19 snb-b06-12-sco1 Évolution de l'état des récifs...

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Publié sur Indicateurs ONB (http://indicateurs-biodiversite.naturefrance.fr/) URL source: http://indicateurs-biodiversite.naturefrance.fr/indicateurs/evolution-de-letat-des- recifs-coralliens Évolution de l'état des récifs coralliens Pourcentage des stations de suivis des récifs coralliens dans les outre-mer français dont le recouvrement en corail vivant est stable ou en augmentation Fiche mise à jour le 19/05/2014 En bref Code indicateur SNB-B06-12-SCO1 Jeu(x) d'indicateurs Biodiversité & milieux marins Biodiversité & outre-mer Stratégie nationale pour la biodiversité (SNB) - Nature Stratégie nationale pour la biodiversité (SNB) - Spécificités outre-mer Orientation(s) stratégique(s) concernée(s) B - Préserver le vivant et sa capacité à évoluer Objectif(s) concerné(s) principalement B4 - Préserver les espèces et leur diversité B6 - Préserver et restaurer les écosystèmes et leur fonctionnement Habitat(s) concerné(s) Littoral Marin Couverture géographique COM DOM Présentation et interprétation de l'indicateur

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Publié sur Indicateurs ONB (http://indicateurs-biodiversite.naturefrance.fr/) URL source: http://indicateurs-biodiversite.naturefrance.fr/indicateurs/evolution-de-letat-des-recifs-coralliens

Évolution de l'état des récifs coralliens Pourcentage des stations de suivis des récifs coralliens dans les outre-mer français dont le recouvrement en corail vivant est stable ou en augmentation Fiche mise à jour le 19/05/2014 En bref Code indicateur SNB-B06-12-SCO1 Jeu(x) d'indicateurs Biodiversité & milieux marins Biodiversité & outre-mer Stratégie nationale pour la biodiversité (SNB) - Nature Stratégie nationale pour la biodiversité (SNB) - Spécificités outre-mer Orientation(s) stratégique(s) concernée(s) B - Préserver le vivant et sa capacité à évoluer Objectif(s) concerné(s) principalement B4 - Préserver les espèces et leur diversité B6 - Préserver et restaurer les écosystèmes et leur fonctionnement Habitat(s) concerné(s) Littoral Marin Couverture géographique COM DOM Présentation et interprétation de l'indicateur

Données sources snb-b06-12-sco1_etat_des_recifs_coralliens_ok.xls

Etat des récifs coralliens Valeur par période 66 % des stations en état stable ou en augmentation en 2014 L’indicateur est nouveau, un certain recul va être nécessaire pour définir précisément les modalités de son interprétation. Les évolutions majeures qui affectent les taux de recouvrement en corail vivant résultent des évènements naturels (cyclones, épisodes de blanchissement, infestations d’Acanthaster, blooms algaux), des pressions anthropiques et du réchauffement climatique, avec une chute plus ou moins brutale du recouvrement en coraux vivants suite à ces évènements, puis une reprise plus ou moins rapide de la colonisation. La valeur de 66 % recouvre des réalités hétérogènes, elle fluctue de 29 à 81 % en fonction des collectivités. De plus cette première valeur ne repose que sur 76 stations sur les 499 référencées dans les outre-mer français. Cette valeur rend difficilement compte des différences entre les COM. Définition, contexte et principales caractéristiques de l'indicateur Définition Le pourcentage de recouvrement corallien vivant reflète l'état de vitalité des récifs. Compte tenu de la variabilité très importante des valeurs de pourcentage de corail vivant selon les collectivités, qui contribue à caractériser l’état de santé, il a semblé préférable de sélectionner un indicateur plus générique : le pourcentage de stations des récifs coralliens dans les outre-mer français dont le recouvrement en corail vivant est stable ou en augmentation. Pour chaque station, la tendance évolutive du recouvrement en corail vivant est analysée. Cette analyse permet de calculer un pourcentage global à l’échelle de l’ensemble des outre-mer. Valeur(s) cible(s) non Type de variable Quantitative continue Unité de mesure % Relations avec le(s) objectif(s) renseigné(s)

