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ISBN 978-2-89752-055-7TOME 1
Jusqu’où ira une bonne fille pour le mauvais garçon qu’elle aime ?
Laney Holt est la fille d’un pasteur. Une bonne fille. Tout comme ses parents, son seul but était de se marier, d’avoir des enfants et de vivre heureuse à tout
jamais. Sauf que ça ne s’est pas produit. Les deux personnes qu’elle aimait le plus l’ont trahie et ses rêves se sont évanouis. Maintenant, il ne lui reste qu’un vide qu’elle ne sait pas comment combler. Jusqu’à ce qu’elle rencontre Jake Theopolis, un casse-cou téméraire et un bourreau des cœurs impénitent.
Jake ne s’intéresse qu’au moment présent. Tout ce qu’il attend de la vie, c’est sa prochaine poussée d’adrénaline, la prochaine sensation de bien-être pour oublier la souffrance de son passé. Son dernier sursaut de plaisir ? Montrer à Laney qu’il y a davantage dans la vie que d’être une bonne fille — et qu’il peut être tellement amusant de prendre la mauvaise tangente. Maintenant, la seule préoccupation de Laney consiste à se demander comment elle pourrait un jour espérer satisfaire le caractère sauvage d’un garçon comme Jake. Mais elle y mettra tout son cœur. Et Jake aussi.
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M. LEIGHTON EST …
« FOLLEMENT INTENSE. »— The Bookish Babe
« FICHÛMENT SEXY ! »— Nette’s Bookshelf
ET « DÉLICIEUSEMENT SCANDALEUSE. » — Scandalicious Book Reviews
ÉLOGES POUR LES INSOUMIS
« Ce livre mérite chaque seconde que j’ai passée à le lire. Mme Leighton est une auteure extraordinaire, et toutes mes louanges ne suffisent pas à lui rendre hommage. »
— Bookish Temptations
« Chapeau bas pour un des livres les plus sexy que j’aie lus de tout l’été… Amour, secrets, rêves et passés mystérieux, tout y est ! Les insoumis est romantique, sensuel et absolu-ment parfait ! Laissez tout tomber et lisez ce livre IMMÉDIATEMENT ! »
— The Bookish Brunette
« Franchement, je peux vous dire que c’est là un de mes livres préférés de l’année et sans conteste un des meilleurs parmi mes préférés de tous les temps. Je n’arrivais pas à le mettre de côté. »
— The Autumn Review
« Vous rirez, vous tomberez en pâmoison et verserez même quelques larmes. M. Leighton s’y connaît quand il s’agit d’écrire une histoire sensationnelle. Allez chercher un exemplaire des Insoumis dès aujourd’hui. Vous ne le regret-terez pas. »
— Between the Page Reviews
« C’est un des meilleurs livres que j’aie lus cette année. On pourrait n’y voir au départ qu’un simple triangle amoureux, mais il se passe tellement plus de choses dans cette histoire. »
— The Book Vixen
« Un des meilleurs bouquins que j’aie lus jusqu’ici cette année. »
— Sim Sational Books
unamour
indomptable
Traduit de l’anglais par Guy Rivest
un
amourindomptable
M. Leighton
un roman de la série les insoumis
Copyright © 2014 M. LeightonTitre original anglais : The Wild Ones : Some Like It WildCopyright © 2014 Éditions AdA Inc. pour la traduction françaiseCette publication est publiée en accord avec Penguin Group, New York, NY.Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite sous quelque forme que ce soit sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans le cas d’une critique littéraire.
Éditeur : François DoucetTraduction : Guy RivestRévision linguistique : Féminin plurielCorrection d’épreuves : Nancy Coulombe, Catherine Vallée-DumasConception de la couverture : Matthieu FortinPhoto de la couverture : © ImageBrief.com/Greg DanielsMise en pages : Sébastien MichaudISBN papier 978-2-89752-055-7ISBN PDF numérique 978-2-89752-056-4ISBN ePub 978-2-89752-057-1Première impression : 2014Dépôt légal : 2014Bibliothèque et Archives nationales du QuébecBibliothèque Nationale du Canada
Éditions AdA Inc.1385, boul. Lionel-BouletVarennes, Québec, Canada, J3X 1P7Téléphone : 450-929-0296Télécopieur : [email protected]
DiffusionCanada : Éditions AdA Inc.France : D.G. Diffusion Z.I. des Bogues 31750 Escalquens — France Téléphone : 05.61.00.09.99Suisse : Transat — 23.42.77.40Belgique : D.G. Diffusion — 05.61.00.09.99
Imprimé au Canada
Participation de la SODEC.Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) pour nos activités d’édition.Gouvernement du Québec — Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres — Gestion SODEC.
