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2 Journal d’Abidjan - l’Hebdo 3Numéro N°60 du 3 au 9 août 2017Focus

Foc

uséditoContrastes

Sous l’influence de l’insécurité récurrente et de la tension poli-tique croissante, on a tendance

à oublier de marquer les moments de joie qui font la fierté d’une Nation. Ils constituent des instants de contraste dans notre quotidien. Dans les do-maines sportif et culturel, il y a de quoi se réjouir. D’abord, lors des Jeux de la Francophonie, une réussite sécuritaire et organisationnelle, la fantastique chevauchée des sprinteurs ivoiriens masculins et féminins lors du relais 4X100 m avait de quoi ravir. Les mé-dailles d’or arrachées ont montré ce que nous pouvions accomplir lorsque l’idéal commun est le pays. En culture, plus précisément en musique, la per-formance du Magic System est à sa-luer. Le groupe a traversé deux décen-nies presque sans tâche, et n’a pas pris la grosse tête. Il a glané seize disques d’or et trois de platine. Les athlètes et les musiciens ont mis la Côte d’Ivoire haut sur la carte du monde. Marie Jo-sée Ta-Lou a brillé, dans des meetings précédents, sur les stades internatio-naux, tout comme Asalfo et sa bande de copains d’Anoumabo ont imposé leur maestria au niveau mondial. En commun ils ont le goût du travail sans relâche, en dehors des mesquineries de bas étage. Mention spéciale pour Magic System, qui, en même temps qu’il chante notre vie quotidienne dans toute sa nudité, accompagne les plus démunis socialement. Ce refus d’un bonheur égoïste semble être la marque déposée de ce groupe, qui aurait pu se contenter de la réussite individuelle et collective de ses membres et tourner le dos aux couches défavorisées, dont il est issu. Sans complexe, nos athlètes et musiciens ont transformé ce qui aurait pu être un handicap en atout au service de l’humain. Ce n’est pas fré-quent sous nos cieux. De nombreuses stars, toutes disciplines confondues, se complaisent dans leur confort douil-let, à l’abri du besoin mais surtout des regards des moins nantis et savourent seules leur bonheur. Ce qui est regret-table dans un pays où l’hospitalité et la solidarité sont aussi une religion. KoDho

RENdEZ-VoUS

C’est le nombre de logements qui seront livrés aux populations abidjanaises d’ici à décembre 2017, selon le ministre de la Construction, du Logement, de l’Assainissement et de l’Urbanisme, Claude Isaac Dé.

4 000

LA PHoto dE LA SEMAiNE

Face à l’insuffisance des chambres, des étudiants ivoiriens, sous la houlette de la FESCI, ont lancé le 1er août une opération en vue de contribuer à la réhabilitation de certaines cités universitaires.

LE CHiFFRE

Yop Reggae Festival à la place Fic-gayo de Yopougon

Vendredi 18 août 2017 :

Festival des crustacés et coquillages au Palais de la culture de Treichville.

Samedi 12 août 2017 :

« Rythms and Black » au Majestic Ci-néma au Sofitel hôtel Ivoire Cocody.

Jeudi 10 août 2017 :

« Souvenirs d’indépendance » à Aza-lai Hôtel Marcory.

Vendredi 4 août 2017 :• « Si les faits ne sont pas véridiques, les journalistes n’ont pas le droit de les publier, parce que cela peut mettre à mal la cohésion. » Le procureur de la Répu-blique, Adou Richard Christophe, le 1er août, après avoir remis en liberté deux journalistes interpellés la veille.

• « Il faut vulgariser la loi relative à la traite des personnes, promulguée en décembre 2016, afin de lutter efficace-ment contre ce délit. » Mariatou Koné, ministre de la Femme, de la Protection de l’Enfant et de la Solidarité, le 1er août.

• « L’État ivoirien doit mettre à disposition du public des données récentes ventilées sur la santé et renforcer les mécanismes de protection sociale.» Amadou Dahou, chef du programme éducation du Mou-vement ivoirien des droits de l’Homme (MIDH), le 1er août.

iLS oNt dit...

L’ex-directeur général du plan, Lassiné Diaby, a été nommé, le mardi 1er août, nouveau directeur général du Fonds d’entretien routier (FER).U

P

Massandjé Touré Litse, a été limogée le mardi 1er août de son poste de directrice générale du Conseil Café-Cacao (CCC).

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UN joUR UNE dAtE7 août 1960 : La Côte d’Ivoire, ex-colonie française, devient une république indé-pendante, elle célèbre son indépendance le 7 août de chaque année.

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4 Journal d’Abidjan - l’Hebdo 5Numéro N°60 du 3 au 9 août 2017

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et agents de mairie, avec le sentiment que l’une de ses entités ne jouerait pas franc jeu dans la politique de salubrité.

Rouleaux d’engorgement D’énormes efforts sont certes déployés, mais ils restent insuffisants. Une insuffisance qui conduit souvent à la for-mation de tas d’ordures sau-vages. Selon Jean Roger Boto M’Bouké, 4è adjoint au maire de Treichville en charge de la salubrité et responsable du Comité local de salubrité (CLS), « il faut prendre les choses en amont et en aval. Quand les prestataires ne sont pas payés dans les délais requis, cela pose un certain nombre de problèmes (carburant, répa-ration des véhicules…). Les travaux de ramassage et de transport connaissent des dif-ficultés pour des raisons de coordination ». Une situation très fréquente à la base d’un engorgement des ordures et à la création de nouveaux dépôts en divers endroits de la ville. L’adjoint au maire estime que « tout est lié aux finances. Tout est soumis à l’approbation de la tutelle. » Pointés du doigt pour l’appa-rition de dépôts d’ordures sauvages, les pré-collecteurs se défendent. Yves Doukou-ré, un des pré-collecteurs de la commune d’Abobo estime que les populations, n’ayant pas été suffisamment sensi-bilisées sur les heures de pas-sage des véhicules, n’arrivent pas quand il le faut. En atten-dant, la ministre Anne Désirée Ouloto souhaite plutôt comp-ter sur l’esprit de « patriotisme » de ses concitoyens, qu’elle invite à « marquer une pause et à accorder un regard attentif aux conséquences négatives de nos incivilités sur la propre-té de notre cadre de vie, afin de jouer un rôle pour inverser la tendance. » Difficile d’en-tendre un tel message dans un environnement où les diffé-rentes entités impliquées dans le processus de salubrité se rejettent mutuellement la res-ponsabilité, chacune affirmant jouer déjà sa partition.

1er au 6 août de chaque an-née depuis 2016 :« Semaine Nationale de la Propreté ».

3 décembre 2016 :Lancement de l’opération grand ménage prévue pour le 1er samedi de chaque mois.

6 avril 2017 :Lancement de l’opération de ravalement des façades des bâtiments publics et privés de la ville d’Abidjan pour un coût de 871 millions de francs CFA financée par le Japon et la Banque mon-diale.

Juin 2011 :Opération de déguerpisse-ment des commerçants oc-cupants l’espace public.

Elles sont appelées opérations villes propres ou grand mé-nage et se succèdent chaque année, avec la même ferveur des initiateurs face à la même tiédeur des populations, pour-tant premières bénéficiaires de ces initiatives. C’est que, depuis longtemps, la question de l’insalubrité à Abidjan et dans les grandes villes du pays s’est invitée dans le décor quotidien des Ivoiriens au point que certains ont fini par s’en accommoder. La ministre Anne Désirée Ouloto qui occupe pour la seconde fois le portefeuille de la Salubrité, ne se dé-courage pas pour autant. Multipliant les actions et les cam-pagnes, elle espère gagner son combat. Après l’opération « grand ménage » lancée en février dernier, suivie de celle de ravalement des façades de bâtiment, elle s’est engagée du 1er au 6 août dans la « Semaine nationale de la propreté. » Un défi qui ressemble à un travail de Sisyphe.

