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Édiion du 11 février 2008 volume LXXV No.18 Chant de cygne pages 15,17

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pages 15,17 Édiion du 11 février 2008 volume LXXV No.18 Édiion du 11 février 2008 volume LXXV No.18

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Édiion du 11 février 2008 volume LXXV No.18Édiion du 11 février 2008 volume LXXV No.18

Chantdecygne

pages 15,17

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Actualités

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le 11 février 2008

2 • www.larotonde.ca

DU 12 AU 16 FÉVRIER 2008 À 19 H 30 AU THÉÂTRE DU CNAD’après Jacques le Fataliste de DENIS DIDEROT | Mise en scène de MARTIN GENEST | Avec JEAN-JACQUI BOUTET, ÉVA DAIGLE, VALÉRIE LAROCHE, ANNIE LAROCHELLE,CHRISTIAN MICHAUD, PATRICK OUELLET, PIERRE ROBITAILLE ET LES MUSICIENS PHILIPPECÔTÉ ET OLIVIER FOREST | Scénographie : CLAUDIE GAGNON | Costumes : JULIE MOREL |Musique : PHILIPPE CÔTÉ et OLIVIER FOREST | Éclairages : SONOYO NISHIKAWA | Marionnettes :PIERRE ROBITAILLE et ZOÉ LAPORTE | Maquillages : ÉLÈNE PEARSON | Assistance à la mise enscène pour la tournée : SIMON LEMOINE | Une production du Théâtre du Trident, en coproductionavec le Théâtre Pupulus Mordicus

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JACQUES ETSON MAÎTRE

De Milan Kundera

JACQUES ET SES AMOURSJACQUES ET SES HISTOIRES

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SPECTACLES-MIDI DU THÉÂTRE FRANÇAIS

MARDI 26 ET MERCREDI 27 FÉVRIER DE 12 À 13 HLecture : DOMINIQUE LAFONChoix préliminaire des textes et coordination artistique de PAUL LEFEBVRESonates de DOMENICO SCARLATTIChoix musicaux et interprétation au piano par JEAN DESMARAIS

ADULTE 16 $, ÉTUDIANT 8 $Quatrième Salle du Centre national des Arts53, rue Elgin, Ottawa

VOLTAIREQUICONQUE PENSE

FAIT PENSER

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le 11 février 2008 • Vol. LXXV No. 18

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Les choix de La Rotonde

L’année dernière, la différence entre les deux candidats principaux pour la présidence à la FÉUO a été de 12 voix. 12 voix. Ça signifi e que si seulement sept personnes avaient voté différemment, la réforme du CA aurait pu ne jamais se produire. S’il fallait un seul argument pour inciter les gens à voter, ce serait bien celui-là. À tous les ans, nos cotisations étudiantes augmentent. Ces sommes sont généralement dé-terminées par les membres de l’exécutif de la FÉUO. L’année prochaine se tiendra un débat sur la Fédération canadienne des étudiants et étudiantes et il est très probable que les membres de l’exécutif y joueront un rôle déterminant.

LaRotondeLe journal étudiant francophone de l’Université d’Ottawa

75ans

Nous voulons vous lire !

La Rotonde est heureuse d’accueillir les analyses et commen-taires de ses lecteurs et lectrices. La longueur des textes ne doit pas dépasser 500 mots ou 3500 caractères. La Rotonde ne s’engage ni à publier les lettres, ni à justifi er leur non-publication. La Rotonde se réserve la possibilité de réduire la longueur des textes retenus. Pour nous faire parvenir vos lettres, veuillez envoyer un courriel à Wassim Garzouzi,

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SportsArts

Éditorial

et culture

Actualitéspages 4-11

pages 12-14

pages 15-18

page 19

Référendumpages 8-9

À vous la parole

M. Pierre-Yves Boucher,

Je voudrais témoigner de ma réaction face à la let-tre que vous avez envoyée à La Rotonde et qui a été publiée dans le plus récent numéro. J’avais un grand respect pour votre contribution à la commu-nauté universitaire et j’ai été d’autant plus déçu par les dommages que votre lettre pourrait causer aux étudiants et étudiantes qui, comme moi, tentent de régler leur différends avec l’Université.

Votre lettre entière est basée sur la prémis-se (explicite) que le Centre de recours étudiant et La Rotonde ne travaillent pas dans l’inté-rêt des étudiants mais dans “leur intérêt per-sonnel”, tandis que l’administration de l’Uni-versité d’Ottawa agit toujours dans l’intérêtdes étudiants. Une telle supposition est non seule-ment manichéenne et absurde, elle détourne aussi l’attention d’un point clé de cette question: la FÉUO (incluant le CRÉ) et La Rotonde sont directement redevables devant la population étudiante, un pou-voir démocratique qui n’existe pas face à l’adminis-tration centrale.

La Rotonde et le CRÉ demandent un processus équitable, tandis que vous défendez un proces-sus inéquitable sur la base de sa “flexibilité”. Vous oubliez (volontairement?) que cette flexibilité n’existe que d’un côté... la rapidité du traitement d’un cas dépend du bon vouloir des administrateurs, qui n’ont aucune date limite et aucune redevabilité directe auprès de la population étudiante.

Votre mépris du Règlement 110, protégeant les étudiants et étudiantes aux cycles supérieurs de harcèlement et de discrimination, me semble par-ticulièrement troublant. Après avoir été intimidé et menacé par un professeur, j’ai porté plainte il y a huit mois, et j’attends toujours une action de l’ad-ministration en réponse à cette plainte et aux nom-breux suivis que j’ai faits.

Ne pensez-vous pas que c’est ce genre de délais qui découragent l’utilisation du Règlement 110? Comment pouvez-vous dire, en tant qu’avocat, que ce règlement est inutile, et qu’un étudiant qui a subi un abus de pouvoir devrait simplement faire confiance aux gens du pouvoir? Cela ne fait aucun sens, et votre attitude ne peut qu’encourager de tels abus.

En attendant une rétraction prompte de la part d’un administrateur que je respectais jusqu’à la se-maine dernière,

Philippe MarchandÉtudiant à la maîtrise en physique

Réponse à Pierre-Yves Boucher

Ma réponse aux commentaires de Monsieur Bou-cher sera brève, surtout parce que La Rotonde a déjà très bien répliqué. Monsieur Boucher est avocat et sa réponse en témoigne bien. Il nous explique qu’en droit, les principes de justice ne s’appliquent qu’aux tribunaux et que, dans un contexte universitaire, les seules instances qui équivalent à un tribunal sont les comités des facultés et le Comité d’appel du Sé-nat. Si je comprends bien, on nous accuse d’avoir invoqué les principes de justice trop librement, pour ne pas dire illégalement.

Le rapport du Centre de recours s’adresse aux étudiants. Lorsqu’on y a parle de justice, on ne se li-mite pas aux « principes juridiques applicables aux tribunaux et autre instances similaires ». Il est in-sensé de se limiter aux principes établis par le droit pour définir ce qu’est la justice. Lorsqu’un étudiant entre en contact avec un professeur ou un doyen, il ne fait pas affaire avec un tribunal administratif, certes. Cela veut-il dire pour autant que l’étudiant ne mérite pas d’être traité de manière juste et équi-table par la personne qui fait figure d’autorité?

Est-ce que toute l’administration universitaire se joint à Monsieur Boucher lorsqu’il dit qu’un étu-diant ne peut pas sérieusement demander d’être traité de manière juste par le Service de protection?

Suis-je la seule à trouver ce commentaire profondé-ment alarmant?

Plusieurs étudiants nous ont félicités, encoura-gés et surtout remerciés d’avoir publié le rapport. Sachez que certaines choses changent tranquille-ment.

L’administration universitaire a adopté plusieurs des changements que nous avions suggérés afin d’améliorer le règlement sur le Comité d’appel du Sénat. Il y siège maintenant deux étudiants et vous avez quinze jours au lieu de dix pour porter votre cause en appel. Une autre modification importan-te oblige désormais les facultés à soumettre leurs commentaires concernant un appel à l’intérieur d’un délai prescrit. Quant aux membres du Comité, leur identité a été révélée : fini le comité secret!

Mais il ne faudrait surtout pas s’asseoir sur nos lauriers. Les changements que nous proposions ne représentaient qu’un strict minimum. Plusieurs autres aspects du processus d’appel demeurent inadéquats et laissent les étudiants sans véritable recours.

Je parle au nom de plusieurs étudiants lorsque je dis que le climat qui règne à notre université est in-quiétant. Toutes les semaines, j’entends les témoi-gnages d’étudiants qui ont été victimes d’abus, de menaces, d’intimidation, de discrimination ou qui ont sentis que leurs droits avaient été brimés.

Mireille GervaisCentre de recours étudiant

Mais il ne faudrait

surtout pas s’asseoir

sur nos lauriers. Les

changements que

nous proposions

ne représentaient

qu’un strict minimum.

Plusieurs autres

aspects du processus

d’appel demeurent

inadéquats et laissent

les étudiants sans

véritable recours.

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ActualitésAndréanne BaribeauCéline [email protected]

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Wassim Garzouzi

Prenant la parole à la chapelle du pavillon Tabaret, le profes-seur Norman G. Finkelstein

a commencé son allocution avec cette phrase pour le moins surpre-nante : « Je vais démontrer qu’il n’y a rien de controversé à la question israélo-palestinienne. » Invité par l’Association des étudiants diplômés (GSAÉD) dans le cadre de la Confé-rence interdisciplinaire, le profes-seur a la réputation de susciter de vives réactions. Il n’a pas déçu.

Surtout connu pour son livre L’in-dustrie de l’Holocauste, une critique de l’instrumentalisation de l’Holo-causte, Finkelstein s’est vu refuser la permanence à l’Université DePaul de Chiacago en 2006. En 2007, il a ré-glé la question à l’amiable, mais il de-meure un des universitaires les plus controversés en Amérique du Nord.

La chapelle ne pouvant accueillir que 250 personnes, la conférence était diffusée en direct sur écran à circuit fermé dans une autre pièce. « Selon nos estimations, plus de 300 personnes ont entendu Finkelstein mardi dernier », affi rmait Philippe Marchand, vice-président aux com-munications à la GSAÉD. En tout, Finkelstein aura parlé pour plus de deux heures, en plus d’une période de questions qui a duré près d’une heure. La conférence portait princi-palement sur l’écart entre « la réalité et ce qui nous est présenté à tous les jours ».

La présentation de Finkelstein était méthodique, commençant par « le grand concensus sur l’his-torique du confl it », expliquant que les nouveaux historiens, notam-ment Ilan Pappé, Avi Schlaim et Benny Morris, ont prouvé que les Palestiniens n’étaient pas partis de leur propre gré en 1948. « C’est le consensus dans les universités en Is-raël et autour du monde. » Finkels-tein a qualifi é à maintes reprises ce qui s’est passé en 1948, l’année de création de l’État juif, de « nettoyage ethnique ».

Toujours dans une perspective historique, il a expliqué que ce passé « est incompatible avec les valeurs modernes des sociétés démocrati-ques, notamment l’État de droit ». Citant de nombreuses conventions internationales, Finkelstein donnait carrément une leçon académique aux personnes présentes. « Le droit international dicte qu’on ne peut acquérir de territoires par la guerre. Point. Il n’y a pas de débat. » Selon Finkelstein, tous les territoires occu-

CONFERENCIERS » FINKELSTEIN

Rien de plus simple que la question israélo-palestinienne

La chapelle ne pouvant accueillir que 250 personnes, la conférence était diffusée en direct sur écran à circuit fermé dans une autre pièce. « Selon nos estimations, plus de 300 personnes ont entendu Finkelstein mardi dernier », affi rmait Philippe Marchand, vice-président aux communications à la GSAÉD. Photo par Karine Desjardins.

pés depuis 1967 doivent être retour-nés aux Palestiniens, sans exception, tel que prescrit dans la Quatrième convention de Genève. Il devrait également y avoir démantèlement des colonies juives dans les territoi-res occupées.

« Tssss »

Les réactions ne se sont pas fait at-tendre. L’Association des étudiants juifs (JSA) avait réservé une ving-taine de places et s’est fait enten-dre dès le début de la présentation. Rappelons que la JSA s’opposait à la venue du professeur Finkelstein et avant demandé une rencontre avec la GSAÉD avant la conférence.

Curieusement, les deux premiers thèmes de la présentation, soit l’historique et les solutions, ont été très peu, voire aucunement, contes-tés pendant la soirée. C’est plutôt lorsqu’il en est venu à parler de l’ins-trumentalisation politique de l’Holo-causte que l’opposition s’est fait en-tendre. Au moment où il a prononcé le mot « Holocauste », des membres de la JSA ont commencé à faire le son « tssss », supposé rappeler les chambres à gaz utilisées lors de la Seconde Guerre mondiale. « C’était carrément déplacé. Justement, il parlait de la minimisation de l’Holo-causte, citant ceux qui le rappellent à chaque fois que quelqu’un critique l’État d’Israël, et les voilà, en train d’utiliser l’Holocauste pour l’empê-cher de parler », a exprimé Mickaël Stojakovic, étudiant à la maîtrise à Carleton. Malgré un certain malaise dans la salle, Finkelstein était proba-blement le plus calme en faisant des blagues pour calmer l’audience.

