1.6 analyse des pratiques de montagne, des clientèles et ... · la montagne est la troisième...

Dossier de demande d'autorisation UTN : extension et aménagement du refuge de la Brèche

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1.6 Analyse des pratiques de montagne, des clientèles et de l’offre

1.6.1 Données de cadrage

a) Quelques chiffres La montagne est la troisième destination touristique en terme d’attirance chez les Français,

selon une étude menée par Atout France4. En effet, 73 % d’entre eux se disent attirés par la montagne. Cependant, seulement 44% s’y rendent de temps en temps ou souvent, ce qui ramène la montagne à la cinquième place des destinations touristiques effectives, derrière la mer fréquentée par 76% des Français, les régions et pays étrangers (58%), les villes (56%), et la campagne (56%).

L’espace montagne représente 22,2% des nuitées totales des Français pour la saison hivernale en 2009, contre 17,6% pour la saison estivale.

Les Pyrénées comptent 12% de la fréquentation de montagne en hiver et 14% en été.

b) Les clientèles du tourisme de montagne

Typologies Les clients « types » de l’espace montagne peuvent se portraitiser. Il s’agit le plus souvent

de couples ou de groupes d’amis, âgés de 40 à 65 ans, issus d’une catégorie socio-professionnelle supérieure. Pourtant, d’autres types de clientèles tels que les jeunes adultes de 25 à 30 ans, les seniors et les segments à revenus plus faibles et CSP intermédiaires, constituent une clientèle potentielle à prendre en compte, puisque appartenant à la population qui ne fréquente pas la montagne mais se dit attirée par elle.

En ce qui concerne les nationalités étrangères, les touristes les plus présents dans les zones de montagne françaises sont en hiver :

-‐ les espagnols -‐ les italiens -‐ les belges -‐ les allemands -‐ les néerlandais -‐ les anglais.

D'une façon générale, les belges devancent les espagnols lors de la saison estivale, laquelle présente un taux de fréquentation plus élevé.

Ce constat n'est toutefois pas vrai pour le refuge de la Brèche où, compte tenu de sa situation, les espagnols représentent 40% de la clientèle.

Besoins et motivations Pour structurer une offre touristique adaptée à la demande, il est nécessaire de comprendre ce qui motive les clientèles attirées par la montagne.

Celles-ci sont directement reliées aux caractéristiques mêmes de ces espaces :

-‐ la grandeur des paysages et la mythologie liée à la montagne, à l’alpinisme, -‐ une nature riche et préservée, -‐ les traditions et l’authenticité,

4 Source du 3.1 : Carnet de route de la montagne, pour un développement touristique durable des territoires de montagne, Editions Atout France, n°12, Avril 2011


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-‐ l’évasion et le dépaysement, -‐ la vitalité et la sportivité, -‐ l’autonomie et l’apprentissage.

Les besoins exprimés se concentrent autour :

-‐ du souhait de s’exprimer en tant qu’individu, de s’affirmer -‐ de sensations, de ressentis et d’émotions -‐ de la volonté d’avancer, d’apprendre et d’expérimenter -‐ de trouver de l’harmonie, une bonne qualité de vie -‐ de s’impliquer, de participer.

Rapports au tourisme durable Le tourisme durable, et plus largement la notion de développement durable dans son ensemble se trouvent de plus en plus au cœur du processus décisionnel concernant la destination des vacances et séjours. En effet, selon une étude récente5 on constate un fort niveau de sensibilité à l’échelle européenne : 96% des Européens jugent le sujet de la protection de l’environnement important ou très important. 86% des Français pensent avoir un rôle à jouer dans la protection environnementale, contre 90% des allemands, 92% des britanniques et 97% des néerlandais. Cependant, ceci ne se retrouve pas nécessairement dans les modes de consommation actuels, et l’écart entre sensibilité et acte d’achat reste important.

Cet écart se ressent d’autant plus lorsqu’il s’agit de tourisme durable à proprement parler. 88% des Français trouvent la démarche « tourisme durable » intéressante et 68% d’entre eux sont prêts à privilégier une destination en faveur de l’écologie. 56% sont également prêts à privilégier un hébergement bénéficiant d’un écolabel.

Pourtant, seulement 2% des touristes en France disent avoir acheté une offre relevant du tourisme durable.

Enfin, on remarque que les hébergements s’engageant dans le respect de l’environnement arrivent en tête des produits de tourisme durable consommés avec 17% de citations. Viennent ensuite les modes de transports respectueux de l’environnement (15%) et les produits issus de l’agriculture biologique (12%).