Je remercie Dieu pour les gars du Sud comme mon mari, pour les filles du Sud comme celles que j’ai connues et pour les
séries sur le Sud qui ont tout démarré pour moi.
Chapitre 1 : Laney
Quatre ans plus tôt, l’été
a llez, Laney. Tu dois vivre un peu. Tu auras dix-huit ans dans quelques semaines, puis tu partiras pour l’univer-
sité. C’est ta dernière foire en tant qu’adolescente. Tu ne veux pas que cet été soit mémorable ?
— Oui, mais ça n’inclut pas de me faire arrêter pour consommation d’alcool en étant mineure.
Ma meilleure amie, Tori, de me jette ce regard qui signifie que je suis incorrigible.
— Quoi ? demandé-je, sur la défensive. Papa me tuerait.
— Je pensais que les enfants de pasteurs étaient censés être terriblement débauchés ?
— Je peux être débauchée, lui répondé-je en évitant ses yeux bleus incrédules. C’est seulement que je ne veux pas être débauchée maintenant.
— Alors quand ? Quand vas-tu faire quelque chose ? Quoi que ce soit ? Tu ne tiendras pas le coup un seul semestre là-bas à l’université si tu n’apprends pas dès maintenant certains trucs de la vie normale, Laney.
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Je mâchouille l’intérieur de ma lèvre. En réalité, je ne me sens réellement pas prête pour l’université. Mais ce qu’il y a, c’est que je ne veux pas faire des trucs fous. Tout ce que j’ai toujours vraiment voulu dans la vie, c’est trouver l’homme parfait pour qui j’aurai le coup de foudre, me marier, avoir une famille et vivre heureuse jusqu’à la fin de mes jours. Et je n’ai pas besoin de faire des folies pour obtenir n’importe laquelle de ces choses.
Mais en regardant l’expression de Tori, je me sens comme une sorte de monstre qui ne veut pas enfreindre les règles. Un peu, en tout cas. Mais elle ne comprend pas mes rêves. Personne ne les comprend, en réalité. Sauf ma mère. Elle était comme ça quand elle avait mon âge et, quand elle a rencontré mon père, elle a trouvé tout ce qu’elle désirait dans la vie.
— Allez, Laney. Juste cette fois.— Pourquoi ? Pourquoi est-ce si important de faire ça
ici et maintenant ? — Parce que je veux obtenir ça de lui.— Pourquoi ? demandé-je encore. En quoi c’est si
important ?— J’en ai pincé pour lui pendant des années, c’est ça qui
est si important. Il est parti pour l’université, et je ne l’ai pas revu depuis. Mais maintenant, il est ici. J’ai besoin d’une alliée.
Quand je n’accepte pas immédiatement, elle insiste.— S’il te plaaîîît. Fais-le pour mooiii.Je soupire. Je dois lui accorder ça : Tori est une manipu-
latrice vraiment douée. C’est une merveille que je ne sois pas folle à lier. Elle me convainc sans arrêt de faire des choses que je ne veux pas faire. C’est seulement que, jusqu’ici,
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c’étaient des trucs assez innocents. Étant la fille du pasteur et vivant avec des parents très sévères, c’est difficile pour moi de ne pas trop me mettre dans l’embarras. Tori devrait s’en réjouir. Si ce n’était pas des restrictions que le fait d’être mon amie lui a imposées indirectement, elle serait proba-blement aujourd’hui une criminelle toxicomane enceinte.
Mais elle ne l’est pas. En partie grâce à moi et à ma bonne influence, et ce sont ces profondes différences entre nos personnalités qui font que nous sommes de si bonnes amies. Nous nous complétons parfaitement. Elle me tient en alerte. Je la tiens éloignée du centre pour jeunes délinquants.
— D’accord, lui répondé-je en grognant. Viens. Mais s’il nous dénonce, c’est toi que je vais blâmer.
Tori lance de petits cris en bondissant sur place, ses plantureux nichons menaçant de sortir de sa chemise au col extrêmement échancré.
