1 formation dsc - dsn - mandatés fédéraux logiques économiques stratégie - finance -...
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formation DSC - DSN - Mandatés fédéraux Logiques économiques
stratégie - finance - organisation - décision - acteurs
connaître - comprendre - agir - influer
Fédération des
Services
Formation DSC, DSN, mandatés fédéraux 2
Bienvenue au centre de formation de la C.F.D.T à Bierville
La co-animation de ce module sera assurée par le réseau Fédéral d’Animation et Formation des Services
Responsable : véronique CHÂTEAU
Thierry CHIOCCHIA (Adjoint)
Animateurs - Formateurs : Muruga KASI - Georges JAIMES
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Logistique et organisation
Les horaires
Les pauses
Les repas
L’hébergement
Les feuilles administratives
Les feuilles de frais
Le site de BIERVILLE
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REGLES de FONCTIONNEMENTd’un GROUPE en FORMATION
Nous allons durant cette formation constituer un groupe, une équipe.
Cela nécessite un minimum de règles.
• CONFIDENTIALITE.
• REGLE de NON JUGEMENT.
• RESPECT de SOI et des AUTRES.
• EXPERIMENTER, OSER, et ESSAYER.
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Les PORTABLES( téléphone et micro-ordinateur )
Par respect pour les autres membres du groupe, l’usage des matériels portables est INTERDIT pendant les séances de travail.
Les pauses seront mises à profit pour passer et recevoir les communications téléphoniques.
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Le TABAC
Pour préserver la santé de tous, il ne sera pas possible de fumer durant les séances de travail.
Les pauses pourront aussi servir à cela.
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PRESENTATION
Nom
Prénom
Entreprise (ou Etablissement) . Filiale. Groupe
Syndicat
Adhérent depuis…
N.bre d’adhérents…
Responsabilités Syndicales dans et hors Entreprise (mandats) ?
Vous êtes DSC, DSN, RSN, membre du C.C.E, CE, ou mandatés Fédéraux, depuis quand ?
Vos formations dans le cadre de vos Fonctions – Missions, ou cursus syndical ?
Le « poids électoral » de la CFDT au C.C.E ou C.E de votre Entreprise ?
(par rapport aux autres organisations syndicales)
Loisirs et plaisirs (éventuellement)
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1) module de BASE (la charte du D.S.C, D.S.N,….)
2) module NEGOCIATION (nouveau)
3) module DEVELOPPEMENT (syndicalisation)
4) module ANIMATION (avec sa S.S.E, ou son équipe nationale, régionale)
5) module LOGIQUES ECONOMIQUES (connaître, comprendre, agir, influer)
Votre cursus de Formation Fédérale ?
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Commentaires co-animation :
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formation DSC - DSN - Mandatés fédéraux Logiques économiques
stratégie - finance - organisation - décision - acteurs
connaître - comprendre - agir - influer
Fédération des
Services
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4
Logiques économiques
formation DSC - DSN - Mandatés fédéraux
3
1
2
Entreprise et logique stratégique
Entreprise et logique décisionnelle
Entreprise et logique financière
Entreprise et logique d’acteurs
4 s
équence
s
Présentation : module, intervenants, participants et leur entreprisequiz entreprise 1
quiz entreprise 2Évaluation du module
3èm
e jour1 er jour
10h00 à 12h30
14h00 à 15h15
2 ème
jour
15h30 à 18h30
09h00 à 12h30
14h00 à 17h30
09h00 à 11h00
11h00 à 11h45
11h45 à 12h30
et organisationnelle
Formation DSC, DSN, mandatés fédéraux 13
décisiondécision& organisation& organisation
acteursacteurs
stratégiestratégie
financefinance
quizentreprise
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Le quizz est destiné à évaluer les connaissances du participant au stage, relatives aux thèmes traités en Animation - Formation CFDT.
Il ne mesure ni savoir-faire, ni savoir être, ce n’est donc pas un outil complet d’évaluation.
Il permet aussi d’annoncer le contenu de la session de formation, du point de vue de connaissances que l’on va aborder.
Il est rempli individuellement, son évaluation ou correction s’effectuant collectivement à la fin de la session.
Le QUIZZ
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quiz entreprise 1 : stratégie
Prix bas
1. Vous êtes-vous demandé à quoi sert votre activité, à quels besoins elle répond ? Énoncez en quelques mots ce qui fait que votre activité existe (pensez à ce qui se passerait si elle n’existait pas).
2. Listez des « points forts » sur lesquels les entreprises de votre secteur se distinguent les unes des autres.
3. Inscrivez les trois plus importants dans les cartouches B
4. Inscrivez leurs contraires dans les cartouches A
5. Placez votre entreprise sur ces axes
6. Placez les autres entreprises qui exercent la même activité
7. Nous en discuterons ensemble…
Qualité élevée
Q1 - logique stratégique
exemple
A B
A B
A B
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quiz entreprise 2 : organisation
1. Qualifiez en un mot le style de management de votre entreprise, par exemple : coopératif, participatif, paternaliste, autoritaire, archaïque, un autre mot qui vous vient à l’esprit…
2. Axe horizontal : placez votre entreprise sur le schéma en fonction de la complexité des tâches à accomplir par les salariés, dans le métier de base
3. Axe vertical : placez votre entreprise sur le schéma en fonction du degré d’autonomie de ces mêmes salariés dans l’accomplissement de ces tâches
4. Placez les autres entreprises [celles de la page précédente]
5. Existe-t-il des différences de positionnement ? Pourriez-vous les expliquer ? Parlons-en…
tâches simples et répétitives
tâches multiples, complexes
et/ou variées
autonomie dans le travail
Q2 - logique décisionnelle et
organisationnelle
travail normé, procédural, surveillé, contrôlé
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quiz entreprise 3 : finance
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Pour chaque question, situez votre entreprise entre : 0 [NON, très peu, lourde perte…] et 10 [OUI, beaucoup, fort gain…]
1. Votre entreprise a-t-elle fait un bénéfice comptable l’an dernier ?
2. En moyenne sur les trois dernières années, votre entreprise est-elle bénéficiaire ?
3. Votre entreprise génère-t-elle des pertes ou des profits pour votre groupe ?
4. Diriez-vous que l’activité de votre entreprise est pérenne ?
5. Votre activité réclame-t-elle des investissements lourds ou légers?
6. Votre entreprise a-t-elle les moyens de financer les investissements nécessaires à son développement ?
7. Votre entreprise est-elle endettée auprès d’autres opérateurs que votre groupe (auprès des banques)
8. Diriez-vous que la santé financière de votre entreprise est bonne ?
Q3 - logique financière
lourde perte fort bénéficeéquilibre
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
lourde perte fort bénéficeéquilibre
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
lourde perte fort bénéficeéquilibre
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
en grand danger très pérennevigilance normale
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très lourds très légersmodérés
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
non ! autofinancéeen partie seulement
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endettée aucune dettequelques dettes
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fragilité très solidedépendance
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quiz entreprise 4 : acteursPour chaque thème, évaluez la qualité du débat direction / représentants du personnel dans votre entreprise, entre : 0 [Pas
d’information, pas de débat instruit …] et 10 [Prise en compte de l’intérêt des salariés et des revendications des IRP…]
1. Actionnariat : composition, pouvoir, objectifs stratégiques à moyens termes…
2. Environnement stratégique : branche, réglementation, concurrence…
3. Motivations des décisions importantes : prises de participation, capital, investissements, développement, innovation, modification conditions de travail, fermeture…
4. Rentabilité et financement de l’entreprise
5. Politique de rémunération
6. Conditions de travail
7. Politique de formation professionnelle
8. Gestion Prévisionnelle des Emplois et des Compétences
Q4 - logique d’acteurs
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Ni information
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Ni débatPrise en compte des
revendications des IRPqualité dudébat ?
Ni informationNi débat
Prise en compte des revendications des IRP
qualité dudébat ?
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Pause
;-)
Reprise15h45
Formation DSC, DSN, mandatés fédéraux 20
Entreprise et
logique stratégique
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Légitimité et vocation
Qu’est-ce qui justifie que l’activité de mon entreprise existe ?
À quoi, à qui, sert mon activité ?
Qu’adviendrait-il si les entreprises comme la mienne n’existait pas ?
Exemple : si Carrefour, Auchan, Casino… mais aussi l’épicier de quartier… n’existaient pas, les consommateurs devraient se procurer eux mêmes les marchandises auprès de chacun des fabricants. La vocation du commerce de détail est donc de faciliter l’accès aux marchandises d’origines variées. D’autres métiers (ventes à distance, par correspondance, sur internet) peuvent avoir la même vocation : ce sont des substituts.
