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7. Sitzung des Beirates des Deutsch-Französischen Jugendwerks 7ème session du Conseil d’orientation de l’Office franco-allemand pour la Jeunesse Berlin, 20.06.2012 1 1.1. Mot de bienvenue et introduction Béatrice Angrand et Markus Ingenlath, Secrétaires généraux de l’Office franco- allemand pour la Jeunesse (OFAJ), souhaitent la bienvenue aux membres du Conseil d’orientation dans les locaux du Collegium Ungaricum pour cette septième session du Conseil d’orientation. Les Secrétaires généraux invitent les membres à participer à une courte animation linguistique, avant que la session ne commence. Pour introduire cette session Béatrice Angrand, présente la mission et la structure de l’OFAJ, rappelant que l‘institution a été fondée en 1963, dans le cadre du Traité de l’Élysée, avec pour mission d’encourager les échanges de jeunes entre la France et l’Allemagne, au service de l’Europe. Les Ministères en charge sont les Ministères de la jeunesse par le budget desquels transitent les contributions gouvernementales. Le Conseil d’administration est présidé par les deux Ministres en charge de la jeunesse. Depuis 2005, l’OFAJ est centre de compétence pour les deux gouvernements, situé à la jonction entre la politique, l’administration et la société civile. L’OFAJ soutient financièrement le travail de nombreux partenaires sur le terrain, donc de nombreux porteurs de projets de nature différente, selon le principe de la subsidiarité. Les partenaires sont très divers, ils sont issus du secteur scolaire, du secteur extra-scolaire, de l’université, des jumelages, du sport, de la formation professionnelle, etc. L’OFAJ soutient aussi la formation des acteurs de jeunesse, des multiplicateurs, des accompagnateurs de groupes ou formateurs et aide les enseignants à monter des projets d’échanges scolaires. De manière générale, l’OFAJ instruit à la fois des projets individuels et des échanges de groupes. Son rôle principal consiste à animer, coordonner le travail de tous les partenaires en les accompagnant et en mettant en relation des organisations françaises et des organisations allemandes, mais surtout en les conseillant et en mettant à leur disposition des outils et des instruments qui permettent de qualifier les projets, de garantir l’impact des échanges sur les jeunes. Il s’agit par ailleurs de valoriser les projets mais aussi de communiquer sur l’OFAJ et soutenir la notoriété de l’institution. Un autre aspect des activités concerne les projets trinationaux, puisqu’environ 15 % du budget d’intervention de l’OFAJ peut être consacré à des projets franco-allemands menés avec un pays tiers. Les pays concernés sont les pays d’Europe centrale et orientale, d’Europe du Sud-Est, mais aussi le pourtour méditerranéen. Ces projets avec l’Europe centrale et orientale et du Sud-Est bénéficient de fonds spéciaux du Auswärtiges Amt et du Ministère des Affaires étrangères et européennes. L’OFAJ se doit enfin de s’adapter en permanence aux mouvements de la société civile. Le Conseil d’orientation a un rôle essentiel de ce point de vue, permettant à l’institution de mieux comprendre les attentes et besoins des jeunes et des partenaires pour y répondre. Béatrice Angrand passe la parole aux chefs de bureau de l’OFAJ, afin que ceux-ci présentent leurs secteurs de travail respectifs. Sylvain Thollon, Directeur administratif et financier, présente le Bureau I qui regroupe les fonctions suivantes : finances, ressources humaines, logistique, informatique. Il indique que la mise en place du logiciel de traitement des subventions en ligne est l’un des chantiers prioritaires du moment. Le développement du logiciel s’est achevé fin 2011, et son utilisation se développera progressivement avec les « centrales » pilotes ayant participé au projet. Une dizaine de centrales pilotes ont été formées par l’OFAJ à Paris et à Berlin, l’objectif étant pour l’année 2012 d’intégrer au minimum les 19 centrales pilotes, jusqu’à un maximum d’une cinquantaine de centrales. Il s’agira ensuite d’étudier les évolutions possibles du logiciel. De 280 à 300 dossiers de demandes de subventions sont actuellement traitées en ligne.

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7. Sitzung des Beirates des Deutsch-Französischen Jugendwerks 7ème session du Conseil d’orientation de l’Office franco-allemand pour la Jeunesse

Berlin, 20.06.2012

1

1.1. Mot de bienvenue et introduction

Béatrice Angrand et Markus Ingenlath, Secrétaires généraux de l’Office franco-

allemand pour la Jeunesse (OFAJ), souhaitent la bienvenue aux membres du Conseil

d’orientation dans les locaux du Collegium Ungaricum pour cette septième session du

Conseil d’orientation. Les Secrétaires généraux invitent les membres à participer à une

courte animation linguistique, avant que la session ne commence.

Pour introduire cette session Béatrice Angrand, présente la mission et la structure de

l’OFAJ, rappelant que l‘institution a été fondée en 1963, dans le cadre du Traité de

l’Élysée, avec pour mission d’encourager les échanges de jeunes entre la France et

l’Allemagne, au service de l’Europe. Les Ministères en charge sont les Ministères de la

jeunesse par le budget desquels transitent les contributions gouvernementales. Le

Conseil d’administration est présidé par les deux Ministres en charge de la jeunesse.

Depuis 2005, l’OFAJ est centre de compétence pour les deux gouvernements, situé à la

jonction entre la politique, l’administration et la société civile. L’OFAJ soutient

financièrement le travail de nombreux partenaires sur le terrain, donc de nombreux

porteurs de projets de nature différente, selon le principe de la subsidiarité. Les

partenaires sont très divers, ils sont issus du secteur scolaire, du secteur extra-scolaire,

de l’université, des jumelages, du sport, de la formation professionnelle, etc. L’OFAJ

soutient aussi la formation des acteurs de jeunesse, des multiplicateurs, des

accompagnateurs de groupes ou formateurs et aide les enseignants à monter des projets

d’échanges scolaires. De manière générale, l’OFAJ instruit à la fois des projets individuels

et des échanges de groupes. Son rôle principal consiste à animer, coordonner le travail

de tous les partenaires en les accompagnant et en mettant en relation des organisations

françaises et des organisations allemandes, mais surtout en les conseillant et en mettant

à leur disposition des outils et des instruments qui permettent de qualifier les projets, de

garantir l’impact des échanges sur les jeunes. Il s’agit par ailleurs de valoriser les projets

mais aussi de communiquer sur l’OFAJ et soutenir la notoriété de l’institution. Un autre

aspect des activités concerne les projets trinationaux, puisqu’environ 15 % du budget

d’intervention de l’OFAJ peut être consacré à des projets franco-allemands menés avec

un pays tiers. Les pays concernés sont les pays d’Europe centrale et orientale, d’Europe

du Sud-Est, mais aussi le pourtour méditerranéen. Ces projets avec l’Europe centrale et

orientale et du Sud-Est bénéficient de fonds spéciaux du Auswärtiges Amt et du Ministère

des Affaires étrangères et européennes. L’OFAJ se doit enfin de s’adapter en permanence

aux mouvements de la société civile. Le Conseil d’orientation a un rôle essentiel de ce

point de vue, permettant à l’institution de mieux comprendre les attentes et besoins des

jeunes et des partenaires pour y répondre. Béatrice Angrand passe la parole aux chefs de

bureau de l’OFAJ, afin que ceux-ci présentent leurs secteurs de travail respectifs.

Sylvain Thollon, Directeur administratif et financier, présente le Bureau I qui

regroupe les fonctions suivantes : finances, ressources humaines, logistique,

informatique. Il indique que la mise en place du logiciel de traitement des subventions en

ligne est l’un des chantiers prioritaires du moment. Le développement du logiciel s’est

achevé fin 2011, et son utilisation se développera progressivement avec les « centrales »

pilotes ayant participé au projet. Une dizaine de centrales pilotes ont été formées

par l’OFAJ à Paris et à Berlin, l’objectif étant pour l’année 2012 d’intégrer au minimum les

19 centrales pilotes, jusqu’à un maximum d’une cinquantaine de centrales. Il s’agira

ensuite d’étudier les évolutions possibles du logiciel. De 280 à 300 dossiers de demandes

de subventions sont actuellement traitées en ligne.

7. Sitzung des Beirates des Deutsch-Französischen Jugendwerks 7ème session du Conseil d’orientation de l’Office franco-allemand pour la Jeunesse

Berlin, 20.06.2012

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Regine Dittmar, chef du Bureau II „Echanges scolaires et extra-scolaires“,

explique que le Bureau II subventionne actuellement 4000 programmes d’échanges de

groupes et 3000 programmes individuels. Dans le domaine scolaire, les programmes

Sauzay et Voltaire connaissent un succès toujours plus important. Le travail quotidien du

Bureau II consiste aussi à entretenir des échanges réguliers avec les nombreuses

Centrales ainsi qu’à informer les partenaires et gérer le budget. Regine Dittmar indique

que le travail de promotion des échanges franco-allemand réalisé ces dernières années a

porté ses fruits, puisque le Bureau II aurait besoin aujourd’hui de 1,7 millions €

supplémentaires pour répondre à toutes les demandes de subvention qui lui sont

adressées (notamment dans le secteur des jumelages et de l’éducation non-formelle).

Karl Boudjema, chef du Bureau III « Formation professionnelle et échanges

universitaires », précise que les programmes du Bureau III concernent l’attribution de

bourses individuelles (stages pratiques en entreprises, volontariat franco-allemand…)

mais aussi les échanges collectifs et représentent au total entre 14 000 à 15 000

participants par an. La répartition est d‘environ 40 % pour le secteur universitaire

et 60 % pour le professionnel et le volontariat. Le Bureau III s’attache à inscrire les

programmes proposés dans une logique d’employabilité, de développement de la

personne des points de vue professionnel et personnel.

Elisabeth Berger, chef du Bureau IV « Formation interculturelle », explique que le

Bureau IV se compose de trois secteurs : pédagogique, linguistique et recherche. Les

activités concernent l’évaluation et la qualification des rencontres, la formation des

acteurs ou encore l’animation linguistique. L’accent est mis sur l’apprentissage

interculturel et les conditions le favorisant, grâce au travail des animateurs, formateurs

et accompagnateurs des rencontres. Le Bureau IV est également en charge de

l’animation de réseaux importants comme les animateurs de rencontres interculturelles,

les permanents pédagogiques ou les chercheurs. Le Bureau IV est particulièrement

impliqué sur deux champs d’intervention privilégiés de l’OFAJ - l’apprentissage précoce et

le secteur « Intégration et égalité des chances ».

Harald Schmidt, chef du Bureau V « Communication et événements », indique

que la mission principale du Bureau V est d’informer et communiquer sur l’actualité et les

projets de l’OFAJ, par les canaux « classiques » (presse, médias, Internet, manifestations

d’information, foires et salons) mais aussi en développant le recours à de nouveaux

instruments de communication tels que les réseaux sociaux, ou par la coopération et les

partenariats avec certains médias spécifiques.

1.2. Rôle du Conseil d’orientation et présentation de la mission et des activités

de l’OFAJ

Markus Ingenlath précise le rôle et la mission du Conseil d’orientation. Le Conseil

d’orientation se compose de 24 membres et siège une fois par an, alternativement en

France et en Allemagne. Instance à vocation consultative, il a pour mission d’élaborer des

avis et des recommandations concernant les orientations et les programmes de l’OFAJ.

Ces avis et consultations sont communiqués au Conseil d’administration par

l’intermédiaire du Secrétariat général de l’OFAJ. Par ailleurs, le Conseil d’orientation peut

être saisi par le Conseil d’administration pour toute autre question touchant à l’OFAJ. Ses

membres sont issus des secteurs de la société civile, de l’éducation et de l’université, de

la culture, de l’économie et des institutions franco-allemandes. La durée des fonctions

des membres titulaires et des membres suppléants est de trois ans. Les membres du

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Conseil d’orientation soutiennent l’OFAJ auprès des décideurs politiques et communiquent

sur les projets et programmes de l’institution. La mission du Conseil d’orientation

aujourd’hui est aussi de réfléchir à l’offre que l’OFAJ peut proposer au cours des

prochaines années et de définir des perspectives, en se fondant sur cinquante années

d’expérience. Il est également important de garantir une certaine continuité dans les

travaux du Conseil d’orientation. A cet égard, M. Ingenlath remercie Karine Brard-Guillet

et Jan Heinisch [en tant que co-présidents du Conseil d’orientation] pour le travail

effectué sous leur présidence ces trois dernières années. Il est impératif de maintenir

cette continuité du travail entre les membres du Conseil d’orientation et leurs

successeurs, cela demande certain degré d’auto-organisation. Les membres du Conseil

d’orientation sont tenus à une certaine confidentialité et doivent en conséquence veiller à

ne pas communiquer d’informations confidentielles concernant l’OFAJ à l’extérieur.

