Ce journal est disponible en anglais et en français sur le sitewww.transportspublics-expo.com

Paris, capitale européenne de la mobilité en juinLe Salon européen de la mobilité rassemblera 10 000 représentants des différents métiers du transport public et de la mobilité durable : élus, opérateurs, industriels, sociétés de services, institutionnels, journalistes… L’événement se confirme comme le rendez-vous biennal des acteurs européens de la filière.

C’est bien l’événement de la filière pour la filière. Le GIE Objectif transport public, organisateur

du Salon européen de la mobilité, travaille avec les principaux acteurs du transport public et de la mobilité durable : les industriels, les constructeurs, les équipementiers, les opérateurs, mais aussi les associations d’élus et d’opérateurs à travers l’Europe et au-delà : Union internationale des transports publics, Association américaine du transport public, Comité des Régions de l’Union européenne, Comité de promotion européen. Le Salon est « la meilleure vitrine des savoir-faire de la filière en Europe pour les transports ferroviaires, les transports routiers, les mobilités actives et les services aux voyageurs. Il est à l’avant-garde des préoccupations des acteurs du transport public, en France, en Europe et dans le monde », affirme Jean-Luc Rigaut, président du GIE Objectif transport public. Tous les métiers du transport public ont vocation à y être représentés. « C’est un salon qui rassemble des décisionnaires, des élus, des responsables politiques et des acheteurs. Les agglomérations grossissent, les territoires ont des besoins de plus en plus forts. Le Salon répond à tous les besoins », souligne Sophie Castagné, Directrice du GIE Objectif transport public. Selon les

retours des éditions précédentes, les exposants indiquent réaliser 90 % de « contact positifs » durant l’événement grâce à une fréquentation hautement qualifiée composée uniquement de professionnels.

DU DÉCIDEUR AUX AGENTS DE TERRAINSi le Salon accueille de hauts responsables européens du transport public, il se veut également un lieu d’échange sur la réalité du terrain. C’est pour-quoi, outre les déci-deurs majoritairement présents, le personnel de maintenance ou les conduc-teurs sont représentés. Des chefs de produit et des responsables techniques sont aussi là pour présenter les dernières innovations de la filière. « L’innovation, c’est le fer de lance du Salon » rappelle ainsi Sophie Castagné. Pour cette septième édition, les tech-nologies « propres » seront à l’honneur avec bien entendu les bus électriques et hybrides, les solutions de recharge électrique mais également les solutions de vélos en libre-service, d’auto-partage ou de covoiturage.La « mobilité sur mesure » sera l’axe Innovation 2016. Les solutions sur toute

la chaîne de la mobilité permettant d’individualiser le transport collectif seront donc en vedette.

UNE REPRÉSENTATION INTERNATIONALE« Nous avons de plus en plus de délégations étrangères, ce qui est un

très bon signe », poursuit Sophie Castagné. Lors de la dernière

édition, 58 pays étaient représentés. En 2014, la Hongrie voyait ainsi dans ce salon l’opportunité de découvrir les dernières innovations dans la mobi l i té électr ique.

« Dans un futur proche, nous allons déployer des bus

électriques à Budapest. Et nous sommes heureux de voir qu’un nombre grandissant de constructeurs propose des véhicules de ce type », confiait Nagy Levente, représentant de BKK, l’Autorité organisatrice des transports de Budapest. Enfin, outre des participants inter-nationaux, l’événement bénéficie d’une couverture presse européenne. Plus de 250 journalistes sont attendus. Des partenariats médias permettent un relai presse de toutes les innovations et des politiques de demain. En 2014, le salon avait suscité plus de 800 retombées médias, en France et à l’international.

