1) deep practice...1) deep practice a) le bowling est une série de compétences le bowling fait...

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La DTN a missionné 2 personnes pour aller à la conférence internationale ICOACH à Kuortane (Finlande), ayant pour but d’enrichir, confirmer et partager notre connaissance du bowling moderne. Ces 2 personnes sont Armand Lavrut et Valentin Saulnier La conférence s’est déroulée du 18 au 20 septembre 2015. Chacun des 3jours était composé de 4 à 5 interventions de personnes différentes. Ce bilan rend compte des interventions les plus intéressantes. 1) Deep Practice a) Le bowling est une série de compétences Le bowling fait partie des sports d’adresse qui sont définis par une série de compétence. Lorsque l’on parle de maitrise et d’apprentissage de compétences il existe deux théories majeures. - La théorie des 10.000 heures : la maitrise de toute compétence est le résultat d’environ un total de 10.000 heures d’entrainement de cette compétence réalisée correctement. - Le code du Talent : la théorie de la myéline. Cette théorie plus précise sur l’aspect biologique, met en jeu l’importance de la myéline (gaine entourant les fibres nerveuse dans tout notre corps et qui permettent aux nerfs de transmettre des informations à notre corps et notre cerveau très rapidement). Chaque mouvement, pensée ou sentiment qu’a une personne est codé en un signal nerveux qui passe par nos cellules nerveuses. La myéline a pour rôle d’améliorer la qualité, la précision et la vitesse du message nerveux passant par le nerf. Plus la myéline est sollicitée et plus elle optimise (avec le temps) le signal qui la traverse. Et donc nos mouvements ou pensées correspondants à ces signaux seront donc meilleurs. Chacune de ces deux théories se réfère à une notion de répétition et d’entrainement de qualité pour apprendre de nouvelles compétences. Nous ne pouvons pas oublier des compétences, nous devons en apprendre de nouvelles pour remplacer les anciennes. L’entrainement permet à notre cerveau d’acquérir de nouvelles compétences et un cerveau entrainé permet au corps de répéter de bons lancers. b) Les règles du Deep Practice. [Chunk It / Repeat It / Feel It] La première règle est d’accepter l’échec et l’erreur lors de l’apprentissage. La deuxième règle est de segmenter la compétence. Une compétence complexe peut toujours être partagée en plusieurs segments simples, plus faciles à exécuter. C’est la clé pour apprendre de nouvelles compétences, comprendre la structure de la compétence à acquérir. La troisième règle est la répétition. Pour apprendre une compétence, il faut répéter de la qualité et des mouvements simples, segmentés et dans des conditions d’apprentissage profond. Plus l’entrainement est approfondi, plus le joueur va apprendre vite.

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  • La DTN a missionné 2 personnes pour aller à la conférence internationale ICOACH à Kuortane

    (Finlande), ayant pour but d’enrichir, confirmer et partager notre connaissance du bowling moderne.

    Ces 2 personnes sont Armand Lavrut et Valentin Saulnier

    La conférence s’est déroulée du 18 au 20 septembre 2015. Chacun des 3jours était composé de 4 à 5

    interventions de personnes différentes. Ce bilan rend compte des interventions les plus

    intéressantes.

    1) Deep Practice

    a) Le bowling est une série de compétences

    Le bowling fait partie des sports d’adresse qui sont définis par une série de compétence.

    Lorsque l’on parle de maitrise et d’apprentissage de compétences il existe deux théories majeures.

    - La théorie des 10.000 heures : la maitrise de toute compétence est le résultat d’environ un

    total de 10.000 heures d’entrainement de cette compétence réalisée correctement.

    - Le code du Talent : la théorie de la myéline. Cette théorie plus précise sur l’aspect biologique,

    met en jeu l’importance de la myéline (gaine entourant les fibres nerveuse dans tout notre

    corps et qui permettent aux nerfs de transmettre des informations à notre corps et notre

    cerveau très rapidement).

    Chaque mouvement, pensée ou sentiment qu’a une personne est codé en un signal nerveux

    qui passe par nos cellules nerveuses.

