20 fÉvrier – 15 avril 2019 erika verzutti · livro de crianca / children’s book, 2013 béton,...
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DIRECTION DE LA COMMUNICATION ET DES PARTENARIATS
DOSSIER DE PRESSE
ERIKA VERZUTTI MUTATIONS / CRÉATIONS 3 20 fÉVRIER – 15 AVRIL 2019
#ExpoErikaVerzutti #MutationsCreations
ERIKA VERZUTTI
SOMMAIRE
ERIKA VERZUTTI 20 fÉVRIER – 15 AVRIL 2019GALERIE 3, nIvEAu 1 dAns LE cAdRE dE mutAtIons / cRéAtIons 3
COMMUNIQUÉ DE PRESSE p. 1 - 2
ERIKA VERZUTTI p. 3 - 4 AvAnt-pRopos pAR sERGE LAsvIGnEs Et bERnARd bLIstènE
lE PARCOURS DE l'ExPOSITION p. 5 - 7
ERIKA VERZUTTI p. 8 - 14 lA SCUlPTURE COMME PROCESSUS VITAl pAR cHRIstInE mAcEL CHRONOlOGIE p. 15 - 19 lISTE DES ŒUVRES ExPOSÉES p. 20 - 21
lE CATAlOGUE DE l'ExPOSITION p. 22
lES PARTENAIRES DE l'ExPOSITION p. 23
INFORMATIONS PRATIQUES p. 24
direction de la communicationet des partenariats
directriceAgnès Benayer+ 33 1 44 78 12 [email protected]
attaché de presseTimothée Nicot+ 33 1 44 78 45 [email protected]
centrepompidou.fr
mai 2018
COMMUNIqUÉ DE PRESSEERIKA VERZUTTI 20 fÉVRIER – 15 AVRIL 2019GALERIE 3, nIvEAu 1 dAns LE cAdRE dE mutAtIons / cRéAtIons 3
Alors que certains artistes cherchent à intégrer le vivant dans leur œuvre, l'artiste brésilienne Erika Verzutti (née en 1971) l’envisage comme un processus vital en soi, épousant les principes de génération et d’indiscipline. L’exposition monographique que le Centre Pompidou lui consacre du 20 février au 15 avril 2019, la première de grande envergure en Europe, déploie une œuvre emplie d’évocations animales et végétales. Elle revendique la sensualité, à rebours d’une tendance néo-moderniste et conceptuelle. Elle est présentée parallèlement à l’exposition La Fabrique du vivant, dans le cadre de la troisième édition du cycle Mutations / Créations.
Un dispositif original, conçu par l'artiste, embrasse tout l’espace de la Galerie 3 et mêle
sculptures en bronze, céramique, ciment ou papier mâché dans une scénographie d’îlots,
regroupant des « familles » de sculptures. « Tarsila » en hommage à l’artiste surréaliste
brésilienne Tarsila do Amaral, les « Missionnaires », les « Tortues », la famille « Brasilia »
en référence au Brésil des années 1960 ou les « Cimetières » constitués de rebuts de
sculptures et de ratages.
direction de la communicationet des partenariats
directriceAgnès Benayer+ 33 1 44 78 12 [email protected]
attaché de presseTimothée Nicot+ 33 1 44 78 45 [email protected]
centrepompidou.fr
#ExpoErikaVezutti #MutationsCreations
Erika verzutti, Cisne com pinse, 2015 © Jason mandella
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Ces « familles » n’ont pas de thématique véritable et suivent une règle incertaine. Une
œuvre en engendre souvent une autre et les apparences y sont trompeuses : un moulage
de banane se fait insecte, à partir d’une betterave et d’un céleri se crée un baiser ; le
bronze devient pierre et le papier mâché, caoutchouc.
Une pièce nouvelle et monumentale évoquant un cygne fait office de socle pour les
sculptures de l’artiste, telle une « mère » au sein de cette grande tribu. Erika Verzutti
présente également des reliefs muraux en bronze ou ciment souvent rehaussés de
peinture, dans un cabinet à l’atmosphère plus intimiste.
La part « féministe » de la sculpture d’Erika Verzutti constitue enfin un aspect crucial de
son œuvre, inversant parfois les genres, jouant de la fascination pour le féminin et tout ce
qui en constitue un cliché : les formes courbes des fesses, la référence au make-up et aux
vêtements dits « sexy » comme le bikini, voire à la profession de call-girl. Là encore, sa
liberté se veut totale, provocante, pleine de gaieté et d’ironie.
Son œuvre a été exposée dans plusieurs institutions internationales telles que la
Biennale d’art de Venise Viva Arte Viva avec une « Tortue » géante et un « cimetière pour
animaux » (2017), la Biennale de São Paulo (2016), le Sculpture Center de New York
(2015), le Solomon R. Guggenheim Museum de New York (2014) et la Biennale de Lyon
(2012).
Laboratoire annuel de la création et de l'innovation au Centre Pompidou, Mutations / Créations
interroge les liens entre arts, science, ingénierie et innovation. Cet événement réunit des artistes,
des chercheurs, des scientifiques, qui questionnent le rôle de la création au regard des
technosciences et du numérique. Après une première édition en 2017 dédiée aux modes de
conception et de fabrication liés à l’impression 3D, une deuxième édition en 2018 sur l'histoire
du code numérique et la manière dont les artistes s’en sont emparés depuis les années 1960,
cette troisième édition questionne le vivant et ses protocoles de (re)création. Au croisement des
disciplines, Mutations / Créations 3 convoque les arts plastiques, le design et l'architecture,
à travers une exposition collective La Fabrique du Vivant, qui réunit une cinquantaine de créateurs ;
la première exposition monographique en Europe de l'artiste brésilienne Erika Verzutti, ainsi que la
troisième édition du Forum Vertigo, organisé par l'Ircam.
MUTATIONS / CRÉATIONS 3
lUNDI 18 FÉVRIER / 10H – 13H EN PRéSENCE DE L'ARTISTE ET DE ChRISTINE MACEL, CoMMISSAIRE DE L'ExPoSITIoN CoNjoINTEMENT AU VERNISSAGE DE L'ExPoSITIoN lA FABRIQUE DU VIVANT EN PRéSENCE DE MARIE-ANGE BRAYER ET oLIVIER ZEIToUN, CoMMISSAIRES DE L'ExPoSITIoN TOURNAGES TV, INTERVIEwS RADIO SUR RENDEZ-VoUS
VERNISSAGE PRESSE
Mutations / Créations 3 bénéficie du soutien de
PARTENAIRES
Grand mécène
COMMISSARIAT
Christine Macel, Conservatrice générale, cheffe du service création contemporaine et prospective
Assistée de Loïc Le Gall, Attaché de conservation, service création contemporaine et prospective
lE CATAlOGUE DE l'ExPOSITION
éditions du Centre Pompidou / Format 24 x 30 cm / 160 pages / Bilingue anglais – français / 35 euros
89 œuvres reproduites / Chronologie illustrée
Essais : Christine Macel : La sculpture comme processus vital / Sculpture as a Vital Process
josé Augusto Ribeiro : En grimpant au mur / Climbing the wall
Chris Sharp : De l’importance d’être ambigu / The Importance of Being Ambiguous
L'ExPOSITION
Mutations / Créations 3 est en partenariat média avec
L'exposition Erika Verzutti bénéficie du soutien de
communIQué dE pREssEERIKA vERZuttI
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AvAnt-pRoposERIKA vERZuttI
ERIKA VERZUTTI AVANT-PROPOS
Le Centre Pompidou présente la première grande exposition en Europe de l’artiste
brésilienne Erika Verzutti installée à São Paulo, active depuis près de vingt ans et déjà
reconnue sur la scène internationale. Son œuvre singulière, évoque un autre vivant,
plein d’animaux et de végétaux, un vivant du quotidien. À l’heure où le monde est fasciné
par les nouveautés technologiques, Erika Verzutti le prend à rebours entre humour et
références à l’histoire de l’art et à la culture populaire. La part « féministe » de la sculpture
de Verzutti constitue également un aspect crucial de son œuvre, se jouant des notions de
genre et des stéréotypes sexuels. Son œuvre est libre mais aussi provocante, revigorante
dans le contexte contemporain. C’est pourquoi son exposition constitue un contrepoint
particulièrement pertinent dans le cadre de la troisième édition de Mutations / Créations,
dédiée cette année au vivant.
Serge lasvignesPrésident du Centre Pompidou
Bernard BlistèneDirecteur du Musée national
d’art moderne / Centre de Création Industrielle
texte extrait du catalogue de l'expostion (cf. p.22)
Pour son exposition au Centre Pompidou, l’artiste a imaginé un dispositif original et inédit
embrassant tout l’espace de la Galerie 3, mêlant ses sculptures en bronze, céramique,
ciment ou papier mâché, souvent peintes, dans une scénographie marquée par plusieurs
îlots regroupant des ensembles de sculptures. Au centre de l’exposition, une nouvelle œuvre
monumentale évoquant un cygne, produite spécialement pour l’exposition et qui ne manquera
pas d’intriguer le visiteur, fera également office de socle à d’autres sculptures de l’artiste.
L’exposition n’aurait été complète sans les reliefs muraux en bronze ou ciment souvent
rehaussés de peinture. Tour à tour légers et capricieux, fruits de l’impulsion et de la
méditation, ils revêtent des apparences variées et montrent combien la couleur joue un rôle
central chez Erika Verzutti. À travers cette exposition, il s’agit donc de proposer au public une
expérience sensible et donner pleinement à éprouver une œuvre qui respire l’énergie d’une
artiste à la sensibilité généreuse.
