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1 – TABLE DES MATIÈRES

1) Table des matières 1

2) Équipe de création 2

3) Résumé de la pièce 3

4) Calendrier de tournée 4

5) Photos du spectacle 5

6) Mot de l’auteure – par Evelyne de la Chenelière 7

7) Frotter son langage contre l’autre – par Jessie Mill 9

8) Repères biographiques et bibliographie d’Evelyne de la Chenelière 13

9) Repères biographiques et bibliographie de Marie Cardinal 14

10) Repères biographiques d’Alice Ronfard 15

11) Repères biographiques des interprètes 16

12) Repères biographiques de l’équipe de création 19

13) Échange entre Evelyne de la Chenelière et Alice Ronfard – Revue Jeu, no 141 22

14) Photos du spectacle 28

15) Citations tirées de la pièce 30

16) Équipe du spectacle 34

17) ESPACE GO 35

18) Remerciements 36

19) Contacts 37

Documentation pour consultation seulement! Également disponible sur www.espacego.com

Partenaire du spectacle

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2 – ÉQUIPE DE CRÉATION

UNE VIE POUR DEUX [LA CHAIR ET AUTRES FRAGMENTS DE L’AMOUR]

Texte

Evelyne de la Chenelière

D’après le roman Une vie pour deux de Marie Cardinal

Mise en scène

Alice Ronfard

Avec

Jean-François Casabonne

+ Violette Chauveau

+ Rachel Graton

Assistance à la mise en scène

Alexandra Sutto

Décor

Gabriel Tsampalieros

Lumières et images vidéo

Caroline Ross

Images graphiques et montage vidéo

Éric Gagnon

Costumes

Ginette Noiseux

Musique

Simon Carpentier

Maquillages

Jacques-Lee Pelletier

Une production d’ESPACE GO | En reprise

DURÉE DE LA REPRÉSENTATION : 1 h 20

DURÉE DE LA REPRÉSENTATION : 1 h 10

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3 – RÉSUMÉ DE LA PIÈCE

« Même mortes elles l’attirent. Le cadavre d’une femme sur la plage et c’en est fait de mes vacances. Elle vaut

quand même moins que moi, puisqu’elle est morte. » Simone

Simone et Jean entreprennent des vacances de quelques semaines en Irlande avec l’espoir de donner un

second souffle à leur vie de couple. Un jour, Jean découvre une femme morte sur la plage. Il est bouleversé

par cette découverte. Qui est cette femme? Qui a-t-elle été? Simone devient jalouse de son obsession. Depuis,

l’ombre de la femme ne les quitte plus. Elle devient si présente entre eux qu’ils décident de lui inventer une

existence. Un jeu qui aura un impact inattendu sur leurs vies.

UNE VIE POUR DEUX ausculte la relation fusionnelle à laquelle aspire Simone avec son compagnon de vie. Après

vingt ans d’une vie en couple, comment retrouver le fil perdu des années et communiquer à l'autre son monde

intérieur? Fantasme autant que fantôme, la femme trouvée sur la plage alimente un dialogue nouveau entre

eux, dans lequel se reflètent les obsessions du couple, l’image travestie des remords et des regrets de chacun. À

deux, ils réécriront son histoire et, en filigrane, celle de Simone s'exprimera.

L’auteure Evelyne de la Chenelière souhaitait écrire à partir d’une œuvre romanesque existante, s’en approprier

la trame, pour en faire une nouvelle création théâtrale. Sa grande complice Alice Ronfard, qui a créé ses pièces

DÉSORDRE PUBLIC, LES PIEDS DES ANGES (ESPACE GO, 2006, 2009) et L’IMPOSTURE (TNM, 2010), lui proposa

Une vie pour deux, le roman de sa mère Marie Cardinal, qui s’inspire d’un fait vécu : la découverte par la

romancière et son mari, le metteur en scène Jean-Pierre Ronfard, du cadavre d’une jeune femme sur une plage

d’Irlande à la fin des années 70.

Femme de lettres émérite, Marie Cardinal (1928-2001) a su tout au long de sa vie traduire les aspirations des

femmes et parler de liberté. Elle a atteint les sommets de la renommée en 1972 grâce à son roman Les mots

pour le dire, dans lequel elle racontait sa relation affective avec sa mère.

Une production d’ESPACE GO

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4 – CALENDRIER DE TOURNÉE 13 janvier 2015 Sainte-Geneviève * Salle Pauline-Julien 16 janvier 2015 Longueuil Théâtre de la Ville 17 janvier 2015 Longueuil Théâtre de la Ville 21 janvier 2015 Toronto Théâtre français de Toronto 22 janvier 2015 Toronto Théâtre français de Toronto 23 janvier 2015 Toronto Théâtre français de Toronto 24 janvier 2015 Toronto Théâtre français de Toronto 25 janvier 2015 Toronto Théâtre français de Toronto 31 janvier 2015 Jonquière Théâtre La Rubrique 3 février 2015 Saint-Laurent * Salle Émile-Legault 6 février 2015 Montréal-Nord * Maison culturelle et communautaire Montréal-Nord

7 février 2015 Sainte-Thérèse Théâtre Lionel-Groulx

13 février 2015 Le Bic (Rimouski) Théâtre du Bic

15 février 2015 Montréal * Maison de la culture Rosemont-La Petite Patrie

17 février 2015 L'Assomption Théâtre Hector-Charland

19 février 2015 Montréal * Maison de la culture Frontenac

20 février 2015 Shawinigan Centre des arts

21 février 2015 Lachine * L’Entrepôt

24 février 2015 Ville-Marie Théâtre du Rift

26 février 2015 Sudbury Théâtre du Nouvel-Ontario

27 février 2015 Sudbury Théâtre du Nouvel-Ontario

28 février 2015 Sudbury Théâtre du Nouvel-Ontario

3 mars 2015 Rouyn-Noranda Théâtre du cuivre

4 mars 2015 Val-d'Or Théâtre Télébec

7 mars 2015 Saint-Jérôme Salle André-Prévost

14 mars 2015 Victoriaville Pavillon Arthabaska

* Présentation avec le soutien du Conseil des arts de Montréal en tournée

Partenaire du spectacle

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5 – PHOTOS DU SPECTACLE

Photos © Caroline Laberge

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Photo © Caroline Laberge

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6 – MOT DE L’AUTEURE

Je tiens à remercier Ginette, Alice, Violette, Jean-François et tous les

créateurs de cette production pour leur implication passionnée.

Je tiens à remercier toute l’équipe d’ESPACE GO pour sa manière de nous

faire sentir comme si nous étions à la maison.

Je tiens à remercier Annika Parance, Louise Forsyth, Jessie Mill et Daniel

Brière pour leur lecture et leurs conseils.

Je tiens à remercier ma mère et ma sœur pour être des femmes qui

m’inspirent.

Enfin je tiens à remercier Marie Cardinal pour m’avoir souvent parlé avec

ses yeux.

Merci, merci, merci.

Evelyne de la Chenelière, avril 2012

Le texte qui suit a fait l'objet d'une lecture par l'auteure lors du lancement de la saison 11-12 d'ESPACE GO, en août 2011.

Pourquoi adapter un roman de Marie Cardinal pour la scène aujourd’hui?

Avant de parler de l’écriture de Marie Cardinal et de son roman Une vie pour deux en particulier, je dois dire que c’est un geste porteur de sens, pour moi, que d’écrire une adaptation plutôt qu’une nouvelle pièce de théâtre.

J’éprouve le désir de fouiller, d’extraire, d’assembler et de répondre, plutôt que de créer sous l’impulsion de mon imagination, de mon éducation, de ma culture, de mes expériences.

Ce désir est complexe, car il m’emmène dans une démarche d’écriture que je ne connais pas, et que je découvre depuis plusieurs mois.

Ne pas écrire une nouvelle pièce de théâtre

Adapter un roman pour la scène est pour moi un questionnement, et une prise de position. Quel est le rôle, aujourd’hui, de la littérature et de l’écriture dramatique? Que signifie l’incorporation d’une écriture autre à la sienne? Quelle est, dans cette écriture dont je m’empare, la part de familiarité et la part d’étrangeté? Pourquoi décomposer un récit plutôt que de chercher à en construire un? Pourquoi déterrer Marie Cardinal? L’écriture peut-elle libérer les morts? Pour un temps je n’ai plus envie de prétendre à de nouvelles idées. Je préfère m’emparer d’idées existantes comme matériau d’écriture. Les manger, les digérer, les recycler, dans son sens le plus noble et le plus humble. Oui: à l’industrie culturelle je préfère encore le recyclage culturel. J’accepte la fatigue de mon imagination.

En même temps, par cette démarche, je questionne l’abondance de l’écriture dramatique contemporaine au Québec.

Je cesse, pour l’instant, de participer à cette cadence effrénée de nouveaux textes dramatiques qui, pour la plupart, n’auront qu’une lecture, qu’une création, qu’une dimension.

Nous vivons dans la chimère des générations spontanées, où chacun croit qu’il s’est auto-enfanté.

Un règne d’artistes et d’écrivains qui n’ont pas d’ascendant, pas de parent, et beaucoup d’originalité.

Avant de nous noyer dans le flot des produits culturels engendrés par notre hâte et notre aveuglement, je m’arrête.

Avec joie je quitte pour un temps l’invention à tout prix, et je me concentre sur les mots d’une autre. (Pour le dire.)

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Ne pas être à la mode

Marie Cardinal est obsédée par des thèmes qui me provoquent.

