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Q uotidien national d’information — 20, rue de la Liberté - Alger — Tél. : (021) 73.70.81 — Fax : (021) 73.90.43 — 55 e Année — Algérie : 10,00 DA - France : 1 € Depuis une semaine, la tragédie de «Mmi Fatiha», cette marchande ambulante des quartiers pauvres de la ville marocaine de Kenitra, qui s’est immolée par le feu, devant le siège du 6 e arrondissement pour protester contre la hogra, émeut les réseaux sociaux et déclenche un large mouvement de solidarité. La veuve qui venait demander qu’on lui rende sa marchandise confisquée se heurte à l’arrogance du caïd qui la gifle. Au lieu de compatir, les agents de l’ordre se sont mis à rire. Ne pouvant plus soutenir une telle hogra, Fatiha sort, se rend dans une droguerie et revient devant le bureau du caïd, s’asperge d’un liquide hautement inflammable avant de s’immoler. Devant ce corps qui prend feu, personne n’accourt pour la secourir. Pire, la scène est filmée de l’intérieur, avec sang-froid. Le journaliste marocain de Médias 24, qui a reconstitué la scène, écrit : «La main qui tient l’appareil ne tremble pas, n’hésite pas. Elle suit la silhouette pour mieux la cadrer. On y voit un ‘‘agent de l’autorité’’ regarder la tragédie se dérouler devant lui sans réagir.» Les cris de la victime sont atroces, mais pas suffisamment pour susciter une quelconque pitié ou réveiller la conscience du caïd ou du Moqadem. Mais les gens du makhzen ont-ils encore une conscience ? Selon le témoignage de la fille de la victime, à l’hôpital de Kenitra, sa maman brûlée au troisième degré a été laissée sans soins pendant plus de 24 heures, avant d’être ensuite transférée à Casablanca où elle perdra la vie. Le geste de «Mmi Fatiha», comme l’appelle ses voisins, est celui d’une mère désespérée à la fois par sa modeste condition de veuve sans ressources et par l’ingratitude d’une autorité indifférente à son sort et qui lui est foncièrement méprisante et hostile. Cette douloureuse tragédie rappelle une autre, moins médiatisée, celle de Hatra mint Aram, une femme sahraouie divorcée et férocement tabassée par la police du makhzen à El- Ayoun occupée. Tout simplement parce qu’elle résiste et croit à la liberté de son peuple. À l’évidence, cette humiliation cache une autre plus grande, celle qu’infligent le roi et son makhzen à tout un peuple qui ne veut rien d’autre que défendre son honneur et sa dignité. La mise à l’écart de tout un peuple chez lui, sur son territoire, est un crime. Et la seule manière de faire en sorte que cette humiliation cesse, c’est que la communauté internationale assume sa responsabilité et exige le strict respect de la résolution 1514 qu’elle a déjà prise, celle du droit à l'autodétermination. Oui, et que les grandes puissances comme la France cessent de soutenir le criminel en accélérant le règlement du conflit dans le sens de l’humain et dans celui de l’histoire. EL MOUDJAHID ÉDITORIAL 17 Rajab 1437 - Dimanche 24 Avril 2016 - N° 15731 - Nouvelle série - www.elmoudjahid.com - ISSN 1111-0287 LA REVOLUTION PAR LE PEUPLE ET POUR LE PEUPLE UNE HUMILIATION EN CACHE UNE AUTRE… P. 6 PP. 12-13 Des partis maghrébins appellent à la COORDINATION DES EFFORTS POUR BRISER LE BLOCUS IMPOSÉ À GHAZA P. 4 P. 24 P. 24 CRÉER LA RICHESSE PROJET DU CODE DE L’INVESTISSEMENT Dispositions communes destinées aux investisseurs se trouvant en dehors des Hauts Plateaux et du Sud. Dispositions spécifiques à caractère sectoriel dans les zones de développement. Avantages accordés aux projets porteurs de bénéfices pour l'économie. Le gouvernement a accéléré, durant ces deux dernières années, les réformes économiques pour booster l’économie, dont le nouveau code de l’investissement et de nouvelles mesures pour attirer les investissements devront aboutir avant juin. Le prochain code de l'investissement devra apporter plusieurs facilitations pour encourager l’industrie nationale en améliorant le climat des affaires. PARLEMENT Le président du Conseil national sahraoui à Alger DROITS DE L’HOMME AU MAROC DÉTÉRIORATION Simplification des procédures, adéquation entre système d’incitations et politique économique, régulation des IDE et révision du statut de l’ANDI. AFFILIATION VOLONTAIRE DES PERSONNES EXERÇANT DANS L’INFORMEL PASSER LE CAP DE L’INCERTITUDE RÉALISÉE PAR SAMIA D. ENQUETE

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Page 1: 2005_em24042016.pdf

Quotidien national d’information — 20, rue de la Liberté - Alger — Tél. : (021) 73.70.81 — Fax : (021) 73.90.43 — 55e Année — Algérie : 10,00 DA - France : 1 €

�Depuis une semaine, latragédie de «Mmi Fatiha»,cette marchande ambulante

des quartiers pauvres de la villemarocaine de Kenitra, qui s’estimmolée par le feu, devant le siège du 6e

arrondissement pour protester contre lahogra, émeut les réseaux sociaux etdéclenche un large mouvement desolidarité. La veuve qui venait demander qu’on luirende sa marchandise confisquée seheurte à l’arrogance du caïd qui lagifle. Au lieu de compatir, les agents del’ordre se sont mis à rire. Ne pouvantplus soutenir une telle hogra, Fatihasort, se rend dans une droguerie etrevient devant le bureau du caïd,s’asperge d’un liquide hautementinflammable avant de s’immoler.Devant ce corps qui prend feu,personne n’accourt pour la secourir.Pire, la scène est filmée de l’intérieur,avec sang-froid. Le journalistemarocain de Médias 24, qui areconstitué la scène, écrit : «La mainqui tient l’appareil ne tremble pas,n’hésite pas. Elle suit la silhouette pourmieux la cadrer. On y voit un ‘‘agent del’autorité’’ regarder la tragédie sedérouler devant lui sans réagir.» Lescris de la victime sont atroces, mais passuffisamment pour susciter unequelconque pitié ou réveiller laconscience du caïd ou du Moqadem.Mais les gens du makhzen ont-ilsencore une conscience ? Selon letémoignage de la fille de la victime, àl’hôpital de Kenitra, sa maman brûléeau troisième degré a été laissée sanssoins pendant plus de 24 heures, avantd’être ensuite transférée à Casablancaoù elle perdra la vie.Le geste de «Mmi Fatiha», commel’appelle ses voisins, est celui d’unemère désespérée à la fois par sa modestecondition de veuve sans ressources etpar l’ingratitude d’une autoritéindifférente à son sort et qui lui estfoncièrement méprisante et hostile. Cette douloureuse tragédie rappelleune autre, moins médiatisée, celle deHatra mint Aram, une femmesahraouie divorcée et férocementtabassée par la police du makhzen à El-Ayoun occupée. Tout simplement parcequ’elle résiste et croit à la liberté de sonpeuple. À l’évidence, cette humiliation cacheune autre plus grande, cellequ’infligent le roi et son makhzen à toutun peuple qui ne veut rien d’autre quedéfendre son honneur et sa dignité. Lamise à l’écart de tout un peuple chez lui,sur son territoire, est un crime. Et laseule manière de faire en sorte que cettehumiliation cesse, c’est que lacommunauté internationale assume saresponsabilité et exige le strict respectde la résolution 1514 qu’elle a déjàprise, celle du droit àl'autodétermination. Oui, et que lesgrandes puissances comme la Francecessent de soutenir le criminel enaccélérant le règlement du conflit dansle sens de l’humain et dans celui del’histoire.

EL MOUDJAHID

ÉDITORIAL

17 Ra jab 1437 - D imanche 24 Avr i l 2016 - N° 15731 - Nouve l le sé r ie - www.e lmoud jah id .com - ISSN 1111-0287

L A R E V O L U T I O N P A R L E P E U P L E E T P O U R L E P E U P L E

UNE HUMILIATIONEN CACHE UNEAUTRE…

P. 6PP. 12-13

Des partis maghrébins appellent à la

COORDINATION DES EFFORTS

POUR BRISER LE BLOCUS IMPOSÉ À GHAZA

P. 4

P. 24

P. 24

CRÉER LA RICHESSE PROJET DU CODE DE L’INVESTISSEMENT

� Dispositions communesdestinées aux investisseursse trouvant en dehors desHauts Plateaux et du Sud.� Dispositions spécifiques àcaractère sectoriel dans leszones de développement.�Avantages accordés auxprojets porteurs de bénéficespour l'économie.

Le gouvernement a accéléré, durant ces deux dernières années, les réformeséconomiques pour booster l’économie, dont le nouveau code de l’investissement et de

nouvelles mesures pour attirer les investissements devront aboutir avant juin. Le prochaincode de l'investissement devra apporter plusieurs facilitations pour encourager l’industrie

nationale en améliorant le climat des affaires.

PARLEMENT Le président du Conseil national sahraoui à Alger

DROITS DE L’HOMMEAU MAROC

DÉTÉRIORATION

Simplification des procédures, adéquation entre système d’incitations etpolitique économique, régulation des IDE et révision du statut de l’ANDI.

AFFILIATION VOLONTAIRE DES PERSONNES EXERÇANT DANS

L’INFORMELPASSER LE CAP DE

L’INCERTITUDERÉALISÉE PAR SAMIA D.

ENQUETE

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2 EL MOUDJAHID

MÉTÉO

NUAGEUX

Dimanche 24 Avril 2016

Peu nuageux à l’Est, à l’Ouest et auNord. Venteux au Centre et plutôt enso-leillé au Suid.

Températures (maximales-mini-males) prévues aujourd’hui :

Alger (22° - 10°), Annaba (20° - 11°),Béchar (33° - 17°), Biskra (32°- 17°),Constantine (18° - 8°), Djelfa (23° - 7°),Ghardaïa (33° - 17°), Oran (22° - 12°),Sétif (18° - 6°), Tamanrasset (37°- 22°),Tlemcen (23° - 11°).

ACTIVITÉS CULTURELLES

Mme Benghebrit aujourd’huià El-Tarf

La ministre del’Éducation nationale,Nouria Benghebrit, ef-fectuera aujourd’huiune visite de travail, aucours de laquelle elleinspectera des institu-tions pédagogiques ettiendra une rencontreavec les cadres del’éducation.

**************************************AUJOURD’HUI ET DEMAINM. Belaïb à Skikda

et AnnabaDans le cadre du

suivi du programmed’action, M. BakhtiBelaïd, ministre duCommerce, effectueraaujourd’hui et demainun visite de travaildans les deux wilayas.

**************************************DEMAIN À 8H30 À GHARDAÏASéminaire national

sur la santéLe ministre de la

Santé, de la Populationet de la Réforme hos-pitalière, AbdelmalekBoudiaf, présideral’ouverture des tra-vaux d’un séminairenational sur le dossierde la santé dans le Sud.

M. Zitouniaujourd’hui à Sétif

Le ministre des Moudja-hidine, Tayeb Zitouni, ef-fectuera aujourd’hui unevisite de travail et d’ins-pection dans la wilaya.

**************************************

M. Amar Ghoul aujourd’hui à El-Oued

Le ministre de l’Aménage-ment du territoire, du Tou-risme et de l’Artisanat, AmarGhoul, effectue aujourd’huiune visite de travail et d’ins-pection dans la wilaya.

**************************************DEMAIN À 9H

AU MINISTÈRE DES TRANSPORTSCampagne de prévention

des accidents dela circulation

Le ministre des Transports,M. Boudjema Talaï, présiderale lancement de la campagnenationale de sensibilisation etde prévention des accidents dela circulation.

DEMAIN À 14H45 Réception d’un navire

Le ministre des Transports, M. BoudjemaTalai, précédera la cérémonie de réception d’unnavire de transport de marchandises au portd’Alger.

DE ÀBouche OreilleACTIVITÉS MINISTÉRIELLES

DEMAIN À 10H À L’AUDITORIUM DE L’USTHBCérémonie en l’honneur des enseignants nouvellement promus

À l’occasion de la célébration du 42e anniversaire de sa création, l’université desSciences et de la Technologie Houari-Boumediène organise une cérémonie en l’hon-neur de ses enseignants nouvellement promus aux grades de professeurs et de maîtresde conférences.

CE MATIN À 10H« La nouvelle organisation

institutionnelle de la sécurité routière »

Le Forum d’El Moudjahid recevra, cematin à 10h, M. Naït El Hocine Ahmed,chargé des activités du Centre national deprévention et de sécurité routière.

La conférence-débat portera sur « Lanouvelle organisation institutionnelle de lasécurité routière ».

DEMAIN À 10H « L’emprunt obligataire

d’État » Le Forum

Économie d’ElMoudjahid, or-ganisera, de-main à 10heures, unec o n f é r e n c e –débat sur«  l’emprunto b l i g a t a i r ed’Etat » animéepar M. Moha-med Krim, PDGde la Banque de Développement Local, M.Lazhar Latrache, DGA à la Banque Exté-rieure d’Algérie et un représentant d’Algé-rie Poste.

Vous pouvez adresser vos questions àl’adresse e-mail :[email protected].

d’El Moudjahid DEMAIN À 9H À LA BIBLIOTHÈQUE NATIONALE

D’EL-HAMMAConférence-

formation au profitdes professionnels

de la presse

Le ministère de la Commu-nication, organise une confé-rence, demain à 9h, à laBibliothèque nationale d’El-Hamma. Cette conférence-for-mation, qui s’inscrit dans lecycle de conférences organiséesau profit des professionnels dela presse, sera rehaussée par laprésence du ministre de laCommunication, Hamid Grine,suivie d’un débat animé parMme Paule Beaugrand-Cham-pagne, présidente du Conseil depresse du Québec qui aura pourthème « Le conseil de presse duQuébec : 40 ans de déontologieappliquée ».

MARDI

26 AVRIL À 10H

AU SIÈGE DU COA

Conférence de pre

sse

Le Comité olympique et sportif algé-

rien organise une conférence de presse

sur la participation algérienne aux

31e olympiades du Brésil, mardi

26 avril au siège du COA à

10h.

CE MATIN À 10H30 AU CCIEnjeux et perspectives dans la sociologie

de la communicationA l’occasion de la journée mondiale du Livre et des

droits d’auteur, le Centre culturel islamique organisece matin une lecture : « Enjeux et perspectives

dans la sociologie de la communication déve-loppementale » animée par l’auteur Loubna

Latif de l’université Alger2.************************************

DEMAIN À 14H AU CRASC« PPA/MTLD : la question

identitaire »Dans le cadre du cycle « Les confé-

rences du CRASC », le Centre de Re-cherche en Anthropologie Sociale et

Culturelle abritera une conférence intitulée :« Un élément conflictuel au sein du PPA/MTLD :la question identitaire », animée par Ali Guenoun, histo-

rien/ université Paris 1.

DEMAIN À 8H30 À ORANJournée de sensibilisation sur le 2e FNIPEC

La fondation SARL FNIPEC et l’Agence nationale dedéveloppement de la PME organisent, en collabora-

tion avec l’université des sciences et technolo-gies, une journée de sensibilisation et de

préparation du 2e forum national de l’inno-vation et des perspectives économiquessur l’innovation et l’entrepreneuriat, àl’hôtel Meridien.

********************************DEMAIN À 14H Souscription de la CASH

Assurances auprès du CPADans le cadre des actions de communication

sur « l’Emprunt national pour la croissance écono-mique », le Crédit Populaire d’Algérie organise une opé-

ration de souscription de la compagnie d’assurance CASH.

DEMAIN À 14H AU MUSÉE NATIONAL

DU MOUDJAHIDTémoignages

des moudjahidine Le musée national du Moudjahid

organise la 51e rencontre collective avecun groupe de moudjahidate et de

moudjahidine pourl’enregistrement de leurs

témoignages.

LES 25 ET 27 AVRIL À 14H30 À LA BIBLIOTHÈQUE MULTIMÉDIA

Rencontres littéraires A l’occasion du mois du patrimoine, l’Établisse-

ment Arts et Culture de la wilaya d’Alger organisedes après-midi littéraires :

Demain à 14h30 :Rencontre avec un groupe d’artisanes de « l’as-

sociation femmes en communication » et leurs in-vités du Maroc et de la Tunisie dans uneintervention intitulée « L’habit traditionnel magré-bin, similitudes et différences ».

Mercredi 27 avril à 14h30 :Dans le cadre des Mercredis du verbe, rencontre

avec l’auteur Mohamed Deradj autour de ses deuxouvrages Mémoires de Kheireddine Barberousse etEntrée ottomane en Algérie et rôle des frères Bar-berousse à partir de 1512-1543.

AUJOURD’HUI ET DEMAIN À LA BIBLIOTHÈQUE NATIONALE D’EL-HAMMA

Patrimoine culturel et valeur économique

En commémoration du mois du patrimoine, la Bibliothèque nationaled’Algérie organise une session de formation ce matin à 8h30 et demainun atelier appliqué aux manuscrits et livres rares.

*****************************************************

CET APRÈS-MIDI À 15H AU HCIConférence de Mouloud

Aouimer

Le Haut Conseil Islamique organiseaujourd’hui une conférence animée parl’auteur et chercheur Mouloud Aouimerà l’occasion de la parution de son nou-vel ouvrage intitulé La continuité intel-lectuelle de l’élite réformiste dans leMaghreb.

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dimanche 24 avril 2016

3EL MOUDJAHID Nation

«La France est un pays ami, maisaussi l’allemagne et la Chine », a-t-il précisé, soulignant que la ré-

ception de la grande mosquée sera effective àla fin de l’année en cours, et que les travauxcomplémentaires devraient s’achever au pre-mier trimestre 2017.

apparemment remonté contre l’attitude decertains détracteurs du projet, abdelmadjidtebboune a salué dans ce contexte, la coordi-nation "sans précédent" entre l'agence qui su-pervise le projet, la société chinoise deréalisation "China State Construction engi-neering Corporation"(CSCeC) et le bureaud'études français "egiS". le ministre qui a ef-fectué une visite de travail et d’inspection auchantier de la grande mosquée, a défendul’état d’avancement des travaux, soulignantencore une fois, en marge de cette visite, quele projet "sera livré dans les délais fixés", ajoutantque les travaux avancent à un "rythme remarqua-ble". Ce "haut" niveau de coordination a permis unavancement notable des travaux, ce qui a fait direau ministre que lors de sa dernière visite au mêmeprojet, le minaret était à son 9e étage. aujourd’huiil est au 19e étage avec une hauteur de 120 mètres.pour ce qui est de la coupole, celle-ci promet d’êtreimmense, puisqu’elle va couvrir toute la salle deprière. d’ailleurs celle-ci sera réalisée en Chine, etil est prévu que cette réalisation, une merveille dugenre, nous précise-t-on, sera envoyée de Shanghaile 6 mai et commencera à être montée et installée

après le mois de ramadhan les travaux de réali-sation de la salle de prière, des 37 étages du mina-ret et de la plupart des structures seront doncachevés entre la fin 2016 et la fin du premier tri-mestre 2017, selon les assurances du maître d’œu-vre et des différents intervenants que le ministre arencontrés sur place. les travaux d'ornement et dedécor seront confiés à un bureau d'études interna-tional spécialisé et réalisés par des artisans algé-riens, a également affirmé abdelmadjid tebboune.pour les travaux de pose du marbre, m. tebbounea souligné que la priorité sera accordée aux pro-ducteurs nationaux, indiquant que les différentsopérateurs locaux avaient convenu de partager les

tâches et les quotas. Concernant la salle de la prière, le ministre

a estimé que les travaux avancent à une ca-dence remarquable. un avis d’appel d’offressera lancé incessamment pour le choix de l’en-treprise qui se chargera des travaux de décora-tion. revenant sur la polémique créée suiteaux critiques émanant d’un prétendu bureaud’études allemand, le ministre a démenti toutesces allégations, précisant qu’il s’agit d’une per-sonne algérienne qui a sous-traité avec ce bu-reau, tout en mettant en exergue le fait que leprojet, depuis son lancement, a eu des oppo-sants et des partisans. le ministre a qualifié lescritiques contre la mosquée de « campagne vi-rulente » qui n’a pas lieu d’être, parce que cetédifice servant de lieu de culte, de culture, deloisirs et d’enseignement, va également serviren tant que témoin civilisationnel de marque,

aux générations futures. il faut dire que ce monument architectural

d’inspiration arabo-musulmane est d’une enver-gure inédite dans notre pays. S'étendant sur plus de20 hectares, la grande mosquée d'alger compteune salle de prière d'une superficie de 20.000 m²,une esplanade et un minaret d'une hauteur de 270m, outre une bibliothèque, un centre culturel, unemaison du Coran, des jardins, un parking, des bâ-timents administratifs, de la protection civile et dela sécurité ainsi que des espaces réservés à la res-tauration.

Salima Ettouahria

préVentionContre l’extré-miSme religieux

L’Algérie agagné son

combat le ministre des affaires reli-

gieuses et des Wakfs, mohamedaïssa, a estimé à illizi que l’algériea gagné son combat de préventioncontre l’extrémisme religieux. l'al-gérie a gagné son combat de préven-tion contre l’extrémisme religieux,grâce à la politique nationale de pro-tection et de prévention contre cetteforme d’extrémisme, à travers la for-mation de l’ensemble des cadres re-ligieux au niveau des institutsnationaux du secteur, sous l’encadre-ment de spécialistes nationaux ayantpuisé la science de la Charia du SaintCoran et de la Sunna (conduite duprophète mohamed QSSSl), a indi-qué le ministre, lors de l’inaugura-tion de l’institut national deformation des personnels du secteurà illizi. les instituts nationaux deformation relevant du secteur des af-faires religieuses, se trouvant dansdifférents régions du pays, à l’instard’in-Salah et tamanrasset, consti-tuent "un front de l’islam modéré",l'islam prônant le juste milieu et auservice de la société, a souligné mo-hamed aïssa, précisant que les paysdu voisinage et d’autres s’empres-sent d’envoyer leurs enfants se for-mer en algérie. l’institut national,implanté dans le quartier er-rimel,au chef-lieu de wilaya d’illizi,compte 12 salles de cours, une aileadministrative, deux dortoirs (300places), un réfectoire de 200 placeset une salle de prière de 400 fidèles.il est encadré par 16 enseignants etcompte actuellement 112 étudiants,selon les explications fournies à ladélégation ministérielle. auparavant,m. aïssa avait inauguré, dans la wi-laya déléguée de djanet (440 km ausud d’illizi), la mosquée "HamzaBen abd el-mottalib", sise au quar-tier ifri, d’une capacité d’accueil deplus de 3.000 fidèles, avant de s’en-quérir, au niveau du même quartier,du chantier d’une école coranique de180 places, dotée d’un régime d’in-ternat et dont les travaux de réalisa-tion ont atteint un taux d’avancementde 75%. au quartier el-mihane, leministre s’est également enquis duchantier de la mosquée "ali Ben abitaleb", dont les travaux sont à 75%d’avancement et devant être ouverteà la prière début du mois de rama-dhan prochain. après avoir écoutéune série de préoccupations soule-vées par des représentants de la so-ciété civile et liées au déficit enimams, le ministre a appelé les ap-prenants du saint Coran à rejoindrel’institut national de formation spé-cialisé des corps de l’administrationdes affaires religieuses d’illizi pourbénéficier d’une formation puis d’unrecrutement dans leur région auterme de leur formation. dans lacommune d’in-amenas (240 kmd’illizi), m. aïssa a visité la mos-quée "omar ibn el-Khettab",construite en préfabriqué et qui seraremplacée, grâce à un montant de150 millions da accordé au titre dufonds de développement des régionsdu Sud de 2014, par une nouvellemosquée d’une capacité d’accueil de2.300 fidèles. le ministre a mis àprofit cette visite pour inspecter lechantier de réalisation, au quartierdes 100 logements, de la mosquée"anas ibn malek", comportant uneécole coranique, dont les travaux deréalisation sont à 60%, avant d’ins-pecter la mosquée "Khaled ibn el-Walid", ainsi que la mosquée"Sunna" dans le quartier des 16 loge-ments, où il a appelé les autorités lo-cales à délivrer un certificat deconformité permettant l’accomplis-sement en son sein de la prière dudjoumoua (vendredi) au sein de cetédifice religieux.

m. teBBoune Sur le Site de la grande moSQuée d’alger

Le projet sera livré à la fin de l’annéeLe ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville, Abdelmadjid Tebboune, a accusé, hier, des parties algériennes

d’être à l’origine de « la virulente campagne », contre le projet de la Grande Mosquée d’Alger, rejetant toute idéeque le bureau d’études allemand, ou même la France, ne soient derrière cette campagne.