Livro de Crianca / Children’s Book, 2013béton, bronze, argile, pâte à modeler,
argile tendre23 × 29 × 3,5 cm
collection particulière © Eduardo ortega
courtesy of the artist
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AvAnt-pRoposERIKA vERZuttI
Cette exposition a été réalisée avec l’entier concours d’Erika Verzutti que nous remercions ici
très chaleureusement. Elle a été initiée par Christine Macel, Conservatrice générale du
patrimoine, en charge du service de la Création contemporaine et Prospective au Musée
national d’art moderne, qui a assuré le commissariat en grande complicité avec l’artiste.
L’exposition et son catalogue n’auraient pu voir le jour sans le concours de toutes les équipes
du Centre Pompidou, dont nous tenons à saluer ici le travail et l’engagement. Nous remercions
également les généreux soutiens qui ont rendu possible cette exposition, ainsi que les prêteurs
– particuliers ou institutions –, qui ont bien voulu nous confier leurs œuvres pour les offrir au
regard curieux de nos visiteurs.
Peacock, 2014papier mâché, pinceaux
et peinture iridescente 91 × 91 × 20 cm
Fortes d’Aloia & Gabriel © thomas strub
courtesy of the artist
25
PARCOURS DE L'EXPOSiTiONLA FABRiQUE DU ViVANT
Le PARCOURS De L'eXPOSITION GALeRIe 3, NIveAU 1
2
SUD
NORD
GROUPe 3
GROUPe 2
GROUPe 1
GROUPe 4
GROUPe 5PIèCeS mURALeS
6
7
3
4
5
8
9
1011
12
13
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15
17
1
16
scénographie Jasmin Oezcebi
vues 3D © DR
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pARcouRs dE L'EXposItIonLA FAbRIQuE du vIvAnt
qUELqUES œUVRES PHARESDU PARCOURS
2. Bikini, 2017 © michael brzezinski1. Centipede, 2017 © sebastiano pellion di persano
3. Porco, 2017 © Eduardo ortega 4. Sex, 2017 © Everton ballardin 5. Neo Rex, 2008 © Eduardo ortega
6. Egg Tower, 2013 © Eduardo ortega
7. Grandfather, 2014 © thomas strub
8. Painted Lady, 2014 © Eduardo ortega
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pARcouRs dE L'EXposItIonLA FAbRIQuE du vIvAnt
9. Mineral, 2013 © Eduardo ortega
10. Beijo, 2011 © Eduardo ortega
11. Tarsila com Laranja, 2011 © Eduardo ortega
12. Missionary, 2011 © Eduardo ortega
13. Jaspera, 2006-2008 © Eduardo ortega
14. Desenho/Drawing, 2011 © Eduardo ortega
15. Cinse com Pincel, 2015 © Jason mandella
16. Star without makeup, 2015 © michael brzezinski
17. Livro de Crianca, 2013 © Eduardo ortega
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LA scuLptuRE commE pRocEssus vItALERIKA vERZuttI
ERIKA VERZUTTI LA SCULPTURE COMME PROCESSUS VITAL
Christine Macel Conservatrice générale,
Cheffe du service création contemporaine et prospective du Centre Pompidou,
Commissaire de l'exposition
texte extrait du catalogue de l'expostion (cf. p.22)
À l’heure où plusieurs artistes s’intéressent
à intégrer le vivant dans l’œuvre même,
à embrasser le biologique dans une
fascination envers les innovations
technologiques qui modifient l’humain
et la perception qu’il a de lui-même,
Erika Verzutti l’envisage comme un
processus vital en soi, épousant les
principes de génération et d’indiscipline.
Elle regroupe d’ailleurs ses œuvres en
plusieurs « familles », évoquant volontiers
ses sculptures comme des êtres reliés entre
eux, d’abord dans son imaginaire, ensuite
dans leur matérialité, parce que l’une a
souvent engendré l’autre. Son premier
papier mâché de 2014, après l’utilisation
de la céramique et du bronze pendant une
dizaine d’années, porte ainsi le titre de
Grandfather [Grand-Père] (2014), qui donnera
naissance à une véritable lignée. 1
L’œuf, motif de nombreuses sculptures,
constitue également une métaphore d’une
œuvre qui se veut « fertile » : « Produire une
œuvre, c’est comme casser un œuf. 2 »
Cependant, cette génération interne à
l’œuvre conserve une apparence insoumise.
Parce qu’elle épouse une logique très
personnelle, pleine de méandres et
d’inattendus, ensuite parce qu’Erika Verzutti
embrasse le monde à 360 degrés, sans
établir aucune hiérarchie entre ce qui
retient son attention, du monde vivant à
l’histoire de l’art en passant par la culture
des GAFA. Son approche recèle autant de
détermination, de volonté, de force
sensuelle et vénusienne, que de doutes,
de failles et de chaos, qui nourrissent ses
sculptures. Il lui a enfin fallu un certain
aplomb pour développer dans les années
2000 une œuvre à la dimension
humoristique, voire ironique, aux
apparences de non-fini, quand dominait au
Brésil un art issu du modernisme
néoconcret, où l’abstraction le disputait au
conceptuel.
C’est donc à rebours de cette histoire à
laquelle elle concédera quelques retours,
qu’elle a surgi sur la scène artistique,
après quelques années de tâtonnements.
En 2003 naît la « Tarsila Family »,
en hommage à Tarsila do Amaral, l’artiste
surréaliste brésilienne à laquelle elle
emprunte à plusieurs reprises un motif de
sa peinture Sol poente de 1929, une forme
phallique courbée qui évoque pour elle
autant le cygne, le concombre ou le
dinosaure. Cisne com Pincel (2003-2012),
un bronze à la forme recourbée comme un
long cou qui planterait son extrémité dans
les poils d’un pinceau, possède d’emblée
plusieurs caractéristiques de la pratique de
Verzutti.
1 « Grandfather est ma première sculpture en papier mâché. En voyant son allure
squelettique et grisâtre, j’ai pensé qu’il était le grand-père de toutes les autres œuvres. »
Erika verzutti, entretien avec l’auteur, avril 2018.
2 cité dans michele d’Aurizio,
« Erika verzutti talks about sharing the experience of making »,
Flash Art International,
Grandfather, 2014papier mâché, résine et béton
169× 40 × 26 cm collection maria Rita drummond
et Rodolfo barreto© thomas strub
courtesy of the artist
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LA scuLptuRE commE pRocEssus vItALERIKA vERZuttI
Sorte de cygne esquissant un baiser avec
le pinceau qui le soutient – comme si la
sculpture embrassait la peinture, ce qu’elle
ne tardera d’ailleurs pas à faire – cette
œuvre conjugue de multiples références au
vivant, à l’histoire de l’art, et à des temps
multiples, tout en envisageant plusieurs
argile puis reprise en 2012 en pâte à
modeler auto-durcissante (DAS). Le pinceau
qui soutient la sculpture, telle une béquille,
résout le problème de la gravité qui occupe
également nombre d’œuvres dans
lesquelles sont appréhendées des questions
de stabilité et d’instabilité. 3 Autoportante,
Cisne com Pincel comprend avec sa forme
évasée à la base, son propre socle, son
autonomie sculpturale. Elle évoque
également le rapport de la sculpture à la
peinture, constant dans l’œuvre de Verzutti,
que la prochaine sculpture, Dodoi (2003)
souligne plus que tout autre : les coups
de pinceaux insistent sur les endroits
« importants », comme un commentaire
sur la sculpture elle-même. Elle possède
également cet aspect non-fini, ces
empreintes laissées par l’artiste conférant
à sa sculpture sa tactilité si particulière.
Le titre, « Cygne avec pinceau », souligne
l’incorporation du monde animal dans
l’œuvre. Il révèle l’importance de la
dimension du langage dans la sculpture de
Verzutti, qui prend parfois des dimensions
surprenantes, suscitant des associations
mentales chez le spectateur. « j’aime les
titres, dit Verzutti, je ne fais jamais
l’impasse là-dessus. je crois qu’un artiste
devrait nommer les choses puis se taire. 4 »
Enfin, la forme phallique dont l’extrémité
plonge dans les poils du pinceau écrasé
par son poids possède de fortes
connotations sexuelles dont l’artiste
ponctue son œuvre terrienne, avec gaieté
et humour, lorsqu’elle dénomme ainsi une
« famille » ultérieure les « Missionnaires ».
La forme du « cygne » fait son retour à
plusieurs reprises, jusqu’à prendre une
taille humaine en 2014 avec Cisne com Palco,
où l’arbre tropical du tableau de Tarsila est
à hauteur de forêt. Cette sculpture en fibre
de verre et papier mâché devient
soudainement une scène pour un
performeur perché sur des hauts talons,
qui en lieu et place du pinceau, vient tendre
son bras vers le « bec » du cygne tout en
déclamant un monologue écrit par Verzutti.
Durant les dix années qui séparent ces deux
œuvres, Erika Verzutti a fondé plusieurs
familles : les « Animaux », les « Tortues »,
les « Cimetières », les « Missionnaires » et
la famille « Brasília ».
Cisne com Palco / Swan with Stage, 2014polystyrène, fer, papier mâché,
fibre de verre et acrylique 290 × 448 × 253 cm
vue de la performance avec vinicius massucato,
« postcodes », casa do povo, são paulo, 2014
© Eduardo ortega courtesy of the artist
problématiques qui animent les prochaines
sculptures. Les mondes animal et végétal
s’entremêlent, tout en s’inscrivant à rebours
de l’époque dans une référence aux
préceptes d’un Graça Aranha qui, dans les
années 1920, appelait à la conversion de la
nature en art, inspirant lui-même les
références « primitivistes » d’oswald de
Andrade et son épouse Tarsila do Amaral.
