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N°6834 - Vingt-troisième année - Prix : Algérie : 15 DA. France : 1 . USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com PHOTO : AFP PHOTO : DR PUBLICITÉ Le grand poète, parolier et auteur mythique de la chanson chaâbi Sobhane Allah Ya Eltif immortalisée par cheikh El hadj M’hamed El Anka, Mustapha Toumi, est décédé, à l’âge de 76 ans, dans la nuit de mardi à mercredi à l’hôpital Mustapha-Pacha, à Alger. Le wali de Médéa, Brahim Merad, a échappé hier à un attentat. Des terroristes l’ont ciblé à Mezghena, à 80 km à l’est de Médéa, où il était attendu pour une visite de travail et d’inspection. Les coups de feu ont causé la mort de deux personnes, dont un policer, et des blessures à deux autres. Maroc De notre envoyé spécial L e président français, François Hollande, est arrivé hier au Maroc pour une visite d’Etat de deux jours. Il l’a entamée dans la capitale économique du royaume chérifien, où il a inauguré avec le roi Mohammed VI – avec lequel il aura une série d’entretiens – plusieurs projets de coopération entre les deux pays. (Suite page 10) Saïd Rabia DEUX MORTS ET DEUX BLESSÉS LE WALI DE MÉDÉA VISÉ DANS UN ATTENTAT TERRORISTE LIRE L’ARTICLE DE A. TETA EN PAGE 4 LIRE NOS ARTICLES EN PAGES 6 ET 7 El Watan LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Jeudi 4 avril 2013 RETROUVEZ VOTRE SUPPLÉMENT VOYAGES & LOISIRS EN PAGES 13, 14 ET 15 MUSTAPHA TOUMI, COMPOSITEUR ENGAGÉ ÉDITION DU CENTRE IL PRONONCERA UN DISCOURS DEVANT LE PARLEMENT MAROCAIN QUE DIRA FRANÇOIS HOLLANDE ? Il est mort le poète Les chroniques du jeudi Des fleurs encore et toujours Par Boudjema Karèche JUSTE UN MOT Page 16 Almanach du pays brisé Par Boukhalfa Amazit NORMAL Page 17 Chakib Khelil quitte l’Algérie par Oran Par Mohamed Mazari LA SEMAINE DE MAZ Page 17 Fantasmes médiatiques Par Abderrezak Merad VU À LA TÉLÉ Guerre du temps sur l’axe du bien Une laïcité à la carte LA CHRONIQUE DE MTM Par Maurice Tarik Maschino Par Chawki Amari POINT ZÉRO Page 16 Page 5 Page 28 LIRE L’ARTICLE DE MELISSA ROUMADI EN PAGE 3 FONCTION PUBLIQUE VERS LA LIMITATION DES HAUSSES SALARIALES

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N°6834 - Vingt-troisième année - Prix : Algérie : 15 DA. France : 1 €. USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com

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Le grand poète, parolier et auteur mythique de la chanson chaâbi Sobhane Allah Ya Eltif immortalisée par cheikh

El hadj M’hamed El Anka, Mustapha Toumi, est décédé, à l’âge de 76 ans, dans la nuit de mardi à mercredi

à l’hôpital Mustapha-Pacha, à Alger.

● Le wali de Médéa, Brahim Merad, a échappé hier à un attentat. Des terroristes l’ont ciblé à Mezghena, à 80 km à l’est de Médéa, où il était attendu pour une visite de travail et d’inspection. Les coups de feu ont causé la mort de deux personnes, dont un policer, et des blessures à deux autres.

Maroc

De notre envoyé spécial

L e président français, François Hollande, est arrivé hier au

Maroc pour une visite d’Etat de deux jours. Il l’a entamée dans la capitale économique du royaume chérifi en, où il a inauguré avec le roi Mohammed VI – avec lequel il aura une série d’entretiens – plusieurs projets de coopération entre les deux pays. (Suite page 10) Saïd Rabia

DEUX MORTS ET DEUX BLESSÉSLE WALI DE MÉDÉA VISÉ DANS

UN ATTENTAT TERRORISTE

LIRE L’ARTICLE DE A. TETA EN PAGE 4

◗ LIRE NOS ARTICLES EN PAGES 6 ET 7

El WatanLE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Jeudi 4 avril 2013

RETROUVEZ

VOTRE SUPPLÉMENT

VOYAGES & LOISIRS

EN PAGES 13, 14 ET 15

MUSTAPHA TOUMI, COMPOSITEUR ENGAGÉ

ÉDITION DU CENTRE

IL PRONONCERA UN DISCOURS DEVANT LE PARLEMENT MAROCAIN

QUE DIRA FRANÇOIS HOLLANDE ?

Il est mort le poète

Les chroniques du jeudi

Des fl eurs encore et toujours

Par Boudjema KarècheJUSTE UN MOT

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Almanach du pays brisé

Par Boukhalfa AmazitNORMAL

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Chakib Khelil quitte l’Algérie par Oran

Par Mohamed MazariLA SEMAINE DE MAZ

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Fantasmes médiatiques

Par Abderrezak MeradVU À LA TÉLÉ

Guerre du temps sur l’axe du bien

Une laïcité à la carte

LA CHRONIQUE DE MTMPar Maurice Tarik Maschino Par Chawki Amari

POINT ZÉRO

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LIRE L’ARTICLE DE MELISSA ROUMADI EN PAGE 3

FONCTION PUBLIQUEVERS LA LIMITATION

DES HAUSSES SALARIALES

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Ç a bouge à Ouargla où des rumeurs concernant une éventuelle visite du chef

de l’Etat ont commencé à se répandre depuis 24 heures. Mais aucune confirmation n’a filtré sur la date ou son programme. Bou-teflika à Ouargla, au lendemain d’une série de rassemblements où il a été directement interpellé par des chômeurs qu’il connaît bien, s’agissant d’un groupe qui l’a reçu avec des émeutes lors de sa visite de 2004, et pour annoncer quoi ? Que d’interrogations à propos d’une visite qui intervient à un moment où l’actualité nationale est chamboulée par le mouve-ment des chômeurs du Sud. Entre temps, le nouveau wali de Ouar-gla, Ali Bouguerra, multiplie ses sorties avec un cycle de visites marathoniennes dans les dix daï-ras de sa wilaya, où des plans de visite très chargés cadencent des journées entières sur le terrain. Ainsi, le nouveau chef de l’Exé-cutif a pu toucher du doigt la réa-

lité du «développement» dans les coins les plus reculés de la wilaya après avoir eu une idée précise du

chef-lieu et des grandes agglomé-rations qui croulent sous les pro-blèmes de réalisation des projets,

la mauvaise programmation et la mauvaise maîtrise qui font de la vitrine de la wilaya une série de séquences de routes défoncées, désorganisées et manquant de toute esthétique ou fonctionna-lité. Les premières semaines du mandat de Bouguerra, dont la feuille de route annoncée par ses soins est axée sur l’emploi et le développement accéléré, ont été ponctuées de bouillonnement de la rue, à l’instar de ses deux pré-décesseurs, puisque les prépara-tifs puis la tenue de la marche du 14 mars se sont déroulés au len-demain de sa prise de fonctions. L’événement a focalisé l’intérêt de l’opinion publique, d’autant plus que l’administration, rap-pelons-le, n’a ménagé aucun effort pour son annulation. «La déstabilisation, l’opprobre, la décrédibilisation sont autant de termes que la CNDDC dénonce depuis plusieurs semaines, une campagne orchestrée et exécu-tée par des élus, des notables et des chômeurs mis en avant par l’administration, notamment le ministre de l’Intérieur, pour fragiliser le mouvement des chô-meurs», affirme Rachid Aouine, chargé de la cellule de l’organisa-tion et de la communication de la CNDDC qui a rendu public hier un communiqué, soulignant que «les chômeurs ont brisé le mur de la peur et du silence depuis les rassemblements pacifiques et civilisés de Ouargla, Laghouat et El Oued qui ont rendu l’espoir à la société algérienne». Le va-et-vient marque l’actua-lité quotidienne, des émissaires reçoivent ou vont à la rencontre des notables et quelques repré-sentants de la société civile et pseudo-chômeurs, notamment la rencontre organisée avant-hier par la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l’homme (CNCPPDH), organisme rattaché à la présidence de la République, a nécessité une mise au point axée sur deux éléments cardinaux, à savoir que la CNDDC n’a entamé aucun dialogue avec l’adminis-tration, elle se refuse à toute tractation sous le comptoir et dénonce le chahut et les tentatives d’infiltration opérés par l’admi-nistration. Le second point concerne la pour-suite de la lutte pour les acquis constitutionnels des chômeurs, à savoir le travail et la dignité. C’est ainsi qu’au lendemain de la mise en liberté des militants des droits de l’homme de la wilaya de Ghar-daïa, le rassemblement de soutien prévu le 9 avril a été supplanté par une nouvelle Milionya le 13 avril, tandis que Tamanrasset va connaître son premier rassemble-ment, initié par la CNDDC, le 10 avril. Houria Alioua

L ’ A C T U A L I T ÉEl Watan - Jeudi 4 avril 2013 - 2

Tahar Belabbès, porte-parole des chômeurs du Sud

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LA CNDDC REMET LES PENDULES À L’HEURE

Une visite du chef de l’Etat à Ouargla serait en préparation

● Aucun dialogue n’a été entamé avec les pouvoirs publics à ce jour, selon Tahar Belabbès● Le durcissement de notre position vient en réponse au non-sérieux de l’administration, réplique-t-il

● Deux rassemblements des chômeurs sont prévus les 10 et 13 avril à Tamanrasset et à Ghardaïa.

LAGHOUATLes jeunes chômeurs ferment l’ANEMPour le quatrième jour consécutif, plusieurs dizaines de jeunes chômeurs, de la wilaya de Laghouat, ont fermé les portes du siège de l’ANEM de Laghouat. «Ces chômeurs sont venus exprimer leur colère suscitée par la non-exécution des promesses qui leur avaient été faites par les responsables concernant la transparence dans la distribution des offres d’emploi», a regretté l’un des jeunes protestataires, ajoutant que «les autorités locales gardent le silence et le dialogue avec les protestataires tardent à s’instaurer». Ces jeunes chômeurs affirment que cette action a été menée pour revendiquer l’affichage des offres d’emploi, notamment la dernière offre lancée par l’Entreprise nationale de prospection Enago. Selon nos informations, cette dernière a installé sa base vie sur le territoire de la wilaya, en lançant une offre d’emplois pour plus de 40 manœuvres. Mais les jeunes protestataires affirment que ces postes de travail ont été décrochés par des gens hors wilaya, dénonçant la confusion qui gère cette opération. «Où sont les autorités ? Où sont leurs promesses ? Où sont nos droits ? Non aux abus de l’administration», s’insurgent les jeunes chômeurs, notamment après les mouvements de protestation du Sud. T. Badreddine

GHARDAÏALes huit détenus de la Laddh relâchésLes huit détenus du bureau local de la Laddh de Ghardaïa ont été enfin relâchés, mardi soir, mais restent toujours sous contrôle judiciaire, nous a fait savoir le porte-parole de la cellule de crise de la section locale de la Ligue de Ghardaïa, Chkabkab Hadj Hamou. Ce dernier nous a rassurés sur la santé des militants détenus, hormis certains malaises psychiques dus essentiellement aux agressions verbales subies au moment de leur incarcération. Ce même responsable précise que la décision de leur libération s’est concrétisée suite au recours du procureur de la République, près le tribunal de Ghardaïa, contre la mise en détention des prévenus ordonnée par le juge d’instruction, et ce, après que les détenus aient préalablement déposé leur recours. Ce qui a obligé la chambre d’accusation à revoir encore une fois leur affaire. Sachant, selon toujours notre interlocuteur, que ces huit détenus devront passer un autre examen devant le juge d’instruction le 8 avril, tandis que les dix autres relâchés, jeudi dernier, devront comparaître à partir de demain. L’on apprend aussi du même militant, qu’une foule nombreuse, dont le nombre dépasse les 500 personnes, a accueilli avec le baroud leurs collègues à l’extérieur de l’institution pénitentiaire implantée à Chaâba, non loin du centre-ville de Ghardaïa, jusqu’à leur arrivée au siège local de la Laddh. Farid Azzoug

JIJEL Marche des rappelés de l’ANPUne centaine de rappelés par l’Armée nationale durant la période de lutte antiterroriste dans les années 1990 ont battu le pavé, hier en milieu de matinée à Jijel, pour dénoncer leur marginalisation du bénéfice de la loi relative aux retraités de l’armée. Sous la haute surveillance des services de sécurité, qui n’ont fait qu’encadrer le mouvement, sans toutefois intervenir, les protestataires se sont rassemblés devant le siège de la mairie de Jijel, avant de marcher jusqu’au siège de la wilaya. Ils soutiennent qu’ils n’ont pas hésité à mettre leur vie en danger, et que certains d’entre eux ont payé le prix fort pour la sauvegarde du pays. A cet effet, ils se disent floués par le contenu du nouveau texte relatif à la retraite des militaires, qui n’a pas pris en considération leurs revendications, en dépit des promesses qui leur ont été faites à l’issue des différentes protestations organisées par le passé. Une lettre adressée au président de la République a été transmise au wali de Jijel qui a reçu des représentants des manifestants. Ces derniers ont déposé une copie de la même lettre chez le commandant du secteur opérationnel de Jijel.

Fodil S.

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Les pouvoirs publics s’acheminent-ils vers la limitation des augmen-tations inconsidérées des salaires

et des subventions aux produits de base ? Si une telle perspective risque de faire tache d’huile dans le discours édulcoré développé ces dernières semaines, le directeur général des prévisions et des politiques au sein du ministère des Fi-nances a avoué, hier, qu’une réflexion est actuellement en cours au niveau de ce département ministériel afin de réduire les dépenses de fonctionnement constituées essentiellement de salaires et de transferts sociaux.Le fait est que les salaires ont atteint, selon ses dires, un tel niveau que celui-ci ne peut être indéfiniment soutenu par le budget de l’Etat. Il est vrai qu’avec 2600 milliards de dinars de masse sala-riale, celle-ci atteint les limites, selon les propos tenus récemment par le mi-nistre des Finances, Karim Djoudi, qui pense que celle-ci doit être stabilisée.A ce titre, quelques scénarios com-mencent à se profiler. Si la réduction des effectifs de la Fonction publique, outil à laquelle ont recours les différents Etats afin de réduire le déficit budgé-taire, est écartée par le responsable, celui-ci évoque l’alignement du niveau des salaires sur des facteurs mesurables, comme la productivité ou l’inflation.

Idem pour les subventions aux prix des produits de base pour lesquels pas moins de 200 milliards de dollars ont été consacrés en 2011. En ce sens, Sidi Mohamed Ferhane a indiqué qu’une

réflexion est également en cours pour cibler des subventions qui profitent pour l’heure aux riches autant qu’aux pauvres ainsi qu’aux pays limitrophes, via la contrebande des produits de base.

Un discours qui fait étrangement écho aux propos de la directrice générale du Fonds monétaire international tenus lors de sa récente visite à Alger. Bien que le responsable du département des Finances s’en défend, il considère que les subventions et les augmentations de salaires avaient certes l’objectif de rattraper le pouvoir d’achat, mais que du autre côté, l’épargne des ménages a été destinée au final à l’acquisition de produits importés. Les motivations sont claires, sauf que la manière ainsi que les outils par lesquels les ciblages et ces limitations seront opérés restent un mystère, M. Ferhane ayant soigneuse-ment évité d’aborder le sujet.En tout état de cause, cela semble épou-ser l’objectif plus large de rationaliser les dépenses sur lequel repose le projet de réforme budgétaire. Au-delà de l’évaluation des politiques publiques – fiscale et budgétaire – la modélisation aux fins d’évaluation, dès cette année, de l’impact des dispositions législa-tives et fiscales introduites par les lois de finances, le directeur général des prévisions et des politiques a insisté sur l’entrée en vigueur, à partir de 2015, du projet de budgétisation par glisse-ment triennal de la dépense publique. Ainsi, le projet de cadre de dépenses à moyen terme vise, selon les propos du

conférencier, de passer d’un «budget de moyens à un budget de réalisation et de résultats». Un projet qui consiste en une répartition «rationnelle des ressources» ainsi qu’un plafonnement des dépenses de chaque département ministériel, en attendant l’entrée en vigueur de la loi organique des lois de finances. M. Ferhane a aussi estimé que les équilibres budgétaires doivent être soutenus par un élargissement de l’assiette fiscale issu de la diversifica-tion de l’économie nationale. Cepen-dant, tout cela risque de n’être au final que des vœux pieux dans la mesure où rien ne semble aujourd’hui limiter l’impact des réévaluations incessantes des projets d’infrastructures publiques, ni le recours systématique des lois de finances complémentaires justifié, selon le conférencier, «par l’impératif de gérer des imprévus nés de l’effet de facteurs exogènes» auxquels l’Algérie est particulièrement exposée. Encore moins, lorsqu’on connaît les moyens que le régime entreprend de mettre sur la table afin d’acheter la paix sociale.En tout état de cause, c’est certain que l’épargne publique cumulée au sein du Fonds de régulation des recettes suffit à éponger les déficits jusqu’en 2014. Jusqu’à quand ? La question demeure… Melissa Roumadi

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L ’ A C T U A L I T É

Pas moins de 200 milliards de dollars ont été consacrés en 2011 pour les subventions des produits de base, selon le ministère des Finances

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● Le directeur général des prévisions et des politiques au sein du ministère des Finances a avoué, hier, qu’une réflexion est actuellement en cours au niveau de ce département ministériel afin de réduire les dépenses de fonctionnement constituées essentiellement de salaires et de transferts sociaux.

FONCTION PUBLIQUE

Vers la limitation des hausses salariales

Le projet de l’usine Renault est entré dans sa phase pratique avec l’installation en cours

de sous-traitants, d’après Arnaud Montebourg, ministre français du Redressement productif. «Nous sommes passés aux travaux pratiques et travaillons à ce que les entreprises françaises et algériennes se rejoignent, et qu’autour de Renault puissent s’installer des sous-traitants en Algérie et faire l’apprentissage de la fabrication des pièces qui seront assemblées à Oran», a fait savoir hier M. Montebourg, cité pars l’agence APS.Il intervenait après l’entretien qu’il a eu à Paris avec le ministre de l’Industrie, de la PME et de la Promotion de l’investissement, Cherif Rahmani,

en visite de travail en France. Affirmant que «cela représente un travail de conquête de tous les savoir-faire», le ministre socialiste a encore souligné que «notre effort commun est de faire en sorte que tout le monde soit gagnant : la France, l’Algérie, Renault et Oran», lieu d’implantation de la future usine. Interrogé sur la date d’entrée en production de l’usine, le ministre français est resté vague, disant que «nous sommes en train de travailler avec les gens de Renault, les entreprises algériennes et françaises», pour être dans les délais. M. Rah-mani a, quant à lui, estimé qu’une école de for-mation, installée près de la future usine Renault, fournira des ingénieurs pour Renault-Algérie

ainsi que pour les sous-traitants locaux. «Cette école ne se contentera pas uniquement de former pour les composants lourds, mais également pour les équipements, les composants et tout ce qui gravite autour de l’automobile», a déclaré le ministre algérien. L’usine Renault, dont les travaux seront lancés en septembre prochain, prévoit la production de 75 000 voitures par an, avant de passer à 150 000 unités/an, dont une partie sera destinée à l’expor-tation. L’usine produira des véhicules avec un taux d’intégration de la production nationale de 20 à 25% dans une première étape et qui pourrait passer à 60% avec l’intégration des segments pneumatiques et vitrage.

Le démarrage effectif de la fabrication des véhi-cules de la marque Renault en Algérie devrait in-tervenir dans les 14 mois qui ont suivi la création, en janvier dernier, de la joint-venture baptisée «Renault Algérie Production». M. Montebourg a par ailleurs relevé qu’il y a «beaucoup d’entre-prises françaises qui veulent revenir travailler en Algérie, s’y établir, nouer des accords et des partenariats de long terme». C’est le cas des secteurs des transports et de la construction. «Ce qui est un partenariat gagnant-gagnant entre la France et l’Algérie là encore. Ce qu’on a fait chez Renault, on le fait dans le ferroviaire, la construction et dans beau-coup d’autres domaines», a-t-il conclu. H. L.

USINE RENAULT EN ALGÉRIE

Le projet est en phase pratique, selon Montebourg

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El Watan - Jeudi 4 avril 2013 - 4

L ’ A C T U A L I T É

Abdelkader Bensalah, secrétaire général par intérim du RNDP

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Le wali de Médéa visé par des terroristes

Brahim Merad, wali de Médéa, a échappé hier à un attentat. Des ter-roristes se sont préparés à le tuer à

Mezghena, à 80 km à l’est de Médéa, où il était attendu pour une visite de travail et d’inspection. Quelques instants avant son arrivée (mi-journée), des terroristes ont commencé à tirer sur la foule qui attendait le wali, dont des officiels, croyant, selon une version, qu’il était au milieu de cette foule. Une autre source, qui semble plus fiable, avance que les terroristes ont tiré après avoir longtemps attendu l’arrivé du wali et de sa délégation, en vain. D’après une version locale, le wali a fait beaucoup de retard puisqu’il était retenu par l’ambassadeur de la Corée du Sud au siège de la wilaya. Le diplomate préparait une visite au chantier de la ville nouvelle de Boughezoul. Ayant appris la nouvelle alors qu’ils étaient en cours de route, le wali et sa délégation officielle ont fait demi-tour. Du-rant la journée d’hier, les tirs, entre les ser-vices de sécurité et les terroristes, ont été en-tendus par la population locale. Des tirs qui ont causé la mort de deux personnes, dont un policer, et des blessures à deux autres. Selon toujours la même source, les terro-ristes seraient de la région de Boumerdès. Ils auraient volé, la veille, deux véhicules afin de préparer un attentat à la voiture piégée contre le wali et sa délégation. A. Teta

PARTIS POLITIQUESL’UCP obtient son agrémentL ’Union pour le changement et le pro-

grès (UCP) a obtenu son agrément. La formation est présidée par Zoubida Assoul, ancienne magistrate et actuellement avo-cate, qui a annoncé la nouvelle au cours d’une conférence de presse organisée, hier à Alger. Le parti plaide pour le départ du système, le changement de fonctionnement des institutions et le changement des menta-lités. Pour Zoubida Assoul, «il est temps que le régime actuel, qui dirige le pays depuis 50 ans, quitte les postes de commandement pour laisser place à un nouveau personnel politique». La conférencière estime égale-ment que «le changement est devenu inéluc-table pour éviter au pays de sombrer dans le chaos». Concernant l’éventuelle candida-ture de Abdelaziz Bouteflika à un quatrième mandat, Zoubida Assoul pense que «le pou-voir est usé». L’UCP est pour l’alternance au pouvoir, souligne-t-elle, tout en ajoutant qu’«il est inconcevable de rester plus de deux mandats». Dans la foulée, Mme As-soul indique vouloir militer pour une justice indépendante. En tant qu’ancienne juge, elle estime que «le magistrat doit être libéré de toute pression». M. B.

RECTIFICATIFDes erreurs glissées involontairement dans la rédaction de l’article intitulé « Moncef Baasi liquidateur de Khalifa Bank, 80 000 petits déposants ont été indemnisés » paru dans votre édition du mercredi 3 avril 2013. Il fallait lire ( ) « Nous avons reçu 11 303 demandes d’indemnisations dont 5214 ont été payées, 2542 rejetées et 5214 restent à payer parmi lesquelles 500  concernent les gros créanciers », au lieu de « Nous avons reçu 600 000 demandes d’indemnisation émanant des petits épargnants dont les dépôts ne dépassent pas 600 000 DA. 80 000 d’entre eux ont été indemnisés ( ) sur les 12 000 demandes de remboursement émanent des gros clients, il ne reste que 500 ». Le reste sans changement. Mille excuses à nos lecteurs.

Abdelkader Bensalah, secré-taire général par intérim du RND, a réuni, hier, le bureau

technique du parti en vue, entre autres, de fixer la date de la tenue de la session extraordinaire du conseil national. Une instance habilitée à convoquer le congrès national du RND et l’installation de la com-mission chargée de la préparation de cet événement. Seulement hier Bensalah et son équipe n’ont pas pu arrêter une échéance, en raison, nous dit-on, de la non-finalisation de certains dossiers. Dans un com-muniqué rendu public à l’issue de cette réunion, il est fait référence à l’annonce prochaine de la date de la tenue du conseil national. Plus précis, une source proche du parti estime que la date de la session doit être annoncée, impérativement, avant le 17 avril. «La session ex-traordinaire du conseil national du parti devrait, normalement, se tenir en juin. Si le parti veut respecter ce délai, la date de ce rendez-vous doit être fixée avant le 17 avril, et ce, pour permettre aux concernés de préparer la base», note notre source qui révèle que Bensalah a chargé

en prévision de cet événement M. Bouzeghoub pour la préparation de la résolution organique, et Guidoum a été désigné pour mettre au point le volet politique. D’aucuns estiment que le congrès du parti ne se tiendra pas en juin, mais il est prévu avant la fin de l’année. Interrogée, Mme Nouara Djaâfar refuse de s’attarder sur la question portant sur les dates

et ne donne aucune échéance sur la tenue du congrès, toutefois, elle dé-ment l’existence d’une quelconque morosité entre les membres de l’ins-tance technique. «Au RND, la place est à la réconciliation. Les commis-sions sont en train de travailler et de préparer les rapports qui seront soumis à examen lors de la session du conseil national. L’objectif essen-

tiel de la réunion extraordinaire du Conseil national est la mise en place de la commission de préparation du quatrième congrès du parti», explique Mme Djaâfar. Si cette der-nière nie l’existence de divergences au sein du RND, d’autres militants affirment que certains opposants à Ahmed Ouyahia réclament toujours la destitution des coordinateurs de certaines wilayas, notamment de Chlef, Blida et Béjaïa. «Au sein du bureau technique, il n’existe aucune lutte interne, la place est à la récon-ciliation», se défend Mme Djaâfar, précisant que Bensalah a procédé à l’installation qu’un comité composé de sages du parti qui se chargeront d’étudier les recours des militants qui se sentent lésés ou furent empê-chés de renouveler leur carte d’adhé-sion. «Beaucoup de militants se sont plaints d’être exclus injustement des listes du parti, nous allons y remé-dier à cette situation en se basant sur l’article 9 des statuts du parti. Cette démarche vise à assainir la si-tuation au sein du parti et mettre fin à la marginalisation des militants de base», affirme notre interlocutrice.

Nabila Amir

L e comité de mobilisation des dy-namiques algériennes, qui avait

pour charge le regroupement des associations nationales pour prendre part au Forum social mondial de Tunis – manifestation internationale qui s’est déroulée du 26 au 30 mars – est monté au créneau. Hier, lors d’une conférence de presse organi-sée au siège de Maghreb Emergent, le comité a dénoncé vigoureusement l’interdiction de sortie du territoire assignée à deux délégations trans-portées par bus et bloquées au niveau de la frontière le 25 mars dernier. Rien ne s’oublie, affirment les membres du comité de mobilisation.

Les mouvements sociaux locaux avaient, rappelle-t-on, dénoncé avec énergie les dépassements de la police des frontières de Ras Layoun (Té-bessa) et Oum Tboul (El Tarf). Près de 100 militants avaient été empê-chés de traverser la frontière sur ordre de la DGSN. «La dénonciation est pour rappeler, selon Abdelwahab Fersaoui, président de RAJ, que la DGSN a transgressé les lois de la République, car aucune raison ne pouvait interdire les militants à se rendre à Tunis.» Hacène Ferhati, de SOS Disparus, doublement victime d’une interdic-tion de sortie du territoire, raconte

son calvaire. «On nous a empêchés de quitter Ras Layoun, le poste fron-tière de Tébessa. Le lendemain, j’ai essayé de prendre l’avion à partir d’Alger. Là aussi, la PAF m’interdit l’embarquement sans me présenter la moindre explication», souligne-t-il. Ferhati arbore son casier judiciaire vierge. «Je ne suis ni un délin-quant ni un malfrat. Je suis propre. Le régime laisse les corrompus et les corrupteurs sortir et entrer en Algérie sans l’inquiéter, alors que le simple citoyen est emprisonné dans son propre pays», tonne-t-il. Idir Achour, syndicaliste du Conseil des

lycées d’Algérie (CLA), dénonce de son côté la paranoïa du régime algérien. Il souligne qu’«au FSM, il n’y a aucun enjeu politique». «Cette manifestation a pour but de faire connaître les aspirations d’ordre hu-manitaires surtout pour contrecarrer le pouvoir de l’argent et l’ultralibé-ralisme sauvage qui tuent les pans entiers des sociétés. Je me demande pourquoi les deux délégations algé-riennes ont été bloquées, alors que celles pro-régime et celle du Sahara occidental ont été prises en charge dans des hôtels trois étoiles avec l’argent du Trésor public algérien», révèle M. Achour. M. B.