OuakaltiO OuattaRa

Elle tient à réussir son pari, contre vents et marées. La ministre Anne Désiré Ouloto

n’est visiblement pas de la race des personnes qui aban-donnent les challenges face aux milieux hostiles. À l’occa-sion de la Semaine nationale de la propreté, la ministre en charge de la Salubrité, de l’en-vironnement et du développe-ment durable n’a pas hésité à le rappeler. « La propreté n’est pas un luxe » et n’est pas non plus « l’apanage des classes aisées » a-t-elle ajouté. Une invite, mais aussi une alerte à l’endroit des populations moins aisées qui s’accom-modent d’un univers insalubre et qui font la sourde oreille face aux multiples campagnes et actions menées. Pour cette seconde édition de la « Se-maine nationale de la propreté » instituée en 2016 et célé-brée chaque année du 1erau 06 août, le thème retenu est « La propreté de mon cadre de vie n’est pas un luxe ; c’est pour ma santé ». Un thème qui, selon les autorités en charge de la question, devrait pourvoir en inciter plus d’un à un changement de compor-tement. Même si elle retient que « les règles élémentaires de propreté et d’hygiène sont constamment foulées au pied, au point que la malpropreté est aujourd’hui la chose la mieux partagée dans les mé-nages, les écoles, les lieux de

travail, les lieux de restauration collective, les établissements sanitaires, les gares et même les administrations publiques et privées », elle garde l’espoir de voir les choses évoluer po-sitivement.

Détermination « Maman Bul-dozzer » n’a nullement usurpé le titre que, de façon unanime, les Abidjanais lui ont attribué. Déjà en 2011, elle lance, avec succès, une première opéra-tion de libération des espaces publics, alors sous l’emprise des commerces anarchiques et de certaines construc-tions n’ayant pas respecté les normes d’urbanisation.

Applaudie par les riverains, qui y voient un début de so-lution à l’insalubrité, elle se verra mettre des bâtons dans les roues. Bénéficiant de la confiance du Président de la République, elle est galvanisée et la mythique « Rue princesse » de Yopougon n’échappera pas à sa fureur. Intransigeante, elle ne se limite pas aux me-naces et à la sensibilisation et préfère l’action aux longs discours. Mais, après une période de crise qui n’a pas fait de cadeaux aux com-merçants, elle est de plus en plus contestée et la pression

exercée sur le gouvernement par certains opérateurs écono-miques oblige le Chef de l’Etat à lui arracher le portefeuille de la salubrité au profit d’une per-sonnalité, plus souple, Rémi Allah Kouadio, en 2013. Les vieilles habitudes reviennent à grands pas, Abidjan, la capi-tale économique, ploie sous le poids des ordures et perd de son éclat, quelque peu redoré entre 2011 et 2013. Quand en 2016 elle retrouve le por-tefeuille de la Salubrité, Anne DésiréeOuloto veut rattraper

le temps perdu. Une vaste opération est à nouveau lan-cée. Cette fois sans véritable succès. À peine déguerpis, les commerçants reviennent de plus belle, annihilant les actions menées. Elle lance une activité mensuelle baptisée « grand ménage » en février der-nier. Si elle tient encore, elle ne mobilise toutefois pas grand monde, en dehors de quelques actions d’éclat de certaines municipalités. Pourtant, l’opé-ration devait être menée par des militaires, des policiers, des bénévoles, qui s’emploie-ront à débarrasser Abidjan de

ses nombreux déchets. Une si-tuation qui conduit la ministre à être très critique sur le rapport entre ses compatriotes et la salubrité. « L’Ivoirien considère aujourd’hui son cadre de vie comme une poubelle et attend que l’État passe après lui pour l’assainir », a-t-elle déploré.

Double jeu Dans ce qui semble être un éternel combat contre l’insalubrité, les efforts du gou-vernement sont loin d’appor-ter une réponse durable. La signature en avril 2016 d’une

convention avec l’Union des villes et communes de Côte d’Ivoire (UVICOCI) n’a pas pour autant fait bouger les lignes. Cette convention vise à ren-forcer le cadre institutionnel de travail et la collaboration entre le Gouvernement et les Collec-tivités, qui devraient prendre le relais de la surveillance des espaces publics après les pas-sages des bulldozers du minis-tère. Malheureusement, l’on observe une recolonisation des trottoirs par les commerçants, « et cela ne relève nullement du ministère mais de la com-pétence des autorités munici-

Il faudra encore plus d’effort pour arriver à bout de l’insalubrité dans la commune d’Abidjan.

’’Quand les prestataires ne sont pas payés dans les dé-lais requis, les travaux de ramassage et de transport connaissent des difficultés.

iNSALUbRité : LE RoCHER dE Si SyPHE

Les mêmes que tout le monde. Voyez-vous, récemment et cela continue d’ailleurs, la belle et chic commune hup-pée de Cocody est touchée par une épidémie de dengue et cela semble n’émouvoir personne. Le paludisme continue à y sévir et aucune véritable politique n’est menée pour y mettre fin et tout cela est déplorable.

3 QUEStioNS À

C’est effectivement le cas. Nous avons lancé plusieurs alertes qui sont restées sans suite favorable. Nous ne bais-sons pas les bras pour autant car il y va de la santé de tous. Malheureusement nous avons l’impression de ne pas être entendus encore moins associés aux grandes cam-pagnes pour l’amélioration du cadre de vie.

Environnementaliste

Yves Mathurin KOffI

1 Pensez-vous que le problème de l’insalu-

brité puisse trouver un jour une réponse définitive ?

2 Malheureusement, vous les environne-mentalistes, assis-

tez, presque désarmés, aux effets néfastes de cette situation ?

3Quelles sont vos craintes ?

Tout est possible. Il faut juste de la volonté politique et une meilleure coordination des en-tités qui gèrent les ordures. On assiste malheureusement à un flou à ce niveau et à un manque de lisibilité dans la responsabi-lité de chacune de ses struc-tures qui ne manquent pas de s’accuser entre elles quand les ordures s’entassent dans les rues. Les financements arrivent souvent en retard pour les structures qui collectent les ordures mais aussi, il faut vider définitivement le contentieux entre le village d’akouedo et l’État de Côte d’Ivoire

pales, qui rechignent pour des raisons inavouées à prendre le relais et à faire prévaloir l’ordre et la légalité », assure-t-on dans les couloirs du minis-tère en charge de la salubrité. Déguerpis, les commerçants sont aussitôt réinstallés, grâce parfois à la complicité ou à l’incapacité de certains agents des mairies. « Les mairies tirent leurs budgets principa-

lement de la vente des billets des marchés et faire déguerpir les commerçants, fussent-ils sur un espace public, est un véritable manque à gagner » nous a confié un employé de la mairie d’Adjamé, sous couvert d’anonymat. La même source, se disant consciente que cette situation maintient cette com-mune insalubre, explique que la solution serait plutôt de mieux organiser les services de nettoyage afin que ceux-ci puissent « travailler de nuit et assainir les environs des commerces avant le lever du jour. » John Anderson Koua-kou Langui, chef du service de l’hygiène générale à l’Institut national de l’hygiène publique (INHP) partage cet avis. Pour lui, la question de l’assainis-sement de nos villes se trouve ailleurs. « Elle doit se faire de façon intégrée, avec l’avène-ment de politiques nouvelles et innovantes, axées plus sur les petits commerces. » Il pro-pose un assainissement sim-plifié des petits commerces avec des concepts comme la « responsabilisation des ac-teurs ou des riverains », ce qui permettra d’apporter des solu-tions pratiques et de les impli-quer. Une synergie d’actions qui manque aujourd’hui et est souvent à la base de conflits entre riverains, commerçants