Commentaires / remarques / propositions

Jan Heinisch, Deutscher Bundesjungendring, demande quelques précisions

concernant la situation financière de l’OFAJ et son évolution.

Béatrice Angrand explique que le financement de l’OFAJ est assuré à parité par les

deux gouvernements, ces fonds transitant par les ministères en charge de la Jeunesse

dans les deux pays. A cela s’ajoute des fonds spéciaux des deux Ministères des Affaires

étrangères et il demeure possible de recourir à des fonds privés (sponsors, mécènes).

L’OFAJ connait certaines difficultés financières, bien que les contributions

gouvernementales soient restées stables depuis 1963. Il s’agit d’un effort considérable

fait par les deux gouvernements ces dernières années, compte tenu du contexte

économique général. Dans les années 2005 à 2008, un fonds de roulement assez

important avait pu être accumulé puis réinjecté sur trois exercices budgétaires dans les

projets d’échange de jeunes à partir de 2008. Cela a suscité beaucoup d’attentes sur le

terrain. Dans le même temps, un travail important d’information et de communication

pour valoriser l’offre de programmes de l’OFAJ a été réalisé. De ce fait, l’OFAJ est

actuellement extrêmement sollicité par différents partenaires dans tous les secteurs,

notamment les jumelages, les échanges de jeunes et la formation professionnelle, pour

accompagner financièrement les projets. Malheureusement, le fonds de roulement, qui a

offert durant trois ans une marge de manœuvre très importante, est désormais épuisé,

alors que dans le même temps il existe une demande en forte croissance. Ce sont les

deux faces d’une même médaille. Un message politique fort se fait entendre : les projets

d’échange de jeunes rencontrent un très grand succès sur le terrain. En proposant des

projets qui correspondent aux attentes et aux besoins des jeunes, on trouve de

nombreux participants, parfois il faut le rappeler. Le revers de la médaille, c’est que

toutes ces demandes ne peuvent être financées.

Jean Vintzel, Comité National Olympique et Sportif Français (CNOSF), loue le

travail réalisé par Madame Eva Sabine Kuntz, ancienne Secrétaire générale allemande, et

l’attention qu’elle a porté à l’ensemble des partenaires de l’OFAJ. Il salue l’arrivée du

nouveau Secrétaire général allemand, Markus Ingenlath. Les Secrétaires généraux se

joignent au remerciement de Jean Vintzel.

1.3. Bilan des travaux du Conseil d’orientation 2009-2011

Karine Brard-Guillet, Conseil national des Missions locales (CNML) et Jan

Heinisch, anciens co-présidents du Conseil d’orientation, présentent le bilan du Conseil

d’orientation précédant et formulent des recommandations pour l’avenir.

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Karine Brard-Guillet revient sur le bilan de la mandature 2009 - 2011, expliquant que

les co-présidents se sont attachés à développer les parties informelles des travaux du

Conseil d’orientation, pour faire face notamment au problème du temps passé en

session, qui ne permet pas toujours d’approfondir la discussion. La question est de savoir

comment mieux travailler pour avoir des échanges plus approfondis en session. Les co-

présidents sont impliqués dans le choix des thèmes des dîners-débats, par exemple la

question d’employabilité en 2012, l’utilisation des évènements sportifs par l’OFAJ pour

communiquer sur ses programmes en 2011, les dix ans du programme Voltaire en 2010

ou encore l’engagement des jeunes en France et en Allemagne en 2009. Ces apports

externes visent à favoriser la discussion entre les membres du Conseil d’orientation.

Karine Brard-Guillet rappelle que l’adoption du rapport d’orientation est la principale

tâche du Conseil d’Orientation. Le document relatif à la période 2010-2012 est

consultable sur le site de l’OFAJ. Le Conseil d’orientation se donne de manière générale

pour ambition de créer les conditions de l’attractivité de l’OFAJ et de ses programmes. Il

faut souligner les bons résultats, avec 200 000 participants atteints en 2009 et

l’implication de l’OFAJ dans de nombreux projets inscrits à l’Agenda franco-

allemand 2020. L’OFAJ s’est aussi fixé pour but de gagner de nouveaux territoires et de

nouveaux publics en rendant visibles ses atouts et son savoir-faire, comme par exemple

l’animation linguistique. Les programmes s’adressent aux jeunes de trois à trente ans de

tous horizons géographiques, des jeunes avec moins d’opportunités aux élites de demain.

Cela comprend aussi les projets trinationaux. La nouvelle identité visuelle et le nouveau

site Internet, mais aussi la présence sur des salons ou encore des voyages de presse sur

le terrain de journalistes encadrés par l’OFAJ ont contribué à améliorer la notoriété de

l’institution. L’accent a également été mis sur les effets durables de la participation à un

projet, dans le but de maximiser l’impact de l’échange sur le reste du parcours des

participants. Karine Brard-Guillet précise que les travaux du Conseil d’orientation se sont

faits en lien avec le Conseil d’administration. Les deux instances contribuent à conduire la

réforme de l’OFAJ entamée en 2005, principalement sur le plan budgétaire. Karine Brard-

Guillet salue également le travail des équipes de l’OFAJ et des partenaires ayant mis en

œuvre les orientations définies. Elle précise qu’en 2010, des projets de qualité

correspondant à 1,6 millions € n’ont pu êtres soutenus, faute de crédits disponibles. En

2011 la somme des projets n’ayant pu être financés faute de moyens s’élevait

à 2,9 millions €. Cette situation a également un impact direct et des conséquences

négatives sur les partenaires. Un travail a aussi été mené sur les Directives de l’OFAJ,

retravaillées dans la cadre d’un groupe de travail impliquant le Conseil d’orientation.

Karine Brard-Guillet remercie les membres qui y ont participé. Pour résumer, le Conseil

d’orientation précédent a axé son action en trois directions : le suivi des axes prioritaires

du rapport d’orientation, la célébration du cinquantième anniversaire de l’OFAJ et le

fonctionnement interne du Conseil.

Jan Heinisch indique que la composition du Conseil d’orientation est hétérogène, avec

des membres représentant de nombreux domaines, pouvant apporter chacun leurs

expériences et connaissances de la coopération franco-allemande. Ces perspectives

doivent toutes enrichir le travail mené par l’OFAJ. Le manque de temps laissé à la

discussion en séance a été souligné par les quatre représentants de la jeunesse du

Conseil d’orientation précédent. Il a été décidé suite à ces réflexions, lors du dernier

Conseil d’orientation, de mettre en place un groupe de travail du Conseil d‘orientation

pour améliorer son fonctionnement, impliquant les représentants des ministères en

charge de la jeunesse, qui s’est réunit en décembre 2011 à Paris. Tous les membres ont

été invités à communiquer leur proposition pour améliorer la prise en compte des points

de vue de chacun. Les réflexions ont été synthétisées dans un document résumant trois

années d’expérience, invitant à la rationalisation et la continuité des travaux du Conseil

d’orientation, pour faire en sorte que cette valeur ajoutée puisse profiter à l’OFAJ et être

intégrée dans les contenus de son action.

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Karine Brard-Guillet ajoute que certaines propositions du groupe de travail ont été

mises en œuvre et cite quelques exemples : éléments d’explication sur les activités

de l’OFAJ pour les nouveaux membres, présentation des chefs de bureaux de l’OFAJ,

mini-CV de chacun des membres, moments informels pour échanger… Karine Brard-

Guillet revient sur la question de la relation entre le Conseil d’orientation et le Conseil

d’administration, invitant l’assemblée à prendre connaissance de l’article 12 du règlement

intérieur du Conseil d’orientation sur ce point. Toute la question pour le Conseil

d’orientation est de déterminer la meilleure manière de rendre des avis et

recommandations concernant les orientations et les programmes de l’OFAJ. Pour les

nouveaux membres, il semble difficile d’assimiler rapidement les nombreuses

informations transmises en amont de la séance. Le fonctionnement du Conseil

d’orientation doit permettre de puiser dans les expériences de chacun des membres et

institutions représentées pour mettre en place une synergie au service de l’OFAJ. La

meilleure prise en compte de cette valeur ajoutée passe par une meilleure préparation de

l’instance et l’instauration d’un dialogue permanent avec les Secrétaires généraux et

l’ensemble des membres, notamment par l’intermédiaire des co-présidents. Cela servira

la qualité des avis et recommandations émis. Karine Brard-Guillet invite les membres

intéressés, s’ils le souhaitent, à devenir les interlocuteurs référents sur un thème

particulier (fonctionnement interne de l’instance, orientations, Directives, 5O ans de

l’OFAJ, etc.) au sein du Conseil d’orientation. Karine Brard-Guillet propose aussi la mise

en place de groupes de travail entre les sessions du Conseil d’orientation, dont les

résultats pourraient être restitués en séance par les membres concernés.

Jan Heinisch ajoute que le Conseil d’orientation est une instance charnière, à la croisée

de tous les réseaux spécialisés dans la coopération franco-allemande avec lesquels l’OFAJ

travaille. Une des pistes pour améliorer le travail du Conseil d’orientation est l’utilisation

accrue des nouveaux médias pour poursuivre la réflexion entre les sessions, ajoute Jan

Heinisch. Il s’agirait de définir une thématique principale pour la session du Conseil

d’orientation, vouée à figurer sur l’ordre du jour, par l’intermédiaire des co-présidents,

impliqués dans la préparation de la session avec les Secrétaires généraux et les

ministères en charge de la Jeunesse. Pour des raisons d’ordre budgétaire, il est exclu de

mettre en place de nouveaux groupes de travail. Il est en revanche possible pour des

membres du Conseil d’orientation d’intégrer des groupes de travail existant. Ils

pourraient y représenter l’instance et rendre compte durant les sessions du Conseil des

travaux réalisés dans le cadre du groupe de travail qu’ils auraient intégré. Le groupe de

travail sur les Directives, auquel ont participé deux membres du Conseil d’orientation

(Jean-Daniel Mitton et Nicolas Puvis) constitue un bon exemple de cette pratique.

Karine Brard-Guillet propose qu’à la fin des points débattus en séance ce jour, les co-

présidents, qui ont pour rôle d’animer et de synthétiser la discussion, formulent une

position de synthèse permettant d’inscrire facilement les décisions dans le procès-verbal

de réunion.

Markus Ingenlath remercie Karine Brard-Guillet et Jan Heinisch pour leur présentation.

Commentaires / remarques / propositions

Ingo Weiss, Deutsche Sportjugend (DSJ), affirme que le travail réalisé au cours des

six dernières années a été de qualité, mais qu’il est envisageable de réfléchir à une

amélioration structurelle du travail du Conseil d’orientation. Il soutient la constitution du

groupe de travail s’étant réunit pour réfléchir aux améliorations possibles. Ingo Weiss

souligne qu’en raison du grand nombre de propositions contenues dans le document

réalisé grâce au groupe de travail, il ne peut être adopté ainsi, mais nécessite une

discussion plus poussée avec l’ensemble de membres. Il ajoute que ces changements

impliqueraient une modification du règlement intérieur du Conseil, qui devrait être

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Berlin, 20.06.2012

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adapté en conséquence. Ingo Weiss remercie les membres du Conseil d’orientation,

anciens comme nouveaux, ayant travaillé à l’élaboration de ces propositions.

