sans être exceptionnel, il nous a lui aussi fourni une dose d’éner-gie tout à fait honorable. Avec un taux de charge de 41 % onshore et de 62 % offshore, c’est l’équivalent de la consom-mation de pas moins de 44 % des loge-ments du pays qu’Eole a pu couvrir, soit la Wallonie et la région bruxelloise.

Et février annonce déjà des chiffres exceptionnels pour le vent. A suivre…

www.meteo-renouvelable.be

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STATISTIQUES

Europe :8 % de l’électricité est éolienne

En 2013, selon EWEA (European Wind Energy Association), 11,2 GW supplé-mentaires ont été installés dans l’UE à 28, pour totaliser une puissance installée de 117,3 GW. Cette progression est légè-rement plus faible qu’en 2012, année au cours de laquelle 12,1 GW ont été installés.

Les nouveaux parcs installés représentent un investissement compris entre 13 et 18 milliards d’euros, en baisse de 8 % par rapport aux investissements réalisés en 2012. Aujourd’hui, l’éolien couvre déjà 8 % des besoins européens en électricité, contre 7 % l’an passé.

L’Allemagne reste en tête des pays euro-péens avec la capacité installée la plus élevée (34,2 GW), suivie de l’Espagne (22,9 GW), du Royaume-Uni (10,5 GW), puis de l’Italie (8,5 GW).

Au cours de l’année 2013, 12 nouvelles éoliennes ont été installées en Wallonie, totalisant une puissance supplémentaire de près de 27 MW. La Wallonie compte 273 éoliennes en fonctionnement répar-ties dans 45 parcs (voir carte). La puis-sance installée passe ainsi de 591 MW à 618 MW, soit une progression de 4,6 % par rapport à 2012. Après des taux de croissance de 58 % en 2010, 22 % en 2011 et 9 % en 2012, la croissance du développement éolien accuse un ralen-tissement sensible depuis trois ans (voir graphique). Il s’explique notamment par

le nombre élevé de recours au Conseil d’Etat (33 projets actuellement, pour une puissance de 557 MW, 206 éoliennes).

Dans les parcs éoliens en activité, la par-ticipation citoyenne et (supra)commu-nale représente 6 % de la puissance ins-tallée. La tendance participative devrait s’accroître dans les années à venir grâce au nouveau Cadre de Référence éolien wallon. Cette part monte à 9 % quand on considère les permis octroyés, les parcs en construction et en recours.

BELGIQUE : LE DÉVELOPPEMENT ÉOLIEN EN 2013

Belgique : 5 % de l’électricité est éolienne

Au 1er janvier 2014, la puissance installée éolienne belge est de 1 723 MW répar-tis sur la Wallonie (618 MW), la Flandre (480 MW) et le territoire maritime fédé-ral (625 MW). Le parc belge est constitué de 525 éoliennes on-shore (sur terre) et 153 offshore (en mer). En offshore, la Bel-gique occupe actuellement la 3ème place mondiale en puissance installée après le Royaume-Uni et le Danemark.

Sur base des taux de charge de 2013 me-suré par Elia (onshore : 23,7 %; offshore 40,9 %), le parc éolien actuel produira annuellement de l’ordre de 4,5 TWh, soit plus de 5 % de la consommation finale électrique de toute la Belgique (80 TWh).

Source : APERe + VWEA ODE Vlaanderen.

www.ode.bewww.eolien.be

www.eolien.be

www.ewea.be

4 4 4 4 5 6 9 13 31 35 63 96167 194

287389

539

887

1.078

1.391

1.723

0200400600800

1.0001.2001.4001.6001.8002.000

MW Evolution de la puissance éolienneinstallée en BelgiqueSituation au 31/12/2013

RF RW Offshore BE

Wallonie : 5 % de l’électricité est éolienne - Source : Facilitateur Eolien de la Wallonie

Consultez l’Observatoire belge des Énergies renouvelables

www.apere.org > Obervatoire