Ph :

Waf

a

m. Salah Khebri, ministre de l’énergie, a ef-fectué hier une visite de travail et d’inspectiondans la wilaya de Béjaïa, où il a procédé à lamise en service de plusieurs projets inscrits dansle programme quinquennal du gaz. dans lacommune d’akbou, le ministre a lancé la miseen service du gaz naturel à ighrem pour 730foyers. les travaux ont été réalisés dans un délaide 13 mois pour un montant global de 273 mil-lions de dinars et une longueur du réseau de dis-tribution de 38,800 km. à timezrith, ce sont568 foyers qui ont été raccordés dans le cadrede l’opération d’extension du réseau gaz naturelpour un montant de 61 millions de dinars et unelongueur de 25,897 km. pour pallier toute dé-faillance électrique, le ministre, accompagné duwali, ouled Salah Zitouni, du président del’apW, des directeurs de l’énergie et de Sonel-gaz, a inauguré la centrale électrique mobiled’amizour d’une puissance de 160 mW réali-

sée pour un montant de 16.621 millions de di-nars dans le cadre du programme d’urgence. lacentrale à turbines à gaz mobile d’amizour estdestinée à répondre aux impératifs de sécurité,à savoir assurer la fiabilité et la continuité de laqualité de service, la sécurité en énergie élec-trique pour la région et garantir un appoint auréseau interconnecté. m. Khebri s’est rendudans la commune de draâ el-gaïd (daïra deKherrata) où il a mis en service le réseau gaz à697 foyers au quartier Barzak, et inauguré lenouveau poste modulaire 220/60/30 KV à ta-gouba, dans la commune d’aokas, projet réalisépour un montant de 1.246 millions de dinars. ilpermettra le renforcement de la sécurité de l’ali-mentation en énergie électrique de la wilaya deBéjaïa, et particulièrement le chef-lieu et les lo-calités de Boukhelifa, tala Hamza, tichy,aokas, tizi n’berber et Souk el-tenine. ilcontribue également à l’amélioration de la qua-

lité et de la continuité de service au développe-ment socio-économique. Béjaïa accuse un grandretard dans l’alimentation en gaz naturel, avecun taux qui ne dépasse pas les 25%, alors quele réseau électricité est de 89%. Ce chiffre estau-dessous du taux national. Cela est dû princi-palement aux nombreuses oppositions des ci-toyens qui refusent le passage des canalisationssur leurs terrains. des citoyens qui demandentle gaz, mais qui refusent le passage pour ali-menter leurs voisins. C’est un vrai problèmeque les autorités essayent de régler au fur et àmesure. Ces obstacles, qui d’ailleurs nécessitentla force publique en cas de force majeure. mais,avec tous les projets lancés et avec le règlementde toutes ces difficultés, la wilaya pourrait at-teindre dans le proche avenir le taux de 90% depénétration de gaz.

Mustapha Laouer

titanesques, les efforts consentis par lespouvoirs publics dans le secteur des ressourcesen eau, et ce à travers une multitude de projetsinitiés dans le cadre de la mise en œuvre des dif-férents programmes de développement initiéspar le président Bouteflika, plaçant l’algérie aurang de leader africain et régional dans ce do-maine. un constat rappelé hier, non sans fierté,par le ministre abdelouahab nouri, en marge desa visite de travail et d’inspection qu’il a effec-tuée à laghouat.  «l’algérie est pionnière àl'échelle africaine en matière de réalisation desstations d’épuration des eaux usées», a affirméle ministre. il argue son propos en précisantque 172 stations du genre sont en exploitationà travers le territoire national, et offrent prèsd’un milliard de mètres cubes d’eaux traitéesdestinées à l’irrigation agricole. «une cinquan-taine d’autres stations sont en cours de réalisa-tion», a-t-il ajouté. m. nouri a, à ce titre, appeléles agriculteurs à tirer profit des ouvrages hy-drauliques existants, tels que les barrages et lesstations d’épuration, dans leurs activités agri-coles, avant de rappeler que de nombreux pro-jets ont été réalisés pour justement «accroîtreles surfaces irriguées et les porter à un milliond’hectares à l’horizon 2020». S’agissant del’approvisionnement des populations en eau po-table (aep), qu’il a qualifié de «bon», le pre-

mier responsable du secteur a estimé que làaussi le pays est pionnier dans le domaine àl'échelle régionale et continentale. «l’algérie ales moyens de prendre en charge l’ensemble deses programmes de développement», a relevé leministre, démentant toute réflexion au recoursà l’investissement étranger dans le domaine.

« Le manque de ciment retarde les chantiers »

en visite de travail et d’inspection effec-tuée hier à laghouat, le ministre de ressourceset en eau et de l’ environnement, m. abdeloua-hab nouri, s’est montré d’entrée intransigeantquant à l’accélération des travaux de réalisationdes projets relevant de son secteur, en coursconstruction dans cette wilaya. «Vous devezvous impliquer davantage et aussi mieux vousorganiser pour rattraper le retard», a vite recom-mandé le ministre aux responsables locauxchargés du secteur des ressources en eau. Cesderniers on tenu à justifier ce retard, mettantl’accent la persistance de la problématiqued’approvisionnement en ciment qui est à l’ori-gine du retard accusé, notamment dans a réali-sation de la station d’épuration des eaux uséesd’aflou ou encore le barrage de Sekfala, encours de construction à oued m’zi, dans lenord-ouest de la wilaya de laghouat. «C’est eneffet une véritable contrainte nationale», aconfirmé le ministre qui a été interrogé par lapresse, à ce propos. il enchaîne en mettant l’ac-

cent sur «la nécessité d’une concertation avecles entreprises de production du ciment afin dedécider d’un programme d’action devant défi-nitivement solutionner le problème d’approvi-sionnement et relancer ainsi les différentsprojets accusant un retard». l’une des construc-tions phare en cours de réalisation dans le do-maine des ressources en eau à laghouat estsans doute le nouveau barrage de Sekfala quisera réceptionné avant la fin de cette année, aencore assuré le même représentant du gouver-nement. «le barrage de Sekfala est un projetmodèle», a encore appuyé le ministre, non sansmettre l’accent sur l’objectif de cette infrastruc-ture gigantesque, laquelle, une fois réception-née, devra assurer l’approvisionnement en eaupotable, en sus de la population résidant auchef-lieu de cette wilaya. aussi, la mise en ex-ploitation de ce barrage et qui sera effectiveavant la fin de cette année permettra l’irrigationd’un périmètre d’irrigation de 1.400 ha relevantde la commune de tadjmount, la plus réputéeen matière d’élevage du cheptel à laghouat.Quant à la station d’épuration en cours de réa-lisation dans la daïra d’aflou, elle sera récep-tionnée au plus tard au premier trimestre del’année prochaine, selon l’engagement du mi-nistre.

K. A.

le miniStre de l’énergie à BéJaïaUn grand retard dans l’alimentation en gaz

172 StationS d’épuration réaliSéeSL’Algérie, leader africain

De notre envoyé spécial à Laghouat : Karim Aoudia

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L’événement EL MOUDJAHID4

Dimanche 24 Avril 2016

ÉCLAIRAGE

Des mesuresattractives

nAffaiblie par la chute des prix du pé-trole et acculée aux épineux pro-blèmes économiques et sociaux,

l’Algérie a été amenée à entreprendre la ré-forme d’un certain nombre de textes, et ce envue de contribuer à la réalisation de quelquesobjectifs d’ordre économique, dont le renforce-ment du rôle du secteur privé dans l’économienationale et l’amélioration de la croissanceéconomique au travers de toute une série demesures attractives. Dans ce cadre, est engagéeprogressivement la réforme de quelques textes,notamment ceux relatifs au commerce exté-rieur, à la fiscalité, au secteur bancaire, aucadre comptable, au droit des affaires, auxcodes des investissements, de la concurrence,des douanes, etc. Des structures administra-tives et juridiques ont été également créées.Ainsi, après examen de la portée et des limitesde la loi régissant l’investissement, un nouveaucode de l’investissement est élaboré. Par cenouveau texte, l’Algérie veut surtout ouvrir denouvelles perspectives pour l’investissement.Ce nouveau code prévoit, en effet, toute unesérie de mesures attrayantes. L’objectif es-compté est que les investisseurs deviennent lesacteurs de la croissance, jugulent le chômageet jouent le rôle d’une courroie de transmis-sion économique à l’ensemble du tissu produc-tif algérien. Dans sa teneur, le nouveau codedes investissements épouse la nouvelle poli-tique économique du pays, tout en permettantune stabilité du cadre juridique régissant l’in-vestissement. «Ce code des investissements estun texte de seconde génération qui épouse lanouvelle politique économique du pays et quipermettra une stabilité, une transparence etune lisibilité du cadre juridique régissant l’in-vestissement», a souligné, à maintes occasions,le Premier ministre, M. Abdelmalek Sellal. Ilconvient de rappeler que la révision de ce codeintervient dans le cadre du Plan d’action dugouvernement, du Pacte économique et social,conclu avec les partenaires sociaux, et de lacirculaire du Premier ministre du 7 août 2013portant sur la relance de l’investissement etl’amélioration de l’environnement de l’entre-prise et de l’investissement. Ce nouveau codes’appuie également sur trois axes fondamen-taux : l’ajustement du cadre de régulation del’IDE, la mise en adéquation entre le systèmed’incitations et la politique économique, et larévision du dispositif institutionnel. Le systèmed’incitations est reconstruit autour de deuxorientations que sont la modulation des avan-tages en fonction de la politique économiquedu pays et la simplification et l’accélérationdes procédures. Le projet de loi vise ainsi lamise en place d’une nouvelle architecture dusystème d’incitations, avec trois niveaux diffé-renciés. Le premier niveau relève des disposi-tions communes s’adressant à tous lesinvestissements localisés en dehors des HautsPlateaux et du Sud, pour leur accorder un mi-nimum commun d’avantages. Le second ni-veau concerne des dispositions spéciales àcaractère sectoriel prévoyant des avantages ad-ditionnels propres (législations sectorielles)aux investissements réalisés dans les activitésentrant dans le cadre du secteur concerné oudans les zones de développement. Le dernierniveau regroupe les avantages susceptiblesd’être accordés, par voie de convention, auxprojets présentant un intérêt pour l’économienationale. Concernant les organes chargés del’investissement, notamment l’ANDI et leConseil national de l’investissement (CNI) ; ilsfont l’objet d’un réaménagement de leurs attri-butions. Concernant la règle 51/49%, celle-cin’est pas remise en cause, compte tenu du faitque dans le cadre de la nouvelle politique in-dustrielle, cette mesure est considérée commeun levier d’attractivité de l’investissementétranger utile, dans un contexte où les effortsse concentrent sur la construction de filièresoù l’Algérie doit être naturellement présente,notamment des pôles comme la sidérurgie etmétallurgie, l’automobile et la mécanique,l’électronique et l’électrique, les matériaux deconstruction, les textiles et la confection, lescarrières et mines, et la pharmacie. Dans cetteoptique aussi, il a été identifié 14 filières straté-giques couvrant un large spectre au sommetduquel se trouvent les filières motrices, dontl’énergie, y compris les énergies renouvelables,les industries chimiques et pétrochimiques, lephosphate et les engrais, ainsi que le numé-rique. En réalité, il est attendu de ce toilettagede quelques-uns des aspects les plus contrai-gnants de la règlementation applicable aux in-vestissements étrangers de booster les IDE, trèsfaibles ces dernières années, il faut le recon-naître.  

Farid Bouyahia

Les bases de laRÉINDUSTRIALISATION

Depuis une année, il a été inau-guré une série de pôles : sidérurgie etmétallurgie, automobile et méca-nique, électronique et électrique, ma-tériaux de construction, textiles etconfection, carrières et mines, phar-macie.

Le développement de ces filièresva permettre de passer du stade desimple fournisseur d’hydrocarburesbruts à celui de producteur et d'expor-tateur de biens transformés.

Par ailleurs, il a été identifié 14 fi-lières stratégiques couvrant un largespectre au sommet duquel se trouventles filières motrices dont l'énergie ycompris les énergies renouvelables,les industries chimiques et pétrochi-miques, le phosphate et les engraisainsi que le numérique.

Il s'agit aussi de filières structu-rantes comme la sidérurgie, qui de-vraient permettre, à la fois, de capterune forte valeur ajoutée et de fournirles autres industries et secteurs d'ac-tivités économiques en produits finiset semi-finis.

Le code des investissements sera accompagnépar plusieurs textes facilitant le financement desPME, la stimulation de leur compétitivité, ledéveloppement de l’activité de la sous-trai-tance et l’adaptation des politiques de la for-mation professionnelle. Ce code permettra,également, la simplification des procédures,l’adéquation entre le système d’incitations et lapolitique économique, l’ajustement du cadre derégulation des Investissements directs étrangers(IDE) et révision du statut et des missions del’ANDI. Le prochain code des investissementsest un texte de seconde génération qui épousela nouvelle politique éco-nomique du pays et quipermettra une stabilité, unetransparence et une lisibi-lité du cadre juridique ré-gissant l’investissement.La révision de ce code tireses axes du Plan d’actiondu gouvernement, du Pacteéconomique et socialconclu avec les partenairessociaux, et de la circulairedu Premier ministre du 7août 2013 portant sur la re-lance de l’investissementet l’amélioration de l’envi-ronnement de l’entreprise

et de l’investissement. Le premier niveau portesur les dispositions communes destinées à tousles investisseurs se trouvant en dehors desHauts Plateaux et du Sud. Le deuxième niveauconcerne les dispositions spécifiques à carac-tère sectoriel portant sur des avantages supplé-mentaires spécifiques (législations sectorielles)pour les investissements réalisés dans le cadredes activités du secteur concerné ou dans leszones de développement. Le troisième niveauporte sur les avantages qui peuvent être accor-dés en vertu d'un accord aux projets porteurs debénéfices pour l'économie nationale.

MISE À NIVEAU DES PMELe projet de loi d'orientation des petites et moyennes entreprises

contribuera à la mise à niveau des PME et leur intégration dans la dy-namique qu'œuvre à créer le gouvernement dans le domaine écono-mique en leur fournissant les moyens et le soutien dont disposel’ANDPME.

Pas moins de 5.000 entreprises ont adhéré jusqu’à ce jour au pro-gramme de l’agence pour bénéficier des formes de soutien pour le dé-veloppement et la modernisation, dont celui financement à hauteur de40%, pour l’acquisition du matériel technologique, jusqu'à un seuil de15 millions DA, en plus d'un million DA pour chaque entreprise cou-vrant les frais d’expert pour accompagner l’entreprise et autres formesd’appui.

«La révision du code des investisse-ments puise ses fondements duplan d’action du gouvernement, du

Pacte économique et social conclu avec lespartenaires sociaux, et de la circulaire du Pre-mier ministre du 7 août 2013 portant sur la re-lance de l’investissement et l’amélioration del’environnement de l’entreprise et de l’inves-tissement.» Le nouveau projet de loi sur la promotion desinvestissements, qui est en examen devant lacommission des affaires économiques, du dé-veloppement, de l'industrie, du commerce etde la planification et de l’industrie, constitueun saut qualitatif pour l’Algérie. Le texte deloi articulé autour de trois axes porte sur denouveaux mécanismes d’accompagnementdes investisseurs tout au long de la concrétisa-tion de leurs projets. L’amendement du codes’appuie sur trois axes fondamentaux liés àl’ajustement du cadre de régulation de l’IDE,à la mise en adéquation entre le système d’in-citations et à la politique économique, ainsique la révision du dispositif institutionnel. Le système d’incitations est reconstruit autourde deux orientations que sont la modulationdes avantages en fonction de la politique éco-nomique du pays et la simplification et l’accé-lération des procédures. Le projet de loi viseainsi la mise en place d’une nouvelle architec-ture du système d’incitations avec trois ni-veaux différenciés.

Le premier niveau relève des dispositionscommunes s’adressant à tous les investisse-ments localisés en dehors des Hauts Plateauxet du Sud, pour leur accorder un minimumcommun d’avantages. Le second palierconcerne des dispositions spéciales à caractèresectoriel prévoyant des avantages additionnelspropres (législations sectorielles) aux investis-sements réalisés dans les activités entrant dans

le cadre du secteur concerné ou dans les zonesde développement. Le dernier niveau regroupeles avantages susceptibles d’être accordés, parvoie de convention, aux projets présentant unintérêt pour l’économie nationale. Quant auxorganes chargés de l’investissement, notam-ment l’ANDI et le Conseil national de l'inves-tissement (CNI), ils font l’objet d’unréaménagement de leurs attributions avecl’idée d’ériger l’ANDI en pôle spécialiséd’aide à l’investissement et d’accompagne-ment de l’entreprise.

« Rendre attractif l’investissement notamment en faveur de l’investisse-ment étranger et en partenariat »

Dans son exposé des motifs, le législateura indiqué qu’il a été procédé à la reconstitutiondes mesures incitatives en fonction de deuxorientations, à savoir la régulation des avan-tages selon la politique économique du pays etla facilitation, voire l’accélération des me-sures.

Le projet de loi programmé pour l’actuellesession du Parlement fait actuellement l’objetd’examen au sein de la commission spéciali-sée avec l’audition des experts et des respon-sables des domaines en relation avec ledossier.

Le texte de loi approuvé en Conseil des mi-nistres, en octobre dernier, intervient en vued’améliorer l’attractivité de la législature surl’investissement en apportant de nouvelles fa-cilités, notamment en faveur de l’investisse-ment étranger et en partenariat. C’est dans cecadre que le projet propose l’abrogation del’exigence de bilans excédentaires en devisespour les investisseurs étrangers de sorte à en-courager les partenariats devant conquérir à laréduction des importations. La disposition

soumettant les investissements étrangers réa-lisés avant 2009 à la règle de la majorité na-tionale (51/49%) en cas de changement deregistre du commerce est également proposéeà l’abrogation, ainsi que l’obligation de finan-cement local de l’apport de l’investissementétranger. Les dispositions de ce projet de texteproposent, d’autre part, un assouplissementdans l’exercice par l’État de son droit depréemption, en cas de cession à l’étranger, parun investisseur, de ses actions dans un projetlocalisé en Algérie.

Le projet de loi canalisera les soutiens pu-blics à l’investissement vers un nouveau palierde transparence et d’efficacité des intervenantset vers la satisfaction des besoins réels del’économie nationale. En somme, le nouveaucode des investissements vient s’adapter à lanouvelle politique économique du pays, touten permettant une stabilité du cadre juridiquerégissant l’investissement, alors que le gouver-nement s’apprête à déposer devant le Parle-ment le projet de loi d’orientation sur la PME.

Dans le cadre des nouvelles orientationséconomiques du pays concernant le dévelop-pement durable basé sur la diversification desactivités économiques dans une logique desubstitution à l’importation, le gouvernementa pris une série d’initiatives depuis 2014 afind’encourager l’industrie nationale en amélio-rant le climat des affaires.

Aussi, la révision des lois régissant le sec-teur industriel entre dans le but de stimuler lacompétitivité des entreprises, de développerl’activité de la sous-traitance et d’adapter lespolitiques de la formation professionnelle encréant une nouvelle synergie entre les diffé-rents secteurs créateurs de richesse, de res-sources et de postes d’emploi.

Houria Akram

RÉVISION DU CODE DE L’INVESTISSEMENT

CRÉER LA RICHESSEl Encourager l’industrie.l Faciliter le climat

des affaires.l Exporter les biens

transformés. l Lever les obstacles

pour attirer l’investissementétranger.

TRANSPARENCE du cadre juridique

APN

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5EL MOUDJAHID L’événement

dimanche 24 Avril 2016

situAtioN ÉCoNoMiqueL’exigence de réformes structurelles

Plus de 80 dossiers de projets agricoles intégrés ont été déposés, depuis janvier dernier, au niveau de la cellule de facilitation et de suivi des investissements.

iNvestisseMeNt AgriCoLe

L’ATOUT JEUNESL e ministre de l’Agricul-

ture, du développementrural et de la Pêche a mis

l’accent sur la nécessité deconcrétiser sur le terrain les diffé-rents dispositifs de soutien àl’agriculture, d’une manière gé-nérale, et particulièrement auxjeunes, mis en place par les pou-voirs publics pour un accroisse-ment de la production etrépondre aux exigences du mar-ché local, dans un premier temps,pour se tourner ensuite vers l’ex-portation.

de ce fait, il a annoncé queplus de 80 dossiers de projetsagricoles intégrés ont été déposés,depuis janvier dernier, au niveaude la cellule de facilitation et desuivi des investissements, en ex-pliquant qu’ils concernent, essen-tiellement, les filières lait,fourrages, les céréales et l'hydro-ponie (agriculture hors-solconsommant peu d'eau). «Cesprojets sont examinés par cettecellule afin de les orienter vers leswilayas pour faciliter les dé-marches aux investisseurs», aprécisé le ministre à la presse, enmarge d'un séminaire sur l'inves-tissement des jeunes dans le sec-teur agricole, organisé, hier, àl’École nationale supérieure del’agronomie (eNsA) d’el Har-rach. rencontre à laquelle ontpris part de jeunes participantsvenant de plusieurs wilayas dupays.

Le ministre a mis en exergueles mesures d’accompagnementtechnique, financier et réglemen-taire initiées par l’État pour per-mettre l’émergence d’uneagriculture durable et équilibréedans les zones qui recèlent un po-tentiel agricole important.