SESSION EXTRAORDINAIRE PROCHAINEMENT DU CONSEIL NATIONAL

Cap sur la préparation du congrès au RND

L a chambre criminelle près la cour de Bouira a tranché finalement dans l’affaire de saisie de 28

quintaux de drogue impliquant des «barons» du kif et de hauts responsables de la sûreté de Tlemcen. En effet, le tribunal criminel de la cour de Bouira a prononcé, mardi dernier, des peines de huit et dix ans de prison ferme, la perpétuité et la relaxe, dans cette affaire liée au trafic de drogue, a-t-on appris sur place. Le verdict a mis un terme au suspense, clôturant ainsi un procès qui a focalisé l’attention. Le principal inculpé dans cette affaire, Houari Nou-reddine, le présumé cerveau du réseau transfronta-lier de trafic de drogue, accusé d’import, possession

et commercialisation de stupéfiant, a été condamné à la réclusion à perpétuité, peine assortie de la sai-sie de tous ses biens, tandis que ses complices, no-tamment le chauffeur et le soudeur, Boughaoufala Mohamed et Ben Abdelkader Houari, ont écopé d’une peine de 8 ans de réclusion criminelle et une amende de 5 millions de dinars chacun. L’ex-chef de la sûreté de Tlemcen, Senouci Mohamed, pour-suivi pour les chefs d’inculpation de participation à l’importation de drogue et couverture d’individu recherché, a écopé d’une peine de 10 ans de prison ferme avec une amende de 5 millions de dinars, tandis que l’ex-commissaire principal de la sûreté

de Maghnia, Djeffal Djilali, les trois autres offi-ciers et les dénommés Z.M, M.B, T.M, K.O., ont été acquittés. Notons que le procès des mis en cause dans cette scandaleuse affaire a duré trois jours, 14 accusés ont été appelés à la barre et 20 témoins ont répondu présent sur 120 personnes convoquées par la justice. Il est utile de préciser que l’un des avocats de la dé-fense de l’ex-patron de la sûreté de Tlemcen, maître Yazid Miloud, a dénoncé ce qu’il a qualifié de vio-lation des procédures de l’instruction de l’enquête. D’autres avocats ont clairement dénoncé le complot dont est victime leur client. Amar Fedjkhi

PROCÈS DE L’AFFAIRE DES 28 QUINTAUX DE DROGUE SAISIS À TLEMCEN

10 ans de prison ferme pour Senouci Mohamed

FORUM SOCIAL MONDIAL DE TUNIS

Le comité de mobilisation algérien dénonce les dépassements de la PAF

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Toujours prompts à brandir l’étendard de la laïcité dès qu’ils

aperçoivent une femme voi-lée, toujours prêts, du haut de leur suffisance, à rap-peler que la démocratie ne supporte aucun compromis avec la religion, bien des Français seraient plus avisés d’exiger de leur gouverne-ment qu’il impose à tous les départements la loi de la République. Kadour n’en revient pas. Jeune économiste en poste près de Strasbourg, il a été stupéfait, en inscrivant son fils dans une école maternelle, d’entendre des élèves de cours préparatoire chanter, sous la direction d’une «dame de religion», un étrange cantique : «Jésus, mets ta lumière sur – chacun désignant une partie de son corps – ma tête, mon cœur, mes mains, mon zizi…» «J’ai cru, raconte-t-il, que j’étais entré par mégarde dans une école privée. On me détrompa. J’étais bien dans une école ‘publique’ ! » Publique, mais non laïque. La loi de 1905 sur la séparation de l’Eglise et de l’Etat ne s’applique pas dans les départements du Bas-Rhin, du Haut-Rhin, de la Moselle, couram-ment appelés «Alsace-Moselle». Annexés par l’Allemagne en 1870, récupérés par la France en 1918, ils ont gardé la législation française en vigueur au moment de leur annexion, tel le Concordat signé entre Bonaparte et le Vatican, qui impose à l’Etat d’assurer le traitement des prêtres, pasteurs, rabbins, la loi Falloux de 1850, qui associe dans la gestion des écoles représentants des religions et de l’Etat, les lois allemandes, enfin, du temps de l’occupation. Prêtres, pasteurs, rabbins sont donc rémunérés par l’Etat. L’archevêque de Strasbourg, nommé par le président de la République sur proposition du pape, touche environ 5000 euros et bénéficie d’une voiture avec chauffeur, un vicaire perçoit 2000 euros. Salaires, et pensions coûtent à l’Etat 58 millions d’euros par an – ce qui signifie que tous les citoyens de l’Hexagone, croyants ou non, participent à l’entretien du personnel religieux, comme ils participent à l’entretien des églises, temples et synagogues.Sous prétexte qu’en 1905, lors de la séparation de l’Eglise et de l’Etat, l’islam était quasiment absent de l’Alsace-Moselle, il ne bénéficie pas des privilèges des autres cultes. Devenu entre temps la deuxième religion de France, il n’a pas d’existence officielle dans ces départements. Ses représentants n’insistent guère pour bénéficier des privilèges de leurs collègues, et le gouverne-ment français, qu’il soit de gauche comme de droite, paraît encore moins pressé de les leur accorder. Les responsables des cultes sont étroitement associés à la gestion de la vie scolaire. «L’enseignement primaire comprend l’instruction morale et religieuse» (article 23 de la loi Falloux). Des «dames de religion» assurent cet enseignement, 1 heure par semaine. Les parents peuvent demander une dispense, et dans les grandes villes beaucoup le font. La situation est plus com-plexe dans les campagnes où la pratique religieuse est plus impor-tante. De nombreux parents hésitent à «se distinguer» et craignent que leur enfant ne soit soumis aux brimades de leurs camarades. En outre, la pression ecclésiastique est si forte qu’elle impressionne bien des familles. Ainsi, à la rentrée scolaire 2001, l’évêque de Metz appela les parents à «résister aux sollicitations de dispenses qui équivaudraient à une démission de (leur) part». Dans le primaire, la plupart font «leur devoir» : en Alsace, 80% suivent le cours de reli-gion, en Moselle, 63%. Dans les collèges et les lycées, où enseignent des certifiés – en 2000, le gouvernement français a créé un Capes de religion –, les dispenses sont beaucoup plus nombreuses et la fréquentation des cours de religion est en baisse régulière.Excepté de rares militants de gauche, les Alsaciens-Mosellans ne réclament nul-lement l’abolition de leur statut. Non pour des raisons idéologiques, mais à cause de ses avantages : ils bénéficient de deux jours de congé supplémentaires pour fêtes religieuses, d’une hospitalisation prise en charge à 90% par les pouvoirs publics, de médicaments remboursés à 80%, de mutuelles moins coûteuses, de clauses intéressantes en matière d’aide sociale, de chasse, du droit des associations… Ils ne risquent pas de perdre ces avantages : «On ne touchera pas au Concordat», a déclaré Manuel Vals en inaugurant la grande mos-quée de Strasbourg. Il y a plus grave : la laïcité est en danger dans «la France de l’intérieur», comme disent les Alsaciens. L’Eglise catholique la combat de mille façons et le pouvoir politique s’efforce régulièrement d’acheter sinon sa complaisance, du moins sa neu-tralité. En 1994, seules d’importantes manifestations l’empêchent de promulguer une loi lui permettant d’accorder des subventions à l’enseignement privé de façon illimitée. En 1996-1997, il participe très largement aux dépenses occasionnées par les visites du pape. Kadour est perplexe : «Je suis partisan d’un Etat laïc. En Algérie, je ne supporte pas le conformisme ‘religieux’ qui nous étouffe, la tartuf-ferie qui en résulte. Mais d’entendre tant de Français nous opposer les vertus d’une laïcité qu’ils ne respectent pas m’indigne aussi. A mon avis, leur attitude s’explique moins par un réel attachement à la laïcité que par leur haine de l’islam.» M. T. M.

El Watan - Jeudi 4 avril 2013 - 5

L ’ A C T U A L I T É

NOUVEAU PROGRAMME LOCATION-VENTE

230 000 logements seront prochainement

mis en chantier

Parallèlement à l’opération de l’ac-tualisation des dossiers de souscrip-tion au programme location-vente,

le ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme confirme la mise en chantier, dans les pro-chaines semaines, du nouveau programme de 230 000 logements. Un ambitieux pro-gramme qui fait renaître l’espoir chez les demandeurs d’avoir un jour leur logement. Le gouvernement mise, en effet, sur le suc-cès qu’a eu cette formule lancée en 2001, pour faire face à la forte demande en la matière. Ainsi, les projets de construction des premiers logements du nouveau pro-gramme de l’Agence nationale de l’amé-lioration et du développement du logement (AADL), qui vise à réaliser 230 000 unités, ont été lancés fin mars dernier. Les premiers chantiers ont été ouverts dans la wilaya de Sidi Bel Abbès, où le ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme, Abdelmadjid Tebboune, avait posé la première pierre pour la réalisation de 1500 logements de type location-vente. D’autres chantiers se-ront lancés en avril dans plusieurs wilayas, à l’instar de Annaba, Oran et de la nouvelle ville de Bouinan (Blida) dont la pose de la première pierre est prévue entre les 15 et 25 avril, selon Abdelmadjid Tebboune qui dit veiller sur les délais de réalisation fixés à 24 mois, mais qui pourraient être prolongés exceptionnellement à 30 mois. M. Tebboune affirme avoir pris toutes les mesures nécessaires pour que le scénario de 2001 ne se reproduise plus. En effet, certains chantiers de 2001 n’ont été ache-vés que dix années après leur lancement. Des retards considérables qui ont provoqué un énorme préjudice aux acquéreurs et à l’Etat. Le ministre a également indiqué que près de 60% des nouveaux logements AADL seront des F4 d’une superficie de 90 m2. Les logements restants seront des F3 d’une superficie de 75m2. Les nouvelles constructions de l’AADL seront réalisées suivant les normes fixées par un nouveau cahier des charges qui a introduit des prescriptions techniques pour en améliorer la qualité architecturale et urbanistique. Parallèlement à l’avancement des chan-tiers de réalisation, l’AADL continuera

à étudier les dossiers des postulants en commençant par les anciens souscripteurs de 2001 jusqu’à 2005, qui seront les béné-ficiaires prioritaires de son programme.

MOINS DE DEMANDES QUE PRÉVU

A cet effet, l’agence a entamé fin janvier dernier l’opération d’actualisation des dossiers des premiers souscripteurs. Le nombre des souscripteurs de 2001 reçus par l’AADL jusqu’à mi-mars dernier a dépassé les 13 000 demandes. Cependant, l’agence a constaté que près de 30% des souscripteurs convoqués pour la mise à jour de leurs dossiers ne se sont pas pré-sentés à leurs rendez-vous à la fin mars 2013. «Ce taux nous laisse croire qu’au moins 30% des premiers souscripteurs du programme AADL ont pu régler leurs problèmes de logement, soit avec l’aide de l’Etat ou par d’autres moyens durant les 12 dernières années», avait souligné le directeur général de l’agence, Elias Benidir, dans une déclaration à l’APS. Cette situation a poussé l’agence à dou-bler le nombre des convocations pour atteindre 800 par jour, contre 400 au début de l’opération. A travers l’augmentation du taux quotidien des souscripteurs reçus, l’AADL veut accélérer l’opération de mise à jour des anciens dossiers. L’agence a, donc, commencé fin mars à convoquer un

nouveau quota de souscripteurs de 2001 pour l’actualisation de leurs dossiers. Il s’agit principalement des souscripteurs ayant déposé leurs dossiers les 21, 22 et 23 août 2001. En outre, les souscripteurs qui ont déposé leurs dossiers en janvier et février 2002 sont également convoqués aux bureaux de l’agence à partir du 1er avril. Les deux opérations d’actualisation des dossiers de souscripteurs 2001 et 2002 se feront en même temps afin d’achever le traitement des dossiers avant juillet pro-chain, selon les explications du directeur de l’AADL. Le nombre global des sous-cripteurs de 2002 concernés par cette opé-ration avoisine les 32 000 personnes, alors qu’il dépassait les 60 000 pour les sous-cripteurs de 2001. S’agissant des nouveaux souscripteurs, le premier responsable de l’AADL a précisé que la date de réception des nouvelles demandes de logement n’a pas encore été fixée. Il faut souligner que des centaines de milliers de demandes de logements déposées depuis des années n’ont toujours pas été satisfaites. Le minis-tère de l’Habitat veut ainsi jouer sur le délai de réalisation pour pouvoir répondre à cette demande qui ne cesse de croître. Dès son installation, le nouveau gouvernement de Abdelmalek Sellal a considéré le loge-ment comme étant l’une de ses priorités. M.A.O.

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Une laïcité à la carte

La chronique de Maurice Tarik Maschino

● Le ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme affirme avoir pris toutes les mesures nécessaires pour que le scénario de 2001, avec des retards «astronomiques», ne se reproduise plus.

L ’Algérie tiendra, demain à Genève, la 11e réunion

formelle de négociations mul-tilatérales pour son accession à l’Organisation mondiale du commerce (OMC), a-t-on ap-pris hier de sources proches du ministère du Commerce. Cette réunion du groupe de travail chargé du dossier d’adhésion de l’Algérie à l’organisation examinera, concomitamment avec le projet de rapport révisé, les réponses de l’Algérie aux questions additionnelles des membres de l’organisation ainsi que la progression des mises en conformité du régime du commerce algérien et des négociations bilatérales sur

les consolidations tarifaires et les engagements spécifiques sur le commerce des services. «L’examen du régime du com-merce algérien se poursuit en ce qui concerne le régime des licences d’importation, les obstacles techniques au com-merce, la mise en œuvre des mesures sanitaires et phytosa-nitaires, l’application des taxes intérieures, les entreprises publiques et les privatisations, les subventions et certains as-pects de protection des droits de propriété intellectuelle qui touchent au commerce», avait souligné le ministre du Commerce, Mustapha Ben-bada. Une vingtaine de projets

d’accords d’engagement sur les questions systémiques sont en cours de discussion, avait également affirmé une source proche du dossier. Sur le plan bilatéral, les négociations se poursuivent avec 13 pays et des progressions notables ont été enregistrées avec plus de la moitié d’entre eux, ajoute la même source. Une série de rencontres bilatérales avec dix pays membres de l’OMC avait précédé la réunion for-melle. Des négociations bila-térales ont été menées, entre autres, avec les Etats-Unis, le Japon, l’Australie, le Salvador, la Norvège, la Nouvelle-Zé-lande, la Turquie et la Corée

du Sud. Six accords bilatéraux avec le Venezuela, Cuba, la Suisse, le Brésil, l’Uruguay et l’Argentine ont été déjà finalisés. Depuis son instal-lation en 1995, le groupe de travail chargé de l’accession de l’Algérie à l’OMC a tenu dix formelles et deux réunions informelles, dont la dernière s’est déroulée fin mars 2012. Ce groupe a déjà examiné le régime du commerce de l’Al-gérie. Son premier projet de rapport a été élaboré en 2006 et révisé en 2008. Le projet de rapport révisé a été transmis à l’OMC en décembre 2012 et sera distribué à l’occasion de ce 11e round. APS

ADHÉSION DE L’ALGÉRIE À L’OMC

Un 11e round de négociations demain à Genève

Les premiers chantiers de construction de logements AADL

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IL EST L’AUTEUR DE LA CHANSON SOBHANE ALLAH YA ELTIF D’EL ANKA

MUSTAPHA TOUMI, LE POÈTE ENGAGÉ, N’EST PLUS

L’homme à la longue barbe blanche avait rénové le mel-hoûn en signant, en 1970, l’un

des textes les plus emblématiques de la chanson chaâbi. La qacida Sobhane Allah Ya Eltif, interprétée par hadj M’hamed El Anka, évoque à la fois l’injustice, la corruption, la transformation sociale et l’inversion des valeurs. Elle dresse un constat politique qui reste, 40 années plus tard, toujours d’actualité. «Je ne suis pas cultivé, écrit-il, j’ai eu pour maîtres la faim et le dénuement.» «Un lion déclame-t-il, demeure un lion; même vieillissant, les loups le redoutent. On ne peut être mené et mener à la fois, tenir la barre au plus fort de la tempête. L’auteur de cette composition poétique n’est pas un illuminé.» Se confiant sur les colonnes du journal El Watan, il disait vouloir exprimer, à travers cette qacida, ce que les Algériens vivaient. «Tout ce que je dis dans la chanson est arrivé, soulignait-il. Ce n’est pas de ma faute. Moi, j’ai pré-venu. C’est l’éternel problème de Cassandre. Quand quelqu’un pré-vient, ça devient lui l’auteur de ce qui se produit par la suite. J’avais prévenu la régression et la régres-sion on y est en plein dedans. On est loin de tous les schémas rationnels.»

Mustapha Toumi est né à La Casbah en 1937. Il manifeste, très tôt, un penchant pour les arts. Il fait ainsi du théâtre radiophonique en kabyle, en arabe et des jeux radiophoniques en français. Il publie, parallèlement, des poèmes dans Alger Républicain et joue avec Mustapha Kateb dans El Kahina, théâtre de Abdallah Nekli. Il fréquente ainsi Habib Réda, Touri, Debbah, Djelloul Bachedjerah, Ka-zdarli, Mustapha Badie, Mohammed Hilmi, Nouria et Keltoum. Lorsque la guerre pour la Libération éclate, il participe naturellement à la radio clandestine «la Voix de l’Algérie libre et combattante» Plus tard, il exprimera sa désillusion face à ce qu’il considère comme une «révo-lution avortée». «Il y a eu, disait-il, des déviances volontaires ou dues à la lutte pour la prédominance et l’appropriation du pouvoir, qui ont abouti à faire, en dernier ressort, de la révolution une simple guerre de Libération. Il y eut d’abord la grande crise de l’été 1962, au lendemain du 19 mars, qui opposa entre elles, des wilayas de l’intérieur, puis ce fut la grande empoignade entre les djounoud des frontières, dotés de matériel de combat lourd, d’une part, et les djounoud de la Wilaya IV d’autre part avec le bémol de ‘sabee

snine barakat’, (sept ans, ça suf-fit) qu’entonnèrent les manifestants dans les rues d’Alger.» Après la mise à l’écart du journal Alger Républi-cain, il rejoignit Mohamed Boudia dans Alger Ce Soir, aux côtés de Serge Michel et Malek Haddad.Dès l’ouverture démocratique des années 1990, il crée un parti politique, l’Alliance nationale des démocrates indépendants qui aura fait long feu. Tout au long de sa carrière de paro-lier, Mustapha Toumi a travaillé sur les textes d’Africa pour Myriam Makéba, Guevara pour Mohamed Lamari, Ya dellal pour Nadia, Ki lioum ki zmane pour Zerouali… Il est aussi l’auteur du scénario, des dialogues et de la musique du film Echebka, avec la fameuse chanson Rayha Ouine. Véritable touche-à-tout, Mustapha Toumi s’était consa-cré à l’étude de la psychologie clinique, la parapsychologie et les phénomènes PSI (perception extra sensorielle) tout en contri-buant à créer le supplément culturel d’El Moudjahid. Vers la fin de sa vie, il ambitionnait de publier un ouvrage sur les différents parlers amazighs depuis les îles Canaris et le Maroc en passant par l’oasis de Sioua, en Haute-Egypte, et jusqu’à la Palestine séculaire. Amel B.

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L ’ A C T U A L I T É

TÉMOIGNAGE

● «Le lion, même mort, reste un lion.» Mustapha Toumi, poète, parolier, compositeur, politicien, militant de la cause nationale et grand homme de culture, s’est éteint dans la nuit de mardi à mercredi, à l’âge de 76 ans.

Mustapha Toumi vient de mourir à l’âge de 76 ans. Natif de La Casbah, il fut

interpellé très jeune par la culture populaire qui sourdait de tous les pores de la vieille cité. Et d’abord par le chaâbi dont il fut non seulement un spécialiste, mais un des plus remarquables compositeurs de l’ère moderne avec son monumental Sobhane Allah ya Eltif. Et dire que certains esprits chagrins l’ont accusé d’avoir plagié cheikh Hamada pour produire ce chef-d’œuvre qu’El Anka fut le premier à interpréter.Abdelkader Bendaâmèche s’inscrit en faux contre cette grossière allégation. Pour preuve, il cite un chercheur universitaire qui a consacré une étude fouillée du chiir al malhoun et qui lui déclara n’avoir pas trouvé Sobhane Allah ya Eltif dans le répertoire de cheikh Hamada.Personne n’oublie aussi la douce amère Rayha Ouine qui irrigue le film Echebka de Bendedouche.A la revue Novembre, dont il était l’un des

animateurs, il fut un défenseur intransigeant des cultures populaires et notamment de la musique chaâbi.Toumi avait aussi hérité de la redjla et du nif qui se pratiquaient comme une seconde nature dans la rue Gariba et à l’école Sarrouy.Enfant, il vécut les manifestations de Mai 1945 et la piteuse tentative des autorités coloniales de dresser l’un contre l’autre les peuples colonisés quand ils lancèrent les sol-dats sénégalais contre les manifestants et la réplique cinglante que lui et les autres yaou-leds ont utilisée pour accueillir les soldats. Une antienne vengeresse qui disait «Gobia ya gobia ! l’Allemani cassé koko !».Une preuve de cet héritage fut la violente querelle qu’il eut avec Bachir Boumaza, alors ministre de l’Information, et dont le caractère entier était connu. Si Bachir avait trouvé son égal, et les deux hommes avaient même tombé la veste pour s’expliquer à mains nues.Toumi était écœuré par les courbettes des

courtisans et il s’éclipsait de longs mois en choisissant la vie d’ermite.Avec l’ouverture démocratique, il fonda l’Alliance nationale des démocrates indépendants (ANDI), dont son ami et codisciple Laâdi Flici défendra les couleurs dans La Casbah, lors des élections communales de 1991. Et alors que la vieille ville était devenue un fief du FIS.Toumi ne pouvait souffrir cette idéologie im-portée du wahhabisme son zaouadj el mou-taâ et son excommunication de tout autre courant politique. Il détestait par-dessus tout cette prétention des nouveaux prédicateurs à vouloir exercer la vraie pratique de l’islam.Et lorsqu’il entendit parler de la mésaventure de Latifa Benabderrahmane, cette ensei-gnante de Staouéli, que son intégriste de mari soumet à une rokia barbare pour faire sortir de son corps le «djinn démocratique» qui la perturbait, il se rendit sur-place accompagné de Z’hor Zerrari et de l’auteur de ces lignes.Il propose à Latifa, dont les stigmates de la fortune maritale étaient visibles, le soutien

de la société civile y compris un avocat pour l’assister au cas où elle voudrait divorcer. Au sortir du domicile de l’enseignante, il fut agressé à coups de couteau par des nervis de la horde. Il en échappa par miracle. Membre fondateur de l’Association des anciens de Sarrouy et de la Fondation Casbah, Toumi défendra bec et ongles la réhabilitation de La Casbah et s’opposera à tout compromis avec les autorités. Pour lui, les atermoiements du ministère de la Culture n’étaient qu’un signe de son indifférence. Et que la seule conduite à tenir restait le harcèlement pour obliger les responsables à redonner à D’zaïr bni Mezghena son lustre d’antan.Ces dernières années, il s’était attelé à une gigantesque étude sur les similitudes existant entre les langues amazighe, arabe et ara-méenne. Une œuvre de longue haleine qui nécessite des recherches pointues ici et au Moyen-Orient. La maladie l’a empêché de terminer cette œuvre qui le passionnait.

Abderrahmane Mekhelef

Toumi, un autre chantre de La Casbah nous quitte

Le défunt Mustapha Toumi PHOTO : M. SALIM

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◗ MOHAMMED LAMARI, chanteur«Un géant de la chanson algérienne qui appartenait, à l’instar de Mahboub Bati, à une génération d’artistes attachés à l’art et aux valeurs éthiques. Cela transparaissait clairement à travers ses textes et ses poèmes chantés par de grands artistes…»

◗ ABDELMADJID MESKOUD, chanteur«C’est un véritable pilier vivant de la culture algérienne

qui s’est eff ondré…»

◗ HAMIDOU, chanteur«Un grand homme qui a consacré sa vie à l’écoute de sa

société. C’était le véritable poète du peuple.»

◗ ABDELKADER CHAOU, chanteur«Un poète qui a su préserver l’esprit de La Casbah,

l’antique médina où il est né, en l’immortalisant à travers

son art.»

Sobhane Allah Ya Eltif

UN MORCEAU DE BRAVOURE

Mustapha Toumi, le trouvère, le ménestrel, l’orpailleur et l’orfèvre des mots, est l’auteur mythique du standard du chaâbi immortalisé par le cardinal, le légendaire cheikh El Hadj M’hamed El Anka. Sobhane Allah Ya Eltif (Louanges à Dieu).

Tout un patrimoine ! Un texte magistralement inter-prété. Un bijou ! Un trésor ! Voici quelques extraits : Il était un jeune pigeon gracieux/ ô ! toi l’homme

d’expérience dont je vais te conter l’histoire et qui, à la fleur de l’âge, /au printemps resplendissant, rendu présomptueux par son plumage neuf, vint me provoquer, dégaina son épée et me dit : «Nous avons un différend/ affronte-moi si tu es de noble naissance et de ceux qui possèdent le sceau du pou-voir/ montre-moi où t’ont conduit tes solides relations.»/ je lui répondis en ces termes : «comment peux-tu m’adresser des propos pleins de colère ?/pourquoi ce courroux et cette fureur ?/on s’imagine que tout est accessible, qu’il suffit d’y faire main basse et l’on traite d’impotent le dernier arrivé./ louanges à Dieu, la bonté même/toi Seul détiens la connais-sance/ certains prennent pour de la peur le respect qu’on leur témoigne/tu ne vins pas à moi pour une question d’hon-neur, l’air déterminé; c’était par jalousies accumulées; car j’ai fait beaucoup d’envieux/ je te croyais mon allié et fier de moi; en réalité, tu creusais des fosses me menant à l’abîme/ quand ce serait de ta part de l’avidité, tu devrais avoir honte/ tu sais combien de mers j’ai traversées et parcouru de contrées…/On croit le maître inutile; on le considère comme un radoteur; sa chandelle serait morte, éteinte/ du maître, toi qui écoutes ce chant, la lumière ne peut disparaître /les gens le constatent du matin au soir/ on croit le maître inutile; on le considère comme un délirant/on dit que son épée est usée, émoussée/ le maître, toi qui écoutes ce chant, est toujours lucide et son épée étincelante reste célèbre dans la contrée/ on croit le maître inutile, comme un vieux taureau /on a secrètement aiguisé le couteau/ le maître, toi qui écoutes ce chant, ne porte pas d’entraves; ce n’est ni un agneau, ni un mouton promis au sacrifice/ on croit le maître fini, sa vitalité tarie, mais tous les efforts (pour lui nuire) sont restés impuissants/ Le maître, toi qui écoutes ce chant, répond par le silence et la patience/ rien ne lui échappe; à toute perte il est une compensation…» R. C.

El Watan - Jeudi 4 avril 2013 - 7

L ’ A C T U A L I T É

MUSTAPHA TOUMI, MILITANT DE LA CAUSE NATIONALE

Parcours d’un battant et combattant

Voici quelques extraits très éloquents : Son père Ya-hia était coiffeur. Il avait

le Mouloudia Salon, rue du Vieux Palais, et un instrument de musique à cordes, «une gui-tare, je pense… Mes souvenirs sont flous, car je n’avais que trois ou quatre ans à l’époque. Du reste, il partit en France, à l’île d’Ouessant puis, mobilisé durant la Seconde Guerre mon-diale, il se retrouva officier des transmissions dans la fameuse 2e division blindée du général Leclerc. Il participa à la libéra-tion de Paris en y laissant sa vie, il mourut le 2 juin 1945.»

AU NOM DU PÈRE

«Il a eu une certaine influence, indirecte sur moi, génétique je dirais : tempérament semblable, caractériel, besoin de se réaliser envers et contre tout. Quant à sa guitare, je ne l’ai entrevue que dans mon imaginaire débridé et folâtre, avec des cordes qui ne pouvaient qu’égrener du chaâ-bi», résume-t-il avec beaucoup d’émotion. A 17 ans, Mustapha est parti à la rencontre de la Ré-volution. «Grâce à une conjonc-tion de facteurs et de gens, notamment mon cousin, éternel

insoumis, Ahmed El Laghouati, qui était membre de l’OS du PPA qui m’en avait parlé au mois de septembre 1954 et qui m’envoya en France, début novembre, avec un mot de passe, qui me permit de contacter des anciens de l’organisation, à Barbès. C’est de là que j’ai commencé à essai-mer rue Fleury, des Martyrs et jusqu’à avenue des Ternes, Arc de Triomphe, quartier de la Dé-fense et bien entendu le quartier latin. Toujours est-il qu’après un bref passage à l’ORTF, j’ai rejoint Tunis où je retrouvais des gens que je connaissais déjà.»

IL ÉTAIT UNE FOIS LA RÉVOLUTION

Auteur d’un projet pour la créa-tion d’une radio de l’ALN et du FLN en zone libérée, quelque

part en Algérie, la commission mise sur pied par Saâd Dahlab, Boumendjel et Boussouf le dé-pêchèrent à Nador, ville frontière où existait déjà une infrastruc-ture que faisaient fonctionner, entre autres, Abdelmadjid Me-ziane et cheikh Mimoun. Aïssa Messaoudi les rejoignit. Vinrent après lui Mohamed Merzoug, Abdelhamid Temmar et Daho Ould Kablia. L’inauguration de cette nouvelle station réaména-gée par Abderrahamen Laghoua-ti fut faite par Boualem Bes-saïah, alors surnommé Lamine. Mustapha marqua son passage en faisant passer des messages. Il était mûr avant d’être adulte. L’histoire de cet homme est une remontée dans le temps, broyée par des événements douloureux. La Révolution a-t-elle été confis-

quée, comme l’ont écrit certains, dont Ferhat Abbas et Benkhed-da ? «Il y eut, effectivement, des déviances volontaires ou dues à la lutte pour la prédominance et l’appropriation du pouvoir, qui ont abouti à faire, en dernier ressort, de la Révolution une simple guerre de libération. Il y eut d’abord la grande crise de l’été 1962, au lendemain du 19 mars, qui opposa entre elles des wilayas de l’intérieur, puis ce fut la grande empoignade entre les djounoud des frontières, dotés de matériel de combat lourd, d’une part, et les djounoud de la Wilaya IV d’autre part avec le bémol de ‘’sabee snine barakat’’, (sept ans suffisent) qu’enton-nèrent les manifestants dans les rues d’Alger. J’ai ressenti depuis cette période une certaine frus-tration, celle d’une révolution avortée. Puis il y eut la suppres-sion d’Alger Républicain. Je rejoignis Mohamed Boudia dans Alger Ce Soir, ainsi que Serge Michel et Malek Haddad. Puis vint le réajustement révolution-naire et en réaction à celui-ci, la constitution d’une ORP clandes-tine, regroupant les Zahouane, Benzine, Sadek Hadjres, etc.» Synthèse/Hamid Tahri

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Réactions◗ KHALIDA TOUMI, ministre de la Culture«Le regretté Mustapha Toumi, un artiste engagé qui a milité dans les rangs du Front de libération nationale (FLN) et participé en 1958 à «La voix de l’Algérie libre et combattante» (radio clandestine). Après l’indépendance, il occupa le poste de responsable des aff aires culturelles au ministère de l’Information… En cette douloureuse épreuve, la ministre présente ses «condoléances les plus attristées» à la famille du défunt et à la famille artistique…»

◗ ABDELKADER BENDAÂMÈCHE, président du Conseil national des arts et des lettres«C’est une personnalité importante de l’histoire culturelle de l’Algérie… Engagement précoce… La voix de l’Algérie libre et combattante» (une radio clandestine au service de la lutte de Libération)… Mustapha Toumi était une bibliothèque vivante et un érudit. Je garde en moi une partie de ce grand homme avec qui j’ai beaucoup échangé et appris. «C’était un ami et un grand auteur d’une culture très riche. C’était un poète aussi bien en arabe qu’en français… Un être exceptionnel et irremplaçable.»

