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103 [HOLBEIN]. Imagines mortis. His accesservnt, Epigrammata, è Gallico idiomate à Georgio Aemylioin Latinum translata. Ad haec, Medicina animae […]. Cologne, Arnold Birckman, 1555. Petit in-8° ancien (93 x 157 mm), veau fauve, plats entièrement ornés d’une large plaque dorée àdécor d’entrelacs sur fond azuré aux quatre têtes de grotesques sur fond de lignes d’or, dos ànerfs orné, tranches dorées (reliure de l’époque). 1 000/1 200

53 bois gravés par Antoine SILVIUS d’après la danse macabre d’HOLBEIN, réunis dans la premièrepartie du volume, qui comprend à la suite quatre textes sur la mort et la médecine de l’âme, par SAINTJEAN CHRYSOSTOME et SAINT CYPRIEN. Cette édition suit celle qui avait été donnée à Lyonpar les frères Frellon en 1547.

INTÉRESSANTE RELIURE À PLAQUE AZURÉE ET À DÉCOR DE GROTESQUES,probablement lyonnaise.

Trois ex-libris manuscrits des XVIe et XVIIe siècles, dont un biffé au pied de la page de titre, dont unqui pourrait corroborer l’origine de la reliure : Anno 1566. Tertio Nonare Octobris accepi ex Lûgdûno.

Tout petit accident sur le second plat ; page de titre accidentée avec manque, anciennement restaurée.

Voir la reproduction ci-dessus

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104 [HOLBEIN]. Icones historiarvm veteris Testamenti […]. Lyon, Jean Frellon, 1547. Petit in-8°ancien (132 x 178 mm), veau, double encadrement de filets et fine roulette dentelée dorésornant les plats, fleurons aux angles, dos à nerfs (reliure de l’époque). 200/250

Premier tirage sous cette date de la célèbre suite de Hans HOLBEIN le Jeune (1497-1543), Images del’Ancien Testament.

80 bois gravés dans le texte (sur 94).

Ex-libris manuscrit sur la page de titre.

Reliure accidentée ; page de titre accidentée avec manque ; quelques coins de pages accidentés ;mouillure ; dix feuillets (A2-3, B1-4, L2-4, N3) et quatorze bois en déficit.

105 Horologion syn theo hagio kata ten ekpalai taxin ou men alla kai typikon tou tes kryptoferresMonasteriou. Rome, Michael Hercules [ou Ercole], 1677. In-4°, maroquin fauve, filetsdorés et à froid encadrant les plats, armes au centre, dos orné, tranches dorées (reliure del’époque). 500/600

TRÈS BELLE IMPRESSION ROMAINE en grec, de cet Horologe ou Horologion, livre d’officecontenant les prières de chaque jour dans la liturgie de l’Église orthodoxe d’Orient.

Ouvrage entièrement imprimé en rouge et noir, orné des armes du dédicataire, le cardinal FrancescoNERLI, sur le titre et d’un grand portrait à pleine page dans le texte, gravé en taille-douce par ClaudeBOIZOT et représentant saint Basile le Grand.

EXEMPLAIRE AUX ARMES DE L’ORDRE DE SAINT-BASILE dont les premiers moines sontvenus s’établir en Occident en 1057.

De la bibliothèque Frances Dallam Moss, avec ex-libris (circa 1900).

Coins abîmés ; dos refait avec réemploi de peau ancienne ; rousseurs uniformes.

• IMPRIMERIE voir BIBLE, CASTILLON, FOURNIER, RIVE & RYD.

106 [ITALIE / RELIURE]. Diplôme de docteur in utroquejure en faveur de Torquato LALLI. Manuscrit sur parchemin dequatorze folios, daté de 1576. In-8° (150 x 213 mm),maroquin rouge, riche décor d’encadrement ornant lesplats, armoiries mosaïquées au centre, dos à nerfs,tranches dorées (reliure italienne de l’époque). 800/1 000

Beau diplôme calligraphié à l’encre noire et à l’or, orné d’une lettrineinitiale et muni du seing d’un notaire.

EXEMPLAIRE AUX ARMES DE TORQUATO LALLI.

De la bibliothèque Maurice Burrus, avec ex-libris. Lacs et sceaumanquants.

Voir la reproduction ci-contre

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106b [ITALIE / RELIURE]. Reliure in-4°, maroquin rouge à large décor compartimentémosaïqué de maroquin noir et orné aux petits fers dorés, lacs (reliure de l’époque - boîte dumilieu XXe s.). 1 000/1 200

TRÈS BELLE RELIURE ITALIENNE EN MAROQUIN MOSAÏQUÉ DU XVIIIe SIÈCLE.

De la bibliothèque Maurice Burrus, avec ex-libris.

107 [JAPON]. KÆMPFER (Engelbert). Histoire naturelle, civile, et ecclésiastique de l’Empire duJapon. La Haye, P. Gosse & J. Neaulme, 1729. 2 volumes in-folio, veau, dos à nerfs orné,pièces de titre en maroquin (reliure de l’époque). 1 500/2 000

PREMIÈRE ÉDITION FRANÇAISE, traduite sur la première, parue en anglais la même année.

45 planches gravées, la plupart doubles ou repliées (la 42 numérotée 22). Coiffe de tête du tome Iaccidentée ; mors fendu en tête du premier plat du tome II avec petit accident à la coiffe ; quelquesrousseurs ; frontispice en déficit.

« Histoire écrite avec beaucoup d’exactitude et de vérité. »

• JUDAÏCA voir ROSSI.

107b JUSTINIEN. Institvtiones ivris, D. Ivstiniani sacratis. principis prima legum cunabula, à ClarissimoIuriscon. D. Sylvestro ALDOBRANDINO Florentino annotationibus illustrata : sed ita, vt omnia in vnumcontulerit. In quibus etiam nihil prætermissum, quod à G. HALOANDRO & E. PERRINO est obseruatum. Lyon,In Veronica Vincentiana [Excudebat Dionysius de Harsy], 1546. In-8° (117 x 163 mm), veaufauve, plats ornés d’une plaque à décor de listels entrelacés et mosaïqués à la cire noire et ornésde fers à la cire verte, dos lisse orné, tranches dorées (rel. de l’époque). 3 000/4 000

[52] pp., 389 et [3] ff. (dont unblanc). Exemplaire réglé ; titrescourants à l’encre rouge ;présentation sur deux colonnes,avec commentaires entourant letexte ; texte rubriqué, imprimé enrouge et en noir. Une figure gravéesur bois repliée représentant l’arbre« De gradibus cognationum ».

BEL EXEMPLAIRE de cetteédition contenant les commentairesdu juriste italien Aldobrandini, dansune RELIURE LYONNAISE ÀPLAQUE, REHAUSSÉE À LACIRE. Le dos comporte une trèsriche ornementation de fersd’inspiration persane.

Des bibliothèques François Cartier,Demurat et Dubois, avec ex-librismanuscrits en page de garde et surle titre.

Habiles restaurations.


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108 [LACLOS (Pierre CHODERLOS DE)]. Les Liaisons dangereuses. Londres, 1796. 2 volumes in-8°, veau marbré, triple filet doré encadrant les plats, dos lisse orné, pièces de titre enmaroquin, tranches marbrées (Courteval). 500/600

Deux frontispices par MONNET et treize autres figures gravées par MONNET, GÉRARD etFRAGONARD fils.

Légères rousseurs.

109 [LAET (Jean de)]. Gallia, sive de Francorum regis dominiis et opibus commentarius. Leyde,Officina Elzeviriara [Bonaventure et Abraham Elzevier], 1629. In-24, vélin ivoire àrecouvrements, dos lisse, tranches bleues (reliure de l’époque). 100/150

Première édition sous cette date de cette histoire de France réalisée grâce à la contribution de dix-huitauteurs.

Un titre-frontispice gravé en taille-douce.

Petit accroc à un plat ; petite galerie de ver touchant les 45 premières pages.

Willems, 311.

110 LA FAYETTE (Madame de). Œuvres. Amsterdam & Paris, 1786. 8 volumes in-18, veaumarbré, dos lisse orné, croix de Lorraine couronnée en tête et en pied, pièces de titre enmaroquin, tranches marbrées (reliure de l’époque). 300/400

Un portrait de l’auteur en frontispice du tome I.

Exemplaire à la pièce d’armes couronnée de Lorraine.

111 LA FONTAINE (Jean de). Contes et nouvelles en vers. Amsterdam, 1762. 2 volumes petit in-8°(115 x 176 mm), maroquin rouge, triple filet doré encadrant les plats, dos lisse orné, piècesde titre en maroquin vert, tranches dorées (reliure de l’époque). 5 000/6 000

Un portrait de La Fontaine d’après RIGAUD, gravé par FICQUET, et un d’Eisen, d’après VISPRÉ,également gravé par FICQUET en frontispice ; 80 figures par EISEN, gravées par ALIAMET, BAQUOY,CHOFFARD, DELAFOSSE, FLIPART, LEMIRE, LEVEAU, LONGUEIL et OUVRIER ; quatre vignettes et 53culs-de-lampe par CHOFFARD.

Exemplaire comportant les figures du « Cas de conscience » et du « Diable de Papefiguière »découvertes.