Ainsi, poursuit-il, les pouvoirspublics ont créé les conditions«les plus favorables» pour l’in-vestissement agricole à travers lafacilitation d’accès au crédit et lamise à contribution des dispositifsdu microcrédit et d’insertion desjeunes diplômés dans le secteur.

À cet effet, M. Ferroukhi alancé un appel aux responsableslocaux pour qu’ils favorisent laformation appliquée sur le terrainau profit des agriculteurs, selon

les spécificités des régions, pourl’acquisition du savoir-faire per-mettant «d’améliorer qualitative-ment et quantitativement laproduction agricole afin de la ren-dre rentable et compétitive».«toutes les conditions ont étéréunies pour promouvoir l’inves-tissement et encourager les agri-culteurs productifs et créateurs derichesses», a-t-il insisté, commepour insinuer que les agriculteursn’ont plus aucune excuse à fairevaloir en cas de contre-perfor-mance.

Plus de 45.000 jeunes ontintégré différentes activitésliéés à l’agriculture et àl’agroalimentaire, via lesdispositifs de soutien à la

création d’emploi

Le ministre a souligné la né-cessité pour les instances admi-nistratives de contribuer à laconcrétisation de cette «optionstratégique», à travers l'encoura-gement des projets «sérieux» dé-posés au niveau du comitéd’assistance à la localisation et àla promotion de l’investissementet de la régulation du foncier pourl’obtention du foncier industriel.Pour M. Ferroukhi, l’investisse-

ment dans l’agro-industrie est au-jourd’hui un «impératif», au re-gard de la contribution de ce typede projets à la levée définitive descontraintes ayant longtemps en-travé le développement de l’acti-vité agricole, à travers la perte desrécoltes et l’instabilité des prixsur les marchés.

«L’efficience de l’investisse-ment agricole reste, cependant,tributaire de l’efficacité des opé-rateurs économiques», ayant unrapport direct avec l’investisse-ment, notamment les coopéra-tives, les unions et fédérationsainsi que les chambres agricoles,quelle que soit leur structuration,nationale ou locale.

M. Ferroukhi a annoncé, parailleurs, l'organisation prochainede journées d'information etd'orientation sur l'investissementau niveau de toutes les wilayas,dans le but de rapprocher les ac-teurs intervenant au niveau despôles agricoles. «Nous avonsidentifié une centaine de pôlesagricoles potentiels qui font lacroissance (agricole). C'est autourde ces pôles qu'il faut intégrerl'industrie, les services et créerune meilleure relation entre lesintervenants», a-t-il indiqué.

d'après M. Ferroukhi, et dans

l’objectif d’insérer les jeunesdans le monde de l’investisse-ment agricole, plus de 45.000jeunes ont intégré différentes ac-tivités liées à l'agriculture et àl'agroalimentaire, via les disposi-tifs de soutien à la création d'em-ploi et à la lutte contre lechômage. «Nous encourageonscette dynamique, et je lance unappel aux associations d'encadrerces jeunes», a-t-il dit, regrettantnéanmoins l'absence d'étudessocio-économiques sur l'orienta-tion des jeunes vers l'agriculture.

il y a lieu de signaler que ceséminaire des jeunes agriculteurs,organisé par l’Association natio-nale du volontariat, constitueun  espace idoine pour chaquejeune agriculteur pour l'élargisse-ment de ses connaissances.

Cette rencontre vise surtout àsensibiliser et à inciter les jeunesà saisir les opportunités offertespar le secteur agricole, dont lesjeunes débutants dans la filière,appelés à développer leurs apti-tudes et à s'organiser, en intégrantles associations professionnellesdu secteur et le système de coo-pératives actuellement en vi-gueur.

Kafia Aït Allouache

La situation économique en Algérie exige de profondes réformesstructurelles basées sur la valorisation du facteur humain, a affirmé,hier à Koléa (tipasa), le professeur en économie sid Ali Boukrami.intervenant à l’ouverture du 3e Colloque international sur «Le sys-tème financier et le développement économique», abrité par l’Écolesupérieur du commerce de Koléa, le Pr Boukrami a soutenu que cesréformes sont «inévitables», au vu de la situation financière actuelledu pays, plaidant pour un «nécessaire accord entre les vues et lesorientations en matière de politique fiscale». Le conférencier, égale-ment président du comité scientifique de la rencontre, a souligné«l’impossibilité pour un État quelconque de fonder une économiesans avoir une certaine marge de manœuvre».

il a toutefois fait remarquer que «l'Algérie ne peut pas vivre isoléedans un contexte mondial marqué par une situation économiqueconfuse», a-t-il ajouté, notant une contraction du développent écono-mique, au même titre que la réduction du volume des marchés com-merciaux et des relations institutionnelles à l'échelle mondiale. Le Pr

Boukrami a abordé, à cet effet, le «secteur public non productif»,considéré, selon lui, comme «une charge pour le trésor public», ci-tant, entre autres, le secteur de la santé (hôpitaux) affecté annuelle-ment de budgets colossaux, sans rendement aucun, au même titre que

le secteur des routes et des travaux publics. Pour sa part, le Pr PierreBeltram (France) a appelé à la nécessité de mettre la «politique fiscaleau service de la politique budgétaire, tout en préservant certains équi-libres liés à des considérations sociales». «Les décideurs, de par lemonde, prennent toujours en considération les calculs politiques etles élections», a-t-il dit, plaidant pour une politique fiscale nationa-liste, en temps de crise, expliquant, par là, que l’administration fiscaledoit s’acquitter de sa mission de collecte de l’impôt, qui va contribuerdans la gestion du budget de l’État et de la relance de son économie.intervenant en sa qualité d’économiste, le président-directeur générald’Air Algérie, Abdou Bouderbala a, de son côté, relevé la nécessitéde ne pas tomber dans les erreurs du passé, quand l’Algérie a recouruà des reformes structurelles, durant les années 1990. il a néanmoinsassuré que le contexte actuel est différent de celui des années 1990,grâce au Fond de régulation et aux réserves de change détenues parl’Algérie, outre le fait que les institutions financières nationales nesont pas soumises au contrôle du Fond monétaire mondial (FMi). M.Bouderbala a plaidé pour une réactivation de la fiscalité ordinaire audépend de la fiscalité pétrolière, parallèlement à la lutte contre lecommerce informel et la relance du rôle de l’administration des im-pôts.

Produits du terroirPotentiel

à VALORISERHuile d’olive, miel, céréales, datte,

figue… il faut dire que la gamme desproduits du terroir en Algérie est largeet variée. Leur impact sur le développe-ment local n’est désormais plus à prou-ver tant ils peuvent constituer un levierimportant de valorisation socio-écono-mique et surtout répondre aux standardsinternationaux lui permettant de dépas-ser nos frontières. d’où l’appel que lan-cent régulièrement les professionnels dusecteur, tendant à promouvoir davan-tage ces produits et à le protéger contretoutes les formes de prédation. Cecid’autant que le potentiel en la matière,dans notre pays, est formidable, mais leproduit agricole algérien a particulière-ment besoin d’être valorisé du fait qu’iln’est pas toujours normalisé malgré sonexistence physique.

C’est ce que compte entreprendrel’université M’hamed-Bouguerra deBoumerdès qui organise, mercredi pro-chain, par le biais du Laboratoire de re-cherche technologie alimentaire(LArtA), en partenariat avec le Centrede recherche scientifique et techniqueen analyses physico-chimiques(CrAPC), une journée d’études sur lespotentialités et la valorisation des pro-duits du terroir. selon les organisateurs,cette rencontre entre dans le cadre duprogramme de recherche innovante éla-boré par le ministère de l’enseignementsupérieur et de la recherche scienti-fique visant à apporter la contributionde l’université et des établissements derecherche au développement écono-mique national, par une assistance tech-nique et un accompagnement durable auprofit du secteur socio-économique engénéral, et des entreprises, des filièresagroalimentaires, et de l’environnementen particulier.

elle leur permet de se distingueravec des produits et services à plus fortevaleur ajoutée, de conquérir de nou-veaux marchés, de répondre toujoursmieux aux attentes et aspirations desconsommateurs et des citoyens.

Cette journée a pour objectifs de«réunir» les chercheurs universitaires etles chefs d’entreprises afin d’envisagerun partenariat «mutuellement béné-fique» par la présentation des résultatsdes travaux de recherches innovantssusceptibles d’être appliqués dans lechamp industriel, d’envisager l’exploi-tation des sujets de recherche pour les-quelles les brevets ont été déjà délivréspar l’iNAPi, de proposer, pour les résul-tats de recherche les plus pertinents, lesoutien par les industriels pour l’établis-sement de brevets par l’iNAPi aux finsd’exploitation.

À cette occasion, plusieurs théma-tiques seront abordées dont l’intégrationde l’approche éco-conception dans lagestion environnementale des entre-prises, le concept analyse du cycle devie dans les industries et la valorisationdes sous-produits du terroir dans l’in-dustrie agroalimentaire. il est questionégalement d’évoquer les produits duterroir bio : potentialités, innovation etvalorisation, et l’exploitation des pro-duits du terroir dans l’agro-alimentaireet en pharmaco-cosmétique.

Les spécialistes ont toujours appeléà l’identification des ressources végé-tales et animales du terroir, à l’identifi-cation des produits agricoles etagroalimentaires du terroir dans le cadred’une analyse filière, les aspects tech-niques, juridiques et institutionnels liésà la qualité, à la valorisation et à la pro-motion des produits, les aspects écono-miques, les comportements et lastratégie des différents acteurs et, enfin,l’impact des produits agricoles du ter-roir sur le développement socioécono-mique local.

S. A. M.

Ph. N

esrin

e T.

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6

dimanche 24 Avril 2016

EL MOUDJAHIDNationle PRÉsIdeNt de tAJ à BIskRA

Préserver L’UNION du paysLe président de Tajamou’e Amal El-Jazaïr (TAJ), Amar Ghoul, a appelé, hier depuis la wilaya de Biskra, le peuple algérien à «préserver et à consolider l’unité nationale, pour déjouer les visées tendancieuses

des ennemis de l’Algérie».

Le chef du parti qui s’expri-mait devant une salle com-ble, lors d’un meeting tenu

au complexe thermal hammamsalihine, a expliqué que « l’Algé-rie fait face à de multiples me-naces. les Algériens doivents’unir pour préserver la sécuritéet la stabilité du pays ». Il a es-timé à cet effet que la responsa-bilité de la défense de la sécuritédu pays et la préservation de sastabilité nécessitent l’implicationde tous, et n’incombe pas auxseuls services de sécurité et auxinstitutions de l’etat.

Il a, par ailleurs, tenu à rendrehommage à l’Armée nationalepopulaire et aux différents ser-vices sécuritaires  sachant, selonlui, que l’Algérie fait face au-jourd’hui à de grands défis, no-tamment le défi sécuritaire,notamment les menaces terro-ristes prévalant auxfrontières  « notre armée faitpreuve de beaucoup de détermi-nation pour renforcer la sécuritéet la quiétude du pays », a-t-il dit.

dans son intervention, M.Ghoul a souligné que l’autre défiqui reste à relever « ensemble »consiste à donner à l’économienationale une nouvelle dyna-mique à même de la diversifier etde la rendre compétitive, affir-

mant dans ce contexte que l'Al-gérie dispose d'atouts maîtrespour bâtir une économie natio-nale diversifiée, en dehors deshydrocarbures tout en insistantsur le rôle de l’agriculture dans ledéveloppement économique etsocial est diversement perçu parles pays qui peuplent notre pla-nète.

Il a, à ce propos, appelé laclasse politique  à s’unir  pourl’Algérie et construire un "rem-part national" et à y prendre partpour défendre le pays et se dres-ser ensemble contre "tous ceuxqui tenteraient de porter atteinteà l’unité du peuple et à ses ac-

quis". A propos, de la place de lajeunesse, Amar Ghoul a évoquéla décision de sa formation poli-tique "d’accorder 80% de placesaux jeunes lors des prochaineséchéances ou étapes politiques,afin d’assurer la continuité entreles générations".

le chef de tAJ s’est adonné àun récapitulatif des réalisationsdu Président Bouteflika, énumé-rant les réalisations socioécono-miques, les transferts sociaux,l’octroi de logements sociaux etles réformes politiques contenuesdans la nouvelle constitution,dont les avancées sur les plansdes libertés et des droits, les

fortes et profondes réformes dansl’armée. « toutes ces réalisationset réformes nous ont épargné lesaffres du printemps arabe », a-t-il encore dit, ajoutant que « Bou-teflika est notre Président, qu’ilsoit assis, debout ou qu’il court,qu’il soit bien ou pas, il demeurenotre Président », a-t-il lancésous les applaudissements desmilitants.

Ghoul a souligné égalementla nécessité d’épargner l’Algériede toute ingérence étrangère touten mettant en exergue les effortsconsentis par le Président de laRépublique, M. Abdelaziz Bou-teflika, pour que l’Algérie main-tienne la paix et ceci grâce à sasagesse et sa clairvoyance.« l’Algérie doit relever des défismajeurs, nous devons travaillerensemble pour réaliser une en-tente nationale particulièrementface aux complots qui se tramentcontre le pays. »

A l’issue de cette rencontreM. Ghoul a effectué une sortiesur le terrain. des rencontres noc-turnes de proximité avec les re-présentants de la société civile,ainsi avec les notables de cetterégion qui se sont déroulées dansune atmosphère empreinte decordialité. Par la même occasion,il a procédé à l’inauguration d’unnouveau siège du parti dans lecentre-ville de Biskra.

Il y a lieu de rappeler que cemeeting a coïncidé avec la clô-ture du premier séminaire natio-nal de formation et mise à niveaupolitique et le développement desressources humaines initié par leparti tajamoue Amal el Jazair(tAJ) et ses militants.

S. A. B. C.

MouveMeNtel-IslAhInvestir

dans la jeunesse

le secrétaire général du mouvementel-Islah, Filali Ghouini, a appelé àconstantine à investir dans les jeunespour assurer le développement de la so-ciété algérienne. s'exprimant lors d’uneconférence régionale sur "le rôle desjeunes dans le mouvement el Islah et lasituation politique actuelle", en présencedes militants et des sympathisants de sonparti à la maison de la culture Malek-haddad, M. Ghouini a insisté sur "l'in-tensification de l’investissement dans lecapital humain", affirmant que l’actionest en mesure de "promouvoir le bien-être des citoyens". Il a également appeléà la formation d’une génération intellec-tuelle, capable de mettre son savoir auservice du développement du pays etd’être au diapason des mutations régio-nales et internationales, notamment, a-t-il soutenu, "sur le plan économique" demanière à "construire une société apte àfaire face à tous les défis". Renforcer laparticipation et l'engagement des jeunesdans l'optique d'un développement socialdurable et encourager la jeunesse algé-rienne à entreprendre des actions posi-tives pour le développement de la sociétésont "les principales orientations duparti", a-t-il souligné. devant les mem-bres de bureaux du mouvement el Islahdes wilayas de l'est du pays, M. Ghouinia affirmé que son parti "s’attelle à luttercontre les causes du désespoir dans la so-ciété et à sensibiliser les citoyens à leursdroits et devoirs pour opérer le change-ment et l'amélioration escomptés".

des partis maghrébins ont misl'accent vendredi dernier à Algersur l'importance de la coordina-tion des efforts pour briser le blo-cus imposé à Ghaza quiconstitue une "grave violation"du droit international, saluant lerôle de l'Algérie dans le soutiende la cause palestinienne.

les représentants des partispolitiques maghrébins prenantpart au premier séminaire ma-ghrébin pour la levée du blocussur Gaza et le soutien de l'Inti-fada d'el-Qods ont souligné l'im-portance d'œuvrer à lamobilisation des efforts pour prê-ter assistante aux frères palesti-niens, notamment la populationde Gaza qui fait face à une situa-tion extrêmement difficile.

le représentant du parti tuni-sien ennahda a salué la résistancede la population de Gaza en dépitdes répressions quotidiennes,soulignant que les "peuplesarabo-musulmans doivent être àla hauteur de la cause palesti-nienne qui les a toujours liés".

Après avoir rappelé les initia-tives engagées pour tenter de bri-ser le blocus imposé à Gaza, lereprésentant tunisien a salué leMouvement de la société pour lapaix (MsP) pour l'organisationde cette rencontre.

le représentant du Parti li-byen de la justice et de laconstruction (PJc) a valorisé lerôle de l'Algérie dans le soutiende la cause palestinienne et sesefforts pour le maintien de la sta-bilité dans la région du Maghreb

arabe. le représentant du Partimarocain de la Justice et du dé-veloppement (PJd) a soulignépour sa part que la rencontre seveut une expression de l'engage-ment des peuples maghrébinsvis-à-vis de la cause palesti-nienne et de leur volonté à briserle blocus imposé à Gaza.

Il a ajouté dans ce contexteque tous les peuples maghrébinsainsi que la composante de la so-ciété civile maghrébine ont pourpréoccupation commune la causepalestinienne et les souffrancesde la population de Gaza. Pour sapart le représentant du parti duRassemblement national pour laréforme et le développement(Mauritanie) a estimé nécessairede prendre conscience des défisauxquels sont confrontés les paysmaghrébins.

Pour ce qui est de la cause pa-lestinienne, l'intervenant a souli-gné la nécessité d'accorderdavantage d'intérêt à la situationdans la bande de Gaza, notam-ment dans ce contexte actuel qui

marque la région. l'objectif duséminaire organisé par le MsPest de renforcer l'action arabecommune en faveur de la causepalestinienne, de participer auxcampagnes visant à lever le blo-cus imposé à la bande de Gaza etde prendre en charge les besoinsde la population, ont indiqué lesorganisateurs.

les participants à ce sémi-naire maghrébin tentent égale-ment de trouver les moyens delever le blocus de Gaza et soute-nir l'intifada d'el Qods.

le programme du séminairecomporte plusieurs volets qui se-ront débattus deux jours durant,concernant la méthode de lacoordination des efforts maghré-bins afin de briser le blocus surGaza et soutenir el Intifada et lesmoyens de soutenir les projets deconstruction selon les besoins dusecteur, œuvrer à la disponibilitédes ressources et des enveloppesfinancières consacrées aux diffé-rents projets.

lors d’une rencontre, hier, à lasalle Bachir el Ibrahimi de hammaBouziane (constantine) avec les mi-litants de l’Alliance nationale répu-blicaine, le secrétaire général duparti, Belkacem sahli, a estimé que« ceux qui sont derrière la campagnemédiatique orchestrée contre notrepays ont davantage porté atteinte àleur image qu’à celle des symbolesde l’État algérien, et à leur tête, lePrésident de la République ».condamnant avec la plus grande vi-gueur ces agissements, émanant,selon lui, de « certains milieux poli-tiques et médiatiques français »,l’orateur a affirmé que « le respectmutuel était à la base de tout parte-nariat économique solide ».

Au sujet de la nouvelle constitu-tion, Belkacem sahli, a affirmé qu’«au-delà du consensus auquel sontparvenues les différentes partiesconsultées dans le cadre de l’élabo-ration de la constitution, ce qui im-portait le plus était la concrétisationdes acquis républicains véhiculéespar ledit texte, et le vaste chantier lé-gislatif qui sera lancé devra apporterde nombreuses nouveautés dans lesdomaines politique, social et écono-mique ».

concernant ce dernier aspect, lesG de l’ANR a jugé que la situationprévalant actuellement n’était pasdangereuse, encore moins catastro-phique : « le contexte est certes dif-

ficile, et ce du fait de la chute descours du pétrole, cependant, l’Algé-rie possède les atouts nécessaires àmême de lui permettre de dépassercette crise ; nous avons procédé auremboursement de notre dette exté-rieure au début des années 2000,nous disposons d’une réserve dechange évaluée à 150 milliards dedollars, ainsi que de ressources hu-maines qualifiées, et surtout, notrepays connaît une stabilité sécuritaireet politique qu’il est impératif desauvegarder ». Belkacem sahli aconclu par un appel de toutes les par-ties, « sans exception », à un dia-logue constructif, « l’essentiel est des’asseoir autour d’une même tablepour envisager l’avenir sous des aus-pices meilleurs ».

Issam B.

De nos envoyées spéciales :Sarah A. Benali Cherif et Nacera Ikessoulène

Blocus de GhAzA Des partis maghrébins appellent

à sa MISE EN ÉCHEC

ANRDialogue constructif

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7EL MOUDJAHID Nation

Dimanche 24 Avril 2016

FFSMise en garde contre

la « récupération » des jeunesL e Premier secrétaire du Front des

forces socialistes, Mohamed Nebbou,a mis en garde hier, quant à la "récu-

pération de la colère (des) jeunes de la Ka-bylie" par certaines parties animées par "desintérêts personnels et des visées de reposi-tionnement". "Au FFS, notre combat et notreattachement à l'Unité nationale et à l'intégritéterritoriale de l'Algérie sont indéfectibles.

Ils sont étroitement liés à notre identitépolitique tout comme notre engagement pourle tamazight et les autres composantes de lapersonnalité algérienne et de l'identité natio-nale", a-t-il déclaré lors d'un meeting popu-laire à Oum El Bouaghi.

M. Nebbou a estimé que le tamazight estinconcevable "sans la liberté et la démocra-

tie", ajoutant que la colère et le désarroi desjeunes de Kabylie qui font face "au chômageet à l’exclusion", sont "semblables à ceux desjeunes dans d’autres régions du pays".

Lors du meeting animé au centre de loi-sirs scientifiques du chef lieu de wilaya,M. Nebbou a considéré que cette situation,qualifiée de difficile, est "un indice particu-lièrement alarmant", appuyant ses propos parle fait que les forces de sécurité intervien-nent "de plus en plus souvent pour apaiser lesesprits".

Il a, à cette occasion, réitèré l’engagementde sa formation politique pour la constructiond’un consensus national pour "une sortie pa-cifique de la crise".

«L’amazighité est une ques-tion nationale qui ne concernepas, uniquement, une seule ré-gion et le 20 avril commémorele printemps amazigh et non ka-byle» a précisé Ahmed Beta-tache, ex-premier secrétairenational du FFS, lors d’uneconférence animée à l’occasionde la commémoration du   36e

anniversaire du printemps ber-bère, au siège de son parti àOran. M. Betatache a rappeléque l’une des principales reven-dications du mouvement ayantdéclenché ce printemps est la re-connaissance de l’amazighitédans sa dimension nationale etnon régionale. Réagissant auxrevendications indépendantistesdu MAK, il a tenu à préciser quecelles-ci, sont prônées par uneminorité et que l’unité nationaleest l’un des trois dogmes sacrésdu parti fondé par feuHocine Aït Ahmed. Concernantle dossier du Sahara occidental,M. Betatache a rappelé la posi-tion traditionnelle de son parti,soutenant l’autodétermination

du peuple sahraoui. Evoquant lasituation politique du pays, leconférencier estime qu’on nepeut comprendre cette dernière,indépendamment, de ce qui sepasse dans les pays d’Afriquedu Nord et du Moyen-Orient de-puis le déclenchement de ce quiest appelé «Printemps arabe».Pour l’ex-premier secrétaire na-tional, plusieurs Etats arabes ontdisparu de la carte géographiquesi l’on se réfère à la définitiond’un Etat au regard du droit in-ternational, en citant commeexemple, la Libye, la Syrie, leMali et le Yémen «Les aspira-tions des peuples arabes à la dé-mocratie étaient légitimes maisle printemps arabe s’est trans-formé en  un   ravage arabe.Nous assistons à une redéfini-tion des frontières du mondearabe à la façon de Sykes-Picot»a assuré le représentant du FFS.Ce dernier soutient que la situa-tion est extrêmement dange-reuse car, dit-il, l’impérialismeinternational change de visagemais ne change pas de nature et

d’autres pays risquent de ne paséchapper à sa voracité. Qu’enest-il de l’Algérie  ? Est-elle àl’abri de ce qui se passe ail-leurs  ? s’interroge M. AhmedBetatache  avant de répondre  :Les positions de principede l’Algérie sur un certain nom-bre de questions internationaleset sur ses richesses naturelles ethumaines font d’elle l’une descibles inscrites à cet agenda».Conscient des menaces et desdangers qui guettent le pays, leFFS a appelé à un consensus na-tional. Répondant à ceux qui ac-cusent le plus vieux partid’opposition d’avoir dévié de saligne politique, M. Betatache,dira que le FFS est toujours surla même ligne politique adoptéedepuis 1963.

