200909-desmo passion n°15 - septembre 2009

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BELGIQUE-BELGIE P. P- P. B . 1050 BRUXELLES 5 BC 10717 VOYAGE DANS LE MORVAN LE PAYS DE GALLE EN GT1000 PROJET 904 PISTA PRÉSENTATIONS DE SERGE & FABI

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Table des matières: Présentation de Serge, Présentationd e Fabi, Brèves DSB, CR Morvan, 904 Pista, CR Pays de Galles

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BELGIQUE-BELGIEP. P- P. B .

1050 BRUXELLES 5B C 1 0 7 1 7

VOYAGE DANSLE MORVAN

LE PAYS DE GALLEEN GT1000

PROJET 904 PISTA

PRÉSENTATIONS DE SERGE & FABI

Envie d’écrire pour DesmoPassion ?CR de voyage, bio, souvenir de concentration, … n’hésitez pas !Envoyez votre article à :[email protected]

www.ducati-sud-belgio.be

Editorial

Présentation de Serge

Présentation de Fabi

Brèves DSB

CR Morvan

904 pista

CR Pays de Galle

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N°15 - SEPTEMBRE 2009

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P18

On ne peut malheureusement pas en dire autant chez Ducati Corse car à l’heure où je suis en train d’écrire ces quelques lignes, on annonce que Casey Stoner range les gants jusqu’en octobre bouffé par un mal mystérieux qui l’empêche de se battre aux avant-postes face à un Valentino Rossi toujours plus fort.Autant dire que le championnat Moto GP est plié pour les rouges car ce n’est pas Nicky Hayden qui inversera la tendance.Mal mystérieux ? … qui selon une rumeur grandissante issue des paddocks pourraient trouver son origine dans les négociations en cours de Jorge Lorenzo avec Ducati qui lui offrirait un pont d’or dont ne bénéficierait pas Stoner, lié à son contrat jusqu’en 2010 …Etonnant quand on sait qu’il est le seul jusque là à avoir été en mesure de mener Borgo Panigale vers la consécration suprême en Grand Prix …

3DESMOPASSION N°15/2009

Ciao tutti, cari membri,Vous l’aurez remarqué, la saison bat son plein au Ducati Sud Belgio !

Espérons en tous cas que tout ceci n’abimera pas définitivement le moral du Champion et qu’il nous reviendra en pleine forme pour la saison 2010.Heureusement, il nous reste le Xerox Junior Team avec notre Xavier Siméon national qui épate au fur et à mesure des courses qui passent durant lesquelles vous aurez certainement noté son premier podium à Brno (Rép Tchèque) et sa prise de leadership du championnat Superstock avec 26 points d’avance sur Corti.Du côté du DSB par contre, on peut dire que ça roule !

Le Ducati Day sur le circuit de Spa-Francorchamps fut un réel succès puisque d’une part, l’ambiance au sein de notre nouveau stand était véritablement au top et que d’autre part, plus de 160 DUCATI, dont une belle représentation du club, ont ralliés le point de rassemblement de Barchon pour une arrivée bruyante et remarquée sur le plus beau circuit du monde.

Le baptême MotoGP Expérience sur la Desmosedici biposto de notre partenaire Red-Days organisé pour l’occasion a été remporté par Jojo (Johan Barthélemy) qui n’en revient pas encore et dont vous trouverez un compte-rendu en pages intérieures.

E D I T O

Parlons encore de la chance qu’à eu Jackk de remporter un billet VIP et de diner avec Stoner et Hayden à l’occasion du Club Diner organisé en marge du Moto GP ASSEN.

Sans oublier le mini-trip dans le Morvan qui bien qu’ayant souffert d’un incident majeur à l’occasion de l’accident de Marc et Anne-Sophie a démontré qu’au Ducati Sud Belgio, l’esprit d’entraide motarde n’était pas une vaine expression.Heureusement Marc et Anne-Sophie se portent bien.

4 DESMOPASSION N°15/2009

D’autre part, le Ducati Sud Belgio grandit régulièrement puisque les effectifs du club sont en constante augmentation et nous dépassons désormais allègrement le nombre de 120 membres.

Vous n’aurez certainement pas non plus loupé l’épisode de la résurrection d’ “Il Dottore”, j’ai nommé l’illustre Fabio Taglioni qui nous a fait part de ses inquiétudes vis-à-vis de la gestion du club par le biais d’un sondage dont le niveau de technicité et d’ingéniosité n’était pas celui auquel il nous avait habitués.Le faible taux de participation ainsi que vos nombreuses contestations face à ce mode de communication ont démontré que vous n’étiez pas dupe de cette supercherie indigne de son auteur.

Qu’à cela ne tienne, vous trouverez bientôt dans vos boîtes mails, les résultats du sondage, officiel lui, que nous avons proposé et dont une première lecture indique un taux de participation important et de satisfaction encourageant !

En attendant, je vous donne rendez-vous au barbecue annuel du club ce dimanche 13.09.09.

Salutations desmodromiques,

Le DSB Team,Jack, Marc, Sam & Fred

Mini-trip dans le Morvan.

Ducati Day à Spa-Francorchamps.

P R E S E N TAT I O N D E “ D U C AT I B I A N C O ”

Salut les amis... et puis tous les autres :-)C’est à la demande générale de Sam (l’ordre des mots a son importance) que je vous gratifie d’une présentation de ma pomme, plus ou moins connue sur le forum sous le pseudo de “ducatibianco”.Né il y a 36 printemps dans une famille de non-motards, dans laquelle mon regretté oncle passait pour la tête brûlée de la famille parce qu’il avait eu une lambretta (c’était italien après tout...), je suis aujourd’hui architecte et père de deux éventuels futurs petits motards qui se prénomment respectivement Ludovic (7 mois) et Stanislas (3 ans). Ce dernier est déjà plus ou moins connu au sein du DSB puisqu’il a obtenu dernièrement le César du premier rôle dans “Plongeon en eaux troubles” chez Marc. H. au cours du BBQ.

