1887 11 12 l'idée ouvrière

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PREMIÈRE ANNÉE, N° 10. C I N Q G EN TIMES Pu 12 AU 19 Nov. 1887. L'ANGLETERRE RÉVOLTÉE L'Angleterre est définitivement envahie par le socialisme. Les bour- geois d'outre-Manche, qui il y a quel- ques années à peine regardaient d'un çeil compatissant leurs frères du con- tinent, aux prises avec l'hydre .révo- lutionnaire, sontmaintenant affolés i Et il y a de quoi ! l'Esprit dèïtévolte souffle chez eux en tempête. Les meurls de faim qui il n'y a pas long- temps acceptaient san%mot dh*e l'avilissement de la maison des pau- yres, regimbent et ne veulent plus - de la dégradant© aumône*- 2 - ' Les manifestations d'ouvriers sans travail, d'intermittentes et périodi- ques qu'elles étaient, sont devenues chrphïques. La manifestation est en permanence sur la grande palace de Trafalgar, là des milliers d'inoccu- pés ont élu domicile, passant les nuits, les jours, grelottants dans leurs haillons ; c'est là que les vic- times d'une société monstrueuse viennent se sentir les coudes : dans cette agglomération bouillonnent toutes les haines, fermentent toutes les passions et tous les appétits, compressions formidables qui de- main explosant, briseront et boule- verseront la forme sociale qui les écrase. Jusqu'ici l'Angleterre, grâce à son puissant outillage industriel, le plus parfait qu'il existât, avait pu éviter toute contamination révolutionnaire. Depuis trois siècles la supériorité dé son machinisme lui permettait d'écouler ses prodnits au dehors, et reine du marché industriel, elle défiait toute concurrence. Ses capi- talistes s'enrichissaient rapidement, édifiaient des fortunes colossales ; quelques miettes allaient aux pro- létaires, quoique en infime partie. Cette importation intense des pro- duits du travail ne profitait vérita- blement qu'aux coffres forts bour- geois,qui se gonflaient outre mesure. Un tel état de choses devait pren- dre fin le jour où les peuples qu'a- limentait l'Angleterre seraient aptes à produire eux mêmes. Ce jour est venu ; les centresi d'exportation font rares ; F Amérique où s'écoulait le trop plein de WAngleterre est maintenant à m'êmfenon seulement dé se suffire, mais encore d'exporter. Cette nouvelle pfiàse du dévelop- pement industriel,! en ramenant à des proportions plus exactes la pro- duction de l'Angleterre, devait avoir im contre coup terrible pour le pro- létaire anglais, et lui enlever'sasu- pérïbïité relative.^ ;v ' Grâce à des ïib^tès pplitiqnès; à des semblants/déi^^rïms^l0oh($^:: miques, adirblte^^f.'v:^;:66jÈ)^|réMs^:! quand la houle] ''p^uï^r^'siéj^ëiiï^ dangereuse, l^èlm^;?i^fa|^fitji;li^ vait pvse'èaÊ^é^^^aÈf^^^M'^^ lèges. Elle avait su mèïtreju^sàïiç ; pape de sûretéi.,à Vésprlt dè^ièvôité;. " Tout n'a cfu'utt temjs,/nlèihè vilesH machiavéliques projets d'exploiteurs féroces, les mieux connus; -13njoiir j vient où la lumière se fait; et çTàd* tant plus brillante qu'elle à davan- tage été étouffée. Les prolétaires anglais ne veulent plus être amusés aux bagatelles dé la porte. Toutes les tentatives qu'ils ont faites pour amé- liorer leur sort par des moyens pa- cifiques, n'ont naturellement pas a- bouties. Sociétés de consommation, sociétés de production, associations de mutualité ou de prévoyance, cais- ses de retraite, caisses de résistance en cas de grève, tràde's unions, et autres ballons gonflés de vent, ves- sies qu'ils ont prise pour des lan- ternes, n'ont abouti à rien, Après s'être laissés bercer par des rêves dorés, ils se sont trouvés aussi rnaU heureux que précédemment ; plus malheureux même, car le rayon d'espoir qui avait ébloui leurs yeux un moment, leur a une fois disparu, laissé plus vive la sensation de la mi- sère. Déçus dans leurs rêves, ils se re- jettent dans la voie qu'ils auraient prendre dès l'abord : la route ré- volutionnaire. Eux qui jusqu'à ces derniers temps n'étaient jamais en- trés dans le. grand concert révolu- tionnaire et internatior.al qui en- traîné les prolétaires de tous pays, viennent prendre leur rang dans les légions des deshérités. Les capitalistes anglais ont raison d'avoir la peur au ventre ; la guerre sociale qui se prépare sera terrible et implacable. Il y a dans le passjé un tel amoncellement d'iniquités, d'infamies, d'horreurs, de crimes de tant de sortes, appelant de si sanglantes représailles; que la dest traction de la société qui les apçor duites suffira avec peine à combler la mesure . ," ,.v'v .•.- .;. -,v'^ •;' iMHiiiiniiiniiHiiiiiniiiniiiiuiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiniuiiiiiiiiiiiii ';.... „£w.i$J'!CH^MMi^ .'.'•,'' 1. '' .,' ' <'!?fi-is/'^'MJ:^-'^';/':.:'' '';, Va nupicds, malheureux ventre créé» énigùe- „;";•''-'.' i-r- -y: 1 '':'<*;.•! &*&**£ ' Pauvres gueux sans abri, parias sans, soutien Nous, li bouedes richards eilé ribùï oV* villes Courageux producteurs qtài: ne? possédons rtm, En étant travail nous sommes misérables, :" En itont souverains, detout ràncst-: privé Tandis que des. sangsues, des,êtres exécrables En se jouant denous te font nos rois gavés). La faim est un tourment ignoré par le riche Protégé par loi, enchaînant {exploité, Lcsbons mets, (es bons vins ne sont que dansla - [niche\ Des bourgeois meurtriers de notre Liberté.' Leurs palais somptueuse quicouvrentdelèurombre Nosréduils froids et noirsqù'un vautour fait payer Sont des grands lupanars que le luxe encombre Quand dans notretaudisrienn'està déblayer. Le passé est affreux, le présent e-iterrible Etl'avenirsourit aux soldatsdé la faim L'insuccès desCombats contre leur sorthorrible Leurdicteles moyens pour ne lutter en vain Dansla grande mêlée tomberont Us frontières Ou se nichent lés lots se 'placeront lès droits Les peuplés affames dans , leurs fureurs altiires Feront (Égalité reine de toutles endroits. Le vieux monde se meurtsous son fardeau de « crimes, Ses canons, ses fusils ne saurontle sauver. L'injuste etle faux ontcreusé leurs abîmes ; Les jouesd'Égalité bientôt vont: se. lever, Alors plus , n'affamés. Et nous, les mhérablts, I Au banquet dela vie, trouverons couvert mis ; Sanscraindre.de Thémis les arrêts re loutablea Qui frappent ennos jours tousses fiera insoumis.