REPèRES

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6 Journal d’Abidjan - l’Hebdo 7Numéro N°60 du 3 au 9 août 2017

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Depuis environ 50 ans, la décharge sauvage d’Akouedo accueille la totalité des déchets pro-duits dans le district d’Abidjan. Entre inquiétude des populations et gestion du site, l’équa-tion reste encore à résoudre.

anthOny niaMkE

Les populations vivant autour de ce grand dé-potoir sont à maintes

reprises montées au créneau pour exprimer à l’État leurs dif-ficiles conditions de vie. Avec plus d’un million de tonnes de déchets par an, selon des études menées par le minis-tère de la Santé et de l’hygiène publique, l’environnement de cette décharge est totalement pollué. Elle représente en effet un risque non seulement pour la santé publique, mais également pour l’écosystème lagunaire et la nappe phréatique d’Abidjan. Jusqu’à présent, aucune déci-

sion concrète n’a été prise pour sa délocalisation.

Fermeture en vue En 2015, la décharge d’Akouédo avait été fermée suite à un litige foncier dans le village éponyme. Fina-lement, après plusieurs jours de négociations entre le Gou-vernement et les populations, elle avait pu rouvrir ses portes. Cette situation malheureuse avait engendré en plusieurs en-droits du district d’Abidjan des dépôts anarchiques d’ordures ménagères et d’autres déchets. Mise en service en 1965, la ca-pacité de la décharge est depuis

des lustres dépassée et n’arrive pas à répondre aux normes en matière de gestion des ordures ménagères. « Cette année est une année de résultats. Je peux vous garantir que la décharge sera fermée », avait annoncé Anne Désirée Ouloto, la ministre de la Salubrité, de l’environne-ment et du développement du-rable, en février 2017, lors d’une rencontre avec la Chambre des rois et chefs traditionnels de Côte d’Ivoire. Mme Ouloto, éga-lement porte-parole adjointe du Gouvernement, a expliqué que les multiples reports de la ferme-ture de la décharge d’Akouédo

étaient assujettis à la construc-tion de deux centres techniques modernes d’enfouissement et de traitement des déchets. « Bientôt, les opérateurs nous fourniront les délais. La ferme-ture se fera en 2017 », a-t-elle confirmé.

Satisfaction partielle Selon le chef du village d’Akouédo, Marc Akouman Aguédé, cette déci-sion de fermeture de la décharge par la ministre ne peut qu’être applaudie par les populations qui subissent, depuis plus de 50 ans, les incommodités de ce gigantesque tas d’ordures ména-gères. Cependant, la question de la réhabilitation du site après la fermeture est une nouvelle préoccupation pour les autorités villageoises. « On ne peut pas parler de fermeture sans faire allusion à une réhabilitation. Elle figure au nombre des engage-ments pris par l’État. Ce dernier doit proposer un plan de réamé-nagement du site et associer tous les acteurs concernés », a souli-gné le porte-parole de la chefferie d’Akouédo, Hippolyte Akouani. Dans la foulée, l’on révèle que l’espace réhabilité abritera des aires de jeu et de nombreuses in-frastructures socio-économiques après l’évacuation des déchets. La réalisation de ce projet devrait s’étendre sur 5 à 7 ans et coû-ter la bagatelle de 5 milliards de francs CFA.

déCHARgE d’AkoUEdo : UNE EQUAtioN QUi CHERCHE SoLUtioN

La fermeture de la décharge d’Akouédo, mettra fin à l’activité des fouilleurs.

faut-il redonner la gestion des ordures ménagères aux communes ?

CoNtREPoUR

Oui il le faut. Cela permettra de situer clairement les responsa-bilités. La concentration de la gestion des ordures ménagères au niveau du ministère ne résout pas le problème. La respon-sabilité doit revenir à la mairie, qui est l’autorité décentralisée la plus proche de la population, pour éviter la lenteur bureau-cratique et les problèmes de congestion des services. Chaque commune devra gérer ses propres ordures pour plus d’effica-cité. Lorsque c’était le cas, certaines mairies abattaient du beau boulot pour dégager les ordures de leurs communes. On sentait même une sorte de concurrence entre elles. Malheu-reusement, ce n’est plus le cas et la structure de tutelle qui s’en charge semble débordée.

Je pense qu’il faut plutôt réorganiser l’activité, avec quatre ou cinq entreprises supplémentaires, en prévoyant des sanctions pour celles qui ne rempliront pas leur cahier des charges. Les mairies collecteront les ordures et leur évacuation reviendra à ces entreprises. Ainsi, les tâches seront mieux définies et les responsabilités également. L’Agence nationale de la salubrité urbaine (ANASUR) est pour l’instant inefficace. Il faut donc repenser le système, plutôt que de retourner à l’ancienne mé-thode, où les mairies en avaient la gestion, car ce système a montré ses limites. Aujourd’hui, les municipalités sont débor-dées et leur confier la gestion des ordures serait ouvrir la voie à une dégradation de la situation.

SEydoU tRAoRé

ENSEIgNANT

AHMEd tAto oUAttARA

LE débAt

éLECTRoNICIEN

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8 Journal d’Abidjan - l’Hebdo 9Numéro N°60 du 3 au 9 août 2017

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économie

L’inflexibleMalick SANgARE

Avare de propos depuis quelque temps, Justin Katinan Koné, porte-parole de l’ex-Président Laurent gbagbo, in-tervient dans le débat sur la réconciliation, relancé par le Président de l’Assemblée nationale, guillaume Soro. Il est toujours dans le viseur de la justice à Abidjan et cela l’oblige, six ans après la crise postélectorale, à rester en exil. Il se fait de plus en plus discret, consacrant son temps aux bons offices auprès de certains leaders africains en faveur de la libé-ration de Laurent Gbagbo. Malgré son profil bas, Justin Kati-nan Koné ne se prive pas de tancer le pouvoir d’Abidjan quand il en ressent le besoin.

Rancune tenace D’un tempérament calme, l’ex ministre du Budget du dernier gouvernement Gbagbo est sorti de ses gonds la semaine dernière face à ce qu’il a appelé « une crise de valeurs au sein de Front populaire ivoirien (FPI) ». C’est que l’ex directeur du cadastre ne voit pas d’un bon œil l’appel à la réconciliation du Président du Parlement ivoirien, Guillaume Soro et son rapprochement supposé avec certains cadres et membres de son parti. « Il y a des pardons qui sont en eux-mêmes offensants ; et au lieu de guérir, ils aggravent la peine » a-t-il lancé à l’endroit de Soro, refusant la main tendue de l’ex-Chef rebelle. Pour celui qui a été l’un des principaux soutiens des exilés au Ghana, le seul prérequis avant toute réconciliation est le retour de Laurent Gbagbo au pouvoir. « Sur cette ques-tion, je suis prêt à assumer ma divergence, y compris, le cas échéant, avec la personne pour laquelle j’ai le plus grand res-pect et la plus grande admiration: le Président Laurent Gbagbo. Je suis même prêt à être exclu du FPI si ce débat est biaisé pour quelque raison que ce soit. Je ne suis pas en train de vivre l’exil pour que l’on se moque de ma petite intelligence » lance-t-il, très amer, du haut de ses 51 ans.

