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02/10/11 00:09 La CNIL sanctionne une pratique de collecte de profils | Actu du 26/09/2011 Page 1 sur 1 http://www.net-iris.fr/veille-juridique/actualite/28259/la-cnil-sanctionne-une-pratique-de-collecte-de-profils.php La CNIL sanctionne une pratique de collecte de profils La société Pages jaunes a reçu de la CNIL un avertissement public pour avoir étoffé son site internet pagesblanches.fr, en ajoutant aux résultats classiques de l'annuaire un ensemble de données issues de celles figurant sur six réseaux sociaux. Par cette pratique, la société avait en quelques semaines aspiré environ 34 millions de profils d'internautes (y compris les mineurs ou les personnes inscrites sur la liste rouge) ayant un nom patronymique similaire à la personne recherchée et disposant d'un compte Facebook, Copains d'avant, Viadeo, Linkedin, Twitter et Trombi. L'an- nuaire en ligne ne pourra donc fournir que les données habituelles de renseignement (nom, prénom, n° de téléphone, adresse, site web). Selon la Commission nationale informatique et libertés "l'aspiration de profils issus des réseaux sociaux sur internet constitue une collecte déloyale à l'égard des personnes concer- nées, puisque celles-ci n'en étaient pas préalablement informées". Les droits des personnes - information, opposition, rectification - garantis par la loi Informatique et libertés, ont été violés par la société incriminée. Pourtant la société Pages jaunes se prévalait des conditions générales d'utilisation des réseaux sociaux qui, pour certains, précisaient que les données personnelles des utili- sateurs pouvaient être indexées par des moteurs de recherche, pour ne pas procéder elle-même à l'information des personnes concernées. Elle faisait également valoir que la démarche était légale puisque les internautes concernés n'avaient pas protégé l'ac- cès à leur profil sur les réseaux sociaux de sorte qu'il s'agissait de données publiques. Mais la CNIL a considéré que la société n'étant pas "un moteur de recherche, son activité ne consistant pas en la mise en oeuvre d'une application permettant de retrouver des res- sources extérieures à celles enregistrées dans ses bases", elle devait procéder elle-même à l'information des personnes sur son site.

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Page 1: 2011

02/10/11 00:09La CNIL sanctionne une pratique de collecte de profils | Actu du 26/09/2011

Page 1 sur 1http://www.net-iris.fr/veille-juridique/actualite/28259/la-cnil-sanctionne-une-pratique-de-collecte-de-profils.php

La CNIL sanctionne une pratique de collecte de profils

La société Pages jaunes a reçu de la CNIL un avertissement public pour avoir étofféson site internet pagesblanches.fr, en ajoutant aux résultats classiques de l'annuaireun ensemble de données issues de celles figurant sur six réseaux sociaux. Par cette pratique, la société avait en quelques semaines aspiré environ 34 millions deprofils d'internautes (y compris les mineurs ou les personnes inscrites sur la listerouge) ayant un nom patronymique similaire à la personne recherchée et disposantd'un compte Facebook, Copains d'avant, Viadeo, Linkedin, Twitter et Trombi. L'an-nuaire en ligne ne pourra donc fournir que les données habituelles de renseignement(nom, prénom, n° de téléphone, adresse, site web).

Selon la Commission nationale informatique et libertés "l'aspiration de profils issus desréseaux sociaux sur internet constitue une collecte déloyale à l'égard des personnes concer-nées, puisque celles-ci n'en étaient pas préalablement informées". Les droits des personnes -information, opposition, rectification - garantis par la loi Informatique et libertés,ont été violés par la société incriminée.

Pourtant la société Pages jaunes se prévalait des conditions générales d'utilisation desréseaux sociaux qui, pour certains, précisaient que les données personnelles des utili-sateurs pouvaient être indexées par des moteurs de recherche, pour ne pas procéderelle-même à l'information des personnes concernées. Elle faisait également valoir quela démarche était légale puisque les internautes concernés n'avaient pas protégé l'ac-cès à leur profil sur les réseaux sociaux de sorte qu'il s'agissait de données publiques. Mais la CNIL a considéré que la société n'étant pas "un moteur de recherche, son activiténe consistant pas en la mise en oeuvre d'une application permettant de retrouver des res-sources extérieures à celles enregistrées dans ses bases", elle devait procéder elle-même àl'information des personnes sur son site.