Chez cette dernière, la végétation prend
une apparence phallique dans une stratégie
« anthropophage » revendiquant un rapport
avec les racines afro-brésiliennes avec
lesquelles elle n’a d’ailleurs que peu de
rapport personnel. Pour Erika Verzutti
l’emprunt formel ne s’inscrit pas non plus
dans une dimension politique, mais
revendique une sensibilité surréaliste
proche de sa manière d’envisager le monde,
où la banane devient insecte, le fruit tortue
ou la femme fruit, de même qu’une attitude
anthropophage qui absorbe de nombreuses
références. Dessinant une sorte de baiser,
Cisne com Pincel a d’abord été réalisée en
3 cette question de la recherche de l’équilibre ou homéostasie est d’ailleurs au
centre de la réflexion sur le vivant d’Antonio damasio dans L’Ordre étrange des
choses. La vie, les sentiments et la fabrique de la culture, paris, odile Jacob, 2017.
n° 300, janvier-février 2015.
4 cité dans Ian berry, « Incorrect beauty: A dialogue with Erika verzutti by Ian berry »,
dans Erika Verzutti: Mineral, cat. expo., saratoga springs,
the Frances Young tang teaching museum, Art Gallery at skidmore college, 2015,
210
LA scuLptuRE commE pRocEssus vItALERIKA vERZuttI
De même, elle a commencé à produire de
nombreuses sculptures ou reliefs muraux
souvent peints. Tandis qu’elle explorait
de multiples facettes sculpturales,
elle commençait également à envisager
l’exposition comme un médium à part
entière, malgré une certaine réticence
initiale. [...] En 2016, son exposition « Swan,
Cucumber, Dinosaur », au Pivô Art and
Research, à São Paulo, dans l’architecture
d’oscar Niemeyer, a marqué une nouvelle
étape dans cette confrontation de la
sculpture au spectateur et à l’espace
même de l’exposition. Swan Catwalk (2016),
une sculpture de plus de trois mètres de
hauteur et huit mètres de longueur,
se présente comme une scène étroite où
l’on pourrait « défiler » comme sur un
podium, une sculpture scénique en quelque
sorte. Pour la première fois, Erika Verzutti
confronte directement son œuvre à un
espace architectural. En une quinzaine
d’années, elle a exploré la sculpture dans
ses dimensions les plus monumentales
jusqu’à envisager pour son exposition au
Centre Pompidou de faire d’un nouveau
cygne à double tête un gigantesque socle
pour ses propres sculptures, projetant de
transformer l’espace lui-même une sorte
d’œuvre d’art totale. Telle une « mère »
géante pour ses « familles » « Tarsila »,
« Animaux », « Missionnaires » et
« Brasília » à l’exception des « Tortues »
et des « Cimetières » –, elle doit occuper
l’espace central de la galerie, supportant
les œuvres dans cette logique initiale de
la génération et de l’indiscipline,
caractéristiques du vivant. Car ce
classement par famille ne doit pas laisser
entendre une quelconque logique policée,
mais bien plutôt des regroupements parfois
poreux sans véritables sujets ni thèmes.
Le sujet n’est jamais premier dans la
démarche de Verzutti, mais bien plutôt la
« conversation », selon ses propres termes,
qu’elle va entretenir avec sa sculpture dans
le processus de sa réalisation. Ainsi,
plusieurs problématiques communes
traversent ses œuvres, certaines les
révélant plus que d’autres.
Verzutti a travaillé plusieurs années chez
elle dans sa cuisine, avant de la quitter pour
un studio à peine plus grand, prêtant une
attention constante aux diverses étapes du
processus de création de ses sculptures.
Revendiquant le home-made au moment
où de nombreux artistes s’entourent
d’assistants et de compétences, Verzutti
travaille d’abord ses sculptures à partir
d’une argile brune qu’elle aime à modeler,
dans un dialogue qui a à voir autant avec
son intériorité et ses dispositions
psychologiques du moment qu’avec l’art
lui-même. Elle utilise également divers
objets, souvent organiques, qui peuplent
naturellement sa cuisine, fruits et végétaux,
pour en réaliser des moulages.
Assemblages, additions ou soustractions,
modelage et moulage constituent ainsi les
premières phases. Ces sculptures sont
ensuite réalisées en bronze ou en ciment
avant qu’elle n’y ajoute des rehauts de
peinture jusqu’à ce que, à partir de 2014,
elle ne se tourne vers le papier mâché qui
lui rend toute l’autonomie du processus,
bien qu’elle en ait toujours contrôlé toutes
les étapes. Cette pratique « traditionnelle »,
ainsi que ses nombreuses références
inattendues au surréalisme, de Tarsilado
Amaral à Maria Martins, revendique une
certaine libération par rapport aux
injonctions conceptuelles de l’époque tout
autant qu’elle la place dans un véritable défi
de réinvention de la sculpture par rapport
aux grandes figures qu’elle regarde .../...
Jaspera, 2006-2008bronze et acrylique
55 × 25 × 25 cmcollection david H. brolliet,
Genève© Eduardo ortega
courtesy of the artist
211
LA scuLptuRE commE pRocEssus vItALERIKA vERZuttI
.../... – et qui regarde – et qui ne sont pas
forcément celles qui font alors référence
à l’international. Et c’est justement son
attitude frondeuse, son rejet des diktats,
son indifférence face aux oppositions
binaires, sa surprenante assurance,
voire son impertinence, – rappelant celle
d’un Franz West ou d’un Mike Kelley –, qui
lui permettent, grâce à une inventivité et
une puissance suggestive unique de créer
ses sculptures à la fois sensuelles et
étranges, drôles et pétillantes, violentes
et fragiles. Réalisée grâce à l’adjonction
de betterave et de céleri, Beijo/Kiss (2011)
évoque à l’évidence les créatures hybrides
et imaginaires en bronze d’une Maria
Martins 6, issues d’un mélange entre
l’humain et le végétal, se référant aux sexes
féminin et masculin dans une exubérance
érotique et vitaliste qui avait séduit autant
André Breton que Marcel Duchamp.7
Mais Beijo fait oublier ses références
végétales pour se transformer en un
face-à-face entre deux créatures phalliques
troublant les genres, dont les becs allongés
se font face sans se toucher.
Lorsqu’elle utilisera l’œuf, Verzutti
expliquera d’ailleurs qu’elle lui trouve plus
de qualité masculine 8 que féminine, jouant
clairement avec les classifications genrées.
Le rehaut de peinture acrylique mate très
pigmentée confère à cette sculpture une
tonalité stridente, une dimension agressive
tout autant que tactile. La part « féministe »
de la sculpture de Verzutti constitue un
aspect crucial de son œuvre, qui tout à la
fois déconstruit les genres, jouant tout
autant de sa fascination pour le féminin et
tout ce qui en constitue un cliché : les
formes courbes des fesses, la référence au
make-up et aux vêtements dits « sexy »
comme le bikini, voire à la profession de
call-girl. 9 Là encore sa liberté se veut totale
et provocante, l’artiste n’hésitant pas à se
référer également aux soap operas comme
dans la sculpture Saramandaia 10 (2006).
Et quand elle revisite le célèbre Savarin
Coffee de jasper johns c’est pour en créer
une version féminine intitulée, non sans
ironie, Jaspera (2006-2008). La famille des
« Missionnaires », qui évoque la position du
Kâma Sûtra la plus basique et souvent .../...
Beijo / Kiss, 2011bronze et acrylique
édition de 338 × 36 × 12 cm
collection particulière © Eduardo ortega
courtesy of the artist
6 tout comme l’œuvre intitulée Maria (2011).
7 notons d’ailleurs que l’exposition des œuvres de maria martins à son retour au
brésil en 1950 avait été mal reçue alors que dominait la tendance d’un art concret après
le succès de la rétrospective de max bill à são paulo en 1950. Le contexte artistique
brésilien a longtemps privilégié cette tendance moderniste avant que des artistes
comme tunga ou Ernesto neto ne rencontrent un succès international.
8 « c’est amusant parce que j’ai tendance à
associer l’image de l’œuf à la masculinité. J’ai récemment choisi Boyfriend (2014)
comme titre d’un relief en bronze où sont enchâssés deux œufs d’autruche. », cité dans michele d’Aurizio, art. cité.
9 The Dress (2015), Call Girl (2013),
Girl with a Pearl Earring (2013), 3 Boobs (2018), Star without make-up (2015),
Bikini (2015), The Painter’s Wife (2015).
10 Saramandaia est le titre d’un roman qui donna naissance à un célèbre soap opera
télévisé brésilien des années 1970.
212
LA scuLptuRE commE pRocEssus vItALERIKA vERZuttI
.../... raillée, regorge de figures féminines,
de Vénus fruitées et d’éléments phalliques
comme les bananes devenues sexe féminin
– si elles ne rappellent pas la célèbre
ceinture d’une joséphine Baker endiablée
(Painted Lady, 2011). Un des autres aspects
de Beijo est l’incorporation du socle dans la
sculpture, ici deux formes rappelant des
briques, une tradition pour le moins
moderniste, mais revisitée de manière
inattendue. La plus radicale des solutions
consiste souvent à éliminer le socle en
recherchant une stabilité, parfois précaire
de la sculpture. Avec Ostrich (2008), ce sont
les branches en bronze qui créent ainsi
l’équilibre de cet étrange animal tripède.