Ils me provoquent en partie parce qu’ils ne sont absolument pas à la mode: expérience de la maternité, paysages

d’enfance, amour et désamour, nostalgie, féminité, cheminement intérieur, introspection, littérature, alors que

la mode est à la violence, à la cruauté, au consumérisme des relations humaines, au vide intérieur, à la

perversion. Pourquoi alors adapter une romancière qui n’est pas à la mode?

Marie Cardinal, ces dernières années, erre dans le purgatoire où passent tous les écrivains importants quand ils

meurent. Ils y restent un certain temps avant qu’on se penche à nouveau sur leur écriture.

Je me penche sur ce roman parce que j’ai l’intuition que j’arriverai à en extraire une substance qui rende compte

de la force et de la nécessité de l’écriture de Marie Cardinal.

Marie Cardinal a tenté, par son travail d’écrivain et aussi par sa manière de vivre, de réinventer le couple, la

famille, la femme, et en particulier la femme intellectuelle, la femme créatrice. Elle a voulu, il me semble, nous

libérer des définitions.

C’est en partie grâce à elle que moi-même, aujourd’hui, comme d’autres, suis en mesure d’envisager la

recherche d’un équilibre et d’un épanouissement qui ne passeraient ni par le sacrifice, ni par le ravage, donc ni

par l’abnégation totale, ni par la négation des individus qui m’entourent.

Cela ne veut pas dire que Marie Cardinal a réussi son projet, ni moi le mien. Cela veut simplement dire qu’il nous

est permis, comme individu et comme société, d’imaginer une cohabitation de désirs apparemment

contradictoires et incompatibles chez la femme. C’est immense. Si les soulèvements de mai 68 et notre

révolution tranquille ne sont pas parvenus à changer un système aliénant, ni à inverser la vapeur dévastatrice

d’un capitalisme sauvage, ces révolutions auront transformé l’intime à tout jamais.

C’est justement un roman de l’intime dont je me suis emparée. Un roman qui aborde le corps comme un

paysage, et le paysage comme un corps.

Une sorte d’autopsie du sentiment amoureux.

Parler avec elle

La Marie Cardinal que j’ai côtoyée était déjà largement atteinte par l’aphasie qui la privait de mots, et donc de

l’articulation de sa pensée. Cruelle ironie du sort, pour une femme de lettres, d’être forcée au mutisme.

Inutile de dire que je n’ai jamais eu de grandes conversations avec Marie Cardinal, et je le regrette. J’aurais tant

aimé la connaître plus tôt, ou alors que ses mots l’abandonnent plus tard…

Aujourd’hui je me venge du sort: je parle avec elle.

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7 – FROTTER SON LANGAGE CONTRE L’AUTRE – par Jessie Mill

J’ai relu, relu, relu jusqu’à l’écœurement cette sorte de partition que je tente d’écrire. Je n’ai pas

trouvé d’une manière exacte ce qui m’agaçait, mais j’ai ressenti un grand besoin de désordre, de

mystère, de saleté, de cris insensés.

---Evelyne de la Chenelière, « Faire le théâtre »

DÉPART À GO

ESPACE GO fonde sa programmation sur un noyau de collaborations, de désirs de rencontre et de cohabitation,

d’affinités électives, de fidélités tissées au fil de la création. Dans cette maison de théâtre, on présente des

spectacles, mais aussi les conditions, les rebonds et les effets de la rencontre. Cette attention préméditée portée

à l’élaboration d’un projet créatif déplace l’accent du « résultat » vers le processus. Ici, la démarche et son

accompagnement comptent déjà pour beaucoup, exprime peut-être même l’essentiel. Le spectacle viendra

répondre par la forme, prolonger le propos et engager enfin l’expérience du spectateur. Jusque-là, le tissage

d’une communauté de création, presque une famille, postule que la matière vivante prime encore, que le

théâtre, après tout, c’est d’abord la rencontre.

Evelyne de la Chenelière est déjà la bienvenue à ESPACE GO depuis un bon moment. En tant qu’auteure

associée, elle a reçu cette année une « carte blanche », un territoire réservé; c’est-à-dire du temps et de l’espace

pour une nouvelle création, ce dont rêvent les auteurs de théâtre. Mais une carte blanche, c’est une carte à

remplir. On imagine une carte du monde, par exemple, où il faudrait tracer soi-même les contours de tous les

pays, colorer les nappes d’eau et les océans avec un feutre bleu, et décider du pointillé des frontières. L’auteure

connaît bien le vertigineux bonheur de la création et ne voudrait pour rien au monde dessiner des continents

étriqués. Elle propose plutôt un paysage de fond à sa carte blanche : Une vie pour deux de Marie Cardinal, roman

publié en 1978. Cette fois, elle choisit de s’établir dans l’écriture d’une autre, de se frotter à une langue

extérieure à soi, et se déposer en propre sur une terre étrangère.

Cette posture adoptée par l’auteure élargit l’horizon de la rencontre. La communauté d’ESPACE GO déborde

l’ensemble des artistes associés pour faire place, au-delà du présent, aux mères et aux pères de ceux-ci, aux

connivences et aux fantômes aujourd’hui disparus. Il n’y a pas si longtemps d’ailleurs, le théâtre présentait la

dernière mise en scène de Jean-Pierre Ronfard, ŒDIPE À COLONE de Sophocle (2003), dans une traduction de sa

femme Marie Cardinal. Ainsi, lorsque leur fille, la metteure en scène Alice Ronfard, propose à Evelyne de la

Chenelière d’ancrer sa prochaine création dans le roman de sa mère, elle initie le voyage, provoque d’entrée de

jeu la fréquentation d’un tissu de souvenirs, en éclate le cadre.

La complicité des deux femmes a déjà scellé plusieurs projets de création, elles ont identifié des alliés (Violette

Chauveau en est une), et subi des deuils communs (celui de Jean-Pierre Ronfard, notamment). On peut imaginer

que la mémoire de Marie Cardinal s’est déjà insinuée bien des fois dans leurs échanges, comme lors de la

création de L’IMPOSTURE d’Evelyne de la Chenelière en 2010 (m.e.s. d’Alice Ronfard, Théâtre du Nouveau

Monde). La metteure en scène confiait alors son émoi devant le personnage de l’écrivaine, Ève, qui la plongeait

inévitablement dans sa propre mémoire, dans le souvenir complexe et contradictoire de sa mère. L’actrice

Violette Chauveau interprétait alors le personnage. C’est donc une véritable lignée de femmes, d’amies, qui se

retrouvent dans l’aventure d’UNE VIE POUR DEUX.

L’ART DU RECYCLAGE

Le recommencement comme commencement, la désappropriation comme authenticité, la répétition

comme différence […].

---Maurice Blanchot, Le pas au-delà

Mouvement de résistance à une course vers l’avant, cette immersion dans la littérature d’une autre permet à

Evelyne de la Chenelière un ressourcement. « Je préfère m’emparer d’idées existantes comme matériau

d’écriture. Les manger, les digérer, les recycler, dans son sens le plus noble et le plus humble.1 » L’enjeu de

réécriture va au-delà du simple point d’impulsion, de l’appartenance à une source. L’auteure accepte d’emblée

de se laisser contaminer, et de prendre l’autre avec soi sans se soustraire à l’équation. La réécriture pose

l’hypothèse d’un déplacement : d’où écrit-on? À quelle distance de soi? Partir de soi ou partir de l’autre, cela

1 Lancement de saison 2011-2012, ESPACE GO.

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revient-il donc au même? « Cette chose-ci et cette chose-là. Pourtant laquelle est la plus proche, laquelle est la

plus lointaine?2 » À jauger.

Ce départ incite l’auteure à redéfinir sa démarche à travers un processus de reprise, de transformation et de

métamorphose. « J’éprouve le désir de fouiller, d’extraire, d’assembler et de répondre, plutôt que de créer sous

l’impulsion de mon imagination, de mon éducation, de ma culture, de mes expériences.3 » Déjà l’an dernier, avec

la création de RONFARD NU DEVANT SON MIROIR, Evelyne de la Chenelière et son compagnon Daniel Brière

(Nouveau Théâtre Expérimental), élaboraient une dramaturgie engendrée par une autre forme de recyclage : un

message téléphonique laissé par Jean-Pierre Ronfard avant sa mort, décliné et disséqué, repris et répété jusqu’à

épuisement.

Evelyne de la Chenelière n’a plus envie de « prétendre à de nouvelles idées » et ne souhaite surtout pas

alimenter une industrie culturelle affamée, où les spectateurs avides viendraient consommer sa dernière pièce.

« Le goût pour les nouveaux textes, écrit-elle, est tel que les auteurs sont poussés à écrire plus vite et davantage.

En phase avec notre époque qui célèbre l’immédiateté, la nouveauté, la quantité, on crée vitement4 ». La

pression exercée par la production fait parfois oublier la nature du geste créateur – sa rareté, son intransigeance,

son péril aussi. Comment marquer cette exception improductive? Comment ralentir le rythme effréné?

Comment cesser de faire du nouveau sans pour autant cesser de faire?