La durabilité et la prise en compte de la protection environnementale constituent donc une réelle plus value dans le cadre d’une offre touristique et plus particulièrement d’un hébergement. Le programme de travaux du refuge de la Brèche de Roland prend pleinement en compte ces enjeux.

5 Tourisme et développement durable : de la connaissance des marchés à l’action marketing, Atout France - Altéa, février 2011.


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1.6.2 Le Pays des Cirques – Gèdre-Gavarnie

a) Quelques chiffres

Selon une étude menée par l’office de tourisme de Gèdre-Gavarnie en 20086, la fréquentation estivale de la zone était de 650 000 personnes, contre 200 000 en hiver et 125 000 au printemps. La fréquentation semble plutôt stable depuis une dizaine d’années, et reste donc à un niveau très élevé.

Cette fréquentation se compose essentiellement d’un tourisme de passage, plutôt concentré sur la période s’étalant du 15 juillet au 15 août.

2 357 lits marchands sont répartis sur ce territoire (55% à Gèdre et 45% à Gavarnie), composés comme suit :

-‐ campings (34% ou 777 lits), -‐ meublés de tourisme (32% ou 756 lits), -‐ gîtes (16% ou 385 lits), -‐ hôtels (15 % ou 365 lits), -‐ chambres d’hôtes (3% ou 76 lits).

La capacité d’accueil se réduit en hiver à 1460 lits (56% à Gavarnie et 44% à Gèdre), dominée par l’hébergement hôtelier.

b) Les clientèles Provenances La dimension transfrontalière de la zone se distingue très nettement à travers la nationalité des clientèles en présence. En effet, durant l’été la clientèle espagnole est la plus importante parmi les clientèles étrangères. Il en va de même pendant la saison hivernale. En revanche, les clientèles anglo-saxonnes constituent une clientèle plus restreinte en été et absente en hiver. Concernant la clientèle française, elle provient essentiellement d’un grand tiers sud ouest en été, et est plus locale en hiver.

Typologies Les familles sont les clientèles les plus importantes de la zone, issues de CSP élevées ou moyennes. Les seniors, le plus souvent en couple, représentent également une part non négligeable de clientèle.

Les motivations les plus souvent évoquées par les visiteurs sont conformes à celles observées à l’échelle nationale :

-‐ s’évader -‐ se ressourcer -‐ oublier la vie quotidienne

La tendance générale est à une grande sensibilité sur les prix des prestations. Cependant, avec des séjours de plus en plus courts, la clientèle est prête à payer un peu plus cher pour une prestation de qualité.

6 Contrat cadre de valorisation du Grand Site de « Cirque de Gavarnie »


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c) Les pratiques Les pratiques observées se sont considérablement diversifiées ces dernières années. Cependant, les randonnées pédestres et cyclistes arrivent toujours en tête des activités, dépassant même les sports d’hiver.

D’autre part, la montagne, et en particulier sur la zone des cirques, devient de plus en plus accessible aux non initiés. De cette accessibilité naît une certaine dualité entre ressenti de la clientèle (randonnée « facile ») et contraintes liées au milieu (la montagne reste un milieu exigeant qu’il est nécessaire de bien connaître).

Les refuges de montagne se trouvent à la croisée des chemins de cette nouvelle tendance. En effet, ils accueillent une clientèle peut-être moins aguerrie qu’auparavant, possédant des attentes quelque peu différentes de celles des initiés, notamment au niveau du confort.

Par contre, leur rôle en matière d’information et de sécurité est plus que jamais d’actualité.


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1.7 Les refuges de montagne, évolutions, clientèles et offre

1.7.1 Définitions du refuge de montagne Le refuge de montagne, tel que défini par l’AFIT en 20017, est à la fois un abri, un lieu

d’accueil et de repos pour l’alpiniste, le randonneur et le promeneur, le gage d’une ambiance particulière, authentique et conviviale.

Le refuge a une mission de service public :

- offrir abri et repos à tous ceux qui parcourent la montagne (ce qui implique de maintenir une partie du refuge ouverte toute l’année et parfois de le garder hors saison à des périodes non "rentables")

- mettre à disposition le matériel de couchage et de cuisine

- offrir une assistance (c’est un des rôles du gardien) ; souvent le refuge accueille une station météo

- permettre le déclenchement des secours (60% des demandes viennent des refuges grâce à leurs moyens radio et téléphoniques).

Le refuge possède certaines valeurs telles que l’échange, la convivialité, une vocation sociale et égalitaire, la pédagogie. C’est ce que beaucoup résument par « l’esprit refuge ».