Dans Desenho (2011), c’est le pinceau qui
sauve la stabilité de cette araignée
composée de légumes. Avec les tortues,
ce sont les pieds même du reptile qui
redonnent une emprise terrienne à ces
sculptures, avec leurs pattes ici en
plasticine, là en cannettes de soda.
La métaphore du féminin se poursuit
lorsque Verzutti évoque une sculpture
sur hauts talons, comme résolution de la
question sculpturale posée par ses tables
recouvertes parfois de plus petits éléments.
D’autres solutions sont trouvées grâce au
recyclage humoristique, comme par
exemple Neo Rex (2008), qui tire son titre
de la marque de ciment qui a fabriqué
l’élément faisant socle.
L’apparente spontanéité et l’irrévérence des
sculptures de Verzutti ne doivent cependant
pas oblitérer d’autres énergies qui innervent
son œuvre, tant son processus vital se teinte
parfois d’une certaine mélancolie quand il
ne se confronte pas directement à l’idée du
deuil. La série des cimetières avec
notamment l’exposition « Pet Cemetery »
en 2008 est arrivée au moment où l’artiste
craignait que son chat ne meure. En même
temps ces sculptures au sol alignent des
leftovers [vestiges] d’œuvres qui n’auraient
pas dû servir. Son premier cimetière,
Indigentes (2008), est ainsi constitué
uniquement de sculptures ratées posées
sur des pierres. Le cadavre d’un chien en
plasticine côtoie une boîte en marbre et des
mégots de céramique peinte, à la manière
de Peter Fischli et David Weiss.
Neo Rex, 2008béton, biscuit, bois, acrylique 150 × 64 × 48 cmFortes d’Aloia & Gabriel © Eduardo ortega courtesy of the artist
213
LA scuLptuRE commE pRocEssus vItALERIKA vERZuttI
Cemitério com Franja (2014) regroupe
également des leftovers et des objets
trouvés, tandis que Mineral (2013) reproduit
une sorte de forêt de minéraux figés dans le
bronze. Le choix du matériau le plus
résistant qui soit n’est peut-être pas
indifférent à la volonté vitaliste de Verzutti
qui paraît s’opposer coûte que coûte au
l’inactivité. 11 Les colonnes brancusiennes,
telles que Egg Tower (2013), Painted Lady
(2012) ou Dieta (2017), conservent leurs
références sexuelles tout comme le ton
du jeu.
C’est avec la série « Brasília » qu’Erika
Verzutti se confronte plus directement à
la tradition moderniste brésilienne, et
notamment à la ville qui a symbolisé le
développement du Brésil dans les années
1960, avec les bâtiments de Lúcio Costa et
oscar Niemeyer. La construction de Brasília
entamée juste au moment où a lieu
l’exposition d’art concret à São Paulo en
1956, ouvre la voie à une nouvelle ville,
utopique, fonctionnaliste et autoritaire. Pour
Brasília (2010), elle moule des jacquiers, de
gros fruits qu’elle associe au règne minéral,
tout en y opérant des coupes géométriques
bien tranchées, apposant ensuite sur le
bronze des aplats de peinture acrylique
blanche ou bleue. « Le fruit du jacquier est
un bloc, une sorte de monolithe de la
nature. C’est un volume qui n’attend que
d’être sculpté. Quand j’ai entamé sa chair
pour la première fois, j’ai eu l’impression de
m’attaquer à une bête sauvage.
L’organisation temporelle évoquée dans
Dias da Semana (2017), constituée de
formes géométriques empilées et
diversement colorées, se trouve cependant
commentée avec l’humour habituel. Au
dimanche est associée la couleur marron,
car Erika Verzutti n’aime pas les dimanches,
ceux-ci lui évoquant la solitude et
dépérissement, jusqu’à évoquer la
résistance de la pierre et des couches
géologiques qui ramènent à des temps
préhistoriques. Le cimetière pour animaux
réalisé pour la Biennale d’art de Venise en
2017 dans le Giardino delle Vergine, peuplé
de diverses sculptures comme Porco (2017)
ou Dinosaur with Helmet (2017), a ainsi
vaillamment résisté pendant plusieurs mois
à la végétation qui l’envahissait peu à peu.
Depuis quelques années Erika Verzutti
a opéré un tournant dans son œuvre,
avec deux familles moins débridées et
plus sobres : les « Missionnaires » et
« Brasília ». Avec l’exposition « Missionary »
réalisée à São Paulo en 2011, elle dit
éprouver la possibilité de se reconnecter
avec une histoire de l’art moderniste
d’Amérique latine. De fait, cette exposition
plus abstraite rencontre un indéniable
succès. Pepinos/Cucumber (2011) marque
ainsi un virage. La référence à l’œuvre de
Sérgio de Camargo, c’est-à-dire à une
tradition plus géométrique et cependant non
rationaliste, révèle une attention à l’ordre
des choses comme à l’insanité de
l’ordonnancement.
Mineral, 2013bronze, béton, argile, acrylique, cire
dimensions variables ca. 74 x 420 x 240 cm
vue de l'exposition Carnegie International, carnegie museum of Art, pittsburgh, 2013
tiroche deLeoncollection and Art vantage
pcc Limited © Eduardo ortega
courtesy of the artist
11 Entretien avec l’auteur, avril 2018.
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LA scuLptuRE commE pRocEssus vItALERIKA vERZuttI
Et j’ai pensé que cette entaille nette et
moderne est une image très brésilienne !
Cela a un rapport avec le Brésil, avec la
construction des villes, entendue comme
une démarche pionnière, car on a bâti au
cœur de la nature.12 »
New Pencil (2014) revisite également la
Colonne sans fin de Constantin Brancusi,
en jouant subtilement des principes
d’addition et de soustraction, ainsi que
d’équilibre. Taillant le jacquier pour lui
donner une forme de polyèdre, empilant les
volumes imparfaitement réguliers qu’elle
obtient, elle les superpose sur leur partie la
plus pointue – à l’inverse de la colonne
brancusienne inspirant la stabilité – laissant
les joints visibles, par « honnêteté envers la
sculpture.13 » Puis elle les souligne avec de
la cire couleur lapis-lazuli et quelques
coupes. Ainsi la référence au modernisme
ne se départ pas des références au végétal
et de la dimension ironique si
caractéristique de l’œuvre, ni des
apparences de non-fini, ni enfin de ce
dialogue de la sculpture avec la peinture.
La sculpture d’Erika Verzutti n’a de cesse
de revendiquer l’indiscipline même dans
l’ordre, la sensualité et la liberté, in fine
l’énergie du processus vital lui-même.
Egg Tower, 2013bronze, coquilles d’œuf, béton, cire
édition de 3280 × 40 × 40 cm
collection claudia et Jay Khalifeh,são paulo
© Eduardo ortega courtesy of the artist
12 cité dans Ian berry, art. cité.
13 Entretien avec l’auteur, avril 2018.
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CHRONOLOGIE
ERIKA VERZUTTI naît à São Paulo en 1971. Bien qu’elle aime dessiner, elle décide de suivre des études en design graphique à l’université Mackenzie de São Paulo dont elle sort diplômée en 1990. Pendant ses études, elle visite toutes les galeries mentionnées dans les magazines d’art. Sa première rencontre avec l’art contemporain date du moment où elle voit une interview de l’artiste brésilienne Leda Catunda parlant de son travail à la télévision.
1992 Suit en auditeur libre, jusqu’en 1994, les cours de l’oficina Cultural oswald de Andrade [La Fabrique culturelle oswald de Andrade] où d’importants artistes font cours, dans une communication directe avec les jeunes, en dehors de toute structure académique.Travaille en tant qu’éducatrice artistique au sein de « Enturmando » dans la favela de São Remo, où elle enseigne auprès d’enfants et d’adolescents en situation très précaire. C’est là qu’elle fait la connaissance de l’artiste Alexandre da Cunha.Quitte le Brésil pour la première fois et voyage à Berlin où elle reste trois mois. Elle tente sans succès d’y vivre de sa fabrication de bijoux hippies. Elle y voit pour la première fois des œuvres de Robert Rauschenberg et jean Arp.
1995 Première exposition personnelle à l’Itaugaleria, Centro Cultural, São Paulo (12 avr.-7 mai).
1996 À partir de cette date et jusqu’en 2007, occupe divers postes dans la production d’expositions et mène plusieurs projets dont elle est elle-même la commissaire, en collaboration avec les artistes Tonico Lemos Auad et Alexandre da Cunha, dans ce qu’ils appellent une « coopérative d’artistes ». À Londres, son travail prend une autre direction, laissant de côté l’approche conceptuelle. À l’université, Verzutti produit des œuvres hétérogènes, allant de petits tableaux autobiographiques à des expériences à partir d’outils multimédia, sans véritablement trouver un langage propre.
« À l’université, j’ai compris ce qu’était l’art au sens le plus profond, mais savoir qu’en faire restait un mystère. »
Au Goldsmiths College, les élèves peuvent faire appel à n’importe quel professionnel pour encadrer leurs travaux. Verzutti rencontre ainsi Matthew higgs, Martin Maloney et l’illustrateur james jarvis. Elle voit Matrix avec la classe de Suhail Malik au moment de la sortie du film en 1999. De cette période universitaire, Verzutti retient qu’elle a été confrontée à d’autres paramètres sociaux et historiques. Elle a détruit ou bien caché les travaux datant de cette époque.
organise l’exposition « No Existen los Límites » [Les limites n’existent pas], à la maternité Filomena Matarazzo, São Paulo (28 sept.- 5 oct.).Participe à l’exposition collective « Antárctica Artes com a Folha » [Folha est un journal de São Paulo], Manoel da Nóbrega Pavilhão, São Paulo (29 sept.-17 nov.). Ce projet d’envergure présente la « Génération 90 » au Brésil, avec 62 artistes émergents de moins de 32 ans.De nombreux artistes phares de la scène brésilienne sont également sélectionnés :Marepe, Laura Lima, Rivane Neuschwander. Verzutti présente trois œuvres de grande dimension en vinyle adhésif et acrylique sur toile. La « surface du corps » est le point de départ de ses créations de l’époque.