Markus Ingenlath évoque les autres propositions formulées, telles que la mise en place

de parrainages entre anciens et nouveaux membres et la remise de rapports de fin de

mandat par les co-présidents, à l’image du document réalisé par Karine Brard-Guillet et

Jan Heinisch. Markus Ingenlath réitère la proposition de mettre en place sur le site

Internet de l’OFAJ un espace sécurisé, réservé aux membres du Conseil d’orientation.

Concernant la composition d’éventuels groupes de travail qui s’autogéreraient, elle

pourrait être discutée ultérieurement par les Secrétaires généraux avec les co-présidents

de la mandature 2012-2014.

Ingo Weiss rejoint Markus Ingenlath sur la manière de procéder, mais ne juge pas

indispensable la mise en place de groupes de travail par le Conseil d’orientation, car

l’OFAJ est parfaitement bien organisé et peut se reposer sur sa direction. Un ou deux

membre(s) du Conseil d’orientation peuvent tout-à-fait rejoindre des groupes de travail

appelés de leurs vœux par les Secrétaires généraux, comme il est de coutume.

Katja Sporbert, Conseil national des Associations de Jeunesse et d’Education

populaire (CNAJEP), soutient la possibilité pour les membres du Conseil d’Orientation

d’intégrer des groupes de travail existant.

Béatrice Angrand précise que les groupes de travail existant à l’OFAJ, où siègent des

membres du Conseil d’orientation, sont le groupe de travail « Sport », le groupe de

travail « Culture » crée en 2008, qui a travaillé pendant deux ans et va rendre ses

conclusions prochainement, et le groupe de travail « Directives ». Le groupe de travail

« cinquante ans » est pour l’instant est un groupe de travail interne, mais rien n’exclut

évidemment qu’il soit complété par des membres du Conseil d’orientation.

Jan Heinisch explique que la proposition du groupe de travail va dans le sens de celle

d’Ingo Weiss, à l’exemple du groupe de travail Directives, qui a montré qu’il était très

utile pour le Conseil d’orientation d’avoir un relais dans ce groupe de travail spécifique.

Lorsqu’un groupe de travail ad hoc se met en place, comme pour les cinquante ans par

exemple, le Conseil d’orientation doit avoir la possibilité d’y être représenté. Chaque

membre du Conseil d’orientation peut alors prendre contact avec ce représentant pour

obtenir des informations sur le sujet concerné ou lui en fournir.

Les membres du Conseil d’orientation prennent connaissance du bilan des

travaux du Conseil d’orientation 2009-2011.

TOP 1.4. Élection des co-présidents du Conseil d’orientation

Représentants de la jeunesse en charge du scrutin aux côtés des Secrétaires généraux :

- Philippe Meistermann et Viktoria Zettel

Se déclarent candidats au poste de co-président, pour la partie allemande:

- Florian Fangmann, Centre Français de Berlin

- Jan Heinisch, Deutscher Bundesjugendring

Se déclare candidate au poste de co-présidente suppléante, pour la partie allemande:

- Katrin Freudenberger, représentante de la jeunesse

Se déclare candidate au poste de co-présidente, pour la partie française:

- Karine Brard-Guillet, Conseil national des Missions locales (CNML)

7. Sitzung des Beirates des Deutsch-Französischen Jugendwerks 7ème session du Conseil d’orientation de l’Office franco-allemand pour la Jeunesse

Berlin, 20.06.2012

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Se déclare candidate au poste de co-présidente suppléante, pour la partie française:

- Katja Sporbert, Conseil national des Associations de Jeunesse et d’Education

populaire (CNAJEP)

Karine Brard-Guillet est élue co-présidente du Conseil d’orientation (à

l’unanimité de 23 voix). Katja Sporbert est élue suppléante de Karine Brard-

Guillet (à l’unanimité de 23 voix). Jan Heinisch est élu co-président du Conseil

d’orientation (à la majorité de 16 voix sur 23). Kathrin Freudenberger est élue

suppléante de Jan Heinisch (à l’unanimité de 23 voix).

Karine Brard-Guillet et Jan Heinisch, élus co-présidents du Conseil d’orientation,

prennent la présidence de la session.

2.1. Rapport d’activités

Béatrice Angrand présente le rapport d’activités 2011, indiquant au préalable que le

document doit encore être validé par le Conseil d’administration. Il sera adressé

prochainement aux membres du Conseil d’orientation. Le rapport d’activités revient sur

les points forts de l’année 2011 dans les différents secteurs de travail de l’OFAJ et livre

quelques chiffres : le budget d’intervention s’est ainsi élevé à 16 millions € en 2011. Les

disponibilités budgétaires enregistrant une baisse de près de 10% par rapport à l’année

précédente, et le nombre de participants se monte à 193 712. Il s’agit d’une légère

diminution du nombre de participants. Le rapport d’activités met en valeur certains

thèmes prioritaires, à savoir les « champs d’intervention privilégiés » du rapport

d’orientation adopté en 2009 et valable jusqu’en 2012, au nombre de cinq : « soutien à

l’apprentissage précoce et à l’apprentissage de la langue du partenaire », « formation

professionnelle et relations avec l’univers de l’entreprise », « intégration et égalité des

chances », « nouveaux médias » et « éducation artistique et culturelle ». Ces sujets

structurent le travail de l’OFAJ depuis quelques années maintenant et se déclinent en

projets concrets, comme par exemple : la « valisette franco-allemande » pour soutenir

l’éveil à la langue du partenaire auprès des plus petits (de trois à six ans), le projet d’un

« statut commun du stagiaire » pour les jeunes Français et Allemands hors cursus, ou

encore les stages de formation à l’attention des jeunes professionnels engagés dans des

PME / des entreprises allemandes Mittelstand. Il s’agit aussi de projets pilotes comme le

BarCamp (rencontre participative de jeunes s’appuyant sur l’utilisation des nouveaux

médias) ou les travaux du groupe de travail « Culture ». Parmi les activités décrites dans

le rapport 2011, Béatrice Angrand cite par ailleurs un séminaire important organisé à

Dijon sur le thème de « la complémentarité entre l’éducation formelle et l’éducation non-

formelle », un sujet de grande actualité dans les politiques éducatives de France et

d’Allemagne. 2011 s’est caractérisé aussi par la participation de l’OFAJ à l’Année

européenne du bénévolat et du volontariat, lui permettant de mettre en valeur « Le

Volontariat franco-allemand », qui connait un grand succès, ou encore l’organisation de

la « Journée Découverte » au cours de laquelle l’OFAJ permet à des classes de découvrir

des entreprises locales qui travaillent avec le pays voisin. Béatrice Angrand explique que

l’essentiel de cette année 2011 concerne le travail quotidien des équipes, qui représente

l’instruction de 9000 projets et de nombreux projets refusés Pour terminer, Béatrice

Angrand indique que l’OFAJ accorde la plus grande attention à la qualité des échanges,

grâce aux initiatives pour former les acteurs de jeunesse sur le terrain : une base de

données pour la certification des animateurs de rencontres a ainsi été mise en place, un

certain nombre de jeunes sont devenus animateurs interculturels pour accompagner sur

le terrain à la fois les organisateurs de rencontres et les participants, des outils pour

l’acquisition linguistique pendant les échanges ont été développés, etc. Un dernier aspect

très important concerne l’animation des réseaux : « Les permanents pédagogiques »,

« Les correspondants académiques », « Les correspondants régionaux », « Les jeunes

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ambassadeurs », « Le réseau intégration et égalité des chances » … Ces réseaux sont

réunis régulièrement par l’OFAJ.

2.2. Point d’information sur la septième session du Conseil d’administration

Béatrice Angrand explique que les Secrétaires généraux font traditionnellement lors du

Conseil d’orientation un point d’information sur les discussions qui ont lieu dans le cadre

du Conseil d’administration et les décisions prises. Le Conseil d’administration s’est réuni

le 28 novembre 2011 à Berlin, en marge du premier Barcamp organisé par l’OFAJ. Il

s’agit ici d’un nouveau format de rencontre, un forum des jeunes qui allie la participation

spontanée et les nouveaux médias. Ce BarCamp portait sur le thème « Qu’est-ce que le

bonheur ? ». Le Conseil d’administration a adopté le plan d’action 2012 sans apporter

aucune modification au document élaboré par le Secrétariat général, en concertation

avec le Conseil d’orientation. Le Conseil d’administration a par ailleurs adopté le

budget 2012 sur la base de contributions gouvernementales qui restent fixes, donc un

vecteur de stabilité dans un contexte économique et financier actuellement très

mouvementé. Le Conseil d’administration a cependant pris connaissance des difficultés

de l’OFAJ pour répondre favorablement à la croissance de la demande et a aussi adopté

une Charte qui encadre le recours à certains financements complémentaires pour l’OFAJ,

autorisant l’institution à recourir à des fonds privés tout en réglementant cette possibilité.

Enfin, le Conseil d’administration a autorisé l’OFAJ à opérer certains travaux

d’aménagement sur son site parisien. Béatrice Angrand précise que le budget 2012 a été

construit sur la base d’une répartition des dépenses d’intervention entre les différents

secteurs de travail de l’OFAJ, selon un principe de proportionnalité, en fonction non

seulement du poids de chacun des secteurs mais aussi des cinq « Champs d’intervention

privilégiés » [présentés plus haut]. Il est enfin nécessaire, sur le plan financier,

que l’OFAJ assure aussi une continuité des projets entamés les années précédentes.

Commentaires / remarques / propositions

Jean Vintzel partage la satisfaction de voir la contribution des gouvernements

reconduite, mais constate qu’il s’agit d’une reconduction en Euros courants et non en

Euros constants. Cela signifie que l’OFAJ perd chaque année le montant de l’inflation, ce

qui représente sur les dix dernières années une amputation d‘environ un quart du

budget. Jean Vintzel souligne que le rôle du Conseil d’orientation est d’attirer l’attention

sur cet aspect.

Katja Sporbert rejoint Jean Vintzel sur ce point, il est important à ses yeux de

demander une réévaluation du budget afin de réduire le nombre de projets refusés par

l’OFAJ. L’un des principes du CNAJEP vise à renforcer le travail avec la jeunesse,

particulièrement en période de crise.

Ingo Weiss estime que le Conseil d’orientation doit être consulté sur des documents tels

que la charte « financement tiers » avant qu’ils ne soient soumis au Conseil

d’administration. L’expertise des membres du Conseil d’orientation peut être utile à

l’élaboration de ce type de documents.

Béatrice Angrand indique que le document a été mis à la disposition des membres

aujourd’hui.

Rolf Witte, Bundesvereinigung Kulturelle Kinder- und Jugendbildung e.V. (BKJ),

soumet une proposition de recommandation aux membres du Conseil d’orientation

[version originale en allemand]:

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Berlin, 20.06.2012

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Recommandation

Les membres du Conseil d’orientation de l’OFAJ ont pris connaissance avec grand intérêt

du rapport d’activités 2011 et des informations relatives au budget voté par le Conseil

d’administration pour l’année 2012.Le rapport d’activités 2011 indique clairement que,

dans presque tous les secteurs et programmes de l’OFAJ, le fort intérêt des jeunes et des

partenaires de la société civile pour la coopération franco-allemande (au niveau local,

régional et national), loin de s’essouffler, connaît une belle expansion, ce dont nous nous

réjouissons évidemment. De ce fait, le volume financier que représente l’ensemble des

demandes de subventions de rencontres adressées à l’OFAJ dépasse largement ce que

l’institution, au regard de ses capacités budgétaires actuelles, est en mesure de financer.