A pas feutrés Dans l’histoire du FPI, son nom ne figure pas près des grandes figures. En 1989, alors qu’il n’a que 23 ans, il fait son entrée en politique et Loua Bi Douayoua, une figure tutélaire du parti, le prend sous son aile et l’aide à faire ses armes au sein du parti socialiste.Gravissant les échelons, il deviendra une dizaine d’années plus tard le Secrétaire national chargé de l’intégration, avant d’être désigné en 2007 fédéral du département de Katiola, où il ca-resse en secret le rêve de devenir président du conseil régional après l’élection présidentielle de 2010. La crise postélectorale brise les rêves de ce Docteur en droit de l’université de Cocody et contrarie ses ambitions politiques. Son passage au ministère du Budget ne lui aura offert qu’un ticket pour l’exil dont il se serait bien passé.

Justin Katinan KOné

Après que certains de ces éléments eurent manifesté en mai dernier dans le cadre des revendications des soldats du contingent « 8 400 », des informations, qui n’ont jamais été confirmées, ni infirmées non plus, mais relayées par la presse, faisaient état du retrait des forces spéciales de la liste des militaires invités à défiler le 7 août. Joint au téléphone, un soldat de cette unité d’élite, in-dique que les forces spéciales pourraient être présentes au palais présidentiel comme à l’accoutumée. « Les répétitions pour le défilé ont commen-cé» nous a laissé entendre la même source.

que de Pascal Affi N’Gues-san. Selon un cadre proche d’Affi N’Guessan, il aurait insisté auprès de la direction du FPI, « sur recommanda-tion de Laurent Gbagbo », lui demandant de surseoir au congrès et invitant les deux camps à éviter des actions qui les fragiliseraient mutuel-lement. « Laurent Gbagbo a repris les choses en main. Il appartient à chacun d’adop-ter une tonalité modérée, afin de faciliter la tâche à tout ce qui est fait pour rapprocher les deux camps », indique notre source, qui regrette que ce changement de cap inter-vienne un peu tardivement. Mais dans les coulisses, du côté d’Affi N’Guessan, on ne verrait pas d’un bon œil ce revirement de situation, qui apparait comme un frein « aux ambitions » du pré-sident. Même s’il demeure le président légal, Affi est conscient qu’il est rejeté par une bonne partie de la base, qui pourrait lui faire mordre la poussière en cas d’élec-tion ouverte lors du congrès. Surtout que selon certaines sources, il ne bénéficierait pas de la confiance du fonda-teur du FPI, qui lui préfèrerait Sangaré. Le président du FPI ne veut donc pas perdre de temps, et compte bien orga-niser le congrès avant la fin de l’année, quitte à contrarier Laurent Gbagbo, soutient un partisan de Sangaré, comme semble l’attester une décla-ration d’Affi N’Guessan sou-tenant que « l’essentiel, c’est que nous puissions tenir ce congrès d’ici la fin de l’année 2017. »

FPi : « LAURENt gbAgbo A REPRiS LES CHoSES EN MAiN »

Je suis à ma troisième sanc-tion, et être sous sanction ne signifie pas qu’on a

quitté le parti » a lancé la dépu-tée de Cocody Yasmina Oué-gnin en froid avec la direction de sa formation politique depuis près de dix mois. Après avoir refusé de suivre l’appel du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) à voter pour le président Ouattara en octobre 2015 et dit

non au référendum constitution-nel, elle était sous le coup d’une sanction. Mais 2020 s’annon-çant le PDCI a décidé de passer l’éponge et de lever la sanction de tous ceux qui, comme elle, avaient, à un moment donné, violé les décisions du parti. Pour la fille de l’ambassadeur Georges Ouégnin, le « PDCI a du travail à faire car il a perdu beau-coup de temps. » Invitant donc

ses camarades à « retrous-ser les manches », elle a indi-qué le 2 août, après avoir reçu une délégation PDCI, que son objectif était d’en faire un parti fort et conquérant. Toutefois, déplore-t-elle, « le PDCI actuel ne tient pas le bon langage » et des efforts restent à faire, pour mobiliser davantage les bases et les cadres qui se sont, au fil des ans, éloignés des décisions

du bureau politique. S’en prenant à l’allié du rassemblement des républicains (RDR) Yasmina reste convaincue qu’un « PDCI redyna-misé, rajeuni et rassemblé n’a pas besoin de faire une alliance avec quelqu’un. » Un message de plus en plus partagé au sein de cette formation qui ne manque aucune occasion de rappeler qu’elle aura un candidat en 2020.

PDCI Yasmina Ouégnin revient au bercail

Laurent gbagbo depuis la prison de la Haye d’où il espère sortir, veut sauver son héritage politique.

Après un long moment de silence et d’observation, on prête à l’ex-Président Laurent Gbagbo, l’intention de sortir de son mutisme face à la crise qui frappe son parti depuis qu’il est en prison à La Haye.

OuakaltiO OuattaRa

O.O

S’achemine-t-on vers la paix entre les cama-rades ennemis du Front

populaire ivoirien (FPI) ? Dislo-qué depuis la perte du pouvoir en avril 2011, ce parti, fondé

en 1982 dans le maquis par Laurent Gbagbo, est depuis lors divisé entre différents cadres qui ne partagent plus la même vision de sa stratégie de reconquête du pouvoir. En octobre 2015, quand le pré-sident en exercice, Pascal Affi N’Guessan, décide d’engager le parti dans course à la prési-dentielle, il fait face à une op-position interne qui conduira le parti à la scission. Les regards tournés vers La Haye, où est incarcéré Laurent Gbagbo, resteront sans réponse.

Changement de cap Le 30 juillet, Pascal Affi N’Gues-san annonçait le report du congrès du FPI, initialement prévu pour les 12 et 13 août prochains. Motif évoqué, «

l’unité du parti » et la volonté d’accorder une oreille atten-tive à certaines initiatives « ve-nant de personnalités fiables et crédibles.» Au nombre de ces dernières, Emmanuel Auguste Ackah, ancien am-bassadeur ivoirien au Ghana, devenu l’un des visiteurs assidus de Laurent Gbagbo à La Haye. En bons termes avec les différents camps du FPI, il bénéficie d’une oreille attentive, tant de la part d’Aboudramane Sangaré, leader de l’aile dissidente,

EN bREF2020 : LA PoECI MET LES PIEDS DANS LE PLAT

DéFILé DE L’INDéPEN-DANCE : REToUR DES FoRCES SPéCIALES ?

La Plateforme de la société civile pour l’observation des élections des élections en Côte d’Ivoire (POECI) a proposé lundi des réformes au sein de la commission électorale indé-pendante (CEI) en vue de mieux préparer l’élection présiden-tielle de 2020. Ces recomman-dations concernent la mise en place d’une collaboration entre la CEI et l’Office ivoirien d’identification (ONI) qui per-mettra de retirer les doublons et les personnes décédées de la liste électorale et une révision annuelle de ladite liste. Par ail-leurs, la POECI recommande une réforme du code électoral en tenant compte de la nouvelle Constitution et en s’appuyant sur des propositions consen-suelles.