Dans le portrait du regretté Mustapha Toumi brossé par notre collègue Hamid Tahri dans l’édition d’El Watan datant du 3 avril 2008,

on découvre le parcours d’un battant et combattant pour la cause nationale, un

militantisme agissant pour l’indépendance de l’Algérie. Un militantisme anticolonial filial

communiqué par un père.

El Hadj M’hamed El Anka a immortalisé Sobhane Allah Ya Eltif

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El Watan - Jeudi 4 avril 2013 - 8

ALGER INFO

2 4 H E U R E SCOMMUNE DE MAHELMA: DEUX PROJETS DE REVÊTEMENT POUR LES CITÉS Deux projets de revêtement en bitume seront prochainement lancés au niveau de deux cités de la commune de Mahelma. Il s’agit de la cité des 80 Logements sociaux et de la cité des 50 Logements EPLF. Longtemps pénalisés par l’état des routes, qui à certains endroits, sont impraticables, les habitants de ces deux cités ont bien accueilli la nouvelle. «Nous avons longtemps souffert de l’état des routes qui sont dégradées. Avec ces travaux, nous espérons que notre cadre de vie va s’améliorer», dira un habitant de la cité des 80 Logements, avant d’ajouter : «Néanmoins, il faudrait que les responsables locaux respectent les délais de réalisation, car il faudrait réceptionner ces travaux avant l’hiver prochain.» Par ailleurs, les habitants n’ont pas omis de soulever d’autres

problèmes qui touchent leur cité dont notamment l’absence d’éclairage et des espaces dédiés aux loisirs.

TRAVAUX AU MUSÉE DU BARDO : IL SERA ROUVERT LE 18 AVRILLa réouverture du Musée du Bardo aura lieu le 18 du mois en cours. Fermé des années durant, le musée a été entièrement restauré, au grand bonheur des amateurs d’histoire qui vont retrouver la splendeur de cet établissement, situé en haut de la rue Didouche Mourad. Le musée compte nombre de collections, dont des objets paléolithiques et néolithiques, une belle collection de figurations préhistoriques, et d’œufs d’autruches utilisés comme bouteilles par les premiers hommes. Le musée abrite des collections purement algériennes, mais également étrangères. Généralement, les objets

préhistoriques proviennent des fouilles ou ont été acquis dans le cadre d’échanges avec les institutions de pays étrangers. Quant aux pièces ethnographiques, elles ont été achetées ou données. La pièce maîtresse de ce lieu emblématique demeure le squelette de Tin Hinan, reine des Touareg, exposée dans l’une des salles du musée. Le public est donc convié à retrouver toutes ces merveilles qui font la richesse et la diversité du musée, un véritable joyau architectural.

SUR LE V I FSELF-SERVICE !

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On n’est jamais mieux servis que par soi-même. Telle semble être la devise de ces moutons qui «broutent» à même l’étal du marché

BARAKIBIBLIOTHÈQUE MUNICIPALE FERMÉE

D es milliards de dinars ont été engagés, ces dernières années, pour la réalisation d’une bibliothèque municipale à proxi-

mité du siège de l’APC de Baraki. Les travaux ayant pris fin avec un peu de retard, sa réception a eu lieu il y a près de huit mois. Mais cette structure est toujours fermée, «à cause d’un manque d’encadrement», précise le jeune gardien qui, pour ne pas s’ennuyer, passe son temps à discuter avec les jeunes du quartier. Au service social et culturel de l’APC, aucune information n’est donnée, sauf celle-ci : «On attend la réception des équipements appropriés à cette structure d’utilité publique.» L’ancien maire avait voulu utiliser cette réalisation comme un atout pour briguer un deuxième mandat lors des dernières élections locales, déclare un jeune du centre-ville. Finalement, le maire candidat n’a pas été réélu et les promesses de recrutement d’animateurs de la bibliothèque municipale sont restées lettre morte. S’agissant de l’actuel P/APC, «la situation est prise en considération, seulement il y a d’autres priorités» , argue-t-il, en promettant la réactivation d’un nombre d’espaces de culture et de jeunesse, au niveau de la commune de Baraki, comptant plus de 100 000 habitants, dont un taux élevé souffre énormément de l’oisi-veté et du vide culturel. Beaucoup de diplômés universitaires et lycéens en classe d’examen disent ne pas trouver où passer leur temps et où travailler. D’autres, sortis du système scolaire, déclarent : «Nous craignons réellement qu’un jour, par ennui, nous allons sombrer dans la drogue qui gagne du terrain. Je connais des ingénieurs chômeurs qui sont devenus, au fil du temps, victimes de ce fléau social», témoigne un diplômé en informatique, qui avoue également «avoir attendu impatiem-ment l’inauguration, le 5 juillet dernier, de cette bibliothèque, mais quelle déception de la voir, à ce jour, fermée». E. Yazid

LOTISSEMENT RASSAUTA (BORDJ EL KIFFAN) INSÉCURITÉ ET ABSENCE D’ÉCLAIRAGE

L es habitants de certaines parties du lotissement Rassauta, dans la commune de Bordj El Kiffan, se plaignent de l’ab-

sence d’éclairage public. En dépit des multiples requêtes adres-sées aux services concernés et aux autorités locales, le problème persiste toujours, apprend-on auprès des résidants. Les habitants du lotissement souffrent énormément de cette situation. «A par-tir d’une certaine heure du soir, il faut éviter de sortir à cause de l’obscurité», dira un résidant, avant d’ajouter : «Des délinquants profitent de l’absence d’éclairage pour s’adonner à leurs sales besognes. Ils agressent les passants à la faveur de l’obscurité.» Par ailleurs, Les résidants qui rejoignent tôt le matin la station du tramway, en empruntant des raccourcis, sont exposés aux agressions, d’où la nécessité de lancer des travaux de réalisation de l’éclairage public, afin d’en finir avec cette situation. K. S.

La wilaya ne trouve pas d’entreprises réalisatrices

RÉHABILITATION DES IMMEUBLES D’ALGER-CENTRE

HORAIRES DES PRIÈRES Alger et ses environs

Fadjr……..… 04:50 Chorouk.....….06:37

JEUDI 4 AVRIL 2013

VENDREDI 5 AVRIL 2013

Dohr………… 12:51 Asser……….. 16:27 Maghreb….. 19:18 Îcha……....... 20:40

l Sept boulevards et quatre transversales seront concernés par le programme de réhabilitation qui touchera 11 800 logements

La réhabilitation des immeubles vé-tustes de l’hypercentre ne sera pas lancée de sitôt. Les opérations de

confortement ne devraient pas être enga-gées en raison de l’absence d’entreprises réalisatrices. La Direction de l’aménage-ment et de la restructuration des quartiers de la wilaya d’Alger (DARQ), à qui a été confiée l’opération, a informé, hier, les entreprises ayant participé à l’appel d’offres national restreint, portant sur la mission de suivi et contrôle des travaux de réhabilitation des immeubles de la rue Larbi Ben M’hidi (du n°1 au n°64) et de la place Emir Abdelkader (du n°1 au n°8), qu’à l’issue de la réunion de la commission de jugement des offres, tenue en date du 28 mars 2013, l’appel d’offres a été déclaré infructueux. «Les offres techniques ont obtenu une note technique inférieure à 35 points, note éliminatoire», précise la DARQ, qui fait remarquer que les soumissionnaires, qui contestent le choix opéré, peuvent introduire un recours dans les dix jours, à compter de la première parution de l’avis. Le wali d’Alger a annoncé, à la fin de l’année dernière, que la wilaya lancera des appels d’offres nationaux et inter-nationaux pour la réhabilitation de près de 12 000 logements dans l’hypercentre d’Alger. Ces opérations, inscrites dans le «Plan Blanc», confiées, entre autres, à la direction de l’urbanisme, seront concré-tisées au bout de quatre ans, comme l’a annoncé le wali, lors de sa présentation du plan d’aménagement de la wilaya. L’objectif : la réhabilitation et l’embel-lissement du centre d’Alger. «Des opéra-tions de ravalement sont menées à la hus-sarde. Il n’y a qu’à voir les chantiers de la place du 1er Mai et de la rue Didouche Mourad. Les entreprises étalent de la peinture sans plus. La main-d’œuvre locale qualifiée est absente», confie une

source à la wilaya. Sept boulevards (Krim Belkacem, Zighoud Youcef, Larbi Ben M’hidi, Malika Gaïd, Didouche Mourad, Has-siba Ben Bouali et Mohamed V) et quatre transversales dont quelques-unes se trouvent à La Casbah, seront concernés par le programme qui tou-chera 11 800 logements et 185 équi-pements, a précisé lors de la présen-tation du plan au musée l’Historial, le directeur de l’aménagement et de la restructuration des quartiers (DARQ), Abdelkader Ghida. Une enveloppe de 5 milliards de dinars a été allouée à cette opération. Les appels d’offres lancés, pour les premiers immeubles de la rue Labri Ben M’hidi, pour le choix des entreprises ont été déclarés infructueux, en raison, assurent les responsables de la wilaya, de l’absence de spécialistes

nationaux et de main-d’œuvre qualifiée. Confier ces projets à des sociétés étran-gères serait l’option qui aurait été retenue par les autorités de la wilaya. La wilaya d’Oran, qui prévoit la réhabilitation de 600 immeubles du centre-ville, a opté pour l’expertise étrangère. Des entre-prises espagnoles, italiennes et françaises ont entamé les travaux, il y a une année. «Les chantiers connaissent quelques écueils : des mouvements sociaux d’ou-vriers algériens, qui revendiquent la re-valorisation de leur salaire, bloquent les travaux...», nous a signalé un observateur local. Les travaux de réhabilitation ont nécessité une nouvelle réglementation : six maîtres d’ouvrage délégués ont été engagés pour la réussite de l’opération (les OPGI, d’Hussein Dey, Bir Mourad Raïs et Dar El Beïda, l’Ofares, la Régie foncière et la DARQ). Nadir Iddir

Un plan d’action pour revaloriser la capitale

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El Watan - Jeudi 4 avril 2013 - 8

R É G I O N E S T

PLATEAU D’EL MENIA À CONSTANTINE

Des bénéfi ciaires d’un lotissement

dans l’expectative● Il s’agit d’un problème de centaines de bénéficiaires qu’il faut

régler équitablement et au plus vite.

«Cela fait 25 ans que nous avons acquis ces lots, mais jusqu’à ce jour, nous ne pou-vons bénéficier ni de nos ter-rains ni des actes d’achat que nous n’avons cessé de récla-mer auprès de l’agence fon-cière, en dépit de tous les docu-ments fournis», réclament les bénéficiaires de lots à bâtir sur le site d’El Menia. Constitués en association, ces derniers ont entrepris toutes les démarches pour faire valoir leurs droits, allant jusqu’à saisir le wali de Constantine à travers de nom-breuses demandes d’audience restées sans suite, selon leurs affirmations. Leur histoire remonte au 28 novembre 1988 où suite à une annonce de l’OPGI et de l’agence de gestion et de régulation foncière urbaine de la wilaya de Constantine (AGRFUW) les concernés ont postulé pour l’achat de lots de terrain sur le site précité. «Nous tenons à vous préci-ser que nous sommes 727 bénéficiaires, dont 70% ont payé la totalité des montants, alors que 30% ont effectué un versement de 10% ; les ordres de versement bancaire à la BEA et la BDL sont toujours là pour le confir-mer», atteste Mohamed Chérif Messelem porte-parole de l’association des bénéficiaires du lotissement El Menia, dans une lettre adressée au Premier ministre Abdelmalek Sellal et dont nous détenons une copie. Selon ce dernier, le problème a commencé en 2005, lorsque l’agence foncière de la wilaya a projeté de réaliser un projet de pôle urbain sur le site d’El Menia. Un projet qui inquiète sérieu-sement les bénéficiaires, qui

n’ont pas obtenu leurs actes de vente bien que la plupart d’entre eux se sont acquittés de la globalité du montant. «Le vrai problème réside en effet dans ces actes que nous n’avons cessé de réclamer conformément à la loi et que l’agence foncière refuse tou-jours de nous délivrer pour des raisons qu’on ignore ; car sans ces documents on ne pourra ouvrir droit à aucune indemnisation ; c’est le grand obstacle auquel nous faisons face et à cause duquel nous avons été déboutés récemment par la justice», précisera notre interlocuteur qui affirme ne pas comprendre l’attitude du directeur de l’agence foncière. «Ce responsable nous a pro-mis de nous restituer notre argent, avant de nous propo-ser des terrains dans d’autres sites, puis il se rétracte et refuse même de nous recon-naître comme bénéficiaires», déclare-il. Les concernés soutiennent qu’ils ne font que réclamer leurs droits à travers l’obten-tion de leurs actes de propriété conformément à la loi. Interro-gé sur ce problème, le directeur de l’agence foncière, Noure-dine Boudemagh, précisera en premier lieu que son organisme ne peut délivrer aucun acte tant qu’il n’y a pas de certificat de conformité pour ce lotissement qui est déjà ceinturé par des constructions privées et des constructions illicites. «En fait, sur les 720 lots de terrains du lotissement d’El Menia, on a recensé 320 réservataires, dont 30 seulement ont payé la totali-té du montant au prix du mètre carré de l’époque. En consé-quence 400 lots sont restés sans réservataires», notera-t-il.

Le même responsable a révélé que sur décision du conseil d’administration de l’agence foncière de wilaya et du wali de Constantine prise en 2010, il a été procédé à l’annulation de tout le lotissement d’El Menia. «Ce site est destiné à recevoir le projet d’un grand pôle urbain conformément au plan directeur d’aménagement d’urbain de la ville (PDAU), et qui sera concrétisé au profit de la wilaya suite au concours national et international ini-tié par l’agence foncière ; un projet que cette dernière a présenté récemment lors d’une rencontre tenue à l’hôtel Novo-tel», affirme-t-il. Questionné sur la situation des bénéficiaires de lots de terrain sur le même site, le directeur de l’agence foncière a fait savoir qu’il a reçu leurs représentants et leur a soumis deux propositions. «Nous leur avons affirmé que s’ils veulent rester sur le site d’El Menia, ils seront bénéficiaires en priorité de logements promotionnels pour eux et pour leurs enfants ; par ailleurs s’ils désirent bénéficier de lots de terrains dans d’autres sites, ils n’au-ront qu’à nous soumettre leurs demandes qui seront étudiées par l’agence», a-t-il déclaré. Il précisera qu’une cinquan-taine de demandes parmi ces derniers ont été reçues par son organisme. «Nous ne pouvons rien décider à l’heure actuelle, car nous n’avons pas reçu encore la réponse de tous les concernés, même parmi une soixantaine de personnes qui nous ont poursuivis en justice et pour lesquels nous mainte-nons toujours la porte ouverte en signe de bonne foi de notre part», conclut-il. S. Arslan

Relogement de 275 familles de Sarkina

La SDE alerte sur les installations vétustes

Formation intensive de lutte contre les catastrophes naturelles

Une nouvelle opération de relogement a été organisée, hier, sur le côté inférieur de la cité Sakiet Sidi Youcef (ex-BUM), dans le secteur urbain de Ziadia, au profit de 275 familles

qui occupaient des bidonvilles sur les terres de Sarkina, dans un site plus connu par Djamâa Tarcha, situé sur les deux rives de Oued El Had. Les heureux bénéficiaires ont élu domicile dans de nouveaux appartements à l’unité de voisinage (UV1) de la nou-velle ville Ali Mendjeli. Cette opération qui s’est, de façon générale, déroulée dans le calme a été marquée par la protestation de certaines familles ayant refusé de quitter leurs maisons pour être relogées dans des F3. «Nous somme les propriétaires de ces lots de terrain depuis des années avec des actes notariés au niveau des services de l’APC, et nous avons été recensés et classés avec les habitants de baraque-ments construits durant la période du terrorisme», ont-ils dit. Ils réclament de ce fait des compensations pour leurs lots de terrains. Par ailleurs, certains bénéficiaires se sont dits choqués par l’état dans lequel ils ont trouvé leurs nouveaux logements. «Ce sont des appartements inhabitables, car non encore achevés, en plus d’être pleins de gravats, ils ne sont alimentés ni en eau potable ni en élec-tricité», réclament-ils. Les responsables des services de l’OPGI ont avancé que cette situation sera réglée dans les meilleurs délais. Rappelons que cette opération se poursuivra jusqu’au mois de mai avec le relogement de plus de 2000 familles habitant les bidon-villes répartis dans les sites de Oued El Had, Fellahi 1 et 2, Chaâ-bani, Bencheikh El Hocine, Alexandra, le 5ème Km, l’Onama et le lieudit Carrière. Ratiba B. et Salem Yousra

L es installations gazières d’un nombre impressionnant d’abon-nés de la direction de distribution de l’électricité et du gaz de

Constantine ne sont pas conformes aux normes. «Ces gens sont en situation de risque mortel potentiel ; il n’entre pas dans notre mis-sion de pénétrer dans les foyers, mais nous le faisons quand même dans le souci de prévenir de vraie catastrophes au vu de l’anarchie qui règne en matière d’instal-lation», nous révèle la chargée de communication de la même direction. Ce constat est fait au quotidien durant l’opération porte-à-porte entamée depuis janvier par la SDE dans le cadre de sa campagne cyclique de sensibilisation sur les risques liés au gaz, initiée il y a déjà quelques années. Beaucoup d’anomalies ont été relevées à l’intérieur même des foyers, entre autres sur les branchements aux divers appareils fonctionnant au gaz. L’une des plus courantes est le flexible utilisé pour les gazi-nières, ou autres. Certains tuyaux datent de…30 ans, alors qu’il est préconisé d’en changer au moins une fois tous les 3 ans. Autre anomalie courante : l’absence d’aéra-tion. Il faut savoir que beaucoup de familles installent le chauffe-eau dans la salle de bain, chose à éviter absolument. La campagne qui se poursuivra jusqu’au 30 avril, sera relayée par une autre sur l’énergie électrique. Farida Hamadou

L a direction générale de la Protection civile a initié une forma-tion intensive de lutte contre les catastrophes naturelles de

trois jours (à partir d’hier), au profit de 60 éléments tous grades confondus, spécialisés dans le sauvetage-déblaiement (SD). C’est un plan de regroupement dans l’objectif de renforcer les techniques d’intervention rapide sur terrain, avec notamment des exercices de simulation de situations réelles, faisant suite au programme régional amorcé dans ce cadre avec les wilayas de Biskra et Saïda. «Chaque région accueille 3 wilayas ; la wilaya de Constantine réunit celles de Mila et de Skikda, dont les éléments seront encadrés par des officiers spécialisés ; ceux-ci doivent être prêts H24. Sitôt qu’un message est intercepté, ils rejoindront le site d’entraînement dans la wilaya de Constan-tine (un lieu éloigné des zones d’habitations)», nous précise le lieutenant Tafer, chargé de communication auprès de la Protec-tion civile. F. H.

Un compromis attendu en juinLe siège de l’OPGI de Annaba était, ces derniers jours, la scène de mul-tiples tentatives de sui-cide collectif de dizaines d’anciens combattants et victimes du terrorisme. Ils ont manifesté leur colère en escaladant le siège de l’OPGI et en se tailladant le torse avec des objets contondants. Par cette action, ils veulent revendiquer le déménagement des loge-ments qui leur ont été attribués à Berrahal, sidi Amar et El Bouni, au le chef-lieu de wilaya. Contacté, le directeur de l’OPGI Khalfaoui Amar s’explique : «Ce problème ne concerne pas l’OPGI de Annaba ; il fallait qu’ils s’adressent au service social de la 5ème région militaire, car c’est elle qui a procédé à la répartition, et l’OPGI n’a établi que les contrats. Les protes-tataires sont mal infor-més.» Et d’ajouter : «Ce programme de logement est le fruit d’un commun accord entre le ministère de la Défense et celui de l’Habitat. Nous sommes que des exécutants. Parmi les mécontents, 116 ont bénéficié chacun de son logement et sont satis-faits. Je crois que l’OPGI est visée par une manipu-lation.» Cependant, les manifes-tants ne n’en démordent pas : «Nous sommes ori-ginaires de Annaba donc les enfants de cette ville ; nous sommes prioritaires par rapport aux autres pour bénéficier des loge-ments du chef-lieu.» Une première réunion entre les deux belligérants a été organisée au niveau de la direction de l’OPGI, suivie par une seconde hier au niveau de la wilaya à l’issue de laquelle il a été proposé, selon la disponibilité, des sites au wali de Annaba dont l’heureux compromis est attendu au mois de juin prochain. L. Azzouz

LOGEMENTS DES ANCIENS COMBATTANTS DE ANNABA

Le site abritera le projet d’un pôle urbain

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Beaucoup d’anomalies ont été relevées à l’intérieur même des foyers, entre autres sur les branchements aux divers appareils fonctionnant au gaz. Autre anomalie courante : l’absence d’aération. Il faut savoir que beaucoup de familles installent le chauffe-eau dans la salle de bain, chose à éviter absolument.

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El Watan

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El Watan - Jeudi 4 avril 2013 - 8

R É G I O N O U E S T

CHLEF

Deux nouvelles cités d’habitation inaugurées

aujourd’hui

AÏN TÉMOUCHENT Incendie d’un local commercial

TISSEMSILT Les habitants de Youssoufi a réclament le gaz de ville

● Il s’agit de la première tranche de 1 340 logements sociaux de la nouvelle ville de Chorfa, à la périphérie de Chlef, ainsi que

du recasement de 80 familles à Ouled Farès dans le cadre de la résorption de l’habitat précaire.

Deux importants projets d’habitat seront inaugu-rés aujourd’hui, jeudi,

par les autorités locales. Il s’agit de la première tranche de 1340 logements sociaux de la nouvelle ville de Chorfa, à la périphérie de Chlef, ainsi que du recasement de 80 familles à Ouled Farès dans le cadre de la résorption de l’habitat précaire. La première entité urbaine de Chorfa fait partie

d’un ensemble de 3 452 loge-ments sociaux de type F3 et F4, dont 936 sont destinés au relo-gement d’occupants de bidon-villes. Le reste du programme est en voie d’achèvement, selon les services de l’OPGI. Ils précisent que les nouveaux bâtiments se distinguent par leur conception et la qualité des matériaux utilisés (marbre, faïence et bois 1er choix). Un projet similaire, comprenant 2

064 logements sociaux, est en cours de réalisation non loin du premier site, plus exactement à El Hassania. Selon les autorités de la wilaya, ces unités vont contribuer à résorber le déficit en logement social que connaît la commune du chef-lieu de wilaya. Celle-ci, pour rappel, compte plus de 11 000 habita-tions en préfabriqué construites après le tremblement de terre de 1980. A. Yechkour

SAÏDA Des avocats agressés par leurs pairs

TLEMCEN

Le secteur de la pêche est à promouvoir

NAÂMA Marathon international de Tiout

BÉCHAR Les enfants et la mémoire nationale

Les avocats de Saïda, lors d’un point de presse tenu au niveau du palais de la justice de Saïda, ont déclaré être outrés par le comportement «mesquin et violent d’avocats

qui n’honorent nullement la noble mission qu’ils sont censés représenter».Venus à bord d’un cortège de cinq véhicules d’El Bayadh, ce 2 avril 13, «aucun des dix avocats n’était prévu pour plaider et n’avait aucun dossier à régler, mais pour provoquer. Ils ont insulté et manqué de respect à deux avocates ; leurs collègues qui ont intervenu pour les protéger ont été tabassés». Des certificats médicaux de 3 à 20 jours d’incapacité et même des radios faisant foi ont été montrés à la presse, un avocat avec du plâtre à la main était présent et a témoigné lui aussi de l’agression. «Cette agression est à l’origine du désir et de la volonté inébranlable de la création d’un bâtonnat à Saïda. Le seul reproche qu’on peut faire aux robes noires de Saïda, c’est vouloir se soustraire de ce bâtonnat de Mascara qui ne veut pas lâcher prise». Sid Ahmed

L ’implication des professionnels dans le déve-loppement du secteur de la pêche semble

être une nécessité incontournable qui figure en bonne place dans la feuille de route du ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques. Dans cette perspective, la direction de la pêche de Tlemcen, apprend-on de son directeur M. Kouider Derouiche, a lancé une série d’actions visant l’organisation de la profession dans le but d’instituer un cadre de concertation au sein duquel se conjuguent les efforts de tous les acteurs du secteur pour atteindre les objectifs consignés dans la feuille de route du ministre. Dans ce contexte, une journée de sensibilisation, à laquelle ont pris part les responsables du sec-teur, les autorités locales et les professionnels de la pêche, a été organisée au niveau de l’école de pêche de Ghazaouet. L’objectif de cette journée, souligne le respon-sable de la chambre de pêche M. Mostefa, «est de sensibiliser les professionnels de la pêche, toutes catégories confondues, sur l’importance des associations dans l’organisation et le développement de la pêche». Pour sa part, M. Redouane Hamek, membre de la chambre natio-nale de la pêche, estime que l’association consti-tue un espace de concertation et de communica-tion qui tend à motiver et fédérer la corporation autour d’un projet collectif. «La préservation de

la ressource halieutique n’est-elle pas un projet collectif ?», s’interroge-t-il. Le chef de daïra et le P/APC, dans leurs interventions, ont rassuré les marins pêcheurs qu’ils trouveront toutes les facilitations nécessaires pour la création de leur association conformément à la loi en vigueur. Les pêcheurs, visiblement sceptiques quant à l’intérêt de ces associations, ont tout de même manifesté leur entière adhésion à ce projet et comptent constituer leur association pour dé-fendre leur droit et participer au développement de leur profession. Aussi, dans le cadre de l’amélioration et la valorisation des moyens productifs de subsis-tance dans le domaine de la pêche artisanale, Mme Kara, chargée de la communication, nous a révélé que sa direction a engagé une série d’enquêtes socioéconomiques tout au long du littoral. «Cette opération, qui cible, notamment, les pêcheurs activant au niveau des plages d’échouage, vise à rapprocher les profession-nels de l’administration pour les accompagner et les assister dans la prise en charge de leurs problèmes», souligne notre interlocutrice. Au terme de cette action, a-t-elle ajouté, «des fiches techniques de petits projets seront élaborées et déposées au niveau des APC pour leur prise en charge dans le cadre des plans communaux de développement». O. El Bachir

A Tiout (wilaya de Naâma), 256 marathoniens venus de diverses régions du pays mais aussi d’Ukraine, France,

Tanzanie, Irak, Yémen et Palestine ont participé à l’épreuve d’endurance sur une distance de 42 km en trois étapes de 14 km. A l’issue de cette compétition qui s’est déroulée du 28 mars au 1er avril 2013, on retiendra que le temps record de 2 heures 24 mn 36 s a été enregistré par le vainqueur Bekhti Nouredine de Tlemcen, talonné par le junior Daghor Brahim de Ghardaïa. Ce dernier, jugé un grand espoir et à un avenir certain. Côté filles, c’est Khalfallah Fatima de Saïda qui s’est classée 1ère, suivie de Naït Belaïd Ferroudja du club de Bouchaoui, Alger. Il est à noter que dans une parfaite convivialité entre les athlètes, les après-midi étaient consacrés à des visites de sites touristiques de la florissante petite commune de Tiout. D. Smaili

Quel regard portent les enfants sur la lutte de Libération natio-nale ? Quelle est leur impression sur la mémoire nationale ?