Finalement, Finkelstein aura traité du « mythe du néo-antisémitisme », aspect qui a fait l’objet de plusieurs questions par la suite.

La période des questions a débuté d’une façon particulière, le conféren-cier demandant aux personnes op-posées à ses idées de prendre le mi-cro. « Ils ont eu à m’endurer et l’ont fait avec calme et respect. Je crois qu’on devrait leur rendre le même respect. »

Les questions ont porté surtout sur « la montée de l’antisémitisme », sa relation avec le groupe « Hezbollah » et les menaces verbales contre l’État juif. Ariella Kimmel, présidente de JSA-Ottawa a pris le micro en citant plusieurs incidents antisémites ayant eu lieu dans la région au cours des dernières années. Finkelstein lui a répondu que tout le monde peut citer des incidents particuliers, mais que

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CONFERENCIERS » BAKERça ne vient pas justifi er « une montée de l’antisémitisme. » Il a également ajouté qu’il voyait quotidiennement des attaques contre les Noirs dans les salles de bain, et que ça ne témoi-gnait pas forcément d’une montée du racisme visant les Noirs. En en-trevue, Kimmel n’était pas convain-cue : « L’antisémitisme est en hausse à Ottawa et dans le monde […] Avec l’invitation de conférenciers comme Norman Finkelstein, l’antisémitisme ne fera qu’augmenter et nous seuls devront faire face aux conséquen-ces. »

Le groupe Not In Our Name (NION), formé de Juifs qui dénon-cent l’occupation de la Palestine, était également présent lors de l’évè-nement. Ben Saifer, membre de NION, ne partageait l’avis de Kim-mel. « Quand j’ai vu Norman Fin-kelstein il y a six ans, ma perspec-tive sur le confl it a complètement changé. »

À la fi n de l’allocution, un groupe d’étudiants a encerclé le confé-rencier. Les nombreux agents de sécurité étaient visiblement mal à l’aise tout au long de la conférence. Malgré tout, la soirée s’est déroulée sans incident majeur.

Ignacio Chapella sur le fi nancement des campus

C’est pour clôturer la Conférence interdisciplinaire que la GSAÉD a invité Ignacio Chapella. Surtout connu pour ses études sur les or-ganismes génétiquement modifi és (OGM), Chapella s’est vu refuser la permanence à l’Université Berke-ley, bien qu’il ait été recommandé par 32 de ses 33 confrères. La dé-cision de l’Administration de Ber-keley avait valu à celle-ci d’être ac-cusée d’aplaventrisme devant des donateurs comme Monsanto. Suite à une mobilisation publique sans précédent, Chapella a fi nalement reçu sa permanence.

« Ce n’est pas un hasard si nos deux conférenciers se sont vus re-fuser la permanence », avait expli-qué le vice-président aux services de la GSAÉD Federico Carvajal, lors de la présentation de Norman Finkelstein.

Chapella a parlé longuement du danger du rapprochement entre le secteur privé et les universités. Il a cité l’exemple de British Petroleum (maintenant Beyond Petroleum) qui a fait un don environnant le milliard de dollars à l’Université Berkeley. « On est loin de Desma-rais », pouvait-on entendre dans la salle.

« Je ne connais pas la situation à l’Université d’Ottawa, mais c’est un phénomène qui se produit partout en Amérique du Nord. De ce que j’ai entendu ici, il y a certainement un problème. »

Insistant sur sa maxime « om-nia quaerite » (ou « questionnez tout »), Chapella a principalement traité de l’importance de préserver l’indépendance des institutions que sont les universités. Il a encouragé les étudiants présents à sortir du cycle des études, c’est-à-dire des travaux, de la recherche et de la thèse, pour faire plus.

» FINKELSTEIN

Alan Baker fait la leçon Wassim Garzouzi

Dans le cadre de la semaine « Israeli Awareness », l’Association des étu-diants juifs (JSA) a invité l’ambassa-deur israélien au Canada, Alan Baker. Il a débuté sa présentation en s’atta-quant à un évènement tenu parallèle-ment, la Semaine contre l’Apartheid israélien. « Je ne crois pas que ce soit le fruit de l’ignorance. Ces personnes savent ce qu’ils font et tentent de salir l’État d’Israël. » Bien que la confé-rence se soit intitulée « L’Israël, la seule démocratie au Moyen-Orient », Baker s’est surtout concentré sur les voisins de l’État juif.

Il a comparé la situation en Arabie Saoudite, en Jordanie et en Iran, et s’est moqué de l’utilisation du terme « Apartheid » pour qualifi er les poli-tiques de l’État d’Israël.

Il s’est fait contredire par l’ancienne doyenne de la Faculté de génie, Tyseer Aboulnasr, sur cette question. « Je vous le concède. Tous les pays autour de l’Israël sont barbares », a-t-elle lan-cé sur un ton sarcastique. « Mais je ne vois pas pourquoi vous vous concen-trez autant sur les voisins quand le thème de votre présentation porte sur l’Israël. » Quand il a commencé à se justifi er, il s’est fait interrompre.

Malgré un silence total pendant sa présentation, la période des ques-

tions a susciter quelques réactions, autant de la part des membres de la JSA que des opposants présents. À plusieurs reprises, le modérateur a demandé un retour au calme.

Baker était accompagné de plu-sieurs agents de la GRC et a mis fi n à la période de questions lorsque celle-ci était devenue trop agressive. Quoique la période de questions n’ait duré qu’une vingtaine de minutes, Ariella Kimmel est d’avis que celle-ci était « ouverte au débat et aux dis-cussions ». Elle souligne aussi que l’ambassadeur n’a pas « insulté ceux qui posaient des questions, contrai-rement à Norman Finkelstein » (voir article p.4).

Malgré tout, Baker a, à maintes re-prises, rappelé à ceux qui lui posaient des questions qu’il était expert en la matière. « Je le sais plus que vous », a-t-il répété deux fois.

Suite à une question portant sur le « droit de retour » des Palestiniens, Baker a mis un terme à la période des questions en disant « Il n’existe pas de droit de retour en droit internatio-nal. Vous pouvez me citez. »

Aussitôt, il a pris la porte, accom-pagné de ses gardes du corps, lais-sant les membres de Solidarité pour les droits humains des Palestiniens (SPHR) et de la JSA débattre entre eux.

L’ambassadeur israélien, Alan Baker était accompagné de plusieurs agents de la GRC et a mis fi n à la période de questions lorsque celle-ci était devenue trop agressive. « Je le sais plus que vous », a-t-il répété deux fois. Photo par Jason Chiu.

Malgré un silence total pendant

sa présentation, la période des

questions a susciter quelques

réactions, autant de la part des

membres de la JSA que des

opposants présents. À plusieurs

reprises, le modérateur a

demandé un retour au calme.

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Des étudiants de l’Université de Calgary en ont assez des re-cueils de textes et des notes de cours trop coûteux. Le journal

étudiant The Gauntlet rapporte que le vice-président de l’union étu-diante a récemment participé à une table ronde portant sur la question du matériel académique et mettant l’emphase sur les coûts ridiculement élevés des recueils de textes.

Ces recueils, qui sont principa-lement des suppléments aux cours magistraux, sont, pour la plupart, donnés par les professeurs, en rai-son de sa valeur pédagogique pa-rallèle au cours. Ainsi les profs de classes nombreuses s’assurent de donner suffi samment d’information - parfois redondante - à tous. On es-time à 80 % les professeurs qui uti-lisent les recueils de textes. Les prix sont faramineux, entendons-nous, et pas seulement en Alberta.

Le problème, selon le gérant de l’Université de Calgary, c’est que ce n’est pas les étudiants qui peuvent faire baisser les prix, mais bien les professeurs. Et bien, peu sont au courant qu’il est possible de faire quelque chose, comme contacter les imprimeurs, ou encore choisir des textes ayant le moins de retombées en droits d’auteurs possible.

De plus, à chaque fois que le ma-tériel est mis à jour, tous les trois ou quatre ans, un nouveau montant doit être envoyé en droits d’auteurs

– alors que les versions plus ancien-nes sont aussi complètes et perti-nentes. Encore une fois, la balle est dans le camps des professeurs. Notons que les recueils sont tout aussi chers ici, et qu’il est déplora-ble de payer tant pour de la matière parfois peu pertinente. À quand des séances d’information sur la réduc-tion des coûts étudiants, a priori pour le corps professoral ?

La recherche universitaire contri-bue au réchauffement climatique !

C’est la conclusion qu’a tiré Hervé Philippe, professeur au Départe-ment de biochimie de l’Univer-sité de Montréal, interviewé par le Quartier Libre. En effet, il a estimé que ses travaux annuels engendrent 44 tonnes de CO

2 par année. Pour

vous donner un point de comparai-son, le montant moyen de CO

2 émis

par un Américain en une année est de 20 tonnes.

« J’ai fait mon doctorat sur le séquençage de nucléotides afi n de faire avancer nos connaissances sur la biodiversité, mais je ne me dou-tais pas que cette recherche pouvait avoir une incidence négative sur la biodiversité elle-même», a laissé tomber Philippe lors d’une confé-rence au symposium du Départe-ment des sciences biologiques le 24 janvier dernier.

Mais d’où viennent ces 44 mons-

trueuses tonnes et comment peu-vent-elles découler des travaux universitaires d’un seul groupe de personnes? Selon les calculs du pro-fesseur, 19 tonnes proviennent de l’énergie nécessaire au fonctionne-ment de ses appareils électroniques, dix tonnes de la climatisation et du chauffage de son environnement de travail, et une quinzaine sont émises lors des déplacements et des confé-rences, tel que le rapporte le journal étudiant de l’U de M.

La croyance voulant que l’électro-nique soit plus énergétique que de travailler sur papier est un mythe, nous laisse-il comprendre. Tout ce qu’on économise en papier, dans le but de sauver des arbre, est utilisé en électricité pour faire fonctionner nos machines. « Ce n’est pas en se cachant cette réalité qu’on trouvera des solutions », répond Hervé Phi-lippe.

« Il faut ouvrir le débat et, si je me trompe, on me dira où. » La solution miracle ? Il n’y en a pas. Espacer les rencontres internationales et utiliser de plus en plus les vidéoconférences pourrait être un début, estime-il.

Peut-être devrions-nous lais-ser savoir ceci au prochain comité de Développement durable de la FÉUO, dans l’espoir que l’an pro-chain lors de la Semaine Verte, plus d’invités communiquent avec nous sur un écran géant plutôt qu’en se déplaçant.

Semaine internationaleQuand? Du 11 au 15 février de 10h à 17hOù? Centre universitaire

Élections de la FÉUO et de son Conseil d’administration

Quand? Du 12 au 14 févrierOù? Voir le site WebSite Web : www.feuo.ca

ACTIVITÉS CAMPUS

CALENDRIER DU 12 AU 18 FÉVRIER 2008

Mechanisms of Mitochondrial Biogenesis in Skeletal Muscle

Quand? Le 12 février de 11h30 à 12h30Où? Faculté de médecine, salle 2022Combien? Gratuit

Le projet de loi C-22 sur la représentation démocratique à la Chambre des communes : pourquoi les Franco-ontariens doivent-ils s’en préoccuper ?

Quand? Le 12 février de 18h30 à 20h30Où? Pavillon Desmarais, salle 3120Combien? Gratuit

Le racisme et la discrimination : l’éradication par le biais de l’action en justice

Quand? Le 13 février de 11h30 à 13hOù? Pavillon Fauteux, salle 351Combien? Gratuit

CONFÉRENCES

Revue de presse universitaire

Recueils de textes onéreuxGlorianne Pelletier

p14

Midi MathématiquesQuand? Le 13 février de 12h à 13hOù? Pavillon Lamoureux, salle 219Combien? Gratuit

Séminaires étudiants en chimieQuand? Les 13 et 14 février de 13h à 15hOù? Pavillon D’Iorio, salle 214Combien? Gratuit

Colloque de physique : Présentations des étudiant(e)s de deuxième cycle

Quand? Le 14 février de 14h30 à 16hOù? Pavillon Macdonald, salle 121Combien? Gratuit

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C ette année, le Défi hivernal a été remplacé par le Festival des neiges suite à une déci-sion du Comité des activités

du campus, un changement de for-mule qui n’avait pas fait l’unanimité auprès de la communauté étudiante en début d’année.

Pour le Service de vie communau-taire (SVC), la formule du Festival des neiges devait compenser pour certaines lacunes du Défi hivernal, notamment que celui-ci n’était pas suffi samment inclusif. En effet, le Défi hivernal 2007 comptait près de 1000 participants, et ce, sur une po-pulation étudiante d’environ 34 000. De plus, sa mise sur pied coûtait aux alentours de 100 000$. Ainsi, pour remédier à ces problèmes, le SVC proposait, la semaine passée, une sé-rie d’activités hivernales auxquelles tous les étudiants pourraient partici-per, selon leurs goûts et leur horaire.

La programmation comprenait des activités quotidiennes de traîneaux à chiens, de raquettes, de dégustation de tire sur neige et de queues de cas-tor, en plus de proposer la projection du match des Sénateurs contre les Canadiens sur grand écran, une soi-rée de camping d’hiver, un repas de cabane à sucre, un jeu « mini-défi » ainsi qu’une balade en patins sur le canal Rideau.