Au total, pour l’année 2011, l’OFAJ aurait pu injecter 3 millions € supplémentaires dans

des rencontres concrètes entre les deux pays impliquant des enfants, jeunes, jeunes

adultes et professionnels du secteur de la jeunesse, dans ses champs d’intervention

privilégiés déterminés par son plan d’orientation. En 2011, comme au cours des années

précédentes, de nombreux projets de partenariats franco-allemands, qu’ils soient de

nature privée ou institutionnelle, n’ont donc pu aboutir, en raison de l’impossibilité pour

l’OFAJ de les financer. La phase de préparation garantissant leur réussite n’a pu être

menée et les projets n’ont pu se traduire par un échange concret. Dans le même temps,

l’OFAJ a entrepris de nombreux efforts depuis sa dernière réforme structurelle, pour

limiter les frais d’administration et atteindre, sur la base de contributions

gouvernementales constantes toujours plus de bénéficiaires, donc de citoyens des deux

pays, et les faire participer à des programmes d’échange toujours aussi indispensables

aujourd’hui entre la France et l’Allemagne. Le succès est au rendez-vous : actuellement,

le nombre de participants annuel s’établit à près de 200 000. La réforme interne s’est

avéré une réussite, notamment par la concentration des actions sur certains champs

d’intervention privilégiés. Il s’agit désormais de placer enfin l’OFAJ et ses nombreux

partenaires dans les deux pays dans les meilleures dispositions possibles pour affronter

les réalités actuelles. Pour cela, les membres du Conseil d’orientation de l’OFAJ appellent

les gouvernements français et allemand à décider d’une augmentation substantielle des

contributions gouvernementales à partir de 2013, année du cinquantième anniversaire de

la création de l’institution. Le contexte économique est particulièrement difficile et, de ce

fait, le projet européen, si important pour nous tous, connaît une forme de crise

d’identité. Il est de plus en plus remis en question par les citoyens européens. Le

moment est justement venu pour la France et l’Allemagne d’envoyer un signal clair et

distinct à leurs citoyens et aux organisations de la société civile, en contribuant à

renforcer l’OFAJ et à développer les possibilités d’échanges : l’intégration européenne,

nécessaire et inévitable, ne se fait pas seulement par les décisions politiques, mais

chaque génération, par son vécu personnel, doit pouvoir s’impliquer dans ce vaste

processus. À cet égard, l’OFAJ, après cinquante années d’existence, en coopération avec

ses partenaires, a toujours un rôle essentiel à jouer. Afin de lui permettre de remplir

cette fonction de manière satisfaisante et durable, les gouvernements de nos deux pays

doivent mettre à sa disposition les moyens financiers nécessaires au bon exercice de sa

mission.

Florian Fangmann, Centre Français de Berlin, demande s’il faut indiquer une somme

précise concernant l’augmentation du budget demandée dans la recommandation.

Rolf Witte répond qu’en indiquant un montant précis, on s’expose au risque d’une

réponse négative justifiée par la trop grande importance de la somme demandée. La

recommandation vise essentiellement à appeler à une augmentation des contributions

gouvernementales. Les Secrétaires généraux seraient en mesure de préciser

ultérieurement les montants nécessaires, par exemple dans le cadre du Conseil

d‘administration. Le Conseil d’orientation n’est pas impliqué sur les décisions budgétaires,

il lui revient de signifier que, pour développer des projets de contenu, une augmentation

du budget global de l’OFAJ est nécessaire. Le montant de cette dernière pourra être

précisé après négociation entre les décideurs concernés.

7. Sitzung des Beirates des Deutsch-Französischen Jugendwerks 7ème session du Conseil d’orientation de l’Office franco-allemand pour la Jeunesse

Berlin, 20.06.2012

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Karine Brard-Guillet rappelle qu’Eva Sabine Kuntz, ancienne Secrétaire générale, avait

indiqué dans son rapport de fin de mandat, que des contacts avaient été pris par l’OFAJ

auprès des responsables politiques pour souligner les difficultés budgétaires de l’OFAJ.

Markus Ingenlath explique que les présidents français et allemand du groupe d’amitié

parlementaire France-Allemagne, Yves Bur, député à l’Assemblée nationale et Andreas

Schockenhoff, député au Bundestag, se sont prononcés en début d’année, à travers un

communiqué de presse, en faveur d’une augmentation du budget de l’OFAJ de l’ordre de

5 millions € par pays. Le sujet a été évoqué par les Secrétaires généraux dans le cadre

de différentes réunions institutionnelles et politiques avec des représentants

d’administrations, de cabinets de ministères français et allemands et d’élus, sans qu’une

somme précise ne soit systématiquement mentionnée.

Rolf Witte rappelle qu’au cours des trois dernières années, aucun signal fort n’a été

envoyé en ce sens par le Conseil d’orientation. Il relève aujourd’hui du rôle du Conseil

d’orientation d’émettre une telle recommandation.

Béatrice Angrand précise que le moment choisi pour émettre cette recommandation est

opportun – alors que les difficultés se font sentir depuis quelques années déjà, que le

fonds de roulement est épuisé et que les projets à l’occasion des cinquante ans de l’OFAJ

approchent – car l’OFAJ redoute que les porteurs de projets qui, depuis quelques années,

avaient retrouvé leur enthousiasme pour la coopération franco-allemande, ne se

découragent, sachant qu’un soutien financier de la part de l’OFAJ n’est pas ou très

difficilement envisageable, et renoncent à organiser des projets d’échange.

Jan Heinisch soutient la recommandation de Rolf Witte et précise que les membres du

Conseil d’orientation, en se reposant sur cette recommandation, pourront communiquer

sur le sujet dans leurs réseaux respectifs. Il ajoute que la recommandation pourrait être

diffusée sous la forme d’un communiqué de presse, qui permettrait d’obtenir des soutiens

supplémentaires en vue d’une augmentation du budget.

Markus Ingenlath remercie Rolf Witte pour son initiative et ajoute qu’un communiqué

de presse peut être publié rapidement.

Gabrielle Hein, Deutsche Welle, soutient la proposition de recommandation de Rolf

Witte et demande si l’OFAJ a développé une stratégie alternative - priorisation de son

action, changements structurels ou autre - pour 2013 en cas de non augmentation du

budget.

Markus Ingenlath explique que cette solution alternative sera abordée au point 4. De

manière générale, les Secrétaires généraux ne sont pas favorables à un changement de

fond sur le plan structurel à la veille de l’année franco-allemande 2013, si importante

pour l’OFAJ. Une réflexion a été engagée sur le financement des coûts supplémentaires

attendus en 2013.

Karine Brard-Guillet propose de procéder au vote de la proposition de recommandation

mais souligne que le texte, qui n’existe qu’en version allemande, peut poser problème.

Jean Vintzel remercie Rolf Witte pour son initiative et indique que la traduction orale de

la proposition de recommandation [réalisée par l’interprète sur place] lui suffit pour

prendre position sur le texte.

Philippe Meistermann, représentant de la jeunesse, ne s’estime pas en mesure de

voter la recommandation, qui peut nécessiter des changements du point de vue de la

forme ou du contenu.

7. Sitzung des Beirates des Deutsch-Französischen Jugendwerks 7ème session du Conseil d’orientation de l’Office franco-allemand pour la Jeunesse

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Karine Brard-Guillet propose de voter sur le principe d’une demande d’augmentation

du budget de l’OFAJ, puis dans un second temps sur la forme de la recommandation.

Rolf Witte s’excuse de ne pouvoir présenter qu’une version allemande du texte et

propose de voter pour ou contre la recommandation telle qu’elle existe, ou bien de

s’abstenir.

Viktoria Zettel, représentante de la jeunesse, plaide en faveur de la solution

préconisée par Karine Brard-Guillet : un premier vote sur le principe même d’une

augmentation, une discussion et un second vote en séance ou par procédure écrite sur le

texte même.

Ingo Weiss remercie Rolf Witte pour sa proposition de recommandation et propose de

voter le texte en allemand tel qu’il est présenté en séance. Une traduction pourra ensuite

être envoyée par mail aux membres français, qui pourront y apporter des modifications

s‘ils le souhaitent. Ingo Weiss invite à la prudence, indiquant que la recommandation doit

être transmise au Conseil d‘administration et le communiqué de presse se contenter

d’informer de manière générale de la décision des membres du Conseil d’orientation

d’appeler les gouvernements à une augmentation du budget de l’OFAJ.

Béatrice Angrand indique que la procédure sera respectée et que la recommandation

sera transmise au Conseil d’administration, présidé par les Ministres en charge de la

jeunesse.

Robert Valentin, Service culturel de l’Ambassade de France en Allemagne

[représentant Ministère de la Culture et de la Communication], indique qu’il

représente aujourd’hui Madame Brigitte Favarel , membre du Conseil d’orientation au

titre du Ministère de la Culture et de la Communication, qui s’excuse de ne pas être

présente et l’a chargé d’assurer tous les membres du Conseil d’orientation de l’intérêt

qu’elle porte aux actions de l’OFAJ, en particulier dans le domaine culturel. La question

qui se pose selon lui – compte tenu des incertitudes budgétaires connues de tous - est de

savoir si les efforts que fera le gouvernement français porteront uniquement sur le

cinquantième anniversaire ou sur une augmentation du budget général de l’OFAJ qui

s’inscrirait dans la durée. Selon Robert Valentin, on s’orienterait plutôt, compte tenu du

contexte budgétaire, vers des transferts de budget visant à financer les opérations

prévues pour le cinquantenaire. Ne connaissant pas la position de Brigitte Favarel sur

cette question, Robert Valentin s’abstiendra de voter.

Karine Brard-Guillet précise que le contexte budgétaire est connu et qu’il est question,

dans la recommandation proposée, d’une augmentation de la base budgétaire de l’OFAJ

sur le long terme.

Jean Vintzel ajoute que le point 3 apportera un éclairage sur le financement possible du

cinquantième anniversaire du Traité de l’Elysée et de la création de l’OFAJ. Il existe selon

lui deux situations. Il peut y avoir un abondement de crédits permettant de réaliser tout

ou partie de ces manifestations exceptionnelles, donc aucune ponction importante sur le

budget de fonctionnement classique d’intervention. La proposition de recommandation de

Rolf Witte reste pertinente dans une telle situation. Comme il demeure une incertitude

aujourd’hui - voire l’impossibilité - d’obtenir un abondement significatif pour les

manifestations du cinquantième anniversaire, ces crédits devront-ils éventuellement être

prélevés sur le budget d’intervention annuel, au risque de devoir différer ou annuler un

certain nombre de manifestations ? Un choix politique ou financier devra être fait dans ce

cadre là. La proposition de Rolf Witte reste valable dans une telle situation également.

7. Sitzung des Beirates des Deutsch-Französischen Jugendwerks 7ème session du Conseil d’orientation de l’Office franco-allemand pour la Jeunesse

Berlin, 20.06.2012

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Markus Ingenlath explique que l’OFAJ a envisagé différents scenarii financiers pour les

manifestations exceptionnelles dans le cadre du cinquantième anniversaire, comme celle

qui sera organisée par l’OFAJ à Berlin autour du 22 janvier, en marge de la rencontre

entre les deux parlements nationaux et du Conseil des ministres franco-allemands. Deux

projets, l’un plus modeste, l’autre plus ambitieux, sont ainsi envisageables à cette

occasion. Des crédits supplémentaires sont nécessaires pour financer par exemple les

actions dans le cadre de l’appel à projets « cinquante ans, cinquante projets », qui seront

sinon financées sur le budget classique de l’OFAJ. Markus Ingenlath ajoute que les

projets autour des cinquante ans impliqueront nécessairement un coût supplémentaire.

Jan Heinisch demande s’il est possible d’obtenir des informations concernant les

manifestations autour des cinquante ans, menées par les seuls gouvernements et

n’impliquant pas l’OFAJ car ne s’inscrivant pas nécessairement dans le domaine de la

jeunesse.

Ingo Weiss rappelle que la proposition de recommandation de Rolf Witte n’a pas été

soumise au vote de l’assemblée.

Jörg Kutzim, EADS, indique qu’il est préférable pour l’OFAJ, sur un plan financier, de

réfléchir sur du long terme et de pas se focaliser sur une subvention exceptionnelle

uniquement destinée aux cinquante ans. L’OFAJ doit continuer à soutenir des projets

durables.

Karine Brard-Guillet explique que le texte de la recommandation proposé par Rolf

WItte sera envoyé dans les deux langues à l’ensemble de membres présents après la

session, qui devront faire part rapidement de leurs éventuelles remarques. Elle ajoute

qu’il s’agit d’un avis ou d’une recommandation du Conseil d’orientation, qui sera adressée

au Conseil d’administration, et précise que cet avis ou recommandation ne sera pas

communiqué(e) à la presse sous cette forme.