Fi du culte de l’originalité, de l’unicité, de la singularité et autres gages de succès! « Aussi je tente, écrit Evelyne

de la Chenelière, avec la meilleure foi possible, de reconnaître ma propre banalité pour être en mesure de la

transcender.5 » Le processus de recyclage acquiert un potentiel critique. Il inscrit le geste de création dans un

intervalle entre le culturel et l’artistique. Le recyclage admet une généalogie, une filiation, et reconnaît un

précédent au geste créateur sans pourtant le minorer. À travers ses présences et ses prises de parole dans la

cité, Evelyne de la Chenelière défend la nécessité pour l’artiste de soumettre son travail à la pensée critique, à

l’exigence absolue, plutôt que de s’en remettre aux jugements de valeur, à la rétrospection instantanée. Faire de

son art un engagement sans complaisance, loin des évidences, des lieux communs, des effets de mode.

LE ROMAN DÉMODÉ DE MARIE CARDINAL

Le langage est une peau: je frotte mon langage contre l’autre.

---Roland Barthes, Fragments d’un discours amoureux

Dans le roman de Marie Cardinal, Simone et Jean-François débarquent en Irlande pour des vacances qui

ressemblent à des retrouvailles pleines d’espoir. Or, la découverte d’une femme morte sur la berge fait basculer

ce temps suspendu, et révèle un tissage complexe de désirs, de craintes, éveille un réseau de souvenirs bruts qui

se logent entre eux. Les souvenirs sont réactivés par l’image de la morte, attractive, fascinante. Son évocation

fait brèche.

Le roman, terreau de création de la pièce, est un espace narratif fait de temporalités brisées, de solitudes

entrecroisées, de souvenirs parfois entêtés et provocateurs, souvent altérés par le partage. Entre pudeur et

pleine appropriation, Evelyne de la Chenelière tisse une toile de résonnance au texte de Marie Cardinal, lui

ménage des espacements où de nouvelles associations deviennent possibles.

C’est dans la matérialité du langage et dans sa densification qu’elle crée un théâtre pour ce récit et ces

personnages. Les vivants et les morts s’y côtoient avec une proximité encore plus grande qu’à la source littéraire,

promiscuité même, où les digressions romanesques (justes et sensibles chez Marie Cardinal) ne sont plus

nécessaires. En fait, elles y sont, quelque part en dessous. Elles s’effacent sous le palimpseste, presque à fleur de

peau. Il ne s’agit pas d’une adaptation, mais d’un frottement, d’une absorption, d’une intimité; Evelyne de la

Chenelière ajoute un corps de plus à cette histoire. Apparaît « LA CHAIR ET AUTRES FRAGMENTS DE L’AMOUR »,

sous-titre qui vient distinguer le roman et la pièce.

2 Daniel Mesguich, L’éternel éphémère, p.16. 3 Lancement de saison 2011-2012, ESPACE GO. 4 Evelyne de la Chenelière et Olivier Kemeid, « Et pour ce qui est à venir? », dans la revue Liberté. 5 Evelyne de la Chenelière, « Les beaux dessins », dans la revue Argument.

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La matière investie a donc trouvé une forme, partition fragmentaire et poétique, qu’on dirait érodée autant par

le hasard que la précision. Une matière à laquelle on a, chose certaine, « accordé la grâce de devenir lentement

un objet6 » selon l’expression de Jean-Pierre Ronfard. Du chaos, se détachent des figures, des motifs, un rythme

que viennent briser les accidents de la langue, les accidents tout court. (La morte serait-elle tombée de la falaise,

comme ce cheval?)

Ailleurs dans ses textes, Evelyne de la Chenelière provoque souvent des accidents : un accident de voiture

(L’IMPOSTURE), la naissance d’un bébé noir de parents parfaitement blancs (LES PIEDS DES ANGES), un enfant

qui surgit devant une camionnette ou un orignal qui se jette sur une voiture (La concordance des temps), etc. Il y

a aussi des suicides, mais ce ne sont pas des accidents; or, suicides et accidents ont en commun de rétablir le

chaos.

DIALOGUE AVEC LES MORTS

On dit que maintenant les mots sont inscrits dans sa chair.

Que ses tissus sont faits de phrases, de paroles fossiles et d’histoires ancestrales.

---Mary, UNE VIE POUR DEUX

« L’écriture peut-elle libérer les morts?7 », demande Evelyne de la Chenelière. À travers les personnages de ses

pièces, la parole semble avoir partie liée avec la mort. Les mots auraient-ils le pouvoir – ou le devoir – de

corroborer l’existence? L’agitation finale de Max, dans DÉSORDRE PUBLIC, répond à cette question par un

étrange cogito : « Il faut que je parle. Si c’est moi qui parle, j’existe, tandis que si je me tais c’est une

agglomération de mots étrangers qui se collent à ma tête et alors il n’y a plus le moindre espace pour ma

pensée. Je vais me mettre à rendre des sons indécodables, comme des spasmes, des convulsions, parce que

l’éternité est impossible à dire.8 »

C’est cet horizon troublé que rejoint Simone, dans UNE VIE POUR DEUX. Sa parole échappe à la pensée, son

langage est remplacé par un babil de plus en plus abstrait, sa langue est perforée. Pourtant, lorsque la mort fait

effraction dans l’intimité du couple, elle permet d’abord l’expression et libère la parole; Simone est alors révélée

à elle-même, tandis que Jean avoue n’avoir jamais vécu pareille intimité. Mais Evelyne de la Chenelière laisse la

réalité reprendre ses droits sur la fiction. L’aphasie de Marie Cardinal au seuil de la mort se faufile dans la pièce

et freine l’expression de Simone, dont la fin est réinventée comme un hommage à son alter ego disparu.

L’écriture permet donc de revisiter l’espace fourbe de la mort et d’y bouleverser quelques lois. Les lois du

nombre sont de celles qui ne résistent pas. Simone le constate : « Nous ne sommes plus trois / Nous ne sommes

plus deux / et tu n’es pas seul / Nous sommes innombrables9 ». Cette multiplication, ce dédoublement rendu

possible, préside aussi une scène marquante de RONFARD NU DEVANT SON MIROIR : des effigies de Jean-Pierre

Ronfard envahissent le plateau, avant d’être chassées par les jeunes et beaux « héritiers ». Dans leurs costumes

immaculés, donnant l’impression de venir de nulle part ou d’être droits sortis de la cuisse de Zeus, ils crient haut

et fort leur soif de liberté et leur désinvolture. Mais cette liberté ne se résout ni dans le verbe, ni par l’artifice de

la parole (amplifiée par des micros), ni dans l’insolence et la provocation des manifestes (projetés sur le mur). Ce

sont plutôt les corps qui prennent le relais, par la danse et ses gestes. La chorégraphie – juste un peu lâche, à la

manière de secousses naturelles – arrive comme une évidence, amorce ce qui reste à venir.

SUR L’AUTRE RIVE DE L’IMAGINAIRE

Dans le dialogue entre les vivants et les morts, on trouve aussi la coïncidence d’une parenté avec HAMLET-

MACHINE d’Heiner Müller, auteur dont l’œuvre faite tout entière de réécriture s’inscrit dans le ventre des

grandes œuvres (Sophocle, Shakespeare, Laclos, etc.). Les femmes d’UNE VIE POUR DEUX, Mary et Simone

recèlent une part de l’Ophélie de Müller. Mary la noyée « est ophélisée » et Simone « saigne entre les cuisses […]

/ Tout le sang des hommes10 ». Le lien, aussi fortuit soit-il, ne s’arrête pas là. Une tournure d’esprit marque aussi

la filiation par ce défi ludique qui consiste, pour le couple marié, à inventer la morte, à lui composer une vie, à lui

fabriquer une mémoire au présent.

6 Jean-Pierre Ronfard cité par Evelyne de la Chenelière, lors de la remise des Prix littéraires du Gouverneur général du Canada en 2006. Texte disponible en ligne : https://evelynedelacheneliere.files.wordpress.com/2011/01/remerciements-ottawa.pdf. 7 Lancement de saison 2011-2012, ESPACE GO. 8 DÉSORDRE PUBLIC, Fides, 2006, p.78. 9 UNE VIE POUR DEUX (LA CHAIR ET AUTRES FRAGMENTS DE L’AMOUR), manuscrit. 10 UNE VIE POUR DEUX (LA CHAIR ET AUTRES FRAGMENTS DE L’AMOUR), manuscrit.

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12 12

C’est donc ainsi que la fiction traficote avec les facultés de la mémoire, comme ailleurs dans les romans de Marie

Cardinal, où la part du réel – de l’autobiographique même – est souvent indissociable de l’invention. Son plus

grand succès, Les mots pour le dire, a comme point de départ sa propre psychanalyse. Réalité et fiction désignent

en même temps vie et littérature. Cette autre rive de l’imaginaire, Evelyne de la Chenelière l’aborde à son gré au

fil de son œuvre. Le personnage de Léo, dans L’IMPOSTURE, se souvient par exemple « de choses dont on

croirait qu’il est impossible de se souvenir.11 » Il se remémore dans le moindre détail le moment de sa

conception : « ma mémoire est phénoménale, ma mémoire est tentaculaire, ma mémoire récapitule

outrageusement.12 » Faculté miraculeuse? Mystification? Tout est à sa place, juste, précis comme si c’était hier,

à l’instar des gens qui, parlant de leur film culte, racontent en détail une scène qui ne s’y trouve pas. Mémoire

vivante, autonome, bâtisseuse.