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publicación anarquista francesa, 1887

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Page 1: 1887 11 12 L'Idée Ouvrière

PREMIÈREANNÉE,N° 10. C I N Q G EN TIMES Pu 12 AU19 Nov. 1887.

L'ANGLETERRE

RÉVOLTÉE

L'Angleterre est définitivementenvahie par le socialisme. Les bour-

geois d'outre-Manche, qui il y a quel-ques années à peine regardaient d'un

çeil compatissant leurs frères du con-

tinent, aux prises avec l'hydre .révo-

lutionnaire, sontmaintenant affolésiEt il y a de quoi ! l'Esprit dèïtévoltesouffle chez eux en tempête. Lesmeurls de faim qui il n'y apas long-temps acceptaient san%mot dh*el'avilissement de la maison des pau-yres, regimbent et ne veulent plus

- de la dégradant© aumône*- "»2• -'

Les manifestations d'ouvriers sans

travail, d'intermittentes et périodi-

ques qu'elles étaient, sont devenues

chrphïques. La manifestation est en

permanence sur la grande palacede

Trafalgar, là des milliers d'inoccu-

pés ont élu domicile, passant les

nuits, les jours, grelottants dansleurs haillons ; c'est là que les vic-times d'une société monstrueuseviennent se sentir les coudes : danscette agglomération bouillonnenttoutes les haines, fermentent toutesles passions et tous les appétits,compressions formidables qui de-main explosant, briseront et boule-verseront la forme sociale qui lesécrase.

Jusqu'ici l'Angleterre, grâce à son

puissant outillage industriel, le plus

parfait qu'il existât, avait pu évitertoute contamination révolutionnaire.

Depuis trois siècles la supérioritédé son machinisme lui permettaitd'écouler ses prodnits au dehors,et reine du marché industriel, elledéfiait toute concurrence. Ses capi-talistes s'enrichissaient rapidement,édifiaient des fortunes colossales ;quelques miettes allaient aux pro-létaires, quoique en infime partie.Cette importation intense des pro-duits du travail ne profitait vérita-blement qu'aux coffres forts bour-

geois,qui se gonflaient outre mesure.Un tel état de choses devait pren-

dre fin le jour où les peuples qu'a-limentait l'Angleterre seraient aptes

à produire eux mêmes. Ce jour estvenu ; les centresi d'exportation sçfont rares ; FAmérique où s'écoulaitle trop plein de WAngleterre estmaintenant à m'êmfenon seulementdé se suffire, mais encore d'exporter.