1998 obtient une bourse (Capes_APARTES) et part à Londres suivre un Master au Fine Arts Goldsmiths College University of London. Elle fait le voyage avec Tonico Lemos Auad et Alexandre da Cunha.
« Lorsque je suis arrivée, on m’a dit : “les Brésiliens se prennent toujours pour des génies”. »
Collabore avec le norvégien Per hovdenakk au commissariat de l’exposition collective « Além do Arco-Íris » [Au-delà de l’arc-en-ciel], Fundação Armando Álvares Penteado (FAAP), São Paulo (15 sept.-4 oct.).Parmi les artistes, on compte : Mauro Restiffe, Marepe, jac Leirner, Solange Pessoa et Yoko ono. Verzutti y expose plusieurs dessins au crayon de couleur sur un mur peint en noir, parmi eux : une série de pattes d’éléphant.
Fondation de la revue Orgão [Organe], avec les artistes rencontrés au cours des expositions « No Existen los Límites » et « Além do Arco », ainsi qu’avec des écrivains comme Ivo Mesquita e Waly Salomão.
1999 Participe à l’exposition collective « Non Stop opening », à la Central Point Gallery de Londres et au Zé dos Bois à Lisbonne, organisée par Tiago Carneiro da Cunha, qui comme elle, suit ses études au Goldsmiths College. L’idée qu’il défend dans son mémoire de fin d’étude selon laquelle l’art « n’a pas besoin d’un thème », marque Verzutti dans sa trajectoire. Il est aujourd’hui encore pour elle un interlocuteur important.
© bob Wolfenson
par Fernanda Brenner (sauf mention contraire, toutes les citations d’Erika verzutti
sont extraites de son entretien avec Fernanda brenner en 2018)
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2001 De retour à São Paulo, travaille dans son appartement.Tout en continuant à produire des expositions devient l’assistante de sa galeriste actuelle, Marcia Fortes. Sur son lieu de travail, elle réalise son premier vase en papier en collant ensemble des pages d’agenda déchirées, des documents jetés, des factures.
« Le vase a été comme un “déclic britannique” : sa forme correspondait au contexte, à ce que j’étais en train de vivre, les papiers étaient là... »
Co-organise avec Tonico Lemos Auad et Grant Watson l’exposition collective « Zig Zag », Galeria Thomas Cohn, São Paulo. Y sont présentés des artistes brésiliens et anglais tels que Enrico David, Eva Rothschild, john Chilver et Liz Arnold. Verzutti y montre un grand dessin qu’elle a fait directement sur le mur.
2002 Assure avec Tonico Lemos Auad, Tiago Carneiro Da Cunha le commissariat de l’exposition « Primeiro de Abril » [Premier Avril], Sud Menucci, São Paulo (avr.).organise l’exposition « PoT: The Liverpool Biennial of Contemporary Art—The Independent », Commercial Unit 6 Square, Liverpool (14 sept.-24 nov.). Parmi les artistes : Tunga, Lygia Pape, Urs Fischer, Ernesto Neto, Grayson Perry, Ceal Floyer, Efrain de Almeida et helio oiticica. L’exposition itinère ensuite à la Galeria Fortes Vilaça, São Paulo (19 déc. 2002-28 fév. 2003).
« On est ici, explique Verzutti, en présence d’une sélection de pièces qui ressemblent à des vases, des tasses, des assiettes, etc., et comme dans la poterie traditionnelle, leur procédé de fabrication est très important. Dans cet ensemble d’œuvres, la référence à des objets du quotidien peut semer chez le visiteur une confusion salutaire : elle lui offre la possibilité d’interroger sa perception et sa conception de la frontière entre l’artistique et l’ordinaire… c’est en cela un choix d’œuvres à la fois géographique et personne. » (Extrait de la préface d’Erika Verzutti au catalogue de l’exposition « PoT », São Paulo, Galeria Fortes Vilaça, 2002.)
2003 Exposition personnelle « Sculptures », Galeria Fortes Vilaça, São Paulo (8 juil.-8 août). Y sont présentés plusieurs travaux en argile crue, une matière « honnête » qui doit se travailler dans une certaine urgence. Dès lors cette galerie représente l’artiste au Brésil.Après l’expérience du vase en papier – qui exigeait quelques notions de modelage – l’artiste poursuit son idée de construire des « silhouettes », sujet présent dans son travail dès le départ. Elle crée Bronze en reprenant la forme de la « patte d’éléphant » qui était apparue dans ses dessins en 1998.
Durant les trois suivantes années, Verzutti oscille entre « imiter le bronze » et travailler réellement sur le bronze.
2004 Déménage à Rio de janeiro où elle juge avoir fait une série d’œuvres « atroces » dans cette ville. « Blame it on Rio! » [La faute à Rio !].
2006 Exposition personnelle « À Sombra das Raparigas em Flor » [À l’ombre des jeunes filles en fleur], Galeria Fortes Vilaça, São Paulo (4-27 mai). Verzutti explore la peinture figurative : elle peint des œufs au plat, des autruches et des ports de plaisance. Elle montre une série de robes peintes sur des panneaux en bois aggloméré aux côtés de son premier travail en bronze Saramandaia (2006).Commence à collaborer avec son frère Elton Fonseca, qui connaît la menuiserie. Depuis, tous deux travaillent ensemble sur la plupart des projets de l’artiste.Revient habiter à São Paulo.
2007 Première monographie publiée par les éditions Cobogó (Rio de janeiro) avec un texte de Rodrigo Moura.Première exposition personnelle internationale « 7 headed Monster » [Monstre à 7 têtes], dans la galerie des associés Pablo León de la Barra et Detmar Blow, à Londres (8 oct.-10 nov.). Verzutti y présente un premier ensemble d’œuvres en bronze peint.
2008 Son exposition personnelle « Pet Cemetery », à la galerie Galpão Fortes Vilaça, São Paulo (11 oct.-13 déc.) procède d’une recherche autour de l’architecture des cimetières pour « mettre en scène » des types de la sculpture classique.
« L’exposition ne comportait qu’une seule règle : il n’y aurait que des formes animales. »
ouverte deux jours après le crash de la bourse de New York, l’exposition paraît trop exubérante aux gens qui, en pleine crise, « n’avaient pas la tête à ça ». Plusieurs artistes ont collaboré avec elle à cette exposition : Efrain de Almeida, Tonico Lemos Auad, Leda Catunda et Alexandre da Cunha. Toutes les œuvres ont été créées dans le petit appartement de l’artiste.Se rend au japon pour la première fois. Durant les deux mois qu’elle passe en résidence à Tokyo et où elle rencontre Misako et jeffrey Rosen, elle considère qu’elle a réalisé des « versions japonaises » de ses œuvres. Celles-ci sont présentées à l’exposition « haptic », organisée par l’artiste brésilien Vik Muniz, au Tokyo Metropolitan Fundation for history and Culture, Tokyo Wonder Site (22 nov. 2008-12 janv. 2009).
Participe également à l’exposition collective « MoT- When Lives Become Form: Creative Power from Brazil », organisée par Yuko hasegawa, au Museum of Contemporary Art Tokyo (MoT), Tokyo (22 oct. 2008-12 janv. 2009).
2009 Exposition personnelle à la Swallow Street Gallery à Londres (4 sept.-3 oct.).La commissaire Sarah McRory l’invite à réaliser un projet individuel dans l’espace temporaire de la galerie hauser & Wirth à Londres.Exposition en duo, « Erika Verzutti e Tiago Carneiro da Cunha », Misako & Rosen, Tokyo (26 janv.-22 févr.).Effectue son premier voyage aux états-Unis dans le cadre de l’exposition itinérante « When Lives Become Form », Yerba Buena Center for the Arts, San Francisco (5 nov. 2009-31 janvier 2010).Pour la première fois, Verzutti vit uniquement de son travail artistique. La situation économique au Brésil connaît une nette amélioration, le marché de l’art explose.
2010 Exposition personnelle, « Erika Verzutti : Chopping Board », Misako & Rosen, Tokyo (18 avr.-23 mai). À propos de ses œuvres exposées, l’artiste écrit :
« Des dessins sans cadre, qui flirtent avec la peinture. Le bois comme surface d'expérimentation de l'attraction des matériaux entre eux, d'exploration de différents médiums, la matière étant la motivation première de ces œuvres. Des tubes d'une peinture acrylique mate japonaise, unique en son genre, dans des couleurs qu'on ne trouve nulle part ailleurs, des feutres, des crayons, gommes, taille-crayons, de mystérieuses gouaches pour loisirs créatifs aux étiquettes indéchiffrables, une bombe de peinture effet ardoise qui traîne dans le studio, heureuse qu’on la ramasse. Le but est que chaque planche devienne le terrain d’un “free style” peinture-dessin. » (Extrait du dossier de presse de la galerie Misako & Rosen.)