La légitimité = qu’est-ce qui fait que des clients en nombre suffisants sont prêts à payer les services de mon entreprise ?Premier élément de légitimité, la vocation = ce pour quoi mon entreprise, son métier, existent.
La vocation de l’entreprise
RÉPONDRE À CES QUESTIONS… … C’EST DÉFINIR :
1 - logique stratégique
Un individu peut vivre et même travailler sans vocation… C’est différent pour une entreprise. Sans vocation, on ne créer pas une entreprise. Une entreprise qui perd sa vocation, sans s’en trouver une autre, ne survivra pas longtemps. « Faire du profit » n’est pas en soi une « vocation », c’est éventuellement un « désir » d’actionnaire ; qui ne peut être exhausser que si l’entreprise possède une « vocation » : une « utilité » aux yeux d’une clientèle potentiel.
SELON VOUS, QU’ELLES PEUVENT ÊTRE LES VOCATIONS…
… DES ACTIVITÉS SUIVANTES ?
… DES ENTREPRISES SUIVANTES ?
Gardiennage-Sécurité
SODHEXO VÉOLIA AXA GMF
VIVENDI CARREFOUR SÉCURITAS ONET
IntérimRestauration collective
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Légitimité et objet social
Exemple : Le groupe Carrefour produit un service de « vente » de marchandises issues de secteurs de production nombreux et variés, à un public de masse et sur des surfaces petites, moyennes et grandes. L’activité de Carrefour est le commerce de détail à dominante alimentaire. Certains groupes ou entreprises exercent la même activité principale : ils sont potentiellement des concurrents directs (Auchan, Casino…) ; d’autres exercent leur commerce sur des secteurs non dominants pour Carrefour, ce sont potentiellement des concurrents indirects (Castorama, Décathlon…).
La légitimité = qu’est-ce qui fait que des clients en nombre suffisants sont prêts à payer les services de mon entreprise ?Deuxième élément de légitimité, l’objet social = que vend mon entreprise et à qui ?
L’objet social de l’entreprise : son « activité principale » renvoie à
l’appartenance à un « secteur d’activité »
ses autres activités renvoient à l’appartenance à une ou plusieurs « branches d’activités »
Que produit mon entreprise ?
De quoi se compose son chiffre d’affaires ?
À qui vend-elle ?
1 - logique stratégique
RÉPONDRE À CES QUESTIONS… … C’EST DÉFINIR :
SELON VOUS, QUELS SONT LES OBJETS SOCIAUX DES ENTREPRISES SUIVANTES ?
SODHEXO
MANPOWER
VÉOLIA AXA GMF
VIVENDI CARREFOUR SÉCURITAS ONET
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Légitimité et valeur ajoutée
La « valeur ajoutée » de l’entreprise c’est :
la richesse créée par l’entreprise :
la différence entre ce qu’elle facture à ses clients et ce qu’elle reverse à ses fournisseurs
la « sur-valeur » qu’elle obtient de l’organisation collective des compétences individuelles de ses salariés
la place occupée par mon entreprise parmi les autres entreprises de la filière (amont & aval), chacune nécessaires à la production du service vendu au client final :
dépend de ce qui revient à l’activité de mon entreprise parmi les autres activités de la filière (sa part dans la « chaîne de valeur » [voir fiche technique, page suivante])
dépend de la capacité de mon entreprise à capter ± de cette part
Quels sont les clients disposés à payer pour les services de mon entreprise ?
Qui sont ses fournisseurs ?
Et quelle part de la somme perçue auprès des clients doit-elle être reversée aux fournis-seurs et sous-traitants ?
1 - logique stratégique
RÉPONDRE À CES QUESTIONS… … C’EST DÉFINIR :
La légitimité = qu’est-ce qui fait que des clients en nombre suffisants sont prêts à payer les services de mon entreprise ?Troisième élément de légitimité, la valeur ajoutée = sur ce qu’elle vend, qu’est-ce qui revient à mon entreprise ?
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Fiche technique : la chaîne de valeur
La chaîne de valeur est la répartition de ce que paye « le « client final » [celui qui « consomme définiti-vement » le bien ou le service] entre les différents métiers et entreprises qui contribuent à la production.
Quelle part mon entreprise « capte-t-elle » de cette chaîne de valeur ? Et pourquoi ?
Quatre raisons de capter une part importante :
chaîne de valeur courte : peu de métiers, peu d’acteurs, entre la conception/production et la vente/services
légitimité forte : la vocation de mon entreprise est le « moteur » de la chaîne de valeur, les activités amont/aval sont « accessoires »
intégration verticale forte : mon entreprise maîtrise une large part des activités de la chaîne
pouvoir de négociation : mon entreprise s’impose face aux entreprises des activités amont et/ou aval
amont
1 - logique stratégique
CLIENT FINAL
conception recherche
approvisionnements
sous-traitance
production
logistique
commercialisation
services
aval
mon
en
treprise
• Quelles activités mon entreprise maîtrise-t-elle dans la filière ?
• Sur 100€ dépensés par le client final de la filière, combien reviennent à ces activités ?
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Trois éléments formant la légitimité
1 - logique stratégique
La vocation
Fondamentalement,à quoi sert mon activité ?
pas de vocation = pas de métier
LE BESOIN servi
L’objet social
Que produit mon entreprise ?Pour qui ?
pas d’objet social = pas d’entreprise
L’ACTIVITÉ exercée
La valeur ajoutée
La richesse que l’entreprise parvient à la fois à créer puis à valoriser auprès de ses clients.
Pour les entreprises en lien avec le client final (la majorité des services), elle se mesure par le ratio VA comptable / CA : sur 100€ facturés, combien « restent dans l’entreprise » pour payer les salaires, les impôts, pour former le résultat et donner lieu à participation
et/ou dividendes
pas de valeur ajoutée = pas de pérennité
LA RICHESSE créée
VOUS AVEZ COMPRIS ?C’EST SÛR ?
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La légitimité de mon entreprise
1 - logique stratégique
Quelle est la vocation de votre entreprise ?
(définir son utilité en une seule phrase)
Quel est l’objet social de votre entreprise ?( décrire son activité principale
et les secondaires)
sur 100 € deChiffre d’Affaires de mon entreprise
sa Valeur ajoutéereprésente(cocher)
ALORS À VOUSDE JOUER !
Vous devezconnaître
ce qui fonde la légitimitéce qui justifie l’existence
de votre entrepriseavant d’engagertoute réflexion
sur sa stratégie.
--- Peu ---Très peu <--- --- Une part conséquente --- --- Beaucoup --- ---> Énormément
<10% de 10 à 25% de 25 à 50%
de 50 à 75% de 75 à 90% >90%
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Pause
;-)
reprise17h15
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L’environnement de l’entreprise
1 - logique stratégique
Environnement général
Acteurs du secteur
Stratégie
Performances
Définir les critères d’évaluation de la performances : économique, financière et socialeComparer son entreprise aux autres entreprises du secteur, du groupe
Connaître et comprendre les éléments d’environnement économiquequi s’imposent à toutes les entreprises du secteur
Connaître et comprendre les éléments qui déterminent les rapports de forces entre entreprises du secteur
Concurrence
Connaître et comprendre les éléments qui déterminentle « processus de sélection naturelle » entre entreprises du secteur
Connaître et comprendre les comportementsdes entreprises du secteur
infl
uen
ce
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Mémo : l’environnement de l’entreprise
1 - logique stratégique
Environnement général (commun à tous)
MARCHÉS, clientèles et besoins servis, produits
et services associés, décideurs…
RÉGLEMENTATION, certifications, conventions,
usages…
TECHNOLOGIE, économie d’échelles, effets
d’expérience, besoins de financement…
...
Acteurs du secteur (rapports de forces entre entreprises)
SUBSTITUTSpossibles,
autres risques
Concurrence (processus de « sélection naturelle » des entreprises )
INTENSITÉ(« élimination » rapide ou pas des « moins
bons »)
MODALITÉS(prix, innovation, qualité, services, choix, image…)
Stratégie (comportements des entreprises)CONNAISSANCE des
stratégies des concurrents directs et
indirects, de l’entreprise
QUALIFICATION des stratégies : développement, restructuration, fusion,
acquisition, innovation, internationalisation, diversification, etc.
Performances (économiques, stratégiques, financières, sociales…)
SECTEUR : niveau d’activité, emplois, exportation, etc…
CONCURRENTS(directs, indirects)
PARTS DE MARCHÉS
GROUPES(du secteur ou
pas)
FILIÈRES(amont,
aval)
ENTRANTS
potentiels...