L’invité de la fédération duFFS d’Oran a expliqué quel’unité et la cohésion nationalessont menacées. «C’est une réa-lité qu’on ne peut nier ou occul-ter» a-t-il dit, donnant pourexemple ce qui s’est passé àGhardaïa. «Les Ibadhites, Mo-

zabites et Malikites, Arabessont des vocabulaires qui n’ontjamais existé auparavant dans ledictionnaire politique et socialalgérien, ou encore ce qui s’estpassé le 20 avril dernier engrande Kabylie où des jeunesmunis de drapeaux ont scandédes slogans appelant à l’autono-mie ou l’indépendance de la Ka-bylie. C’est pourquoi, je necesse de le redire, la cohésionnationale est, aujourd’hui, me-nacée» a déclaré M. Betatache

Au sujet des revendicationsséparatistes et autonomistes dela Kabylie, il les qualifie de mi-noritaires, tout en appelant à laprudence.«Il ne faut pas se fieraux images diffusées par cer-taines télévisions amplifiant lamarché organisé par ces sépara-tistes» dit-il. A ce propos,Ahmed Batatache est revenu surles convictions et dogmes quiconstituent les fondamentaux dela ligne politique du FFS à sa-voir l’unité nationale, l’amazi-ghité et la démocratie.

Amel Saher

Le Secrétaire général du Mouvement po-pulaire algérien, Amara Benyounès, a plaidéhier à Oum El Bouaghi, pour des réformeséconomiques susceptibles de mettre à l’abrile pays de "toute situation non confortable".Animant un meeting à la maison de la cultureNouar-Boubakeur du chef-lieu de wilaya, leSG du MPA a indiqué que ces réformes doi-vent être "conformes à la nouvelle visionéconomique du Premier ministre, inspiréedes directives du Président de la République,Abdelaziz Bouteflika".

Il s’agit, a-t-il détaillé, de réformes néces-saires devant mettre le pays au diapason desmutations aux niveaux national et internatio-nal dans l’objectif, a-t-il précisé, de "créer unclimat d’affaire susceptible d’attirer des in-vestisseurs étrangers et de donner un plus àl’économie nationale". L’intervenant a ajouté

que les réserves de change en devises esti-mées "actuellement à 150 milliards de dollarssont en mesure de contribuer au soutien de

la croissance et de garantir une stabilité éco-nomique pour des années à venir". Sur leplan sécuritaire, M. Benyounès a rappelé quel’Algérie est visée par des "forces ennemies",rappelant les dangers terroristes qui guettentles frontières. Il a ajouté que cette situation"nous oblige, gouvernement, peuple et partispolitiques, à être unis pour contrecarrer toutemenace terroriste visant à porter atteinte ànotre stabilité, fruit de la sagesse du présidentde la République". Après avoir dénoncé larécente campagne médiatique étrangère vi-sant l’Algérie et ses symboles, le SG du MPAa affirmé que "l’Algérie n’a pas de leçons àrecevoir de quiconque". S’agissant des élec-tions locales et législatives prévues en 2017,M. Benyounes a affirmé que son parti se pré-pare pour ce rendez vous.

Le coordinateur général du Parti de la jeu-nesse, Hamana Boucherma, a appelé hier àMila, à une rencontre nationale de consensuspour "venir à bout de tous les maux multidi-mensionnels auxquels est confronté le pays".Animant un meeting à la maison de jeunes"Mohamed Ladrâa", M. Boucherma a indi-qué qu’une telle rencontre consensuelle per-met de s'accorder sur deux principesfondamentaux : défendre la volonté du peu-ple et renforcer la stabilité du pays.

Il a, par ailleurs, insisté pour la mise enplace "d'une commission électorale indépen-dante" qui aura pour mission, a-t-il souligné,"l'assainissement des listes électorales et lasupervision de l’intégralité du processusélectoral".

Fustigeant la scène politique nationale, lecoordinateur général du PJ a estimé "déce-vant" de voir des partis de l’opposition "se li-vrer à des polémiques et des altercationsverbales qui ne peuvent servir les intérêts dupays", exhortant, à l’occasion, les citoyens à"davantage d’implication dans la vie poli-tique."

S’adressant à ses militants, Hamana Bou-cherma a souligné que son parti "œuvre pourle redressement et la rectification des erreursmultiformes commises, à tort ou à raison, audétriment des préoccupations légitimes descitoyens". Il a appelé également au resserre-ment des rangs pour faire face à toutes lestentatives visant la déstabilisation du pays.

Le président du Front des jeunes démocratespour la citoyenneté (FJDC), Ahmed Gouraya,a appelé, hier à partir de Batna, les Algériens às’unir autour des institutions de l'Etat, "eu égardaux grands défis de la situation actuelle".

Animant une rencontre au centre culturel dela ville d’Ain-Touta, sur les origines de laguerre de Libération dans les Aurès, M. Gou-raya, a estimé que les Algériens sont au-jourd’hui tenus "de protéger et de préserver lesacquis obtenus grâce aux sacrifices consentispar des générations".

Il a plaidé, dans ce sens, pour "une protec-tion urgente de la mémoire collective" à traversl’écriture de l'histoire de l'Algérie et l’enregis-trement des témoignages des moudjahidate etmoudjahidine. Le président du FJDC a soutenuque "l’héritage historique de nos aïeux est uncapital de militantisme qu'il faut impérative-ment préserver et entretenir". Abordant la ques-tion de la jeunesse, M. Gouraya a indiqué queles générations futures doivent s’imprégner desvaleurs et des principes de la Révolution de no-vembre 1954 pour préserver l'identité algé-rienne. Le responsable de cette formationpolitique a également fait part de la détermina-tion de son parti de "rester fidèle aux chouhada"de la Révolution qui se sont sacrifiés pour quevive l’Algérie libre et indépendante.

"Il est de notre devoir de tirer l’Algérie versle haut et de la préserver des visées de l’anciencolon et de ses alliés", a soutenu le président duFJDC.

A l’issue de ce meeting, il a été procédé àl’installation du bureau de wilaya du FJDC.

Le président du Front du changement, Ab-delmadjid Menasra, a déclaré hier à Tiaret, quel’Algérie a besoin de tous ses enfants pour uneréforme et un changement servant l’unité dupays et redorant sa place à l'échelle régionale etinternationale. Présidant une rencontre avec lesmilitants de son parti à l’occasion de l'ouverturedu siège du bureau de wilaya du parti à Tiaret,M. Menasra a souligné que le changement au-quel aspire le Front du changement devra servirles intérêts du pays et du peuple sur tous lesplans politique, économique et social. Il a ajoutéque l’Algérie nécessite une réforme écono-mique pour se débarrasser de la dépendance auxhydrocarbures et une réforme politique qui per-met au peuple d'exercer la politique et de choi-sir ses responsables en toute confiance. M.Menasra a affirmé que l’Algérie "dispose desmoyens pour un changement vers le mieux surla base d'un consensus entre tous les Algérienset l'implication des partis politiques quelles quesoient leurs tendances.

Dans une déclaration à la presse, il a souli-gné que "son parti n’accepte pas l’humiliationdes symboles de l’Etat algérien dont le Prési-dent de la République" faisant allusion à l’ex-ploitation de la photo du Président AbdelazizBouteflika en France.

PJPour une rencontre nationale de consensus

MPAM. Benyounès plaide pour des réformes économiques

FJDCUnion autour

des institutionsde l’État

FRONT DU CHANGEMENTL’Algérie a besoin

de tous ses enfants

L’unité nationale, un dogme sacré

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Dimanche 24 avril 2016

8 EL MOUDJAHIDNationjournée

D’inforMation à sétifPages

d’histoire de la police

«pages de l’histoire de lapolice algérienne» tel est lethème de la journée d’infor-mation ouverte, hier, par lewali, Mohamed Bouderbalien présence du chef de sûretéde wilaya, du président del’apw et de l’ensemble desautorités civiles et militaires .

organisée par les servicesde la sûreté de wilaya en col-laboration avec les servicesrégionaux de la police et ceuxde la police des frontières,cette rencontre qui s’est tenueà la maison de la culturehouari-Boumediène a re-groupé de nombreuses com-posantes de cette institution etdes autres services de sécuritéde même que des lycéens etjeunes scouts venus découvrirl’exposition et connaître leparcours historique de cecorps de sécurité ainsi que lesavancées qu’il aura connues,notamment ces dernières an-nées. le commissaire divi-sionnaire, akhrib Mohamed,chef de la sûreté de wilaya in-tervenant à cet effet n’a pasmanqué de souligner l’impor-tance que revêt une telle ren-contre et son impacthistorique, faisant état par lamême, de l’intérêt particuliermanifesté par le généralmajor, abdelghani hamelpour ce genre de rencontres etla nécessité de rapprocher cecorps de sécurité du citoyen.une rencontre ,ajoutera-t-ilqui permettra à chacun de me-surer la dimension historiquede ce corps de sécurité et d’envaloriser les nombreux acquisau fil de ce riche parcours ethisser à sa juste dimensionl’expérience accumulée.

le wali abondera dans lemême sens quand il se pen-chera sur le volet historiquede cette institution sécuritaireet soulignera la mission quilui est conférée.

Ce fut dans une salle com-ble que le commissaire de po-lice, el azazi attik hacene,du musée central de la DGsn,reviendra sur l’allocution duprésident de la république,abdelaziz Bouteflika, lors del’inauguration de la policescientifique en 1999 et celledu directeur général de la su-reté nationale, le généralmajor abdelghani hamel lorsde sa cérémonie d’installa-tion. il développera ensuiteles étapes historiques de lapolice et reviendra dans cecontexte sur toutes ces èresqu’aura vécue la police algé-rienne au cœur des etats ros-tomide, fatimide, hammadite,ainsi que la période zianide etla période ottomane. une di-mension historique indéniablequi sera consolidée à l’ère del’emir abdelkader et d’autresétapes non moins importantesde ce parcours qui s’étalera de1954 à 1962 et la police algé-rienne au lendemain de l’in-dépendance.

il ne manquera pas de rap-peler à travers, les sacrificesendurés par ce corps de sécu-rité avec plus de 6.000 mar-tyrs du devoir.

F. Zoghbi

Le directeur général de la Casnosa mis en relief, vendredi à partirde skikda, la nécessité d’en-

courager la création des mutuelles so-ciales au profit des non salariés,précisant que les 28 mutuelles exis-tantes assurent la couverture de 1,2millions de salariés. le projet de loiqui leur a été consacré a connu l’intro-duction d’une série d’amendementsdont l'augmentation des dépenses defonctionnement des mutuelles socialesde 8 à 10% des recettes de cotisations.il est également question de créer des«caisses intermutuelles» pour le finan-cement de la retraite complémentaireà la place d'une caisse de financementpropre à chaque mutuelle commeprévu par le projet de loi. pour les nonsalariés, le DG de la Casnos s’est féli-cité de voir l’union générale des com-merçants et artisans algériens(uGCaa) prendre le taureau par lescornes, et tenir sa première assembléegénérale pour lancer sa mutuelle so-ciale. prochainement ce sont les avo-cats, notaires, auxiliaires de justice, lesyndicat national algérien des phar-maciens d’officine, qui vont créer leurpropre mutuelle. a une question sur la

situation des artistes, M. acheuk pré-cise qu’une convention a été signéeavec le département de la Culture«pour prendre en charge cette catégo-rie».  tenant à mener à bon port l’opé-ration de réorganisation de la Casnos,le Dr acheuk ne compte pas s’arrêteren si bon chemin. il se félicite de voirle nombre d’adhérents qui payaient leminimum des cotisations soit passé de83% à moins de 50%. Cette «prise de

conscience» trouve sa réponse dans lesystème «déclaratif» mis par la Cas-nos. Ceux qui assurent des cotisationsmaximales peuvent relever le seuil deleur retraite jusqu’à 20 millions decentimes/mois. plus on cotise mieux,plus la retraite sera meilleure. aussiM. acheuk a tenu à rappeler que pourla retraite des non salariés, celle-ciéquivaut désormais au salaire nationalminimum garanti (snMG) multiplié

par 15 et non par 8 comme c’était lecas par le passé. par ailleurs, il y a lieude préciser que pour chaque année decotisation validée le pourcentage fixéest égal à 2,5% du revenu annuel sou-mis à cotisations. Ce dernier constituel’assiette devant servir de base au cal-cul de la pension. pour le cas desmoudjahidine, on relève que les an-nées de participation à la guerre de li-bération nationale sont comptéesdoubles et validées à 3,5 % par an.

le travailleur non-salarié doitavoir réuni un minimum de 15 annéesde travail et de versement des cotisa-tions. D’autre part, M. acheuk a ap-pelé les non affiliés à se mettre enconformité avec la loi. tout retard dedéclaration fait l’objet d’une pénalité.«toute nouvelle activité doit être dé-clarée, dans les dix jours qui suiventsa création, dans le cas contraire unepénalité de retard d’un montant de5.000 Da est appliquée. la pénalitéde retard augmente de 20% pourchaque mois de retard supplémen-taire», lit-on sur le site de la Casnos.Composée de 7 directions et de 3 cel-lules, et de 49 agences auxquelles sontrattachées les antennes et les guichetsde proximité, la Casnos se fixe commeobjectif d’atteindre les 3 millions affi-liés.

F. I.

l’avant-projet de loi sur la santé a été au coeurd'un débat, lors de la 4e journée scientifique orga-nisée par la section ordinale régionale des pharma-ciens (sorp) avec comme thème générique "lapharmaco-économie". Dans une allocution d’ouver-ture, le président du Conseil national de l’ordre despharmaciens, lotfi Benbahmed a indiqué que 30 ansaprès la première loi sur la santé, le nouveau texteprévoit une refonte totale de la réglementation sani-taire en algérie, soulignant que sur le plan écono-mique, le contexte actuel fait ressortir la nécessitéde mieux gérer les coûts de la santé. "Depuis 1985,la loi sanitaire a connu plusieurs amendements etplusieurs circulaires donnant lieu à un tissu régle-mentaire contradictoire. il est temps de mettre enplace une nouvelle loi et l’ordre des pharmaciens ya beaucoup contribué", a-t-il déclaré.

le secteur pharmaceutique figure parmi lesgrandes priorités du nouveau projet de loi sur lasanté notamment pour ce qui est de la promotion del'industrie locale, a-t-il ajouté, affirmant que ce pro-jet est à la hauteur des aspirations de la société al-gérienne. après avoir situé l'importance de laprotection et du développement de la production lo-cale des médicaments, le président du Conseil a in-sisté sur l'encouragement de la productionpharmaceutique locale dans le cadre du nouveauprojet de loi et de l'investissement dans ce domaine.D’autre part, M. lotfi Benbahmed a expliqué à l’as-sistance les différentes dispositions de la nouvelle

loi sanitaire, mettant en exergue l’article 294 qui sti-pule que l’etat veille à la disponibilité des produitspharmaceutiques et garantit l’accès aux produits etdispositifs médicaux essentiels en tout temps et entout lieu du territoire national.

il a, par ailleurs, mis l'accent sur l'importance ac-cordée dans le nouveau texte de loi aux pharma-ciens d'hôpitaux, "qui sont marginalisés depuisplusieurs années, en dépit du rôle important qu'ilsassument au sein de la chaîne des soins", appelant àaccorder davantage d'intérêt à la formation continuedans ce domaine. parmi les spécialités créées dansle cadre de ce projet, il a cité celle de l'assistant dupharmacien dans les officines privées, tout en sou-tenant l'article criminalisant la falsification des mé-dicaments. la loi prévoit des sanctions très lourdesà l’encontre des trafiquants.

en résumé, la nouvelle loi sur la santé prévoitune nouvelle règlementation du marché national dumédicament, la promotion de la production locale etla réduction de la facture d'importation, avec la miseen service de l'agence nationale du médicament. uncomité économique intersectoriel qui aura pour mis-sion l’enregistrement et la fixation des prix des mé-dicaments et des tarifs des remboursements, a-t-ildit. evoquant certains compléments alimentaires etla phytopharmacie, il a déploré la propagation decommerces destinés à la vente de ces produits quiconstituent une "concurrence déloyale" pour le phar-macien, mettant en garde contre l'utilisation de ce

type de produits, car ils contiennent des élémentsactifs non contrôlés. abordant le remboursement dumédicament, le directeur général de la sécurité so-ciale au ministère du travail, de l’emploi et de lasécurité sociale, le Dr Djaoued Bourkaib a rappeléde manière exhaustive la politique algérienne en ma-tière de sécurité sociale et les types de rembourse-ments, soulignant que le taux actuel de couverturesociale a atteint les 90%.

Concernant les réformes, le même responsable aaffirmé qu'elles ont permis l’extension du champ dela couverture sociale, l’amélioration de la qualitédes prestations, la modernisation du système par lamise en place de la carte Chifa, ainsi que la préser-vation des équilibres financiers du système et la ré-forme de son financement. Citant les avantages dusystème du tiers payant, le Dr Bourkaib a signalé,entre autres, 10.739 pharmacies conventionnées,161 centres d’hémodialyse, 14 cliniques de chirurgiecardiaque et 261 entreprises de transport sanitaire.il a, en outre, noté que 11,6 millions de cartes Chifaont été délivrées jusqu’à aujourd’hui. les interve-nants ont soutenu, lors des débats, que l’avant-projetde loi sanitaire promet des changements en profon-deur et des nouveautés pour les patients et les pro-fessionnels avec comme objectifs la protection, lapromotion, le maintien et le rétablissement de lasanté, dans le respect de la dignité, de l’intégrité etde l’égalité.

la fédération nationale des fonctionnaires dusecteur des communes, affiliée au syndicat nationalautonome des personnels de l’administration pu-blique (snapap), annonce un débrayage nationalde trois jours au niveau des communes, à partir dedemain, lundi. en effet, «le conseil national de lafédération des travailleurs du secteur des apC-sna-pap, affiliée à la CGata, tenu le 11 avril 2016 ausiège de la centrale syndicale à alger, a décidé dereprendre les actions de protestation sous forme degrèves cycliques mensuelles de trois jours consécu-tifs à partir du 25 avril 2016», lit-on dans le derniercommuniqué, rendu public, par cette fédération. lesyndicat justifie ce recours à la grève par «l’absencede réponses à ses revendications socioprofession-nelles». Ceux-ci ont ainsi déploré le retard ‘injusti-fié’ que mettent les pouvoirs publics pour répondreaux doléances des communaux à l’instar des autressecteurs, toujours selon le communiqué

il faut dire que la plateforme de revendicationsdes communaux s’articule autour de plusieurs pointsrelatifs, notamment à la «révision du régime indem-nitaire» ainsi que la «promulgation du statut parti-culier des travailleurs des communes». la

fédération demande également «l'application desnouvelles dispositions de l'article 87bis pour l'en-semble des travailleurs des apC». l’autre point misen exergue par la fédération nationale des fonction-naires du secteur des communes concerne la réinté-gration de l’ensemble des travailleurs contractuelset vacataires, notamment dans les contrats de pré-emploi et du filet social, précise-t-on.

les revendications sont inhérentes égalementaux primes puisque cette organisation syndicale ré-clame, en outre, une augmentation de l’allocationfamiliale à 2.000 Da et de l’indemnité de la femmeau foyer à 8.000 Da. les protestataires insistent,d’autre part, sur l’application de l’indemnité desagents de l’état civil, et ce, «avec effet rétroactif àcompter du 1er janvier 2008, comme le stipule l’ar-ticle 85 du décret exécutif n°11/334 du 20 septembre2011». par ailleurs, la fédération des travailleurs dusecteur des apC appelle à la prise en compte de l’in-demnité du zoning au sud et le Grand-sud et l’élar-gissement de la prime de souveraineté au secteur descommunes.

les protestataires plaident, également, pour l’ou-verture des négociations sur la révision du statut par-

ticulier et le régime indemnitaire de cette catégoriede fonctionnaires, ainsi que dans l’élaboration detoute la réglementation relative au monde du travail,la révision du statut particulier des corps communs,des ouvriers professionnels, des conducteurs et desgardiens.

Cette organisation plaide aussi pour une protec-tion des travailleurs contre les agressions pendantl’accomplissement de leurs missions et estime «né-cessaire» la réduction de l’impôt sur le revenu glo-bal (irG). la fédération des travailleurs du secteurdes apC qui met en avant le droit du libre exercicedu droit syndical mettra en relief l’ensemble des au-tres droits des travailleuses et travailleurs, en parti-culier, celui à une vie décente, et ce, à travers unmeilleur pouvoir d’achat.

il faut savoir, dans ce contexte, que ce sont lesagents d’hygiène, les administrateurs et les ouvriersprofessionnels qui sont les principaux concernés parce mouvement de protestation annoncé pour de-main, lundi, lequel mouvement se veut, une grèvecyclique mensuelle, selon ses initiateurs.

Soraya Guemmouri

snapap

Débrayage annoncé

avant-projet De loi sur la santé

MieUx gérer les coûts

Chawki aCheuk-YouCef, DG De la Casnos

Mutuelles sociales : « Une nécessité pour les non-salariés »

Pour le cas des moudjahidine, on relève que les années de participation à la guerre de Libération nationale sontcomptées double et validées à 3,5 % par an.

De notre envoyé spécial : Fouad Irnatene

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9EL MOUDJAHID Economie

Dimanche 24 Avril 2016

oPeP : l’arabie saouditeconcentre 30,8%de la productionL’Arabie Saoudite concentre

30,8% de la production de l’OPEP, le principal cartel

de production d’or noir.

PétRoLERebond

Les cours du pétrole ont ter-miné la semaine en hausse ven-dredi, une séance sans grandeactualité, bénéficiant manifeste-ment d’arbitrages favorables desinvestisseurs.