Cette nouvelle pfiàse du dévelop-pement industriel,! en ramenant àdes proportions plus exactes la pro-duction de l'Angleterre, devait avoirim contre coup terrible pour le pro-létaire anglais, et lui enlever'sasu-

pérïbïité relative.^;v '

Grâce à des ïib^tès pplitiqnès; àdes semblants/déi^^rïms^l0oh($^::miques, adirblte^^f.'v:^;:66jÈ)^|réMs^:!quand la houle] ''p^uï^r^'siéj^ëiiï^dangereuse, l^èlm^;?i^fa|^fitji;li^vait pvse'èaÊ^é^^^aÈf^^^M'^^lèges. Elle avait su mèïtreju^sàïiç ;

pape de sûretéi.,à Vésprlt dè^ièvôité;."

Tout n'a cfu'utt temjs,/nlèihè vilesH

machiavéliques projets d'exploiteursféroces, les mieux connus; -13njoiir jvient où la lumière se fait; et çTàd*tant plus brillante qu'elle à davan-

tage été étouffée. Les prolétairesanglais ne veulent plus être amusésaux bagatelles dé la porte. Toutes lestentatives qu'ils ont faites pour amé-liorer leur sort par des moyens pa-cifiques, n'ont naturellement pas a-bouties. Sociétés de consommation,sociétés de production, associationsde mutualité ou de prévoyance, cais-ses de retraite, caisses de résistanceen cas de grève, tràde's unions, etautres ballons gonflés de vent, ves-sies qu'ils ont prise pour des lan-

ternes, n'ont abouti à rien, Aprèss'être laissés bercer par des rêves

dorés, ils se sont trouvés aussi rnaUheureux que précédemment ; plusmalheureux même, car le rayond'espoir qui avait ébloui leurs yeuxun moment, leur a une fois disparu,laissé plus vive la sensation de la mi-sère.

Déçus dans leurs rêves, ils se re-

jettent dans la voie qu'ils auraientdû prendre dès l'abord : la route ré-volutionnaire. Eux qui jusqu'à cesderniers temps n'étaient jamais en-trés dans le. grand concert révolu-tionnaire et internatior.al qui en-traîné les prolétaires de tous pays,viennent prendre leur rang dans les

légions des deshérités.Les capitalistes anglais ont raison

d'avoir la peur au ventre ; la guerresociale qui se prépare sera terribleet implacable. Il y a dans le passjéun tel amoncellement d'iniquités,d'infamies, d'horreurs, de crimesde tant de sortes, appelant de sisanglantes représailles; que la desttraction de la société qui les apçorduites suffira avec peine à comblerla mesure . ," ,.v'v .•.-.;. -,v'^ •;'

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Pauvresgueuxsansabri, parias sans,soutienNous,li bouedesrichardseiléribùïoV*villesCourageuxproducteursqtài:ne?possédonsrtm,Enétantlétravailnoussommesmisérables,:"Enitontsouverains,detoutràncst-:privéTandisquedes.sangsues,des,êtres exécrablesEnsejouantdenoustefontnosroisgavés).

Lafaimest un tourmentignorépar le richeProtégéparlà loi,enchaînant{exploité,Lcsbonsmets,(es bonsvinsnesontquedansla

- [niche\DesbourgeoismeurtriersdenotreLiberté.'LeurspalaissomptueusequicouvrentdelèurombreNosréduilsfroidsetnoirsqù'unvautourfaitpayerSontdesgrandslupanarsquele luxe encombreQuanddansnotretaudis rienn'està déblayer.

Lepasséestaffreux,leprésente-iterribleEt l'avenirsouritauxsoldatsdé lafaimL'insuccèsdesCombatscontreleur sorthorribleLeurdictelesmoyenspour ne lutter en vainDanslagrandemêléetomberontUsfrontièresOusenichentléslotsse'placerontlèsdroitsLespeuplésaffamesdans,leursfureursaltiiresFeront(Égalitéreinede toutlesendroits.

Levieuxmondese meurtsousson fardeaude« crimes,

Sescanons,sesfusilsnesaurontlesauver.L'injusteet lefauxontcreuséleursabîmes;Lesjouesd'Égalitébientôtvont:se.lever,Alorsplus, n'affamés.Etnous,lesmhérablts,

I

Aubanquetdela vie, trouveronscouvertmis;Sanscraindre.deThémislesarrêtsreloutableaQuifrappentennosjourstoussesfierainsoumis.

Page 2: 1887 11 12 L'Idée Ouvrière

II LIDÉE OUVRIÈRE

Salle Hélène (rue Hélène) Lundi14 Novembre a 8 h. du soir

<*;: GRAND

iïA E ET I IMG

^PUBLIC & CONTRADICTOIRE

Organisé par les groupes Révolution-

. naires du Havre

Ordre du jour : Les Sans-Travail.

Entrée : Gratuite.

REPRESAILLES !....

Depuis quelque temps se succè-

dent avec une rapidité qui n'est

rien moins que très inquiétante pourMessieurs les propriétaires terriens,des incendies dans l'Eure.

Des écrits (que nous reproduironsdans un prochain numéro) menaçant

Tes gros propriétaires et le clergé ont

été trouvés sur les routes, d'autres

annonçant, des incendies à échéance

se sont trouvés sur les maisons.