Laurent Gbagbo a repris les choses en main et il appartient à chacun d’adop-ter une tonalité modérée.’’

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risation boursière, indique une source proche de l’opération. Le prix de l’action, tel qu’an-noncé, pourrait par contre être en défaveur des petits inves-tisseurs. Ecobank, selon des informations fournies par le groupe, créé en 1985, compte 13 filiales en Afrique de l’Ouest et du Centre et plus de 180 agences.

OuakaltiO OuattaRa

10 Journal d’Abidjan - l’Hebdoé

cono

mie

au personnel de la banque, révèlent des sources proches du gouvernement. Le rap-port de la Banque mondiale relève que les problèmes de la Caisse nationale des caisses d’épargne (CNCE), placée sous administration provi-soire depuis 2015, demeurent, car ses fonds propres restent négatifs, en dépit des 35 mil-liards de francs CFA injectés par le gouvernement en 2016. « Le gouvernement devrait ra-pidement trouver une solution pour la CNCE, qui représente un risque budgétaire, notam-ment avec la mise en œuvre du plan de restructuration et de capitalisation récemment adopté », recommande la Banque mondiale. Quant à la Banque nationale d’investissement (BNI), selon des sources bien introduites, elle devrait également être bientôt privatisée, suite aux

déboires qu’elle connait depuis 2015, avec une alerte de la Banque cen-trale des États de l’Afrique de

l’ouest (BCEAO) indiquant que la BNI avait enregistré un ré-sultat net de « -15 milliards de francs CFA».En décembre 2013, le gouver-nement ivoirien avait donné une liste de 15 sociétés à pri-vatiser lors d’un Conseil des ministres. À ce jour, seules deux institutions financières (CNCE et BNI) sont encore en sursis.

PRiVAtiSAtioNS : LES bANQUES PUbLiQUES À LA tRAPPE

La Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM) devrait accueil-

lir dans la première moitié du mois d’août les titres de la fi-liale ivoirienne du groupe Eco-bankTransnationalInc (ETI). Déjà présent sur le marché financier commun aux huit pays de l’Union économique et monétaire de l’Afrique de l’Ouest (UEMOA). Le prix de l’action devrait être fixé à 20 000 francs CFA. Ecobank Côte d’Ivoire est, à ce jour, la

filiale du groupe ETI dont il possède la part de capital la plus importante, soit 94, 2% de l’actionnariat. De ce point de vue, et au regard des nou-velles règles d’introduction sur la BRVM concernant la part du flottant et le volume des titres, il est probable que ce soit le groupe lui-même qui envisage de céder des titres.Le détail des perfor-mances de la filiale ivoirienne d’ETI n’est pas rendu pu-blic, mais elle est présentée

comme un pôle très impor-tant des activités du groupe nigérian en Afrique de l’ouest francophone et dispose d’actifs disponibles à la vente pour 293 millions de dollars, soit 169,94 milliards de francs CFA. Après la réus-site de l’offre de Nsia Banque en juillet, Ecobank pourrait surfer sur l’engouement des investisseurs de la BRVM pour de nouvelles introduc-tions, dans un contexte mar-qué par la baisse de la valo-

Ecobank Côte d’Ivoire Offre publique sur les titres

La privatisation de la BHCI avait été recommandée en 2013 par le cabinet d’audit PwC.

Débutée en décembre 2013, la privatisation des banques publiques ivoiriennes se poursuit. La Banque de l’Habitat de Côte d’Ivoire (BHCI) et Versus Bank devraient, dans les mois à venir, rallonger la liste.

OuakaltiO OuattaRa

Annoncée il y a peu, la privatisation des éta-blissements bancaires

à capitaux majoritairement pu-blics, dont la Banque de l’habi-tat de Côte d’Ivoire (BHCI) et Versus Bank, devrait, selon un rapport de la Banque mondiale publié fin juillet, « intervenir avant la fin 2017. » Une poli-tique qui touchera bientôt la Banque nationale d’investisse-ment (BNI) et la Caisse natio-nale des caisses d’épargne (CNCE).

100% au privé « La privati-sation de la BHCI (55,9%) et de Versus Bank (100%) a été annoncée et devrait intervenir avant la fin de 2017 », indique le rapport. Une privatisation qui intervient après que l’État,

début juillet, eut cédé 841 500 actions, représentant 10 % de ses parts, du capital de Nsia banque sur le marché boursier et que la banque d’affaires Roth-schild & Cie, l’un des plus grands acteurs de fusion-acqui-sition de la place de Paris, a obtenu un mandat de conseil financier pour la cession des actifs de Versus Bank. Près de 67% du capital de cette institution financière devrait ainsi être cédé à un groupe bancaire et 33 % à des investisseurs nationaux. Pour la BHCI, les 51% des actions de l’État seron cedée à une so-ciété Canadienne contre 4,9%

EN bREFChANgEMENTS à LA TêTE DES EPN

CACAo : VERS UNE REMoNTéE DES PRIX AVANT LA FIN D’ANNéE

Après le réaménagement tech-nique du gouvernement inter-venu le 19 juillet, le Président ivoirien a procédé à des nomi-nations à la tête de certains Eta-blissements publics nationaux (EPN). Ainsi, Lanciné Diaby, Di-recteur général du plan depuis 2015, occupe désormais le poste du Directeur général du Fonds d’entretien routier. Boua-ké Fofana, Directeur général de l’agence de gestion des routes (AGEROUTE) a été nommé à la tête de la SICOGI. Pierre Dem-ba, chef du projet programme routierau ministère des Infras-tructures, s’installe désormais à la tête de l’AGEROUTE.

Les prix du cacao devraient connaitre une augmentation au second semestre 2017, grâce à la baisse de la production chez les deux premiers producteurs mondiaux, la Côte d’Ivoire et le Ghana, pour la campagne 2017/2018 qui démarre le 1er octobre prochain. La baisse des volumes devrait réduire l’excédent sur le marché mon-dial des fèves. Selon les chiffres des experts dans ce domaine, entre fin juin et fin juillet, le prix du cacao a augmenté de 40 dollars (près de 23 000 francs CFA) la tonne, soit une hausse de 2%, sur le marché de New York.

35 milliards de francs CFA injectés dans la CNCE.2 banques en sursis.

11Numéro N°60 du 3 au 9 août 2017

technologie est verte, éco-nomique (80 % d’économie et des led fabriqués à partir de plastique recyclé) et 10 fois plus rapide que le Wifi. » Ange Balma veut équiper

8000 villages, parce qu’il estime qu’il faut aider les plus défavorisés en leur of-frant l’accès à l’information et à la lumière au même titre qu’aux citadins.

Ange frédérick Balma Le pari de l’Internet en milieu rural

Ange Frédérick Balma rêve d’une Afrique où la lumière ne sera plus un luxe.

offrir au milieu rural, à titre gracieux, de la lumière, une connexion à Internet et un accès à des chaines de télévision, c’est le challenge d’Ange - Frederick Balma.

OuakaltiO OuattaRa

En 2010, quand il rejoint son père à Soubré, il est loin d’imaginer

qu’il passera une semaine sans Internet ni réseau télé-phonique. C’est de là que viendra son déclic profes-sionnel, avec la création, quatre années plus tard, de laLifiLed Côte d’Ivoire. Qui utilise les résultats des recherches du Pr Harald Haas.