Comment voient-ils les héros de la Révolution de leurs régions respectives ? Comment narrent-ils les faits d’armes quand ceux-ci sont portés à leur connaissance ? Tel est le thème de la rencontre nationale sous le titre «La mémoire nationale vue par les enfants», organisée par la maison de la culture de Béchar qui a mis à profit la période des vacances de printemps pour per-mettre aux écoliers vacanciers de Béchar, Mostaganem, Té-mouchent, Sidi Bel Abbès, Saï-da et El Bayadh de se rencontrer pour des échanges culturels entre wilayas. La manifestation culturelle, qui a duré trois jours, se veut avant tout une perpé-tuation du lien entre les deux générations et une glorification à la mémoire de celles et ceux qui ont libéré le pays. Différents thèmes ont été choisis et abor-dés par les enfants en présence des adultes sur le mouvement national algérien, les événe-ments historiques de la nation, le rôle des Scouts musulmans et la résistance dans le Sud-ouest. Les petits vacanciers ont pris la parole pour dire, dans un langage propre aux enfants, ce qu’ils savaient sur les événements sanglants du 8 mai 1945 et le combat du colonel Lotfi dans la région de Béchar. Les enfants de Mostaganem ont mis à leur tour en exergue les faits d’armes des martyrs de la région du Dahra et souligné la bravoure du Chahid Abdelmalek Ramdan. Plusieurs pièces de théâtres ont été jouées en l’honneur de ces vacanciers qui ont découvert, pour la première fois, la wilaya de Béchar. Ils ont pu apprécier la pièce «Novembre» du théâtre régional de Saïda ou encore «Epouses de Juha», pièce réalisée par la coopé-rative artistique de Sétif, et une autre intitulée «Jour blanc» de la coopérative artistique d’Oran. M. Nadjah

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Le secteur de la pêche est victime de l’inertie

Un grave incendie a été déclaré avant-hier au sein d’un centre commercial situé sur le boulevard principal dans la ville d’Aïn Témouchent. Il a occasionné des dégâts en articles d’habillement féminins et des chaussures. Fort heureusement, aucune personne n’a été blessée ni tuée. L’intervention renforcée des agents de la Protection civile a duré jusqu’à midi d’hier pour enfin éteindre les longues de flammes qui ont noirci et causé la panique et la peur chez les habitants voisins et les commerçants. Selon les agents de la Protection ci-vile, «il n’y a que des dégâts en matériel mais la cause n’est pas encore déterminée avec précision». Cependant, les témoins avancent la forte probabilité d’un court-circuit électrique enregistré vers deux heures du matin de la journée du samedi. Ce local, servant de centre commercial de 400 mètres carrés, était un ancien garage de voitures depuis sa construction durant l’ère coloniale. Ensuite, il a été récemment reconverti en un marché couvert regrou-pant environ 30 stands de vente des articles d’habil-lement et de chaussures généralement en matière synthétique. S. D.

Les habitants de la com-mune de Youssoufia se disent délaissés par les autorités sur le plan de l’approvisionnement en gaz naturel puisque les promesses de mise en service du réseau de gaz de ville dans la localité chef-lieu étaient prévues pour l’année 2009. A ce jour, cette promesse n’a pas été tenue et les citoyens subissent le dik-tat de la bouteille de gaz butane qui se fait rare en cette période de froid. Le président de l’APC dit être en contact avec les services de la direction de l’Energie et des Mines qui ont en charge le programme et Youssoufia ferait partie des communes actuelle-ment prises en charge dans ce domaine puisque les études techniques ont été achevées et l’entreprise détentrice du projet étant sur le point de démarrer les travaux. Toujours selon le chef de l’exécutif communal, la commune est quotidien-nement approvisionnée en gaz butane par les services de Naftal. A. Ben.

«La mémoire nationale vue par les enfants» est le thème d’une rencontre nationale organisée par la maison de la culture qui a mis à profit la période des vacances de printemps pour permettre aux écoliers vacanciers de Béchar, Mostaganem, Témouchent, Sidi Bel Abbès, Saïda et El Bayadh de se rencontrer pour des échanges culturels entre wilayas.

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Sonelgaz lance son plan d’urgence

SIDI BEL ABBÈS INFO

● La mise en œuvre du processus de restructuration des réseaux s’est soldée, jusqu’alors, par le lancement des travaux d’installation de neuf injecteurs d’une puissance oscillant

entre 10 000 et 30 000 volts.

SANTÉ UN NOUVEAU CENTRE POUR LA TRANSFUSION SANGUINE

EAU POTABLE LE PROGRAMME DE RÉHABILITATION DU RÉSEAU S’ÉLARGIT

TELAGH DES PRESTATIONS POSTALES INSUFFISANTES

ARTS PLASTIQUES

Hommage à Lalmi et Draa Noredine

APC DE SIDI BEL ABBÈS

Pleins feux sur l’éclairage public

Un nouveau centre de transfusion sanguine ouvrira bientôt ses portes dans la ville de Sidi Bel Abbès, a-t-on appris de

source administrative locale. L’établissement, dont les ultimes travaux de finition sont en voie d’achèvement, dispose d’une panoplie d’équipements et accessoires de transfusion sanguine fournis par l’agence natio-nale du sang. Selon la source précitée, le centre dont la création s’intègre dans une optique de consolidation des infrastructures relevant du secteur de la Santé, devrait contribuer à améliorer, de manière significative, les modalités d’organisation et d’exé-cution des opérations de collecte et de conservation du sang. La configuration de l’établissement, qui répond aux normes requises, a-t-on expliqué, devrait également favoriser une amélioration simultanée des conditions d’accueil et de prise en charge du public. M. H.

Trois sites d’habitat ont été nouvellement intégrés dans le programme de réhabilitation du réseau d’alimentation en

eau potable (AEP) qui a été mis en œuvre dans la ville de Sidi Bel Abbès. Se limitant initialement à quelque douze quartiers, l’opération de réhabilitation ciblera désormais quinze cités d’habitation dont les canalisations sont affectées par une vétusté avancée. Initié au terme d’un diagnostic qui a touché l’ensemble des sites considérés, le programme de réhabilitation du réseau d’AEP doit se traduire progressivement par l’installation de conduites d’eau dont les spécificités répondent aux normes techniques en vigueur (diamètre, consistance, fiabilité, etc.). Le renouvellement des canalisations dans les quartiers consi-dérés devrait permettre d’éradiquer les multiples fuites et autres déperditions d’eau engendrées par l’état de délabrement qui caractérise les anciennes conduites. Dans le sillage de l’élimination de ces points noirs, l’opéra-tion de réhabilitation du réseau d’AEP devrait aboutir à une amélioration conséquente de l’approvisionnement en eau des habitants des quartiers concernés. La cité «El Médina El Mou-naouara» est le premier site d’habitat touché par l’opération de réhabilitation du réseau d’AEP, une opération dont le taux de réalisation est évalué à 80%. M. H.

Le volume des prestations fournies par l’unique bureau de poste de la commune de Télagh, localité située à une

soixantaine de kilomètres du chef-lieu de la wilaya de Sidi Bel Abbès, se révèle nettement insuffisant au regard des besoins réels exprimés par les usagers. Le constat, qui est, du reste, partagé par bon nombre d’habitants de ladite commune, découle principalement de l’exiguïté et de l’état de vétusté qui affecte le bureau postal qui, de nos jours, ne répond aucunement aux normes requises et aux exi-gences en vigueur dans le service public (dotation en équipements modernes, amélioration de la qualité des prestations, accueil du public, etc.). Cette situation incommodante, qui remonte à plusieurs années déjà, devrait militer en faveur de la réacti-vation, en urgence, du chantier de construction d’une agence postale dont la réception tarde trop à venir. Le projet, dont le lancement avait mis du baume au cœur des habitants de Telagh, semble, aujourd’hui, tourner manifestement au ralenti, au grand dam de ces derniers. Vivement souhaitée par les citoyens, la livraison de l’infrastructure postale devrait mettre fin au calvaire généré par les longues files d’attente auxquelles sont confrontés quotidiennement les usagers de la poste. Une telle contrainte est, faut-il le souligner, particulièrement ressentie par les retraités et les personnes âgées qui gardent, cependant, l’espoir de voir le nouveau bureau de poste ouvrir ses portes dans un futur proche. M. H.

Les premiers ateliers d’arts plastiques, organisés en

hommage aux artistes Lalmi Abdelkader et Draa Nored-dine, ont été clôturés hier à la maison de la culture Kateb Yacine. Initiés par l’association El Basma des arts plastique en collaboration avec la direction de la maison de la culture, ces ateliers, qui se sont ou-verts le 30 mars, ont regroupé des artistes-peintres venus de Béjaïa, Tizi Ouzou et Alger.

Abdelkader Boubouche (plas-ticien poète), Salah Aït Mehdi (peintre expressionniste), Reda Benhadri et Meziane Boussaïd «ont tenu à rendre hommage aux deux artistes belabésiens décédés le mois dernier en encadrant des ateliers de for-mation au profit des jeunes artistes de la wilaya», indique Farid Daz, président de l’asso-ciation «El Basma». Lalmi Ab-delkader alias Kader, célèbre artiste-peintre bélabésien, est décédé le 17 mars dernier des

suites d’une longue maladie qui l’avait fortement affaibli depuis son admission au ser-vice d’hématologie du CHU Hassani Abdelkader. L’artiste-peintre Noureddine Drâa a rendu l’âme, le 3 mars dernier, à l’âge de 57 ans, en son domi-cile sis à Sidi Bel Abbés. Né le 24 décembre 1956 au quar-tier populaire de Gambetta, «Noré» – comme l’aimaient l’appeler ses amis – a marqué de son empreinte la scène théâtrale locale en réalisant

plusieurs scénographies pour des pièces théâtrales telles que la «Chorale» en 1978, «Quatre en un» (1996) et «Cratère de Chicago» (2002). Quelques jours après, le 17 mars, Lalmi Abdelkader alias Kader pous-sait son dernier soupir. Célèbre artiste-peintre bélabésien, Lalmi décède des suites d’une longue maladie qui l’avait fortement affaibli depuis son admission au service d’hé-matologie du CHU Hassani Abdelkader. M. Abdelkrim

L’APC de Sidi Bel Abbès vient de mettre au point un plan d’action

visant à éradiquer graduellement les dif-férents points noirs qui affectent, depuis quelque temps déjà, le réseau d’éclairage public. Pour ce faire, les responsables communaux concernés ont procédé, dans une première phase, au recense-ment des quartiers et cités d’habitation où l’éclairage public fait défaut. Selon une source proche de ladite APC, le plan d’action, élaboré sur la base d’un ordre de priorités, doit toucher

successivement divers espaces urbains situés dans les populeux quartiers de Sidi Djilali, Adim Fatiha et Caïd Ra-bah. S’intégrant dans une perspective d’amélioration du cadre de vie des citoyens, l’opération de renforcement de l’éclairage public devrait inélucta-blement mettre fin à l’appréhension des habitants desdits quartiers face à l’obs-curité qui s’y installe à la nuit tombante. Le plan d’action précité aurait également pour effet de dissiper, chez les citoyens, le spectre de l’insécurité qui, faut-il le

souligner, découle systématiquement de la montée continue de la délinquance sous ses diverses formes (agressions, cambriolages, vols par effraction, etc.). Pour méritoire qu’elle soit, l’initiative ne saurait, cependant, se passer de la nécessaire mise en place d’un dispositif de maintenance préventive du réseau d’éclairage public qui épargnerait aux populations les longues et inquiétantes périodes d’obscurité dans lesquelles baignent, le plus souvent, leurs espaces de vie. M. H.

La Société de distribution Ouest (SDO-Sonelgaz) de Sidi Bel Abbès semble assurément bien partie pour

parer à toute forme de perturbations élec-triques et autres opérations de délestage à compter de la saison estivale 2013. Pour ce faire, les responsables de ladite entre-prise ont, d’ores et déjà, mis les bouchées doubles en lançant un important plan d’urgence devant permettre de prendre en charge la forte demande d’énergie

électrique exprimée en pareille période. Dans ses orientations générales, le plan considéré s’articule, en premier lieu, autour de la réalisation, à travers la wilaya de Sidi Bel Abbès, de quelque 132 postes de distribution publique. «Actuellement, soixante-douze postes sont pratiquement opérationnels, tandis que soixante autres sont en cours de réalisation», a indiqué, lundi, le directeur de la SDO lors d’une conférence de presse tenue au siège de

la société. Le plan d’urgence s’appuie, par ailleurs, sur le principe d’améliora-tion constante et permanente de la qua-lité de service, un principe qui requiert l’élaboration d’un dispositif d’entretien et de maintenance préventive, assorti d’une opération de restructuration de l’ensemble des réseaux dont la finalité première est l’éradication d’éventuelles imperfections susceptibles d’influer né-gativement sur le fonctionnement des équipements et autres accessoires tech-niques. La mise en œuvre du processus de restructuration des réseaux s’est sol-dée, jusqu’alors, par le lancement, dans l’agglomération de Sidi Bel Abbès et les daïras environnantes, des travaux d’installation de neuf injecteurs d’une puissance oscillant entre 10 000 et 30 000 volts. Il convient de signaler, dans ce contexte, qu’au cours de l’année précé-dente, douze injecteurs de 10 000 volts et cinq autres de 30 000 volts ont été mis en service dans le but de renforcer les réseaux souterrains de la ville de Sidi Bel Abbès et des localités avoisinantes de la daïra de Télagh. En termes chiffrés, le coût global des investissements initiés par la SDO s’élève à 1,5 milliard de dinars. Il est cependant utile de préciser qu’au-delà des efforts consentis par la SDO Sonelgaz pour répondre, au mieux, aux besoins des usagers, il n’en demeure pas moins que celle-ci est confrontée à une contrainte de taille illustrée précisément par des créances impayées totalisant quelque 72 milliards de centimes. M. Habchi

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Le réseau électrique se renforce

ENERGIE ÉLECTRIQUE

Cette situation incommodante, qui remonte à plusieurs années déjà, devrait militer en faveur de la réactivation, en urgence, du chantier de construction d’une agence postale dont la réception tarde trop à venir.

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Le secteur du transport des voyageurs en ébullition

TAGMOUNT LEJDIDFUITES D’EAU RÉCURRENTESLes fuites d’eau potable à Tagmount Lejdid, dans la

commune des Ouadhias, au sud de Tizi Ouzou, sont devenues récurrentes. Elles sont nombreuses et per-durent depuis des mois. Les ruelles du village, ainsi que la route menant au chef-lieu communal sont inondées. Au village, les habitants pataugent dans la boue depuis plusieurs mois. «Ces fuites remontent à au moins deux mois, l’eau se perd dans la nature sans qu’aucun service ne s’en inquiète. L’entreprise en charge des travaux de raccordement au réseau du gaz naturel est à l’origine de ces pertes d’eau», dira un habitant. Les ruelles sont transformées par les eaux en véritables bourbiers. Les villageois interpellent les services concernés pour réparer les fuites et préserver ainsi cette source de vie à la veille de la saison estivale. A rappeler qu’un peu partout à travers les communes de la daïra des Ouadhias, de nombreuses fuites sont enregistrées alors que beaucoup de villages souffrent le martyre en termes de l’AEP (Alimentation en eau potable). Le rationnement est imposé aux villageois même en hiver, d’où la contrainte pour ces derniers de sortir dans la rue, particulièrement en été, pour réclamer une distribution équitable de cette denrée vitale. H. I.

DRAÂ BEN KHEDDASTATION SANS ABRIBUSLa station des fourgons de transport de voyageurs à Draâ

Ben Khedda assurant la desserte vers les villages de Tirmitine (8 km), est dépourvue d’abribus et de bancs. Ainsi, les voyageurs vers Tirmitine, Zerouda ou Ait Arif, notamment les collégiens, lycéens, et autres étudiants, sont exposés aux aléas climatiques, telles que la pluie en hiver et les fortes chaleurs en été. Les voyageurs se demandent comment se fait-il qu’une aussi importante station de fourgons de transport comme celle de Draâ Ben Khedda vers Tirmitine soit dépourvue d’abribus et de bancs utiles pour les personnes âgées, notamment. Saïm Rabéa

Précisions de Dr CherietDans notre article sur la célébration de la journée maghrébine des donneurs de sang bénévoles, parule 2 avril 2013 dans Kabylie Info (p.10), nous avons malencontreusement mentionné que Mme le Docteur Cheriet est intervenue en tant que représentante du Centre de transfusion sanguine (CTS) du CHU de Tizi Ouzou. Or, le Dr Cheriet, tient à préciser qu’elle exerce au laboratoire de l’hôpital de Balloua, et est intervenue dans sa conférence en tant que vice-présidente de l’association de wilaya de Tizi Ouzou des donneurs de sang bénévoles (ADSB), dont le président est M. Oumokhtar. Nos excuses à nos lecteurs, au Dr Cheriet et au CTS.

et des bénéfi ciairesde haouch Guendez :Des bénéficiaires de logements accordés dans le cadre de l’opération de la résorption de l’habitat précaire (RHP) de haouch Guendez de la ville de Bouira affirment dans un document «qu’aucune famille bénéficiaire de ces logements n’est considérée comme étant extra-haouch de ce site». Ils dénoncent les déclarations faites par «certains locataires qui ne figurent pas sur la liste des bénéficiaires». Dans le même document, les bénéficiaires au nombre de huit personnes, demandent aux autorités locales de procéder à leur relogement le plutôt possible, car soulignent-ils «nous voulons mettre fin à notre angoisse. Nous avons suivi toutes les formalités administratives dont le payement des tranche exigés par l’OPGI».

KABYLIE INFO

● Les pourparlers engagés entre la direction et les transporteurs se sontterminés en queue de poisson ● Une grève dure depuis une semaine.

Les sit-in de protestation et les grèves défraient la chronique locale ces der-

niers jours. Décidément, les dé-cisions de la direction en charge du secteur pour, explique-t-on, mettre de l’ordre dans l’activité mais aussi mettre en place le plan de transport au niveau du chef-lieu de wilaya, n’ont fait qu’attiser le courroux des pro-fessionnels.Un bras de fer est engagé entre la première responsable des transports de la wilaya et les transporteurs de trois com-munes notamment El Asnam, Oued El Berdi et El Hachimia desservant la ville de Bouira. Ceux-ci refusent de rejoindre la nouvelle gare routière. Face à la fermeté de la directrice d’appliquer les décisions, les transporteurs se disent déter-minés à aller jusqu’au bout de leur action. «Nous n’allons pas quitter cette station», a affirmé, hier, un transporteur. «C’est de la hogra. Pourquoi les autres lignes ne sont pas concernées, comme Haizer, Ait Laâziz, etc. Pourquoi les transporteurs de la commune d’Ain Lahdjar et ceux d’Ain Turk n’entrent pas à la nouvelle gare routière alors qu’ils y passent quotidienne-ment à côté», a-t-il ajouté. Faut-il souligner que ces derniers

sont en grève depuis le début de la semaine. Ils ne comptent pas revenir sur leur décision. Pour les grévistes, rejoindre la nouvelle gare routière signifie tout simplement la fin de leur activité. Ainsi, leur maintien dans l’ancienne station sise à la cité Zerrouki, à la sortie sud-est de la ville, ne dérange pas uni-quement la direction. Ainsi, les transporteurs de Bechloul qui desservent le même axe routier, la RN 5, avaient protesté pour exiger le déplacement de tous les transporteurs à la nouvelle station.En outre, les propriétaires des fourgonnettes, appelées com-munément «capsule», qui assurent le transport urbain

des voyageurs à Bouira, Ain Bessem, Lakhdaria, Sour El Ghozlane, doivent se soumettre à un décret ministériel datant du mai 2012 qui autorise unique-ment les taxis conventionnels pour assurer le transport ur-bain, rappelle-t-on. Quant aux transporteurs du réseau urbain, selon la direction, n’ont qu’à acquérir de nouveaux véhicules de 5 places, ou travailler dans d’autres lignes extra-urbaines. Une proposition rejetée à l’unanimité. «On ne sait pas comment travailler avec cette nouvelle formule. Est-ce que c’est du transport individuel ou collectif ? Ils nous ont imposé cette loi sans aucune consul-tation. Il y a des jeunes qui ont

eu des crédits et ont acheté de nouveaux véhicules», sou-ligne un transporteur qui tient à affirmer également qu’«il y a anguille sous roche» et que les autorités concernées veulent faire disparaitre ces transporteurs «avec une loi qui ne dit pas son nom». Les petites fourgonnettes jaunes dont le nombre dépasse les 500 à tra-vers les quatre daïras citées ci-dessus, continueront à travail-ler jusqu’au 24 mai prochain. «On demande aux pouvoirs publics de nous laisser travail-ler», revendiquent-ils. Entre l’obstination de la direction des transports et les transporteurs, le voyageur en paye chèrement les frais. Ali Cherarak

La nouvelle station boudée par les transporteursP

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WILAYA DE BOUIRA

La commune de Légata accuse des défi cits dans

tous les domaines. Les ha-bitants rencontrés hier lors de la visite effectuée dans la localité par le wali de Boumerdès, M.Abbas, se plaignent de multiples pro-blèmes. A commencer par l’absence de gaz de ville, le manque d’infrastructures de base permettant d’amé-liorer un tant soit peu leur vécu. Le chef-lieu offre un spectacle des plus hideux. Les routes sont dans un état lamentable. Mis à part des constructions à usage d’habitation, ce petit centre urbain n’abrite que quelques baraques de vente de fruits et légumes, un CEM, deux écoles primaires, un cyber café, une bibliothèque fermée depuis deux ans malgré son achèvement et une polyclinique qui ferme à 16h. On y trouve également 80 locaux commerciaux dont la quasi totalité est fermée et un stade qui attend d’être homologué depuis plusieurs années. «Nous n’avons qu’un cyber café et une petite maison de jeunes qui a été transformée en centre de formation pour les femmes au foyer», lance Ali, 34 ans.Le wali a entamé sa visite par une virée dans tous les services de la mairie. Cer-tains fonctionnaires avec lesquels il s’est entretenu sont totalement «déconnec-tés» des dossiers qu’ils gèrent. C’est

l’exemple de celui qui s’occupe du suivi du programme de l’habitat rural qui ignore même le nombre de postulants ayant bénéfi cié de l’aide depuis 2002 à ce jour, a-t-on laissé entendre. Ce problème qui a suscité la colère de chef de l’exécutif de wilaya a également été relevé au niveau du service chargé de la régularisation des constructions non conformes aux normes en vigueur.Le premier responsable de la wilaya de Boumerdès est resté plus d’une heure au siège de l’APC. Pendant ce temps, de nombreux citoyens, visiblement non infor-més de la visite, attendaient à l’extérieur dans l’espoir de soulever les problèmes qu’ils endurent au quotidien. Peine per-due, car M. Abbas, n’a pas accordé une attention aux citoyens de cette localité.

Il a poursuivi sa visite en obser-vant une halte au niveau du projet des 50 logements réalisé dans le cadre de la résorption de l’habitat précaire (RHP). La liste des pré-attributaires a été affi chée depuis plusieurs mois avant même l’achè-vement du projet. On a appris sur place que les travaux de la voirie et des réseaux divers (VRD) ne sont pas encore entamés. En outre, des retards sont enregistrés concernant le raccordement des logements au réseau électrique. Le site devra abriter également un lycée de 800 places pédagogiques inscrit en 2010 et 50 autres loge-

ments qui seront entamés incessamment, assure-t-on. Le chef de l’exécutif de wi-laya s’est rendu par la suite dans la localité de Zaâtra où l’on prévoit la réalisation de 200 logements socio-locatifs, non encore lancés en raison des opposions des pro-priétaires terriens. La commune a bénéfi -cié également de 450 unités immobilières dans le cadre de la formule RHP. Ce pro-gramme demeure néanmoins toujours en phase d’études. Cette visite d’inspection a été marquée également par la réception d’une cantine scolaire dans une école primaire. Une structure qui ne sera mise en service qu’en septembre prochain en raison du manque de personnel. Un problème qui reste à l’origine de la fer-meture de 13 cantines scolaires au niveau de la wilaya. R. Koubabi

BOUMERDÈS

Le wali évite la population

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Le sénateur maire de Lyon, Gérard Colomb se déplacera en mai prochain à Sétif. Selon certaines indiscrétions, le maire

de la région Rhône-Alpes conduira une importante délégation. Celle-ci sera, nous dit-on, composée d’élus du grand- Lyon, des représentants de la société civile et d’un panel de chefs d’entreprises de branche et secteurs divers. Coïncidant avec les cérémonies de célébration du 68e anniversaire des massacres du 8 mai 1945, cette visite sera sans nul doute une autre occasion pour un officiel français de remettre sur le tapis la question des crimes commis par l’armée coloniale au nom de la France. Ce point, notamment les douloureux événements du mardi noir qui n’ont toujours pas divulgué tous leurs secrets, sont l’un des

principaux sujets de discorde entre les deux rives de la Méditer-ranée. Cette visite sera une opportunité pour évaluer le chemin parcouru par les deux villes liées par un protocole de coopéra-tion, et de tracer une nouvelle feuille de route. Il convient de préciser que la virée du sénateur-maire de Lyon où vit une importante communauté sétifienne, sera la deuxième après celle effectuée en mars 2006. Celle-ci a, faut-il le rappe-ler, précédé la visite (30 mars 2006) des deux ministres Perben (ministre des Transports) et Azzouz Begag (ministre délégué à la Promotion de l’égalité des chances) ayant pris part à l’inaugu-ration de la liaison aérienne entre la capitale des Hauts-Plateaux et celle des gones. K. B.

AÏT AMIROUCHE : A QUAND UN CENTRE DE SANTÉ ?Les habitants du village Aït Amirouche, relavant de la commune de Tala Ifassan, située au nord de la wilaya de Sétif, réclament un centre de santé. En effet, l’absence d’une telle structure dans ce village «oublié», accentue les difficultés des habitants, notamment les malades ne bénéficiant pas d’une couverture sanitaire convenable. Rien que pour des petits soins, les malades sont obligés de se déplacer vers le chef-lieu de la daïra de Bouandas, situé à 15 km de cette bourgade, ou parcourir plus de 30 km séparant leur lieu de résidence à l’hôpital de Bougaâ. Comme un malheur n’arrive jamais seul, le manque de moyens financiers et l’absence de transport pour le transfert des patients, multiplient les désagréments des citoyens qui ne savent plus à quel saint se vouer. Le déficit en infrastructures sportives et culturelles est aussi l’autre tare d’Aït Amirouche dont les habitants interpellent les autorités de wilaya pour qu’elles prennent en considération leurs doléances. K. Ouasli

L’UROLOGIE PÉDIATRIQUE EN QUESTIONLe service de chirurgie pédiatrique de l’hôpital mère et enfant du CHU Saâdna Abdenour de Sétif, organise, le 6 et 7 avril courant, les 6eme journées de l’enfant. Coïncidant avec le 36e congrès de chirurgie pédiatrique, ce séminaire se focalisera sur l’urologie pédiatrique. Des professeurs d’Algérie, de France et de Tunisie animeront 79 conférences à l’auditorium de l’université Sétif I où sont programmées en outre des tables rondes qui devront regrouper des experts, praticiens et étudiants en médecine, devant profiter d’un tel conclave pour booster et consolider leurs connaissances. Nous y reviendrons. Marwa B.

SAISIE DE 300 COMPRIMÉS DE CYTOTECLes douaniers de l’aéroport de Sétif qui font de la lutte contre les contrebandiers leur principal cheval de bataille, multiplient les saisies. Après celle de 12 comprimés (déclencheur d’avortement) lors du

mois écoulé, ces derniers, ont, une fois de plus, réussi à mettre, avant-hier, la main sur près de 300 comprimés de Cytotec, frauduleusement acheminés de France. Selon des sources bien informées, une passagère franco-algérienne âgée de 27 ans, à bord du vol en provenance de Lyon, s’apprêtait à écouler cette quantité. Le produit dont l’unité est estimée entre 15 et 20 000 DA, était dissimulé dans ses bagages. La panique manifestée par la voyageuse a facilité la tâche aux douaniers qui n’ont pas eu trop de mal à découvrir le pot aux roses. La voyageuse qui devra écoper d’une forte amende, sera présentée devant le procureur de la République près le tribunal de Sétif. Notons par ailleurs que le Cytotec, un médicament prohibé en Algérie, est préconisé pour le traitement de l’ulcère gastrique ou duodénal évolutif, celui de maladies de l’estomac et du duodénum dues à la prise de médicaments anti-inflammatoires non stéroïdiens, ainsi que pour la provocation de fausse couche. Dounia B.

Organisée le 30 mars écoulé à Givors (Lyon) (voir El Watan du 13

février dernier) la soirée carita-tive, initiée pour la récolte des fonds devant permettre d’équi-per la maison des patients et parents «Dar Essaber» joux-tant le CAC (centre antican-cer), qui n’a pas été inauguré à la fin du premier trimestre de l’année en cours, a été une réussite d’après le Professeur Mokhtar Hamdi-Cherif, pré-sident de l’association Essabr. Rehaussée par la présence du Consul général d’Algérie à Lyon, le maire de Givors, qui était accompagné de ses élus, la rencontre a d’après notre interlocuteur, affiché complet 48 heures avant son entame. Débordés par la forte demande, les organisateurs, à savoir le collectif «Amra» (7 femmes dynamiques à l’ori-gine de l’initiative), l’asso-ciation pour la promotion de la culture algérienne (APCA) et le centre social de Grigny,

n’ont pu recevoir que 370 gé-néreux convives. Après avoir mis la main à la poche, les do-nateurs ont eu droit à une belle soirée de solidarité ponctuée par la récolte de plus de 10 000 Euros. Selon le Professeur Hamdi Cherif, ce montant pro-visoire sera revu à la hausse.