J’ai été atteint très jeune par le virus de la moto et de manière aussi improbable qu’inexplicable, compte tenu de l’obédience de ma famille que je n’hésiterai pas à qualifier même d’anti-moto de la stricte observance. Après une période d’attirance indifférenciée par l’univers de la moto en général, dont il me restera probablement toujours un certain éclectisme en la matière, j’ai eu mon premier coup de foudre moto en 1986 (j’avais alors 14 ans) pour la Paso. Et oui, déjà à l’époque, j’avais un penchant pour les Ducati en avance sur leur temps selon les uns,

5DESMOPASSION N°15/2009

pour les affreuses erreurs de conception de la Casa Madre selon les autres (les plus conservateurs disons). J’étais alors innocemment passé, du statut de motard non-pratiquant à celui de ducatiste non-pratiquant.Jusque là rien de bien brillant me direz-vous... et vous n’aurez pas tort... cela dit, je n’avais que 14 ans aussi.Bien décidé à avoir mon permis moto dès que possible, j’ai cassé ma tirelire à 18 ans tout pile afin d’obtenir le fameux sésame “gros cubes” (je vous rassure tout de suite, je ne l’ai pas acheté le permis... mais quand on n’a jamais touché ne fut-ce qu’une pétrolette, il y a du retard à rattraper).

Une fois baptisé, je n’étais cependant pas pratiquant pour autant, pressions familiales obligent... et ce n’est que 4 ans plus tard, en 1994, je me suis offert une Honda CBR1000F (millésime 1993).

Pourquoi pas une Ducati ST3 par exemple ?Ben il faut reconnaître que Ducati n’était pas vraiment bon marché, que j’ignorais tout du plaisir des bicylindres, et que la réputation de notre chère marque en matière de fiabilité et de coûts après d’entretien n’étaient pas excellente dans le grand public (je ne fréquentais pas encore la crème des motards à l’époque :-) ).

Et puis les mauvaises langues ajouteront à ma place que la ST3 avait de toute façon le look d’une Honda... Je taquine, je taquine, on se calme :-)

Après 7 ans de plaisir (et oui, je ne renie rien, c’était ma première moto et je ne l’oublierai probablement jamais) émaillés cependant de quelques cartons dont un assez “beau” (mais toujours en droit), je me suis vautré tout seul comme un grand, et j’ai définitivement plié ma belle bécane.Elle était théoriquement réparable... mais pour autant qu’on veuille dépenser plus que ce qu’elle valait... raison pour laquelle, je me suis mis en quête d’une nouvelle moto. Mon équipement avait bien souffert, mais j’étais intacte... à l’exception d’une superstition qui m’est restée, celle de ne jamais rouler qu’avec un Araï sur la tête.Mais revenons-en à la nouvelle bécane... car les vieux démons que je croyais enfouis se sont rappelés à moi, et m’ont guidé vers un dealer Ducati aujourd’hui disparu du paysage desmodromique... où une 750SSie dark m’a fait de l’oeil... Elle m’a fait de l’oeil, mais pas encore assez pour me faire quitter ce que je connaissais (toujours réputation de fiabilité oiseuse et coûts d’entretiens exorbitants)... de sorte que j’ai finalement choisi une CBR900RR1.Je dois avouer que je n’ai cependant jamais vraiment accroché avec cette moto, que mon niveau de pilotage et l’utilisation que j’en faisais ne me permettaient pas d’exploiter pleinement.Au point qu’en 2006/2007, après la naissance de mon premier schtroumpf, j’envisageais de plus en plus sérieusement de laisser tomber la moto... d’autant que la seule et unique fois que j’ai sorti la CBR en 2007, c’était pour me faire radariser à 197 km/h :-( ...

6 DESMOPASSION N°15/2009

Et puis la révélation est arrivée en 2008 : alors que je ne m’intéressais plus vraiment aux nouvelles productions de motos, je suis allé au salon de l’auto/moto de Bruxelles... pour choisir ma nouvelle voiture. En pur touriste, j’ai cependant visité les palais dédiés à la moto, et quand je me suis retrouvé devant le stand Ducati, j’ai flashé sans même réaliser ce qui m’arrivait.Je venais de voir le M696... dont je n’appris que plus tard qu’il était si controversé par les puristes.Je me suis assis dessus (en pente, je m’en souviens encore)... et je suis reparti, sans aucune intention de me laisser tenter, en repensant au but

premier de ma visite. Mais le virus avait été inoculé une fois de trop, mon système immunitaire n’avait pu faire face à la vague de desmoprions, de sorte que cette fois, après quelques semaines d’incubation, l’idée de changer de moto s’est mise à tourbillonner dans mon esprit, jusqu’à ce que je signe sans hésiter, un 18 avril, pour un M696 blanc, dont le délai de livraison était de 2 mois.Le 18 juin exactement... il était là et c’était un grand moment. Premier tours de roue (je ne l’avais encore jamais essayée... il n’y en avait même pas encore chez les concessionnaires au moment de l’achat)... enfin une moto qui me convenait vraiment !

7DESMOPASSION N°15/2009

Depuis mon état n’a cessé d’empirer, puisqu’ayant pleinement repris goût à la moto, j’ai décidé de faire un peu de piste... histoire d’améliorer un peu ma technique (sérieusement, mon but n’est pas de devenir plus rapide ou de me prouver quelque chose, voire de prouver quelque chose aux autres, mais simplement d’apprendre à piloter dans de bonnes conditions de sécurité). Mais rapidement, ce projet s’est emballé. Au départ je pensais mettre le M696 sur la piste, tout simplement, mais sa propension à frotter rapidement des repose-pieds, ma crainte d’abîmer ma nouvelle bécane, et un coup de pouce de “Christian les bons tuyaux” (Hyggy est un ermite sourd et muet comparé à Christian), m’ont poussé à réaliser un rêve que je n’imaginais pas exhausser un jour: rouler sur piste avec une 999 préparée à cet effet (remplacement des carénages d’origine par un poly piste, démontage de tout ce qui n’est pas utile et qui coûte cher quand ça casse, à savoir les phares, les clignos, les rétros...) Un autre grand moment que je ne suis pas prêt d’oublier puisque c’est au terme d’un petit voyage en banlieue londonienne, équipé d’une remorque, que j’ai pu rentrer la belle dans mon garage, un large sourire aux lèvres et une myriade d’étoiles plein les yeux.