Prix sans primes - Glaner des prix, c’est beau, mais vivre de sa technologie, c’est mieux. Ange, 39 ans, diplômé des Ecoles supé-rieures d’électronique de ld’Aix en Provence et d’An-

gers (France), l’a appris à ses dépens. Lui qui a raflé nombre de prix : CGECI Academy, Tony Elumolu, ITY forum, Club DSI,COP 21 et, Africa 2.0, a connu sa traversée du désert. « Nous avons vécu deux années de galère face aux réticenceset àl’igno-rance des populations », nous confie-t-il dans ses bureaux, à Cocody-Riviera.Persévérant, il décide avec sa petite équipe de conti-nuer.« Pour nous, il s’agit de proposer des solutions et des systèmes pour commercialiser l’éclairage comme un service de com-munication sans fil. Notre

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selon le fondateur du parti. Laurent Bado, qui présidait le congrès, estime que son mandat de 5 ans à la tête du parti se ter-minait le 27 juin 2015, alors qu’un congrès tenu en 2014 avait prorogé le mandat de Barry jusqu’en 2019, après l’avoir dési-gné comme candidat à la présidentielle de 2015.Cependant, aucune décision n’a été prise quant au poste de ministre de la Culture qu’il occupe pour le compte du PAREN. Un nouveau bureau exécutif de 33 membres, dirigé par Pouswendé Michel Béré, a été mis en place pour cinq ans.

Depuis le lundi 31 juillet 2017, des repré-sentants du pouvoir burundais et de l’op-position en exil, regroupée dans le Conseil national pour le respect de l’Accord d’Aru-sha pour la paix et la réconciliation au Bu-rundi et de l’Etat de droit (CNARED), sont en discussion dans la capitale finlandaise. Des rencontres très discrètes, qui pour-raient à terme ouvrir la voie à de véritables négociations, le pouvoir ayant jusqu’ici refusé de s’asseoir à la même table que ses opposants. Willy Nyamitwe, premier conseiller en communication du Président Nkurunziza, a d’ailleurs affirmé sur Twitter qu’aucun membre du gouvernement ne participait à ces rencontres. Après avoir réconcilié l’opposition burundaise, avec la facilitation tanzanienne de Benjamin Mka-pa, l’Initiative pour la gestion des crises (CMI) a donc pourtant réuni du lundi au mercredi 2 août, les représentants du pou-voir et du CNARED, comme le confirme un haut responsable burundais. Il s’agit d’une première depuis le début de la crise née de la volonté du président burundais de briguer un troisième mandat, il y a plus de deux ans.OuakaltiO OuattaRa

JacquElinE DAKoUo

Avant le lancement de l’offre le mercredi 2 août certains abonnés de MTN-Côte d’Ivoire avaient déjà reçu sur leur téléphone un mes-sage leur offrant la possibi-lité d’avoir accès à certaines fonctionnalités du réseau social Facebook sans utili-ser leurs données internet. Ce service donne droit à un accès à sa page Facebook et offre la possibilité de faire de postes et des commentaires et d’avoir accès à la mes-sagerie privée. Ils n’auront cependant pas les images ni les vidéos et ne pourront pas non plus en publier en restant sur le mode gratuit. L’offre« MTN Facebook Flex » a été lancée le 2 août au Plateau en présence de la Vice – Présidente de Face-book, Fidji Simo.

nel de l’ambassade et de ses consulats sur le territoire. Le même plafond que pour la diplomatie russe aux États-Unis. Mais un détail de cette annonce a son importance. Le chiffre de 455 inclut tout le personnel employé, américain comme russe, du jar-dinier à l’ambassadeur. Le casse-tête va être de décider qui partira, sachant que le département d’État a déployé environ 300 diplomates en Russie, contre environ 900 personnes recrutées localement.Théori-quement, les Américains pourraient simple-ment renvoyer la majorité de leur personnel russe et ainsi conserver leurs diplomates, ce qui signifierait la mise au chômage de plusieurs centaines d’employés. Reste que le fonctionnement des ambassades et consulats s’appuie sur de nombreux jardiniers, chauffeurs, cuisiniers, gardiens, femmes de chambre, chargés du nettoyage et autres techniciens. Des coupures mas-sives dans ce personnel obligeraient les diplomates à s’adonner à de nouvelles acti-vités, pour le moins inédites, comme faire la cuisine, passer la serpillère ou tondre la pe-louse. C’est ce défi que le nouvel ambas-sadeur américain, qui sera prochainement confirmé par le Sénat, aura à résoudre en arrivant dans la capitale russe à la fin de l’été.

BURUNDI : CoNSULTATIoNS DIS-CRèTES à hELSINKI

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12 Journal d’Abidjan - l’Hebdo

éCHoS dES RégioNS

Zamou, village du département de Nassian, (région du Boukani, Nord-est ), a reçu mardi 1er août, un château d’eau fonctionnant à l’énergie solaire. La réalisation de cet ouvrage, qui va permettre l’accès à l’eau potable, a été possible grâce au concours de l’Association ivoirienne pour le progrès (AIP) en collaboration avec une ONG espagnole, « Azimuts 360 », œuvrant pour le développement local. Six autres villages bénéficieront également d’un château d’eau du même type, grâce à un appui financier de l’Union Européenne (UE). Selon le sous-préfet de Sominassé, Losseni Dosso, le château d’eau vient soulager quelque mille ménages de cette localité, qui manquait d’eau potable. La gestion sera confiée à un comité de femmes qui collecteraauprès des usagers entre 10 et 25francs CFA selon le récipient rempli. Les fonds récoltés serviront à l’entretien de l’ouvrage.

NASSIAN : ZAMoU éTRENNE SoN ChâTEAU D’EAU SoLAIRE

12 13Numéro N°60 du 3 au 9 août 2017So

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é CRiSE diPLoMAtiQUE RUSSo-AMéRiCAiNE : UN déFi PoUR LES RES-SoURCES HUMAiNES

Vladmir Poutine et Donald Trump mettent à rudes épreuves le personnel de leur chancellerie dans chacun des deux pays.

En réponse au Sénat américain, qui a adopté jeudi dernier de nouvelles sanc-tions contre la Russie, le Président russe Vladimir Poutine a décidé de renvoyer 755 diplomates américains. Cette mesure de représailles risque d’affecter considérablement la représentation diplomatique américaine sur le sol russe.

OliviER DUBoIS

Le « message fort » cher au sénateur républicain John Mc Cain, sous la forme de nouvelles sanctions en-

voyées à Vladimir Poutine, pour punir l’an-nexion russe de la Crimée en mars 2014 et les ingérences supposées de Moscou dans la campagne présidentielle américaine de 2016, a bien été reçu. La réponse du maître du Kremlin, confirmée le dimanche 30 juillet, a par contre créé la surprise. Le président russe a en effet annoncé le renvoi de 755 diplomates américains, qui devront avoir quitté le sol russe le 1er septembre prochain. C’est la riposte diplomatique la plus sévère depuis 1986, lorsque les États-Unis et l’Union soviétique avaient réciproquement expulsé des dizaines de

Le ministre burkinabè de la Culture et du Tourisme, Tahirou Barry, a été exclu de son parti, selon une motion

publiée le lundi 31 juillet. Le Parti pour la renaissance nationale (PAREN), qu’il dirige depuis 2010, a voté cette motion d’exclu-sion lors d’un congrès ordinaire, tenu le dimanche 30 juillet, et auquel il n’a pas assisté.Il lui est reproché de « refuser l’alternance » à la tête du parti. « Il a accaparé le parti. Il ne rendait compte de rien, ni au fon-dateur, ni au Conseil consultatif, jamais convoqué et jamais consulté » peut-on lire dans la motion d’éviction. « La présidence de Barry Tahirou a été une catastrophe »,

diplomates. Cette décision intervient 7 mois après que l’administration sortante de Barack Obama ait expulsé 35 diplomates russes, en décembre dernier. La pratique diplomatique standard, en ce qui concerne les expulsions de diplomates entre deux pays, c’est oeil pour un œil, dent pour dent. Etrangement, le président russe n’avait pas appliqué cette réponse symétrique à l’époque. C’est désormais chose faite avec l’administration Trump.