Il dira, non sans émotion : «Notre communauté vivant à l’étranger, plus précisément à Lyon, a montré une fois de plus son attachement à sa terre na-tale. Je ne trouve pas les mots pour m’exprimer car l’élan de solidarité de nos compa-triotes à Givors a été extraor-

dinaire. Je profite de l’oppor-tunité pour rendre hommage aux initiateurs de location et mettre en exergue la généro-sité de nos compatriotes qui ne restent pas insensibles face à la souffrance des cancéreux et de leurs proches, notamment les plus démunis ne pouvant supporters les coûts de la prise en charge d’une aussi lourde maladie, qui ne veulent pas s’arrêter là. D’autres opéra-tions sont en cours de prépa-ration par nos compatriotes qui comptent venir visiter la maison, un modèle du genre à l’échelle nationale. Ce bien collectif qui est presque ache-vé, a besoin de l’aide de tout chacun car nul n’est à l’abri.» Notre interlocuteur n’omet-tra pas de souligner qu’une association de Lille (dans le nord de la France) va dans les prochains jours emboîter le pas aux bénévoles d’«Amra» et «APCA», ces gens formi-dables bien de chez nous. Kamel Beniaiche

El Watan - Jeudi 4 avril 2013 - 9

Visite du sénateur maire Gérard Colomb

La communauté algérienne de Givors s’illustre

Un intéressant guide «communication

dans la poche» vient d’être conçu par notre collègue Khalil Hedna qui réalise, ainsi, un bon ouvrage destiné aux professionnels. Pour son auteur ce livret est un bon collaborateur en mesure de l’aider à bien accomplir les diverses tâches inhérentes à la profession. Il se veut aussi, un outil renfer-mant le vocable, la ter-minologie ainsi que les termes techniques utilisés dans un domaine aussi vaste que la communication. Notons que Khalil Hedna est l’auteur de «communication dans l’entreprise», «Proverbes sétifiens» et «Personnalités de la ville de Sétif». Leïla Benani

Les lenteurs bureaucratiques freinent non seulement le développement d’une aussi importante wilaya mais péna-

lisent ses 1 580 000 habitants, qui ne peuvent que constater le temps mort imposé à une région qui se targuait dans un passé pas lointain du titre de région «pilote». Cette gratification ne sied plus aux Hauts-Plateaux faisant du surplace. Ainsi, beau-coup de structures aussi importantes les unes que les autres sont en souffrance ou réalisées à pas de tortue. Lancée depuis 2006, La gériatrie qui a été par la suite transformée en hôpital mère et enfant, n’est toujours pas fonctionnelle. Tout comme le CAC (centre anti cancer) qui devait ouvrir ses portes avant la fin du premier trimestre de l’année en cours. Les centaines de malades d’un bassin de plus de 5 millions d’âmes doivent prendre leur mal en patience et attendre encore des mois pour pouvoir enfin bénéficier d’une hospitalisation à proxi-mité de leur lieu de résidence. Le lancement des travaux de dédoublement de la voie Sétif-Barika et El Eulma-Djendjen est toujours bloqué. Dans cette morosité qu’on ne peut cacher par les interminables travaux relatifs à l’amélioration ur-baine de l’avenue principale du chef-lieu de wilaya, il y a lieu citer les projets de l’observa-toire du 8 mai 1945, le théâtre de verdure, la nouvelle zone industrielle de Ouled Saber, qui ne sont toujours pas lancés, tout comme les milliers de logements dans sa formule (lo-gement promotionnel aidés). Alors que des centaines de logements édifiés à coup de milliards, injectés par l’Etat, attendent une utopique distri-bution, au grand dam des ci-toyens concernés. Ces derniers ne savent à quel saint se vouer. Les conditions climatiques et le mauvais entretien engendrent des dégradations et des trous au Trésor public. Pour un problème de financement, de nom-breux projets sont à l’arrêt depuis des mois. Dire qu’à l’issue de la visite du président de la République effectuée en mai 2012, la wilaya avait bénéficié d’une manne de 4200 milliards de centimes. Les lenteurs bureaucratiques mettent leur grain de sel dans des projets aussi importants que le lancement du nouveau pôle urbain de Chouf Lekdad, le complexe sportif de 50 000 places, le 2ème CHU, les 14 zones d’activités annoncées en grande pompe, les piscines semi-olympiques devant être réalisées ici et là, le stade de football de Djemila, un hôpital de 60 lits de Maoklane, l’annexe de la bibliothèque de la natio-nale et bien d’autres infrastructures qui ne sont bien défen-dues. La deuxième wilaya du pays en nombre d’habitants qui ne manque pourtant ni de moyens ni de compétences, a besoin d’un grand coup de fouet. K. B.

SÉTIF INFO

COOPÉRATION SÉTIF-LYON

PUBLICATIONS LA COMMUNICATION DANS LA POCHE

UNE WILAYA EN STAND-BY

● La soirée organisée pour la collecte de fonds au profit de la maison Dar Essabr, jouxtant le CAC de Sétif, a été marquée par un formidable élan de solidarité.

ASSOCIATION ESSABR

La wilaya compte une maison pour cancéreux qui demeure un modèle du genre

EN BREF

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Lancée depuis 2006, La gériatrie qui a été par la suite transformée en hôpital mère et enfant, n’est toujours pas fonctionnelle. Tout comme le CAC (centre anti cancer) qui devait ouvrir ses portes avant la fin du premier trimestre de l’année en cours. Les centaines de malades d’un bassin de plus de 5 millions d’âmes doivent prendre leur mal en patience et attendre encore des mois pour pouvoir enfin bénéficier d’une hospitalisation à proximité de leur lieu de résidence.

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I N T E R N A T I O N A L E

IL PRONONCERA AUJOURD’HUI UN DISCOURS DEVANT LE PARLEMENT MAROCAIN

Que dira François Hollande ? Suite de la page 1

Le président français est accompagné d’une délé-gation de neuf ministres,

d’une soixantaine de chefs d’entreprise et d’autres per-sonnalités, entre autres, Jack Lang, président de l’Institut du Monde arabe à Paris. Mais, il faut le dire, le mo-ment le plus attendu c’est aujourd’hui à Rabat, quand il prononcera un discours devant le Parlement marocain. Tout le Maroc est suspendu à cette allocution. A Rabat, on guette le soutien de l’«ami», malgré la bouderie, vite dissi-pée, du premier voyage d’Al-ger. La presse du royaume en a fait d’ailleurs ses choux gras. Elle a repris en chœur la der-nière déclaration, cette se-maine à Madrid, du ministre délégué chargé des Affaires

étrangères, Youssef Amrani, pour qui le «statu quo au Sa-hara occidental représente un sérieux risque pour la région du Maghreb». En arrière-fond, le diplomate marocain vise l’Algérie qui renvoie la résolution du pro-blème aux instances internatio-nales concernant l’autodéter-mination du peuple sahraoui.

LE DOSSIER SAHRAOUI !

Mais de cela, les Marocains n’en veulent pas, ils entendent faire passer leur vision qu’ils exposent à l’occasion de la venue de François Hollande, espérant arracher son soutien à ce qu’ils appellent «une solu-tion négociée dans le cadre du plan de l’autonomie de 2007». Point donc d’autodétermina-tion pour les Sahraouis. L’édi-tion d’hier du journal l’Opi-nion cite une source française,

qui a requis l’anonymat, disant que l’Elysée pense que «le Maroc a pris des initiatives utiles sur ce dossier». «Des initiatives, écrit le journaliste, qui ont créé une dynamique. Et l’ambition de la France, selon lui, est d’être à la fois utile et pragmatique pour revivifier le processus de négociations, en partant, estime la source de l’Elysée qui se confi e à l’Opinion, des propositions marocaines et de son plan de l’autonomie de 2007.» Selon des échos, le royaume chérifi en souhaiterait un re-tour d’écoute de la France, pour l’avoir soutenue dans son intervention au Mali en autorisant le survol de son ter-ritoire par les Rafale français. François Hollande contentera-t-il l’«ami» marocain ? Wait and see. Mais il est attendu que l’Hexagone joue encore

la carte de l’équilibrisme. Le locataire de l’Elysée a toujours entretenu, dans ses discours, une certaine ambiguïté sur la question. «L’ONU, rien que l’ONU, et toutes les résolu-tions de l’ONU», disait-il lors de son déplacement à Alger en ajoutant, en restant évidem-ment vague, «le règlement de ce confl it doit s’exercer dans le cadre des Nations unies à travers une solution politique, négociée et mutuellement ac-ceptable». Est-ce qu’il va être plus précis aujourd’hui à Rabat ou va-t-il continuer à faire preuve de retenue pour ne pas irriter ses interlocuteurs ? Au vu de l’extrême sensibilité de la question, il est attendu, malgré la ferveur qui a gagné l’opi-nion marocaine et le pressing du royaume, à la faveur de cette visite d’Etat, que Fran-çois Hollande joue encore une diplomatie à la carte et très prudente pour préserver le business de la France dans la région. Une France en crise avec un défi cit budgétaire auquel le locataire de l’Elysée n’a pas encore remédié et un chômage qu’il n’a pas réduit. François Hollande, qui a tracé presque le même programme que lors de sa visite en Algérie, pro-noncera, comme à Tlemcen, un discours à l’université interna-tionale de Rabat. La seule exception qu’il a faite est qu’il rencontrera, contraire-ment à Alger, les représentants de la société civile, pour, c’est ce qu’on dit Rabat, «saluer l’ouverture politique et sociale du royaume et apporter son soutien aux réformes initiées par le roi Mohammed VI». Les patrons français qui l’ont accompagné rencontreront leurs homologues marocains. D’après la feuille de route du chef de l’Etat français, les deux parties signeront pas moins de 29 accords de coopé-ration. S. R.

Le prince milliardaire saoudien Al Walid Ben Talal a appelé à organiser en Arabie Saou-

dite des élections, mêmes partielles, du majlès al choura et à élargir les prérogatives de cette instance consultative. Dans un entretien télévisé diffusé mardi soir par plusieurs chaînes de télé-vision, le prince Al Walid, un neveu du souverain saoudien, a réclamé «des élections, même par-tielles, et surtout des prérogatives» au majles al choura, où la femme vient de faire son entrée pour la première fois dans l’histoire du royaume. Le roi Abdallah a nommé, en janvier, 30 femmes parmi les 150 membres du majles al choura, une instance qui n’a pas le droit de légiférer et se contente de conseiller le gouvernement sur les politiques générales du pays. Le prince Al Walid a en outre déploré la tournure «négative» des changements dans les pays du Printemps arabe où les politiques des nouveaux gouvernements «n’ont pas reflété les aspirations des peuples (...) à la liberté et à la justice». Tout en estimant que le Printemps arabe ne toucherait pas les monar-chies du Golfe dont «les dirigeants veillent aux intérêts de leurs peuples», il a appelé à la création

en Arabie Saoudite d’un conseil ministériel res-treint pour être à l’écoute des préoccupations de la population. Ce conseil restreint se chargera du suivi «des services et des conditions de vie des citoyens» et son président peut être «un membre de la famille régnante» ou choisi «en dehors de cette famille». Le prince Al Walid a par ailleurs plaidé pour l’ouverture de la Bourse saoudienne, le premier marché du monde arabe, aux investisseurs étran-gers qui pourraient être autorisés à «prendre 20 ou 30% des parts» dans des sociétés cotées. Il a également proposé que l’Arabie Saoudite, chef de file de l’OPEP, se dote d’un fonds souverain pour fructifier ses réserves en devises, estimées, selon lui, à 700 milliards de dollars. Le prince Al Walid, l’une des grosses fortunes du monde, est à la tête de Kingdom Holding qu’il contrôle à hau-teur de 95%. Ce groupe est un grand investisseur mondial : il possède une chaîne d’hôtels de luxe, dont le palace parisien Georges V. Il détient aussi des parts dans Citigroup (banque), News Corp (médias), Apple (informatique) et Walt Disney Corp. (AFP)

Un prince saoudien réclame des élections législatives

POINT DE VUE

La mort d’un juste Par Mouloud Slimani (*)

S ur un bruit assourdissant d’une bombe humaine criminelle dans une mosquée de Damas est parti, il y a quelques jours, un grand parmi les grands. Une

semaine auparavant, le vénérable cheikh annonçait dans un prêche du vendredi, comme un présage, qu’il avait vu, dans un rêve, une «bouchra» du Tout-Puissant (une heureuse nouvelle) ; il en appela alors au Seigneur, en l’implorant de bien vouloir en accélérer sa réalisation, croyant, sans doute, que ce pourrait être un début d’espoir de fi n de crise pour son pays, la Syrie, martyrisé par tant de haine et d’acharnement par une coalition de services secrets occidentaux menés par le Mossad israélien et fi nancés par El Gharbène (les Arabes du Qatar et les autres…). Ce n’était pas ce début d’espoir. Il arrivera certainement tôt ou tard, grand cheikh, mais plutôt ta propre «chahada» que le Tout-Puissant t’avait annoncée en rêve. Cette mort violente me rappelle celle d’un autre grand de l’histoire de l’islam : Othmane Ibn Affane. Il savait qu’il allait mourir le jour même de sa mort, car il avait vu dans le rêve, la veille, le prophète Mohammed l’invitant à la table des jeûneurs (il faisait carême ce jour-là). Othmane Ibn Affane a été assassiné par un extrémiste sangui-naire manipulé (déjà) par un des clans qui visaient la prise de pouvoir par la force après la disparition des califes errachi-doune. Tu es parti avec la récompense suprême dont pourrait rêver un être humain : la chahada qui confère au chahid le droit de rentrer au Paradis. Que pouvais-tu espérer de plus, toi qui, durant toute ta vie, avais œuvré et prié de toutes tes forces pour mériter une telle récompense. Le Seigneur te l’a offerte ici bas et te l’a même annoncée, ta «bouchra» ! Des millions de musulmans anonymes de par le monde (dont moi-même) te pleurent aujourd’hui, car tu incarnais le vrai visage de l’islam, la tolérance, l’effort continu et soutenu pour atteindre le summum de la morale, le respect des autres, la rectitude, la droiture, la dignité, le courage, le refus de la hogra d’où qu’elle vienne, la parole juste quelles que soient les condi-tions… Connaissant quelques-uns de tes livres que j’ai lus, je me suis fait une idée non seulement sur l’étendue de ton immense savoir, mais surtout sur la profondeur de ta vision des grands moments de l’histoire de l’islam dans toutes leurs dimensions, et ce, depuis la vie complète du prophète jusqu’aux dynasties ommeyade et abasside et bien après. Mais le moment fort que je n’oublierais jamais, c’est celui où, tel un géant des temps modernes malgré ta frêle stature et au moment où les voix des «oulémas» saoudiens, égyptiens et autres se sont tus par complicité, peur ou par lâcheté, toi, tu as dénoncé le terrorisme en Algérie durant les années 1990 et enlevé toute référence religieuse au «djihad» des islamistes algériens télécommandés ! Je me souviens alors de tes mots prononcés sur la TV algérienne un soir pluvieux de décembre 1994, t’adressant aux extrémistes terroristes : «Vous êtes en train d’exécuter un plan diabolique concocté dans des labo-ratoires étrangers… pour disloquer la oumma islamique.» Ils ont décidé de faire actionner leur bombe humaine contre toi aujourd’hui, ces mêmes «laboratoires», car ils savent bien que tes mots sont plus percutants que tout l’armement sophistiqué qu’ils fournissent aux terroristes «djihadistes» en Syrie pour faire tomber l’un des derniers Etats qui refusent de se plier aux volontés des Américains, de leurs alliés sionistes et valets khalijites dans la région. M. S.

(*) Universitaire

La famille AMRY à la douleur d’annoncer le décès de son regretté père, frère et oncle

MOHAMED AMRY dit HADJ NOUBA

L’enterrement aura lieu le 04/04/2013, à 12h30 à Hassi Ben Okba. La levée du corps se fera à partir du domicile mortuaire à Hassi Ben Okba, Oran.

«A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournerons.»

DÉCÈS

L’organisation Reporters sans frontières (RSF) a indiqué, hier, avoir adressé un courrier à François Hollande afin d’«attirer son attention sur la situation de la liberté de la presse» au Maroc. RSF rappelle avoir salué de récentes mesures annoncées par le Maroc «en matière de réforme du système des médias». «Toutefois, certaines dispositions du projet de loi révélées par la presse marocaine constituent des limites inquiétantes à la liberté de la presse et de

l’information», ajoute-t-elle. L’ONG évoque en particulier la persistance de «lignes rouges» dans le code de la presse à l’étude, à savoir «l’institution monarchique, la religion et l’intégrité territoriale». «Un mécanisme indépendant et transparent pour l’attribution des cartes de presse et des accréditations pour les journalistes marocains et étrangers (...) doit être mis en place», relève encore RSF. R. I.

RSF écrit à Hollande

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LA TROÏKA N’A FAIT QUE DES PROMESSES DEPUIS 15 MOIS

Au bord de la faillite, la Tunisie toujours dans le fl ou

TunisDe notre correspondant

Avant-hier, c’était au tour du gouverneur de la Banque centrale, Chedly Ayari, de prendre ses distances par rapport au gouvernement

de la troïka en Tunisie et d’annoncer que «l’écono-mique et le politique sont indissociables». «Il nous faut juste un échéancier clair pour la Constitution et les élections pour que ça reparte», a-t-il dit. Ayari ne croyait pas si bien dire. «Tout le mal est là», lui a répliqué le président de l’Association des économistes tunisiens (Asectu), Mohamed Haddar, en ajoutant que «depuis les premiers mois de la transition, l’attention des autorités tunisiennes a été attirée sur le fait que la Tunisie est sous la loupe de tous les dirigeants et décideurs du monde». Ils l’ont par ailleurs aidée à tous les niveaux. En contrepartie, il fallait renvoyer des signaux positifs sur la réussite de la transition. En premier lieu, il est impératif d’avancer dans la rédaction de la Constitution et l’échéancier électoral. Or, rien n’a été vraiment fait dans ce sens. Que de pro-messes depuis le voyage de Hamadi Jebali en Eu-rope en mars 2012, quand il a prédit des élections en mars 2013. Donc, il est normal que l’élan d’aide ne soit plus comme avant et que l’on ait recours au Fonds monétaire international (FMI), à la place des sorties sur le marché monétaire international, parrainées par le trésor fédéral américain ou japo-nais, obtenant ainsi des taux d’intérêt raisonnables. Par contre, avec le FMI, c’est autre chose. Ses conditions sont draconiennes et l’on se rappelle de sa dernière intervention en Tunisie en 1986 et

du coût social élevé de ce passage. C’est pourquoi on le présente comme étant le «dernier recours». Donc, pourquoi en est-on encore à ce stade ?

UN ÉCHÉANCIER POLITIQUE VAGUE

Après quinze mois de gouvernance, la troïka n’a toujours pas réussi à bouger l’échéancier politique. Les blocs dominants à l’Assemblée ont promis depuis leur investiture, il y a plus d’une année, de mettre sur pied les instances indépendantes des élections, de la magistrature et des médias. Rien de cela n’a été réalisé. A sa première apparition

devant l’Assemblée, en février 2012, le chef du gouvernement, Hamadi Jebali, avait promis de proposer dans les semaines qui allaient suivre (avant la fin de mars 2012, avait-il alors dit) les propositions de lois sur les instances des élections, de la magistrature et des médias, prévues par l’organisation provisoire des pouvoirs. Lorsqu’il a démissionné le 19 février 2013, Hamadi Jebali n’avait pas encore rien réalisé de ces promesses. L’Instance indépendante des élections était encore en phase de loi qui attend sa concrétisation. Elle l’est encore aujourd’hui. Les instances de la

magistrature et des médias font l’objet de tiraille-ments entre les différents intervenants sur la scène politique, notamment entre ceux qui prônent une véritable indépendance de ces structures et ceux qui veulent plutôt perdurer la mainmise de l’Exé-cutif sur ces instances censées être indépendantes. Le parti Ennahda, car c’est de lui dont il s’agit, veut exploiter à souhait sa domination sur les nœuds névralgiques de l’Etat pour mettre à genoux les acquis de la révolution en matière de structures démocratiques, notamment l’instance des élec-tions. Et la société dans tout cela ?

TOUJOURS LA MÊME RENGAINE

Le politologue Hamadi Redissi pense en guise de réponse que «le doute, observé chez les bailleurs de fonds internationaux, n’est que la traduction du même sentiment chez les locaux». «Rappelez-vous comment les citoyens de Sidi Bouzid ont chassé Ben Jaafar et Marzouki un certain 17 décembre 2012. Depuis, les responsables de la troïka n’osent plus se déplacer dans les régions. Finies les promesses creuses», a-t-il expliqué. Face à ce doute quasi généralisé, les islamistes d’Ennahda ne veulent pas lâcher prise et s’entêtent à donner des justifications à qui veut les entendre. Et ces justifications sont du style : «C’est l’opposition qui sabote nos programmes de développement par les sit-in et les débrayages sur les sites de production; c’est dur de reprendre après cinq décennies de pil-lage systématique; Il faut immuniser la révolution contre les vestiges du régime déchu qui veulent faire revenir le RCD.» Fidèles à leurs habitudes, les islamistes tiennent ce discours populiste auprès des couches les plus démunies. Pour garder «intact» leur électorat, ils n’oublient pas bien sûr de mettre la main à la poche pour arroser tout le monde. «C’est la même méthode que le RCD de Ben Ali», leur reproche le membre de l’Assemblée, Samir Taïeb, porte-parole du parti de l’opposition, Al Massar. Un terrain politique flou sans aucun tableau de bord fiable et une situation économique au bord de la faillite représentent les deux côtés de la médaille tunisienne après plus de 15 mois de gouvernance de la troïka. Même Ali Laârayedh, qui vient de s’installer à la tête du gouvernement, on ne lui accorde pas de chèque à blanc. «Attendons pour voir !» C’est ce que, pour le moment, tout le monde répète en chœur. Mourad Sellami

LA FRANCE ENCHAÎNE DES SCANDALES POLITIQUES

La République «irréprochable» de Hollande ébranlée par «l’aff aire Cahuzac»

Paris (France)De notre correspondant

Fabulateur», «menteur de la Répu-blique», «immoral», «impardon-

nable», les qualificatifs utilisés par la presse française et les hommes politiques, de droite comme de gauche, n’ont pas été tendres à l’égard Jérôme Cahuzac. Ce dernier a reconnu finale-ment mardi, devant les juges, détenir un compte bancaire en Suisse d’une valeur de 600 000 euros. Cette reconnaissance intervient après avoir nié, des mois durant, l’exis-tence d’un tel compte. A la question : «Avez-vous eu un compte bancaire en Suisse ?», Jérôme Cahuzac a toujours répondu par la négative devant les parlementaires et les médias français. Il a même menti à son propre parti politique et aux représentants de la République. Accablé par le remords, M. Cahuzac a demandé mardi, par le biais de son blog, pardon au président de la République, au chef du gouver-

nement et à ses anciens collègues. Il a estimé qu’il était pris dans une spirale de mensonges de laquelle il ne pouvait sortir aisément. Démis de ses fonctions depuis trois semaines, il est mis en examen pour blanchiment de fraude fiscale. Sans tarder, Harlem Désir, le patron des socialistes, a annoncé hier son exclusion définitive du parti, tandis que le Premier ministre Jean-Marc Ayrault l’a exhorté à abandonner tout mandat politique national ou local. Mais la charge la plus forte est venue du président Hollande. Dans une décla-ration empreinte de colère, il a dénoncé l’erreur «impardonnable» commise par son ancien ministre des Finances. «J’ai appris, hier, avec stupéfaction et colère les propos de Jérôme Cahuzac devant ses juges. Il a trompé les plus hautes autorités du pays. L’Etat, le gouvernement, le Parlement et à tra-vers lui les Français. C’est une faute impardonnable. C’est un outrage à la République», avait commenté M. Hollande hier à l’issue du conseil du

gouvernement. Il a ajouté : «La justice poursuivra son travail jusqu’au bout et en toute indépendance. J’affirme que Jérôme Cahuzac n’a bénéficié d’aucune protection, mis à part celle de la présomption d’innocence. Il a quitté le gouvernement à ma demande. C’est un choc ce qui vient de se produire car c’est une atteinte grave à la morale pu-blique.» Et de proposer trois décisions majeures : d’abord le renforcement de l’indépendance de la justice, ensuite la lutte, d’une façon impitoyable, entre les intérêts privés et publics, en assurant la publication et le contrôle du patrimoine des ministres et des haut responsables de l’Etat et enfin l’interdiction à tout élu condamné pénalement pour cor-ruption ou fraude fiscale d’exercer un mandat public.

UNE ERREUR «IMPARDONNABLE», UN «OUTRAGE» À LA RÉPUBLIQUE

Mardi soir, sur le plateau de France 2, le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a vivement critiqué son ancien ministre

des Finances, estimant qu’il a maintes fois discuté avec lui sans que celui-ci lui dise quelque chose. Par ailleurs, il a expliqué que l’affaire Cahuzac n’a rien à avoir désormais avec le gouver-nement qu’il dirige puisqu’il a été exclu une fois que la mise en examen ait été prononcée contre lui par la justice. Il a aussi défendu «la République irrépro-chable», estimant que tous les ministres de son gouvernement ont quitté tout mandat pouvant donner lieu à un trafic d’influence et ont rendu public leur patrimoine dès la prise de leur fonction ministérielle. A droite, c’est la consternation to-tale. Jean-François Copé, président de l’Union pour la majorité populaire (UMP), a accusé F. Hollande et J.-M. Ayrault d’avoir été au courant du scan-dale Cahuzac et de l’avoir tu. «Soit le président de la République n’a pas été informé de cette affaire, et là c’est grave, soit il l’a caché, et dans ce cas, il aura menti aux Français», avait-il dé-claré. Même propos tenus par l’ancien

Premier ministre François Fillon, qui a estimé que la «République exemplaire» dont se gargarisait Hollande a pris un sérieux coup. M. Fillon a critiqué sévèrement les socialistes qui, selon lui, se permettent de donner des leçons de moral aux autres sans qu’ils appliquent les mêmes leçons sur eux.Hier, la polémique a enflé lors des traditionnelles questions au gouverne-ment à l’Assemblée nationale. Alors que l’UMP n’a cessé de critiquer le comportement des membres du gou-vernement, et en particulier celui du ministre de l’Economie, Pierre Mosco-vici, qui aurait, selon la droite, cherché à protéger Cahuzac, le Front national a carrément demandé la démission du gouvernement et la dissolution de l’Assemblée nationale. Ebranlés, F. Hollande et son Premier ministre, J.-M. Ayrault, ont ouvert les portes de l’enfer sur eux. Loin de désenfler, la polémique risque de se transformer en une affaire d’Etat. Yacine Farah

Une délégation du Fonds monétaire international est attendue à Tunis à partir du 8 avril pour finaliser un plan d’aide de «précaution» de 1,78 milliard de dollars à la Tunisie, a annoncé mardi le gouverneur de la Banque centrale, Chedly Ayari. «Le FMI a proposé à la Tunisie des facilités importantes», a indiqué M. Ayari, selon l’agence officielle TAP. Selon la même source, la délégation aura des pourparlers à Tunis avant de présenter les résultats au conseil d’administration du FMI

pour qu’il approuve, en mai, le crédit de 1,78 milliard de dollars avec un taux d’intérêt de 1,50%. Le Fonds avait annoncé le 4 février, selon l’AFP qui rapporte l’information, qu’un accord allait intervenir dans «les prochaines semaines» pour l’octroi à la Tunisie d’un financement destiné à soutenir la «transition» du pays et l’aider à faire face à d’éventuels «chocs» extérieurs. Mais l’octroi de ces fonds a été ralenti par une grave crise politique après l’assassinat le 6 février de l’opposant anti-

islamiste Chokri Belaïd qui a provoqué la chute du gouvernement. Début mars, le Fonds avait en effet indiqué qu’il attendait la formation du nouveau cabinet pour finaliser les négociations. L’équipe du nouveau Premier ministre, Ali Larayedh a pris ses fonctions le 14 mars. Minée par l’instabilité politique et des conflits sociaux à répétition, la croissance tunisienne reste en berne plus de deux ans après la révolution de janvier 2011, un soulèvement qui avait déjà été provoqué par la misère et le chômage. R. I.

LE FMI À TUNIS POUR FINALISER UNE AIDE DE 1,78 MILLIARD DE DOLLARS

Le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT), Chedly Ayari

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Supplément hebdomadaireEmail : [email protected] Watan

VOYAGES & LoisirsJeudi 4 avril 2013 - P13

CarnetDE BORD

Un musée de l’eau à Béjaïa

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UNE ÉCHAPPÉE BELLE UNE ÉCHAPPÉE BELLE DANS LE BERCEAU DES INCASDANS LE BERCEAU DES INCAS

CartePostale

Ma destination

LE PÉROU JOUE LA SÉDUCTION

Sur les berges du lac Titicaca, la vie est doublée

ARSLAN LERARI. Artiste peintre et comédien

La Bulgarie

L’année 2010 est encore une victoire pour l’économie péruvienne et tout particulièrement pour son tourisme. En effet, le nombre de voyageurs à destination du berceau

des civilisations inca et pré-inca a dépassé celui de 2009, qui

avait déjà enregistré une augmentation par rapport à 2008. Le tourisme est la troisième source de devises du Pérou. C’est le pays d’Amérique latine qui enregistre la croissance du secteur touristique la plus importante. Il n’est donc pas impossible que,

dans plusieurs années, le Pérou dépasse le Chili, l’Argentine, ou même le Brésil, qui ne peuvent pas se vanter d’une telle diversité touristique, tant géographique que culturelle. (Suite en page II) Kamel Benelkadi

Ma destination, c’est la nature : j’aime visiter les pays où la nature est réellement mise en valeur. Souvent, il m’arrive d’être dans un pays où je ne contemple que la nature, c’était faisable durant les années 1970, mais aujourd’hui avec la modernisation, il est vraiment rare d’être content de voir ce que nous offre la nature ! Je me considère comme un contemplatif. J’aime regarder la mer, car elle n’a pas de limite, c’est un voyage sans fi n. C’est un peu ma façon de partir, quant à mon voyage réel, c’était durant les années 1970, en 1973 plus exactement, dans le cadre d’une sortie avec ma troupe théâtrale. Nous nous sommes rendus en Bulgarie, à l’époque un pays du bloc socialiste, donc une certaine appréhension avant le départ, mais une fois arrivés c’est un peuple très discipliné, très travailleur, très accueillant avec des moments extraordinaires que nous avons vécus. Ils ont un théâtre énorme, très bien fait et d’un professionnalisme parfait. Mais en ce qui me concerne, la nature, la mer resteront toujours ma destination de vacances.