    La myéline a pour rôle d’améliorer la qualité, la précision et la vitesse du message nerveux

    passant par le nerf.

    Plus la myéline est sollicitée et plus elle optimise (avec le temps) le signal qui la traverse. Et

    donc nos mouvements ou pensées correspondants à ces signaux seront donc meilleurs.

    Chacune de ces deux théories se réfère à une notion de répétition et d’entrainement de qualité pour

    apprendre de nouvelles compétences.

    Nous ne pouvons pas oublier des compétences, nous devons en apprendre de nouvelles pour

    remplacer les anciennes. L’entrainement permet à notre cerveau d’acquérir de nouvelles

    compétences et un cerveau entrainé permet au corps de répéter de bons lancers.

    b) Les règles du Deep Practice. [Chunk It / Repeat It / Feel It]

    La première règle est d’accepter l’échec et l’erreur lors de l’apprentissage.

    La deuxième règle est de segmenter la compétence. Une compétence complexe peut toujours être

    partagée en plusieurs segments simples, plus faciles à exécuter. C’est la clé pour apprendre de

    nouvelles compétences, comprendre la structure de la compétence à acquérir.

    La troisième règle est la répétition. Pour apprendre une compétence, il faut répéter de la qualité et

    des mouvements simples, segmentés et dans des conditions d’apprentissage profond. Plus

    l’entrainement est approfondi, plus le joueur va apprendre vite.

  • La quatrième règle est de ressentir. Après avoir répété suffisamment le mouvement, il faut pouvoir le

    ressentir. En général lorsque le joueur commence à ressentir le mouvement, il se produit comme

    une satisfaction divine d’avoir acquis une nouvelle compétence.

    La Cinquième règle est la motivation. Le joueur doit être motivé et persévérant, essayer encore et

    encore. Il ne doit pas avoir peur d’échouer lors de l’entrainement, pour cela le coach doit créer un

    environnement où l’on accepte l’échec.

    c) Comment faire un Deep Practice.

    Lois de l’apprentissage : « Explication, démonstration, imitation, correction, répétition. »

    L’entraineur doit donner des instructions rapides, faciles à suivre et concises. Comme un mode

    d’emploi à suivre pour le joueur. (Rq : Le coach ne doit pas faire de long discours lorsqu’il entraine

    (ou coach en compétition), plus un coach est expérimenté et moins il parle)

    Pour identifier les problèmes techniques des joueurs, l’ETBF propose d’utiliser la vidéo et des grilles

    d’analyse qui permettent d’identifier objectivement les problèmes de chacun ou alors de comparer le

    mouvement d’un joueur à un instant puis à un autre instant. Il faut aussi utiliser des logiciels

    d’analyse vidéo tels que Kinovea pour identifier les problèmes mais aussi que les joueurs les voient

    eux aussi.

    Lors de la phase de répétition du Deep Practice, le joueur doit faire des mouvements très lents,

    travailler sans boule ou avec des poids plus légers pour comprendre le mouvement qu’ils sont en

    train d’effectuer. (Un avantage de ce travail est qu’il peut être fait partout, pas besoin d’aller au

    bowling).

    Le cadre d’un Deep Practice : est variable d’un joueur à un autre, mais le cadre type ressemble à :

    3 séries de x minutes de travail (répétition) entre coupées de 10min de pause, qui doivent permettre

    au cerveau de se réinitialiser. Le joueur doit suivre sa programmation d’entrainement.

    Lors d’un entrainement, il faut que le joueur se focalise sur les meilleurs lancers qui ont du sens

    (environ 20% des lancers) et ne pas perdre de temps à analyser les autres 80% des lancers qui ont

    moins de sens.

    Michael Jordan: “You can practice shooting eight hours a day, but if your technique is

    wrong, then all you become is very good at shooting the wrong way.” (Tu peux t’entrainer

    à lancer 8 heures par jours, mais si ta technique est mauvaise alors tu vas devenir très bon

    à lancer de la mauvaise façon.)