Evelyne de la Chenelière et son partenaire de vie Daniel Brière, grand complice dans la création, établissent leur

terrain de jeu commun sur cette porosité entre réalité et fiction qui insinue la confusion chez le spectateur. Dans

HENRI & MARGAUX (Nouveau Théâtre Expérimental, 2002), Daniel joue Henri, un homme de 40 ans aux cheveux

blonds frisés; Evelyne joue Margaux, plus jeune que lui. Margaux est auteure de théâtre. Les spectateurs sont

pris à partie et témoins d’une indétermination qui brouille les pistes. Mais on ne leur demande jamais de

démêler le vrai du faux, pas plus qu’on ne le fait pour eux. Ce petit commerce infiltre la pratique artistique

d’Evelyne de la Chenelière, véritable trafic du réel et sa contrefaçon, et la soumet au mode réflexif : qui parle?

Qui parle au nom de qui?

COMME UN FRUIT ROUGE

L’œuvre d’Evelyne de la Chenelière connaît une bonne fortune. On l’a dit pleine de fraîcheur, d’esprit, d’humour

et d’humanité. Elle risque même le bonheur, comme le soulignait un article de la revue Jeu en 2002. À l’image

des fraises en janvier, elle annonce de petites joies, surprises du quotidien, et rêve de l’amour libre, dégagé. Ce

« savoureux » portrait dont fait état la réception de l’œuvre en masque parfois un versant plus corrosif que la

fréquentation de l’œuvre de Marie Cardinal exacerbe.

Derrière les histoires lumineuses, dans la limpidité d’une écriture tout en finesse, perce une impatience et un

immense besoin de désordre. Faits de petits dérapages – brisures dans le récit, brouilles identitaires, répétitions

entêtées – ces soubresauts constituent aussi l’univers d’Evelyne de la Chenelière, en effrangent le tissu soyeux.

De la rencontre avec l’écriture de Marie Cardinal résulte une partition qui n’est pas lisse, mais une prise de corps

râpeuse, celle d’un langage venu s’achopper à l’autre.

Voyant qu’il est resté ici moins de ces images tendres, souvent associées au monde de l’enfance et de l’amour

maternel, j’en profite donc pour rappeler ce versant de l’ombre. D’autant qu’il est paru dernièrement deux

textes de l’auteure – l’un sur la jeunesse, l’autre sur le regard de l’enfant sur la mère13 – ne se privant en rien

d’exprimer l’envie, la jalousie, voire la sagacité de l’enfance devant l’imposture de l’âge adulte.

Je me rappelle le choc, en découvrant, dans La concordance des temps, son premier roman, le suicide du caniche

royal dans le confort de son salon : « C’est un accident ». Dans le confort, et la douceur des apparences…

Jessie Mill

Jessie Mill est conseillère aux projets internationaux au Centre des auteurs dramatiques (CEAD). À l'occasion, elle enseigne aussi à

l'École supérieure de théâtre de l'Université du Québec à Montréal et accompagne des créations en tant que dramaturge.

SOURCES

Roland Barthes, Fragments d’un discours amoureux, Seuil, 1977. Marie Cardinal, UNE VIE POUR DEUX, L’Étincelle, 1978. Evelyne de la Chenelière, « Les beaux dessins », Argument, vol. 1, n°10, aut. 2007-hiv. 2008, disponible en ligne : www.revueargument.ca/upload/ARTICLE/409.pdf Evelyne de la Chenelière et Olivier Kemeid, « Et pour ce qui est à venir? Une brève correspondance entre Evelyne de la Chenelière et Olivier Kemeid », Liberté, vol. 51, n°3, 2010, p.81-87. Evelyne de la Chenelière et Alice Ronfard, « Faire le théâtre », Jeu, n°141, 2011, p.76-81. Jean Klucinskas et Walter Moser (sous la dir. de), Esthétique et recyclages culturels : explorations de la culture contemporaine, Les presses de l’Université d’Ottawa, 2004. Daniel Mesguich, L’éternel éphémère, Verdier, 2006 (1991). Et l’œuvre éditée d’Evelyne de la Chenelière.

11 Evelyne de la Chenelière, L’IMPOSTURE, Leméac, 2009, p.18. 12 Evelyne de la Chenelière, L’IMPOSTURE, Leméac, 2009, p.20. 13 « Carte blanche à Evelyne de la Chenelière », dans le dossier « L’enfant au théâtre » de la revue Jeu, numéro 142 et « La jeunesse du monde », dans le cahier d’accompagnement du spectacle le 20 novembre de la compagnie Sibyllines, disponible en ligne : http://sibyllines.com/uploads/20nov.pdf.

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13 13

8 – REPÈRES BIOGRAPHIQUES D’EVELYNE DE LA CHENELIÈRE

EVELYNE DE LA CHENELIÈRE Auteure

formation

INTERPRÉTATION, École de théâtre Michel Granvale à Paris, 1996

théâtre

LA CONCORDANCE DES TEMPS

Texte Evelyne de la Chenelière, m.e.s. Jérémie Niel, Pétrus, 2013

LA FUREUR DE CE QUE JE PENSE

Texte Nelly Arcan, m.e.s. Marie Brassard, ESPACE GO, 2013

RONFARD NU DEVANT SON MIROIR

Texte et m.e.s. Evelyne de la Chenelière, Nouveau Théâtre Expérimental, 2011

L’IMPOSTURE Texte Evelyne de la Chenelière, m.e.s. Alice Ronfard , Théâtre du Nouveau Monde, 2009

LE PLAN AMÉRICAIN

Texte et m.e.s. Evelyne de la Chenelière et Daniel Brière, Nouveau Théâtre Expérimental, 2008

OREILLE, TIGRE ET BRUIT Texte Alexis Martin, m.e.s. Daniel Brière, Théâtre d’Aujourd’hui, 2007

TOUT COMME ELLE

Texte Louis Dupré, m.e.s. Brigitte Haentjens, Sybillines, 2005

NICHT RETOUR, MADEMOISELLE Texte et m.e.s. Evelyne de la Chenelière et Daniel Brière, Nouveau Théâtre Expérimental, 2004

AU BOUT DU FIL Texte Evelyne de la Chenelière, m.e.s. Daniel Brière, Théâtre de Quat’Sous, 2003

DES FRAISES EN JANVIER

Texte Evelyne de la Chenelière, m.e.s. Daniel Brière, À tour de rôle, 1999

cinéma

UNE VIE POUR DEUX, réal. Luc Bourdon et Alice Ronfard, 2013

MONSIEUR LAZHAR, réal. Philippe Falardeau, 2010

CAFÉ DE FLORE, réal. Jean-Marc Vallée, 2010

L’ÂGE DES TÉNÈBRES, réal. Denys Arcand, 2006

autres

MISE EN COMPÉTITION OFFICIELLE POUR L’OSCAR DU MEILLEUR FILM EN LANGUE ÉTRANGÈRE, en 2012 pour le

film MONSIEUR LAZHAR, tiré de la pièce BASHIR LAZHAR

PRIX SACD DE LA DRAMATURGIE DE LANGUE FRANÇAISE pour la pièce LES PIEDS DES ANGES, en 2010

PRIX LITTÉRAIRE DU GOUVERNEUR GÉNÉRAL DU CANADA pour la pièce DÉSORDRE PUBLIC, en 2006

MASQUE DE LA RÉVÉLATION DE L’ANNÉE pour son texte et son jeu dans la pièce DES FRAISES EN JANVIER, en 2000

bibliographie sélectionnée

2014 – LUMIÈRES, LUMIÈRES, LUMIÈRES

2012 – UNE VIE POUR DEUX (LA CHAIR ET AUTRES FRAGMENTS DE L’AMOUR)

2011 – LA CONCORDANCE DES TEMPS

2011 – RONFARD NU DEVANT SON MIROIR, coécrit avec Daniel Brière

2009 – LES PIEDS DES ANGES

2008 – LE PLAN AMÉRICAIN, coécrit avec Daniel Brière

2008 – L'IMPOSTURE

2006 – DÉSORDRE PUBLIC

2005 – L'HÉRITAGE DE DARWIN

2004 – NICHT RETOUR, MADEMOISELLE, coécrit avec Daniel Brière

2002 – BASHIR LAZHAR

2002 – HENRI & MARGAUX

1999 – DES FRAISES EN JANVIER

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9 – REPÈRES BIOGRAPHIQUES DE MARIE CARDINAL

MARIE CARDINAL Auteure du roman Une vie pour deux

Marie Cardinal est née en 1928 à Alger. Après avoir obtenu une licence en

philosophie de même qu’un diplôme d’études supérieures de l’Université

d’Alger et de la Sorbonne, elle se consacre à l’enseignement de la

philosophie. De 1953 à 1960, elle travaille à Salonique, Lisbonne, Vienne et

Montréal. Puis Marie Cardinal délaisse l’enseignement afin de se consacrer à

l’édition et au journalisme. Elle travaille alors à la lecture et à la réécriture

de textes pour des maisons d’édition telles que Grasset et Gallimard. Elle

collabore également à différentes publications dont L’Express et Elle.

L’œuvre de Marie Cardinal est traduite en plus de 18 langues et lui vaut le

Prix international du premier roman pour ÉCOUTEZ LA MER en 1962 et le

Prix Littré pour LES MOTS POUR LE DIRE en 1976.