Selon Jane Cyr, gestionnaire de la

programmation au SVC, bien que le coût du Festival des neiges soit com-parable à celui du Défi hivernal, il a attiré plus de 3500 participants cet-te année. « L’objectif de présenter une activité plus inclusive fut atteint et même dépassé », affi rme-t-elle. « Nous avons eu la chance de voir en action des étudiants et des étudian-tes de premier cycle, de deuxième cycle ainsi que des étudiants du pro-gramme d’échanges internationaux. C’était très plaisant de voir des grou-pes de deux, quatre, six et dix amis arriver ensemble pour participer et rire en plus de vivre des expériences nouvelles », ajoute-t-elle.

La controverse règne toujours

Pour les étudiants ayant participé au Festival des neiges, les activités proposées s’avéraient une pause ra-fraîchissante et bien appréciée en-tre deux cours, comme le soulignait Kevin Fortier, étudiant de deuxième année en mathématique, alors qu’il s’apprêtait à embarquer en traîneau après avoir avalé sa queue de castor.

Claire Aguilol, étudiante en droit, a bravé le froid avec 11 autres étudiants mercredi dernier dans le cadre de la soirée de camping d’hiver. Elle s’émer-veillait du dépaysement étonnant que lui avait fait vivre l’expérience : « On n’avait même pas l’impression d’être

Succès et mécontentement au Festival des neiges

à la fac! », a-t-elle lancé. Par contre, le changement dras-

tique de la formule de l’événement ne fait pas que des heureux. Christie Carey, étudiante de troisième an-née en psychologie et linguistique,

affi rme être très déçue de ne pas pouvoir prendre part au Défi hiver-nal cette année. Ayant remporté la cinquième place en 2007, elle avait bien hâte de tenter sa chance encore cette année. Étant donné sa nature

À l’heure des bilans, commment se compare le nouveau

format de l’évènement à l’ancienne formule du Dé�

hivernal? Geneviève Horwood fait le point.

Le Défi hivernal a été remplacé par le Festival des neiges. Reste à voir si le changement drastique a été bien reçu par les étudiants. Photo par Francis Chartrand

compétitive et son goût pour le tra-vail d’équipe, elle confi ait que la programmation du Festival des nei-ges la laissait insatisfaite; mis à part les mini-défi s, elle croit que les or-ganisateurs n’ont pas assez exploité la dynamique compétitive qui était au cœur du Défi hivernal.

Julie Séguin, étudiante en com-munications, dit avoir été très im-pliquée lors de l’organisation des éditions 2006 et 2007 du Défi hi-vernal, avec sa sœur. Toutes deux exprimaient des réserves face à la nouvelle formule adoptée : « L’am-pleur du Festival des neiges n’arrive pas à la cheville du Défi . Ce sont des activités qui auraient normalement été secondaires ou parallèles au Défi hivernal », expliquent-elles. Bien qu’elles admettent que le Festival des neiges est plus inclusif que le Défi hivernal, les deux étudiantes restent perplexes face à cette déci-sion qui, soulignent-elles, s’est faite sans consultation des étudiants ou des bénévoles, ajoutant, au sujet du Festival des neiges, que « la magie du Défi n’y est pas ».

Bilan

Jane Cyr soutient que, malgré les critiques, le bilan pour la première édition du Festival des neiges est très positif. Elle est déjà optimiste face à l’organisation de l’événement pour l’an prochain : « Le Festival des neiges est à refaire l’an prochain en apportant certaines modifi cations pour le rendre encore plus attirant, toujours en étant à l’écoute de notre clientèle étudiante », conclut-elle.

L a semaine dernière fut toute une se-maine! Avec le Festival des neiges, la Se-maine du développement international, les débats des candidats aux élections de

la Fédération étudiante, la 11e Conférence in-terdisciplinaire de l’Association des étudiants diplômés (GSAÉD), la Semaine israélienne et celle de l’Apartheid israélien, on ne savait tout simplement plus où donner de la tête!

J’ai toutefois pu assister à quelques activités ici et là et c’est la Conférence interdisciplinaire de la GSAÉD qui, d’après moi, se mérite la palme d’or! La conférence, qui s’est déroulée du 5 au 7 février, a permis à des étudiants de deuxième et troisième cycle de présenter leur travaux de re-cherche à leurs collègues par le biais d’exposés d’une quinzaine de minutes, couvrant des sujets allant de la philosophie aux sciences pures, pas-sant par la politique internationale, la médeci-ne, l’éducation, et j’en passe. Bref, quoi de mieux qu’une telle conférence pour abattre les cloisons qui tendent à se former entre les différents do-maines d’études spécialisés!

Le point fort de cette conférence a sans aucun doute été la présentation spéciale don-née par le professeur Norman G. Finkelstein mardi soir, présentation qui a assuré une salle comble dans la chapelle de Tabaret et pour laquelle des agents de police avec gilets pare-balles avaient été convoqués. Avec un discours intitulé « A Farewell to Israel : The Coming Break-up of North American Zionism », on pouvait s’attendre à ce qu’il y ait du grabuge.

La soirée s’est toutefois déroulée sans inci-dent majeur quoique la tension était palpable. On s’attendait au pire, surtout lorsque la pé-riode de question est arrivée. Le brio de Fin-kelsein a rendu possible un vrai dialogue sur la question du confl it israélo-palestinien et m’a possiblement offert l’expérience la plus enri-chissante de toute ma formation universitaire.

Liberté académique

L’ironie du sort, cet excellent pédagogue, par ses nombreuses critiques du mouvement sioniste et son support pour la cause palesti-nienne, n’a jamais pu obtenir sa permanence en tant que professeur à l’Université DePaul, où il enseignait en 2007.

Tel était aussi le cas du second conférencier in-vité par la GSAÉD, le professeur en écologie Igna-cio Chapela de l’Université de Berkeley. Ayant été victime de ses critiques envers les liens que culti-vait son université avec l’industrie biotechnologi-que, il s’est vu refusé sa permanence en 2003.

J’applaudis donc l’initiative remarquable des membres exécutifs de la GSAÉD qui, en ayant invité ces deux professeurs à leur Conférence interdisciplinaire, ont fait valoir l’importance de la liberté et de l’intégrité académique, une valeur fondamentale aujourd’hui compromise dans les universités nord-américaines. Je suis aussi fi ère de constater que ces membres exé-cutifs ont su tenir tête aux gens qui voulaient une fois de plus faire taire ces chercheurs.

Un festival?

Le prix citron revient quant à lui au Service de vie communautaire (SVC) pour son Festi-val des neiges, évènement qui se voulait une substitution au célèbre Défi hivernal. Cette critique me brise un peu le cœur, car j’ai été témoin de l’enthousiasme et du travail qu’ont mis les employés du SVC dans l’organisation du Festival. J’avais même écrit une chronique à ce sujet en début d’année, demandant aux étudiants frustrés par la disparition du Défi de donner une chance à cette nouvelle formule avant de monter aux barricades.

Je m’attendais à ce que le Festival des nei-ges soit un gros party, à ce qu’il mette la com-munauté universitaire dans une atmosphère de carnaval d’hiver par le biais d’activités permettant aux gens de déconnecter de leur réalité étudiante. Bien que les activités étaient attrayantes (tir sur neige, queues de castor gratuites, promenade en traîneau à chien), il aurait fallu beaucoup plus pour retenir les étudiants sur place.

Certes, le Défi hivernal était un casse-tête en termes de logistiques et de bénévoles, mais au moins il permettait aux étudiants de parti-ciper activement à des activités complexes et bien élaborées tout en développant un esprit d’équipe et de compétition, plutôt que de sim-plement ramasser un peu de tire ou une queue de castor et de repartir aussitôt.

J’appréhende déjà les organisateurs qui me

montreront leurs statistiques en clamant avoir rejoint 3500 participants, soit trois fois plus qu’au Défi hivernal, ceci démontrant donc que le Festival a bel et bien été « plus inclusif ». On doit toutefois garder en tête la méthode de recensement qui a été utilisée : on enregistrait chaque personne qui venait se servir une tire ou une queue de castor comme participant. Si une personne revenait trois fois en une jour-née, on la comptait comme trois participants – notre rédacteur en chef est allé chercher de la tire six fois en une journée et s’est enregis-tré à chaque fois.

Si on utilise la même technique de recense-ment pour le Défi hivernal, avec ses 230 équi-pes de quatre étudiants qui relèvent un défi quotidien pendant quatre jours, ça fait 3680 participants, et ça c’est sans compter la parti-cipation au concert du vendredi. L’argument du plus inclusif tombe alors à l’eau. Et l’argu-ment des coûts? Eh bien, selon Jane Cyr, su-perviseure des événements et de la program-mation au SVC, le coût du Festival des neiges était comparable à celui du Défi .

Je ne vois donc plus aucun argument pou-vant justifi er la substitution du Festival des neiges au Défi hivernal et j’espère que les gens du Service de vie communautaire réévalue-ront la situation et prêteront une oreille at-tentive à tous ces étudiants qui demandent en coeur le retour à la bonne vieille formule du Défi hivernal.

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J’ecris donc je pense

Semaine d’enferAndréanne Baribeau, chef de pupitre, Actualités

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Actualités

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le 11 février 2008

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Parmi les trois questions qui seront présentées lors du référendum, les étudiants devront indiquer s’ils ac-ceptent de contribuer à une cotisa-tion de 1,00 $ par étudiant à temps plein et de 0,50 $ par étudiant à temps partiel par session pour que le Centre de ressources des femmes opère en tant que service de la Fé-dération étudiante de l’Université d’Ottawa (FÉUO).

Si les étudiants acceptent, le Cen-tre de ressources tirera profi t non seulement d’un plus grand budget, mais il sera aussi géré par les étu-diants.

Par et pour les étudiants

« Le Centre de ressources des fem-mes, qui s’est formé grâce à la vo-lonté d’un groupe d’étudiantes, a été mis en place dans le but de refl éter les besoins et les intérêts réels des étudiants. Pour cela, nous avons be-soin d’être gérés par les étudiants.

Il est plus logique que nous soyons redevables aux étudiants plutôt qu’à l’Administration », affi rme Jordan Leichnitz, coordonnatrice du Centre des ressources des femmes.

Marc Duval, directeur du Service de vie communautaire (SVC), avoue s’être déjà questionné à ce sujet. « Moi aussi je me questionnais sur la place du Centre au sein du Ser-vice de vie communautaire. Dans la majorité des universités, ce service est dirigé par les étudiants. Moi ce qui me guide, c’est ce qui est dans le meilleur intérêt des étudiants. Le Centre est très important pour nous tous, il est primordial que le service existe et qu’il continue à exister, que se soit sous la tutelle de la FÉUO ou sous la tutelle du Service de vie communautaire », estime Duval.

Ce transfert permettrait non seu-lement au Centre d’être géré par les étudiants, mais il lui permettrait aussi d’avoir accès aux services of-ferts à l’intérieur de la FÉUO. « Pré-

sentement, ce sont les bénévoles qui s’occupent de la traduction, du marketing et de la publicité. Le Ser-vice de vie communautaire ne peut pas nous offrir ce genre de services puisqu’ils ne l’ont même pas pour eux-mêmes. Si un jour nous faisons partie intégrante de la FÉUO, nous pourrons profi ter non seulement de son fi nancement, mais aussi de son expertise et de l’infrastructure en place », explique Leichnitz.

Le Centre, qui est présentement doté d’un budget annuel de 12 000 dollars, pourrait voir son budget augmenter considérablement. « Si placé sous la tutelle de la FÉUO, le Centre tirera profi t d’un bud-get d’environ 50 000 dollars, ce qui représente à peu près le même montant qui est alloué aux autres services offerts par la Fédération », affi rme Pam Hrick, présidente de la FÉUO.

En vue d’augmenter sa visibilité, de pouvoir offrir de meilleurs servi-

Centre de ressources des femmes: Plus de contrôle pour 1$Lors des prochaines élections, les étudiants vont être appelés à répondre trois questions référendaires, l’une d’elles portant sur l’avenir du Centre de ressources des femmes. Céline Basto fait la lumière sur la question.

ces et mieux outiller la population étudiante, le Centre des ressour-ces des femmes a besoin de plus de fonds. « Nous aimerions pou-voir ouvrir deux postes : un pour la programmation pour coordonner tout ce qui touche l’organisation d’ateliers, de campagnes et d’événe-ments, et un autre qui s’occuperait d’assurer un soutien légal aux étu-diants. En ce moment, nous som-mes juste deux personnes et nous sommes débordés », explique Lei-chnitz.

Le budget du SVC restera inchangé

Lorsque demandé si ce transfert al-lait amputer une partie de budget du SVC, Duval rétorque que non. « Il faut comprendre que l’argent qu’on a sert à gérer l’administration de l’édifi ce et la programmation. Donc, si ce n’est pas pour le Centre des ressources des femmes, nous allons l’investir ailleurs », affi rme Duval. La cotisation que les étudiants ver-sent au SVC restera donc la même.

Leichnitz, Duval et Hrick croient tous les trois que tout va être mis en place pour qu’il n’y ait pas de per-tes d’argent. « Ce serait regrettable

que cette question empêche la pro-gression du Centre puisqu’à la fi n de la journée, ce qui est réellement important, c’est le soutien et les services que nous offrons aux étu-diants », allègue Leichnitz.