NEWSAVRIL

14-16 JUIN 2016

“L'innovation, c'est le fer de lance

du Salon”

Paroles d’exposants « Ce salon fait clairement partie de nos priorités. C’est un lieu où nous dévoilons nos solutions innovantes. »Philippe Grand, directeur des relations institutionnelles, Iveco Bus

« C’est un salon incontournable pour ceux qui cherchent des innovations en matière de transport public et de mobilité durable. »Mirian Goncalvez, adjointe au Maire de Curitiba

« À l’heure de la transition énergétique, ce salon nous permet d’exposer nos solutions innovantes de transport durable pour les villes et les territoires.»Pierre Verzat, président du directoire de Systra

« Le marché des transports urbains s’ouvre progressivement aux transports par câble. En tant que leader dans ce domaine, nous devons être présents à ce salon. » Bernard Teiller, président de Dopplemayr France

INSCRIPTION EN LIGNE

LES TEMPS FORTS

LES + DU SALON

• La mobilité urbaine dans l'agenda global : de COP21 à Habitat III, par Codatu

• Medellín : la mobilité durable au service de l’insertion sociale

• Focus sur trois marchés des transports ferroviaires et urbains, par Business France

• Europe : le transport public régional se transforme, par Polis

• Améliorer la qualité de l’air dans les villes grâce à une mobilité plus saine (Y4PT) ; Projets de recherche financés par l’Union européenne, par UITP

• Développer un nouveau système de mobilité : défis et opportunités pour le transport public aux Etats-Unis, par l’APTA

• Vers une mobilité durable aux Pays-Bas après la COP21, par KNV

• Le transport public en Italie : développement et enjeux, par Asstra

• Le transport ferroviaire au niveau régional et local en Allemagne : organisation et financement, par BAG SPNV

• Les transports publics innovent en Suisse, par VÖV UTP

• Intermodalité vélo et transport collectif : si on passait du dire au faire ? Regards croisés France/Pays-Bas, par le Club des Villes et Territoires Cyclables

• Les technologies de l’information dans le transport public : conduire la standardisation des systèmes de transport intelligents en Europe, par ITxPT

Talents européens de la mobilitéEncore quelques jours pour proposer des candidatures.

Les Talents européens de la mobilité récompensent les femmes et les hommes qui œuvrent pour le transport public et la mobilité durable en Europe. Ces prix donnent un vrai coup de projecteur sur des acteurs européens qui méritent la reconnaissance de toute la profession, à différents moments de leur carrière. Depuis 2010, seize Talents venant de toute l’Europe ont été récompensés.

David Herrgott a été élu Meilleur jeune Talent en 2014. Qu’est-ce que ce prix vous a apporté ? DH : « Les transports sont une formidable opportunité pour développer des parcours professionnels transverses dans de multiples métiers : autorités organisatrices, opérateurs, industriels…, tous réunis au sein de la même communauté d’intérêt au service de la mobilité. Pour les jeunes professionnels dont je fais partie, ce prix est une marque de confiance de toute la filière. »

Est-ce-que vous encourageriez d’autres personnes à participer ? DH : « Ce prix apporte de la cohérence et du sens à la diversité des expériences et au parcours que l’on est amené à construire. Il encourage une vision transversale du secteur et incite ainsi à s’y engager davantage sous de multiples formes : au quotidien dans ses activités professionnelles, dans des formations professionnelles, mais également pour des causes associatives et citoyennes. Au-delà d’une récompense individuelle, les Talents européens de la mobilité encouragent ainsi un jeu collectif qui s’inscrit parfaitement dans l’ADN du transport public ! »

Candidatures avant le 8 avril sur www.transportspublics-expo.com

Remise des Talents européens de la mobilité : mercredi 15 juin à 11h30 – Espace Europe

Le programme de l’Espace Europe

Quelles seront les meilleures innovations 2016 ?Dès le premier jour du Salon, un événement phare mettra en valeur les meilleures innovations 2016 du secteur : la remise des Trophées de l’innovation du transport public qui se déroulera le 14 juin à 16h00. Les exposants désireux d’obtenir la reconnaissance d’un jury d’experts sur leur innovation et de bénéficier d’une visibilité européenne pendant et après le salon, peuvent candidater dans plusieurs catégories. Cette année, une nouvelle catégorie a été ouverte pour mettre encore un peu plus à l’honneur la mobilité sur mesure, l’axe innovation 2016 du Salon. Les cinq Trophées :

• énergie-environnement, • systèmes d’exploitation/billettique, • ITS : information et services aux voyageurs, • accessibilité – aménagements – confort – design, • mobilité sur mesure.