1.7.2 Les clientèles Les usagers des refuges peuvent se diviser en trois groupes représentant chacun une

typologie de clientèle bien particulière, avec ses propres attentes.

a) Les "conservateurs" Ils se considèrent eux même comme des puristes, en opposition aux touristes apparentés à

des « envahisseurs ». Pour eux, le refuge possède une image traditionnelle, et un confort rudimentaire qui font partie de son charme. Ils sont réticents à voir les refuges évoluer, par peur d’une augmentation de la fréquentation.

Leurs attentes s’orientent donc autour :

- de l’accès limité aux spécialistes par la difficulté, la sous capacité, la confidentialité,

- d’un refuge et gardien « à l’ancienne »,

- d’un blocage sur les aspects économiques et commerciaux de la vie du refuge,

- du rejet très net pour tout type d’aménagement considéré comme du confort,

- d’une exigence minimum sur la prestation de base.

b) Les "attentifs" Ils sont moins enclins à la radicalité exprimée par les conservateurs. Initiés à la montagne et à l’hébergement en refuge, c’est bien volontiers qu’ils accueillent les nouveaux arrivants et néophytes, n’hésitant pas à leur prodiguer des conseils. C’est aussi plus sereinement qu’ils perçoivent la modernisation des refuges, à condition que les rapports qualité prix restent corrects, et

7 Source : Etude qualitative sur les attentes des clientèles actuelles et potentielles des refuges des Alpes Françaises - février 2011


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que les refuges ne deviennent pas des hôtels. Ils sont souvent membres de fédérations ou de clubs et participent à l’ambiance du refuge dont ils constituent la principale source de fréquentation.

Leurs attentes s’expriment en termes :

- d’accessibilité à l’offre sans forcément être membres d’un club ou d’une fédération,

- de qualité de la signalétique et de sécurité de l’accès,

- d’exigence sur la prestation de base du refuge (repos, repas, WC et toilette),

- cuisine équilibrée et si possible « locale »,

- de recherche d’ambiance et de convivialité, respect de « l’esprit refuge »,

- d’égalité de traitement entre les utilisateurs

- de demande de services liés à leur pratique (réveil, information, météo…),

- de maintien d’un prix accessible et justifié,

- de respect des règles d’hygiène et de sécurité,

- de prise en compte des impacts environnementaux.

c) Les "non-initiés" Ils ont une vision très partielle de la montagne et assimilent souvent le refuge avec le gîte de vallée, ayant donc le même niveau d’exigences surtout concernant le confort. Pour eux, la montagne est un loisir estival et le refuge devient alors le but de la sortie, l’occasion de découvrir l’ambiance montagnarde et la montagne en général. Ils font de plus en plus appel à des professionnels pour guider leur groupe sur des itinéraires très connus.

Leurs attentes concernent :

- les services et les informations au point de départ,

- l’accès sans difficulté et très bien balisé,

- la prise en charge générale dans le refuge (où est mon lit, comment se passe le repas... ),

- l’information sur la vie du refuge,

- l’information sur l’offre touristique environnante,

- les éléments de confort matériel,

- l’individualisation des prestations,

- la demande de gastronomie et de produits locaux ou typiques,

- l’attitude du gardien, la prise en compte habile de leur inexpérience.

1.7.3 Contexte d’évolution des refuges L’évolution des refuges va de pair avec celle des clientèles et de leurs attentes, mais pas

uniquement. Trois grands axes d’évolution ont été constatés ces dernières années :

-‐ l’axe environnemental -‐ l’évolution qualitative -‐ le retour vers l’authenticité

Une prise de conscience s’est opérée concernant l’aspect environnemental et les impacts que pouvaient avoir les refuges sur leur milieu. Outre le fait de répondre à des normes relatives à la préservation de la biodiversité présente sur les lieux et aux alentours du refuge, le développement


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durable est de plus en plus souvent pris en compte en matière de renouvellement des énergies, d’utilisation de matériaux d’éco-construction, d’assainissement.

La clientèle des refuges est d’ailleurs devenue sensible à cet aspect environnemental, qui s’impose désormais comme un critère de sélection.

Il n’en demeure pas moins qu’une évolution qualitative est nécessaire, pour ces structures souvent vieillissantes, parallèlement aux exigences liées à la réglementation. Les prestations « de base » du refuge, ses missions premières, doivent être assurées dans une démarche consciente de la dimension qualitative attendue par les clientèle, à savoir :

-‐ qualité de repos hors nuitée -‐ qualité de sommeil -‐ qualité des repas.