VOLATILITÉ des
positions
ANALYSE des stratégies : préda-trice, motrice,
suiveuse, survie, industrielle ou financière…
MON ENTREPRISE ET SES CONCURRENTS : activité, emploi, salaires, conditions de travail, rentabilité, trésorerie, image, innovation,
développement, qualité, etc.
infl
uen
ce
30
À demain
;-)reprise 09h00…
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Retour sur la 1ère journée
VOTRE IMPRESSION EN UN MOT :
LES PLUS ? LES MOINS ?
Vos suggestions ?
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Les bases minimales de l’activité(ou Facteurs-Clés de Succès)
1 - logique stratégique
Pour rester légitime et réussir dans leur activité, les entreprises doivent posséder au moins un certain nombre de :
•Savoirs-faire : techniques, humains, méthodologiques…
•Ressources : financières, humaines, technologiques, immobilières…
Ce sont les « Facteurs-clés de Succès » de l’activité.
une maîtrise technique : compétences, outils ou méthodologie de production, brevets ou certification…
un pouvoir : rapport de force favorable avec l’amont (fournisseurs) ou l’aval (clients) oligopole, la maîtrise des prix de vente…
une maîtrise de coûts : d’approvisionne-ments, de production, de logistique, de commercialisation…
une réputation : image de marque
un réseau : de relations, de distribution, de prescripteurs, etc…
la rentabilité et la puissance financière : rentabilité des capitaux investis, trésorerie dégagée par l’activité, capacité d’endettement…
etc.
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Toutes les entreprises d’une activité donnée les détiennent, mais à des degrés divers
Celles qui sont plus performantes sur certains critères disposent d’un « atout » (appelé avantage compétitif)
Cet éventuel « atout » est d’autant plus durable et valorisable qu’il est difficile à imiter par les concurrents
Les bases minimales de l’activité(Facteurs-Clés de Succès et Avantages Compétitifs)
Les facteurs-clés de succès de l’activité de mon entreprise
1 - logique stratégique
Les avantages compétitifs de mon entreprise
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Les axes stratégiques : définition
1 - logique stratégique
Même à des degrés divers, toutes les entreprises d’une même activité détiennent les mêmes compétences de bases (facteurs-clés de succès)
exemple : tous les groupes de distribution se rattachent à une centrale d’achat qui leur confère un important pouvoir de négociation auprès des fournisseurs
Mais ces mêmes entreprises opèrent le plus souvent des choix différents sur un ensemble d’autres paramètres…
exemples : certains groupes de distribution possèdent leur logistique propre, d’autres la sous-traitent ; certains se positionnent comme les « moins cher », d’autres comme les « meilleurs » ou les « plus chics », etc.
Un axe stratégique oppose deux paramètres distinctifs de l’activité
exemples :
logistique intégrée <-----> logistique sous-traitée
stratégie prix <-----> stratégie de différenciation
positionnement d’ultra-spécialiste <-----> positionnement généraliste
rayonnement national <-----> rayonnement international
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Les axes stratégiques : utilité
1 - logique stratégique
Première étape (la plus difficile) : trouver les paramètres pertinents.
• ils doivent être spécifiques à l’activité considérée
• ils doivent s’opposer les uns aux autres, pour permettre la distinction entre les entreprises qui exercent l’activité étudiée
un exemple d’axe en commerce
prix <-----> qualité
La seconde étape (plus facile) : positionner les entreprises sur les axes.
• elles doivent être positionnées uniquement au regard de l’activité considérée
• mais en tenant compte de tous les acteurs possibles (y compris concurrents très indirects)
un exemple d’axe en services informatiques
spécialiste technique <----->généraliste conseil
un exemple d’axe en nettoyage
multi-spécialiste <----->service global
un exemple d’axe en hôtellerie
2 étoiles <----->4 étoiles
Si les axes sont bien choisis : positionnement « au centre » = stratégie peu lisible = danger !
prix <--- un exemple de positionnement sur un axe en commerce alimentaire---> qualité
LIDL, LEADER PRICE LECLERC, CARREFOUR, SYST U <----->8 à HUIT, PROXI LAFAYETTE GOURMET
ALDI, ED INTERMARCHÉ, AUCHAN, CASINO <----->SHOPI, MONOPRIX LA GRANDE ÉPICERIE
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Mémo : exemples d’axes stratégiques
Voici quelques axes usuels. En orange activités directement concernées :
Prix : je suis semblable à mes principaux concurrents, mais moins cher
Différenciation : je ne suis pas semblable à mes principaux concurrents, de sorte qu’on ne peut facilement comparer mes prix
1 - logique stratégique
Spécialiste : je ne vends qu’une partie spécifique des services et/ou à une sélection de clientèle et/ou sur une partie du territoire
Généraliste : je vends toute la gamme des services, peut-être même au sein d’autres activités, à l’ensemble de la clientèle
Technicien-expert (ou multi-services) : je vends uniquement les services pour lesquels je dispose d’une compétence spécifique reconnue
Conseil (ou service global) : je vends toute la gamme des services, au besoin en recourant à la sous-traitance pour les services qui sortent de ma compétence
Indépendant Filiale de groupe
Opérateur local Opérateur international
Sous-traitant : je n’ai pas de lien avec le client final
Donneur d’ordre : je traite avec le client final et recours à la sous-traitance
commerce
hôtellerie, restauration
commerce
informatique, bureau d’études
services aux entreprises
informatique, bureaux d’études
transport
agences de voyage
commerce
hôtellerie, restauration
commerce, services aux entreprises
hôtellerie, restauration
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Les groupes stratégiques
Un groupe stratégique est constitué des entreprises qui ont fait des choix similaires sur les principaux paramètres retenus dans l’analyse (pour les identifier, on utilise des diagrammes réunissant 2 axes)
La stratégie de l’entreprise est d’abord analysée d’un groupe à l’autre : pertinence du positionnement, par rapport aux concurrents indirects
Puis à l’intérieur du groupe stratégique : efficacité du positionnement, par rapport aux concurrents directs
Magasinsd’usine
Halle auxChaussures
Éram
André
les hypersles supers
ChanelPrada
Méphisto
Coopérativemaritime
1 - logique stratégique
Ultra-spécialiste
différenciationprix
Généraliste
Bata
OrcadeMinelli
Weston
GémoBabou
LUXEBASIQUES
MODE
DISCOUNT
SPÉCIALISTES
un exemple de diagramme stratégiqueen COMMERCE DE CHAUSSURES
THÉMATIQUES
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Les compétences distinctives
Comment me distinguer des entreprises affichant un positionnement stratégique similaire au mien ?
• Pas grâce aux compétences de base, puisque tous les possèdent (sauf si je dispose d’un « avantage compétitif »)
• Mais en développant des compétences distinctives :
des « spécificités » que l’entreprise parvient à valoriser à ses clients
cette « compétence distinctive » peut-être réelle ou « supposée » par les clients
1 - logique stratégique
Éram
André
Ultra-spécialiste
différenciationprix
Généraliste
BataOrcadeMinelli
Zoom sur le groupe stratégique
« CHAUSSURE MODE »
image modeaccessoireslogistique
image prix
qualitéservices
non identifiéeentreprise en danger
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Qu’est qu’une stratégie ?
1. État des lieux ou diagnostic de départ : vocation, activités, facteurs-clés de succès, avantages
compétitifs… environnement stratégique : consommation,
technologie, concurrence… positionnement stratégique : axes, groupes,
compétences distinctives… contraintes : financières, humaines, géographique,
réglementaires… forces/faiblesse, menaces/opportunités… l’entreprise se situe dans son environnement
2. Objectifs principaux et secondaires, chantiers stratégiques
3. Calendrier et jalons (étapes de réalisation des chantiers)
4. Moyens (financiers, humains, méthodologiques…)
5. Critères d’évaluation de la performance
6. Responsables et pilotes
1. État des lieux : la maîtrise du kevlar et de l’aérodynamique, la
détention d’un simulateur de vent… sont des facteurs-clés de succès commun à la voile et au cerf-volant
le marché du cerf-volant existe et demeure mal exploité, faute de producteurs organisés
2. Objectifs : (principal) maîtriser la technique de production de cerf-volants, (secondaire) développer la gamme puis la commercialiser
3. Calendrier : 1 an pour parvenir aux 1ers modèles, 2 ans pour commercialiser une 1ère gamme
4. Moyens : investissements techniques intégralement autofinancés, investissements de commercialisation financés par endettement auprès des banques (si maîtrise technique démontrée au bout d’un an)
5. Critères : au moins 2 références la 1ère année, 5 la suivante, seuil de CA à atteindre au bout de 2 ans
6. Responsables : (principal) directeur général et directeur technique, (secondaire) directeur commercial
exemple : un fabricant de voile diversifie son activité vers la fabrication de cerf-volants
1 - logique stratégique
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Mémo : lexique stratégique
Vocation : ce qui justifie l’existence d’une
activité (à quoi elle sert fondamentalement ?)