Lors de son décès survenu en 2001, Marie Cardinal était membre de plusieurs associations de créateurs en plus

d’être présidente honoraire à vie du Syndicat des écrivains de langue française qu’elle a cofondé en 1976.

bibliographie sélectionnée

2003 – ŒDIPE À COLONE de Sophocle (traduction)

1998 – AMOURS… AMOURS

1993 – LES TROYENNES d’Euripide (traduction)

1993 – LES JEUDIS DE CHARLES ET LULA

1991 – PEER GYNT de Henrik Ibsen (traduction)

1990 – COMME SI DE RIEN N’ÉTAIT

1988 – LES PIEDS-NOIRS

1987 – LES GRANDS DÉSORDRES

1986 – LA MÉDÉE d'Euripide (traduction)

1983 – LE PASSÉ EMPIÉTÉ

1980 – AU PAYS DE MES RACINES

1979 – UNE VIE POUR DEUX

1977 – AUTREMENT DIT

1975 – LES MOTS POUR LE DIRE

1972 – LA CLÉ SUR LA PORTE

1967 – CET ÉTÉ-LÀ

1965 – LA SOURICIÈRE

1963 – LA MULE DE CORBILLARD

1962 – ÉCOUTEZ LA MER

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15 15

10 – REPÈRES BIOGRAPHIQUES D’ALICE RONFARD

ALICE RONFARD Metteure en scène

La curiosité insatiable et la vaste culture artistique de la metteure en

scène Alice Ronfard l’engagent dans une recherche théâtrale

audacieuse. À chacune de ses mises en scène, elle convie le public à un

nouvel étonnement.

À travers la trentaine de pièces qu'elle a dirigée, elle a exploré les

auteurs classiques (Molière, Rostand, Marivaux), ceux du répertoire

(Schiller, Claudel), les contemporains (Gombrowicz, Koltès, Vinaver), de

même que les dramaturges québécois (Chaurette, Garneau, Dubois,

Harrison).

De 1976 à 1980, Alice Ronfard participe à toutes les créations collectives du Théâtre Expérimental de Montréal

(TEM) à titre de comédienne, scénographe, éclairagiste et auteure. En 1987, elle signe sa première mise en

scène, UNE HISTOIRE SE RÉPÈTE, au Nouveau Théâtre Expérimental (NTE), l’une des troupes issues du TEM.

En 1988, Ginette Noiseux l’invite à créer LA TEMPÊTE de Shakespeare à ESPACE GO. Un lien solide est alors créé.

Suivront L’ANNONCE FAITE À MARIE de Claudel (1989), DANS LA SOLITUDE DES CHAMPS DE COTON de Koltès

(1991), LA SECONDE SURPRISE DE L’AMOUR de Marivaux (1997), QUAI OUEST de Koltès (1997), LA VOIX

HUMAINE de Cocteau (1998) et deux pièces d’Evelyne de la Chenelière : DÉSORDRE PUBLIC (2006) et LES PIEDS

DES ANGES (2009). Sa collaboration avec cette auteure se poursuit avec la mise en scène de L’IMPOSTURE au

TNM, en 2009.

En 2004, Alice fait partie du collectif de metteurs en scène à l’origine du spectacle-a LES HOMMES AIMENT-ILS LE

SEXE, VRAIMENT, AUTANT QU’ILS LE DISENT?, spectacle d’ouverture de la 25e saison d’ESPACE GO. En 2008,

Alice y mettait en scène LA COMPLAINTE DE DULCINÉE, spectacle de l’artiste multidisciplinaire Dulcinée

Langfelder.

Alice Ronfard touche aussi au cinéma pour la première fois avec le film UNE VIE POUR DEUX, tiré de la pièce du

même nom. Ce film, coréalisé par le cinéaste Luc Bourdon, est présenté au Festival du nouveau cinéma en

octobre 2013.

Le travail d’Alice Ronfard fut maintes fois récompensé. On pense, entre autres, au Masque de la meilleure mise

en scène pour YVONNE, PRINCESSE DE BOURGOGNE de Gombrowicz (Théâtre du Trident, 1998), au Prix de la

meilleure mise en scène de l’Association québécoise des critiques de théâtre pour L’ANNONCE FAITE À MARIE de

Claudel (ESPACE GO, 1989), et au Grand Prix du Conseil des arts de la Communauté urbaine de Montréal pour LA

TEMPÊTE de Shakespeare (ESPACE GO, 1988).

De 1994 à 2001, Alice Ronfard a occupé le poste d’adjointe à la direction artistique de la section française de

l’École nationale de théâtre du Canada. Depuis, elle enseigne régulièrement le jeu, la production et la

scénographie dans les différentes écoles de théâtre et d’opéra.

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11 – REPÈRES BIOGRAPHIQUES DES INTERPRÈTES

VIOLETTE CHAUVEAU Simone

formation

INTERPRÉTATION, Conservatoire d’art dramatique de Montréal, 1986

théâtre

LE ROI SE MEURT

Texte Eugène Ionesco, m.e.s. Frédéric Dubois, Théâtre du Nouveau Monde, 2013

HAUTE PRESSION

Texte Billy Van Zandt et Jane Milmore, m.e.s. Alain Zouvi, Productions Benoît Brière inc., 2012

LE DINDON

Texte Georges Feydeau, m.e.s. Normand Chouinard Théâtre du Nouveau Montde, 2012

LE MARIAGE DE FIGARO

Texte Beaumarchais, m.e.s. Normand Chouinard Théâtre du Nouveau Montde, 2012

MÉDÉE

Texte Euripide, m.e.s. Caroline Binet, Théâtre Denise-Pelletier, 2011

L’IMPOSTURE

Texte Evelyne de la Chenelière, m.e.s. Alice Ronfard, Théâtre du Nouveau Monde, 2009

UNE TRUITE POUR ERNESTINE SHUSWAP

Texte Tomson Highway, m.e.s. André Brassard, ESPACE GO, 2009

COMMENT J’AI APPRIS À CONDUIRE

Texte Paula Vogel, m.e.s. Luce Pelletier, Théâtre de l’Opsis, 2007

LE TRAITEMENT

Texte Martin Crimp, m.e.s. Claude Poissant, Théâtre PÀP, 2005

LE PROCÈS

Texte Franz Kafka, m.e.s. François Girard, Théâtre du Nouveau Monde, 2004

CABARET DES MOTS

Texte Jean Tardieu, m.e.s. Paul Buissonneau, ESPACE GO, 2001

LES LABORATOIRES CRÊTES Texte et m.e.s. Stéphane Crête, Momentum, 2001

DUROCHER LE MILLIARDAIRE

Texte et m.e.s. Robert Gravel, Nouveau Théâtre Expérimental & Théâtre du Nouveau Monde, 1988 & 1999

L’HOMME QUI N’AVAIT PLUS D’AMIS

Texte et m.e.s. Robert Gravel, Nouveau Théâtre Expérimental, 1991

cinéma

LAURENCE ANYWAYS, réal. Xavier Dolan, 2011

KARAOKE DREAMS, réal. Jean Leloup, 2007

LES 3 P’TITS COCHONS, réal. Patrick Huard, 2006

L’ÂGE DES TÉNÈBRES, réal. Denys Arcand, 2006

MAMAN LAST CALL, réal. François Bouvier, 2005

télévision

LA GALÈRE, 2012-2013

19-2, 2013

MIRADOR, 2010-2011

C.A., 2010

DESTINÉES, 2008-2009

LES INVINCIBLES, 2005-2009

autres

PRIX D'INTERPRÉTATION FÉMININE DE L'ANNÉE 2012 — MONTRÉAL décerné par l'Association québécoise des critiques

de théâtre. pour son rôle dans la pièce UNE VIE POUR DEUX [LA CHAIR ET AUTRES FRAGMENTS DE L’AMOUR], 2012

NOMINATION AU GALA DES PRIX GÉMEAUX dans la catégorie meilleure interprétation : humour pour ses multiples rôles

dans l’émission DIEU MERCI!, 2008

NOMINATION À LA SOIRÉE DES MASQUES dans la catégorie Meilleure interprétation féminine : rôle de soutien pour la pièce

LE TRAITEMENT, 2006

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17 17

JEAN-FRANÇOIS CASABONNE Jean

formation

INTERPRÉTATION, Conservatoire d’art dramatique de Montréal, 1988

théâtre

LE VERTIGE

Texte Evguénia Guinzbourg, m.e.s. Luce Pelletier, Théâtre de l’Opsis, 2014

LA RESISTENZA

Montage de textes par Olivier Keimed, m.e.s. Luce Pelletier et Olivier Kemeid, Théâtre de l’Opsis, 2013

DES COUTEAUX DANS LES POULES

Texte David Harrower, m.e.s. Catherine Vidal, La Veillée, 2013

LE DIABLE ROUGE

Texte Antoine Rault, m.e.s. Serge Denoncourt, Compagnie Jean Duceppe, 2013

CHRISTINE, LA REINE-GARÇON

Texte Michel Marc Bouchard, m.e.s. Serge Denoncourt, Théâtre du Nouveau Monde, 2012

L’HISTOIRE DU ROI LEAR

Texte William Shakespeare, m.e.s. Denis Marleau, Théâtre du Nouveau Monde et UBU, 2012

PROJET ANDROMAQUE

Texte Jean Racine, m.e.s. Serge Denoncourt, ESPACE GO, 2011

RÉVEILLEZ-VOUS ET CHANTEZ!