Le Centre de ressources des fem-mes est un espace où tous les mem-bres de la communauté ont l’oc-casion de prendre part au combat contre l’oppression dont sont victi-mes les femmes. Ce Centre offre du soutien des pairs en cas de crise ain-si qu’une bibliothèque où l’on peut emprunter ou consulter des livres féministes. Il présente des ateliers, des forums, des groupes de discus-sion; c’est un espace de rencontre, un endroit où des gens ayant les mê-mes intérêts peuvent se rassembler et aussi une voix pour les étudiants tant au niveau local et national que sur le campus.

« Le Centre a été créé dans les années 70. Ça fait donc 40 ans que nous travaillons ensemble et que nous sommes très actifs au sein de la communauté. Nous avons une quinzaine de personnes qui passent nous voir quotidiennement et nous comptons 40 bénévoles actifs au sein de notre organisation », expli-que Jordan Leichnitz.

REFERENDUM » CENTRE DE RESSOURCES DES FEMMES

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Actualités

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Autobus: Frais accessoires augmentésCéline Basto

Le 5 février dernier, Dean Haldenby, vice-président aux fi nances de la Fédération étudiante, et Jonathan Rausseo, coordonnateur du déve-loppement durable de l’Université d’Ottawa, se sont serré les coudes afi n de faire valoir leurs arguments en faveur du laissez-passer d’auto-bus universel.

La rencontre entre ces deux re-présentants et quelques étudiants, qui s’est déroulée à l’agora du Centre universitaire, s’est inscrite dans le cadre des différents débats au sujet des élections de la Fédération étu-diante (FÉUO) qui se sont déroulés la semaine dernière. La question du laissez-passer fera partie des ques-tions référendaires sur lesquelles devront se prononcer les étudiants aux élections du 12, 13 et 14 février.

Ce laissez-passer, qui serait va-lable tant dans les circuits de OC Transpo que ceux de la STO, serait accessible à tous les étudiants à temps plein de l’Université d’Ot-tawa au prix maximal de 125$ par session, soit 250$ par année, frais qui seraient ajoutés à la cotisation étudiante versée à la FÉUO. Les étudiants à temps partiel n’auraient pas droit à ce laissez-passer et ne

devraient pas débourser le montant réclamé.

Tous calculs faits, l’étudiant ne pourrait que bénéfi cier de cette transaction. Ainsi, un étudiant de-vant s’acheter une passe mensuelle d’OC Transpo ou de la STO pour les mois s’échelonnant entre septem-bre et avril déboursera des frais de transport d’environ 500 dollars. S’il répond « oui » à la question réfé-rendaire, et que les négociation sont complétées, il n’aura qu’à verser à l’Université d’Ottawa un montant de 250 dollars en tant que frais acces-soires et il aura ainsi droit à un lais-sez-passer universel à moitié prix.

Parmi les étudiants présents, beaucoup se posaient des ques-tions relatives au montant proposé, le considérant élevé. À ce sujet, les deux représentants étaient fermes : « Nous ne négocierons pas au-delà de $125, nous estimons ce montant réaliste […] C’est un montant maxi-mal, il peut toujours baisser », af-fi rme Rausseo.

Les frais accessoires, allant pré-sentement de 571.98 dollars – pour un étudiant de la Faculté des sciences sociales à temps plein aux sessions d’automne et d’hiver de cette année – à 789.98 dollars – pour un étu-diant de l’École de gestion Telfer sur

la même période de temps –, connaî-traient une forte augmentation.

Le seul hic?

Les étudiants qui ne veulent pas se pro-curer un laissez-passer devront quand même débourser le montant requis.

Soit parce qu’ils habitent à une distance de marche, soit parce qu’ils prennent leur vélo ou alors parce qu’ils préfèrent conduire leur voitu-re, les étudiants n’utilisent pas tous le transport en commun pour se rendre à l’Université. « Nous som-mes une communauté, nous devons penser en tant que communauté. Il y a plusieurs frais que nous payons présentement et que nous tirons pas nécessairement tous profi t, tels que les frais associés aux services des sports ou de santé » indiquait Hal-denby en entrevue à La Rotonde.

Lorsqu’interrogé sur le nombre de personnes qui utilisent le transport en commun pour se rendre à l’Uni-versité, Haldenby affi rme que les ser-vices de transport n’ont pas voulu leur donner cette information. Cependant, Rausseo avait indiqué, lors du débat, que le nombre d’étudiants utilisant le transport en commun était un des facteurs pris en compte pour calculer le montant de 125 dollars.

REFERENDUM » LAISSEZ-PASSER D’AUTOBUS

Céline Basto

La Fédération étudiante de l’Univer-sité d’Ottawa (FÉUO) questionnera à nouveau ses membres au sujet de la création du poste d’ombudsman, une idée qui avait connu un échec au référendum il y a deux ans.

Abordée de nouveau cette année dans le cadre des débats portant sur les élections de la Fédération étudiante de l’Université d’Ottawa, cette question ne semble pas avoir soulevé de controverse ou d’opposi-tion auprès des étudiants qui se sont rassemblés à l’agora du Centre uni-versitaire le 5 février dernier.

Mireille Gervais du Centre du recours étudiant et Kara Corrigan, représentante offi cielle de la cam-pagne du « oui », ont pris la parole pour défendre la question référen-daire et amener les étudiants à voter pour la création du poste d’ombuds-man à l’Université d’Ottawa.

La question présentée lors du réfé-rendum est telle qu’il suit : « Êtes-vous d’accord que l’Université d’Ottawa devrait avoir un bureau de l’ombuds-man? » En l’absence d’un comité du «non», Gervais et Corrigan ont pris toute la place et ont pu faire valoir leurs arguments sans que de grandes contestations ne se fassent entendre.

Étant un employé indépendant, l’ombudsman a le devoir d’assurer la résolution des différends. C’est une personne neutre qui a le pou-voir d’enquêter de façon impartiale

suite aux plaintes en ne défendant ni les intérêts des étudiants ni ceux de l’Administration de l’U d’O.

Son salaire étant payé par la com-munauté étudiante et l’Administra-tion, cette personne se doit d’être redevable aussi bien aux étudiants qu’à l’Administration. En plus de son pouvoir d’enquête, l’ombuds-man se doit d’apporter des recom-mandations en vue d’une améliora-tion des politiques et des procédures de l’Université.

« NON » avaient dit les étudiants!

Il y a deux ans, la communauté étu-diante avait été appelée à se pro-noncer au sujet de la création d’un poste d’ombudsman. Les étudiants avaient majoritairement répondu « non » à cette question. Gervais attribue cette défaite au fait qu’il n’y avait pas eu de campagne d’in-formation et d’éducation. Les étu-diants ne comprenaient pas le rôle de cette personne.

En fait, selon elle, il semblait avoir une confusion entre le mandat de l’ombudsman et celui du Centre de recours étudiant. « Cette fois-ci, nous avons distribué des tracts, nous avons poser des affi ches et nous tenons à informer nos étu-diants », affi rme Corrigan.

Faisant partie de la FÉUO et donc fi nancés en totalité par les étudiants, les services, comme le centre de re-cours étudiant, ne sont pas impar-

tiaux; ils ont un parti pris, en faveur de la communauté étudiante. À ce sujet, Corrigan souligne la néces-sité qu’un poste d’ombudsman soit fi nancé à la fois par les étudiants et par l’Administration. « C’est la seule façon d’assurer la justice et l’équi-té », estime-t-elle. « Nous aidons les étudiants le mieux qu’on peut, mais nous ne sommes pas l’ombudsman, nous n’avons pas son pouvoir et à cause de cela, l’Université ne nous prend pas au sérieux ».

La question de la cotisation remise à plus tard

Bien que les étudiants seraient éven-tuellement appelés à payer la moitié du salaire de l’ombudsman, des trois questions présentées au référendum, celle-ci est la seule qui ne demande à l’étudiant aucun montant d’argent à débourser. Cependant, il y a deux ans, alors que les étudiants ont refu-sé la création de ce poste, la question incluait une cotisation d’un dollar par étudiant à temps plein.

À ce sujet, Gervais soutient qu’avant de demander de l’argent aux étudiants, il faudrait avoir leur consentement offi ciel sur cette question et ensuite voir combien ils seraient prêts à débourser.

Si dotée d’un ombudsman, l’Uni-versité d’Ottawa se joindrait aux 25 autres universités ainsi que 8 collè-ges canadiens qui profi tent actuelle-ment des services d’un tel employé.

Ombudsman: discussion réouverte!REFERENDUM » OMBUDSMAN

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Blaise D. GuillotteClaude [email protected] Arts et CultureWassim Garzouzi

I ain Campbell, le président de la Ligue d’improvisation de l’Université d’Ottawa (LIEU), arrive à La Rotonde portant son foulard palestinien, im-

patient de commencer l’entrevue. « Go, j’suis prêt! » C’est avec la même énergie qu’il dirige la LIEU depuis l’automne.

La veille, la LIEU avait invité tous les candidats des élections annuelles de la FÉUO à son match. « C’était une première. On a vraiment lancé l’invi-tation à tous les candidats, y compris ceux qui se présentent pour le Conseil d’administration. En tout, seulement neuf ont pris la peine de venir.» Pour-tant, les matchs de la LIEU regrou-pent une centaine d’étudiants tous les jeudis soirs. Comment expliquer cette apathie des candidats qui ne ratent jamais une occasion de se faire voir en campagne électorale? Le thème des présentations était la francophonie. « Je ne veux pas entendre parler de bilinguisité. C’est un mot qui n’existe pas. Comme le bilinguisme à l’Uni-versité d’Ottawa, remarque. »

Pourtant, au cours des dernières années, la LIEU est resté bien loin de la politique. « Tout allait bien pour la LIEU. On avait un local, on avait des bonnes relations avec la FÉUO et le [Service de vie com-munautaire] et on ne pensait pas aux questions politiques. Du jour au lendemain, tout a changé. » Pendant plus de vingt ans, la LIEU a occupé un local au Centre universitaire qui servait d’espace pour les francopho-nes. « Des gens qui ne connaissaient pas la LIEU marchaient et enten-daient des francophones crier et rire et ils s’arrêtaient. Il y avait même des gens qui dormaient dans ce lo-cal », confi e-t-il en riant.

Le dernier exécutif de la FÉUO a rompu avec la tradition et a expulsé la LIEU du local pour faire place à un nouveau service. « Honnête-ment, l’exécutif [du président An-dré] Brazeau, Julien de Bellefeuille, Brigitte Noël et compagnie était fuck-all. Ils sont arrivés et ils nous ont mis dehors. Sans aucun respect pour l’institution et les francopho-nes qu’elle représente. Du jour au lendemain, on a remarqué que nous étions vulnérables. » Cette constata-tion a poussé plusieurs leaders fran-cophones du campus, dont Simon Lalande et Iain Campbell, à se ren-contrer pour décider quelle serait la prochaine étape. « On a réalisé qu’il fallait s’impliquer politiquement. »

Cette réalisation a marqué une nouvelle ère à la LIEU. La première étape était de se trouver un local.

« Le Service de vie communautaire est venu en aide à la LIEU. Ils nous ont offert un local, des ressources. Même aujourd’hui, notre plus grand fi nancement vient du SVC. » Il fal-lait également créer des ponts avec les nouveaux membres de l’exécutif, une première pour la Ligue. Rapi-dement, les membres de la LIEU ont rencontré les nouveaux élus pour fi xer des ententes assurant la survie de la Ligue d’improvisation. D’ailleurs, les trois candidats de la FÉUO qui se présentent à nouveau étaient tous présents lors des pré-sentations jeudi dernier.

Selon Campbell, de telles rela-tions sont essentielles. « On ne le réalisait pas avant, on ignorait com-plètement l’aspect politique. On a vu les résultats. »

Leadership francophone

«On dit souvent que les francopho-nes ne s’engagent pas à l’Université d’Ottawa. On vient de montrer que

ce n’est pas vrai » lançait le président lors du match de la LIEU. «Les fran-cophones sont noyés sur le campus. Quand on s’engage avec un groupe, on doit parler en anglais. C’est pour ça que certains disent qu’il n’y a pas d’engagement francophone. »

La LIEU est la seule institution étudiante sur le campus, à l’ex-ception de La Rotonde, qui fonc-tionne exclusivement en français. Ses matchs regroupent plus de participants que la moyenne des évènements sociaux de la FÉUO et comptent certainement plus de francophones. Le discours envers la francophonie commence à changer, lentement certes, mais en grande partie grâce à la LIEU. « On nous parle de bilinguisité… Ça n’existe pas! Tout est fait en anglais. «Frosh Week» devenait «Semaine d’ac-cueil», les noms rimaient en anglais, mais jamais en français, on pensait en anglais et on se disait que les francophones allaient venir. Il faut d’abord faire des évènements pour

les francophones […] If you build it, they will come. »

Pour la première fois, cer-tains candidats aux élections de la FÉUO, notamment Nicholas Laplante, appuient ouvertement l’idée de tenir des évènements sociaux en français seulement. L’exemple de la LIEU est souvent utilisé pour justifier un espace francophone sur le campus.