    Note : Il faut Répartir les séances d’entrainement dans la semaine, ne pas faire des semaines

    complètes à ne travailler que la technique et travailler qu’une compétence spécifique. Il faut varier

    les entrainements (spare, technique, fondamentaux technique, tactique, entrainement physique,

    etc...) voir diapo DEEP Practice.

  • 2) Core Balance Approach.

    Le Core Balance approach (= l’équilibre au cœur du mouvement) est l’utilisation de notre

    proprioception (sens de la perception de soi dans l’espace (consciemment ou non)) pour être plus

    performant dans notre approche de bowling.

    Le travail de la proprioception permet d’améliorer :

    - L’équilibre

    - La régularité

    - La précision

    - La qualité de boule

    - La focalisation

    Ce travail peut s’appliquer à tout type de joueurs (moderne, classique, joueur à 2 mains, débutant,

    élite etc...), il est aussi très facile à mettre en place et est même efficace dans des moments de

    stress.

    Il est important de travailler la proprioception car elle permet d’acquérir un meilleur équilibre,

    l’équilibre permet au corps d’être relâché et de ne pas créer de tensions inutiles durant notre

    mouvement.

    Pour appliquer ce travail proprioceptif à notre approche de bowling il est important de vérifier les

    points suivants :

    -Le pied doit avoir un léger mouvement « roulant » du talon aux orteils.

    -Les articulations (cheville, genoux, hanche…) doivent être dans la ligne du mouvement.

    -Le déplacement des pas doit correspondre au déplacement du poids du corps. (Maintien de

    l’équilibre).

    Un travail de gainage et haubanage doit compléter le travail proprioceptif pour maintenir l’équilibre

    acquis par le bas du corps et transférer l’énergie au haut du corps.

    3) Ted Thompson : Topographie, huilages …

    La conférence de Ted Thompson portait sur l’influence de plusieurs paramètres de l’environnement

    sur les réactions de boule.

    a) Topographie

    La topographie est variable d’une période de l’année à une autre. Si l’on prend la topographie d’une

    même piste, dans le même centre mais une fois en hiver et une autre en été, il est probable que la

    topographie soit différente d’une saison à l’autre.

  • Par exemple : le bowling de Vienne, Autriche. A Vienne, la topographie change radicalement entre le

    printemps et l’automne. Au printemps la topographie des piste est très favorable au score (piste en

    creux), alors qu’en automne les pistes sont presque plate et les bords plus en pente défavorable. En

    effet, A vienne se sont déroulé l’EMC 2012 en automne et l’EYC2013 au printemps, sur le même

    huilage, les jeunes ont joué 10 à 15 quilles au-dessus des seniors.

    Une remarque importante : il est important de savoir comment ont été construites les pistes. Par

    exemple les pistes brunswick sont construites par paire de piste mais pas celles habituelles (1-2 puis

    3-4 puis 5-6 etc…) mais le contraire : Piste 2 et 3 puis Piste 4 et 5. Donc l’inclinaison de la piste 2 à

    une influence sur les pistes 3 et non sur la piste 1.

    La topographie influence les réactions de boule, mais elle a plus d’influence sur les boules plus lentes,

    avec un axe de rotation élevé et un axis tilt élevé.

    b) Huilage et Dégradations du huilage.

    Sur un huilage notamment en équipe, il est important durant le practice et les premières parties de

    jouer sur la partie droite du huilage pour en augmenter le ratio et faciliter des conditions de jeu.

    Il faut analyser la zone de jeu des autres joueurs pour déterminer notre zone de jeu.

    Le huilage se dégrade plus vite sur des pistes avec une topographie « en creux » et moins vite sur les

    pistes « plates » et encore moins vite sur les pistes « bombées ».

    4) Mini Séminaires

    a) Angleterre

    Le séminaire anglais portait sur les problématiques de nombre de jeunes pratiquant le bowling en

    tant que sport, de coaching vétuste et de niveau de qualification des coaches.