Exposition en duo « Erika Verzutti e Pradeep Mishra », organisée par l’Arts Iniative Tokyo (22 mai-12 juin).Verzutti propose à la galerie brésilienne Fortes D’Aloia le projet d’une grande sculpture Bicho de 7 Cabeças [Monstre à 7 têtes] produite en collaboration avec plusieurs artistes – une sorte d’exposition collective transportable – qui occuperait une partie du patio de la galerie. Parmi les artistes invités : Adriana Varejão, Nuno Ramos, Alexandre da Cunha, Efrain de Almeida, Damian ortega, jac Leirner, Ernesto Neto et Carlos Bevilacqua.
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2011 Son exposition personnelle, « Missionary », réalisée l’année de ses quarante ans, à la galerie Galpão Fortes Vilaça, São Paulo (14 mai-16 juil.), se veut comme une sorte de réconciliation avec sa ville natale :
« J’ai essayé d’être en communication avec São Paulo, je voulais faire quelque chose de plus “moderne”, comme les sculptures avec les fruits de jacquiers. Plusieurs personnes ont trouvé l’exposition “comico- moderniste”, mais je ne suis jamais moqueuse. »
Verzutti approfondit sa recherche commencée en 2007 autour des compositions de fruits. Elle crée des séries de sculptures qu’elle marie suivant une scénographie classique. La série des variations de citrouilles avec cylindres (Escala, Grayscale et Tamanha) s’inspire d’images de pénis extraites de sites pour adultes, placées à côté d’objets tels que des canettes de bière afin de rendre la notion d’échelle. Ces œuvres, entièrement réalisées dans son petit appartement de São Paulo, font référence aux travaux de Constantin Brancusi, Sérgio Camargo, Maria Martins, Louise Bourgeois ou encore Tarsila do Amaral.Participe à l’exposition « Une terrible beauté est née / A Terrible Beauty is Born », organisée par Victoria Noorthoon (15 sept.-31 déc.), dans le cadre de la 11e Biennale d’art contemporain de Lyon. Verzutti y montre une sélection de plusieurs œuvres issues de l’exposition « Pet Cemetery » et en particulier celles qui jouent sur l’idée de « display » [d’exposition]. Elle présente sa première – et unique – installation Batalha [Bataille] ainsi que l’intégralité de la série Brasília, qui figure parmi ses œuvres les plus appréciées.
2012 Première visibilité institutionnelle de grande ampleur à São Paulo avec l’exposition « Antonio Malta & Erika Verzutti », organisée par josé Augusto Ribeiro, Centro Cultural São Paulo (10 mars-27 mai). À cette occasion, l’artiste fait la connaissance de la commissaire Tina Kukielski qui l’invite à participer à la Carnegie International Exhibition 2013.Participe à l’exposition collective « Lilliput », high Line Art, New York (19 avr. 2012-14 avr. 2013), organisée par Cecilia Alemani. Un ensemble de sculptures miniatures sont installées parmi la végétation du high Line Park. Verzutti présente Dino Abacate, Dino Tropical, Dino Pot, et Dino, une famille de dinosaures installée parmi les magnolias.
« Dino, est la miniature de quelque chose d’immense. »
La vue de ces sculptures évoque un site préhistorique peuplé de créatures antédiluviennes.
Passe trois mois à Londres où elle prépare les œuvres pour l’exposition collective « Armin Boehm, Fabian Marti, Erika Verzutti – I Give the Name Violence to a Boldness Lying Idle and Enamored of Danger (jean Genet) », galerie Peter Kilchmann, Zurich (31 août.-20 oct.).Il s’agit de la première collaboration avec l’artiste Alexandre Canonico, qui en tant que scénographe et architecte, travaillera sur plusieurs expositions et travaux de Verzutti.
2013 Deuxième monographie, publiée aux éditions Cobogó (Rio de janeiro), par Isabel Diegues et Alexandre Gabriel, avec un essai de josé Augusto Ribeiro.Participe à l’exposition « Se o clima for favorável » [Si le climat était clément], organisée par Sofía hernández Chong Cuy, dans le cadre de la 9e Biennale du Mercosul, Porto Alegre (13 sept.- 11 nov.). Verzutti y présente une série de dix Vénus debout, de différentes tailles disposées directement sur le sol dans des positions variées, et formant ce que l’artiste a appelé un « cours de yoga ».Pour la « 56th Carnegie International Exhibition », Carnegie Museum of Art, Pittsburgh (5 oct. 2013-16 mars 2014), sous le commissariat de Daniel Bauman, Dan Byers, Tina Kukielski, Verzutti présente un mélange de travaux anciens et inédits provenant de ces œuvres autour des « Cimetières » tels que Indigentes (2008) et Stone Cemetery (2013).
« En pénétrant dans la galerie, on a le sentiment d’être tombé sur un lieu de culte rituel dont la disposition obéit à une géométrie sacrée singulière, propre au travail de Verzutti . » (Lauren Wetmore, « Erika Verzutti », dans 56th Carnegie International Exhibition Pittsburgh, cat. expo., Carnegie Museum of Art, 2013.)
Exposition personnelle « Palletes », Misako & Rosen, Tokyo (20 oct.- 17 nov.).
2014 Pour l’exposition « Postcodes », Casa do Povo, São Paulo (8-31 mai), organisée par Gabriel Lima et Pedro Wirz, Verzutti réalise pour la première fois une sculpture monumentale (voir cat. p. 54), point de départ d’une performance scénique, écrite et dirigée par l’artiste.Participe à l’exposition collective « Under the Same Sun: Art from Latin America Today », Solomon R. Guggenheim Museum, New York (13 juin-1er oct.). Sous le commissariat de Pablo León de La Barra, l’exposition présente les travaux de 40 artistes d’Amérique latine et des collaborations en duo provenant de 15 pays.
Verzutti y expose Painted Lady (2012), Venus on Fire (2013) et Girl with a Pearl Earring (2013) qui fait partie des œuvres murales qu’elle désigne sous le nom de « sculptures de peintures » depuis 2013. Invitée par le service éducatif du musée à mener une visite guidée, elle commente les œuvres de ses pairs parmi lesquels figurent Adriano Costa, Federico herrero, Damian ortega et Mariana Castillo Deball.Expositions personnelles « Painted Ladies », galerie Peter Kilchmann, Zurich (14 juin-19 juil.) et « opener 28 Erika Verzutti: Mineral », Frances Young Tang Teaching Museum and Art Gallery, Skidmore College, Saratoga Springs, New York (5 juil.-16 nov.).
2015 Pour son exposition « Erika Verzutti: Swan with Stage », Sculpture Center, New York (3 mai-3 août), Verzutti développe l’idée du cygne servant de scène à une performance, déjà explorée dans l’exposition « Postcodes ». Présentation d’un ensemble de « versions bleues » de sculptures importantes en bronze, polystyrène et ciment.
« Les débuts new-yorkais de l’artiste d’origine brésilienne ne manquent pas d’esprit comme en témoigne une salle de petites sculptures biomorphiques aux formes inspirées de poires et de fruits à pain, mais c’est un cygne de trois mètres cinquante de haut, exécuté en polystyrène, polyuréthane et fibre de verre, qui se révèle l’attraction principale. Dans cette installation instagrammable à souhait, les visiteurs sont invités à gravir les quelques marches qui mènent à une estrade pour se trouver nez à bec avec l’oiseau. Une série de photographies noir et blanc sur le même thème saisit la performance d’un acteur donnant la sérénade à une autre sculpture de cygne (plus loin il le mordille, l’embrasse, et s’endort contre lui). Le jeune homme apparaît dans plusieurs clichés vêtu d’une combinaison brodée au nom de l’artiste, comme si celle-ci l’avait choisi pour tomber amoureux de son œuvre et jouer le rôle d’un Pygmalion par procuration. » (« Erika Verzutti: Swan with Stage », The New Yorker, mai 2015.)
Se rend à oaxaca au Mexique pour la Third Edition of the LARA Project (Latin American Roaming Art) (30 mai- 4 oct.). LARA Project est un projet itinérant qui a pour but de favoriser le dialogue entre artistes contemporains sud- américains et diverses villes de la région. Chaque année, huit artistes sont invités à y participer dans le cadre d’une résidence qui se déroule sur deux semaines dans un lieu spécialement choisi au sein d’un pays d’Amérique latine. Se nourrissant de cette expérience, les artistes produisent une ou plusieurs œuvres présentées six mois plus tard à l’occasion d’une exposition collective.
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« Passer deux semaines à Oaxaca m’a nourrie de nombreuses nouvelles images. J’ai produit un travail en feutre avec des artisans locaux – à l’aide d’une technique que je n’avais jamais vue – et une série de photographies en noir et blanc. En arrivant là-bas, j’ai tout de suite pensé au film Viva México, c’est ce souvenir qui m’a inspiré les photos, et les collages numériques ont apporté une texture graphique semblable aux vignettes de la télévision hertzienne brésilienne des années 1990. La maison où j’étais logée a fait office de scène pour cette situation un brin surréaliste. »
Pour le 34e Panorama da Arte Brasileira, Museu de Arte Moderna, São Paulo (3 août 2015-10 fév. 2016), organisé par Aracy Amaral et Paulo Miyada, Verzutti présente une sélection de sculptures, de reliefs muraux et un ensemble de « cimetières » – Indigentes (2008) et Cemitério com Franja (2014) – regroupés dans l’espace, afin de redessiner les limites propres à chaque œuvre. Ces œuvres sont montrées aux côtés d’une collection archéologique de soixante sculptures lithiques en pierre polie.Exposition personnelle « Erika Verzutti: Two Eyes, Two Mouths », Alison jacques Gallery, Londres (13 oct.-17 déc.), où sont exposés plusieurs reliefs muraux – des bronzes peints – inspirés de tutos de maquillage.