Jamais sans critique

La Ligue d’improvisation fait sou-vent face à des critiques par rap-port à son manque d’engagement politique. « On va toujours se faire critiquer. Mais concrètement, il faut trouver l’équilibre », explique Campbell. La réalité francophone en Ontario est bien différente de celle qu’on retrouve au Québec. In-terrogé sur les raisons que la LIEU utilise de la musique populaire amé-ricaine entre ses sketchs, Campbell explique qu’il ne faut pas en venir

à l’extrême : « Au secondaire, les professeurs chicanent les étudiants lorsqu’ils parlent en anglais. On ne veut pas être comme ça. Nos matchs sont uniquement en français. On nous reproche d’utiliser la musique anglaise, mais les chansons sont souvent en lien avec les sketchs. »

La LIEU en est à sa 27e année et malgré une certaine apathie pour les évènements sociaux sur le campus, la Ligue regroupe plus de 300 per-sonnes pour ses matchs de séries éli-minatoires. Iain Campbell insiste sur l’importance de rendre les matchs les plus accessibles possible et rejette l’idée de faire payer les spectateurs. « La LIEU est un service. C’est un es-pace pour les francophones. »

Les matchs d’improvisation de la LIEU se déroulent à l’Agora du

Centre universitaire tous les jeudis soirs à 20h30. Exceptionnellement,

le match de la St-Valentin se déroulera au bar 1848. Pour plus

d’information, visitez le site internet www.lieu.ca .

La LIEU e� ectue une entrée triomphante sur la scène politique

Iain Campbell, président de la Ligue d’improvisation de l’Université d’Ottawa (LIEU), a accordé une entrevue exclusive à La Rotonde, où il a expliqué les hauts et les bas que la Ligue a rencontré ces dernières années. Photo par Paul Galipeau

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Arts et Culture

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le 11 février 2008

www.larotonde.ca • 13

CRITIQUE » DISQUE

Yann Perreau

/ Yann Perreau

et la Lune

LE PREMIER ALBUM live de Yann Perreau ne déçoit pas. Enregistré au Théâtre des Quat’sous, l’album garde toujours un ton serein et sa qualité d’enregistrement donne l’impression qu’il a été enregistré dans un studio. Les changements d’air du chanteur vont certainement exciter ses fans qui, pour la plupart, le connaissent grâce à ses concerts. Cet album prend tout ce qu’il y a de mieux dans ses prestations – l’énergie, la sponta-néité – et le combine avec une qualité de son exceptionnelle. Plusieurs chansons ont été reprises de son album Nucléaire, ce qui pour-rait décourager certaines personnes à l’ache-

ter; ces pistes sont toutefois plus courtes et Perreau se contente parfois de ne reprendre que les meilleurs extraits. Comme quoi Per-reau présente un pot-pourri de ses meilleures chansons. La force du disque vient surtout du fait que les fans inconditionnels du chan-teur vont reconnaître leurs morceaux pré-férés, avec une touche live, tandis que ceux qui entendront Perreau pour la première fois seront exposés à des extraits de haute qualité et originaux. Un album qui peut s’écouter en-tre amis ou seul, Yann Perreau et la Lune est certainement un succès.

Wassim Garzouzi

La Kritik/Existence

Romancée

UN STYLE HIP-hop qui rappelle drôlement l’album Amour Oral de Loco Locass, tant dans le style musical que les thèmes abordés dans les paroles. L’album est un peu low budget. On a parfois l’impression d’écouter un clavier élec-tronique qui fait tous les sons, mais c’était peut-être l’objectif. Les paroles sont un peu clichées, notamment lorsqu’elles dénoncent le capita-lisme, mais il ne fait aucun doute que c’est plus intéressant que d’écouter du hip-hop américain

qui traite de sujets aussi absurdes que des voitu-res et des bijoux. Reste qu’il manque un peu de maturité à l’album pour être dans la même ca-tégorie que Loco Locass ou même d’autres hip-hoppeurs québécois moins connus comme Dé-traké, de la région. Il est diffi cile d’imaginer un tel album devenir une référence dans le monde du hip-hop, mais avec plus de temps et d’expé-rience, La Kritik a beaucoup de potentiel.

Wassim Garzouzi

SI L’ARGENTIN TOMÀS Jensen a laissé de côté ses Faux-Monayeurs, il n’en a pas fait autant avec son charme musical. Dix ans après son arrivée au Québec et cinq albums plus tard, il nous présente Quelqu’un d’autre.

C’est en remportant le titre d’auteur-com-positeur-interprète au Festival en chanson de Petite-Vallée en 2000 à la sortie de son pre-mier disque que tout commence pour Tomàs Jensen. Il se fera ensuite connaître pour son style engagé socialement et politiquement, avec ses acolytes affectueusement surnom-més les Faux-Monayeurs.

Aujourd’hui, avec cet album solo, l’artiste dé-voile des sujets plus personnels, plus ou moins abordés auparavant, comme l’amour, l’échec de celui-ci et la déchéance. « Tu t’en vas » dénonce la détresse d’un cœur brisé et abandonné. En revanche, quelques clins d’œil à l’avenir de l’humanité ainsi qu’à la religion semblent être inévitables dans les textes de Jensen (« Rien en dessous » et « Quelqu’un d’autre »).

La pièce « Montréal », mis à part son ryth-me arabe qui nous donne envie de danser le

baladi, réfère à la métropole comme étant une ville « acceptable », dure et propice à la solitude, tout comme Malajube, Xavier Ca-féïne ou Loco Locass l’ont fait pour leur pièce portant le même titre. La présentant comme à la fois morose et incontournable, Tomàs écrit : « Pour y vivre ou y mourir, Montréal vaut bien Toulouse […] mais Montréal n’est pas la ville rose, mais quand même elle s’im-pose… » d’où ressort la double personnalité de l’île adoptée par celui-ci : morose et incon-tournable.

Nous découvrons aussi des instruments nouveaux chez Jensen tels que les violons et les contrebasses qui viennent raffi ner le son bohémien qui le caractérise depuis ses débuts et qui nous rappellent aussi la grande diversi-té culturelle qui l’habite suite à ses nombreux voyages.

Quelqu’un d’autre est certainement un al-bum tout aussi mélancolique par ses textes que musicalement envoûtant. Cœurs abattus, abstenez-vous!

Véronique Strasbourg

Tomàs Jensen /Lui et l’autre

O n le sait, le client est roi. Il y a aussi l’enfant-roi. On devrait de plus en plus penser à un néologisme, celui du spec-tateur-roi.

J’avais effl euré le sujet lors de ma première chronique, pointant du doigt le phénomène de la marchandisation de l’art, phénomène décrié depuis quelques décennies déjà, tant par les artistes eux-mêmes que part les philosophes, historiens ou sociologues de l’art. Le sujet est revenu traîner dans ma tête lors d’une chroni-que de ma feu collègue Claude Rochon. Une chronique sur le manque de fi nancement dans les infrastructures artistiques et culturelles (et l’on s’en doute, de l’art en général).

Vrai que les instances gouvernementales n’investissent pas assez dans la culture. Vrai que la culture devrait être une préoccupation importante pour nos élus. Pourtant, il devient

de plus en plus important de se poser une question qui semble taboue dans le milieu ar-tistique : et le spectateur lui? Qu’en est-il de la responsabilité du spectateur dans la viva-cité culturelle d’une région? Si la culture est si importante au développement d’une culture (et c’est ce que je crois), si l’art joue un rôle primordial dans une communauté, cette com-munauté n’a-t-elle pas, en retour, le devoir de la maintenir en vie, de la subventionner, de payer le prix, d’assister et de s’intéresser aux différentes expressions artistiques de son lieu géographie et de l’époque à laquelle elle vit?

La question est taboue précisément parce que le spectateur est roi. Parce que froisser le spectateur, c’est mettre sa compagnie artis-tique en péril. C’est risquer les sièges vides. Dire qu’il faudrait parfois au spectateur un petit effort intellectuel, lui dire qu’il devrait

sortir de son confort et de son marasme de la culture populaire pour parfois se faire désta-biliser au cours d’un processus de création, dire cela, c’est passer pour un snob, un éli-tiste. Pourtant, si demain matin une fi llette meurt parce qu’elle prend un sirop d’oignon, médecine digne du plus vil charlatanisme, parce que son père ne fait pas confi ance à la médecine moderne, si cela arrive, je vous le garantis, personne ne s’objectera aux paroles du bon médecin. Personne ne trouvera élitiste le médecin qui dirait : « N’allez pas vers la fa-cilité. Écoutez-nous et faites-nous confi ance, nous sommes formés pour ça. » On trouverait cela de la banalité à son plus banal.

Alors pourquoi l’artiste, lui, quand il deman-de la même chose à son spectateur, devient-il un snob? Un élitiste? Parce que le spectateur est roi et que l’artiste est redevenu un troubadour, un

fou du roi. Pour avoir été dans le milieu artis-tique longtemps, je sais comment sont longs et pénibles les débats, dans les jeunes compagnies artistiques, pour savoir quel sera le prix d’en-trée, à savoir même s’il y aura un prix d’entrée. Contribution volontaire? 2$? 5$? 10$? Oh non pas 10$! Il n’y aura jamais personne à 10$! Et pourtant, on roule en voiture, on s’achète des iPods, on va au cinéma, on va au resto, on a un cellulaire et un bon plan. Mais 10-15$ pour de l’art… Non c’est un peu trop. C’est ainsi que pour vivre un peu, ces artistes pleins de fougue et d’énergie, se mettront à faire des pubs ou à jouer dans les fi lms et télé-séries qu’ils exé-craient jadis. Pendant ce temps, le spectateur trône. Il zappe quand il veut. Il va au théâtre quand il veut. Il écoute ce qu’il veut. Et gare à qui ne satisfait pas ses moindres caprices.

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Mot de Cambronne

Le spectateur-roiBlaise D. Guillotte, chef de pupitre, Arts et Culture

Jean-François ProvostQuand? Jusqu’au 17 févrierOù? Espace Odyssée, 855 boulevard de la Gappe, Gatineau

Déplacements de Manuel LauQuand? Jusqu’au 2 marsOù? Centre d’exposition Art-Image, 855 boulevard de la

Gappe, Gatineau

De fi l en fi l de métal : la dentelle sculpturale de Véronique Louppe

Quand? Jusqu’au 9 marsOù? Espace Pierre Debain, 120 rue Principale, Gatineau

(secteur Aylmer)

Présences fi gurativesQuand? Jusqu’au 30 marsOù? Galerie Montcalm, 25 rue Laurier, Gatineau (secteur

Hull)

Les dangers de la maternité de Maria LezónQuand? Jusqu’au 24 févrierOù? Centre d’exposition l’Imagier, 9 rue Front, Gatineau

ARTS VISUELS

CALENDRIER DU 11-17 FÉVRIER 2008

La conférence des oiseaux de Jean-Claude CarrièreQuand? Du 12 au 16 février à 20hOù? Salle académique, 133 rue Séraphin-Marion

Morceaux d’amour, chapitre 4Quand? Le 14 février à 20 hOù? La Basoche, 120 rue principale, Gatineau (secteur

Aylmer)

THÉÂTRE

Daniel BélangerQuand? Le 13 février à 20hOù? Salle Jean-Despréz, 25 rue Laurier, Gatineau (secteur

Hull)

Noël SamynQuand? Le 15 février à 20hOù? Salle Odyssée, 855 boulevard de la Gappe, Gatineau

Daniel BoucherQuand? Le 16 février à 20hOù? Salle Odyssée, 855 boulevard de la Gappe, Gatineau

MUSIQUE

Les enjeux de l’amour avec Marc GervaisQuand? Le 19 février à 20hOù? Salle Odyssée, 855 boulevard de la Gappe, Gatineau

AUTRE

CRITIQUE » DISQUE

CRITIQUE » DISQUE

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Arts et Culture

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le 11 février 2008

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Association des étudiant.e.s diplômé.e.s (GSAÉD)

Élections 2008

Plus d'informationselections.gsaed.ca

L’album live de Monon’Serge ajoute un petit ton jovial à ses chansons normalement som-bres. Le DC vient également avec un DVD, quoi qu’il soit diffi cile de concevoir qu’un groupe d’amis voudrait regarder ce style de musique à la télévision. La force de Mononc’ Serge est sa présence sur scène et donc ses fans seront toujours un peu déçus à l’écoute d’un album studio. L’avantage de cet album en revanche est qu’il incarne bien sa présence live avec toute l’énergie qu’il transmet pour l’écoute. Un

peu vulgaire par moments, Mononc’ Serge est fi dèle à lui même. C’est le même Mononc’ sou-verainiste et déchaîné. À tout ceux qui aiment ce style, cet album est certainement plus ac-cessible que ses derniers. Le DVD inclut toutes sortes de bonus, notamment six vidéoclips et des extraits d’autres concerts, des ajouts qui attireront les fans. Pour ceux qui n’aiment pas ce style, passez votre chemin, il n’y a rien à voir ici. Rien de nouveau avec cet album.