Objet social : ce qui justifie l’existence de l’entreprise (quelle production ? pour qui ?)
Activité principale : l’activité qui compose la plus grande part du CA de mon entreprise (les autres sont les activités annexes)
Compétence de base ou Facteurs-Clés de Succès : critères auxquels toutes les entreprises d’une même activité se doivent de répondre, au risque de disparaître à terme
Disposer d’un atout ou avantage compétitif : être plus performant que la concurrence sur 1 des compétences de base (facteurs-clés de succès)
1 - logique stratégique
Axes et paramètres stratégiques : critères jugés pertinents pour distinguer zntre elles les entreprises d’une même activité
Positionnement et groupes stratégiques : situation de chaque entreprise sur ces critères et regroupement en « groupes » des entreprises positionnées de manières similaires sur les critères que l’on s’est choisis pour analyser le secteur d’activité
Compétences distinctives : spécificités valorisées par l’entreprise conformément à son positionnement et dans le cadre de sa stratégie
Stratégie [voir page précédente] : il faut s’assurer qu’il y ait au moyen un état des lieux, des objectifs, un calendrier, des moyens, des critères de performances et des responsables
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Pause
;-)
reprise10h45
Formation DSC, DSN, mandatés fédéraux 42
Entreprise et
logique décisionnelle
& organisationnelle
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Qu’est-ce qu’une décision ?
Plusieurs natures de décisions :
• Planification stratégique : à trois ans ou plus (et à l’échelle du groupe), restructurer, innover, se diversifier, s’internationaliser, racheter, fusionner, se vendre…
• Moyen-terme : à deux ans
• Budgétaire : à un an
• Court-terme imprévisible : événement imprévu, décision à prendre, mais qui ne remet pas en cause la stratégie à long terme
• Gestion courante : validations quotidiennes, dans un cadre stratégique, budgétaire et hiérarchique clairement défini
• Court-terme prévisible : décisions prévues ou probable, dans un stratégique, budgétaire et hiérarchique clairement défini
Une décision marque la fin d’une délibération par un acte volontaire d’entreprendre ou de ne pas entreprendre une action
La décision n’est pas l’action (la « mise en œuvre de la décision)
Les CE/CCE doivent être consultés sur des projets, c’est-à-dire AVANT la décision finale. Ils doivent théoriquement participer de la délibération (logique d’information / consultation).
exemples :
2 - logique décisionnelle
Deg
ré d
’impo
rtan
ce c
rois
sant
44
Où se prennent les décisions importantes ?
division, branche,secteur, métier,
business unit (BU)
Société-mère
BU = « business unit » = unité d’affaires = regroupement d’entreprises (ou de sites) exerçant des activités similaires d’un groupe au sein d’une division opérationnelle commune
D. Administratif & FinancierD. Ressources Humaines autres…
Le Contrôle de gestion
filialefiliale
2 - logique décisionnelle
actionnaires banquesVotreunité
votre entrepriseLe Directeur Général, assisté des autres membres du comité de direction :
D. Commercial
Le P.d.G
Relayé par les responsables opérationnels
Le Responsable d’établissement
Outillé par les fonctions supports
La communication etc.
etc.
Le marketing
Co
nsu
ltat
ion
des
IRP
ava
nt
mis
e en
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de
la d
écis
ion
division, branche,secteur, métier,
business unit (BU)
Votreunité
45
Les champs de responsabilité dans l’entreprise
Approche fonctionnelle :
• Directeur Général
• Direction Administrative et Financière (DAF)
• Direction des Ventes ou Commerciale
• Direction des Ressources Humaines
• Direction Recherche et Développement
• Direction des Achats ou des Approvisionnements
• Direction de la Production
• Direction Marketing
• Direction Logistique ou de Approvisionnements
Approche hiérarchique :
• distinguer « directeur » (membre ou non du comité de direction) de « responsable »
• connaître l’organigramme fonctionnel de l’entreprise
exemples : qui prend quelle décision ?
2 - logique décisionnelle
46
Les modèles de management
Comment reconnaître un modèle de management ?
• organisation du travail : répartition des tâches, des responsabilités, procédures de contrôle, degré d’autonomie, niveau de formation des différentes catégories pro…
• organigramme fonctionnel : hiérarchie, fonctions supports…• indicateurs de gestion : qu’est-ce qui est suivi ? qui ? par qui ?• climat social : ambiance au travail, respect des instances, droit
syndical, niveau de négociation, actions en justice, absentéisme, arrêts de travail…
Typologie d’organisation du travail :
• taylorien, bureaucratique, en autonomie, par projet…
Typologie fonctionnelle :
• hiérarchie pyramidale, hiérarchie resserrée, modèle matriciel, organisation par projet…
Type de management :
• participatif, coopératif, responsabilisant, paternaliste…
Conséquences sur le dialogue social
exemples :
2 - logique décisionnelle
47
Comment anticiper une décision ?
Connaître le processus de prise de décision(les différentes étapes de décisions dans le groupe)
Détecter les décisions qui pourraient être prises, le plus en amont possible(s’informer sur l’environnement stratégique)
Identifier le bon interlocuteur(qui faire venir en CE/CCE, qui interpeller par courrier, dans la presse, etc)
À ces conditions, il est plus facile d’influer sur la décision [logique d’acteurs]
2 - logique décisionnelle
48
Exercice : à quelle décision s’attendre ?
2 - logique décisionnelle
Élus : DANONE exerce 3 activités : Eau, Épicerie Sèche (Biscuits) et Produits Frais (Yaourts).
Direction : nouvelle année globalement très bénéficiaire. Les trois activités sont assez largement profitables. Tout va bien.
Presse : des actionnaires minoritaires menacent de revendre leurs parts. Le court de l’action baisse. Frank Riboud succède à son père à la tête du groupe. Le groupe serait « opéable » d’après les analystes.
Expert du CCE : le groupe ne dégage pas assez de ressources pour assurer les énormes investissements nécessaires à rester crédible sur le marché des Produits Frais. Les deux autres activités génèrent de quoi financer leurs propres investissements (mais pas davantage). Si rien n’est fait, la rentabilité globale des capitaux investis va, du point de vue des actionnaires, continuer de décroître. Mais il n’y a pas de risque de pertes à moyen termes.
Débat de CCE : la direction convient qu’il faudrait investir davantage sur les Produits Frais que ce que peut le groupe à l’heure actuelle. Elle admet que la baisse de la rentabilité des capitaux fait baisser le cours de bourse et augmente le risque d’une O.P.A.
49
À table !
;-)
reprise 14h00
Formation DSC, DSN, mandatés fédéraux 50
Entreprise et
logique financière
51
Les différents types d’actionnariat
Familial : les fondateurs ou leurs descendants…
Institutionnel : l’état, les banques, les caisses de retraite…
Industriel : entreprises ou individus qui investissent dans l’activité de
manière plutôt durables
Financier : entreprises ou institutions (exemple : gestionnaires de fonds communs de placement) qui investissent dans l’entreprise avec pour objectif des dividendes élevés ou des plus-values de cession à courts termes
Populaire : individus (souvent par l’entremise des banques ou des Fonds Communs de Placement)
Le plus souvent, on observe une combinaison Familial, Institutionnel (banques associées) ou Industriel, Institutionnel et Populaire
Risques généralement associés :
• Sous-investissements : souvent soucieux de préserver leur pouvoir, ces actionnaires pêchent par excès de prudence et peinent à chercher les fonds nécessaires à la pérennité de l’entreprise (ouverture de capital, fusion-acquisition, endettement).
• Immobilisme : mythe du « on est tous dans la même maison », faible considération du rôle des IRP, trop peu d’idées neuves…
• Mauvaise gestion : pas toujours directement impliqués dans la gestion de l’entreprise, parfois représentés par des individus peu attachés à son histoire et à son patrimoine, susceptibles de vouloir avant toute chose « protéger » leur image… ces actionnaires laissent parfois « pourrir » des situations qui auraient nécessité un virage stratégique ou financier.
• Investissements hasardeux : les stratégies dictées par des considérations trop personnelles comportent parfois le risque d’un sur-investissement (développement non maîtrisé, internationalisation ou diversification aventureuses…)
• Court-termisme : l’absence de considération des moyens & longs termes privent l’entreprise de bases stables et de vision claires pour développer une stratégie gagnante, susceptibles de prendre en considération tous les éléments du contexte stratégique
• Etc…
3 - logique financière
52
Investisseur« industriel » ou « financier » ?
Investisseur industriel vise à améliorer la position concurrentielle, le chiffre d’affaires, la profitabilité et, in fine, la rentabilité des capitaux investis. Choix d’un risque plus grand que de placer son argent à la bourse, mais espérances de gains supérieurs à terme et satisfaction de diriger un groupe ou un entreprise.