Tous les folliculaires de la bour-

geoisie ahuris, de tant d'audace ne

savent comment annoncer ce com-

mencement de représailles à leurs

lecteurs..

Apeurés, ils nesavent a quoi s'en-

prendrè; ils se dëïhàrideht « a quoiattribuer ces sinistres répétés? »

Insensés vous semblez publier quedix huit siècles d'oppression et de

servage pèsent —à l'étouffer-* sur

notre pauvre humanité.Dix huit siècles d iniquités, deçri-

mes monstrueux, de barbarisme

sans nom sont là devant nos yeux!

Après avoir franchi toutes les éta-

pes de la société humaine, nous as-

sistons au triste spectacle de ce queles gredins qui nous dirigent, nom-

ment, « la civilisation du XlXmesiè-

cle. »..'•.

Oui, nous assistons au triste spec-tacle dé voir les producteurs mou-

rir à côté des richesses sociales qu'ilsont créées, parce qu'une poignée de

coquins s'en sont emparées.

En voyant ces sinistres tableaux,

l'on se demande étonné et ahuri,

commentilsefaitquetoul cela existe,

et s'il en est fait pour toujours de la

dignité humaine ?

Mais non, ce sentiment n'est point

encore annihilé — nous ne serons

pas sempiternellernent ravalés au

dessous de la bête de somme !

A iravers le ciel de plomb qui obs-

curcit la terr6,ronvoit parmomehts

s'agiter flamboyante, la torche des

Jacques, et l'heure est proche où le

tocsin des représailles sociales va

sonner terrible !

La vieille société agonise— bien-

tôt elle mourra.

Le vieux système est à bout -- il

faut qu'il fasse place à un système

nouveau.

Aux vieilles institutions routiniè-res du passé, doivent succéder leprogrès et la marche en avant,

Les vieilles conventions socialesvont s'écrouler et disparaître dansun même effondrement.

.L'Ère ancienne va faire place àl'Ere nouvelle.

La faim fait sortir le loup du bois !Les va-nu-pieds et les meurt-de-

faim ont les dents longues !... Eux

aussi, comme les puissants de la

terre, ils se sentent un coeur, un es-

tomac, un cerveau !... Malheur auxdominants le jour où a force d'er-rer isolément, les. déguenillés serencontreront en légions compactespour réclamer leur place au banquetde la vie !

Vous êtes-vous imaginés, heureuxde ce jour, que le deshérité accep-tera toujours sans regimber vos al-

garades ? Non ! Le mezzo-termineest arrivé à son échéance bientôtles forçais de vos bagnes industrielset de vos gaSères capitalistes brise-ront dans un rayon d'espoir leur al-

ganon.Crever pour crever souvenez-vous-

en mieux vaut cent fois l'a Révolte,que la lâche résignation qui nous

emporte quand même dansTe néant.La Révolte c'est la juste revendi-

cation des droite usurpés, accaparés,violés l

, Qui se Révolte contre l'équité etla justice?

Le pauvre est las de hogner il

trouve son sort duriuscttle et pouren sortir il ne voit plus que la Dyna-mie n'ayant plus que cet espoir il

s'en servira—il commencer déjà à

s'enservir—et il triomphera.

LA BOURSE DU TRAVAIL

L'on avait cru qu'avec la Bourse

du Travail la question sociale serait

résolue ; mais depuis son completétablissement, l'on est obligé, de

convenir que comme devant, les ou-

vriers sont sanstraArail,etque même

avec la bourse du travail ils crèvent

toujours de faim. Aussi pour leur

faire croire que ce n'était pas la

faute de la société bourgeoise quinous gouverne, si eux qui sont la

majorité et qui seuls sont les pro-ducteurs de toutes les richesses so-

ciales, sont également les seuls qui

manquent de tout ; tandis qu'uneminorité de parasites, de gens sans

aveu, trafiquant tout aussi bien de

la légion d'honneur que de leurs

mandats de députés ou conseillers

municipaux, sont seuls les posses-

seurs quoique ne produisant rien.

Quand le conseil municipal émit

le voeu de la création de cette im-

mense blague qui a nom bourse du

travail, il fut bien convenu que parce moyen l'on abolirait l'exploitation

ignoble que l'on subit par les pla-

ceurs, et l'on laissa entendre aux ni-

gauds qui se sont bénévolementlaissés prendre à ces beanxdiscours,que les patrons accoureraient enmasse y chercher leurs employés.Aussi nomma-t-on pour répondreaux demandes d'emplois une quan-tité innombrable de délégués deschambres syndicales choisis parmiles plus plats valets de la .classe di-

rigeante, qui par ce moyen espé-raient réussir jusqu'à présent à en-traver les mouvements ouvriers etrelarder l'heure de l'émancipationsociale ; mais il semb'e que depuis"

1

quelque temps le prestige de ces fa-meux "délégués tente à s'écrouler

grâce à la propagande que quelquesuns de nos amis font à la bourse du ,

travail, aussi croyons-nous qu'ellesera bientôt un centre révolution-naire.