Yann Dyèvre, Direction de la Jeunesse, de l’Education populaire et de la vie

associative (DJEPVA), précise que le Conseil d’orientation n’a pas d’autre marge de

manœuvre que de correspondre avec le Conseil d’Administration et que cette instance

n’est pas en mesure de produire des communiqués de presse. Les textes officiels le

prévoient ainsi.

Karine Brard-Guillet confirme que la recommandation sera exclusivement transmise au

Conseil d’administration.

Ingo Weiss indique que la procédure veut que la recommandation du Conseil

d’orientation soit communiquée aux Ministres en charge de la Jeunesse, dans leur

fonction de Président(e)s du Conseil d’administration de l’OFAJ, par l’intermédiaire du

Secrétariat général. Ingo Weiss ajoute que sur le principe, tous les membres du Conseil

d’orientation sont d’accord selon lui pour dire que l’augmentation du budget de l’OFAJ est

une bonne chose. La question de la faisabilité de cette augmentation en est une autre.

Les membres du Conseil d’orientation sont selon lui en droit et en accord avec leur rôle

s’ils communiquent vers l’extérieur la décision prise aujourd’hui en séance. Si les

sessions du Conseil d’orientation sont confidentielles, les résultats de ces réunions

peuvent selon lui être communiqués publiquement. Les membres du Conseil d’orientation

sont bien eux-mêmes informés des décisions prises lors des sessions du Conseil

d’administration.

Yann Dyèvre répond qu’il lui semble délicat de communiquer « à titre individuel » au

nom d’une instance comme le Conseil d’orientation qui, elle, n’a pas vocation à

communiquer.

7. Sitzung des Beirates des Deutsch-Französischen Jugendwerks 7ème session du Conseil d’orientation de l’Office franco-allemand pour la Jeunesse

Berlin, 20.06.2012

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Karine Brard-Guillet demande quels sont les moyens de maximiser les chances

d’obtenir une augmentation budgétaire pour l’OFAJ.

Ingo Weiss explique qu’il doit être en mesure de communiquer les résultats de la

session en interne, dans sa fédération, pour inviter les partenaires du sport à économiser

leurs moyens si l’OFAJ ne s’annonce pas en mesure de financer tous les projets en raison

des coûts supplémentaires entraînés par les cinquante ans. En tant que porteur de projet

et membre du Présidium du Comité olympique allemand (DOSB), Ingo Weiss indique qu’il

doit être en mesure de livrer des explications à l’opinion publique et de dire qu’il s’est

engagé en faveur d’une augmentation budgétaire.

Katja Sporbert ajoute que l’information sera communiquée en interne au sein du

CNAJEP, comme cela se fait habituellement.

Jan Heinisch indique que le Deustcher Bundejugendring procède de la même manière et

que la dernière résolution prise en commun par les partenaires français et allemands a

été diffusée. Il ajoute que les informations relatives au budget sont en général

communiquées aux Parlements nationaux [Assemblée nationale et Bundestag], puisqu’il

s’agit de leur domaine de responsabilité, plutôt qu’aux ministères.

Les membres du Conseil d’orientation votent la recommandation proposée par

Rolf Witte, adoptée à une forte majorité (19 votes pour et 4 abstentions, sur 23

membres présents), à l’attention du Conseil d’administration.

POINT 3.1. Etat d'avancement de l’année en cours

Markus Ingenlath indique que le bilan donne une vue d’ensemble des différents

programmes de l’OFAJ. Les champs d’intervention privilégiés définis par le Conseil

d'orientation et le Conseil d’administration y tiennent une place prépondérante. Ils

traduisent en effet l’ambition de l’OFAJ de jouer un rôle pionnier dans les différents

champs du travail transnational en direction des jeunes. Entretenir un contact étroit avec

les partenaires reste une priorité, que ce soit au niveau institutionnel ou par des

discussions avec les permanents pédagogiques ou les animateurs de rencontres de

jeunes.

M. Ingenlath cite plusieurs projets phares des différents bureaux, en particulier :

- La Journée franco-allemande du 22 janvier, lors de laquelle de nombreuses

activités sont organisées.

- La Journée Découverte (voir plus bas)

- La coopération interrégionale, illustrée par les Entretiens de Malbrouck /

Malbrucker Gespräche, auxquels a été adjointe une section jeunesse.

- Le volontariat franco-allemand

- Le projet Clichy-sous-Bois/Neukölln, qui depuis plusieurs années recense les

bonnes pratiques dans le domaine de l’intégration des jeunes issus de

l’immigration en France et en Allemagne.

- Le BarCamp franco-allemand, qui répond de manière innovante à la volonté de

l’Agenda 2020 de mettre en place un Parlement franco-allemand des jeunes ; les

résultats des deux BarCamps organisés en novembre 2011 à Berlin et en avril

2012 à Paris encouragent l’OFAJ à continuer de développer ce format pour les

échanges futurs.

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Berlin, 20.06.2012

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Markus Ingenlath donne la parole aux chefs de bureaux pour qu’ils présentent le champ

de leurs travaux et leurs priorités respectives en 2012.

Sylvain Thollon indique que le principal chantier concerne la mise en place du logiciel

de saisie des demandes de subvention en ligne. Ce système doit permettre de :

1. produire des statistiques en temps réel.

2. fournir rapidement aux partenaires et aux centrales des informations sur leur

situation financière pour qu'ils puissent mobiliser tout aussi rapidement leurs

ressources financières.

3. simplifier le travail administratif des équipes de l'OFAJ et des partenaires.

Le Bureau I supervise également la rénovation du siège de l'OFAJ, à Paris. Le Conseil

d'administration a accordé un budget de 115 000 euros pour ces travaux. Ceux-ci, qui

nécessitent également, pour une part, l'accord du copropriétaire du bâtiment, le Fonds de

Coopération de la Jeunesse et de l’Education Populaire (FONJEP), ont débuté cette année.

L'OFAJ poursuit ses efforts pour maîtriser autant que possible les frais administratifs en

2012, une tâche ardue en raison de la multiplicité de ses champs d'action.

Regine Dittmar souligne que le grand nombre d'échanges rend aujourd'hui complexe le

travail de son équipe. A l’OFAJ, on accorde en effet beaucoup d'importance au contact et

à la communication avec les partenaires. Des données chiffrées relatives aux projets

qu'elle souhaite exposer se trouvent en page 7 du bilan intermédiaire, étant précisé que

ces chiffres datent du début de l'année et ont légèrement progressé depuis. Les projets

suivants illustrent bien le travail du Bureau II au cours des douze derniers mois :

La conférence des jumelages à Merville-Franceville, autour du thème « Les

nouveaux médias dans les jumelages ». Les comités de jumelage avaient fait part

de la nécessité de travailler avec les nouveaux médias et de les intégrer aux

échanges franco-allemands. La mise en réseau de partenaires différents issus de

ces comités, en particulier de jeunes représentants, a également constitué un

élément important. Le bilan global de la conférence est très positif.

Le programme de volontaires lors de la Coupe du Monde de Football Féminin en

Allemagne a permis de combiner engagement sportif et volontariat, une

association qui connaît un grand succès auprès des jeunes.

La Journée Découverte, organisée avec succès depuis de nombreuses années,

permet aux jeunes en même temps qu'à l'OFAJ de nouer des relations avec le

monde professionnel et les entreprises. Cette année, 4 000 élèves y ont participé.

Le Réseau des projets scolaires franco-allemands permet à l'OFAJ de

subventionner des échanges scolaires thématiques et contribue à développer la

qualité des programmes d'échange scolaire.

Karl Boudjema énumère les principales évolutions de l'année 2011/2012 dans le

domaine d’action de son bureau :

La convention avec la Deutscher Handwerkskammertag et les Chambres de

métiers et de l’artisanat : un an après sa signature, on note une progression

significative du nombre d'apprentis ayant pris part à un programme de mobilité.

Des négociations sont en cours avec la région Île-de-France en vue de la mise en

place d'un cofinancement de programmes pour les jeunes avec moins

d'opportunités. L'objectif est de signer une nouvelle convention en septembre,

avant d'étendre cette coopération à d'autres régions.

Pour optimiser la mobilisation des moyens financiers et des personnels, le Bureau

III a défini en 2011 des critères d'évaluation des différents programmes. Depuis

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Berlin, 20.06.2012

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cette année, ces critères sont utilisés pour allouer les subventions aux rencontres

de groupes ainsi que les bourses individuelles. Ce système est avant tout destiné

à assurer une répartition équilibrée des fonds.

Le Volontariat franco-allemand connaît une progression très encourageante grâce

à la coopération avec les partenaires du monde associatif ainsi qu'avec le

Ministère fédéral de la Famille, des Personnes âgées, de la Femme et de la

Jeunesse (BMFSFJ). M. Boudjema tient à remercier tout particulièrement M.

Viering, qui a fortement contribué à l'intégration du Volontariat dans les systèmes

français et allemand. La coopération avec le Bureau II « Echanges scolaires et

extrascolaires » ainsi que l'engagement de l'Institut Français, de l'Ambassade

française et du Pädagogischer Austauschdienst ont permis d'élargir le Volontariat

aux établissements scolaires. Cette formule fait l'objet, dans un premier temps,

d'une expérimentation au cours d’une phase pilote.

La création du Statut franco-allemand du stagiaire avance bien et le programme

devrait être lancé en 2013.

Elisabeth Berger explique que son bureau pilote une trentaine de projets importants

dans le domaine de la pédagogie, de la formation linguistique et de la recherche. Le

Bureau IV est chargé de contrôler, en lien avec les organisations partenaires françaises

et allemandes, la qualité des échanges transnationaux de jeunes, d'accompagner les

projets et de les suivre sur la durée. Chaque projet se trouve à un stade d'avancement

différent. Mme Berger met en particulier l'accent sur :

La certification : en coopération avec ses partenaires, l'OFAJ a défini un tronc

commun pour les formations interculturelles. Il est complété par un entretien à

l'issue de la rencontre, les participants recevant un certificat d'animateur de

rencontres lorsque l’organisation formatrice respecte les critères de qualité.

L'OFAJ peut ainsi proposer une base de données recensant quelque

300 animateurs qualifiés, qui a été consultée par plus de 75 organisations en

l'espace de deux mois.

Harald Schmidt présente quelques-unes des principales réalisations de son bureau :

La nouvelle charte graphique et le nouveau logo ont été très bien accueillis par les

partenaires comme par les médias.

La nouvelle formule de la Lettre d'info donne un aperçu des activités de

l'ensemble des bureaux ainsi qu'une vue d'ensemble des partenaires.

La revue de presse semestrielle fait apparaître l'écho que rencontre dans les

médias le travail de l'OFAJ.

Du 29 juin au 1er juillet se déroulera une Rencontre des réseaux, impliquant tous

les bureaux, qui aura pour thèmes principaux les médias sociaux et la préparation des

50 ans de l'OFAJ.

Le 21 juin, une Fête de la Musique s'est tenue à l'InfoCafé, dans les locaux

berlinois de l'OFAJ ; cette soirée annuelle à l'OFAJ est devenue une institution au sein de

la communauté francophone de Berlin.

Les membres du Conseil d’orientation prennent connaissance des bilans de

l’année en cours.

7. Sitzung des Beirates des Deutsch-Französischen Jugendwerks 7ème session du Conseil d’orientation de l’Office franco-allemand pour la Jeunesse

Berlin, 20.06.2012

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POINT 3.2. 50 ans du Traité de l’Elysée, 50 ans de l’OFAJ : premières

orientations

Jan Heinisch demande des précisions sur le financement des projets et des célébrations

prévus ainsi que sur le programme du jubilé.

Béatrice Angrand souligne que le document a été élaboré de manière conjointe par les

bureaux et les Secrétaires généraux. Le Conseil d'orientation y a également contribué par

ses remarques et suggestions lors de la session 2011. Les gouvernements français et

allemand ont souhaité consacrer ce jubilé à la jeunesse et donc à l’avenir des deux pays.

Le nouveau gouvernement français a lui aussi clairement confirmé partager cette vision.