« Avec l’exposition “Two Eyes, Two Mouths” j’ai eu le sentiment de flirter avec la peinture. Ce n’était pas exactement l’objet de ma réflexion mais j’interrogeais les possibilités offertes par la sculpture dès lors qu’on la place au mur. Et la technique était de fait très proche du maquillage ! Pour moi, le sujet est toujours un prétexte, une stimulation supplémentaire : certes, l’œuvre a été influencée par une série de tutoriels sur le maquillage, mais le langage déployé à travers l’exposition entretenait aussi un rapport avec cette technique […]. C’est une heureuse combinaison entre le fond et la forme et je me réjouis toujours quand ce genre de chose arrive. » (« Reloading Gurus: Erika Verzutti and Fernanda Brenner in conversation », Mousse Magazine, no 62, février-mars 2018, p. 138.)
2016 Réalise en collaboration avec l’artiste Luiz Roque une série de photographies qui associent sculptures et objets, prises dans son studio et inspirées des photographies des sculptures de Pablo Picasso par Brassaï des années 1930. Les deux artistes collaborent depuis à une série de projets. Exposition personnelle « Cisne, Pepino, Dinossauro » [Cygne, Concombre, Dinosaure], Pivô, São Paulo (3 avr.- 28 mai), organisée par Fernanda Brenner. Y sont présentées les sculptures Cisne Bambolê [Cygne Cerceau], Cisne Passarela [Cygne Passerelle],
Auditório [ Auditorium] ainsi qu’un relief mural monumental Deus-Cisne- Cerebro-Cisne [Dieu- Cygne-Cerveau-Cygne], le tout créé en 2016. L’ensemble dialogue ouvertement avec l’architecture fragmentée d’oscar Niemeyer comme celle de l’Edifício Copan, gratte-ciel résidentiel à São Paulo. Rodrigo Naves, un célèbre critique d’art brésilien – connu pour ses sarcasmes sur l’art contemporain – visite l’exposition et s’intéresse au travail de Verzutti. Le Pivô organise dans le cadre du programme de l’exposition une conversation en public entre eux deux. Verzutti filme un scénario de fiction pendant.Participe à l’exposition collective « SITElines. 2016: Much Wider than a Line », Santa Fe (16 juil. 2016-8 janv. 2017), organisée par Rocío Aranda-Alvarado, Kathleen Ash-Milby, Pip Day, Pablo León de la Barra et Kiki Mazzucchelli.Pour l’exposition « Incerteza Viva » [Incertitude vivante], organisée par jochen Volz dans le cadre de la 32e Biennale de São Paulo (7 sept.-11 déc.), Verzutti présente trois grands reliefs muraux en papier mâché, qui lui ont été commandés spécialement pour cette manifestation : Branco [Blanc], Halo [halo] et Nova [Nouvelle].
2017 Initie et organise l’exposition collective « A Terceira Mão » [La troisième main] à la galerie Fortes D’Aloia & Gabriel, São Paulo (6 fév.-2 mars). Y sont réunis des peintures ayant en commun leur tridimensionnalité et l’utilisation d’objets en surface. Thèmes récurrents dans la peinture contemporaine qui imprègnent également l’œuvre de Verzutti, puisqu’elle travaille de plus en plus sur des sculptures qui migrent vers le mur.Participe à l’exposition « Viva Arte Viva » [Vive l’Art Vivant], sous la direction artistique de Christine Macel pour la 57e Exposition d’Art International – Biennale de Venise (13 mai-26 nov.). Verzutti y présente Turtle, une sculpture monumentale réalisée dans le cadre d’une commande et revisite l’exposition « Pet Cemetery » (2008), en recréant et en reconfigurant des œuvres inspirées de cette période pour un projet inédit au Giardino delle Vergini – Pavillon du Temps et de l’Infini.
« Sa première pièce […] est une imposante tortue semi-abstraite, de taille monumentale, ce qui n’est pas fréquent dans son travail. L’artiste a placé des œufs en bronze sur la carapace de l’animal, mélange de béton et de papier mâché en équilibre sur des blocs de pierre saillants. Dans cet exemple, l’accent ne porte pas tant sur l’identité de l’animal que sur le procédé de fabrication et le caractère plastique de l’œuvre. » (Claudia Buizza, « Erika Verzutti », dans Viva Arte Viva, cat. expo., Venise, La Biennale di Venezia, 2017, p. 260.)
Participe à l’exposition collective « histórias da Sexualidade » [histoires de sexualité], MASP – Museu de Arte, (20 oct.2017-14 fév. 2018), organisée par Adriano Pedrosa, Lilia Schwarcz, Camila Bechelany et Pablo León de La Barra.L’exposition collective « opening Night: Lynda Benglis, Erika Verzutti, jesse Wine », Carpintaria, Rio de janeiro (28 nov. 2017-27 janv. 2018), propose un dialogue entre trois artistes de génération différente dont les pratiques artistiques tournent autour de la sculpture.
2018 Exposition personnelle « Erika Verzutti: Ex Gurus », Andrew Kreps Gallery, New York (3 mars-31 mars). Dans le New York Times, Roberta Smith écrit :
« L’artiste brésilienne Erika Verzutti a beau avoir la quarantaine avancée, son travail respire l’énergie d’une jeunesse voyageuse que tempère une sensibilité généreuse, plus mûre et réfléchie, particulièrement visible dans la manière inhabituelle dont elle mixe les matériaux. Dans “Ex Gurus”, sa première exposition personnelle en galerie commerciale à New York, Mme Verzutti utilise le bronze brut, de couleur or, comme toile de fond. Elle mélange papier mâché et béton, et dans Cemetery Inline, elle crée une pièce au sol, avatarcabossé de Carl Andre dont la vue rappelle une rangée hétéroclite de pierres tombales, faites de fragments de pavés, de glaise et de papier mâché coloré... Associé au titre de l’exposition, l’intitulé des œuvres évoque des planches de salut que Mme Verzutti a testées et rejetées. C’est aussi le signe d’une artiste qui ne néglige aucune piste. » (Roberta Smith, « What to See in New York Art Galleries This Week », The New York Times, 29 mars 2018.)
Pour son exposition personnelle « Chunk », Misako & Rosen, Tokyo (25 fév.-22 avr.), présente une série d’œuvres réalisées en papier mâché, terre glaise et céramique.
« Elle a fait évoluer sa pratique pour passer de la création de “cimetières d’animaux”, assemblages au sol de fragments d’œuvres recyclés, à des œuvres verticales. Verzutti a recyclé ses compagnons d’atelier en les réassemblant et en les intégrant à des structures murales, semblables à des reliefs. Évoquant son penchant pour les productions non-industrielles et le travail de longue haleine qu’elles impliquent, Verzutti met l’accent sur l’aspect matériel et narratif de sa pratique ; les cimetières ayant disparu, ces œuvres récentes tiennent peut-être davantage du reliquaire. » (Extrait du dossier de presse Misako & Rosen.)
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cHRonoLoGIEERIKA vERZuttI
Participe avec Fernanda Brenner et Milovan Farronato au commissariat de l’exposition « Nightfall », Mendes Wood DM, Bruxelles (7 nov. 2018- 19 janv. 2019). Y sont présentées des œuvres de jacqueline de jong, jakub julian Ziolkowski, Issy Wood, Amelie Von Wulffen, Matthew Lutz- Kinoy, Mathilde Rosier, Lucas Arruda, Erika Verzutti, Giangiacomo Rossetti, Patrizio di Massimo, Celia hempton, Paulina olowska et Rodolpho Parigi.