Me voilà donc débutant pistard avec une machine de rêve (une fois de plus, c’est une Ducati en avance sur son temps qui m’a séduit)... et je dois bien reconnaître que je suis mordu. J’en profite pour décocher un petit clin d’oeil de remerciement à Eric qui m’a patiemment, gentiment et sagement mis le pied à l’étrier pour ma première à Croix-en-Ternois.Je précise que contrairement à beaucoup de ducatistes, je ne suis pas un inconditionnel de la marque, au sens propre

yeu

débutant pistard

du terme, ni même des motos italiennes. Certes, il se fait que mes motos préférées sont souvent européennes, mais je tiens à rester libre de mes choix, et à respecter les choix des autres motards. J’ai horreur du sectarisme, et comme vous l’aurez peut-être remarqué au-travers de mes (nombreux) messages sur le forum, ça ne me dérange pas de ne pas penser comme le plus grand nombre.

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D’ailleurs, c’’est une bonne vieille Triumph Trophy 900 (un trois cylindres) de 1998 qui a complété ma “collection” de motos cet hiver.Pourquoi avoir acheté cette vieille Anglaise ? Et bien dans le but avoué de faire découvrir la moto à Valérie, ma moitié, qui en terme de penchants pour la moto, aurait pu appartenir au reste de ma famille avant-même de me rencontrer. Bref, ce n’était pas gagné de la faire monter à l’arrière d’une moto, raison pour laquelle j’ai opté pour le sentiment de sécurité et le confort d’une bonne grosse GT ... et puis comme ce n’était vraiment pas gagné, je ne voulais pas investir des sommes folles dans ce projet dont la finalité reste relativement incertaine. De ce côté là, on travaille en tout cas ... et Valérie compte déjà à son palmarès une ballade brabançonne, 2 retours à la maison à partir de son travail, et un aller-retour au théâtre (vous voyez, ce n’est pas gagné... mais on progresse :-) ) ... et je dois bien avouer qu’elle me plaît bien cette grande enclume (la moto hein, pas Valérie... enfin Valérie me plaît bien aussi évidemment... mais elle n’a rien d’une enclume... :-)), je lui trouve un certain style, on n’en voit pas beaucoup et le trois cylindres constitue un bon compromis, surtout pour ce type de GT (250 kg sans le plein quand-même...).

Bien que je me contente d’y être spectateur (qui sait, dans quelques décennies y recyclerais-je peut-être la 999) j’apprécie également beaucoup les courses Bikers-Classics auxquelles je m’adonne à mon autre passion, la photo.

Avant d’être qualifié, une fois de plus, de plus grand bavard du club, et pour récompenser ceux qui auront eu le courage et la persévérance de me lire jusqu’au bout, je voudrais ajouter que je suis très heureux d’être membre du DSB, qui avant d’être un club de moto

dédié à une marque, est pour moi un groupe d’amis motards avec lesquels je prends toujours beaucoup de bon temps que ce soit en balade, en minitrip, ou autour d’un verre ou d’une brochette.

Desmodromiquement vôtre,

Serge Libert

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P R E S E N T A T I O N D E “ F A B I ”

Salut à tous,Pour ceux et celles qui ne me connaissent pas, je m’appelle Fabienne, j’ai 41 ans (est-il nécessaire de le dire) j’ai 2 garçons, William 15 ans et Cyril l’intrépide va sur 5 ans, j’exerce en tant que responsable non-food dans une chaîne de distribution.

Je suis la descendante d’un motard “bouzeux” (tout de même Champion de Belgique d’enduro en 1975) et toujours actif dans le monde du TT. Mon frère, beaux-frères et ex sont eux aussi des motards, donc le 2 roues chez nous on connaît.

Comment m’est venue la passion de la moto ? … certainement par les gênes de mon parternel, ensuite dès le berceau j’ai été bercée aux sons des moteurs et j’ai humé le bon parfum des mélanges huile essence.

Si j’ai côtoyée pendant de longues années le monde de l’Enduro et du MotoCross, ce n’est pas celui-ci qui m’attire, mais bien celui de la route.

J’aime assez la vitesse et tout ce qui colle au bitume.J’ai participé 2 fois au rallye de Wallonie comme pilote et je fais de temps en temps des endurances de karting.

Pour ce qui est de mon “ancienneté” de motarde, il n’y a pas grand-chose à raconter…un essai (dans mon jeune âge) sur une RGV250, DR350 et une R6, ma principale place à cette époque là était “à cul”.

Bien que l’envie d’acheter une moto fût présente depuis de longue date (obligations familiales avant tout), ce n’est que l’année dernière au mois d’août que j’ai enfin pu la concrétiser, en devenant la propriétaire d’une 620i dark mostro.

Pour une 1ière je ne voulais pas quelque chose de trop puissant, et assez maniable vu ma petite taille !Même si mon cœur penche vers un modèle plus sportif (848) j’attends encore afin de me faire complètement la main sur la mostro.

Pourquoi une Ducati et pas une autre ?

Ce serait mentir de dire que mon choix était clair dès le début.Même si je rêvais d’acheter une moto, je ne savais pas trop vers quoi me lancer, ma seule préoccupation était avant tout d’en posséder une.J’avais regardé pas mal d’annonces, mais sans pouvoir me décider, le déclic ne se faisait pas !