Pour l’OFAJ, cette célébration est une occasion précieuse d’accroître la visibilité de ses

activités et de ses programmes, y compris pour des publics restés jusque là à l’écart de

la coopération franco-allemande. Comme le montre le document, le slogan « Se

souvenir, célébrer, construire l’avenir » englobe les messages suivants :

1. Une expérience franco-allemande constitue un plus dans un parcours personnel et

professionnel ; la discussion d’hier [au cours du dîner-débat] a bien fait apparaître

la valeur ajoutée qu’apporte la participation à un programme d’échange franco-

allemand.

2. La coopération franco-allemande représente une source d’inspiration pour d’autres

régions et pays du monde (exemple de la réconciliation dans les Balkans).

3. La coopération franco-allemande est un héritage précieux qui doit être conservé,

entretenu, prolongé et développé. Les discussions actuelles en Europe révèlent

bien les attentes que même des pays tiers ont vis-à-vis de la coopération franco-

allemande.

Pour faire passer ces messages et mettre en œuvre les projets correspondants, qui ne se

dérouleront pas exclusivement à Paris et à Berlin, l’OFAJ a besoin de la coopération

active et de l’implication de jeunes ainsi que de celles de ses partenaires dans les Länder,

les régions et les pays tiers.

Markus Ingenlath expose les moments forts de l’année franco-allemande, qui débutera

dès le 8 juillet par la rencontre de la chancelière allemande et du président français à

l’occasion des 50 ans de la réconciliation franco-allemande à Reims. Pour l’OFAJ, l’année

sera marquée par trois événements majeurs :

1. Le 50e anniversaire du discours du général de Gaulle à la jeunesse allemande

Cet instant historique majeur sera célébré en Allemagne par deux événements.

- Le 9 septembre, jour anniversaire du discours, Annegret Kramp-Karrenbauer,

Plénipotentiaire de la République fédérale d’Allemagne chargée de la coopération

culturelle et Ministre-présidente de la Sarre, invitera près de 500 jeunes à assister

à la première mondiale d’une performance du groupe DIE REDNER au Théâtre

National de la Sarre à Sarrebruck. DIE REDNER proposeront une performance sur

la base du discours du général de Gaulle.

- Le 22 septembre, le discours du général de Gaulle sera commémoré au château

de Ludwisgbourg. L’OFAJ sera présent avec un stand d’information tenu par des

jeunes et par une contribution au programme culturel. Il soutient par ailleurs

l’Institut franco-allemand de Ludwigsburg (DFI) en s’associant au un programme

de la ville, A nous l’Europe.

2. La Journée franco-allemande, le 22 janvier à Berlin

7. Sitzung des Beirates des Deutsch-Französischen Jugendwerks 7ème session du Conseil d’orientation de l’Office franco-allemand pour la Jeunesse

Berlin, 20.06.2012

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Ce jour-là, une invitation réciproque réunira le Bundestag et l’Assemblée

nationale. L’OFAJ a été chargé, comme il y a dix ans, de mettre en place un

parlement des jeunes, dont les membres formuleront des propositions à l’adresse

des gouvernements et parlements français et allemands. Il prendra

vraisemblablement la forme d’un BarCamp pour permettre aux jeunes de

participer et d’interagir au maximum et afin de toucher le plus grand nombre de

jeunes possible. Sous réserve de disposer de moyens financiers et de ressources

en personnel suffisants, une grande fête de clôture pourra être organisée. Si les

moyens s'avèrent insuffisants, elle sera remplacée par une réception de moins

grande ampleur.

3. La célébration des 50 ans de l’OFAJ, le 5 juillet 2013

Ces festivités se dérouleront à Paris car l’Allemagne accueille déjà les autres

événements. L’OFAJ souhaite impliquer et faire participer à l’organisation de son

anniversaire le plus d’organisations partenaires et de jeunes possible. C’est

pourquoi il a lancé l’appel à candidatures « 50 ans – 50 projets ». Les projets

sélectionnés, c’est-à-dire les projets phares de l’OFAJ et de ses partenaires,

bénéficieront d’une visibilité accrue grâce à leur mise en ligne sur une plate-forme

interactive. Enfin, une Journée d’action est prévue qui permettra, le même jour, à

des projets franco-allemands, provenant de toutes les régions de France et

d’Allemagne, d’être dévoilés de manière simultanée. L’OFAJ s’associe également à

d’autres organisations et projets, par exemple des concerts programmés en

commun avec le Goethe Institut et l’Institut Français. La coordination des projets

en lien avec le jubilé est assurée par Mme Chloé Berthon. Rattachée au

Secrétariat général, elle assure la programmation et la mise en œuvre des

diverses activités en étroite coopération avec l’ensemble des bureaux.

Pour fêter le jubilé comme il se doit et mener à bien les projets programmés, il serait

souhaitable de disposer de moyens supplémentaires. Les célébrations permettront

d’intéresser de nouveaux jeunes à la coopération franco-allemande ; elles contribueront

ainsi au passage de relais vers les nouvelles générations, et éviteront que les relations

franco-allemandes ne restent confinées à un cercle étroit. Les moyens dont dispose

l’OFAJ à ce jour ne lui permettront pas de toucher un nombre de jeunes plus important

encore, issus des milieux sociaux et des zones géographiques les plus divers.

Commentaires / remarques / propositions

Jan Heinisch propose de mener la discussion en trois temps : questions financières,

contenu du programme et enfin mise en œuvre et implication des partenaires.

- Questions financières

Jan Heinisch demande qui assure le financement des festivités pour le 50e anniversaire

du Traité de l’Elysée ne concernant pas la jeunesse (ministère des Affaires étrangères

allemand, organisations tiers ?) et qui, à l’heure actuelle, investit de l’argent dans le

jubilé.

Jörg Kutzim, M. Weiss, M. Vintzel et M. Philippe Meistermann soulignent que la

mission principale de l’OFAJ reste d’inciter les jeunes à s’engager de manière durable

pour l’amitié franco-allemande. Les festivités ne doivent pas devenir une fin en soi. Tant

qu’il n’est pas assuré de disposer de moyens financiers suffisants, l’OFAJ devrait rester

prudent et s’attacher à définir des dates butoirs d’obtention des budgets pour la

programmation des activités. L’OFAJ ne devrait pas réduire encore les fonds consacrés

aux programmes, sous peine d’adresser un signal négatif à ses partenaires. Au nom de la

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Berlin, 20.06.2012

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continuité de l’action de l’OFAJ, M. Kutzim, M. Weiss, M. Vintzel et M. Meistermann

appellent les représentants politiques à dégager des moyens supplémentaires pour

financer les événements programmés.

Markus Ingenlath explique que le financement des « 50 ans du Traité de l’Elysée » est

placé essentiellement sous la responsabilité du des Affaires étrangères allemand. Celui-ci

a, en lien avec le Quai d’Orsay, développé un label et un logo. Toutes les activités se

rapportant au jubilé seront centralisées sur une page Internet. Les deux ministères ne se

perçoivent pas en premier ressort comme des pourvoyeurs de fonds mais s’inscrivent

plutôt dans une démarche de recensement et d'exposition des propositions et des idées.

Florian Fangmann explique que Paris et Berlin célèbrent cette année les 25 ans de leur

jumelage. Au début de la programmation des festivités, la situation était comparable, les

deux municipalités ayant créé un logo et une plate-forme Internet, mais sans disposer de

moyens financiers supplémentaires pour de nouveaux projets. L’OFAJ, en subventionnant

de nombreux événements, a joué un rôle précieux. En outre, plusieurs projets ont été

présentés à des représentants du monde industriel et économique français et allemands

à des fins de sponsoring. Le secteur privé a ainsi joué un rôle déterminant dans la mise

en œuvre des projets. Peut-être cette option pourrait-elle être envisagée pour les actions

de l’OFAJ à l’occasion des 50 ans.

Jan Heinisch met en garde contre la tentation de déléguer au secteur privé des missions

publiques importantes. Il plaide pour la solution suivante : lorsque l’Etat met une somme

donnée à disposition des organisateurs, des sponsors s’engagent de leur côté à verser

une somme équivalente, ou vice-versa. On double ainsi les fonds récoltés tout en faisant

jouer les deux leviers de financement.

Béatrice Angrand acquiesce. En effet, compte tenu de la crise économique et financière

actuelle, il faut aussi rester réaliste quant aux perspectives de sponsoring par le secteur

privé.

- Contenu du programme

Jan Heinisch propose de mettre en place des randonnées de jeunes Français et

Allemands dans leurs régions respectives, avant une présentation des résultats de ces

marches le 5 juillet. 50 ans après la signature du Traité de l’Elysée, ce projet

concrétiserait ainsi « la plus pacifique des migrations des peuples » saluée en son temps

par Joseph Rovan. Des jeunes des deux pays se mettraient en marche et se

rencontreraient pour montrer à leur voisin comment ils perçoivent leur pays. Des ateliers

permettraient aux participants d’exposer l’image qu’ils avaient de leur voisin avant la

rencontre et celles qu’ils en auraient après. Ce projet pourrait avoir pour slogan

« Frankreich bewegt sich-mich-dich ». Les jeunes auraient pour tâche de recenser dans

l’ensemble de leurs pays ce qui constitue la France et l’Allemagne, d’en faire la synthèse

et d’en dégager une image commune, qu’ils présenteraient lors d’une discussion avec des

personnalités.

Ingo Weiss salue cette idée, mais souligne qu’elle pourrait être difficile à mettre en

œuvre. Il n’est plus vraiment temps de proposer de nouvelles idées, le Conseil

d’administration de l’OFAJ a déjà presque entièrement fixé le programme de l’année du

jubilé. Seuls des compléments peuvent encore être apportés. Il s’agit maintenant de

développer et de mettre en œuvre les propositions existantes et déjà retenues.

Jan Heinisch répond que lors de sa 6e session, en juin 2011, le Conseil d'orientation

avait convenu d’être associé à l’élaboration des projets et de formuler des propositions.

Malheureusement, aucun groupe de travail n’a été mis en place à cette fin. Les

partenaires ne doivent maintenant pas être soumis à des sollicitations trop importantes,

7. Sitzung des Beirates des Deutsch-Französischen Jugendwerks 7ème session du Conseil d’orientation de l’Office franco-allemand pour la Jeunesse

Berlin, 20.06.2012

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le temps étant compté. Les festivités ne doivent pas être un but en soi, l’essentiel reste

la diffusion d’un message, qui doit, encore une fois, être formulé en amont des festivités.

Si leurs suggestions et propositions sont nécessaires à ce niveau-là, les partenaires

doivent y être associés rapidement.

Béatrice Angrand précise que ce sont les premières orientations qui apparaissent dans

le document. Le Conseil d’administration n’a pas encore pris de décisions relatives aux

détails du programme. L’appel à candidatures « 50 ans – 50 projets », de même que la

« Journée d’action », offrent aux partenaires la possibilité de contribuer très

concrètement, sur le terrain, à l’organisation des festivités et de renforcer la visibilité de

la coopération franco-allemande. L’OFAJ propose au Conseil d'orientation de nommer

deux de ses membres qui participeront aux sessions du groupe de travail interne sur les

50 ans de l’OFAJ et conseilleront l’OFAJ dans ses décisions.

Markus Ingenlath ajoute que les projets, à l’exception des grands événements déjà

évoqués, peuvent être programmés de manière flexible, en particulier en fonction de la

situation financière. Pour l’ensemble de la programmation, l’accent reste mis sur l’avenir

des relations franco-allemandes en Europe.

Yves Bertoncini / Notre Europe souligne que dans le cadre des 50 ans de l’OFAJ,

l’essentiel est de mettre en évidence et de rendre visible l’importance et la valeur ajoutée

de son activité. Des études concrètes, contenant des chiffres et des données statistiques,

comme l’OFAJ en a déjà fait paraître dans une publication, trouveraient ici toute leur

place. Présentées dans un documentaire produit en coopération avec ARTE, elles

pourraient constituer un message efficace et aisé à véhiculer.