— Pourquoi tu ne vas pas tout simplement le voir et faire ça devant lui une ou deux fois ? Je suis sûre qu’il te donnerait tout ce que tu veux.
— Ça viendra plus tard, dit Tori en ébouriffant ses boucles blondes et en agitant ses sourcils.
Je lève les yeux au ciel tandis que nous partons à travers le champ de foire. En approchant du camion de ferme où le gars torse nu décharge des boîtes, je demande encore à Tori :
— Répète-moi qui c’est ?— Jake Theopolis.— Theopolis ? Comme dans le verger de pêches des
Theopolis ?— Ouais, c’est sa famille.— Pourquoi je ne me rappelle pas de lui ?
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— Parce que tes hormones étaient en état de sommeil pendant toute ta première année. Il était en dernière. Frère aîné de Jenna Theopolis. Il a joué au base-ball, fréquenté pratiquement toutes les filles les plus populaires.
— Sauf toi, ajouté-je avant qu’elle le fasse.Elle sourit et me flanque un coup de coude dans les
côtes. — Sauf moi.— Et tu es certaine qu’il ne va pas essayer de nous
entraîner dans des ennuis ?— Absolument. C’était un mauvais garçon. Je suis sûre
que nous ne pouvons rien imaginer qu’il n’a pas fait une dizaine de fois.
Nous nous arrêtons à quelques mètres derrière lui et j’entends Tori murmurer :
— Bon Dieu, regarde-le.Alors, je le regarde. Je vois bien pourquoi Tori le trouve séduisant. Sa peau
bronzée luit sous le chaud soleil de la Caroline. Les muscles saillants de sa poitrine et de ses épaules ondulent tandis qu’il prend une boîte à l’arrière du camion, et ses superbes abdos se contractent alors qu’il se tourne pour la déposer sur le sol. Son jean usé pend sur ses hanches étroites, nous offrant un point de vue presque indécent sur la façon dont la mince ligne de poils qui descend de son ventre disparaît sous sa ceinture.
Puis, je me rappelle tout à coup les paroles de Tori et je reprends immédiatement mon sang-froid. Elle a dit que c’était un mauvais garçon, et les mauvais garçons ne m’inté-ressent pas. Ils ne font pas partie de mes projets. Pas du
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tout. D’aucune façon. C’est pourquoi je n’ai pas à m’inquiéter d’être attirée vers lui.
Même s’il est beau comme un dieu.Tori s’éclaircit la gorge pendant que nous le rejoignons.— Salut, Jake.Il se tourne vers nous alors qu’il s’arrête un moment
pour s’éponger le front. Il regarde d’abord Tori.— Salut, répond-il autour d’un cure-dent coincé à la
commissure de ses lèvres. Il a une voix grave et rauque. Il sourit poliment, et je me
dis qu’il est assez séduisant, mais que ce n’est rien qui puisse justifier l’insistance de Tori à lui parler.
Puis, à ce moment, il me regarde.Même s’il lorgne de côté dans la lumière du soleil, ses
yeux me coupent le souffle. Sur son visage bronzé et encadré par sa chevelure et ses cils noirs, ils sont frappants. Leur couleur ambrée ressemble à du miel, du miel que je sens couler jusqu’au fond de mon ventre — chaud et sirupeux.
— Salut, répète-t-il, un coin de sa bouche se soulevant en un sourire impudent.
Pour une raison que j’ignore, je ne trouve absolument rien à dire. Pas même une réplique ordinaire que je servi-rais à un parfait étranger. Je le fixe pendant plusieurs secondes jusqu’à ce que, finalement, il glousse et se retourne vers Tori.
— Qu’est-ce qui ne va pas chez elle ?— Euh, elle est seulement timide.— Timide ? demande-t-il en se tournant de nouveau
vers moi.
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Je souhaite presque qu’il ne l’ait pas fait. Mon ventre est encore plein de miel chaud, et je commence à avoir du mal à respirer.
— Hmmm, ajoute-t-il, je n’ai pas souvent l’occasion de rencontrer des filles timides.
Du coin de l’œil, je vois Tori agiter une main d’un air dédaigneux.
— Elle va se détendre dans une minute. En fait, c’est un peu pour ça qu’on est là.
Jake regarde Tori, me libérant du même coup de la prison de ses étranges yeux. Je prends une profonde inspi-ration pour contrer mon étourdissement.