Texte Clifford Odets, m.e.s. Luce Pelletier, Théâtre de l’Opsis, 2009 & 2011

VASSA Texte Maxime Gorki, m.e.s. Alexandre Marine, Théâtre du Rideau Vert, 2010

ELIZABETH, ROI D’ANGLETERRE

Texte Timothy Findley, m.e.s. René Richard Cyr, Théâtre du Nouveau Monde, 2008

GERTRUDE [LE CRI]

Texte Howard Barker, m.e.s. Serge Denoncourt, ESPACE GO, 2005

JE SUIS UNE MOUETTE… NON CE N’EST PAS ÇA

Texte d’après Anton Tchekhov, m.e.s. Serge Denoncourt, Théâtre de Quat'Sous et Théâtre de l'Opsis, 1999-2002

ONCLE VANIA

Texte Howard Barker, m.e.s. Serge Denoncourt, Théâtre de l'Opsis, 2001

LA CERISAIE

Texte Anton Tchekhov, m.e.s. Serge Denoncourt, Théâtre du Nouveau Monde, 2000

CYRANO DE BERGERAC

Texte Edmond Rostand, m.e.s. Alice Ronfard, Centre national des arts & Théâtre du Nouveau Monde, 1995-1997

ELECTRE-ELEKTRA,

Création collective, m.e.s. Alice Ronfard, Art Facte, 1995

COMME IL VOUS PLAIRA

Texte William Shakespeare, m.e.s. Alice Ronfard, Nouvelle Compagnie Théâtrale, 1994

cinéma

LE RING, réal. Anaïs Barbeau-Lavalette, 2007

LA BEAUTÉ DE PANDORE, réal. Charles Binamé, 1999

NELLIGAN, réal. Robert Favreau, 1990

VENT DE GALERNE 1793, réal. Bernard Favre, 1988

LES NOCES DE PAPIER, réal. Michel Brault, 1988

télévision

VIRGINIE, 2008-2010

LA GALÈRE, 2008 & 2010

LE BLEU DU CIEL, 2003-2004

EMMA, 2003

autres

Publication d’une quinzaine de textes (articles, nouvelles, poèmes et pièces de théâtre) dont un court roman, L’HOMME ERRATA,

paru aux éditions Fidès en 2010

Conception du spectacle musical L’INCONNU ZIG ZAG « SPECTACLE EN CHANTIER » (Studio théâtre de la Place des Arts,

2008-2010)

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18 18

RACHEL GRATON Mary

formation

INTERPRÉTATION, École nationale de théâtre du Canada

théâtre

LES PAROLES

Texte Daniel Keene, m.e.s. Alix Dufresne, J’le dis là, 2014

DESCENDANCE

Texte Dany Boudreault, m.e.s. Maxime Carbonneau, La Messe Basse, 2014

MARIE TUDOR Texte Victor Hugo, m.e.s. Claude Poissant, Théâtre Denise-Pelletier, 2014

LES CONTES URBAINS

Texte collectif, m.e.s. Stéphane Jacques, Théâtre Urbi et Orbi, 2013

SEPSIS

Texte et m.e.s. Christian Lapointe, Théâtre Péril, 2012

ATTENDS-MOI Texte Kristen Thomson, m.e.s. Marie Charlebois, Théâtre de la Manufacture, 2011

CABARET AU BAZAR

Texte et m.e.s. Marie-Ève Huot, Théâtre Ébouriffé + Maison théâtre, 2011

FAIRE DES ENFANTS

Texte Éric Noël, m.e.s. Gaétan Paré, Théâtre de Quat’Sous, 2011

PHARMAK(HA)OS

Texte et m.e.s. Pascal Contamine, CIRAAM, 2011

télé

AU SECOURS DE BÉATRICE, 2014

NOUVELLE ADRESSE, 2013

TRAUMA V, 2013

LA GALÈRE VI, 2013

TOUTE LA VÉRITÉ, 2011-2012

LES SUPER MAMIES, 2001-2003

courts métrages

MILLE APRÈS MILLE, réal. Émilie Rosas, 2013

LA VIE EST UNE COMÉDIE MUSICALE, réal. Émilie Rosas, 2010

LES GRANDS-MOYENS, réal. collective, 2010

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19 19

12 – REPÈRES BIOGRAPHIQUES DE L’ÉQUIPE DE CRÉATION

ALEXANDRA SUTTO Assistance à la mise en scène

Depuis sa sortie de l’École nationale de théâtre du Canada en 2005, Alexandra Sutto a collaboré à une trentaine

de projets.

Au théâtre, Alexandra Sutto assure la régie de plusieurs spectacles du Théâtre de l’Oeil, dont LE PORTEUR de

Richard Lacroix, André Laliberté et Richard Morin (2005-2007 et 2011), AH LA VACHE de Javier Swedzky (2007-

2008) et UN AUTRE MONDE de Réjane Charpentier (2007-2008). Avec la compagnie Abé Carré Cé Carré, elle fait

partie de l’équipe du spectacle TEMPS de Wajdi Mouawad, présenté au Théâtre d’Aujourd’hui en 2011, et de

CHRONIQUES d’Emmanuel Schwartz, dont Alice Ronfard assurait la mise en scène d’une portion du spectacle

(2009).

Pour le Cirque du Soleil, elle est régisseure de plateau pour les spectacles DÉLIRIUM (2005) et MICHAEL JACKSON

(Montréal, 2011) et, depuis 2010, elle agit tour à tour à titre de régisseure, de régisseure principale et

d’assistante à la coordination pour la formation des artistes du Cirque à Montréal.

Du côté de l’opéra, Alexandra Sutto a collaboré à titre d’assistante de production pour THE RING de Wagner, mis

en scène par Robert Lepage (The Metropolitan Opera, 2010).

GABRIEL TSAMPALIEROS Décor

Gabriel Tsampalieros est diplômé de l’École nationale de théâtre du Canada en scénographie (1998) et de

l’Université de Montréal en design architectural (2008).

À titre de scénographe, il réalise les décors de plusieurs spectacles mis en scène par Alice Ronfard, dont

L’IMPOSTURE (TNM, 2009) et LES PIEDS DES ANGES (ESPACE GO, 2009), deux pièces écrites par Evelyne de la

Chenelière, TRISTAN ET YSEULT adapté par Pierre Yves Lemieux (TNM, 2003), L’AVARE de Molière (TNM, 2001),

KING de Michel Vinaver (ESPACE GO, 1999) ainsi que LA VOIX HUMAINE de Jean Cocteau (ESPACE GO, 1999). Ses

décors lui ont valu trois mises en nomination à la Soirée des Masques.

Entre 2003 et 2006, Gabriel Tsampalieros conçoit les décors et les costumes de quatre opéras pour l’Atelier

d’opéra de l’Université de Montréal, tous mis en scène par Alice Ronfard.

Au cinéma, il signe la conception visuelle des films IMITATION (2005) et A SILENT LOVE (2002) de Federico

Hidalgo et de YELLOWKNIFE de Rodrigue Jean (2001).

Au cours des dernières années, Gabriel Tsampalieros travaille principalement en arts visuels et a notamment

réalisé la mise en espace et les éclairages de plusieurs expositions à la galerie Espace Création Loto-Québec.

Enfin, depuis 2007, il enseigne la scénographie, le dessin et l’histoire de l’architecture à l’École nationale de

théâtre du Canada. Il a également été chargé de cours en scénographie à l’Université du Québec à Montréal.

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20 20

CAROLINE ROSS Lumières

Artiste multidisciplinaire, directrice artistique, conceptrice visuelle et conceptrice d’éclairages, Caroline Ross vit à

Québec.

Depuis la fin de ses études en scénographie au Collège Lionel-Groulx en 1991, Caroline Ross développe des outils

technologiques qui lui permettent d’étudier et d’expérimenter le potentiel dramaturgique de la scénographie et

de la lumière, et de créer des installations et des performances multidisciplinaires (MIROIR/MIRROR, 2008;

ARBRE, 2008; FRAGMENTS, 2006; THE SIGHT TOWER, 2003; LUMENS, 2000). Son travail a été présenté dans

plusieurs événements internationaux comme le Mois Multi (Québec), Temps d’images (Montréal), le Carrefour

international de théâtre de Québec, le Festival Free Fall (Toronto) et la Quadriennale de Prague.

À titre de conceptrice d’éclairages, Caroline Ross a collaboré à la création de plus d’une centaine de productions,

dont LES PIEDS DES ANGES d’Evelyne de la Chenelière, dans une mise en Alice Ronfard (ESPACE GO, 2009),

MYCOLOGIE, un texte et une mise en scène de Stéphane Crête (Momentum, 2009), UN JOUR OÙ L’AUTRE, un

texte et une mise en scène de Brigitte Poupart (Transthéâtre, 2008), LES MAINS SALES de Jean-Paul Sartre, dans

une mise en scène de Marie Gignac (Le Trident, 2007), OCÉAN et JOIE de Pol Pelletier (1995, 1996). Elle a

également collaboré auprès de chorégraphes de renom, dont Roger Sinha, Isabelle Van Grimde, Manon Oligny et

Hélène Blackburn. Ces collaborations l’ont amenée en tournée en Asie, en Europe et en Amérique du Nord.

De 1993 à 2007, Caroline Ross a assuré la codirection artistique des Productions Recto-Verso, une compagnie de

création en arts multidisciplinaires, et de 2000 à 2007, celle du Mois Multi, un festival d’arts multidisciplinaires et

électroniques. Elle est membre fondatrice du Regroupement des arts interdisciplinaires du Québec, participe à

plusieurs jurys et siège sur les conseils d’administration de divers organismes artistiques.

GINETTE NOISEUX Costumes

Artiste d'expérience, Ginette Noiseux conjugue le double métier de conceptrice et de directrice générale et

artistique d'ESPACE GO.