Karine Brard-Guillet indique que la valeur ajoutée et l’employabilité accrue qu’apporte

aux jeunes la participation aux programmes de l’OFAJ sont des éléments importants pour

les activités et la communication lors de l’année de jubilé. Ils pourraient attirer l’attention

de publics restés jusque là à l’écart du franco-allemand et gagner de nouveaux jeunes à

la coopération transnationale.

- Mise en œuvre et implication des partenaires

Katja Sporbert demande comment se produira concrètement l’implication des

partenaires dans le jubilé. Il faudrait sensibiliser les réseaux à cette question.

Klervi Dalibot / Représentante des jeunes demande quels seront les critères de

sélection des 50 projets et si le coût d’un projet pèsera ou non dans la procédure de

sélection, autrement dit si les projets les moins coûteux ou ceux bénéficiant d’un

cofinancement seront privilégiés.

Markus Ingenlath répond que la célébration des 50 ans sera préparée en étroite

coopération avec les partenaires. Du 29 juin au 1er juillet, une grande Rencontre des

réseaux réunira à Francfort-sur-le-Main près de 180 partenaires. L’appel à candidatures

« 50 ans – 50 projets » y sera entre autres présenté. L'objectif de ce dernier est

d’amener des jeunes à participer de manière active à la conception, à la mise en œuvre

et à l’évaluation des projets. Les projets devront réserver aux jeunes une place centrale :

tel sera le critère principal lors de la sélection. Il s’agit aussi d’amener les partenaires à

développer des formats innovants, de manière à réfléchir à ce qui sera essentiel pour la

coopération transnationale dans les années et les décennies à venir, compte tenu de

l’évolution de nos sociétés. L’accent est mis clairement sur l’avenir des relations franco-

allemandes en Europe. L’OFAJ versera aux projets sélectionnés une subvention

exceptionnelle et leur apportera un soutien en matière de communication. Ils

bénéficieront d’une visibilité particulière grâce à la plate-forme en ligne interactive.

7. Sitzung des Beirates des Deutsch-Französischen Jugendwerks 7ème session du Conseil d’orientation de l’Office franco-allemand pour la Jeunesse

Berlin, 20.06.2012

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Béatrice Angrand confirme que le coût des projets constituera un critère de sélection

important. Les projets cofinancés bénéficieront d’une attention particulière. S’il devrait

s’agir d’un critère important, elle rappelle que ce ne sera pas le seul.

Jan Heinisch soutient la proposition des Secrétaires généraux d'associer deux membres

du Conseil d'orientation, un Français et un Allemand, au groupe de travail interne sur les

50 ans de l’OFAJ. Ils prendront part aux réunions du groupe et lui communiqueront les

suggestions, idées et propositions du Conseil d'orientation.

Florian Fangmann et M. Philippe Meistermann sont disposés à participer au groupe

de travail en tant que représentants du Conseil d'orientation.

Le Conseil d’orientation sera représenté par deux de ses membres (Florian

Fangmann et Philippe Meistermann) au sein du groupe de travail interne de

l’OFAJ sur les 50 ans du Traité de l’Elysée et de l’OFAJ.

Point 4.1. Plan d’action 2013

Karine Brard-Guillet introduit ce point de l’ordre du jour en précisant que cette année,

le Conseil d'orientation se voit présenter un plan d’action pour 2013 mais pas de projet

de rapport d’orientation en raison de la nouvelle composition du Conseil d'orientation. Il

serait en effet difficile pour les nouveaux membres d'émettre des conseils relatifs aux

orientations pour les trois ans à venir. Les co-présidents de la mandature précédente,

Mme Brard-Guillet et M. Heinisch, ont ainsi décidé, lors des sessions préparatoires avec

les Secrétaires généraux, de ne pas présenter de rapport d’orientation cette année. Un

projet de rapport d’orientation 2014-2016 sera présenté au Conseil d'orientation lors de

sa 8e session, à Paris, en 2013. Par conséquent, le projet de plan d’action 2013 présenté

aujourd'hui revêt une importance particulière.

Markus Ingenlath explique que le plan d’action est le résultat des réunions bilan entre

les chefs de bureaux et les Secrétaires généraux. Les discussions se sont concentrées sur

les moyens de mieux définir les missions et les programmes existants et d’établir des

priorités. Quatre lignes directrices ont ainsi été fixées, que les programmes devront

suivre à l’avenir :

1. Faire participer la jeunesse

2. Garantir l’impact chez les participants

3. Optimiser le principe de subsidiarité

4. Participer au débat public en France et en Allemagne

Ingo Weiss salue ces quatre lignes directrices et assure l’OFAJ de son soutien pour leur

mise en œuvre. Le projet de plan d’action lui apparaît globalement très bon. M. Weiss

fera part à l’OFAJ dans une note écrite de quelques observations mineures, par exemple

au sujet de la subvention exceptionnelle, évoquée en page 9, pour les jeunes faisant

particulièrement œuvre de participation. M. Weiss n’est pas convaincu de la pertinence

de cette incitation financière. La participation doit être automatique et spontanée.

L’engagement ne doit pas être déclenché par la perspective d’une subvention.

Béatrice Angrand explique que la subvention sera versée à l’organisation partenaire et

non directement aux jeunes. Par ailleurs, les lignes directrices mises en avant dans le

plan d’action permettront à l’OFAJ de distinguer de manière encore plus ciblée quelques

projets de grande qualité, ce qui n’a rien d’aisé dans le contexte financier actuel.

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Berlin, 20.06.2012

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Rolf Witte approuve la stratégie de l’OFAJ de ne pas présenter de rapport d’orientation

triennal et de se contenter d’un plan d’action annuel pour l’année du jubilé. Il approuve

tout particulièrement le souhait de rendre plus visible que les années précédentes le

concept « Partenaire de l’OFAJ ». M. Witte salue également la volonté de l’OFAJ d’évaluer

les programmes et les projets. Il commente les points suivants :

1. On relève une erreur de frappe en page 2 : les champs d’intervention privilégiés

ne courent pas de 2012 à 2014 mais de 2010 à 2012.

2. Dans les orientations pour 2014, en page 3, il manque, pour suivre la logique de

la page précédente, un point relatif à la prise en compte des évaluations. Le plan

d’action devrait indiquer explicitement que les enseignements des rapports

d’évaluation annoncés seront tirés et pris en compte dans la planification

ultérieure des programmes.

3. M. Witte exprime des réserves en ce qui concerne le champ « tester de nouvelles

approches pour l’évaluation » (page 14). Si, comme le prévoit le plan d’action, un

groupe de travail réunissant des professionnels et des chercheurs et ayant pour

thème l’évaluation des rencontres de jeunes est créé, cela remettrait en question

le projet d’évaluation lancé voilà plusieurs années. La différence entre le groupe

de travail existant et un éventuel nouveau groupe de travail doit apparaître plus

clairement.

4. M. Witte ne voit pas l’intérêt du point « Projet de recherche et d’évaluation sur les

effets des échanges scolaires » dans la mesure où des recherches et des bilans

sur les échanges scolaires existent depuis plusieurs années.

5. En page 16, il est indiqué que l’OFAJ entend s’autoriser à exiger le

remboursement partiel ou intégral de ses subventions lorsque le logo de l’OFAJ et

son soutien financier ne sont pas mentionnés sur tous les documents. Cette

formulation donne une impression d’arbitraire et ne peut être conservée telle

quelle. Il faut définir clairement ce que signifie « mentionner le logo » et quelle

proportion de la subvention l’organisation partenaire pourra être amenée à

rembourser. M. Witte partage totalement le point de vue de l’OFAJ, mais demande

que le paragraphe soit rédigé de manière plus précise. La formulation actuelle

poserait de grandes difficultés aux centrales et aux porteurs de projets.

6. L’ouverture du volontariat franco-allemand aux universités appelle également à

des réserves, si le concept n’est pas défini avec précision. Une frontière claire doit

être maintenue entre stage, séjour à l’étranger et volontariat. M. Witte se

demande si cette proposition n’amène pas l’OFAJ à s’éloigner par trop de l'idée de

base du volontariat.

Gabriele Hein estime que les objectifs et priorités ont été dans l'ensemble très bien

définis et vont dans le sens d’une programmation à long terme. Elle salue la diversité et

l’ambition des projets envisagés et de leur contenu. Elle est dans l’ensemble très

impressionnée par les propositions et a toute confiance dans l’expertise des

professionnels de l’OFAJ pour mettre en œuvre les projets.

Jan Heinisch juge les priorités du plan d’action très bonnes, mais observe que certains

points, tels qu’« Optimiser le principe de subsidiarité », restent à expliciter et à rendre

plus concrets pour les partenaires. Il serait souhaitable d’engager un dialogue étroit avec

ces derniers autour de ce thème.

Béatrice Angrand remercie le Conseil d'orientation pour son regard encourageant sur le

projet de plan d’action 2013, auquel tous les bureaux ont contribué. Le point « Optimiser

le principe de subsidiarité » a pour objectif de renforcer au maximum la solidarité vis-à-

vis des partenaires, de simplifier ou de formaliser la coopération avec eux, par exemple

par le biais de conventions, ou encore de leur conférer certaines prérogatives. Mme

Angrand rappelle que l’OFAJ est déjà très attaché à la valorisation de ses partenaires.

Mais si ceux-ci ont des droits, ils ont également des devoirs ; or, ces derniers ne sont pas

7. Sitzung des Beirates des Deutsch-Französischen Jugendwerks 7ème session du Conseil d’orientation de l’Office franco-allemand pour la Jeunesse

Berlin, 20.06.2012

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toujours respectés, en particulier au niveau de la communication autour des projets. Les

organisateurs omettent malheureusement trop souvent de mentionner le soutien

financier accordé par l’OFAJ. Il devient alors difficile pour l’OFAJ d’expliquer aux

responsables politiques l’emploi de ses fonds d’intervention et de renforcer sa visibilité et

sa notoriété. Si l’OFAJ n’ajoute pas à ses Directives un point prévoyant le remboursement

des subventions par les organisations qui n’afficheraient et ne mentionneraient pas assez

clairement son logo, la coopération entre l’OFAJ et ses partenaires risque de se dégrader.

Rolf Witte propose que lorsqu’un porteur de projet ne mentionne pas l’OFAJ sur les

documents relatifs à un projet subventionné, il se voit refuser des subventions pour ses

projets ultérieurs. Ne pas financer des projets existants une fois ceux-ci menés à leur

terme pourrait poser des difficultés juridiques. M. Witte prie l’OFAJ de trouver une

solution applicable et juridiquement incontestable.

Jan Heinisch demande ce que recouvre la formule « tous les documents ». Les

organisateurs pourraient se voir imposer des démarches considérables si, par exemple,

même les billets d’entrée devaient porter le logo.

Florian Fangmann indique que Jeunesse en action définit très clairement l’utilisation de

son logo comme condition à l’obtention d’une subvention et que les résultats de cette

initiative sont très positifs. Imposer de telles règles aux partenaires lui semble être une

bonne démarche, même si elle peut sembler sévère à première vue.

Katja Sporbert rappelle, pour réintroduire la question de la subsidiarité, que l’ancien

site Internet de l’OFAJ comportait un bandeau affichant les logos des partenaires. Elle ne

les a malheureusement pas retrouvés sur la nouvelle page d’accueil et souhaiterait les

voir apparaître à nouveau.

Jan Heinisch propose que le Conseil d'orientation désigne deux personnes pour

participer dès le départ à la rédaction du rapport d’orientation. En mettant en place une

boucle d'e-mails, ces personnes pourraient recenser les propositions des membres du

Conseil d'orientation pour le prochain rapport 2014-2016. Un document regroupant ces

propositions serait ensuite présenté au Conseil d'orientation, puis aux Secrétaires

généraux. La phase de collecte des propositions devrait durer jusqu’à la fin de l’année

2012, avec une remise du document de synthèse aux Secrétaires généraux fin décembre.

Karine Brard-Guillet ajoute qu’il doit être expliqué au Conseil d’administration pourquoi

le Conseil d'orientation se prononce pour un rapport d’orientation couvrant la période

2014-2016 et que cette décision est liée au fonctionnement du Conseil d'orientation. Elle

prie les Secrétaires généraux de le préciser par un message adressé aux membres du

Conseil d’administration.