Une promotion du Salon à l’échelle européenneLe Salon européen de la mobilité dispose de relais de premier plan. Les organisateurs ont constitué un Comité de promotion de l’événement et d’étroits partenariats avec des organismes politiques et institutionnels européens. Tous partagent la même volonté de développement du secteur et œuvrent à la promotion de transports publics durables et performants au service des voyageurs. Ces collaborations permettent de relayer les actions de communication du Salon dans de nombreux pays d’Europe et à l’international. Ainsi, le Comité de promotion est composé d’ASSTRA et FederMobilità, associations italiennes, VDV et BAG-SPNV en Allemagne, VÖV UTP en Suisse, KNV aux Pays-Bas, ATUC en Espagne mais aussi POLIS et l’EPTO à l’échelle européenne.

Depuis 2008, le Salon collabore avec l’UITP. Ce partenariat se concrétise par un soutien de l’association internationale dans les actions de promotion du Salon et une participation à différents débats. Cette année, un partenariat inédit sera également signé lors du Salon avec APTA, l’association américaine du transport public.Enfin, différents partenariats médias ont été mis en place avec la presse spécialisée dans six pays d’Europe : Mobilicités et Transport Public en France, Autobus en Italie, Nahverkehrs Praxis en Allemagne, OV Magazine aux Pays-Bas, Passenger Transport au Royaume-Uni et Viajeros en Espagne.

Nouveautés 2016 ! Deux nouveaux événements au programme du Salon :

• Le Congrès du GART et de l’UTP, les 14 et 15 juin.

• La Journée ferroviaire franco-allemande organisée par l’UTP et son homologue allemand, le VDV, le 16 juin.

Plus d’informations dans la brochure jointe. Inscriptions et tarifs sur www.transportspublics-expo.com

TROPHÉES DE L’INNOVATIONDU TRANSPORT PUBLIC REMISE

DES PRIX : 14 JUIN Énergie -

Environnement

Systèmes d’exploitation/

billettique

ITS : information

et services aux voyageurs

Accessibilité Aménagements

Confort Design

Mobilité sur mesure

Envoi des candidatures jusqu’au 20 avril.

Van Hool dévoile son « trambus » électriqueLors du Salon, le constructeur belge de bus, autocars de tourisme et véhicules industriels, Van Hool, présentera pour la première fois son bus Exqui.City en version 100 % électrique. Ce « trambus » va faire ses premières armes à Hambourg où deux premiers exemplaires seront livrés mi-2016. Le premier jour du salon, des représentants de VHH (société de transport de Hambourg) présenteront ce premier déploiement.L’Exqui.City 100 % électrique est un bus articulé à quatre portes. D’une longueur de 18,61 m, il peut transporter jusqu’à 109 passagers. Ses batteries, rechargées durant la nuit et lors des pauses en terminus de ligne, lui confèrent une autonomie allant jusqu’à 120 km. Une partie de l’énergie est également produite durant le freinage. « Il présente un design clairement futuriste et un degré élevé de confort avec climatisation, émissions sonores faibles et éclairage intérieur adouci », souligne Van Hool.