Med Kerba

En plus de sa bande côtière des plus chatoyantes et qui fait d’elle une destination touristique très prisée, Béjaïa recèle un arrière-pays aux paysages spectaculaires et des curiosités archéologiques rares, à même de renforcer son offre touristique. «Il y a un potentiel formidable, notamment en matière d’écotourisme et de tourisme de montagne. Nous allons tout faire pour le valoriser», avait indiqué le ministre du Tourisme et de l’Artisanat, Mohamed Benmeradi, lors de sa récente visite dans la wilaya, qui n’a pas exclu la possibilité de «voir Béjaïa devenir une wilaya modèle». Le cas le plus éloquent en la matière reste la réalisation du musée de l’eau à Toudja en 2010, initié par l’association universitaire Gehimab, en concertation avec les associations culturelles locales. Ce musée, désormais, prend une autre dimension, ayant été promu à devenir un projet touristique intégré, avec en toile de fond, la perspective de faire de la région un espace de découvertes et de récréation.

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El Watan VACANCES & LOISIRS - Jeudi 4 avril 2013 - P14II CARTE POSTALE

UNE ÉCHAPPÉE BELLE DANS LE BERCEAU DES INCAS

LE PÉROU JOUE LA SÉDUCTION

D’après une étude du gouvernement péru-vien, 94% des touristes ayant visité le pays sont satisfaits. Les attraits du Pérou

ne se limitent pas à sa riche histoire et ses sites archéologiques, mais également à son authenti-cité, sa gastronomie de plus en plus réputée, et le nombre incroyable d’activités sportives qu’il propose, en plus de son tourisme d’aventure. Faire du surf sur la vague la plus longue du monde ou marcher dans les Andes à travers des villages aux traditions encore vivantes, le Pérou est le site idéal pour les sports d’aventure. Plus de 12 000 lacs, des sommets enneigés de plus de 6 000 m et les canyons les plus profonds de la planète font partie de son offre, chargée d’adrénaline. Pratiquer le trekking, c’est aller à la rencontre de splendides paysages avec des vues fantastiques. Une manière de découvrir la culture des communautés qui jonchent le trajet. La côte du Pérou, avec plus de 3 000 km de long, offre un vaste éventail de possibilités, depuis une mer paisible jusqu’à des vagues de grande puissance et de sublime beauté. Les plages péruviennes se succèdent avec toute une variété de paysages na-turels et de caractéristiques physiques. Elles sont toutes accessibles par la route panaméricaine. La côte nord s’étend de Lima à Tumbes (frontière avec l´Equateur) et la côte sud de Lima à Tacna (frontière avec le Chili). Le sud du Pérou est la zone la plus touristique du pays, à cause de ses ruines inca, son lac le plus haut du monde et

ses paysages à couper le souffle. Néanmoins, le Nord n’est pas en reste. A défaut de belles ruines, il possède les plus belles plages du Pérou. Mancora est une petite ville traversée par la route panaméricaine, à quelques mètres d’une plage. Sa réputation provient essentiellement du beau temps qu’il y fait toute l’année, mais également la longueur de ses vagues. Le cœur du centre-ville est envahi par les surfeurs, mais également de quelques baba-cools. Une grande partie des Péruviens viennent en villégiature ou en lune de miel.

LA VIE NOCTURNE S’ENFLAMME

En journée, la ville est assez calme. Après les derniers rayons de soleil, la vie nocturne s’enflamme. Les discothèques rivalisent pour mettre le son le plus entraînant, ce qui provoque un mélange particulier de Bob Marley, de Red Hot, de pop. Au petit matin, on retrouve les der-niers noctambules sirotant leur énième boisson sur la plage, avant d’aller se coucher. «La route panaméricaine propose des scènes surprenantes

et des paysages déroutants, extraordinaires et grandioses. Je ne sais pas si c’est l’abus de Pisco Sour -cocktail emblématique du Pérou, élaboré à partir du Pisco, la boisson tradition-nelle- mais même les rochers prennent des airs de profil inca !», témoigne un voyageur dans son bloc-notes. Conçue en 1923 pour être une route unique qui relie les Amériques, la Panaméricaine est un raccord d’autoroutes construites par les pays participants. Ici, la pluie est un phénomène quasiment inconnu, c’est le désert. Le Pérou est une destination idéale pour se ressourcer. La gastronomie péruvienne est un style de vie pour les Péruviens. Probablement la plus belle création de cette terre, caractérisée par ce mé-lange de fortes identités culturelles. La capitale du Pérou, Lima, est même considérée comme la capitale gastronomique de l’Amérique, selon le magazine The Chef, et elle est la seule ville, en Amérique latine, où l’on trouve une filiale de l’école gastronomique Le Cordon Bleu. Les chefs se donnent pour mission d’expéri-menter avec les ingrédients typiques du pays, de

s’inspirer des traditions locales, de réinventer et de mettre en valeur la cuisine péruvienne. En décembre 2012, le Pérou a été choisi comme la meilleure destination culinaire de la planète. Le prix a été décerné par le Travel Awards World à New Delhi, en Inde. La cuisine péruvienne est décidément en train de conquérir chaque jour les cœurs du monde entier. Le Financial Times a même qualifié le Pérou, de «Super-puissance gastronomique», ce qui prouve qu’il y a vérita-blement un effet culinaire péruvien. Le Pérou est un pays à découvrir. A travers le tourisme, Ramiro Silva Rivera, conseiller et chargé d’af-faires de l’ambassade du Pérou à Alger, est persuadé que cela va faire avancer les échanges

HÔTELLERIE DE LUXE

Le Royal d’Oran obtient le label

MGalleryLe Royal Hôtel d’Oran a obtenu le label MGallery (Accor). Ce passage en franchise MGallery va lui donner une envergure internationale avec ce que cela représente en termes de réseaux Internet, reconnaissance de l’image et cartes de fidélisation. C’est une marque qui mettra en avant l’âme de l’hôtel, son identité et son histoire. MGallery a déjà sous sa marque plus d’une cinquantaine d’hôtels d’exception et de grand prestige. Contacté par nos soins, Didier Morel, DG de l’hôtel a déclaré : «Dans la marque MGallery, le groupe Accor regroupe une collection d’hôtels de 4 et 5 étoiles de fort charisme. Des produits qui avaient soit une forte architecture historique, soit le reflet d’une personnalité ou d’un passé d’envergure, soit un design ou un environnement d’exception». C’est-à dire des hôtels qui ne pourraient pas avoir une enseigne de tel ou tel marque sur leurs toits, ayant une trop forte personnalité pour cela. «C’est le cas du Royal Hôtel d’Oran, représentant de la passion pour l’art orientaliste, pour la beauté et pour la qualité que son propriétaire, M. Mehri, lui a transmis. Un investissement que seul un homme de grand raffinement et forte sensibilité pouvait créer», a-t-il expliqué. La deuxième raison de ce choix, «l’ image internationale, indispensable aujourd’hui, qui apporte aux clients une référence, une sécurité en termes de service et de technologie. Il est trop tôt pour évaluer les retombées, étant officiellement avec MGallery que depuis le premier mars, mais nous pensons qu’en fin d’année, nous aurons déjà une bonne vision des retombées de cette alliance». K. B.

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PHOTO : D.R.

La ville sacrée Machu Picchu, une preuve du génie inca

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El Watan VACANCES & LOISIRS - Jeudi 4 avril 2013 - P15III L’ÉVÉNEMENT

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STÉPHANE MARTIN. DG de l’ARPP

«Internet est devenu le premier mode d’achat de voyage»

Stéphane Martin, directeur général de l’Autorité de régulation professionnelle de la publicité (ARPP) en France, organisme d’autodiscipline de la publicité, regroupant les annonceurs, les agences et tous les médias pour une publicité loyale, véridique et saine. Il nous donne son éclairage sur la meilleure manière de faire la promotion de la destination Algérie.

Propos recueillis par Kamel Benelkadi

Vous avez participé, à plusieurs reprises, aux journées sur le marketing touristique organisées à Alger, par RH Communica-tion. Quels sont, selon vous, les points forts et faibles de la promotion de la destination Algérie ?

Les points forts de la destination Algérie sont avant tout sa centralité géographique méditerranéenne, qui reste un pôle d’attraction mondial de tous les tourismes, Nord-Sud, Est-Ouest, balnéaires, culturels, de randonnées, etc. Cette grande proximité, à quelques heures d’avion ou de bateau des pays émetteurs de voyages de loisirs ou d’affaires, est un bel atout, en plus de la grande variété de l’Algé-rie elle-même. Une des autres forces peut paradoxalement aussi être perçue comme une faiblesse : c’est tout autant une proximité quo-tidienne, a fortiori en France, où résident des millions de personnes qui ont un lien affectif, familial, sentimental avec l’Algérie, passé

ou présent, qu’une méconnaissance de sa réalité et sa richesse actuelles. L’image de la destination Algérie n’est pas encore affirmée pour beaucoup, ou parcellaire. Elle peut donc inquiéter une partie du potentiel visé, qui choisira des destinations lui paraissant plus rassurantes. C’est donc là qu’intervient le marketing touristique, au sens de développement du marché touristique, interne, régional, international.

La participation dans les salons étran-gers (ITBerlin, MAParis) est-elle la bonne formule pour soigner l’image d’un pays touristique ? Et comment passer du discours sur le potentiel au discours sur les produits ?

La participation à des salons spécialisés s’inscrit dans une première démarche de posi-tionnement sur le marché mondial : montrer que la destination Algérie est bien dans la compétition. Ces salons, étant fréquentés tant par des professionnels, qui y font leur veille concurrentielle, que par des consommateurs de voyages, permettent des contacts a priori

qualifiés, qui enrichiront un fichier ciblé. Bien évidemment, comme toute technique marke-ting, cela ne peut être exclusif. D’autres points de contact avec des cibles identifiées sont nécessaires, particulièrement les médias numé-riques. Internet est devenu très vite le premier mode de recherches et d’achats de voyages. C’est par ces différents supports de communi-cation que le discours commercial et publici-taire peut se développer sur des produits, des offres, des promotions adaptées.

Quelles sont les «règles d’or» pour réus-sir une bonne publicité dans le domaine touristique et contrecarrer la concurrence ?

Je vais laisser les professionnels de la créa-tion publicitaire en agences de communication d’y répondre, mais il n’y a bien évidemment pas de règles absolues de succès. Pour autant, les règles basiques d’un positionnement clair, constant dans le temps, différenciant, s’im-posent à tous, que vous soyez un ministère, un office de tourisme, un hôtel, un tour-opérateur, une compagnie aérienne, un restaurant ou un autocariste.

Vous avez souligné, lors d’une interven-tion, que «la publicité doit être conçue dans le respect des intérêts des consommateurs», que voulez-vous dire par-là ?

Cet impératif de «respect» se traduit par la loyauté dans sa communication : ne pas induire en erreur, prouver ses allégations, expliciter son offre si elle est complexe, par exemple en indiquant le prix qui sera effectivement payé, incluant les taxes par exemple, voire les coûts et démarches d’un visa. Il y a aussi une dimension de responsabilité sociétale et environnementale (RSE) à intégrer dans tout acte de communication : ne pas heurter les convictions de consommateurs, généralement très divers pour une destination touristique in-ternationale, et obligatoirement s’inscrire dans

une démarche de développement durable de ce qui est assurément une industrie : le tourisme responsable, équitable, qui préserve autant que possible la diversité naturelle, développe l’emploi et des ressources locales…

Le slogan «L’Algérie, le voyage du cœur» est-il adapté pour conquérir des clients au niveau international ?

Pour avoir ce luxe de venir et revenir très régulièrement en Algérie et partager des moments toujours chaleureux avec des Algériens, je me reconnais pleinement dans ce slogan affectif et chaud. C’est mon expérience personnelle, qui m’a permis de m’enrichir de cette belle dimension. Mais pour des consom-mateurs prospects ?

Des études marketing sont toujours utiles auprès de ces cibles prospectées : qu’est-ce qu’elles comprennent de ce «voyage du cœur»? Quel sens lui donnent-elles ? Comment enri-chir ce sens, par quels signes, quelles images ? C’est bien pour cela que le marketing, le «faire-savoir» est un vrai métier d’experts, même si chacun peut et doit avoir un avis critique sur la publicité qu’il reçoit.

Une association de journalistes et écri-vains algériens dans le tourisme a-t-elle sa place pour faire connaître la destination et accompagner les efforts des pouvoirs publics ?

Faire connaître toutes les richesses de l’Algérie, ses wilayas, sous des angles origi-naux par des articles, des écrits, des livres, des guides, concourent forcément à compléter les stratégies publiques.

Et j’ajouterais l’importance d’une écriture audiovisuelle, de la vidéo sur les sites Internet, les réseaux sociaux, des films, des émissions TV : accueillir par exemple des tournages, des reportages, des documentaires font beaucoup pour la connaissance d’une destination et l’envie, le rêve d’y aller. K. B.

INVESTISSEMENT HÔTELIER

Oasis hôtel affi che ses 5 étoiles à AlgerLa nature et l’enfance à l’Oref À l’occasion des vacances scolaires du printemps, le centre socio-culturel de l’Office Riadh El Feth (Oref) organise, la première manifestation dédiée à l’enfance. Sous le thème de «la Nature et l’Enfance », cette manifestation attire chaque jour des centaines d’enfants accompagnés de leurs parents. La manifestation «Univers Jeunesse», selon Wahiba Ghanem, responsable de la communication à l’Oref, est un programme adapté aux enfants ainsi qu’à leurs parents afin qu’ils puissent passer d’agréables moments de détente et de loisirs, dans le divertissement et la culture. Plusieurs groupes ont déjà passé d’agréables moments comme les enfants de la pouponnière de Poirson (El Biar) ou encore les enfants de l’Association nationale de l’autisme Algérie. Des spectacles qui ont été brillamment interprétés par l’indétrônable humoriste Hamid Achouri ou encore le spectacle de clowns, magie et marionnettes avec Mimo wa Boulboul. Ces spectacles et beaucoup d’autres se poursuivront jusqu’à samedi.

D ans le cadre de l’ouverture prochaine de l’Oasis hôtel, un groupe de journalistes

spécialisés en tourisme et hôtellerie ont été invités, hier, à le découvrir en exclusivité. Dans ce contexte, une visite guidée des différents ser-vices de l’hôtel a été organisée et ponctuée d’un point de presse où le président du groupe Chérif a répondu aux questions relatives à l’investisse-ment et aux futurs ambitions. Omar Hibouche, vice-président du groupe chargé de la gestion, a été nommé à ce poste au regard de sa grande expérience qu’il a acquise en occupant de haute fonction au Sofitel Alger, au Hilton et à l’hôtel Amraoua (Tizi Ouzou). Il veillera au lancement des activités de l’hôtel dans un contexte de forte concurrence. L’hôtel, un 5 étoiles, vient renforcer le nombre de lits dans la capitale et tenter d’offrir aux clients une expérience unique. Alger a besoin de ce type d’hôtel pour monter en gamme et susciter une concurrence, qui va certainement exhorter les gérants des hôtels à améliorer leurs prestations. Situé au centre de la ville du dernier Dey de l’empire ottoman «Hus-sein Dey» en plein cœur de la capitale, l’hôtel Oasis offre toutes les structures et commodités pour un séjour d’affaires, dans un cadre agréable où s’allient élégance et commodité. Sa proximité avec toutes les institutions officielles (ministères, port, aéroport, douanes, sièges de grandes socié-tés et groupes industriels) le classe comme éta-

blissement idéal pour traiter avec ses partenaires et clients en toute sérénité. L’hôtel Oasis, distant à peine de 10 km de l’aéroport international d’Alger, est également un endroit idéal pour un tourisme citadin qui incite à la découverte des sites touristiques classés, tels : la Grande-Poste, notre Dame d’Afrique, La Casbah, le Monu-ment des Martyrs, la Pêcherie. D’accès facile, Il est desservi par les transports publics : train, bus, tramway et métro. Ses 195 chambres, dont 22 suites et une suite présidentielle, soigneuse-ment meublées et raffinement décorées, sont dotées d’air conditionné, de grands écrans TV,

de connexion Internet, de minibars et autres accessoires pour répondre à toutes vos exigences. Il dispose de deux restaurants, dont l’un est situé au 13e étage et offre, en plus de sa carte de menus de fine cuisine gastronomique et traditionnelle algérienne, une vue splendide sur la baie d’Alger. La détente est également assurée par la mise à votre disposition de deux bars, d’une cafété-ria, d’une discothèque, une salle de fitness, et d’une piscine. Cette hôtel porte bien son nom : il se veut une oasis de tranquillité et de remise en forme dans un environnement agréable. K. B.

Stéphane Martin

Un intérieur soigné pour une clientèle distinguée

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UNION EUROPÉENNE

Prolongation du délai du concours d’écriture prix Nobel de la paix

La délégation de l’Union européenne en Algérie

informe le public, qu’à la demande de nos partenaires, le délai pour l’envoi des contributions au concours d’écriture sur le thème : «L’Union européenne peut-elle être considérée comme référence pour l’intégration au Maghreb ?» a été prolongé jusqu’au 15 avril 2013. La délégation tient à remercier les étudiants qui ont déjà envoyé leur texte pour parti-ciper à ce concours, en rap-pelant que pour des raisons techniques liées au traite-ment des dossiers reçus, nous encourageons l’envoi élec-tronique, plutôt que l’envoi postal. La liste des noms des lauréats sera rendue publique le 30 avril 2013, par voie de presse. Vous trouverez ci-dessous les informations sur les conditions de par-ticipation et sur les prix. A l’occasion de l’attribution du prix Nobel de la paix 2012, à l’Union européenne, la délé-gation de l’Union européenne en Algérie organise un concours d’écriture portant sur le thème : «L’Union euro-péenne peut-elle être consi-

dérée comme référence pour l’intégration au Maghreb ? ». Règlement : 1- Le concours est ouvert aux étudiants algériens des différentes universités algé-riennes, âgés entre 18 et 25 ans.2- Les textes proposés doivent être présentés sous forme d’un essai, rédigé en langues française, arabe ou anglaise.3- Les textes seront rédi-gés sur 5 feuilles, soit un maximum de 20 000 signes (Times New Roman, espace 1,5) espaces inclus.4- Le texte doit être soumis

en format Word afin de faci-liter une bonne compréhen-sion. 5- Les contributions doivent mentionner la bibliographie de tous les ouvrages, docu-ments et autres sources uti-lisés et cités (directement ou indirectement) dans le texte. La bibliographie doit être en page annexe.6- Les contributions devront être envoyées avant le 15 avril 2013, à l’adresse par email : [email protected] Critères d’évaluation : res-pect du thème, originalité et cohérence des idées et de

l’approche et la qualité de l’écriture. 8- Un jury composé de 5 personnes évaluera les contri-butions reçues. Ce jury sera composé de deux professeurs d’université, deux représen-tants des ambassades des Etats membres de l’UE repré-sentés en Algérie et un repré-sentant de la délégation de l’Union européenne.9- La liste des noms des lau-réats sera rendue publique le 30 avril 2013, par voie de presse. 10- Trois prix seront décernés aux gagnants, à l’occasion de la Fête de l’Europe, le 9 mai.1er prix : un voyage à Bruxelles de 4 jours, pour connaître les institutions européennes, le texte sera publié sur le journal Liberté. 2e prix: 2 tablettes numé-riques pour deux lauréats.3e prix: 3 lots de livres pour 3 lauréats. 4- Des prix d’encouragement seront réservés aux parti-cipants (T-shirt, casquettes, ballons). Pour plus d’informations, veuillez vous adresser à : [email protected]

El Watan - Jeudi 4 avril 2013 - 16

C U L T U R E

VU À LA TÉLÉJUSTE UN MOT

Fantasmes médiatiques

Par A.Merad

Avoir un jour des télés et des chaînes de radio libres fait désormais partie des fantasmes médiatiques des Algériens.

En termes plus clairs, l’Algérie n’aura peut-être jamais la chance de posséder des médias lourds qui ne seront pas soumis aux règles drastiques du système. Tant que ce Pouvoir reste en place. C’est en tout cas le ministre de la Communication qui nous le rappelle, en dévoilant la mouture de son avant-projet sur l’audiovisuel sur lequel le gouvernement doit plancher avant de le soumettre au Parlement. Présenté par son auteur comme «une avancée révolutionnaire» dans le domaine de la communication, le document, qui est appelé à régir le secteur de l’audiovisuel comporte en vérité une succession d’interdits qui réduit le travail de la Télévision et de la Radio à sa plus insignifiante expression. A force de verrouiller à ne plus en pouvoir le champ d’action de ces organes, nos dirigeants expriment en fait leur incapacité à gérer une réalité médiatique qui a besoin de s’étendre, de s’élargir, bref de s’adapter aux perpétuelles mutations qui l’interpellent. Avec le développement vertigineux de l’Internet, des réseaux sociaux, la Télévision n’a plus le droit de rester en marge de toutes ces mutations. Elle doit se mettre à jour…. nous dit le responsable du secteur mais en oubliant d’ajouter que parado-xalement ce n’est pas encore (hélas) la volonté du Pouvoir algérien qui préfère la manière forte pour régler un problème existentiel et contemporain, nécessitant pourtant une approche plus rationnelle et moins brutale. De bout en bout, l’avant-projet sur l’ouverture du champ audiovisuel dicte les consignes restrictives et «prudentielles » dans le seul but de décourager les éventuels postulants à la créa-tion de télés ou radios privées. Le maître mot qu’il faut retenir est : contrôle…Surtout du contenu des programmes qui doit avoir l’aval des services étatiques avant de passer à l’antenne. Ou sera la liberté d’entreprendre dans cette vision sectaire qui a déjà fait des désastres au niveau des chaînes publiques ? On l’a donc compris : l’Etat veut des ENTV bis, alors que son ministre parle de développement de la communication qui doit se réaliser en conformité avec l’évolution culturelle du pays. Et, détail important, pour celui-ci : c’est par le professionnalisme que ce développement pourra être possible. Il faut , selon lui, accentuer la formation pour prétendre atteindre le haut niveau, comme si dans la télé publique les qualifications font défaut. A quoi sert d’avoir un personnel--journalistique et tech-nique--de grande valeur professionnelle si les conditions dans les-quelles il évolue sont complètement bouchées. Il faut savoir que la Télévision nationale ne manque pas de professionnels de qualité. Ce sont les restrictions qui leur sont imposées dans la pratique de leur métier qui doivent être levées. Cela dit, la formation est toujours la bienvenue, mais c’est un faux problème que de la poser en termes de priorité alors que l’urgence est de battre en brèche les considérants politiques pour précisément enrichir le paysage audiovisuel par la complémentarité de chaînes privées appelées à consolider la liberté d’expression et la démocratie et non à les détruire. La question est de savoir si ces télés et ces radios seront ou pas dignes de confiance pour jouer le jeu de la démocratie, et non pas de chercher au départ à les infléchir sous prétexte que la seule motivation qui les anime est de créer une situation de désordre que le pouvoir politique veut éviter. Dans les pays avancés, les médias lourds font partie vérita-blement du fameux quatrième pouvoir qui fait évoluer la société. La Télévision et la Radio restent incontournables pour informer et nourrir l’esprit critique du citoyen. On se bat encore dans ces pays pour que la censure et la rétention de l’information disparaissent à jamais. Et c’est grâce à la liberté d’expression que les citoyens arrivent à «contrôler» leurs dirigeants. A avoir un œil sur leurs agissements. L’affaire Cahuzac, en France, a provoqué un véritable séisme politique, qui a ébranlé institutions de l’Etat et cercles du pouvoir. Grace à un média en ligne sur le web (Média part), le scandale du blanchiment de l’argent dans lequel est impliqué un ministre de la République est dévoilé. Il ne restera pas sans suites…parce que l’affaire de corruption est tellement grave qu’elle ne peut demeurer dans l’impunité. Chez nous, l’affaire Sonatrach où Khellil n’a rien remué du tout dans les hautes sphères, bien qu’elle ait été largement abordée par la presse écrite indépendante. Une affaire de corruption succède à une autre sans que les lignes bougent. A croire que dans notre pays la presse a beau parler, elle ne changera rien. En réalité, elle semble ne pas faire peur au Pouvoir, qui part du principe qu’il n’a de comptes à rendre à personne. Mais avec l’image et les ondes, c’est une autre paire de manches, d’où cette crainte qu’une libéralisation du petit écran pourrait changer la donne d’une gou-vernance à sens unique. Conclusion, si le Pouvoir ne veut pas rendre des comptes, il reste parfaitement dans sa logique de rejeter la démo-cratie, et bien sûr la liberté d’expression qui lui interdirait de faire ce qu’il veut. Il n’y a donc pour lui, pour survivre, que les vieilles recettes de la communication populiste qui ont encore de beaux jours devant elles, notamment quand la télé publique les prend en charge. A l’ombre des scandales de corruption et des contestations populaires qui prolifèrent, c’est l’arène footballistique qui est sol-licitée une fois de plus pour servir de tremplin à la gageure d’un quatrième mandat présidentiel. Ce scandale politico-médiatique grotesque et complètement dans l’informel passe presque inaperçu dans un pays où l’argent de Sonatrach continue de couler à flots, mais pour des causes qui ne font pas l’unanimité. A.M

Par Boudjemaâ Karèche

C’est ce technicien du téléphone, débarquant chez nous par cette matinée ensoleillée de fin de mars, qui attira notre attention et orienta nos sens dans le bon, en s’exclamant en plein milieu de notre cour jardin bien fleurie : «Qu’est-ce que ça sent bon chez vous ! », et c’est aussi cette petite marchande de fleurs, de roses essentiellement, dans les restaurants de la Madrague que nous aimons tant, qui remirent dans notre tête ce merveilleux court métrage de René Vautier qui a pour titre Les ajoncs. Ce film a été réalisé au début des années 1960, en même temps que Les trois cousins, autre court métrage du même auteur. C’est la seule fois que Vautier joue les Godard, en réalisant deux films coup sur coup. Cela nous rappelle, en effet, la période où le chef de file de la Nouvelle vague tournait simultanément Une femme est une femme et Vivre sa vie qui tous deux sont, par contre, des longs métrages. C’est avec Les ajoncs que René commence cette longue collaboration qui se mua très vite en complicité, avec Mohamed Zinet. Le cinéaste breton avait fait appel au comédien «katébien» pour mettre en œuvre deux ou trois idées toutes simples, et cela a abouti à la réalisation d’un petit film de grande qualité. Voilà de quoi il s’agit. Zinet joue le rôle d’un jeune ouvrier, émigré dans la région parisienne. Il est triste, déçu et fatigué.

Tous les petits boulots qu’il fait, surtout dans le bâtiment et toujours au noir, lui permettent à peine de survivre, de subsister en menant une vie misérable. Un beau matin de printemps, sans avertir personne, il se pointe sur le bord de l’autoroute de l’Ouest et fait du stop. Grâce à des routiers, qui acceptent de le prendre à bord de leur véhicule, il prend la direction de l’océan et finit par arriver quelque part en Bretagne. On le voit alors empruntant un chemin bordé de haies fleuries, qui mène vers un village d’apparence paisible et hospitalier. Ce sont les buissons d’ajoncs aux fleurs jaunes, épanouies et odorantes, qui l’ont attiré et guidé, lui rappelant, sans doute, les genêts de son enfance, là-bas, dans ses montagnes de Kabylie. Le jeune homme avance vers la mer et arrive sur le quai d’un petit port de pêche. Là, dans un coin, il aperçoit une charrette abandonnée au milieu d’un tas d’objets hétéroclites. Aussitôt une idée magnifique surgit dans son esprit. Il sort la charrette de l’endroit où elle se trouvait et se met à la rafistoler avec des bouts de fer et de corde, qu’il trouve juste à côté. Sa besogne terminée et tout en traînant sa charrette derrière lui, il retourne sur ses pas jusqu’à la belle allée d’ajoncs. Il se met alors à cueillir les fleurs jaunes et odorantes et, malgré les épines qui l’agressent de toutes parts et qui ensanglantent ses doigts maigres, il remplit la charrette de gros bouquets. Puis nous le retrouvons non loin de l’entrée d’une petite usine qu’il avait remarquée auparavant et dans laquelle ne travaillent que des femmes. Malheureusement, l’une des roues de la charrette se coince dans la grille recouvrant un regard d’eaux usées. Notre

homme a beau tirer et tirer encore de toutes ses forces, la roue reste coincée. Et c’est à cet instant qu’arrive un personnage qui va faire basculer le film : Un policier rougeaud et ventru. Ayant aperçu de loin le manège et compris la situation, il s’approche et, après moult sifflements, se met à vociférer en donnant l’ordre à notre pauvre homme de déguerpir au plus vite. Ce dernier redouble d’efforts, mobilisant ses maigres forces, mais en vain. Alors, hurlant de plus belle, le policier se précipite dans sa direction, empoigne le manche de la charrette et tire de toute sa grande force. Le résultat est le même : la charrette est toujours coincée. Ne se contrôlant plus, le policier se met à frapper violemment avec ses mains, ses grands pieds et ses grosses godasses sur notre frêle jeune homme et sur la charrette. Il défait les bouquets et jette rageusement les fleurs à terre. Ecarlate et à bout de souffle, l’horrible personnage finit par quitter la scène en vomissant toute sa haine des émigrés et des étrangers en général. Au même moment, les ouvrières sortent de l’usine. Ayant vite compris la situation, elles ramassent les fleurs et reconstituent les bouquets sous le regard éberlué de notre homme, encore apeuré et muet. Ensuite, chacune prend un bouquet et lui tend de la monnaie pour le payer. Surpris, celui-ci sort de son silence et répète : «Mais, moi, ces fleurs, je voulais vous les offrir…». Toutes déclarent alors en chœur : «Quel bonheur de rentrer chez soi avec ces belles fleurs ! Cela fera tellement plaisir à notre famille.» Le visage de notre jeune homme se détend. Il sourit, il est heureux.