Béatrice Angrand observe qu’il n’est pas impératif d’organiser le prochain rapport

d’orientation en champs d’intervention privilégiés, comme c’était le cas du rapport 2010-

2012. Les Secrétaires généraux sont plutôt favorables à des lignes directrices, qui

définiraient plus précisément les conditions de la coopération avec les partenaires.

Karine Brard-Guillet et M. Heinisch se déclarent prêts à recueillir les idées et

propositions pour le rapport d’orientation. Ils adresseront un e-mail aux membres du

Conseil d'orientation pour leur réexpliquer la procédure qui permettra à chacun de faire

part de ses suggestions pour le rapport d’orientation. Les co-présidents prient l’OFAJ de

leur faire parvenir une version informatique du précédent rapport d’orientation.

Les membres du Conseil d’orientation prennent connaissance du plan d’action

2013. Les co-présidents du Conseil d’orientation transmettront au Secrétariat

général d’ici la fin de l’année 2012, après consultation de l’ensemble des

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Berlin, 20.06.2012

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membres du Conseil d’orientation, des propositions susceptibles d’être prises

en compte dans le prochain rapport d‘orientation.

Point 4.2. Proposition d’évolution du texte des Directives

Katja Sporbert est très favorable à ce que le groupe de travail externe sur les Directives

devienne permanent et à ce que des membres du Conseil d'orientation continuent d’y

participer.

Jan Heinisch propose que deux membres du Conseil d'orientation soient désignés pour

tenir le rôle de correspondants des Secrétaires généraux et du Conseil d'orientation pour

les questions relatives aux Directives. Les Directives fixent le cadre d’attribution des

subventions par l’OFAJ. Leur rédaction et révision constituent un sujet déterminant

compte tenu de la situation financière de l’OFAJ.

Katja Sporbert se propose pour devenir correspondante pour les questions relatives aux

Directives.

Les membres du Conseil d’orientation prennent connaissance des propositions

d’évolution du texte des Directives. Rolf Witte demande explicitement à ce que

certains passages de ces propositions soient modifiés, et particulièrement

concernant le point 4.2.4. Katja Sporbert représentera le Conseil d‘orientation

au sein du groupe de travail externe de l’OFAJ sur les Directives.

Point 5.1. Modification du règlement intérieur

Jan Heinisch introduit ce point de l’ordre du jour en saluant la proposition de rédiger à

l’avenir une synthèse des décisions du Conseil d'orientation dans un court laps de temps

après la tenue de la session. Le Conseil d'orientation et le Conseil d’administration auront

ainsi une meilleure visibilité sur les décisions prises.

Commentaires / remarques / propositions

Ingo Weiss approuve cette proposition et attire l’attention du Conseil d'orientation sur

une probable erreur dans la rédaction du point 1.1. « Titulaires » du règlement intérieur

du Conseil d'orientation. « Le Conseil d’administration est assisté d'un Conseil

d’orientation. » devrait être remplacé par « L’OFAJ et le Conseil d’administration sont

assistés d'un Conseil d’orientation. », car le Conseil d'orientation n’est pas, en réalité,

une instance chargée de conseiller uniquement le Conseil d’administration, mais

également l’OFAJ dans son ensemble. Ceci apparaît au point 3.8. de l’Accord (« Le

Conseil d’orientation peut recommander au Secrétariat général […] »). Le règlement

intérieur actuel n'est pas en cohérence avec l’Accord.

Katja Sporbert précise que ceci ne change rien d’un point de vue juridique à la mission

du Conseil d'orientation et salue la proposition de M. Weiss. La priorité est la rédaction du

procès-verbal dans un court laps de temps après la session pour faire connaître ses

résultats, y compris aux réseaux.

Béatrice Angrand propose, en ce qui concerne les subtilités et les éventuelles difficultés

juridiques, de procéder à un examen juridique de la proposition d’ici la prochaine session

du Conseil d'orientation.

7. Sitzung des Beirates des Deutsch-Französischen Jugendwerks 7ème session du Conseil d’orientation de l’Office franco-allemand pour la Jeunesse

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Jan Heinisch inscrit au procès-verbal que la modification du règlement intérieur relative

à l’élaboration du procès-verbal est adoptée par le Conseil d'orientation avec une

abstention. La date de la prochaine session devra être communiquée au Conseil

d'orientation le plus rapidement possible, la procédure de désignation des nouveaux

membres ayant conduit cette année à des retards regrettables.

Béatrice Angrand s’engage à communiquer début 2013 au Conseil d'orientation la date

de sa 8e session.

Jan Heinisch remercie les équipes de l’OFAJ pour la grande qualité de la coopération en

amont et tout au long du Conseil d'orientation. Il est certain que les sessions du nouveau

Conseil seront tout aussi fructueuses que les précédentes et adresse tous ses vœux de

succès à l’OFAJ pour la célébration des 50 ans.

Les membres du Conseil d’orientation adoptent la modification du règlement

intérieur concernant l’élaboration du procès-verbal de séance. Ingo Weiss

propose de modifier le point 1.1. du règlement intérieur. La phrase „Le Conseil

d’Administration est assisté d’un Conseil d’Orientation […] „ devrait être

remplacée par la phrase suivante: „L’OFAJ et son Conseil d’administration sont

assistés d’un Conseil d’orientation […] „. Cette possibilité sera étudiée

juridiquement d’ici la prochaine session du Conseil d’orientation.

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Résumé de décisions

1.2. Rôle du Conseil d’orientation et présentation de la mission et des activités de l’OFAJ

Les membres du Conseil d’orientation prennent connaissance du Rôle du Conseil

d’orientation et de la présentation de la mission et des activités de l’OFAJ.

1.3. Bilan des travaux du Conseil d’orientation 2009-2011

Les membres du Conseil d’orientation prennent connaissance du bilan des

travaux du Conseil d’orientation 2009-2011.

1.4. Élection des co-présidents du Conseil d’orientation

Karine Brard-Guillet est élue co-présidente du Conseil d’orientation (à

l’unanimité de 23 voix). Katja Sporbert est élue suppléante de Karine Brard-

Guillet (à l’unanimité de 23 voix). Jan Heinisch est élu co-président du Conseil

d’orientation (à la majorité de 16 voix sur 23). Kathrin Freudenberger est élue

suppléante de Jan Heinisch (à l’unanimité de 23 voix).

2.2. Point d’information sur la 7ème session du Conseil d’administration

- Relevé de décisions

- Budget 2012

Les membres du Conseil d’orientation votent la recommandation suivante,

adoptée à une forte majorité (19 votes pour et 4 abstentions, sur 23 membres

présents), à l’attention du Conseil d’administration.

Les membres du Conseil d’orientation de l’OFAJ ont pris connaissance avec grand intérêt

du rapport d’activités 2011 et des informations relatives au budget voté par le Conseil

d’administration pour l’année 2012.Le rapport d’activités 2011 indique clairement que,

dans presque tous les secteurs et programmes de l’OFAJ, le fort intérêt des jeunes et des

partenaires de la société civile pour la coopération franco-allemande (au niveau local,

régional et national), loin de s’essouffler, connaît une belle expansion, ce dont nous nous

réjouissons évidemment. De ce fait, le volume financier que représente l’ensemble des

demandes de subventions de rencontres adressées à l’OFAJ dépasse largement ce que

l’institution, au regard de ses capacités budgétaires actuelles, est en mesure de financer.

Au total, pour l’année 2011, l’OFAJ aurait pu injecter 3 millions € supplémentaires dans

des rencontres concrètes entre les deux pays impliquant des enfants, jeunes, jeunes

adultes et professionnels du secteur de la jeunesse, dans ses champs d’intervention

privilégiés déterminés par son plan d’orientation. En 2011, comme au cours des années

précédentes, de nombreux projets de partenariats franco-allemands, qu’ils soient de

nature privée ou institutionnelle, n’ont donc pu aboutir, en raison de l’impossibilité pour

l’OFAJ de les financer. La phase de préparation garantissant leur réussite n’a pu être

menée et les projets n’ont pu se traduire par un échange concret. Dans le même temps,

l’OFAJ a entrepris de nombreux efforts depuis sa dernière réforme structurelle, pour

limiter les frais d’administration et atteindre, sur la base de contributions

gouvernementales constantes toujours plus de bénéficiaires, donc de citoyens des deux

pays, et les faire participer à des programmes d’échange toujours aussi indispensables

aujourd’hui entre la France et l’Allemagne. Le succès est au rendez-vous : actuellement,

le nombre de participants annuel s’établit à près de 200 000. La réforme interne s’est

avéré une réussite, notamment par la concentration des actions sur certains champs

d’intervention privilégiés. Il s’agit désormais de placer enfin l’OFAJ et ses nombreux

partenaires dans les deux pays dans les meilleures dispositions possibles pour affronter

les réalités actuelles. Pour cela, les membres du Conseil d’orientation de l’OFAJ appellent

les gouvernements français et allemand à décider d’une augmentation substantielle des

contributions gouvernementales à partir de 2013, année du cinquantième anniversaire de

la création de l’institution. Le contexte économique est particulièrement difficile et, de ce

7. Sitzung des Beirates des Deutsch-Französischen Jugendwerks 7ème session du Conseil d’orientation de l’Office franco-allemand pour la Jeunesse

Berlin, 20.06.2012

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fait, le projet européen, si important pour nous tous, connaît une forme de crise

d’identité. Il est de plus en plus remis en question par les citoyens européens. Le

moment est justement venu pour la France et l’Allemagne d’envoyer un signal clair et

distinct à leurs citoyens et aux organisations de la société civile, en contribuant à

renforcer l’OFAJ et à développer les possibilités d’échanges : l’intégration européenne,

nécessaire et inévitable, ne se fait pas seulement par les décisions politiques, mais

chaque génération, par son vécu personnel, doit pouvoir s’impliquer dans ce vaste

processus. À cet égard, l’OFAJ, après cinquante années d’existence, en coopération avec

ses partenaires, a toujours un rôle essentiel à jouer. Afin de lui permettre de remplir

cette fonction de manière satisfaisante et durable, les gouvernements de nos deux pays

doivent mettre à sa disposition les moyens financiers nécessaires au bon exercice de sa

mission.

3.1. Etat d’avancement de l’année en cours

Les membres du Conseil d’orientation prennent connaissance des bilans de

l’année en cours.

3.2. 50 ans du Traité de l’Elysée / 50 ans de l’OFAJ: premières orientations

Le Conseil d’orientation sera représenté par deux de ses membres (Florian

Fangmann et Philippe Meistermann) au sein du groupe de travail interne de

l’OFAJ sur les 50 ans du Traité de l’Elysée et de l’OFAJ.

4.1. Plan d’action

Les membres du Conseil d’orientation prennent connaissance du plan d’action

2013. Les co-présidents du Conseil d’orientation transmettront au Secrétariat

général d’ici la fin de l’année 2012, après consultation de l’ensemble des

membres du Conseil d’orientation, des propositions susceptibles d’être prises

en compte dans le prochain rapport d‘orientation.

4.2. Proposition d’évolution du texte des Directives

Les membres du Conseil d’orientation prennent connaissance des propositions

d’évolution du texte des Directives. Rolf Witte demande explicitement à ce que

certains passages de ces propositions soient modifiés, et particulièrement

concernant le point 4.2.4. Katja Sporbert représentera le Conseil d‘orientation

au sein du groupe de travail externe de l’OFAJ sur les Directives.

5.1. Modification du règlement intérieur

Les membres du Conseil d’orientation adoptent la modification du règlement

intérieur concernant l’élaboration du procès-verbal de séance. Ingo Weiss

propose de modifier le point 1.1. du règlement intérieur. La phrase „Le Conseil

d’Administration est assisté d’un Conseil d’Orientation […] „ devrait être

remplacée par la phrase suivante: „L’OFAJ et son Conseil d’administration sont

assistés d’un Conseil d’orientation […] „. Cette possibilité sera étudiée d’ici la

prochaine session du Conseil d’orientation.