A Londres, le baril de Brent dela mer du Nord pour livraison enjuin a gagné 58 cents à 45,11 dol-lars sur l’Intercontinental Ex-change (IcE). Le cours du baril de«light sweet crude» (WtI) pour li-vraison en juin a gagné 55 cents à43,73 dollars sur le New York Mer-cantile Exchange (Nymex), effa-çant une partie des prises debénéfices de la veille. Parmi lesrares éléments susceptibles d’in-fluencer les cours vendredi, le dol-lar était en hausse.

Par ailleurs, la société de ser-vices pétroliers Baker Hughes aannoncé une nouvelle baisse dunombre de puits en activité auxEtats-Unis, ce qui tendrait à confir-mer la tendance à la baisse de laproduction nord-américaine et àsoutenir les cours, mais l’impactsur les prix a été nul. Les investis-seurs semblaient surtout se raccro-cher à des déclarationsvolontaristes de responsables depays producteurs.

Le secrétaire général de l’orga-nisation des pays exportateurs depétrole (opep), Abdallah el-Badri,s’est ainsi dit confiant jeudi sur lerééquilibrage du marché du pétroled’ici 2017, même après l’échec dela réunion du 17 avril sur un gel deproduction.

Il s’est aussi déclaré convaincuque d’ici la prochaine réunion pré-vue en juin de l’opep à vienne, ily aurait d’autres rencontres entrepays membres et non membres ducartel. Parmi d’autres facteurs pou-vant justifier le niveau élevé desprix du brut, les analystes ont évo-qué les solides importations chi-noises, la consommation en hausseen Inde, et la bonne tenue de laconsommation aux Etats-Unis.

MéDIcAMENts

Importations en hausse

Ainsi, les importations desproduits pharmaceutiquesont augmenté à 450,63 mil-

lions de dollars (usd) durant le pre-mier trimestre 2016, contre318,087 millions usd à la mêmepériode de 2015, soit une hausse de41,67%, a appris l’APs, auprès desdouanes. Les quantités importéesont également progressé mais à unmoindre rythme pour atteindre5.424,504 tonnes contre 5.117,663t sur les deux périodes de compa-raison, précise le centre nationalde l’informatique et des statistiquesdes douanes (cnis). Par catégoriedes produits pharmaceutiques, lafacture des médicaments à usagehumain s’est chiffrée à 422,332millions usd contre 302,081 mil-lions usd (+39,81%), tandis que lesquantités sont passées à 4.799,37 tcontre 4.612,38 t. Quant aux médi-caments à usage vétérinaire, leursimportations ont atteint 8,162 mil-lions usd (204,74 t) contre 7,312

millions usd (229,03 t), soit unehausse de 11,62% en valeur entreles deux périodes de comparaison. Pour les importations des produits

parapharmaceutiques, elles ontcoûté 20,141 millions usd(420,388 t) contre 8,7 millions usd(276,244 t), soit une hausse de

131,7% en valeur. Dans le cadre dela rationalisation des importationsdes médicaments, un arrêté minis-tériel publié en décembre 2015, afixé la liste des produits pharma-ceutiques à usage humain et desmatériels médicaux fabriqués enAlgérie qui sont interdits à l’impor-tation. Il s’agit de 357 médica-ments composés de comprimés,crèmes et pommades dermiques,solutions injectables, suppositoires,pommades ophtalmiques et desirop. s’ajoute également une listede onze matériels médicaux fabri-qués localement et qui sont aussiinterdits à l’importation telles lesseringues, compresses et bandes degaz et la bicarbonate de soude pourdialyse. En 2015, les importationsdes produits pharmaceutiquesétaient de 1,96 milliard de dollars(-22% par rapport à 2014) pour unvolume global de près de 27.000tonnes (-15,32%).

DécLARAtIoN D’IMPôtsL’échéance fixée au 30 avril

Le délai des souscriptions de la déclarationannuelle relative à l’Impôt sur le revenu global(IRG), de l’Impôt sur les bénéfices des sociétés(IBs), et des bénéfices professionnels, au titredes bénéfices de l’exercice 2015 est fixé au 30avril courant. La direction générale des impôtsinvite, par conséquent, les contribuables à as-sainir leur situation vis-à-vis du fisc à l’échéanceimpartie. Aussi, le dépôt de cette déclarations’effectue auprès de l’inspection des impôts oudu centre des impôts du lieu de domicile fiscal.La DGI précise qu’il «est fait obligation auxcontribuables d’accompagner leurs déclarationsannuelles d’un contrat d’assurance contre les ca-tastrophes naturelles», conformément à l’ordon-nance n° 03-12 du 26 août 2003 relative à

l’obligation d’assurance des catastrophes natu-relles et à l’indemnisation des victimes. Au titrede l’IBs, le dépôt doit se dérouler auprès du ser-vice gestionnaire du lieu d’implantation du siègesocial ou de l’établissement principal de la so-ciété, est-il précisé. La liquidation du solde del’impôt est effectuée par les «contribuables et lemontant est versé par eux-mêmes au niveau dela recette du lieu d’activité, sans avertissementpréalable, sous déduction des acomptes déjà ré-glés, au plus tard le jour de la remise de la dé-claration annuelle», indique la DGI. Aussi, «lesentreprises dotées d’une assemblée devant sta-tuer sur les comptes peuvent, au plus tard dansles vingt et un jours qui suivent l’expiration dudélai légal prévu par le code de commerce pour

la tenue de cette assemblée, souscrire une décla-ration rectificative dans les conditions fixées parla législation et la réglementation en vigueur »,précisent-t-on. Un contrat d’assurance contre lescatastrophes naturelles doit également accompa-gner la déclaration de l’IBs. Les contribuablessoumis à l’impôt sur le revenu global (IRG) dansla catégorie des bénéfices professionnels - ré-gime du réel, sont également appelés à déposerla déclaration annuelle au niveau de l’inspectionou centre des impôts du lieu d’exercice de l’ac-tivité. Le solde de liquidation est recouvré parvoie de rôle, au niveau de la recette du lieu del’activité, sachant que, le contrat d’assurancecontre les catastrophes naturelles est obligatoire.

D. Akila

EvAsIoN FIscALEIntensification de la lutte

Les 28 ministres des Finances de l’UE réunisà Amsterdam ont affiché leur volonté de créerune liste noire commune de paradis fiscaux, tra-duisant ainsi leurs efforts dans l’intensificationde la lutte contre l’évasion fiscale.

Après le scandale des Panama Papers, «lesens de l’urgence est clairement bien plus im-portant (...), tout le monde est très engagé pourcombler les vides», a affirmé hier, Jeroen Dijs-selbloem, ministre néerlandais des Finances,dont le pays assure la présidence tournante del’UE. «Nous avons été très occupés à nous com-battre les uns les autres sur nos régimes fiscaux,

de manière à ce que nos pays soient les plus at-trayants possibles pour les investisseurs.

Maintenant nous en sommes arrivés à un telpoint que de grandes entreprises ont tendance àne plus payer d’impôts», a-t-il ajouté. Au coursde la réunion ouverte vendredi à Amsterdam,tous les ministres ont endossé l’initiative lancée,il y a dix jours par cinq pays européens (Alle-magne, Espagne, France, Italie et Grande-Bre-tagne) visant à expérimenter l’échangeautomatique d’informations, au sein de l’UE,pour identifier les bénéficiaires des sociétésécrans.

A l’heure actuelle, des montages financierspermettent de créer des structures juridiques(société individuelle à responsabilité limitée,trust, fondation) en dissimulant l’identité de leurréel bénéficiaire, brouillant les pistes et compli-quant grandement la tâche des administrationsfiscales. Les 28 ministres des Finances ont éga-lement approuvé la création à terme d’une listenoire unique, commune à toute l’UE, des para-dis fiscaux, comme le souhaite le commissaireeuropéen aux Affaires économiques Pierre Mos-covici, qui a parlé d’un objectif à atteindre«d’ici la fin de l’été».

ANEP 413894 du 24/04/2016El Moudjahid/Pub

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La facture d’importation des produits pharmaceutiques a pris une tendance haussière au cours des troispremiers mois de l’année 2016, après avoir connu un recul continu tout au long de l’année 2015.

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C es manœuvres se sontdéroulées en présencedu Premier ministre,

Abdelkader Taleb Omar et duministre de la Défense, AbdelahLehbib, et elles ont été menéesdans la zone sud par les unités1, 3 et 7 de l'ALPS. Le début decette manifestation militaire aété marqué par une allocutiondu chef d'état-major de l'ALPS,qui a indiqué que ces manœu-vres s'inscrivent dans le cadredu programme annuel du mi-nistère de la Défense sahraouiet font suite aux récents agisse-ments de l'occupant marocainqui sont de nature à saper lesnégociations entre les deux par-ties (le Maroc et le Front Poli-sario). Elles interviennent notam-

ment après l'expulsion par leMaroc de la composante civilede Mission des Nations Uniespour l'organisation d'un référen-dum au Sahara occidental (Mi-nurso), déployée sur décisiondu Conseil de sécurité et ayantpour mission l'organisation d'un

référendum libre et intègre enfaveur de l'autodéterminationdu peuple sahraoui, a-t-ilajouté. Ces manœuvres visent en

outre, selon le même responsa-ble, "la préparation des troupesen prévision de toute urgence".Pour sa part, Youcef Ahmed,membre du secrétariat général

du Front Polisario a indiqué quecette manifestation se veut unmessage de l'Armée de libéra-tion populaire sahraouie(ALPS), en tant qu'aile arméedu Front Polisario, pour "la li-bération des territoires occupésdu Sahara occidental". "Cettelibération est notre principalobjectif", a-t-il affirmé.

Ces manœuvres militairesinterviennent également à laveille de la réunion du Conseilde sécurité de l'ONU. A ceteffet, Youcef Ahmed a appelél'organisation onusienne à ga-rantir le droit du peuple sah-raoui à l'autodétermination etmettre fin au conflit au SaharaOccidental.

Dimanche 24 Avril 2016

11EL MOUDJAHID MondeSAHARA OCCIDENTAL

Manœuvres militaires de l’ALPS Des manœuvres militaires ont été effectuées hier dans la région d'Aghouinit dans les territoires libérés du

Sahara occidental, par l'Armée de libération populaire sahraouie (ALPS).

GRAND ANGLE

Rivalitémeurtrière

�Avec pas moins d’une trentained’accords signés et non respectés,l’avenir du jeune état du Soudan du

sud est otage des caprices des deux hommesforts du pays, le président Salva Kiir et sonvice président et chef des rebelles RiekMachar. Ce dernier, continue de mettre lesnerfs de la communauté internationale àrude épreuve, en reportant, encore une fois,son retour dans la capitale Juba, auxcalendes grecques. Chaque jour repoussédepuis le début de la semaine, illustre ladéfiance profonde qui oppose les deuxhommes et planer un nuage d’incertitudessur la devenir de la paix dans cette partie ducontinent noir. La guerre civile qui a débutéeen décembre 2013 a fait des dizaines demilliers de morts (le bilan exact est inconnu)et plus de 2,3 millions de déplacés. Le retour de M. Machar, qui doit prendre àJuba ses fonctions de vice-président, étaitd'abord prévu lundi. Il a ensuite achoppé surla quantité d'armements que sa garderapprochée devait emporter dans la capitale.Les deux camps se sont mis d'accordvendredi sur le fait que M. Machar pourraitvenir avec 195 soldats et collaborateurs, quiapporteront 20 mitrailleuses et 20 lance-roquettes. Le gouvernement du présidentSalva Kiir a cependant indiqué qu'ilvérifierait au départ de l'appareil depuisGambela (ouest de l'Ethiopie) que les clausesde l'accord sont respectées, ce qui pourraitbien entraîner encore du retard. La futilitédes discussions au regard de l'importancedes enjeux a suscité l'incompréhension et lacolère des diplomates étrangers et un appelpressant de l'ONU. La communautéinternationale et particulièrement lesparrains et surveillants du processus de paix,se sont déclarés «très déçus» del'ajournement du retour du chef des rebelles.Washington, Londres et Oslo ont aussimenacé de prendre «des mesures adéquatescontre quiconque entravera la mise en œuvredu processus de paix». Le secrétaire généraldes Nations unies, Ban Ki-moon, a exhortédans un communiqué M. Machar à rentrer àJuba «sans délai» et «sans davantage deconditions, qui pourraient compromettre lefragile processus de paix et prolonger lasouffrance du peuple sud-soudanais». Pourde nombreux observateurs, ce blocage estsurtout révélateur de l'animosité et del'absence totale de confiance entre MM.Machar et Kiir qui nourrissent une rivalitémeurtrière qui pourrait mener le pays à saperte.

M. T.

SOUTIEN AU GOUVERNEMENT D’UNION EN LIBYEDes députés menacés

SYRIE

Poursuite des négociationsLes négociations de paix inter syriennes

à Genève vont "sans doute" se poursuivrejusqu'à mercredi, a annoncé l'ONU, surfond d'inquiétude de la communauté inter-nationale quant à l'avenir de la trêve deshostilités sur le terrain. "Je suis très inquiet concernant la cessa-

tion des hostilités qui s'effiloche" et je medemande "si elle est durable", a déclaré leprésident américain Barack Obama lorsd'une conférence de presse commune ven-dredi à Londres avec le Premier ministrebritannique David Cameron. "Si la cessa-tion (des hostilités, ndlr) tombe en mor-ceaux, nous allons essayer à nouveau detout faire pour la remettre en vigueur", a-t-il déclaré. S'exprimant au même momentdevant les médias au Palais des Nations àGenève, où se tiennent les pourparlers depaix, l'envoyé spécial de l'ONU pour laSyrie, Staffan de Mistura, a estimé que "lacessation des hostilités est toujours en vi-gueur, mais elle est en grand danger si nousn'agissons pas rapidement". "Nous avonscertainement besoin en urgence d'une nou-

velle réunion ministérielle du GISS(Groupe international de soutien à la Syriecomposé de 17 pays et co-présidé par laRussie et les Etats-Unis, ndlr) en raison duniveau de danger", a-t-il dit. "Ce qui s'estpassé aujourd'hui à Alep (nord) est à nou-veau très inquiétant", a-t-il poursuivi, en ré-férence aux nouveaux raids aériens qui onttué au moins 25 civils, selon les services desecours. Le porte-parole du HCN — quirassemble des représentants politiques etdes groupes armés — a déclaré à l'AFP queles chefs de la délégation pourraient revenirà Genève si des "progrès majeurs et sé-rieux" étaient constatés "dans les tout pro-chains jours" sur le plan de l'aidehumanitaire, des prisonniers et du cessez-le-feu en Syrie. Dans un communiqué, leHCN a par ailleurs annoncé avoir eu uneréunion vendredi à Genève avec l'ONU surla question des détenus et a estimé aussique la trêve "est en danger". M. de Misturaa assuré aux médias que les négociationsallaient se poursuivre "sans doute" jusqu'àmercredi, "sous tous les plans, formels, in-

formels, techniques, ici à l'ONU, ou dansles hôtels". A l'issue de ce troisième roundde négociations, M. de Mistura a soulignéqu’"il y a un changement par rapport auxautres rounds: les parties présentes parlenttoutes du même sujet, la transition poli-tique", ajoutant qu'il aura un entretien lundiavec le chef de la délégation du gouverne-ment syrien. Par ailleurs, des représentants gouverne-

mentaux et des responsables kurdes syriensdevaient se rencontrer hier pour poursuivredes négociations visant à mettre fin auxcombats qui ont ensanglanté Qamichli,dans le nord-est du pays, a indiqué à l'AFPune source de sécurité. Des combats entreles forces de sécurité kurdes connues sousle nom d'Assayech et les miliciens pro-ré-gime des Forces de défense nationale(FND) ont débuté mercredi par un affron-tement à un point de contrôle. Ils se sontpoursuivis avec l'implication des forcesgouvernementales et des Unités de protec-tion du peuple kurde (YPG).

M. T. et agences

Une majorité de députés du Parle-ment libyen a exprimé sa confianceau gouvernement d'Union nationaledans une déclaration, expliquantavoir été de nouveau empêchés devoter formellement, la communautéinternationale dénonçant vendredi"des menaces inacceptables" contreces parlementaires. L'ONU et lacommunauté internationale poussentà la reconnaissance de ce gouverne-ment d'union nationale qui, espèrent-ils, permettra de mettre fin au chaosen Libye et de mieux lutter contre legroupe terroriste Daesh. L'Union eu-ropéenne, les Etats-Unis et des payscomme la Grande-Bretagne et laFrance ont dans une déclarationcommune publiée vendredi "loué lesefforts courageux d'une majoritéclaire des députés qui malgré les me-naces inacceptables (...) ont expriméleur confiance au gouvernementd'union dans une déclaration la nuitdernière (jeudi à vendredi)". Le Par-lement libyen basé à Tobrouk, dansl'est du pays et reconnu par la com-

munauté internationale, devait de-puis plusieurs semaines voter pourconsacrer la légitimité du gouverne-ment d'union. Faute de quorum ouen raison de dissensions, ce vote aété repoussé à plusieurs reprises.Une centaine de députés avait déjàexprimé son soutien en février dansune déclaration mais la communautéinternationale pressait le Parlementde tenir un vote de confiance offi-ciel. Jeudi dernier, 102 députés sur198 ont alors publié une déclarationdans laquelle ils affirment avoir étéempêchés de voter formellement etils confirment accorder leurconfiance au gouvernement d'union.Ils demandent que "la session lors delaquelle les ministres prêteront ser-ment soit organisée d'ici la fin de lasemaine prochaine" dans un autrelieu que Tobrouk. L'envoyé spécialde l'ONU en Libye, Martin Kobler,avait exprimé jeudi "sa déception surl'incapacité du Parlement de voter"formellement la confiance au gou-vernement d'union. Les ambassa-

deurs et envoyés spéciaux de l'UE,des Etats-Unis, de France, duRoyaume-Uni, d'Allemagne, d'Italie,de l'Espagne et du Portugal ont pourleur part "salué" cette demande desdéputés de "réunir le Parlement dansun lieu de Libye où la sécurité de sesmembres soit garantie". Le Parle-ment de Tobrouk était associé à un"gouvernement" qui était reconnupar la communauté internationalejusqu'à la formation de l'exécutifd'union. A Benghazi, un attentat à lavoiture piégée a causé vendredi lamort d’un militaire et un civil etblessant quatre personnes selonl'agence de presse libyenne LANA.L'attentat a eu lieu dans la partie estde la ville, a indiqué l'agence, citantdes sources médicales. Par ailleurs,trois soldats sont morts et quatre au-tres ont été blessés dans l'explosiond'un hélicoptère vendredi sur la baseaérienne Al-Abraq, située à 100 ki-lomètres de Benghazi, a rapportél'agence.

R. I.

Les négociations entre pou-voir et rebelles yéménites sepoursuivaient hier, pour le troi-sième jour consécutif à Ko-weït, afin de trouver lesmoyens de mettre fin à laguerre. Parrainés par l'ONU,les pourparlers sont menés pardes représentants du pouvoirdu président Abd Rabbo Man-sour Hadi, soutenu par l'Arabiesaoudite, et ceux des rebellesHouthis. "La réunion a com-mencé", a dit Charbel Raji, leporte-parole du médiateur del'ONU Ismaïl Ould CheikhAhmed, sans fournir d'autresdétails. La veille, M. OuldCheikh Ahmed a jugé"constructif" le début des négo-ciations lancées jeudi, tout enappelant les deux parties à res-pecter une trêve dans les com-bats entrée en vigueur le 11

avril et violée à plusieurs re-prises. "Il ne devrait y avoir niraids aériens ni tirs de mis-siles", a-t-il affirmé, en faisantétat des plaintes exprimées parles deux camps qui s'accusentréciproquement de violer lecessez-le-feu. Le porte-parolede la délégation des Houthis aaffirmé hier qu'il fallait en prio-rité œuvrer pour faire cessertoutes les actions militaires."Stopper la guerre et touteforme d'activités militaires estla priorité pour le peuple yémé-nite et ses représentants", a af-firmé Mohamed Abdelsalam.Selon des sources proches de ladélégation du pouvoir, celle-civa soumettre une plainte énu-mérant "260 violations par lesrebelles" pour la seule journéede vendredi.

NÉGOCIATIONS INTERYÉMÉNITES

Stopper la guerre

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La loi de finances de 2015 a permis à des mil-liers de personnes activant dans les circuits in-formels de bénéficier d’une couverture socialepour elles et leurs ayants droit, à la faveur del’affiliation volontaire à la CNAS, première opé-ration du genre. En quoi consiste cette mesure ?

M. Djamel Matari : L’Algérie a opté, depuislongtemps, pour une politique sociale qui consacrele droit à une prise en charge à tous les Algériens,sans exception. Les choix politiques du pays sontdes lignes rouges. Pour preuve, même en situationde crise financière, induite par la chute libre du prixdu baril du pétrole, les acquis sociaux n’ont pas étéaffectés. Notre Etat est éminemment social. Il fautsavoir que dans la société, il y a beaucoup dejeunes, hommes ou femmes, qui ont suivi les voiesde la débrouillardise, du provisoire qui dure, bref,du travail au noir. Ces derniers n’ont aucune cou-verture sociale, à même de leur garantir l’accès auxsoins médicaux et aux remboursements des médi-caments à travers la carte « Chifa » qui rend possible tout cela, et plus. L’ar-ticle 60 de la loi de finances en question tombe àpic pour faire sortir des centaines, voire des milliersde personnes, de l’anonymat, en leur offrant égale-ment la possibilité de bénéficier de paiement descongés maladie, de maternité et surtout d’aspirer àune retraite afin de vivre dans la dignité.

Quel est le principe de cette affiliation, et àqui s’adresse, en premier lieu, cette mesure, ap-pelée, à coup sûr, à sécuriser tous ceux qui ontconnu l’aléatoire et l’improvisation, en d’autrestermes le flottement ?

Il est impératif de souligner que l’article 60n’exclut personne. Sa particularité réside dans lefait que l’adhésion n’est pas obligatoire mais facul-tative. C'est-à-dire, les gens adhèrent à la Caisse na-tionale de sécurité sociale sans contrainte et de leurpropre gré. En contrepartie, ils ouvriront droit, enplus des prestations en nature en matière d’assu-rance maladie, maternité, conformément à la loi11/83, à la comptabilisation de la période d’affilia-tion volontaire fixée à trois ans dans la retraite, puisla régularisation de leur situation professionnelle,en intégrant l’activité formelle, au bout de cettemême période à travers les mécanismes de créationd’emplois, à l’image de l’ANSEJ, de la CNAC etautres formules proposées par les pouvoirs publics.Cette population, à l’issue de cette échéance, dis-posera du libre choix de s’affilier à la CNAS ou àla CASNOS. Une précision de taille à retenir, c’estque contrairement à la disposition relative à la dé-claration par les employeurs de leurs effectifs, li-

mitée dans le temps, puisque fixée au 31 mars del’année en cours, ce n’est pas le cas pour l’affilia-tion volontaire qui reste ouverte. Une chose estsûre, la déclaration à la CNAS de ces jeunes per-mettra, à travers une cotisation dérisoire de 2.160DA par mois, soit 12% du SNMG, de bénéficier denombreux avantages. Il suffit de savoir que la CNAS dispose de trois

centres de diagnostic et de soin situés à Alger-port,dotés d’un centre de radiologie qui reçoit de toutesles wilayas du pays, El Harrach et Hussein-Dey,en sus d’une clinique ORL, d’un labo d’analyse desang, une clinique dentaire à Bab El Oued, deuxcentres d’orthophonie à Kouba et à la Place Mau-rice-Audin et trois crèches et jardins d’enfants ou-verts au public moyennant une contributionmensuelle de 2.000 DA. La CNAS prend égale-ment les malades lourds et chroniques comme c’estle cas des hémodialysés et des personnes atteintesde cardiopathies, à la faveur de conventions signéesavec trois cliniques privées pour les premiers etdeux autres pour les deuxièmes, auxquels s’ajou-tent des conventions avec 24 transporteurs à Algerainsi que des cures thermales. A titre illustratif, lecentre d’imagerie du Port a réalisé, dans le cadredu programme de dépistage précoce du cancer dusein, durant l’année 2015, pas moins de 2.844 diag-nostics gratuits, «mammographie», et 295 autres en2016, dont 383 durant le seul mois de février. Il està rappeler qu’un malade dialysé nécessite 156séances par an, pour un coût de 6.000 DA, ce quiporte la prise en charge, en moyenne, à 936.000DA, par an, les frais de transport et les médica-ments ne sont pas inclus.