Le refuge doit permettre à ses clients de reprendre leur itinéraire dans des conditions optimales. Néanmoins, tous les acteurs concernés, ainsi que les usagers des refuges sont unanimes quant à la préservation de « l’esprit refuge » qui fait l’essence même du lieu. Cette volonté de préserver l’âme montagnarde et son accueil intervient suite à une période d’évolution des refuges vers des concepts tendant de plus en plus vers l’hôtellerie de montagne. Ainsi, certains refuges du massif alpin et des Pyrénées espagnoles, possèdent des chambres avec douches, la télévision…

Dans un contexte touristique marqué par la diversification des pratiques et des clientèles, les refuges de montagne doivent trouver leur place entre concept hôtelier et confort rudimentaire.

C’est dans cet esprit que sera conduit le projet de restructuration du refuge des Sarradets.

1.7.4 L’offre

a) Données générales8 La Fédération Française des Clubs Alpins et de Montagne est le premier opérateur de refuges

en France, avec 128 équipements, ce qui représente 6 680 lits, et 280 000 nuitées par an sur une surface totale de 37 000 m2 habitables.

Ces refuges dépendent de 40 clubs gestionnaires qui assurent leur entretien courant mutualisé, leur rénovation et leur gestion. La Fédération investit environ 4 millions d’euros par an pour la rénovation des refuges de son réseau, avec le concours de co-financeurs institutionnels.

34 % des recettes des nuitées vont au club gestionnaire, 66 % au financement des travaux. Il est également à noter que 10 % du montant des cotisations des adhérents sont consacrés aux refuges.

Les valeurs d’une "culture humaniste et environnementale" sont véhiculées.

b) Les refuges de la FFCAM

Un rapide tour d’horizon de l’offre de refuges des Alpes et des Pyrénées montre une différence assez marquée entre les implantations et les capacités d'accueil dans les deux massifs.

Les Alpes possèdent un nombre assez important de refuges de grande capacité (entre 105 lits et 140 lits) qui se trouvent tous à très haute altitude.

Le niveau de confort varie d’un refuge à l’autre, mais le plus souvent, il s’agit de dortoirs communs sans douches.

8 Sources : Guide des Refuges, des Chalets et Centres de Montagne 2011 de la FFCAM


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La prestation d’hébergement est quasiment toujours doublée de celle de restauration. En plein tarif, les nuitées sont comprises entre 20,60 € et 29 €.

Une offre de refuges de taille moyenne (40 à 80 lits), proche de celle des refuges des Pyrénées est également constatée, à des altitudes variées, ainsi que de petits refuges de 30 lits.

Les refuges du massif pyrénéen sont très homogènes dans leur capacité d’accueil : aucun refuge de grande capacité, et très peu de refuges de petites capacités. Le plus grand refuge FFCAM dans les Pyrénées est celui des Oulettes de Gaube avec 85 places (le plus grand des Pyrénées françaises est le refuge Wallon à Cauterets avec 110 places).

Le confort et les prestations sont également très homogènes. Les refuges possédant des douches sont très rares et la nuitée est principalement proposée en dortoirs collectifs.

Les tarifs, inférieurs à ceux des Alpes, varient en moyenne entre 16,50 € et 23 €.

c) Les refuges en Europe9 Le refuge de la Brèche de Roland étant transfrontalier, il est intéressant de le confronter à l’offre européenne.

Tarification

9 Sources : Les Refuges de Montagne en Europe, ODIT France, 2009, n° 30 et du compte rendu

des Premières Rencontres Européennes sur les Refuges de Montagne


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En matière de réglementation appliquée aux refuges de montagne, l’Union Européenne comprend deux types de pays : • ceux qui ont légiféré comme la France, l’Allemagne, l’Autriche, l’Italie, la Slovénie, l’Espagne (Aragon) et la Bulgarie, • ceux qui s’appuient uniquement sur une définition interne aux fédérations d’usagers comme la Norvège, la Suisse, l’Andorre, l’Espagne (hors Aragon). Les critères principaux de définition portent sur : • la situation du refuge : hébergement isolé en zone de montagne (France, Espagne, Italie), • l’usage : support au secours et aux activités (Italie, Espagne, Bulgarie, Allemagne, Autriche, Slovénie) / hébergement rustique et sur courte période (France, Bulgarie).

Le tableau précédent montre des politiques tarifaires hétérogènes. Cependant, depuis l’étude réalisée en 2009, les prix ont tendance à s’uniformiser. Le prix des nuitées est monté de 2 à 3 € selon les exploitants (CAS, FAM, FEEC, PNV,…).