Investisseur financier volonté de placer son argent dans des entreprises qui offrent une bonne rentabilité des capitaux investis (en premier lieu grâce aux dividendes); à plus ou moins long terme selon le type d’investisseur (Fonds Communs de Placements, Banques…). L’investisseur financier peut éventuellement s’associer temporairement avec un investisseur industriel.
Placement boursier motivation opportuniste, qui visent à réaliser des plus-values financières à plus ou moins court terme, après revente de l’action à un court supérieur.
exemple :
3 - logique financière
53
Actions et droits de vote
LA PROPRIÉTÉ
répartition du capital en actions
LE POUVOIR
répartition des droits de vote
3 - logique financière
Famille A30%
Famille B20%
Groupe C
15%
Banque D10%
Banque E5%
Flottant20%
Famille A
20%
Famille B
15%
Groupe C
30%
Flottant5%
Banque E10%
Banque D20%
ATTENTION !aux actions sans droit de vote, aux actions à droit de vote double
à la minorité de blocage, au pouvoir des banques sur les groupes très endettésaux pactes et aux alliances d’actionnaires
n’est pas toujours
54
SOCIÉTÉ-MÈREdétient
éventuelle
Holding financière
Votre sociétéAutres filiales intermédiaires
éventuelles
Autres sociétés possédées par les
actionnaires majoritaires du
groupe
Autres filiales
détient
remonte des dividendes au groupe
verse des intérêts sur la trésorerie empruntée au groupe
verse des « redevances groupe» et rémunère les « personnels détachés » du groupe en contrepartie de services rendus par le groupe,
mais à un prix défini par le groupe
paye des loyers pour les terrains, entrepôts, flotte, matériels, etc.
quels sont les besoins en investissements des autres filiales possédées par les actionnaires du groupe ? comment s’opèrent les
arbitrages ?
Les « remontées groupe » sont nombreuses, bien au delà des seuls dividendes. Elles sont encadrées par des « conventions » qui lient votre société aux autres sociétés du groupe.
groupe
éventuelle
Société Civile Immobilière
Les logiques de groupe
3 - logique financière
exemple : famille Mulliez / Galaxie Auchan
55
Où obtenir l’information financière ?
La presse• Les Échos, La Tribune
• Les quotidiens généralistes (Le Monde Économie…)
Les informations professionnelles• Les journaux professionnels
• La presse syndicale (bulletins de branche…)
• Les publications de chambres patronales
• Les rapports de branche
Les outils fédéraux• Les pôles professionnels fédéraux
• Les secrétaires fédéraux
Les IRP et leurs partenaires• Le CE, le CCE (investigations propres, questions/réponses à
la direction, PV de séances)
• Les experts
PENSER À UTLISER LE BUDGET DE
FONCTIONNEMENT (0,2%) POUR LES ABONNEMENTS À
LA PRESSE PROFESSIONNELLE
OU DES INVESTIGATIONS
SPÉCIFIQUES
notes :
3 - logique financière
56
Quelques DEFINITIONS…!
Le P.I.B
L’INDEPENDANCE FINANCIERE
La PROFITABILITE
La RENTABILITE ECONOMIQUE
La RENTABILITE FINANCIERE
La VALEUR AJOUTEE (2)
…..
57
Le P.I.B(Produit Intérieur Brut)
Le P.I.B d’un pays comme la France (environ 1500 milliards d’Euros en 2000), c’est la somme des valeurs ajoutées de toutes les entreprises.
Cet indicateur traduit, la richesse d’un pays et permet d’établir des comparaisons.
Il reste néanmoins imparfait : une usine hautement polluante augmente le P.I.B, de même qu’un accident de la route (!)
58
C’est la part des capitaux « propres à l’entreprise » ( capitaux propres ) dans l’ensemble des capitaux qu’elle utilise ( passif du bilan )
Une indépendance financière qui s’amoindrit : l’entreprise dépend de ses apporteurs de capitaux, banquiers et fournisseurs.
Une indépendance financière qui s’accroît peut être due à une augmentation des capitaux propres, à un désendettement ou à un manque d’investissements.
INDEPENDANCE FINANCIERE( Capitaux propres / Passif )
59
La PROFITABILITE( Bénéfice Net / C.A )
La profitabilité traduit la capacité de l’entreprise à dégager une marge suffisante par rapport à son Chiffre d’Affaires.
La profitabilité dépend du secteur dans lequel évolue l’entreprise… et de la qualité de sa gestion.
L’amélioration de la profitabilité peut n’être qu’une illusion : une entreprise qui n’investit plus voit sa profitabilité augmenter à court terme car les amortissements, faibles, ne pèsent pas sur la marge; mais à moyen terme, des équipements dépassés ne permettront pas de la maintenir…
60
La RENTABILITE ECONOMIQUE(Résultat opérationnel / Actifs )
La rentabilité économique traduit la capacité de l’entreprise à rentabiliser les moyens qui lui sont confiés, elle se calcule sur la base du résultat opérationnel c’est-à-dire avant prise en compte de toute incidence de la politique financière et des éléments exceptionnels.
La progression de la rentabilité économique, à court terme, peut traduire une faiblesse dans les investissements.
61
La RENTABILITE FINANCIERE( Bénéfice Net / Capitaux Propres )
La rentabilité financière traduit la capacité de l’entreprise à rentabiliser les capitaux confiés par ses actionnaires : capital d’origine et augmentations successives de capital mais aussi bénéfices mis en réserve constitue cette « base financière » à rémunérer, ce qui signifie qu’il ne s’agit pas de capitaux gratuits.
Les activités exigeants peu de capitaux telle la Grande Distribution, présentent en général une forte rentabilité financière.
62
La VALEUR AJOUTEE
La valeur ajoutée est égale au chiffre d’affaires moins les achats et charges externes.
C’est donc, stricto sensu, la valeur économique créée par l’entreprise ; elle se répartit ensuite entre les salaires, les charges liées aux investissements, les charges financières et fiscales et les dividendes, le solde est le résultat net.
Une partie des rapports sociaux tourne autour du problème de la répartition de la Valeur Ajoutée en particulier entre le salariat et le capital.
Depuis le milieu des années 80, la part des salaires dans la V.A baisse, cela signifie que la richesse est de plus en plus allouée aux apporteurs de capitaux, cela signifie aussi que l’on produit plus de richesses…avec moins de salariés.
63
La VALEUR AJOUTEE(Syndicalisme HEBDO du 12 janvier 2006)
La valeur ajoutée est la richesse crée par une entreprise ou une administration. Elle est égale à la production (vendue ou stockée) moins les consommations intermédiaires (c’est-à-dire les achats de biens et de services auprès des fournisseurs, qui ont été nécessaires à cette production)
Avec cette valeur ajoutée, l’entreprise paie les salaires, verse les dividendes aux actionnaires, les intérêts aux prêteurs, s’acquitte des impôts, taxes et cotisations sociales, et garde pour elle-même les bénéfices et les réserves indispensables aux investissements.
64
Qu’est-ce qu’un bilan ?
3 - logique financière
Le bilan est une « construction comptable », cadrée par un ensemble de règles communes à toutes les entreprises
Il présente la situation « patrimoniale » d’une entreprise :
ce qu’elle doit (« passif ») ou dit autrement : ses « ressources » ce qu’elle possède (« actif ») ou dit autrement : l’« emploi »
qu’elle fait de ses ressources
Le bilan est établi à un moment donné [souvent au 31
décembre] : c’est une « photographie instantanée », pas nécessairement représentative des « équilibres financiers » tout au long de l’année.
65
À quoi sert le bilan ?
3 - logique financière
d’analyser la structure de son financement :
d’où viennent les ressources de l’entreprise ? quel est son degré d’autonomie vis à vis du groupe, des banques, des fournisseurs, etc. ? génère-t-elle chaque année suffisamment de ressources pour payer ses investissements ?
de vérifier son assise financière :
pourra-t-elle honorer ses dettes à court, à moyen, à long terme ?
dans quelle mesure peut-elle encore emprunter ?
d’estimer ses ressources et ses besoins à courts termes :
quelles ressources doit-elle, peut-elle, mobiliser pour financer ses encours clients, ses stocks ?
quel est l’état de sa trésorerie ?