Depuis le lancement, en juillet dernier, del’opération d’affiliation volontaire, quel constatfaites-vous du déroulement de celle-ci, à la fa-veur des résultats réalisés sur le terrain, et quelest le profil des nouveaux assurés sociaux ?

D’emblée, il faut préciser qu’il n’y a pas de ca-tégorie spécifique puisque nous avons eu des ven-deurs de fruits et légumes à la sauvette, deschauffagistes, des boulangers, des tôliers et des mé-caniciens mais également des couturières, desfemmes versées dans la préparation de gâteaux tra-ditionnels, pour ne citer que ceux-là. S’agissant del’écho de l’opération, l’on peut dire que tous lesmoyens humains et logistiques ont été mis en placepour aller vers cette population, notamment, à tra-vers la sensibilisation via les portes ouvertes, lesjournées d’information, organisées à l’échelle na-tionale. Les 6.000 pharmaciens conventionnés à laCNAS au niveau d’Alger ont été impliqués, aumême titre que tous les travailleurs de la caisse descentres de paiement, du contrôle médical et des cel-lules d’écoute qui ont participé à l’accueil des de-mandeurs. Près de 300 agents ont été directementsollicités pour les besoins de cette campagne d’in-formation, dont la derrière a eu lieu du 03 au 07mars dernier. Nous avons commencé à recevoir lesgens à partir du 1er août passé, et sur une périodede 5 mois, nos services avaient enregistré 144 dé-clarations volontaires.

Du 01 au 31 janvier de l’année en cours, ce sont126 adhésions répertoriées. A noter, par ailleurs, que les radios locales ont été,à leur tour, associées à la vulgarisation du dispositifafin de donner la possibilité aux gens d’interveniren direct, pour poser des questions qui les rappro-cheraient davantage de la mesure. Nous avonsveillé à ce que l’information réelle parvienne auxfuturs assurés sociaux, et pour ce faire, on a misésur les marchés, la rue et autres lieux et espaces pu-blics pour atteindre l’assuré. Nous avons été mobi-lisés, y compris les vendredis et les samedis, pourexpliquer aux curieux le processus d’adhésion etles avantages d’un tel acte. Cet effort sur le terraina permis de porter le nombre des déclarations vo-lontaires déposées en février dernier à 237, alorsque pour la période s’étalant du 03 au 24 mars dumois en cours, elles ont pratiquement triplé, attei-gnant les 693, ce qui explique le succès fracassantdes portes ouvertes organisées. La distribution despremières cartes Chifa pour l’affiliation volontaireest lancée le 31 mars dernier, depuis la wilaya deLaghouat. Cette dernière concernera plus de 8.500ayant régularisé leur situation dans le cadre desavantages exceptionnels introduits par l'article 60de la LFC 2015 et ce depuis juillet 2015.

Le mot de la fin...

Ces mesures, en conclusion, prévoient l’élargis-sement du champ de couverture de la sécurité so-ciale par la mise en place d’un nouveau dispositifinstituant l’affiliation volontaire des personnes ac-tives occupées, non assujetties au regard de la lé-gislation en vigueur. Autrement dit, permettre auxemployés exerçant dans l’informel d’accéder auxprestations de la caisse nationale de la Sécurité so-ciale en premier lieu, avant de régulariser progres-sivement leur activité et partant, bénéficierd’autres couvertures sociales, comme la retraite.Les employés dans les secteurs de la restauration,du bâtiment et autres artisans travaillant pour leurpropre compte peuvent donc bénéficier de cettecouverture sociale, d’autant plus que la loi prévoitune période de transition de trois ans avant que cesmêmes bénéficiaires soient soumis au régime de laCasnos ou CNAS, après régularisation de leur si-tuation professionnelle. Il s’agit, donc, d’inciter les artisans et autres tra-

vailleurs de l’informel à se familiariser avec la Sé-curité sociale, première étape pour aller vers lacouverture de retraite. Il est à rappeler que la CNAScompte actuellement 11 millions d’assurés sociauxet 34 millions d’ayants droit, faisant de l'Algériepays pionnier en matière de protection sociale, cou-vrant ainsi 80 % de la population. A tout celas’ajoute la généralisation du système du tierspayant, jusque-là réservé aux malades chroniqueset aux ayants droit, à l’ensemble des catégories so-ciales, sachant qu’il existe actuellement près de 2,1millions de personnes malades et retraitées qui sontprises en charge par le système du tiers payant. Autotal, ils seront près de 4,4 millions à bénéficier dece système, une fois généralisé.

Réalisé par S. D.

Enquête 1312EL MOUDJAHID EL MOUDJAHID

Perçue, longtemps, comme un exploit, voire uneutopie pour des milliers de personnes qui acti-vent dans les marchés parallèles, la couverturesociale s’élargit aux affiliés volontaires, à la fa-veur de la loi de finance de 2015, venue, à point

nommé, offrir une seconde chance à cette population, afinde sortir de la précarité sociale, d’une part, mais égale-ment saisir la période de transition de trois ans à l’effetde régulariser sa situation, d’autant plus que cette mesureva jusqu’à prévoir soutien et accompagnement pour per-mettre à tous ces jeunes de voler de leurs propres ailes,en créant des micro-entreprises et des projets, dans lecadre des différents mécanismes de création d’emplois.Les choses évoluent, en effet, pour cette catégorie qui a,à vrai dire, connu les affres du chômage pendant delongues années, avant de se lancer dans une activité in-formelle pour subvenir aux besoins de la famille ou car-rément, dans un souci de s’affirmer, sur le plan social. C’est une avancée spectaculaire pour de nombreuses

personnes pour qui le mot assurance ne faisait nullementpartie de leur lexique ou même de leurs préoccupations,puisque faute d’existence d’outils adaptés à leur profil etstatut de travailleur «illégal», elles se voyaient contraintesde vivre au jour le jour, sans planification, sans vision,à moyen et long termes. La hantise de se retrouver, unjour, sans ressources, sans force recule au profit de l’es-poir qui permet de tenir le pari de vieillir, dans la dignité,ce combat de demain auquel il faut absolument se pré-parer. «Aujourd’hui, l’ordonnance 15 /01 du 23 juillet2015 portant loi de Finances complémentaire 2015, dansson article 60, estimera la Directrice des Recouvrementset des Contentieux à la CNAS, Mme Hind Nessah, prévoitl’affiliation volontaire des personnes physiques à laCaisse nationale de sécurité sociale pour ouvrir droit auxprestations en nature de l’assurance maladie et maternité,contre un versement d’une cotisation mensuelle fixée à12%, basée sur une assiette dont le montant est égal auSNMG et ce, pour une période transitoire dont la duréene peut excéder trois années», avant d’ajouter que «lesprocédures de prise en charge de ces nouveaux adhérents,consistent en leur immatriculation, en qualité d’em-ployeur, sur un imprimé de déclaration d’activité, dûmentrempli par l’intéressé en plus de quelques documents àfournir comme c’est le cas pour une copie de la pièced’identité, un extrait de naissance n° 12 ainsi qu’une fichefamiliale, si des ayants droit sont à leur charge. Elle ex-pliquera, dans ce sens, que les cotisations sont men-suelles, représentant 12% du SNMG.

Faire bénéficier les non-affiliés des avantages de la Sécu

La directrice des Recouvrements et des Contentieuxrelève, en outre, qu’en plus des facilitations accordéesaux employeurs débiteurs pour s’acquitter des cotisations

principales et de déclaration de leurs employés, en contre-partie de l’exonération des majorations et des pénalitésde retard, les affiliés volontaires peuvent, désormais, as-pirer à des prestations en nature et une couverture sociale.Et une fois versés dans l’activité réglementaire, ils leursera possible de racheter la quote-part retraite de la pé-riode transitoire. Mme Nessah tiendra à souligner que l’ob-jectif premier de la CNAS, à travers cette mesure, est de«faire goûter les non-affiliés aux nombreux avantages dela couverture sociale, mais également valoriser ces an-nées pour la retraite au cas où ils régularisent leur situa-tion». La porte-parole de la Caisse nationale de sécurité so-

ciale relèvera que depuis l’entrée en vigueur de l’article60, près de 10.000 affiliés se sont manifestés, dont 7.500pour les mois de janvier et février derniers. Ils avaientembrassé tous les métiers possibles et imaginables ; allantde vendeurs à la sauvette sur les trottoirs et dans les quar-tiers, aux plombiers, peintres, jusqu’aux couturières,nourrices et gardes d’enfants pour les femmes, qui fai-saient du bricolage et n’avaient pas de carte d’artisan, àmême de préserver leurs droits. «Après un début timide,les gens se montrent intéressés», dira-t-elle. Une choseest sûre, les actions de proximité et les caravanes organi-sées pour expliquer l’article 60, considéré comme un ac-quis, voire même un droit constitutionnel, à la faveur dudernier amendement de la Constitution algérienne, la-quelle rend obligatoire la déclaration à la sécurité sociale,tout en contribuant à la pérennisation d’un système basésur la solidarité intergénérationnelle et la répartition ontlargement contribué à la vulgarisation de l’affiliation vo-lontaire. Notre interlocutrice ne manquera pas de noter,par ailleurs, que tout est au point au niveau des servicesde recouvrement dans les 48 wilayas du pays pour satis-faire au mieux cette population.

L’agence CNAS du Bd Mohammed-V au rendez-vous

Il n’y a pas de doute, la formule est tentante, et ceciest d’ailleurs perceptible au niveau de l’Agence du Bd.Mohamed-V, où une foule hétéroclite était venue s’en-quérir de l’offre en question ou pour passer, tout simple-ment, du statut de non déclaré à celui d’assuré social,reconnu et formalisé. Sur les lieux, nous nous sommesrapprochés des concernés qui étaient unanimes à saluerl’initiative. Mohamed, marchand ambulant de légumes,la quarantaine entamée, nous dira qu’à son âge, il n’a plusle droit aux faux pas, lui qui a une famille à charge com-posée de trois enfants en plus de leur mère. «Je ne veuxpas ‘’ hypothéquer’’ l’avenir de ma famille qui a besoin,tout comme moi, d’une couverture sociale à même de lamettre à l’abri du besoin», estime-t-il.Dans le même sens, Ali, peintre de son état, qualifie

l’article 60 de bouée de sauvetage pour tous ceux qui sont

dans l’informel. Il estimera qu’à partir du moment où l’onse sent responsable des parents et de soi-même, l’on nepeut s’empêcher de penser aux aléas de la vie et ses mau-vaises surprises à l’avenir, tout court. «J’ai connu de prèsl’injustice, la hogra, puisque je travaillais auparavant dansune entreprise privée.J’étais privé de tous mes droits avant de décider qu’il

était temps de remédier à tout ce bazar qui a foutu ma vieen l’air», insiste-t-il. Nacera, mère de quatre enfants, tousscolarisés, qui prépare des gâteaux traditionnels chez-ellepour aider son mari, ouvrier dans une entreprise privée,rencontrée à la même agence, ne cache pas son enthou-siasme débordant à travers un large sourire qui en ditlong. Elle va jusqu’à considérer son immatriculation à laCNAS comme une chance inouïe à saisir absolument.«La couverture sociale est une chose sérieuse surtout dèsqu’on commence à franchir le cap de la quarantaine»,soutiendra-t-elle.

Réticence, curiosité et familiarisation avec le nouveau système

Si pour la majorité, l’affiliation volontaire s’avère vi-tale et incontournable pour valoriser toutes les années detravail pour la «collecte du maximum d’années de coti-sations, à même de permettre à la personne d’avoir unepension de retraite et des prestations, à l’image de la priseen charge médicale, des remboursements, ce n’est pas lecas pour d’autres qui croient dur comme fer qu’il n’y apas mieux que de se sentir libre et sans engagements, no-tamment quand on est jeune et on a des idées qui demeu-

rent le meilleur moyen et la méthode la plus sûre pourpréparer l’avenir. C’est en tout cas ce que pense Nadir,ce jeune âgé à peine de 22 ans, qui s’est déplacé àl’Agence d’Alger toujours pour s’enquérir des avantagesde la couverture sociale. Ce jeune, plâtrier de formation et de métier, interrogé

sur les motifs de son déplacement à la CNAS, dira qu’ilavait beaucoup entendu parler de l’affiliation volontaireet ce grâce à des copains dont certains n’ont pas hésité àfranchir le pas du formel. «Pour moi, les choses se pas-sent autrement quand on fait de la planification et onprend les devants», relèvera-t-il, avant d’ajouter quel’avenir se prépare et se façonne quand on est jeune. Aujourd’hui, une chose est sûre, le système de sécurité

sociale, qui a déjà connu une refonte générale à partir dela fin des années 90 à la faveur des réformes engagéespar le gouvernement, refuse de stagner et évolue en fonc-tion des nouvelles donnes qui renvoient, sans cesse, à larecherche d’outils adaptés et la prospection de nouvellesvoies, à même d’aller vers l’élargissement de la couver-ture sociale à toutes les couches de la société, que ce soitpour les assurés eux-mêmes ou leurs ayants-droit, et ce,à l’heure où toutes les politiques nationales et les straté-gies s’orientent vers le social. Des choix tranchés, décidés par la plus haute instance

du pays, en l’occurrence, le Président de la République,en plaçant le volet social au cœur de tous les programmesengagés.

S. D.

M. DJAMEL MATARI, DIRECTEUR PAR INTÉRIM DE L’AGENCE D’ALGER DE LA CAISSE NATIONALE DES ASSURANCES SOCIALES :

« Nous avons misé sur les lieux publics pour atteindre l’assuré »

L’ère de l’égarement, du flou et des péripéties pour se faire soigner ou rembourser fait partie, désormais, du passé pour les petits métiers relevantde l’informel.

AFFILIATION VOLONTAIRE DES PERSONNES EXERÇANT DANS L’INFORMEL

PASSER LE CAP DE L’INCERTITUDE

L’Union générale des com-merçants et artisans algériens,par le biais de son secrétaire gé-néral, M. Salah Souilah, qualifiel’affiliation volontaire d’inap-propriée et non réglementaire,d’autant plus qu’elle s’adresse,cette fois-ci, à des catégories deprofessions libérales qui de-vraient relever initialement de laCaisse de Sécurité Sociale pourpersonnes non salariées. Le porte-parole de l’UG-

CAA qualifie cette mesure de«gravissime» et d’interférencedans les missions premières dela CASNOS.

M. Souilah, tout en estimantle nombre de personnes activantdans l’informel à près de 8.000dans la seule wilaya d’Alger,versés, pour leur plupart, dansles fruits et légumes, l’habille-ment et la pâtisserie, selon ledernier recensement de l’union,va jusqu’à dire qu’il est incon-cevable de demander à un mar-chand ambulant de fruits etlégumes ou tout autre vendeur àla sauvette de s’affilier à unecaisse destinée aux salariés, depar ses statuts et les textes qui lagèrent. «Nous ne pouvons en-courager cette mesure pour la

simple raison que nous avonstoujours dénoncé et appelé àl’éradication du commerce in-formel et les marchés paral-lèles», dira-t-il, avant deconclure que le seul, l’uniquemoyen pour aspirer à une cou-verture sociale pour eux et leursayants droit passe par l’établis-sement de la carte d’artisan,après adhésion à la Chambred’artisanat et des métiers quileur permettra ainsi d’adhérer àla CASNOS par la suite, pourbénéficier de la retraite et autresprestations. S. D.

Dimanche 24 Avril 2016

UNE ENQUÊTE DE SAMIA D.

ENTRETIEN

LE SG DE L’UNION GÉNÉRALE DES COMMERÇANTS ET AR

TISANS ALGÉRIENS, SALAH SOUILAH :

« Nous ne pouvons pas encourager l’informel »

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Dimanche 24 Avril 2016

15EL MOUDJAHID CultureLE COIN DU COPISTE

�Le ministre de la Culture, M. Az-zedine Mihoubi, qui entend don-ner un sérieux coup de fouet au

cinéma algérien pour lui donner une op-tion plus orientée vers la qualité d’uncontenu jaugé par des spécialistes du 7e

art reconnus pour leur compétence dansce domaine, vient de nommer l’universi-taire et critique Ahmed Bedjaoui prési-dent des commissions de lecture etd’évaluation financière du Fonds de dé-veloppement de l’art, de la technique etde l’industrie cinématographique. Unenouvelle réjouissante pour les profession-nels du secteur qui auront du pain sur laplanche. Malgré quelques productions àgros budgets qui ont reçu en Algérie unaccueil plutôt mitigé, tandis qu’une autrepartie des cinéphiles auront considéré cesœuvres nouvelles porteuses d’un regardiconoclaste, notamment sur la guerre deLibération, il faut se rendre à l’évidenceaujourd’hui, en dehors de ce que l’onpeut percevoir comme des exceptions, lecinéma peine à sortir de certaines or-nières. L’information a été confirmée parMiloud Hakim, actuel directeur du déve-loppement et de la promotion des arts auniveau du ministère de la Culture.Ahmed Bedjaoui, qui a multiplié les sor-ties médiatiques et écrit des ouvrages lit-téraires, aura la lourde tâche dechapeauter les deux commissions jume-lées en un seul organe, remplaçant ainsiles scénaristes et producteurs Tahar Bou-kella et Lamine Merbah à la tête desdeux instances. Sans communiquer laliste des autres membres que compteradésormais le Fonds, laquelle n’a certaine-ment pas pu être arrêtée, il faut rappelerici que le FDATIC rassemblait 13 mem-bres nommés par décret ministériel dontun nombre pour la commission de lectureet celle des finances. Les résultats et letravail n’étant pas concluants, ce renou-vellement vient booster ce domaine, sa-chant que beaucoup de personnesimpliquées dans la chaîne de productionet de distribution ne pâtissent pas seule-ment des équipes techniques, mais essen-tiellement des acteurs pour des rôles quine les intéressent pas toujours. Créé en1967 et modifié par différents textes entre1991 et 2013, le FDATIC propose uneaide au «financement de la production,de la coproduction et de la postproduc-tion de films». À noter que ces subven-tions sont allouées sur la base d'undossier présenté par les producteurs à cescommissions. La nomination d’AhmedBedjaoui apportera, à coup sûr, les chan-gements escomptés à même d’impulserune dynamique à ce secteur qui devraitconnaître un renouveau bénéfique à laproduction cinématographique algé-rienne et pourquoi pas la hisser sur lascène internationale, mais également re-nouer avec le public algérien qui sembleavoir coupé les amarres avec le cinéma.Attendons donc pour voir…

L. Graba

Changement à la tête du FDATIC

Convention entre le HCA et l’École supérieure

des beaux-arts Le Haut-Commissariat à l'amazighité (HCA) et l'École su-

périeure des beaux-arts ont signé, jeudi à Alger, une conventionde collaboration dans le domaine éditorial. Le document a étéparaphé par le secrétaire général du HCA, Si El-Hachemi Assadet le directeur de l'École des beaux-arts, Mustapha Bouamama,à l'occasion de la célébration du 36e anniversaire du Printempsamazighe. L'accord porte sur la contribution «artistique» del'École supérieure des beaux-arts dans la conception des ou-vrages du HCA, également éditeur d'ouvrages sur la cultureamazighe. Grâce à cet accord, «le HCA pourra proposer ses ou-vrages avec une présentation visuelle et esthétique meilleure,en apportant une touche artistique à ces publications», s'est fé-licité M. Assad.

De son côté, M. Bouamama a qualifié cette accord de pre-mier pas permettant de rendre visibles les travaux des étudiantsde l'École à travers les publications du HCA. L'introduction dela langue amazighe, désormais officielle en vertu de la nouvelleConstitution, dans le programme d'enseignement de l'École su-périeure des beaux-arts, est également envisagée par les deuxparties.

Un protocole d'accord avait été signé, le 12 janvier dernier,entre le HCA et le ministère de la Culture. Il porte, notamment,sur le soutien du ministère de la Culture à la traduction des ou-vrages paraissant en amazigh ainsi que l'élaboration de pro-grammes culturels aptes à promouvoir la culture amazighe dansles établissements et structures culturels à travers l'Algérie.

La pièce Îdipe-Roi montée par leThéâtre régional de Sidi Bel-Abbès(TRSBA) et dont la générale a été présen-tée jeudi soir, sur les planches du Théâtrerégional de Constantine (TRC) a séduit lenombreux public présent. Sur une adap-tation de la nouvelle de l’écrivain égyp-tien Tewfik Al Hakim, et réalisée parSaddek El-Kebir, la pièce met en scène,huit comédiens amateurs, dont six non-voyants pour raconter une tragédie com-plexe. Îdipe-Roi relate l’histoire d’un roiélevé par une femme et, par un concoursde circonstances, il s’avère, par la suiteque la femme que ce souverain a épousé,n’était autre que sa mère. Sur une scéno-graphie signée Benamar Yahia et une mu-sique de Samir Merabet, les scènes de lapièce ont évolué dans l’univers et à tra-vers les mouvements des non-voyants, lescomédiens voyants ont été mis dans lesconditions des non-voyants. Des amateursde théâtre non-voyants, dont Mohamed-Amine Bensafi, Fatma Ham Cherif etMounia Salaâ se sont donné la répliquedans cette œuvre saisissante par la succes-sion des événements. L’expérience d’as-

socier des comédiens non-voyants dansune œuvre théâtrale est la deuxième dugenre pour le TRSBA, a précisé son di-recteur, Hassen Assous. Inscrite dans lecadre du programme d’animation du dé-partement théâtre de la manifestation«Constantine, capitale 2015 de la culture

arabe», la pièce Îdipe-Roi sera encore pré-sentée vendredi et samedi sur les planchesdu TRC. Une tournée est programméepour la présentation de cette œuvre théâ-trale dans une trentaine de wilayas dontSkikda et Mostaganem.