En revanche, la FFCAM est restée sur des prix stables (légère augmentation). Il faut également noter que la FFCAM gère des refuges non gardés. De plus, l’étude ne prend pas en compte le prix des nuitées de ces refuges non gardés (7.40 €). Il faut également mentionner que le coût d’entretien de ces refuges non gardés est intégré pour partie dans celui des prix des refuges gardés.

Il convient de noter l’existence de tarifs adaptés aux jeunes pour les nuitées. En revanche, la FFCAM est la seule à pratiquer des réductions pour : les jeunes en famille (gratuité pour les moins de 8 ans et -45% pour les moins de18 ans), les groupes (-20%), et les scolaires.

Les structures comme la FFCAM, le CAS, et la FAM appliquent des tarifs différenciés au niveau des nuitées suivant les refuges. Les tarifs varient en fonction du niveau de confort proposé (refuge rénové ou non) et les conditions d’exploitation. Mais, suivant les pays et les propriétaires, le rapport qualité/prix peut varier.

En France, les tarifs appliqués par la FFCAM se situent dans la moyenne haute des tarifications au niveau européen.

Prestations


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Source : Les Refuges de Montagne en Europe, ODIT France, 2009

1.8 Positionnement et état des lieux du refuge de la Brèche de Roland

Le refuge de la Brèche de Roland fut jadis considéré comme une référence parmi les refuges pyrénéens, mais il a vieilli. Il se situe aujourd’hui dans la moyenne au niveau des tarifs, de la capacité d’accueil, mais en retrait par rapport à la surface disponible par personne et le caractère sommaire de ses équipements.

Ce qui le distingue très nettement, c’est son implantation dans un site à forte notoriété, bénéficiant de signes de reconnaissance prestigieux (Parc National, label Unesco), sa dimension transfrontalière et son environnement de « 3000 » qui génère une fréquentation supérieure à la moyenne des refuges pyrénéens.

Le refuge, de par sa position, n’a pas de concurrence directe, mais la proximité des refuges espagnols constitue une concurrence indirecte, notamment par leurs prestations et leurs niveaux de confort.

1.8.1 Les accès au refuge Les randonneurs peuvent se rendre à Gavarnie par l’avion ou le train puis par les lignes de bus régionaux.

a) Voie aérienne

L’aéroport de Tarbes-Ossun-Lourdes est desservi (au printemps 2012) par des lignes régulières provenant des aéroports de Paris-Orly, Bruxelles, Londres Stansted, Manchester, Milan Bergamo, Barcelone, Rome. Il est également desservi par des vols charters provenant de Manchester, Rome, et Londres. Enfin, il y a des vols vacances mis en place au cas par cas.


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Extrait de la carte des lignes de vols depuis

et à destination de l’aéroport de Tarbes - Lourdes Pyrénées (http://www.tlp.aeroport.fr/)

b) Voie ferroviaire L’arrivée en train peut se faire depuis les villes nationales ou internationales jusqu’aux gares SNCF de Lourdes et de Tarbes.

Extrait de la carte des lignes SNCF

(http://train.voyages-sncf.com/)

c) Voie routière Par voie routière, la commune de Gavarnie est desservie par l'autoroute A64 (Bayonne-Toulouse), à partir des sorties de Tarbes (n°12) ou Soumoulou (n°11) :

• Par la RN 21 de Tarbes à Lourdes (2 x 2 voies) ou par la RD 940 de Soumoulou à Lourdes, • Par la RD 821 de Lourdes à Argelès Gazost (2 x 2 voies), • Par les RD 913 puis 921, d'Argelès Gazost à Gavarnie.


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Extrait de carte MICHELIN (http://www.viamichelin.fr)

Il est à noter qu'au sortir de l’aéroport et des gares SNCF, il est possible de prendre les lignes de bus TER (n°935 depuis la gare SNCF de Tarbes ou de Lourdes). Cette ligne monte jusqu’au Luz-Saint-Sauveur toute l’année. Elle est prolongée jusqu’à Gavarnie (office de tourisme) durant la période estivale.

Ligne de bus 935 « Tarbes – Barèges »

Extrait du site internet : www.ter-sncf.com –

Luz St Sauveur desserte à l'année

Gavarnie


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1.8.2 Le refuge

a) Description extérieure

Le refuge se situe sur l’itinéraire menant à la Brèche de Roland, haut lieu des Pyrénées pour les randonneurs qu’ils soient confirmés ou débutants. Les flux de visiteurs sont donc importants et le refuge constitue soit une halte journalière offrant une possibilité de repos et de rafraîchissement aux marcheurs, soit une étape pour la nuitée avant une course en haute montagne. L’accès se fait à pied, à partir du Col des Tentes (lui même accessible en voiture), où une signalisation indique l’emplacement et le temps de marche pour atteindre le refuge. Malgré sa situation à 2587 m d’altitude, le refuge de la Brèche de Roland bénéficie d’une accessibilité relativement aisée, en dépit de quelques passages délicats pour les néophytes.