BEL EXEMPLAIRE EN MAROQUIN ROUGE DE LA CÉLÈBRE ÉDITION DITE « DESFERMIERS GÉNÉRAUX », CHEF-D’ŒUVRE D’EISEN.

Quelques feuillets jaunis.

Voir la reproduction page ci-contre

112 LA FONTAINE (Jean de). Fables choisies. Paris, Chez l’Auteur [Fessard], 1765-1775.6 volumes in-8°, veau, filets et fines roulettes dentelées dorées encadrant les plats, dos lisseorné, tranches dorées (reliure de l’époque). 600/700

Six titres gravés, un frontispice, 243 figures, 243 vignettes et 226 culs-de-lampe par FESSARD.

CÉLÈBRE ÉDITION ENTIÈREMENT GRAVÉE.

Reliure légèrement frottée.

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113 LA FONTAINE (Jean de). Fables. Paris, Bossange, Masson & Besson, an IV [1796].6 volumes petit in-12, basane racinée, dos lisse orné, pièces de titre en maroquin (reliure del’époque). 100/120

Un frontispice et 274 figures par VIVIER, gravées par SIMON & COINY.

• LA FONTAINE (Jean de) voir aussi CAZIN.

114 LA MOTTE (Antoine HOUDART DE). Fables nouvelles […]. Avec un Discours sur la fable. Paris,Grégoire Dupuis, 1719. In-4°, maroquin rouge, fine roulette dentelée dorée encadrant les plats,large fleuron au centre, dos à nerfs orné, tranches dorées (rel. hollandaise de l’époque). 600/800

Un frontispice gravé par TARDIEU d’après COYPEL, un fleuron sur le titre et 100 vignettes parCOYPEL, GILLOT, EDELINCK, PICART et RANC.

Exemplaire comprenant le portrait de l’auteur par RANC et EDELINCK, qui est souvent ajouté àcette édition, mais ne lui appartient pas.

En page de garde, figure l’inscription manuscrite suivante, vraisemblablement controuvée : « Cet exemplaireprovient de la bibliothèque de M. le Duc de La Vallière, n° 3279, où il fut acquis pour le prix de 36 1. »

Petit accroc restauré sur le premier plat ; nerfs et charnières légèrement frottés ; quelques légèresrousseurs.

« Très belle édition rare et recherchée […]. Les vignettes sont jolies et spirituelles » (Cohen, 594).

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115 LA NOUE (Pierre de). Livre premier des antiquitez perdues, et si au vif representées par la plume del’illustre jurisconsulte G. Pancirol qu’on en peut tirer grand profit de la perte ; accompagné d’un second,des choses nouvellement inventées & auparavant incogneües. En faveur des curieux traduits tant del’italien que du latin en françois. Lyon, Jacques Gaudion, 1617. In-12, vélin ivoire souple, doslisse (reliure de l’époque). 800/1 000

ÉDITION ORIGINALE de cet étonnant petit livre comprenant des sujets les plus variés dans le genredes Diverses leçons de P. Messie et rédigé par l’auteur pendant un séjour en Italie.

Ouvrage divisé en deux livres, le premier traitant des objets et des concepts du monde classique : lapourpre, les parfums, la myrrhe, le sel ammoniac, les marbres, les librairies ou bibliothèques, lesobélisques, le cuivre, le papier, la musique, les habits, les noces, les jeux, les horloges…; le secondabordant les choses « nouvellement inventées & auparavant incogneües » : l’Amérique, les porcelaines, larhubarbe, le café, le sucre, les distillations, la typographie, la quadrature du cercle, les canons et l’artillerie,les tournois, la fauconnerie, la soie… Beaucoup de ces renseignements ont été tirés du Rerum memorabiliumde G. Panciroli qui traite des arts et des inventions dont le secret s’est perdu.

Petite signature du XVIIIe siècle sur le titre. Piqûres de vers dans la marge sans atteinte au texte.

116 LANSBERGUE (Philippe). Les Tables perpétuelles des mouvemens celestes. Ensemble ses theoriesnouvelles d’iceux mouvemens celestes. Et le Thresor d’observations astronomiques de tous temps, conféréesavec les tables. Middelburg, Chez Zacharie Roman, 1634 [Leyde, imprimé par GuillaumeChretien, 1633]. 4 parties en un volume in-folio, vélin ivoire à recouvrements, dos lisse(reliure de l’époque). 1 000/1 200

PREMIÈRE ÉDITION FRANÇAISE de cet « OUVRAGE DE LA PLUS GRANDE RARETÉ »(Dorbon), traduit par David GOUBARD.

Chaque partie comprend un titre particulier et une pagination propre ; la première est datée de 1634 etles trois suivantes de 1633. Quelques figures gravées sur bois et graphes dans le texte.

Mathématicien belge né à Gand, Philippe Lansbergue (1561-1632) fut pasteur à Anvers et à Teyoes enZélande. Son ouvrage lui conféra une si grande célébrité qu’un libraire liégeois usurpa son nom pourle donner à l’Almanach de Mathieu Laensbergh, devenu bientôt fameux.

Exemplaire portant une signature du XVIIIe siècle (Monneraye) au pied du titre. De la bibliothèqueJoseph-François de Kergariou (1779-1849), avec cachet ex-libris sur le titre. Chambellan de l’empereur,préfet, conseiller d’État et pair de France, Kergariou appartenait à une ancienne famille de Bretagne.

Taches sur les plats ; légères mouillures marginales ; portrait de l’auteur, frontispice aux astronomes en déficit.

Une réclame à la fin de la seconde partie signale une table qui n’est pas dans l’exemplaire.

Caillet, 6096 ; Dorbon, 2473.

117 LAVOISIER (Antoine Laurent). Traité élémentaire de chimie, présenté dans un ordre nouveau etd’après les découvertes modernes. Paris, Cuchet, 1793. 2 volumes in-8°, basane mouchetée, doslisse, tranches jaspées (reliure de l’époque). 500/600

Seconde édition, publiée par Lavoisier avec corrections, qui porte un achevé d’imprimer par Chardondaté de 1792.

Deux tableaux repliés et treize planches dessinées et gravées en taille-douce par Marie Anne PierrettePAULZE, épouse, collaboratrice et traductrice de l’auteur, qui avait été l’élève de David.

De la bibliothèque de la maison du Sacré-Cœur de Jésus - La Ferrandière à Lyon, avec ex-libristypographique du XIXe siècle.

Coins frottés ; une coiffe accidentée.

Duveen-Klickstein, 157.

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118 LE CLERC (Jean). • Sylvae sacrae Oraculum anachoreticum. •• Monumenta sanctiorisphilosophiæ […]. ••• Solitudo sive vitae patrum eremicolarum […]. •••• Solitudo sive vitæfoeminarum anachoritarum. Paris, Chez Jean Le Clerc, s. d. Quatre parties en un volume in-8°oblong (245 x 188 mm), peau de truie ivoire à large décor estampé à froid ornant les plats,armoiries au centre, dos à nerfs (reliure de l’époque). 400/500

Cinq titres-frontispices et 105 planches gravées et légendées (24, 28, 29 et 24).

Beau recueil de quatre suites consacrées aux hermites, regroupées sous un titre général.

Actif à Paris jusqu’en 1620, Jean Le Clerc publia ces suites sous le titre général Trophæum vitæ solitariæ.Ces planches portent son excudit ; certaines sont signées par Johann van HALBEECK, Carel VON

BOCHEL, M. DE VOS, etc…

Accidents au dos ; déchirure sans manque sur le premier frontispice et sur cinq planches ; quelquestraces de salissure.

119 LEGOUVÉ (Gabriel). Le Mérite desfemmes, et autres poésies. Paris, Louis Janet, s. d.In-12, maroquin rouge à grain long, largeencadrement de filets dorés et fines roulettesdentelées à froid et dorées ornant les plats,large fleuron au centre, dos à nerfs orné,tranches dorées (reliure de l’époque). 150/200

Une vignette sur le titre et cinq planches gravées parDESENNE.

BEL EXEMPLAIRE EN MAROQUIN, malgréquelques rousseurs.


120 LE MOYNE (Pierre). La Gallerie des femmes fortes. Leyde, Jean Elzevier, et Paris, CharlesAngot, 1660. In-18, maroquin rouge, large encadrement de fines roulettes dentelées doréesornant les plats, dos lisse orné, tranches dorées (reliure fin XVIIIe s.). 300/400

Un titre-frontispice avec le portrait de la reine Anne d’Autriche à qui l’ouvrage est dédié et vingtplanches gravées.

BEL EXEMPLAIRE EN MAROQUIN ANCIEN.

Willems, 864.

Voir la reproduction page 73

55

121 [LE MARCHANT DE CALIGNY]. Acte de notoriété, donné par douze gentilshommes de la province deNORMANDIE, à MM. LE MARCHANT DE CALIGNY. Le 3 juin 1767. Paris, Hérissant, 1768. In-12,maroquin rouge, filet et fine roulette dentelée dorés encadrant les plats, armoiries aux petits fersau centre, dos lisse orné de La Renommée, tranches dorées (reliure de l’époque). 1 500/1 800

Intéressant document concernant la noblesse des membres desfamilles alliées LE MARCHANT DE CALIGNY et VAUQUELIN DE

NECY en faveur de laquelle ont témoigné douzegentilshommes, tous originaires des environs de DOUVRES etde LA DÉLIVRANDE (auj. Calvados), et portant les noms de LeGoues de Cresserons, Le Vaillant, Dunot de Berville,Clinchamp d’Anisy, Foulongne de Saint-Jean, Mesnage, LeChevallier, La Bigne de Saint-Christophe et Le Roy de LaReauté.