Depuis sa sortie de l'École nationale de théâtre du Canada, Ginette Noiseux a participé à une cinquantaine de

créations à titre de conceptrice de costumes. Parmi les plus récentes, citons LUMIÈRES, LUMIÈRES, LUMIÈRES

d’Evelyne de la Chenelière, dans une mise en scène de Denis Marleau (ESPACE GO, 2014), UNE VIE POUR DEUX

(LA CHAIR AU AUTRES FRAGMENTS DE L’AMOUR) (ESPACE GO, 2012) et L’IMPOSTURE (TNM, 2009), deux pièces

écrites par Evelyne de la Chenelière et mises en scène par Alice Ronfard, OH LES BEAUX JOURS de Samuel

Beckett, dans une mise en scène d’André Brassard (ESPACE GO, 2008), LA PROMESSE DE L’AUBE de Romain Gary,

dans une mise en scène d’André Melançon (ESPACE GO, 2006), LE PEINTRE DES MADONES de Michel Marc

Bouchard, dans une mise en scène de Serge Denoncourt (ESPACE GO, 2005) et LES PRÉCIEUSES RIDICULES de

Molière, dans une mise en scène de Paul Buissonneau (TNM, 2003).

L’été dernier, elle a collaboré avec Denis Marleau en dessinant les costumes de la pièce LES FEMMES SAVANTES

de Molière. Ce spectacle a été joué tout l’été en France devant le Château de Grignan, dans le cadre des Fêtes

Nocturnes, puis repris au TNM cet automne.

En tant que directrice générale et artistique du Théâtre ESPACE GO, Ginette Noiseux poursuit l’objectif de faire

découvrir des artistes de tous les horizons par le biais de créations aussi audacieuses qu'intéressantes.

Ginette Noiseux a reçu, en 1996, le prix de l’Artiste pour la Paix. Elle a par la suite été décorée Chevalier de

l'Ordre des Arts et des Lettres de la République française, puis nommée Personnalité de la semaine - La Presse /

Radio-Canada en mars 2010.

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21 21

SIMON CARPENTIER Musique

Musicien et compositeur prolifique, Simon Carpentier œuvre au théâtre, au cinéma, à la télévision et en publicité

depuis 1987.

Depuis quelques années, Simon Carpentier assure la conception musicale de toutes les pièces du duo Alice

Ronfard / Evelyne de la Chenelière : L’IMPOSTURE (TNM, 2009) de même que LES PIEDS DES ANGES (2009) et

DÉSORDRE PUBLIC (2006), toutes deux produites par ESPACE GO. Il signe également la musique des spectacles

d'Arturo Brachetti et travaille avec le Cirque du Soleil sur plusieurs spectacles, dont BANANA SCHPEEL (2010),

WINTUK (2007) et ZUMANITY (2002-2003).

Au grand écran, on lui doit, entre autres, les musiques originales des longs métrages NIGHTWAVES de Jim

Kaufman (2003) et LADIES ROOM de Gabriella Cristiani (2000). Pour la télévision, il compose la musique des

séries VAMPIRE HIGH et BIG WOLF ON CAMPUS. Plus de 300 épisodes de la télésérie VIRGINIE portent

également la signature musicale de Simon Carpentier.

Enfin, ses compositions pour la publicité (Lois Jeans Canada, GM Canada, Desjardins, etc.) lui ont valu près d’une

trentaine de prix à ce jour.

JACQUES-LEE PELLETIER Maquillages

La présentation de ses sculptures vivantes au Musée des beaux-arts de Montréal, en 1982, a valu à Jacques-Lee

Pelletier une reconnaissance internationale. En 1985, le magazine allemand Mode Trend le qualifiait d’avant-

gardiste, de philosophe et de poète de la matière et de la beauté.

Conférencier prisé en Europe et d’un bout à l’autre de l’Amérique, il travaille avec les plus grands noms de

l’opéra et de la danse contemporaine, du théâtre, de la photographie, de la coiffure, de la publicité, de la vidéo

et de la télévision. C’est lui qui signait les multiples visages de Benoît Brière dans les populaires campagnes

publicitaires de Bell Canada et les maquillages des cinq campagnes promotionnelles d’ESPACE GO.

Jacques-Lee Pelletier est un collaborateur assidu d’ESPACE GO. Il y a créé les maquillages de LES PIEDS DES

ANGES d’Evelyne de la Chenelière, m.e.s. par Alice Ronfard, SAVANNAH BAY de Marguerite Duras, m.e.s. par Éric

Vigner (2007), DÉSORDRE PUBLIC d’Evelyne de la Chenelière, m.e.s. par Alice Ronfard (2006), LA PROMESSE DE

L’AUBE de Romain Gary, m.e.s. par André Melançon (2005-2006), LE PEINTRE DES MADONES de Michel Marc

Bouchard, mise en scène par Serge Denoncourt (2004), ŒDIPE À COLONNE de Sophocle, m.e.s. par Jean-Pierre

Ronfard (2003), CABARET DES MOTS de Jean Tardieu, adapté par Danièle Panneton et m.e.s. par Paul

Buissonneau (2002), et LE ROI SE MEURT d’Eugène Ionesco, m.e.s. par René-Daniel Dubois (1999).

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13 – ÉCHANGE ENTRE EVELYNE DE LA CHENELIÈRE ET ALICE RONFARD

Ce texte est tiré de la revue JEU, numéro 141, et est ici reproduit avec leur aimable permission.

REVUEJEU.ORG

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14 – PHOTOS DU SPECTACLE

Photo © Caroline Laberge

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Photo © Caroline Laberge

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15 – CITATIONS TIRÉES DE LA PIÈCE

FRAGMENTS :

1. le paysage

SIMONE à Jean

Un cadavre?

Un cadavre de quoi?

Un cadavre de qui?

Où?

À quelle heure?

Comment?

Depuis combien de temps?

Des cheveux?

Des mouettes?

Des mains?

Des yeux?

Un homme ou une femme?

Bien sûr une femme bien sûr j’en étais sûre

2. le cadavre

JEAN Jaloux de quoi?

SIMONE Jaloux parce que Mary et moi avons quelque chose en commun, malgré toi, et malgré que tu veux la garder pour toi.

JEAN Qu’est-ce que vous avez tant en commun?

SIMONE Nous sommes toutes les deux des femmes, des mères, nous comprenons certaines choses, notre mode d’être et de sentir est semblable. Nous sommes solidaires.

JEAN La solidarité féminine est une vue de l’esprit. Vous passez votre temps à vous envier, à vous flatter, puis à vous maudire en secret, à vous souhaiter le pire des malheurs, à vous monter les unes contre les autres, à vous assassiner en rêve.

SIMONE Mais oui, mais oui, tu l’as déjà dit, les femmes sont les pires ennemies des femmes; très original. Mais au-delà de tout ça, bien au-delà, il y a le plus profond des respects, la plus intime des connivences, et tu ne supportes pas d’en être exclu.

JEAN Ce que je n’aime pas, c’est que tu décrives Mary comme si tu la connaissais. Cette femme s’est noyée, on ne saura jamais pourquoi. Tu veux que sa vie soit une histoire. Mais sa vie ne sera jamais une histoire.

SIMONE C’est quoi alors, sa vie?

JEAN C’est un mystère.

SIMONE Je ne suis pas mystérieuse, c’est ça? Si seulement j’étais mystérieuse, tu serais perpétuellement intrigué, comme par cette morte dont on ne sait rien à part que sa mort soit mystérieuse.

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3. le sang et les larmes

JEAN

Régulièrement, Simone et moi rompons.

Je dirais même que nos ruptures sont d’une héroïque constance,

si bien que notre vie amoureuse ressemble

à une rupture qui n’en finirait pas de s’effectuer.

Quand je vois Simone qui me retient, implorante, je me demande si au fond elle ne chérit pas un peu nos

scènes de divorce maintes fois répétées.

Sa nature est tellement excessive,

rien ne l’attire autant que la démesure,

le monumental,

le baroque,

le superflu.

Elle préfère les éléments déchaînés aux paysages apaisants,

les déferlantes furieuses aux ondulations soumises.

4. le ventre

MARY

Je me sentais vulnérable entre les mains du pêcheur, et fuyante malgré ma meilleure volonté.

Laisse-toi faire, me soufflait-il,

à court d’idées peut-être,

laisse-toi faire,

bien sûr, comment faire autrement?

Sa langue était chaude et stupide.

Elle s’entêtait à fouiller ma bouche.

En revanche, ses doigts étaient comme des génies autonomes,

délicieux et pervers, que j’ai vite encouragés par de petits soupirs.

Billy a ensuite guidé ma main jusqu’à ce qu’elle rencontre quelque chose de dur et de chaud, et

d’incroyablement vibrant.

Je n’avais jamais rien touché de pareil.

Bien sûr, dans mes fonctions d’infirmière, j’en avais vu des dizaines déjà,

Mais rien de tel.

J’avais l’impression de tenir une vie qui n’avait rien à voir avec le reste de Billy.

Un animal qui semblait le faire souffrir, puisque Billy poussait une sorte de plainte et aspirait l’air entre ses

dents, comme s’il voulait calmer une douleur.

Je le tenais comme j’aurais tenu la gorge d’un pigeon prisonnier.

Je m’amusais à penser qu’il ne fallait pas qu’il s’échappe.

J’avais hâte à la suite.

(2e extrait)

JEAN

Simone me fascine depuis longtemps.

Parfois je l’observe à son insu.

Par exemple, quand elle plie mes chemises.

Ou bien, quand elle aime nos amis.

Ceux que nous recevons.

Simone est une hôtesse formidable, et nos soirées sont souvent mémorables.

Nous préparons les repas ensemble.

Il nous arrive de faire l’amour tout juste avant que les premiers invités n’arrivent.