Depuis bientôtun anquela boursedu travail est ouverte, nous avons

remarqué que cette affluence de pa-trons qui devaient encombrer lesbureaux n'était qu'une fumisterie,et beaucoup d'ouvriers sont revenusde leurs erreurs, car l'on remarqueavec juste raison que sur 25 000 ins-

crits, il y en a eu tout au plus 150de places. Aussi l'on pourrait plustôtdire qu'elle fut créée pour que les

. meurt-de-faim et les va-nu-pieds

pussent se réunir tranquillementsous l'oeil bienveillaut de dame pprlice qui de cette façon à là moindreréclamation de leur part, leur pro-curera un logement qui ne.. sera pastoujours à leur choix.

*

Aussi envisageons-nous la situa-

tion actuelle telle qu'elle est, et nousdisons aux travailleurs nos frèresde misère, que pour arriver à la so-lution sociale, nous ne devons avoir

recours à personne, et encore bien

moins aux saltimbanques politiquesqui viennent solliciter les suffragesde la plus grande majorité des tra-

vailleurs, et qui pour arriver aux

places qu'ils convoitent, promettenttout ce qu'ils n'ont pas intérêt à te-

nir. Aussi nous ne le résolverons

qu'en nous unissant et en nous em-

parant de la terre et des moyens de

production, en avançaut par tous

les moyens l'heure des revendica-

tions en proclamant la Révolution

Sociale.

LA CONFÉRENCE

de la salle Franklin et

LIDEE OUVRIERE

(suice)*

L'économie tant prèchée par les

prétendus réformateurs est un leurre.

Il suffit pour s'en convaincre de se

donner la peine de réfléchir et de

comparer ; c'est un faitqui n'échap-

pera au jugement de personne. Ce

qui fait la misère dans la société ce

*Voir les nos8 et9 de Vidée Ouvrière.

Page 3: 1887 11 12 L'Idée Ouvrière

L IDÉE OUVRIERE III

n'est pas la surélévation des salai-

res, ce n'est pas le salaire lui-même,C'est l'emploi des produits que letravail crée, si l'on aime mieux ladistribution de ces produits ';, lamoitié du genre humain travaille

pour nourrir l'autre moitié, et parun fait bizarre de l'esprit d'organi-sation, c'est la partie qui travaille

qui souffre de toutes les privationsqui endure tous les maux. Ceux quine produisent rien ont tout à leur

disposition, ignorant même s'il ex-iste une question sociale.

Aujourd'hui effrayés des réclama-tions de ceux qu'ils s'étaient plu àconsidérer comme des êtres infé-

rieurs, comme des bêtes de somme,et voyant leur bien être menacé parcette masse redoutable qu'on nommeserfs blancs, il s'est formé une par-tie dans la bourgeoisie qui affirmela question sociale, c'est ceux qu'onnomme Radicaux. Mais comme ilsveulent conserver leurs prérogatives,ils ont garde de s'en prendre au mal,ils se bornent à essayer de changerle système, tout en conservant lemême arbitraire.

Ils ont donné naissance à une foulede combinaisons toutes plus insuf-fisantes les unes que les autres, de

là, les essais de formation de plu-sieurs sociétés qui, sous des nomsdifférents visent le même but : dé-,tourné^ l'attentiondés travailleurs,et tàçhef de lès maintenir dans la

position précaire où ils sont. La so •

^étëdësiprèvoyants^d l'Avenir n'a

'pas fait mieux que ses devanciers ;ils. ne pouvaient pas faire plus ne

,s'ê't'anr pas affranchis de la tutellede la classe dirigeante, se mettantà la remorque de ceux qui avaientintérêt à conserver les inégalités so-ciales qui leur assurent le pouvoir,et leur permettent de maintenir lestravailleurs par leur propre souf-

Feuilleton de L'IDÉE OUVRIÈRE— 9 —

ENTRE PAYSANS

(Traduit de VItalien)

Certainementil serapréférablequ'onmeltetoutencommun,maispourcela il n'y aurapasbesoindeforcerpersonne, parce quelemêmeintérêtconseilleraà tous d'adopterlesystèmeducommunisme.Aveclapropriétéetle travailcommuns,toutira beaucoupmieuxqu'avecletravailisolé, d'autantplus qu'avecl'inventiondesmachines,le travailisoléde-vient,relativement,toujoursplusimpuissant.

Jacques —Ah! lesmactùnes! voilàdeschosesqu'ondevrait brûlerI Ce sont ellesquicassentlesbraset enlèventle travailauxpauvresgens.I i, dans nos campagnes,onpeutcompterque, chaquefois qu'il arriveunemachine,notresalairediotinue,et qu'uncertainnombred'entrenousrestentsanstra-vail,forcésdepartirailleurspourne pasmou-rir de faim.A la villeceladoitêtrepire.Aumoinss'il n'yavaitpasdemachines,lesmes-sieursauraientbeaucoupplusbesoindenotretravailet nousvivrionsun peumieux.