Plusieurs autres noms de familles alliées sont également cités etaccompagnés de renseignements généalogiques : Denis desCours, Boussel, Touchet de Moulineaux, MONTGOMMERY, DuFour de Cuy, Heudey de Pommainville, Du Four deBellegarde, Caulincourt, Bailleul, Orglandes, Thiboutot,DURFORT DE DURAS et de LORGES, CHOISEUL, LA

ROCHEFOUCAULD, Thiard de Bissy, etc.

RELIURE AUX ARMES D’ÉTIENNE FRANÇOIS DE

CHOISEUL, duc de Stainville et pair de France, ministre etsecrétaire d’État (1719-1785).

Deux autres exemplaires sortant du même atelier et portantune dentelle au papillon proche de celle de Le Monnier noussont connus : l’un d’eux, relié aux armes Lannion / LaRochefoucauld, figurait dans la bibliothèque La Rocheguyon(1987, n° 657).


122 LONGUS. . Les Amours pastorales de Daphnis et de Chloé. Double traduction du Grec en François deMr. AMIOT et d’un Anonime. Paris, Imprimées pour les Curieux, 1757. In-8° carré (152 x 196mm), maroquin rouge, triple filet doré encadrant les plats, dos à nerfs orné, tranches dorées(reliure de l’époque). 600/800

Un titre-frontispice par COYPEL, 28 autres figures par PHILIPPE [D’ORLÉANS], gravées parAUDRAN, quatre vignettes de tête de chapitre par EISEN, répétées chacune deux fois, et quatre culs-de-lampe par COCHIN, dont trois répétés deux fois. Ornementation encadrant chaque page de texte.

Édition reprenant les figures de celle de 1718, retouchées et encadrées par FOKKE, et comportant(pp. 162/163) la célèbre figure « aux petits pieds » dans sa nouvelle version.

EXEMPLAIRE ENRICHI d’une figure gravée par PRUDHON en pré-frontispice.

123 LORRIS (Guillaume de) et MEUNG (Jehan de). • Le Roman de la Rose. Amsterdam, J.-Fr.Bernard, 1735. (3 vol.), •• Supplément au glossaire du Roman de la Rose […]. Dijon, J. Sirot,1737. Ensemble 4 volumes in-12, veau moucheté, dos à nerfs orné (reliure de l’époque). 200/250

• LOUIS XVI voir MANUSCRIT.

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124 LUCAIN. La Pharsale. Traduction par MARMONTEL. Paris, Merlin, 1766. 2 volumes in-8°,veau moucheté, triple filet doré encadrant les plats, dos lisse orné, tranches rouges (reliure del’époque). 80/100

Un titre-frontispice et dix figures par GRAVELOT, gravées par DUCLOS, LE MIRE, NÉE, ROUSSEAU,SIMONET…, en premier tirage.

BON EXEMPLAIRE.

125 [MALHERBE]. Les Oevvres de Mre François de Malherbe, Gentil-homme ordinaire de la chambre duRoy. À Paris, Chez Antoine de Sommaville, 1638. 2 parties en un volume in-4° (176 x 227mm), maroquin rouge, large encadrement de filets et roulettes dentelées et semé de volutesfeuillagées en pointillés dorés sur les plats, dos à nerfs orné du même décor et des chiffresalternés FF et L, tranches dorées (reliure de l’époque). 2 500/3 000

Troisième édition.

12 pp. non pag. + 226 & 228 pp.

BEL EXEMPLAIRE RÉGLÉ, RELIÉ EN MAROQUIN À DÉCOR DE SEMÉ AU POINTILLÉ.

Reliure portant au dos la lettre L et le chiffre du surintendant Nicolas Fouquet (1615-1680), ainsi quele titre : « Bienfait de Seneqve », d’après celui de la première œuvre de Malherbe figurant dans leprésent volume (Traitté des bienfaits de Seneqve), la seconde s’intitulant : Les Poesies de Mr de Malherbe.

Des bibliothèques de « P. Guesde avocat à Paris 1783 », avec ex-libris manuscrit en page de garde, etde H. Destailleur, avec ex-libris (1891, n° 1067).

Feuillet de titre rapportée ; qq. petites rousseurs et mouillures ; inscription manuscrite marginale sur un feuillet.


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125

126 [MANUSCRIT - MÉHÉGAN (Guillaume Alexandre de)]. Télescope de Zoroastre ou Clef de lagrande cabale des mages. Par un Initié. Manuscrit français de 72 folios du début du XIXe siècle.Petit in-8° broché, couverture de papier brun. 1 500/2 000

72 ff. n. ch., dix feuillets repliés dont cinq avec figures.

COPIE MANUSCRITE DE CET OUVRAGE CABALISTIQUE, contenant un cours complet ouclef de cabale pour les néophytes, en sept pas « pour nous conformer à l’antique manuscrit d’aprèslequel nous travaillons », selon son auteur qui publia l’ouvrage en 1790.

À la suite de l’introduction générale on trouve des « ustensiles », hexagons, termes, quantités, figures quicomposent la grande cabale, table des intelligences, signe du zodiaque… Des chapitres importants sontconsacrés à la Vie de l’homme et de la femme selon la grande cabale, ou Régime temporel ou chronique, au sensdes numéros… Le manuscrit contient un supplément avec reprises pour le studieux avancé, emploi derègles, variantes et observations, une Table des significations sommaires des deux esprits, Neuf figures etintelligences, et Quatre-vingt-dix-neuf nombres, le tout sur feuillets repliés, avec symboles astrologiques,tableaux cabalistiques et hermétiques avec triangles, losanges, cadran temporel, tableau avec les planètesqui gouvernent les heures du jour et de la nuit. Enfin sept feuillets avec le Calendrier cabalistique.

Déchirures sur la couverture ; rousseurs uniformes et quelques taches.

126b [MANUSCRIT]. Actes établis pour Louis de LAVAL, seigneur de Brée, le 1er janvier 1528 àl’intention de Louis de BOURBON, cardinal et évêque du Mans. Manuscrit in-4° (220 x 280 mm)de 28 folios sur parchemin, basane à décor estampé à froid avec invocation mariale encadrant lesplats, dos à nerfs (reliure de l’époque). 1 200/1 500

Manuscrit réglé ; lettrines rouges et bouts de lignes rouges et jaunes.

Aveu et dénombrement rédigés en langue française.

De la bibliothèque Maurice Burrus, avec ex-libris.

Accidents à la reliure ; ratures et annotations marginales.

127 [MANUSCRIT]. Manusc[rit] de poésies ancien[nes]. Manuscrit du premier quart du XVIe sièclede 101 folios. In-8° (192 x 135 mm.), veau fauve, triple filet doré, dos orné à la grotesque, piècede titre rouge (reliure de l’époque). 30 000/35 000

101 ƒƒ. (non chiffrés). Les ƒƒ. 18, 23, 68, 72, 96 r° et 102 v° sont restés blancs.

Le titre porté à l’encre et à la mine de plomb (ƒ. [A]) - Le Chapelet des Princes. 50 rondeaux - fait référenceau recueil de Jean Bouchet, publié pour la première fois à Paris en 1517, ce qui est tout à fait fantaisiste.

Ce manuscrit est un recueil de poésies très hétéroclites, puisqu’il incorpore des pièces édifiantes commedes rondeaux de la plus extrême légèreté. Quelques pièces de circonstances permettent d’affiner ladatation : elles concernent toutes la prise de Rhodes par Soliman II le Magnifique, le 20 décembre1522. L’île, qui occupe une situation stratégique de première importance pour les Croisés, étaitgouvernée par les Génois depuis 1261, et les chevaliers de l’ordre des Hospitaliers de Saint-Jean deJérusalem y résidaient depuis plus de deux siècles (1309). Ils se retirèrent à Malte.

L’ensemble de ces pièces est apparemment inédit et on peut le regretter car il est d’excellente facture.

ƒ. 1 : L’Honneur des louenges des femmes que dieu le createur, quand il fist le monde du commencement, il crea toutesles creatures.

ƒƒ. 8-17 v° : Ce sont les proverbes des philosophes.

ƒƒ. 19-20 v° : Lamentacion de la croix de la religion sainct Jehan de iherusalem mise hore de Rhoddes l’an de gracemil cinq cens et vingt deux.

ƒƒ. 21-22 v° : Aultre lamentacion et complaincte de Rhoddes esclave en captivite.

ƒƒ. 24-27 : Les noms et reigne de plusieurs nobles roys de France.

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ƒƒ. 28-48 v° : Les regretz et peines des maladvisez lacteur ce represente comme mal advise raison qui parle aux mal advisez.

ƒƒ. 49-67 v° : Memento des mondains.

(ƒƒ. 49-50) : Prologue. Fraternelle charité mon cueur poinct reponx ne joye mon poure esperit ; des. : affin que appresouyz mes presens dictz sovent des heureux lassue en paradys. Cy finist le prologue.