Les récifs coralliens sont un écosystème complexe d'une biodiversité particulièrement importante. Les différentes espèces de coraux constructeurs sont à la base de cet écosystème et le pourcentage de corail vivant est l'un des indicateurs pour mesurer l'état de santé de cet écosystème dans sa globalité. La France a une responsabilité d'importance en matière de préservation des écosystèmes coralliens. Elle abrite 10 % des récifs coralliens mondiaux (4e rang – 55000 km2), répartis au sein de huit collectivités d’outre-mer tropicales : Guadeloupe, Martinique, Mayotte, Réunion, Nouvelle-Calédonie, Polynésie française, Wallis et Futuna et les îles éparses de l’océan Indien. Continuité du jeu national SNB Nouveau Possibilité de rétro-calcul oui Pas de temps de disponibilité des valeurs 2 à 5 ans Remarques Le pas de temps de disponibilité des valeurs dépend du suivi réalisé dans chaque collectivité d'outre-mer, certains sont sur un pas de temps annuel et d'autre sur un pas de temps de 2 à 5 ans. Pas de temps de restitution Plus de 5 ans Coût de mobilisation + Niveau d'appropriation Familier Echelle(s) territoriale(s) de restitution Outre-mer Grain(s) de précision d'échelle Outre-mer Production de l'indicateur Producteur IFRECOR, via les points focaux des DOM/COM du réseau d'observation des récifs coralliens Origine et description des données sources Les données sources sont issues du réseau d'observation de l’état de santé des récifs coralliens des outre-mer français, portés par les différents organismes présentés dans le tableau en visuel. - Guadeloupe : DEAL Guadeloupe, Réserve Naturelle (RN) de Saint Martin, RN de Saint Barthélemy, RN de Petite Terre, Parc National de la Guadeloupe - Mayotte : DEAL Mayotte, ARVAM-PARETO - Nouvelle-Calédonie : DAFE Nouvelle-Calédonie, IFRECOR, Université de Nouvelle Calédonie, Aquarium des Lagons, Sandrine Job, association PALA DALIK - Polynésie : CRIOBE - La Réunion : DEAL Réunion, RN Marine de La Réunion - Wallis et Futuna : Service de l’environnement Ces suivis contribuent à la surveillance mondiale des récifs coralliens du GCRMN (global coral reef monitoring network). Dans ce cadre, il existe plusieurs niveaux de précision des protocoles de suivi sur le terrain. Ceux utilisés pour l’indicateur sont : - le niveau expert/scientifique - le niveau sciences participatives (Reef check) Pour 2014, seul le niveau « expert » a été considéré, les données Reef check le seront dans un second temps, lorsqu’elles auront été rassemblées. Méthodologie de construction La mesure de l’indicateur s’appuie sur une analyse statistique de l’évolution du pourcentage de recouvrement en coraux vivants de l’ensemble des stations suivies dans les outre-mer. La méthode d’analyse statistique est commune à toutes les stations et a été réalisée avec le même logiciel (http://www.R-project.org/). La méthodologie comporte 3 étapes : 1. Sélection des stations respectant les pré-requis suivant : - les suivis considérés doivent être réalisés sur des stations pérennes - un protocole comportant plusieurs réplicats par station à chaque passage - le suivi doit être temporel avec au moins 3 suivis par station sur 5 ans minimum

2. Analyse statistique de l’évolution du recouvrement corallien et identification de la tendance : - étude de l’effet année sur le recouvrement corallien par analyse de variance classique et non sensible à l’hétérogénéité des variances (ANOVA et Oneway Test) - comparaison multiple entre les années de type Tukey - validation de la tendance par les experts locaux 3. Calcul de l’indicateur global pour les outre-mer. La somme des stations dont la tendance est stable et en augmentation est divisée par le nombre total de stations pour obtenir le pourcentage de stations stables ou en augmentation. Une fiche par collectivité est réalisée avec un graphique d’évolution du recouvrement corallien en fonction des années (type boxplot), les résultats des analyses statistiques, la tendance et une explication du contexte. Les collectivités ne disposant pas d’au moins 3 stations de suivi ne sont pas prises en compte dans l’analyse. Rupture de série Méthodologique Temporelle Date de publication de la première valeur de la série 2014 Analyse de l'indicateur Robustesse + Robustesse - remarques Les données à l’échelle de chaque collectivité sont homogènes et fiables. L’indicateur permet d’agréger des données au niveau national à partir d’une valeur commune disponible dans tous les protocoles. La jeunesse de l’indicateur ne permet pas de définir si l’agrégation des données par collectivité est homogène et fiable. Précision - Sensiblité - Efficacité - Principaux avantages • L’indicateur peut être calculé à partir de plusieurs protocoles de suivi (expert et sciences participatives). • Il est basé sur des variations temporelles donc ne présente pas de problème de définition de seuil. • La synthèse de l’information est réalisée à partir d’une valeur facile _=A0 calculer et bien connue : le pourcentage de recouvrement en coraux vivants. • Il existe de très nombreuses données disponibles. • La méthode de calcul est simple et ne fait pas appel à une combinaison d’indicateurs difficile à interpréter. • Les méthodes statistiques pour l’étude de l’évolution sont robustes. Principales limites • La valeur de l'indicateur est issue des données collectées et mises à disposition en 2014. Seules 76 stations sur environ 500 existantes ont pu être intégrées dans ce calcul. Cette valeur illustre donc une réalité partielle. L'intégration de nombreuses nouvelles stations est prévue pour 2015. • L’indicateur ne donne qu’une image incomplète de l’état de santé des récifs: il n’y a pas d’information sur les communautés benthiques présentent ni sur les formes coralliennes. • L’échelle de calcul pour l’outre-mer (échelle nationale) est simplificatrice pour plusieurs raisons. Les évolutions du recouvrement corallien peuvent être très différentes entre les collectivités et l’indicateur qui est une valeur globale n’a pas forcément de sens. La surface des récifs coralliens des différentes collectivités n’est pas comparable et le nombre de stations disponibles par collectivité n’est pas représentatif de ces surfaces. • L’interprétation de la valeur globale est complexe et va nécessiter un temps de réflexion avec les experts. Il est possible qu’on se rende compte que l’échelle nationale n’est pas pertinente et qu’il est plus conforme à la réalité de traiter l’indicateur à l’échelle régionale / collectivité. • La puissance de l’indicateur et sa capacité à détecter une dégradation est très variable en fonction des protocoles de suivis et de la variabilité des données. En Polynésie et à Wallis et Futuna, le protocole est constitué de 20 réplicats et peut donc mettre en évidence de faible