Wassim Garzouzi

Mononc’ Serge

/Pestak

CRITIQUE » DISQUE

Emplois au journal francophone de l’Université d’Ottawa (février-mars-avril)

La Rotonde est à la recherche d’un secrétaire de rédaction et d’un adjoint à la Section Arts et culture. Salaire variant entre 150 $ et 240 $ par semaine. Si un de ces postes vous intéresse, envoyer curriculum vitae et lettre de présentation à [email protected] avant le 15 février à 17h30. Pour plus d’information, n’hésitez pas à contacter Carole Eyram Amoussou, directrice générale.

Emploi au journal francophone de l’Université d’Ottawa (2008-2009)

La Rotonde cherche un Rédacteur en chef pour l’année 2008-2009. Si ce poste vous intéresse, envoyer curriculum vitae et lettre de présentation à [email protected] avant le 28 février à 17h30. Pour plus d’information, n’hésitez pas à contacter Andréanne Baribeau, directrice du processus d’embauche.

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le 11 février 2008

www.larotonde.ca • 15

Simon [email protected]

SportsMaxime GouletSimon Cremer

Queen’s 68 Ottawa 66

La foule rassemblée au gymnase Montpetit a eu droit à un excellent match, jusqu’au siffl et fi nal. Même si Queen’s a maintenu une avance d’environ dix points au cours des trois premier quarts, une belle re-montée du Gris et Grenat au qua-trième quart a resserré la partie. Queen’s a toutefois réussi à main-tenir les deux points d’avance du-rant les deux dernières minutes du match pour fi nalement l’emporter 68-66.

C’est Brittany Moore de Queen’s qui a volé la vedette dans la premiè-re demie avec quatre paniers du cen-tre-ville en sept tentatives. Du côté d’Ottawa, le numéro 10, Hannah Sunley-Paisley, a inscrit presque la moitié des points de son équipe en plus de bloquer l’adversaire à quatre reprises. Dans l’ensemble, nos Gee-Gees semblaient quelque peu dé-sorganisées dans les deux premiers quarts : « Leur entraîneur a fait un bon travail, car elles connaissaient nos jeux. Il a fallu changer de stra-tégie », commentait Sunley-Paisley après la rencontre. Cependant, leur défensive s’est resserrée et cela a créé quelques opportunités à l’atta-que. Entre autres, des belles mon-tées au fi let de Melina Wishart et Sarah Van Hooydonk. Néanmoins, plus coriaces et plus agressives sur le ballon, leurs adversaires ont quit-té le terrain avec une avance de neuf points.

Le temps d’arrêt de la demie a été profi table pour nos Gee-Gees

qui semblaient en meilleure pos-session de leurs moyens. Elles ont d’ailleurs entamé la demie avec deux paniers consécutifs, réduisant l’écart à cinq points. La pression augmentait alors que les minutes passaient et cela se sentait dans les deux clans. La centre Erin Skippon de Queen’s a commis sa cinquième faute du match avec quatre minutes au compteur. Deux minutes plus tard, Teddi Firmi (Queen’s) s’est écroulée au sol, le souffl e coupé par un contact avec la rapide Wishart – c’est toutefois Firmi qui a récolté la faute sur la séquence. Avec 1:22 à faire, et deux points séparant les deux équipes, aucun panier n’a été inscrit, Queen’s l’a emporté dans une fi n de match qui opposait deux défensives intraitables.

CMR 69 Ottawa 86

Les Gee-Gees avaient l’opportunité de fi nir leur saison sur une bonne note, alors qu’elles accueillaient les Paladins du Collège militaire royal (CMR) samedi, au pavillon Mont-petit.

Un début brouillon pour Ottawa permettait aux Paladins de garder le rythme, avant que les Gee-Gees ne décollent. La troupe de Carlos Brown prenait une avance déci-sive de 39-33 après 20 minutes de jeu. L’écart a continué à se creuser, grâce à une contribution offensive bien distribuée, alors que le Gris et Grenat prenait plein avantage de la défensive poreuse du CMR.

Le pointage était de 61-47 en fa-veur des Gee-Gees à la fi n du troi-sième quart.

Laurie et Van Hooydonk ont eu

droit à un dernier tour de service dans l’uniforme des Gee-Gees à partir du milieu du dernier quart. Les deux fi nissantes ont respectivement accu-mulé 14 et 30 points, Van Hooydonk en réussissant 15 sur des tirs de trois points. C’est une équipe ottavienne qui semblait plus détendue qu’à l’ha-bitude, capitalisant sur huit de leurs 16 tirs de l’extérieur de l’arc, alors que leurs vis-à-vis en ont également réussi huit, mais en 28 occasions.

« C’est la première fois que je sa-vais que c’était ma dernière partie, et je tenais à tout donner », expli-quait Sarah Van Hooydonk.

Une conclusion idéale

Pour les deux fi nissantes, et pour l’ensemble de l’équipe, c’était une façon rêvée de terminer la saison. Après un changement abrupt de programme à quelques semaines du début de la saison, avec le départ de quatre vétérans en raison d’un « dif-férend philosophique », plusieurs jeunes joueuses se sont retrouvées avec plus de responsabilités que prévu. L’entraîneur-chef Carlos Brown était le premier à féliciter l’équipe, et à remarquer tout le che-min parcouru par tout le monde im-pliqué dans le programme. « Tout le monde a beaucoup appris, et a gran-di. Je sais que nous serons meilleurs l’an prochain. Je le sais. »

L’émergence de jeunes joueuses comme Émilie Morasse et Hannah Sunley-Paisley, et une victoire déci-sive pour clore l’année 2007-2008 permet aux partisans ottaviens de croire que les Gee-Gees seront autrement plus compétitives l’an prochain.

Comment � nir sur une bonne noteBASKET-BALL FÉMININ

Simon Cremer

Les Gee-Gees ont terminé diman-che après-midi leur saison régulière au-dessus de la marque des .500, s’assurant de l’avantage de la glace pour les séries de la Fédération qué-bécoise du sport étudiant (FQSÉ) avec une victoire de 2-0 contre les Stingers de l’Université Concordia.

Les deux points des Gee-Gees, couplés à la défaite de 3-1 des Ra-vens contre les Martlets de McGill assurent Ottawa d’avoir l’avantage de la glace lors des éliminatoires.

Les Stingers ont su contenir l’at-taque des Gee-Gees dans une pre-mière période au rythme lent, et aux pénalités multiples.

Ottawa a entamé le deuxième tiers avec une énergie nouvelle. À force de presser le jeu en zone ad-

verse, Lauryn Lapello a inscrit les siennes au tableau indicateur, dé-viant un tir de la ligne bleue.

Quelques instants plus tard, c’est Kim Kerr qui a à son tour dévié un tir de loin pour déjouer Audrey Doyon-Lessard des Stingers, procurant un but d’assurance aux Gee-Gees.

La troisième période a vu le Gris et Grenat continuer à forcer le pas en attaque. Erika Pouliot et Joelle Charlebois ont eu bon nombre de chances, sans toutefois trouver moyen de battre Doyon-Lessard.

Son homologue, Melissa DiPetta, a été simplement intraitable, se mé-ritant un premier blanchissage cette année. DiPetta a eu à se démarquer à quelques reprises, notamment en désavantage numérique en premier tiers-temps.

Après que McGill ait trouvé son

rythme, il était clair que les trois autres formations de la conférence québécoise chercheraient à s’as-surer la deuxième place. « C’était important pour nous de fi nir en force. Nous tenions à jouer sur notre glace, avec nos bandes », ex-pliquait l’entraîneure-chef Shelley Coolidge.

Il reste deux matchs à la saison des Gee-Gees, tous deux sur la rou-te, contre McGill et Carleton. « Nous nous devons de prendre moins de pénalités. Nous avons des excellen-tes unités spéciales en désavantage numérique, mais on ne peut pas se permettre d’être indisciplinées », de dire Coolidge. « Nous avons vu quelques beaux jeux de passes en fi n de match aujourd’hui, nous de-vrions en voir plus dans les matchs à venir. »

Erika Pouliot tente de déjouer Audrey Doyon-Lessard. Les Gee-Gees l’ont emporté face aux Stingers dimanche, une victoire qui leur garantit l’avantage de la glace pour les prochaines séries. Photo par Simon Cremer.

Les Stingers perdent leur piquantHOCKEY FEMININ » OTTAWA 2 CONCORDIA 0

Melina Wishart (numéro 20) porte le ballon sous les yeux de son entraîneur Carlos Brown, vendredi soir. Photo par Karine Desjardins.

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Sports

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Sports le 11 février 2008

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Darryl Boyce, ça vous dit quelque chose?Si vous suivez comme moi la Ligue

nationale de hockey de très (trop?) près, vous aurez peut-être vu son nom dans

les manchettes il y a quelques semaines, alors que les Maple Leafs de Toronto l’ont rappelé des Marlies, leur club école. En raison d’une blessure à l’épaule, il n’a joué qu’un match dans la LNH jusqu’à maintenant.

Darryl Boyce a ceci de spécial qu’il a joué la dernière année avec les Varsity Reds de l’Université du Nouveau-Brunswick. Les mê-mes V-Reds qui ont remporté le titre national du Sport interuniversitaire canadien (SIC) en hockey masculin l’an passé. Vous vous en doutez peut-être, mais Boyce a été un élément clé de la victoire des Reds, menant les siens dans à peu près toutes les catégories de statis-tiques offensives.

L’athlète de 23 ans a signé son premier contrat professionnel il y a un peu plus d’un mois. Son rappel par les Leafs est intéressant à plusieurs points de vue; notamment, il nous permet de comparer les niveaux de jeux du hockey universitaire et professionnel en Amé-rique du Nord.

Il n’y a qu’un joueur ayant joué de façon régulière pour une université canadienne qui évolue présentement dans la LNH. Il s’agit de

Mathieu Darche, qui a eu à faire la navette à quelques reprises entre Norfolk et Tampa Bay, avant de se tailler une place sur l’alignement régulier du Lightning cette année. Darche, un ancien capitaine des Redmen de McGill, a signé comme agent libre avec la formation fl oridienne cet été. Après quatre saisons à McGill, l’ailier gauche a passé trois saisons au club école des Blue Jackets, et une avec celui des Predators et des Sharks, sans compter un séjour avec le EV Duisburg de la ligue profes-sionnelle allemande. En un peu plus de 70 matchs dans la LNH, Darche a accumulé cinq buts et 13 points.

Qu’est-ce que ça veut dire, tout ça? À pre-mière vue, que même la crème de la crème des joueurs du SIC arrive de peine et de misère à se faire un chemin jusqu’au niveau profes-sionnel. Certes, les cas de Mathieu Darche de Darryl Boyce (et l’absence d’autres exemples) abondent dans ce sens.

Mais aussi, et ceux parmi vous qui ont vu à l’œuvre les Gee-Gees au Complexe sportif sa-vent de quoi je parle, c’est une démonstration du niveau de jeu de la LNH. Si, d’une ligue compétitive, au niveau relevé comme le SIC, seuls quelques joueurs aboutissent dans la Ligue nationale, on voit comment celle-ci est saturée de talent.

Remarquez également comment ce sont deux équipes avec peu de profondeur en atta-que qui ont signé les deux joueurs universitai-res : Tampa Bay et Toronto. Deux équipes qui ont moins à perdre en prenant une chance sur un joueur sortant d’une ligue qui est encore snobée par les dépisteurs (sans parler de la tendance des Maple Leafs à prendre des drô-les de décisions – Boyce est par ailleurs l’une des dernières signatures de la carrière de John Ferguson Jr.) , en bonne partie parce que ce sont – en théorie – des athlètes qui ont déjà atteint un niveau de développement avancé.

Toutefois, j’ai espoir que les choses chan-gent. Premièrement, parce que d’année en année, le hockey est de plus en plus compé-titif. Le développement des joueurs au niveau junior fait que même ceux qui ne sont pas re-pêchés sont plus compétents que leurs prédé-cesseurs.

L’autre élément est la disparition d’un ac-cord de transferts entre la LNH et les fédé-rations de hockey européennes. Personnelle-ment, je crois que la décision des ligues d’Eu-rope de refuser de collaborer collectivement avec leur homologue nord-américain est toute bénéfi que.

D’un côté, elle permettra à ces ligues de re-dorer leur blason en permettant aux équipes

de garder leurs joueurs chez eux. Depuis des années, les alignements des formations de la SM-Liiga, de l’Elitserien et de la Super Ligue de Russie étaient remplis de joueurs non re-pêchés et de hasbeen de la LNH.

En même temps, de notre côté de l’At-lantique, elle forcera les équipes à chercher dans leur propre cour pour trouver les bons joueurs, plutôt qu’aller les chercher en Suède, en Finlande ou en Tchéquie.

Et de ce fait, les dépisteurs tourneraient leur regard vers, entre autres, le SIC.

Il y a toujours eu des « Martin St-Louis », des joueurs dont personne n’avait vu le talent avant qu’une équipe ne prenne une chance en le signant comme agent libre. Peut-être que Darche et Boyce fi niront par s’en faire une vraie, une place dans la LNH. Mais l’absence d’accord de transferts entre l’Europe et la Li-gue nationale pourrait être le coup de chan-ce que le SIC attendait pour faire valoir ses joueurs, ses équipes et ses programmes.