10 DESMOPASSION N°15/2009

Alors j’ai eu la chance de rencontrer une personne vaccinée à fond par les Italiennes, et il s’est mis à faire des recherches. Il va sans dire que celles-ci se sont portés vers les Ducati et plus exactement vers la mostro ! J’ai tout de suite accroché sur son look sans carénage, et châssis tubulaire. Parmi les annonces qu’il m’envoyait, une a retenue particulièrement mon attention, comparée aux autres, elle était nickel et d’un rouge qui m’a tapé à l’oeil.

Lorsque je suis allée la voir, elle m’a conquise directement, mais le coup de grâce a été rendu à sa mise en route !!! C’est le petit truc en plus qui a fait que j’ai complètement craqué. Maintenant ça fait un an que je l’ai, chaque sortie est toujours du pur plaisir et je me dis que j’ai vraiment de la chance de posséder pareille moto, elle a une âme !

Ma première expérience en groupe a eue lieu lors de la Primavera 2009, je me suis délectée de toutes ces belles

Ducati, rencontré de bien sympathiques personnes, et sillonné de belles régions. Une superbe journée dans une bonne ambiance, un beau cadre, une bonne organisation et tout ça sous le soleil…que demander de plus !

Deuxième expérience : mini trip dans le Morvan 05/09.On reprend les mêmes ingrédients, à savoir une équipe du tonnerre avec leur bonne humeur, de belles routes, des paysages bien de la France…et ne l’oublions pas du soleil en prime !

Hormis cela, j’essaie de participer aux sorties organisées par le DSB et les membres du club.

Je terminerai ici en remerciant le DSB de se décarcasser afin d’organiser des balades ou autres évènements, de sa convivialité et de leur accueil lors de manifestations.

Voilà, vous en savez un peu plus sur moi.Au plaisir de vous rencontrer lors d’une balade.

A bientôt.

FabiDesmo girl

11DESMOPASSION N°15/2009

Voici quelques brèves positives de nos accidentés

Après quelques frayeurs bien normales, Joseph Van Der Heyden alias Jovander se porte bien.Des gros bleus sur le corps mais un genou ficelé comme un gigot.Il en a encore pour 5 semaines avant de pouvoir mettre le pied à terre. Et de ses dires, il est assez manchot avec les béquilles… On ne peut être parfait en tout ! Qu’à cela ne tienne, entouré des siens, il se fait chérir et à un moral d’enfer.Bon rétablissement à lui.

Deux mois déjà que le Morvan est derrière nous et Anne-sophie se remet de cette mésaventure.Ce n’est pas terminé mais comme nous la connaissons, et qu’elle a un moral en titane, cela se déroule dans les meilleures conditions.

B R È V E S D S B

Toutes ses fractures sont ressoudées : fémur, bassin, omoplate, 5 côtes doublement cassées et bien sur les 2 vertèbres cervicales.On lui enlève sa minerve ce 12 août après 11 semaines…oufti ! Quel bonheur et quel soulagement pour elle.La connaissant un peu, elle met à profit cette convalescence et prépare déjà ses cours pour la rentrée de septembre : pauvres enfants, elle va péter des flammes !Bon rétablissement à elle.

Et oui, une grosse peur pour Johan Barthélemi alias jojo !Après une belle glissade sur route mouillée, il s’en sort avec un bobo au doigt (d’après ses dires).Pas de quoi l’empêcher de vivre sa vie, mais bon.Il n’a qu’une chose en tête, c’est de reprendre la route

au plus vite, dès que sa bête sera en état. En tout cas, lui, il l’est.Bon rétablissement à lui.

Et un petit Ducatiste, un !Eh oui, nous avons appris la bonne nouvelle : la naissance du petit Tomvander, fils du déjà connu Jovander dont vous avez eu des nouvelles sur cette page.De plus ce petit va pouvoir apprendre à son papa comment remarcher.

Après les repas pris sur le pouce sur le bord de la route lors de nos sorties, Ducati Sud Belgio vous invite cette fois à vous poser, en famille, entre amis, à l’occasion de son barbecue annuel.Outre l’esprit de franche camaraderie qui règne y habituellement entre les membres, c’est aussi l’occasion rêvée pour les derniers arrivés de faire plus ample connaissance avec les piliers du club et de se faire connaître.

Date13.09.09 - accueil à partir de 11h30

Adresse du jourGrottes de GoyetRue de Strouvia, 35340 Gesves/Goyet(Lieu de départ de la Primavera 2009)

MenuBarbecue avec porcelet, agneau, poulet et magret de canardAccompagné de crudités et pommes de terre en robe des champs.

TarifMembre DOC 10 €Non membre 15 €Enfant - 15 ans GratuitBoissons non comprisesApéritif maison offert par le club

Inscriptionvia [email protected] + acompte de 10 € / adulte à verser sur le compte du club 001-4489635-66 avant le 09.09.09 au plus tard (communication : NOM + Nbre pers)

En espérant vous y retrouver nombreux !

DATE À RETENIR4 OCTOBREAUTUNNO

12 DESMOPASSION N°15/2009

Le groupe se forme petit à petit. Fabi recolle à nos roues à Philippeville et Marc l’instit prend la tête, guidé par Ann-So. Le rythme est bon, les paysages changent et le soleil nous accompagne.Nous arrivons dans les temps à l’hôtel, à Planchez, et au moment où nous béquillons deux autres Ducatis arrivent. Oli, Marc H et F. se pointent en même temps !!!Quel timing !!! Je ne préciserai pas qu’ils sont partis une bonne paire d’heures après nous.Les hôteliers sont un peu dans le jus: l’endroit est archi complet. Alors pour faire passer le temps,

certains se font plaisir sur la départementale (connue dans toute la France Motarde) sur laquelle est situé notre hôtel. Le ruban d’asphalte n’est pas long (5km) mais superbe, régulier et parfait avec un enchaînement de virages tous différents dans ce paysage vallonné. Un vrai régal. Au retour, l’installation de tout le monde est faite, l’apéro est en cours et nous allons passer à table. Les spécialités locales sont fameuses et l’humour du serveur trouve un terrain de jeu à sa mesure avec les réparties de nos trublions que sont Ducatibianco, Oli et Marc H.