L’analyse des bilans peut permettre, notamment :
663 - logique financière
Fiche technique : liasse fiscale et bilan
673 - logique financière
Fiche technique : liasse fiscale et bilan
IMMOBILISATIONS
Degré de liquidité croissant
Lon
g
ter m
e
STOCKS
CRÉANCES D’EXPLOITATION
Cou
rt
term
e
DISPONIBILITÉS
683 - logique financière
Fiche technique : liasse fiscale et bilan
CAPITAUX PROPRES
DETTES FINANCIÈRES À LONG ET MOYEN TERME
Degré d’exigibilité croissant
Lon
g
term
e
DETTES D’EXPLOITATION
Cou
rt te
rme
DETTES FINANCIÈRES À COURT TERME
69
CAPITAUX PROPRES
DETTES FINANCIÈRES À LONG ET MOYEN TERME
Degré d’exigibilité croissant
Lon
g
term
e
IMMOBILISATIONS
Degré de liquidité croissant
Lon
g
ter m
e
FONDS DE ROULEMENT
L’assise financière de long terme : le fonds de roulement
3 - logique financière
70
DETTES D’EXPLOITATION
Degré d’exigibilité croissant
Cou
rt te
rme
STOCKS
CRÉANCES D’EXPLOITATION
Cou
rt
term
e
Degré de liquidité croissant
BESOIN EN FONDS
DE ROULEMENT
3 - logique financière
Le cycle financier de court terme : le besoin en fonds de roulement
71
Degré d’exigibilité croissant
Cou
rt
term
e
Degré de liquidité croissant
DISPONIBILITÉSDETTES FINANCIÈRES À COURT TERME
BESOIN EN FONDSDE ROULEMENT
FONDS DE ROULEMENT
TRÉSORERIE
Cou
rt te
rme
3 - logique financière
Le cycle de trésorerie : prêteuse ou emprunteuse ?
72
Qu’est-ce qu’un compte de résultat ?
3 - logique financière
Le compte de résultat est lui aussi issu d’une « construction comptable », cadrée par un ensemble de règles communes à toutes les entreprises.
Il présente les différents postes de produits (recettes) et de charges (coûts) d’une entreprise au cours d’un exercice comptable donné :
Produits & charges d’exploitation (relative à l’activité normale de l’entreprise)
Produits & charges financières (relative à l’argent emprunté, prêté, placé…) Produits & charges exceptionnelles (non prévisibles, non récurrentes)
Le Comptes de Résultat est établi à la fin de l’année : c’est une « synthèse », une traduction comptable de l’activité de l’entreprise au cours de l’exercice précédent.
73
À quoi sert le Compte de Résultat ?
3 - logique financière
d’analyser l’activité de l’entreprise : quel est le chiffre d’affaires, comment évolue-t-il ? est-il composé de ventes de marchandises, de biens produits, de services vendus ? quels sont les principaux postes de coûts de l’entreprise ? dans quelle mesure les « flux avec le groupe » pèsent-ils sur le résultat de l’entreprise ?
d’analyser les performances de l’entreprise : comment l’entreprise valorise-t-elle ce qu’elle produit ? dégage-t-elle une « marge » ou une « valeur ajoutée » suffisante, une fois payés les
fournisseurs et les sous-traitants ? demeure-t-elle profitable une fois payée les salaires, les cotisations sociales, les impôts
d’exploitation ? dans quelles mesures les frais financiers pèsent-ils sur les résultats ? l’exercice précédent a-t-il permis de dégager des financements pour les futurs
investissements ? quel est le niveau des amortissements, des provisions ? quelle est la « profitabilité » de l’entreprise ?
L’analyse du Compte de Résultat peut permettre, notamment :
743 - logique financière
Fiche technique : liasse fiscale et résultat
75
LE « PAVÉ » EXPLOITATION
+ Produits
- Charges
= Résultats d’exploitation (1)
LE « PAVÉ » FINANCIER
+ Produits
- Charges
= Résultats financiers (2)
À quoi sert le Compte de Résultat ? (1)
3 - logique financière
76
LE « PAVÉ » EXCEPTIONNEL
+ Produits
- Charges
= Résultats exceptionnels (3)
Participation des salariés (4)
= Impôts (5)
(1) + (2) + (3) + (4) + (5) =RÉSULTAT NET COMPTABLE
3 - logique financière
À quoi sert le Compte de Résultat ? (2)
773 - logique financière
L’analyse des résultats : les soldes intermédiaires de gestion (SIG)
Chiffre d’affaires
=Ventes
marchandises+
Production et ventes de biens
+Production et
ventes de services
Ventes de
marchandises
Achats marchandises
Marge Commerciale
Production
ventes de biens
Production
ventes de services
Production
ventes de biens
Production
ventes de services
Productionde
l’exercice
Matières 1ères, chg. externes
VALEUR AJOUTÉE
Salaires, cotisations
sociales, impôts d’exploitation
RÉSULTAT BRUT
D’EXPLOITATION
Éléments accessoires,
résultats financier et
exceptionnel, participation,
impôts société
Autofinancement
Dotations aux amortissements, aux provisions (et reprises), + ou - values de
cessions
RÉSULTAT NET
78
Ventes de marchandises
+ Production vendues de biens
+ Production vendues de services
= CHIFFRES D’AFFAIRES
Ventes de marchandises
- Achats de marchandises
± Variation de stocks
FC
FF
FI
= MARGE COMMERCIALE
FC
FS
FT
+ Production vendues de biens
+ Production vendues de services
(+ Production stockée)
(+ Production immobilisée)
= PRODUCTION DE L’EXERCICE
FF
FI
FM
FN
pré
sen
tat i
on
si m
pli fi
ée (
hors
ret r
ait
em
en
ts)
*
- Achats de matières 1ères
± Variation de stocks de matières 1ères
- Autres achats et charges externes
= VALEUR AJOUTÉE
= VALEUR AJOUTÉE
- Salaires & traitements
- Charges sociales
- Impôts d’exploitation
+ Subventions d’exploitation
(+ Transferts de charges)
FU
FV
FW
FY
FZ
FX
FO
*
= RÉSULTAT BRUT D’EXPLOITATION
+ Autres produits
- Autres charges
+ Produits financiers
- Charges financières
+ Produits exceptionnels (de gestion)
- Charges exceptionnels (de gestion)
- Participation
- Impôt sur les bénéfices
GP-GM
GU-GQ
FQ
GE
FQ
GE
HJ
HK
= CAPACITÉ D’AUTOFINANCEMENT
= RÉSULTAT NET COMPTABLE
- Dot° amortissements et provisions
+ Reprises de provisions
± Values de cession
GA+GB+GC+GD+GQ+HGFP+GM+HCHB-HF
3 - logique financière
Mémo : estimer les soldes intermédiaires de gestion à partir de la liasse
79
Pause
;-)
reprise15h45
80
À quoi sert la comptabilité de gestion ?
3 - logique financière
Parfois (improprement) appelée « comptabilité analytique », elle est une « construction comptable », spécifique à chaque entreprise.
Elle permet la mesure, le suivi et le contrôle des performances, sur les critères que la direction s’est choisie
Elle distingue en général :
différents postes de recettes / coûts coûts fixes / variables (ou « influençables » / « non influençables ») coûts directs / indirects ou mutualisés (frais de siège par exemple)
Elle prend en général la forme d’un outil informatique utilisé par la direction, dont une synthèse papier est généralement communiquée aux élus : les budgets.
81
À quoi sert la comptabilité de gestion ?
3 - logique financière
d’avoir un regard critique sur les critères que la direction s’est choisie pour mesurer la performance :
ces critères sont-ils : pertinents, équitables, suffisants ? sont-ils utiles : aux IRP, à la prise en compte de l’intérêt des salariés dans les décisions de
gestion ? les budgets sont-ils réalistes ?
de comprendre les déterminants de la performances économique et d’identifier les marges de manœuvre :
site par site, établissement par établissement, hiérarchiser les enjeux de CA, de marge, de coûts…
… pour identifier les leviers d’amélioration des résultats … pour se forger une opinion sur la répartition des résultats, la pression au travail…
L’analyse de la comptabilité de gestion permet :
82
À propos de la Contribution
3 - logique financière
VENTES DE MARCHANDISES 100
- Achat de marchandises -60
= MARGE COMMERCIALE 40
- Frais de personnel (hors intˇres.) -20
- Frais d'Exploitation -10
= CONTRIBUTION 10
Ė propos de la CONTRIBUTION
(prˇsentation simplifiˇe)
Chaque entreprise a sa propre formule de calcul de la contribution.La contribution est un indicateur d’évaluation d’une unité économique réputée autonome (filiale, groupe d’établissements, site, magasins…)L’exemple que nous vous donnons est volontairement « général »Il faut être très vigilant sur le « contenu » des frais d’exploitation
833 - logique financière
Un petit exercice de groupe
1.que peut-on dire des performances de l’entreprise ?
2.quels sont les éléments complémentaires à demander (à la direction, à
l’expert) pour une analyse plus pertinente ?