(ƒ. 50) : Icy commance le memento des mondains.

ƒƒ. 69-71 v° : La loyaute des hommes avec ledit de chacun.

ƒƒ. 73-74 : Complaincte.

ƒƒ. 75-76 v° : Poésies divertissantes.

(ƒ. 75) : Qui / na joue a la paulme et au d/e.

(ƒ. 76) : Recepte pour garir deppidymie […].

ƒƒ. 77-94 v° : Rondeaux.

Nota. Plus de 80 rondeaux et petits poèmes sont recopiés dans ces quelques pages. Trois strophes de quatrevers ont été postérieurement copiées à la suite (ƒ. 94 v°), de la main responsable de l’addition (ƒ. 69 v°).

Des bibliothèques Robert Lang et sir Thomas Phillipps, ms 3644 (contre-plat sup.), acquis en 1828(cf. A.N.L. MUNBY, Catalogus… Phillipps, op. cit., p. 47, qui le décrit en ces termes : « Ex BibliothecaLang., 3644. Chapelet des Princes. 4to., ch. saec. XVIII »).

A.N.L. MUNBY, The Phillipps manuscripts. Catalogus librorum manuscriptorum in bibliotheca D. Thomaa Phillipps, Impressum typis medio-montanis (1837-1871), A.D. 1837. – MUNBY, Phillipps Studies,t. III : The Formation of the Phillipps Library up to 1840 (Cambridge, 1954), p. 55 & 152.


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128 [MANUSCRIT]. Processionnal cistercien. Manuscrit de 59 folios de la fin du XVe siècle,originaire de Flandre orientale. In-8° (152 x 108 mm), parchemin et papier. 5 000/6 000

59 ƒƒ. (chiffrés 1-26, 4 ƒƒ. n. c., 27-55). Justification : 110 x 75 mm. Cinq portées par page.Encadrements et portées à l’encre noire.

COLLATION. I8 (ƒƒ. 1-8), II8 (ƒƒ. 9-16), III8 (ƒƒ. 17-24), IV12 (ƒƒ. 8 + 4) deux bifeuillets en papier nonchiffrés ont été insérés dans ce cahier après le ƒ. 26 (ƒƒ. 25-32), V8 (ƒƒ. 33-40), VI6 (ƒƒ. 41-46), VII9(ƒƒ.12-3) les trois derniers feuillets ont été coupés (ƒ. 47-55).

DÉCORATION. Rubriques. Initiales alternativement rouges et bleues. Initiales ornées peintes à l’or surfond monochrome vert (ƒƒ. 2, 13 v°, 17 & 20), violet (ƒƒ. 24, 27 & 34 v°).

Dérelié.

• ƒƒ. 1 v°- 40 r°, Incipit cantuale per ambitum decantandum, in antiphonis, responsis, ymnis et aiis suis diebus :– (ƒƒ. 1 v°-7) Primo in die purificationis beate et gloriosissime virginis Marie ad distributionem candelarum.– (ƒƒ. 7-13) In ramis palmarum. – (ƒƒ. 13-17) In sancto die Pasche. Antiphona in exitu. – (ƒƒ. 17-20) InAscensione domini. In exitu.etc. Cumque intrueruntur. (Mt. Angel Seminary Libr., MS. 104), etc. – (ƒƒ. 20-24) In die sacri corporis Cristi. – (ƒƒ. 24-26 v°) In Assumptione gloriose uirginis Marie. – (ƒƒ. 27-31) Innatiuitate et conceptione gloriossisime uirgine Marie – (ƒƒ. 31-34 v°) In annunciacione beatissime uirginis Marie.– (ƒƒ. 34 v°-37v°) In uisitacione beatis sancte uirginis Marie. – (ƒƒ. 37 v°-39) In dedicatione ecclesie. In porta.– (ƒƒ. 39 v°-40) In hospistali. R. Lauerunt stolas tuas, etc.

• ƒƒ. 40 v°-52 r°, d’une main un peu plus tardive : [Ad mandatum], etc.

• ƒƒ. 52-55 v°, additions du XVIe s. : (ƒƒ. 52 v°-53 v°) [Dom. Resurrectionis.] ; (ƒƒ. 53 v°-54) [Dom.Pentecostes.] ; (ƒƒ. 54-55) [De beate Marie. Antiphona.]

Nota. Au ƒ. 55 : additions tardives du XVIIIe s., mêlant au latin la langue flamande.

• Cahier papier de six feuillets du XVIIe s. : Processio de S. Bernardo. Tres stationes. – De spine corona. – Deomnibus angelis.

La notation de ce manuscrit, dite « notation à clous », est d’origine germanique. Elle semble ici plutôtlorraine ou liégeoise. Ce processionnal, à l’usage d’une communauté cistercienne, divise la procession enépisodes (cf. annotations marginales) que l’on peut diviser ainsi : une antienne précède la sortie de l’église(in exitu), suivent deux déplacements (In 2° progressu et In 3° progressu), après quoi l’on retourne à l’église (Iningressu ecclesie). Une annotation régulière, datant de la fin du XVe ou du début du XVIe siècle, précise enmarge : In exitu = tres staciones (ƒƒ. 7, 20 & 27) ; In exitu = Nulla stacio (ƒƒ. 11 v°, 17, 30 & 35).

L’aspect cistercien de ce manuscrit est renforcé par son caractère marial poussé, puisque près de lamoitié des processions est vouée aux fêtes de la Vierge (In purificatione sancte Marie ; In assumptionegloriose virginis Marie ; In nativitate et conceptione gloriosissime virgine Marie ; In annonciatione beatissimevirginis Marie ; In visitatione beate sancte virginis Marie).

Deux offices retiennent l’attention :

(ƒƒ. 27-31) In natiuitate et conceptione gloriossisime uirgine Marie. Le Concile schismatique de Bâle, en1439, défini la croyance en l’Immaculée Conception comme un dogme. Il n’est évidemment pas retenu.Cependant, en 1476, le pape Sixte IV approuve une messe et un office de l’Immaculée ; dans laConstitution « Cum praeexcelsa », il considère « qu’il est digne, ou plutôt qu’il est dû, d’inviter tous lesfidèles à rendre grâce et louange au Dieu tout puissant pour l’admirable Conception de la ViergeImmaculée ». En 1480, il approuve un nouvel office de l’Immaculée et en 1483, le même Sixte IV, parla Constitution « Grave nimis », condamne ceux dont la prédication déclare illicite le privilège de Marie :« Nous réprouvons et condamnons leurs assertions comme fausses, entachées d’erreurs et totalementcontraires à la vérité ». Cet office permet de proposer un terminus post quem.

(ƒƒ. 20-24) In die sacri corporis Cristi. Avant même que la fête du « Corpus Christi » ne fût instituée par labulle « Transiturus » d’Urbain VI, en 1264, l’évêque Robert de Liège en avait décidé la solemnité(1246), et l’office en fut célébré au monastère cistercien de Villers en Brabant dès 1252. Mais ce n’estqu’en 1318 que cette fête fut promulguée par le chapitre général pour tout l’Ordre cistercien (C.Maître, « À propos de quelques tropes dans un manuscrit cistercien », dans Recherches nouvelles sur les

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tropes liturgiques. Recueil d’études réunies par Arlt & Björkvall [Acta Universitatis Stockholmiensis. StudiaLatina Stockholmiensa, 36], Stockholm, 1993, pp. 357-358). – La présence de cet office permet deproposer une origine liégeoise pour notre manuscrit.

PROVENANCE. Ce manuscrit a très probablement été écrit pour un usage monastique cistercien. Soncaractère marial appuyé, le choix d’y inscrire la fête du « Corpus Christi », l’addition de l’office de saintBernard et, enfin, la présence de répons presque exclusivement cisterciens indiquent clairement sonorigine.

• « Dyt boeck hort Allen Traelman frouve ont Cloister » (XVIe s., ƒ. 1).

CAO = HESBERT, Corpus antiphonalium officii, Rome, 1963-1979 (6 vol.). – MAITRE, éd., Un antiphonairecistercien pour le temporal, XIIe siècle. Paris, Bibliothèque nationale de France, nouvelles acquisitionslatines 1411, Poitiers, 1998 (manuscrits notés, 1) ; MAITRE, éd., Un antiphonaire cistercien pour le sanctoral,XIIe siècle. Paris, Bibliothèque nationale de France, Nouvelles Acquisitions latines 1412, Paris, 1999(manuscrits notés, 2).


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129 [MANUSCRIT]. Recueil de chansons françaises et flamandes. Manuscrit du premier tiersdu XVIIe siècle. In-8° (148 x 198 mm), basane, filet doré encadrant les plats, fleurette aux angles,plaque losangée avec inscription au centre, traces de lacs (reliure de l’époque). 500/600

Papier. 76 ƒƒ. (dont 52 sont restés blancs).

Le premier plat porte l’inscription suivante : « A MADEMOISELLE / M.V.B. » et le second : « ANNO /1632 ».

Ce recueil est écrit par trois mains contemporaines, chacune étant très typée. Aucun indice ne permetd’en identifier les auteurs.

Inc. (ƒ. 8) : CHANSON. Amour a quitte les cieux / Et la presence des dieux / Pour loger dans vos beaux ieux.