Rendez-vous est pris pour un départ depuis chez Marc et Anne-sophie. Camille et moi arrivons sur le mostro, qui est en pleine forme ! Pour nous, il est peu tôt : et de fait, nous sommes les derniers. Triple 9 est en pré-grille et les autres font chauffer les moteurs. Les ducatis prennent la route.

M O R V A N

13DESMOPASSION N°15/2009

Le repas se prolonge un peu avec les derniers assoiffés jusque …pas trop tard.Le Patron ferme : il est claqué et son personnel aussi. Demain est un autre jour. Il nous faut profiter de cette nuit de repos, quand même.L’inertie de groupe nous fait démarrer moins tôt que prévu et la bonne humeur est déjà là. Bon ! Les gars ! Ce n’est pas tout ça mais le Morvan nous attend. Que dire, sinon que le groupe est assez homogène et que les routes qui s’ouvrent devant les roues de Marc l’instit sont impeccables, viroleuses à souhait sans trop de coupures dans le rythme. Pas trop de villages, pas beaucoup de voitures. Un seul bémol : juste une route avec des gravillons ou plutôt, la spécialité française, des gravillons avec une route en dessous.

Bon, j’en entends qui me disent déjà “les gravillons c’est dans la tête !”. N’empêche, on a fait demi-tour ! Conclusion : les ducatistes sur la route n’aiment pas les travers.La boucle du matin nous avait emmenés vers le nord de Planchez, à Vézelay, où nous décidons de faire notre pause de midi. De retour au bercail, nous profitons d’un défilé crachotant de vieux tracteurs et certains veulent rester faire leur marché aux fleurs l’après-midi.Pour les autres : direction le sud, une boucle qui doit nous conduire jusqu’au lieu où Vercingétorix a rendu les armes. La basilique de Vézelay.

14 DESMOPASSION N°15/2009

Nous nous mettons en route et sur la fameuse départementale, Marc et AS font une sortie de route. Rapidement un motard médecin s’arrête et aide Anne-sophie. Les secours paraissent mettre une éternité à arriver. Finalement, la Falco part sur un plateau et Marc et AS en hélico.

Marc de sa solitude. Lui, qui souhaitait veiller sa belle, n’a pas été autorisé à rester à l’hôpital et se retrouvait dans un hôtel à Nevers … Merci les potes !

Le lendemain matin, Serge mène la bande après avoir rapidement entré quelques points de passages dans son GPS. Il nous guide et parvient même à surprendre les gendarmes avec leurs lunettes ! Pris par derrière, ils devaient entendre les termis de loin quand nous avons surgi de notre route ! Nous, la banane dans le casque, et eux la mine déconfite ! Après un petit détour par Nevers pour redéposer Marc

à l’hôpital où AS a été admise, nous reprenons le chemin inverse de l’aller et buvons un dernier verre à Sedan avant de repartir chacun vers ses pénates.

Ce voyage a été un moment fort, un moment très fort !Avec de vrais plaisirs motocyclistes, des instants de joies et de peurs, de partage, de franche amitié, de coups de gueule, de soutien les uns les autres, de solidarité.

Ce voyage restera dans ma mémoire pour tous ces moments.

Sam Jager

Cette après-midi au bord de la route nous a paru à tous très longue et l’ambiance du souper n’est plus la même qu’avant: si certaines blagues sont lancées, les sourires se dessinent avec un peu moins de force que quelques heures auparavant.La soirée, passée à essayer d’avoir des nouvelles de l’hospitalisée, est courte pour la plupart… Mais des courageux empruntent la voiture du patron de l’hôtel et vont extraire

15DESMOPASSION N°15/2009 15DESMOPASSION N°15/2009

9 0 4 p i s t a

Sa passion et ses dispositions l’ont conduit à orienter ses études et se diriger vers la conception de la fine mécanique, et il dispose d’une solide expérience professionnelle en la matière. Sa moto, c’est sur la piste qu’il l’utilise, et il a vite compris comment s’en servir ... Passionné jusqu’au bout, à partir d’une 900SS, il s’est construit SA machine de piste, patiemment, et la liste des modifications n’est pas exhaustive ... En recherche constante du mieux pour la mécanique, mais également en esthète méticuleux, chaque élément périphérique a fait l’objet d’une attention particulière de la part de Julien, comme vous pouvez en juger avec ce petit reportage depuis son atelier... Amateurs du genre, délectez-vous ...

Tout a commencé en 2006 quand je rencontre Lucien CORDONNIER, le patron de CORKI Racing pas loin de Marle dans l’Aisne (http://www.corki.fr/index_corkiracing.htm). Quelqu’un de confiance pour réaliser mon projet, un châssis de SS carbu allégé de sa boucle arriére acier et remplacé par une boucle alu minimaliste

Difficile de trouver un plus gentil garçon que Julien ... Originaire du nord de la France, sa famille compte quelques vrais passionnés de belles mécaniques italiennes, de la première heure ... C’est donc tout naturellement qu’il est tombé dedans quand il était petit ...