Pierre. —Vous avez raison,Jacques,de

frarice.Tous les systèmes échoueront

donc tant que la question ne sera

pas résolue par les travailleurs eux-

mêmes, les seuls intéressés ; tant

que cette vérité ne sera pas mise en

pratique, les ouvriers subiront le

joug des gouvernants et des capita-listes qui forment une seuleet même

classe, et continueront comme parle passé à souffrir et à manquer dustrict nécessaire, c'est fatal, c'est, lesvstême qu'il faut changer et non laforme.

L'équilibre social peut-il être chan-

gé et ce changement doit-il amenerle bien être de tous, nous n'hésitons

pas à dire oui ; C'est ce que nous al-lons essayer de démontrer le plusrapidement possible.

Tous les maux dont sonffreht les

producteur?, ont pour point de dé-

part le numéraire. C'est lui seul quicrée les inégalités de fortune, qui a

permis à une partie de là société

d'exploiter l'autre, c'est l'argent quia crée le gouvernement, qui a ins-titué la propriété et fait naître le

paupérisme. C'est donc contre cesennemis que toutes nos forces et nosconnaissances doivent se concentrer

pour supprimer ce foyer de misère.et de douleur, '•";

Lé progrès toujours croissant dumachinisme et l'abondance de pro-duits qui nous j est donné par l'em-

ploi de lavàpeur et bientôt de l'élec-

tricité, nous fohfcespérer que bien-

tôt, l'homme pourra se procurertout ce dont if^aura besoin, sans

pour cela être -obligé de dépenserbeaucoup de forée musculaire. Lamachine exécutera tous les travaux

pénibles et doublera la productionsi ce n'est plus. Si l'on ne changepas le système social actuel, lestravailleurs sans emploi deviendrontde plus en plus nombreux, et par

croirequelesmachinessont unedescausesde la misèreet dumanquede travail, maiscelaprovientdecequ'ellesappartiennentauxriches.Siellesappartenaientauxtravailleurs,ceseraittout le contraire: ellesseraientlacauseprincipaledu bien-êtrede l'humanité.En effet,lesmachinesne fonten réalitéqvetravaillerà notre p'ace et plU3rapidementquenous.Grâceauxmachinesl'hommen'au-ra plusbesoindetravaillerpendantde lon-guesheurespoursatisfaireses besoinset neserapluscondamnéà dépéniblestravauxquiexcèdentses forcesphysiques.C'estpourquoisi lesmachinesétaientappliquéesà touteslesbranchesde la productionet appartenaientàtous,onpourrait,enquelquesheuresde tra-vaillégeretagréable,tuffireà touslesbesoinsde la consommationet chaqueouvrierauraitle tempsdes'instruire,d'entretenirdesrela-tionsd'amitié,devivreen un mot et dejouirdela vieen profitantdetoutesles conquêtesde la civilisationet de la science.Donc,soa-venez-vo.s en bien,il ne faut pas détruirelesmachines,il faut s'en emparer.Et puissachezque les messieursferaienttoutaussibiendéfendreleuis machinescontreceuxquivoudraientlesdétruireque contre ceax quivoudraients'enemparer;donc puisqu'ilfau-draitfairelemêmeefort et courirlesmêmes

périls,ce serait proprementune sottise delesdétraireplutôtquede les prendre. Vou-driezvousdétruirele bléet lesmaisonss'il y

une conséquence indiscutable, léstoc des produits fabriquéj de pluseh plus considérable. Car dès qu/pii^ne permet plus aux ouvriers;de cp^É*sommer, l'accumulation prend'desproportions considérables. C'est ce

que nos hommes d'état appellejxt lacrise. C'est la non corrspnihïàtionqu'ils auraient dû dire, l'engorge-\nent des produits, tient donc, non

pas a l'argent mais à la mauvaisedistribution des matièresi fabriquées•;l'on a mal rétribué le producteur,ou du moins l'on à exigé qu'ils créé,

davantage e^U'iic^nëom^âi'mpiÉS.'-:';^c'est la loi dès salaires c'est l'argentque les détenteurs avaient dansièurscoffres forts qui a Causé cet arrêtde Consommation. Si ati lied de j^ayeravec du métal, l'on avait distribué;les produits a ceux qui les ont ou-v

vragés, et cela en augmentant au fura mesuré que la production augmen-tait, l'on né verrait pas les entrepôtset les docks pleins:de marchandises

pendant que la plus grande partiedes prod ucteuf s manque de nouritureet de vêtements, >

(A suivre).

ÉCHOS DE LA SEMAINE

FRANCE

Paris — Le compagnon Bûchlyqui avait brisé la devanture d'un

magasin de bijouterie et jeté les bi-joux sur le pavé, vient d'être con-damné à six mois de prison.