Il s’agit d’un petit ensemble de chansons en langues française et flamande. Les deux langues sontparfois imbriquées et il n’est pas rare qu’un poème en flamand soit doté d’un refrain en français.

Les thèmes de ces chansons sont sans surprise : amour parfois égrillard (« Je vous aime Bergère / Carvotre humeur légère / Se plait au changement… O petite follastre / avant que nous esbatre / Vous usezde refus… Pour mieulx dissimuler ma doleur / Parfois je ris mais, las, mon cœur pleur » [ƒƒ. 9 v°–10]) ;les refrains peuvent être édifiants (« Esperance soustient patience » [ƒ. 17 v°]), mais ils peuvent aussiparfois surprendre : « Ung baiser n’est pas exquis / S’il n’est par force conquis » [ƒ. 22 v°].

Des bibliothèques de Mademoiselle M.V.B. et Henri Bresles avec ex-libris. Le compositeur HenriBresles (1864-1925) avait rassemblé une collection d’autographes, de notices biographiques et deportraits de chansonniers du XVe au XIXe siècle ; cette importante documentation était destinée à lapublication d’une somme sur les chansonniers, mais un seul volume fut publié : La Galerie chansonnière.Notices biographiques avec portraits et autographes des principaux chansonniers de France, du XVe au XIXe siècleinclus, par Octave PRADELS et Henri BACHIMONT (H. Bresles), tome I, de « Adam Billaut » à« Boufflers », Paris, 1924. Cette documentation, comprenant 648 dossiers sur quelque 600chansonniers, a été léguée en 1925 aux Archives nationales (Archives privées, AB XIX 707-730).


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130 [MANUSCRIT]. Inventaire après décès du début du XVIIIe siècle. Maroquin noir, triplefilet encadrant les plats, armoiries au centre, dos orné aux petits fers et de pièces d’armoiries,tranches dorées (reliure de l’époque). 3 500/4 000

Inventaire après décès de Pierre POLLART, chevalier seigneur de VILLEQUOY, daté de Paris, août-septembre 1707, et du châtea[u] de Villequoy, juillet-septembre 1707.

Un feuillet de table, 140 ff., 4 ff. blancs et 32 ff.

TRÈS INTÉRESSANT ET CURIEUX MANUSCRIT à l’encre brune sur papier vergé, très lisible,contenant l’inventaire après décès d’un personnage issu de la magistrature et de la haute finance, vivantà la fin du règne de Louis XIV, Pierre Pollart de Villequoy (1684-1707), conseiller au Parlement deParis, mort à l’âge de vingt-trois ans. Grands financiers, les Pollart ont contracté des alliances avecd’autres familles de leur milieu : les Larcher et les Doublet. Marié depuis peu à une fille d’AlexandreGuillaume de La Vieuville, secrétaire des commandements de la duchesse de Bourgogne, Pierre Pollartlaissait à sa mort une veuve de vingt et un ans et trois filles en bas âge. Installé dans un hôtel de la rueSainte-Anne, le couple possédait aussi le château de Villequoy, près de Chartres, célèbre dans les fastesjudiciaires français, car c’est dans cette demeure qu’en 1670 la marquise de Brinvilliers, grand-tante dePierre Pollart, avait empoisonné son père et ses frères.

PRÉCIEUX DOCUMENT pour l’étude des arts décoratifs et pour celle de l’ameublement d’une familleparisienne aisée au temps de Louis XIV. En outre, l’inventaire contient le détail de très nombreuses piècesrelatives à l’état des finances de la famille Pollart, essentielles pour l’étude économique et sociale d’unegrande famille de financiers de l’Ancien Régime, ainsi que pour la compréhension des mécanismes socio-culturels de l’époque à travers constitutions de dots et de rentes, achats et ventes de chargesparlementaires et autres opérations financières. L’important inventaire de l’hôtel parisien est suivi de celuidu château de Villequoy. Parmi les créanciers du défunt, on trouve le nom de deux célèbres marchandsde l’époque, La Fresnaye et Perdrigeon, fournisseurs de la Cour et des grands du temps.

ÉLÉGANTE RELIURE DE DEUIL EN MAROQUIN NOIR AUX ARMES DE MADAME DE VILLEQUOY.

Infimes frottements ; quelques mouillures et rousseurs sans gravité.


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131 [MANUSCRIT]. Liber monasterii canonicorum regularium // urbis Aquensis. Manuscrit du milieudu XVe siècle de 185 folios. In-8° carré (106 x 140 mm), veau sur ais, à décor géométrique etaigles estampés à froid, fermoir métallique (reliure de l’époque). 2 500/3 000

Le dernier texte (Modus vivendi scolarium) porte la date de 1458 : « Ista collatio facta est Daventrie annoDomini m° cccc lviii post [festum] Iohannis in domo fratrum Amen » (fol. 185 v°) ; ceux qui précèdent sont dela même époque.

Cet ouvrage, dont l’écriture semble de différentes mains, a été composé à l’usage des chanoines d’Aix-la-Chapelle. Le dernier texte a été rédigé dans la maison des chanoines réguliers de Deventer, auxPays-Bas, probablement par l’un d’entre eux.

Écriture gothique à l’encre brune, lettrines rouges et rubriques ; réglure sur quelques textes ; une pageécrite dans les entretoises d’une croix de Saint-André laissée en blanc (fol. 34 v°).

Manuscrit composé de seize textes dont les plus importants sont mentionnés sur la page de titre :

• Anglia quo fulget (ƒƒ. 5 r° – 64 r°) ;

• De itinera conversatione (ƒƒ. 66 v° - 72 r°) ;

• Aurea verba beati Egidii [de Roma] fratris minoris (ƒƒ. 74 r° - 99 r°) ;

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131

• Epistola missa Damasceni ad Blancham comitissam (ƒƒ. 99 r° - 100 r°) ;

• Excerptum ex libro III Johannis GERSON […] de vita spirituali anime (ƒƒ. 102 r° - 109 v°) ;

• Tractatus de pusillanimitate et scrupulo Johannis GERSON (ƒƒ. 111 r° - 117 r°) ;

• Sermo beati Augusti de laude caritatis (ƒƒ. 117 r° - 121 r°) [Saint Augustin***] ;

• Epistola beati Gregorii pape ad episcopum carthaginensem, de laude caritatis (ƒƒ. 121 v° - 124 r°) [SaintAugustin***] ;

• Epistola reverendissimi magistri Hinrici de Hassia ad decanum ecclesie Maguntinensis (ƒƒ. 125 r° - 134 r°) ;

• six textes théologiques et canoniques, sans titre (ƒƒ. 135 r° - 167 v°) ;

• Bonus modus vivendi scolarium [alias Stella clericorum] (ƒƒ. 168 r° - 185 v°).

Deux textes se distinguent : le premier (Anglia quo fulget), dans une version glosée, et le dernier (Bonusmodus vivendi scolarium ou Modus vivendi des écoliers).

Le cinquième texte (Excerptum) a été écrit par Jean GERSON à Pierre d’Ailly, chancelier del’Université en 1389, évêque du Puy en 1395, archevêque de Cambrai en 1396, mort en Avignon en1420 ; le neuvième (Epistola) par Henry de LANGENSTEIN, dit de HESSE, recteur de l’Universitéde Vienne, mathématicien, astronome, théologien et jurisconsulte, mort en 1397.

Provenance : de la maison des chanoines réguliers de Deventer, aux Pays-Bas, & d’Aix-la-Chapelle,puis « Frater Emundis Gualtheri », avec ex-libris manuscrit (fol. 73 v°).

Dos moderne ; partie mobile du fermoir en déficit ; mouillure ancienne.

Voir la reproduction page ci-contre

132 [MANUSCRIT]. Évangiles. Manuscrit en parchemin caprin, de la fin du XVe siècle ou dudébut du XVIe siècle, originaire d’Italie du Nord. In-16, maroquin rouge à long grain,bordure de palmettes dorées, dos lisse orné à la grotesque, étui (reliure italienne à lagrotesque). 5 000/6 000

258 ff. n. ch. (les ff. 74 v° & 258 v° blancs) de 113 x 77 mm (justification : 80 x 46 mm) à 21 longueslignes à la page.

Texte à l’écriture humanistique dont les caractères italiens sont très marqués.

COMPOSITION : garde, un bifeuillet collé sur le contreplat (contregarde) ; I9 (10-1), le premier feuilletcoupé (ff. 1-9), II 10-VII 10 (ff. 10-69), VIII 9 (8+1), un feuillet ajouté pour achever la copie (ff. 70-78), IX 10-XXVI 10 (ff. 79-258) ; garde, un bifeuillet collé sur le contreplat (contregarde).

DÉCORATION : les titres des Évangiles sont écrits à l’or. L’intitulé des prologues est rubriqué ou écrit àl’encre verte. Capitulation, initiales et titres courants à l’encre rouge ou verte. Les vingt-cinq premiersfeuillets contiennent une glose marginale contemporaine du texte, écrite à l’encre rouge (assez passée)et verte. Une initiale de petite taille orne le début de chacun des Évangiles : dans un décor architectural(deux colonnes supportant un tympan), l’initiale est peinte à l’or ; au tympan, le symbole del’évangéliste.