Le Sport interuniversitaire canadien est cer-tes loin d’être une ligue sans défauts (j’aurai l’occasion de revenir là-dessus), mais un peu d’exposition supplémentaire ne pourrait faire de mal à personne.

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Prolongation

Le cas Darryl BoyceSimon Cremer, chef de pupitre, Sports

Maxime Goulet, Simon Cremer

Ottawa 48 Queen’s 64

C’était le dernier week-end de basket-ball et les estrades s’étaient remplies pour l’occasion. Le match opposait deux excellentes formations : Ot-tawa (16-5) et Queen’s (13-8). Notons l’absence de Josh Gibson-Lacombe, meilleur marqueur de l‘équipe, bles-sé au genou. Nos Gee-Gees ont bien commencé la partie, terminant le pre-mier quart avec cinq points d’avance sur leurs adversaires. L’effi cacité de Queen’s à la ligne de trois points (38,1 %) et de ses lancers de deux points (43.5 %) auront eu raison de la troupe de Dave DeAveiro. Le pointage, 64-48 à l’avantage de Queen’s, témoigne de la performance en dent de scie d’Ot-tawa.

Un tir du centre-ville de Donnie Gibson a donné le ton au match. Après un début de partie chance-lant, Ottawa semblait avoir pris le contrôle. Continuant sur la même lancée, Gibson a enfi lé son deuxième panier de trois points du match dès le début du troisième quart. C’est à ce moment que les choses se sont cor-sées pour Ottawa alors que leurs ad-versaires ont compté une dizaine de points sans réplique. Le temps mort n’ayant aidé en rien, on espérait pour nos Gee-Gees que la demie allait leur permettre de se replacer. Les Gol-dens Gaels ont explosé au troisième quart avec quatre tirs du centre-ville d’affi lée, deux par Jon Odgen et deux par Mitch Léger. L’attaquant de 6’6’’ allait d’ailleurs fi nir la partie avec le meilleur total de points, 19, et la meilleure moyenne à la ligne de trois

points (60 %). Chez les Gee-Gees, le vétéran Shawn Peters, affi chait le meilleur bilan avec 12 points.

La foule, toujours nombreuse mais devenue silencieuse, a assisté a une des pires défaites de la saison : « Les gars ont essayé trop fort. Ils ont vou-lu combler le manque causé par l’ab-sence de Josh, ils ont voulu en faire trop », a répété Dave Deaveiro après le match.

CMR 46 Ottawa 93

Les Gee-Gees ont toutefois su se re-prendre de la défaite contre Queen’s avec une convaincante victoire contre l’autre formation de Kingston, les Paladins du Collège militaire royal (CMR).

Après avoir été passablement amo-chés au Raven’s Nest la veille, s’incli-nant 113-27 contre Carleton, les Pala-dins avaient à faire face à une autre équipe de premier plan samedi contre les Gee-Gees. Ceux-ci devaient cepen-dant se débrouiller sans les services de Josh Gibson-Bascombe et David Labentowicz, remplacés par Justin Bell et Bojan Dodik dans le cinq par-tants pour Ottawa.

Dans un premier quart relative-ment tranquille, Aaron Rados se dé-marquait pour faire 12-6, réalisant un dunk sur un revirement en dé-fensive. Les Gee-Gees se réveillaient pour enfi ler six points dans les der-nières minutes, menant 18-6 après le premier dix.

Les hommes de Dave Deaveiro ouvraient la machine au deuxième quart, prenant une avance de 31-12, limitant les Paladins à six points.

Marvin Bazille ponctuait un début

de deuxième demie éclatant, alors qu’il y allait à son tour d’un dunk ab-solument spectaculaire, faisant lever le banc des siens, et forçant un temps d’arrêt par le CMR. Inspirés par la manœuvre, les Gee-Gees marquaient 13 points avant que les Paladins ne puissent répliquer.

La menace des Paladins se faisant marginale, Deaveiro envoyait ses recrues dans la mêlée en troisième quart. Aaron Rados a été parmi les joueurs à en profi ter le plus, totalisant 26 points, un sommet personnel et parmi les siens, capitalisant sur six de ses huit tirs depuis le centre-ville.

Ottawa continuait sur sa lancée au quatrième quart, sans toutefois relâcher en défensive, limitant prin-cipalement le CMR à des tirs du péri-mètre. Rados, visiblement en grande forme, participait toujours à creuser l’écart avec une séquence de huit points consécutifs, avant de rejoin-dre le banc, non sans être chaude-ment applaudi par la foule en fi n de quatrième dix.

Malgré une première demie déce-vante, Dave Deaveiro était somme toute content de la performance de ses hommes. Au sujet du garde de premiè-re année Aaron Rados, qui était passé relativement inaperçu jusque là cette saison, il a lancé un message clair : « Nous savons qu’il a le potentiel. C’est une question de confi ance en soi, et vi-siblement il l’avait ce soir. Il a un bel avenir devant lui. »

Les Gee-Gees termineront leur sai-son sur la route, alors qu’ils rendront visite à leurs voisins, les Ravens de Carleton, toujours invaincus cette saison après 21 matchs.

Fin de semaine mitigéeBASKET-BALL MASCULIN

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Sports

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le 11 février 2008 Sports

www.larotonde.ca • 17

C ’est devant les gradins bien garnis du pa-villon Montpetit que Sarah Van Hooy-donk et Katie Laurie ont été honorées à la mi-temps de la rencontre de samedi

soir, contre le CMR.Avec la victoire face aux Paladins, les deux

joueuses terminaient leur tour de garde avec les Gee-Gees.

« Ces jeunes fi lles ont traversé une sai-son diffi cile », disait l’entraîneur-chef Carlos Brown.

C’est peu dire.Alors qu’avant le début de la saison, les

Gee-Gees espéraient se battre pour avoir l’avantage du terrain en séries, il a fallu at-tendre une douzaine de matchs pour voir une première victoire, à la suite des évènements

qu’on connaît.Le départ de quatre vétérans, dont trois

capitaines, a fait remonter dans le temps le développement du programme. L’équipe est retournée au stade de reconstruction, pour ne pas dire de construction, alors que des joueuses issues du secondaire se sont lancées dans la mêlée, entourées d’une poignée de vé-térans, dans une ligue de basket-ball féminin très compétitive.

Certes, on peut critiquer l’équipe et les en-traîneurs pour une saison en deçà des atten-tes. Mais il faut regarder outre la fi che peu reluisante de trois victoires et 19 défaites, et porter attention aux matchs eux-mêmes.

Pratiquement à chaque rencontre, si on isole un quart ou une demie, les Gee-Gees ont

été en mesure de l’emporter. Rien que là, il y a de quoi être fi er.

Pour citer Brown, il n’y a jamais eu de relâ-che par ses troupes. « Je n’ai jamais remis en question l’effort ».

Cet effort, il a été inspiré, dans mon opinion, de joueuses comme Sarah Van Hooydonk et Ka-tie Laurie.

Dans une saison des plus mouvementées pour le programme de basket-ball féminin de l’Université d’Ottawa, la présence des deux vétérans était on ne peut plus bénéfi que à la fois pour les entraîneurs et les joueuses. Ces joueuses ont déjà fait face à l’adversité, elles ont déjà eu des moments diffi ciles.

Sans Van Hooydonk et Laurie, la situation aurait facilement empiré. « Katie est la joueu-

se la plus solide que j’aie eu l’occasion de di-riger. Elle n’a jamais relâché ses efforts », de dire Carlos Brown.

C’est dans les meilleures équipes qu’on voit les meilleurs joueurs, dit-on en sport : Gretzky avec les Oilers, Brady avec les Patriots, par exemple. Quand les victoires et les championnats vien-nent, il est facile de faire les éloges des individus responsables – sans pour autant que ces éloges ne soient pas méritées, bien entendu.

Mais quand une équipe en arrache, c’est là qu’on voit la vraie trempe de ses athlètes. Sarah Van Hooydonk le démontre avec brio. « Sarah est venue ici pour faire une différence. Elle s’est améliorée chaque année, et m’a per-mis d’être un meilleur entraîneur. »

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Double prolongation

Épilogue d’une saison diffi cileSimon Cremer, chef de pupitre, Sports

Simon Cremer

Ottawa 1 Carleton 7

Assurés d’une place en séries, les Gee-Gees se sont fait surprendre par l’énergie du désespoir de leurs rivaux de Carleton, alors que les Ravens ont remporté cette dernière manche décisive de la Bataille de Bytowne, par la marque de 7 à 1.

C’est pourtant Yannick Charron qui ouvrait les hostilités, qui plus est de belle façon. À peine 47 se-condes après la première mise au jeu, l’attaquant hullois déculottait

Doug Jewer pour inscrire son X de la saison.

Mais l’avance des Gee-Gees fut de courte durée. En avantage numéri-que, Adam Marriner trouvait une première fois le fond du fi let pour niveler le pointage. Il remettait ça quelques instants plus tard pour permettre à Carleton de prendre les devants, avant de permettre au capi-taine Andrew Gibbons de faire 3-1.

S’en suivit un véritable festival offensif de la part des Ravens. Mike Testa, Justin Curuana et Bobby Mc-Bride ont tous trouvé le fond du fi let en deuxième, alors que Marriner a

complété son tour du chapeau pour porter la marque à 7-1 en faveur de Carleton. Jared Cipparone et Brodie Beard ont chacun récoltés trois pas-ses payantes dans la victoire.

Riley Whitlock a été remplacé par Martin Bricault devant le fi let des Gee-Gees après le cinquième but des Ravens, mais sans changement dans le jeu de l’équipe. Après quel-ques belles exécutions en avantage numérique, les Ravens ont su tirer pleinement profi t des revirements et des attaques à deux contre un ou trois contre un pour faire travailler les juges de but.

Un match qui en laissait plus d’un sans voix, dans le camp des Gee-Gees. Après une fi n de semaine capitale qui s’était soldée par deux victoires importantes sur la route, Ottawa n’a jamais pu suivre le ryth-me rapide et physique des Ravens, ce qui est pourtant leur force habi-tuellement.

L’entraîneur-chef Dave Léger ne pouvait que diffi cilement s’ex-pliquer cette contre-performance : « Nous avons eu une bonne semaine d’entraînement, et nous savons que ce n’est pas le temps de couper les coins ronds, mais Carleton a joué avec l’énergie du désespoir, et nous n’avons pas su suivre. »

Ottawa 4 Concordia 3 (fus.)

Les Gee-Gees se sont pourtant re-

pris de belle façon dimanche, alors que la troupe de Dave Leger a eu raison en fusillade des Stingers de Concordia, à Montréal.

Après que les Stingers aient creu-sé un écart de deux buts dans les deux premières périodes, la recrue Ryne Gove a mené une poussée of-fensive, avec deux buts et une passe, pour niveler la marque à 3-3 dans le dernier tiers.

Yannick Charron a donné la vic-toire aux siens en fusillade.

Malgré le faux-pas contre les Ravens, les deux dernières semai-nes des Gee-Gees ont été on ne peut plus fructueuses, permettant à Ottawa de non seulement accé-der aux séries, mais aussi d’avoir l’avantage de la glace alors qu’ils affronteront Toronto la semaine prochaine.

Les Gee-Gees refroidis par Carleton, avant de rebondir contre les Stingers

Le banc des Ravens célèbre une victoire convaincante contre les Gee-Gees, samedi. Ceux-ci ont peut-être perdu cette dernière manche de la Bataille de Bytown, mais auront l’avantage de la glace en séries. Photo par Simon Cremer.

HOCKEY MASCULIN

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Sports

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Sports le 11 février 2008

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HOCKEY FÉMININ - FQSÉ

ÉQUIPE PJ V D

MCGILL 16 16 0

OTTAWA 16 7 7

CARLETON 16 5 11

CONCORDIA 16 4 12

DP +/- PTS

0 +65 32

2 -8 16

0 -32 10

0 -25 8

// CLASSEMENTS //

BASKET-BALL MASCULIN - SUO EST

ÉQUIPE PJ V D

CARLETON 21 21 0

OTTAWA 21 16 5

TORONTO 20 15 5

QUEEN’S 21 13 8

% DIFF. PTS

1,000 +549 42

0,762 +237 32

0,750 +154 30

0,619 +140 26

RYERSON 20 7 13

YORK 21 6 15

LAURENTIENNE 21 4 17

CMR 21 0 21

0,350 -77 10

0,286 -122 10

0,190 -365 8

0,000 -841 0

BASKET-BALL FÉMININ - SUO EST

EQUIPE PJ V D

TORONTO 22 18 4

YORK 22 18 4

LAURENTIENNE 22 15 7

QUEEN’S 22 9 13

% DIFF. PTS

0,818 +285 36

0,818 +243 36

0,682 +213 30

0,409 +13 18

CARLETON 22 8 14

RYERSON 22 5 17

OTTAWA 22 3 19

CMR 22 0 22

0,364 -27 16

0,227 -289 10

0,136 -243 6

0,000 -753 0

VOLLEY-BALL FÉMININ - SUO EST

ÉQUIPE PJ V D

TORONTO 19 17 2

OTTAWA 19 15 4

YORK 19 12 7

QUEEN’S 19 7 12

SG SP PTS

54 12 34

49 19 30

40 29 24

31 41 14

RYERSON 19 5 14

LAKEHEAD 19 4 15

CMR 19 0 19

23 45 10

18 47 8

0 57 0

HOCKEY MASCULIN - SUO EST

ÉQUIPE PJ V D

UQTR 28 22 5

QUEEN’S 28 13 12

MCGILL 28 18 9

OTTAWA 28 14 12

TORONTO 28 13 13

DP +/- PTS

1 +53 45

3 -16 29

1 +36 37

1 +3 30

2 +4 28

CARLETON 28 12 13

CONCORDIA 28 11 14

CMR 28 10 16

RYERSON 28 9 16

3 -22 27

3 -13 25

2 -25 22

3 -39 21

Le Gris et Grenat a été bien repré-senté cette fi n de semaine, à l’Uni-versité de Toronto, alors que les deux formations de natation de l’Université d’Ottawa prenaient part aux championnats du Sport univer-sitaire ontarien (SUO).