    Pour dynamiser le sport-Bowling chez les jeunes, la BTBA (British Tenpin Bowling Association) a

    organisé une ligue Junior. Cette ligue junior consiste en une série de petites compétitions sur 1 jour

    dans le centre d’entrainement des joueurs. Chaque centre d’entrainement accueille les jeunes le

    week-end, durant 1 journée (1 fois par semaine ou 1 fois toutes les deux semaines…) pour qu’ils

    effectuent une compétition à format réduit (type 6 parties plus finale). Un classement par point ou

    par moyenne sur l’ensemble des journées pour les départager.

    L’objectif étant de faire jouer les jeunes plus souvent dans des situations de compétitions, à moindre

    coût, sans faire de déplacement et sans trop de contraintes pour les parents.

    La BTBA a aussi dû faire face à un manque de qualification des coaches, et d’un vieillissement de

    leurs connaissances.

    Pour répondre à ces problème les anglais ont, premièrement, créé un test d’évaluation des coaches.

    Le test a pour but de pouvoir évaluer le niveau pédagogique et aussi des connaissances sur le

    bowling (tactique, technique, mentale, prépa physique …). Ce test d’évaluation est un test en ligne,

    ce qui a permis de donner le niveau de chacun plus facilement.

  • Ensuite, ils ont instauré un système d’apprentissage en ligne et par correspondance, ce qui évite des

    déplacements inutiles aux coaches, ainsi qu’un tutorat pour remettre à niveau les différents coaches.

    Ce système permet de faciliter l’apprentissage et de gagner du temps pour les coaches et les

    formateurs. (Note : Pourquoi ne pas en créer ce système d’évaluation et d’apprentissage aussi pour

    les joueurs de haut niveau ou espoirs ?)

    Enfin, ils ont favorisé le passage des diplômes « ETBF Coach Levels 1 à 3 ».

    Ils ont eu pour résultats :

    - 260 coaches qui ont passés le test

    - Formation d’un coach « performance » (connaissances, psychologie, théorie)

    - 3 Coordonnateur Régional du coaching

    - 22 Tuteurs-Coach Entrainés

    - 52 Instructeurs fondamentaux formés

    - 32 coaches diplômés par ETBF Levels 1

    b) Turquie

    Dans le monde entier, le Bowling recherche de nouveaux pratiquants. En Turquie, le programme

    AKTiF Bowling a été mis en place.

    L’objectif du programme AKTiF Bowling est de rendre le bowling attractif et d’augmenter le nombre

    de pratiquants. Ce programme résulte d’une prise de conscience : notre sport est en danger.

    Le principe est simple : Plus de joueurs => Plus de joueuses=> Plus de jeunes => Plus de joueurs de

    haut niveau.

    Les acteurs de ce programmes sont les clubs, les coaches, le centre de bowling et des volontaires. Les

    gens viennent, les acteurs de ce programme les aident, dans leurs jeux mais aussi les orientent sur le

    bowling sportif, mais surtout ne les forcent pas à rejoindre un club. L’objectif est de faire augmenter

    le nombre de pratiquants et le nombre de licenciés suivra. Le Programme AKTiF bowling est ouvert à

    tous et surtout les jeunes et les femmes.

    Le plus grand défi est de convaincre le centre que ce programme va lui permettre d’augmenter le

    nombre de pratiquants dans son centre, notamment dans les heures où le centre est vide.

    L’organisation du programme AKTiF Bowling est la suivante : un noyau de projet dans chaque centre

    de bowling, et chaque noyau agit indépendamment, 3 comités coordonne les différents centres : un

    comité financier, un comité d’organisation, et un comité marketing /créativité.

    L’idée du programme est de vendre le projet comme un produit :

  • I) Attirer l’attention : par le biais de dépliants, de poster, carte, publicité dans

    le centre.

    Dépliant

    Poster

    Carte

  • Les posters et dépliants ont pour arguments : le bowling pour tous, Les bienfaits pour le corps

    (jeunes et seniors) etc…

    II) Entrainement

    L’entrainement consiste en 20 séances avec une intensité croissante pour faire prendre goût à

    l’entrainement le joueur. Le contenu des entrainements change aussi au fil des séances (pratique,

    théorie, confrontations, jeu etc. …) Note : Ce sont des débutants, pas trop de contraintes et de

    technique ! Du plaisir avant tout !