LE TEXTE EST CELUI DE LA VULGATE, vérifié ici d’après l’édition donnée par R. WEBER(Biblia sacra iuxta vulgatam versionem, 3e éd., Stuttgart, 1985, 2 vol.). L’ORIGINALITÉ DUMANUSCRIT SE SITUE DANS LES PRÉFACES dont nous donnons ci-après les incipits.

ƒƒ. 1-4 : Epistola Beati Hieronymi ad Damasum Papam in quatuor Evangelistas. Nouum opus me facere cogis exveteri. - Stegmüller, RB 595 (Préfaces, pp. 153-155).

ƒƒ. 4-7 : Prologus in IIII Euangelistas. Plures fuisse qui Euangelia scripserunt Lucas Euangelista testatur dicens :quoniam quidem multi conati sunt ordinare narrationem rerum. - Stegmüller, RB 596 (Préfaces, pp. 155-156).

ƒƒ. 7-8 : Prologus in Mattheum. Matheus cum primo pr dicesset Euangelium in Iudea, uolens transire ad gentes, primusEuangelium scripsit hebraice. - Stegmüller, RB 589 (Préfaces, pp. 183-184 = Walafrid Stabon, Glossa ordinaria).

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ƒƒ. 8-9 : Argumentum in Mattheum. Matheus ex Iudea sicut in ordine primus ponitur. - Stegmüller, RB 590(Préfaces, pp. 170-171).

ƒƒ. 10-75 : Incipit Evangelium secundum Mattheum. Cap. I. Liber generationis Iesu Christi filii Dauid, filiiAbraam, Abraam genuit Isaac.

Les vingt-cinq premiers feuillets portent d’importantes gloses marginales tirées de saint Augustin (ƒƒ. 1,2 v°, 5, 10, 11, 12 r°-v°, etc.), saint Jean Chrysostome (ƒƒ. 4, 9 r°-v°, 11 r°-v°, 12 r°-v°, 13, etc.), RabanMaur (ƒƒ. 9 v°, 10 v°, 13 r°-v°, etc.), Rémi d’Auxerre (ƒƒ. 2, 10, 11, 12 r°-v°, 13 r°-v°, etc.), saint Jérôme(ƒƒ. 10, 11, 13), saint Ambroise (ƒ. 10 v°), Bède le Vénérable (ƒƒ. 11, 13 v°), saint Grégoire (ƒƒ. 12 r°-v°, 13 v°). La présence des pères de l’Église (les saints Augustin, Ambroise, Jérôme, Grégoire, etc.) nepeut surprendre. Plus intéressante est celle de Bède le Vénérable et des exégètes carolingiens, RabanMaur († 856) et Rémi d’Auxerre († circa 908). On y ajoutera la préface de Walafrid Strabon († 849),mentionnée au-dessus, pour souligner la connotation carolingienne de l’ensemble. Ff. 76-77 : BeatiHieronymi prologus in Euangelium secundum Marcum. Marcus euangelista Dei electus et Petri in baptismate filiusatque in diuino sermone discipulus. - Stegmüller, RB 607 (Préfaces, pp. 171-172). ƒƒ. 77-118 v° : IncipitEvangelium secundum Marcum Cap. I. Initium Euangelii. ƒƒ. 119-120 : Prologus beati Hieronymi in Euangeliumsecundum Lucam. Lucas Syrus natione Antiocensis, arte medicus, discipulus apostolorum. - Stegmüller, RB 620(Préfaces, p. 172). F. 120 v° : Præfatio Lucæ Euangelistæ ad Theophilum. Quoniam quid multi conati sunt ordinarein nobis complet sunt rerum, sicut tradiderunt nobis qui ab initio ipsi uiderunt et ministri fuerunt sermonis, uisum estet mihi assecuto omnia a principio diligenter ex ordine tibi scribere optime Theophile, ut cognoscas eorum uerborum dequibus eruditus es ueritatem (Lc I, 1-14). ƒƒ. 120 v°-191 v° : Incipit Euangelium secundum Lucam. Cap. I. Fuitin diebus Herodis regis Iude sacerdos quidam nomine Zacharias. ƒƒ. 192-193 : Prologus beati Hieronymi inEuangelium secundum Ioannem. Hic est Ioannes Euangelista unus ex discipulis Domini qui uirgo a Deo electus est. -Stegmüller, RB 624 (Préfaces, p. 173). ƒƒ. 193-245 : Incipit Evangelium secundum Ioannem. Cap. I. In principioerat uerbum et uerbum erat apud Deum et Deus erat uerbum. Ff. 245-258 : Extraits des Épîtres de saint Paul,des épîtres canoniques, des Actes des apôtres et de l’Apocalypse de saint Jean. - (ƒ. 245 r°-v°) Paulus apostolusad Romanos, cap. VIII. - (ƒƒ. 245 v°-246 v°) Idem ad Corinthios prima, cap. XIII. - (ƒƒ. 246 v°-248) Idem adCorinthios secunda, cap. XI. - (ƒƒ. 248 v°-249) Idem ad Hebreos, cap. XI. - (ƒ. 249) Idem ad Romanos, VIII. -Idem ad Corinthios prima, cap. II. - (ƒ. 249 r°-v°) Idem ad Romanos, XI. - (ƒ. 249 v°) Actuum Apostolorum Lucæ

Euangelistæ, cap. V. - (ƒƒ. 249 v°-250) Actuum, cap. VII. - (ƒ. 250 r°-v°) Epistolarum canonicarum Iacobi, cap.I. - (ƒ. 250 v°) Eiusdem cap. eodem. - Cap. eodem. - Cap. eodem. - (F. 251) Eiusdem, cap. II. - Cap. eodem. - Cap.V. - (ƒ. 251 r°-v°) Petri, cap. I. - (ƒƒ. 251 v°-252) Cap. II. - (ƒ. 252) Cap. IIII. - Cap. V. - Eiusdem secunda,cap. II. - (ƒ. 252 r°-v°) Iohanne, cap. I. - (ƒƒ. 252 v°-253) Cap. II. - (ƒ. 253) Cap. III. - (ƒ. 253 r°-v°) Eodem.- (ƒ. 253 v°) Cap. IIII. - (ƒ. 254) Cap. eodem. - Eiusdem ad canonicum. - Apocalypsis Ioannies, cap. II. - Cap.eodem. - Cap. eodem. - Eodem. - (ƒ. 254 r°-v°) Cap. eodem. - (ƒ. 254 v°) Cap. III. - Eodem. - Eodem. - (ƒ. 255)Cap. VII. - Cap. XVI. - (ƒ. 255 r°-v°) Cap. XXI. - (ƒ. 255 v°) Cap. eodem. - (ƒƒ. 255 v°-258) XII.

PROVENANCE. « In usum… Sauonarola » (XVIIIe s., ƒ. A). Cette note est-elle fantaisiste ? Il ne peuts’agir du dominicain de Ferrare, Girolamo Savonarola (1425-1498), exécuté pour hérésie à Florence,auteur d’un traité incitant à mener une vie austère (De simplicitate vitæ christianæ) et, après sonexcommunication, d’une tentative de justification (De veritate fidei in Dominicæ crucis triumphum). On nelui connaît pas d’autre œuvre exégétique qu’un commentaire du Ps 50 et des premiers versets du Ps 30.

Bibliographie et abréviations : Préfaces = [A. DE BRUYNE,] Préfaces de la Bible latine, Namur, 1920. -Stegmüller, RB = F. STEGMÜLLER & N. REINHARDT, Repertorium biblicum medii aevi, 11 vol.,Madrid, 1940-1980.

INTÉRESSANT MANUSCRIT, DANS UN TRÈS BON ÉTAT DE CONSERVATION.

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133 [MANUSCRIT - LOUIS XVI]. Lettre de M. l’abbé SOLDINI à Monseigneur Louis Auguste Dauphinlors de son mariage en 1770. Manuscrit de la fin du XVIIIe siècle en un volume in-12, veau, dosà nerfs orné de lys, pièce de titre en maroquin (reliure de l’époque). 2 000/2 500

196 pp. calligraphiées.

L’auteur de ce texte inédit est Jacques Antoine Soldini (1718-1775). Au pied du titre, une mention del’époque indique : « M. l’abbé Soldini qui a fait cette lettre est celui qui étoit confesseur de feüe Made. laDauphine, et est confessr de M. le Dauphin actuel et des enfans de France ainsi que de Made. Sophie. »Sur le titre, le nom de l’auteur, à la place duquel figuraient initialement trois étoiles, a été rétabli àl’époque par suscription.

UNE DES RARES COPIES DE CE MANUSCRIT INÉDIT DANS UNE RELIURE DEL’ÉPOQUE ORNÉE DE LYS COURONNÉS.

Remis à Louis XVI par l’abbé Soldini la veille de son mariage, le manuscrit original de ce texte setrouve actuellement à la Bibliothèque nationale (Manuscrit français 14414). C’est le portrait honnête,dressé par un membre de son proche entourage, d’un prince dont la véritable personnalité et lesgrandes qualités ont été occultées par la légende républicaine.

Coins émoussés ; mors partiellement fendus.