LE THÉÂTRE DE SIDI BEL-ABBÈS À CONSTANTINE Le public séduit

La pièce de théâtre la Double inconstance,une comédie en trois actes de Marivaux, quimêle le sentiment à la politique et explore lespulsions internes de l’individu, a été présentée,jeudi soir, à Alger, devant un public nombreuxet recueilli. Loin des grands rendez-vous cultu-rels, cette soirée, pourtant ordinaire dans la pro-grammation de la salle El-Mougar, aura drainéun public nombreux, venu assister à un spectaclede référence, écrit en 1723 par l’écrivain-drama-turge français, Pierre Carlet De Chamblain DeMarivaux (1688-1763). Brillamment mis enscène par René Loyon, ce chef-d’œuvre de «cy-nisme tranquille et de cruauté souriante» a étéservi par sept comédiens dont trois femmes, quiont porté le texte dans toute sa densité, ce qui,indéniablement, a donné au spectacle une di-mension universelle. «Nous avons joué dans unniveau de langue très recherché (...), pour com-prendre le propos de mon personnage (Arle-quin), j’ai dû, à titre personnel, traduire mapartie du texte vers un français plus accessible»,a expliqué Hugo Seksig. La trame, aux desseinsd’un «drame cornélien» (être entre la passion etle devoir), présente l’histoire d’une liaisonamoureuse intense entre Arlequin et Sylvia,campé par Natacha Steck, élue par le Prince,rendu par Augustin Passard, qui veut l’épouser

pour son «innocence et son charme naturel». Laloi interdisant la violence, le Prince va alors ten-ter de séduire et duper la fille, usant de toute soninfluence sur ses sujets, Flaminia notamment,joué par Marie Delmarès, qui vont s’investirdans des stratagèmes pour disqualifier Arlequin.Le public, tenu en haleine pendant deux heures,a beaucoup apprécié les dialogues des comé-diens, se donnant la réplique dans une dictionempreinte de clarté et des échanges rythmés quiont renseigné sur la nature humaine et ses diffé-rents sentiments. Quelques scènes qui ont per-mis à des couples de comédiens de manifesterphysiquement l’intensité d’un moment d’amour,

ont été bien accueillies par l’assistance, car dansle contexte de la trame et rendues crédibles parla force du texte et la cohérence des évènements.Sur une scène presque nue qui présentait, pourseul décor, deux longs bancs rouges et quelquescoussins faisant office de divan, le choix du met-teur en scène de donner la priorité au texte et aujeu des comédiens était perceptible. L’éclairage,judicieusement conçu, a aidé à la création d’at-mosphères adéquates aux différentes scènes duspectacle, annonçant par moments des change-ments de situations. L’ensemble des comédiens,parmi lesquels également Jacques Brücher (Tri-velin), François Cognard (un seigneur) et CléoSénia (Lisette), a été longuement applaudi parun public qui a «apprécié le spectacle dans soncontenu et sa forme», savourant chacun de sesmoments dans la délectation. Montée en mars2015, la pièce de théâtre la Double inconstancea plusieurs fois été jouée en France. En tournéeen Algérie pour cinq spectacles, elle a déjà étéprésentée dans les villes de Tlemcen et d’Oranen attendant de conclure, la semaine à venir, àConstantine et Annaba. Le spectacle la Doubleinconstance, de Marivaux, a été programméepar l’Institut français d’Alger (IFA), en collabo-ration avec l’Office national de la culture et del’information (ONCI).

Organisé par le ministère de laCulture en collaborationavec le Syndicat national

des éditeurs de livre (SNEL), avecla contribution de l’Office nationaldes droits d’auteurs et des droitsvoisins (ONDA), cette conférence arassemblé éditeurs, auteurs et pas-sionnés du livre pour célébrer, desurcroît, la contribution littéraire detrois géants de la littérature mon-diale, à savoir Miguel de Cervantes,William Shakespeare et El-Muta-nabbi.

Azzedine Mihoubi a dressé unesorte de bilan quant à l’industrie dulivre en Algérie. Il a précisé que laculture du livre électronique n’ar-rive pas à trouver la popularité dontelle bénéficie dans certains pays.Cela dit, il a préconisé l’importancede se mettre au diapason quant à lagestion numérique des données etde la création numérique. «Notredéfi actuel est de rassembler toutesles compétences de différents do-maines afin d’enregistrer un sautqualitatif par rapport à l’introduc-tion du numérique. Cela a trait,entre autres, aux domaines écono-mique, administratif et culturel», a

précisé le ministre. Pour ce qui estdu domaine éditorial, Azzedine Mi-houbi a annoncé que l’Algériecompte 1.193 maisons d’éditiondont 700 professionnels respectanttoutes les mesures livresques uni-verselles. Cette statistique qui datede deux mois met le secteur cultu-rel, selon les dires du ministre, faceà l’obligation de présenter un travailde qualité et de professionnaliserdavantage l’édition du livre, à tra-vers la création de comités de lec-ture, mais surtout d’assurer la

promotion du livre après sa sortie.«Les éditeurs doivent créer unecommission de suivi et de lectureafin de s’assurer du bon contenu descréations et de ne pas porter atteinteà la beauté de la littérature et du sa-voir. Il faut également promouvoirle livre et organiser des rencontresentre auteurs et la presse, ce n’estpas la tâche de l’auteur de commer-cialiser son livre, mais celle del’éditeur», a-t-il noté, avant de pro-mettre, dans un proche avenir, un ri-goureux cahier des charges qui

définie le métier de l’édition et sesconditions. Le conférencier a, parailleurs, rappelé le rôle capital des1.100 bibliothèques du territoire na-tional pour inculquer à l’enfant lesvaleurs de la lecture et du savoir.Azzedine Mihoubi a annoncéqu’une récente convention a été si-gnée entre son département et celuide l’Éducation nationale dans le butde doter tous les enfants d’une carted’accès gratuite aux bibliothèques.«Les responsables de bibliothèquessont appelés à diversifier leurs acti-vités en organisant des rencontresthématiques et d’introduire le sup-port audiovisuel. La bibliothèque ale rôle privilégié de développer l’in-telligence de l’enfant et de sa capa-cité à apprendre et à lire, nousdevons en faire bon usage», a-t-ilencore souligné. Des intervenants,comme Brahim Seddiki et HamidAbdelkader, ont animé, par la suite,des conférences sur le passage deMiguel de Cervantes en Algérieainsi que sur l’influence des écritsde Shakespeare sur la littératurearabe et celle d’El-Mutanabbi surl’œuvre littéraire algérienne.

Kader Bentounès

Sentiment et politique

ÉDITION

M. Azzedine Mihoubi appelle à plus de rigueur

Le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, a présidé, hier à la Bibliothèque nationale d’El-Hamma, à Alger,l’ouverture d’une réunion littéraire pour commémorer la Journée mondiale du livre et des droits d’auteur. Il s’est étalésur les avancées enregistrées en Algérie en ce qui concerne l’assurance des droits d’auteur, et l’industrie du livre qui

s’épanouit, avec, notamment, l’obligation de lui donner plus de rigueur.

Ph. :

Y. C

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LA DOUBLE INCONSTANCE, DE MARIVAUX, PRÉSENTÉE À ALGER

Page 13: 2005_em24042016.pdf

Dimanche 24 Avril 2016

Vie religieuse

- Dohr.........…..............12h46- Asr..............................16h31 - Maghreb.....................19h34- Ichaa………………...21h00lundi 17 radjeb 1437 correspondantau 25 avril 2016 :- Fedjr........................ 04h26- Echourouk.................06h01

horaires des prières de la journée du dimanche 16 radjeb 1437correspondant au 24 avril 2016 :

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Tél. : 0799 98.27.74——0o0——

J.H., 34 ans, sérieux, licence ensciences politiques spécialité«relations internationales», 3 ansd’expérience dans l'administration,polyglotte : arabe, français,anglais, espagnol (turc : notions debase), maîtrise l'outil informatique,dégagé de toutes obligationsnationales, cherche emploi stabledans la wilaya d'Alger ou environs.

Tél. : 0798 67.75.36 ——0o0——

J.H., 33 ans, ingénieur d’Etat enagronomie (culture pérenne)cherche emploi.

Tél. : 0558 61 41 05——0o0——

J.H., 29 ans, licencié enfinance, résidant à Blida, cherche emploidans le domaine au Centre, dansla wilaya d’Alger ou environs.

Tél. : 0674 31.19.180780 13.27.87

——0o0——Homme, 45 ans

d’expérience, spécialitémécanique poids-lourds,cherche emploi.

Tél. : 0554 68.57.58——0o0——

J.F., 25 ans, titulaire d’unelicence en commerceinternational, cherche emploi.

Tél. : 0665 53.77.86——0o0——

H., retraité, sérieux, ponctuel,cherche un emploi commechauffeur léger, chez famille ouprivé, accepte déplacements.

Tél. : 021 53.12.910779 56.12.41

El Moudjahid/Pub du 24/04/2016

Demandes d’emploiCONDOLEANCESLe Président-Directeur Général du Centre de Formation

de l'Industrie du Ciment «CFIC» et l'ensemble dupersonnel, très attristés par la disparition de la mère deMademoiselle CHERRABA LEILA, Sous-Directrice«Etude et Pédagogie», présentent à cette dernière ainsiqu'à toute sa famille leurs sincères condoléances et lesassurent de leur profonde sympathie.

Puisse Dieu le Tout-Puissant accorder à la défunte SaSainte Miséricorde et l'accueillir en Son Vaste Paradis.

«A Dieu nous appartenons et à Lui nousretournons.»El Moudjahid/Pub ANEP 211391 du 24/04/2016

ANEP 211399 du 24/04/2016El Moudjahid/Pub

ANEP 414099 du 24/04/2016El Moudjahid/Pub

ANEP 211392 du 24/04/2016El Moudjahid/Pub

Page 14: 2005_em24042016.pdf

Cette partie, marquée parl’engagement physiqueet l’agressivité dans le

jeu, à démarré lentement. Faceà une formation ententiste biengroupée, les coéquipiers deBougueche ont eu énormé-ment de difficultés à trouverdes solutions offensives. No-tamment durant le premierhalf où il n’y avait absolumentrien à se mettre sous la dent.Adoptant un schéma portévers l’avant (4-2-3-1),l’USMH, drivée par Hanicheden l’absence de Charef, a eudans l’ensemble le monopolede la balle sans pour autantparvenir à trouver la faille. Vi-siblement en manque d’inspi-ration et pris à la gorge par lemarquage, le meneur de jeuharrachi, à savoir Aït Oua-meur, a eu de la peine à trou-ver ses attaquants. Hormi le tirlointain de Bougueche (17’),

aucune occasion notable n’aété enregistrée. Pour sa part,l’ESS a opté pour une disposi-tion tactique très défensive (4-4-2 en losange, avec un blocbas et une zone de pressing

médiane). Les joueurs de Gei-ger ont surtout opéré par descontres. À l’exception du tir deZerrara (6’), qui a failli trom-per la vigilance de Chaâl, lesattaquant sétifiens n’ont pas

brillé. En seconde période, leslocaux ont dû avoir recoursaux balles arrêtées pour déblo-quer la situation. 52’, Aït Oua-meur, d’un joli coup franc bienenveloppé, parvient à tromperla vigilance de Khedaïria.Apres le but, les visiteurs ontrepris le cours du jeu à leurcompte pour tenter de revenirau score. Cependant, malgré les

changement opérés et l’expul-sion de Harag (75’), suite àune sévère agression sur Ha-douche, les efforts des Enten-tistes resteront sans suite.l’USMH, qui vit une gravecrise au niveau administratif,retrouve le goût de la victoire,après trois défaites consécu-tives. Un précieux succès quipermet aux camarades deYounes de prendre leurs dis-tances avec la zone de danger.

R. M.

22 EL MOUDJAHID Sports

Dimanche 24 Avril 2016

MOHAMED MEKHAZNI SÉLECTIONNEUR NATIONAL :« Tout pour la qualification »Comment se présente la manche retour face aux

Mauritaniens ?Le groupe est bien préparé pour se montrer à la hauteur de

nos attentes. Nos joueurs sont déterminés à fournir le match at-tendu d’eux. Ils sont mentalement bien armés pour aller cher-cher la qualification à Nouakchott. Personnellement, je croisen eux et je demeure optimiste. On a les moyens d’arracher laqualification en déplacement.

Avez-vous des appréhensions particulières par rapportaux données de la rencontre ? Vous me connaissez assez pour savoir que je ne suis pas un

entraîneur qui a peur de quoi que ce soit lorsqu’il s’agit de foot-ball. On fait ce qu’il faut pour préparer notre équipe comme ilse doit, le reste c’est sur le terrain que les joueurs doivent ledémontrer. On doit être capable d’inscrire un but pour les obli-ger à se découvrir. A ce moment-là, il faudra être aussi capablede planter pourquoi pas un second but pour couper les jambesà l’adversaire. On sait que ça sera difficile pour les deuxéquipes. On a gagné à l’aller, même si cela s’est fait sur unscore serré. Soyez sûrs que les joueurs se donneront à fond pourla qualification. Ils sont conscients de l’enjeu.

On vous sent optimiste…Si le sélectionneur ne l’est pas, comment ses joueurs vont

l’être ?! Cela a toujours été ma nature. Je crois en ce que je faiset il me tient à cœur d’être à la hauteur de la confiance placéeen moi. Lorsqu’on fait ce qu’on a à faire et que notreconscience est tranquille, on n’a pas à se lamenter pour trouverdes justificatifs. Je suis vraiment heureux de travailler avec cegroupe de joueurs. Ils sont attentifs, disciplinés, travailleurs,responsables et disposent de qualités certaines. Cette équipenationale des U20 a fait d’énormes progrès depuis qu’on l’amise sur pied. Je souhaite une totale réussite à ce groupe et àmon équipe. Incha Allah, on obtiendra la qualification. Ellenous tient à cœur et on y croit dur comme fer.

Entretien réalisé par M.-A. A.

LIGUE 2-MOBILIS (28e JOURNÉE)Le suspense demeure entierLa 28e journée du championnat de Ligue Deux Mobilis,

disputée vendredi dernier, n'a pas apporté de changement au ni-veau de la tête du classement. La course vers l'accession sepoursuit de plus belle. En effet, le dauphin, le Chabab de Batna,s'est baladé sur ses terres, à l'occasion de la réception de l'ASO.Les joueurs de l'entraîneur Bouarata se sont imposés par le scoresans appel de 4 à 1. Désormais le CAB n'est plus qu'à troispoints du bonheur. L'équipe de Chlef voit par contre sa situationse compliquer encore plus. Les coéquipiers de Messaoud restentdans la zone de danger. De son côté, l'autre occupant du po-dium, à savoir l'USM Bel Abbes a eu beaucoup de difficultés àvenir à bout de la JSM Béjaia. Les camarades de Djediet ont dûattendre l'ultime minute du temps réglementaire pour arracherla victoire, dans cette partie équilibrée et très disputée. Megue-hout, sur pénalty, est l'auteur de l'unique réalisation de cetteconfrontation qui à débuté avec plus d'un quart d'heure de retardpar rapport au programme prévu. Pour sa part, le leader, seuleformation promue au palier supérieur pour le moment, a étébattu à Dar El-Beida (Alger) par le Paradou Athlétic Club. Lespoulains du coach Slimani se sont inclinés sur le score de 2-1,au terme d'une rencontre qui a tenu toutes ses promesses. Unsuccès précieux qui permet aux protégés du coach Cherif ElOuazani, au pied du podium, de rester en course jusqu'au bout.D'autant plus que la fin du championnat s'annonce compliquéepour les concurrents directs du PAC. En effet, Le CAB ira à Bé-jaia croiser le fer avec la JSMB, dans une position très incon-fortable, avant d'aller à Bel Abbes lors de la dernière journéedéfier l'USMBA, qui aura effectué un périlleux déplacement auKhroub pour rencontrer le premier relégable. Dans le bas du ta-bleau, la lutte pour le maintien fait rage. L'ABS, victorieux àdomicile (3-1) de l'OM Arzew, second relégable, réalise lameilleure opération du jour. Le club phare de Boussaâda cèdeainsi sa position de premier relégable à l'ASK, défait à Oum El-Bouaghi par l'USC (2-0). Cela dit, toutes les équipes à partirde la sixième place restent mathématiquement concernées parla relégation, à deux journées de la fin de saison.

R. M.

L’équipe nationale U20 aune importante rencontre au-jourd’hui face à la Mauritaniepour le compte de la mancheretour des éliminatoires de laCAN-2017 qui aura lieu enZambie. Il faut dire que lacourte victoire réalisée aumatch aller par les Verts austade Omar-Hamadi sur unscore étriqué (2-1) n’est pastrès sécurisante pour les pou-lains de Mohamed Mekhazni.Ils devront être capables desortir le grand jeu pour tenirtête à un adversaire solide etcoriace comme on a eu à levérifier au match aller. Eneffet, très athlétiques et pratiquant un beaufootball, cette sélection mauritanienne re-cèle de très bons éléments sur le plan tech-nique aussi. Elle est constituée de jeuneséléments talentueux, sur lesquels les res-ponsables du football mauritanien misentpour l’avenir. En contrepartie, nos capéssont déterminés à sortir le grand jeu pourpréserver leur acquis et assurer la qualifi-cation. Il est vrai que la FAF a mis l’EN(U20) dans les meilleures conditions depréparation, avec les moyens pédago-giques nécessaires. L’EN s’est envoléemercredi dernier à 18h à bord d’un avionde la compagnie Air Algérie vers la capi-tale mauritanienne Nouakchott. Soit qua-tre jours avant le jour du match. Unefaçon de permettre aux camarades deFerhi de s’acclimater avec les conditionssur place. Il faut dire qu’en ce moment, le

climat est assez chaud chez notre voisinmaghrébin, avec un mercure qui avoisineles 35°C. La rencontre se joue cet après-midi sur une surface synthétique. Ce quin’est pas fait pour dépayser nos joueursqui ont l’habitude d’évoluer sur ce genrede surface dans le championnat national,puisque la grande majorité de nos stadessont dotés d’un gazon artificiel. Le stafftechnique national, sous la houlette deMohamed Mekhazni, a fait de son mieuxpour préparer l’équipe à cette importantejoute. Mellali, Yaiche, Merouani and Cosont rentrés en regroupement lundi passéau Centre technique de la FAF à SidiMoussa. Soit deux jours avant le départ dela délégation nationale en terre maurita-nienne. Cela fait à présent deux annéesenviron que cette sélection algérienne desmoins de 20 ans travaille et se prépare.

Elle dispose, elle aussi,comme son homologuemauritanien, de bonnesindividualités et d’uncollectif fort intéressant,choisi méticuleusementpar Mekhazni, qui a pro-cédé à une large pros-pection pour monter songroupe, avec l’objectifde construire une bonneéquipe, capable de fairedu bon chemin et de sequalifier à la CAN-2017en Zambie. La qualifica-tion reste jouable. A nosjoueurs de se montrerbien présents sur le ter-

rain en se battant bec et ongles pour ré-pondre à nos attentes et pour avoir unebelle opportunité de jouer une phase finalede coupe d’Afrique, pour gagner en expé-rience, enrichir leur palmarès et se roder,en prévision du restant de leur carrière.Cela dit, ils sont tenus avant tout d’hono-rer le maillot national qu’ils portent, parcequ’ils sont les ambassadeurs de l’Algériedans la discipline et dans leur catégorie. Ilfaut savoir qu’en cas d’égalité, c'est-à-diresi le score du match d’aujourd’hui seraidentique à celui du match aller (2-1), lesdeux équipes auront directement recoursà la série des tirs au but pour se départa-ger. Il n’y aura pas de prolongations,comme le stipule les règlements de laCAF dans la catégorie des U20. Croisonsles doigts pour nos petits lutins Verts.

Mohamed-Amine Azzouz

LIGUE 1-MOBILIS

ÉLIMINATOIRES-CAN-2017 : AUJOURD’HUI À 16H30 À NOUAKCHOTT Mauritanie - Algérie (U20) : allez les Verts !

ANEP 414040 du 24/04/2016El Moudjahid/Pub

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USMH 1 - ESS 0

El-Harrach RESPIREL’USM El-Harrach s’est imposée, non sans grandes difficultés, face à l’ES Sétif, hier au stade

du 1er-Novembre de Mohammadia (Alger). L’unique réalisation de cette confrontation, qui s’estdéroulée à huis clos, a été l’œuvre d’Aït Ouameur.

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Les 60.000 supporters desdeux équipes, même si lessupporters du MCA étaient

plus nombreux, nous ont offertun spectacle de fête unique et co-loré : tifos, chansonnettes... Sur leterrain, contrairement au matchaller (0 à 0), on a assisté à desmoments de football de premièrefacture où l’on ne se faisait pas decadeaux, du beau jeu, de l'enga-gement et du prestige. Le MCAavait bien commencé la premièrepériode, que l’on peut estimerplus qu'acceptable. Il a su com-ment museler les attaquants us-mistes en les privant de ballondès le milieu de terrain. Une er-reur de placement de la défensedu Mouloudia lui avait valu unbut qu'elle aurait pu éviter, maisFerhat, sur l'aile droite, à pris lepli sur Zeghdane qui n'avait pasréagi assez rapidement. Nadji,auteur d'une petite "poussette"sur Bouhenna, trompe Chaouchi(26'). Ce dernier aurait pu sortirmais... Malgré ce but arrivé à un mo-

ment crucial, il n'a pas eu pourautant d’effet psychologique dé-terminant sur les Mouloudéens.En seconde mi-temps, les us-mistes reculent et laissent la pos-session de la balle auxmouloudéens car leur coach,Hamdi, avait prôné "l'arme ducontre". C'est ce qui leur avaitpermis, contre toute attente,d'ajouter un deuxième but, suiteà une balle mal-repoussée parChaouchi. Meftah centre aussitôtsur Derfalou qui de la tête ag-grave la marque (66'). Les sup-porters, même les plusoptimistes, ne pouvaient queconstater les dégâts. C'est à partirde cette deuxième réalisationqu'est apparue une autre image del’équipe mouloudéenne. Survol-tée très technique et qui avait

réussi un match plein, le meilleurde la présente saison, Hachoudparviendra joliment à réduire lescore d'un superbe tir en coin quin'a laissé aucune chance à Man-souri, intraitable jusque-là.Quelques instants auparavant,

Hachoud, très en verve, avait ratéun but facile en écrasant sa balle.Puis, c'est au tour de Mokdad. Ilavait failli rétablir l'équilibre,mais sa balle bien placée pourtantbutera contre la transversale alorsque Mansouri était battu. Puis, lafuria mouloudéenne va êtrepayante et un deuxième but serainscrit joliment par Hachoud.Une égalisation bien méritée. Lespoulains d'Amrouche auraient pumieux faire surtout après la trans-versale d’Aouedj et le lobe man-qué de Gourmi.