Les abords du refuge sont propres malgré l’affluence en saison estivale. Seuls les tuyaux d’évacuation détonnaient dans la pente sur toute sa longueur, jusqu’à une sorte de cuve naturelle située en contrebas, génératrice d’odeurs d’assainissement déficient. Cette nuisance a néanmoins été résolue par les travaux d'assainissement réalisés à l'automne 2012.

L’aspect extérieur est plutôt agréable et en bon état.

Il convient cependant de noter les problèmes d'inconfort des gardiens illustrés par la présence de tentes réservées à l’équipe, installées sur le toit pour pallier le manque de place pendant l’été.

A l’arrière du refuge se trouve un seul sanitaire vétuste, insuffisant les jours de grande affluence, d’où partent les tuyaux d’assainissement évoqués plus haut. La réserve d’eau est stockée sur le côté dans des bidons en plastique.


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b) Description intérieure

Rez-de-chaussée

Un sas permet aux visiteurs de déposer leurs effets (sacs, vestes, éventuellement chaussures...), mais le refuge ne dispose pas de véritable espace d’accueil et d’information.

Une cuisine en libre service est mise à disposition des clients ne choisissant pas la demi-pension proposée par le refuge.

La cuisine du refuge est équipée moins sommairement que le reste du refuge. Le gardien et son équipe y confectionnent le dîner proposé aux clients. La cuisine est ouverte sur la salle de restauration par le biais d’un petit comptoir permettant aux usagers de commander des collations durant la journée.

La « pièce à vivre » ou salle de restauration, de faible dimension, peut néanmoins contenir 45 personnes. Les tables sont disposées en rangées, permettant un gain d’espace et une certaine convivialité. Plusieurs services sont nécessaires pour satisfaire tous les randonneurs de passage.


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Etage

L’étage n’est accessible aux clients qu’en soirée. On y compte 3 dortoirs (12 places, 15 places et 30 places) dans lesquels les couchettes sont accolées les unes aux autres. Le confort est rudimentaire.

Deux petites chambres sont mises à la disposition de l’équipe de gardiennage.

En ouverture hivernale, l'accès s'effectue par la fenêtre située en façade est.

L'usage est limité à la salle de restauration et au dortoir de 30 places en accès direct par une échelle depuis celle-ci.

c) Conclusions

Le refuge de la Brèche de Roland, inauguré en 1956 et agrandi en 1970, ne peut cacher son âge en dépit de l’entretien régulier effectué par les bénévoles du CAF de Tarbes.

Plus encore que le côté sommaire de ses équipements, c’est en terme de surface que le refuge pêche le plus.

La place disponible, aussi bien pour le gardien et son équipe que pour la clientèle est restreinte, même si la capacité d’accueil est dans la moyenne des refuges de montagne.

Les ratios de surface sont actuellement très inférieurs aux ratios nationaux préconisés par la FFCAM pour ses refuges.

Cette capacité s’avère particulièrement insuffisante en plein été compte tenu de la fréquentation générée par le site, rendant la circulation difficile à l’intérieur du refuge à certains moments de la journée. Ceci pose aussi des problèmes d’ordre logistique, écologique, normatif et sécuritaire.

Ce refuge n’offre plus aujourd’hui le niveau requis pour accueillir ces clientèles de manière satisfaisante, ni permettre au gardien et à son équipe de travailler dans de bonnes conditions, voire d’assurer pleinement les missions de base d’un refuge à savoir l’assistance, le repos et l’information des usagers.


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1.8.3 Le fonctionnement

a) Prestations et tarifs Le refuge propose plusieurs prestations visant à répondre à ses missions premières : l’accueil et le repos des diverses clientèles, leur permettant de reprendre leur chemin dans de bonnes conditions.