— Oh, il faut que j’entende ça, dit-il en s’appuyant contre le hayon et en croisant les bras sur sa poitrine.
Je ne peux m’empêcher de remarquer à quel point ses biceps se gonflent.
Tori se rapproche de lui et murmure :— Nous espérions un peu que tu nous vendrais une
bouteille de ce vin de pêche. Tu sais, sous la table.Il nous regarde tour à tour, puis se penche pour prendre
une bouteille.— Une de celles-là ? Pour la débarrasser de sa
timidité ?— Ouais. Je suis sûre que ça va marcher.Il tourne vers moi ses yeux dorés pendant qu’il se
redresse lentement de toute sa hauteur.— Je ne te crois pas. Je ne pense pas qu’elle va en boire.Son regard descend sur ma bouche, puis continue le
long de mon cou et de ma poitrine jusqu’à mon ventre et mes jambes nues. Je me demande ce qu’il voit — seulement
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la robe soleil verte sans bretelles qui met mon bronzage en valeur ? Ou est-ce qu’il imagine ce qu’il y a dessous ? Sous mes vêtements ? Sous ma peau ?
— Je pense qu’elle ressemble à une bonne fille, et les bonnes filles ne boivent pas.
Pour une quelconque raison, le fait qu’il m’ait si bien devinée me met en colère. Je me mets immédiatement sur la défensive, rentre mon ventre, gonfle ma poitrine et relève mon menton.
— Quoi ? Je ne suis qu’une de ces filles simples de la campagne ? C’est ça ?
Il secoue les épaules sans que ses yeux quittent les miens un seul instant.
— J’ai tort ?— Oui, lui répondé-je d’un air de défi, même si c’est un
pur mensonge. Tu ne pourrais pas te tromper davantage.Il soulève un sourcil noir d’un air provocateur.— Ah oui ? Prouve-le.Trop orgueilleuse pour reculer, je tends la main et saisis
la bouteille, dévisse le bouchon et en prends une longue gorgée.
Ce n’est qu’un vin maison qui provient du verger de son père, mais ça ne veut pas dire que l’alcool ne pique pas la gorge de quelqu’un qui n’est pas habitué d’en boire.
J’abaisse la bouteille et avale ce qu’il me reste dans la bouche, puis mes yeux se mouillent alors que j’essaie de ne pas toussoter. Jake me regarde jusqu’à ce que mes joues ne soient plus remplies de vin.
— Satisfait ? demandé-je en appuyant la bouteille contre sa large poitrine.
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— Bon sang, dit-il doucement. Ignorant la façon dont sa voix me noue l’estomac, je
prends la main de Tori.— Viens. Il faut que nous retournions pour notre quart
dans le kiosque.Rejetant mes cheveux en arrière, je me tourne et
m’éloigne d’un pas lourd et d’un air aussi digne que pos-sible. Tori est réticente, mais quand je lui tire le bras, elle me suit.
— Qu’est-ce que tu fais, merde ? Tu viens juste de tout faire foirer pour moi. Et en plus, tu as laissé le vin.
— Nous n’avons pas besoin du vin de ce connard.— Oui, nous en avons besoin. Puis, c’est quoi ce chan-
gement de sujet à propos du kiosque ? Nous ne sommes pas censées y être avant encore quarante minutes.
— Alors, nous arriverons tôt. C’est seulement un kiosque à baisers, pour l’amour de Dieu. Ça ne te tuera pas de travailler quarante minutes de plus. En fait, tu vas proba-blement aimer ça.
— Qu’est-ce que c’est censé vouloir dire, demande-t-elle d’un ton indigné.
Je m’arrête de trépigner bêtement pour la regarder. Je secoue la tête afin de m’éclaircir les idées. J’ignore comment ce Jake a réussi à me faire sortir de mes gonds aussi rapide-ment, mais il l’a fait.
— Désolée, Tori. Je n’avais vraiment aucune mauvaise intention. Je suis juste exaspérée.
— Je le vois bien, mais pourquoi ? Qu’est-ce qu’il a bien pu te faire ?
— Je ne sais pas. Rien, je crois. Je déteste seulement quand les gens supposent le pire à mon sujet.
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— Supposer que tu es une bonne fille n’est pas une mauvaise chose.