Casse-tête diplomatique Plus d’un mil-lier de personnes travaillent dans les représentations diplomatiques américaines en Russie. La décision du Président Pou-tine plafonne à 455 les effectifs du person-

UNE SEMAiNE dANS LE MoNdE

Burkina Le ministre de la Culture exclu de son parti

donnant ainsi des arguments supplémentaires aux promo-teurs des gares périphériques. L’omerta qui règne dans le secteur empêche les langues de se délier. Sous le couvert de l’anonymat, le chef de l’un des syndicats qui pullulent dans ces gares nous explique que leur nombre croissant à Abidjan n’a qu’un seul but : répondre aux besoins des ha-bitants, de plus en plus nom-breux. « Nous rendons ser-vice aux Ivoiriens, malgré tout ce qu’on peut nous reprocher. C’est cela le plus important ».Il affirme qu’ils ne sont en rien des hors la loi et que s’ils occupaient illégalement les espaces publics les autorités administratives ou policières les en auraient fait partir. Les usagers quant à eux font contre mauvaise for-tune bon cœur. Même s’ils ne se sentent pas en sécu-rité dans ces gares, qui sont souvent des nids de bandits, ils apprécient de pouvoir trouver des véhicules un peu partout pour se déplacer. « Avant, pour aller à la Riviera, je devais me rendre jusqu’à Renault Adjamé pour trouver un gbaka. Aujourd’hui, il y a une gare tout près de chez

moi. Cela me facilite vraiment la vie » confie un habitant de la Cité Fairmont à Attécoubé, conscient toute fois des dan-gers encourus tant dans ces gares que lors du trajet.

Nous rendons service aux Ivoiriens mal-gré tout ce qu’on peut nous reprocher, c’est cela le plus important.’’

gARES RoUtiERES : LE MARtEAU dE L’ANARCHiE Et L’ENCLUME dE L’iNSECURitE

Les transporteurs dans l’attente d’une gare plus moderne.

Le développement du transport urbain en Côte d’Ivoire a en-gendré la prolifération de gares routières dans les grandes villes et à Abidjan. La floraison de ces quais d’embarque-ment et leur intrusion dans les espaces qu’ils côtoient en disent long sur l’anarchie qui règne dans ce secteur.

Malick SanGaRÉ

Aucun espace public ne leur échappe. De la chaussée aux trot-

toirs, en passant par les em-branchements, l’invasion par les transporteurs d’endroits, qu’ils ont fini par coloni-ser s’est faite à une vitesse impressionnante, sous le regard coupable ou complice de l’autorité publique, qui semble résignée face à une situation qui lui échappe. Abi-djan grandit à vue d’œil et les infrastructures ne suivent pas toujours le rythme démogra-

phique. En 2013, la construc-tion d’une gare routière inter-nationale avait été annoncée par le gouvernement, pour, à terme, moderniser le sys-

tème routier en Côte d’Ivoire et combattre l’anarchie à Adjamé, l’une des communes les plus touchées par ce phé-nomène. 4 ans plus tard, le projet tarde à prendre forme,

EN bREF

LA CARTE BIoMé-TRIQUE DE RéSIDENT ARRIVE

MTN LANCE « MTN FACEBooK FLEX »

Dès le 14 août prochain, le titre provisoire de séjour délivré aux ressortissants des pays hors Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CE-DEAO) résidant en Côte d’Ivoire depuis plus de trois mois, sera remplacé par la carte biométrique de résident. Comme annoncé le 31 juillet par le Directeur général de l’Office national d’identification (ONI), Djaka-ridja Konaté, le montant du document pour les ressor-tissants des pays hors CE-DEAO est de300 000 francs CFA, pour les ressortissants français de 150 000 francs CFA et les droits à payer par les religieux ou coopérants ressortissants français sont de 35 000 francs CFA. Les personnes concernées ont jusqu’au 1er janvier 2018 pour se mettre à jour.

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14 Journal d’Abidjan - l’Hebdo 15Numéro N°60 du 3 au 9 août 201714 Journal d’Abidjan - l’Hebdo Numéro N°60 du 3 au 9 août 2017Sp

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Koudou Zebless, 14 ans aprèsL’une des valeurs sûres de la musique tradi-moderne ivoirienne, Koudou Zebless, est de retour sur la scène na-tionale après 14 ans « d’exil » à Paris. un come back marqué non seulement par un nouvel album de neuf titres, « Le retour du maître », mais aussi par des instruments de musique flambant neufs, d’une valeur de 12 millions de francs CFa, pour constituer son orchestre. « Je n’avais pas d’instruments et j’investissais à perte dans les concerts. il fallait que j’aille chercher les moyens fi-nanciers nécessaires pour acheter mes instruments afin d’être véritablement auto-nome et d’entamer une carrière sérieuse», explique-t-il. Ce vendredi 4 août, il offrira avec son orchestre un concert dédicace de son dernier album au Baron de Yopougon.

TnT, un nouveau Tube en prélude au concerTLe groupe musical tnt (tout notre talent) ani-mera un concert, le 17 septembre prochain, au Palais de la culture de treichville. Maydi et Jo auront l’occasion de mettre le feu à l’antre de la culture, avec leurs tubes à succès comme « viser haut », « Domolo », « Puissanci » et plus récemment « Lékiné ». Mais, bien avant ce grand rendez-vous, le duo a dévoilé le week-end dernier son nouveau tube pour les vacances. intitulée « Dilemme », cette nouvelle production discographique est un savant mélange de rnB et de Zouglou, concoctée pour faire vibrer les mélomanes. Pour ses auteurs, « Dilemme » fait place à la vraie musique et au chant, comme le souhaitent leurs fans.

jours dans cet environnement familier dont il connaît les moindres légendes, et la réalisatrice française Agnès Ribouton, qui découvre la ville avec un regard neuf, voyant ce que ses habitants ne voient peut-être plus avec le temps. « Abidjan, quand la ville se révèle » évoquele peu-plement de la capitale, replonge le spec-tateur dans l’histoire de son urbanisation et explique l’Abidjan d’aujourd’hui. Il en-traine les Ivoiriens du pont flottant, reliant le quartier indigène de Treichville à celui du Plateau, à l’actuel pont Houphouët-Boigny et des taudis de Treichville au quartier actuel, avec son urbanisation bien programmée, ainsi que des maisons de type colonial aux immeubles et tours du Plateau, etc. Ce document spécial raconte toute l’évo-lution infrastructurelle de la capitale écono-mique ivoirienne. Ce grand focus sur Abi-djan sera scindé en quatre épisodes de 52 minutes chacun : Une naissance calculée ; Une croissance harmonieuse ; La crise et Une ville d’innovation. Les téléspectateurs pourront donc vivre un véritable voyage au cœur de l’urbain, ponc-tué d’histoire, de rencontres et d’anec-dotes, qui devrait les conduire à une prise de conscience majeure, selon laquelle une ville est faite par ceux qui la pensent mais aussi par ceux qui y vivent.