B. K.

Des fl eurs encore et toujours

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C U L T U R E

LA SEMAINE DE MAZPRÉSIDENTIELLE 2014

Un front pour faire barrage à un 4e mandat

Chakib Khelil quitte l’Algérie par Oran

VOL À LA COUR D’ALGER

Le silence troublant de la justice

El Watan - Jeudi 4 avril 2013 - 17

■ MUSIQUEAuditorium Aïssa Messaoudi de la Radio algérienneJeudi 4 avril 2013 à 19h : Concert du groupe Les Ogres de Barback

Concert culturel algérien171, rue de la Croix Nivert Paris Metro BoucicautLigne 8Samedi 6 avril à 20h30Concert de musique arabo-andalouseen hommage au regretté Abdelghani BelkaidBilleterie : 01 45 54 95 31 - 01 63 19 6905- 0608037298

■ EXPO-LIVRESLibrairie de la RenaissanceNiveau 112-Riadh El Feth-AlgerExposition-vente de livresJusqu’au 11 avril 2013

■ PARUTION*Abdelkader J. Rachi, auteur et ancien ambassadeur en Argentine, signe un nouveauroman intitulé Les Tourments de la vengeance, paru aux éditions El Musk*Beau livre intitulé Pictural au féminin

de Djamila Flici Guendil, publié au éditions CasbahPrix : 3000 DA

■ SPECTACLEInstitut français d’Alger7, rue Hassani Issad-AlgerJeudi 11 avril 2013 à 19hSpectacle Pour un oui, pour un non De Nathalie Sarraute. Mise en scène René Loyon. Compagnie RL, nommée aux Molières 2011. Deux amis de toujours se déchirent parce que l’un a dit à l’autre «c’est bien... ça» avec une intonation que ce dernier a jugée condescendante.

■ CINEMAInstitut français d’Alger7, rue Hassani Issad-AlgerCycle du cinéma tchèque*Les Aventures de Mole (Sue Towsend), film d’animation pour enfants : Mercredi 10 avril à 15h *Jizda de Jan

Severak : Mercredi 10 avril à 18h30.*Rok Dabla de Petr Zelenka : Mercredi 17 avril à 18h30. *Kolja de Jan Sverak : Mercredi 24 avril à 15h. One man showSalle El Mougar

Samedi 6 avril à 17hIdir Benaïbouche présentera la générale de son one man show : Jeunesse et état d’urgence.

■ EXPOSITIONS*Exposition « Designers algériens » au palais des Raïs – Bastion 23, organisée par l’Agence algérienne pour le rayonnement culturel (AARC), en partenariat avec le Centre des arts et de la culture du Palais des Raïs (CACPR) du 4 avril au 28 mai 2013, à 18h. Le vernissage aura lieu aujourd’hui, jeudi 4 avril 2013, en présence des artistes et créateurs. Accès à l’exposition : le jour du vernissage, accès sur invitation. Du 5 au 31 avril, accès libre au public.*Musée national des beaux-artsEl Hamma-AlgerJusqu’au 4 avril 2013Exposition collective «Equinoxe féminin»*Palais de la cultureGalerie BayaExposition collective«Palettes au féminin»*Galerie Dar El Kenz16, Lot Ben Hadaddi-Chéraga (à côté de Dar Diaf) Exposition «Couleurs et parfums d’antan», de Abdelhalim Selami

■ CONCOURS DE NOUVELLE

Dans le cadre du 6e Feliv, prévu du 13 au 22 juin prochain, un concours de nouvelles est lancé depuis le 25 février dernier, dans les trois langues (arabe, tamazight et français).Le concours s’adresse aux jeunes entre 18 et 30 ans et a pour thématique «Identité». La nouvelle doit être inédite, jamais publiée ni primée et composée d’un maximum de 15 000 signes. Les pages format A4, doivent être numérotées, agrafées et saisies sur le recto seulement, police : Times New Roman, corps 12). Les nouvelles doivent être envoyées avant la date du 6 juin 2013, à l’adresse postale : Concours de nouvellesCommissariat du Feliv, 1, rue des Cèdres, El Mouradia – Alger .Ou par mail à l’adresse : [email protected] candidats devront accompagner leur nouvelles des renseignements suivants : nom, prénom, date de naissance, adresse, numéro de téléphone, adresse mail (facultative). Un jury composé d’écrivains, d’universitaires et de journalistes sera chargé d’établir le palmarès et de remettre les récompenses (chèques) le 22 juin 2013 (lauréat du concours : 150 000DA, 2e prix : 100 000da,3e prix : 50 000da)

BLOC-NOTES

■ CIInstid’Al7, ruAlgeCyctch*LeMoTowd’aen10*Ji

Severak :

NORMAL

Par Boukhalfa Amazit

J’ai sous les yeux les coupures de quoti-diens parus en Algérie et en France du-rant la période allant de janvier à juillet

1962. Les informations concernant ce qui allait enfin devenir «notre» pays, s’étalent journellement sur plusieurs pages, en sus de titres des Unes. Les articles, souvent des reprises d’agences (AFP, UPI, AP etc.) y sont courts. Les papiers locomotifs des correspondants particuliers ou per-manents sont des synthèses qui tentent de colliger, en bouquets, des brassées d’in-formations, lesquelles, pour la plupart, se rapportent à l’embrasement des villes algériennes sous la poussée meurtrière des nervis de l’Organisation de l’armée secrète (OAS). Le printemps 1962, qui devait, formel-lement, marquer la fin des hostilités, en principe à compter du 19 mars, autre-ment dit, dès le lendemain des Accords d’Evian, a, au contraire, et contre toute attente, vu les commandos des ultras de partisans de l’Algérie française, redoubler de monstruosité. Les colonnes de ces journaux son pleines de «leurs exploits», assassins. Un jour contre les pompistes, un autre les pharma-ciens ou les vendeurs ambulants, les mar-chands des quatre saisons. Il y eut le jour des «fatmas», ainsi qu’ils désignaient les femmes de ménage. Ce mot est d’ailleurs entré dans le dictionnaire de la langue française, à tel point que le «Word» ne vous corrigera pas si vous l’utilisez, ou plutôt si, dans le cas ou vous ne l’ortho-graphieriez pas correctement. Il y a eu la toute aussi terrible «journée des dockers», avec le lâche attentat du port d’Alger qui a vu mourir le 2 mai à six heures trente du matin, 72 d’entre eux et plusieurs dizaines de blessés. Tous déchiquetés par l’explosion d’un camion

bourré d’explosifs, mêlés à des clous, des boulons, des bouts barres de fer, shrap-nels de toutes sortes, minestrone de métal destiné à tuer. La mort est partout sur toutes les pages. Sous forme d’articles développés quand il s’agit de personnalités ou de brèves traitées en polices italiques de 6, à peine visibles quand il s’agit du «tout-venant» populaire dont on ne donne du reste que le chiffre. On notera, en outre, que les ministres du GPRA ont perdu leurs guillemets, ce qui avait fait dire en substance, à M’Hamed Yazid, lumineux ministre de l’Informa-tion du GPRA, qu’il ressentait, à vrai dire un certain confort, depuis que les journaux français avaient résolu de sup-primer ces signes typographiques dont la saillance gênait l’homologie avec ses équivalents du gouvernement français. Gouvernement qui a toujours refusé de reconnaître le GPRA, à telle enseigne que les accords d’Evian portent la mention FLN et non celle de l’Exécutif algérien proclamé depuis le 19 septembre 1958. Hormis, bien sûr, les abominations de l’OAS, il est des informations qui sont rarement relevées par les historiens. Il s’agit de la constitution du trésor de cette armée des ténèbres. Il ne se passait pas de jour sans que la presse rapportent des hold-up montés dans toutes les grandes villes, particuliè-rement, bien sûr, à Alger et Oran. A titre d’exemple, le quotidien La Dépêche d’Algérie rapporte le 28 février 1962 des casses à Alger-centre (8 mil-lions d’anciens francs), à Bab-el-Oued (7 millions), Avenue Yusuf (auj. Ghermoul : 2 650 000), Hussein Dey (2 millions) à Oran (28 millions), Philippeville (Skikda 2 100 000).Certains journaux avaient même ouvert une rubrique «Les hold-up en Algérie». Tous les jours, les banques sont visitées.

Néanmoins, «les informations sont lacu-naires», nous dit l’historien, Olivier Dard, dans son ouvrage «Voyage au cœur de l’OAS» (*) mais quelques chiffres sont significatifs. Ainsi, les rentrées sur le Grand Alger se chiffrent à 32 millions pour la période du 11 au 24 janvier 1962. Cela permet, ajoute l’historien «de valider le chiffre de 100 millions donné pour les ressources mensuelles globales de l’organisation pour janvier et février 1962». D’autres sources, algériennes celles-là, affirment que le chiffre réel est supérieur. Car en plus des cotisations volontaires consenties par ceux-là qui considèrent l’OAS comme l’armée qui va leur permettre de «garder l’Algérie ad vitam aeternam», il y a le rançonnage des plus grandes entreprises du pays. De plus, ces soi-disant hold-up, sont en vérité des coups entendus, bénéficiant de larges et généreuses complicités des administra-tions des institutions financières. C’est ainsi que s’est constitué le fabuleux trésor de l’OAS, confié à un certain Raymond Gorel, un ancien officier supérieur, qui répondait au «doux» nom de code «Cime-terre», trésorier de l’organisation. Il a disparu mystérieusement en 1968 sans laisser d’adresse. Certaines sources affir-ment qu’il aurait été enlevé et tué par des personnes des anciens des services secrets du SDEC, qui partageaient les mêmes convictions, à l’époque, et qui voulaient s’emparer du trésor de guerre à lui confié par eux. B. A.

Almanach du pays brisé

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El Watan - Jeudi 4 avril 2013 - 21

J E U X - D É T E N T E

HORIZONTALEMENT : GLISSIERE / ETALAGES / ACE / RES / OVNI / MINCE / LOI / SUE / SLAM / ASILE / ASE / EROS / EMET / EDO / SEP / CR / ANS / TIARE / TABASSER. VERTICALEMENT : FLECHISSEMENT / ITE / NUIRE / SA / USA / OCELOTS / SLAVE / ES / ETA / DIA / EPIS / EGRILLARD / AS / OREE / OAS / OCRE / ESSAIMER / RER.

SOLUTION FLÉCHÉS EXPRESS PRÉCÉDENTS :ORME - LISE SEGUR

Jeux proposés par gym C Magazine

RUETAVRESBODPEE

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ONAHALANGUIRUON

NEMETELLIUODOCC

RÈGLE DU JEU Biffer tous les mots de la liste que vous retrouverez dans la grille, en utilisant tous les sens possibles. Les lettres qui n'auront pas été cochées serviront à former le mot défini ci dessous.

DÉFINITIONRéduction aux

structures formelles

Solution Biffe Tout précédent :

HUMANITARISME

ACCOSTAGE - AVARE - BASTILLE - BLAFARD - CONCAVE - CUBE - DIMINUTIF - DOUILLET - ECARTE - EPRIS - FLAMMECHE - FRONTIERE - GAUCHERIE - GRAS - HEURT - HUER - INVITE - LANGUIR - LUTHERIEN - MASSACRE - MOUTON - NOVICE - NOTE - OBSERVATEUR - OLEODUC - PAPELARD - PRESAGER - RAFFERMIR - RECURRENCE - SAUT - SURMENE

Biffe Tout N° 3474

PG

Avoir de l’aversion pour quelque chose, quelqu’un.

Définitiondu mot encadré

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Tout Codé N° 3474

12 6 8 22 2 6 6 18

4 3 5 6 6

SOL. TOUT CODÉ PRÉCÉDENT :

En vous aidant de la définition du mot encadré, com-plétez la grille, puis reportez les lettres correspondant aux bons numéros dans les cases ci-dessous et vous découvrirez le nom d’un personnage célèbre.

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15

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HORIZONTALEMENT : 1.Etonnante. Pose 2.Chant arabe. Un vrai drame d'Asie. Voie tracée 3.Sel de l'acide unique. A ne pas confondre avec précipitation 4.C’est de l’argent. Inventeur du film photographique. Célébrité 5.Acide nucléique. Liberté d'agir à sa guise. Bidasse 6.Lettres de fin d'année. Pareil à. Ire 7.Tableau chair. Utilisée comme parfum en pâtisserie. Fin de verbe 8.Général américain. Abandonne. Possessif 9.Dans le vent. Ville de Vénétie. Pièce de charrue. Demi-mouche 10.Mélange de choses disparates. Pudibond 11.Premier impair. Vase funéraire. Mamelle 12.Plus. S'exclame (s'). Lambine 13.Raisonnable. Panorama. Ville d'Allemagne 14.Titane. Sans effets. Cachés. Mèche rebelle 15.Pente. Echassier.

VERTICALEMENT : 1.Peintres 2.Animosité. Grande école. Chef de corps 3.Puissance. Apparu. Feuilleté. Ville de Serbie 4.Cérémonie religieuse. Pronom. Homme d'Etat portu-gais 5.Parfaite. Hallucinogène. Repas pieux 6.Possessif. Qui sauve. Formule de sport 7.Sport. Mal bien exprimé. Clou 8.Mettions en mouvement. Bandage élastique 9.Remarquât. Fin. Copulative 10.Faire l'ablation du globe oculaire. Vieilles manies 11.Lentille. Fraude. Bouffons 12.Petit os. Equipe 13.Sans voix. Nationaliser 14.Agent de liaison. Attaque. De pou-voir 15.Chien. Rivale.

Quinze sur N° 347415

SOL. QUINZE SUR 15 PRECEDENTS : HORIZONTALEMENT : 1.ACCUMULATIONS 2.CRITERIUM. URI 3.TOLERENT. COL. US 4.UT. RIS. OIL. USEE 5.ATOUT. SCRABLE 6.LE. SONORES. II 7.IOTA. STEPPE 8.SEVIR. STRESS. RI 9.AN. MER. IO. PIS 10.TAPIS. TEINTURE 11.IM. TE. STERE 12.OOGONE. ME. SEM 13.NU. NITRATE. FA 14.RAS. OUTILLAGES 15.FEU. ENTERA. REVE.

VERTICALEMENT : 1.ACTUALISATION 2.CROTTE. ENAMOURE 3.CIL. PV. AU 4.UTERUS. IMITONS 5.MERITOIRES. NI 6.URES. NO. TETON 7.LIN. SOTS. TE. RUT 8.AUTORATIE. RATE 9.TM. IRE. ROIS. TIR 10.CLASSE. MELA 11.OMO. TSETSE 12.LUBIES. UT. FAR 13.SU. SLIP. PRESAGE 14.RUEE. PRIERE. EV 15.MISE. REIS. EMISE.

Fléchés Express

salut latin

monumentfunéraire

gobe

adverbede lieu

boissonmagique

apologie

célèbre

modèle

planète

personnel

égouttoir

avant elle

aède

divinitémarine

chiffre

colle bienà Alma

villeallemande

fin dejournée

filin decordage

verbal

titre turc

reptiles desCaraïbes

lettregrecquechaleuranimale

titane

particulière

pige

aplanie

aspire parla bouche

articleespagnol

prit

mer grecque

soirées devariétés

toursymbolique

c’est del’argent

commence

récipient

renard

unique

N° 3474

SOLUTION N° 3472 HORIZONTALEMENTI- HIRONDELLE. II- ADENOIDE. III- REG- FI. IV- MARMAILLES. V- OTE - DE - AS. VI- NITRE - SALA. VII- IO - ASE. VIII- UNIR - CEDER. IX. RE-CUPERE. X-STASE - IRES.

VERTICALEMENT1- HARMONIUMS. 2- IDEATION. 3- REGRET - IRA. 4- ON -RARES . 5- NOMADES - CE. 6- DI - IU - ECU. 7- EDILES - EPI. 8- LE - AIDER. 9- FEAL - ERE. 10- EMISSAIRES.

HORIZONTALEMENTI- De façon hypocrite. II- Succinct. III- Lieu de forma-tion - Déduire. IV- Jaunisse. V- Enduit appliqué sur un mur - Obsède quand elle est fixe . VI- Protéine. VII- Item -Note - Devant une altesse. VIII- Liquide nourri-cier - Particule élémentaire. IX- Coule en Russie. X- Ville de Syrie - Saisons.

VERTICALEMENT1- Vénération outrée pour quelque chose. 2-Enjoue-ment. 3- Pays- Elle a ses règles. 4- Tellement - Rendu leur homogénéité à. 5- Poisson - Issu. 6- Précieux auxi-liaire -Note . 7- Avion de chasse - Insuffle. 8- Mam-mifère ongulé - Ancien camp. 9- Sans effets - Charge de baudet 10- Effroi - Queue de souris.

I

II

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IV

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VIVII

VIIIIX

X

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Mots Croisés N°3473Par M. IRATNI

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El Watan - Jeudi 4 avril 2013 - 25

L ’ É P O Q U E

ON VOUS LE DITL’équipe de M6 Turbo à Béjaïa

Sur invitation de Sovac, concessionnaire du groupe VW en Algérie, l’équipe de la célèbre émission française d’automobile, M6 Turbo, a séjourné la semaine dernière en Algérie. Le duo, Cyril

Drevet /Michel Brugier, accompagné par la responsable RP de Seat France, a profité du soleil algérien pour réaliser le tournage des essais de la Seat Altea Freetrack à la place Gueydon de Béjaïa et faire un saut à Aguemoune, village natale des parents de Zineddine Zidane (Zizou) et faire un saut à Cap Carbon, sur les hauteurs de la ville des Hammadites. L’équipe de M6 Turbo n’a pas raté cette occasion pour visiter le Salon de l’automobile d’Alger et donner la parole à quelques visiteurs. Par cette «sortie» de Sovac, c’est un grand coup médiatique que la firme de Mourad Oulmi vient de réussir en faisant appel à l’émission automobile la plus regardée en France, mais aussi au niveau des pays du Maghreb.

4 morts dans 22 accidents de la route Quatre personnes ont été tuées et 38 autres blessées dans 22 accidents de la route survenus mardi dans 17 wilayas du pays, a indiqué, hier, la Gendarmerie nationale dans un communiqué. Les accidents mortels ont été enregistrés dans les wilayas de Mascara (1 mort), Sétif (1), Oum-El-Bouaghi (1) et Mila (1), a précisé la même source. Les wilayas qui totalisent le plus de blessés sont: Chlef (9 blessés), Guelma (4), Djelfa (4) El Tarf (3), Khenchla (3) et Tipasa (3), a ajouté le communiqué.

L’assassin de Dély Ibrahim arrêté Quelques heures après avoir assassiné un de ses proches, dans la forêt du Bois des Cars de Dély Ibrahim, à Alger, l’auteur du crime a été arrêté à Châteauneuf, El Biar, par la police judiciaire de la sûreté de la wilaya d’Alger (SWA), avec une efficacité opérationnelle, car l’assassin (35 ans), qui travaillait comme pompiste et comme chauffeur de taxi clandestin, n’était pas connu des services de police. Tout comme la victime, artisan de son état, qui a reçu plusieurs coups de couteau avant de succomber à ses blessures. Ce crime perpétré dans le quartier périphérique de la capitale, près de l’université, a provoqué l’émoi au sein des habitants.

Le ministère de la Culture précise :Le ministère de la Culture a été saisi 8 jours avant l’hommage, par l’association El Hilal pour la publicité et la communication, association de Blida à caractère wilayal, qui ne pouvait pas légalement bénéficier des subventions accordées par le ministère de la Culture aux associations culturelles. S’il s’était renseigné avant de titrer «Khalida Toumi n’aime pas Khelifi Ahmed», l’auteur du billet aurait appris que l’œuvre intégrale de Khelifi Ahmed a été rééditée par le ministère de la Culture de son vivant et que, toujours de son vivant, un vibrant hommage lui a été rendu en sa présence, celle de sa famille, de ses amis, de ses pairs et de ses fans par Mme Khalida Toumi, le 15 décembre 2011, à la salle Ibn Zeydoun.

El Watan - Le Quotidien Indépendant Édité par la SPA “El Watan Presse”

au capital social de 61 008 000 DA. Directeur de la publication : Omar Belhouchet

Direction - Rédaction - Administration Maison de la Presse - Tahar Djaout - 1, rue Bachir Attar 16 016 Alger - Place du 1er

Mai Tél : 021 68 21 83 - 021 68 21 84 - 021 68 21 85 - Fax : 021 68 21 87 - 021 68 21 88

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ACOM : Agence de communication : 102 Logts, tour de Sidi Yahia, Hydra. Tél :023573258/59

Impression : ALDP - Imprimerie Centre ; SIMPREC- Imprimerie Est ; ENIMPOR - Imprimerie Ouest.

Diff usion : Centre : Aldp Tél/Fax : 021 30 89 09 - Est : Société de distribution El Khabar.

Tél : 031 66 43 67 - Fax : 031 66 49 35 - Ouest : SPA El Watan Diff usion, 38, Bd Benzerdjeb (Oran)

Tél : 041 41 23 62 - Fax : 041 40 91 66Les manuscrits, photographies ou tout autre document et illustration adressés

ou remis à la rédaction ne seront pas rendus et ne feront l’objet

d’aucune réclamation. Reproduction interdite de tous articles

sauf accord de la rédaction.

La 3G et la 4G au service de l’éducation

Nedjma a organisé, hier, la 40e session de formation dans le cadre des activités de son club de presse. Cette nouvelle session, dispensée par Younès Grar, expert et consultant en technologies de l’information et de la communication, a porté sur le thème : Technologies et usages mobiles. M. Grar a entamé sa présentation en mettant en exergue l’importance que revêt le téléphone mobile dans le monde et l’intérêt de plus en plus croissant qu’il suscite auprès des utilisateurs, en précisant que d’ici 2014, ces mêmes utilisateurs navigueront davantage via leur mobile que depuis leur ordinateur.Selon le conférencier, «la faiblesse des coûts de déploiement des réseaux mobiles en fait le canal d’accès privilégié aux contenus et aux services en ligne». Poursuivant son exposé, le formateur explique l’intérêt accru pour le mobile, entre autres par son accessibilité et les possibilités qu’il offre aux entreprises de se rapprocher de leur clientèle. M. Grar a souligné à titre d’exemple le rôle prépondérant du téléphone mobile dans la lutte contre la pauvreté et l’isolement puisqu’il offre la possibilité, d’accès à l’information aux écoles situées dans les zones pauvres et enclavées, et ce, grâce aux technologies 3G et 4G.

PREMIÈRE INTERVENTION DU GENRE À BÉCHAR

Cette intervention a été réalisée par le Pr Boubekeur

de l’EHU d ’ O r a n , et ce, en marge des 4es Journées m é d i c o -c h i r u r g i -cales (JMC) qui se sont tenues du 26 au 28 mars. Cette intervention a été ré-alisée dans le cadre d’une mission médicale qui s’est rendue dans les wilayas du sud-ouest du pays pour la prise en charge de malades souffrant de pathologies lourdes, selon le Pr Belhandouz, chef du service de chirurgie au CHU de Sidi Bel Abbès. «Il s’agit de la première intervention du genre réa-lisée avec succès dans cette wilaya du Sud», précise-t-il. La laparoscopie, appelée également cœlioscopie, est une technique mini-invasive de diagnostic et d’interven-tion présentant des avan-tages multiples par rapport à la chirurgie traditionnelle. Aussi, la mission médicale pluridisciplinaire constituée de 90 praticiens dont 9 professeurs exerçant dans les CHU Mustpaha Pacha

(Alger) et Sidi Bel Abbès, de l’EPH de Kouba et de l’EHU d’Oran, a également effectué 180 interventions chirurgicales au profit de patients atteints de diverses pathologies.Ces interventions, parfois délicates, ont été réalisées dans les établissements hos-pitaliers de Béchar, Abadla, Beni-Abbès et à l’hôpital militaire. Outre la prise en charge des pathologies spécifiques aux wilayas du

Sud-Ouest, des consulta-tions spécialisées et gra-tuites ont été assurées par la mission médicale, en col-laboration avec les méde-cins spécialistes locaux,a indiqué le Pr Belhandouz. Sur le plan scientifique, 90 communications, ainsi que des conférences ont été présentées lors de ces 4es JMC qui ont été marquées par la participation de 81 spécialistes exerçant dans les secteurs public et privé.

M. Abdelkrim

Le cancer du côlon opéré par laparoscopie

15:35 Quatre mariages pour une lune de miel16:25 Bienvenue chez nous17:20 Une famille en or18:05 Money Drop18:50 Nos chers voisins19:00 Journal19:50 Section de recherches - Belle à mourir22:40 Les experts : Miami - Plus dure sera la chute00:15 The Whole TruthLe maître et l’élève

14:40 Les nouveaux explorateurs15:33 Les bonus de Guillaume17:20 Les Simpson17:45 Le JT18:05 Le grand journal19:05 Le petit journal19:55 ScandalSolidarité féminine»20:40 Scandal - Rupture21:20 Nurse JackieBienvenue en enfer.22:15 The OfficeL’inauguration22:35 The OfficeDernier jour en Floride.

12:40 Maoussim El-Matar14:00 Mahla di el aâchia 15:30 El djazair tarikhe wa hadhara 16:30 Kaoukab el ardhe 16:50 Hadithe dini17:00 Journal télévisé17:20 Taqdar tarbah18:00 Zamane el barekhouthe19:00 Journal télévisé19:45 Chouhada el maqssala20:00 Saharat El-Madina 21:30 Film23:00 Journal télévisé

13:30 Hercule Poirot Un dîner peu ordinaire. 14:25 ArabesqueLes risques du métier. 15:20 ArabesqueL’oeuf de Fabergé.17:05 Walker, Texas Ranger - La fleur du souveni19:30 Sidaction 2013 décompte19:45 Olé !21:30 Pour cent briques t’as plus rien !23:05 90’ Enquêtes00:20 Music in the City00:43 Les filles d’à côté

18:01 Epicerie fine18:28 Petites histoires18:35 Tout le monde veut prendre sa place19:22 Chacun sa terre19:30 Le journal de France 219:58 Les rescapés20:42 Chez maupassant21:43 TV5monde le journal21:56 Le journal de la RTS22:28 Le journal de l’économie22:32 Questions à la une

15:25 Paris, 1907 16:15 X:enius16:45 Paysages d’ici et d’ailleurs17:10 Terres de l’extrême18:00 Sur le chemin des deux Allemagnes18:45 Arte journal19:05 28 minutes19:50 Real Humans21:50 Secrets de longévité22:45 Je marcherai jusqu’à la mer23:40 Le dernier témoinLe plat qui tue

15:50 Harry16:30 Slam17:10 Questions pour un champion18:00 19/2019:15 Plus belle la vie19:10 Sport19:45 Seul au monde22:10 Grand Soir 323:20 L’ombre d’un doute01:10 Libre court02:10 Inspecteur Derrick - L’ange de la mort.03:00 Plus belle la vie

12:45 Maternité à risque14:40 Liaison obscure16:35 Un dîner presque parfait17:40 100 % mag18:45 Le 19.4519:05 Scènes de ménages19:50 Body of Proof Partie de chasse.20:40 Body of ProofL’enfant perdu.21:30 Body of ProofLe ressuscité. 22:20 Body of ProofFashion victime01:20 M6 Music

15:35 Cartes de fidélité, fidèle un jour, fiché toujours16:30 C à dire ?16:45 C dans l’air19:00 Entrée libre19:20 Dr CAC19:25 C à vous la suite19:40 La grande librairie20:40 Santorin et le mythe de l’Atlantide21:30 C dans l’air22:40 Entrée libre23:00 Pâtisserie, le beurre et l’argent du beurre

16:00 Le jour où tout a basculé16:25 Le jour où tout a basculé16:55 On n’demande qu’à en rire17:45 Mot de passe18:30 N’oubliez pas les paroles19:00 Journal19:45 Envoyé spécial21:15 Complément d’enquête22:15 Grand public00:05 Faites entrer l’accusé

BOUZEGUÈNE ( TIZI OUZOU)

A bdelhalim Amara est un enfant âgé de 14 ans, atteint d’un souffle cardiaque

qui a été mis en évidence en janvier 2013 et qui a abouti au diagnostic de cardio-myopathie. L’histoire est déjà assez lourde, puisque trois enfants, frère et sœurs, âgés entre 9 et 12 ans, sont décédés de la même maladie, une cardiomyopathie dilatée. Hos-pitalisé, aujourd’hui, à Cochin, à Paris, Abdelhalim ne pourra vivre que grâce à une transplantation cardiaque (remplacement du cœur malade), une intervention chirurgicale délicate et très urgente. Les parents d’Abdel-halim, qui ne disposent pas de prise en charge de la CNAS malgré la gravité de l’intervention qui ne peut pas être pratiquée en Algérie, ont été informés du coût de l’hospitalisation et de l’intervention, estimée approximativement à 150 000 euros, une estimation qui pourrait être révisée à la hausse en tenant compte de la durée du séjour hospitalier et des tarifs en vigueur au moment des soins. Durant son hospitalisation à l’hôpital Cochin de Paris, l’équipe médicale lui a prescrit un traitement IEC et des bétabloquants. De nom-breux examens externes ont été effectués aux

frais du malade, en plus de l’achat des médi-caments. Outre les frais d’hôpital, la famille doit supporter un important budget, hôtel, restauration et médicaments. Ce budget comprend au moins 30 jours de convalescence à 122 euros par jour, soit un total de 3360 euros, auxquels on doit ajouter 1500 euros de médicaments, soit un bud-get moyen de 5160 euros, sans compter le budget de séjour des parents. Une prise de contact avec l’équipe de transplantation de l’hôpital La Pitié Salpêtrière, pour voir dans quelle mesure une transplantation pourrait être réalisée, est prévue. Au regard de la lourde facture que les parents ne peuvent pas payer, un appel aux dons est lancé à toutes les âmes charitables pour venir en aide à cette famille afin de sauver son enfant. Contacts en Algérie : Amara Ahmed (père de l’enfant) : CCP : 9859 96 clé 03 Alger, téléphone : 0558874911 ou 0775502291, ou la cellule de crise installée au village Ihitoussène (Bouzeguène) ou l’APC de Bouzeguène qui transmettra. Contacts en France : Nacer : tel. : 0033661724882 - Smaïl: tel. : 0033651160820. Kamel K.