Dylan Pringle a rejoint Hans Fracke, Peter Suen et Marie-Fran-ce Boucher en réalisant les temps qualifi catifs pour le Championnat national du Sport interuniversitaire canadien. Pringle a également réali-sé des temps records pour la brasse

100 et 200 mètres.Au classement général, l’équipe

masculine a terminé deuxième avec une confortable avance, notamment grâce à une victoire par 12 points contre l’Université Western Ontario.

Les équipes masculines du re-lais quatre nages (quatre fois 100 m) et style libre (quatre fois 50 m) ont établi de nouveaux records pour l’Université.

La formation féminine, pour sa part, a mérité la 7e place.

—Simon Cremer

EN BREF » NATATIONOttawa fait bonne � gure aux championnats du SUO

SARAH VAN HOOYDONK » BASKET-BALL FÉMININVan Hooydonk a souligné son dernier match dans l’uniforme des Gee-Gees de belle façon, accumulant 30 points, dont 15 du centre-ville, dans la victoire contre le CMR samedi.

DYLAN PRINGLE» NATATIONDeux nouveaux records pour le nageur des Gee-Gees, sans parler une quali� cation aux championnats nationaux du SIC pour l’étudiant en sciences sociales.

AARON RADOS» BASKET-BALL MASCULINLes Gibson-Bascombe absents, Rados a comblé avec brio le poste de garde samedi, amassant 26 points pour mener les siens à une victoire convaincante face au CMR.

123

Les trois étoiles de La Rotonde Photos par Simon Cremer

Université d’Ottawa

[email protected] frais : 1 800 860-8577

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Basket-ball masculinÀ Carleton, 20h

MERCREDI 13 FÉVRIER

Hockey fémininÀ Carleton, 13h

DIMANCHE 17 FÉVRIER

// CALENDRIER //

*Dates des matchs des séries en hockey masculin et féminin, en basket-ball masculin et en volley-ball féminin à déterminer.

EN BREF » VOLLEY-BALL

À l’aube du dernier match de la sai-son, les Gee-Gees (15-3) sont allées arracher une victoire éclatante de 3-0 à York (10-9), samedi soir. Une victoire qui les a rapproché à un gain de la première place de la division Est du SUO (Sport universitaire on-tarien). Les trois sets se sont soldés par des pointages semblables : 25-21, 25-19, 25-20.

York, renvoyé au vestiaire en l’es-pace de 77 minutes, n’a pas su freiner le tandem Christine Lamey - Laura

Simons. Lamey a inscrit 15 attaques décisives, alors que Simons a accu-mulé 36 passes. Du côté de York, c’est Candice Paulsen qui a été la meilleu-re, avec dix attaques décisives.

Une défaite en quatre sets contre Toronto dimanche, jumelé à une victoire de McMaster signifi e que le tournoi carré d’as se déroulera à Hamilton. Les Gee-Gees seront ce-pendant hôtesses de la ronde préli-minaire.

—Romain Guibert

En route pour les séries

Page 17: 11fevrier

www.larotonde.ca • 19

le 11 février 2008 • Vol. LXXV No.18

Éditorial: Élections FÉUO

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La Rotonde est le journal étudiant franco-phone de l’Université d’Ottawa, publié chaque lundi par la Fédération étudi-ante de l’Université d’Ottawa (FÉUO), et distribué à 6000 copies dans la région d’Ottawa-Gatineau. Il est fi nancé en partie par les membres de la FÉUO et ceux de l’Association des étudiants diplômés. La Rotonde est membre du Carrefour inter-national des presses universitaires franco-phones (CIPUF) et de la Presse universi-taire canadienne (PUC).

[email protected]

le 11 février 2008LaRotonde

Le journal étudiant francophone de l’Université d’Ottawa

75ans

Édiion du 11 février 2008 volume LXXV No.18Édiion du 11 février 2008 volume LXXV No.18

Chantdecygne

pages 15,17

I l y a deux types de candidats aux élections de la FÉUO. Il y a ceux qui se voient comme des gestionnaires et ceux qui se voient comme des représentants syndicaux. Cette année, les étudiants ont le choix pour presque chaque

position.

COMMUNICATIONSLa course pour le poste de vice-présidence aux communications est probablement celle qui illus-tre le mieux cette nouvelle réalité. D’un côté, Fran-çois Picard tente de se faire réélire et de l’autre on retrouve Julie Séguin qui s’oppose à sa vision. Pi-card voit le rôle des communications comme celui de tout autre membre de l’exécutif, c’est-à-dire un représentant sur six. Il voit le rôle des communi-cations comme une façon d’impliquer plus d’étu-diants dans de « grands » projets. Il ne voit pas son rôle comme celui qui fait des présentations de classes, même s’il le fait également. De son côté, Julie Séguin croit que le rôle du vice-prési-dent aux communications est de communiquer les projets de la FÉUO, sans pour autant proposer des plans. D’ailleurs, la grande partie de sa pla-te-forme consiste à trouver de meilleurs moyens de transmettre le message, sans jamais parler du message lui-même. Le candidat idéal serait une combinaison des deux. Il ne fait aucun doute que Séguin amène avec elle une énergie et un vent de fraîcheur que la FÉUO n’a pas vu depuis un bon moment et qu’elle serait plus visible que François Picard. Reste que la FÉUO a besoin de vision, beaucoup plus qu’elle n’a besoin d’un porte-pa-role. François Picard a le mérite d’avoir présenté la meilleure idée de la campagne, celle de tenir des assemblées générales. Il était temps que quelqu’un parle du défi cit démocratique à la FÉUO. Malgré tout, plusieurs étudiants ont un malaise à revoir les mêmes candidats se présenter année après année et si quelqu’un veut du changement, il est normal qu’il vote pour Séguin. Les deux choix sont bons et peuvent être défendus, mais La Rotonde veut une vision à la FÉUO et c’est Picard qui représente le mieux ce désir.

AFFAIRES UNIVERSITARESLa lutte pour la vice-présidence aux affaires univer-sitaires est plus un référendum sur Seamus Wolfe qu’un choix entre deux candidats. Blake Thibault, qui se positionne clairement contre Wolfe dans sa plate-forme, n’a pas mené une campagne très sérieuse. Mise à part une présence obligatoire à certains évènements, le manque de passion qu’il a démontré tout au long de la campagne montre bien qu’il voulait tout simplement éviter que Wolfe soit acclamé. C’est une décision qui se défend et qui mérite d’être approfondie. Si la candidature de Wolfe inspire d’autres à se présenter, c’est parce que le vice-président aux affaires universitaires sortant polarise inutilement les étudiants. Pen-

dant le débat, une étudiante a demandé à Wolfe pourquoi il n’avait pas cru bon de modifi er sa pla-te-forme par rapport à celle de l’année dernière. Il a répondu qu’il n’a pas changé depuis et que c’est son rôle de provoquer des réactions. Bien que ce journal eût été d’accord avec la majorité de ses positions, Wolfe s’est inutilement attiré les fou-dres de plusieurs en faisant fi de l’opinion d’une grande partie de la population étudiante. Ignorer qu’il existe une opposition légitime sur le campus ne fait pas preuve de bon leadership. Malgré tout, Wolfe a une vision pour la Fédération étudiante. Il voit la FÉUO comme un syndicat étudiant qui s’implique dans la communauté et qui va au-delà de l’Université d’Ottawa. Wolfe s’oppose éga-lement ouvertement à la commercialisation du campus, une position que nous croyons essentielle pour toute personne occupant ce poste. Pour ces raisons, nous favorisons Wolfe, tout en reconnais-sant que son style peut lui mettre à dos plusieurs étudiants qui seraient alors tentés de voter pour Thibault.

AFFAIRES ÉTUDIANTESDanika Brisson, vice-présidente sortante aux affai-res étudiantes, n’a jamais fait partie de l’establis-hment de la FÉUO. Tout au long de son mandat, certains employés et coordonnateurs de services se sont opposés à elle, y compris des candidats défaits. Elle a commis quelques gaffes et elle sera la première à le reconnaître. Sa première plate-forme était un peu trop ambitieuse et elle semble avoir pris une bouffée de modestie cette année. C’est toujours diffi cile de se présenter contre un candidat sortant et pour le faire, il faut avoir une vision forte. Liz Doneathy s’est présentée comme la candidate du « changement ». Elle a dit qu’elle voulait ramener l’ « étudiant » dans le poste de vi-ce-président aux affaires étudiantes. Le problème avec sa candidature est qu’elle ne s’est tout simple-ment pas assez démarquée de son adversaire. Si on se présente comme candidat de changement, c’est qu’il faut avoir une vision divergente. Malgré tout, Doneathy offre une vision plus « bureaucratique » du poste, limitant les projets d’envergure et pour toute personne qui préfère voir ce type de person-ne occuper ce poste, Doneathy serait un bon choix. Elle est compétente et elle connaît la machine de la FÉUO. Ceci dit, notre journal a été séduit par l’idée de Danika Brisson de créer un fonds réservé aux clubs qui désirent devenir plus bilingues. Nous sommes satisfaits de son premier mandat et nous n’avons pas été convaincus que Doneathy ferait un meilleur travail. Pour ces raisons, notre choix s’ar-rête sur Danika Brisson.

AFFAIRES SOCIALESLe poste de vice-président aux affaires sociales est probablement le plus intéressant parce qu’il met en opposition deux visions complètement différen-

tes. Joël Larose est le candidat traditionnel pour ce poste. Il veut ajouter des activités, consolider celles qui sont là tout en continuant dans la même voie. Nicholas Laplante propose une révolution au sein du calendrier social de la Fédération en diversifi ant vraiment le genre d’activités, c’est-à-dire en ajoutant un volet culturel aux activités existantes. Étrange-ment, l’idée d’organiser des sorties à des musées ou au théâtre frappe par sa simplicité, mais démontre à quel point les activités sociales de la FÉUO sont trop axées sur le volet « party ». Laplante a également présenté l’idée de tenir des activités sociales fran-cophones, pour combler le poids démesuré de l’an-glais aux évènements « bilingues ». Encore une fois, nous nous devons de lui lever notre chapeau pour la créativité de ses idées. Finalement, Laplante a su im-poser le ton tout au long de la campagne. Il n’a pas eu peur de se prononcer en faveur de partenariats avec la FCÉÉ pour avoir des t-shirts équitables. Son style est parfois trop agressif et il risque polariser une partie de l’électorat. Larose propose une vision plus traditionnelle du poste et entre beaucoup plus dans le cadre « gestionnaire » que visionnaire. Mal-gré ce cadre limité, Larose a beaucoup d’expérience dans l’organisation des évènements de la FÉUO et entre beaucoup mieux dans l’esprit et la tradition de la Fédération que Laplante. La Rotonde favorise la candidature de Laplante, mais si la FÉUO devait être gérée par Larose, nous sommes confi ants que les activités sociales seraient entre des mains com-pétentes.

FINANCESFinalement, la seule candidate à la vice-présidence aux fi nances est Roxanne Dubois. Pour la premiè-re fois depuis la vente des commerces de la FÉUO il y a déjà plusieurs années, Dubois amène avec elle une vision au poste des fi nances. Elle avance ses idées en se basant sur le portfolio des fi nances, plutôt que de se limiter à « bien gérer les fonds ». Dans les années passées, le poste de vice-président aux fi nances se limitait à s’assurer que toutes les dépenses soient bien faites. Or, cette année, Dubois propose des mesures concrètes comme l’achat de vaisselle réutilisable aux commerces de la FÉUO, des taxes sur les sacs en plastique et une augmen-tation de salaire pour les employés de la Fédéra-tion, pour n’en énumérer que quelques-unes. Pour certains qui ne veulent pas voir la vice-présidence aux fi nances transformée en poste politique, ce sont des projets sans intérêt. Encore une fois, c’est un choix qui se défend et ces personnes pourront voter « non » lors des élections. De notre côté, nous voyons l’essence même du poste comme poli-tique, comme tous les autres à la FÉUO. S’il y a des élections, c’est pour que ces personnes apportent avec eux une vision à la gestion de la Fédération pendant une année. Nous croyons que Roxanne Dubois apporte avec elle cette vision et c’est pour cette raison que nous appuyons sa candidature.

Les choix de La Rotonde

Référendums: Pour connaître les choix référendaires de La Rotonde, lisez notre éditorial sur notre site internet sous la rubrique “éditoriaux”.

Page 18: 11fevrier

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