Le Réal de Madrid, vainqueur de la Ligue des champions 2017, s’est fait battre par son ri-val, le FC Barcelone sur le score de 3 buts à 2, le dimanche 30 juillet lors de la finale de l’Inter-national Champions Cup (ICC), joué à Miami.

Les éléphanteaux cavaliers ont remporté le mardi 1 er août, la médaille d’argent au « Ge-nerali Open de France », un tournoi mondial des clubs des sports équestres courus au parc équestre fédéral de Lamotte-Beuvron (France)

Engagement Au lendemain des Jeux Olympiques de Rio de Janeiro, en août 2016, nos sprinteurs avaient promis aux Ivoiriens de donner le meilleur d’eux-mêmes lors de Mondiaux d’athlétisme de Londres, en 2017. Et l’on se rappelle bien le message laissé par Murielle Ahouré sur sa page Facebook après son élimination en demi-finale du 100 mètres lors de ces J.O, promettant de revenir à son meilleur niveau pour cette confrontation. Pour cette compétition, elle sera alignée sur 100 et

200 m, tout comme sa compatriote Marie-Josée Ta Lou. Le 10 juin dernier, Ahouré rappelait au monde du sprint par un retour triomphal lors des « Star Athletics Pro Meet » à Montverde, en Floride, où la vice-championne du monde 2013 des 100 et 200m a établi un nouveau record d’Afrique et la meilleure performance mondiale de l’année 2017 sur 100 m, avec un chrono de 10’78’’. Il en est de même pour Ta Lou, qui a également réalisé des prouesses, notamment lors du meeting de Rome du 8 juin dernier, en terminant deuxième avec un chrono de 11’03’’ en finale du 100 m féminin. A Rabat, le 16 juillet dernier, elle a occupé le même rang en 10’90’’. Perfor-mance confirmée lors des Jeux de la Fran-cophonie, à Abidjan où l’équipe féminine ivoirienne a imposé sa suprématie lors du relais 4X100m en remportant la médaille d’or. Chez les hommes, Ben Youssef Meïté et Wilfried Hua Koffi sont égale-ment annoncés pour les 100 et 200 m. Ils auront en ligne de mire le triple cham-pion du monde du 100 m et recordman du monde de la discipline (9’58’’), Usain Bolt, qui compte prendre sa retraite après ce rendez-vous. Youssef Méïté, qui a dominé le 100 m du meeting de Paris en 9’99’’, le 1er juillet dernier, et Wilfried Koffi, qui a fait sensation en finale du relais 4X100 m aux 8ès Jeux de la Francophonie en rempor-tant l’or, semblent prêts à aborder la com-pétition dans un esprit de conquérants.

Murielle Ahouré, Marie-Josée Ta Lou, Youssef Ben Meïté et Wilfried Hua Koffi seront les quatre sprin-

teurs en lice pour porter haut les couleurs de la Côte d’Ivoire au cours de la 16è édi-tion des Championnats du monde d’ath-létisme. Le stade olympique de Londres sera mis à rude épreuve par près de 2 034 athlètes, répartis entre différentes disci-plines, avec pour objectif de décrocher l’un des trois métaux précieux (Or, Argent et Bronze).

MoNdiAUx d’AtHLétiSME : LA CôtE d’iVoiRE À LA CoNQUêtE dE LoNdRES

Avec son quatuor de feu, la Côte d’Ivoire ne devrait pas revenir bredouille de Londres.

Après les Jeux de la francophonie du 21 au 30 juillet, les Mondiaux d’athlé-tisme 2017 prennent le relais ce vendredi pour s’achever le 13 août prochain. Le quatuor magique de la Côte d’Ivoire sera de nouveau en lice.

anthOny niaMkE

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CARtoNS dE LA SEMAiNE

Le feuilleton Neymar, qui a tant attisé les conversations dans les sphères du football mondial, vient

de connaitre son dénouement. Dans la matinée du mercredi 2 août, l’attaquant brésilien a annoncé à ses coéquipiers, au cours de l’entraînement, son départ du FC Barcelone. « L’entraîneur lui a donné l’autorisation de ne pas s’entraî-ner et d’aller s’occuper de son avenir », a déclaré un porte-parole du club cata-lan. Après plusieurs semaines de folles rumeurs sur son arrivée au Paris Saint-Germain (PSG), il ne reste plus qu’an-

noncer officiellement son départ vers le club de la capitale française. Neymar Da Silva Santos Junior pourrait arriver à Paris pour un transfert estimé à 145 mil-liards de francs CFA (222 millions d’eu-ros), le plus cher de l’histoire du football. Une arrivée qui pourrait intervenir dès ce 4 août pour passer sa visite médicale, avant d’être officiellement présenté la semaine prochaine. Un départ qui pour-rait être comblé par l’arrivée chez les barcelonais du brésilien Philipe Coutinho et du français Antoine Griezmann.

neymar Le débat est clos Directeur de publication : Ousmane DIALLO

Directeur général : Mahamadou CAMARA

Directrice Déléguée : Aurélie DUPIN

Rédacteur en chef interim : Ouakaltio OUATTARA

Sécrétaire général :Ouakaltio OUATTARA

ont collaboré à ce numéro :Malick S. - Anthony N. - Célia d’ALMEIDA.

Infographiste : Boris TIANA

Service commercial : Ismaël OUATTARA - Gisèle MAYIKAN

JoURNAL D’ABIDJAN, édité par JDA SARL, imprimé à Abidjan en 5.000 ex. par SNEPCI Dépôt légal :12871 du 23 Mai 2016 JDA SARL : Cocody, Rue du Lycée Technique, Immeuble N2-Abidjan. Tél : + 225 22 01 99 99 www.jda.ci / [email protected]

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LA SAgA d’AbidjAN AU PEtit ECRAN

L’histoire de la ville d’Abidjan devrait permettre d’édifier la nouvelle génération sur son evolution.

« Abidjan, quand la ville se révèle », est le nom de la nouvelle production de la Radiodiffusion télévision ivoirienne (RTI) qui sera très bientôt offerte aux téléspectateurs.

anthOny niaMkÉ

Production de la maison bleue qui s’inscrit dans la stratégie de co-production de fictions initiée de-

puis deux ans par sa direction générale, « Abidjan, quand la ville se révèle », sera bientôt sur le petit écran. Au travers de ce film, qui sera diffusé en décembre 2017 et janvier 2018 sur ses antennes, la RTI veut faire découvrir aux Ivoiriens leur capitale économique, Abidjan, dont bon nombre ignorent son histoire.

Abidjan revisitée, Poumon de l’écono-mie ivoirienne et considérée comme le Manhattan de l’Afrique, la ville d’Abidjan a une histoire encore peu connue. C’est

donc dans le souci de la restituer à la mémoire collective que la RTI s’est lan-cée dans la réalisation d’un documen-taire qui édifiera les jeunes générations. « C’est l’occasion pour la RTI de renforcer davantage son rôle de média éducatif et, par ailleurs, d’honorer la mémoire de tous ceux qui ont bâti la ville d’Abidjan » selon le Directeur général de la télévision publique ivoirienne, Ahmadou Bakayoko.

Le documentaire, qui présente la capi-tale économique ivoirienne de sa créa-tion à nos jours, a bénéficié d’un double regard, celui du réalisateur ivoirien de la RTI, Edgard Goran, qui vit depuis tou-

Après plusieurs semaines de tractations, Neymar a décidé de mettre fin à son contrat barcelonais.

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