« Ce u'est que grâce à la surprisedu Tribunal et au manqne de sang-froid du président, que Bùckly n'a

pas été condamné pour délit d'au-dience », nous- disent les journauxbourgepis.

avaitmoyendelespartagerentretousî Cer-tainement non. Eh bien ! il faut agir demêmeaveclesmachines,parce que, si ellessontentre lesmainsdes patrons les instru-mentsde notre misère et denotreservitude,ellesdeviendrontdansnos mainsdesinstru-mentsde richesseet de liberté.

Jacques. —Maispourquetoutallâtbienaveccesysrème,il faudraitquetout le mondatravaillâtdebonnevolonté.N'est-cepas?

Pierre. —Certainement.Jacques. —Et s'il y en a qui veulent

vivresans tiavàillcr? La fatigue est dureet neplaitmêmepas aux chiens.

Pierre. —Vousconfondezla société,tellequ'elleest aujourd'hui,avec la sociététellequ'elleseraaprèsla révolution.La fatigue,avez-vousdit,neplaitmêmepusauxchiens;maispourriez-vousresterdesjournéesentiè-ressansrien faireT

Jacques. —Moinon,parce que je saishabituéautravailet quandje n'airienà faireil mesemblequelesmains me démangent;maisil y en a tant qui resteraienttoute lajournéeà l'aubergeà jouerauxcartesouà sepromenersansrien faire.

(A*uivrt)g

Page 4: 1887 11 12 L'Idée Ouvrière

IV LIDÉE OUVRIÈRE

La ligue des Antipatriotes a reçu du

parti ouvrier de St-Q.uentin 11 lîr.

pour les détenus. Elle a remis au

comp. G-ot 2 fr, et à l'un des con-damnés dé St-Quentin 11 fr..

** *

Saint-Denis (Seine).— Il existe,

ici un grand foyer révolutionnaire

qu'il serait temps de faire chauffer.'Le groupe « la jeunesse Libertaire »

ayant entrepris la tâche d'organiserparmi la masse énorme de travail-leurs qui existe à Saint-Denis une

.propagande révolutionnaire fait ap-pel a tous ceux qui croient que nousmarchons dans le droit chemin.

La première liste sera pour l'orga-nisation d'un grand Meeting Anti-Patriote et l'apparition d'un mani-feste abstentionniste car voici lesélections du pays.

LE GROUPE.

Le groupe La jeunesse Libertaire,à fait parvenir 10 fr. aux détenus po-

litiques, Jahn — Monod —Parmeg-

giani.*

* *

Guise (Aisne).— La ville de Guise

est bien débarrasée des agitateursdu parti anarchiste, mais aussi les

imbéciles à la Godin sont tout à fait

déçus, et pour preuve, il y a trois

semaines une élection avait lieu à

Guise, et malgré que le grand phi-

lanthrope Godin avait placé plusieursde ses valets comme candidats, ces

pleutres n'ont pu être élus faute

d'électeurs. Sur 1800 inscrits, 300

seulement ont pris part au vote, et

une centaine de voix étaient répar-ties sur les compagnons qui avaient

été emprisonnés et privés de leur

travail. Plusieurs bulletins ont été

déposés dans les urnes proférantdes menaces de mort contre cer-

taines canailles qui exploitent les

ouvriers sans pudeur. Pour mieux

dire, on a cru tuer le parti révolu-

tionnaire en privant de travail et en

faisant emprisonner les principauxrévolutionnaires, mais comme on

le voitl'idée ou plutôt les principessont debout, espérons que ce sera

de même pour toutes les élections,et que les travailleurs conscients

sauront faire justice de tous ces

bandits qui se parent du masquede philanthrope pour mieux voler

les ouvriers et les faire assassiner

au besoin comme le faisait certain

coquin qui siégeait à Paris au tempsdelà commune.

. »* *

Armentières (Nord).—Diman-che 30 Octobre à eu lieu une réunion

publique et contradictoire organisée

par le groupe les INDOMPTABLES

d'Armentières ; 200 personnes envi-

ron assitèrent à la réunion.

Les compagnons, Levray et Claeys

appelés par nous, traitèrent, « de

l'impuissance de la coopération de

l'inefficacité du suffrage universelet de la nécessité de la révolution. »Les deux premiers sujets si utiles àla classe bourgeoise pour bernerl'ouvrier et le maintenir dans la ser-

vitude, furentcombattus parle com-

pagnon Levray avec des argumentsqui rendirent' toute contradiction

impossible; de points en points no-tre ami prouva également la néces-sité de la révolution.

Tout l'auditoire fût; ou à peu prèsconvaincu aux idées anarchistes;:choses indiscutable puisque malgréles appels réitérés à la contradictionaucun contradicteur ne s'est pré-senté.