2019 Le Centre Pompidou consacre, à l’initiative de Christine Macel, une rétrospective à l’artiste (20 fév.-15 avr.).
Porco, 2017bronze, bois47 × 72 × 30 cmAlison Jacques Gallery © Eduardo ortega courtesy of the artist
Rabisco / Scribbl, 2007 bronze et biscuit 46 × 36 × 26 cmcollection RicardAkagawa, são paulo © Eduardo ortega courtesy of the artist
Missionary, 2011 bronze and acrylicédition de 331 × 10 × 16 cmcollection particulière © Eduardo ortega courtesy of the artist
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LIstE dEs œuvREs EXposéEsERIKA vERZuttI
LISTE DES œUVRES ExPOSÉES
Cisne com Pincel, 2003-2012Bronze, plâtre et pinceau 56 x 56 x 39 cmCollection Andrea et / and josé olympio Pereira, São Paulo
Dodoi, 2003Argile crue, bois, pinceaux, journal, acrylique, vernis35 x 35 x 30 cmGaleria Fortes D’Aloia & Gabriel, São Paulo
Tarsila, 2004-2018Argile crue peinte 20 x 20 x 27 cmL’œuvre originale a été détruite mais a été répliquéeCollection de l’artiste São Paulo
Jaspera, 2006-2008Bronze et acrylique55 x 25 x 25 cmCollection David h. Brolliet, Genève
Saramandaia, 2006Bronze polychrome 48 x 36 x 45 cmédition de 3 Collection josé et / and Andrea olympio Pereira, São Paulo
Maria, 2007Bronze et acrylique édition de 3 31 x 10 x 16 cmCollection particulière
Rabisco / Scribble, 2007Bronze et biscuit 46 x 36 x 26 cmCollection Ricard Akagawa, São Paulo
Burro / Donkey, 2008Bronze, biscuit, boisédition de 3175 x 45 x 45 cmGaleria Fortes D’Aloia & Gabriel, São Paulo
Henry, 2008BronzeUnique dans une série de332 x 37 x 40 cmMisako & Rosen, Tokyo
Indigentes, 2008Pavés, bronze, argile, papier, porcelaine froide, acrylique, terrazzo31 x 180 x 200 cmMAM – Museu de Arte Moderna de São Paulo, São Paulo
Neo Rex, 2008Béton, biscuit, bois, acrylique 150 x 64 x 48 cmGaleria Fortes d’Aloia & Gabriel, São Paulo
Ostrich, 2008Bronze et huile 127 x 120 x 75 cmPaola Ricci et henrique Miziara
Poodle, 2008Cailloux 47 x 30 x 30 cmCollection de l’artiste
Brasília, 2010Bronzeédition de 3 30 x 18 cmCollection particulière
Brasília Cinema, 2010Bronzeédition de 3 30 x 18 cmCollection particulière
Brasília Quitanda, 2010Bronzeédition de 330 x 18 cmCollection particulière
Beijo / Kiss, 2011Bronze et acryliqueédition de 338 x 36 x 12 cmCollection particulière
Desenho / Drawing, 2011Bronze et acrylique édition de 332 x 44 x 31 cmCollection particulière
Missionary, 2011Bronze et acryliqueédition de 331 x 10 x 16 cmCollection particulière
Painted Lady, 2011Bronze et acryliqueédition de 354 x 25 x 12 cmCollection Andrea et josé olympio Pereira, São Paulo
Tarsila com Laranja / Tarsila with Orange, 2011Bronze et acrylique27 x 27 x 31 cmCollection helcida Fadel, Brésil
Dino Pot, 2012Béton et cireUnique dans une série de 3150 x 45 x 45 cmAndrew Kreps Gallery
Painted Lady, 2012Bronze patiné à la cireédition de 3215 x 15 x 15 cmCollection particulière
Call Girl, 2013Bronze et biscuit17 x 12 x 3 cmCollection particulière
Egg Tower, 2013Bronze, coquilles d’œuf, béton, cireédition de 3280 x 40 x 40 cmCollection Claudia et jay Khalifeh, São Paulo
Gerbera, 2013Béton et cire34 x 22 x 4 cmCollection Eric Diefenbach et james Keith Brown, New York
Girl with a Pearl Earring, 2013Bronze, acrylique, cire et pierre21 x 15 x 4 cmSolomon R. Guggenheim Museum, New York, gift of the artist on the occasion of the Guggenheim UBS MAP Global Art Initiative, 2014
Livro de Crianca / Children’s Book, 2013Béton, bronze, argile, pâte à modeler, argile tendre et cire3,5 x 29 x 23 cmCollection particulière
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LIstE dEs œuvREs EXposéEsERIKA vERZuttI
Astronauta, 2015Bronze et verre100 x 94 x 40 cmédition de 3Collection de l’artiste
Bikini, 2015Bronze et acryliqueédition de 361 x 40 x 9 cmThe Pisces Collection
Star Without Makeup, 2015Bronze et cireédition de 340 x 40 x 9 cmCollection Maria Rita Drummond et / and Rodolfo Barreto, São Paulo
Surrealista, 2015Bronze et cireédition de 3168 x 44 x 45 cmCollection Luiz Antonio de Sampaio Campos, Rio de janeiro
The Dress, 2015Bronze et acryliqueédition de 360 x 90 x 8,5 cmCollection Patricia et Ricardo Lacaz
The Painter’s Wife, 2015Bronze et cire41 x 41 x 7 cmCollection Cecilia et Ernesto Poma
Turtle, 2015Bronze, béton, raku, acrylique et cire48 x 100 x 67 cmAndrew Kreps Gallery
Van Gogh with Eggs, 2015Bronze et acrylique52 x 46 x 9 cmCollection Beth Rudin DeWoody
Gober, 2016Bronze, cire, cire d’abeille, argile, biscuit et acrylique38 x 60 x 7 cmCollection Monica hollander
Centipede, 2017Bronzeédition de 3 475 x 60 x 15 cmCollection particulière
Dieta, 2017Bronze et cire91 x 22 x 14 cmCollection particulière
Dinosaur with Helmet, 2017Béton, bronze et dessins laminésUnique dans une série de 3185 x 57 x 57 cmGaleria Fortes d’Aloia & Gabriel
Porco, 2017Bronze, bois47 x 72 x 30 cmAlison jacques Gallery
Sex, 2017Bronze, œufs d’autruche 165,1 x 89 x 78,9 cmCollection particulière
The Nameless, 2017Bronze, béton, céramiques, papier mâché, polystyrène et pierres45 x 230 x 260 cm (265 éléments)Centre Pompidou, Musée national d’art moderne, Paris, achat grâce au groupe d’Acquisition pour l’Art Contemporain des amis du Centre Pompidou, 2018
Turtle, 2017Papier mâché, fer, polystyrene, bronze165 x 295 x 500 cmGaleria Fortes d’Aloia & Gabriel
Blue Slime with Golden Leaf, 2018Bronze et huileédition de 326 x 19 x 3 cmCollection particulière Private collection
Homeopatia, 2018Bronze, huile et acryliqueédition de 3 102 x 83 x 7 cmCollection Guilherme et Andrea johannpeter
Phoenix, 2018Papier mâché, céramique et argile86 x 55,5 x 15 cmCollection de l’artiste
Lua Ovo, 2013Béton, cire, polystyrène et biscuitédition de 326 x 19 x 4 cmCollection MjME
Venus on Fire, 2013Bronzeédition de 3140 x 63 x 63 cmCollection Fernanda Feitosa et heitor Martins, São Paulo
Venus Yogi, 2013Béton et cire85 x 45 x 45 cmPaola Ricci et henrique Miziara
Boyfriend, 2014Bronze et coquilles d’œuf d’autrucheédition de 3 61 x 50 x 14 cmThe Pisces Collection
Cemitério com Franja / Cemetery with Fringe], 2014Restes d’atelier, dessins, pavés30 x 220 x 240 cmGaleria Fortes d’Aloia & Gabriel
Grandfather, 2014Papier mâché et béton129 x 32 x 30 cmCollection Maria Rita Drummond et Rodolfo Barreto
Gravid, 2014Bronze, béton et acryliqueédition de 390 x 60 x 28 cmCollection particulière
Mineral, 2014Bronze, béton, argile, acrylique, cireDimensions variables ca. 74 x 420 x 240 cmTiroche DeLeon Collection and Art Vantage PCC Limited
New Pencil / Lapis, 2014Bronze et cireédition de 3285 x 20 x 18 cmCollection particulière
Peacock, 2014Papier mâché, pinceaux et peinture iridescente91 x 91 x 20 cmGaleria Fortes d’Aloia & Gabriel
The Painted Lady, 2014Cire, papier mâché, acrylique105 x 74 x 75 cmCollection particulière Madrid
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LE cAtALoGuE dE L'EXposItIonERIKA vERZuttI
ERIKA VERZUTTI LE CATALOGUE DE L'ExPOSITION
ÉDITIONS DU CENTRE POMPIDOU
Sous la direction de Christine Macel
Format 24 x 30 cm
160 pages
Broché avec embossage
Bilingue anglais – français
35 euros
89 œuvres reproduites
Chronologie illustrée
ESSAIS
Christine Macel
La sculpture comme processus vital
Sculpture as a Vital Process
José Augusto Ribeiro
En grimpant au mur
Climbing the wall
Chris Sharp
De l’importance d’être ambigu
The Importance of Being Ambiguous
« Je crois qu’il y a toujours un “oui” au commencement
de mon travail… Je suis à la recherche d’un “oui” dans
un océan de “non”. »
“I guess my work always starts with a ‘yes’…
I search for a ‘yes’ in a sea of ‘nos’.”
35€ (prix France) ISBN : 978-2-84426-838-9
www.centrepompidou.fr boutique.centrepompidou.fr
9 782844 268389
V0749_POMP VERZUTTI COUV.indd 1 18/12/18 10:13
223
pARtEnAIREsERIKA vERZuttI
LES PARTENAIRES DE L'ExPOSITION
Mutations / Créations 3 bénéficie du soutien de
Grand mécène
Mutations / Créations 3 est en partenariat média avec
l'exposition Erika Verzutti bénéficie du soutien de
224
InFoRmAtIons pRAtIQuEsERIKA vERZuttI
INfORMATIONS PRATIqUES
LE CENTRE POMPIDOU, ACCèS ET TARIfS
CONTACTS PRESSE
Centre Pompidou, 75191 Paris cedex 04
+ 33 1 44 78 12 33
Accès : métro hôtel de Ville et Rambuteau, RER Châtelet-Les-halles
Horaires : ouvert tous les jours de 11h à 21h, le jeudi jusqu’à 23h, sauf le mardi et le 1er mai
Tarif : 14 €, tarif réduit 11 €
Gratuit pour les moins de 18 ans. Les moins de 26 ans*, les enseignants et les étudiants des écoles d’art, de théâtre, de
danse, de musique ainsi que les membres de la Maison des artistes bénéficient de la gratuité pour la visite du musée et
d’un billet tarif réduit pour les expositions. Accès gratuit pour les adhérents du Centre Pompidou.
Billet imprimable à domicile sur centrepompidou.fr
* 18-25 ans ressortissants d’un état membre de
l’uE ou d’un autre état partie à l’accord sur
l’Espace économique européen. valable le jour
même pour le musée national d’art moderne et
l’ensemble des expositions.
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correspondant. Toute demande spécifique ou supplémentaire concernant l’iconographie doit être adressée à l’attaché de
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ERIKA VERZUTTI MUTATIONS / CRÉATIONS 3