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133

134 [MANUSCRIT - LUXEMBOURG (saint Pierre de)]. Cest la doctrine que Monsr saint Pierre deLuxembourch donna et enseigna par lettres a sa seur qui estoit jeune damoiselle. Manuscrit surparchemin (135 x 197 mm) de 21 folios in-4° du début du XVIe siècle. Maroquin noir à largedécor à froid d’entrelacs géométriques et fleurons ornant les plats, chiffre « L » au centre, dosà nerfs orné, tranches dorées (reliure milieu XVIe s.). 6 000/8 000

MANUSCRIT FRANÇAIS DU DÉBUT DU XVIe SIÉCLE calligraphié par Jean CORDIER comprenantles trois lettres de saint Pierre de Luxembourg envoyées à sa sœur « pour la retrayre de lestat mondain ».Important recueil de lettres écrites sur un mode personnel, qui fit l’objet de quelques éditions incunables.

Saint Pierre de Luxembourg, nommé évêque de Metz en 1384 par l’anti-pape Clément VII durant legrand schisme d’Occident, mourut en 1387 en Avignon où son culte est toujours célébré.

RARE MANUSCRIT CALLIGRAPHIÉ dont l’auteur se fait connaître dans le quatrain final : « Quiscripsit scribat Semper cum Domino vivat / Johannes Cordigeri vocatur A Deo benedicatur » (Celui qui écrit, qu’ilécrive toujours et qu’il vive avec le Seigneur ; Jehan Cordier il se nomme, qu’il soit béni de Dieu !).

Trois lettrines, dont la première, enluminée, est accompagnée d’une bordure. Écriture à l’encre brunesur réglures rouges ; initiales rehaussées de jaune. 25 lignes par page. Justification : 80 x 125 mm.Incipit & explicit aux lettres rouges.

MANUSCRIT DANS UNE BELLE RELIURE À DÉCOR ARGENTÉ, ATTRIBUABLE ÀCLAUDE DE PICQUES. On la rapprochera de celle du Béroalde, Opuscula (1508) du collège d’Eton,exécutée pour Jean Grolier, au décor similaire. (Cf. Bookbindings from the Library of Jean Grolier, BritishMuseum, 1965, n° 92, repr. pl. LXXXVI.)

Provenance : • LOUISE D’URFÉ [née en 1537, fille de Claude d’Urfé & de Jehanne de Balzac, et femmede François de Montmorin de Saint-Hérem], • [leur fille] FRANÇOISE DE SAINT-HÉREM, VICOMTESSE

DE POLIGNAC, « vesve messire Loys dict Armand vicomte de Polignac », • JEAN ABELHION, • PIERRE

FAUCOL • & alii plures…

Nombreuses annotations du XVIe siècle sur les feuillets de garde. Reliure restaurée (coiffes et coins).


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135 [MANUSCRIT - TURPETIN (François Michel)]. Voyage de Jerusalem fait par Me FrançoisMichel Turpetin en l’année 1715. Manuscrit du début du XVIIIe siècle en un volume petit in-4°broché. 4 000/5 000

MANUSCRIT AUTOGRAPHE INÉDIT de 137 folios [Beaugency, 1716].

Écrit à l’encre brune, très lisible, sur papier vergé, de deux mains différentes : celles de l’auteur et de son fils.

TRÈS CURIEUSE ET INTÉRESSANTE RELATION, rédigée à la première personne, du pèlerinagefait en Terre sainte et à Rome, entre le 24 avril 1715 et le 29 avril 1716, par François Michel Turpetin« prestre decervant la chapelle de St-Estienne de Baugency et cy devant marchand au dit Baugency ».

Parti à pied de Beaugency, près d’Orléans, le 24 avril 1715, Turpetin arrive à Marseille où il embarque le1er juin pour le Levant. Il décrit avec précision les lieux où le bateau mouille pendant le trajet : Malte,Candie, Chypre, Sidon, Saint-Jean d’Acre et enfin Jaffa, le 17 juillet, où il rejoint une caravane partantpour Jérusalem. Il y est reçu le 22 juillet « par une cérémonie très belle et fort touchante ». Il décrit la viequotidienne dans la Ville sainte et les bourgs des alentours (ff. 45-98). Le 21 août, il retourne à Jaffa etembarque pour Saint-Jean d’Acre. Il gagne ensuite Nazareth, le mont Thabor et la montagne desBéatitudes. De retour à Saint-Jean d’Acre, il visite le mont Carmel. L’auteur prend de très nombreusesnotes sur la vie et les hommes des contrées visitées avant de quitter la Terre sainte le 8 septembre. Il arriveà Livourne le 1er décembre et continue vers Rome où il séjourne du 14 au 25 décembre 1715 (ff. 119-129).De Rome, il part pour Lorette visiter la Santa Casa, puis retourne à Livourne en suivant l’axe Pérouse-Florence. Il prend enfin le bateau le 16 mars 1716 et débarque sur l’île de Lérins, d’où il gagne Cannes, afind’aller par terre à la Sainte-Baume, via Fréjus, Draguignan, Barjols et Saint-Maximin. Il visite la grotte desainte Marie-Madeleine le 27 mars et retourne vers sa patrie, Beaugency, où il rentre le 29 avril 1716.

Selon deux notes manuscrites placées sur le premier feuillet, cette relation a été recopiée deux fois pardes descendants de l’auteur : d’abord en 1773, par son petit-fils, Nicolas François Turpetin, avocat,devenu par la suite le premier maire révolutionnaire de Beaugency, qui, de sa main et conscient de lavaleur documentaire et affective du récit, écrit : « Ce manuscrit original mérite d’être conservé commeun monument de famille, étant écrit en entier de la main de mon ayeul et de mon père » ; puis en 1818,par Jean Chrysostome Turpetin, son arrière-petit-fils.

TRÈS INTÉRESSANT MANUSCRIT AUTOGRAPHE ORIGINAL CONTENANT LARELATION D’UN VOYAGE EN TERRE SAINTE par un prêtre, ancien marchand et pèlerin,pendant les derniers mois du règne de Louis XIV et les premiers temps de la Régence.

Document bien conservé, malgré quelques rousseurs et petites taches.

• MANUSCRIT voir aussi HEURES MANUSCRITES.

136 [MARGUERITE DE NAVARRE]. Les Nouvelles de Marguerite, reine de Navarre. Berne,Nouvelle Société Typographique, 1780-1781. 3 volumes petit in-8°, maroquin rouge, triplefilet doré encadrant les plats, petits fleurons aux angles, dos lisse orné, pièces de titre enmaroquin vert, tranches dorées (reliure de l’époque). 1 000/1 200

Un frontispice par DUNKER, gravé par EICHLER, trois fois répété, 73 figures par FREUDEBERG,gravées par GUTTENBERG, HALBOU, LONGUEIL…, 72 vignettes et 72 culs-de-lampe.

BEL EXEMPLAIRE DANS UNE RELIURE SUISSE DE L’ÉPOQUE (légère mouillure sur un plat).

137 MARMONTEL (Jean-François). Bélisaire. Paris, Merlin, 1767. In-8°, veau marbré, triplefilet doré encadrant les plats, dos lisse orné, tranches dorées (reliure de l’époque). 200/250

ÉDITION ORIGINALE.

Un titre-frontispice et trois autres figures gravées par GRAVELOT.

Petite épidermure sur le premier plat ; quelques piqûres.

69

138 MARMONTEL (Jean-François). Les Incas, ou la Destruction de l’Empire du Pérou. Paris,Lacombe, 1777. 2 volumes in-8°, veau moucheté, dos lisse orné d’un semis de fleurons, piècesde titre en maroquin (reliure de l’époque). 120/150

ÉDITION ORIGINALE.

Onze figures par MOREAU le Jeune, dont un frontispice gravé à l’eau-forte par DE GHENDT.

139 MAROT (Clément). Les Œuvres. La Haye, Adrian Moetjens, 1700. 2 volumes in-16,maroquin rouge, triple filet doré encadrant les plats, dos à nerfs orné, tranches dorées (reliurede l’époque). 250/300

140 [MÉDECINE]. BACHER (Georges Frédéric). Recherches sur les maladies chroniquesparticulièrement sur les hydropisies et sur les moyens de les guérir. Paris, Veuve Thiboust & Didot, 1776.In-8°, maroquin rouge, triple filet encadrant les plats, armoiries au centre, dos orné, pièce de titreen maroquin fauve, roulette intérieure, tranches dorées (reliure de l’époque). 1 000/1 200

ÉDITION ORIGINALE de cet ouvrage dédié à Turgot, entrepris par Georges Frédéric Bacher etpoursuivi par son fils.

Georges Frédéric Bacher se rendit célèbre en publiant la composition de pilules contre l’hydropisie.

ÉLÉGANT EXEMPLAIRE AUX ARMES DE JEAN FRÉDÉRIC PHÉLYPEAUX DE

MAUREPAS (1701-1781), ministre d’État.

Légers frottements sur la reliure, affectant les nerfs et les coiffes ; mouillure marginale sur les premiersfeuillets.

Blake, Catalogue of Eighteenth Century Printed Books in the National Library of Medicine, 1979, p. 26.

141 [MÉDECINE]. HORSTIUS (Gregorius). • Operum medicorum (3 tomes). Nuremberg,Sumptibus Johann. Andreæ & Wolffgangi Jun. Hæredum, Endterorum, 1660.•• Institutionum physicarum. Libri II. S.l.n.d. Deux ouvrages en un volume petit in-folio, veau,dos à nerfs orné (reliure de l’époque). 400/450

Un titre-frontispice et un portrait de l’auteur.