Cependant nous ne pouvons ad-mettre que tout le monde soit sortirévolutionnaire. Pourquoi ? parceque il y avait parmi nous — commeil se faufile bien souvent dans lesréunions publiques — des hommessans coeur ou pour mieux dire desmouchards qui tiennent à tout savoir

pour le seul plaisir de nuire à leursemblable et de battre la grossecaisse le lendemain sur le pointprincipal des idées qu'ils ont entendula veille,, et qu'ils n'ont pas eu le

courage'de réfuter. Ce cas est celui

d'un sieur Craingnon dont nous

ignorons au juste pour quel compteil moucharde mais duquel pour ne

point nous tromper, nous pourronsdire pour tous; les comptes, moyen-nant rétribution.

Qu'importe, après tout, puisquemalgré la présence de ces quelquesêtres abjectes la réunion'à pleinesment réussi ; en somme, bonne jour-née pour la réunion, et espéronsquece ne seia pas la dernière. :~

G L A N ES

^""""^

Des idéts ;Révolutionnairessourdentdanstouslesesprits, mêmeles moir.sportésà dé-lirerunbouleverse*ent social.Nonsextrayons1rsquelqueslignessuivantesduJournaltitté-rairedesGoncoUrt,(S°volume)etauronsoccasiondy puiserdenouveauxfragments:

Ce temps-cin'est point encore l'invasiondesbarbares,il n'estque l'invasiondes sàl-timbauques. (page5).

Desp' rases menteuses,des motssonores,desblagues,voilaà peuprèsce quenousdis-cernonscheztous leshommespolitiquesdenotretemps.Lesrévolutionsun simpledéme-nagemeni avecl'emménagementdestrêves'ambitions,corruptions,bassessesdansl'ap-

Ïiartemcut.quitié—et celase faisant avecde

a casseet degrandsfrais, (page83).

Sainte-Beuverépliquecoîére'usement: «Lapropriétélittérairepas plusque l'autre.... Ilnefautpasriepropriété....Il fautquetoutserenouvelle,quechacuntravailleà sontour...

(page90).

Je ne sais,maisil mesemblequenous ap-prochonsd'unerévolution.Lerire est simal-sain,qu'ilfaudraungrandbouleversement,dusanjipourassainirjusqu'aucomique

(page241).

Ceseraitungranddébarrasdela bêtisechicet del'imbéciiiteélégante,qu'unemachinein-fernale,qui, parun beaujour, tueraittoutleParis, fabautde 4 à Gheures,le tourduboisdeBoulogne, (page852).

CONVOCATIONS

Paris. — Ligue des e Anti-patriotes,»sectionsdes9meet18me,touslesmercredisà8 h. 1,2du soir,salleSimonot49ruePigalle.Tousles jeunesgecssontinvités.

Liguedes<tAntipatriotes»sectiondu17metouslesmarais à 8 h. 1]3du soir salle'deIkComète,90>avenuede Glichy.

Calais (Pas-deCalais).— Tousles;anar-chistess-ontpriés de s» rendre à la réunionquiauralieulé samedi12NovembresY.'h.l[%du soir,caféHuet,routedé Saint-Qhieir.

Ordredujour: Questionfinancière. Desjournaux.«Laprochaineconférence. Prièred'être exact.

PETITE CORRESPONDANCE

F. à Amiens,M.à Armentières,Mlà CalaisV.B. à Pont-dé-Marcq,avons reçu timbres-et mandats.Ni à St Denis,L. à Gûise,avonsreçumandatdistribuéinvendus.«deOpstand»à Gand,pourles,collectionsdemandezadres-sez-vousà la Révolte.G-.A. Chapelled'Ar-mentièrsM. àSt.Etienneavionsreçumandatenverronsphotographieprochainement!J. àReims,avonsreçu mandatexpédié8 exemp.H. à Fressenneville3 fr. 50le cent."H. auxplaines d'Angersavonsreçu mandat,.ayantégarél'adressenousvousserions-obligerde*l'envoyerquandvousécrirez.

Leservicedéquelquesnumérosd'essai,serafaitd toutepersonnequinousen fera la demande,oudontonhétsferaparvenirl'adressé.

Adresser'fondset correspondancesv:à$;ÀD.Ml~mSTBATÉURdet'ideèOuvrière 'fâièdeiGalions,LeHavre. ..',• :*::;?;,ïA/w'

...Nousne saurions,troprecommanderaux ca-maradesdenousadresserleurs'cojfâ^'piïùrtémardimâtin'aupiustard; pour les convoca-tionsetcommunicationsurgentes,lemercredi.

EN'VENTEDANSNOSBUREAUX: :

Evolution et Révolution. Elisée.Reclus...... 0. OS

Dieu et l'Etat. MichelBalcounine...0. 60Entre Paysan». (2eédition)..... 0. 10Les Produits de la terre..... 0. 10Les Produits de l'industrie..... 0. 08Portrait de Michel Bakounine (pho-

tographié)..... lift 5oLa « Révolte » journal hebdoma-

daire paraissant le samedi le n" 0. OS

Pourparaîtreprochainement:

Pourquoi et comment je-suis

COMMUNISTE-ANARCHISTE

Parun JeuneRévoltédéSaint-Denis_ fi

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