    III) Compétition et victoire

    La mise en place d’un listing par centre entre les joueur du programme AKTif Bowling, de petites

    compétition (par niveau) permettent aux pratiquants de se fixer des petits objectifs, de les atteindre

    et de continuer jusqu’à rejoindre un club et des compétitions à l’extérieur du centre.

    Des cadeaux promotionnels sont aussi distribués pour promouvoir le programme.

    IV) De nouveaux arrivants

    Les pratiquants du bowling AKTiF vont pouvoir parler de leur expérience et amener d’autres futurs

    pratiquants. Des T-shirts AKTiF Bowling sont donnés aux nouveaux arrivants.

    Et ainsi de suite…

    5) The Art of a peaking performance in Bowling: L’Art d’être au

    sommet pour la competition au Bowling.

    Del Warren, durant cette conférence, nous a montré comment il formait ses joueurs pour la

    compétition.

    Les joueurs s’engagent envers leur coaches et équipe sur la saison, les objectifs, la motivation, le

    déroulement de la saison.

    Les objectifs doivent être clairs, et bien échelonnés. Les joueurs de haut niveau fixent des objectifs

    en fonction de leur propre détermination et de leurs motivations.

    Leur confiance en leur réussite est immense et leur sport devient central à toute leur vie.

    La culture de la gagne est importante, à l’entrée du centre d’entrainement sont exposés les trophées

    gagnés par l’équipe, ce qui rappel aux joueurs ce pourquoi ils s’entrainent, Gagner !

  • La saison est organisée en cycles :

    La saison est entrecoupée de repos planifiés qui permettent au joueur de récupérer et

    décompresser :

    Le coach met en place des planifications d’entrainements

    couplés avec des évaluations qui permettent au joueur de se

    situer grâce à une grille de comparaison qui situe leur niveau

    dans divers domaines :

    Le coach doit aussi montrer au joueur qu’il est capable de

    dépasser ses limites, il doit débolquer ses limites, lui faire

    donner le meilleur de lui-même tout le temps. Lui donner de

    l’espoir, de la confiance mais sans JAMAIS lui mentir.

  • Programme d’entrainement à l’université de webber :

    Des exercices de surcharge d’entrainement sont aussi mis en place pour mettre le joueur ou les

    équipes à ses (leurs) limites, tel que : Le joueur (ou l’équipe complète) doit toucher la poche 3 fois

    de suite en changeant de piste à chaque fois. Sur 12pistes avec 12 huilages différents.

    Pour être performant, il est important de bien s’alimenter, de bien récupérer mais aussi de constituer

    des planifications individuelles.

    6) L’état mental du Coach

    Cette conférence avait pour but de montrer au coach leur motivation, leur état de stress, et divers

    aspects psychologiques du coach.

    Nous avons donc pu revoir qu’elles étaient nos motivation, notre état de stress et comment éviter le

    burnout.

    Nous nous sommes ensuite remémorés notre meilleur moment en tant que coach.

    (Voir diapo : Mental state of coaches)

    • Learning

    • Knowledge & Skill Development

    • Sequential

    PHYSICAL DAY/REST

    • Lane Play Breakdown

    • Reading Lanes

    • Baker Working as a Team Unit TEAM DAY

    • Variety of Subjects

    • Mental Awareness and Self Improvement

    • Team Building

    CLASSROOM DAY

    • Skill Challenges Variation Skills

    • Pocket Hits on Multiple Conditions

    • Baker Doubles CHALLENGE DAY

    COMPETITION DAY

    • Tryouts • Team and Singles Competition • Stats and Special Events

  • 7) L’Equation Tactique

    a) Le brassage des quilles

    L’optimisation du brassage des quilles passe par la taille de la poche.

    La taille de la poche est définie par l’angle d’entrée dans les quilles. L’USBC a fait des études

    statistiques sur le pourcentage de Strike en fonction de l’angle d’entrée dans les quilles :

    On remarque que plus l’angle d’entrée dans les quilles est proche de 6°, et plus la chance de faire un

    Strike quel que soit l’endroit où la boule arrive dans les quilles. (Note : la vitesse de boule doit être >

    à 23km et le poids proche de 15lbs)

    Comment cela se manifeste dans la réalité ?