Les nuitées Les tarifs des nuitées, prestation de base du refuge, sont fixés par le CAF (tarifs applicables du 1/10/2012 au 30/09/2013) :

Réduction/nuitée Nuitée Demi-pension

Plein tarif 19,30 € 41,30 €

Groupes à partir de 9 personnes

- 20% 15,50 € 37,50 €

Jeune 18-25 ans - 20 % 15,50 € 37,50 €

Jeune 8-18 ans (accompagnée d'un adulte)

10,70 € 27,70 €

Enfant < 8 ans 0,20 € 12,20 €

Guides, accompagnateurs - 50 % 9,80 € 31,80 €

Membres CAF ou association réciprocitaire (timbre 1)

- 50 % 9,80 € 31,80 €

Jeunes membre CAF < 25 ans

- 75 % 5,00 € 27,00 €

Guides membres CAF 0,20 € 16,20 €

Il convient de noter que des tarifs préférentiels sont appliqués pour les professionnels, les membres CAF et assimilés, mais également pour les jeunes. Cette tarification démontre la volonté d’instaurer une politique en faveur de la jeunesse, qui devra être poursuivie après les travaux de rénovation et d’agrandissement, dans le cadre de la politique de familiarisation des jeunes aux pratiques de montagne, de sensibilisation à l’environnement et au milieu montagnard.

Au regard du contexte tarifaire local, la nuitée au refuge de la Brèche de Roland était de 18,00 € (saison 2012). La nuitée au refuge de Bujaruelo (Fédération Aragonaise de Montagne) dont l’accès se fait en voiture est à 15 ou 20 € selon le choix du logement. Le refuge de Goriz (Fédération Aragonaise de Montagne) situé à une altitude plus basse propose les nuitées à 16,10 €. La nuit au refuge des Espuguettes (Parc National des Pyrénées) est proposée à 11€. Il est à noter que, pour la clientèle espagnole, le tarif FFCAM est appliqué aux adhérents de la fédération de montagne espagnole.

Au travers de ces éléments, on s’aperçoit que les prix pratiqués par la FFCAM sont légèrement supérieurs sur la nuitée de base. En revanche, elle maintient des bâtiments non rentables pour assurer la sécurité en montagne et elle permet à des catégories, en particulier les jeunes, de bénéficier de prix attractifs.


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Autres prestations Les autres prestations proposées dans le refuge sont la demi-pension et la restauration légère. Les tarifs sont ici fixés par le gardien (tarifs 2012) :

Dîner (soupe, hors d’œuvre, plat avec viande, dessert) 17 €

Petit déjeuner 6 €

Sandwich 3,50 € à 4,50 €

Soupe 4 €

Plat de pâtes 7 €

Omelette 5 € à 6 €

Pâtisserie 2 €

Dîner + petit déjeuner – 8 ans 12 €

Dîner + petit déjeuner – 18 ans 17 €

De nouvelles prestations ne sont actuellement pas envisagées après l’agrandissement. Il en va de même concernant les tarifs.

b) Le gardien et son équipe Les missions La mission principale du gardien du refuge et de son équipe (jusqu’à 3 aides supplémentaires en saison) est d’accueillir les randonneurs, alpinistes et autres pratiquants d’activités de montagne, de leur proposer un hébergement pour la nuit et de la restauration et de s’assurer de leur bien être et de leur sécurité.

Concrètement, cela se traduit par :

− l’accueil physique, les renseignements concernant les randonnées, itinéraires et conditions − la restauration, la préparation des repas − l’entretien du refuge − le déclenchement des secours − la gestion (le gardien est assimilé commerçant, gérant mandataire).

Dans le cas du refuge de la Brèche de Roland, deux gardiens sont présents pendant la période estivale, période de forte fréquentation, ainsi qu’une équipe d’aides comme précisé plus haut.

Pendant la période hivernale, le refuge est accessible mais le gardiennage n’est plus assuré. Seuls la salle de restauration et un dortoir sont mis à disposition. Un téléphone de secours est toutefois mis à disposition en cas de problème.

Le refuge est ouvert de juin à septembre, les week-ends en octobre et 15 jours en hiver.

La période de gardiennage ne devrait pas être étendue suite à l’agrandissement, ou seulement d’une semaine, car la fréquentation hivernale ne le justifie pas.


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Par ailleurs, une plus longue période d’ouverture accentuerait et accélèrerait l’usure de la structure, et nécessiterait de trouver d’autres systèmes pour l’alimentation en eau, celui mis en place ne résistant pas aux conditions climatiques extrêmes de l’hiver.

Les conditions de travail Les conditions de travail du gardien et de son équipe sont difficiles compte tenu du manque d’espace et du manque de superficie privative. Par exemple, les employés du refuge ne disposent pas de toilettes ou douches privées et sont obligés d’utiliser les mêmes que les clients, et donc soumis aux désagréments liés à la sur-fréquentation ponctuelle du refuge.

Les chambres qui leur sont réservées sont exigües et insuffisantes en nombre. Pendant la haute saison, certains des employés n’ont d’autre choix que de loger dans les dortoirs des usagers. Des tentes ont été installées sur le toit du refuge afin de garantir un minimum de tranquillité et de repos aux membres de l’équipe.