Appel pour sauver Abdelhalim Amara

● Pour la première fois à Béchar, une intervention chirurgicale par laparoscopie a été pratiquée sur un patient souffrant

d’un cancer du côlon.

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El Watan - Jeudi 4 avril 2013 - 26

S P O R T S

CS CONSTANTINE

Boulhabib démissionne, est-ce la bonne cette fois ?

L’élimination en Coupe d’Algérie, face au MCA, a laissé des séquelles au sein du club constantinois et son entourage. Des choses, qu’on ne pensait plus

voir cette année, ont resurgit comme ce fut le cas les autres saisons, il a fallu qu’une seule cuisante défaite arrive et tout repart dans le mauvais sens.Le CSC, qui était sur une belle série de neuf matchs sans défaite, n’a pas assuré en coupe. Une défaite tout a fait nor-male que beaucoup de gens ont fini par l’accepter, sauf qu’il y a toujours des personnes qui ont un certain excès de zèle, qui les pousse parfois à commettre des bêtises aux consé-quences désastreuses pour le club. En effet, depuis quelques temps, des pseudos supporters, très en colère, n’ont pas trouvé mieux que de harceler, à longueur de temps, le directeur sportif Boulhabib. D’aucuns pensent qu’il n’est plus fiable comme avant, à commencer par l’affaire des prix chers des billets du stade, et selon eux la direction n’a rien fait pour trouver une solution, alors que d’autres supporters, qui ignorent toujours les lois du professionnalisme, pensent que le non paiement des joueurs jusqu’à l’heure que c’est Soussou qui est derrière cela, alors qu’en vérité, c’est l’actionnaire majoritaire TAL Airlines qui s’occupe de cet aspect. Bref, certains auraient même franchi la ligne rouge envers Soussou, allant jusqu’à le menacer à l’arme blanche. Enervé et ayant peur pour sa vie, Boulhabib a fini par présenter sa démission au conseil d’administration, lundi matin, et s’est envolé, le jour suivant, vers Paris. Il faut dire que ce n’est pas la première fois que Boulhabib songe à se retirer des affaires du club, il a déjà fait ce coup à plusieurs reprises. Ce qui est sûr, cette décision fait beaucoup de bruit chez les Sanafirs. D’après les dernières informations, le directeur de la SSPA /CSC, Ferssadou aurait refusé la démission de son directeur sportif, en attendant la réaction de l’actionnaire majoritaire Tassili Airlines, qui vu les circonstances, pourrait peut-être accepter la démission de Boulhabib, et le remplacer par un nouveau directeur sportif.Enfin, l’entraîneur français, Roger Lemerre, qui continue de recevoir des messages d’encouragements de la part des fans, prépare dans la sérénité et le calme total le prochain match de son équipe face au CABBA, programmé, pour ce samedi, à 17h45, au stade du 17 Juin. Abderrahmane H.

CHAMPIONNATS D’AFRIQUE DE JUDO

Les EN en stage à Alger Les équipes nationales de judo seniors se trouvent depuis

mardi en stage à l’hôtel El Mahdi de Staoueli à Alger. Comme objectif, la participation à la 34e édition des Cham-pionnats d’Afrique des nations, prévus du 15 au 21 de ce mois à Maputo au Mozambique. Les équipes algériennes messieurs et dames qui prendront part aux épreuves «des individuels» et «par équipes» seront composées de 10 judokas chacune. On ne sait pas si notre pays prendra part à la deuxième édition des Championnats africains de Katas (formes techniques fondamentales) prévus au programme des Championnats d’Afrique. Rien n’a filtré à ce sujet. Contrairement à l’épreuve de combat, qui a vu l’organi-sation des Championnats d’Algérie la semaine passée, lesquels championnats étaient sélectifs, pour les Katas rien n’a été fait. Dans l’édition des Championnats d’Afrique 2012 d’Agadir au Maroc, l’Algérie avait obtenu, rappelons-le, une médaille d’or dans l’épreuve du Katame no kata (formes techniques fondamentales de contrôle). S. M. S.

EUROPA LEAGUE - 1/4 ALLER

L’Angleterre, boutée hors de la C1, se rattrape

L’Angleterre, qui ne compte plus de repré-sentants en Ligue des champions, se

rattrape avec les quarts de finale aller de l’Europa League, où trois de ses clubs, Chel-sea (tenant de la C1), Tottenham et Newcastle,

vont se lancer aujourd’hui. C’est la pre-mière fois que trois formations anglaises se retrouvent à ce niveau de la compétition en C3 (Europa League et feu la Coupe de l’UEFA comprises). Cette forte présence de la Premier

League pourrait lui sourire. Dans l’histoire de l’Europa League, quand un pays a présenté trois clubs en quart, il y en a toujours eu un qui est allé au bout pour soulever le trophée. Ce fut Porto en 2011 (qui a battu en finale Braga, autre club portugais) et l’Atletico Madrid en 2012 (vainqueur en finale de l’Athletic Bil-bao, autre club espagnol). Les clubs anglais ont déjà eu la chance d’être épargnés par des confrontations directes au tirage au sort et n’ont pas à trembler devant leurs adversaires. Chelsea, tenant de la Ligue des champions, est privé de deux défenseurs blessés (Ashley Cole et Gary Cahill) mais pourra compter face au Rubin Kazan sur un Eden Hazard brillant avec la Belgique en sélection. Le Tottenham de Gareth Bale va affronter Bâle, qui risque de payer sa fatigue puisque le club suisse a suivi un interminable parcours avec déjà 16 matches européens cette saison depuis le deu-xième tour préliminaire de la C1. Newcastle et sa cohorte française aura lui l’avantage de jouer le match retour jeudi pro-chain à la maison face au Benfica. Enfin, le dernier match ne concerne aucun club anglais, avec Fenerbahçe qui accueille la Lazio Rome, meilleure attaque encore qualifiée en C3 avec 19 buts inscrits (dont 8 en 8 matches de Libor Kozak). AFP

LIGUE DES CHAMPIONS D’EUROPE

Le Bayern punit la Juve, le Paris SG neutralise le BarçaL

e Paris SG a neutralisé le Barça, (2-2), privé de Messi, blessé en seconde

période, mardi en quarts de finale aller de la Ligue des champions, tandis que le Bayern Munich, qui a gagné à domicile contre la Juventus (2-0), a pris une option en attendant le retour mercredi prochain. Cela suffira-t-il pour le PSG ? En 8es de finale aller cette saison, le Milan AC avait battu le Barça 2 à 0 en Italie, avant de sombrer 4 à 0 au retour au Camp Nou. Cela dépendra sans doute de la blessure qui a privé Messi de la seconde mi-temps. C’est l’incontournable Argentin qui a marqué le but du Barça en pre-mière période, face à un PSG qui n’avait pas démérité, après une passe décisive de l’extérieur du pied d’Alves. L’Argentin a ainsi rejoint avec ce 8e but en C1 cette saison les buteurs en tête, Cris-tiano Ronaldo (Real Madrid) et Burak Yilmaz (Galatasaray), qui étaient également à 8 unités cha-cun. Mais, juste avant la pause, «La Pulga» s’est blessé derrière la cuisse droite et n’est pas réap-paru à la reprise, remplacé par Fabregas. Le Barça va sans doute retenir son souffle dans l’attente du bulletin médical. En seconde

mi-temps, Ibrahimovic a égalisé (1-1) contre son ancien club, puis Xavi a remis le Barça devant sur penalty (2-1) avant un but de l’es-poir de Matuidi dans les dernières secondes (2-2). Matuidi, le héros parisien, sera suspendu au retour.

BECKHAM... TITULAIRE !

Au Parc des Princes, la surprise est venue avant le coup d’envoi, avec la feuille de match qui présentait un Beckham titulaire pour ce choc contre le Barça, à 37 ans ! L’Anglais n’avait plus fréquenté cette compétition reine

européenne depuis le 10 mars 2010 avec l’AC Milan en 8e de finale retour. La dernière apparition de «Becks» en C1 remonte à la correction reçue par l’AC Mi-lan, avec lequel il jouait, sur la pelouse de Manchester United, le club qui l’avait révélé (4-0). ManU s’était déjà imposé sur la pelouse du club lombard à l’aller (3 à 2). Mais si le «Spice Boy» a fait valoir son jeu long, il n’a pas été très présent au pressing, face à Xavi. Dans l’autre match, il ne fallait pas arriver en retard à

l’Allianz Arena. Le latéral autri-chien du Bayern, David Alaba, a stupéfié le grand Buffon dans les buts de la Juve en ouvrant le score au bout de quelque 25 secondes. Ce but express contre la Juventus, mardi en Ligue des Champions, est encore loin du record en la matière en C1 déte-nu par Roy Makaay, qui jouait lui aussi --décidément-- pour le Bayern, en 10 secondes et 12/00 en 2007. Müller a ensuite aggravé la marque, à une demi-heure de la fin, en reprenant un tir repoussé par Buffon. AFP

Le FC Barcelone a été accroché par le PSG

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PROGRAMME DES QUARTS DE FINALE (20H05) :

Chelsea (ENG) - Rubin Kazan (RUS) Tottenham (ENG) - FC Bâle (SUI)

Fenerbahçe (TUR) - Lazio Rome (ITA) Benfi ca Lisbonne (POR) - Newcastle (ENG)

Après la Ligue des champions, Chelsea à la quête d’un titre en Europa League

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El Watan - Jeudi 4 avril 2013 - 27

S P O R T S

Programme du week-end

■ LIGUE 1 (25e j)

Samedi USMBA – MCEE (15h)JSS – WAT (15h)MCO – USMH (16h) MCA – JSK (17h45)CSC – CABBA (17h45)CRB – ESS (reporté)JSMB – CAB (reporté)ASO – USMA (reporté)

Classement Pts J 1. ESS 52 24 2. USMH 46 24 3. MCA 43 24 4. USMA 41 24 5. CSC 38 24 6. CRB 35 24 7. JSK 33 24 8. JSMB 32 24 9. JSS 30 24 10. ASO 28 24 --. MCEE 28 24 12. CABBA 26 24 13. MCO 23 24 14. WAT 21 24 --. USMBA 21 24 --. CAB 21 24

■ LIGUE 2 : (26e j)

Demain (15h) : MSPB - USMAn SAM – OM (hc) USMB - CRT MOC - CRBAF ABM - NAHD ASMO - MCS ESM - ASK MOB - RCA (18h)

Classement Pts J 1. CRBAF 51 25 --. RCA 51 25 3. MOB 47 25 4. ESM 40 25 --. USMB 40 25 6. ASK 36 25 7. ASMO 35 25 8. NAHD 33 25 --. USMAn 33 25 10. MSPB 31 25 11. ABM 30 25 --. MCS 30 25 --. O Médéa 30 25 14. SAM 27 25 15. MOC 24 25 16. CRT 6 25

■ CHAMPIONNAT D’ALGÉRIE AMATEUR

Groupe Ouest (22e J) Samedi (15h): IST - ESB IRBM - USMMH CCS - JSEA WAM - RCB GCM - OMA MBH - JSMT RCR - USR

Groupe Centre 23e jSamedi (15h) : ASBG - IBKEK WRBM - ESMK NARBR - WAB ABS - PAC IBL - ESG USMC - RCK Académie FAF - MCM (reporté) Exempt : JSM Chéraga

Groupe Est (22e J) Demain(15h) JSMS - USC Hamra - DRBT USMAB - NCM USB - E Collo USMK - JSD (hc) UST - NRBT ASAM - WARD

■ CHAMPIONNAT D’ALGÉRIE FÉMININ 16e j

Demain (9h) FC Constantine - USF Béjaïa

Samedi (9h) JF Khroub – AS Oran Centre FC Béjaïa - ASE Alger Centre COTS Tiaret - ASN Wahran AS Intissar Oran - Affak Relizane (11h)

MCALe Doyen d’attaque

P lus que 48 heures nous séparent désormais du très

attendu clasico, qui mettra aux prises, ce samedi, au stade du 5 Juillet, le Mouloudia d’Alger avec la JSK. Un choc avec un seul et unique leitmotiv pour le Doyen : la gagne et rien d’autre. Cependant, cette semaine se dresse sur son chemin un adversaire de taille, coriace et imprévisible : la JSK. Passer cet écueil signifi era pour le Doyen se rapprocher inévitablement de cette deuxième place au podium qui lui permettrait d’accéder à un challenge continental prestigieux : la Ligue des champions d’Afrique. Et pour rester dans cette dynamique de victoire et de suprématie de gros eff orts sont attendus par la troupe mouloudéenne sur les plans physique, technique, tactique et mental. Ce week-end, comme le confi rme le milieu de terrain Kacem Mehdi, «le match de coupe contre le CSC étant oublié, nous travaillons d’arrache-pied pour rester dans cette dynamique de victoire». Et de poursuivre : «La JSK n’est plus à présenter avec sa pléiade de bons joueurs aux qualités techniques avérées. Nous nous sommes donc préparés avec tout le sérieux possible en conséquence pour aff ronter ce très coriace adversaire. C’est pour nous un match très important pour la suite de notre parcours, et comme nous avons la chance de recevoir plusieurs fois d’affi lée, nous comptons justement en tirer profi t au maximum.» Et de conclure : «Nous sommes déterminés à aller de l’avant et concrétiser nos ambitions de rester sur le podium.» Quant au staff technique, il aura l’embarras du choix pour composer son onze rentrant le plus performant dans la mesure où il n’y a ni blessés ni suspendus. En principe, c’est le même groupe qui s’est qualifi é en demi-fi nale de la Coupe d’Algérie qui sera reconduit à une variante près, Djeghbala au lieu de Aksas pour l’axe défensif en compagnie de l’inamovible Bachiri. A. Riad

USMA : SITÔT ARRIVÉE, SITÔT REPARTIE

Soustara à la conquête de l’Afrique noire

Après avoir brillam-ment ramené une qua-lif ication historique

d’Egypte en Coupe de l’UAFA, les joueurs de l’USM Alger n’ont même pas eu le temps de souffler. En effet, sitôt arrivés, hier en début de soirée, les camarades de Hamza Koudri devront prendre la direction du Cameroun. Un voyage, qui sera entamé ce matin par un vol en direction de Casablanca, avant de rejoindre la capitale camerounaise dans la soirée pour affronter l’équipe de Pan-thère de Ndé dans le cadre de la Coupe de la CAF. Les Rouge et Noir ont ainsi tourné la page de la compétition régionale pour se consacrer à l’épreuve conti-nentale. L’équipe devra être emmenée par Billel Dziri en l’absence éventuelle de Roland

Courbis, retenu par des obli-gations familiales, selon une source proche de la direction usmiste. Il faut savoir égale-ment que l’ancien entraîneur de l’O Marseille a décidé de tourner son effectif en prévi-sion de cette rencontre face aux Camerounais. Sachant qu’un match comp-tant pour la demi-finale de la Coupe d’Algérie attend l’équipe la semaine prochaine, Courbis effectuera un turn-over, histoire de garder la forme de ses joueurs. Contrai-rement au match face à Al Ismaïly, l’USMA bénéficiera des services de Feham Bouaz-za, qui était suspendu pour ladite rencontre, et de Abdel-malek Ziaya, non qualifié. En revanche, Hocine El Orfi ne fera pas partie du voyage,

celui-ci poursuit toujours les soins après la blessure qu’il a contractée lors du match aller face à l’équipe camerounaise. Vainqueur à Bologhine, lors de la première manche, l’USMA aura fort à faire pour préserver le petit but d’avance. La rencontre aura lieu samedi à 16h. Les Rouge et Noir veulent absolument revenir avec le bil-let qualificatif, surtout que le moral des troupes est au beau fixe après la performance his-torique réalisée en Egypte face à Al Ismaïly. Les Usmistes ont, ainsi, pris leur revanche sur les Darawich, qui ont éliminé le CRB lors du précédent tour. «Cette quali-fication est venue au bon mo-ment. Je tiens à remercier les joueurs, qui ont été héroïques, surtout que la fin de la partie

a été un peu houleuse. Ils ont montré de belles choses et ont donné du fil à retordre à cette équipe égyptienne. C’est vrai que nous avons eu recours aux tirs au but, mais je crois que nous n’avons pas volé notre qualification. Maintenant il faut tourner la page, sachant qu’un calendrier chargé nous attend», a déclaré Courbis. Les Usmistes pensent déjà à leur prochaine sortie en Coupe de la CAF où ils iront au Cameroun avec les mêmes ambitions qui les ont menés en Egypte. Pour les camarades de Bouchema, seule la qualification les inté-resse. L’équipe retournera à Alger le lendemain de la ren-contre, c’est-à-dire dimanche, pour se consacrer à l’autre échéance… la Coupe d’Algé-rie. Anis B.

LARBI ABDELILAH. Président de la SSPA/MC Oran

«On boycottera le match de coupe face à l’USMA, si…»

Choqué par la décision de la commis-sion de la Coupe d’Algérie de domi-

cilier le match MCO-USMA au stade Zabana au lieu de Habib Bouakeul, dans lequel le Mouloudia accueille ses adver-saires depuis quelques semaines déjà, le PDG de la société, Larbi Abdelilah, a fini par réagir à cette information qui s’est répandue comme une traînée de poudre à Oran, faisant l’effet d’un couperet au sein des fans. Tout comme les fans du Moulou-dia, Abdelilah n’est pas resté indifférent, partageant ainsi le sentiment de frustration de tous les Oranais concernant d’une déci-sion qu’ils qualifient d’«arbitraire». C’est ainsi que le PDG a décidé de réunir en urgence ses collaborateurs, avant-hier, et a animé hier à la première heure une confé-rence de presse durant laquelle il nous a fait part d’une décision importante. En effet, Abdelilah menace de boycotter cette demi-finale, si on délocalise ce match du stade Habib Bouakeul. «Nous avons obéi aux ordres de la FAF de quitter le stade

Ahmed Zabana pour permettre le bon déroulement de la CAN-U20. Pour l’inté-rêt de notre pays, on était prêt à faire des sacrifices. Mais notre équipe a commencé à retrouver non seulement ses repères dans ce stade avec trois succès consécutifs mais aussi son public qui est devenu très uni après une division qui nous a fait beau-coup de mal. Bouakeul est devenu notre terre de gloire et surtout l’enceinte sur qui les espoirs de toute une ville reposent avec un maintien qui se profile à l’horizon et une finale qui nous tend les bras après onze ans de disette. Notre rôle est de permettre à l’équipe de rester sur une telle lancée. Mais voilà que la FAF nous surprend par ce changement de domiciliation sans nous aviser. Cela ne repose sur aucune logique. Moult ques-tions restent posées. Pourquoi y a-t-il eu de grands derbies face au WAT et à l’ASO Chlef dans ce stade et changer de domici-liation pour la venue de l’USMA ? Pour-quoi a-t-on réussi à retransmettre toutes

les rencontres de la Coupe d’Afrique et la Coupe arabe à Bouakeul et voilà que maintenant on évoque l’impossibilité de transmettre ce match de ce stade ? Pour-quoi a-t-on fait jouer le match des demi-finales USMH-ESS à Lavigerie il y a de cela deux ans ? Pour nous, il est clair que le MCO est indésirable au 5 Juillet. On va boycotter ces demi-finales et ainsi, l’USMA n’aura même pas à suer pour arriver à cette finale. Pour nous, c’est plus une question de principe qu’autre chose, car on peut perdre face à l’USMA au stade Habib Bouakeul comme on peut aussi gagner au stade Zabana. Mais on ne veut pas que le MCO se fasse piétiner à chaque fois au gré des humeurs de certains responsables du football algérien. Notre décision de bouder le match de coupe est irrévocable et nous sommes prêts à en assumer les conséquences», menace sévèrement le PDG de la société, Larbi Abdelilah, soutenu dans sa démarche par toute la ville. Aymen M.

Place à la Coupe de la CAF pour les Usmistes après leur qualification en finale de la Coupe arabe

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HANDBALLRéceptions en l’honneur du GSP

La Fédération algérienne de handball (FAHB) et le PDG de

Sonatrach, Abdelhamid Zerguine, organiseront aujourd’hui deux réceptions en l’honneur des handballeuses du GSP qui ont remporté, il y a quelques jours, la Coupe arabe à Marrakech et des seniors messieurs du même club qui ont terminé à la 3e place. La réception de la FAHB aura lieu à 17h à l’hôtel Le Mas des planteurs (ex-Samitel), à Ouled Fayet, alors que celle de Sonatrach se tiendra à l’hôtel El Aurassi (19h30). C. B.

L’AGO du CSA aujourd’huiLe CSA/MCA tiendra ce matin son assemblée générale à l’hôtel Moufl on d’or. C’est la première sous l’ère Amar Brahmia, président du CSA. Les membres de l’AG débattront du bilan moral et fi nancier de l’exercice précédent. A. R.

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LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Jeudi 4 avril 2013El WatanLe ciel et le filet

Par Fayçal Métaoui

Refusée pendant des années, la libération des ondes demeure, cinquante et un ans après l’indépendance de l’Algérie, toujours un projet. Tous les pays, à

quelques rares exceptions, ont ouvert le champ audiovisuel sans complexe. Le monde contemporain est ouvert et pluriel. En Algérie, les autorités donnent bien l’impression d’avoir raté deux ou trois marches. L’avant-projet de loi sur l’audiovisuel, préparé portes fermées par le gouvernement, est marqué par les résidus de la pensée unique. Le chemin de l’ouverture est parsemé d’embûches métalliques, de mines antipersonnel et de bombes à retardement. En amont, les rédacteurs du texte de loi préviennent contre ce qu’ils appellent «les risques» d’une «liberté non contrôlée». Et, ils se sont livrés à une véritable débauche de conditions, de contraintes, de mesures préventives, de limites, d’autorisations… Tout pour bloquer l’initiative privée dans le secteur de la communication audiovisuelle et, bien entendu, mettre entre parenthèses «la liberté» tant redoutée. Une nouvelle structure, généreusement appelée Autorité de régulation, aura droit de vie et de mort sur les projets de radio et de télévision. Cette autorité, qui sera désignée en grande partie par la haute administration, aura même le pouvoir de «surveiller» les contenus des nouvelles chaînes. Autorité de censure ? Oui. Et pour serrer plus les câbles, les législateurs ont élaboré un cahier des charges où rien n’a été oublié : un véritable carnet d’interdits. Le gouvernement à travers ce document noir élabore, à sa manière, l’éthique et trace la déontologie pour les professionnels. Des professionnels qui doivent traverser des dizaines de pièges bureaucratiques et sécuritaires pour se faire «accepter» par la «Cour» royale de l’Autorité de régulation. Comme si les autorités algériennes s’apprêtaient à dresser un filet géant pour empêcher d’atteindre le ciel et de capter les ondes «nocives». Il faut donc fouiller, creuser, chercher en profondeur pour trouver où se cache cette réforme tant chantée dans les jardins de la République. Une République qui a peur de l’initiative algérienne et qui veut, encore une fois, quadriller la liberté d’expression et la liberté d’opinion. C’est simple : l’avant-projet de loi sur l’audiovisuel doit être retiré en entier et sans condition aucune. Si ce texte est maintenu tel quel, l’ouverture de l’audiovisuel en Algérie n’aura pas lieu. L’ENTV et ses futurs enfants continueront alors à meubler la vacuité générale par les blagues, les chants folkloriques et les sketchs… Bref, par le menu spécial du «tout va bien» !

COMMENTAIRE

170 palmiers dattiers ravagés par le feu à Silet

Pas moins de 170 palmiers dattiers ont été réduits en cendres su i te à un

incendie qui s’est déclaré, avant-hier, à la palmeraie de Oued Tibeguhine, relevant de la commune de Silet, à 130 km du che f - l i eu de w i l aya de Tamanrasset. Le compte rendu, a d r e s s é a u x a u t o r i t é s compétentes par le président de l ’associat ion écologique N’missaou de Silet, indique que le foyer de l’incendie, dont les causes demeurent toujours inconnues, s’est déclenché vers 4h et a ravagé des palmiers productifs et d’autres en âge de p r e m i è r e p r o d u c t i o n appar tenant à p lus ieurs agriculteurs de la région. Les dégâts, précise le même document dont nous détenons une copie, auraient été plus

importants n’était la prompte intervention des sapeurs-pompiers de l’unité principale de la Protection civile, des éléments de l’ANP et ceux de l’unité territoriale relevant du groupement de la gendarmerie de Tamanrasset qui ont, après plus de 3 heures, réussi à maîtriser le feu. Les employés de l’Office national du parc culturel de l’Ahaggar et les agents de la société Sonatro, se trouvant sur place, ont, faut-il le noter, été aussi mobilisés pendant cette opération. De leur côté, les officiels déclarent que «la palmeraie incendiée n’était pas exploitée du fait qu’elle se trouve à l’abandon depuis un moment déjà et l’incendie aurait été causé par la négligence de c e r t a i n s j e u n e s , a y a n t l’habitude d’y passer la nuit à la

belle étoile. Ils auraient donc laissé quelques charbons allumés après avoir préparé le thé.» L’association N’missaou a réclamé la réalisation d’une unité d’intervention de la Protection civile et d’une annexe de la Conservation des forêts à Silet compte tenu de la vocation agricole de cette région q u i r e n f e r m e l e s p l u s importantes oasis de l’Ahaggar. Joint par téléphone, le président de l ’associat ion, Berkat Mohammed, a mis en exergue la nécessité de programmer une opération de réhabilitation de toutes les exploitations agricoles et de la mise en place urgente d’un plan de lutte contre les incendies de palmeraies ayant, pour mémoire, ravagé 750 palmiers dattiers, dont 524 palmiers productifs, l’été

dernier dans toute la wilaya qui dispose au total de 7002 ha de p a l m e r a i e s , d o n t 5 4 5 8 productifs. Par ailleurs, dans le cadre de lutte contre ces catastrophes, le directeur de la P r o t e c t i o n c i v i l e d e Tamanrasset , Benkadour A z z e d i n e , a , d a n s u n e déclaration à El Watan, mis l’accent sur «l’importance d’avoir une nouvelle réflexion sur le plan législatif relative à la réalisation des bassins au niveau de chaque palmeraie et de prévo i r des pompes flottantes». Il a, également, recommandé d’activer les actions d’information et de sensibilisation sur les risques liés aux incendies et investir d a n s l a f o r m a t i o n d e s intervenants en matière de feu de palmeraies. Ravah Ighil

TAMANRASSET

■ Aigle Azur renforce son offre à destination de l’Algérie en proposant de nouvelles liaisons et des fréquences supplémentaires pour la saison estivale. Depuis le 31 mars, elle a renforcé son programme avec des vols additionnels au départ de 4 villes françaises. Paris : les fréquences vers Alger

passent à 35 vols hebdomadaires, soit 5 fréquences quotidiennes. La liaison quotidienne Oran a été renforcée par un vol supplémentaire au départ de Roissy CDG. Elle est désormais opérée à raison de 10 vols par semaine. Marseille : les dessertes vers Alger sont passées à 11 vols hebdomadaires. Oran devient une liaison quotidienne

et Constantine est désormais opérée 5 fois par semaine. Lyon : la compagnie a augmenté ses fréquences à destination de Sétif et passe à 5 vols par semaine, elle opère à nouveau sa liaison vers Béjaïa à raison de 2 vols par semaine. Toulouse : Aigle Azur dessert désormais Alger 3 fois par semaine.

DE NOUVELLES LIAISONSAIGLE AZUR

Guerre du temps sur l'axe du bien

Le procès Khalifa a finalement été reporté à la prochaine session, échéance lointaine aussi floue qu'une révision constitutionnelle ou le lancement

officiel de la 3G. Les enceintes qui avaient été déployées à l'extérieur de la salle d'audience de Blida pour que l'affluence nombreuse prévue puisse écouter, ont été remises au placard, pour un éventuel concert de cheb Yazid. Un coup de téléphone de dernière minute probablement aura décalé l'affaire à une date où la fameuse stabilité de l'univers sera retrouvée. C'est au fond le problème récurrent, on en revient à chaque fois à cette problématique  : ce n'est pas le moment, c'est toujours trop tôt. Pourtant, l'Algérie est stable et instable à la fois, une métastabilité particulière qui lui a évité un Printemps arabe, mais l'a figée dans un congélateur qu'une simple allumette peut faire fondre. Tout comme au sujet de l'ouverture de l'audiovisuel, dont le sévère cahier de

charges a été révélé, car évidemment, ce n'est pas le moment d'ouvrir les médias lourds. Comme ce n'est pas le moment de convoquer Chakib Khelil ni celui pour le président d'annoncer ou pas sa candidature, ou encore des heures supplémentaires de deux ans pour reporter l'alternance. Confucius, qui n'est pas un mouhafedh du FLN, mais un philosophe chinois, l'avait dit il y a déjà 2500 ans, la seule chose constante, c'est le changement. Il n'y a donc pas d'affrontement entre stabilité et instabilité, tout est instable, c'est ce qui fabrique de la stabilité. On a reporté Khalifa comme finalement, on peut tout reporter, une élection, un changement, un enfant ou une réforme sérieuse. Peut-on reporter la combustion d'un petit soleil ou un amour à plus tard ? Non, évidemment ça n'existe pas, un amour se consomme au présent pour l'épuiser à l'infini. Quand on reporte tout, on finit par mourir, faute de temps. C'est au fond la seule chose qui n'est pas reportable.

Par Chawki Amari

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