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L L ES ES C C OURANTS EN OURANTS EN P P ÉDAGOGIE ÉDAGOGIE 1. LES COURANTS EN PÉDAGOGIE 2 1.1. Le courant traditionnel ..................................................................................... 2 1.2. Le courant comportementaliste........................................................................ 2 1.3. Le courant humaniste ...................................................................................... 2 1.4. Le courant fonctionnaliste ................................................................................ 2

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LL ES ES CC OURANTS EN OURANTS EN PP ÉDAGOGIEÉDAGOGIE

1. LES COURANTS EN PÉDAGOGIE 2 1.1. Le courant traditionnel ..................................................................................... 2 1.2. Le courant comportementaliste........................................................................ 2 1.3. Le courant humaniste ...................................................................................... 2 1.4. Le courant fonctionnaliste ................................................................................ 2

Rédacteur F. WILLAIME IFP 2/3

1 . L E S C O U R A N T S E N P É D A G O G I E

1.1. LE COURANT TRADITIONNEL Il part du principe que le maître possède le savoir.

L'apprentissage est donc organisé pour que le formateur transmette son savoir au formé. La technique pédagogique la plus utilisé est l'exposé. Aujourd'hui on utilise également des outils tels que films, transparents, diaporamas ou toute aide visuelle tendant à favoriser la compréhension et la mémorisation du savoir par les formés.

Le courant traditionnel est une pédagogie centrée sur le formateur et le message à transmettre.

1.2. LE COURANT COMPORTEMENTALISTE Il considère qu'on peut faire évoluer le comportement d'un formé en le soumettant à des stimuli externes. Dans les années 60, Skinner, professeur à l'université de HARVARD a ainsi mené de nombreuses expériences sur des animaux, prouvant qu'on pouvait leur faire apprendre des comportements complexes : chaque comportement est divisé en étapes et à chaque fois qu'une étape est franchie avec succès, l'animal reçoit une récompense ou "renforcement" 1.

En extrapolant ces méthodes à des êtres humains, Skinner a mis au point "l'enseignement programmé". Ce courant se renforcera encore à l'apparition de l'enseignement assisté par ordinateur.

1.3. LE COURANT HUMANISTE Il représente le formateur comme un conseiller dont l'objectif est de développer l'autonomie des apprenants. Largement développé dans les années 70, le courant humaniste prône la non-directivité et l'abandon des notions de contrôle et de programme. Pour le courant humaniste, l'apprenant est spontanément motivé pour apprendre.

"Apprendre" pour Carl Rogers2, c'est changer, abandonner ses dépendances antérieures à l'égard d'un maître ou d'un moniteur, c'est renoncer à un savoir prédigéré, c'est s'exposer directement à la vie.

On peut retrouver cette conception de la pédagogie chez Jean-Jacques Rousseau.

Le courant humaniste est une pédagogie centrée sur l'apprenant.

1.4. LE COURANT FONCTIONNALISTE

1 En psychologie, le renforcement est un procédé qui augmente la probabilité de répétition d'un comportement, B.F. Skinner fut le premier à en étudier systématiquement les effets, à l'aide de rats et de pigeons. Le renforcement positif consiste à donner au sujet un stimulus agréable, c'est un évènement qui augmente la fréquence d'apparition d'un comportement grâce à un stimulus agréable. 2 Carl Rogers fut l’un des plus éminents psychologues américains de sa génération. Il avait de la nature humaine une conception peu commune à partir de laquelle il élabora une psychothérapie originale qui lui donna une vision personnelle de l’éducation.

Rédacteur F. WILLAIME IFP 3/3

Il considère le formateur comme un guide qui a pour tâche la réalisation des objectifs de la formation. Le formé doit connaître les objectifs, il contrôle son processus d'apprentissage, il connaît le programme de la formation.

Développé par Mager, le courant fonctionnaliste s'illustre, entre autre par l'œuvre de Condillac au 18e siècle, qui met en avant l'idée d'objectif et de programme : "il ne suffit pas de donner des connaissances à un enfant : il faut qu'il s'instruise en cherchant lui-même, et le grand point est de bien le guider.

S'il est conduit avec ordre, il se fera des idées exactes ; il en saisira la suite et la liaison : alors, maître de les parcourir, il pourra se rapprocher des plus éloignées et s'arrêter à son choix sur celles qu'il voudra considérer".

Le courant fonctionnaliste est une pédagogie centrée sur l'objectif et les techniques pédagogiques.

La Pédagogie par objectifs trouve son origine aux États–Unis dans un contexte socioéconomique de rationalisation des processus de production industrielle (Taylor) notamment dans l’industrie automobile. Cette méthode de travail consiste à spécialiser une tâche à l'extrême. La mise en œuvre consiste à faire des actions répétitives simples dans un processus de production. Ce système est bien mis en évidence dans les procédés de travail à la chaîne (production automobile Ford, 1920).

La pédagogie par objectifs trouve également son origine dans le contexte théorique du béhaviourisme. Cette conception rejette la référence à la conscience, elle postule qu’il faut se centrer sur les comportements observables et mesurables que l’apprentissage permet et que l’on peut produire n’importe quel apprentissage à condition d’utiliser les techniques adéquates.

L’idée prônée par Ralph Tyler (1935), initiateur de la pédagogie par Objectifs, est de proposer une organisation scientifique et rationnelle de l’éducation. Celle-ci doit adapter l’homme aux besoins et valeurs de la société et les traduire en objectifs. Il faut sortir des généralités grandiloquentes et infécondes en matière d’action éducative. Il faut une formulation claire des objectifs pour pouvoir les évaluer et donc pour contrôler l’enseignement. Les objectifs doivent être définis en termes de comportements attendus, en termes de réactions externes à la conscience. Les formulations renvoient à des activités vues du point de vue de l’élève et non du point de vue du projet de l’enseignant. La formation est d’autant plus efficace si l’on nomme le résultat attendu, si l’on dit ce que l’on attend exactement que l’apprenant fasse à l’issue de la formation, dans des termes précis et sous forme de comportement observable.

On peut classer ces courants selon deux axes :

1) la position du savoir (chez le formateur, chez le formé)

2) la dimension affective ou rationnelle développée pendant la formation.

Connaître ces quatre courants permet :

d'analyser ses habitudes d'animation lorsqu'on est formateur ;

d'élargir son champ de connaissance et d'imaginer une autre façon d'enseigner.

Si l'on retrouve ces courants tout au long de l'histoire, un formateur peut décider aujourd'hui d'adopter une démarche pédagogique plutôt qu'une autre en fonction de deux paramètres :

les conditions d'apprentissage d'un adulte.