diminution de recouvrement du corail vivant entre les années, contrairement aux protocoles de la Réunion, Mayotte et de la Nouvelle Calédonie qui disposent de seulement 3 ou 4 réplicats et peinent à mettre en évidence des différences entre années. • Les limites des données sont différentes en fonction des collectivités. Certaines collectivités manquent de stations de suivi ou de données par stations. D’autres collectivités disposent de nombreuses données mais le protocole donne une information peu précise en raison d’un nombre de réplicats faible. Le recouvrement corallien peut être assez variable entre les réplicats d’une même station. S’il n’y a que 3 ou 4 réplicats, les modèle statistiques vont peiner à mettre en évidence des différences annuelles. Avec peu de réplicats par stations, les modèles sont peu puissants et l’indicateur est donc peu précis. Enfin, certaines séries sont trop courtes et ne permettent pas de définir des tendances, surtout pour les faibles recouvrements coralliens qui restent stables, mais peuvent résulter d’une forte chute antérieure au début du suivi temporel. • L’indicateur rassemble les stations dont l’évolution du recouvrement corallien est stable ou en augmentation. Il y a beaucoup de situations différentes derrière une évolution stable ou en augmentation. Toutes les tendances, stables notamment, ne veulent pas forcément dire la même chose. • Les effets naturels tels que les cyclones, les blanchissements coralliens et les pullulations d’Acanthaster planci, peuvent impacter fortement les recouvrements coralliens et ne sont pas pris en compte dans les modèles statistiques en raison de la complexité de ces phénomènes. La validation des tendances par station par les experts peut aider à comprendre ces phénomènes et à les corriger. Cependant les séries temporelles courtes ne permettent pas de voir les évolutions périodiques des recouvrements sur le long terme et peuvent engendrer des tendances à la hausse ou à la baisse si un événement naturel n’est pas visibles dans sa totalité (valeurs quelques années avant l’événement et quelques années après l’événement). Accessibilité des données - Homogénéité des données - Fiabilité des données + Pérennité des données + Abondance des données - Pistes de travail et d'amélioration Pistes de travail et d'amélioration • L’interprétation de l'indicateur doit être affinée et une réflexion doit avoir lieu sur la possibilité de rester ou non sur un calcul à l'échelle globale. • Nécessité de récupérer toutes les données disponibles • Discussion sur l'amélioration des protocoles (augmentation du nombre de réplicats) et sur l'augmentation du nombre de stations de suivi en fonction des collectivités. • Mieux comprendre les schémas d'évolution et entamer une discussion avec les experts sur la façon d'interpréter les différents schémas rencontrés. L’état de santé des récifs coralliens sera mieux reflété par une série d’indicateurs : • couverture corallienne, • diversité des morphes coralliens, • richesse spécifique de certains groupes de poissons et de macro-invertébrés, • mesure d'abondance …. Cette réflexion sera construite dès l’an prochain dans le cadre du TIT réseaux d’observation de l’IFRECOR. Il sera sans doute nécessaire, compte tenu de la grande variabilité des COM, de construire un référentiel spécifique à chaque site/région/pays. Analyse FRB Commentaire NOTA : depuis l'analyse sur l'indicateur, le terme "fiabilité" a été remplacé par le terme "efficacité" sur la fiche en ligne. L'analyse de la "fiabilité" dans la fiche i-BD² se rapporte donc au champ "efficacité" de la fiche en ligne. --