Un outil de travail mieux adapté aux caractéristiques du site est donc nécessaire pour que le gardien puisse assurer ses missions dans des conditions optimales, et répondre au mieux aux attentes des clients et aux contraintes liées à sa profession.

L’alimentation en eau du refuge pose également problème. L’équipement tendant à devenir obsolète ne peut pas toujours garantir l’alimentation, notamment lors de variations climatiques propres au milieu (gel, « coups de froid »). Il est à préciser que le matériel d’alimentation et d’assainissement est installé au début de chaque période d’ouverture, puis retiré.

Outre ces aspects purement techniques et des conditions parfois extrêmes, le travail du gardien est facilité par une bonne communication et une bonne entente avec le CAF.

c) Données chiffrées

Avec un nombre de 5 307 nuitées pour la saison 2010 et un total de recettes de fonctionnement de 78 000 €, le refuge de la Brèche de Roland se positionne comme le deuxième refuge des Pyrénées en terme de fréquentation, derrière celui du Marcadau qui totalisait 7 525 nuitées en 2009.

Les mois les plus fréquentés sont juillet et août avec 1 656 nuitées chacun en 2010. Viennent ensuite les mois de septembre (993 nuitées) et de juin (604 nuitées). 265 nuitées ont été comptabilisées en octobre alors que le refuge est ouvert uniquement les week-ends. Les mois de mars d’avril et de mai enregistrent, lors d’ouvertures périodiques, un total de 115 nuitées.

Ces chiffres démontrent la forte concentration temporelle de la fréquentation, liée notamment aux conditions climatiques, et à la saisonnalité du tourisme et du refuge, avec un taux de remplissage de 76,30 % sur l’année 2010 et de près de 97% sur les mois de juillet et août. A cela s’ajoute la fréquentation diurne de passage, non comptabilisée.

Pendant la période estivale, le refuge est souvent complet le samedi et plus de 700 personnes se voient refuser l’accès à l’hébergement entre juin et septembre.

Année Nombre nuitées Taux occupation 2006 5049 72,6 % 2007 5090 73,2 % 2008 5071 72,9 % 2009 5143 74,0 % 2010 5307 76,3 % 2011 5492 79,0 %


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1.9 La clientèle

a) Segmentation Une distinction doit être effectuée entre les clientèles de passage en journée et les clients de nuitées. Durant la journée, les usagers du refuge sont constitués de « touristes randonneurs », attirés par la renommée du site de la Brèche de Roland et sa facilité d’accès. Ces visiteurs sollicitent essentiellement les prestations de restauration rapide (sandwichs, boissons...), d’accueil (renseignements) et les équipements sanitaires.

La nuit, les randonneurs aguerris remplacent les touristes. Cependant, quelques débutants fréquentent aussi le refuge.

Au sein de ces clientèles, il est possible de distinguer :

− les familles, avec des enfants qui font une excursion à la journée, − les couples de seniors qui représentent une clientèle importante du sentier de randonnée mais

également du refuge, − les jeunes couples de randonneurs expérimentés ou non, − les petits groupes d’amis, jeunes adultes ou seniors, aussi bien aguerris que débutants. Ils sont

parfois accompagnés d’un guide professionnel, mais le plus souvent par l’un des membres du groupe, familier de l’activité de randonnée et de la montagne

Ces deux dernières catégories constituent une clientèle de jour comme de nuit pour le refuge.

Le refuge peut constituer pour les moins « mobiles » un moyen de suivre le sentier de la Brèche de Roland sur plusieurs jours, alors qu’ils n’auraient pas pu le faire sur une seule journée.

Au sein de ces clientèles, les espagnols peuvent représenter jusqu’à 50% des randonneurs.

D’avril à septembre 2012, la provenance géographique des clientèles résidant à la nuitée s’établit ainsi :

- français : 2241 personnes - espagnols : 2129 personnes - britanniques : 99 personnes - autres : 810 personnes

b) Pratiques

Les clients du refuge pratiquent en grande majorité la randonnée, suivie de l’escalade, dans des proportions bien moins importantes.

Quelques alpinistes fréquentent le refuge en hiver, ainsi que des randonneurs à ski.

La découverte et l’observation de la faune et de la flore ne semblent pas constituer une activité manifeste, malgré le fait que le site soit situé au sein du Parc National.

A ce titre, la création d'une salle dédiée et l'affichage d'informations spécifiques prévus dans le projet pourraient venir pallier à ce manque.

1.6 analyse des pratiques de montagne, des clientèles et ... · la montagne est la troisième...

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