boulonnée au cadre. Gain de poids 2.9Kg. J’en ai profité pour lui confier la réalisation de l’araignée alu. tu trouveras en pj une photo de la moto a la sortie de chez Corki.A partir de ce stade, j’ai commencé par la peinture sachant que le cadre ne serait plus modifié, le réservoir, dosseret de selle et tête de fourche non plus. Le résultat est correct pour une première fois. J’ai bien galéré quand même. Courant hiver 2006 j’attaque le remontage pour un premier roulage prévu printemps 2007. Question moteur rien de méchant, juste le montage d’une paire de carbu FCR 41 sur pipes courtes

associé à un collecteur racing que j’avais déjà. Le reste restera stock.Pour la partie cycle, je commence par l’adaptation d’une selle de Mostro qu’il faut recouper pour l’adapter au réservoir. Ensuite je réalise un faisceau électrique minimaliste et un support batterie léger en alu, replacé à l’avant du cadre pour recevoir une petite batterie gel 9A/h. Les soudures du support batterie sont confiées à Christian, trés beaux résultat! L’amortisseur Ar est remplacé par un Wilbers d’occaz’ (provenant d’une 900SSie).A ce stade la moto est roulable et est déjà équipée de jantes

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Marchesini Mg et d’un réservoir carbone. Le poids est déjà bluffant !Avant ma première sortie piste, je confie le réglage de la carburation à Bernard http://unlimited-eng.skyrock.com/. Photo en pj du printemps 2007.Courant 2007, 6 sorties pistes et pas satisfait du résultat. La géométrie de la moto est trop radicale, trop sur l’avant et je remarque aussi que l’amorto ar est légèrement plus long que mon origine. Hiver 2007, redémontage de la moto pour sortir le moteur et le travailler un peu. J’installe une paire de piston haute compression PISTAL 92 mm (alésage origine). Le rapport volumétrique passe à 10.8/1 au lieu des 9.2/1 de l’origine. J’installe également un jeu de 4 poulies ergal dont les 2 poulies arbre à cames sont réglables, ce qui me permet de sur-caler en avance de 6° l’arbre à came. A cela j’ajoute un volant moteur light de chez Kaemna, gain de poids de 1,6 kg en prise direct sur le vilo, et une cloche d’embrayage alu + plateau de pression STM associés à un jeu de disques SURFLEX (dont les disques garnis sont en alu), gain de poids d’environ 2 kg en rapport d’1/2 par rapport au vilo. Pour le refroidissement je monte un radiateur d’huile d’origine 999.La transmission finale est équipée d’un pignon allégé 15 dents et d’une couronne ergal 38 dents. Pour la partie cycle, pas de gros changements, usinage de l’amortisseur Ar pour le raccourcir aux cotes d’un origine et je redescend

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légèrement les fourreaux de fourche dans les Tés.Printemps 2007, la moto est beaucoup mieux, la partie-cycle est plus cohérente et le moteur est coupleux à souhait et ne s’essouffle pas en haut, je coupe volontairement les gaz à 9500. L’association d’une partie cycle trés légère et d’un moteur plein partout est fantastique.Hiver 2008, redémontage, j’installe une fourche Öhlins de RSV 1000 R sur des Té de fourches taillés masses à déport réduit. Pour cela il est nécessaire de réduire les fourreaux à 54 mm de diamètre pour les monter dans les tés prévus pour SS/Mostro. Les fourreaux perdent donc 1 mm au rayon mais ne sont pas fragilisés, il reste 5 mm d’épaisseur.

je décide également de remplacer mes jantes Marchesini magnesium par des Marchesini alu forgées plus résistantes.... mais aussi un peu plus lourdes. Ce sont des jantes d’origine de 749R. L’adaptation n’est pas simple, beaucoup d’usinage est nécessaire. Pour compenser l’alourdissement généré par ces jantes alu forgées, je monte un disque ar Alu ( Kaemna) de 300 g, au lieu des 1100g de l’origine 749. Pour l’avant je monte des disques flottants acier/inox SEMC ( piste Brembo mais moyeux SEMC). disques prévus pour passer les Hypermotards en 320mm. Ces disques ont un faible déport

et 5 trous de fixations. Parfait pour adapter une jantes de 7 49R sur une fourche de RSV 1000 R. Au niveau du moteur, pas grand chose, suppression de l’alternateur, soit un gain de 800g en masse tournante en bout de vilo, et le stator??? je ne sais plus, 1 bon kg je pense. Je monte également des caches culbus de couple-conique/pantah (modèle à ailettes). C’est un choix surtout esthétique mais qui permet aussi de dissiper quelques calories supplémentaires...Et pour la suite, je prévois un recondionnement moteur dans les règles.

Julien par Bruno

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C R P A Y S D E G A L L E

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Mercredi 8 Avril13:32 Cette journée de boulot n’en finit pas, j’ai la poignée de gaz qui démange, je regarde l’heure à intervalles régulier et décompte le temps qui me sépare de mon départ vers les collines verdoyantes du Pays de Galles. J’ai grand besoin de dépaysement….17:18 J’échange rapidos mon jean’s et chaussures de ville contre mon Cordura et une paire de bottes étanches et avant… yahhooooooooo! 23:17La liaison Luxembourg-ville - Calais a plus ressemblé à une punition qu’autre chose, 450 bornes d’autobeurk dont les 300 premiers sous une pluie battante et un vent en rafales, pourvu que ce temps ne me poursuive pas de l’autre côté de la Manche. Mes gants 100% étanches sont 100% mouillés intérieur/extérieur. Enfin…une bonne nuit dans un hôtel 4 étoiles avec vue sur mer (mwarf) ne pourra que me remettre d’aplomb pour prendre le shuttle demain.

Jeudi 9 AvrilRéveillé depuis 6h10 par le bruit des portes qui claquent dans cet hôtel tout confort qu’est le Formule 1, j’aperçois le ciel chargé et pluvieux qui ne m’encourage guère à sortir du lit. Soit ! J’avale le p’tit déj’ et je démarre la GéTé pour me rendre au Shuttle.