ZOOM SUR L’INNOVATION

Un VAE en libre-service chez SmooveLa PME française Smoove propose des systèmes complets de vélos en libre-service (VLS). Elle équipe déjà 11 villes françaises, ainsi que Moscou et Helsinki. Originalité de sa solution : il s’agit d’un “système inversé” par rapport aux systèmes tels que Vélib’ où toutes les communications s’effectuent au niveau des stations. Dans le cas de Smoove, c’est le vélo qui intègre un boîtier de communication radio. Les stations sont donc très légères et plus simples à déployer en voirie.Sur son stand, Smoove présentera un vélo à assistance électrique (VAE) pour systèmes VLS. Baptisé e-Bike, il s’agit d’un vélo de 24,6 kg intégrant une batterie suffisamment puissante pour monter des côtes de 10 à 15 % de dénivellation. Autre spécificité, l’e-Bike possède le même cadre que le vélo non-électrique vendu également par Smoove. « L’exploitant ou la ville peut ainsi facilement mixer son parc de vélos en choisissant combien de VAE et de vélos classiques il souhaite déployer sur une même infrastructure », indique la PME. L’e-Bike sera d’abord positionné sur les systèmes VLS en renouvellement en France, notamment les Vélib’ et Vélov’ (renouvelés en 2017). Il sera ensuite proposé à l’international.

Numérique et nouvelles solutions de mobilité chez TransdevImplanté dans 19 pays, Transdev propose une offre multimodale allant du bus au tramway en passant par le train, le métro et le vélo en libre-service. Dans le cadre du Salon, le groupe français donnera notamment un coup de projecteur sur ses dernières innovations numériques. « Nous présenterons les solutions digitales qui permettent une mobilité porte à porte, sans couture, individualisée, sûre, solidaire et écologique », indique le transporteur. Parmi les

solutions présentées figurent Optymod’Lyon, le calculateur d’itinéraire multimodal testé par la Métropole de Lyon. Il permet, via le smartphone, d’être guidé en temps réel en mixant les différents modes de transport. Le service intègre notamment une prédication du trafic à une heure. Dans le même esprit, Transdev reviendra sur la solution Triplinx de Toronto, qui est également une application de mobilité intégrant dans ses calculs le temps réel et le prédictif à une heure.

Par ailleurs, le groupe présentera ses « nouvelles solutions de mobilité » : vélo en libre-service, auto-partage, co-voiturage et VTC grand public. Transdev reviendra également sur ses différentes solutions de mobilité électrique expérimentées à travers le monde : bus tout électrique sur batterie, à biberonnage, à induction et les mix de ces technologies.

Parkeon : plateforme billettique multimodaleParkeon est un des principaux acteurs mondiaux de la gestion du station-nement et des solutions billettiques pour le transport public. C’est ce second domaine d’activité qui sera mis en avant lors du Salon européen de la mobilité. Le groupe français y présentera sa plateforme billettique facilitant l’accès à des services de transport multimodaux. Pour cela, la plateforme intègre de l’Open Payment et de l’Account Based Ticketing. Concrètement, l’usager est identifié uniquement au niveau du système d’information du transporteur, où il bénéficie d’un compte et d’un identifiant uniques. Plus aucune information n’est stockée sur le titre de transport physique, qui devient donc inutile. Cela permet par exemple au voyageur de payer son titre de transport avec sa carte bancaire sans recevoir de ticket papier. Lors d’un contrôle, l’usager présente sa CB et le système d’information vérifie simplement si une transaction a bien été réalisée avec cette carte. « Ce système, dématérialisant totalement les titres de transport, facilite l’accès à des services multimodaux car il est très facile d’associer un identifiant numérique à plusieurs services de transport », indique Parkeon.

Une navette autonome 100 % électrique chez CarPostalPremier opérateur de transport public sur route en Suisse, CarPostal présentera lors du Salon une navette autonome 100 % électrique, fabriquée par le constructeur français Navya. Deux de ces véhicules sont actuellement testés par CarPostal à Sion, en Suisse. Sans conducteur, ces navettes « intelligentes » peuvent transporter jusqu’à 15 personnes et rouler jusqu’à 20 km/h. Pour s’orienter, les véhicules utilisent différents capteurs et caméras qui leur permettent de circuler au centimètre près et de distinguer sur la route tous types d’obstacles ainsi que la signalisation, de jour comme de nuit. CarPostal fera une démonstration de cette navette les 15 et 16 juin. Les visiteurs pourront essayer le véhicule sur un parcours prédéfini à l’intérieur du Parc des expositions.