— Il a sûrement fait en sorte que ça le semble.Je recommence à marcher et regarde Tori jusqu’à ce
qu’elle me rattrape. — De plus, tu ne venais pas tout juste de m’embêter
parce que je ne profite pas de la vie ?— Oui, mais ce n’était pas vraiment ce que j’avais en
tête.Je souris et passe mon bras autour du sien en espérant
une réconciliation rapide pour que nous puissions laisser tomber le sujet de Jake.
— Alors, tu voudrais bien faire attention à ce que tu demandes ?
Elle soupire.— Oui.— Maintenant, allons-y.
Vingt minutes plus tard, je regrette ma décision précipitée. J’ai embrassé sur la joue tous les garçons du village au visage bourré d’acné. Tori s’est empressée de prendre tous les gars mignons qui sont venus. Non pas que ça me dérange. Je pense que je lui suis redevable depuis que j’ai gâché ses plans à propos de Jake. De plus, aucun garçon de Greenfield ne m’intéresse. La seule raison qui fait que je tra-vaille au kiosque, c’est que je dois recueillir des fonds pour l’église.
Je souris poliment en prenant les deux dollars que me tend le garçon suivant dans la file. Il n’a pas l’air plus âgé que douze ans. Je me penche pour l’embrasser sur la joue. J’y pose les lèvres, puis lui présente la mienne. Il l’embrasse doucement, puis détourne timidement les yeux.
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— Merci pour le baiser, dis-je pour la centième fois.Je baisse les yeux pour mettre l’argent dans mon tiroir-
caisse. Quand je les relève, prête à demander à la personne suivante de s’approcher, mon cœur s’arrête et les mots me manquent.
Debout devant moi, souriant comme s’il savait que j’ai du mal à respirer, se trouve Jake Theopolis. Maintenant, il porte un t-shirt bleu qui met en valeur ses larges épaules. Ses pectoraux bougent sous le tissu tandis qu’il fouille dans la poche avant de son jean. Je le vois laisser un billet de dix dollars sur le comptoir devant moi. Déconcertée, je pose mes yeux sur les siens. Ils brillent et se fixent intensément sur les miens.
— Je suis venu pour les pêches, dit-il doucement. Il lève une main pour prendre le cure-dent entre ses
lèvres. Je le regarde, hypnotisée, alors que son visage s’ap-proche de plus en plus du mien.
— J’ai besoin de te goûter un peu avant de partir, murmure-t-il.
Et je sens son souffle à odeur de cannelle sur mes lèvres.Puis, sa bouche effleure la mienne. Il ne me vient même
pas à l’esprit de résister. En fait, je ne pense pas du tout. Je ne fais que ressentir.
Ses lèvres sont douces contre les miennes, et il sent le savon et la sueur propre. Son baiser est léger jusqu’à ce qu’il penche la tête de côté et se fasse plus pressant. Je sens sa langue parcourir le rebord de mes lèvres jusqu’à ce que je les écarte et le laisse pénétrer. Sa langue lèche la mienne en de longs mouvements lascifs, comme s’il en savourait le goût. Je lui rends tout de suite la pareille, m’abreuvant de cette vague odeur de cannelle dans sa bouche. Je me penche
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Jusqu’où ira une bonne fille pour le mauvais garçon qu’elle aime ?
Laney Holt est la fille d’un pasteur. Une bonne fille. Tout comme ses parents, son seul but était de se marier, d’avoir des enfants et de vivre heureuse à tout
jamais. Sauf que ça ne s’est pas produit. Les deux personnes qu’elle aimait le plus l’ont trahie et ses rêves se sont évanouis. Maintenant, il ne lui reste qu’un vide qu’elle ne sait pas comment combler. Jusqu’à ce qu’elle rencontre Jake Theopolis, un casse-cou téméraire et un bourreau des cœurs impénitent.
Jake ne s’intéresse qu’au moment présent. Tout ce qu’il attend de la vie, c’est sa prochaine poussée d’adrénaline, la prochaine sensation de bien-être pour oublier la souffrance de son passé. Son dernier sursaut de plaisir ? Montrer à Laney qu’il y a davantage dans la vie que d’être une bonne fille — et qu’il peut être tellement amusant de prendre la mauvaise tangente. Maintenant, la seule préoccupation de Laney consiste à se demander comment elle pourrait un jour espérer satisfaire le caractère sauvage d’un garçon comme Jake. Mais elle y mettra tout son cœur. Et Jake aussi.
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