    - Pas assez angle : beaucoup de quilles 10 alors que la boule arrive au bon endroit, des quilles

    7 ou 5 en arrivant fin

    - Trop angle : Quilles 9, Beaucoup de 4-9 et de 7-10 (la 5 passe derrière la 7) dans la poche. Et

    2-8-10 en arrivant fin. Lorsqu’une boule a trop d’angle, on a une impression de puissance

    mais c’est une illusion, ça n’optimise pas le brassage des quilles.

    Comment arriver avec 6° d’angle dans les quilles ?

    La clé pour atteindre précisément cet angle est de faire en sorte que la boule soit en phase de roule

    quasi-totale (ligne droite) à 54pieds et soit précisément entre les lattes 11 et 12 à 54pieds. En réalité

    la boule ne va pas en ligne droite elle a encore une très légère courbe.

  • Dans l’optique d’optimiser le score il faut toujours privilégier l’angle d’entrée dans les quilles, la

    courbe de la boule plutôt que la marge sur la piste et un endroit de confort du joueur (ex : le joueur

    aime jouer flèche 2 mais cela ne correspond pas à l’angle d’entrée dans les quilles, il doit changer

    pour privilégier l’angle d’entrée)

    b) La phase de transition

    La phase de transition est la phase précédant la phase de roule décrite précédemment, comprise

    entre [15 ; 30] pieds (variant en fonction du huilage et de l’endroit où le joueur joue) et 54pieds.

    Si on ne prend pas en compte cette phase de transition, on risque de réduire le brassage des quilles.

    Longueur du point d’entrée dans la zone de transition : Plus le huilage est court et plus le point

    d’entrée dans les quilles est lointain (ex : pour un huilage à 33p, la phase de transition commence

    vers 30p). Plus l’huilage est long et plus le point d’entrée dans la zone de transition est proche. (Ex :

    huilage à 50p, la phase de transition doit commencer vers 15p)

    Plus le joueur joue des lignes de jeu direct (en ligne) et plus le début de la zone de transition est

    lointain.

    Plus le joueur joue une ligne de jeu ouverte et plus le début de la zone de transition est proche.

    L’importance de l’axe de rotation et de l’axis tilt : Ces deux axes contrôlent la longueur de la phase

    de transition.

    Plus la longueur de la zone de transition est courte et moins la boule a besoin d’axe de rotation et

    d’axis tilt.

    Plus la longueur de la zone de transition est longue et plus la boule a besoin d’axe de rotation et

    d’axis tilt.

    Des deux propositions précédentes résultent :

    - Plus un joueur joue sur un huilage court et/ou à zéro et/ou avec des lignes de jeu tendues et

    plus il a besoin d’avoir un axe de rotation vers 20° et un axis tilt faibles.

    - Plus un joueur joue sur un huilage long et/ou dégradé et/ou avec des lignes de jeu ouvertes

    et plus il a besoin d’avoir un axe de rotation vers 60° et un axis tilt élevés.

    Pour donner une idée :

    Ligne de jeu (passage aux flèches et exit point)

    Axe de rotation Axis tilt

    3-3 ou 9-7 ou 14-9 Entre 10° et 30° Horizontal (0°)

    12-5 ou 16-8 ou 19-10 Entre 30° et 50° Entre 5 et 10°

    18-6 ou 22-9 ou 25-10 Entre 50° et 70° Vers 15°

    (Hors sujet à la fin de la convention : Sid Allen : « En Asie, un huilage avec un ratio entre 2,5 et 3 pour

    1 est un huilage « bloqué ». En France, lorsqu’on voit 3pour 1 on se dit sportif et 2pour1 difficile. En

    Asie les championnats se jouent sur des huilages entre 1 et 2 pour 1).

  • 8) Les nouvelles pédagogies dans le programme d’éducation

    ETBF

    Il est important pour un coach d’observer et d’analyser son élève pour bien le cerner et savoir à qui il

    a à faire. « Le coaching n’est pas donner une information à quelqu’un, c’est l’adapter pour chaque

    individu afin que l’information soit au mieux comprise ».