Les soldes de gestion simplifés
En K€ 2003 2004 Var 04/03
VENTES DE MARCHANDISES 3 756 3 929 4,6%
- Coût d'achat marchandises vendues -2 319 -2 441
= MARGE COMMERCIALE 1 436 1 488 3,6%
taux de marge 38,2% 37,9%
+ Prestations et prod immo. 374 371
=PRODUCTION DE L'EXERCICE 1 810 1 860 2,8%
- Frais de personnel (hors intéres.) -737 -765
Taux de personnel / Ventes -19,6% -19,5%
- Autres charges d'exploitation * -569 -566
= EXCEDENT BRUT D'EXPLOITATION 504 528 4,9%
+/- Résultat financier 115 136
+/- Résultat exceptionnel (yc val immo.) 33 -2
= EXCEDENT NET ( élé. fin/exc ) 651 662 1,7%
- Impôt sur bénéfices -149 -152
- Participation -38 -36
- Intéressement résultat (provision) -17 -17
'- Dotations et reprises ( expl, fin, excep.) -140 -186
= RESULTAT NET 307 291 -5,3%
- Dividendes à verser sur N+1 -178 -187
= RESULTAT NET après toute répartition 128 104 -19,0%
"Coût" de la perte d'un demi-point de taux de marge
-19 -20
84
Exemple de contradiction stratégiqueLes logiques stratégiques, organisationnelles et financières
peuvent entrer en contradiction :
3 - logique financière
LOGIQUE STRATÉGIQUE
L’évolution du contexte général (marchés,
technologie, réglementation…) nécessite
de forts investissements pour s’adapter
LOGIQUE FINANCIÈRE
L’entreprise ne dégage pas à elle seule suffisamment de ressources financières pour
s’adapter à ce nouveau contexte
LOGIQUE STRATÉGIQUE
Le groupe a d’autres priorités d’investissements
LOGIQUE FINANCIÈRE
Les actionnaires du groupe ne veulent pas « ouvrir le
capital » pour ne pas perdre de pouvoir
LOGIQUE DÉCISIONNELLE
Le groupe décide de « prêter de la trésorerie » à sa filiale à
un taux d’intérêt élevé
LOGIQUE ORGANISATIONNELLE
Tous les « niveaux de responsabilité » du groupe ne sont pas forcément d’accord
avec cette décision qui va peser sur les comptes de la filiale, par le biais des intérêts financiers
85
À demain
;-)reprise 09h00…
86
Retour sur la 2ème journée
VOTRE IMPRESSION EN UN MOT :
LES PLUS ? LES MOINS ?
Vos suggestions ?
87
Retour sur la 3ème journée
VOTRE IMPRESSION EN UN MOT :
LES PLUS ? LES MOINS ?
Vos suggestions ?
Formation DSC, DSN, mandatés fédéraux 88
Entreprise et
logique d’acteurs
89
Rappel : le rôle du Comitédans le champ économique
4 - logique d’acteurs
Code du Travail - Livre IV
Article L. 431-4 : Le comité d’entreprise a pour objet d’assurer une expression collective des salariés, permettant la prise en compte permanente de leurs intérêts dans les décisions relatives à la gestion et à l’évolution économique et financière de l’entreprise, à l’organisation du travail, à la formation professionnelle et aux techniques de production. (…)
Le champ économique est au cœur du domaine d’action du Comité
Le Comité a la responsabilité de la représentation des intérêts collectifs des salariés de l’entreprise
L’action du Comité ne se limite pas aux périodes de crise (réorganisation par exemple), mais au contraire, elle s’inscrit dans la durée et peut même viser la résolution anticipée des difficultés
Le champ d’action économique est extrêmement large, allant par exemple de l’analyse des résultats aux décisions impactant l’organisation du travail
90
Rappel : le Comité au cœurdu jeu d’acteurs
4 - logique d’acteurs
Les actionnaires
élisent
Le Conseil d’Administratio
n
désigne
Le Président
Le Directeur Général
dans une Société Anonyme…
Les salariés
élisent
Le Comité (Central)
d’Entreprise
DP DS
préside
CHSCT
Attention au mythe « nous sommes dans la même maison » !
Sphère des « actionnaires » Sphère des « salariés »
91
La courbe d’expérience d’un Comité : qu’attendre d’un travail sur les enjeux économiques ?
qu’attendre d’un travail avec l’expert-comptable ?
4 - logique d’acteurs
Qualifier les faits, vérifier les dires
Démystifier les chiffres, leurs donner sens
Éclairer les enjeux, hiérarchiser les préoccupations
Anticiper les difficultés, imaginer les alternatives possibles
Modifier les termes du débat, dans l’intérêt des salariés
Construire ses arguments, se faire respecter de la direction
Proposer des alternatives crédibles
prem
ière
inte
rven
tion
au fil des interventions de l’expert
de l’
expe
rt
Obtenir 1 info. plus complète
92
Logiques économiquesFédération
desServices
I. Exercice en sous-groupe (avec 1 rapporteur)
La CFDT a pour ambition d’être acteur du changement…
1. ça veut dire quoi pour vous, être acteur, partenaire dans l’entreprise ?2. pour passer de l’analyse à l’action…
.quels sont les outils nécessaires ?
.quels sont les lieux pour agir ?
.qu’est-ce qui vous manque pour être 1 acteur crédible et encore plus pertinent ?
93
La CFDT place ses priorités d’action autour de l’emploi et du travail :- avoir un emploi- avoir un travail qualifiant (formation professionnelle,émancipation : valeur de la CFDT)
travail de groupe :que faire pour transformer ses analyses en action ?
4 - logique d’acteurs
Être « acteur », c’est quoi ?
CHSCT
La CFDT a pour ambition d’être acteur du changement.I – Etre acteur, partenaire dans l’entreprise, çà veut dire quoi pour vous ?II – Pour passer de l’analyse à l’action > Quels sont les outils nécessaires ? > Quels sont les lieux pour agir ? > Qu’est ce qui vous manque pour être un acteur crédible et encore plus performant ?
CE
- avoir un travail et de bonnes conditions de travail
94
Logique d’acteurs : que faire pour transformer une connaissance en action ? On l’écrit ensemble…
4 - logique d’acteurs
texte
95
Prise de notes issue du travail de groupe :que faire pour transformer ses analyses en action ?
4 - logique d’acteurs
Comprendre le fonctionnement de l’entreprise pour « intervenir » sur ce fonctionnement. Être « dedans ». « Acteur » = pas « spectateur ».
Montrer (aux salariés) que l’on s’investit dans la vie de l’entreprise. En « action » et pas seulement en « parole ».
Difficulté à définir le terme d’acteur :
Agir « vraiment » : sur quoi ? Sur qui ? Pour quoi ?
Par exemple :
Influencer, faire changer les décisions ?
Faire « prendre conscience » aux salariés ? Émanciper ?
Faire évoluer les esprits (direction, salariés) ?
Faire changer les actions, pratiques ?
Être « acteur », c’est quoi ?
96
Prise de note issue du travail de groupe :que faire pour transformer une connaissance en action ?
4 - logique d’acteurs
D’abord avoir une connaissance : une analyse économique, financière, sociale (conventions) => formation
Être élu, mandaté
Information thèmes : financière, économique, conventionnelle, le fonctionnement des instances
Information sources : entreprise, concurrents, filiales, groupe, fédé, expert, presse, internet, achat d’action de l’entreprise
Parmi les outils : les moyens de communications en dehors de l’entreprise ?
Contact avec les salariés, sur le « terrain »
Conseil d’administration, assemblées d’actionnaires…
IRP, CE, CCE…
Salle de repos, de réunions, locaux syndicaux
Tribunal
Et l’extériorisation ? Conférence de Presse ? Tracts ? Manifs ? Internet (les mails, les blogs)
Les outils nécessaires ? Les lieux pour agir ?
97
Prise de note issue du travail de groupe :que faire pour transformer une connaissance en action ?
4 - logique d’acteurs
Légitimité vis-à-vis des salariés : éveiller l’intérêt des salariés
Légitimité vis-à-vis de la direction : faire comprendre (ou « croire ») à la direction
Éveiller la force militante
Tolérance, objectivité, impartialité (à l’égard des autres « organisations »)
Tempérance (bien « calculer », « hiérarchiser » ses objectifs)
Transparence : « carte sur table » avec la direction, et avec les salariés
Être formé
Être informé
Être plus confiant, se maîtriser, jeu de rôles (la fédé et les experts créent un jeux de rôles « technique »… depuis « connaître l’entreprise jusqu’à être acteur syndical »)
Connaissance du sujet (se décomplexer)
La prise de parole
Savoir construire un argumentaire (écrit et oral)
Savoir « négocier »
Qu’est-ce qui vous manque pour devenir acteur ?
Formation DSC, DSN, mandatés fédéraux 98
décisiondécision& organisation& organisation
acteursacteurs
stratégiestratégie
financefinancele retour du
quiz entrepriseet maintenant,
écririez-vous la même chose ?