Il est 7h16 heure locale quand le shuttle vomit toute la ferraille qu’il a engloutit 35min plus tôt chez les Frenchies, j’ai tout le temps devant moi pour parcourir les 420 bornes qui me séparent de l’auberge. “Pas oublié de rouler à gauche, pas oublié de rouler à gauche, pas…” ça va bien finir par rentrer…

Alors que je découvre les charmes de la campagne anglaise, je n’ai à peine parcouru que quelques kilomètres avant de tomber dans le fameux brouillard anglais qui m’accompagnera une bonne partie de la matinée ...Arrivé au sud de Londres, je traverse des quartiers populaires dans lesquels des rues entières de maisons sont placardées « For Sale »…la crise est passée par là…!

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Je n’avais pas prévu que traverser Londres par la ville me prendrait autant de temps mais je tenais à prendre mon dîner au fameux Ace Cafe. Ca m’en coûtera plus de 2h de circu : « Tiens ça me change des embouteillages matinaux pour aller au boulot…grrrrr !! » Enfin le déjeuner valait la peine, un vrai English Breakfast et tout ça en admirant quelques jolies bécanes qui traînent dans le fond du bistrot.

Après ce déjeuner tout ce qu’il y a de plus diététique je reprends les rennes de ma monture pour parcourir les 250 derniers km de la journée. J’ai arrêté de compter les averses après quatre, tout comme je me suis résigné à garder sur moi la combi pluie plutôt que de l’enlever après chaque averse. Le Tripy fait bien son travail excepté à Londres où le boule-flèche n’est pas l’idéal dans certaines configurations de carrefours. Je suis impressionné par le nombre de ronds-points les anglais en sont très friands quand à l’état des routes, nous n’avons rien à envier à nos voisins d’outre manche. Je regrette presque de ne pas rouler en Multistrada.Il ne reste plus que 150 km avant l’auberge lorsque je quitte enfin les agglomérations qui sont presque les unes sur les autres pour trouver des belles nationales viroleuses à souhait. Les derniers kilomètres se déroulent à travers une belle campagne bourgeoise et très vallonnée, pour me rappeler que je suis bien en Angleterre une dernière averse me tombe dessus 15km avant l’auberge de Windershope.

Cette dernière se trouve dans un cadre magique, un ancien manoir a été aménagé en YHA, le plancher qui craque, les escaliers en colimaçons dans les tours, l’énorme feu ouvert dans la salle à manger, on se croirait dans un Harry Potter.

Mal réveillé par le mauvais café de l’auberge je me mets à rouler à droite sur la route qui me mène vers le centre du village jusqu’à ce que je croise un gallois qui se marre bien en me voyant arriver de son côté de la chaussée. “Encore un continental qui n’est pas bien réveillé” a-t-il du se dire.

Le ciel relativement peu couvert du matin qui me faisait espérer des éclaircies et un temps sec, a vite fait place à un ciel noir qui ne pouvait que présager des averses.Je pénètre dans les superbes paysages du Snowdonia Park, ce sont ces paysages vus sur papiers qui m’ont donnés l’envie de venir traverser cette région à moto.

Pour terminer la journée, je me rassasie avec une excellente entrecôte au pub du coin. Je suis satisfait de ma journée malgré les nombreuses averses et que je n’aie pas pu prendre le temps de faire des arrêts “touristiques” mais demain le timing sera moins serré.

Vendredi 10 AvrilAprès une bonne nuit de sommeil je démarre de l’auberge à 9h pour avaler goulûment les 450km qui me séparent de ma prochaine étape : Borth. Après seulement une journée de route la GT est déjà bien crade, c’est chouette les routes anglaises :-(.

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Durant ma progression à travers le parc national je rencontre de plus en plus de bleds dont les noms (en deux langues) sont imprononçables, pas de doutes je suis bien au Pays de Galles.

Ayant négligé l’état de tension de ma chaîne avant mon départ, je me mets à la recherche d’un garage qui pourrait me prêter des clés pour la retendre. Partant du principe que c’est dans les petits bouis-bouis qu’on est le mieux reçu, je m’arrête dans un vieux garage qui ne paye pas de mine. Un vieux monsieur, la septantaine bien entamée et à moitié sourd, me propose immédiatement son aide pour retendre ma chaîne. Heureusement qu’il fait des signes parce que je pige rien à son anglais. On échange quelques mots, « Where are you going ? Where do you come from ?” Il termine par un “What make is it ?” – “A Ducati” Il montre son pouce relevé en signe d’approbation. C’est bon j’ai sa bénédiction, je peux continuer !!

J’atteins le cœur du Snowndonia, je traverse des paysages démentiels, des collines à pertes de vues, des troupeaux de moutons disséminés partout et des routes viroleuses de la mort … bref ça vaut le voyage !!!

En début d’après-midi le soleil perce enfin les nuages et rend la traversée du Snowdonia encore plus agréable.La nature est des plus sauvages et je ne me lasse pas des collines multicolores qui m’entourent.

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A l’approche de Caernarfon, les mouettes confirment le caractère côtier de la ville dont le centre, entièrement piétonnier renferme un magnifique château. Trop touristique à mon goût, je mets plein gaz vers l’extrême ouest de la péninsule. Inquiété par la batterie du Tripy qui affiche son niveau le plus bas alors qu’il me reste encore 170km à parcourir, je décide de presser le rythme.Je m’arrête à chaque pompe à essence pour acheter une carte de la région mais je ressors à chaque fois bredouille. C’est sur ces routes que je commence à croiser des motards anglais qui ma fois, poignée de gaz oblige, ne font pas beaucoup signe et qui affectionnent apparemment beaucoup les sportives japonaises si ce n’est quelques exceptions pour les Bonnies.

C’est dans le noir le plus complet que j’arrive frigorifié et épuisé à Borth pour y trouver l’auberge du jour qui donne sur la mer que je devine dans l’obscurité.

Samedi 11 AvrilLe lever se fait sous un soleil éclatant avec la mer sous la fenêtre, ce qui me met tout de suite de bonne humeur.