    Il est important de connaitre les caractéristiques de son élève suivant son âge :

    Les enfants et adolescents doivent travailler les bonnes choses au bon moment.

    Les joueurs peuvent être classés dans 2 catégories : les personnes à motricité et capacités physiques

    développées et les personnes à développement tardif.

    Les personnes à développement tardif possèdent l’inconvénient d’avoir des capacités moins

    développées et donc d’avoir un retard certain dans l’acquisition de la technique, ce qui peut amener

    à des complexes. Mais les joueurs à développement tardif possèdent l’avantage d’être souvent de

  • meilleurs athlètes sur le long terme. Il faut donc faire attention à cela car les exigences sont

    différentes d’un joueur d’une catégorie à l’autre.

    Développement précoce Développement tardif

    Caractéristiques + de puissance + de contrôle

    -De puissance -D’équilibre - capacités physiques Puis Meilleur sur le long terme

    Niveau élevé A tout âge -21ans et Senior (Potentiellement meilleur que les Dev Précoce)

    A quel âge les enfants doivent ils apprendre les compétences spécifiques au bowling ?

    Le processus pour apprendre la compétence passe par la motivation du joueur, ensuite le joueur doit

    sentir l’aptitude qu’on lui demande d’acquérir, puis il doit s’entrainer, apprendre et rendre cette

    compétence automatique. Tout cela dans un climat d’analyse et de motivation instauré par le coach.

    Le coach doit motiver chacun de ses élèves sur les tâches à accomplir : autoriser l’échec, montrer que

    chaque individu est important, renforcer l’idée de l’effort et l’amélioration de chacun ; pour créer un

    climat motivant pour tous les élèves et pas uniquement les meilleurs du moment.

    9) Sid Allen : Composantes et applications aux réactions de boule

    L’axe de rotation influe sur la longueur de la phase de transition.

    L’axis tilt influe sur l’énergie gardée durant la phase de transition.

    Le nombre de rotations et la vitesse de boule influent sur le crochet final.

    Sid Allen nous a ensuite fait remarquer que certains types de joueurs n’avaient pas besoin de

    maitriser tous les axes de rotation et axis tilt. En effet, les joueurs (ex : filles) avec moins de rotations

    ont besoin d’avoir de l’axe vers l’avant, un axis tilt neutre car ils ne peuvent pas jouer des lignes de

  • jeu trop ouvertes du fait de leur manque de rotation. Les gauchers n’ont pas non plus besoin d’avoir

    d’axis tilt, beaucoup d’axe de rotation et de rotations. Pourquoi ? Car ils jouent tout le temps sur des

    pistes non dégradés et donc ont besoin de jouer plus en ligne (à l’internationale il y a de moins en

    moins de gaucher qui jouent avec de grosses courbes …)

    10) La biomécanique pour comprendre le jeu moderne ou

    plutôt quelles sont les possibilités et les marge d’erreur des

    pros ?

    La marge d’erreur des pros :

    Angle de lancer* < à 0,72°

    Break point < à 3,1 lattes

    Flèches < à 1,7 lattes

    Vitesse de Boule < à 0,72 km/h

    Rotations < à 60 RPM

    *Angle de lancer : Lorsqu’on lance la boule, elle entre dans la piste avec un certain angle par rapport

    à la piste. Ex : si un joueur joue 5-5 (et qu’il est parfaitement réalisé), l’angle du lancer est égal à 0°

    Les joueurs modernes arrivent à facilement reproduire des lancers similaires grâce aux études

    biomécaniques. De plus ils ont plus de facilité à faire varier certains paramètres, notamment, la

    vitesse de boule. En effet, Certains pro sont capables faire varier leur vitesse de boule de ± 4,5 km/h !

    C’est-à-dire de passer de 24km/h à 33km/h.

    Pour analyser le mouvement de ses joueurs, l’USBC utilise des capteurs qui permettent de mesurer la

    vitesse du swing, les angles du corps, vitesse du corps, etc…

    Valentin SAULNIER