99
quiz entreprise 1 : stratégie
A
1. À quoi sert votre entreprise : énoncez en quelques mots ce qui fait que votre activité existe (pensez à ce qui se passerait si elle n’existait pas)
2. Listez les éléments de concurrence qui permettent aux entreprises de votre secteur de se différencier ?
3. Axe horizontal : à partir de cette liste, inscrivez dans les cartouches A et B deux éléments essentiels de concurrence qui pour vous s’opposent
4. Axe vertical : même chose avec les cartouches C et D
5. Placez votre entreprise sur ce schéma
6. Placez les autres entreprises qui exercent la même activité
7. Nous en discuterons ensemble…
B
C
D Q1 - logique stratégique
100
quiz entreprise 2 : organisation
1. Qualifiez le style de management de votre entreprise, par exemple : coopératif, participatif, paternaliste, autoritaire, archaïque, un autre mot qui vous vient à l’esprit…
2. Axe horizontal : placez votre entreprise sur le schéma en fonction de la complexité des tâches à accomplir par les salariés, dans le métier de base
3. Axe vertical : placez votre entreprise sur le schéma en fonction du degré d’autonomie de ces mêmes salariés dans l’accomplissement de ces tâches
4. Placez les autres entreprises qui exercent la même activité que la vôtre
5. Existe-t-il des différences de positionnement ? Pourriez-vous les expliquer ? Parlons-en…
tâches simples et répétitives
tâches multiples, complexes
et/ou variées
autonomie dans le travail
Q2 - logique décisionnelle et
organisationnelle
travail normé, procédural, surveillé, contrôlé
101
Quiz entreprise 3 : finance
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Pour chaque question, situez votre entreprise entre : 0 [NON, très peu, lourde perte…] et 10 [OUI, beaucoup, fort gain…]
1. Votre entreprise a-t-elle fait un bénéfice comptable l’an dernier ?
2. En moyenne sur les trois dernières années, votre entreprise est-elle bénéficiaire ?
3. Votre entreprise génère-t-elle des pertes ou des profits pour votre groupe ?
4. Diriez-vous que l’activité de votre entreprise est pérenne ?
5. Votre activité réclame-t-elle des investissements lourds ou légers?
6. Votre entreprise a-t-elle les moyens de financer les investissements nécessaires à son développement ?
7. Votre entreprise est-elle endettée auprès d’autres opérateurs que votre groupe (auprès des banques)
8. Diriez-vous que la santé financière de votre entreprise est bonne ?
Q3 - logique financière
lourde perte fort bénéficeéquilibre
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
lourde perte fort bénéficeéquilibre
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
lourde perte fort bénéficeéquilibre
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
en grand danger très pérennevigilance normale
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
très lourds très légersmodérés
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
non ! autofinancéeen partie seulement
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
endettée aucune dettequelques dettes
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
fragilité très solidedépendance
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Quiz entreprise 4 : acteursPour chaque thème, évaluez la qualité du débat direction / représentants du personnel dans votre entreprise, entre : 0 [Pas
d’information, pas de débat instruit …] et 10 [Prise en compte de l’intérêt des salariés et des revendications des IRP…]
1. Actionnariat : composition, pouvoir, objectifs stratégiques à moyens termes…
2. Environnement stratégique : branche, réglementation, concurrence…
3. Motivations des décisions importantes : prises de participation, capital, investissements, développement, innovation, modification conditions de travail, fermeture…
4. Rentabilité et financement de l’entreprise
5. Politique de rémunération
6. Conditions de travail
7. Politique de formation professionnelle
8. Gestion Prévisionnelle des Emplois et des Compétences
Q4 - logique d’acteurs
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Ni information
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Ni débatPrise en compte des
revendications des IRPqualité dudébat ?
Ni informationNi débat
Prise en compte des revendications des IRP
qualité dudébat ?
103
Au revoir…
… Après ?
Avant…
connaître comprendre
agir influer
stratégie ? finance ?
organisation ? décision ?
acteurs ?
… et à vous maintenant !
1043 - logique financière
Mémo : lexique bilan
Capital social : c T : c T : c C : c D : c
T : c T : c T : s T : c
1053 - logique financière
Mémo : lexique Résultat
Chiffre d’affaires : c T : c T : c C : c D : c
T : c T : c T : s T : c
106
Formation DSC, DSN, mandatés fédéraux 107
Le COMITE D’ENTREPRISE :
Module 2ème partie du C.E (rappels)
(le recours à l’expertise - comptable et les moyens du CE)
108
LES MOYENS DU CE
Recours à expertRecours à expert
10 bonnes raisons
de faire appel à
un expert - comptable
ou autres experts
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LES MOYENS DU CE
Recours à expertRecours à expert
Examen annuel des comptes (L434-6 et L 432-4)
Examen des comptes prévisionnels (L434-6 et L 432-4)Droit d’alerte (L432-5 et L 434-6)
Participation des salariés (décret 87-544, 17/07/87)
Assistance de la commission économique (L 434-5)
Licenciements économiques (L 321-2, L321-1-2 et L 434-6)
Intéressement des salariés (circ. 29/01/89)
décision Entreprise
C E Financement
110
LES MOYENS DU CE
Recours à expert Recours à expert
Assistance du comité de groupe (L439-2)
Nouvelles technologies (L434-6 et L 432-4)
Assistance du CE (L 434-6)
décision
Entreprise
dominante
C.G Financementdécision
décision C.E Financement
Entreprise
C.E Financement
C.E
111
. La désignation
. Les missions
. Les moyens
. Les obligations
. La rémunérationNb : Pour tous les détails consultez, le supplément Liaisons Sociales 13128 de mars 2000
L’expertise comptabledu comité d’entreprise
112
La désignation de l’expert-comptable .1
. L 434-6 1er alinéa :
« Le C.E peut se faire assister d’un expert-comptable de son choix en vue de l’examen annuel des comptes »
. L 434-6 2ème alinéa :
« La mission de l’expert-comptable porte sur tous les éléments d’ordre économique, financier ou social nécessaires à l’intelligence des comptes et à l’appréciation de la situation de l’entreprise »
113
La désignation de l’expert-comptable .2
Pourquoi faire ?
. En vue de l’examen annuel des comptes prévus à l’art. L 434-4 alinéas 9 et 13.
. En vue de l’examen des documents de gestion, notamment prévisionnels, mentionnés au 14ème alinéa du même article.
. Dans le cadre de la procédure d’alerte prévue à l’art. L 432-5.
. Lors de la mise en œuvre de la procédure de consultation relative aux licenciements économiques concernant au moins 10 salariés dans une même période de 30 jours (art. L 321-3 du Code du Travail).
. L’art. R 442-19 prévoit que le C.E peut recourir à un expert-comptable lors de l’examen du rapport relatif à la participation.
114
La désignation de l’expert-comptable .3
Les modalités
. Un vote du C.E est nécessaire que dans le cas d’un désaccord entre les membres du comité (cass. Du 12 avril 1988)
. Règle de la majorité des élus titulaires.
. Le Président du comité ne participe pas au vote.
115
Les missions de l’expert-comptable
. Etendue de la mission.
. La mission de l’expert-comptable porte sur tous les éléments d’ordre économique, financier ou social, nécessaires à l’intelligence des comptes et à l’appréciation de la situation de l’entreprise.
(L 434-6 alinéa 2 du Code du Travail)
« le chef d’entreprise est tenu de communiquer au comité, avant leur présentation à l’assemblée générale des actionnaires ou à l’assemblée des associés, l’ensemble des documents obligatoirement transmis annuellement à ces assemblées et le rapport des commissaires aux comptes »
(L 432-4 alinéa 9 du Code du Travail)
. Cette mission doit permettre au comité :
« de comprendre les comptes lors de leur examen annuel et d’apprécier la situation de l’entreprise, notamment à la lumière de ces derniers » (recommandation de l’ordre des experts-comptables)
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Les obligations de l’expert-comptable
Lettre de mission
. L’expert-comptable doit adresser au chef d’entreprise et au secrétaire du comité une lettre de mission définissant la nature et le coût de ses travaux
. Les délais dont il dispose pour réaliser son travail dépendent de la nature de la mission.
. L’expert doit exercer son activité en toute indépendance.
. Il est tenu au secret professionnel, de même que ses collaborateurs.
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La rémunération de l’expert-comptable
.L’expert-comptable choisi par le comité d’entreprise est rémunéré par l’employeur.
. Il fixe librement le montant de ses honoraires en fonction du volume et de la qualité du travail fourni.
. Le juge compétent pour les litiges concernant la rémunération de l’expert est le président de Grande Instance statuant en référé.