Les usmistes avaient tort dene compter que sur les contres.Ce qui les a empêchés de faire lafête avant l'heure. Point précieuxpour les Vert et Rouge, mais ilreste insuffisant pour assurer lemaintien. Néanmoins, les obser-vateurs ont admiré une grandeéquipe du MCA, généreuse et quine se laisse point amadouer. Sonabattage, sa combativité et aussisa grande maîtrise ont eu raisond’une équipe usmiste qui jouaitpar à-coups. Elle a mérité de re-venir à la hauteur du leader, avantla finale du 1er mai prochain, austade du 5-Juillet, à 16h30, faceau NAHD.Ce dernier, au stade du 20

Août, devant le RC Arbaâ, avaitréussi un match, dit facile, enl'emportant par 3 à 0. Au cours de

cette empoignade Gasmi, l'atta-quant vedette de cette formationhusseindéenne, avait brillé demille feux en plantant les deuxpremiers buts de son équipe d’undoublé digne de sa forme ac-tuelle. Son staff technique, com-posé de Bouzidi et Dziri, compteénormément sur lui en vue dumatch de Coupe contre le MCAlger. Un troisième but était l’œuvre

de Drifel. Suite à cette victoire,les nahdistes remontent à la 5eplace avec 36 pts en compagniedu CRB. Une remontée spectacu-laire ! Cette équipe du NAHD n'apas fini de nous étonner. Le RCArbaâ par contre a déjà rétro-gradé, à quatre journées de laboucle finale.

Hamid Gharbi

23EL MOUDJAHID Sports

Dimanche 24 Avril 2016

LIGUE 1-MOBILIS (26e JOURNÉE-MATCHES AVANCÉS)

lLes compétitions africaines sont-ellesun indicateur pour soupeser réellementle niveau de notre championnat d'élite.

Difficile d'y répondre, même si le résultats deshuitièmes de finale de nos représentants, aussibien en Ligue des champions d'Afrique qu'encoupe de la CAF, sont clairs. Si, lors del'édition précédente, nous avions pu engageren phase de poules trois équipes avec l'USMA(finaliste), l'ESS, le MCEE en Ligue deschampions, cette fois-ci il ne reste qu'unreprésentant. En effet, après l'élimination duMO Béjaïa devant les Égyptiens du Zamalek,seul les gars d'Aïn El Fouara sont encore enlice, puisqu'ils sont qualifiés pour la phase depoules. Comme annoncé, le tirage au sortpour connaître les adversaires des Sétifiensaura lieu aujourd'hui au Caire. Les deuxautres clubs algériens, le MCO et le CSC, quiavaient pris part aux huitièmes de finale de lacoupe de la CAF, sont passés à la « trappe ».Le manque d'expérience, surtout pour lesconstantinois, leur a été fatale. Certains sesont aussitôt empressés de sortir de leurcoquille pour venir nous donner leursanalyses. D’après ces derniers, il est certainque notre championnat est en net recul, et lesrésultats qui viennent de sanctionner lessorties de nos clubs dans ces compétitionsafricaines le prouvent presque d'une manièreirréfutable. Pourtant, il y a seulement deuxéditions passées, l'ESS a été sacréechampionne d'Afrique. Après ce succèsretentissant, on aurait du extrapoler et direque notre football, dans sa compétitionnational, est en bonne santé. La saisonécoulée, trois clubs algériens sont parvenusavec brio à se qualifier pour la phase depoules et l'USMA, comme une cerise sur legâteau, s'est qualifiée pour la finale qu'elleavait perdue contre le club congolais du TPMazembe. Et là, personne n'a été dithyrambique sur laqualité de notre football. Apparemment, onattend que le faux pas pour sortir l'artillerielourde et médire sur notre jeu qui serait loindu niveau requis au plan africain. Cependant, personne ne nierait les exploits del'ESS qui est parvenue à se qualifier pour latroisième fois de suite à la phase de poules. La formation sétifienne, qui est en train dedéfrayer la chronique, n'a pas pour autant eules faveurs des critiques. Nonobstant lesperformances accomplies par nos clubs sur leplan africain, les observateurs demeurentsceptiques et maintiennent leurs positionsdéfavorables quant à notre niveau.

Néanmoins, après le derby du centre, MCA-USMA, les 60.000 spectateurs qui avaient prisd'assaut le stade du 5-Juillet, ont comblé toutle monde : spectacle, ambiance colorée... Ils sesont régalés n'en déplaise aux "mauvaiseslangues".

H. Gharbi

DANS LA LUCARNE

L’ESS sauve la face

LA FÊTE DANS LES TRIBUNESLes deux matches avancés de la 26e journée de la Ligue 1-Mobilis, MCA-USMA et NAHD-RC Arbaâ, ont

tenu toutes leurs promesses, que ce soit sur le plan de l'intensité que celui de l'offensive. Le traditionnel derby au stade du 5-Juillet a tenu tout le monde en haleine.

OPSTGOLF

Le retour de TigerWoods n’est pas sûr"Il n y a aucun calendrier" précis pour le

retour en compétition de Tiger Woods, absentdu circuit PGA depuis août 2015, a affirmé son

agent pour couper court aux rumeursinsistantes annonçant le retour de l'ancien N.1mondial de golf, vainqueur de 14 tournois duGrand Chelem. Fin octobre, Woods, 40 ans, aété opéré du dos pour la troisième fois depuis2014. Mais sa récente sortie club de golf enmains, à une compétition juniors en Carolinedu Sud, non loin du circuit d'Augusta National,a fait enfler la rumeur d'un retour. Un analystede la Golf Channel a même estimé que "le

Tigre" ferait un choix "logique" en effectuantson retour les 5-8 mai au Wells Fargo

Championship, à Quail Hollow. Mais sonagent Mark Steinberg a été on ne peut plusclair sur la même chaîne: "il n'y a aucuncalendrier" pour le retour du joueur.

Mauvaise nouvelle pour le Mouloudia etses fans : Abderrahmane Hachoud, héros in-contestable du derby de la capitale grâce àson doublé (score final 2-2), pourrait êtreforcé à l'arrêt pour une période encore indé-terminée. En effet, le joueur a terminé lematch par une blessure à la cheville, appa-remment grave, si l'on se fie aux déclara-tions du défenseur-buteur. Ce dernieramême laissé entendre que Hachoud pour-rait rater la finale de la coupe d'Algérie faceau NAHD, le 1er mai prochain, au 5-Juillet.

Pour le moment, cela n'est pas d'actua-lité, mais il n'en demeure pas moins que le

latéral droit devra passer des examens, di-manche, pour connaître avec exactitude lagravité de sa blessure. Suite à quoi, il serafixé sur la possibilité de jouer ou non. Bref, il a du temps devant lui pour bien

se soigner, une semaine à peu près. Maiscela pourrait aussi se révéler insuffisant si,par malheur, sa blessure se révélait grave.

Un forfait qui risque de se révéler pré-judiciable pour le Mouloudia d'Alger qui nepeut presque plus se passer des services del'arrière droit, qui de loin, est le meilleurjoueur ces trois dernières saisons.

Amar Benrabah

MCA

Hachoud risque de rater la finale

Déclarations ES Sétif - NA Hussein Deyet MC Oran - MC Alger

mardi 26 avril Les matchs ES Sétif-NA Hussein Dey et

MC Oran - MC Alger, comptant pour la 27ejournée de la Ligue 1 Mobilis, déjà reportés unepremière fois au 7 mai, ont été reprogramméspour le mardi 26 avril, a annoncé la Ligue defootball professionnel (LFP) sur son site.

Cette dernière avait pris une première déci-sion de reporter les deux rencontres, en raisondu déroulement de la finale de la Coupe d'Al-gérie entre le MC Alger et le NA Hussein Dey,le 1er mai prochain. "Le report pour le 7 mai,communiqué récemment, a été annulé à la de-mande des clubs recevants (ES Sétif et MCOran, ndlr). La Ligue professionnelle est reve-nue à la date initiale", c'est-à-dire le 26 avril,écrit la LFP. Les autres matchs de la 27e journéede la Ligue 1 se dérouleront les vendredi 29 etsamedi 30 avril.

«La victoire nous tendait les bras, mais des er-reurs d'inattention nous ont coûté cher. Nous me-nions (2-0) mais le MCA a réussi à revenir dansle match. Nous aurions aimé gagner pour officia-liser notre titre de champion, mais malheureuse-ment ça n'a pas été le cas.»

Nacreddine Khoualed, défenseur de l’USMA :

Lotfi Amrouche, entraîneur du MCA :«C'est un résultat qui me satisfait largement eu

égard de la physionomie de la rencontre. Lesjoueurs ont trouvé les ressources nécessaires pourrevenir dans le match. On pouvait prétendre à lavictoire, d'autant que nous avons raté un bon nom-bre d'occasions. Notre prestation en deuxième pé-riode était tout simplement merveilleuse, je penseque c'est de bon augure en vue de la finale de laCoupe d'Algérie (ndlr, le 1er mai face au NA Hus-sein Dey). Je tiens à remercier notre cher publicpour son soutien tout au long de la partie, et mêmesi nous étions menés au score. Globalement, c'estun bon point à prendre en vue à la suite du par-cours.»

Ph. T

. Rou

abah

Page 16: 2005_em24042016.pdf

À PARTIR D’AUJOURD’HUInoUveaU CaLenDrier vaCCinaL

PARLEMENT Le président du Conseil national

sahraoui à alger Le président du Conseil

national sahraoui, Khatri Ad-douh, effectuera, à partir d’au-jourd’hui, une visite de troisjours en Algérie, à l'invitationdu président du Conseil de lanation, Abdelkader Bensalah, aindiqué hier un communiquéde la chambre haute du Parle-ment. M. Addouh rencontrera,durant cette visite, des respon-sables du Parlement et du gou-vernement, ajoute la mêmesource.

Deux soutiens aux groupesterroristes arrêtés à tébessa

et des munitions saisies à Bouira «Dans le cadre de la lutte antiterroriste et contre la criminalité

organisée, un fusil à pompe et une quantité de munitions ont étérécupérés à Lakhdaria dans la wilaya de Bouira (1re Région mili-taire), tandis que deux éléments de soutien aux groupes terroristesont été arrêtés à Tébessa (5e Région militaire), le 22 avril 2016»,relève la même source. Par ailleurs, un détachement combiné a in-tercepté, lors d'opérations distinctes à Djanet et à Hassi Berkinedans la wilaya d’Ouargla (4e Région militaire), «dix contreban-diers de différentes nationalités africaines, et saisi dix détecteursde métaux, un groupe électrogène, un véhicule tout-terrain et unequantité de 7.560 unités de feux d'artifice». Dans le même cadre,des éléments de la Gendarmerie nationale «ont arrêté deux per-sonnes en possession de deux fusils de confection artisanale, etont arrêté quatorze immigrants clandestins, trois contrebandierset saisi un véhicule et 1.066 unités de différentes boissons à El-Oued, Ghardaïa et Biskra (4e Région militaire)». À Souk-Ahras,Tébessa, El-Taref et Khenchela (5e Région militaire), «des tenta-tives de contrebande de 37.943 litres de carburants ont été dé-jouées», ajoute la même source.

MDN

COOPÉRATION m. messahel aujourd’hui en syrie

Le ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africain et de laLigue des États arabes, Abdelkader Messahel, effectuera, à partird’aujourd’hui, une visite de travail en Syrie, où il conduira la déléga-tion algérienne à la réunion du Comité de suivi algéro-syrien, a indi-qué hier un communiqué du ministère des Affaires étrangères. La visite sera marquée par la tenue de la 2e session du Comité de

suivi qui sera co-présidée par M. Messahel et le ministre syrien del'Économie et du Commerce extérieur, Hammam El-Jazaïri, pour exa-miner les différents aspects de la coopération bilatérale et les moyensde la promouvoir, ajoute le communiqué. Lors de cette rencontre, M.Messahel aura des entretiens avec de hauts responsables syriens surla situation prévalant dans la région et les développements régionauxet internationaux d'intérêt commun.

CRASH DE L’AVION ESPAGNOL AU MALIair algérie : l’affrètement réalisé

selon la réglementation La compagnie Air Algérie a rappelé que l'avion espagnol qui

avait subi un crash au Mali en juillet 2014 faisant 116 morts, avaitété affrété selon «toutes les conditions réglementaires» auprès de lacompagnie espagnole Swift-Air avec «un équipage espagnol».«Air Algérie informe de la publication, vendredi à Bamako, des ré-sultats du rapport final des enquêteurs français relatif au crash duvol AH 5017 du 24 juillet 2014 dans le nord du Mali, mettant encause l'erreur humaine, en raison de la non-activation par les pilotesdu système d'antigivre des moteurs», a noté la compagnie aériennenationale dans un communiqué. Elle rappelle, en outre, que «le volAH 5017 du 24 juillet 2014, qui a coûté la vie à 116 passagers, étaitopéré par un avion affrété selon toutes les conditions réglementaires,auprès de la compagnie espagnole Swift-Air avec un équipage es-pagnol», tout en réitérant «sa compassion et son soutien aux famillesdes victimes». Les autorités maliennes ont affirmé vendredi que lecrash de l'avion de la compagnie espagnole Swift-Air affrété par AirAlgérie était dû à la non-activation, par l'équipage, du système an-tigivre, rappelle-t-on. Les «capteurs de pression des moteurs avaientété obstrués, vraisemblablement par des cristaux de glace», et «lessystèmes d'antigivrage n'ont pas été activés par l'équipage», a ex-pliqué le ministre malien des Transports, Mamadou Hachim Kou-maré, lors d'un point de presse pour présenter le rapport final del'enquête rendu public à Bamako. «L'obstruction des capteurs a per-turbé le fonctionnement des moteurs, limitant la poussée à un niveauinsuffisant pour que l'avion poursuive son vol à un niveau de croi-sière», a-t-il précisé cité par les agences de presse. Le rapportconfirme les résultats préliminaires sur ce crash. Le Bureau françaisd'enquêtes et d'analyses (BEA) avait déjà révélé que la cause prin-cipale de l'accident résidait dans la non-activation par les pilotes dusystème d'antigivre des moteurs. «Les paramètres enregistrés indi-quent qu'il n'y a pas eu de manœuvre de récupération du décrochageréalisée par l'équipage», avait indiqué le BEA en avril 2015, selonles premiers éléments de l'enquête. Le vol Ouagadougou-Algers'était écrasé dans le nord du Mali, dans la région de Gossi, avec110 passagers à bord, ainsi que 6 membres d'équipage, lesquelsétaient tous Espagnols. L'avion, un McDonnell Douglas MD 83,était affrété par Air Algérie auprès de la compagnie espagnole deleasing Swift-Air. Le BEA a apporté son assistance technique à lacommission d'enquête sur les accidents et incidents d'aviation civilemalienne, à la demande du Mali.

«La signature del'accord de Parissur le climat

constitue un aboutissementet un point de départ. Cetévénement est incontestable-ment de portée historique,couronnant tant d'effort dé-ployés depuis le sommet deRio», a déclaré M. La-mamra, en marge de la céré-monie de signature del'accord qui a eu lieu ven-dredi au siège des Nationsunies. Après l'étape des ratifica-

tions, «l'accord de Paris seraexécutoire dans tous sescomposantes, y compriscelles devant répondre auxpriorités et besoins des paysen développement en ma-tière de financement et detransfert de technologies toutparticulièrement, ainsi que lapromotion des sources nou-velles de l'énergie», a préciséM. Lamamra, qui a étéchargé par le Président de laRépublique, Abdelaziz Bou-teflika, de signer l'accord aunom de l'Algérie. Cette signature marque,

selon lui, le prolongementnaturel «du rôle actif et créa-tif» que l'Algérie a joué tantdans le processus prépara-toire que dans les négocia-tions ayant abouti àl'adoption consensuelle del’accord de Paris. Il a rappelé que l’Algérie

a présenté une contributionfixant le niveau des effortsqu’elle s’est engagée à faire

pour favoriser le succès dunouveau régime juridique duclimat. Il a noté que «cettecontribution est susceptiblede connaître des ajustementsen fonction des apports exté-rieurs dont elle pourrait dis-poser». «D'ores et déjà, notre

pays s’est fixé un objectifambitieux quant à la part dessources nouvelles et renou-velables dans son mix éner-gétique dans les prochainesdécennies, le potentiel del’Algérie étant considérableà cet égard», a-t-il indiqué.Le ministre a tenu à relever,par ailleurs, que cet accordest venu donner une consis-tance aux projections que lacommunauté internationale aretenues durant la confé-rence d’Addis-Abeba sur lefinancement du développe-ment. Ainsi, la coopération

internationale pour le déve-loppement connaît «un débutde réanimation et une cer-taine impulsion dans le cadredu multilatéralisme», a sou-tenu le ministre.Il a ajouté que «l'Algérie,

qui a toujours joué un rôlepionnier pour une nouvellerestructuration des relationséconomiques et environne-mentales dans le monde, seréjouit de la signature del’accord comme un jalondans la quête d'un avenirmeilleur pour toute l’huma-nité». «Dans le respect desspécificités de l’économienationale et des groupesd’appartenance et de solida-rité de notre pays, telle quel'Afrique, cet instrument ju-ridique a vocation à transfor-mer fondamentalement leséquations internationales», aestimé M. Lamamra.

«Aujourd’hui, l’Algérieveillera avec d’autres parte-naires à ce que cet accordtienne toutes ses pro-messes», a-t-il dit.

M. Lamamra aborde lasituation du marché

pétrolier avec sonhomologue vénézuélien...

Le ministre d’État, minis-tre des Affaires étrangères etde la Coopération internatio-nale, Ramtane Lamamra, aévoqué, avec son homologuevénézuélien, Delci Rodri-guez, la situation du marchépétrolier. Les deux ministresont également abordé lespréparatifs du sommet desNon- Alignés, prévu en sep-tembre 2016 au Venezuela,ainsi que la question du Sa-hara occidental.

… et s’entretient avec lavice-présidente du

gouvernement espagnol M. Ramtane Lamamra

s'est entretenu avec la vice-présidente du gouvernementespagnol, Mme Soraya Saenzde Santamaria. Les discus-sions ont porté sur la coopé-ration bilatérale, la luttecontre le terrorisme et la si-tuation qui prévaut actuelle-ment au Mali. Les deuxparties ont également abordéla question du Sahara occi-dental, à la lumière des der-niers développements qui sesont produits dans les terri-toires sahraouis occupés.

SIGNATURE DE L’ACCORD SUR LE CLIMAT

Un évènement historiqUeLa signature de l'accord sur le climat, vendredi à New York, par près de 170 pays,

dont l'Algérie, est un événement «incontestablement de portée historique» qui devraitrépondre aux priorités des pays en développement dans le domaine énergétique, adéclaré le ministre d'État, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération

internationale, Ramtane Lamamra.

Le ministère de la Santé, de la Population et la Réformehospitalière entamera, à partir de dimanche prochain, l'appli-cation du nouveau calendrier national de vaccination infantilequi englobe le vaccin contre la poliomyélite par voie injecta-ble, le vaccin contre la rubéole, le vaccin contre les oreillonset le vaccin contre le pneumocoque. La mise en œuvre de cenouveau programme sera assurée par plus de 2.000 profes-sionnels de la santé, notamment au niveau des centres de soinsde proximité, 195 établissements publics hospitaliers, 15 CHUet 31 autres centres de protection maternelle et infantile. Leministère avait donné la semaine dernière le coup d'envoi dela campagne de sensibilisation sur le nouveau calendrier na-tional de vaccination en coordination avec l'Agence nationaled'édition et de publicité (ANEP). Au vu de l'importance accordée par les autorités publiques

à protéger les générations futures des maladies infectieusestransmissibles, une enveloppe de 10 milliards, contre 3,3 mil-liards l'année dernière. Le nouveau calendrier concernera lesenfants nés à partir du 24 avril 2016, alors que les corps mé-dical et paramédical poursuivront l'application de l'ancien ca-lendrier jusqu'en 20120.

Le professeur Rachida Boukhari, membre de la commis-sion d'experts ayant contribué à l'élaboration de ce nouveaucalendrier, a affirmé que le nouveau programme de vaccina-tion contribuera à réduire le taux de mortalité infantile en Al-gérie estimé actuellement à 22 décès pour 1.000 naissances à18 décès pour 1.000 naissances au cours des prochaines an-nées, outre la réduction de la durée de leur hospitalisation.Pour sa part, le professeur Abdelkrim Soukhal, épidémiolo-giste, a salué la mise en œuvre de cette nouvelle campagne quiintervient après celle menée en Algérien durant les années1990 qui a contribué à l'éradication de la rougeole et la polio-myélite. Le chef de service pédiatrie au CHU Frantz-Fanon(Blida), le professeur Chaouki Kadache a estimé, de son côté,que l'introduction des nouveaux vaccins aura un impact positifsur la santé publique et contribuera à la réduction des prisesd'antibiotiques chez les enfants. Le représentant du bureau duFonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF) à Alger,Marc Lucet, avait salué l'introduction par l'Algérie de quatrevaccins simultanés dans ce nouveau calendrier de vaccinationen application recommandations de l'Organisation mondialede la santé (OMS) et de l'UNICEF.

L’Association marocaine des droitsde l’homme (AMDH) a fait état, dans sonrapport annuel 2015, d’une détériorationsensible de la situation des libertés et desdroits humains au Maroc. Dans le do-maine des libertés publiques, le droit aurassemblement pacifique, à la libertéd’expression et d’opinion, l’AMDH anoté «un recours abusif de l’État maro-cain à une approche sécuritaire répressivepour la confiscation des libertés et droitsfondamentaux des citoyens par le renfor-cement de son contrôle sur les associa-tions des droits de l’homme et lesdifférentes forces démocratiques». Elle aaussi relevé l’interdiction arbitraire desactivités de plusieurs associations natio-nales, internationales et régionales, enplus de l’expulsion de représentantsd’instances internationales telle Amnesty

International, contrairement aux lois in-ternationales, mais aussi aux engage-ments de l’État lui-même. L’associationa, par ailleurs fait état de «cas de torturedans nombre de centres de détentioncomme dans les prisons», imputant le re-cours à la torture à l’absence de volontépolitique de rompre avec ce procédé surfond de violation continue des droits del’Homme en général. S’agissant de la si-tuation dans les prisons marocaines,l’AMDH a relevé que la plupart des pri-sonniers vivaient de «véritables souf-frances» suite aux agressions sous toutesses formes. Des cas de décès ont été en-registrés parmi les détenus pour absencede soins ou dégradation de l’état de santé,selon le document qui cite une privationd’autres droits tels poursuivre des étudesou l’accès à la documentation (livres, re-

vues, journaux... ). L’association a relevéplusieurs violations de la liberté indivi-duelle, notamment «la censure des intel-lectuels et artistes, en raison de leurstendances religieuses, intellectuelles etartistiques», outre la «stigmatisation descitoyens par des tiers personnes pour leurmanière de s’habiller ou leur identité».Sur les plans socio-économique et cultu-rel, des violations récurrentes ont été re-levés, a fait savoir l’associationmarocaine. 62,9% des salariés ne bénéfi-cient pas de contrat de travail, 18,4% seu-lement des citoyens retraités perçoiventune pension et 60% d’entre eux ne béné-ficient pas de couverture sanitaire, a-t-elle indiqué. L’AMDH a souligné que leshandicapés sont les «plus vulnérables»parmi la population, car privés des droitsles plus élémentaires.

DROITS DE L’HOMMEAU MAROC Détérioration