Confidex présente son carnet de tickets sans contactFabricant de tags-RFID et de tickets sans contact pour le transport public, Confidex présentera cette deuxième activité au Salon. La société finlandaise a déjà déployé ses services de tickets sans contact dans 72 villes, dont une vingtaine en France, telles que Nice, Lille, Grenoble et Strasbourg. Sur son stand, il présentera notamment la dernière évolution de ce type de support : un carnet de tickets sans contact. L’exploitant peut ainsi garder une trace des tickets vendus. « Le carnet intègre une souche avec un numéro d’identification pour chaque ticket. Cela facilite l’inventaire et réduit les risques de fraude.

Par exemple : le conducteur de bus peut savoir si un ticket sans contact utilisé par un voyageur est bien un de ceux qu’il a vendus », indique-t-on chez Confidex. Principaux avantages du ticket RFID face au classique ticket magnétique. « Il est plus difficile de réaliser des faux titres de transport avec des tickets RFID. Il y a moins de maintenance des valideurs, la validation est deux à trois fois plus rapide, le titre peut facilement être programmé pour de l’intermodalité et il ne se démagnétise jamais », souligne-t-on chez Confidex.

Cristal : le système de transport électrique « bimodal » de Lohr IndustrieLohr Industrie est spécialisée dans la conception, la fabrication et la commer-cialisation de systèmes de transports de biens et de personnes. Lors du Salon, le groupe présentera Cristal, son nouveau système de « transport public électrique bimodal ». Cristal repose sur un petit véhicule 100 % électrique à double fonction. Il peut en effet être proposé en libre-service et conduit par un usager, ou en navette publique conduit par un conducteur

professionnel. Dans le mode navette, l’exploitant peut atteler deux à quatre véhicules pour former un convoi pouvant accueillir jusqu’à 58 passagers. Dans le mode libre-service, le véhicule offre cinq places assises incluant le conducteur. D’une longueur de 3,90 m et d’une hauteur de 2,50 m, Cristal peut atteindre les 40 km/h en mode navette et 70 km/h en mode libre-service. Ce système sera expérimenté à Strasbourg en 2017.

INTERVIEWS

Organisé par

Les axes prioritaires du GARTLouis Nègre, président du GART

« La mobilité publique de notre pays est en danger »Jean-Pierre Farandou, président de l’UTPPour la première fois, le Salon européen de la mobilité consacre une journée de débats aux systèmes ferroviaires français et allemands le 16 juin. Pourquoi ?Les systèmes ferroviaires de nos deux pays sont les plus matures de l’Union européenne et ils sont confrontés à des problématiques similaires : nouvelles formes de concurrence, nouveaux usages, digitalisation, sûreté… Avec notre homologue allemand, le VDV, nous allons débattre des infrastructures, du transport régional, de la manière dont nos industries peuvent se développer dans un marché désormais mondialisé. Nous parlerons aussi du fret ferroviaire dont la part se dégrade en France alors qu’en Allemagne, c’est exactement l’inverse.

Les 14 et 15 juin, le nouveau Congrès du GART et de l’UTP va traiter des nouvelles technologies et des nouvelles mobilités. Sont-elles la clé d’un meilleur avenir pour la filière ? Un atelier sur « La mobilité 3.0 » traitera de ces sujets car les technologies et les nouvelles formes de mobilité transforment les usages et les comportements des clients-voyageurs et impactent très fortement le secteur. Les collectivités locales et les opérateurs doivent favoriser le développement d’outils au service de la mobilité. Ils doivent aussi composer des synergies inédites non seulement avec

des développeurs, mais aussi avec de nouveaux acteurs de la mobilité pour trouver un écosystème économiquement viable et adapté aux missions de service public.