Relié in fine : Oratio funebris, quâ Gregorio Horstio, archiatro ulmensi parentavit […]. Nuremberg, 1660.

Ex-libris manuscrit de l’époque sur le titre.

Rousseurs.

142 [MÉDECINE - PARÉ (Ambroise)]. Les Œuvres d’Ambroise Paré, conseiller et premier chirurgiendu Roy. Lyon, Claude Prost, 1641. Petit in-folio, veau raciné, fine roulette dentelée doréeencadrant les plats, dos à nerfs orné, pièce de titre en maroquin, tranches marbrées (reliurefin XVIIIe s.). 1 500/1 800

Une vignette sur le titre, un portrait de l’auteur et nombreuses figures sur bois dans le texte.

BON EXEMPLAIRE, malgré quelques petits défauts (restauration au pied du dos ; tache sur le titreet les deux premiers feuillets ; ex-libris au timbre humide plusieurs fois répété).

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143 [MÉDECINE]. ROCHOUX (Jean-André). Recherches sur la fièvre jaune, et preuves desa non-contagion dans les Antilles. Paris, Béchetjeune, 1822. In-8°, maroquin bordeaux, ex-dono en lettres dorées frappées sur le platsupérieur, double encadrement de dentelle àfroid et doré, dos lisse orné, roulette intérieure,tranches dorées (rel. de l’époque). 1 000/1 2000

ÉDITION ORIGINALE de cet ouvrage retraçantl’histoire de la fièvre jaune, ses causes, ses influenceset son traitement. Il contient un tableau hors-texteconcernant les « maladies observées à la Pointe-à-Pître, sur des étrangers non acclimatés, depuis le 29mai 1816 jusqu’au 18 décembre de la même année,disposées suivant l’ordre nosologique de M. leprofesseur Pinel ». J.-A. Rochoux, docteur enmédecine de l’hospice de Bicêtre et agrégé à la facultéde médecine de Paris, est mort en 1852.

TRÈS BELLE RELIURE EN MAROQUIND’ÉPOQUE. Exemplaire vraisemblablement offertpar l’auteur portant, en lettres dorées sur le platsupérieur, cette inscription : « à Mr. Raymondnég[ocian]t à la Guadeloupe; par son ami » ; et cachetex-libris « Raymond » sur la page 9. Quelques annéesplus tard, en 1827, l’auteur a rédigé un ouvrageintitulé : « Lettre à M. Raymond, de la Guadeloupe ».

Un coin frotté ; fortes rousseurs uniformes.


144 MILTON (John). Le Paradis perdu, poëme. Paris, Defer de Maisonneuve, 1792. 2 volumes in-4°,maroquin vert à grain long, filets et fines roulettes dorés encadrant les plats, dos lisse richementorné, tranches dorées (reliure de l’époque). 1 500/2 000

Édition bilingue, en anglais et en français ; traduction en prose par DUPRÉ DE SAINT-MAUR, avectexte original en regard, précédé d’une Vie de Milton et des arguments bilingues.

Douze estampes imprimées en couleurs d’après les tableaux de M. SCHALL.

REMARQUABLE ILLUSTRATION IMPRIMÉE EN COULEURS, comprenant douze bellesfigures dessinées par SCHALL, gravées par BONNEFOY, CLÉMENT, COLIBERT, DEMONCHY &GAUTIER, EN ÉPREUVES DE CHOIX, AVANT LA LETTRE.

EXEMPLAIRE ÉLÉGAMMENT RELIÉ EN MAROQUIN DANS LE GOÛT DE LEFEBVREet très bien conservé.

Deux planches du premier tome légèrement plus courtes (pp. 36 & 138).

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145 MOLIÈRE. Œuvres. Paris, Denys Thierry, Claude Barbin & Pierre Trabouillet, 1682.8 volumes in-12, maroquin rouge, triple filet encadrant les plats, dos orné, double filet sur lescoupes, dentelle dorée à l’intérieur, tranches dorées sur marbrure, étuis et emboîtage (Semet& Plumelle). 8 000/10 000

PREMIÈRE ÉDITION COLLECTIVE COMPLÈTE comprenant six pièces en ÉDITIONORIGINALE : Don Garcie de Navarre, L’Impromptu de Versailles, Dom Juan, Mélicerte, Les Amans magnifiqueset La Comtesse d’Escarbagnas.

30 planches gravées par J. SAUVÉ d’après BRISSART.

CETTE PREMIÈRE ÉDITION ILLUSTRÉE est un précieux témoignage sur les costumes, la mise enscène et les arts décoratifs de l’époque.

Exemplaire de second état, avec les passages cartonnés des tomes VII (Dom Juan) et VIII (La Comtessed’Escarbagnas).

L’ouvrage est précédé d’une préface généralement attribuée au comédien Marcel et constituant lePREMIER RÉCIT DE LA VIE DE MOLIÈRE.

TRÈS FRAICHES RELIURES.

Fond des feuillets de titre des tomes II, VII & VIII renforcés et dernier feuillet du tome VIII.


146 [MOLIÈRE]. Œuvres […], avec des remarques grammaticales ; des avertissemens et des observationssur chaque pièce, par M. BRET. Paris, Par la Compagnie des Libraires associés, 1773. 6 volumesin-8°, maroquin rouge, triple filet doré encadrant les plats, dos richement orné, dentelleintérieure, tranches dorées (Cuzin, Maillard doreur). 3 000/3 500

Belle édition, ornée d’un portrait gravé par CATHELIN d’après MIGNARD et de 33 figures gravéesà l’eau-forte par BAQUOY, DE LAUNAY, DUCLOS, LEBAS, NÉE et SIMONET, d’après desdessins de MOREAU LE JEUNE.

Contient les pages 66-67 et 80-81 du premier tome en double, comme dans tous les « bons exemplaires ».

EXEMPLAIRE DANS UNE ÉCLATANTE RELIURE DE CUZIN dorée par Maillard.

De la bibliothèque Henri Vever, avec ex-libris.

« La suite des figures de Moreau est une des plus estimées » (Cohen, 717).

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147 [MOLIÈRE]. Œuvres […], avec des remarques grammaticales ; des avertissemens et des observationssur chaque pièce, par M. BRET. Paris, Par la Compagnie des Libraires associés, 1773. 6 volumesin-8°, veau, triple filet doré encadrant les plats, dos à nerfs orné (reliure de l’époque). 600/800

Un portrait en frontispice du tome I, gravé par CATHELIN d’après MIGNARD, et 33 autres figureshors-texte gravées à l’eau-forte par BAQUOY, DE LAUNAY, DUCLOS, LEBAS, NÉE etSIMONET d’après les dessins de MOREAU LE JEUNE.

EXEMPLAIRE DE PREMIER TIRAGE comprenant bien les pages 66-67 et 80-81 du tome I endouble, comme dans tous les « bons exemplaires ».

148 MONCORNET (Balthazar). Recueil de portraits gravés du XVIIe siècle. S.l.n.d. Petit in-4°, vélinde l’époque. 600/800

121 portraits gravés en taille-douce dont 70 par Balthazar MONCORNET (1600-1668), 28 par PeterDE JODE (1570-1634), cinq par Charles MONNOYER ; d’autres par MEYSSENS (2), DARET(2), HUYBRECHTS (2), GALLE et N. PICART ; dix non signés (mais attribuables à l’un des troisartistes les plus représentés du recueil).

BEL ALBUM RÉUNISSANT 121 PORTRAITS de personnalités du XVIIe siècle et de quelques-unes des XIVe, XVe et XVIe siècles. Se côtoient les papes Innocent X et Alexandre VII, le duc deMantoue, Pierre l’Ermitte, initiateur de la première croisade, Anne d’Autriche, Marguerite deLorraine, Robert Vinot, composeur de sauces, Pierre Paul Rubens, le sultan turc Ibrahim, MichelFedorovitch, grand-duc de Moscovie, Marie Stuart, des rois et reines d’Espagne, d’Angleterre etd’Écosse… Quelques gravures portent des précisions biographiques manuscrites de l’époque.

Ex-libris manuscrit de l’époque (illisible).

Déchirure restaurée sur le premier portrait.

149 [MONTESQUIEU (Charles de)]. Lettres persanes. Amsterdam, Pierre Brunel, 1721.2 volumes in-12, veau, dos à nerfs orné (reliure de l’époque). 200/250

Édition publiée la même année que l’originale.

Petit accident restauré sur un volume.

150 [MONTRÉSOR (M. de)]. Mémoires deMonsieur de Montrésor. Diverses piècesdurant le ministère du Cardinal de Richelieu.Relation de Monsieur. S. l. [Bruxelles,Foppens], 1665. 2 volumes in-18,maroquin bronze, filets et finesroulettes dentelées dorés encadrant lesplats, dos lisse orné, tranches dorées(reliure de l’époque). 200/250

Édition « à la sphère ».

BON EXEMPLAIRE EN MAROQUINANCIEN.

Willems, 2015.


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150, 121

103 [holbein]. imagines mortis. his accesservnt ...©cor d’entrelacs sur fond azuré aux quatre...

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