Ayant été déçu par le p’tit déj de l’auberge précédente, je décide de me rendre dans un café de la rue principale pour me remplir la panse avant d’avaler les kilomètres. Mon choix fut des plus malheureux car le “Sand’s All Day Breakfsat” s’avérera n’être qu’un assortiment d’aliments trempés dans une friteuse et tout à fait im-man-geables…pas grave, je me nourrirais de ciel bleu, de virolos à gogo et d’agréables paysages.

La tolérance vis-à-vis des excès de vitesse semble être proche du zéro tant les panneaux indiquant des contrôles de vitesses sont nombreux, tout comme les rappels des limitations. La calculette mentale ne cesse de travailler, il faut convertir les miles per hour en kilomètres/heure et les pounds en euros, ce qui n’est pas le plus compliqué des exercices au

taux de la livre actuel.Les routes fort étroites et les virages toujours en aveugle à cause des haies qui longent les routes n’encouragent pas à l’excès d’optimisme, les km sont donc parcourus à un rythme raisonnable plutôt qu’engloutis à grande vitesse.

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C R P A Y S D E G A L L E ( s u i t e )

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L’après-midi, les routes parcourues deviennent plus rapide, à travers des belles vallées et toujours plus viroleuses. Sur l’A475 les panneaux annoncent un triste record : 79 victimes en 5 ans seulement !! Au vu du tracé particulièrement sinueux, il ne fait nul doute que quelques motards prétendants au titre de champion des grands prix locaux font pa rtie des victimes.Les 30 derniers kilomètres de la journée se déroulent dans le décor grandiose du Brecon Beacons National Park.Sur toutes les routes du Pays de Galles il est fréquent de croiser des moutons évadés d’une prairie bordant la route je me fais surprendre à plusieurs reprises par quelques quadrupèdes en sortie de virages…il s’agit donc d’être prudent.C’est à l’auberge de Libanus, certainement tenue par l’homme le plus gentil et le plus attentionné de tout le Pays de Galles, que je dépose mes sacs pour y passer la nuit.

En route vers Brecon pour y trouver un pub dans le but de me rassasier avant une bonne nuit de sommeil, je ne prête pas attention à une voiture qui me suit depuis plusieurs miles, fort heureusement au vu du nombre démesuré de radars fixes et de rappels des limitations de vitesse, je m’étais imposé de respecter les limitations de vitesse pour ne pas gâcher le voyage par un passage obligé par le poste de Police.

C’est en entrant dans Brecon que j’entends derrière moi une sirène et que je vois dans mes rétros une V70 tous gyrophares allumés. Sur le moment je me dis “merde j’ai loupé un panneau de limitation”, au final les policiers, super sympas d’ailleurs, avaient simplement un doute sur l’origine de mon immatriculation et ils me croiront sur parole lorsque je leur dis que c’est une plaque belge.“Ouf pas de PV pour ce coup-ci :-)”.

Dimanche 12 AvrilAujourd’hui a déjà un goût de retour puisque je vais quitter le Pays De Galles pour entrer en Angleterre. Mais avant ça je traverse encore une fois le Brecon Beacons Park qui m’impressionne nettement plus que le Snowdonia Park (la faute à la météo peut-être ?).

A peine parti de l’Auberge je croise plusieurs automobilistes qui me font des appels de phares annonçant un contrôle de vitesse quelques miles plus loin prêt à surprendre le premier contrevenant. Ici moutons et chevaux sont en complète liberté, seules les barrières à bétails à l’entrée et à la sortie du parc les empêchent de le quitter, de nombreux panneaux rappellent que les animaux sont les rois ici et traversent quand ça leur chante. Cette route me donne l’impression de vivre dans un autre monde, difficile de croire qu’à quelques miles de là, il y a autoroutes et grands centres urbains.

Les maisons s’embourgeoisent, toits de chaume et église dans chaque village que je traverse, pas de doute, je rentre en Angleterre. Ce road-book est partagé entre petites routes de campagne et grandes

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nationales. Je me dispute avec le Tripy en traversant Bristol, il n’est décidemment pas doué pour l’exercice urbain, je suis en partie responsable puisque je n’ai pas vérifié chaque Waypoint du tracé avant le départ, mais j’ai jugé la tâche trop fastidieuse. C’est tout à fait surpris que je traverse North Gorley, en effet ce village est complètement envahit par les chevaux et les ânes en complète liberté, sur la route, sur les pelouses de l’église, devant la mairie et tout cela dans la plus grande indifférence des habitants. Seuls les touristes sont émerveillés descendent de leur voiture pour se prendre en photo devant un cheval ou un âne qui traverse la route. J’arrive à l’auberge de Salisbury en fin de journée, ce qui me laisse encore le temps de me promener, à pieds cette fois, dans le centre ville typiquement anglais avant de trouver un endroit pour me restaurer.

Lundi 13 AvrilLa nuit a été agitée, entre les allemands qui rentrent en milieu de nuit et les japonais qui font sonner leur gsm à 6h du mat’, soit j’ai 300km à parcourir avant 15h pour prendre le shuttle et je n’ai nullement envie de prendre les grandes nationales. Il est 8h pile quand je mets le contact de la GT devant l’auberge de Salisbury plongée dans un épais brouillard.

Le brouillard qui a décidé de faire grasse mat en ce dimanche matin me fait patienter jusque le milieu de matinée avant de pouvoir admirer la campagne anglaise avec ses pelouses parfaitement entretenues, ses parcs entourés de hauts murs de pierres et ses champs multicolores.

Il est 13h20 quand j’embarque dans le Shuttle qui me ramène sur le continent, cette fois pas de doutes je rentre à la maison... Ce n’est qu’à 22h que j’arrive à Bastogne, le compteur indique 2’700km de plus que mercredi, cette nuit c’est sûr je ferai de beaux rêves…

Seb Nunes