Nos parfums se mêlent alors au fumet du plat qui mijote au four.

Je ne sais pas pourquoi, mais éplucher des pommes de terres, découper des légumes, casser un oeuf,

monter une mayonnaise, badigeonner un saumon, tout ça nous érotise terriblement.

Le reste de la soirée est tout aussi excitant.

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Simone m’éblouit.

Son humour, sa répartie, sa manière d’être à l’affût du moindre désir, de répondre avec fluidité aux

discours comme aux signes, on jurerait que chacun des convives est la personne la plus importante aux

yeux de Simone, qui transpire un amour sincère, équitable, précieux.

Elle respire, elle ondule, elle avale: on dirait qu’elle nage, ou bien qu’elle danse, ce qui revient au même

chez Simone.

Il m’est arrivé de l’observer avec une telle attention que j’en ai oublié d’avaler ma salive, qui a coulé sur

ma chemise.

Nos amis ont bien ri.

Toute la soirée, Simone flotte sans jamais être superficielle, s’intéresse sans jamais être indiscrète,

plaisante sans jamais être déplacée.

Elle sait aussi se taire, apprécier le repas, au contraire de ceux qui reçoivent et se font un point d’honneur

de ne profiter de rien.

Simone goûte. Simone parle. Simone est éloquente, persuasive, pittoresque, poignante, incontestable.

Simone est heureuse.

Elle sait que, quand ils seront tous repartis,

nous recommencerons.

5. le poing

SIMONE

J’ai voulu faire la révolution mais je n’ai pas su comment m’y prendre.

Je ne sais pas faire partie d’un groupe.

Je ne m’y sens jamais parfaitement à l’aise.

Une famille, oui, à la rigueur,

celle que j’allais fonder,

loin des névroses de ma mère bien entendu,

un mari, trois enfants,

nous serons bien assez nombreux comme ça,

nous vivrons d’harmonie, de partage et d’affection.

C’est décidé. C’est louable. Ce n’est pas révolutionnaire mais

c’est grand.

Je suis même prête à devenir une femme bourgeoise et occupée.

Je parlerai à voix haute pour me sentir moins seule.

Comment expliquer ce qui me manque, chaque jour,

et qui me creuse le ventre,

je deviens la faim elle-même,

et son reflux acide.

Je ne m’ennuie pas,

je suis devenue ennuyeuse,

je suis l’ennui,

l’ennui qui tient le manche de l’aspirateur,

l’ennui qui coupe les légumes en julienne,

l’ennui qui met du désinfectant sur le genou blessé

d’un enfant que je connais mal.

Peut-être que je n’ai pas la fibre maternelle,

comment le savoir,

et où se la procurer?

À quel prix?

Parfois j’ai envie d’incendier la maison, les meubles, les livres, les photos.

D’où me vient cette violence?

Et qu’en faire?

Une fois seulement je suis parvenue à dresser le poing.

Très haut.

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6. la poitrine

SIMONE

Je ne vois rien de dégradant à plier des chemises.

D’ailleurs ma vie intellectuelle est intimement liée aux tâches domestiques.

Plus je m’applique à faire bien l’ouvrage, plus mon esprit travaille, inspecte,

explore, s’enfonce dans le magma du raisonnement,

se glisse dans l’invention, dans le rêve, dans la liberté.

J’ai mis longtemps pour parvenir à cette performance.

Je suis une intellectuelle.

Une intellectuelle a bien le droit de plier des chemises de temps en temps.

J’attache le col, et ensuite un bouton sur deux.

Je caresse la soie, le lin, le coton.

La chemise frissonne, prend vie.

Je la retourne contre la table, elle me fait dos.

Jean m’apparaît dans toute sa fragilité.

Je vois ses omoplates.

Lui ne me voit pas.

Je me blottis contre lui.

Il sursaute.

Je l’ai pris par surprise.

Il ne part pas.

Il ne se retourne pas non plus.

Il sait que c’est moi.

Il respire lentement.

Je prends ses bras et les tire doucement vers moi.

On dirait que je vais lui passer les menottes.

Mais c’est lui qui m’enlace.

J’adore qu’il me fasse sa prisonnière.

Il me fait face, maintenant.

Il a trop envie de me regarder.

Je ne vois pas son visage.

Mais, un fantôme de Jean,

c’est mieux que pas de Jean du tout.

7. La langue

(À découvrir…)

8. La chair

(À découvrir…)

9. Le cerveau

(À découvrir…)

10. Le cœur

(À découvrir…)

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16 – ÉQUIPE DU SPECTACLE

UNE VIE POUR DEUX (LA CHAIR ET AUTRES FRAGMENTS DE L’AMOUR) Texte Evelyne de la Chenelière D’après le roman Une vie pour deux de Marie Cardinal Mise en scène Alice Ronfard

Avec Jean-François Casabonne

+ Violette Chauveau

+ Rachel Graton

Assistance à la mise en scène

Alexandra Sutto

Décor

Gabriel Tsampalieros

Lumières

Caroline Ross

Images graphiques et montage vidéo

Éric Gagnon

Costumes

Ginette Noiseux

Musique

Simon Carpentier

Maquillages

Jacques-Lee Pelletier

Assistance aux costumes Pierre-Guy Lapointe Perruques Cybèle Perruques Construction du décor Productions Yves Nicol Inc. Peinture et patine Longue-Vue Peinture Scénique Coupe et confection Amélie Grenier

Réalisation de la capsule vidéo + captation Productions Lombric Photographes de la production Caroline Laberge (création en 2012) David Ospina (reprise en 2013) Photos des artistes du spectacle Evelyne de la Chenelière © Izabel Zimmer Alice Ronfard © Dominique Malaterre Jean-François Casabonne © Monic Richard Violette Chauveau © Paul-Antoine Taillefer Rachel Graton © Julie Artacho

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17 – ÉQUIPE D’ESPACE GO ÉQUIPE ARTISTIQUE Ginette Noiseux Directrice artistique et générale Evelyne de la Chenelière Artiste en résidence ADMINISTRATION Julien Silvestre Directeur de l’administration et des ressources humaines Julie Raux-Moreau Adjointe à l’administration PRODUCTION Line Noël Directrice de la création et de la production Éric Locas Directeur technique Emanuelle Kirouac-Sanche Chargée des projets, Pôle création et adjointe à la direction COMMUNICATIONS Luc Chauvette Directeur des communications et du marketing Véronique Rapatel Responsable des relations avec les publics Hubert Larose St-Jacques Adjoint aux communications ENTRETIEN Mario Fackini Responsable de l’entretien BILLETTERIE Jasmine Kamruzzaman Responsable de la billetterie et gérante de salle Marie-Josée Desharnais Katerine Desrochers Joakim Lamoureux Guichetiers ACCUEIL Emma-Lou Gladu-Rajotte Justine Monty Responsables du bar Marie-Josée Desharnais Annie Dostie Emily Émond Emma-Lou Gladu-Rajotte Maxime Isabelle Joakim Lamoureux Lili Morel-Blais Personnel d’accueil

CONSEIL D’ADMINISTRATION PRÉSIDENTE Me Martine Turcotte * Vice-présidente exécutive, Québec BCE inc. / Bell Canada VICE-PRÉSIDENTE Me Louise L. Larivière * Avocate TRÉSORIER Jacques Dostie * Administrateur de sociétés SECRÉTAIRE Pascale Chassé * Vice-présidente, Leader client Cossette ADMINISTRATEURS Robert Ayotte Président des opérations, Loteries Loto-Québec Sophie Cadieux Comédienne Serge Denoncourt Metteur en scène Mireille Deyglun Comédienne Jean-Marc Eustache Président du conseil, Président et chef de la direction Transat A.T. inc.

Claude Laflamme

Vice-présidente, affaires juridiques et réglementaires

Stingray Digital

Julie Le Breton Comédienne Ginette Noiseux * Directrice générale et artistique ESPACE GO Danièle Panneton * Comédienne * Membres du Conseil exécutif

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18 – REMERCIEMENTS

ESPACE GO remercie chaleureusement ses partenaires :

Transat A.T. inc.

Partenaire de saison

Hydro-Québec

Partenaire du Fonds de développement artistique

Bell

Partenaire du spectacle

Partenaire de la soirée-bénéfice

Banque Nationale, Groupe Financier

Grand donateur

TC Transcontinental

Astral Affichage

Cossette

La Presse+

Zoom Média

SPI Communications

Mirazed

Fleuriste Raymond Thérien

Pizzaiolle

Fédération des producteurs de lait du Québec

Conseil des arts et des lettres du Québec

Conseil des Arts du Canada

Conseil des arts de Montréal

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19 – CONTACTS

Ce dossier a été réalisé en septembre 2013 par l’équipe du Théâtre ESPACE GO.

Nous remercions toutes les personnes qui ont accepté d’y collaborer.

Directrice de la création et de la production

Line Noël

514 845-5455, P. 205

[email protected]

Directeur technique

Éric Locas

514 845-5455, P. 214

[email protected]

Directeur de l’administration

Julien Silvestre

514 845-5455, P. 207

[email protected]

Directeur des communications

Luc Chauvette

514 845-5455, P. 204

[email protected]

Responsable des relations avec les publics et des groupes scolaires

Véronique Rapatel

514 845-5455, P. 216

[email protected]

Théâtre ESPACE GO

4890, boul. Saint-Laurent

Montréal (Québec) H2T 1R5

514-845-5455

Billetterie : 514 845-4890

espacego.com

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