Cette année encore, le modèle économique occupera une place importante dans les débats. Est-ce à dire que l’économie du transport public de voyageurs continue de se dégrader ? Notre modèle économique évolue vers une part toujours plus réduite de financement assurée par les voyageurs : à peine 30 % en moyenne en urbain contre 50 % il y a 20 ans. Il s’agit d’un sujet de fond : il y a urgence car la mobilité publique de notre pays est en danger. Depuis plusieurs années, les signaux défavorables à la pérennité du secteur se succèdent : hausse de la TVA, abandon de l’écotaxe, relèvement du seuil de prélèvement transport… Pourtant, la demande n’a jamais été aussi forte. Nous savons aussi que la lutte contre le changement climatique implique un changement dans les habitudes de déplacements et une forte incitation au report modal de la route vers le transport collectif dès lors que cela s’avère pertinent. Enfin, la hausse de la contribution de l’utilisateur ne suffira pas à financer la progression de l’offre qui sera pourtant bien nécessaire pour satisfaire la demande. Ce thème essentiel sera donc débattu lors de la séance de clôture du Congrès.

Le GART s’investit dans la lutte contre la fraude et la sécurité dans les transports. Où en sommes-nous ? La lutte contre la fraude est un des axes prioritaires de l’action du GART. Nous avons soutenu la proposition de loi de Gilles Savary non sans y apporter de nombreux amendements. Elle va rendre les contrôles plus efficaces, ce qui est déterminant. Le texte prévoit notamment que les contrôleurs puissent demander une pièce d’identité aux voyageurs. En cas de refus, ils encourent une amende de troisième classe. Le texte interdit également les mutuelles de fraudeurs, qui sont devenues un réel problème. Tout cela va dans le bon sens.

Lors du Congrès, organisé pour la première fois au Salon les 14 et 15 juin, deux ateliers seront consacrés à la loi NOTRe. Quelle position porte le GART au sujet de cette loi, dont la mise en œuvre aura lieu cette année ? Avoir une vision globale des transports au niveau de la région est tout à fait pertinent.

Mais il faut noter que les départements pourront, éventuellement, devenir Autorités organisatrices de transport de second rang, comme c’est le cas en Île-de-France. En effet, pour les transports scolaires et interurbains, il est nécessaire de garder un certain niveau de proximité avec le terrain.

Quels enseignements tirez-vous de la loi de transition énergétique désormais adoptée ? J’ai été rapporteur du volet transport de cette loi. Elle représente une avancée majeure dans la lutte contre la pollution. Mais je déplore que les premières propositions de décret fixent des objectifs de dépollution en fonction de la technologie de motorisation des véhicules et non simplement selon leur niveau d’émissions. Nous avons donc rédigé une contre-proposition de décret, que nous allons présenter à la Ministre de l’Environnement. Cette contre-proposition fixe des niveaux de performance à atteindre, ce qui est plus réaliste que de dire : pour le gaz, il faut faire ça, pour le bioéthanol, il faut faire ça, etc. Le risque est d’écarter certaines

catégories, comme par exemple le véhicule à air comprimé ou à hydrogène, qui ne seraient pas couvertes par le texte.

En marge de la préparation du Salon européen de la mobilité, le GART est mobilisé sur la réforme de décentralisation du stationnement payant sur voirie. Comment jugez-vous son report au 1er janvier 2018 ? C’est bien dommage. L’État a été particulièrement lent sur ce dossier. Cette réforme a pourtant vocation à redonner de la capacité de stationnement, donc à réduire le temps de recherche d’une place, fluidifier le trafic et ainsi réduire la pollution. Mais il faut désormais mettre à profit ce report. Pour cela, nous rédigeons un guide pratique à destination des élus car ils vont devoir prendre des décisions rapides pour préparer la mise en œuvre de la réforme. Le GART va également organiser une demi-douzaine de colloques autour de cette thématique.

Transports Publics News, mars 2016 – © GIE Objectif transport public – Directeur de la publication : Sophie Castagné – Rédaction : Christophe Guillemin, Stéphanie Comère – Traduction : D&N Buick – Maquette : L’Agence Verte – Crédits photo : Bruno Mazodier/GIE Objectif transport public, Gilles Crampes/GIE Objectif transport public, Iveco, Systra, Doppelmayr, CarPostal, Lohr Industrie, Smoove, Van Hool, Keolis.

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